vignes et vins en indre-et-loire

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1 Les samedis des Archives Atelier du samedi 18 octobre 2014 Vignes et vins en Indre-et-Loire Archives départementales d'Indre-et-Loire

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Les samedis des Archives

Atelier du samedi 18 octobre 2014

Vignes et vins en Indre-et-Loire

A r c h i v e s d é p a r t e m e n t a l e s d ' I n d r e - e t - L o i r e

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Quelques jalons historiques La viticulture ne désigne pas seulement le fait de planter des vignes, mais aussi l’art de les tailler. Son développement plus ou moins important selon les régions de France n’est pas seulement dû aux conditions de culture, mais aussi à la proximité d’équipements commerciaux (routes et voies maritimes, transport fluvial).

Période gauloise : extension de la culture de la vigne depuis Marseille et la province de Narbonnaise.

92 : édit de l’empereur Domitien qui ordonne d’arracher au moins la moitié des vignes dans toutes les provinces romaines. 276-282 : édit de l’empereur Probus qui accorde à toutes les cités le droit de planter la vigne. Le vignoble ligérien en aval d’Orléans est cité pour la première fois par Grégoire de Tours. Roger Dion émet l’hypothèse d’une introduction de plants bourguignons par l’amont (pinot) et de plants bordelais par l’aval (cabernet franc). Après la chute de l’empire romain, la culture de la vigne se maintient notamment grâce à sa reprise par le monde ecclésiastique (évêques, monastères) Elle a une valeur symbolique et une valeur marchande (produit de luxe).

Grands vignobles commerciaux du Moyen-Âge : La Touraine produit déjà des vins réputés, mais sa position sur la Loire est moins stratégique que l’Anjou qui exporte par voie fluviale vers Nantes puis par mer d’un côté, vers Paris de l’autre, et aussi par route vers les non-producteurs (Bretagne, Normandie), dont elle est géographiquement proche. En 1316, les 3 grands vignobles de la Loire sont Anjou, Orléans et Saint-Pourçain (selon le poète Jean Maillard), mais pas encore réellement la Touraine.

Époque moderne : Elle est marquée par l’achèvement du déclin de certaines régions viticoles (nord, orléanais, Rochelais…), pour des questions de prix de revient : la culture était trop incertaine compte tenu du climat, et du fait que les importations étaient devenues moins onéreuses (facilité d’approvisionnement par voie maritime). Au XVIIe siècle, le rôle du commerce hollandais est déterminant pour la région, en raison du goût des Hollandais pour les vins blancs, et surtout les vins doux. Ils développent aussi le commerce des petits vins, en les transformant par divers procédés. Ils écoulent les surproductions en les transformant en eau-de-vie. Ce trafic commercial concerne notamment les vins de Loire (de Nantes à Orléans), exportés vers les Pays-Bas au départ de Nantes. Il donne une impulsion décisive à certains secteurs, par exemple Vouvray. Malgré le rattachement de la Bretagne à la France au XVe siècle, la barrière douanière d’Ingrandes perdure. Elle explique le fait que la qualité des vins produits en amont (Anjou et Touraine) est préservée, tandis que celle des vins produits en aval diminue (application des méthodes hollandaises : gros-plant pour l’eau de vie, muscadet pour le vin ordinaire). Le succès commercial des vins de Touraine entraîne également l’amélioration du niveau de vie des producteurs de vins inférieurs et des vignerons d’humble condition. C’est aussi à l’époque moderne qu’apparaît et se développe une viticulture populaire autour des grandes villes. Closier : vigneron qui, sur un domaine de 2 ha ou plus, reçoit du propriétaire la concession gratuite d’un logis, ainsi que la jouissance d’un jardin potager, en contrepartie de l’entretien de la vigne, avec un salaire dépendant de la surface à gérer (Touraine, Blésois). Cette organisation disparaît progressivement, faute de main-d’œuvre, à partir de la fin du XIX

e siècle.

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Jusqu’au XVIIIe siècle, on boit très peu de vin au quotidien dans les campagnes, mais beaucoup en milieu urbain (vin de la treille, vente des surplus « à huis coupé et pinte renversée »…). Le commerce du vin est assuré par les taverniers, cabaretiers, restaurateurs… Piquette : eau passée sur le marc de raisin après qu’on en a exprimé tout le vin.

Aux XVIIe-XVIIIe siècles, après la mise en place de la règle des 20 lieues pour l’approvisionnement de Paris (1577), c’est Orléans qui développe le commerce des vins à bon marché (transports par route), dévoyant progressivement la qualité de ses vins. La Touraine, trop lointaine et tournée vers l’exportation maritime, échappe à cette baisse de qualité, sauf pour la basse vallée du Cher (de Thésée à Bléré). Le transport est effectué entièrement par voie d’eau (Loire et canal d’Orléans). Ce contraste entre les deux zones de la Touraine se retrouve encore aujourd’hui. Ainsi, en 1762, les vins de la vallée du Cher sont expédiés sur Paris (6000 pièces), dans une moindre mesure à Nantes (2000 pièces), ceux de la vallée de la Loire à Paris (15000 pièces) et à Nantes (12000 pièces) Ce n’est qu’à partir des années 1720, et jusqu’à la Révolution, que s’accroît de façon généralisée la consommation de vin en milieu rural. Elle s’accompagne d’une hausse des prix régulière, et donc d’une extension des plantations par attrait du gain. L’extension considérable de la culture de la vigne porte préjudice à celle du blé. La disparition partielle de ces vignes lors des hivers 1709-1710 reste insuffisante. Un arrêt du Conseil d’État du 16 janvier 1725 interdit toute plantation nouvelle sans autorisation, pour ne pas faire dégénérer la qualité et laisser des terres aux autres cultures. L’arrêt est renouvelé en 1731 (et étendu à tout le royaume). En 1753, 12 contrevenants de la région d’Amboise voient leurs vignes arrachées. Les vignes plantées sur des terres impropres à d’autres cultures sont amnistiées. Le contrôle de la plantation des vignes entraîne la distinction progressive entre viticulture haut de gamme et viticulture populaire. Pendant tout le XIXe siècle, les vins français diminuent de qualité à proportion de l’augmentation des rendements. Seule la création des appellations à partir de 1919 permettra de protéger la viticulture de qualité. La Révolution a notamment pour conséquence la baisse des savoir-faire, avec la disparition des vignobles ecclésiastiques et de leurs praticiens. Les mesures des vins les plus usitées sous l’Ancien Régime :

Tonneau : 800 à 900 litres Pipe ou queue : demi-tonneau Muid : tiers de tonneau

Arpent de Touraine : environ 2/3 d’un hectare. Il se décompose en chaînées (100 chaînées = 2/3 d’are). 10 chaînées forment une bosselée.

Second Empire : C’est l’âge d’or de la viticulture française : accroissement des superficies plantées, augmentation de la productivité et de la qualité, augmentation de la consommation. La commercialisation est plus facile grâce aux chemins de fer. En Touraine, la petite propriété et la viticulture comme activité d’appoint dominent encore. 54 000 ha sont plantés en vigne en 1880.

La crise du phylloxéra : Avant le phylloxéra, il y a eu d’autres maladies, notamment l’oïdium, un champignon qui affecte les vignobles entre 1850 et les années 1860, entraînant une très grave chute de la

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production en France. Le remède consiste dans le sulfatage des vignobles. L’Indre-et-Loire n’est pratiquement pas touchée. Le phylloxéra (insecte) est introduit en même temps que des pieds de vigne américains et son action se manifeste par le desséchement du cep de vigne. Il est observé pour la première fois dans le Gard en 1863. La propagation touche toute la France, la dernière région touchée étant la Champagne dans les années 1890. L’Indre-et-Loire est diagnostiquée en 1882, notamment dans le secteur de Noizay, contaminé depuis 1878/1879 par le biais de ceps bordelais importés en 1875, alors que ce vignoble était déjà touché. Un comité de vigilance (janvier 1876) et des comités d’arrondissement (conformément à un arrêté ministériel du 14 décembre 1878) sont créés et chargés de la surveillance. Une interdiction de faire entrer sur le territoire des pieds de vignes des autres départements est mise en place. La propagation se poursuit en Indre-et-Loire jusque dans les années 1890. A cette date, 127 communes sont touchées, pour une surface détruite de 9500 ha. En 1900, 25000 ha ont été ravagés.

La progression du phylloxéra en Indre-et-Loire

Source : TESSIER (Alexandre), Le phylloxéra en Touraine, mémoire de master, dactyl., 2006, p. 124

Les traitements au sulfure de carbone donnent des résultats décevants car ils ne sont pas réalisés de façon très étendue. À partir de 1890, la solution mise en œuvre est la reconstitution du vignoble sur porte-greffes résistants. En 1902, la plus grande partie du vignoble est renouvelée, en 1905 la reconstitution à peu près terminée. Il ne subsiste alors qu’à peine 6 à 7000 ha qui n’ont pas été renouvelés, dont environ 5500 ha de vieilles vignes françaises non greffées et non phylloxérées, notamment dans la région sableuse de Bourgueil, peu propice au développement de la maladie. La lutte contre le phylloxéra en Touraine doit beaucoup au rôle de M. Dugué, professeur départemental d’agriculture.

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La crise phylloxérique entraîne la quasi-disparition des exportations vers les Pays-Bas et la Belgique, qui avait déjà commencé pendant tout le XIXe siècle. Dans l’Entre-deux-guerres, la consommation est surtout française.

L’Entre-deux-guerres : En 1929, la vigne occupe en Touraine 36 840 ha. Après le phylloxéra, les zones à moins bon rendement ont été abandonnées, au profit des vallées bien exposées. Le vignoble n’a pas été entièrement reconstitué notamment en raison des frais de culture de plus en plus élevés, (en lien avec les périodes de crise économique et de baisse des prix comme par exemple l’année 1907). La Touraine est une région de grande diversité de cépages et de régions viticoles, les modes de culture et de taille sont donc eux aussi très variés, même si la reconstitution a eu pour conséquence une relative unification des modes de culture et des paysages. Par exemple, à Bourgueil autrefois on espaçait beaucoup les rangs, mais ils ont été rapprochés sur le modèle des autres vignobles dans les années 1920. La vigne est désormais partout plantée en rangs, en lignes soutenues par des fils de fer et plus par des échalas de bois, ce qui permet le passage des engins agricoles. Les vins blancs de Vouvray et Montlouis, longtemps achetés par les maisons de Saumur et de Champagne pour la champagnisation, ne peuvent plus être écoulés ainsi après la mise en place des appellations. Les essais locaux commencent vers 1840-1860, et se développent réellement dans la région de Vouvray à partir de 1880-1890. En 1907, on compte 7 champagnisateurs à Vouvray et Joué, notamment M. Vavasseur. À partir de 1860 commencent à apparaître des difficultés à recruter de la main-d’œuvre, souvent partie vers les villes où elle est mieux payée dans les usines. Après la Première guerre mondiale, cette pénurie est compensée par le recours aux ouvriers étrangers (notamment Polonais et surtout Polonaises, et Espagnols) Depuis 1925, deux caves coopératives existent en Touraine, à Bléré et Francueil, dans la zone des vins du Cher. En 1931 sont créées celles de La Croix, Limeray et dans la région de Bourgueil, Restigné. Les coopératives permettent d’augmenter la qualité et la quantité des vins grâce à un matériel perfectionné, de réduire les coûts de production par mutualisation des matériels et de la main-d’œuvre. La coopérative de Bléré a commencé avec 95 adhérents, et en avait 160 en 1933. L’Union vinicole des propriétaires d’Indre-et-Loire, forte de 2000 membres en 1933, organise les foires régionales de Tours à partir de 1893. Plusieurs autres organisations professionnelles fonctionnent : l’Union des propriétaires de vins fins de Chinon et de Bourgueil ou le syndicat de défense des vins de Vouvray par exemple. La plus ancienne confrérie de Touraine est fondée en 1937 : l’Ordre des chevaliers de la Chantepleure, à Vouvray, à l’initiative du maire, M. Vavasseur. La futaille en Touraine en 1933 :

- Le fût de Touraine (dit du Cher, ou barrique, ou poinçon) est de 250 litres. Une demi-barrique s’appelle un quart (125 l.)

- Le fût de Bourgueil et de Chinon contient 220 litres, il est plus rond et plus court. - La bordelaise, employée dans le Richelais, est de 225 litres.

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Surface plantée en vigne dans le département d’Indre-et-Loire

Et aujourd’hui… La surface du vignoble a considérablement diminué, passant de 20 000 ha en 1955 à 10 000 en 2003, et davantage concentré sur le Val de Loire. Les vins d’appellation représentent 97% de la production. Le vignoble tourangeau est caractérisé par la survivance du métayage (par exemple dans le secteur de Montlouis) et l’absence de capitaux étrangers. En 2000 a été fondé un nouvel organisme de promotion, Interloire, qui fusionne les comités interprofessionnels des Vins de Touraine et de Loire d’une part, d’Anjou et de Saumur d’autre part. Le principal pays importateur des vins de Loire depuis 2013 sont les Etats-Unis.

Sources :

CONSTANT (G.), L’agriculture du département d’Indre-et-Loire, Office régional agricole du Centre et Office départemental agricole d’Indre-et-Loire, 1933, 288 p. [8° 363] DION (Roger), Histoire de la vigne et du vin en France des origines au XIX

e siècle, Paris, 1959, 768 p.

TESSIER (Alexandre), Le phylloxéra en Touraine, mémoire de master, dactyl., 2006, 127 p. VIVIER (Robert), « Les essais de limitation de la culture de la vigne en Touraine au XVIII

e siècle »,

revue d’histoire économique et sociale, tiré à part, 1936, 24 p.

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Fonds anciens et modernes : quelques pistes Ancien Régime : fonds de l’intendance de Touraine

C. 91. (Portefeuille.) — 177 pièces, papier ; 2 pièces, parchemin.

1725-1756. — Ordonnance de M. Hérault, intendant de Tours, enjoignant aux syndics de fournir, tous les trois mois, aux subdélégués, des états des vignes plantées dans leurs paroisses. — Arrêt du Conseil d’État, qui défend de faire aucune nouvelle plantation de vignes dans les provinces et de rétablir sans autorisation celles qui auront été deux ans sans culture. — Lettre de M. de Machault à M. de Magnanville, l’engagement, pour arrêter les plantations de vignes faites sans autorisation, à faire exécuter l’ordonnance qu’il a rendue contre douze particuliers, et à faire publier de nouveau l’arrêt de 1731. — Requêtes de particuliers demandant l’autorisation de planter des vignes. — Lettre de M. Trudaine à M. Lescalopier, l’engageant à ne point insister sur l’exécution de l’arrêt de 1731.

C. 92. (Portefeuille.) — 292 pièces, papier.

1753-1756. — Certificats des syndics de la Généralité, concernant les plantations de vignes. — Ordonnance et pièces relatives à l’amende de 3,000 livres prononcée contre Charles Gagneux, pour vignes plantées sans autorisation. — Requêtes en autorisation de planter des vignes dans diverses paroisses de la Généralité ; — permissions accordées à ce sujet. — Rapports des commissaires chargés de constater les plantations de vignes exécutées dans la Généralité.

C. 93. (Portefeuille.) — 184 pièces, papier.

1753-1767. — Requêtes de divers particuliers demandant l’autorisation de planter des vignes dans les paroisses de Noizay, Neuillé-Pont-Pierre, Saint-Ouen, Ligueil, Montlouis, Rilly, Chisseaux, Ceré, La Croix-de-Bleré, Villedômer, Sainte-Radegonde, Saint-Antoine-du-Rocher. — Informations et rapports contre le sieur du Saulle, procureur au siège de Loudun, qui avait, sans autorisation, fait planter en vignes six arpents de friches. — Lettre de M. d’Ormesson à M. Ducluzel, annonçant que l’intention du Roi est que la liberté soit rendue aux propriétaires de cultiver leurs biens à leur volonté.

Ancien Régime : fonds judiciaires

On trouve dans ces fonds des documents relatifs aux bans des vendanges, à la nomination de gardes-messiers et de vignes, aux condamnations pour destructions de récoltes, etc.

Exemple :

3 B 294, bailliage et duché-pairie d’Amboise : nomination de gardes-messiers et de vignes, par paroisse, 1697-1785. Abonnement des vendanges, par paroisse, 1749-1789. Dommages et destructions de récoltes, 1648-1786.

Ancien Régime : fonds ecclésiastiques ou privés

Ils peuvent contenir des documents relatifs à la gestion d’un domaine viticole, des baux ou des ventes de parcelles de vigne, des désignations de closiers, etc.

Exemples :

H 461, abbaye de Saint-Julien : donation à Saint-Julien, par Téotolon, de vignes, sur partie de l’emplacement actuel de la ville de Tours, vers 940.

H 286, seigneurie de Mauny (relevant de l’abbaye de Marmoutier) : Marché accordant à Jacques de Saccardy, écuyer, la propriété de Mauny, à la charge de relever les bâtiments, construire un pressoir, planter le plus de vignes possibles, en payer le quart des fruits à l’abbaye et 10 sols par arpent de terres qui n’auront pas été plantées ; marché entre ledit Saccardy et 9 à 10 vignerons qui s’engagent à planter les vignes de Mauny pour 175 livres l’arpent (1629-1630).

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H 906, Hôpital général de Tours : arpentage et bornage de deux pièces de vignes situées au grand clos des Godeaux, paroisse de Joué, faisant partie de la succession de défunt Michel Maslard, fait à la requête des héritiers, 1627.

E 167, titres de la famille de Remigeoux : acquisition d’une closerie au village des Baunets, paroisse de Saint-Christophe, par Marie de Messemé, veuve de Victore de La Rivière.

E 152, seigneurie de Veretz : livre de recette et de dépense, 1789-1791.

E 154, seigneurie de Veretz, compte général de la recette et de la dépense, avec un état de la récolte des vins, 1764-1789.

XIXe siècle-1940 : fonds de la préfecture 7 M 191-203 Viticulture et commerce des vins : instructions, correspondance,

arrêtés préfectoraux, tableaux des surfaces plantées en vigne et des quantités produites, déclarations de récolte des vins ordinaires, des vins d’appellation et des eaux-de-vie, avis et déclaration sur le sucrage et le mouillage des vins, procès-verbaux de réunions de propriétaires, affiches.

1808-1940

7 M 204 Maladies et parasites de la vigne1, contrôle : circulaires, enquêtes,

brochures, correspondance.

1853-1911

7 M 205-219 Phylloxera (1871-1919). 1871-1919

205-209 Contrôle de la maladie et organisation des mesures sanitaires : instructions, circulaires, correspondance, enquêtes, rapports, procès-verbaux des séances des commissions et comités d’études et de vigilance, cartes, affiches, prospectus, brochures (1871-1913).

210* Commission de contrôle du service général du phylloxera : procès-verbaux (1886-1899).

211-216 Associations et syndicats anti-phylloxera, création, organisation et fonctionnement : statuts, listes des adhé-rents, avis de nomination des membres du bureau, procès-verbaux des réunions, demandes et octroi de subventions, comptes de gestion, arrêtés du conseil de préfecture, correspondance (1882-1904).

211-212 Syndicat du canton d’Amboise.

211 1883 – 1889

212 1890 – 1904

213 Syndicats d’Azay-sur-Cher (1882-1888), de Barrou-La Guerche (1885-1889), de Larçay (1885-1891).

214 Syndicat de Montbazon (1884-1897).

215 Syndicats de Neuillé-Pont-Pierre (1886-1891), de Noizay (1899-1900), de Saint-Avertin (1884-1891).

216 Syndicat du canton de Vouvray (1882-1892).

1. Concerne principalement l’insecte dit Hubert(1856), l’oïdium (1856-1879), l’insecte dit Filbert (ou Attebable de la vigne), le

mildiou (1884-1889), le black-rot (1887-1898), la cochylis (1910-1911).

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217 Création et organisation d’une pépinière départementale de vignes américaines

2 : correspondance, demandes et

octroi de subventions, rapports, états de dépenses, factures, états des plantations, demandes et avis de mises à disposition de plants américains aux viticulteurs par la pépinière, brochures. (1882-1889).

218 Listes des établissements, écoles, jardins horticoles ou botaniques pépiniéristes établis conformément à la convention internationale phylloxérique de Berne (1886-1919).

219 Organisation de pépinières communales ou privées et de cours de greffage : correspondance, instructions, avis de subventions, délibérations de conseils municipaux, demandes de plants par des viticulteurs et des pépinières communales et cantonales (1891-1897).

7 M 301 Caves coopératives viticoles3, construction, travaux, aménagement

et restructuration : instructions, correspondance, rapports, devis, demandes de subventions, états des travaux, plans, statuts des sociétés coopératives.

1924-1956

4 M 629 Police rurale, réglementation : bans de vendange et grapillage : arrêtés municipaux, correspondance (an X-1880).

an X-1880

10 M 110 Syndicats professionnels dissous (classement thématique par branche d’activité professionnelle) : agriculture et viticulture ; activités forestières.

1883-1938

8 M 4 Commerce du vin, établissements d’octrois et projet d’une halle aux vins à Tours : correspondance, mémoires.

an XIII-1806

10 R 24 Première guerre mondiale, subsistances, vins offert aux troupes :

instructions, états des donations par canton et communes, correspondance.

1914-1915

2 Z 189 Sous-préfecture de Loches, viticulture, lutte contre le phylloxéra et commerce des vins : instructions, états des récoltes, affiches.

1812-1922

6 M 1291 Statistiques diverses : états des vignes plantées et arrachées ; renseignements sur les différentes cultures dans les cantons ; listes numériques des propriétaires fonciers résidant dans les communes.

1827-1832

XIXe siècle-1940 : fonds des tribunaux Dossiers de déclarations de société, de faillites, etc. dans les fonds du tribunal de commerce et des justices de paix. Exemples : - 4 U 11/61 : Société coopérative des viticulteurs réunis de Langeais et de Bourgueil, actes de société déposés au greffe de la justice de paix du canton de Langeais, 1905-1906. - 4 U 17/70 : Société des caves de l’hospice de Ruillé-sur-Loir, marchand de vins et viticulteur (Chemillé-sur-Dême, 1929-1932).

2. Destinée à reconstituer les vignobles détruits par le phylloxera, la pépinière départementale a été créée à la colonie agricole

et pénitentiaire de Mettray. 3. Concerne, pour l’Indre-et-Loire : Bléré (1924-1956), Bourgueil-Restigné (1930-1948), Francueil (1924-1940) et de Limeray

(1934-1938).

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Toutes périodes

Fonds notariés

Actes de vente, baux, marchés de fourniture et de travaux.

Exemples :

E386 [Me Lebert, notaire à Bléré] : marché pour les façons des vignes du prieuré de La Chaize par Godion et Doreau,

vignerons, pour 60 livres (1575).

Dans les archives communales déposées Il convient de rechercher en particulier dans les séries suivantes : F. Population. Commerce. Industrie. Agriculture Dont agriculture. Concours et comices agricoles. Déclaration de récoltes (blé, vins, etc.), situation des récoltes. Calamités et sinistres. Statistiques. Exemples : - Cerelles, E-dépôt 47 / F2 : Déclarations de plantations de vignes, 1935-1959. - Villedomain, E-dépôt 275 / F9 : Déclarations de récoltes, 1908-1968. - La Guerche, E-dépôt 114 / F2 : Constitution d’une association syndicale de lutte contre le phylloxéra, 1885-1886. - Savigné, E-dépôt 241 / F9 : Cours de greffage, 1895. H. Affaires militaires Dont mesures d’exception et faits de guerre. Réquisitions en temps de guerre et dommages de guerre. Exemple : - Neuilly-le-Brignon, E-dépôt 274 / 4 H 19 : réquisition de vin, 1917. I. Police Dont police locale. Rapports de gardes champêtres et de gardes forestiers. Incendies, inondations. Usages locaux, glanages, bans de vendange, usagers dans les forêts, dépaissance.

Exemple : - Saint-Nicolas de Bourgueil, E-dépôt 228 / I2 : Arrêté contre le grappillage, 1882. - Bléré, E-dépôt 27 / 1 I 1 à 4 : déclaration des gardes-messiers, 1790-an III. - Bléré, E-dépôt 27 / 1 I 21 : ban des vendanges (1790, 1810-1811).

Fonds iconographiques Collections de photographes privés : fonds Arsicaud, fonds Dargouge… Cartes postales Consulter en ligne la Base Images de Touraine

Et aussi… E-dépôt 281 / F3 à F8 : syndicat agricole et viticole de Vouvray, procès-verbaux des réunions (1900-1945).

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1 J 83 : Cahier d’un marchand de vin de Chinon, an XIII Fonds scolaires : cahiers d’appel journalier, notamment pour les mois de septembre, octobre et novembre. 232 PERU : Bulletin de l’Union vinicole des propriétaires d’Indre-et-Loire, bi-mensuel publié à Tours à partir de 1898.

Terrier de l’abbaye de Saint-Julien, H528 fol. 996

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Cartes et plans

Ancien Régime Archives anciennes : plan de la baronnie de Bourgueil (XVIII

ème siècle), E-dépôt, équivalent d’un plan

par masses de culture.

Fonds du cadastre - Plans par masses de culture, premier essai cartographique et fiscal, organisé par commune (1802-1808)

Instrument de recherche : répertoire numérique de la sous-série 3P Exemple : Vouvray (3P2/46) : visualisation des masses de culture par couleur ou lettres. - Cadastre napoléonien : plans du parcellaire (1808-1837), états de sections et matrices.

Instrument de recherche : répertoire numérique de la sous-série 3P Exemple : Vernou-sur-Brenne : plan napoléonien en ligne, matrices 3P3/2857-2875. Plans avec indication de la présence de vignes (lettre V sur T.A. du napoléonien) ; état du parcellaire nature des sols ; tableau des augmentations et diminutions survenues dans les contenances, récapitulation des contenances (nature des cultures ou propriété). - Cadastre rénové : états de sections sur fiches et plans du rénové

Instrument de recherche : répertoire méthodique du cadastre rénové (W). Exemple : Vernou-sur-Brenne : plans rénovés en 1962 (1983W26) Plans avec indication de la présence de vignes (lettre V sur section pour le rénové). - Atlas cadastral dressé sous les auspices du Conseil général et du préfet d’Entraigues, géomètre Gayard : présente par canton un état de la vicinalité (1835-1841). Permet la visualisation des infrastructures routières, des natures de cultures : forêt, vigne….

Instrument de recherche : répertoire numérique de la sous-série 3P

Atlas de la France Viticole, les vins des coteaux de la Loire, L Larmat éditeur, 1946.

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Fonds contemporains

Office national interprofessionnel des vins (ONIVINS) Producteur : Institut des vins de consommation courante (IVCC) d’Angers, établissement public à caractère industriel et commercial. Le fonds est constitué de deux versements (1324W, 1619W). - Cadastre viticole : recensement général du vignoble (1956-1958) pour évaluer le potentiel de production, enquête par commune : déclarations et fiches d’exploitations de vignes (mise à jour jusqu’en 1994…déclarations de récoltes de vins, et fiches parcellaires). Son établissement a été décidé au début des années 1950 alors que sévissait une crise viticole avec mévente du vin. Pour déterminer la politique à conduire qui porterait remède à cette situation, il apparut nécessaire de connaître exactement l’état du vignoble. Décret du 30 septembre 1953 portant sur l’organisation et l’assainissement du marché du vin et à l’orientation de la production agricole. À l’époque, le département comptait 281 communes toutes viticoles. Publication officielle des résultats en 1964. Exemple : Vernou-sur-Brenne, voir les articles : 1619w29 et 1324w389-393. Publication des résultats (1324W1).

Direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) puis Direction départementale des territoires (DDT)

- autorisations de plantations de vignes (1965-2004) Typologies les plus courantes : circulaires, notes, articles de presse, tableaux ou registres des viticulteurs concernés, voir les articles : (1313 W 74-75, 1668 W 18, 1777 W 5, 1948 W 14-16). L’acte fondateur des droits de plantation est le décret du 30 septembre 1953 qui institue une discipline stricte d’encépagement. Objectif quantitatif de contrôler le rythme de croissance des surfaces plantées de vigne, et qualitatif afin d’améliorer la qualité des vins en replantant les bonnes vignes sur les bons territoires. Organismes compétents : IVCC puis ONIVINS ou INAO. - calamités agricoles :

- climat (jusqu’en 2003 avec rapports et dossiers d’indemnisation..), voir les articles ou versements : 1867 W 5-6 (2003), 1777 W, 1732 W, 1282 W etc. Pour la viticulture les documents abordent les aspects climatiques, gel et grêle principalement. - maladie (1973-1989), voir les articles: 1668 W 21, 1454 W 44, 1313 W 64, documents concernant essentiellement le black-rot (champignon ou pourriture noire, arrivé en France à la fin du XIX

ème), les mesures préventives et la lutte chimique.

- concours agricoles (1992-2007) Typologies les plus courantes : demandes d’inscription des viticulteurs, articles de presse, instructions, listes des échantillons, rapports d’analyse, listes des médaillés etc., voir les articles ou versements 1379 W, 1454 W, 1625 W, 1668 W, 1732 W, 1795 W, 1948 W. - caves coopératives (1939-2009) Nombreux dossiers concernant l’agrément et le suivi des dossiers, primes d’orientation agricole, travaux d’équipement réalisés par la D.D.A.F. en qualité de maître d’œuvre : plans, dossiers financiers, bilans, statuts, procès-verbaux d’assemblée etc., voir les articles ou versements : 2093 W 26-34, 1313 W, 2092 W, 1777 W, 2051 W 1-6, 1367 W, 1283 W. Diversité des documents conservés constituant un « Fichier des entreprises agricoles ». Exemple de dossiers dans le cadre de travaux d’équipement : -Francueil, « les maîtres vignerons de la gourmandière », extension de bâtiment.

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-Vouvray, cave coopérative, bâtiment de stockage et conditionnement de vin. - restructuration du vignoble Les opérations sont réalisées par canton et par commune de 1980 à 1994 avec dans chaque dossiers : statut de la structure chargée du projet , rapport de présentation, états récapitulatifs des îlots, plans des îlots de réencépagement. En perspective projet de plantations ou replantations de vignes, restructuration par modification de l’encépagement, remodelage du parcellaire. Les dossiers des opérations sont présents dans deux versements : 1379 W 11-26, 1812 W 5. Cadre réglementaire des opérations : règlement communautaire CEE 458/80 du 18/02/1980. On trouve à la base des projets des associations de restructuration du vignoble qui travaille en partenariat avec la Direction départementale de l’agriculture et de la forêt, l’Office national interprofessionnel des vins de tables (ONIVIT) et l’I.N.A.O. Les objectifs à atteindre sont l’amélioration des conditions de travail, du revenu du travail, et la qualité des vins produits. Exemple : Vignoble de Montlouis-sur-Loire, voir les articles 1379 W 15-16. - structures de formation (lycées agricoles) : voir les articles 1812 W 6, 1367 W 116-123, 125. - organisation du marché : documents sur l’organisation et le fonctionnement du Comité interprofessionnel des vins de Touraine et du cœur val de Loire, 1968-2001 ; sur l’état de situation du marché à partir des sources de l’observatoire économique du val de Loire et de l’office national interprofessionnel des vins (1975-2001), voir les articles 1625 W 43-45, 1625 W 46-48, 1454 W 39-40. - Statistiques agricoles recensement général agricole 1979-1985 : questionnaires viticulture par commune (1979-1980) et résultats (1979-1985), voir les articles 1244 W 92-102. - Études sur la vallée du Cher : zone viticole, statistiques sur l’encépagement et l’aménagement du vignoble (1972-1973), voir l’article 1379 W 10.

Laboratoire de Touraine - Éléments très diversifiés sur différentes structures en liaison avec l’œnologie (1966-1996) : 1632 W 8-19. - M. Puisais, directeur du laboratoire de Touraine, sa participation et sa collaboration sur le thème du vin et du goût (1961-1993). Publications, articles de presse et revues en particulier, voir les articles 2248W1-3, 4 etc.

Toutes les ressources (inventaires, base de données Images de Touraine, documents

numérisés consultables en ligne…) se trouvent à cette adresse :

Site internet des Archives départementales d’Indre-et-Loire : http://archives.cg37.fr