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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°220 - Semaine du 21 au 27 février 2014 AU PAYS DU MATIN CALME PP.2-3 MYEONGBEOM KIM, “SANS TITRE”; CERF TAXIDERMÉ, BRANCHES, FEUILLES, 550 X 550 X 400 CM. COURTESY GALERIE PARIS-BEIJING ©D.R.

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Arts Libre du 21 février 2014

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°220 - Semaine du 21 au 27 février 2014

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2 L'actu SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Traditions et mode rnité au Paysdu Matin Calmeh A Bruxelles, la galerie tricéphaleParis­Beijing dresse en dixparticipations de qualité un panoramasélectif d’une génération montanted’artistes coréens contemporains

MOINS SOUVENT CÉLÉBRÉS QUE D’AUTRESPAYS dit émergents sur le plan économique, la Co­rée du Sud a connu depuis une quinzaine d’annéesune croissance et un développement qui le placentdans les pays de tête de l’Asie. Cette situation adonné une visibilité accrue aux plasticiens qui sesont parallèlement ouverts aux pratiques de styleinternational et qui participent de plus en plus àune implantation dans les systèmes et réseaux dumilieu de l’art internationalisé. Les activités dumusée Samsung à Séoul et les apports de la bien­nale de Gwangju, notamment, contribuent à la dif­fusion des artistes nationaux dans les sphères in­fluentes. Après avoir présenté un ensemble de qua­lité consacré à la photographie coréenne, la galeriedont on rappellera qu’elle est aussi implantée àBeijing et donc particulièrement au fait de la sensi­bilité asiatique, propose un aperçu sélectif regrou­pant dix artistes plasticiens issus de la scène artisti­que contemporaine.

L’exposition est doublement à l’image de l’art ac­tuel puisqu’elle est d’une part éclectique aussi biendans les orientations stylistiques que dans l’usagedes techniques et que la majorité des œuvres cor­respondent à un certain air du temps de la créationplasticienne avec, souvent, une note positive d’arti­sanat (voir les sièges de Jaehyo Lee) à travers le soinet l’application apportés à la réalisation (voir lessculptures lumineuses de Chul Hyun Ahn). Cet as­pect qui fut délaissé en occident au profit d’uneinesthétique du quelconque bravant la notion de

talent et de savoir­faire, participe d’une remise àl’honneur bienvenue à travers laquelle l’œuvreconnaît une valorisation supplémentaire.

Dans cette optique, on appréciera tout particuliè­rement la sculpture suspendue de Seonghi Bahk(Séoul, 1974) composée d’un pot de charbon (debois) dans lequel est planté un petit arbre. La fi­

Commentaire

De l’utilitéd’unefondation

Par Roger Pierre Turine

Pourmaints artistes, les lendemainsqui déchantent peuvent être cruels ! Deleur vivant, plus encore post mortem.On dit qu’un écrivain, un artiste adulé,un chanteur en vogue connaîtra lepurgatoire des rois déchus à peinel’arme à gauche passée. Triste constatparfois, triste vérité toujours. Peud’élus y échappent, rares sont ces têtesd’affiche qui gardent la tête hautemême à fond de cale, dix pieds sousterre. Tonton Georges se gaussait fortbien de lamort et, comment ne pass’en réjouir, ses mâles ritournelles font,plus que jamais, sourire d’aise unefoule d’admirateurs. Brassens, l’excep­tion rare, à l’instar de Picasso, Matisseou Giacometti, trois plasticiens dudessus de lamêlée, grands dans la vie,grands lamort venue. Mais les autres,point sans­grade pour autant, ni va­leurs rapiécées, ni artistes du com­mun : comment leur assurer une surviedigne de leur talent ? Rayon arts plasti­ques, les parents peuvent rarement ysatisfaire et, s’ils y parviennent, leurconcours vaudra­t­il pour plus d’unegénération ? Que dire quand le fondsd’atelier d’un peintre, d’un sculpteur,se voit dilapidé à l’encan, à la sauvettesouvent ?Même un galeriste, voire unmusée ne peuvent y faire grand­chosequand, demain, tout sera différent avecde nouvelles directions. Est­il un idéal ?La fondation d’entreprise qui, proté­geant le patrimoine entier, entretientl’œuvre et l’aura d’un créateur. Cheznous, il y a, publique et généraliste, laFondation Roi Baudouin : on en con­naît les louables actions. Et il y a desfondations privées sous statut inatta­quable avec conseil d’administrationet, partant, la possibilité de conforterl’avenir en rajeunissant les cadres.Nous y pensions en recevant la “News­letter” (!) de la FondationWalter etNicole Leblanc (www.walterle­blanc.be). Unmodèle du genre. D’uti­lité publique de par la volonté de Ni­cole, la veuve (décédée à son tour) deWalter, elle se doit “d’assurer le rayon­nement international de l’œuvre deWalter Leblanc.” Ce qu’elle réussit en semontrant active sur tous les plans :rachat d’œuvres pour la constitutiond’un ensemble représentatif, à charged’en prêter des éléments pour desexposmuséales; sauvegarde de la cotepar des achats ciblés, rayonnement ducorpus par des informations suivies,publications, attention aux foires etaux expos en galeries…Maître es­ artscinétiques, Leblanc (1932­1986) peutse reposer en paix.

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3L'actuSEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Traditions et mode rnité au Paysdu Matin Calme

nesse de cette œuvre transpercée par la lumières’ajoutant à une riche symbolique de cycle de vieainsi qu’à des pratiques traditionnelles coréennes,la rend précieuse, magnifique, fragile comme cequ’elle exprime et auréolée de cette part magiquede l’art. On se situe dans le même registre d’unebeauté supérieure, prenante d’émotion mais nonmoins porteuse de sens, avec les paysages de SonBon Chae (Hwasun, 1967). Des œuvres d’un ac­

complissement remarquable qui allient une cer­taine tradition asiatique et une modernité d’appro­che dans l’association d’un respect admiratif desapports du passé et d’une implication contempo­raine. Ces paysages, fin, délicats, en contraste de lu­minosités entre le blanc et le noir dans une atmos­phère de légèreté d’une nature en suspension, trai­tés par plans dans des caissons, ne peuventqu’émouvoir par leur capacité à investir nos sens etnotre esprit. On retrouvera encore cette forme depoétique raffinée dans les œuvres de Sung­TaePark (Kwangiu, 1960) ou de Meyongbeom Kim(Busan, 1976) capables de nous transporter, pardes qualités spirituelles et esthétiques, dans dessphères physiquement et mentalement bienfaisan­tes.

L’évocation de l’humain n’est pas en reste avec lesétirements drôles et perspicaces de Hwan Kwon Yi,avec les nus féminins enfermés dans leur justeau­corps métallique de Seung Mo Park (Séoul, 1969),avec ces passages en 3D de photos captées sur In­ternet par Osang Gwon (Séoul, 1974) et traduisantdes attitudes pour le moins troublantes; surtout àtravers l’installation vidéo toute en suggestion eten questionnement de Unzi Kim (Yecheon, 1960),l’une des œuvres majeures de cet ensemble.Claude Lorent

Infos pratiques

Korean Shape. 10 plasticiens coréens contempo-rains. Galerie Paris-Beijing, Hôtel Winssinger, ruede l’Hôtel des Monnaies, 66, 1060 Bruxelles.Jusqu’au 29 mars. Du mardi au samedi de 11h à 19h.

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Son Bong Chae, “Migrant”, 2012, huile surpolycarbonate et Led, 184 x 96 x 12 cm.A gauche, Osang Won, “Red”, 2008, C-print, mixed media, 72 x 155 x 58 cm.

“Les forêts mystérieuses reflètentle lien affectif de l’artiste pourles personnes déracinées, victimesd’une société industrialiséequi les oblige à mener uneexistence errante à la recherched’une vie meilleure.”A propos des paysages de Son Bon Chae

Sm’ArtEmpoussiérer New YorkIls ne sont pas nombreux les artistes bel­ges à être invités en solo dans l’une desgaleries les plus réputées de New York.Peter Buggenhout (1963, vit et travaille àGand) a cette chance puisqu’il sera toutprochainement l’hôte de la GladstoneGallery. L’exposition, “Caterpillar LogicII”, présentera deux installations à grandeéchelle, “The Blind Leading the Blind #66” et “# 67 ”, qui ont été créées en utili­sant des matériaux et des détritus en pro­venance de vieux bâtiments industriels,le tout, selon la pratique habituelle del’artiste, recouvert d’une couche de pous­sière. Le titre de l’œuvre, celui qu’utiliseBuggenhout pour toutes ses œuvres depoussière, est tiré de l’œuvre connue dePieter Bruegel l’Ancien, du même nom,qui dépeint un groupe d’hommes aveu­gles conduisant un des leurs. Une expoqui place l’artiste belge dans le top des re­connaissances internationales. (C.L.)UPeter Buggenhout, “Caterpillar Logic II”,Gladstone Gallery, 530West 21st Street,New York. Jusqu’au 19 avril.www.gladstonegallery.com

Triplé Van LangeEn attendant la mise en ligne prochainedu catalogue raisonné de son œuvre,deux expositions et une publication mo­nographique forment la trame d’unemini­rétrospective Gisèle Van Lange. Re­prenant des œuvres de 1958 à 2008 avecun texte de Serge Goyens de Heusch re­traçant le cheminement artistique del’artiste bruxelloise (1929), le catalogueparsemé de textes divers dont certains del’artiste, donne un aperçu chronologiqued’une démarche picturale qui a plus flirtéavec l’abstraction qu’elle ne s’y est adon­née, se réservant une part figurative sou­vent enfouie dans les entrelacs linéaires etgraphiques ainsi que dans les clartéssourdes des couleurs denses. L’auteurparle à juste titre “de grandes composi­tions au lyrisme végétal ou organique”.Un volet moins connu de son travail, lesportraits dessinés de personnes dumonde artistique, est réservé à un autresolo. (C.L.)UGisèle Van Lange, “Réseaux, intervalles”,peintures et dessins, galerie Albert Dumont,43 rue Lepage, 1000 Bruxelles. Jusqu’au23mars. Du jeudi au dimanche de 13h30 à19h.UGisèle Van Lange, “Portraits”, Espace B,rue Haute, 33A, 1473 Glabais. Jusqu’au16mars. Samedis et dimanches de 14h à18h.

Arts Libre. Sup-plément hebdo-madaire à La Li-

bre Belgique. Coordination rédactionnelle:Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réali-sation: IPM Press Print. Administrateur dé-légué - éditeur responsable: François le Ho-dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xa-vier Ducarme, Pierre-François Lovens etGilles Milecan. Conception graphique:Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publi-cité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 –[email protected]).

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4 L'actu SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

De Taeye au sommet de son art

QUEL POUVAIT ÊTRE LE TESTAMENT PLASTIQUE d’unartiste dont la dernière année eut à s’assortir des funestesdésagréments d’un corps blessé ? La réponse étincelle surles murs blancs d’une Galerie 2016, élue par l’artiste pourson dernier chant. Il en attendait l’exposition avec la fer­veur et les angoisses d’un jeune homme empli d’autantd’allant que d’inquiétudes. Camille De Taeye aura peintjusqu’au seuil, à peu de chose près, du grand départ. “Je nevais pas bien”, disait­il quelques semaines plus tôt, “maispour la peinture, c’est nickel !” En effet ! Une grosse moitiédes cinquante tableaux aux cimaises datent de la fin 2012et du début 2013, quand De Taeye, rassemblant ses der­nières forces, et Dieu sait s’il en avait ses pinceaux à lamain, peignait debout selon son habitude.

Datés fin 2012, quatre grands formats illuminent lemur de gauche du rez­de­chaussée de la galerie. Les enca­drent quatre autres, plus petits, qu’il aimait particulière­ment et qui n’ont jamais été montrés. Colorés, flambantde rouges, de bleus ciel, de verts à vif, vibrants, ils témoi­gnent de la perpétuelle marche en avant d’un peintre, quiétait un immense dessinateur, habile à mettre en cou­leurs une imagerie personnelle farcie de sous­entendusquant à sa propre destinée. Ce symboliste contemporainsavait y faire pour que se combinent et s’harmonisent dessites et des objets à priori sans commune mesure. On lesconnaît : tête de cheval sur corps de femme, peigne, scie,couteau, veste de cuir, en lévitation dans un paysage demontagnes et rivières, etc. Leur font face d’autres ta­bleaux, cette fois en noir et blanc, et il y excellait, que ré­chauffe, parfois, ce soupçon de couleur qui emporte toutle morceau, l’enchante ou le dramatise. Pour De Taeye, lapeinture supplantait toute anecdote.

Epinglons, réalisé en 1995, peu montré, un “Grandopéra” tout en déclinaisons subtiles dominé par un troncde bouleau au haut duquel niche un pot de géranium durouge le plus vif. C’est surprenant, magique, des adjectifsplus qualifiés manquant à l’appel. Une superbe photo del’atelier, désormais défunt, conforte l’émotion que dégagel’ensemble. Elle est signée Luc Schrobiltgen, le complicede tant d’artistes de chez nous. D’autres hommages àl’ami disparu sont des cadeaux que l’on doit à Lionel Vin­che, Jephan de Villiers, Christian Rolet, Alain Winance,Nemesio Sanchez. La fête est au rendez­vous sur deuxétages encore et, bonne bouille bourrue, chevelue, mous­tachue, le Camille aurait apprécié, détaché, magnanime,tout sourire en sa barbe fleurie. Nous l’entendons dire :“Le meilleur est à venir !” Le meilleur est là, tout simple­ment. Sans forcer la note. Parce que c’est ainsi. Parce quecet artiste, que d’aucuns n’aiment pas et c’est leur droit, asu émouvoir des centaines d’autres à l’affût non pas de sesidées noires, mais de cette élégance qui l’aura enjoint àtranscender les malheurs par l’amplitude d’univers telle­ment à lui qu’ils deviennent toujours un peu plus les nô­tres.

Au premier étage, une quinzaine de petits formats, des30 x 40, plus aériens, un rien nostalgiques, indiquentqu’obligé désormais de peindre assis, De Taeye n’avaitrien perdu de ce toucher délicat par lequel il donnait vie àce qu’il ajustait, parfois entre mots et images, par la grâced’un portrait, d’une allusion poétique, d’une histoire per­sonnelle et complice. “La tristesse, je m’en occupe” : cettephrase de De Taeye est reprise par Alain Winance sur l’un

de ses hommages à l’ami parti trop tôt. Et si la tristessed’une vie assourdie par les traquenards imbuvables futcelle de l’homme, le peintre l’aura sublimée par des jeuxd’images jamais innocents. Cette vérité­là explose danscette expo de la dernière chance, parce que le tout der­nier cru d’un homme qui aimait le vin, la femme, les irré­ductibles, la vie. Les amis. Et la lutte engagée. Il faut voirde près ces tableaux, petits et grands, en scruter les facet­

h Camille De Taeye a rangé ses pinceaux,meurtri par la vie. Son chant du cygnen’en est que plus beau, solide etlumineux. Magistral.

“Une dernière fois, le peintrejonche son chemin des noirspétales de son existence. Untomber de rideau qui, enconviant le vocabulaire familierdes couteaux, ciseaux, chevaux,bouleaux, poireaux et autrescrânes, sexes, [...] confirme lagrandeur du dessinateur,l’alchimie sans précédent dutrait et de la couleur.”Danièle Gillemon

Infos pratiques

“Epilogue”, Galerie 2016, rue des Pierres,16, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 30 mars, du jeudiau dimanche, de 13 à 18h. Infos : 02.502.81.16et www.galerie2016-mira.be

Bio express

Né à Bruxelles en 1938, y décédé le 20 octobre2013. Expo au Salon d’Art et Rétrospective auBotanique, à Bruxelles, en avril 2009 et à Rouge-Cloître (Prix Gaston Bertrand) en mars 2012.“Voluptés” et “Portraits et autoportraits” à Es-pace B, à Glabais, qui lui édita ses deux dernierslivres et où il aimait se retrouver en amitié (2012et 2013); “Dessins” à la Galerie La Louve, àLouftémont (Léglise), en novembre 2013.

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5L'actuSEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

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De Taeye au sommet de son art

tes, les enjeux et la sérénité des touchers de pinceau, faitsd’un prince délicat et bon. Il avait aussi écrit “Celui oucelle qui, dans sa vie, n’a pas planté un arbre,marche à recu­lons”, cela en 2013. Camille De Taeye a tant planté d’ar­bres dans sa vie que l’œuvre bourgeonne en toute saison.“Le clown est mort”, chantait Gianni Esposito. Vive leclown !Roger Pierre Turine

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Camille De Taeye, “Peinture”, 05/2012, acrylique surtoile. 80 x 60 cm. A gauche, “Peinture”, 2013, acryliquesur toile. 30 x 40 cm.

l Portrait

Marinde pèreen fils

GRAND PATRON d’une entre­prise familiale, “Marin SA”, à no­tre connaissance unique en l’es­pèce, même dans le créneau quil’engage à conseiller, rassurer,aider les artistes dans le choix desoutils propres à l’exercice de leurmétier de peintre, il a le tout­Pa­ris de l’art – musées, galeries, ar­tistes pros ou amateurs – à sespieds, n’en tire point gloriole, seveut l’ami de ses clients et, sou­vent, leur mécène incognito.C’est dire si, chez lui, chacun setrouve à l’aise et même larron enfoire auprès d’un personnelrompu à l’exercice de la vente parsympathie communicative. Al’aise aussi dans le vaste concertd’ateliers de création pour toiles,châssis, cadres, chevalets, cou­leurs, carnets de dessin, pin­ceaux, crayons ou couteaux en utmajeur.

Chez Marin, on a fait le vœu deguider les plasticiens contempo­rains dans leur course auxchefs­d’œuvre. Une religion, unevraie, sans foi ni lois autres, enbout de course, qu’une victoirepour l’art. Pas plus que le monde,pareille ambiance ne fut créée enun jour mais, comme celle de laplanète, l’histoire n’en est queplus pure. Rien ne prédisposaitles Marin à s’engouffrer dans untel apostolat avec la consistancedes découvertes de terrain me­nées au port de la plus haute qua­lité.

Orphelin, pour cause de Guerred’Espagne, d’un père républicaintout sauf cureton, natif des Astu­ries et mort au combat, AntoineMarin, le premier d’une lignée defanas en art, père de Philippe, dé­barqua à Arcueil en 1936, sansgouvernail. Accueilli par une mai­rie favorable aux antifranquistes,il s’essaya à la menuiserie auprèsd’un autre Espagnol, Gattegno,son vrai père spirituel. C’était en1942 et, cinq ans plus tard, il enrachetait l’atelier de fabrication,installé à… Arcueil. La MaisonMarin y crèche toujours. “Monpère bossait comme un dingue”, ditPhilippe. “Il privilégiait absolu­ment le côté artisanal et sa spécifi­cité, c’était la fabrication de cadres,

de châssis, de toiles. Après sa mort,en1995, j’y ai adjoint la réalisationde couleurs, parfois spécifiquespour certains artistes. Exemple, no­tre bleu Monory. Mon père aimaitles gens. Il appréciait par­dessustout le côté humain de l’homme. Ilavait un charisme fou, a connu Pi­casso ou Léger. Il s’est fait unmonded’amis et il m’a tout donné, mêmeses amis.”

Des toiles monumentalesd’Erro, de Rebeyrolle, une sculp­ture de Segui, dons d’artistes, en­cadrent le candidat acheteur et,dans le bureau de Philippe – quisuccéda à Antoine au pied levé –l’art est omniprésent. Un “Por­trait d’Antoine dit Le Parrain” parGérard Gasiorowky avoisine Pin­cemin, Rebeyrolle, Erro, Ga­rouste, Lindström. Des livresd’art en pile instable sur un meu­ble ne détrompent pas l’évi­dence : l’art est, ici, un invité per­manent. Avec ses privilèges,comme le Proust orné par Ale­chinsky, pourvu d’une dédicacedélicatement colorée. Une aven­ture sans fin, objets cultes du bu­reau, merveilles d’une boutiqueen gros où tout séduit. Une aven­ture et sa relève assurée : David, lefils de Philippe, est paré pour re­prendre, demain, l’ouvrage d’An­toine et auréoler la trinité sainted’autres complicités artistiquesnotoires. Les artistes amis s’ins­crivent en lettres d’or dans les an­nales des Marin : Alary ou Stein­berg, Erro ou Rustin, Rebeyrolleou Ségui, Velickovic ou Ernest Pi­gnon­Ernest, Olivier Debré etAdami, Barcelo et Jan Voss ou PeiMing… S’ils n’y sont pas tous, lesabsents ont certainement tort !

Philippe Marin ne raterait pasun vernissage de ses potes, même

à l’étranger et, pour que l’art vive,il a créé le Prix Philippe Marinpour jeunes artistes. Marié à Gigi,de Madagascar, Philippe a le sangchaud des hommes qui brûlentde la passion d’une âme ouverteet complice. Violoniste à ses heu­res perdues (terme impropre),Philippe Marin nourrit ses en­thousiasmes de ferveurs parta­gées. Il parle de ses peintres avecde l’abondance dans la voix, dusourire dans le geste. “Avec monfils, nous sommes des passeurs derelais et nous n’arrêtons pas de dé­velopper de nouveaux produitspour des peintres d’aujourd’hui etde demain.”

En 1978, Antoine avait créé àBagneux l’Atelier MAP (MarinAntoine Philippe) pour la fabrica­tion du matériel d’artistes; en1988, il créait la Société anonymeMarin, qui regroupait tout à Ar­cueil. Tissant, enduisant ses toilessur mesure, vendant ses châssiset cadres, certains à l’ancienne, àOrsay, au Louvre, Philippe Marinest plus que jamais au diapasondu père, cœur du métier de l’arti­san juré. 20 salariés, 2500 m2d’exposition des produits, fabri­cant atypique et non pas bouti­quier, Philippe Marin est seul aumonde en ce créneau de rêve.“On a une culture unique de la tra­dition des beaux­arts à la française.Et je suis avant tout “châssicier”,comme disait mon père. Je donnebeaucoup aux artistes mais, sur­tout, je suis très attentif à leurs de­mandes. Un violoniste apporte sonâme à son luthier, c’est un peu pa­reil. Je cours toujours, mais je suisheureux !”Roger Pierre TurineU Infos :[email protected]

David, le fils de Philippe Marin, est paré pour reprendre l’en-treprise familiale.

h Il y a des rencontresqui s’imposent. PhilippeMarin, hommed’amitiés, a le regard,la poignée de mains,le sourire francs.

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6 Les galeries SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

VertigeRegards croisés. Vertige & Niki Kokki-nos vous invitent dans leur galerie deportraits: vidéos, dessins, collages,photos... ‣ Du 28·02 au 26·03. Du L.au V. de 10 à 16h, présence de l’artistele S. 22·03 de 14 à 17h.URue de Veeweyde 60 - 1070 Bruxelles -02 523 37 68 - www.galerievertige.be

ABCQuentin Smolders. Peintures, gravureset sculptures. ‣ Jusqu’au 29·03. DuMa. au S. de 14h30 à 18h30 ou surrdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert IerYao Yi Zhi. ‣ Jusqu’au 12·03. Du Ma.au S. de 13 à 19h, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1

AliceFutur Simple. Oeuvres de Sophie d’An-sembourg, Gauthier Leroy, Yu Mat-suoka, Mathias Pol et Paul Wackers.‣ Jusqu’au 14·03. DuMe. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

c-l-e-a-r-i-n-gDerrière, après les chutes. Oeuvres ré-centes de Neil Beloufa et Dorian Gau-din. ‣ Jusqu’au 01·03. DuMe. au S. de11 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

Catherine BastideJean-Pascal Flavien. ‣ Jusqu’au08·03. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaPhilippe Berthet “Perico”. Avec “Pe-rico”, le dessinateur traduit le meilleurdes sensations émises par le cinémahollywoodien des années 40-50.‣ Jusqu’au 09·03. DuMe. au S. de 11 à18h30 et le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Espace BlancheArchi / point de vue. Oeuvres de RochBarbieux. ‣ Jusqu’au 02·03. Du L. auD. de 14 à 18h (présence de l’artisteles we).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d’en face projectsLou Ford. Une sélection d’oeuvres deRoddy Buchanan, Jos de Gruyter & Ha-

rald Thys, Jack Pierson, Dahn Vo...‣ Jusqu’au 30·03. DuMe. au D. de 14 à18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie 2016 & MiraEpilogue. Peintures et dessins de Ca-mille De Taeye. ‣ Jusqu’au 30·03. DuJ. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Galerie Double OnePortraits cachés. Photos d’Irving S. T.Garp. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. au S.de 14 à 18h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -02 761 96 70http://irvingstgarp.wix.com/pictures

Galerie Huberty & Breyne(Petits Papiers)Alex Varenne, Peter Klasen et EdmondBaudoin. Une rencontre entre les der-nières oeuvres du plasticien Peter Kla-sen et celles des maîtres du trait AlexVarenne et Edmond Baudoin. ‣ Jus-

qu’au 02·03. Du Me. au D. de 11 à18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 02 893 90 30www.petitspapiers.be

Gladstone GalleryYakkity-Yak. Oeuvres de Ricci Albenda.‣ Jusqu’au 01·03. Du Ma. au S. de 10à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryA la recherche du beau. Oeuvres dePierre Alechinsky, Gaston Bertrand, Zé-phir Busine, Berthe Dubail, Mig Quinet,Louis Van Lint, Heerbrant, Marc Men-delson... ‣ Jusqu’au 08·03. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtChaissac & Cie. Oeuvres de PierreBayard, François Boisrond, PierreCaille, Robert Combas, Hervé et BuddyDi Rosa. ‣ Jusqu’au 29·03. Du Me. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotDominique Gonzalez-Foerster. ‣ Du22·02 au 29·03. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryLove and Other Reasons. Oeuvres duphotographe américain Joel-Peter Wit-kin. ‣ Jusqu’au 29·03. DuMa. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryWinter Selection. Exposition collectiveregroupant une cinquantaine d’artis-tes, allant des années 1890 à nosjours. ‣ Jusqu’au 27·03. Du Ma. au S.de 10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Morbee GalerieBody in Space. Sculptures et dessinsde Didier Leemans. ‣ Jusqu’au 01·03.Les V. et S. de 14h15 à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

Quatre en une

Pour sa troisième expo en son lieubruxellois, Michel Rein a rassembléquatre participants autour du thème dela grille. On pourra facilement se laisserabuser par les agencements de cadresnoirs de Stefan Nikolaev car il s’agit enréalité de sculptures en bronze patinéesissues de moulages. Entre réalisme etminimalisme elles agissent en tant quecompositions en de multiplesréférences historiques et gagnent leuridentité par le matériau et dansl’originalité des agencements. Desexpériences ‘support­surfaciennes’àcelle du vide, des constructionsgéométriques aux rapports à l’objet, cessculptures évoquent autant la peinturepar son absence que la sculpture par

une forme de mimétisme et deglissement. Cette richesse sémantiqueconjointe aux options esthétiques enfait une œuvre de vraie richesseconceptuelle et visuelle. Plus connu enBelgique, Franck Scurti (1965, vit àParis) décline deux propositions autourde l’objet détourné dont une grilleirrégulière par la nature originale de sonmatériau sur lequel l’artiste agit enalchimiste tout en réinsérant l’élémentnaturel, dont le siège du célèbre fauteuilmétallique (1952) de Henri Bertoïa quidevient le réceptacle d’un monde del’information en suspension. On nemanquera évidemment pas le dessin(1961) de James Turrell, préparatoired’une installation et des plus

méticuleux dans sa rigueurgéométrique. Enfin l’expo est aussil’occasion de découvrir enfin enBelgique une peinture de Farah Atassi(Bruxelles, 1981) dont on souhaiteraitvoir un solo bien représentatif. Pour lacirconstance elle montre une grandepeinture d’une perspective faited’éléments figuratifs et géométriqueséclatés mais optiquement rassemblés,réalisée sur trame et en tonalité bleuequi lui est caractéristique. (C.L.)

UBeyond the Grid. Farah Atassi, StefanNikolaev, Franck Scurti, James Turrell.Galerie Michel Rein, 51a rue deWashington, 1050 Bruxelles. Jusqu’au8 mars. Du jeudi au samedi de 10h à 18h.

Grille

COUR

TESY

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

7Les galeriesSEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

MOTinternationalEn Belgique. Oeuvres de RaphaelDanke. ‣ Du 28·02 au 05·04. Du Ma.au S. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryHephaestus. Oeuvres de CatharineAhearn, Mathis Altmann, John Finne-ran, Thomas Gilissen et Michael Rey.‣ Du 22·02 au 05·04. Du Me. au S. de11 à 18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainA demain. Dessins d’Isabel Baraona.‣ Jusqu’au 12·04. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Roberto Polo GalleryThe Aftermath. Peintures de MarcMaet. ‣ Jusqu’au 23·03. Du Ma. au V.de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryLa Période Zen. Peintures de RenéGuiette. ‣ Jusqu’au 16·03. Du J. au D.de 12 à 18h ou sur rdv.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

Sorry We’re ClosedGray Area. Oeuvres d’Amy Feldman.‣ Jusqu’au 16·03. Uniquement surrdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseSalon d’hiver. Exposition collectived’oeuvres sur toile et sur papier. ‣ Jus-qu’au 01·03. Du J. au S. de 14h30 à18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenDisconditions. Oeuvres de Dirk VanderEecken. ‣ Du 26·02 au 26·04. Du Me.au S. de 13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxel-les - 02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryBelgium Industries Sate of the Art.Thierry Dubrunfaut expose les clichésdes vingt plus grandes industries bel-ges. ‣ Jusqu’au 15·03. DuMa. au S. de11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeDyptiques. Triptyques. Polyptyques.Oeuvres de W. Leblanc, E. de Paris, N.Howey, G. Titus Carmel, B. Verschue-ren... ‣ Du 27·02 au 16·05. Du L. au V.de 14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

Les Ateliers Galerie de L’ÔEpure. Céramiques de Daniela Schla-genhauf et Nathalie Jover. ‣ Jusqu’au20·03. Du J. au S. de 14 à 18h.URue de L’eau 56a - 1190 Bruxelles -0495 28 71 74 - www.galeriedelo.be

QuadriMonologues marins. Oeuvres récentesde Michel Olyff. ‣ Du 26·02 au 22·03.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianI love you, but I don’t know. Oeuvresde Mekhitar Garabedian. ‣ Du 28·02au 29·03. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

BodsonThe Consequence of Light. Oeuvres deNathaniel Rackowe. ‣ Jusqu’au 15·03.Du Me. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieKeith, Patti, Clint et les autres. Photosde Richard Dumas, portraits de célébri-tés du monde artistique. ‣ Jusqu’au22·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

CAB Art CenterGroup Show. Oeuvres de Thomas Bo-gaert, Marie José Burki, Robert De-vriendt, Lionel Estève, Xavier Mary,Benoit Platéus... ‣ Jusqu’au 15·03. DuMa. au S. de 12 à 18h.URue Borrens 32-34 - 1050 Bruxelles -02 644 34 32 - www.CAB.be

Delire GalleryPierre Lefebvre. ‣ Jusqu’au 01·03.Du J. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

duboisfriedlandEpines d’Eden. Vingt-sept artistes ap-profondissent le thème du Jardind’Eden et de sa face noire par le biaisde photos, vidéos, peintures, installa-tions... ‣ Jusqu’au 01·03. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectAdrien Lucca. ‣ Du 27·02 au 05·04.Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergNathalie Grenier. Peintures. ‣ Jus-qu’au 28·02. Du Ma. au V. de 14 à 19h,le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie LazarewFulcrand (1914-2004). Travaux surpapier réalisés entre 1950 et 1970.‣ Du 27·02 au 12·04. Du Me. au S. de14 à 19h, le D. de 11 à 16h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Jozsa GalleryOn the Steps of... Oeuvres d’Anna Bys-kov. ‣ Jusqu’au 21·03. Du J. au S. de 12à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Mazel GalerieMade in Brussels. Oeuvres de BrunoTimmermans, Jimmy de Bock, BenjaminSPaRK, Antoine Rose et Raphaël Char-les. ‣ Jusqu’au 19·04. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nadine FerontSynapses. Oeuvres inédites de GéraldDederen exploitant des matériaux etmédiums divers (papier, sculpture, vi-déo...). Pierre Clemens présente quantà lui une série d’oeuvres sur papierainsi qu’une installation murale. ‣ Du27·02 au 05·04. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaEugène Leroy. Peintures et fusains.‣ Jusqu’au 08·03. DuMa. au V. de 10 à18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsErna Aaltonen & Jeanne Opgenhaffen.‣ Du 22·02 au 22·03. Du Me. au S. de13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenEmber Harbor. Oeuvres de Davide Ba-lula. ‣ Jusqu’au 16·03. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Gamme Tubulaire. Oeuvres des Ate-liers J&J. ‣ Du 27·02 au 05·04.Thank You In Advance. Oeuvresd’Isaac Brest. ‣ Du 27·02 au 05·04.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Oeuvre au noir. Peintures et sculpturesen bois brûlé de Thibaut Claessens.‣ Jusqu’au 08·03. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

100 TitresFlipchArt. Peintures de Benoit Piret.‣ Jusqu’au 02·03. Du J. au D. de 14 à18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryHeHe : Anthroposphere. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S.de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneFigures dans l’espace. Oeuvresd’Ulrike Bolenz. ‣ Jusqu’au 08·03. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

AutomatesgalerieMy Family & Other Animals. Sculptu-res de Johnny White et CatherinePhelps. ‣ Jusqu’au 15·03. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

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8 Les galeries SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

D’eau et d’encreOn ne compte plus les expositions du Chinoisd’Anvers Yao Yi Zhi (Shangaï, 1952) pour lecompte de la Galerie Albert Ier à laquelle iljure fidélité depuis 2006. Nous en avons déjàparlé et si sa palette n’a pas foncièrementchangé depuis deux ans, le retrouver auxcimaises, tel qu’en lui­même, n’a riend’ennuyeux. Il y a une telle verve dans sesjeux de pinceau et d’encres, encres qui,parfois, prennent des couleurs, du bleu, dubrun, que le regard se pique au jeu et voyageavec l’artiste entre ciel et terre. Peintre dans latradition d’une peinture chinoise millénaire,Yao Yi Zhi, qui enseigne à temps et heures ensa ville natale, connaît à merveille lescollusions entre le papier de riz et l’encre etl’eau. Il en profite avec subtilité, n’hésitantpas non plus à projeter des jets d’encre sur sesfeuilles, ce qui leur confère, parl’éparpillement des points de chute, du reliefet de la profondeur de champ. Paysages derivières et de montagnes, que traversent,

parfois, barques et voiles, et, plus inédit, unmoulin à vent, les envolées graphiques dupeintre chinois ne laissent pas indifférent,surtout lorsque se satisfaisant des seuls noiret blanc, il ose s’abandonner à une sorted’abstraction cousue d’air, d’espaces et de ciel.Ce sont ses plus belles œuvres et on aimeraitqu’il s’y abandonne davantage. Plusabstraites, ses images sont alors aussi plusmystérieuses, donnent davantage à rêver. Il atous les atouts en main pour se libérer dusujet et s’envoler dans des espaces empreintsde magies et d’attraits. Quelques pièces plusfortes, et nous pensons notamment à “Smokein the Clouds” (notre illustration), nousconvainquent d’une piste à développer quinous réjouirait. (R.P.T.)

UGalerie Albert Ier, 45, rue de la Madeleine,1000 Bruxelles. Jusqu’au 12 mars, du mardi ausamedi, de 13 à 19h; le dimanche, de 11 à 13h.Infos : 02.512.19.44 et www.artsite.be/albert1

Paysages

SMOK

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THECLOU

DS”/CO

URTESY

GALERIEALBE

RT1ER

D+T ProjectFederico Martinez. ‣ Jusqu’au 15·03.Du J. au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -0494 62 43 13 - www.dt-project.com

Galerie Arielle d’HauterivesOpus. Oeuvres de Patricia Kinard(peinture) et Anne de Bodt (tissage).‣ Jusqu’au 29·03. Du J. au S. de 14 à19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingKorean Shape. Exposition collective,panorama de la scène artistique con-temporaine coréenne. ‣ Jusqu’au29·03. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtDynamiques des danses. Oeuvres ré-centes de Gundi Falk. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, leS. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Valérie BachUn Monde Parfait. Les oeuvres de Mar-tine Feipel et Jean Bechameil proposentune réflexion sur l’utopie des architec-tures modernistes des années 50 à 70en France. ‣ Du 28·02 au 12·04. Du J.au S. de 11 à 13h et de 14 à 19h et le

Me. de 14 à 18h sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryPanorama. Exposition collective avecles oeuvres d’Eric Croes, Alain Geron-nez, ThomasMazzarella, Jean-LouisMi-cha, Emmanuel Tête, Sarah VanMarcke... ‣ Jusqu’au 29·03. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieBad Trip. Peintures de David Pirotte.‣ Jusqu’au 23·02. Du V. au D. de 11 à19h ou sur rdv.URue de l’Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Galerie VerhaerenChimères. Depuis ses débuts en photo-graphie, Barbara Harsch explore lessurfaces, les signes, les textures...‣ Du 26·02 au 30·03. Du Me. au S. de14 à 18h et le D. de 10 à 13h.Gallus gallus/Walls. Chez Bas Ruyters,la contemplation du quotidien se tra-duit par des séries d’images brutes parlesquelles il communique au specta-teur un sentiment curieux d’enferme-ment. ‣ Du 26·02 au 30·03.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

GLABAISEspace BPortraits. Dessins de Gisèle Van Lange.‣ Du 22·02 au 16·03. Les S. et D. de 14à 18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiCeci n’est pas un paysage. Photosd’Iris Hutegger. ‣ Jusqu’au 01·03. DuMe. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

LIÈGE

LIÈGEMonos GalleryHeavens and Yakusa. Photos d’AntonKusters. ‣ Jusqu’au 13·04. Du J. au D.de 14h30 à 18h ou sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

Nadja VilenneExposition collective. Oeuvres de Jac-ques Lizène, Jacques Halbert, Capi-taine Lonchamps et Emilio Lopez Men-chero. ‣ Jusqu’au 03·03. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

STAVELOTTriangle bleuKrystal Fontaine. Installation, dessinset peintures de Sylvie Macías Díaz.

‣ Jusqu’au 09·03. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtThis one is for you... Oeuvres d’AlainBornain, Jörg Coblenz, André Delal-leau, Benoît Félix, Luc Fierens, DjosJanssens Jacques Lennep... ‣ Du 23·02au 30·03. Les S. et D. de 10 à 18h ousur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourJeux de Jambes. Oeuvres de Benoît Fé-lix. ‣ Du 26·02 au 29·03. DuMa. au V.

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9Les galeriesSEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

À l’étranger

COUR

TESY

MAG

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COUR

TESY

GAL.LO

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KCO

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COUR

TESY

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FrancePhilippe Mayaux – Peinture

Paris – Galerie LoevenbruckArbres pervertis et gouailleurs, coïts impromptus, objets dé­voyés, mécanismes suggestifs, entre modelages intempestifset moulages explicites, la variété contraste avec la rigueurpeinte de cette petite boutique des horreurs que forme la sé­rie de tableaux de l’artiste français (1961).U Jusqu’au 29Mars. Galerie Loevenbruck, 6, rue Jacques Callot,75006 Paris. www.loevenbruck.com

Maleonn – PhotographieParis – Magda Danysz

Le travail présenté est le fruit d’un long voyage au cœur de laChine au cours duquel l’artiste a traversé plus de 50 villes etréalisé une série de plus de 2 000 portraits de citoyens ren­contrés sur son chemin et qui ont accepté le jeu de mise enscène dont seul l’artiste de Shanghai a le secret.U Jusqu’au 15mars. Magda Danysz Gallery, 78 rue Amelot,75011 Paris. www.magda­gallery.com

LuxembourgStephan Balkenhol – Sculpture

Luxembourg – Nosbaum&RedingA travers des sculptures et reliefs sculptés dans le bois, ainsique des ensembles sculpturaux, l’artiste propose une visionmultiple de l’individu où la figure humaine perd ses caracté­ristiques de personnalité pour se confondre dans la masse descitoyens contemporains.U Jusqu’au 8 mars. Nosbaum&Reding, 4, rueWiltheim, 2733Luxembourg. www.nosbaumreding.lu

AngleterreChristian Jankowski – Film et photo

Londres – Lisson GalleryL’artiste allemand s’est rendu en Pologne pour produire “lepoids de l’histoire”, une installation de photographies et d’unfilm. Il a fait appel aux champions haltérophiles afin de trans­porter des sculptures urbaines de Varsovie et ainsi d’allégermétaphoriquement le fardeau de l’histoire.U Jusqu’au 8 mars. Lisson Gallery, 52 Bell Street Londres.www.lissongallery.com

Peinture – Jean-Baptiste BernadetLondres – Rod Barton

Les grands tableaux colorés, abstraits et vibrants de l’artistefrançais (1978) vivant à Bruxelles, prennent leur source dansla musique comme l’indique le titre de l’exposition “Fugue”et évoquent une forme répétitive constituée par une ligne dehuit peintures couvrant le mur de fond de la galerie.U Jusqu’au 8 mars. Rod Barton, 41­45 Consort Road, SE15 3SSLondres. www.rodbarton.com

AllemagneKoen van den Broek – Peinture

Cologne – Figge von Rosen GalerieNouvelle orientation de la peinture de l’artiste belge (1973)puisqu’il se détache de la base photographique antérieurepour repartir de ses propres peintures et, avec l’aide de l’ordi­nateur, assembler des éléments de reproductions de ses pein­tures de routes, de bordures, de fissures, sous forme de colla­ges numériques.U Jusqu’au 29mars. Figge von Rosen Galerie, Aachener Strasse65, 50674 Cologne. www.figgevonrosen.comCO

URTESY

FIGG

EVO

NRO

SENGA

L.CO

URTESY

LISSON

GAL.

de 12h30 à 17h30 et le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyThe Other Self. Oeuvres de VivianMaier, Jacques Sonck, Adama Kouyatéet Norbert Ghisoland. ‣ Jusqu’au05·04. DuMa. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Fifty One TooAll about Eve. Oeuvres d’Annie Kevans.‣ Jusqu’au 01·03. DuMa. au S. de 13 à18h ou sur rdv.UHostraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

NK GalleryLa Femme qui voyage. Oeuvres de Di-dier Mahieu. ‣ Jusqu’au 08·03. Du J.au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryA Hunter’s Night. Sculptures de PeterRogiers. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. auS. de 13 à 18h.Illumination. Oeuvres de Nicolas Pro-vost. ‣ Jusqu’au 15·03.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

MECHELENTransitGulden Snede. Oeuvres murales inédi-tes du sculpteur Johan Creten. ‣ Jus-qu’au 23·03. Du V. au D. de 14 à 18h ousur rdv.UZandpoortvest 10 - 2800 Mechelen -015 33 63 36 - www.transit.be

FLANDRE ORIENTALE

GENTTatjana PietersInterpunction #6. Oeuvres de StefanieDe Vos. ‣ Jusqu’au 23·03. Du Me. auD. de 14 à 18h ou sur rdv.Kawagoopa!. Oeuvres de Rein Dufait.‣ Jusqu’au 23·03.Summary; Fox, Milk, Smoke. Oeuvresde Kasper Bosmans. ‣ Jusqu’au 23·03.UBurggravenlaan - 9000 Gent -093 24 45 29 - www.tatjanapieters.com

MEIGEMD’ApostrofWannes Lecompte - Benoît Félix -Franziz Denyz. ‣ Jusqu’au 23·02. DuV. au D. de 15 à 18h ou sur rdv.UPastoriestraat 59 - 9800 Meigem -0494 53 45 66 - www.dapostrof.be

ThomasLerooy

Dès 2006, il exposait ensolo au musée Dhondt­Dhaenens, depuis on leretrouve fréquemmentdans des ensembles enEurope et en solo chezRodolphe Janssen àBruxelles ou chezNathalie Obadia à Paris.Son début de carrièreest fulgurant carThomas Lerooy estjeune, il est né en 1981

à Roulers, il vit et travaille à Bruxelles. L’ouvrage qui lui estconsacré, un grand format, reprend une série de dessins,toujours imposants, et quelques sculptures non moinsimpressionnantes d’autant plus que l’artiste s’évertue àmettre l’homme en image sans complaisance dans lestourments de la vie, du monde, de l’histoire, entre passé etprésent. “Ce retour au passé est parfois périlleux”, noteCharles­Arthur Boyer, “au plaisir esthétique de la traceretrouvée, réinterrogée, déconstruite ou révélée succède le doutemêlé à l’impuissance de ne savoir qu’en faire ou qu’en dire”.Dans l’interview qu’il accorde à Martin Germann, l’artiste sepositionne : “Je réfléchis souvent aux idées de culture élitiste etde culture populaire, aux notions actuelles de bon et de mauvaisgoût […]. J’adore l’idée de déplacer ces icônes typiques de labourgeoisie dans un contexte différent, pour montrer la vanitédu système auquel elles appartiennent”. Cette formed’hybridation présente dans le travail de Thomas lerooy,Christoph Tannert la décrit comme suit : “Le monde desimages de Thomas Lerooy est créé par la rencontre infinimentondoyante du pathétique et du sarcasme. Sans cesse, c’est unejoute entre progrès et déclin, croissance et impermanence, entreespérance et recul désespérant des valeurs humaines”. (C.L.)

UThomas Lerooy. “Bittertweet”. 136 p., ill. coul., essais deCharles­Arthur Boyer et Christoph Tannert, entretien avec MartinGermann, cart., éd. Hatje Cantz

La parution de la semaine

HATJECA

NTZ

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Adjugé! SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

Aquarelle

Chez Piasa le 31 janvier, on vendait tout unensemble d’œuvres d’un intérêt variable maistoutes branchées sur l’“American Way of Life”des années cinquante à septante. L’ensembleprovenait de la collection de Pierre Lescure,grosse pointure du monde médiatique pari­sien, s’il en est, ex­patron du PSG et de Canal +,on en passera. Lors de la vente cette feuille àl’aquarelle due aux pinceaux de John Willie(1902­1965) fut présentée et suscita bien desconvoitises. La feuille de 330 x 520 mm figu­rait une interprétation amusante du char deBen­Hur et datait de 1951. On en espérait en­tre 3000 et 4000 €. Il en vint 12760 €.

12760 €

PIAS

A

CabinetCe meuble detype cabinet enbois noirci et pla­cage d’ébène à in­crustations depierres dures (la­pis, agate, mar­bre, etc.), ivoire etos gravés à décorde faunes, ange­lots, phénix, etc.se trouvait dansune vente à Paris

ce samedi 8 février. La vente avait lieu enl’étude Vermote de Pas, boulevard Suchet,près de la porte de Passy. Ces ventes aux bu­reaux se multiplient. Ceci évite de louer chicet cher les salles de l’hôtel des ventes Drouotet grâce à l’Internet il n’est plus besoin de toutmontrer aux amateurs lors de la dispersion.C’est donc dans une petite salle où l’on venditavec peine de la brocante, que sortit ce meubleitalien du XIXe siècle. Il partit bien au­delà del’estimation haute qui était de 10000 euros,frais non compris.

17200 €

VERM

OTEDE

PAS

l Ventes publiques

Au coude à coude

h Bonham’s et Artcurial fontla course en tête. Paris leur servitde tremplin lors de Rétromobile.

LA DEUXIÈME SEMAINE DE FÉVRIER auraété riche de rendez­vous pour les amateurs devoitures anciennes, de motos et d’objets di­vers liés au monde des deux et quatre roues.Cela allait des affiches publicitaires, aux pan­neaux émaillés en passant par les malles etautres nécessaires de pique­nique.

A propos de ces symboles de voyage, com­mençons par la vente de Bonham’s qui se tintau Grand­Palais où un sac à habits en toile desannées 1940, signé par Hermès, s’est vendu à2 000 €. Une mallette de pique­nique pour sixpersonnes, par Scott&Son’s, datant des an­nées 1910, s’est envolée à 16 250 €. Couvertsen argent et service en porcelaine blanc et orjustifièrent ce succès. Un nécessaire à cocktail,de fabrication allemande vers 1920 a étévendu à 5 000 €. Les mascottes qui décoraientles bouchons de radiateurs au­devant des vé­hicules obtinrent des résultats variés. 80 % deces objets changèrent de mains et firent entre1 000 et 4 000 €.

Le pape François était une des vedettes de

ARTCUR

IAL

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11Adjugé!SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Ventes publiques

Au coude à coude

cette dispersion. On proposait une Harley­Da­vidson de 2013 qui lui fut offerte et mise aussisec sur le marché à des fins caritatives. La ma­chine de 1 550 cc s’envola, elle aussi, à241 500 €. La générosité ne fut pas moinsgrande pour la tenue de cuir qui allait de pairavec la moto. Elle fut vendue à 57 500 €. UneFN de 1913 a été cédée contre 25 300 €. Cequi est mieux que le modèle M70 de 1930,toujours de la Fabrique Nationale, partie elle à6 670 €. Mais ceci est beaucoup moins qu’uneautre FN, rare sur le marché et du modèleM50 de 1926, en 750 CC.

Du côté des automobiles, on retiendra les1,6 million d’euros donnés pour une Bugattide 1929 de type 35B Grand Prix. Ou encoreles 96 000 € obtenus pour une romantiqueRolls­Royce blanc cassé de 1921, en cabrioletet banquette “extérieure”, du modèle H/P Sil­ver Ghost.

Une très élégante Alfa Roméo 1900 SuperSprint Coupé d’un rouge Bordeaux ornée dejantes Borrani et d’un volant Nardi s’en allapour 143 750 €. Il y eut des retraits mais dansdes proportions normales de l’ordre de 15 à20 % selon les niches. Pour aller plus loin, onpeut aller constater de nombreuses autres en­chères très sympathiques sur le site “bon­ham’s.com).

En ce qui concerne Artcurial, ce fut un festi­val de très belles enchères qui durèrent même

au­delà car dans les deux jours qui suivirentles deux sessions de ventes, à la porte de Ver­sailles, plusieurs automobiles restées en rade,trouvèrent preneur. Et de 25 millions onpassa à presque trente millions de chiffre d’af­faires.

Cela semble être le montant global le plushaut pour une seule réunion dans ce segmentdécidément porteur. 87 % des lots furent ven­dus et cinquante­sept lots s’en allèrent à plusde 100 000 euros, dont trois à plus d’un mil­lion euros. Plusieurs records du monde tom­bèrent dont un pour l’Alfa Romeo TZ de 1965adjugée à 955 400 euros ou encore la CitroënSM Mylord Cabriolet carrossée par Chapronet négociée 548 300 euros. Finalement il enfut de même pour la Reyonnah Roadster pro­totype cédée contre 125 200 euros.

Notons encore les 749500 € obtenus pour laMaserati Ghibli Spyder 4,9 L de 1969 et les363 000 € engagés sur la Facel Vega HK II A de1965. Alfa Romeo à travers la 1750 GTAm fitencore parler la poudre avec une enchère fi­nale à 329 000 euros. La Rolls­Royce qui ap­partint à Brigittte Bardot puis à Charles Azna­vour est montée à 282 000 €. La Chevrolet BelAir de Ringo Starr, changea de garage contre48 900 €. Le plus haut prix fut octroyé à uneBentley 8 Litre coupé Sportsman Gurney­Nu­tting de 1931, vendue à 2 190 400€.Philippe Farcy

Cette Bentley magistrale par ses lignes a été vendue chez Artcurialau début de ce mois pour 2 190 400 €.

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12 Le marché SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Exposition-vente

Optimisme sur la Lys

h Francis Maere fait vivreses galeries de Ooydoncket de Gand. Pour le bonheurdes yeux une exposition esten cours.

TRAVAILLER SUR LES TABLEAUX im­pressionnistes et postimpressionnistesde la région gantoise cela doit être unplaisir évident. Acheter ne l’est pasmoins. Vendre ce doit être un peu pluscomplexe surtout quand on négocie ceque l’on a d’abord aimé. Et comment nepas apprécier avec une ferveur certaine,surtout quand on est originaire de cetterégion, tous ces peintres qui travaillè­rent autour de l’Ecole de Laethem. Os­car De Vos et Guy Pieters sont dans cetterégion les locomotives d’un négoce quicontinue à bien tourner. Les amateurssont là, actifs et les apparitions récentesde ces trois galeries sur la Brafa à Tour etTaxis a été, selon l’attaché de presseBruno Nélis, un succès majeur.

Francis Maere n’a pas arrêté depuis etsi certains de ses tableaux montrés àBruxelles ne sont pas partis, ils parti­ront un jour vers d’autres cimaises. Ilsn’en demeurent pas moins des achatsrécents à l’instar de cette toile d’EmileClaus dont les langueurs estivales sontun enchantement pour le regard. Met­tons en exergue ici cette vieille ferme enlong dite “La petite maison le long de laLys”, peinte entre 1900 et 1910 sur unetoile de 34 x 46 cm. On a envie de s’y re­poser, de se coucher dans les hautesherbes et de regarder les insectes buti­ner. La palette de l’artiste et son sens deslumières permettent même d’être opti­miste dans une toile de 82 x 80 cm quinous montre le ponte de Blackfriar àLondres au printemps de 1916. Rien nesignale les drames qui se déroulent surle continent.

Bonheur encore quand on admire“Deux Baigneuses nues causant sousdes Pins”, par Théo Van Rysselberghe,signées et datées de 1925. Plusieursdessins à l’encre de Chine de Rik Wou­ters figurent également aux murs del’Hôtel Falligan où Francis Maere estinstallé. Pour notre hôte trop éphémère“cette exposition est assez exceptionnelle.En réalité elle a débuté à la Brafa et elle apour but de mieux promouvoir la pein­ture belge 1880 – 1930 en Belgique et àl’étranger (une sélection sera exposée àLondres durant le mois de juin en colla­boration avec la Galerie Whitford FineArts). Je montre de superbes tableaux dela période impressionniste (Claus,Gailliard, Van Rysselberghe, Montignye.a.), de la période des XX, les symbolistes(Spilliaert), le premier groupe deLaethem­Saint­Martin (Georges Minne,

Valérius De Saedeleer, Gustave Van DeWoestyne), puis le second groupe avecPermeke, Gustave et Léon De Smet, FritsVan Den Berghe (un ensemble importantde sa période surréaliste), ainsi que quel­ques œuvres majeures du groupe avant­garde anversois autour de Paul Van Os­

tayen. Floris Jespers et René Guiette nesont pas oubliés. Plusieurs œuvres ont étévendues à la Brafa dont le FernandKhno­pff, De Saedeleer, Permeke entre autres.”

Le but pour le Gantois est surtout depromouvoir cette peinture tellementriche et originale et de lui rendre sa

place dans le marché de l’art interna­tional.Ph. Fy. U Jusqu’au 6 avril, ouvert tous les jours de 10:30­ 12:30 et 14:00 ­ 18:00 . Le samedi de 14:00 ­18:00. Le dimanche de 10:30 ­ 13:00. Fermé lelundi. Tél. : 09.281.17.24. ou Kouter 172, à Gand.

MAE

RE

Ce grand dessin de Floris Jespers est un des chefs-d’œuvre présentéschez Ooidonk Fine Arts à Gand.

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13Le marchéSEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Belle vente à Ucclechez Vanderkindere

LES VENTES DES 11 ET 12 FÉVRIER chez StephaneNicaise, le directeur de la salle de ventes Vanderkin­dere furent d’un meilleur tonneau que celles de jan­vier. Une vente n’est pas l’autre, une ambiance nonplus d’ailleurs. Ceci dit le taux des échanges n’a quepeu varié et se situe vers les 75 %.

Les tableaux ont essentiellement fait parler la pou­dre, affichant des adjudications à cinq ou six chiffres. Iln’y a que deux bijoux et deux ou trois pièces en porce­laine de Chine à avoir fait aussi bien. Honneur doncaux tableaux et puisque l’on parle de la Chine ce seraici à travers Sadji (1914­2005), peintre qui apparaîtpar ici de temps en temps et dont la cote est toujoursbien plus haute que les prévisions affichées à traversles estimations. Pour une “Nature morte aux fleurs etaux fruits” de 26 x 34 cm, peinte à l’huile sur panneau,la salle pensait en obtenir ente 2500 et 3500 €. Lesamateurs poussèrent le bouchon jusqu’à 10000 €,frais compris comme partout ailleurs. Quelques nu­méros plus loin, apparaissait la seconde œuvre du maî­tre. Il s’agissait d’une huile sur carton de 24 x 35 cm, cequi n’est pas bien grand. On y voyait un groupe de per­sonnages chinois sur la face principale et une danseuseau revers. La composition provenait d’une collectionprivée belge où elle était entrée en 1942, par achat àl’artiste. Les experts maison pensaient en obtenir en­tre 5000 et 7000 €. Il en vint 15000 €.

Nous avions évoqué en ces pages, récemment, lapaire de dessins de Raoul Dufy figurant à l’aquarelledes “Elégantes et des Jockeys”. Les deux pièces étaientannoncées entre 8000 et 12000 €. Elles firent 10000€. Il y eut encore une belle enchère sur un petit tondoancien attribué à Jacques Fouquier (vers 1580­1659),figurant un “Paysage fluvial animé”. Les estimationsallaient de 4000 à 6000 € et la dispute d’enchères setermina à 10500 €.

Une “Scène érotique” à l’encre sur papier signée parMan Ray (1890­1976) et datée de 1936 a trouvé pre­neur à quinze fois l’estimation basse qui était de

1000 €. Nous en fûmes donc à 15000 €, ce qui est untrès beau score. Une toile de Pierre Paulus (1881­1959), figurant avec un brin de poésie “Un couple de

mineurs le long de la Sambre” (66 x 80 cm), aurait puse vendre à 3000 €. Mais les amateurs en salle se mon­trèrent généreux et ce sont 8500 € qui tombèrent surce lot de qualité.

La très intéressante composition de Watteau de Lille,peinte vers 1770 sans doute et figurant une jeunefemme marchande de légumes dans une cour deferme, ne fit que 5200 €, au cœur des estimations. Lavariété des genres et des goûts étant de mise, on noteraencore les 9000 € obtenus pour une compositiond’Hippolyte Bellange (1800­1866). On y voyait Napo­léon sur le champ de bataille de Wagram (?). La toilede 57 x 73 cm datait de 1840. Elle était annoncée en­tre 2500 et 3500 €. Or les clients en salle poussèrent lelot jusque 9000 €.

Le différentiel le plus net et à la limite de l’extrava­gance est tombé sur le lot 408. Il s’agissait d’un vase enporcelaine de Chine, polychrome et décoré de cervi­dés. La pièce mesurait 38,5 cm et était relativementventrue. La salle annonça la pièce à 400 € seulement,mais les enchères filèrent très vite par tranche de 100puis 500 € pour arriver à la somme très enviable de14000 €, frais compris toujours. Indéniablement lesventes réservent de belles surprises. Il faut juste possé­der un lot rare, inédit ou peu fréquent, en bel état et letour sera presque joué.Ph. Fy.

NICA

ISE

Ce tondo flamand figurant un “Paysage fluvial animé” attribué à Fouquier,est parti de chez VDK contre la somme de 10500 €.

h Les tableaux et les objets chinoisont été bien défendus chez VDK.On en redemande.

NICA

ISE

Cette toile deSadji peinte surdeux faces, s’estvendue chez VDKà 15000 € surune prévision de5000 à 7000 €.

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14 Le marché SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Négoce

La Haute­Epoquea de l’avenir

A LA TEFAF PLUSIEURS STANDS défendentl’art médiéval et de la Renaissance, française,italienne, flamande ou allemande pour l’es­sentiel. Notre compatriote anversois n’y serapas, mais il a le bon goût de diffuser une lettrede nouvelles et de publier des plaquettes oudes catalogues, à l’instar de son volume 18.

Il vient fleurir un champ de découvertes ef­fectuées depuis treize ans que Bernard Des­cheemaeker a pris son envol après avoir fré­quenté de grandes galeries internationales.Dans ce brin de catalogue où les prix ne sontpas indiqués (il suffit de les demander), on dé­couvre une très belle pièce en émail cham­plevé de Limoges de 19 x 11 cm. C’est une“Crucifixion” où le Christ est en cuivre gravéet doré. Cette pièce provient de la collectiondu docteur Rau, déjà évoqué en ces pages na­guère. Plus loin se trouve une fine languetted’inscription latine provenant d’un reliquairerhéno­mosan, vers 1200. La plaque mesure1,9 x 13 cm. Elle provient de la célèbre collec­tion von Hirsch.

Du côté des ivoires, on peut admirer uneautre crucifixion, avec la Madone et saint Jeancette fois, en ivoire. La pièce est l’élémentdroit d’un diptyque parisien vers 1330­1340qui provient de la collection Corbin. SelonBernard Descheemaeker : “la situation du né­

goce dans ma spécialité est bonne pour autantque l’on travaille avec de la qualité et que l’on ef­fectue des découvertes importantes. D’ailleursprès de 40% de mes objets trouvent leur placedans un musée, y compris en Belgique où malgréles restrictions budgétaires, les conservateurstrouvent presque toujours des moyens finan­ciers”.

Il ne faut pas manquer le lot qui orne la ja­quette du volume 18. Il s’agit d’une “Dormi­tion de la Vierge”, œuvre en chêne sculpté,polychromé et doré, réalisée dans un atelierde Bruges ou de Gand vers 1430­1440. Lapièce mesure 65x39x12 cm. Elle provientd’une collection du sud de la France et fut étu­diée en 1989 par le professeur Robert Didier.

Notons encore pour terminer cette brèveévocation d’un monde imprégné de culturechrétienne, cette merveilleuse paire de pan­neaux peints par un artiste du foyer de Colo­gne, vers 1425­1430. L’historique est connudepuis le début du XIXe siècle. Il s’agit de la“Madone à l’Enfant” et d’un “Saint Jean­Bap­tiste”. Les personnages sont debout posés de­vant une sorte de tenture rouge à fleurs do­rées. Les deux panneaux de 92 x 39 cm, pro­viennent sans doute d’une communautéreligieuse de la ville rhénane. Le musée Wal­lraff­Richartz de Cologne conserve la presquetotalité du retable.

Les deux tableaux sont attribués au Maîtrede Saint Laurent, actif vers 1415­1430, et amide Stefan Lochner, le meilleur peintre colo­gnais de ce temps.Ph. Fy.U Infos : Helenalei 7, 2018 Anvers. Tél. :03.225.15.56; web : www.worksofart.be

h A quelques semaines de la Tefaf,l’Anversois BernardDescheemaeker affirme la bonnesanté de son segment.

Ces deux panneaux d’un polyptyque allemand vers 1415-1430proviennent d’un monastère colognais. L’antiquaire anversoisvient de les sortir d’une collection privée.

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HEEM

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l Foire d’art contemporain

Regard sur l’Asie à Londres

POUR LA DEUXIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE, la se­conde foire londonienne après Frieze a réussi à fidéliserun bonne partie de ses exposants et conserve une lignedirectrice axée, outre sur l’Europe et principalement lespays anglo­saxons, sur l’Asie et le Moyen Orient. Cesparticularités qui s’expliquent notamment par la pré­sence dans le comité d’anciens organisateurs de ArtHong Kong, la rend attractive autant pour les galeristesque pour le public, 25000 personnes étant au rendez­vous de 2013 !

Y participent, pour l’Asie des galeries de Chine, deTaiwan, d’Inde, de Corée, de Singapour…, également desgaleries de Turquie, du Liban et autres pays moyen­orientaux. Un programme de projets mettra à l’hon­neur des artistes tels Ai Weiwei, Mary Evans, Romuald

Hazoumé, Yinko Sonibare et autres tandis qu’une plate­forme sera réservée à une série de performances. On re­lève la présence dans le comité de sélection de laBruxelloise Mai Abu Eldahab qui fut curatrice à ObjectifExhibitions à Anvers.

Trois galeries de Belgique y occuperont un stand. Lagalerie Paris­Beijing s’y retrouve tout naturellement“après une première participation convaincante et unebonne opportunité pour développer le marché britanni­que”. Très logiquement elle a sélectionné sept artistesasiatiques, à savoir : Yang Yongliang, Liu Bolin, Meong­beom Kim, Ghost of a dream, Ma Sibo, Chul Hyun Ahnet Zhu Xinyu.

Pour sa part, la NK Gallery d’Anvers participe pour lapremière fois car pour elle “la foire est une réussite, Lon­dres est un centre d’art et représente une cible importante”.La présentation sera axée sur quatre artistes, la peintrerusse Taisia Korotkova et l’artiste pluridisciplinairebelge Didier Mahieu (Hastière), tous deux déjà en col­lections londoniennes, ainsi que sur deux autres belges,Hans Vandekerckhove et Nick Ervinck.

Spécialisée dans l’art abstrait cinétique et optique, la

Galerie Pascal Janssens de Gand se présentera avec lesœuvres de cinq plasticiens représentatifs d’une ten­dance qui associe l’art construit et l’esthétique pureavec un contenu conduisant à des questionnements etdes réflexions de type philosophique. Les plasticienschoisis sont : Carlos Cruz­Diez, Rafael Barrios, René

Cruz-Diez, “Physichromie1738”, 50 x 75 cm,

Paris, 2011; une œuvreexposée à Art 14 London

par la galerie gantoisePascal Janssens.

h Seconde édition pour Art 14 Londonaprès le succès de l’initiative prise en2013. Trois galeries de Belgique en seront.

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15Le marchéSEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

DESC

HEEM

AEKER

Regard sur l’Asie à Londres

Ugarte, le photographe belge Yves Ullens et le Fran­çais adepte du digital Art Pascal Dombis.C.L.UArt 14 London. Du 27 février (vernissage sur invitation)au 2mars. Grand Hall, Olympia Exhibition Centre,Hammersmith Road, Londres. www.art14london.co

DR

l Catalogue

Du régionalismeen livres

A PARIS, ON Y VEND DE L’HISTOIREgrande et petite. Le 4 rue Clément dansle VIe arrondissement est un lieu magi­que pour les bibliophiles, comme la ca­pitale française peut encore en offrir.Dans les environs du Panthéon, ontrouvait jadis des librairies littérairesen grand nombre, anciennes et char­gées de présences d’hommes et de da­mes célèbres. Ces “boutiques” issuessouvent du XIXe siècle se font rares, àtel point que la mairie de Paris possèdeun service chargé d’aider à maintenirdes activités “artisanales”, face à desmagasins de grande distribution oud’habillement de niveau international.Le lien social des librairies dans lequartier a toujours été important.

Chez Saffroy, on nage dans la mêmeatmosphère de livres anciens, d’odeursde pages jaunies, mais ici on est situéface au marché de Saint­Germain, toutprès du boulevard du même nom. Et lapartie publique de la maison est dugenre minuscule. Il ne doit pas y avoirplus de quarante mètres carrés. Der­rière une porte on devine parfois desétagères qui peuplent un ou deux cor­ridors, tapissant les murs de milliers deplaquettes et livres rares, du sol au pla­fond. Ils sont ici consacrés à de l’his­toire régionale, à de l’héraldique et à lagénéalogie; parfois on trouve des pla­quettes consacrées à quelques bâtisseset domaines. Pour 80 % des cas ce sontdes ouvrages français. Mais il y a aussides volumes sur les autres pays d’Eu­rope.

La libraire vient de sortir son 383e ca­talogue à prix marqués. La Belgique s’yfait rare cette fois­ci. N’empêche, dès lenuméro 2, on y trouve une généalogiedes d’Andigné parue en 1971 et mise àjour en 2013 (70 €). Les marquis etcomtes d’Andigné sont propriétairesdes châteaux de Franc­Warêt et de Fer­nelmont, au nord de Namur; cela suffità les citer bien sûr. Puis on trouve troisvolumes du “Blaise d’Ostende­à­Ar­lon”, énonçant en quelques pages lanoblesse belge d’apparence. Les piècesdatent de 1967 et 1968. Elles sont àprendre en deux lots; l’un à 45 € etl’autre à 200 €. Pour 250 €, Saffroypropose un volume de chartes et docu­ments concernant la famille Le Nor­mand, de Gand. La plupart des dossierssont en flamand et datent des XVe, XVIe

et XVIIe siècles. On pourra s’en allercontre 100 € avec une attestation depayement des bourgeois d’Ypres, assu­mée le 15 avril 1533 et conservée surun manuscrit sur vélin. L’un des volu­mes les plus onéreux est celui ducomte du Chastel consacré aux “Noti­ces généalogiques tournaisiennes”, da­tant des années 1881­1887. Les troisvolumes, très rares, sont annoncés en­semble à 1300 €.Ph. Fy.UTél. : 0033.1. 43.26.25.92.Web :www.librairie­saffroy.com

h La librairie Saffroy est unepetite merveille dans songenre. A voir, à sentir.

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16 L'actu SEMAINE DU 21 AU 27 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Photographie

La place du modèle

FIFTY ONE À ANVERS PRÉSENTE en cemoment du portrait. En fait, quatre ap­proches de ce genre avéré de la photo­graphie qui nous laissent percevoirtoute la complexité du rapport entre ce­lui qui photographie et celui qui estphotographié. “Le photo­portrait est unchamp clos de force” relevait Roland Bar­thes tout en précisant : “Quatre imagi­naires s’y croisent, s’y affrontent, s’y défor­ment. Devant l’objectif, je suis à la fois : ce­lui que je me crois, celui que je voudraisqu’on me croie, celui que le photographeme croit et celui dont il se sert pour exhiberson art”. C’est précisément cette ques­tion du modèle comme sujet, objet ouprétexte à image que l’on retrouve (ex)posée ici.Dès l’entrée, le visiteur se trouve à la

place du photographe malien AdamaKouyaté, à la place d’un professionnelqui a eu pignon sur rue à Bamako dansles années 1960­1970. Face à lui, il y ades gens qui ont fait le détour par le stu­dio pour immortaliser l’éphémère : ce àquoi ils ressemblent, leur mise, leursamis ou la famille qui les accompagnent.On est là dans la célébration de la vie,c’est joyeux, plein d’humour. Peu im­porte le décor stéréotypé, ce qui im­porte c’est la pose que l’on prend, le jeuque l’on joue devant l’objectif. Cettema­nière d’imposer au photographe un dé­tournement des codes est à l’opposé dece que l’on peut voir dans les très bellesimages du Belge Norbert Ghisoland quia tenu quant à lui un studio à Frameriesdans les années 1920­1930. Manifeste­ment, on ne venait pas chez celui­cipour rigoler. Se dévoiler pour le photo­graphe – fût­ce un peu – était chose sé­rieuse dans cette région de mines. Celacoûtait et puis, on avait sa fierté. Trèsdifférentes, les productions de Kouyatéet de Ghisoland sont un reflet de leursépoques respectives, de leurs caractèresaussi, mais surtout de leur rapport aumodèle. Celui­ci étant plus souvent su­jet de son image pour le Malien facé­tieux du postcolonialisme que pour leprofessionnel rigoureux du Borinagelors des années… pas si folles que cela.Le Gantois Jacques Sonck quant à lui

travaille dans un tout autre registre. Ilphotographie les gens en rue, particuliè­rement des excentriques ou des person­nes à la dégaine curieuse. Il s’arrangetoujours pour les épingler devant unmur uniforme, blanc ou noir, un peucomme en studio. Il ne les photographiepas pour eux, mais pour lui. Cela nousdonne de magnifiques papillons de col­lection, des modèles comme autant de

prétextes à images. C’est un peu lemême constat que l’on fait devant lesimages de l’Américaine Vivian Maier.Des autoportraits en rue, tout dans lamanière de la “street photography” d’unLee Friedlander, qui ne trahissent nulle­ment une volonté de se voir ou de semontrer, mais plutôt une réelle jouis­sance à faire de l’image. Et pour cause,

ces images prises entre 1950 et 1990,elle ne les a jamais montrées de son vi­vant. Il a d’ailleurs fallu un concours decirconstances incroyables pour qu’arri­vent jusqu’à nous ces superbes photo­graphies de celle qui fut toute sa vie une“nanny” discrète. Mais ça c’est une autrehistoire.Jean-Marc Bodson

h “The Other Self” chez FiftyOne à Anvers, quatreconceptions différentesdu portrait.

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Photographies de Jacques Sonk (Bel, 1949) et d’Adama Kouyaté (Mali, 1928),à droite, Sans titre, Ségou, 1971.

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Infos pratiques

“The Other Self”, photographiesde Vivian Maier, Jacques Sonck,Norbert Ghisoland et AdamaKouyaté. Anvers, Gallery Fifty One,Zirkstraat, 20. Jusqu’au 05 avril,du mardi au samedi, de 13 à 18hRens. : www.gallery51.com

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A gauche, Vivian Maier (Fr-USA, 1926-2009), “Self-portrait”, New York, 1953.A droite, Norbert Ghisoland (Bel, 1878-1939), Sans titre, c. 1925.

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