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texte Hermann Brochmise en scène Yves Beaunesne12 > 28 mai 2011athenee-theatre.com

service de presse Opus 64 I 01 40 26 77 94Valérie Samuel, Arnaud Pain, Mathieu [email protected] I [email protected]

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sommaire

informations pratiques p. 2

autour du spectacle p. 3

distribution p. 4

l’œuvre p. 5

note d’intention p. 6

biographies p. 7 Hermann Broch, texte p. 7 Yves Beaunesne, mise en scène p. 7 Marion Bernède, dramaturgie et texte français p. 8 Damien Caille-Perret, scénographie p. 9 Patrice Cauchetier, costumes p. 9 Joël Hourbeigt, lumières p. 10 Jean-Damien Ratel, son p. 10 Catherine Saint-Sever, maquillages p. 10 distribution Marilù Marini p. 11 Brice Cousin p. 11

la saison 2010-2011 de l’Athénée p. 12

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informations pratiques du jeudi 12 au samedi 28 mai 2011 mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h relâche les lundis et dimanches matinées exceptionnelles : dimanche 22 mai à 16h et samedi 28 mai à 15h location : 01 53 05 19 19 - www.athenee-theatre.com plein tarif : de 30 € à 13 € tarif réduit* : de 24 € à 11 € *moins de 30 ans, plus de 65 ans, demandeurs d’emploi (sur présentation d’un justificatif) jour J place aux jeunes !**: de 15 € à 6,50 € **moins de 30 ans et demandeurs d’emploi, le jour même, sur place uniquement et une heure avant le début de la représentation, 50% de réduction sur le plein tarif sur présentation du justificatif et dans la limite des places disponibles athénée théâtre Louis-Jouvet square de l’Opéra Louis-Jouvet I 7 rue Boudreau I 75009 Paris M° Opéra, Havre-Caumartin I RER A Auber service de presse athénée théâtre Louis-Jouvet : Opus 64 Valérie Samuel, Arnaud Pain et Mathieu Laviolette [email protected] / [email protected] - 01 40 26 77 94 venez tous les jours au théâtre avec le blog de Clémence : blog.athenee-theatre.com et rejoignez-nous sur facebook et twitter

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autour du spectacle

> cinéma : lundi 16 mai 2011 > 20h30 en écho au spectacle et en partenariat avec le cinéma Le Balzac The Servant de Joseph Losey (1963) Autour de la dialectique du maître et de l'esclave, le film est un huis clos étouffant qui met en scène la montée de la violence entre un patron et son employé de maison. Le portrait d’une aristocratie vacillante – l’un des plus beaux rôles de Dirk Bogarde. cinéma Le Balzac I 1 rue Balzac 75008 Paris tarif exceptionnel (abonnés de l'Athénée et spectateurs du Récit de la servante Zerline sur présentation du billet) : 5 € tarif plein : 9 € I tarif réduit : 7 €

> ensuite : mardi 17 mai 2011 À l’issue de la représentation, Yves Beaunesne et l’équipe artistique vous retrouvent au foyer-bar pour échanger à chaud sur le spectacle. entrée libre

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récit de la servante Zerline

texte Hermann Broch mise en scène Yves Beaunesne dramaturgie et texte français Marion Bernède scénographie Damien Caille-Perret costumes Patrice Cauchetier lumières Joël Hourbeigt son Jean-Damien Ratel maquillages Catherine Saint-Sever traduction et adaptation Marion Bernède et Yves Beaunesne avec Marilù Marini Zerline Brice Cousin Andréas durée : 1h15 production : Compagnie de la Chose Incertaine coproduction : La Coursive – Scène nationale de la Rochelle, L’apostrophe – Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, Maison de la Culture de Bourges, Grand Théâtre de Luxembourg, le Théâtre du Nord de Lille, Le Parvis – Scène nationale Tarbes-Pyrénées avec le soutien de la DRAC Île-de-France, du département du Val de Marne coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet La Compagnie de la Chose Incertaine est en résidence à L’apostrophe - Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise L’Arche, agent théâtral du texte Le décor a été construit dans les ateliers du Théâtre du Nord à Lille.

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l’œuvre

l’histoire Un homme seul, du nom de A. Un homme sans nom, sans passé, sans postérité. Locataire chez la baronne W., il fait la sieste. Entre une vieille domestique, Zerline, qui sert la baronne et sa fille, Hildegarde. Elle lui parle de la vie à huis clos, crépusculaire, qui est celle de cette maison, et déroule le fil de sa vie, de ses regrets et ressentiments, telle une Parque servante qui déviderait la pelote de tous les destins qui se sont croisés sous son regard. Sa mémoire est infaillible, la violence qui a remplacé l’amour intacte. Elle se confesse comme on vide son sac, d'une coulée que rien ne pourrait arrêter. Zerline est femme de chambre depuis trente ans au service de la baronne, dans une petite ville de l'Allemagne préhitlérienne. D'un tempérament volcanique mais d'une prudence avisée, elle a été la rivale de sa maîtresse, mariée avec un austère et moral président de cour d'assises, auprès du bel et libertin M. von Juna. Mais c'est à la baronne, non à la servante, que celui-ci a fait un enfant, la bâtarde Hildegarde. Sous couvert de son dévouement à la mère et à la fille, Zerline, frustrée, leur voue une haine cuite et recuite, nourrie par le souvenir des étreintes charnelles de l’amant mais aussi par son amour enfoui au plus profond de sa conscience pour le magistrat cocu qui, naguère, un court instant, lui a saisi les seins...

une nouvelle traduction Le texte, qui a été traduit en français en 1961, demande une nouvelle traduction et adaptation : ce sera l’occasion de le secouer, sachant qu'il y a une « variation » à opérer pour arriver à rendre en français le relief du verbe dramatique original. Pour révéler au mieux l'immense force d'un homme sans concession et qui ne put jamais venir à bout de ses propres contradictions. Les récits de Broch ont une odeur, une odeur qui appelle celle de comédiens. Et ceux-ci doivent pouvoir accorder une confiance absolue aux mots qu’ils ont à faire vivre. Pour rendre le temps visible, le temps hachuré et divisé. Car Broch ne démontre rien, ne construit rien. Il se donne juste comme objectif de juxtaposer des pans de vie et de non-vie, des étapes de liberté et des fragments de perte se soi. Qui peut dire de quoi seront faits ses lendemains ? Nos vies sont tissées d'une succession de moments plus ou moins autonomes dont nous serions bien incapables de relever la logique chronologique aujourd'hui même. Toute progression est comme vouée à des avancées maladroites, à tâtons, étapes parallèles ou opposées, toujours inachevées mais où s'inscrit désormais notre « condamnation à la liberté ». Car la vie d'un homme n'est plus d'un seul tenant, de la naissance à la mort, l'homme a désormais non pas une seule mais plusieurs ombres. Et au lieu de mettre en scène des situations qui se développent, des personnages qui évoluent, des péripéties qui s'enchaînent, Broch donne une organisation à des morceaux épars, à de petites unités dramatiques, à des bouffées de langage : « Ces ténèbres où le chemin de chacun ne trouve celui d’aucun autre. » (Les Somnambules) Yves Beaunesne

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note d’intention

Zerline Elle aurait sans doute voulu être marin. Mais l’amère rêverie qui a bercé ses océans n’a développé en elle que les maisons closes du souci. « L’homme est solitaire, et les solitaires deviennent facilement fous. » (Le Sortilège). Cette Zerline, c’est une poule de Bresse, la gauloise blanche à crête pâle comme la paume de la main, les pattes bleues très fines, la peau comme du papier à cigarette, l’œil sombre. Elle ne liquidera pas l’animal en elle. Elle se fait joie de son existence. « Chaque jour, je dégringole pour que vous sachiez votre mensonge. » Elle semble dire : on peut être inculte en matière culinaire et néanmoins apprendre comment devenir gourmand du monde. Ce monde-ci est déjà le vrai. Il faut vouloir vivre. Il se peut qu’il existe un endroit qui nous convienne pour une raison que nous ne comprenons pas. C’est peut-être l’air, ou le niveau au-dessus de la mer, le seul niveau convenable, un niveau idéal, où tu peux vivre heureux et libre, et dont tous rêvent. Il ne faut pas attendre d’être vainqueur pour devenir humain, ce sera trop tard. Depuis que Zerline écoute Mozart, elle n’existe plus que par les oreilles, par ce sens du dehors et par ce sens de l’événement. Depuis Mozart, la musique est autant une révolte qu’une prière. Broch révèle la parole prophétique des femmes, ces « créatures à utérus » (Ibsen) qui disent non au pouvoir. On gardait les canaris dans les mines. Quand les oiseaux mouraient, c’était signe qu’il n’y avait plus d’oxygène et qu’il fallait se dépêcher de fuir.

Yves Beaunesne

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biographies

Hermann Broch – texte Le monologue de Zerline est tiré d'un roman de Hermann Broch (Vienne, 1886 - Connecticut, 1951), Les Irresponsables. L'auteur, industriel qui abandonna ses affaires en 1928 pour se consacrer à l’écriture, axe sa réflexion sur l'évolution de l'Allemagne et de l'Autriche face à la montée d'Hitler, notamment dans deux ouvrages aux titres significatifs : Les Somnambules et Les Irresponsables. Lorsque l'Autriche est annexée par les nazis en 1938, Broch, intellectuel juif engagé, est arrêté et emprisonné. Grâce à l’intervention d’amis, parmi lesquels James Joyce, il s’enfuit aux Etats-Unis en 1938. Devenu citoyen américain, il enseigne à Yale et Princeton. Toute son œuvre est celle d’un écrivain héritier des Lumières par sa volonté d’éduquer, de « convertir » les individus à la démocratie. Un éclaireur qui montre comment les désordres de notre cœur, l'égoïsme, le ressentiment engendrent une indifférence éthique qui est forcément politique. Ses personnages, isolés, et donc fragilisés, n'ont pas de conviction politique, aucun n'a de responsabilité directe dans l'avènement du nazisme. C'est justement dans cette indifférence que les hitlériens ont puisé leur force, une indifférence qui entraîne la perte d’humanité contre laquelle Broch s’est battu sa vie entière, de l’Autriche aux États-Unis. Pour lui, « tant que l’étincelle prométhéenne n’est pas complètement éteinte dans l’homme, oui, tant que la moindre lueur continue de briller, elle peut bien être ravivée, ravivé l’homme, ravivé l’humain ». Broch cherche à expliquer le processus psychologique qui a mené au nazisme en l’inscrivant dans le contexte historique. « La mort de Dieu » nietzschéenne avait mis en valeur le basculement de sens lié à la modernité. Une crise s’était produite, une rupture avait eu lieu : le sens n’est plus institué par une quelconque transcendance, l’homme se retrouve désormais dans un état de fragilité, de précarité, d’errance. Ainsi, la « mort de Dieu » est, selon Broch, « le problème de la perte d’absolu, le problème du relativisme, selon lequel il n’y a plus de vérité absolue, plus de valeur absolue, et ainsi plus d’éthique absolue » car Dieu était une référence commune des hommes. Sa « mort » a entraîné la perte d’un système de valeurs universelles et engendré le sentiment moderne de la perte de sens, de la perte d’unité. La tradition est suspendue et l’avenir est à façonner. Il en découle un état de crise, de désorientation générale, et un sentiment de solitude chez l’homme car la référence commune, et avec elle le lien à l’autre et au monde, a disparu. Cette perte d’unité se reflète dans l’écriture même de Broch à travers une désorganisation de la forme progressive et un polyphonisme qui mettent en relief la parole de l’auteur et celle de ses personnages, des individus en quête de sens, sans identité, seuls, avec un vide à combler.

Yves Beaunesne – mise en scène Après une agrégation de droit et de lettres, il se forme à l’INSAS de Bruxelles et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Il signe, en novembre 1995, sa première mise en scène en créant, au Quartz de Brest, Un mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev, repris au TGP à Saint-Denis et en tournée en France et à l’étranger jusqu’en juin 2000. La pièce est publiée aux Éditions Actes Sud-Papiers dans une traduction et une adaptation qu’il cosigne avec Judith Depaule. Le spectacle obtient le Prix Georges Lerminier décerné par le Syndicat de la critique dramatique. Il met en scène, au Théâtre-Vidy E.T.E. à Lausanne, Il ne faut jurer de rien d’Alfred de Musset, créé en novembre 1996, puis repris en tournée jusqu’en avril 1998. En novembre 1997, il crée L’Éveil du printemps de Frank Wedekind au TNP-Villeurbanne, présenté ensuite au Théâtre de la Ville à Paris, puis en France et à l’étranger jusqu’en avril 1999. Cette pièce est publiée aux Éditions Actes Sud-Papiers dans une traduction et une adaptation qu’il cosigne avec Renée Wentzig. En novembre 1998, Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, publiée aux Éditions Actes Sud-Papiers dans une traduction qu’il cosigne avec Renée Wentzig, est créée au Quartz de Brest, puis présentée au Théâtre national de la Colline à Paris en novembre 1998 et en tournée en France et à l’étranger jusqu’en mai 1999. Il crée La Fausse Suivante

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de Marivaux au Théâtre-Vidy E.T.E. à Lausanne le 2 novembre 1999, création reprise au Théâtre de la Ville à Paris, et en tournée en France jusqu’en mai 2000. Il met en scène à l’automne 2001 La Princesse Maleine de Maurice Maeterlinck qu’il crée avec l’Atelier Théâtral Jean Vilar le 6 novembre à Louvain-La-Neuve dans le cadre de la présidence belge de la Communauté Européenne ; repris au Théâtre national de la Colline à Paris et en tournée en France jusqu’en avril 2002. Il dirige les élèves de l’école de la Comédie de Saint-Étienne dans Ubu roi d’Alfred Jarry, un spectacle créé le 14 mars 2002 au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon. En janvier 2003, au Théâtre de l’Union à Limoges, il crée un diptyque autour de deux pièces en un acte d’Eugène Labiche : Edgard et sa bonne et Le Dossier de Rosafol. Le spectacle sera présenté ensuite en province, à Paris et à l’étranger, et repris en 2003-2004. Il crée le 23 mars 2004 Oncle Vania de Tchekhov au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines dans une nouvelle traduction qu’il a cosignée avec Marion Bernède. La pièce est présentée en tournée jusqu’en janvier 2005, après un passage à l’automne 2004 au Théâtre national de la Colline à Paris. Il monte avec Christiane Cohendy et Cyril Bourgois Conversation chez les Stein sur Monsieur de Goethe absent de Peter Hacks, qui a été créé en janvier 2005 au Théâtre de Nîmes puis est parti en tournée. La pièce est présentée au Théâtre de la Commune - Centre dramatique national d’Aubervilliers en avril 2005. Il met en scène Dommage qu’elle soit une putain de John Ford en janvier 2006 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, en collaboration avec le Théâtre de la Place à Liège, dans une nouvelle traduction qu’il cosigne avec Marion Bernède et qui est publiée aux Éditions Les Solitaires Intempestifs. Le spectacle est accueilli, après une longue tournée, au Théâtre des Quartiers d’Ivry, à l’automne 2006. Il met en scène, en mai 2006, pour l’Opéra de Lille, Werther de Jules Massenet, avec Alain Altinoglu à la direction musicale. Il réalise en 2007 un diptyque sur Paul Claudel : il crée au printemps Partage de midi à la Comédie-Française – repris au Théâtre Marigny à Paris et en tournée internationale en 2009 – et à l’automne L’Échange, en collaboration avec le Théâtre de la Place à Liège et repris en tournée puis au Théâtre national de la Colline à l’automne 2008. L’Opéra de Lille l’accueille à nouveau, au printemps 2008, pour une mise en scène de Rigoletto de Verdi, sous la direction musicale de Roberto Rizzi Brignoli. Le spectacle sera repris en 2010 à l’Opéra de Dijon. Au cours de la saison 2008-2009, il propose, avec la collaboration des Gémeaux à Sceaux, une nouvelle version du Canard sauvage de Henrik Ibsen dans une version française qu’il cosigne avec Marion Bernède et qui est publiée aux Editions Actes Sud-Papiers. Il fait découvrir avec l’Ensemble Philidor, début 2009, à la Maison de la Culture de Bourges et en partenariat avec l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, une version pour instruments à vents du Così fan tutte de Mozart dirigée par François Bazola. Cette version entame une longue tournée en France et à l’étranger. Le Festival d’Aix-en-Provence l’invite à présenter à l’été 2009 une nouvelle version d’Orphée aux Enfers d’Offenbach avec l'Académie européenne de musique. Il retrouve à cette occasion Alain Altinoglu à la direction musicale. Le spectacle sera repris en tournée au cours de la saison 2010-2011. À l’automne 2009, il crée à Dijon une adaptation du Lorenzaccio de Musset, et, à l’automne 2010, à La Coursive de La Rochelle, Récit de la servante Zerline. Il a comme projets d’opéra Il Tabarro de Puccini à L’apostrophe de Cergy-Pontoise en avril 2011, La Favorite de Donizetti à l’Opéra de Toulon et Carmen de Bizet à l’Opéra de la Bastille, avec Philippe Jordan à la direction musicale, en 2012, et Madama Butterfly de Puccini au Grand Théâtre de Luxembourg en 2013. Il est nommé en 2002 directeur-fondateur de la Manufacture - Haute École de Théâtre de la Suisse romande dont le siège est à Lausanne, qui a ouvert ses portes en septembre 2003 et dont il a assumé la direction jusqu’en 2007. Il enseigne au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris et à l’Ecole professionnelle supérieure d’art dramatique de Lille. En janvier 2011, il prend la direction du Centre dramatique Poitou-Charentes.

Marion Bernède – dramaturgie Marion Bernède est la collaboratrice artistique d’Yves Beaunesne depuis 1997. Au théâtre, elle traduit et adapte plusieurs textes, notamment Oncle Vania d’Anton Tchekhov, Le Canard sauvage de Henrik Ibsen, publié aux Éditions Actes-Sud Papiers et Dommage qu’elle soit une putain de John Ford, publié aux Éditions Les Solitaires intempestifs. Elle travaille également sur la dramaturgie et l’adaptation des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë pour le chorégraphe Nasser Martin-Gousset. En 2004, elle écrit un

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essai sur Tchekhov, The Rest is Silence, dans le cadre des représentations de Oncle Vania au Théâtre national de la Colline. Elle réalise, en 2009, une adaptation de Lorenzaccio d’Alfred de Musset qu’Yves Beaunesne crée en novembre 2009 à l’Opéra de Dijon, et, en 2010, une nouvelle version française du Récit de la servante Zerline d’Hermann Broch. Elle écrit également une adaptation de On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset pour une création au Théâtre du Vieux-Colombier-Comédie-Française au printemps 2011. À l’opéra, elle fait un travail de réécriture des dialogues de l’opéra-bouffe d’Offenbach, Orphée aux enfers pour le Festival lyrique d’Aix en Provence en 2009. Elle va réaliser le même travail pour l’Opéra Bastille sur Carmen de Bizet qui sera créé en décembre 2012, dans une mise en scène d’Yves Beaunesne. Elle écrit un scénario de long métrage, Le Jour où nous serons fauchés comme des rats d’église, avec la collaboration de Christophe Le Masne. Actuellement, elle travaille sur une nouvelle version française de Pionniers à Ingolstadt de Marie-Luise Fleisser pour une création à l’automne 2011 au Théâtre de Nîmes.

Damien Caille-Perret – scénographie Damien Caille-Perret naît en 1972 à Chambéry. Après des études de lettres, d’arts appliqués puis de théâtre à Paris, il intègre l’ESAD du TNS à Strasbourg où il étudie la scénographie. Il y trouve aussi l’occasion de faire ses premières mises en scène. À sa sortie de l’école, il travaille avec Jacques Nichet pour l’ouverture du tout nouveau TNT à Toulouse en tant qu’assistant à la mise en scène, puis travaille comme scénographe, parfois costumier, avec divers metteurs en scène comme Sylvain Maurice, Arnaud Meunier (avec qui il vient d’entamer une collaboration sur la durée au théâtre comme à l’opéra), Nicolas Struve, Nicolas Liautard, Richard Mitou, Olivier Werner, Edith Scob, Dominique Valadié, Louis Castel… Mais c’est principalement avec Yves Beaunesne qu’un réel compagnonnage prend forme au théâtre et à l’opéra depuis 1999. Cette collaboration l’amène à créer toutes les scénographies de ses spectacles depuis La Fausse Suivante créé à Vidy-Lausanne, au Partage de midi à la Comédie-Française, jusqu’à On ne badine pas avec l’amour au Vieux-Colombier et, pour l’opéra, à Lille (Werther, Rigoletto), à Bourges (Cosi fan tutte) puis au Festival d’Aix-en-Provence (Orphée aux enfers), et bientôt à l’Opéra Bastille (Carmen en 2012). En plus de son travail de scénographe, costumier, accessoiriste, vidéaste, il fabrique de nombreuses marionnettes pour de nombreux spectacles pour enfants et pour adultes. Il crée la Compagnie des Têtes en Bois avec laquelle il met en scène Œdipapa ou comment porter les crimes de ses pères de Laure Bonnet, spectacle de marionnettes qui tourne quatre ans. Pendant trois ans, la compagnie est associée à La Scène Watteau de Nogent-sur-Marne où elle crée De Ravel et des choses, spectacle en trio pour un acteur, un bassiste et un meuble, autour de la personnalité du compositeur puis, On a perdu les gentils de Laure Bonnet, spectacle jeune public pour marionnettes et masques.

Patrice Cauchetier – costumes Patrice Cauchetier débute sa carrière comme assistant de Jacques Schmidt sur les spectacles de Patrice Chéreau. Il travaille ensuite comme costumier essentiellement pour le théâtre et l’opéra et a plus de 139 spectacles à son actif. Au théâtre, il collabore depuis de nombreuses années, tant pour des pièces classiques que contemporaines, avec Jean-Pierre Vincent (récemment pour L’École des femmes de Molière à l’Odéon), Alain Françon (La Cerisaie, d’Anton Tchekhov), Jean-Marie Villégier et, plus récemment, Yves Beaunesne (Dommage qu'elle soit une putain de John Ford ; L'Echange et Partage de Midi de Paul Claudel ; Le Canard sauvage de Henrik Ibsen ; Lorenzaccio de Musset). Il travaille également avec Jacques Lassalle, Joël Jouanneau, François Berreur, Pierre Strosser, Christian Colin, Denis Marleau, Marcel Bozonnet, Alain Milianti, etc. Outre ses activités théâtrales, il crée aussi de nombreux costumes pour l’opéra et le ballet : Jephtha de Georg Friedrich Haendel à l’Opéra national du Rhin, mis en scène par Jonathan Duverger et Jean-Marie Villégier et pour Cosi fan tutte de Mozart, Orphée aux Enfers, Rigoletto mis en scène par Yves Beaunesne. Il collabore également avec les chorégraphes Béatrice Massin, Odile Dubosc ou Francine Lancelot. Il obtient le prix du Syndicat de la critique en 1986 pour Atys de Jean-Baptiste Lully. Nominé aux Molières en 1987, 1991, 1992, et 2010 il

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obtient le Molière du meilleur créateur de costumes en 1990 pour La Mère coupable de Beaumarchais, mis en scène par Jean-Pierre Vincent, à la Comédie-Française.

Joël Hourbeigt – lumières Joël Hourbeigt est éclairagiste pour le Théâtre de l'Aquarium de 1979 à 1981. Eclairagiste indépendant depuis 1982, il travaille avec différents metteurs en scène : Philippe Adrien, Sylvie Loucachevsky, Alain Françon, Valère Novarina, Jean-Michel Ribes, Claude Yersin, Antoine Vitez, Catherine Anne... il collabore avec quelques décorateurs : Yannis Kokkos, Gérard Didier, Nicolas Sire, Jacques Gabel, Gilles Aillaud... Il réalise et conçoit près de 200 spectacles pour l'opéra, le théâtre et la danse. Pour le théâtre, il travaille en étroite collaboration avec Alain Françon (Pièces de Guerre, Compagnie des Hommes) et au projet La Cerisaie à la Comédie-Française, avec Marcel Bozonnet (La Princesse de Clèves), Dido and Aena. Il collabore également avec Yves Beaunesne au théâtre : L'Echange de Paul Claudel ; Partage de Midi de Paul Claudel ; Lorenzaccio de Musset. Il signe les trois opéras d’Yves Beaunesne : Cosi fan tutte, Rigoletto et Orphée aux Enfers. Pour l'opéra, il participe à la création de Docteur Faust à l'Opéra de Lyon avec Pierre Strosser et Kent Nagano et à la reprise du Ring à Adélaïde avec Pierre Strosser et Jeffrey Tate. Il réalise avec François Berreur les éclairages de Lulu (1996).

Jean-Damien Ratel – son Après une formation de monteur image et son, Jean-Damien Ratel intègre l'Ecole nationale supérieure du Théâtre national de Strasbourg (1993-1995). Il y rencontre alors Jean-Yves Ruf avec qui il élabore la partition sonore du premier spectacle de la compagnie Chat borgne Théâtre : Savent-ils souffrir ? Il poursuit sa collaboration à d'autres créations collectives où le travail d'écriture sonore est prédominant : Erwan et les oiseaux, Par les cornes, Silures. Il réalise aussi les créations sonores des autres spectacles de la compagnie de Jean-Yves Ruf : La Panne, Mesure pour mesure, Passion selon Jean, Comme il vous plaira. Au théâtre, il travaille aussi avec Jean Boillot (Les Métamorphoses -Air-, Notre avare, Le Balcon, Rien pour Pehuajo, Le Décaméron), Bernard Lévy (Juste la fin du monde, Un cœur attaché sous la lune), Bertrand Bossard (Gagarin Way, Toute gueule raisonnable, Mon île déserte...), Enzo Cormann (La Révolte des anges). Il travaille régulièrement avec Jean-Louis Martinelli (Une maison de Poupée, Les Fiancés de Loches, Détails, Kliniken, La République de Mek Ouyes) et Bérangère Jannelle : Amphitryon et Aïax. Il collabore aux créations d'Yves Beaunesne (Lorenzaccio) et de Richard Brunel (J'ai la Femme dans le sang). D'autre part il crée les univers sonores de la compagnie de cirque Moglice von Verx (Dans la gueule du Ciel, Une jambe n'est pas une aile, Croc, I look up, I look down...). Il poursuit par ailleurs son travail pour le cinéma avec le réalisateur S. Louis : Nourrir l'animal, Ensuite ils ont vieilli, La Chambrée. Jean-Damien Ratel s'attache à établir un lien sensible entre le comédien, l'espace et la dramaturgie. La partition sonore qu'il modèle tente de s'inscrire dans la musicalité du texte, le mouvement des comédiens, danseurs ou acrobates. Il conçoit alors une écriture sonore vivante qui soit non seulement accompagnement, mais aussi contamination réciproque.

Catherine Saint-Sever – maquillages Après une école de maquillage artistique en 1985 à Strasbourg, Catherine Saint-Sever complète sa formation à l’Opéra du Rhin pour la fabrication de perruques et postiches. Depuis elle travaille à la création de maquillages, coiffures, perruques et masques pour le théâtre et l’opéra. Elle collabore régulièrement avec Yves Beaunesne, Irène Bonnaud, Pierre Pradinas, Jean Lambert-Wild, Pierre Guillois, Laurent Gutmann, François Rancillac, Brigitte Jaques-Wajeman, Sandrine Anglade, Stéphanie Chevara, Julia Vidit…

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distribution Marilù Marini - Zerline Marilù Marini monte pour la première fois sur scène comme danseuse. Son goût pour une danse imprégnée de théâtralité la pousse naturellement à devenir comédienne. Son premier rôle fut la mère Ubu dans Ubu enchaîné. À Buenos Aires, elle joue avec Alfredo Arias et participe à la fondation du Groupe TSE. En 1973, toujours à Buenos Aires, elle participe à la création de Madame Marguerite de Roberto Athayde, puis, en 1975, elle arrive à Paris. C’est avec 24 heures d’Alfredo Arias qu’elle fait ses débuts à Paris. Par la suite, elle fera partie de toutes les créations du Groupe TSE. Elle est Beauty, la chatte blanche dans Peines de cœur d’une chatte anglaise, et La Femme assise de Copi. Pour ce rôle, elle reçoit, en 1984, le prix de la Meilleure Comédienne décerné par le Syndicat de la Critique Dramatique. Elle est Caliban dans La Tempête de Shakespeare, spectacle créé dans la Cour d’honneur du Palais des Papes dans le cadre du Festival d’Avignon en 1986. Dans Mortadella – Molière du meilleur spectacle musical 1993 – elle est la grand-mère complice et extravagante d’Alfredo Arias. En 1995, Nini, spectacle conçu et mis en scène par Alfredo Arias, lui permet de rendre hommage, seule en scène, à une grande actrice et auteur argentin, Nini Marshall. Le Faust argentin lui donne l’opportunité de jouer toute une galerie de personnages allant d’un policier tortionnaire à une diva du music-hall. Enfin, une pièce inédite de Silvana Ocampo, épouse de l’écrivain Adolfo Bioy Casares et amie proche de Borgès, La Pluie et le Feu, donne à Marilù Marini l’occasion d’un rôle sur mesure. Dans Aimer sa mère, spectacle conçu par Alfredo Arias, dans des décors d’Annette Messager et des costumes d’Adeline André, elle joue les monologues écrits spécialement pour elle par des auteurs tels que : Olivier Py, René De Ceccaty, Yasmina Reza, Nicolas Brehal, Edmund White, Olivier Charneux, Pinti, Jorge Goldenberg. En 1998, elle joue avec Alfredo Arias, La Femme assise de Copi à Buenos Aires ; ils présentent ce même spectacle, accompagné d’une autre pièce de Copi, Le Frigo, au Théâtre national de Chaillot. Pour l’interprétation de La Femme assise, Marilù Marini est nominée aux Molières comme meilleure comédienne de l’année. Elle collabore à la mise en scène de Peines de cœur d’une chatte française auprès d’Alfredo Arias, spectacle qui a reçu le Molière du meilleur spectacle musical en 1999. En dehors du Groupe TSE, elle travaille pour Leo Katz et les œuvres de Louis-Charles Sirjacq, Armada de Didier Carette, mise en scène de Simone Amouyal, et Reviens à toi encore de Gregory Motton dans une mise en scène d’Eric Vigner. En 2003, elle joue Oh les beaux jours de Samuel Beckett dans une mise en scène d’Arthur Nauzyciel. Elle est également sur scène dans la pièce de Yukio Mishima, Madame de Sade, mise en scène de Jacques Vincey. En 2008, elle joue dans le cadre du Festival Grec de Barcelone, Historia del Soldat de Igor Stravinsky et dans le téléfilm La Ballade de Kouski réalisé par Olivier Langlois. Pour la télévision, elle tourne avec Nina Companeez dans Chef de famille, aux côtés d’Edwige Feuillère, Pierre Dux et Fanny Ardant. Au cinéma, elle travaille avec Daniel Schmid, Ariane Mnouchkine, Hugo Santiago, Michel Soutter, Alfredo Arias, Virginie Thévenet, Pascal Bonitzet, Claire Denis et Catherine Corsini. En 2007 elle tourne dans Des fleurs pour tout le monde de Michel Delgado et dans Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes. Marilù Marini est nommée Officier des Arts et Lettres.

Brice Cousin – Andréas Brice Cousin est un comédien, metteur en scène et scénariste vivant à Paris. Formé au Théâtre national de Strasbourg, il joue sous la direction de Bruno Bayen Laissez-moi seule, d’Yves Beaunesne Le Canard sauvage, d’Alain Françon Les Enfants du soleil, de Yann Joël Collin et Eric Louis TDM3, de Jean François Perret Ergo SAM, de Christophe Rauck Innocence… En tant que metteur en scène, Brice Cousin crée diverses performances pour le Centre Georges Pompidou, Correspondance Gorki-Tchekhov au Théâtre national de Strasbourg, La Jalousie du barbouillé et Le Médecin volant de Molière en Commedia dell’Arte en tournée en France. Il participe à la traduction et l’adaptation de La Chute d’Eduardo Martinez & Billy Nascimento. En 2010, il joue au Théâtre national de l’Odéon dans Le Vertige des animaux avant l’abattage de Dimitris Dimitriadis, mis en scène par Caterina Gozzi.

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athénée saison 2010-2011

  oh les beaux jours texte Samuel Beckett mise en scène Robert Wilson 23 sept > 9 oct 2010

cycle Tchekhov

oncle Vania texte Anton Tchekhov mise en scène Serge Lipszyc 13 > 30 oct 2010

les trois sœurs texte Anton Tchekhov mise en scène Volodia Serre 4 > 20 nov 2010

la cerisaie texte Anton Tchekhov mise en scène Paul Desveaux 25 nov > 11 déc 2010

Phi-Phi opérette d’Henri Christiné livret Albert Willemetz et Fabien Sollar direction musicale Christophe Grapperon mise en scène Johanny Bert Compagnie Les Brigands 16 déc 2010 > 9 janv 2011

le journal d’un disparu livret et musique Leoš Janáček d’après des poèmes populaires direction musicale et mise en scène Christophe Crapez 13 > 16 janv 2011

Caligula texte Albert Camus mise en scène Stéphane Olivié Bisson 20 janv > 5 fév 2011

la voix humaine opéra de Francis Poulenc d’après la pièce de Jean Cocteau mise en scène Vincent Vittoz 10 > 13 fév 2011

l’échange texte Paul Claudel mise en scène Bernard Lévy 3 > 19 mars 2011

une visite inopportune texte Copi mise en scène Philippe Calvario 24 mars > 9 avril 2011

Ali Baba ou les quarante voleurs opéra de Luigi Cherubini livret Eugène Scribe et Anne Honoré Joseph Duveyrier direction musicale Vincent Monteil mise en scène Markus Bothe Petits Chanteurs de la Maîtrise de l’Opéra national du Rhin, Ensemble orchestral du Conservatoire de Strasbourg 27 > 30 avril 2011

Didon et Énée opéra de Henry Purcell livret Nahum Tate direction musicale Sébastien d’Hérin mise en scène Bernard Lévy 5 > 8 mai 2011

récit de la servante Zerline texte Hermann Broch mise en scène Yves Beaunesne 12 > 28 mai 2011

cycle concerts

Claire-Marie Le Guay, pianiste en résidence 2 concerts 6 déc 2010 et 28 mars 2011

Orchestre de Paris 4 quatuors 2 oct et 13 nov 2010, 29 janv et 2 avril 2011

Fondation Royaumont 4 récitals 23 oct et 4 déc 2010, 12 mars et 21 mai 2011

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