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Le mensuel d’information des élus étudiants SOMMAIRE Edito Association pour la Formation des Elus Etudiants unef.fr Une publication mensuelle de l’UNEF et de l’APFEE. N° de Commission Paritaire : 0108G82659 - ISSN : 1761-1547 — Directeur de publication : Sébastien Maurice Rédacteurs en chef : Annabelle JANODET, Salomé MERLO — courriel : [email protected] — Tél : 01 42 02 25 55 — Impression : imprimerie Grenier RCS Créteil B 622.053.189 APFEE Actualités locales Fiche pratique Se battre pour améliorer le calendrier universitaire Interview Christian Allemand, Secrétaire Général du SNICS-FSU Dossier Mobilisation dans les universités : où en sommes-nous ? p. 4 - 5 p. 2 p. 3 p. 6 Actualités nationales Aides sociales • Rennes : un nouveau calendrier universitaire ! • Paris : 450 chambres en cité-U supplémentaires • Post-Bac : quand internet selectionne les futurs étudiants • Stages : un pas en avant, un pas en arrière • Logement universitaire : ça avance... toujours trop lentement ! Bonjour à tous, Ce mois de mars, comme les deux derniers mois, est marqué dans les universités par une mobilisation sans précédent. Cette mobilisation fait suite aux mesures prises en janvier (réforme allocations des moyens, réforme des métiers de l’enseignement, décret enseignant chercheurs, contrat doctoral) qui visent toutes à désengager l’Etat de sa mission de service public. L’université est aujourd’hui en crise et la communauté uni- versitaire attend des réponses de la part du gouvernement pour assurer l’avenir du service public d’enseignement supérieur. Toute la politique du gouvernement depuis deux ans est fondée sur le désengagement de l’Etat, qui mène, au final à la mise en concurrence des établissements, et au final au creusement des inégalités. Toute la communauté universitaire refuse aujourd’hui avec force cette politique de désengagement. La mobilisation a d’or et déjà permis de d’obtenir des premiers reculs de la part du gouvernement, sur le décret « statut enseignant chercheurs » et sur la masterisation des métiers de l’enseignement. Ces reculs res- tent toute fois largement insuffisants. Le gouvernement doit aujourd’hui prendre ses responsabilités. Dans contexte économique difficile, ou la crise touche de plein fouet notre génération, les jeunes ont besoin de l’université pour les qualifier et les protéger plus tard sur le marché du travail. Le gouvernement doit réinves- tir l’université pour assurer l’accès de tous à une formation de qualité. La LDE consacre donc son dossier aux avancées de la mobilisation, mais également aux revendications urgentes qui n’ont toujours pas été entendues. Enfin, la LDE donne la parole à Christian ALLEMAND du SNICS (Syndicat National des Infirmiers et Conseillers Scolaires), avec qui nous aborderons l’intégration des IFSI (institut de Formation en Soins Infirmiers) au LMD et la nécessaire unification du service public d’enseignement supérieur. Annabelle Janodet élue au CNESER N° 150 -Mars 2009 - 0,15 Euros

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Page 1: UNEF lDE 150

Le mensuel d’information des élus étudiants

SOMMAIRE Edito

Association pour la Formation des Elus Etudiants

unef.fr

Une publication mensuelle de l’UNEF et de l’APFEE. N° de Commission Paritaire : 0108G82659 - ISSN : 1761-1547 — Directeur de publication : Sébastien Maurice Rédacteurs en chef : Annabelle JANODET, Salomé MERLO — courriel : [email protected] — Tél : 01 42 02 25 55 — Impression : imprimerie Grenier RCS Créteil B 622.053.189

APFEE

Actualités locales

Fiche pratique

Se battre pour améliorer le calendrier universitaire

Interview

Christian Allemand, Secrétaire Général du SNICS-FSU

Dossier

Mobilisation dans les universités : où en sommes-nous ?

p. 4 - 5

p. 2

p. 3

p. 6

Actualités nationales

Aides sociales

• Rennes : un nouveau calendrier universitaire !

• Paris : 450 chambres en cité-U supplémentaires

• Post-Bac : quand internet selectionne les futurs étudiants

• Stages : un pas en avant, un pas en arrière

• Logement universitaire : ça avance... toujours trop lentement !

Bonjour à tous,

Ce mois de mars, comme les deux derniers mois, est marqué dans les universités par une mobilisation sans précédent. Cette mobilisation fait suite aux mesures prises en janvier (réforme allocations des moyens, réforme des métiers de l’enseignement, décret enseignant chercheurs, contrat doctoral) qui visent toutes à désengager l’Etat de sa mission de service public. L’université est aujourd’hui en crise et la communauté uni-versitaire attend des réponses de la part du gouvernement pour assurer l’avenir du service public d’enseignement supérieur. Toute la politique du gouvernement depuis deux ans est fondée sur le désengagement de l’Etat, qui mène, au final à la mise en concurrence des établissements, et au final au creusement des inégalités. Toute la communauté universitaire refuse aujourd’hui avec force cette politique de désengagement.

La mobilisation a d’or et déjà permis de d’obtenir des premiers reculs

de la part du gouvernement, sur le décret « statut enseignant chercheurs » et sur la masterisation des métiers de l’enseignement. Ces reculs res-tent toute fois largement insuffisants.

Le gouvernement doit aujourd’hui prendre ses responsabilités. Dans contexte économique difficile, ou la crise touche de plein fouet notre génération, les jeunes ont besoin de l’université pour les qualifier et les protéger plus tard sur le marché du travail. Le gouvernement doit réinves-tir l’université pour assurer l’accès de tous à une formation de qualité.

La LDE consacre donc son dossier aux avancées de la mobilisation, mais également aux revendications urgentes qui n’ont toujours pas été entendues.

Enfin, la LDE donne la parole à Christian ALLEMAND du SNICS (Syndicat National des Infirmiers et Conseillers Scolaires), avec qui nous aborderons l’intégration des IFSI (institut de Formation en Soins Infirmiers) au LMD et la nécessaire unification du service public d’enseignement supérieur.

Annabelle Janodetélue au CNESER

N° 150 -Mars 2009 - 0,15 Euros

Page 2: UNEF lDE 150

2 La Lettre Des Élus n°150 - Mars 2009

Actualités locales

Grâce au travail des élus « UNEF et associa-

tions étudiantes », un calendrier universitaire

totalement remodelé devrait être adopté dans

les toutes prochaines semaines à l’université

de Rennes 2 pour l’année 2009-2010. L’objec-

tif de ce nouveau calendrier est de favoriser

le contrôle continu, notamment pour permettre

le développement d’une pédagogie individua-

lisée, et ainsi lutter contre l’échec par un suivi

plus régulier des étudiants.

Vos élus ont obtenu une semaine supplémen-

taire de cours par semestre (passant ainsi de

12 à 13 semaines), et la garantie de la mise

en place d’un véritable contrôle continu, avec

un minimum obligatoire de deux épreuves en

TD pour éviter « des faux contrôles continus »

avec uniquement une évaluation écrite la der-

nière semaine de cours. Ce nouveau système

permet de diminuer la part de contrôles termi-

naux, les sessions passant d’une semaine et

Rennes 2. Les élus «UNEF et associations étudiantes» ont obtenu une modification du calendrier universitaire pour améliorer la réussite des étudiants.

demie à seulement une semaine. Par ailleurs,

les étudiants bénéficiant du régime de non-

assiduité (doubles cursus, salariés...), auront

toujours le droit à deux semaines d’épreuves

terminales.

Les élus « UNEF et associations étudiantes»

ont également obtenu l’instauration d’une

véritable «session balai» pour les étudiants

absents pendant les partiels. Ce calendrier

universitaire permettra de mieux prendre en

compte la progression des étudiants lors de

l’année universitaire, d’améliorer leur suivi.

Il permet d’éviter les examens « sanctions »

et faire des examens un véritable élément de

progression dans le parcours universitaire.

Elie Salaün, Vice-président étudiant de l’université Rennes 2,

Un nouveau calendrier universitaire pour améliorer la réussite des étudiants !

Compte rendu du CNESER du 16 février 2009

Mobilisation : faute de réponse, les syndicats quittent le CNESER

Lors de la séance restreinte du CNESER du 16 février dernier, les élus « UNEF et associations étu-diantes » ont présenté une motion sur la mobilisation dans les univer-sités. Cette motion soutenue par le Snesup-FSU, le Sgen-CFDT, l’Unsa-Éducation, la CFTC, le SNPREES-FO et la FCPE a été adoptée : 18 pour, 2 contre, 4 abstentions. Dans la motion le CNESER demande, la tenue rapide d’une séance plénière présidée par Valérie Pécresse, afin que la ministre prenne la mesure de la situation dans les universités et agisse en conséquence et prenne en considération les demandes des organisations représentatives qui exigent une remise à plat totale du projet de décret statutaire des en-seignants-chercheurs, le report de la réforme de la formation des en-seignants, une augmentation des moyens alloués aux universités, le rétablissement des postes sup-primés, et la mise en place d’une politique ambitieuse pour la vie étu-diante.

En l’absence de réponse de la part du ministère, et suite au vote de cette motion les élus « UNEF et as-sociations étudiantes» et les organi-sations signataires de la motion ont quitté la séance du CNESER, afin de protester contre l’absence de point à l’ordre du jour sur la situation dans les universités.

Azwaw Djebaraélu au CNESER

Logement. Les élus UNEF et associations étudiants au CROUS de Paris obtiennent la construction de la plus grande cité universitaire parisienne pour avril 2009.

450 chambres de plus à Paris grâce aux élus «UNEF et associations étudiantes»

la direction du CROUS, ainsi que la mairie de

Paris pour que les terrains vagues, comme celui

des Batignolles (17ème arrondissement de Paris)

destiné à la construction de stades olympiques,

soit réservé pour construire de nouvelles cités

universitaires.

Lors du conseil d’administration du Crous de Paris

du 6 avril 2009, les élus « UNEF et associations

étudiantes » ont interpellé le représentant de la

Mairie de Paris sur cette question. Celui-ci a an-

noncé la construction, sur les terrains des Batignol-

les d’une cité universitaire du CROUS de plus de

450 chambres, qui deviendra la plus grande cité

universitaire de Paris. C’est une avancée majeure

pour améliorer la situation du logement étudiant à

Paris. Cette victoire doit en appeler d’autres. Pour

pallier au manque de logements étudiants à Pa-

ris, les élus «UNEF et associations étudiantes»

se battront pied à pied pour trouver les moyens

d’obtenir de nouvelles constructions.

Julie Mandelbaum, Vice-présidente étudiante du CROUS de Paris

A Paris, le problème d’accès au logement social

étudiant est criant. On ne recense que 3000 cham-

bres universitaires pour plus de 300 000 étudiants

inscrits dans des établissements d’enseignement

supérieur, soit 3% des étudiants hébergés en

chambre universitaire pour une moyenne de 10%

au niveau national. Les prix exorbitants des loyers

dans le privé augmentent les difficultés des étu-

diants à trouver un logement décent.

Lors de la campagne des élections au CROUS,

en mars 2008, les candidats « UNEF et associa-

tions étudiantes » avait fait de leur priorité le dou-

blement de places disponibles en cités universitai-

res. Dès le résultat du scrutin, vos élus ont exigé

la mise en place du plan Anciaux, pour que des

constructions de logements soient bien effectuées

à Paris.

De plus, les élus « UNEF et associations étudian-

tes » ont recherché des lieux dans Paris qui pour-

raient être destinés à la construction de logements

étudiants. Depuis que Paris n’a pas été retenu

comme ville olympique pour les jeux en 2012, les

élus UNEF et associations étudiantes interpellent

Page 3: UNEF lDE 150

3La Lettre Des Élus n°150 - Mars 2009

Stages. Retour sur les an-nonces faites par le gouver-nement sur les stages fin avril.

Stages : un pas en avant, un pas en arrière.Dans le cadre de son plan pour l’emploi des jeu-nes, Nicolas Sarkozy a annoncé le vendredi 24 avril 2009, que la rémunération des stages se-rait désormais obligatoire à partir du 2ème mois. Auparavant, celle-ci n’était obligatoire qu’à partir du 3ème mois. Cette annonce constitue une avancée, mais reste largement insuffisante pour améliorer la situation des stagiaires.

Cette annonce s’est accompagnée d’un pas en arrière du gouvernement sur la rémunération des stagiaires dans la fonction publique. Le 27 mai 2008, André Santini ministre de la fonction publi-que, Eric Woerth ministre du budget, et Valérie Pé-cresse ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, avaient annoncé, la réglementation des stages dans la fonction publique. Le projet prévoyait notamment que les stages « en respon-sabilité » soient rémunérés à hauteur du SMIC. Un an plus tard, le 27 avril 2009, ces mêmes mi-nistres reviennent sur leurs promesses faites aux étudiants. Désormais, la fonction publique s’ali-gnera sur la réglementation du privé, c’est-à-dire que seuls les stages de plus de deux mois seront rémunérés à hauteur de 30% du SMIC. Pour les élus « UNEF et associations étudiantes » c’est un recul important pour les droits des étudiants et les stagiaires.

Dans un contexte de crise, où les jeunes sont les premiers touchés par l’augmentation du chômage et de la précarisation de l’emploi, il est indispensa-ble de sécuriser l’entrée dans l’emploi des jeunes, afin que les stagiaires ne constituent plus une va-riable d’ajustement de la masse salariale des en-treprises. Vos élus exigent une véritable réglemen-tation des stages incluant l’interdiction des stages hors cursus, la rémunération dès le premier mois à hauteur de 50% du SMIC, la mise en place d’un véritable suivi pédagogique des stages.

Florent Voisin, élu au CNESER

Actualités nationales

La loi sur l’autonomie des universités rend obligatoire une procédure de pré inscription pour tous les élèves de terminale souhaitant s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Afin de faciliter cette procédure, le ministère de l’enseignement supérieur a mis en place dans chaque académie un portail Internet de pré inscription « Admission post bac » qui est géré par les rectorats. Loin de faciliter l’orientation des lycéens, cette nouvelle procédure est très complexe voire dangereuse puisque certaines universités pourraient s’en servir pour réguler les flux.

L’élève de terminale souhaitant s’inscrire dans l’enseignement supérieur après l’obtention de son baccalauréat doit faire ses vœux sur le ser-veur « Admission post bac » au cours du second semestre. Il peut effectuer jusqu’à 36 choix qui sont classés par préférence. Suite à ces choix, les établissements traitent les demandes de pré inscription. Ils font leur classement qui sont transmis aux candidats qui doit y répondre pour confirmer ou modifier ces choix dans un temps

limité. Cette procédure pose de nombreux pro-blèmes. En Ile de France, elle supprime la pro-cédure Ravel qui sectorisait les étudiants par zone géographique et par filière et garantissait la mixité sociale notamment dans les établisse-ments de banlieue. Elle est très rigide et peu conduire à exclure les étudiants du système d’inscription. Enfin, la procédure étant floue sur de nombreux points, elle pourrait conduire cer-taines universités à réguler les flux à l’entrée de certaines filières.

Les élus « UNEF et associations étudiantes » demandent à ce que la procédure « Admission post bac » soit entièrement remise à plat et la liberté d’inscription dans la filière de son choix soit garantie pour tous les titulaires du bacca-lauréat. Vos élus se battront à tous les niveaux, notamment pendant les inscriptions au mois de juillet et de septembre, pour faire respecter la réglementation et les droits des étudiants.

Azwaw Djebara, élu CNESER

Orientation. Cette année, afin de faciliter l’orientation des lycéens vers l’enseignement supérieur un portail Internet de pré inscription « Admission post bac » a été généralisé dans toutes les académies. Cependant la procédure pose de nombreux problèmes : chronique d’un échec annoncé.

Admission post bac : une procédure complexe voire dangereuse

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4 La Lettre Des Élus n°150 - Mars 2009

DossierMobilisation dans les universités. Depuis le mois de janvier, la forte mobilisa-tion de la communauté universitaire a permis de faire reculer le gouvernement sur plusieurs dossiers. Cependant ces avancées ne sont pas suffisantes et le gouvernement reste sourd aux revendications des étudiants. Après 12 semaines de mobilisations dans les universités, où en sommes-nous ?

La mobilisation que connaît actuellement l’université est historique par sa durée et son intensité. Après plusieurs semaines de mobili-sation, la communauté universitaire a obtenue de premiers reculs de la part du gouvernement, sur trois dossiers majeurs, au cœur des reven-dications : le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs, sur la réforme de la formation des enseignants, et sur les suppres-sions de postes. Les élus « UNEF et associa-tions étudiantes » reviennent sur les victoires obtenues par la communauté universitaire, mais également sur les dossiers qui restent en suspens et sur lesquels le gouvernement doit rapidement apporter des réponses.

Des gardes fous pour protéger le statut des enseignants chercheurs

La réforme du décret de 1984, régissant le sta-

tut des enseignants chercheurs a été l’élément déclencheur de la mobilisation universitaire. Le projet initial prévoyait en effet de casser le cadre national du statut des enseignants-chercheurs en transférant la gestion de leur carrière et de leur service de l’Etat aux présidents d’université, laissant la place à l’arbitraire et au clientélisme. Cette réforme marquait un nouveau désenga-gement politique de l’Etat dans le pilotage des universités.Le 25 février, François Fillon et Valérie Pécresse ont annoncé la réécriture du décret :

• Dans la nouvelle version, les grands prin-cipes d’indépendance et de liberté des ensei-gnants-chercheurs, tels que définis par l’article L 952-2 du code de l’éducation, sont réaffirmés.

• La première version du décret laissait la liberté aux présidents d’université de fixer la modulation des services des enseignants cher-cheurs entre les activités de recherche et d’en-seignement. Dans la nouvelle version, la modu-

lation de services ne peut être mise en œuvre sans l’accord de l’intéressé.

• Dans la première version du décret, l’éva-luation était réalisée par les universités puis remontée auprès du ministère. Dans la nou-velle version, «l’évaluation est nationale, par les pairs, de manière transparente et effectuée par le CNU dans le cadre de la discipline».

• Dans la première version du décret, toute référence à un minimum horaire d’activité d’en-seignement et de recherche avait disparu. Dans la nouvelle version du décret, un service natio-nal de référence (1 607 heures de travail dont 128 heures de cours magistral ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques) est défini, as-sorti d’un minimum d’activité d’enseignement et de recherche. Un référentiel national «qui s’imposera aux établissements» fixera, «selon des modalités juridiques qui restent à préciser, les équivalences entre les différents types d’ac-tivités».

Mobilisation dans les universités : où en sommes-nous ?

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5La Lettre Des Élus n°150 - Mars 2009

DossierDes éléments ont donc pu être clarifiés suite à la réouverture des discussions sur le projet de décret. Cela a permis en partie d’exclure cer-tains dangers du texte initial. Les avancées obtenues ont permis de poser des gardes fous pour protéger leur statut.

Le report d’un an de la réforme de la formation des enseignants

Depuis le 2 juin 2008 et l’annonce de la réforme de la formation des enseignants, les élus « UNEF et associations étudiantes » suivent de prés cette réforme. Très mal engagée dès le début, vos élus ont dénoncé une réforme faite dans la précipitation avant tout guidée par une logique d’économie budgétaire. Le 15 janvier, de premiers éléments de réponses ont été apportés aux inquiétudes des étudiants sur les dispositifs d’accompagnement sociaux et sur les dispositifs transitoires. Les élus « UNEF et associations étudiantes » avaient jugé ces premières réponses insuffisantes. Le 12 mars puis le 20 mars, face à la mobilisatiValérie Pécresse et Xavier Darcos ont été contraints de reculer sur d’autres points de la réforme et de reculer d’un an sa mise en oeuvre.

Le report d’un an de la réforme doit permet-tre d’ouvrir de nouvelles discussions pour une nouvelle. Les élus «UNEF et associations étu-diantes» feront avancer leurs revendication sur le cadrage des masters, sur l’organisation de la formation, sur les aides sociales nécessaires à la mixité sociale et sur le maintien des IUFM.

Le gel des suppressions de pos-tes pour 2010 et 2011

Cette année 30 000 postes ont été supprimés dans la fonction publique, et pour la première fois depuis 15 ans, 900 postes ont été suppri-més dans l’enseignement supérieur et la re-cherche. Dès le mois de septembre, les élus « UNEF et associations étudiantes » dénonçait cette décision qui allait dégrader encore un peu plus les conditions d’étude et accroitre le sous encadrement chronique des universités.

La mobilisation a permis d’obtenir la garantie qu’il n’y aurait aucune suppression de postes en 2010 et 2011. Cette annonce n’est pas sans importance, et fait mentir le président de la Ré-publique, qui, une semaine auparavant, assu-rait sa détermination de continuer sa politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Les élus « UNEF et associa-tions étudiantes » demandent des réponses aux inquiétudes des étudiants.

La mobilisation des étudiants et des person-nels de l’université a d’ores et déjà permis d’imposer d’importants reculs au gouverne-ment mais ils restent insuffisantes pour garan-tir l’avenir du service public et de l’université. Plusieurs dossiers ont été mis sur la table, et n’ont toujours pas été réglé par le gouverne-ment. Les élus « UNEF et associations étu-diantes » attendent des avancées sur deux dossiers majeurs :

1. La remise à plat de la réforme de l’allocation des moyens.

En janvier 2009, sans aucune concertation avec les acteurs de la communauté universi-taire, le ministère annonce un nouveau mode d’allocations des moyens aux universités, basé sur la performance des établissements.Les élus « UNEF et associations étudiantes » exigent une remise à plat des modes de fi-nancement des universités, reposant sur des critères objectifs et égalitaires.

2. Des mesures d’urgence pour lutter contre la précarité.

Le contexte est fortement marqué par l’aug-mentation de la précarité, notamment chez les jeunes : + 25% du chômage chez les 18-25 ans, 1 étudiant sur deux obligés de se salarier pour financer ses études, 100 000 étudiants sous le seuil de pauvreté. Pour les élus « UNEF et associations étudiantes » cette situa-tion ne peut plus durer.Des mesures d’urgence sont nécessaires :

• un 10ème mois de bourse doit être crée pour aidés les étudiants les plus paupérisés

• le nombre et le montant des bourses doit être augmentés

• une aide à la recherche du premier emploi doit être mise en place pour protéger l’inser-tion des jeunes

Annabelle Janodet, élu CNESER

Retour sur 12 semaines

de mobilisations

La politique menée par le gouvernement en matière d’enseignement supérieur remet en cause le service public et accroît la concur-rence entre les universités et les étudiants. Depuis le mois de janvier, la communauté universitaire se mobilise contre cette logique et pour défendre le service public d’ensei-gnement supérieur. Retour sur 12 semaines de mobilisation.

Septembre 08 : Valérie Pécresse annonce que 900 postes seront supprimés dans l’en-seignement supérieur et la recherche.Octobre 08 : La première version de la ré-forme du statut des enseignants chercheurs est présentée par la ministre.Décembre 08 : Le mode de financement des universités est modifié. Désormais les universités seront financées à la performan-ce. 75% des universités perdent des postesJanvier 09 : Les premières AG et manifes-tations ont lieu.29 janvier : Manifestation interprofession-nelle, 2.5 millions de personnes se retrou-vent dans les rue contre les politiques du gouvernement.Février 09 : La mobilisation s’amplifie.10 février : 100 000 manifestants pour dé-fendre le service public d’enseignement su-périeur. 53 universités mobilisées et 23 en grève25 février : Le gouvernement annonce la réécriture du décret sur le statut des ensei-gnants chercheur, et le gel des suppressions de poste pour 2010 et 2011 dans les univer-sités5 Mars : 50 000 manifestants dans toute la France pour défendre le service public d’en-seignement supérieur19 Mars : Manifestation interprofession-nelle, 3 millions de personnes manifestent dans les rue contre les politiques du gouver-nement20 mars : Le gouvernement annonce le re-port de la réforme de la formation des maî-tres1er Mai : manifestation interprofessionnelle, 1,2 millions de personnes manifestent dans les rue contre les politiques du gouverne-ment.

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6 La Lettre Des Élus n°150 - Mars 2009

Aide socialeLogement. Les élus « UNEF et associations étudiantes » dressent un premier bilan du plan Anciaux.

Obtenue en 2004, sous la pression des élus « UNEF et Associations étudiantes », le Plan An-ciaux qui prévoyait 50 000 constructions et 70 000 rénovations de logements étudiants d’ici 2014, a aujourd’hui pris du retard. A mi-par-cours, force est de constater que nous sommes encore loin du compte !Aujourd’hui, il manque un tiers des réhabilita-tions prévues et plus de la moitié des nouvelles places. Après 5 ans, le rythme de croisière de constructions et de rénovations annuel n’est

toujours pas atteint : ce qui engendre d’impor-tants retards. Si certains CROUS (les plus petits : Antilles, Corte) atteindront les objectifs fixés dès 2010, la majorité des étudiants devront attendre 2016 et après. Les académies d’Aix-Marseille, Toulouse, Versailles, Lyon, Lille, Strasbourg, Rennes… sont très en retard.

Des difficultés techniques mais surtout politiques

Les difficultés techniques importantes peuvent

en partie expliquer les retards pris depuis plu-sieurs années. Pour des raisons d’équilibre financier des CROUS, les établissements pré-fèrent ne pas immobiliser trop de chambres sur l’ensemble du réseau. Les chambres rénovées, donc vides, ne sont en effet « pas rentables » durant les travaux.

Mais ce sont surtout des difficultés politiques qui expliquent les retards pris par le plan An-ciaux. Certaines sommes allouées initialement au logement étudiant parfois s’évaporent. Il a en effet fallu attendre 2008, pour que les crédits alloués par l’Etat dans le cadre des Contrats de Projets Etat Région (CPER) à la construc-tion de logements étudiants pour les CROUS, soient « sanctuarisés », c’est-à-dire qu’ils ne puissent être utilisés que pour du logement social. Cette évaporation massive de crédits explique en partie les retards observés les pre-mières années dans certaines régions.C’est ainsi un manque de volonté politique du gouvernement et de certaines collectivités qui explique les retards. Pour exemple, après l’an-nonce du transfert des casernes militaires dé-saffectées au logement étudiant, les pouvoirs publics ont refusé de les céder gratuitement aux CROUS et ont préféré les vendre aux plus offrants, sacrifiant alors une augmentation du parc public au profit du parc privé. Au final, ce sont toujours les étudiants qui payent les pots

cassés et la proportion d’étudiants en résiden-ces universitaires est toujours d’environ 7%.

Valérie Pécresse doit apporter des réponses à la crise du loge-ment

Pour 2009 et 2010, les élus « UNEF et Asso-ciations Etudiantes » ont obtenus que, dans le cadre du plan de relance, 26 millions sup-plémentaires soient investis pour accélérer le processus de constructions et rénovations. Plus largement, l’accélération des rénovations et constructions est nécessaire pour pouvoir proposer des logements à tarif modérés pour les étudiants et ainsi atténuer les effets de la crise pour les étudiants. Les élus «UNEF et associations étudiantes» demandent à Valérie Pécresse d’apporter des réponses rapides

Lucas Jourdain, élu CNOUS

Logement étudiant, ça avance… toujours trop lentement !

Le cas « Antony »

Transférée de l’Etat à la communauté de communes d’Antony avec l’assentiment de la Ministre, la plus grande résidence uni-versitaire d’Europe (2500 places) pourrait être détruite. Alors que 16% des étudiants franciliens logés en résidence universitaires le sont à Antony, ce transfert opéré sans l’accord du CROUS de Versailles qui en a la gestion pourrait être une catastrophe.

La Région Ile-de-France avait pourtant octroyer plusieurs millions d’euros pour ré-nover cette résidence, mais sans soutien de l’Etat les 46 millions nécessaires ne seront pas atteints. Valérie Pécresse, désormais candidate de l’UMP aux élections régiona-les, devra répondre de ces actes et de ces intensions à ce sujet.

Pour les élus « UNEF et Associations Etu-diantes », cette résidence est indispensable pour les étudiants franciliens.

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7La Lettre Des Élus n°150 - Mars 2009

Fiche pratique

Depuis la mise en place de la réforme LMD en 2003 et la casse du cadrage national des diplô-mes, les calendriers universitaires sont très dif-férents d’une université à l’autre. Les dates de début des cours, d’examen, de vacances, de ré-sultat varient d’une université à l’autre, rendant les calendriers universitaires très complexes et la mobilité des étudiants très difficile. Les étu-diants sont les premières victimes de l’absence d’harmonisation des calendriers universitaires. Les élus « UNEF et associations étudiantes » demandent un cadrage national des calendriers universitaires notamment pour garantir certains droits étudiants comme les rattrapages ou les périodes de révision, permettre la mobilité des étudiants et l’égalité entre étudiants. Les calen-driers sont souvent incohérents et facteur de stress et d’échec pour les étudiants.

En l’absence de cadrage, les élus doivent se battre chaque année au CEVU pour défendre les droits étudiants et aménager le calendrier universitaire. En effet, tous les ans le calendrier doit être validé en fin d’année. Souvent dans ce débat, les intérêts des enseignants-chercheurs, des personnels BIATOSS et des étudiants sont divergents et s’affrontent. Les droits des étu-diants et l’aménagement de leur temps de tra-vail sont souvent malheureusement la dernière considération prise en compte. Les élus doivent se battre pour que les problématiques étudian-tes et leurs droits soient pris en compte. Le ca-lendrier universitaire doit être construit autour des rythmes de l’étudiant.

Durant ces discussions, les élus doivent être

vigilants sur les points suivants :

Harmoniser le calendrier univer-sitaire dans l’établissement

Dans certaines universités, d’une UFR à l’autre le calendrier peut être très différent. Afin de faci-liter les réorientations, il faut que les calendriers universitaires soient harmonisés. Par ailleurs, il faut veiller à ce que le calendrier adopté par le CEVU soit respecté dans toutes les composan-tes de l’université.

Garantir une seconde session d’examen pour tous les étudiants

Le calendrier universitaire doit garantir une seconde session d’examen pour tous les étu-diants. Celle-ci doit être organisée au moins un mois après les résultats de la première ses-sion. Pour que cette seconde session soit une réelle seconde chance, il est indispensable de mettre en place des dispositifs d’accompagne-ment pédagogique entre les deux sessions. La seconde session doit être en fin d’année uni-versitaire. Il faut exclure les secondes sessions semestrielles.

Généraliser les semaines de révision

Avant chaque session d’examen, une semaine doit être banalisée afin de permettre à tous les étudiants de réviser et de préparer leurs exa-mens. Pendant celles-ci il faut se battre pour

que des dispositifs d’accompagnement et de soutien soit mis en place pour tous les étu-diants.

Généraliser les pré-rentrées

Afin d’améliorer l’accueil des étudiants, il faut généraliser une semaine de pré-rentrée dans toutes les filières. Pendant celle-ci, les ensei-gnants doivent présenter leurs cours et toutes les options qu’ils proposent pendant l’année. Cela permet aux étudiants de prendre le temps de choisir. Pour les étudiants de première an-née, la semaine de pré-rentrée permet de se familiariser avec l’environnement universitaire, de s’installer, de faire ses démarches adminis-tratives.

Généraliser les dispositifs « étu-diants salariés »

Alors que plus d’un étudiant sur deux se salarie pour financer ses études, les contraintes du sa-lariat étudiant ne sont quasiment jamais prises en compte dans les calendriers universitaires. Cependant le salariat étudiant est la première cause d’échec et d’abandon d’étude. Les étu-diants salariés doivent bénéficier d’un dispositif de dispense d’assiduité. Des cours doivent leur être proposer le soir et le samedi. Ils doivent être prioritaire dans le choix des TD.

Annaig Piederriere, élu CNESER

Calendrier. A la fin de chaque année universitaire, le CEVU de chaque uni-versité doit adopter le calendrier universitaire de l’année suivante. Loin d’être anodin, ce débat conditionne l’organisation de l’année des étudiants (examens, période de révision…) et nombre de leurs droits.

Se battre pour un meilleur calendrier universitaire.

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8 La Lettre Des Élus n°150 - Mars 2009

La Lettre des Elus : Alors que les universi-tés sont souvent décriées, vous vous battez pour y intégrer la formation en soins infir-miers, pourquoi ?

Christian Allemand : Qu’on le veuille ou non, dans notre pays l’université est synonyme d’accès à l’enseignement supérieur, de démo-cratisation, d’élévation des savoirs et des com-pétences et aussi le symbole de l’accès à la recherche. Notre profession a depuis toujours été écartée de tout accès à l’université. Les étudiants infirmiers n’ont jamais eu les mêmes droits que les autres étudiants et les profes-sionnels qui sortent de cette filière de formation n’ont jamais été considérés comme recevant une formation de niveau su-périeur. Malgré une formation de 4760 heures après le bac, les infirmières n’ont jamais pu décrocher une reconnaissance supérieure à bac +2. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir re-vendiqué une reconnaissance du Diplôme d’Etat d’infirmière à Bac + 3, sur tous les tons et à toutes les occasions depuis plus de 25 ans. Et d’avoir par-ticulièrement mobilisé les collè-gues pour l’obtenir depuis peu plus de 2 ans !La formation actuelle d’infirmière qui se déroule dans des IFSI (Instituts de Formation en Soins Infirmiers), n’est de plus, pas en prise directe avec les avancées de la recherche dans les domaines qui sont en lien direct avec la qualité des soins et l’évolution des pathologies. Pour nous, la formation en université devrait permettre d’améliorer la qualité des soins mais également offrir aux professionnels ainsi for-més grâce à la reconnaissance par des ECTS, une amélioration de leur vie professionnelle via des passerelles vers d’autres métiers ou pro-fessions.

LDE : Quel regard portez-vous sur l’avancée du dossier et l’attitude du gouvernement ?

C.A. : Concernant l’avancée du dossier, je dirais que l’action a porté ses fruits même s’il reste encore du grain à moudre. Il faut savoir regarder dans les rétroviseurs, voir d’où l’on est parti sans oublier là où on veut aller. C’est

pour nous essentiel et cela n’hypothèque en rien notre volonté de faire aboutir l’universita-risation complète de notre formation. En effet, des avancées non négligeables ont été actées et beaucoup d’entre nous en rêvaient il y moins de deux ans. Sans faire d’autosatisfaction et sans forfanterie, ce dossier est positif notam-ment parce que l’université aura dorénavant son mot à dire sur les contenus de formation, l’évaluation en cours de formation et la certifica-tion. Elle participera aux enseignements et aux jurys d’examens et tous les IFSI devront éta-blir des conventions avec une université, gage d’équité sur le territoire et d’égalité de droit des étudiants infirmiers sur une même académie ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La recon-

naissance par un grade universitaire est malgré tout positive même si nous allons continuer à nous battre pour une reconnaissance par des diplômes universitaires. En ce qui concerne l’attitude du gouverne-ment, l’engagement écrit du candidat président Sarkozy envers le SNICS a été déterminant car il a contraint d’abord les services du ministère de la santé et de l’enseignement supérieur à prendre ce dossier au sérieux et à l’ouvrir. Ce courrier a ensuite obligé Roselyne Bachelot et Valérie Pécresse à mettre en œuvre les enga-gements écrits du président.

LDE : Quelles sont les grandes batailles à mener dorénavant pour les étudiants en IFSI et pour la profession ?

C.A. : La reconnaissance d’une profession se mesure à notre sens à l’aune de la manière dont on considère et traite ceux qui postulent pour exercer cette profession. En ce sens, on peut dire que notre profession est bien mal re-connue au regard des droits des étudiants infir-

miers. Il est de notre devoir de nous battre pour que ces futurs collègues aient les mêmes droits que leurs homologues étudiants, qu’il s’agisse des bourse, des problèmes disciplinaires, des droits à redoublement et qu’ils soient défen-dus par un vrai syndicat. La reconnaissance de notre formation par des diplômes universi-taires Licence pour le diplôme d’état, master pour les spécialités et les pratiques avancées et bien entendu des doctorants avec la recon-naissance et le développement de la recherche infirmière. Un autre grand combat à mener est celui de la reconnaissance salariale de notre profession par son classement dans la grille de catégorie A type de la fonction publique. Nous sommes optimistes quand nous voyons que le

vœu porté par l’UNEF d’univer-sitarisation complète au CESR a été adopté et que la CPU va dans le même sens. Nous sa-vons cependant que ce dossier n’aboutira pas dans sa totalité si notre profession et les étu-diants ne maintiennent pas la pression et bien sûr, si possible dans l’unité.

Propos recueillis par Florent Voisin

Interview

3 questions à ... Christian Allemand, Secrétaire Général du SNICS-FSU

« La reconnaissance d’une pro-fession se mesure à notre sens à l’aune de la manière dont on consi-dère et traite ceux qui postulent pour exercer cette profession. »

Qu’est ce que le SNICS ?

Le Syndicat National des Infirmiers Conseillers de Santé (SNICS), membre de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire), est le syndicat le plus représentatif de la profession à l’Education national.