voter est-il un acte citoyen

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Le newgarien libéré VOTER EST-IL UN ACTE CITOYEN ? Directeurs de la publication : groupe dispo seconde du Lycée Claude Nougaro Ce n’est à première vue pas ce que l’on peut penser en regardant les résultats des élections américaines. Aux Etats-Unis, les citoyens américains votent selon le suffrage universel indirect, et ont le choix entre deux grands partis politiques, les Républicains et les Démocrates, au sein desquels ils peuvent trouver plusieurs courants. Ensuite, chaque état dispose de deux sénateurs, puis d’un nombre de députés proportionnel à leur nombre d’habitants. Ces grands électeurs sont aux nombres de 538 et forment le collège électoral qui élit le futur président. Donald Trump a remporté les élections dans 32 Etats récoltant 276 grands électeurs lui assurant la majorité au Sénat et le titre de président. Cependant, même si Donald Trump remporte le vote des grands électeurs, En effet, la candidate démocrate a recueilli environ 2 millions de voix de plus que le Républicain (64.227.373 voix contre 62.212.752), un écart jamais vu depuis 1876. Suite à son élection, les manifestations et actions anti- Trump ont augmenté de plus de 50% et ne se déroulent pas que dans 400 villes américaines, mais aussi dans 70 autres pays, atteignant 3 millions de personnes toutes classes sociales confondues, et témoignant ainsi du mécontentement des citoyens à l’égard d’un candidat affichant une ligne politique radicale: collaboration militaire avec la Russie et les pays du Moyen-Orient, suppression de «l’Obamacare», couverture sociale universelle mise en place par le président sortant, expulsion de 5 à 6,5 millions d’immigrés clandestins, abrogation du droit du sol et durcissement des conditions d’accueil des réfugiés… Autant de mesures qui inquiètent une grande majorité de la population américaine, mais aussi mondiale. Force est donc de constater que des manifestations de cette nature n’apparaissent pas dans des pays ayant recourt au suffrage universel direct, comme par exemple en France, et cela démontre que le mode de scrutin américain est moins représentatif de la volonté des citoyens. Pierre et Elie sources:http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/11/23/clinton-devance-trump-de- deux-millions-de-voix_5036584_829254.html http://www.linternaute.com/actualite/monde/1339489-fonctionnement-de-l-election-americaine- grands-electeurs/ http://www.lemonde.fr/international/article/2017/01/21/la-marche-des-femmes-anti-trump-rassemble- des-milliers-de-personnes-en-australie_5066580_3210.html 1848 : Le peuple français est le premier à accéder au statut de citoyens par la mise en place du suffrage universel qui signe le début de la démocratie en France. Avant cet événement majeur, Rousseau, au XVIIIème siècle, en écrivant Du Contrat social, est l’inventeur du peuple en démocratie, et pose les bases de la liberté politique en mettant le pouvoir entre les mains du peuple. En effet, la démocratie est définie comme étant faite par le peuple et pour le peuple. Au sein du système politique qu’est la démocratie, la souveraineté nationale est une valeur sur laquelle est construite notre société. Chaque membre de l’Etat, ainsi défini comme une communauté de droits et de devoirs, accepte de renoncer à la somme des intérêts particuliers , en se donnant à tous, dans la construction d’une volonté générale, et dans la recherche du Bien commun. Le citoyen est alors reconnu comme membre d’un État et a la possibilité de participer à la vie politique. Son statut lui confère ainsi des droits et des devoirs. Voilà une définition bien idéale du citoyen et de l’acte de voter, qui, dès qu’elle est mise en œuvre dans un contexte réel, semble bien mise à mal…, Scandales politiques qui mettent en avant des conduites irrespectueuses du pacte social établi de la part des élus, crise de confiance des citoyens à l’égard des politiques, refus de voter et critique des institutions de la cinquième république … On le voit, les réticences à l’égard du vote sont nombreuses et compréhensibles! Il est donc nécessaire de se questionner : Voter est-il encore et toujours un acte citoyen ? La citoyenneté se réduit-elle à l’acte de voter ? Pour répondre à ces questionnements plus que jamais marqués par l’actualité politique, nous avons pris l’exemple du système d’élections américain lors des présidentielles de 2016; nous nous sommes penchés sur les réseaux sociaux en tâchant de se comprendre s’ils étaient des nouveaux outils de la démocratie ou un danger pour celle-ci; nous avons donné la parole à des élus, en leur posant la question de l’abstention et du vote blanc. Nous nous sommes également demandés qui était réellement citoyen de nos jours, en nous intéressant plus particulièrement au droit de vote des étrangers. Enfin, nous nous sommes intéressés aux nouvelles formes d’expression populaire, comme la démocratie participative, qui pourrait être une voie de renouveau. A travers nos rencontres et nos découvertes, nous avons compris une chose: la difficulté pour tous de correspondre à l’idéal démocratique, dans le respect mutuel de tous. C’est dire l’ampleur de la tâche pour nos générations futures…

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Page 1: VOTER EST-IL UN ACTE CITOYEN

Le newgarien libéréVOTER EST-IL UN ACTE CITOYEN ?

Directeurs de la publication : groupe dispo seconde du Lycée Claude Nougaro

Cen’est à première vue pas ce que l’on peut penser enregardant les résultats des élections américaines.

Aux Etats-Unis, les citoyens américains votentselon le suffrage universel indirect, et ont le choix entredeux grands partis politiques, les Républicains et lesDémocrates, au sein desquels ils peuvent trouverplusieurs courants. Ensuite, chaque état dispose dedeux sénateurs, puis d’un nombre de députésproportionnel à leur nombre d’habitants. Ces grandsélecteurs sont aux nombres de 538 et forment lecollège électoral qui élit le futur président.

DonaldTrump aremporté lesélections dans32 Etatsrécoltant 276grandsélecteurs luiassurant lamajorité auSénat et le titrede président.

Cependant, même si Donald Trump remporte le votedes grands électeurs,

En effet,la candidate démocrate a recueilli environ 2 millionsde voix de plus que le Républicain (64.227.373 voixcontre 62.212.752), un écart jamais vu depuis 1876.

Suite à son élection, les manifestations et actions anti-Trump ont augmenté de plus de 50% et ne sedéroulent pas que dans 400 villes américaines, maisaussi dans 70 autres pays, atteignant 3 millions depersonnes toutes classes sociales confondues, ettémoignant ainsi du mécontentement des citoyens àl’égard d’un candidat affichant une ligne politiqueradicale: collaboration militaire avec la Russie et lespays du Moyen-Orient, suppression de «l’Obamacare»,couverture sociale universelle mise en place par leprésident sortant, expulsion de 5 à 6,5 millionsd’immigrés clandestins, abrogation du droit du sol etdurcissement des conditions d’accueil des réfugiés…Autant de mesures qui inquiètent une grande majoritéde la population américaine, mais aussi mondiale.

Force est donc de constater que desmanifestations de cette nature n’apparaissent pas dansdes pays ayant recourt au suffrage universel direct,comme par exemple en France, et cela démontre quele mode de scrutin américain est moins représentatif dela volonté des citoyens.Pierre et Elie

sources:http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/11/23/clinton-devance-trump-de-

deux-millions-de-voix_5036584_829254.html

http://www.linternaute.com/actualite/monde/1339489-fonctionnement-de-l-election-americaine-

grands-electeurs/

http://www.lemonde.fr/international/article/2017/01/21/la-marche-des-femmes-anti-trump-rassemble-

des-milliers-de-personnes-en-australie_5066580_3210.html

1848  : Le peuple français est le premier à accéder au statutde citoyens par la mise en place du suffrage universel quisigne le début de la démocratie en France. Avant cetévénement majeur, Rousseau, au XVIIIème siècle, enécrivant Du Contrat social, est l’inventeur du peuple endémocratie, et pose les bases de la liberté politique enmettant le pouvoir entre les mains du peuple. En effet, ladémocratie est définie comme étant faite par le peuple etpour le peuple. Au sein du système politique qu’est ladémocratie, la souveraineté nationale est une valeur surlaquelle est construite notre société.Chaque membre de l’Etat, ainsi défini comme unecommunauté de droits et de devoirs, accepte de renoncer àla somme des intérêts particuliers , en se donnant à tous,dans la construction d’une volonté générale, et dans larecherche du Bien commun. Le citoyen est alors reconnucomme membre d’un État et a la possibilité de participer àla vie politique. Son statut lui confère ainsi des droits et desdevoirs. Voilà une définition bien idéale du citoyen et del’acte de voter, qui, dès qu’elle est mise en œuvre dans uncontexte réel, semble bien mise à mal…,Scandales politiques qui mettent en avant des conduitesirrespectueuses du pacte social établi de la part des élus,crise de confiance des citoyens à l’égard des politiques, refusde voter et critique des institutions de la cinquièmerépublique … On le voit, les réticences à l’égard du votesont nombreuses et compréhensibles!

Il est donc nécessaire de se questionner : Voter est-ilencore et toujours un acte citoyen ? La citoyenneté seréduit-elle à l’acte de voter ? Pour répondre à cesquestionnements plus que jamais marqués par l’actualitépolitique, nous avons pris l’exemple du système d’électionsaméricain lors des présidentielles de 2016; nous noussommes penchés sur les réseaux sociaux en tâchant de secomprendre s’ils étaient des nouveaux outils de ladémocratie ou un danger pour celle-ci; nous avons donné laparole à des élus, en leur posant la question de l’abstentionet du vote blanc. Nous nous sommes également demandésqui était réellement citoyen de nos jours, en nousintéressant plus particulièrement au droit de vote desétrangers. Enfin, nous nous sommes intéressés aux nouvellesformes d’expression populaire, comme la démocratieparticipative, qui pourrait être une voie de renouveau.

A travers nos rencontres et nos découvertes, nousavons compris une chose: la difficulté pour tous decorrespondre à l’idéal démocratique, dans le respect mutuelde tous. C’est dire l’ampleur de la tâche pour nosgénérations futures…

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Le taux d'abstention au vote devientproblématique et de plus en plusprésent, nous avons pu le constater avecles 23,2% d’abstentionnistes lors dupremier tour des électionsprésidentielles, et les 25,8% du secondtour.

Tant de questions encore trop vagues etpour lesquelles nous avons tenté decomprendre le point de vue desprincipaux intéressés: des élus.

Pour commencer, nous avonsvoulu connaître les hypothèses de nosélus sur les causes de l’abstention. Lacrise de confiance que les Françaisexpriment à l’égard des politiques estclairement démontrée comme l’une descauses majeures de l’abstentionnisme  ;Le CEVIPOF a fait paraître une étudeselon laquelle

Pour M. Collin, les"raisons [seraient] plurielles." En effet, lesfrançais seraient lassés et "désespérés"par "l'opposition systématique de ladroite et de la gauche" ainsi que par "lesjoutes et les querelles politiciennes deces [politiques] toujours à la conquêtedu pouvoir pour le pouvoir". Selon lesénateur, les "citoyens sont en [proie]avec des problèmes du quotidien et sedemandent où est la prise en compte deleurs [réels] problèmes." Il est rejoint surce dernier point par M. Mardegan, quipense pour sa part que les politiciens"sont trop éloignés de la population" etque, par cela, les "français ne se

retrouvent plus dans les élus", à l’imagedu scandale provoqué par « M. Copé etsa chocolatine à 15 centimes.  » "Lescitoyens", poursuit M. Mardegan,"entendent [désormais] par la télévisionmais n'écoutent plus car les politiques neressemblent plus au peuple". Le cumuldes mandats peut également être uneraison selon lui. Si les raisons sontquelques peu différentes pour les deuxpoliticiens interrogés, ils se rejoignenttout de même dans cette lassitude parles français envers les élus.

Si M.Mardegan est, pour sa part, opposé àcette mesure, M. Colin est quant à lui"assez favorable" car voter est avant toutune "question de respect envers ladémocratie, envers ceux qui tiennent lebureau de vote". Il dit "regrettertoutefois qu'il faille le rendre obligatoire[car] cela devrait être un actevolontaire".

Et si le fait de donner du crédit à cebulletin ramenait les citoyens aux urnes?A cette question que nous leur avonsposé, M. Colin répond que le voteblanc est "respectable  » et comprend

qu'un électeur«  puisse n'avoir desensibilité ni pourun [candidat] nipour un autre",même si, pour lui,c’est une manièrede ne "pass'exprimer". De soncôté, M. Mardeganpense que ce sontdes personnes«  déçues de laclasse politique

actuelle » qui votent blanc.

M. Colin est mitigé, en effet,cela pourrait être "une condamnation dusystème", car "une partie des gens quivotent blanc [le font systématiquement]pour dire qu'ils sont mécontents maisvont voter". Pour sa part, M. Mardeganest formel, "même s'il vote blanc, lecitoyen vote. Il faut que le vote blancsoit la possibilité de s'exprimer". Donnerplus de moyens au peuple de s'exprimer,voilà ce qu'aimerait voir le vice-président du conseil départemental."[Mais] comment quantifier laneutralité  ?" nous demande M. Collin.Ni lui, ni M. Mardegan ne proposentune réponse, et la question demanderéflexion.

On constate donc des postureset des solutions diverses proposées parnos deux interlocuteurs, mais ilss’accordent pour reconnaître unproblème essentiel  : la question de lareprésentativité du peuple par les élus…

Inès, Hadrien, Kellian et Marine

La citoyenneté peut prendre troisaspects: la citoyenneté civile (droitsfondamentaux, liberté d’expression...)la citoyenneté sociale (droits socio-économiques) et la citoyennetépolitique fondée sur la participationpolitique. Cette dernière est cependantmalmenée dans certains pays et n’estpas acquise pour tous.

« J’accorderai le droit de vote auxélections locales aux étrangersrésidant en France depuis cinq ans »C’était l’engagement n°50 de FrançoisHollande en 2012 durant lesprésidentielles. Le 8 décembre de lamême année, la majorité de gauche auSénat s'était prononcée en faveur decette nouvelle loi. En 2015, ManuelValls mit un point d’arrêt à cettepromesse qui n’était pas alorspopulaire au Congrès. Le FrontNational a de son côté proposé une

pétition ainsi qu'une argumentationcontre le droit de vote des étrangerssur France Bleu Loire Océan.

Pourtant entre 1994 et 2016, d’aprèsun sondage du baromètre annuel de laLettre de la citoyenneté paru le 8septembre 2016, la part de lapopulation favorable au droit de votedes étrangers non membres de l’UElors des élections municipales eteuropéennes a augmenté de 22 pointsde pourcentage pour s’établiractuellement a 54 %.

Page 3: VOTER EST-IL UN ACTE CITOYEN

Le droit de vote permettrait auxcitoyens d'exprimer leur choix lorsd'un scrutin, afin de désigner leursreprésentants.

La questionn’est pas si évidente.

Il existe plusieurs types descrutins : Le scrutin majoritaire estactuellement utilisé en France pourles élections législatives quipermettent d’élire les 577 députésqui siègent à l’AssembléeNationale. Ce mode de scrutinaccorde un ou plusieurs sièges auxcandidats ayant obtenu la majoritédes voix, qui peut être absolue,lorsque plus de la moitié dessuffrages est exprimée, ou relative,lorsque l’on retient les candidatsqui ont obtenu le plus de voix etqui sont donc élus au second tourdu scrutin.

Il existe également le scrutinproportionnel, il permet de faireen sorte que les élus (en France, lesconseillers régionaux, européens)reflètent équitablement l'opiniondes électeurs, c'est-à-dire qu'il vise àdonner à chaque parti politique unnombre de sièges proportionnel(d'où son nom), du total des

suffrages qu'il a obtenus.

Un scrutin mixte, enfin, estune combinaison du scrutinmajoritaire et du scrutinproportionnel visant à cumuler lesavantages des deux modes et à enlimiter les inconvénients.

Le mode de scrutinmajoritaire présente l'avantage dedésigner une majorité stable, enmesure de gouverner. Cependant,son principal défaut est de ne pas

désigner une représentation fidèledu corps électoral. Le mode descrutin proportionnel paraît plusjuste et plus démocratique mais illui est reproché de générer uneinstabilité gouvernementale.

On peut donc constater quele vote reste démocratique car ilreprésente plus ou moins l'opiniondes électeurs, mais certains types desuffrages sont moins enclins àfavoriser l’expression des citoyens.Preuve en est  : Les électionsprésidentielles aux Etats-Unis, parle vote à suffrage indirect, ontgénéré des contradictions quidémontrent clairement des faillesdans leur pouvoir dereprésentativité.Masbahi et Loua

Source :http://www.vie-publique.fr

http://www.droitdevote.net

Depuis l’apparition des réseauxsociaux il y a dix ans, la politiqueprend une nouvelle dimension etinvestit de nouvelles formesd’expression, toujours plus rapides etefficaces, ce qui nécessite uneinterrogation sur la nature del’influence (favorable ou défavorable)qu'ils exercent sur les citoyens, sur leurpensée ainsi que sur leurs choixpolitiques  :

Aujourd’hui, les hommespolitiques se servent des réseauxsociaux pour se rapprocher desélecteurs et mieux cerner leursattentes. Par exemple, Bruno Le Mairese revendique comme pionnier entermes d’utilisation de ce qu’il appellela «  politique interactive  ». Les

réseaux sociaux permettent égalementaux citoyens d’exprimer et d’échangerleurs avis. En endossant le rôle desmédias, ils permettent la circulation del’information dans le monde entier etsemblent donc constituer des outilscomplémentaires pour participerpleinement à l’idéal démocratique.

Cependant, Lawrence Lessig,professeur de droit à l’universitéd’Harvard, et connu pour être l’un despremiers juristes et intellectuels à avoir

Au sein de l'Union Européenne lesdroits varient en fonction des pays.Alors qu’en Irlande le droit de vote estaccordé à tous les étrangers, il ne leursest pas accordé en Allemagne ou enItalie. La situation reste donc trèshétérogène.

Caroline et JustineSources:

-http://www.lexpress.fr/actualite/societe/54-des-francais-favorables-a-l-extension-du-droit-de-vote-aux-etrangers_1252515.htm

Page 4: VOTER EST-IL UN ACTE CITOYEN

En France, la démocratie estdéfinie comme représentative ouindirecte, c’est-à-dire que les citoyensdélèguent le pouvoir à des élus qui,dans l’idéal démocratique, reflètentl’expression d’une volonté communeet générale.

Parfois, les élus, de manière implicite,n’ont pas les mêmes intérêts que lesélecteurs. Certains électeurs parlentmême d’un manque dereprésentativité face à la propositionpolitique. En effet,

Ainsi, une forme dese ressent, certains

électeurs ne croient plus en lespolitiques, et cela entraîne donc untaux important d’abstentionnisme.Face à cette déroute,

comme libre expression d’un intérêtcommun.

Une des initiatives phare estqui est

actuellement de plus en plus utiliséedans différentes régions de France.Celle-ci est apparue dans les années1960 pour améliorer l’organisationdans les entreprises. La démocratieparticipative ou délibérative consisteà partager et à renforcer l’exerciced’un pouvoir mutualisé, et posecomme fondement que les citoyens

doivent s’impliquer pleinement dansle débat politique, tout en tendant àdésincarner l’exercice du pouvoir, afinde limiter les dérives individualistes.Tel est le cas de la ville de Rennes, quise rapproche de ce projet participatif,et vise à faire participer les citoyensnon-élus et élus à des débats sur desproblématiques communes, ainsi qu’àinstaurer des rencontres afin de poserde multiples questions aux élus pouressayer de comprendre lefonctionnement de leur ville. Ceprojet a une grande importance car5  % de l’argent du budget de lamairie est investi dans ce cadre, ce quicorrespond environ à 3,5 millionsd’euros par an et 21 millions d’eurossur le mandat. Le budget participatif aété initié en 1989 au Brésil, et depuis,plusieurs villes et régions enpossèdent un.

Cette démocratie participativen’apparaît pas seulement en France,mais aussi aux États-Unis, où chaquecitoyen a la possibilité de venir à desconférences, et même à des conseilscomités de quartier.

En effet, ils peuventêtre utilisés comme lieu de contre-

pouvoir, ou comme nouvelle formede débat politique.

Mais la démocratieparticipative n’est pas la seuleinitiative existante, et beaucoupd’associations à but non lucratifprennent part au débat politique sansl’intervention de l’état. Il est vrai quesi des personnes veulent agir, lesmouvements citoyens sontnombreux  : Par exemple, lemouvement citoyen «  bleu blanczèbre  », co-fondé par AlexandreJardin, consiste à faire participer desbénévoles sur de multiples actions surdifférentes thématiques (ex  : Santé,environnement, sport culture…). Lemouvement «  Colibris  » rassembleaussi de nombreux projets, et appelleà la solidarité. Fondé en 2007 enFrance sous la loi 1901 par PierreRabhi, il a pour objectif «  d’inspirer,

relier et soutenir tous ceuxqui participent à construireun nouveau projet desociété ». Le slogan de cetteassociation est : «  Faire sapart  », et insiste sur laliberté de la prised’initiative de tout unchacun  au sein d’un projetcommun.

En conclusion,lorsque l’on considère larichesse et l’essor de cesnouvelles formes de

démocratie, on est tenté de croireque

afin qu’il corresponde aumieux aux attentes d’une volontégénérale.Vassily, Marie, Maéva et LallieSources:- Le Figaro du 11 avril 2016 par Caroline de Malet- Kaizen magazine le 2 février 2016 par isaline Bernard- Bleu blanc zèbre- Mouvement colibri- La toupie

réfléchi aux rapports entre Internet etla démocratie, explique que l’ère du«  cyberespace  » dans lequel noussommes constitue une réelle menacepour l’expression de nos libertés. Eneffet, pour lui, «  Facebook et Twitterne peuvent échapper à leursresponsabilités  », et doivent réfléchirà la manière de créer des standardspour ce monde aujourd’hui possédépar des entités privées. Ainsi, dans ledomaine politique, les réseauxsociaux, en censurant la parole, ou ensectorisant l’accès à l’information,peuvent créer des groupes deréflexion communautaires, et ont un

impact certain sur les comportementsde vote. Ils peuvent donc constituerun réel danger pour l’exercice de ladémocratie.

Deux exemples récentstémoignent ainsi de l’ambiguïté del’utilisation des réseaux sociaux dansle cadre politique  : à la fois, ils ontservi d’outils de vérification,notamment en 2016, lors du débatélectoral américain entre HillaryClinton et Donald Trump  ; ledispositif du fact checking a ainsipermis de vérifier en temps réel lavéracité des propos des deux

candidats.

,réseau très actif sur internet et trèsinfluent profitant de la libertéd’expression plus grande que sur lesmédias classiques, où cohabitent lessphères complotistes et les idéesfascistes, qui modifie souvent lesinformations réelles et entraîne unedérive démocratique.

Maïssa, Mélody, Elsa, Maxime et Ayoub.Sources : Le Monde,L’Express,RTL .