to66 - système d’information et consultation douleur chronique : prioriser le patient
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2S110 Douleurs, 2006, 7, hors-série 2
douleur provoquée par les soins et la fin de vie. Un chapitrepratique intitulé « Comment prescrire » s’adresse à tousceux qui peuvent être en difficulté lors de la réalisation del’ordonnance au lit du malade.Diffusé aux CLUD des établissements de santé du départe-ment des Hautes-Pyrénées et en ville, il sera ensuite donnéaux médecins et aux infirmières, lors de réunions de forma-tion. Une réelle culture douleur pourra donc voir le jour.
TO66 SYSTÈME D’INFORMATION ET CONSULTATION DOULEUR
CHRONIQUE : PRIORISER LE PATIENT
L. David(1), T. Godet(2)
1. Réseau de santé ARCADE, consultation douleur chronique,Tarbes. 2. Réseau de santé ARCADE douleur soins palliatifs, Tarbes.
Un patient douloureux chronique est un patient complexequi justifie une approche multidimensionnelle. L’accès àl’ensemble des données médicales psychologiques, socia-les, professionnelles et familiales permet souvent d’appro-cher les problématiques par un autre éclairage. Néanmoins,nous rencontrons tous des difficultés de récupération et decentralisation des informations.Pouvoir connaître le patient dans sa globalité dès les pre-mières consultations, par l’intégration, après accord dupatient, des documents papier ou radiologiques des diffé-rentes consultations, examens complémentaires, expertisesqu’il a passés ou traitements qui lui ont été prescrits, estl’un des objectifs de notre système d’information. Bienentendu, tous les suivis ultérieurs y seront aussi intégrésquel que soit le professionnel de la consultation intéressé(médecins, infirmière, kinésithérapeute, psychologue, tra-vailleur social, secrétaire...). L’activité de concertation pluri-disciplinaire, le travail d’éducation thérapeutique indivi-duelle ou de groupe sont pris en compte, de même que lagestion de l’agenda de la consultation. Ce dossier trèscomplet se veut communicable entre professionnels desanté via des droits d’accès spécifiques, en accord avec ledouloureux chronique. Il permettrait, en cas de diffusionrégionale, d’accéder rapidement aux données médicales,d’éviter des réitérations d’examens et d’aider au mieux lepatient, y compris par une réflexion interrégionale.
Enfant
TO67 PRÉVENTION PAR LE CHEWING-GUM DES MUCITES
CHIMIO-INDUITES CHEZ L’ENFANT : ESSAI MULTICENTRIQUE
RANDOMISÉ DE LA SFCEV. Gandemer(1), M.C. Le Deley(2), C. Dollfus(3), A. Auvrignon(3),M. Bonnaure-Mallet(4), M. Duval(5), O. Hartmann(6), C. Schmitt(7)
1. CHU - Service d’hémato-oncologie pédiatrique, Rennes. 2. IGR-Département de biostatistiques, Villejuif. 3. Hôpital Trousseau - Service d’hémato-oncologie pédiatrique, Paris.4. Université Rennes 1 - Faculté dentaire-département de pédodon-tologie, Rennes. 5. Hôpital Robert-Debré - Service d’hémato-oncologie pédiatrique,Paris.6. IGR-Service d’hémato-oncologie pédiatrique, Villejuif. 7. CHU-Service d’hémato-oncologie pédiatrique, Vandœuvre-lès-Nancy.
Introduction et objectif : Les propriétés de la salive et l’aug-mentation du flux salivaire induite par le chewing-gum peu-vent protéger la muqueuse buccale.Nous avons conduit uneétude SFCE multicentrique afin d’évaluer l’efficacité du che-wing-gum dans la prévention des mucites buccales chez lesenfants recevant des cures de chimiothérapie mucitogènes.
Matériel et méthodes : 145 enfants ont été randomisés :soins de bouche + 6 Fluogum® par jour du 1er au 3e jour sui-vant la chimiothérapie soit soins de bouche seuls. L’inci-dence des mucites, leur durée et douleur, la durée de nutri-tion parentérale, l’existence de douleurs abdominales et desepticémie ont été évaluées /j x 21 jours.
Résultats : 54 % de mucites 3-4 ont été recensées.Aucunediminution dans l’incidence des mucites 3-4 (51 vs 44 %) nidans leur durée (7 vs 6,5 j) n’a été observée dans le brasgum/bras standard. Aucun effet secondaire notable n’a étéretrouvé (7 % de septicémies dans les 2 bras). La durée deparentérale était inférieure dans le bras gum (1 vs 19 j ; p <0,01). Trois types de chimiothérapie causent > 75 % demucites 3-4 : VIDE, COPADM et ploychimiothérapie ± ICTprégreffe (= THR). Parmi ceux ne recevant pas ces chimio-thérapies, une diminution des mucites 1-4 est retrouvéedans le bras gum (49 % vs 72 %, p = 0,03). L’analyse multiva-riée des facteurs de risque de mucite sévère (cancer, âge,sexe, état buccodentaire, neutropénie, ATCD de mucitesévère, chimiothérapie) révèle que seul le type de chimio-thérapie est significatif.
Conclusion : La prévention des mucites chimio-induiteschez l’enfant doit être adaptée au type de chimiothérapie :si les cures de non-THR peuvent bénéficier de stratégiesbasées sur les propriétés de salive, la prévention des cures àTHR doit avoir recours à d’autres stratégies.