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Un séjour à Oradour Sur Glane et Orléans pour les élèves de 3 ème du Clos Tardif p 3 Dans ce numéro : reportage en images … 26 mai le village du 70 ème anniversaire de la Bataille de Normandie et le Mémorial Day. Chaque mois ce journal peut être téléchargé au format PDF en couleur sur les sites suivants : www.cdc-saintjames.fr www.saintjamestourisme.fr www.mairie-saintjames.com www.epnsaintjames.com www.college-clostardif.etab.ac-caen.fr www.immaculee-conception.fr Interview Jeffrey Aarnio : Surintendant du Cimetière Militaire Américain de Montjoie St Martin P.4 Interview Cléo Lacote : Création d’une bande dessinée avec le Conseil Municipal Enfant P.2

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Un séjour à Oradour Sur Glane et Orléans pour les élèves de 3ème

du Clos Tardif p 3

Dans ce numéro : reportage en images …

26 mai le village du 70ème

anniversaire de la Bataille de Normandie et le Mémorial

Day.

Chaque mois ce journal peut être téléchargé au format PDF en couleur

sur les sites suivants : www.cdc-saintjames.fr

www.saintjamestourisme.fr www.mairie-saintjames.com

www.epnsaintjames.com www.college-clostardif.etab.ac-caen.fr

www.immaculee-conception.fr

Interview Jeffrey Aarnio : Surintendant du Cimetière Militaire Américain de Montjoie St Martin

P.4

P.2

Interview Cléo Lacote : Création d’une bande dessinée avec le Conseil Municipal Enfant

Ici photo groupe

à oradour

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Interview Jeffrey Aarnio

Nous avons rencontré Jeffrey Aarnio, c'est le surintendant du Cimetière Américain de Montjoie Saint Martin originaire des Etats Unis, il est arrivé à Saint James en Juillet 2011. Il a accepté de nous recevoir et de répondre à nos questions à l'office du cimetière qui est également le lieu d’accueil pour les visiteurs.

Collégiens : Bonjour Monsieur Aarnio. Avez-vous lu notre article sur Stéphanie Pépin, quelles sont vos relations avec l’association « Les Fleurs de la Mémoire » ?

Jeffrey Aarnio: Oui, je connaissais déjà cette association sérieuse avec un côté professionnel. De nombreuses informations sur les soldats sont apportées aux familles et à l’armée grâce au travail des membres des Fleurs de la Mémoire. Nous avons des contacts avec d’autres associations : « Brest 44 Liberty Memory Group », « les amis du souvenir de la libération du Mont St Michel », « AOMDA » (American Overseas Memorial Day Association).

Collégiens : Quel est votre rôle à Montjoie St Martin pour les familles de soldats enterrés ici ?

Jeffrey Aarnio : La priorité est d’accueillir les familles, la seconde est l'entretien du site. Lors de l’accueil des familles, il est important de leur indiquer pourquoi le cimetière se trouve à Montjoie Saint Martin. En effet il s’agit du point où les soldats qui ont débarqué ont quitté la Normandie pour aller libérer les ports de Bretagne tels que Vannes, Lorient, St Malo et surtout Brest avant de libérer Paris le 25 Août. Avant la construction du cimetière, tel qu’il est aujourd’hui, il y avait environ 10 000 soldats, mais il a été proposé aux familles de rapatrier leurs morts aux Etats Unis, près de 6 000 sont repartis aux frais de l’armée, et 4 410 sont encore ici.

Collégiens : Comment fonctionne le cimetière militaire ? Nombre d'employés ? Sont-ils Américains et/ou Français ?

Jeffrey Aarnio: Le cimetière compte effectivement plusieurs employés : 1 surintendant moi-même, 1 adjoint : Monsieur Benjamin nous sommes les seuls employés américains. Tous les autres sont français : 1 secrétaire, 7 employés aux espaces verts, 1 maçon et 1 mécanicien. Il y a aussi un employé au Monument naval de Brest. Je m'y rends chaque mois.

Collégiens : Combien de personnes en moyenne viennent se recueillir ici chaque année?

Jeffrey Aarnio : Le chiffre n’est pas précis, nous n’utilisons pas de système de tickets, mais nous estimons à 35 000 le nombre de visiteurs. Il y a plus de visiteurs en été et lors des vacances scolaires. Le cimetière de Colleville dans le Calvados voit beaucoup plus de visiteurs, environ 1 000 000 chaque année.

Collégiens : Comment organisez-vous la cérémonie du Mémorial Day?

Jeffrey Aarnio : Dès le mois de novembre une première réunion a lieu. Il y a différents acteurs : les mairies de Montjoie St Martin, et de Saint-James, la Communauté de Communes, le Conseil Général, le Conseil Régional, la Croix Rouge, Monsieur Le Ministre des Anciens Militaires, l’Education Nationale. 11 cimetières américains en France se préparent chaque année à célébrer le Memorial Day.

Lors de notre rencontre avec le Surintendant.

Collégiens : quel est le rôle du surintendant ?

Jeffrey Aarnio : nous sommes 24 dans le monde et nous sommes toujours postés à l’étranger, régulièrement il est nécessaire de retourner aux Etats Unis, notamment pour voir la famille. Notre rôle est de veiller au bon fonctionnement des services et de recevoir les familles de soldats.

Collégiens : comment êtes-vous arrivés ici en 2011, vous connaissiez déjà la Normandie ?

Jeffrey Aarnio : oui je connaissais, mon grand-père était à St Lô en 1944. Je suis donc venu pour le 50

ème

anniversaire du débarquement en 1994, j’y ai rencontré une jeune française qui est depuis devenue ma femme. J’ai eu connaissance du poste de surintendant ici et j’ai eu beaucoup de chance de l’avoir obtenu. Les normands sont très accueillants et chaleureux, parfois la famille me manque et je retourne aux Etats Unis.

Collégiens : peut on suivre les actualités du cimetière sur Internet ?

Jeffrey Aarnio : oui sur le site Internet : www.abmc.gov et sur la page Facebook où 9 000 personnes suivent l’actualité.

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Séjour à Oradour Sur Glane et Orléans, dans le cadre de notre travail

sur le devoir de mémoire …

La soixantaine d'élèves de troisième du collège public de Saint James ont découvert Oradour Sur Glane et le Centre d’Etudes et de Recherches sur les Camps d’Internement dans le Loiret.

Avant de vous écrire notre ressenti sur ces visites, marquantes pour nous, nous vous présentons ces lieux de mémoire où nous nous sommes rendus les 12 et 13 mai dernier.

Nous avons d’abord parcouru près de 470 kilomètres pour nous rendre dans « le village martyr » qui se trouve à

environ 30 kilomètres de Limoges. Pour une première visite : « Oradour sur Glane

était autrefois, un bourg paisible et dynamique avec son tramway et ses nombreux commerces, il a connu l’horreur le 10 juin 1944, lorsque près de 200 soldats allemands encerclent le bourg et rassemblent la population sur le Champ de foire, prétendant à un simple contrôle d’identité. En quelques minutes, les hommes sont abattus puis brulés puis c’est au tour des femmes et enfants de subir le

même sort et d’être brulés

dans l’église. En une journée Oradour n’existe plus et cet

Ils attendaient là puis après avoir été séparés de leurs mères, les enfants qui ont été déportés à Auschwitz. Quelques adultes ont survécu et sont revenus mais aucun enfant n’a eu cette chance. La guide nous a expliqué le rôle de l’autorité française pendant la seconde guerre mondiale, l’antisémitisme et surtout : L’importance de la mémoire pour que l’histoire ne se répète pas. Nous avons aussi visité le musée des beaux arts de la ville d’Orléans.

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horrible massacre fit 642 victimes innocentes. » Ce texte provient du site internet du Centre de la Mémoire : www.oradour.org. Lundi à

Oradour sur Glane, après la visite commentée du musée, nous sommes allés dans les ruines du village, les ruines sont classées aux monuments historiques depuis 1946.

Ce qui nous a le plus marqué c’est de voir les noms des enfants du village qui ont été tués. Le plus jeune était un bébé de 2 jours.

Le mardi nous sommes allés visiter le musée mémorial des enfants du Vel d’Hiv, dans les camps du Loiret 4 400 enfants juifs ont été internés à Beaune La Rolande Pihiviers et Jargeau.

SORTIE DU CD WE BELIEVE IN LOVE

Ça y est depuis quelques jours maintenant vous pouvez acheter le CD des “Demoiselles de Saint-James” il est en vente à l’Office de Tourisme, à l’Ecole de Musique, au siège

de la Communauté de Communes. Visible aussi sur Youtube en cherchant les

demoiselles de Saint James

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Annonce 70ème

une bande dessinée retraçant l’histoire de Jeanne Gonzalez habitante de St James en 1944

Nous avons rencontré Cléo Lacote qui s’occupe des élus du Conseil Municipal Enfants de Saint James, voici ce que nous avons appris concernant la création et l’édition d’une BD.

Avant de vous parler du travail autour de la création de la bande dessinée, voici rapidement un portrait de Jeanne Gonzalez, nous avons eu l’occasion, non pas de la rencontrer mais de visionner son témoignage vidéo pour le DVD « Saint-James 1944 » qui est en cours de tournage par l’Espace Public Numérique.

Jeanne est née le 31 juillet 1919 dans le vingtième arrondissement à Paris, elle est venue habiter chez sa tante à St James.

Pendant la guerre, elle est employée à la mairie de St James et durant toute la période, elle met à jour un petit carnet, aujourd’hui, ce carnet l’accompagne toujours, nous l’avons vu dans la vidéo et Cléo Lacote nous en a aussi parlé. Jeanne habite toujours à St James et a aujourd’hui 94 ans.

Le début de la bande dessinée…

En novembre dernier, Jeanne raconte son histoire aux élus du Conseil Municipal Enfant, à l’aide de son petit carnet, elle n’oublie aucun détail de ce qui a pu se passer à St James entre 1939 et 1944, de l’occupation à la libération…

Après avoir obtenu le récit de Jeanne, voici les différentes étapes par lesquelles sont passé les jeunes élus. Pour la création de cette bande dessinée, ils ont pu compter sur l’aide de l’Accueil Jeunes pour l’apport de documents d’époque sur St James, des Amis de la Bibliothèque et de Sandrine Berthe, dessinatrice pour les illustrations et la finalisation des planches.

1 – écriture de l’histoire d’après le récit de Jeanne,

2- création des chapitres,

3- premiers dessins et planches par les jeunes du Conseil Municipal Enfant,

4- premiers croquis en noir et blanc réalisés par Sandrine Berthe d’après les planches des jeunes élus et après des recherches de clichés. Sandrine a voulu pour cette bande dessinée historique être fidèle aux clichés de l’époque : tenues vestimentaires, véhicules, bâtiments et rue de Saint-James.

5- croquis en couleurs réalisés par Sandrine Berthe tenant compte des modifications à apporter

6- choix du nom pour la bande dessinée

7- proposition à Jeanne Gonzalez de la bande dessinée avant la finalisation,

8- impressions des bandes dessinées,

9- distribution et vente des bandes dessinées.

Questions à Cléo Lacote

Collégiens : Jeanne Gonzalez a-t-elle était d’accord tout de suite pour que le conseil municipal enfant fasse cette bande dessinée. C’est très personnel ? C’est sa vie qui va y être racontée ?

Cléo Lacote : oui c’est vrai il s’agit de sa vie, mais elle est d’accord car pour elle, c’est aussi une belle façon de partager ce qu’elle a vécu et ce que les habitants de St James ont vécu à cette époque, avec vous, les jeunes.

Collégiens : combien de pages fait la bande dessinée ? Est-ce qu’on pourra l’acheter ? Elle sera à la médiathèque ?

Cléo Lacote : la bande dessinée fait 12 pages, 5. 000 exemplaires seront édités et environ 2. 000 seront distribuées à tous les enfants et adolescents qui seront présents à la cérémonie du Mémorial Day au cimetière militaire américain de Montjoie St Martin. Les exemplaires restants seront en vente à l’Office du Tourisme (rue de la Libération à St James) et la médiathèque disposera également de la bande dessinée.

Elle va être en vente à l’Office de Tourisme rue de la Libération à Saint-James et le tarif est de 2€.

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Le village du 70ème

et cérémonie du Mémorial Day retour en images

Le Conseil Municipal Enfant de Saint-James avant la cérémonie du Mémorial Day

Les collégiens du Clos Tardif interviewés par Europe 1 avant la cérémonie du Mémorial Day

L’arrivée de Jeanne Gonzalez au Mémorial Day (voir notre article en page 4)

Une partie des anciens combattants et porte-drapeaux avant que la navette les emmène au vin d’honneur qui s’est déroulé à l’Espace Le Conquérant.

Lâcher de pigeons pendant la cérémonie.

A leur arrivée tous les élèves ont eu une rose pour fleurir un soldat lors de la cérémonie.

Au début de la cérémonie, un avion Spitfire a survolé le cimetière militaire de Montjoie St Martin. C’est Monsieur Quincy collectionneur qui pilotait cet avion d’époque.

Le matin du 26 mai, de nombreux élèves se sont rendus sur le champ de foire pour partir à la rencontre des collectionneurs au sein du campement

La chorale de l’école de musique de Saint-James lors de la cérémonie. Les enfants ont interprêté deux chansons en l’honneur des soldats qui reposent au cimetière de Montjoie St Martin

Les collectionneurs allaient parfois en ville.

Comme annoncé, Didier Barbelivien est venu.

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Les écoles à la salle Espace Le Conquérant, de nombreux élèves ont parcouru les expositions proposées par : L’Accueil Jeunes de la Communauté de Communes, L’Immaculée Conception de Saint James La Maison de la Petite Enfance de la Communauté de Communes. Il y avait aussi un diaporama sur le cimetière américain de Montjoie Saint Martin.

Nous remercions nos partenaires

Crédit photos :

Communauté de Communes de St James –www.gotobed.fr-www.cndp.fr – www.geopolis.francetvinfo.fr Mickaëlla Briand - Florine Bourbane – Clémentine Philippe

Impressions et copies :

Granville Repro – Communauté de Communes de St James - Collèges : Clos Tardif et Immaculée Conception

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Le midi, une partie du champ de foire a permis à de nombreux élèves de pique-niquer.

Les enfants de la chorale de Saint Senier Sous Avranches ont interprété une chanson en hommage aux soldats pendant la cérémonie.

Pour clôturer la journée, de nombreuses personnes ont été invitées au vin d’honneur à l’Espace Le Conquérant.

Pour que cette journée se déroule au mieux, il aura fallu l’aide de nombreux bénévoles et la disponibilité de nombreux services de la commune de Saint James et de la Communauté de Communes.

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