teaser magazine l'eperon - octobre 2012

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Une sélection de pages du magazine L'Eperon d'Octobre 2012.

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Page 1: Teaser magazine L'Eperon - Octobre 2012
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Où va l’élevage français ? L’accroche de couverture implique-t-elle une réponse définitive ? Un dossier comme les magazines d’actualité les affectionnent ? Le lecteur fidèle de L’EpEron ne s’y tromperait pas. Et d’ailleurs, puisqu’il lit depuis trente ans le numéro d’oc-

tobre où il retrouve systématiquement une vingtaine de pages consa-crées à la Grande Semaine de l’élevage il suit… Il sait !Il y a trente ans pile, en 1982, année de la première édition de la Grande Semaine de l’élevage, l’équipe de France de saut d’obstacles était championne du monde à Dublin. Avec quatre Selle Français : Idéal de la Haye (Michel Robert), Flambeau (Frédéric Cottier), eole IV (Patrick Caron) et Galoubet a (Gilles Bertran de Balanda). Quatre Selle Français ! Ah la claque ! Les éleveurs irlandais qui fournissaient l’équipe de la Verte Erin (composée pour moitié de militaires), mais aussi la moitié du monde de l’obstacle à commencer par la Suisse et l’Italie, battus sur leur terrain de Ballsbridge ! C’était l’époque où trois stud-books dominaient le monde : le demi-sang irlandais, le Selle Français et en Allemagne, de loin, le Hanovrien. Ils le dominaient qualitativement, mais aussi quantitativement (dans l’ordre inverse de notre énumération). C’était l’époque où pour la première fois un éta-lon se produisait avec régularité et efficacité au meilleur niveau. Un précurseur qui deviendra un reproducteur hors norme : Galoubet A.

C’était le bon temps. Celui où les Haras nationaux et le secteur privé pouvaient se chercher querelle à tout bout de champ. Parce que

l’élevage était justement encore paysan pour l’essentiel… Les privés commençaient à couiner… Trop étatique tout ça. C’était la même chose en Irlande ! C’était… Il y a un siècle.Car trente ans après la WBFSH a vu le jour et la concurrence s’est élargie. Sur la scène internationale, les Hollandais champions de toutes les pro-ductions hors sol ont bouleversé la donne et pris l’avantage. C’était le temps où le Holstein se réveillait et où Zangersheide et La Silla n’exis-taient pas ! Trente ans après – cette fois c’est la photo de couverture où figure Gem twIst qui l’atteste – pour la première fois dans l’histoire de la Grande Semaine de l’élevage, les deux lauréats des classes mâles 5 ans et 6 ans, les classes reines, sont inscrits au BWP. Deux bons belges déni-chés par un Breton qui connaît son boulot et sait de quoi il parle. Bruno Rocuet dans l’interview qu’il accorde à Mehdi Jedraoui (voir Tour d’Honneur du 10 septembre sur Cavadeos) regrette tout simplement de n’avoir pas pu faire autrement !

Lui en vouloir ou se poser, donc, la question de l’avenir de l’élevage français ?

La poser alors que justement le processus d’ouverture aux autres n’en finit pas… En 2013, un éleveur français pourra inscrire dans le stud-book de son choix le poulain qu’il souhaite, si toutefois le poulain répond aux critères et exigences dudit registre. La poser alors que, justement, l’ANSF, l’association en charge de l’ave-nir du Selle Français, et la SHF, la société mère du cheval de sport, viennent de changer de patrons. Tandis qu’Yves Chauvin succède à Marc Damians à la SHF, Bernard Le Courtois prend les rênes de l’ANSF. Les deux hommes ont plusieurs points en commun. Ce sont deux

socioprofessionnels. Deux éleveurs. Deux étalonniers. Deux passion-nés de Selle Français. Ils font face tous deux à ce qu’ils ont au fond appelé de leurs vœux au cours des trente ans évoqués : la libéralisation de l’élevage du cheval de sport, tel qu’il était régulé par la force publique. Volontaristes, ils étaient pour que la filière vive sa vie ! Volontaires, ils sont pour présider à sa destinée, chacun dans son domaine. C’est tout à leur honneur.Et la situation n’est peut-être pas aussi désespérée qu’on pourrait le craindre à condition, d’une part, de bien comprendre ce qui a été initié dans chacun des deux domaines, et d’autre part de bien distinguer les deux enjeux. Car ils sont complémentaires et ne peuvent être envisagés que comme tels.

Petit distinguo. L'objet d’une association de race est d’œuvrer pour que la production de ses membres, les éleveurs, trouve preneur. Et

donc que le succès soit au rendez-vous. Or, sur ce plan, les derniers résultats des JO de Londres portent à croire que l’image de l’élevage français, sa génétique, ont de beaux restes.Le sujet d’une société mère est de permettre à tous les acteurs de la filière – dont les éleveurs et ce, quelle que soit la race – de trouver les meilleures conditions d’exercice de leur fonction afin que l’ensemble de l’activité concernée progresse en qualité et en quantité. Les composants de la filière sont en sus des éleveurs et des étalonniers, les proprié-taires, les organisateurs, les marchands, les cavaliers (préparateurs, présentateurs), les entraîneurs… Son champ est plus vaste, tant en interne que vis à vis de l’extérieur, à commencer par les utilisateurs.

En France d’abord : 700 000 licenciés, 6 000 clubs, c’est un marché. Achetez « made in France ». Dans l’Hexagone

d’abord, au-delà évidemment. Et pas seulement des chevaux ; du savoir, de la technique, du service. La SHF se doit de réflé-chir et agir pour que les socioprofessionnels qui la composent aujourd’hui et qui ne vivent pas dans le même monde qu’il y a trente ans, vivent mieux. Elle doit reconstituer ce tissu socio-professionnel qu’Hervé Godignon dans la Tribune qu’il publie en page 7 appelle de ses vœux. Comment vivent aujourd’hui les « 2e catégorie » d’hier ? Mal, trop mal. Ce vivier d’expé-rience, de talent, de travail, de passion, s’est vidé petit à petit de sa substance. Le fossé s’est creusé, avec d’un côté l’ama-teur citadin aux mains de l’animateur de club et de l’autre l’investisseur millionnaire. Il n’y a plus de milieu ! C’est la place, le terrain d’action de la SHF. Ses statuts l’ont prévu, reste la stature. Au nom de son histoire et de l’urgence, la SHF doit s’ingénier, se battre, convaincre ses partenaires (des pouvoirs publics à la FFE) du bien-fondé de la performance sportive. Pas de résultats, pas d’argument pour l’ensemble de la profession ! Pas de communication hors secteur, qui vaille ! Or, permettre aux femmes et hommes de métier, de tous les métiers de la filière d’en vivre, c’est le job de la société-mère nouvelle. Si les socioprofessionnels vivent décemment de leur activité, si ce tissu décousu retrouve sa trame, alors, pour en revenir à notre question liminaire, les éleveurs et l’élevage ont de beaux jours devant eux.

DistinguoPar Xavier Libbrecht

EDITORIAL

« permettre aux femmes et hommes de métier, de tous les métiers de la filière d’en vivre, c’est le job de la société-mère nouvelle. »

L’EpEron n°327 octobre 2012 3

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Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, les adresses, les prix figurant dans les pages rédactionnelles, sont soumis à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans ce numéro est interdite pour tous pays. La rédaction n'est pas tenue de retourner manuscrits, illustrations et photos.

SOMMAIRE N° 327 octobre 2012L’EPERON

Photo de couverture Gem Twist, cheval du BWP champion des 6 ans sous la selle de Régis Bouguennec. Ph. E. Knoll

L’EPERON n°327 octobre 2012 5

3 EDITO

7 TRIBUNE, COURRIER 10 ACTUALITÉS

20 GRANDE SEMAINE DE FONTAINEBLEAU ELEVAGE

55 SOLOGNE PONY ELEVAGE

60 GROOMS DE CHAMPIONS REPORTAGE

68 SPORT LES JEUX PARALYMPIQUES, CHAMPIONNATS DU MONDE

DE VOLTIGE, CHAMPIONNATS D'EUROPE JEUNES ET MONDIAL D'ENDURANCE,

CHAMPIONNATS D'EUROPE DES JEUNES EN SAUT D'OBSTACLES ET EN COMPLET

LE GRAND COMPLET DU PIN

CSIO DE DUBLIN

GCT DE LAUSANNE

ATTELAGE

90 TU SERAS CAVALIER MON FILS LIVRE DE SABRINE DELAVEAU

95 DOSSIER LES AMORTISSEURS

98 PETITES ANNONCES 115 GAZETTE D'AUTRES INFORMATIONS, NATIONALES, RÉGIONALES ET LE PROGRAMME

90 « TU SERAS CAVALIER, MON FILS », LA SAGA PESSOAAprès ses « Confessions cavalières », Sabrine Delaveau s’est attaquée à un mythe : les Pessoa. Avant sa sortie le 11 octobre, L’EPERON vous propose quelques bonnes feuilles exclusives de ce portrait croisé intime et senti d’une famille déterminée à marquer l’histoire des sports équestres.

60 LES GROOMSSept grooms, dont trois médaillés d'or, reviennent sur leur aventure olympique. Trop souvent oubliés, ils sont pourtant indispensables à la réussite des champions.

Ph. C

. Bric

ot

68 LES DIFFÉRENTS CHAMPIONNATSLes jeunes Français se sont distingués tout l’été lors des différents championnats d’Europe, que ce soit en saut d’obstacles, en concours complet ou encore en endurance.

Ph. S

. Bon

net

20 GRANDE SEMAINE DE FONTAINEBLEAUInterview d’Yves Chauvin, tout nouveau président de la SHF organisatrice de la Grande Semaine de l’élevage. Comptes rendus, analyses et palmarès également, de cette trentième année de finales d’élevage françaises.

Ph. L

es G

aren

nes

SOMMAIRE P5.327 - copie.indd 5 24/09/12 09:38

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20 L’EPERON n°327 octobre 2012

C’est en 1982, sous l’impulsion du colonel Fresson président de la très ancienne Société hippique française,

accompagné du général O'Delant et de Robert Gaudichau Paulsen, que naissait le concept de « Grande Semaine de l’éle-vage ». Son objectif était d’offrir une visibi-lité et une vitrine à l’élevage français, en réunissant en un même lieu et à une même date, sur plusieurs jours, l’ensemble des finales du Cycle classique des jeunes che-vaux. Un ensemble qui avait vocation à deve-nir un grand rendez-vous annuel, favorable au commerce des jeunes chevaux, réunis-sant tous les professionnels de l’élevage, de nombreux visiteurs et marchands étran-gers, autour d’un site exceptionnel, agré-menté d’un village d'exposants. Le succès fut rapide, le concept a évolué avec le temps, le contexte également, en de très nombreux points. Quelques exemples : si le terrain principal, le fameux « Terrain d’honneur », est resté en herbe, il a fait l’objet de nombreux aménage-ments qui ont amélioré sa qualité, l’ont un peu aplani, mais aussi affadi en faisant dis-paraître buttes, talus breton et autre fosse au loup ; le contexte économique, lui, n’est

plus le même, il s’est durci pour les éle-veurs ; avec l’ouverture de l’Europe et la plus grande facilité de circulation, les che-vaux étrangers ont, par ailleurs, fait leur apparition ; les marchands, eux, ont, comme d’autres, la possibilité de suivre les épreuves en direct sur internet, ou en tout cas de visualiser les chevaux à l’avance ou a posteriori sur You Tube et autres sites web ; la SHF, enfin, est devenue la « société-mère » des jeunes chevaux et poneys de sport. Elle est moins peuplée de généraux et colonels qu’autrefois, et elle a élu au printemps dernier un président issu du collège des socioprofessionnels. Celui-ci, Yves Chauvin, encore président de l’ANSF (Association nationale du Selle Français) il y a peu, est connu pour son côté bouillonnant : il aime agir, montre de l’enthousiasme dans ce qu’il entreprend, aime aller vite, n’hésite pas à bousculer les habitudes, même s'il peut parfois man-quer de tact. A l’heure où l’élevage français traverse une période cruciale et où son événement phare affronte l’épreuve de l’âge et pâtit peut-être également des évolutions de l’environnement et de la société, nous

avons ouvert le micro, lors du dernier week-end de la Grande Semaine, à celui qui a en bonne partie entre ses mains la destinée de l’un et de l’autre. E. J.

Quel est votre premier bilan à chaud de cette Grande semaine 2012 ?A titre personnel, une certaine découverte des finales du Cycle libre. J’ai réalisé à quel point il est important que le travail de réforme qui a déjà été entamé soit pour-suivi afin d’organiser et structurer en pro-fondeur un véritable circuit régional et ainsi développer le Cycle libre de manière conséquente. Ces finales mettent une ambiance formidable sur le Grand Parquet. J’ai trouvé des gens frais, pour qui le bon-heur d’être là est immense, qui faisaient trois fois le tour d’honneur par plaisir, des amateurs qui venaient souvent en équipes, supportés par des régions. Je trouve que tout ça est extrêmement positif. Ça faisait du bien à voir. Vraiment. Je vais aller dans chacune des régions de France, rencontrer les organisateurs et voir comment on peut encore améliorer cette structuration du Cycle libre au niveau régional. Sinon, l’organisation de la Grande Semaine

1982-2012. La première Grande Semaine de Fontainebleau ouvrait ses portes il y a trente ans. Pour Yves Chauvin, 2012 était sa

première… en tant que président élu à la tête de la Société hippique française

(SHF) au printemps dernier. Quel regard le nouveau

président, homme de mouvement, pose-t-il sur cette

manifestation parvenue à un âge et une époque charnière ?

Interview.

Page de droite. Une Grande Semaine marquée notamment, côté cavaliers, par les exploits de François-Xavier Boudant (en bas, Ph. J.-L. P.), de Régis Bouguennec et de plusieurs jeunes cavalières (à d. : Marie Robert, Ph. Les Garennes), ainsi que, côté chevaux, par la suprématie des juments (ici Sultane des Ibis et Rhune d’Euskadi). Ci-contre. Si la fin de semaine attire toujours un public nombreux (Ph. Les Garennes), le début beaucoup moins. La championne des 4 ans, Undoctra d’Helby, est passée devant des tribunes désertes. Ph. E. FournierA gauche, Yves Chauvin, président de la SHF. Ph. Scoopdyga

Yves Chauvin : revenir à des finales franco-françaises

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est bien huilée. Il y a quelques petits pro-blèmes à droite à gauche qui tiennent encore à la rénovation du Grand Parquet et peuvent être améliorés, mais qui vont se régler. En tout cas je tiens à dire que l’en-tretien et l’état dans lequel le terrain et les installations ont été mis à disposition sont remarquables. Alors, après, c’est à nous de réfléchir à la façon de rendre cette semaine encore plus attractive, plus dynamique, notamment pour les exposants.

La fréquentation semblait un peu en baisse ces dernières années. Cette fois, elle fut nette en début de semaine… Com-ment s’explique-t-elle, faut-il l’enrayer et comment, ou faut-il considérer qu’elle est inéluctable et s’y adapter en raccourcis-sant la durée de la Grande Semaine ?Lors du premier week-end, celui du Cycle libre, il semble qu’il y ait eu une fréquenta-tion beaucoup plus importante que d’habi-tude. Ça veut dire que ces finales répon-dent à une certaine attente. Ça c’est une première chose. Deuxièmement, je pense en effet qu’on vit une période économique difficile, on est un peu triste dans le monde de l’élevage, et le climat général rejaillit sur la fréquentation de la Grande Semaine. Troisième chose à prendre en compte : le nombre considérable de connexions inter-net. Le fait que la SHF ait apporté ce service

de retransmissions de la Grande Semaine en direct sur internet pousse certainement des personnes qui se déplaçaient autrefois à rester chez eux. Chambre d’hôtel, gaz-oil, restaurant, etc., les frais occasionnés coû-tent cher aujourd’hui et ont peut-être fait réfléchir quelques passionnés. Dans les moments de crise, on fait attention à tout ce que l’on dépense. Alors la question, en effet, se pose de savoir s'il faut raccourcir cette Grande Semaine, si cela est possible… Je n’aime pas répondre à chaud et tirer des conclusions trop hâtives, mais je pense qu’on doit réfléchir sur le format, peut-être apporter des modifica-tions. J’ai déjà quelques idées comme par exemple organiser des « petites finales » pour les chevaux de cinq et six ans qui ne vont pas en finales, comme cela se fait au Championnat du monde des jeunes chevaux à Lanaken par exemple. Quant aux 4 ans, il faudra de toutes manières dès l’an prochain une réforme de ce circuit, cela me semble assez inévitable, avec certainement pour conséquence une autre organisation des finales à Fontainebleau. Il faut certainement revoir également le programme de qualifi-cation des 5 ans. C’est un âge de transition difficile dans la vie d’un cheval et le chemin vers la qualification pour les finales de Fon-tainebleau est long et dur physiquement.

Que faut-il revoir dans le programme des 4 ans ?Le circuit des 4 ans doit évoluer de façon à permettre de limiter très fortement les frais, les coûts de valorisation et de forma-tion de ces jeunes chevaux. On sait que l’aide de l’Etat, et donc les dotations, vont être orientés à la baisse, il faut donc repen-ser ce circuit dans sa globalité pour le rendre plus proche du terrain, moins cher, et aussi performant, sinon plus. La commis-sion de valorisation va travailler sur ce sujet et nous avons déjà des idées.

Cela signifie-t-il qu’il faut supprimer les finales des 4 ans à Fontainebleau ou organiser des finales réunissant moins de chevaux ?La commission doit se demander si l’on maintient des finales à Fontainebleau, si ce circuit ne doit pas s’arrêter aux CIR. Je pense qu’il faut maintenir leur présence à Fontainebleau, car la Grande Semaine a également un rôle de vitrine de notre éle-vage, et également en raison de tout l’as-pect économique dans sa globalité.

Pourquoi ne pas créer des 4 ans A et 4 ans B, afin d’avoir moins de 4 ans à la finale mais les meilleurs, et de redynami-ser ces finales, devenues ennuyeuses au possible et que plus personne ne suit !J’ai tout à fait conscience de ce problème, j’ai suivi les épreuves, et j’ai bien vu qu’on avait du mal à distinguer les très bons che-vaux. On va débattre de cela et essayer de répondre à cette question, afin que ces 4 ans puissent continuer de présenter un intérêt. Faut-il diminuer leur nombre de manière à garder une belle vitrine, tout en démarrant notre Grande Semaine un peu plus tard… ? Je pense que l’évolution est celle-là, mais cela demande à être étudié de près. Je suis ouvert à toutes les bonnes idées, sans pénaliser toutefois l’aspect économique pour les cavaliers et proprié-taires, pour qui la présence à la Grande Semaine est importante. C’est LA fête de l’élevage à laquelle ils veulent assister. D’une manière globale, il faut rendre cette Grande Semaine beaucoup plus festive. La seule soirée festive sur le Grand Parquet

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Yves Chauvin : revenir à des finales franco-françaisesFONTAINEBLEAU GRANDE SEMAINE DE L’ELEVAGE

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L’EPERON n°327 octobre 2012 55

ELEVAGE SOLOGN’PONY

Convivialité est l’un des maîtres mots du Sologn’Pony, et ce, dès l’accueil des participants, accompagnants et

autres visiteurs. « Nous nous rendons pour la première fois avec nos poneys au Sologn’Pony. Les gens sont aimables et serviables, c’est une manifestation à échelle humaine et agréable. Nous sommes marqués par l’organisation professionnelle qu’elle revêt. Et même si l’enjeu sportif est là, nous avons l’impression d’être un peu en vacances », notait la maman d’un jeune cavalier du Critérium Ponam, novice de ce grand rassemblement qui réussit à allier à la fois championnats de races, finales du Cycle classique de saut d'obstacles, compétitions Ponam, et championnat des 7 ans FFE (dont la fréquentation continue d'augmenter). Un concept unique, salué même au-delà de nos frontières : « Nous n’avons pas ce type de rendez-vous qui combine élevage et sport. Ce maillage est fort intéressant. Cela doit vous permettre de vous faire un œil sur la production de tel ou tel étalon dont les produits peuvent aussi bien concourir dans une finale de foals que

sur un parcours de saut d'obstacles », confiaient les Irlandais Eddie Madden (éleveur de l’étalon Connemara POETIC JUSTICE SL) et son fils Paul, invités quelques jours plus tôt à l’élevage de l’Aulne de Christine Marès (dynamique speakerine des finales d’élevage) et de son époux Jean-François.Qualité globale aussi dans la mise en œuvre

des finales d’élevage par l’équipe organisatrice, l’Association nationale du poney français de selle (ANPFS), présidée par Marie-Dominique Saumont-Lacœuille, ainsi que dans la préparation et la présentation des jeunes poneys par les éleveurs et présentateurs. Depuis quelques années, au sein du parc équestre de Lamotte-Beuvron, il faut Suite p.58

Marquée par une chaleur torride, cette édition 2012 du

Sologn’Pony, tenue du 16 au 19 août, n’aura pas déçu dans son

ensemble et devient une sorte de « passage obligé ». Le

Sologn'Pony ne désemplit pas, sa qualité est en constante

progression et les petites nouveautés toujours de mise. Bref, le Sologn’Pony s’ancre

définitivement dans le calendrier des éleveurs et

utilisateurs.

Le Connemara Fraoch, monté au pied levé par Antoine Destrebecq, remporte les 6 ans D, catégorie reine du cycle classique SHF. Ph. Maindru photo

Convivialité et qualité

La yearling Balrine des Monceaux,

championne suprême Pfs… A

une heure près, son père Quabar

des Monceaux s’octroyait le

Grand Prix des As Excellence, en

réalisant le seul sans-faute.

Ph. P. B.

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56 L’EpEron n°327 octobre 2012

ELEVAGE SOLOGN’PONY

Etalons(pèrEs) Fin/naiss %Fin

1 Linaro (Lombard), poneydeselleallemand 44/173 25,43* 2 dexter Leam Pondi (Leam Finnigan), co 18/88 20,45* 3 machno carwyn (carregcoch bLeddyn), wd 14/88 15,90* 4 Fricotin (gLenree bobby), co 12/104 11,53* 5 meLvin candy (Linaro, Pe), pfs 12/130 9,23* 6 aron n (aLdan), poneydeselleallemand 9/105 8,57* 7 PePs domain (Kooihuster teaKe, nwr), pfs 4/48 8,33* 8 Jimmerdor de FLorys (nimmerdor, KwPn), pfs 5/63 7,93* 9 oPPLaLa st hymer (Linaro, drP), pfs 4/58 6,89*10 thunder du bLin (King cuP r. c.), co 12/200 6,00*11 PoLaris du Luy (Lancer, drP), pfs 4/72 5,55*12 rasmus (diamonds dandy), co 7/146 4,79*étalons pères de produits EliteCommechaqueannée,cetableaurépertorielesétalonslesplusreprésentés.Afindelerendresuffisammentsignificatif,seuls lespèresayantengendréaumoinstrente-cinqproduitsâgésdequatreàsixansontétéretenus.Leclassements’établitselonlepourcentagedefinalistespartantsenfinalesSHF.Sesignalantdepuisplusieursannéesparleplusgrandnombredefinalistes,Linaros’empareenfindela1replace.Ilaligne,enoutre,leplusgrandnombredeproduitsElite(6).IlfaitjeuégalsurceplanavecsonchallengerDexterLeamPonDi(6Eliteluiaussi)quigagneuneplace(3een2011)etestlepèreduchampiondes5ansD.machnocarwyn,leaderduclassementl’andernier,retrouvesa3eplacede2010,avecunElite,vice-championdes4ansC.Fricotinconservesapositionacquisel’andernier,tandisquemeLvincanDy(2een2011)rétrogradequelquepeu,maisaffichenéanmoinsdeuxElite.aronncèdeunrang,sesignalanttoutefoiscommelepèreduvice-championdes7ans(royaL aron du vassaL),classed’âgenoncomptabiliséedanscepalmarès.Avecquatreproduits seulement, PePs Domain intègre ce palmarès et compte, comme laplupart,unproduitElite.Suivent deux étalons inédits, JimmerDor De FLorys (2 Elite), 5e ex-aequo enindividuel au dernier championnat d’Europe de saut d’obstacles, père de lachampionnedes6ansC,etoPPLaLasthymer,deuxièmefilsduleaderLinaroprésentauclassement.Inamovibledecepalmarèsdepuisdenombreusesannées,thunDerDuBLinsemaintienten10epositionetaligneluiaussiunproduitElite.Autitredesraces,lesPoneysfrançaisdeselleprennentleleadershipgrâceà5étalons,suivisdesConnemaraquicomptent,eux,4représentants.Parailleurs,ontrouve2Poneydeselleallemandetmachnocarwyn,seulWelshdupalmarès.Anotercetteannéel’absencetotaled’étalonsNew-Forest.ElisabethdeLINARES

Pères les Plus rePrésentés en finales sHf

Continuons de souligner la parfaite maestria de l’ANPFS, organisatrice del’événement.Saluéepartous, lamanifestationregroupeaujourd’huiungrandnombrederaces,offrantunprogrammeetunspectaclefournietvarié.NousnousattarderonsplusparticulièrementsurleNationalPoneyFrançaisdeselle,racepharedecerendez-vous,àproposdelaquellelesobservateurss’émerveillentdel’évolutionetdelaqualitéglobaledessujetsproposés.Lesnouveautésdecetteéditionconcernentlaclassedesmâlesdetroisans,présentésdefaçonanonymedevantlejuryquinedisposaitquedeleurnumérocommeseuleinformation,lespèresetpèresdemèreétantnéanmoinsannoncésaumicropourl’intérêtdupublic.Parailleurs, lorsde laprésentationà l’obstacleen liberté, ilsétaientintroduits par des membres de l’équipe de Jean-Marc Dutertre, présidant àl’exercice,propriétaireset/oupréparateursdevant resterendehorsdu rondd’Avrincourt. Est-ce cette mesure qui permit de donner le sentiment d’unemeilleurehomogénéitéàcetteprésentation?Lefaitestqu’ils’enestdégagéuneimpressiondefluidité,desérénitéetdeprofessionnalisme.Uneprésentationàl’anglaise (tous les poneys réunis ensemble sur le terrain) a également étéinstaurée,pourconstituertroislotshomogènespourlepassagelesoiraumodèle,Silesconcurrentsn’ontpasforcémentsaisil’intérêtdecettenouvelledispositioncetteparadeoffraituntrèsbeauspectaclesurlegrandterrainenherbe,ainsiquel’avantaged’apprécierlelotdanssonensemble.Enfin,aucoursdela«soiréedel’avenir»,lescandidatsontétéjugésaumodèlepardeuxjurysdifférents,toujoursanonymement, la moyenne des deux donnant la note finale. Beaucoupd’innovations,donc,pourtenterdepalliercertainsreprochescoutumiersauxconcoursdemodèleetallures,ettendreversunemeilleureobjectivité.Cettenouvelleéditionmetàl’honneurdejeuneséleveurspassionnés,talentueux,exigeantsdansleurtravaildesélection,observateursettrèsinvestisdansleurdémarche,àl’instardeJean-BaptisteetCélineLéonardis,MilenaLeGuenouencore Christelle et Sébastien Maillet pour ne citer qu’eux. Les premiersremportent letitredechampiondes2ansmâlesaveclesuperbeamgoon des bernières,pfs(KantJe’s ronaLdo,nfxLinaro,drp),quileuroffreenoutrelestitresdechampionsuprêmemâledelaraceetdechampionsuprêmejuniortoutesraces,maisaussiletitredechampiondes3ansmontésavecleurentierConnemaraverLan des brimbeLLes (don Juan v x isLand earL), mettantainsileurrégionMidi-Pyrénéessurledevantdelascène,unepremière.La2e,Bretonnequantàelle,gagne lasectiondes femellesdedeuxansavecaddiction aLias,pfs (camPo FLamingoZ,zxweLcome symPatico,han),etlasectiondesmâlesdetroisansaveclejolivdesas du chaPeLan,pfs(QuicK star,sfxeL FiF,ar)appartenantàl'élevagedesAubépinesdeDominiqueCalvierdanslaDrôme.Lesdernierscités,Bas-normands,sesignalentparlavice-championnedes1anbon du trésor au Pena,pfs(rexter d’or x naJisco d’haryns)etle3edesmâlesdetroisanswaLnut grove du Pena,pfs(aPache d’adriers,sfxthunder du bLin,co).Enfin,baLrine des monceaux,pfs(Quabar des monceaux x moonLigth berenger),championnedesfemellesdeunanetchampionnesuprêmefemelle(dontlepèreremporteleGPexcellencelemêmejour),etvito de bLonde,pfs(Quoutsou x haPPy des charmes),vice-championdesmâlesdetroisans,illustrentlapolitiqueduprogramme«Jeunegénétique»mis en place par l’ANPFS dont la présidente, Marie-Dominique Saumont-Lacœuille,sefélicite:« La promotion faite pour les jeunes étalons porte ses fruits. Les éleveurs jouent le jeu, les poulains observés correspondent à notre attente pour la race. Ce n’est que le début d’un programme porteur d’espoirs qui devrait influencer en qualité l’orientation du stud-book pour les années à venir. » ElisabethdeLINARESRésultats en pages Programme de notre revue et sur le site www.solognpony.com

ConCours d’élevage : innovations Pour les mâles de trois ans

Lechampiondes5ansD,ThorvalduLondel,estunfilsdubonDexterLeamPondi.Ph.Maindruphoto

SitgessduLuy,néechezBérangèreMouroux,remportelechampionnatdespoulinièresPfs.Ph.P.B.

SOLOGN PONY P55-58.indd 56 14/09/12 20:22

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60 l’eperon n°327 octobre 2012

REPORTAGE grooms de champions

Si dans un premier temps l’arrivée à Greenwich Park sem-blait pour le moins délicate, tout s’est finalement passé dans l’ordre et, d’un commun accord, tous et toutes trouvent que l’organisation était irréprochable. Ils ont été extrêmement bien accueillis, et logés dans un hôtel à deux minutes des écuries.

Le groom, ciment du couple cheval/cavalierLes Jeux olympiques, les athlètes et propriétaires s’y prépa-rent longtemps à l’avance, et les grooms aussi. Trop souvent oubliés, ils sont pourtant indispensables aux écuries et lors des concours. Leur travail dans l’ombre est difficile, mais comme le dit très justement Heidi Mulari, la groom de Steve Guerdat, « c’est plus un mode de vie qu’un vrai travail ! » Du nettoyage des boxes à la préparation des chevaux en passant par les soins, les grooms se chargent également du suivi maréchal, des vaccins, vermifuges, des lessives (bandes, tapis, chemises…), de l’entretien du matériel et du… ran-gement. Ils s’occupent de leurs chevaux au mieux, afin qu’ils arrivent le jour J au meilleur de leur forme physique et men-tale. Pour les JO, même combat. Par exemple, il faudra faire venir le maréchal au bon moment, et pas trop tard, afin d’avoir le temps de se retourner et d’agir, si jamais il y a un souci. Avec un seul cheval aux JO, les grooms étaient pourtant bien occupés : nourrir, faire le box, changer l’eau, marcher les chevaux en main, les préparer avant que leur cavalier n’arrive pour les monter... Une fois sortis, les chevaux sont souvent massés, puis marchés à nouveau. Les jours sans épreuves, ils étaient dans l’ensemble montés deux fois. Les jours avec épreuves, en fonction de l’horaire de passage, ils étaient montés le matin, puis il fallait les pré-parer à l’épreuve (nattage, massage, etc.). Beaucoup les laissaient un moment tranquilles avant de les seller. Après leur passage, ils avaient souvent droit à de la glace, puis de l’argile. Ils étaient à nouveau marchés l’après-midi, et les chevaux français de saut d’obstacles avaient droit à une séance de stretching grâce à Hervé Baldassari (Equicare). Mais le rôle des grooms ne s’arrête pas là. Ils font partie de l’équipe et sont d’ailleurs considérés comme le ciment du couple. Ils sont tout simplement indispensables, et ont aussi un rôle psychologique à jouer.D’un commun accord, leur métier n’a pas tant évolué que cela. Ils avouent cependant prendre beaucoup plus soin de leurs protégés qu’avant, cela étant lié aux enjeux, plus importants d’année en année. Ils utilisent plus d’appareils, comme ceux de massage par exemple ou les machines de froid pour la récupération après

l’effort. Mais le dévouement est toujours le même…Il nous était impossible de recueillir les impressions de tous. Ce sont donc les grooms des trois champions olympiques individuels, des trois meilleurs Français dans chaque dis-cipline, ainsi que Clément, un Français dans une médaille étrangère, que nous mettons à l’honneur. Portraits.

Heidi Mulari, la Finlandaise de Steve GuerdatCette Finlandaise de trente et un ans vient d’une famille « normale » comme elle dit, qui ne connaissait rien aux chevaux. Mais dès son plus jeune âge, Heidi a toujours été passionnée par l’équitation. « J’ai commencé à monter au poney-club quand j’avais neuf ans, et à douze, dès que j’avais un moment libre, je me rendais aux écuries. Ma mère n’était pas ravie, mais au moins elle savait toujours où me trouver ! »

Leurs Jeux à euxIls sont plus ou moins jeunes, hommes

ou femmes, cavaliers ou pas, de la même nationalité que le cavalier pour lequel ils

travaillent ou pas, mais partagent la même passion. Sans eux, désormais qualifiés de

grooms, notre sport ne serait pas. L’EpEron est allé à la rencontre de Claudia, Heidi, Fiona, Laetitia, Melinda, Simon et Clément et revient

avec eux sur leur aventure olympique.

Le champion olympique Nino des Buissonnets a une groom finlandaise. Comme beaucoup de ses collègues, elle a commencé dans ce métier, il y a plus de dix ans, par une année qui devait seulement être sabbatique ! Ph. C. Bricot

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L’EPERON n°327 octobre 2012 95

DOSSIER AMORTISSEURS

Outil indispensable du cavalier, la selle est un élément contraignant

pour le dos du cheval auquel s’ajoute le poids du cavalier. Un

ensemble de forces en mouvement qui affectent le dos

de toutes les montures, quelle que soit la discipline. On le dit et

on le répète, le cheval ne donnera son maximum que s’il

est dans les meilleures conditions physiques. Cela

implique entre autres choses qu’il doit être bien dans son

matériel. Aujourd’hui, les selles se sont grandement améliorées

et une large gamme de tapis amortisseurs et autres

protections pour le dos du cheval s’est développée. Mais

tout ne va pas pour tous et pour tout. Pourquoi et comment

choisir ces protections.

Selon la morphologie du cheval, de la selle et aussi un peu selon la disci-pline pratiquée, les pressions exer-

cées par le poids combiné de la selle et du cavalier sur le cheval varient. Les avis divergent quant à l’utilisation de tel ou tel matériel, mais il est un point sur lequel tous les cavaliers se rejoignent : il faut offrir à sa monture le maximum de confort pour en obtenir le meilleur résultat. Pour François Delzenne, ostéopathe équin, choisir le bon amortisseur est un véritable enjeu, dont dépend la bonne santé physique du cheval. « L’intérêt est évidemment de favoriser le mouvement du cheval. Pour cela, il est essentiel de bien libérer la colonne vertébrale et de ne pas comprimer le dos. J’ai déjà rencontré le cas d’un cheval dont le propriétaire utilisait un gros amortisseur en mouton, pas du tout adapté ni à la selle ni au cheval. Ce tapis

trop épais comprimait le dos, qui était donc enkylosé. En résultaient évidemment de fortes douleurs vertébrales et une atro-phie musculaire, puisque le cheval, pour éviter de se faire plus mal encore, limitait ses mouvements. Le problème a été pris à temps et n’était pas trop grave. Ça s’est donc résolu rapidement avec l’utilisation du matériel adéquat, mais cela prouve qu’il faut vraiment faire attention à ce genre de détail. » Sonia Wittreck, ancien vétérinaire de l’équipe de France de vol-tige (actuellement chez Audevard) confirme : « Les amortisseurs peuvent être très utiles s’ils sont bien faits et pas trop vieux. Il faut que la matière amortissante soit bien répartie et compacte, et donc qu’elle ne génère pas de nouveaux points de compression. Avec un matériel de mau-vaise qualité ou inadapté, on constate rapidement des abcès de garrot ou des

durillons qui se transforment rapidement en micro-abcès, voire en plaies. Attention également aux matières synthétiques, qui ne respirent pas assez, cela chauffe vite le dos. S’ensuivent des frictions et des brû-lures. Soit l’effet inverse de l’effet voulu, puisqu’on en vient à blesser son cheval plutôt qu’à le protéger. » Concernant les allergies, il faut savoir qu’elles sont pos-sibles quelles que soient les matières. C’est souvent davantage une question de transpiration qui n’est pas bien évacuée.

NE PAS MULTIPLIER LES COUCHES

Les tapis amortisseurs ont plusieurs fonc-tions. Celle à laquelle on pense en pre-mier lieu est d’amortir les pressions et surtout les chocs qui peuvent résulter de la pratique équestre. Pour Hervé Baldas-sari, créateur d’Equicare Center dont le

pour mieux monterEn dressage, la plupart des cavaliers utilisent des amortisseurs qui combinent deux matières dont le mouton, pour l’esthétique et pour bien caler l’amortisseur sous la selle. Ph. C. Bricot

Bien protéger

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