systèmes d’information sur la sécurité alimentaire · l’efficacité d’un système...

Sécurité alimentaire : l’information pour l’action

Systèmes et réseaux d’information sur la sécurité

alimentaire

Leçon 1

Systèmes d’information sur la sécurité

alimentaire

Dossier de l’apprenant

l’

Ce cours est financé par l’Union Européenne et développé par

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

© FAO, 2007

Cours : Systèmes et réseaux d’information sur la sécurité alimentaire Leçon 1. Systèmes d’information sur la sécurité alimentaire - Dossier de l’apprenant

Table des matières

Objectifs d’apprentissage ................................................................................. 2

Introduction.................................................................................................... 2

SISA et le processus décisionnel ....................................................................... 3

Collecte et gestion de données; données primaires et secondaires ...................... 5

Données et dimensions de la sécurité alimentaire .............................................. 6

Analyse : Transformer les données en information ............................................. 8

Communication, Utilisateurs, Applications.......................................................... 9

Résumé........................................................................................................ 16

Pour en savoir plus........................................................................................ 16

Dossier de l’apprenant 1


Objectifs d’apprentissage

À la fin de cette leçon, vous serez capable de :

• comprendre les principaux objectifs d’un système d’information sur la sécurité

alimentaire (SISA);

• comprendre comment les volets des systèmes d’information sur la sécurité alimentaire

étayent la prise de décisions;

• comprendre dans quel but est réalisée l’analyse de la sécurité alimentaire; et

• déterminer les principaux utilisateurs et les applications des produits d’information sur la

sécurité alimentaire.

Introduction

Cette leçon vous aidera à comprendre les objectifs et fonctions des systèmes d’information

sur la sécurité alimentaire (SISA).

Une information bien analysée sur la sécurité alimentaire de divers groupes de la population

est capitale pour les décideurs chargés de résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire.

Cette leçon présente le cadre pour décrire les divers volets d’un système d’information.

Nous verrons comment ils s’enclenchent pour produire des résultats qui répondent aux

besoins des décideurs.



SISA et le processus décisionnel

Pour tous les gouvernements, assurer la sécurité alimentaire de leurs citoyens est un but de

développement important.

Moult politiques nationales font état de ce but. Au niveau mondial, les gouvernements nationaux

ont convenu de s’allier pour réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes souffrant de la

faim. C’est bien ce que vise le premier Objectif du Millénaire pour le Développement.

But qui ne saura être atteint que si les décideurs connaissent les groupes exposés à l’insécurité

ainsi que la nature et les causes de cette insécurité. Information vitale pour les planificateurs,

les financiers et autres décideurs qui formulent et mettent en oeuvre des politiques et

programmes de sécurité alimentaire ainsi que pour évaluer les progrès.

Un SISA a pour objet d’apporter aux décideurs une information bien analysée sur la

sécurité alimentaire et (à l’exemple de tous les systèmes d’information) d’étayer le

processus décisionnel. De fait :

• L’information est une ressource capitale pour le fonctionnement et la gestion des

organisations. La disponibilité d’une information pertinente et ponctuelle est vitale pour

la bonne marche de fonctions comme la planification, l’organisation, l’encadrement et le

contrôle.

• Un système est un ensemble de composantes qui agissent de pair vers un but ou un

objectif commun. Un système informatique comprend une unité centrale, un clavier, une

souris, un écran et un système d’exploitation. Chacune de ces composantes est

nécessaire pour que le système dans son entier puisse fonctionner.

Aussi :

L’efficacité d’un système d’information sur la sécurité alimentaire dépend de la

capacité analytique et de communication du personnel chargé de son fonctionnement.

D’autres facteurs entrent en jeu dont le bon soutien institutionnel, des méthodes adéquates

et la technologie d’information appropriée y compris le matériel informatique et les logiciels.



La sécurité alimentaire est un sujet complexe dont les nombreuses et diverses dimensions

touchent à un grand nombre de secteurs et de problèmes

1) De nombreux systèmes d’information différents dégageront données et analyse pour

brosser un tableau complet de la situation.

2) L’information sur la sécurité alimentaire doit être bien communiquée à toute une

gamme d’éventuels utilisateurs.

3) Ces utilisateurs devront appliquer cette information à toute une panoplie de différents

objectifs du processus décisionnel.

L’analyse de la sécurité alimentaire est réalisée différemment selon les divers systèmes

d’information et selon le but dans lequel est faite l’analyse.

Voici les principaux objectifs:

• Transparence du marché (apporter aux négociants et consommateurs les données

actuelles sur le marché pour vérifier un mouvement de vivres des régions excédentaires

aux régions déficitaires)

• Alerte rapide (traiter les questions de disponibilité alimentaire à courte terme)

• Evaluation des besoins d’urgence (analyse à court terme pour une réponse

efficace)

• Analyse de la vulnérabilité (analyse à court et à moyen terme de l’exposition

familiale ou individuelle aux facteurs risques et leur capacité à faire face aux chocs)

• Analyse de la sécurité alimentaire des ménages (analyse à moyen terme des

dimensions socio-économiques dont le pouvoir d’achat, la distribution de la nourriture au

sein du ménage)

• Formulation de politiques et de programmes (l’analyse de sécurité alimentaire est

faite dans le contexte de la planification du développement à long terme)

• Suivi et évaluation (évaluation du programme de sécurité alimentaire pour

déterminer s’il a l’impact souhaité)



• Plaidoyer (Seuls une communication efficace et de solides messages reposant sur une

analyse approfondie des causes sous-jacentes et répercussions de l’insécurité

alimentaire permettront d’attirer l’attention des décideurs et d’arriver à des résultats)

Les analystes exploitant le SISA franchissent une série d’étapes qui doit déboucher sur une

meilleure prise de décisions.

Ce processus se déroule le long des détapes séquentielles suivantes:

1. Premièrement, les données sont collectées et gérées dans le cadre d’enquêtes et à

l’aide de techniques et logiciels de gestion de données.

2. Deuxièmement, ces données sont analysées pour les rendre utiles pour les

décideurs. Les données analysées sont appelées information.

3. Troisièmement, l’information doit être communiquée par des rapports pour qu’elle

puisse être traduite dans les faits. L’information qui est assimilée par les utilisateurs

devient connaissance.

Collecte et gestion de données; données primaires et secondaires

Voyons un peu les données qu’un analyste du SISA utilise plus en détail.

Les données sont les matières premières d’un système d’information. Les données sont

composées de faits et chiffres non analysés. Par exemple, un système collectera des

données sur la pluviosité, la production agricole ou les prix du marché. Sous cette forme brute,

les données ne sont pas vraiment utiles pour les décideurs.

Les données doivent être stockées et gérées attentivement dans un système d’information.

Les données doivent être traitées, soumises à un contrôle de qualité et stockées dans un format

se prêtant à l’analyse future. Souvent la performance d’un système d’information est entravée

par le manque de données ponctuelles et de bonne qualité.



Mais qui collecte les données et comment ? Les personnes gérant un système d’information sont

directement responsables de la collecte de données par le biais de systèmes de suivis,

enquêtes, études de cas, recensements ou instruments de télédétection. Il existe deux types de

données :

1. Données primaires

Mesures prises par les opérateurs du

système eux-mêmes.

Données et dimensions de la sé

Voyons un peu plus en détail les types de données

Les besoins de données sont déterminés le long de

alimentaire.

Selon sa définition 1, la sécurité alimentaire peut ê

dimensions :

Disponibilité

Mesure si une grande variété d’aliments sont dispo

1. La sécurité alimentaire signifie que les gens en t

économique à une nourriture suffisante, saine et n

préférences alimentaires pour mener une vie saine

alimentaire 1996).

Dossier de l’a

Exemple de données primaires :

Un système d’information sur le marché

peut collecter des données primaires sur

les prix des produits sur un certain nombre

de marchés. Exemple
2. Données secondaires
Un système d’information peut également

utiliser des données déjà collectées par un

autre système. C’est ce qu’on appelle des

« données secondaires ».

c

et

s

tre

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ou

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et

ppr

Exemple de données secondaires :

Plusieurs systèmes d’information utilisent

les données des recensements. Ils ne font

pas une collecte indépendante car cela

serait inutile et trop cher.

urité alimentaire

variables qu’un SISA collecte et an

quatre axes des dimensions de séc

mesurée à l’aune de ses quatre

les sur les marchés locaux.

t temps ont un accès physique, so

itive qui répond à leurs besoins et

active. (Rome, Sommet mondial

enant

alyse.

urité

cial et

6


Accès

Mesure si les gens ont assez d’argent pour acheter une variété d’aliments.

Utilisation

Concerne la capacité d’absorption des aliments du corps humain et disponibilité d’eau salubre,

assainissement et services de santé.

Stabilité

Se rapporte au contexte de vulnérabilité et facteurs-risques qui ont une répercussion négative

sur la disponibilité alimentaire et l’accès aux aliments.

Aussi, l’analyse intégrale de la sécurité alimentaire suppose-t-elle des données pour mesurer

chacune de ces quatre dimensions.

Certaines variables telles que la production alimentaire peuvent être mesurées ou estimées

directement. Par contre d’autres seront mesurées à l’aune d’indicateurs supplétifs ou

indirects.

Il est extrêmement difficile de mesurer les apports alimentaires.

Aussi, mesurons-nous des indicateurs supplétifs comme la diversité alimentaire ou le n

repas par jour. L’hypothèse étant que ces indicateurs supplétifs sont étroitement corr

variable qui nous intéresse.

Les facteurs à l’origine de la faim risquent d’être différents d’un pays à l’autre ou mêm

du même pays. Un seul ensemble d’indicateurs n’est pas applicable à tous les pays en

temps.

!


Exemple

ombre de

élés à la

e au sein

tout

7


Analyse : Transformer les données en information

Un bon analyste de la sécurité alimentaire utilisera les données disponibles pour répondre aux

questions suivantes :

• Quelle est la situation actuelle ?

• Y a-t-il un problème ? De quoi s’agit-il ?

• Quelles sont les données probantes ?

• Et à propos des causes sous-jacentes ?

• Que peut-on faire à propos de ce problème ? Quelles sont les options ?

Il faudra répondre en séquence aux questions pour pouvoir faire des recommandations précises

et convaincantes aux décideurs.

Les données n’apporteront pas ces réponses. Elles ne peuvent venir que d’une bonne analyse

des données et d’une communication efficace.

Les analystes de la sécurité alimentaire transforment la masse de données brutes en

information pour soutenir la prise de décisions de la part des responsables.

L’information, ce sont les données analysées qui sont présentées sous une forme se prêtant à

tel objectif ou telle décision. L’information, ce sont donc des données analysées mises dans un

contexte significatif et utile.

Une bonne information juge et notifie, surprend et stimule, réduit l’incertitude, dévoile les

autres possibilités ou aide à mettre de côté les options qui ne conviennent pas et avant out, elle

influence les gens et les pousse à passer à l’action.



Communication, Utilisateurs, Applications

L’information ne peut devenir connaissance que si elle est comprise et assimilée par le public

cible. C’est la raison pour laquelle un SISA doit être pleinement conscient de la meilleure

manière de communiquer l’analyse et l’information qu’il dégage.

Les utilisateurs des systèmes d’information sur la sécurité alimentaire se trouvent souvent dans

une autre organisation que le fournisseur de l’information. Aussi, le SISA doit-il utiliser des

stratégies efficaces de communication. La communication se sert de divers moyens et formes

dont les rapports écrits, les exposés oraux ou indirectement par les médias (internet,

actualités).

On reproche souvent au SISA que l’analyse fournie n’est pas assez utilisée par les décideurs.

Un SISA doit soutenir et faire connaître les recommandations pour intensifier l’utilisation de

l’information. Il ne suffit pas pour cela de distribuer des rapports et de diffuser des résultats. Il

faut une communication et un plaidoyer efficaces. Voici des conseils utiles:

Conseils pour la conception d’une stratégie de communication

Les aspects suivants seront envisagés lors de la conception d’une stratégie de communication et

de plaidoyer :

• Important de comprendre les arrangements institutionnels et de préciser qui (tant du

point de vue institutionnel qu’individuel) est responsable de prendre telle ou telle

décision. Une analyse des parties prenantes est un outil utile pour le mettre au clair.

Cela nous donne le contexte pour cibler les principaux décideurs et leur apporter

l’analyse pertinente.

• Une bonne communication aide à se gagner la sympathie de ceux qui tirent les ficelles.

Il faut engager les personnes influentes et éveiller leur intérêt.

• La communication doit être persuasive. Exemple: utilisation stratégique de présentations

percutantes pour convaincre les décideurs ou encore faire ressortir le coût-efficacité aux

yeux des bailleurs de fonds.

• Le plaidoyer est la recherche du consensus. Trop souvent le SISA énonce le problème et

s’arrête là plutôt que d’obtenir un consensus sur la manière de le résoudre. Il vaut mieux

que le plaidoyer vienne de l’intérieur du pays plutôt que d’être imposé par l’extérieur.



• Les rênes de la communication sont tenues par des personnes influentes, bien informées

et respectées. A leur tour, elles doivent avoir accès à des personnes influentes prêtes à

les écouter.

• Toute action proposée doit être faisable.

Enfin, le SISA a besoin d’un suivi continu montrant comment l’information sera utilisée. C

important comme mesure de la valeur du système. Mais trop souvent cet aspect est négli

L’information mobilisée par un SISA sera utile pour diverses parties concernées dans

différents secteurs de la société.

Utilisateurs des produits du SISA :

1. Les dirigeants

Les dirigeants et leurs conseillers dans le gouvernement (niveau national) peuvent octroy

fonds et fournir des services pour les groupes exposés à l’insécurité alimentaire.

Ils peuvent venir du Bureau du Président ou du Cabinet du Premier ministre (surtout s’ils

déjà des services de sécurité alimentaire en place), des Ministères des Finances et de la

Planification et de ministères de l’Agriculture, de l’Environnement, des Pêcheries, de la

Foresterie, de la Santé et du Territoire.

2. Les représentants élus

Les représentants élus aux niveaux national et local sont des utilisateurs importants car ils

influencent les politiques et programmes.


3. Les représentants officiels du gouvernement et le personnel technique

Les représentants officiels et le personnel technique aux niveaux national et sous-nationa

(provinces et districts) qui participent directement à la recherche, à la planification, aux

interventions ou au suivi de la sécurité alimentaire ou de la nutrition.

4. Les responsables des collectivités locales

Les pouvoirs des collectivités locales qui sont responsables de la gestion quotidienne des

interventions de sécurité alimentaire et de nutrition

conse

’est

gé.

er des

ont

10

l


5. La société civile

La société civile surtout les membres (organisations non gouvernementales et communautaires)

qui s’attaquent aux problèmes de l’insécurité alimentaire dans leur pays et les médias qui

cherchent à influencer l’opinion publique et à provoquer une réponse.

6. Le secteur privé

Les intervenants du secteur privé et les organisations parapubliques qui fournissent des services

aux producteurs et consommateurs des aliments.

7. La communauté des bailleurs de fonds

La communauté des bailleurs de fonds dont les organismes des Nations Unies, les bailleurs de

fonds bilatéraux et les ONG internationales qui interviennent sur le plan de la sécurité

alimentaire et de la nutrition aux niveaux national et international.

8. Les chercheurs

Les chercheurs dont les universitaires dans les universités locales et internationales et les

instituts de recherche, les statisticiens dans le service national des statistiques et d’autres

personnes intéressées par les questions de sécurité alimentaire et de nutrition.

9. Les établissements d’enseignement

Les établissements d’enseignement surtout ceux prodiguant une formation interdisciplinaire

portant sur la gestion des systèmes d’information sur l’insécurité alimentaire pour des personnes

déjà spécialisées dans des disciplines telles que les statistiques, la météorologie, la géographie,

la cartographie, l’économie agricole, la sociologie et la nutrition.

Auparavant dans cette leçon, nous avons vu que l’analyse de la sécurité alimentaire peut être

faite dans différents buts, dans divers contextes et pour divers utilisateurs.

Un SISA a pour objet de soutenir la planification et la mise en œuvre ciblée des

programmes de sécurité alimentaire.

L’information est également nécessaire aux fins de suivi et d’évaluation afin d’aider à concevoir,

à améliorer ou à réorienter les programmes en cours. Prenons l’exemple d’un SISA qui dégage

des informations sur la conception et la mise en œuvre des programmes.

e


Exampl

11


Un système d’alerte rapide (SAR) est un type particulier de SISA qui prévient de suite de

l’imminence d’une grave crise de sécurité alimentaire. Nombreux sont les pays qui se sont

dotés de SAP avancés.

Suivant le stage de la crise, le SAP pourra faire les recommandations suivantes:

1. En temps normal :

Recommandations sur le renforcement de la capacité de réponse et résistance des

communautés avant que ne survienne le “choc”

2. Alors que la crise monte :

Recommandations sur les préparatifs et programmes de réponse d’urgence et atténuation

de la catastrophe.

3. Alors que la crise se calme :

Recommandations sur les interventions de reconstruction qui remettent en place les moyens

de subsistance et de sécurité alimentaire.



Aider les décideurs est un autre rôle important du SISA.

Les politiques cernent le problème et proposent des mesures. C’est le fondement de la mise

en œuvre des programmes et des projets. La formulation de politiques est un domaine en

vogue ces dernières années. Aussi, confie-t-on au SISA l’analyse de politiques et

recommandations sur le plan politiques. Le SISA soutient les diverses étapes de la

formulation de politiques.



À l’instar des planificateurs et exécuteurs, les décideurs ont besoin d’information.

Dans un certain nombre de pays, une meilleure information a déjà permis l’introduction de

nouvelles lois et la formulation de programmes spécifiques visant les groupes vulnérables

exposés à l’insécurité alimentaire. Prenons l’exemple de la fortification du sucre en Zambie :

L’avitaminose A est un problème de santé publique reconnu en Zambie. La supplémentation et

la fortification des aliments de base sont des interventions à court terme mises sur pied par la

Commission nationale de l’alimentation et de la nourriture.

S’inspirant de la réussite au Guatemala, le sucre a été retenu comme cible de la forticiation en

vitamine A.

Si on pensait que le sucre était très consommé en Zambie, il n’existait pourtant pas

d’information précise sur l’ampleur de la consommation de sucre au moment où était prise la

décision de fortifier. Aussi, était-il difficile de déterminer si le programme arriverait ou non à

atteindre les groupes ciblés de la population.

Nouvelle information

Le système d’information sur l’alimentation, la santé et la nutrition (FHANIS) de la Zambie

a ajouté une question sur la consommation de sucre à l’une de ses enquêtes régulières

pour pallier à ce manque d’information. Les résultats ont montré que si plus de la moitié

(53%) des ménages urbains consommaient du sucre, par contre moins d’un tiers (29%)

des ménages dans les zones rurales en consommaient. La nouvelle information sur la

consommation de sucre indiquait également que le sucre était surtout consommé par les

groupes à revenus plus élevés tant dans les zones urbaines que rurales et les provinces où

les gens consommaient le moins de sucre étaient de fait ceux où l’avitaminose A était la

plus élevée.

Politique en réponse

A présent, des gélules de vitamine A sont données aux enfants dans les régions plus

pauvres, car on pense que c’est plus efficace que la fortification du sucre. Une autre

initiative consiste à fortifier les repas de maïs qui est l’aliment de base en Zambie.

Seulement les repas de maïs dans les zones rurales sont préparés manuellement ou avec

des broyeurs à marteaux plutôt que dans les grands moulins où la fortification serait

possible. Aussi, comme pour la fortification du sucre, peu de chances qu’on puisse

atteindre les groupes cibles.



Au vu de cette information, la manière la plus sûre d’améliorer les apports alimentaires en

vitamine A consiste à augmenter la production et la consommation d’aliments qui sont

naturellement riches en vitamine A



Résumé

A l’appui de la prise de décisions, les analystes de la sécurité alimentaire responsables des

systèmes d’information sur la sécurité alimetnaire réalise les activités suivantes:

• Ils collectent et gèrent des données consistant en faits et chiffres non analysés; les

données sont collectées soit directement soit auprès de sources secondaires.

• Les données sont analysées et interprétées pour créer l’information qui débouchera sur

l’action.

• Cette information est diffusée et communiquée aux utilisateurs. Ces derniers peuvent se

trouver dans des organisations différentes et des relations institutionnelles devront donc

être forgées.

• Une fois assimilée par les décideurs et traduite dans les faits, l’information devient

connaissance.

Pour en savoir plus...

FAO: Systèmes d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité

(siciav) : (http://www.fivims.net)

Manuel de détermination et de mise en place d'un Système d'information pour la sécurité

alimentaire et l'alerte rapide (SISAAR). FAO (2000).

(http://www.fao.org/DOCREP/003/X8622F/X8622F00.HTM)

FAO (1998) Comité de la sécurité alimentaire mondiale. vingt-quatrième session. directives

relatives aux systèmes nationaux d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et

la vulnérabilité (siciav): généralités et principes.

(http://www.fao.org/docrep/meeting/W8500f.htm)


http://www.fivims.net/

http://www.fao.org/DOCREP/003/X8622F/X8622F00.HTM

http://www.fao.org/docrep/meeting/W8500f.htm


Directives relatives aux systèmes nationaux d’information et de cartographie sur l’insécurité

alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) : généralités et principes. FAO, 1998.

(http://www.fao.org/DOCREP/003/X8346F/X8346F00.HTM)

Lectures complémentaires :

Buchanan - Smith, B. and Davies S. (1995) Famine Early Warning and Response. ITDG

FAO (2000) Handbook for defining and setting up a food security information and early warning

system (FSIEWS).

Devereaux, S. And Maxwell, S. (2001) Food security in sub-Saharan Africa ITDG.

Shoham, J. (2005) Food Security Information Systems Supported by Save the Children UK:

A review. SC UK.


http://www.fao.org/DOCREP/003/X8346F/X8346F00.HTM

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