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THE CINEMATIC

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THE CINEMATIC

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THE CINEMATIC LE CINéma INdépENdaNt & d'art Et EssaI à parIs. QUartIEr BastILLE ⁄ saINt paUL

JUIN 2009 © ARNAUD TEICHER © éDITIoN CHEESE

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THE CINEMATICEDITO QU'Est-CE QUE LE CINéma d'aUtEUr? Et poUrQUoI EN faIrE UN pLaIdoyEr? CE LIvrE ExposE LEs ENjEUx ar-tIstIQUEs Et éCoNomIQUEs dU CINéma, QUI rENvoIENt aUssI à UN ChoIx dE soCIété. LE CINéma d'aUtEUr Est CoNfroNté à dEs mUtatIoNs profoNdEs, ENgENdréEs par LEs évoLUtIoNs tEChNoLogIQUEs vErs LE NUmérI-QUE, par soN dIvorCE avEC LE CINéma popULaIrE, maIs aUssI par La traNsformatIoN BrUtaLE dU ComportE-mENt dEs spECtatEUrs, Et à L'INtégratIoN fULgUraN-tE d'INtErNEt daNs LE QUotIdIEN. faCE à CEs pérILs, pLUtôt QUE d'ajoUtEr UN dIagNostIC dE CrIsE gravE, j'optE poUr UNE postUrE résoLUmENt CoNstrUCtIvE : EN drEssaNt L'INvENtaIrE dEs atoUts Et avaNtagEs doNt LE CINéma d'aUtEUr dIsposE aUjoUrd'hUI (EN-vErs Et CoNtrE toUtEs LEs apparENCEs dU marChé), poUr affroNtEr sEs NéCEssaIrEs adaptatIoNs, saNs poUr aUtaNt pErdrE soN âmE... UN pEU CommE oN passE EN rEvUE sEs armEs Et sEs troUpEs avaNt dE marChEr EN raNgs sErrés à La BataILLE.

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≥ hIstoIrE Et dévELoppEmENt31eme édition de ce rendezde une-vous incontournable pour les curieux du genre documentaire, le festival Cinéma du Réel ouvre ses portes le 5 mars. Lieu de découvertes et de rencontres avec des cinéastes, nouveaux venus ou anciens, mais aussi fenêtre ouverte sur un indispensable état du monde/état des lieux, le Cinéma du Réel s’est forgé une place à part dans les nombreuses manifestations parisiennes. Deux compétitions, nationale et des internationale, élargies cette année, offrent unas panorama parable de la production récente. Nous en rendrons compte

≥ rELatIoN parIs — CINéma d'aUtEUr 31eme édition de ce rendezde une-vous incontournable pour les curieux du genre documentaire, le festival Cinéma du Réel ouvre ses portes le 5 mars. Lieu de découvertes et de rencontres avec des cinéastes, nouveaux venus ou anciens, mais aussi fenêtre ouverte sur un indispensable état du monde/état des lieux, le Cinéma du Réel s’est forgé une place à part dans les nombreuses manifestations parisiennes. Deux compétitions, nationale et des internationale, élargies cette année, offrent unas panorama incomparable de la production récente.

C ≥ LE QUartIEr BastILLE — saINt paUL 31eme édition de ce rendezde une-vous incontournable pour les curieux du genre documentaire, le festival Cinéma du Réel ouvre ses portes le 5 mars. Lieu de découvertes et de rencontres avec des cinéastes, nouveaux venus ou anciens, mais aussi fenêtre ouverte sur un indispensable état du monde/état des lieux, le Cinéma du Réel s’est forgé une place à part dans les nombreuses manifestations parisiennes. Deux compétitions, nationale et des internationale, élargies cette année, offrent unas panorama incomparable de la production récente. Nous en rendrons compte

d ≥ INformatIoNs 31eme édition de ce rendezde une-vous incontournable pour les curieux du genre documentaire, le festival Cinéma du Réel ouvre ses portes le 5 mars. Lieu de découvertes et de rencontres avec des cinéastes, nouveaux venus ou anciens, mais aussi fenêtre ouverte sur un indispensable état du monde/état des lieux, le Cinéma du Réel s’est forgé une place à part dans les nombreuses manifestations parisiennes. Deux compétitions, nationale et des internationale, élargies cette année, offrent unas panorama incomparable de la production récente. Nous en rendrons compte

E ≥ CrédIts & rEmErCIEmENts 31eme édition de ce rendezde une-vous incontournable pour les curieux du genre documentaire, le festival Cinéma du Réel ouvre ses portes le 5 mars. Lieu de découvertes et de rencontres avec des cinéastes, nouveaux venus ou anciens, mais aussi fenêtre ouverte sur un indispensable état du monde/état des lieux, le Cinéma du Réel s’est forgé une place à part dans les nombreuses manifestations parisiennes. Deux compétitions, nationale et des internationale, élargies cette année, offrent unas panorama incomparable de la production récente. Nous en rendrons compte

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A. HISTOIRE ET DévElOppEMENT 10 ≥ assoCIatIoN fraNCaIsE dEs CINEmas d' art & d'EssaI 14 ≥ hIstoIrE dU CINéma 22 ≥ formEs, Et NoUvELLE éQUIpE : LE CINéma dU réEL 36 ≥ doIt dE NoUs résErvEr soN Lot dE BELLEs 58 ≥ déCryptagE d’UN programmE foIsoNNaNt QUI 84 ≥ proposE d’ExpLorEr UNE NoUvELLE géographIE 06 ≥ oUvELLE édItIoN dU passIoNNaNt fEstIvaL 14 ≥ CoNsaCré aU doCUmENtaIrE soUs toUtEs sEs 22 ≥ formEs, Et NoUvELLE éQUIpE : LE CINéma dU réEL 36 ≥ doIt dE NoUs résErvEr soN Lot dE BELLEs 36 ≥ doIt dE NoUs résErvEr soN Lot dE BELLEs

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Auguste Lumière ( 19 octobre 1862 à Besançon — 10 avril 1954 ) et Louis Lumière ( 5 octobre 1864 à Besan-çon — 6 juin 1948 ) sont deux ingé-nieurs français qui ont joué un rôle primordial dans l'histoire du cinéma et de la photographie. Il est fait réfé-rence à eux comme les frères Lumière.

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01. l'A.F.C.A.E EN 1955, 5 dIrECtEUrs dE saLLEs parIsIENNEs Et dEs CrItIQUEs dE CINéma s’assoCIaIENt poUr foNdEr L’assoCIatIoN fraNçaIsE dEs CINémas d’art & d’EssaI.CEttE CréatIoN Est INdIssoCIaBLE d’UNE tradItIoN QUI prENd sEs raCINEs dès LEs aNNéEs 20. L’hIstoIrE dU moUvEmENt art & EssaI aCCompagNE dès sEs déBUts L’hIstoIrE dU CINématographE.

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CONTROL, le film de Anton Corbijn, ouvre la Quin-zaine des réalisateurs 2007. Un vrai choc envahit la salle qui applaudit et se lève en présence de l'équipe du film. Il s'agit de la biographie de Ian Curtis, membre du groupe mythique de Cold Wave Joy Division, jusqu'à son suicide en 1980. Les plans composés par le cinéaste sont d'une beauté clinique, en noir et blanc, l'humour des dialogues, tout en dérision, font mouche, et surtout la prestation scénique, de Sam Riley, bluffant par son mimétisme. Inutile de dire que la bande son est impeccable.

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lA pRéHISTOIRE

Dès les années 20, se constitue un courant que l’on peut qualifier avant l’heure de « cinéphile » : Débuts de la critique spécialisée, premiers ouvrages sur l’esthétique du cinéma (Elie Faure, Abel Gance, Blaise Cendrars), et volonté, déjà, de certains exploi-tants parisiens de contribuer à la découverte d’œuvres, devenues aujourd’hui des chefs-d’œuvre : Louis Delluc, Jean Epstein, Marcel Lherbier, Abel Gance, René Clair, Pabst … mais aussi Borzage, puis Hawks ou Eisenstein.

Les Ursulines, l’Oeil de Paris, le Studio 28 (qui ouvre avec le Napoléon d’Abel Gance), Le Vieux Colom-bier, rejoints dans leur démarche par le Panthéon et les Agriculteurs, s’attachaient à promouvoir le meilleur du cinéma de l’époque, accueillir les jeunes auteurs, les films expérimentaux, novateurs, surréalistes devenus célèbres et déjà, montrer les œuvres du passé et tou-cher un nouveau public. C’est ainsi qu’on découvre L’Age d’Or de Buñuel au Studio 28, L’Opéra de Quat’sous de Pabst ou M Le Maudit de Fritz Lang aux Ursulines. Dans les années d’après-guerre, le secteur du cinéma commence à être réellement pris en compte par l’Etat avec la création du CNC. Le soutien consiste dans un premier temps dans la reconstruction des cinémas détruits par la guerre (dans le cadre du plan Monnet de rééquipement de l’industrie nationale) puis dans la création d’un fonds de soutien qui s’applique à la pro-duction et à l’exploitation.

lA CRéATION

Le dynamisme des années 50 transforme réel-lement la perception du cinéma et offre les conditions de la création de l’AFCAE. A l’origine de l’association : la collaboration entre des critiques de cinéma (Jean de Baroncelli, du Monde, Jeander de Libération) et des exploitants parisiens qui accueillaient le « cinéma d’essai » : des projections de films non programmés dans les autres salles. Pour ces pionniers, il s’agissait de montrer tout simplement un cinéma différent du conventionnalisme de l’époque. Les films étrangers, y compris américains et les classiques étaient alors invi-sibles en France. Ces militants défendaient le cinéma qu’ils aimaient dans toute sa diversité, chacun avec sa propre sensibilité, loin de toute pensée préétablie. En janvier 55, cette poignée d’exploitants et de critiques a répondu à l’invitation de la toute jeune gilde allemande des cinémas d’Art à leur Congrès de Wiesbaden. C’est là que fut créée la Confédération Internationale des cinémas d’Art et d’Essai (la CICAE) et que l’idée d’une association française a germé. Quelques mois plus tard, en décembre 55, les statuts de l’AFCAE étaient adoptés. 5 salles y adhéraient : Les Ursulines, les Agriculteurs, le Studio Parnasse, le Cardinet et le Studio de l’Etoile. Ils furent bientôt rejoints par le Studio 28, la Pagode, le Panthéon, le Ranelagh, le Studio Bertrand, les Reflets,

puis les premières salles de la banlieue parisienne : l’Alcazar d’Asnières, la Tannerie à Versailles. Adhèrent peu à peu des cinémas en régions : Aix-en-Provence, Besançon, Bordeaux, Caen, Grenoble, Marseille, Mont-pellier, Nantes, Strasbourg, Toulouse.

Avec la création du Ministère de la Culture en 1959, et sous l’impulsion d’André Malraux, les cinémas d’Art & d’Essai sont reconnus par l’Etat. Ils vont par la suite bénéficier d’aides spécifiques sur la base d’une programmation innovante et de qualité, ouverte sur le monde (films contemporains et du répertoire). Le ciné-ma, qui dépendait auparavant du Ministère de l’Indus-trie, est désormais considéré comme un art, et fait par-tie intégrante d’une politique culturelle. Le classement des salles s’institue à partir de 1962 sur des critères de programmation : films innovants et créatifs sur le plan cinématographique, classiques forgeant les bases de la cinéphilie, cinématographies peu diffusées apportant un regard sur le monde. La première commission de clas-sement Art et Essai se tient le 9 janvier 1962 : 50 salles sont classées - 24 à Paris, 2 en banlieue, 23 en Province.

C’est ainsi qu’au Panthéon, le public a pu découvrir les films polonais et notamment ceux de Wajda, que la Pagode faisait la part belle au cinéma japonais (Contes de la lune vague après la pluie de Mizoguchi), russe (Ivan le Terrible d’Eisenstein), sué-dois (Le 7ème sceau de Bergman). En 62, c’est l’Avven-tura d’Antonioni, Cléo de 5 à 7 de Varda, Shadows de Cassavetes, les films de Welles ou Bergman qui prennent vie sur les écrans des cinémas Art & Essai. Ce sont aussi les premiers films de Jacques Rivette et d’Eric Rohmer. Sont également révélées les nouvelles vagues étrangères : Grande-Bretagne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Brésil et le cinéma indépendant américain.

évOluTION Dans les années 60, le réseau des salles Art & Essai s’étend. Des exploitants s’engagent sur ce mar-ché, mais aussi des distributeurs. Des salles elles-mê-mes créent leur société de distribution : Ursulines, Pagode, Studio 43… On compte en 1968, 221 salles dont 98 en régions. Les années 70-85 sont des années de concen-tration : technique (naissance des « complexes » de plu-sieurs salles), géographique (fermetures de cinémas les moins performants), économique (création de grandes entreprises) et de programmation. Parallèlement, on assiste à une diversification de la programmation grâ-ce au mouvement Art & Essai, qui a créé un véritable marché pour un cinéma d’auteur différent, innovant et de découverte. Avec 623 écrans, les cinémas classés Art & Essai représentent 18 % de la fréquentation en 1980.

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Au milieu des années 80, 850 salles étaient classées Art & Essai. Dans le contexte général de décen-tralisation et de politique culturelle pour tous, appa-raissent de nouveaux intervenants : les collectivités locales. Celles-ci prennent la mesure de l’importance de la préservation des cinémas de centre ville à pro-grammation de qualité dans une politique de la ville et d’aménagement du territoire. De nombreuses muni-cipalités mènent une politique interventionniste dans ce sens par le biais de DSP (exploitants privés gérant des salles municipales en délégation de service public), de cinémas associatifs ou encore entièrement muni-cipaux. Des réformes sont mises en place pour l’aide à la création et à la modernisation des salles dans les zones insuffisamment desservies. Celle-ci intervient également dans l’aide à la distribution des films en profondeur sur l’ensemble du territoire.

En 1990, 908 écrans étaient classés Art & Essai, à une période où la baisse de la fréquentation, due notamment à l’émergence de la vidéo.

Les années 2000: L’entrée dans le 21ème siè-cle a été marquée par l’apparition d’une concurrence venue d’un nouveau type de salles avec notamment les cartes illimitées. Dès 1998, l’AFCAE et l’ARP (Société des Auteurs, Réalisateurs, Producteurs) s’élèvent contre la marchandisation du cinéma. Avec un nombre de salles considérable, les multiplexes programment un maxi-mum de films dans un seul lieu, y compris les films d’auteurs les plus porteurs. Ils induisent ainsi un nou-veau mode de consommation du cinéma qui fidélise les spectateurs sous une seule enseigne, les privant d’une liberté de choix des films et des lieux dans les-quels ils souhaitent les voir. A cette tendance qui parti-cipe à écourter la durée d’exploitation des films en sal-les, les cinémas Art & Essai oeuvrent pour préserver le temps du cinéma d’auteur, qui s’installe sur plusieurs semaines grâce notamment au bouche à oreille.

Des mois de négociations sur les cartes illimi-tées aboutissent à l’ajout de l’article 27 de la loi n°2001-624 dans le code de l’industrie cinématographique. Il permet aux indépendants d’accueillir les porteurs de cartes illimitées leur garantissant ainsi le libre choix des films et des lieux dans lesquels ils souhaitent les voir, ceci pour limiter une concentration dangereuse.

En 2002, le CNC réforme la classification des salles Art & Essai pour permettre une meilleure prise en compte de leurs spécificités : politique d’animation, action en direction du jeune public, diversité des films Art & Essai proposés, recherche et découverte, situa-tion géographique et environnement socio culturel et enfin classement par établissements et non plus par salles.

On compte aujourd’hui, 1024 établissements cinématographiques classés Art & essai, représentant 2000 salles , soit plus de 40% des salles totales, permet-tant l’accès à un cinéma de qualité dans toute la France.

* Les cinémas classés Art & Essai lors de la première commis-sion de classement, le 9 janvier 1962 : Paris (24 cinémas) : Agri-culteurs, Bonaparte, Calypso, Celtic, Cujas, Floride, Hollywood, Monte Carlo, Pagode, Panthéon, Quartier latin, Ranelagh, St Lambert, Studio Acacias, Studio Bertrand, Studio de l’Etoile, Studio Parnasse, Studio Publicis, Studio Raspail, Studio Répu-blique, Studio Saint-Germain, Studio 28, Ursulines, Vendôme. Banlieue (2 cinémas) : l’Alcazar à Asnières, la Tannerie à Ver-sailles. Province (23 cinémas) : Club à Aix en Provence, Rex à Angers, Building à Besançon, Intendance à Bordeaux, Comoe-dia à Brest, Essai à Clermont-Ferrand, Club à Grenoble, ABC au Havre, Rex à Lavaur, Vox à Limoges, Duo à Lyon, Paris à Marseille, Lynx à Montpellier, Rex à Nantes, Scala à Neufchateau, Ritz à Nice, Club à Poitiers, Rex à Rumilly, Club à Saint-Etienne, Stu-dio 34 à Rouen, Foyer à la Selles-sur-Cher, Club à Toulon, Paris à Toulouse.

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Mala Noche est le premier film de Gus Van Sant, produit et tourné par le réalisateur en noir et blanc 16 millimètres en 1985 avec un budget de 22.500 $. Il contient de nombreux plans tournés sans autorisation, le réalisateur alors débutant n'ayant pas la possibilité de demander et d'ob-tenir toutes les autorisations de tournage. Le film est récompensé en 1987 dans la caté-gorie du meilleur film indépendant.

© Directeur de la photographie : John J. Campbell

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02. HISTOIRE Du CINéMA La prEmIèrE projECtIoN dU CINématographE LUmIèrE daNs UNE saLLE prévU à CEt EffEt (saLLE dE CINéma) a LIEU LE 21 sEptEmBrE 1895, à La CIotat à L'EdEN1. LE CINéma CoNNaît UN rapIdE dévELoppEmENt Et dès LE déBUt dU xxE sIèCLE dEvIENt UN dIvErtIssEmENt popULaIrE. IL aCQUIErt aUssI sEs prEmIèrEs LEttrEs dE NoBLEssE grâCE à dEs graNds réaLIsatEUrs CommE méLIès, grIffIth oU drEyEr QUI EN fIxENt LEs règLEs dE LaNgagE. jUsQUE daNs LEs aNNéEs 1950, LE CINéma rEstE UN art popULaIrE par ExCELLENCE. maIs IL Est pEU à pEU CoNCUrrENCé par La téLévIsIoN.

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22 mars. Les frères Lumière présentent leur premier film Louis et Auguste Lumière qui viennent de déposer le brevet du cinématographe, font la démonstration de leur invention devant un parterre de scientifiques. Ils organisent une projection "corporative" dans les locaux de la Société d'encouragement à l'industrie nationale, rue de Rennes à Paris. Le film présenté se déroule à Lyon et s'intitule "La sortie des usines Lumière". Il constitue le premier film de l'histoire du cinéma.

28 décembre. Séance publique du cinématographe. Le cinématographe, l'invention des frères Louis et Auguste Lumière est présenté au public lors d'une projection payante au Salon indien, dans le sous-sol du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris. 33 spectateurs sont présents dans la salle pour assistés médusés à la diffusion de d'un dizaine de courts-métrages dont, "La sortie des usines Lumière", "L'Arro-seur arrosé" et "Entrée en gare du train de la Ciotat". Ils ont payé 1,02 franc pour pouvoir participer à ce spectacle inédit.

15 mai. Premier film de fiction. 7 ans après l'invention du cinéma, le réalisateur français Georges Méliès présente son "Voyage dans la Lune". Pour réaliser ce premier film de fiction de 14 minutes, Méliès a utilisé un effet de montage en 3 plans. Grandement inspiré par Jules Vernes et H. G. Wells, il met en scène un groupe d’astronomes propulsé sur la Lune dans une sorte de boulet de canon géant. Après un périlleux périple lunaire, au cours duquel ils croisent le chemin des hostiles Sélénites, ils parviennent à regagner la Terre. Par le biais de formidables effets spéciaux et trucages, Georges Méliès réalise ce qui sera consi-déré comme l’un des tout premiers films de science-fiction. Le public fera un triomphe à cette oeuvre qui ouvrira la voie au grand spectacle cinématographique. 20 ans plus tard, ruiné et oublié, le génial créateur finira sa vie en vendant des fleurs à la gare Montparnasse.

30 novembre. Première apparition de Charlie Chaplin. Parti d'Angleterre pour les Etats-Unis, Charlie Spen-cer Chaplin débute sa carrière d'acteur au cinéma et joue dans son premier film: "Making a living" de Mack Sennet. Chaplin signe ici son premier contrat et tournera une trentaine de films avec Sennet. En 1914, il créera le personnage de Charlot dans: "Charlot vagabond.

05 février. The Kid : premier long métrage de Chaplin. The Kid, avec le jeune acteur Jackie Coogan, est projeté pour la première fois aux Etats-Unis. Le film est produit par la société de production de Charlie Spencer Chaplin et de ses amis acteurs Douglas Fairbanks et Mary Pickford, la United Artists Corporation. En France, le film sortira sous le nom de "Le gosse".

05 mars. Première projection de "Nosferatu". Le réalisateur allemand Friederich Wilhem Murnau présente son film "Nosferatu le vampire" à Berlin. Adapté du roman "Dracula" de Bram Stoker, "Nosferatu" devient rapidement la référence du cinéma expressionniste fantastique. Le comte Orlock est interprété par l'acteur Max Schreck, incarnation cauchemardesque du vampire..

26 juin. La Ruée vers l'Or de Chaplin. The Gold Rush, comédie muette dont l'action se déroule en Alaska, connaît un succès critique et populaire immédiat. Son réalisateur et acteur, Charlie Chaplin, transformé en chercheur d'or, y affronte la misère, les ours et la cupidité des hommes. En 1958, un jury international sacrera l'œuvre comme le deuxième plus grand film de tous les temps, après "Le Cuirassé Potemkine" d'Ei-senstein tourné la même année.

1er novembre. Max Linder se suicide. L'acteur et réalisateur français Gabriel Maximilien Leuvielle, alias Max Linder, se donne la mort dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre à Paris. Rongé par la jalousie et la dépression, il choisit d'assassiner sa femme, Hélène Peters avant de se suicider. Max Linder est le précurseur du genre burlesque au cinéma. Charlie Chaplin lui vouait une très grande admiration.

21 décembre. Première du "Cuirassé Potemkine". Le film du réalisateur russe Sergueï Eisenstein est présenté pour la première fois au théâtre du Bolchoï à Moscou. Commandé à Eisenstein par le Comité pour la commémoration de la révolution de 1905, le film raconte l'histoire de la mutinerie des marins du principal cuirassé de la flotte russe survenue le 27 juin 1905. Le "Cuirassé Potemkine", symbole des premiers évène-ments révolutionnaires, reçoit un accueil triomphal à travers toute l'Union Soviétique.

10 janvier. Metropolis salué par la critique. Le réalisateur allemand Fritz Lang présente pour la première fois à Berlin son film "Metropolis". Dans une cité futuriste gouvernée par le despote John Fredersen, les maîtres et les travailleurs sont séparés entre parties haute et basse de la ville. Fritz Lang appelle dans son film à la réconciliation des classes sociales. Au terme des 3h30 de film, la critique l'encense. "Metro-polis" devient le chef-d'œuvre du cinéma expressionniste allemand.

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6 août. Les Warners présentent le vitaphone. Les frères Warner présentent à New-York "Don Juan" d'Alan Crosland, un film utilisant le vitaphone, un procédé de restitution sonore avec la synchronisation par disque. Les frères Warner, qui ont racheté la société Vitaphone, viennent de créer la Warner Bross, une société spécialisée dans la production et la distribution de disques. L'année suivante, ils présenteront "The Jazz Singer" d'Alan Crosman, le premier film entièrement sonore et chantant.

23 août. Rudolph Valentino est mort. Des scènes d'hystérie ont lieu devant la clinique de New-York où vient de mourir, foudroyé par une péritonite aiguë, la star des films muets, Rudolph Valentino. D'origine italienne, il s'était embarqué pour le Nouveau Monde à l'âge de 18 ans et avait exercé de nombreux petits métiers, avant de devenir célèbre au cinéma. Des "Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" au "Fils du cheik", son derniers films, il incarne le séducteur idéal et laisse derrière lui des milliers de fans inconsolables.

6 octobre. The Jazz Singer : premier film sonore. The Jazz singer d'Alan Crosland, le premier film parlant, chantant et musical, sort aux Etats-Unis. L'acteur vedette, Al Jolson, d'origine russe, apparaît maquillé en noir. La bande sonore ne comporte que 354 mots, mais le succès est immédiat pour les producteurs, les frères Warner.

31 octobre.Avènement du cinéma parlant en France. Le premier film parlant de l'histoire du cinéma fran-çais sort à Paris. "Les trois masques" avec Marcel Vibert et Renée Heribel, est l'œuvre du réalisateur André Hugon. Il a été tourné à Londres en quinze jours.

30 janvier. Chaplin présente "Les lumières de la ville". A Hollywood, Charlie Chaplin reçoit un accueil triom-phal lors de la présentation de son dernier film "City lights", les Lumières de la ville. C'est le premier film de Chaplin sorti après l'avènement du cinéma parlant. "Les lumières de la ville" restera pourtant entière-ment muet, exception faite de quelques bruitages.

2 mars. Sortie de "King Kong". Le "King Kong" de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack est présenté pour la première fois au radio City Music Hall de New-York. D'une capacité de 6 200 places, le radio City Music Hall est la plus grande salle du monde. Le film remportera un succès planétaire, et la scène montrant King Kong escaladant l'Empire State Building y sera pour beaucoup.

28 mars. Fritz Lang fuit le nazisme. Le réalisateur allemand, en qui Hitler voit "L'homme qui créera le cinéma national-socialiste", refuse de collaborer avec le régime nazi. Il décline l'offre du ministre de la Propagande et de l'Information, le Docteur Goebbels. L'auteur de "M le maudit" et "Metropolis" quitte Berlin pour Paris, sans bagages ni argent. Son épouse scénariste, Thea von Harbou, fervente admiratrice de l'idéologie nazie, restera en Allemagne et participera à la propagande.

2 décembre. Sortie de "Tarzan" au cinéma. Tarzan, le personnage créé par le romancier américain E.R. Burrough est adapté au cinéma par le réalisateur William Sullivan Van Dyke. "Tarzan, l'homme-singe" sort pour la première fois sur les écrans hollywoodiens et remporte un très grand succès. Le héros Johnny Weissmuller, est aussi champion olympique de natation. Grâce à l'invention récente du cinéma parlant, les spectateurs peuvent apprécier le cri du héros de la jungle.

8 août. Naissance de Dustin Hoffman. Naissance de Dustin Hoffman à Los Angeles (Californie).

14 décembre. Première de "Autant en emporte le vent". Le film de Victor Fleming "Gone with the Wind" est projeté pour la première fois à Atlanta. Adapté du best-seller de Margaret Mitchell paru en 1936, "Autant en emporte le vent" est une fresque monumentale sur fond de guerre de sécession avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland. Le film deviendra très vite un monument du cinéma hollywoodien et donc international.

15 octobre. Sortie du film "Le Dictateur" de Chaplin. Le Dictateur est présenté en avant-première à New-York. C'est le premier film parlant de Chaplin qui signe également le premier film anti-nazi de l'his-toire.

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1er mai. Sortie de "Citizen Kane". Le réalisateur américain Orson Welles sort son 1er film à New York, malgré les tentatives de Randolph Hearst d'en interdire la projection. Le personnage Charles Foster Kane est en effet inspiré du magnat américain de la presse Randolph Hearst. Le film est unanimement salué par la critique, mais ne remporte pas le succès escompté auprès du public. Il marque les débuts du cinéma moderne, en rupture avec le rythme et la temporalité classiques en cours à Hollywood.

26 novembre. Première de "Casablanca". Le film américain de Michael Curtiz, "Casablanca", est projeté pour la première fois au Hollywood Theater de New-York. Il réunit sur la même affiche deux grandes stars du cinéma: Ingrid Bergman et Humphrey Bogart.

9 mars. Sortie du film "Les enfants du paradis". Réalisé pendant l'occupation à Nice, le dernier film de Marcel Carné et de Jacques Prévert sort sur les écrans. Cette fresque se déroule dans le milieu artis-tique parisien entre 1840 et 1847, là où se regroupent tous les théâtres populaires de la capitale : le boulevard du Crime. Arletty, Pierre Brasseur et Jean-Louis Barrault interprètent des comédiens de quartier qui, pour certains, ont réellement existé. "Les Enfants du Paradis" séduira largement le public français.

21 mai. Mariage de Humphrey Bogart et Lauren Bacall. La star hollywoodienne Humphrey Bogart, 46 ans, et l'étoile montante Lauren Bacall, 21 ans, se marient. Ils viennent de tourner ensemble dans "Le Port de l'Angoisse" de Howard Hawks. Celui-ci les réunit de nouveau à l'écran l'année suivante dans "Le Grand Sommeil". Le couple tournera également "Les Passagers de la nuit" de Delmer Daves en 1947 et "Key Largo" de John Huston en 1948. Bogart, qui a tourné près de 70 films, meurt en 1957 et Bacall continuera sa carrière cinématographique.

15 janvier. Chaplin incarne Landru. Sorti en avril 1947 aux Etats-Unis, "Monsieur Verdoux", le 77ème film de Charlie Chaplin, apparaît sur les écrans français. C'est Orson Welles qui donna l'idée à Chaplin d'adapter au cinéma l'histoire réelle du meurtrier Landru. Très mal accueilli aux Etats-Unis, "Monsieur Verdoux" remportera un grand succès en Europe.

Chaplin en exil. Epinglé dès 1947 pour ses opinions de gauche par la Commission des activités anti-améri-caine, Chaplin devient, en 1952, une des victimes du maccarthysme. Parti en Europe pour la promotion d’un film, il n’obtiendra jamais le visa de retour. La « chasse aux sorcières » a été particulièrement violente contre tous les milieux médiatiques, Hollywood, la presse comme la télévision. Parmi les exilés, on compte également Bertolt Brecht, contraint de regagner l’Allemagne. En 1957, Chaplin réalisera « Un roi à New-York », une attaque contre la chasse aux sorcières menées par McCarthy.

27 février. Sortie du film "Les vacances de Monsieur Hulot". Le nouveau long métrage de Jacques Tatis-cheff, alias Jacques Tati, sort sur les écrans français. Le réalisateur invente le personnage de Monsieur Hulot, personnage burlesque ne se déplaçant que sur la pointe des pieds avec une pipe à la bouche et un drôle de chapeau sur la tête. Le succès est retentissant et la France entière rit des gags involontaires que provoque Monsieur Hulot. En 1958, Jacques Tati tournera un autre épisode des aventures de Monsieur Hulot avec "Mon oncle".

27 août. Sortie de "Vacances romaines". Le réalisateur américain William Wyler présente son dernier film au Radio Music Hall de New York. "Vacances romaines" rencontre un énorme succès public et critique. Tourné durant l'été 1952 dans les rues de Rome et les studios de Cinecitia, le film révèle une jeune actrice de 23 ans, Audrey Hepburn, qui pour son premier grand rôle recevra l'Oscar de la meilleure actrice.

4 décembre. Premier film en cinémascope. Le film d'Henri Koster "La tunique" ("The robe"), est le premier à être réalisé en cinémascope. Les studios de la XX century Fox, sont à l'origine de ce changement de format qui vise à relancer l'économie du cinéma. Les salles du monde entier seront bientôt toutes équi-pées de projecteurs cinémascopes.

30 septembre. Mort de James Dean. L'acteur américain James Byron Dean meurt dans un accident de la route en Californie à 24 ans. Passionné de vitesse, il avait fait l'acquisition d'une Porsche 550. Un seul film aura réussi à faire de lui une star, "A l'est d'Eden" d'Elia Kazan. Symbole de la jeunesse américaine inquiète et rebelle, sa carrière s'achève en pleine gloire

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28 novembre. Et Dieu créa Brigitte Bardot. Le premier film de Roger Vadim "Et Dieu créa la femme" sort dans toutes les salles françaises. Il a déjà un parfum de scandale. Bardot est boudé du public familial qui voit en elle une jeune femme aux moeurs légères. Les adeptes 'un nouveau cinéma, que l'on appellera la Nouvelle Vague, sont enjoués. "Et Dieu créa la femme" donne naissance au mythe Brigitte Bardot.

25 novembre. Mort de Gérard Philipe. A 37 ans, le comédien français Gérard Philipe est fauché par la mort en pleine gloire. Il s'éteint à Paris des suites d'une embolie. L'idole des années cinquante a été révélée au public en 1945 dans son interprétation de Caligula d'Albert Camus. Sa carrière compte 20 pièces de théâtre et plus de 30 films. Il restera pour beaucoup inoubliable dans "La diable au corps", "Les liaisons dangereuses" ou "Fanfan la Tulipe". Acteur engagé, Gérard Philipe avait été élu en 1957 président du syndicat français des acteurs.

4 avril. Simone Signoret remporte un Oscar. Alors au creux de la vague (on lui reproche ses penchants communistes), Simone Signoret signe un retour sur le devant de la scène avec un Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans "Les Chemins de la haute-ville". Plus connu sous le nom de "Room at the top", ce film de Jack Clayton est un magnifique mélodrame. Signoret est la seconde française à remporter ce prix après Claudette Colbert en 1934. A noter qu'elle remportera le prix d'interprétation au Festival de Cannes pour le même rôle...

20 mai. Palme d'or controversée pour "La Dolce Vita". La Palme d'or du XIIIème Festival de Cannes revient à "La Dolce Vita" de Federico Fellini. Ce film marque un tournant dans la carrière du réalisateur italien : il renonce à l'intrigue classique pour lui préférer une mosaïque d'épisodes sans aucun autre lien qu'un personnage spectateur (Marcello Mastroianni). Le film est condamné par le Vatican et hué par le public cannois. Aujourd'hui, la scène où Anita Ekberg se baigne dans la fontaine de Trevi fait partie des séquen-ces les plus célèbres du cinéma.

7 septembre. Le passage du Rhin récompensé à Venise. Au Festival de Venise, le Lion d'or est décerné au film "Le passage du Rhin" d'André Cayatte (1909-1989). Le Lion d'argent va au bien plus fameux "Rocco et ses frères" de Luchino Visconti, avec Alain Delon.

19 mai. Marilyn Monroe : "Happy Birthday Mister President". Au gala organisé au Madison Square Garden, à l'occasion de l'anniversaire du président américain John Fitzgerald Kennedy, l'actrice Marilyn Monroe lui lance son célèbre "Happy Birthday Mister President". La robe-fourreau en gaze de soie blanche, parsemée de strass et cousue à même le corps de l'actrice sera vendue aux enchères pour la somme de 1,3 million de dollars en 1999.

5 août. Mort de Marilyn Monroe. L'actrice hollywoodienne de 36 ans, Marilyn Monroe (de son vrai nom Norma Jean Baker Mortensen), est retrouvée morte dans la chambre de sa villa californienne. Dépressive, elle avait de grandes difficultés dans ses relations amoureuses et dans le tournage de son dernier film "Something Got to Give" de George Cukor. L'enquête conclura au suicide par barbituriques mais certains émettront des doutes quant aux circonstances de sa mort.

20 août. Le système Dolby. Le technicien américain Ray Dolby présente son système de réduction de bruit pour l'enregistrement sonore. En 1976, il appliquera son système au cinéma avec le Dolby stéréo. "Star Wars" de George Lucas et "Apocalypse Now" de Francis Ford Coppola seront les premiers films à l'utiliser.

21 septembre. Sortie du film "Les Oiseaux" en France. Adapté du roman de Daphné du Maurier, le film d'Alfred Hitchcock est doté d'effets spéciaux avancés pour l'époque et d'une bande son très travaillée. L'actrice Tippi Hedren, Melanie Daniels dans le film, fut blessée par une mouette pendant le tournage.

27 novembre. Sortie du film "Les Tontons Flingueurs". Adaptation du roman de Simonin « Grisby or not Grisby », « Les Tontons Flingueurs » sort dans les salles parisiennes. Ce film où se côtoient Lino Ventura, Bernard Blier et Jean Lefebvre n’est pas un succès mais n’est pas le désastre annoncé non plus. Pourtant il deviendra culte au fil des années et de ses diffusions à la télévision, notamment grâce aux dialogues de Michel Audiard.

1 mars. Sortie de Pour une poignée de dollars. Sortie de Pour une poignée de dollars, de Sergio Leone. Filmé dans la Sierra espagnole, ce western fondateur offre à Clint Eastwood son premier grand rôle. Son personnage, "l'homme sans nom", vêtu de son célébrissime poncho, deviendra même un des mythes du genre. Il reviendra dans Et pour quelques dollars de plus, puis dans Le Bon, la brute et le truand. Eastwood apprendra beaucoup de Sergio Leone en terme de mise en scène.

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"La Planète des singes" sort sur les écrans. S’inspirant du roman du français Pierre Boulle, publié en 1963, Franklin J. Schaffner réalise "la Planète des singes". L’équipage d’un vaisseau spatial américain se perd dans l’espace-temps. Partis du XXe siècle, les astronautes se retrouvent en 3978, sur une planète tota-lement inconnue. Très vite, ils réaliseront que les êtres humains, dominés par des singes à l'intelligence supérieure, y sont considérés comme des animaux et traités comme tel. Le final ne correspond toutefois pas exactement à celui du livre. Dans l’œuvre de Boulle, Taylor, l’un des astronautes égarés, découvre sur une plage les ruines de la Tour Eiffel. Mais dans le film, le monument français est remplacé par la Statue de la Liberté. Dans les années suivantes, plusieurs réalisateurs proposeront une suite ou une autre version à ce premier film. Une série télévisée lui sera même consacrée dès 1974.

27 septembre. "2001, l’Odyssée de l’espace" sort dans les salles françaises. L’américain Stanley Kubrick réalise, avec l’aide d’Arthur C. Clarke, un film d’une ampleur considérable pour la science-fiction. Des singes évoluent sous l’emprise d’un étrange monolithe noir. Quatre millions d’années plus tard, une mission spatiale est envoyée sur la Lune pour étudier ce même bloc mystérieux. En 2001, embarqués dans un vais-seau à destination de Jupiter et accompagnés de l’ordinateur Hal, astronautes et scientifiques tentent toujours de trouver des explications. En vain. Accompagné d’effets spéciaux d’une grande qualité, le film de Kubrick traite différents thèmes avec beaucoup de philosophie : l’évolution humaine, les risques du développement technologique, ou encore, l’avenir de l’espèce humaine.

9 août. L'assassinat de Sharon Tate. L'actrice américaine de 26 ans, Sharon Tate, a été retrouvée sauva-gement assassinée, avec quatre autres personnes, dans sa villa californienne. Le mot "pig" a été écrit avec le sang des victimes sur la porte d'entrée. Les assassins sont des membres de la secte de Charles Manson. Sharon Tate, l'héroïne du "Bal des Vampires", avait épousé le metteur en scène polonais Roman Polanski et était enceinte de huit mois. Polanski suspendra sa carrière pendant quatre ans.

3 octobre. Sortie de "The Big Boss" à Hong Kong. La première du film est un véritable succès. Il remet au goût du jour les arts martiaux et lance la carrière internationale de Bruce Lee qui devient alors une véritable star. Premier film, il sort un an plus tard aux Etats-Unis sous le nom "Fist of fury".

20 décembre. Orange Mécanique déchaîne les passions. Adapté du roman d'Anthony Burgess le neuvième film de Stanley Kubrick est projeté pour la première fois à New-York. Les critiques de cinéma sont divisées. Certaines voient plus dans l'histoire d'Alex, interprété par Malcolm McDowell, une apologie de la violence qu'une dénonciation et pour beaucoup "Orange mécanique" n'est rien moins qu'une incitation à la délin-quance juvénile. D'autres au contraire estiment que le film de Kubrick est un véritable chef-d'oeuvre. La très grande couverture médiatique et la polémique dont il fait l'objet feront "d'Orange mécanique" une immense succès de cinéma.

23 décembre. Sortie de l'Inspecteur Harry. Sortie américaine de L'Inspecteur Harry de Don Siegel. Le film, d'une extrême violence pour l'époque, fait scandale. On reproche à Harry Callahan, flic et héros de l'histoire, ses méthodes expéditives. Longtemps, Clint Eastwood traînera la réputation de ce rôle, le public l'assimilant à ce personnage charismatique mais moralement douteux. Ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre sa collaboration avec Don Siegel (5 films en commun), près duquel il apprendra son métier de réalisateur.

7 mars. Brando refuse l'Oscar. Pour la deuxième fois de sa carrière Marlon Brando reçoit l'Oscar d'in-terprétation pour son rôle dans "Le Parrain" de Francis Ford Coppola. L'acteur refuse de se rendre à Hollywood pour recevoir son prix et envoie en son nom une jeune indienne Apache nommée Petite Plume. Elle annoncera devant le tout-Hollywood que Brando "refuse cet honneur à cause du traitement réservé aux indiens dans les films, à la télévision et à Wounded Knee." Depuis le début du mois, la ville de Wounded Knee dans le Dakota du Sud est occupée par des Sioux qui réclament une amélioration de leurs conditions de vie dans les réserves.

4 mars. Charlie Chaplin décoré par la reine d'Angleterre. L'acteur et réalisateur anglais est fait comman-deur de l'ordre britannique par la reine Elisabeth II. La musique de son film "Limelight" (Les Lumières de la ville) sorti en 1952, est jouée lors de la cérémonie au palais de Buckingham.

3 avril. Première cérémonie des Césars. Les professionnels du cinéma français se réunissent au Palais des Congrès à Paris pour la première cérémonie des Césars. L'Académie remet 13 récompenses, des "compres-sions" imaginées par le sculpteur César. Romy Schneider pour son rôle dans "L'important c'est d'aimer" d'Andrzej Zulawski reçoit le prix d'interprétation féminine."Le vieux fusil" de Robert Enrico est sacré meilleur film.

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8 octobre. Sortie de Marathon Man. Sortie de Marathon Man, où Dustin Hoffman joue le rôle principal. Sa prestation habitée est couronnée d'un Oscar du meilleur acteur l'année suivante. Amusant lorsqu'on sait qu'il n'aurait jamais du jouer dans le film. Le réalisateur voulait Al Pacino.

27 octobre. L'aille ou la cuisse dans les salles. Louis de Funès et Coluche se côtoient dans le film de Claude Zidi "L’aile ou la cuisse". De Funès incarne un guide gastronomique en guerre contre un géant indus-triel et en complet décalage avec son fils. Ce dernier préfère en effet le cirque à l’excellence du palais. Avec Coluche dans le rôle du fils, la comédie joue sur le conflit entre deux générations incarnées par des acteurs qui en sont le symbole. Les deux stars en assureront le succès.

25 mai. Début de la saga starwars. La Guerre des étoiles du réalisateur américain George Lucas sort dans 32 salles aux Etats-Unis. Le film aux effets spéciaux révolutionnaires et porté par la musique de John Williams est un énorme succès. Réalisé avec un budget modeste de 10 millions de dollars, il remporte en trois mois 100 millions de dollars. Il sera couronné par 6 Oscars. Lucas investira alors dans la suite de sa trilogie : "L'Empire contre attaque" en 1980 et "Le retour du Jedi" en 1983. 22 ans plus tard, il réalisera le premier épisode de sa saga : "la Menace fantôme", rapidement suivi de "l’Attaque des clones" puis de "la Revanche des Sith". Cette nouvelle trilogie retracera le passé du terrible Dark Vador, jusqu’à la nais-sance de Luke Skywalker.

16 novembre. Spielberg présente "Rencontre du troisième type". Steven Spielberg se lance véritablement dans la science-fiction avec la réalisation de "Rencontre du troisième type". Une multitude d’événements étranges ont lieu dans le monde entier. Il semblerait qu’une présence extra-terrestre en soit à l’origine. Plusieurs personnages tenteront d’élucider ces mystères, peut-être jusqu’à cette fameuse rencontre du troisième type. Spielberg présente ici une nouvelle facette de l’homme face à une éventuelle invasion. Les êtres humains semblent l’espérer, semblent s’y soumettre, à défaut d'être présentés comme les maîtres absolus de l’univers.

25 mai. "Alien" embarque comme huitième passager. Ridley Scott met en scène l’hideuse créature extra-terrestre : "Alien". C’est en effet l’horreur qui se mêle ici à la science-fiction. A bord d'un vaisseau de retour vers la Terre, un équipage est menacé par une créature inconnue particulièrement meurtrière. Mue par une intelligence supérieure, elle viendra à bout de la quasi-totalité des voyageurs. Terreur, suspense, environnement clos et grandes interprétations sont les meilleurs ingrédients de cette recette de science-fiction. "Alien, le huitième passager" remportera d’ailleurs un succès mondial.

26 novembre. Blues Brothers dans les salles françaises. Le film Blues Brothers sort dans les salles fran-çaises. Centré autour de deux personnages musiciens de l’émission « Saturday Night Live » de la chaîne américaine NBC, il deviendra rapidement culte. Il sera suivi par un deuxième épisode en 1998, Blues Brothers 2000, qui connaîtra un succès mitigé.

11 juin. Rencontre avec "E.T. l’extra-terrestre". Steven Spielberg donne naissance à l’attendrissant E.T. Abandonné par les siens sur la planète Terre, le gentil extra-terrestre est recueilli par le jeune Elliott. Une profonde amitié naît alors entre les deux êtres. Aidé de sa sœur et de son frère, Elliott cherche par tous les moyens à aider son ami à rentrer chez lui. Plongeant dans l’univers de l’enfance, ce film de science-fiction particulièrement émouvant remportera un succès planétaire et sera récompensé par les oscars des Meilleurs effets spéciaux, du Meilleur son et de la Meilleure musique. En 2002, une nouvelle édition du film sera disponible.

16 juillet. Patrick Dewaere se suicide. Alors qu'il préparait son rôle de Marcel Cerdan dans "Edith et Marcel" de Claude Lelouch, Patrick Dewaere se donne la mort d'une balle dans la tête avec une carabine 22 long rifle, une arme qui lui avait été donnée par son ami Coluche. Les circonstances de ce suicide restent à ce jour inconnues, même si l'acteur souffrait de dépression à la suite de sa relation houleuse avec sa seconde femme, Elsa, et qu'il luttait pour sortir de l'enfer de la drogue.

21 décembre. Sortie de "Tchao Pantin". Le film de Claude Berri, "Tchao Pantin", sort dans les salles françaises et offre un nouveau visage à Coluche. Interprétant un homme solitaire et rongé par l’alcool, Coluche est loin de ses rôles comiques de "L’aile ou la cuisse" ou de "l’Inspecteur La Bavure". Il recevra le césar du meilleur acteur pour cette interprétation.

3 juillet. Un retour comique vers le futur. Robert Zemeckis donne naissance à Marty McFly dans "Retour vers le futur". A cause d’une expérience du "Doc", un inventeur fou, cet adolescent est accidentellement propulsé dans le passé. En débarquant, il modifie l’avenir et empêche ses propres parents de tomber amoureux l’un de l’autre. Pour ne pas disparaître, Marty doit absolument provoquer leur rencontre. Zemeckis ajoutera par la suite deux autres épisodes à cette comédie de science-fiction.

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30 septembre. Casque d'Or disparaît à jamais. L'actrice française d'origine allemande Simone Signoret décède à l'âge de 64 ans en Normandie. Après avoir commencé à travailler à Paris pendant l'occupation comme traductrice et professeur d'anglais, elle démarre sa carrière cinématographique dans les années 40 grâce à son premier mari, le réalisateur Yves Allégret. Après son second mariage avec Yves Montand en 1951, elle tournera "Casque d'or" de Jacques Becker (1952) et "Les Sorcières de Salem" de Raymond Rouleau (1957). Elle reçoit l'Oscar de la meilleure actrice à Hollywood pour son rôle dans le film "Les chemins de la haute ville".

3 février. Sortie de La Vie est un long fleuve tranquille. Premier film d'Etienne Chatiliez, La Vie est un long fleuve tranquille rencontrera un succès inattendu à sa sortie : des critiques élogieuses, 4 millions de spectateurs et une pelletée de César (dont celui du meilleur scénario). Le film révélera également un jeune acteur en devenir : Benoît Magimel, alias Momo dans le film.

16 décembre. Dusttin Hoffman joue un autiste. Sortie de Rain Man de Barry Levinson. Dans le rôle d'un autiste, Dustin Hoffman sidère la planète entière et obtient son second Oscar. Selon le classement du magazine Première, il s'agit de la 88ème meilleure performance de tous les temps. Mais Dustin Hoffman a fait mieux : son rôle dans Macadam cowboy est classé 7ème ! L'acteur travaillera trois autres fois avec Barry Levinson (Sleepers, Sphère et Des Hommes d'influence).

3 septembre. Décès du metteur en scène Frank Capra. Le "cinéaste du bonheur", célèbre pour ses comé-dies humanistes et foncièrement optimistes ("Mr Smith au Sénat"...) meurt à l'âge de 94 ans. Né en Sicile en 1897, ses parents avaient émigré à Los Angeles.

11 décembre. Dustin Hoffman contre Peter Pan. Hook de Steven Spielberg sort sur les écrans. Dans le rôle du Capitaine Crochet, Dustin Hoffman fait des miracles. Au point que son ami, Gene Hackman, le surnom-mera du nom de l'affreux pirate. Depuis, ce sobriquet lui colle à la peau. Dustin Hoffman retrouvera le monde de Peter Pan en 2005 avec Neverland.

29 mars. Des Oscars pour Impitoyable. Clint Eastwood reçoit l'Oscar du meilleur réalisateur pour son western crépusculaire, Impitoyable. Grand gagnant de la cérémonie, le film repart également avec l'Oscar suprême du meilleur film, mais aussi celui du meilleur montage et du meilleur second rôle pour Gene Hackman. Eastwood dédiera Impitoyable à ses maîtres : Sergio Leone et Don Siegel, tous deux décédés quelques années avant.

6 septembre. Décès du cinéaste Akira Kurosawa. Le plus célèbre des metteurs en scène japonais meurt à 88 ans. Le film d'aventure "Les Sept Samouraïs" (1954) lui a valu une renommée mondiale mais d'autres de ses longs métrages comme "Les Bas fonds", "Rashomon", "Dode's Caden" ou "Dersou Ouzala" ont marqué l'histoire du cinéma mondial.

2 mars. "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", meilleur film. "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", sorti en avril 2001, termine sa carrière de belle manière. Après avoir attiré plus de 8 millions de spectateurs en salles, été nommé aux Oscars et connu un véritable plébiscite aux Etats-Unis, le film de Jean-Pierre Jeunet remporte le César du Meilleur film. Petite déception pour Audrey Tautou en revanche, qui voit lui échapper le César de la Meilleure actrice au profit d'Emmanuelle Devos pour "Sur mes lèvres".

26 janvier. Sortie de la Marche de l'Empereur. Le documentaire de Luc Jacquet dédié à la marche du manchot empereur dans les déserts glacés du pôle sud débute sa carrière fulgurante. Détrônant l’ha-bituelle explication scientifique en voix off pour une histoire poétique évoquée par des acteurs de renom tels que Romane Bohringer et Charles Berling, il fera la conquête du monde et établira le record d’audience aux Etats-Unis pour un film français. Cependant, la version américaine adopte les tradition-nels discours scientifiques et musiques symphoniques.

27 février. Million dollar baby récompensé aux Oscars. Clint Eastwood remporte l'Oscar du meilleur réalisa-teur pour Million dollar baby. Ce drame bouleversant repartira également de la cérémonie avec les Oscars du meilleur film, du meilleur second rôle (Morgan Freeman) et de la meilleure actrice (Hilary Swank). A cette occasion, Clint Eastwood devient le plus vieux réalisateur récompensé par l'académie des Oscars.

23 novembre. Philippe Noiret s’éteint. Le comédien français Philippe Noiret décède d’un cancer, à Paris, à l’âge de 76 ans. Il s’était notamment illustré dans des films tels que "Zazie dans le métro", "la Grande Bouffe", "les Ripoux", "Cinema Paradisio" ou encore "la Vie et rien d’autre". Les hommes politiques et les plus grands personnages du cinéma seront nombreux à lui rendre hommage.

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