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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

I. Introduction ....................................................................................................................... 3

II. Les grands axes de la stratégie de lutte contre la vie chère ............................................ 4

III. Composition du panier de la ménagère .......................................................................... 5

IV. Evolution des prix à la consommation ............................................................................ 7

V. Structure de prix des produits de grande consommation .............................................. 8

VI. L'impact des barrages/racket sur la cherté de la vie ..................................................... 13

VII. Stratégie d'intervention ................................................................................................. 15

VIII. Annexe : niveau des prix à la consommation dans les autre pays de l'UEMOA .......... 17

SOMMAIRE

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

I. Introduction

Par décret n° 2012-1119 du 21 novembre 2012, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA

mettait en place une nouvelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier Ministre Daniel

Kablan DUNCAN. Dans cette nouvelle équipe, les rênes du Ministère du Commerce, de l’Artisanat

et de la Promotion des PME, Ministère issu de la jonction des ex Ministères du Commerce et celui

de l’Artisanat et de la Promotion des PME, nous ont été confiées.

Le Ministère du Commerce de l’Artisanat et de la Promotion des PME est certes chargé de mettre

en œuvre la politique du Gouvernement en matière de développement du Commerce tant à

l’intérieur qu’à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, de valoriser l’Artisanat, de promouvoir et rendre

compétitives les PME ivoiriennes, mais aussi et surtout de mettre en œuvre les mesures et

stratégies pour lutter efficacement et durablement contre la vie chère. En effet, la question des

prix et du « panier de la ménagère » est placée au premier rang des préoccupations de la

population.

Notre objectif est de créer les conditions d’un recul significatif et durable de la hausse des prix

dans notre pays, en conjuguant les efforts de chacun des acteurs concernés. Il s’agit de faire en

sorte que les opérateurs économiques impliqués dans le commerce des denrées de première

nécessité aient un respect des règles normales du commerce.

La stratégie que le Ministère mène depuis notre arrivée aux commandes de ce département

Ministériel s’inscrit dans une approche dynamique et multisectorielle qui allie les mesures d’ordre

économique, financier, commercial et social. L’horizon indiqué s’inscrit également dans une triple

optique de court, moyen et long terme.

Enfin, cette démarche obéit à une logique volontariste, qui s’attaque aux causes endogènes et

structurelles qui imposent une sorte d'inertie sur les prix. Cette spirale doit cesser et il est tout à

fait possible de le faire.

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

II. Les grands axes de la stratégie de lutte contre la vie chère

En vue d’atteindre les objectifs que s’est fixés le gouvernement en matière de lutte contre la

cherté de la vie, trois grands axes stratégiques ont été définis et sont en cours de mise en œuvre

par le Ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME:

Axe 1 : Les mesures spécifiques en direction des produits concernés par la hausse des

prix : il s’agit de signer des protocoles d’accords pour baisser les prix des produits de

grandes consommation, d’obtenir des abattements fiscaux sur certains produits et de

réduire les droits de passage portuaire et de supprimer certaines taxes qui ne se justifient

plus (exemple : la mercuriale sur la tomate concentrée importée...) ;

Axe 2: Les mesures d’ordre structurel visant une meilleure administration de

l’administration commerciale : ces mesures concernent l’activation de la commission de la

concurrence, l’adoption du code de l’information et de la protection des consommateurs,

le renforcement de la politique d’affichage des prix, la réhabilitation des marchés de gros

existants et la création de nouveaux marchés de gros, la promotion de la vente des

produits vivriers par des instruments de mesure conventionnels, le soutien aux

associations de consommateurs et l’analyse des circuits d’approvisionnement et de

distribution;

Axe 3: Les mesures d’ordre général permettant de consolider la lutte contre la vie chère :

il s’agit d’accentuer les mesures de lutte contre la fraude, d'intensifier la lutte contre le

racket et les tracasseries routières et de réaliser certains projets qui impacteront

positivement la lutte contre la vie chère tels que les mesures de soutien au secteur privé

ou encore les projets d'insertion des jeunes dans le commerce et la distribution.

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

III. Composition du Panier de la ménagère

Le panier de la ménagère se définit comme l’ensemble des denrées alimentaires nécessaires à la

composition des repas. Le repas étant compris au sens très large car incluant à la fois le petit

déjeuner, le déjeuner et le diner.

Au niveau des statistiques de consommation, le panier type est une notion utilisée par les

organismes statistiques pour étudier l’évolution des prix. Un panier type regroupe l’ensemble des

produits et services consommés par un foyer (hors emprunts et gros travaux).

Il peut exister plusieurs paniers types en fonction de la région (le panier du ménage habitant dans

le Sud n’est pas forcément le même que celui du ménage résidant dans le Nord du pays) et de la

personne de référence du foyer. Pour la composition du panier de la ménagère, nous nous

intéressons à la population moyenne c’est-à-dire celle qui a un revenu moyen, cette couche

constituant la proportion la plus nombreuse de la population.

Le présent panier de la ménagère proposé ici se base sur les résultats d’une enquête qui a été

effectuée auprès de 4 500 ménages par l'Institut National de la Statistique (INS) en 2008. Cette

investigation consistait à recueillir auprès de cet échantillon les produits consommés, étant

entendu que l’échantillon choisi est représentatif de toutes les couches sociales.

Sur la base des données de l'INS et des différentes enquêtes économiques effectuées par le

Ministère du Commerce, de l’Artisanat et de La Promotion des PME, le panier de la ménagère

type ivoirien est le suivant :

1. Le Riz

2. Le Poisson

3. L’Huile de table raffinée

4. Le Lait

5. La Viande au kilogramme

6. La tomate concentrée

7. Le Sucre

8. Le Pain/Farine

9. Le Gaz

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10. Le Charbon

11. Le Carburant

12. Les produits vivriers

13. Le loyer

Composition du panier de la ménagère en produits vivriers selon les relevés de prix et des

enquêtes économiques de l'OCPV :

1. La banane plantain

2. L'igname

3. L’arachide décortiqué

4. Les graines de palme

5. L'aubergine

6. Le gombo frais

7. L'oignon frais

8. Le piment frais

9. La tomate fraiche

10. Le manioc

11. La pomme de terre

12. Le mais en grain

13. Le mil

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

IV. Evolution des prix à la consommation

Les derniers relevés de prix nous donnent le tableau suivant : Semaine du 17 au 23 juin, Unité: F CFA / Kg

ABIDJAN INTERIEUR

Prix mini Prix maxi Prix mini Prix maxi

FECULENTS

Banane plantain 235 677 153 671

Igname bêtê-bêtê 150 300 100 500

Igname klinglè 300 500 250 700

Manioc doux 165 444 56 285

Pomme de terre 600 600 500 1250

CEREALES

Maïs grain blanc 200 700 115 500

Mil sanio 350 400 250 900

Riz importé de gde cons. (dénicachia Marmite) 325 500 300 420

Riz local blanchi 400 600 300 700

OLEAGINEUX

Arachide décortiquée gros grain 700 1000 400 1000

Arachide décortiquée petit grain 700 900 500 850

Graine de palme 125 250 78 1000

LEGUMES

Aubergine N'drowa 492 1600 222 833

Gombo frais 243 900 151 833

Oignon Hollande 450 600 350 1250

Oignon Niger 500 700 300 1333

Piment frais 454 2000 142 1818

Tomate à côtes 507 1333 256 1388

Tomate Sodefel 500 850 500 1500

AUTRES PRODUITS

Viande de bœuf avec os 2000 2200 1600 2300

Viande de bœuf sans os 2300 2500 1700 2500

Source: MCAPPME

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V. Structure des prix des produits de grande consommation

Il faut distinguer la structure des prix des marchandises suivant leur origine et leur mode de

production. Nous avons ainsi deux types de structure de prix :

- La structure de prix des produits vivriers locaux;

- La structure de prix des produits importés.

Structure de prix d'un produit vivrier local: de Zatta (village situé entre Yamoussoukro et Bouaflé) à Abidjan

Source: MCAPPME (juin 2013)

En analysant le premier maillon de la chaine de commercialisation, à savoir les acheteurs bord champ, on note qu’en lui accordant une marge bénéficiaire de 10%, il cède le produit au grossiste à 149,05 F cfa le kilogramme.

Le poste frais routiers illégaux représente 60 F cfa de ce prix de vente soit 40 ,25%, suivi du transport à hauteur de 50 F cfa soit 33,54%.

Ces deux postes à eux seuls représentent plus de 73% du prix de vente de ce produit vivrier soit 110 Fcfa.

ACTEUR

ÉTAPE

COUT / 10 TONNES

COUT / TONNE

COUT/ KILO

Prix d'achat 20 000 2 000 2

Conditionnement 50 000 5 000 5

Location de KIA 3,5 tonnes 100 000 10 000 10

Chargement du KIA 3,5 tonnes 30 000 3 000 3

Location d’un camion 10 tonnes 350 000 à 500 000 35 000 à 50 000 35 à 50

Chargement du 10 tonnes 30 000 3 000 3

Frais routiers illégaux 35 000 à 60 000 3 500 à 6 000 35 à 60

Déchargement au marché

terminal

25 000

2 500

2,5

Prix de revient 135,5

Marge bénéficiaire 10 % 13,55

Prix de vente 149,05

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Structure du prix du bœuf et de la viande fraiche

Poids moyen d'un bœuf 260 kg Nombre bœufs/camion 35 bœufs Poids d'une carcasse 49 % poids vif 0,49 Poids de carcasse/taxi 350 kg Freintes 0,3 % carcasse 0,03 cout/Kg pourcentage I. Charges de l'importateur 1. Prix d'achat + transport Prix d'achat moyen 865,38 39,34 Transport ** 82,42 3,75 Main d'œuvre 3 bouviers 24,73 1,12 Sous total charge transport 972,53 44,21

2. Taxes payées au Burkina Taxe de sortie 7,69 0,35 Certificat d'origine 3,85 0,17 Sous total taxes Burkina * 11,54 0,52

3. Taxes payées en ex-CNO Guichet Unique Transport Bétail 21,43 0,97 Inspection Vétérinaire 1,1 0,05 Convoyage 10,44 0,47 Sous total taxe ex-CNO * 32,97 1,5

4. Taxes payées à Yakro Douanes (entrée+sortie) 1,1 0,05 Police (entrée+sortie) 0,44 0,02 Police antidrogue (entrée+sortie) 0,11 0 Sous total taxes Yakro * 1,65 0,07

5. Taxes payées à Elibo Douanes 0,55 0,02 Gendarmerie 0,22 0,01 Sous total taxes Elibo * 0,77 0,03

6. Taxes payées à Gesco Gendarmerie/Police/FRCI 1,1 0,05 Sous total taxes Gesco * 1,1 0,05

7. Taxes payées à Port Bouet

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Déchargement 0,33 0,01 Taxe District 3,85 0,17 Taxe Mairie 0,38 0,02 Gardiennage 0,88 0,04 Aliment (herbes) 2,2 0,1

Sous total taxes Port Bouet * 7,64 0,35

Prix de revient de l'importateur 1 028,19 46,74 Prix de vente de l'importateur 1 057,69 48,08 Marge de l'importateur 29,51 1,34

II. Charges du Chevillard 1. Prix d'achat du chevillard 1 057,69 48,08 2. Frais payés au courtier 19,23 0,87 3. Marquage des bœufs 1,92 0,09 4. Taxe abattage (payée au Distr) * 11,54 0,52 5. Saigneur 7,69 0,35 6. Patente 0,77 0,03 Sous total charges du chevillard 41,15 1,87 Prix de revient du Chevillard 1 098,85 49,95 Poids d'une carcasse Poids du 5eme quartier Prix de vente du 5eme quartier 377,07 Perte sur le 5eme quartier 721,77 32,81 Repartir la perte sur la carcasse 751,23 34,15 Prix de revient réel du chevillard 1 850,08 84,09 Prix de vente du chevillard 1 900,00 86,36 Marge du chevillard 49,92 2,27

III. Charges du Boucher Prix d'achat du boucher 1 900,00 86,36 Emballages 1,14 0,05 Transport de la carcasse taxi ** 1,14 0,05 Chargeur 0,86 0,04 Transport de la carcasse marché ** 11,43 0,52 Gendarmerie * 8,57 0,39 Police * 4,29 0,19 Déchargement 3,43 0,16 Taxe Municipale 5,71 0,26 Main d’œuvre 34,29 1,56 Affutage de couteaux 5,71 0,26

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Emballages clients 8,57 0,39 Prix de revient du boucher 1 985,14 90,23 Prix de vente viande sans os 2 500,00 Prix de vente viande os 2 200,00 100 Marge viande sans os sans freintes 514,86 23,4 Marge viande avec os sans freintes 214,86 9,77 Marge réelle 364,86 16,58 Source: MCAPPME (juin 2013) * Frais illégaux * * Frais de transport

L’analyse de la structure détaillée du prix de la viande bovine fraiche fait ressortir que le prix d’achat moyen du kilogramme du bétail vif dans l’un des pays fournisseur de la Cote d’Ivoire est de 865,38 Fcfa , alors que le prix de vente au détail du kilogramme du bétail abattu avec os est de 2200 Fcfa.

Le poste frais routiers illégaux s’élève à 66,93 Fcfa soit 3,04 % du prix de vente au détail ; quand à celui du transport, il représente 94,99 F CFA soit 4,31 pour cent.

Contrairement au cas du produit vivrier analysé plus haut, ici c’est le poste prix d’achat qui grève le plus le prix de vente au détail avec plus de 39,34 % soit 865,38 Fcfa.

La structure des prix des produits importés

La structure de prix des produits importés contient trois grands postes :

Poste 1: Les éléments externes : le prix d’origine du produit importé et/ou le prix sortie usine du

produit industriel ou le prix de cession d’une prestation de service;

Poste 2: Les éléments d’ordre public : la fiscalité de porte et celle intérieure, après le

franchissement du cordon douanier;

Postes 3: Les éléments commerciaux : la rétribution des distributeurs à travers les marges.

A ces trois postes, il faut ajouter selon le cas, le cours du baril de pétrole, le niveau de change de

l’euro et/ou du dollar, qui peuvent exercer une influence plus ou moins déterminante dans le

niveau des prix au stade final.

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

Exemple de structure de prix de produit importé : riz long grain parfumé (Hom Mali luxe 5x5)

Change $/FCFA : 500 Nbre sac 25kg : 40

DESIGNATION

PRIX D'ACHAT/Tonne PRIX AU KG %

ACHAT FOB 482 500 482,5 82

Assurance 5 500 5,5

Frêt 26 000 26,0 Valeur CAF 514 000 514,0

FRAIS FINANCIERS Frais bancaire +financement (7%*fob) 33 775 33,8 5

FRAIS DE MISE A LA

CONSOMMATION PART ETAT

FRI (0,75%*FOB) 3 619 3,6 13

Autorisation d’importation (1500F/350TM) 4 0,0

Droits de douane (12,5% CAF)* 64 250 64,3 TVA sacherie 18%(60F/SAC 25KG) 972 1,0

Droits de douane sacs d'accompagnement (18%*1300F/KG)

234 0,2

AGIOS TRESOR 0,20% DES DD 131 0,1

Frais phytosanitaire (200F/TM) 200 0,2

Manutention Bord/Terre/Extraportage/HAD 13 000 13,0

VENTE

Prix de revient/TM 630 185 630,2 100 Prix de vente importateur/TM 645 185 645,2 Marge 15 000 15,0 Prix de vente grossiste/TM 652 185 652,2 Marge 7 000 7,0 Prix de vente 1/2 grossiste/TM 660 185 660,2 Marge 8 000 8,0 Prix de vente détail/TM 685 185 685,2 Marge 25 000 25,0

Source: MCAPPME *Prix protocole du 03 avril 2012 FCFA/kg

A la lecture de ces tableaux, nous pouvons faire l'observation que d'une manière générale les hausses de prix sont la conséquence de rigidités structurelles dans la formation des prix. En effet, loin d’être la résultante de chocs purement externes, les hausses et les niveaux de prix dans notre pays participent plus d’attitudes comportementales et de réflexes aussi bien du côté privé (marge anormales) que de l'Etat (multiplicité de frais et taxes).

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VI. L'impact des barrages/racket sur la cherté de la vie

Lorsqu'on considère les variables observées telles que la densité au 100 km (nombre de barrages sur l’axe routier au premier trimestre 2013), nous observons :

Lieu d'observation AXES d’OBSERVATION Distance

parcourue (En km)

Nombre barrages Densité au 100 km JANVIER FEVRIER MARS JANVIER FEVRIER MARS

AGBOVILLE Agboville - Abidjan 85 7 7 7 8 8 8 Agboville – Grand Morié 25 3 3 3 12 12 12

BONDOUKOU Bondoukou - Abidjan 430 17 17 12 4 4 3 BOUAKE

Bouaké - Niakara 108 12 12 12 11 11 11 Bouaké – Katiola 50 7 7 7 14 14 14 Bouaké - Mankono 180 13 13 13 7 7 7

DALOA Daloa - Vavoua 53 3 3 3 6 6 6 Daloa - Bouaflé 85 3 3 3 4 4 4

DIMBOKRO Dimbokro - Abidjan 242 6 7 7 2 3 3 DIVO Divo - Abidjan 203 6 6 6 3 3 3

DUEKOUE Duékoué - Guiglo 26 3 3 3 12 12 12 Duékoué - Gbapleu 45 3 3 3 7 7 7

GAGNOA Gagnoa - Abidjan 250 12 12 12 5 5 5 Gagnoa - Yamoussoukro 135 5 5 5 4 4 4

KORHOGO Korhogo - Ouangolo 98 3 3 3 3 3 3 Korhogo - Tengrela 215 6 6 6 3 3 3

TOUBA Touba - Odienné 157 6 6 6 4 4 4 YAMOUSSOUKRO Yamoussoukro - Abidjan 232 10 10 10 4 4 4

Source : Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI)

Comme l’indique le tableau ci-dessus, au cours des 3 premiers mois de l’année 2013, on

note que:

C’est dans le Gbèkè que les plus fortes concentrations de barrages existent (axe Bouaké – Niakara : densité=11 et axe Bouaké – Katiola : densité=14), suivi en cela de la région de l’Agneby (axe Agboville- Grand Morié : densité = 12 ; axe Agboville-Abidjan : densité= 8).

La région du GUEMON, avec une densité observée de 12 barrages au 100 km donne un aperçu de l’intensité des entraves qui peuvent subsister dans cette région.

Autre indicateur d'observation des tracasseries routières : la perte de temps liée au phénomène

des barrages.

L’axe Tanda- Dimbokro, a la palme des pertes de temps liées aux barrages avec plus de 5 heures 45 min de temps perdu;

Cet axe est suivi de celui de Dimbokro-Abidjan avec 1 heure 27 minutes de temps perdu;

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

et de Bondoukou-Abidjan avec 1heure 16 minutes de perte de temps; La région du Haut Sassandra n’est pas non plus une zone de circulation fluide pour le

transport des marchandises, puisque le transporteur de marchandises accuse au moins 40 mn de perte de temps sur un axe comme celui de Daloa-Vavoua.

Le troisième indicateur révélateur des tracasseries routières constitue les prélèvements illicites

Région Axes observé Distance parcourue (en km)

perception aux 100 km pour transport

passagers (en fcfa)

Perception aux 100 km pour transport marchandise (fcfa)

INDENIE Tanda-Dimbokro 325 19385

AGNEBY -TIASSA Agboville-Abidjan 85 4705 11176 Agboville- Grd Morié 25 14000 nd

GONTOUGO Bondoukou-Abidjan 430 2791 10116 GBEKE Bouake- Mankono 180 nd 8055

HAUT SASSANDRA Daloa-Vavoua 53 6603 25785 Daloa- bouaflé 85 2352 5882

NZI Dimbokro- Abidjan 242 2892 7025 GUEMON Duekoue-gbapleu 45 11111 24444

GOH Gagnoa- abidjan 250 4800 16000 Gagnoa-yamoussokro 135 3703 13333

PORO Korhogo- Ouangolo 98 5102 20408 BAFING Touba-Odienné 157 6369 12739

Source : Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI)

Les prélèvements illicites dans les régions dépassent le seuil de 15.000 francs cfa aux 100 km, la palme revenant au Haut Sassandra sur l’axe Daloa-Vavoua ; Cette région est suivie de près par le Guemon avec 24.444 francs cfa aux 100 km sur l’axe Duékoué-Gbapleu.

Des résultats de l'observation des tracasseries routière on relève principalement que :

Dans les régions du GBEKE, du GUEMON, de l’AGNABY-TIASSA, et à un degré moindre celle du Haut Sassandra, la concentration des barrages routiers est forte.

S’agissant des prélèvements illicites, ce sont les régions à forte concentration de barrages qui ont le niveau le plus élevé de prélèvements : le Haut Sassandra et le Guemon pour le transport de marchandises.

En référence à la structure de prix des produits vivriers de Zatta à Abidjan, on observe que les frais illégaux représentent entre 23% et 40% du prix des produits vivriers (voir p.8). C'est au vu de cela que les barrages de l'OCPV qui avaient pour but au départ de simplement délivrer le certificat d'origine des produits vivriers, mais qui dans la pratique prenaient la forme de tracasserie routière, ont été supprimés.

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

VII. Stratégie d'intervention

Sans toucher dans un premier temps aux données externes ainsi qu'à la fiscalité, qui sont des

mesures à long terme nécessitant des arbitrages au sein du Gouvernement, il est possible

d’aboutir rapidement à une réduction substantielle du niveau actuel des prix, à travers le

comportement des acteurs:

a) Les producteurs et/ou importateurs : la liberté de commerce ne signifie pas laisser-faire, mais

elle doit s'inscrire dans des contours précis, afin de ne pas léser les consommateurs ;

b) Les commerçants distributeurs et/ou détaillants : la définition des marges bénéficiaires doit

correspondre à la prise en compte de frais et de coûts réellement supportés et dans des

proportions compatibles avec le niveau de vie des populations. Les marges « arrière » (entre les

distributeurs et leurs fournisseurs, étrangers et/ou locaux) et les marges «avant » (entre les

commerçants et les consommateurs) vont faire l’objet d’une attention plus poussée. L’objectif est

de « moraliser » la distribution en fonction des intérêts de chacun des agents économiques, tant

sur le plan macro-économique que micro-économique;

c) L’Etat : le caractère régalien de la fiscalité ne sera pas mis en cause, bien entendu, mais il

s’agira d’inscrire cette action dans une nouvelle démarche de « discrimination positive » en ce qui

concerne les éléments fiscaux de la structure de prix des produits et services, à travers

notamment l'application du taux de TVA réduit aux produits de grande consommation.

L'approche préconisée

Elle se traduit par la mise en œuvre des activités suivantes :

a) Amener les acteurs à respecter le jeu des règles élémentaires du commerce que sont la

transparence, la responsabilité et la sanction et, d’autre part, de créer les conditions d’un éveil

et/ou d’une consolidation des consciences, de l’émergence d’une « culture consumériste ». Dans

ce contexte, la mise en place de mécanismes de veille, tant sur le plan intérieur qu’international

serait d’un poids appréciable, afin de surveiller efficacement l’évolution des prix des denrées de

consommation courante;

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

b) Maitriser la libéralisation des prix, par le biais d’une surveillance accrue des règles de la

concurrence, avec comme objectifs de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, aussi bien

individuelles que collectives;

c) Coordonner les mécanismes et règles de l’intégration régionale (UEMOA, CEDEAO). Il s’agira de

proposer aux Etats Membres d’agir sur la fiscalité régionale, notamment sur l’application du Tarif

Extérieur Commun (TEC) et sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

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Rapport mensuel "LUTTE CONTRE LA VIE CHERE"

VIII. Annexe : niveau des prix à la consommation dans les autres pays de l'UEMOA

Prix au 18 juin 2013 Unité : kg/Fcfa Pour la Guinée Conakry : kg/Franc guinéen (1 Fcfa = 14.2 GNF)

RCI Sénégal Mali Niger Guinée-Bissau

Guinée-Conakry

Togo

Abidjan Dakar Bamako Niamey Bissau Conakry Lomé

RIZ IMPORTE DE GRANDE CONSOMMATION

(25% brisure) 450 260 350 450 ND 4 000 340

RIZ IMPORTE SEMI LUXE ( 5 pour cent et 100 pour cent

brisure) 600 450 350 500 375 8 000 410

RIZ IMPORTE LUXE (long grain hom mali)

710-900 ND 400 ND 550 8 000 740

RIZ LOCAL 350-500 270 375 400 500 6 500 400

VIANDE FRAICHE DE BOEUF AU KG

2000-2500 2200 2000 2 350 3000 30 000 2100

VIANDE FRAICHE DE MOUTON AU KG

3000 2500 2500 2 450 ND 35 000 2500

VOLAILLE AU KG ND 1700 2250 ND 2500 30 000 1500

HUILE DE TABLE RAFFINEE AU LITRE

1100 1200 854 1000 1000 6 000 1300

SUCRE GRANULE BLANC AU KG 700-760 575 496 550 600 6 000 640

SUCRE ROUX AU KG 600-685 ND ND ND ND 5 000 1200

SUCRE MORCEAUX AU KG 800-850 650 ND 1000 ND 8 000 1000

POISSON CONGELE IMPORTE CHINCHAR 1350 ND ND ND ND ND 1500

POISSON CONGELE IMPORTE MAQUEREAUX

1350 ND ND ND ND 30 000 1400

POISSON FRAIS 1500-2000

1500-2400

2700 1 850 1500 20 000 1500

TOMATES 675 500 500 1053 1000 5 000 1000

OIGNON 500 400 450 440 650 6 000 1800

AUBERGINE 492 200 500 750 333 5 000 700

PIMENT FRAIS 454 1500 500 2 549 1200 8 000 1000

MAIS 200 250 200 221 512 6 000 190

MIL 350 250 225 282 500 6 000 340

ND: non disponible

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