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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°209 - Semaine du 22 au 28 novembre 2013 SANS TRUCAGE PHOTOGRAPHIE DE ARNO RAFAEL MINKKINEN/ COURTESY GALERIE VALÉRIE BACH PP.4-5 Thema Le marché Artcurial a réalisé une belle vente de tableaux anciens à Paris. PP.10-11 Ce week-end, cela bouge au Sablon ! Les galeristes se rassemblent. P.14 Solo d’Erwin Wurm qui nous prend pour des saucisses. PP.2-3 Expo en vue THE ARTIST AND X.HUFKENS/E.WÜRDINGER

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Arts Libre du 22 novembre 2013

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°209 - Semaine du 22 au 28 novembre 2013

SANS TRUCAGE

PHOTOGRAPHIE DE ARNO RAFAEL MINKKINEN/ COURTESY GALERIE VALÉRIE BACH

PP.4-5

Thema Le marchéArtcurial a réalisé une bellevente de tableaux anciensà Paris. PP.10-11

Ce week-end, cela bougeau Sablon ! Les galeristesse rassemblent. P.14

Solo d’Erwin Wurmqui nous prend pourdes saucisses. PP.2-3

Expo en vue

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2 L'actu SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les irrésistibles sculp turesd’un iconoclaste

IL EST L’UNDESARTISTES LES PLUSDRÔLESde sonépoque et son ironie dévastatrice ne faiblit pas,preuve en cette exposition qui ressemble trois sériesd’œuvres inédites. Rien ne lui résiste, il met lemodesens dessus dessous, le malmène, place les gens oules objets dans les situations des plus ironiques auxplus inconfortables voire scabreuses ou compromet­tantes, ramollit volontiers les objets ou les gonfle dé­mesurément… En un mot, il se moque de tout et detous, s’amuse follement, fait rire, désarçonne, désta­bilise notre brave petit monde qu’on ne cesse devouloir organiser rationnellement contre tous leschaos possibles. Lui va à contre­courant, dans le bur­lesque, la farce, l’exploitation du comique en tousétats. Et par le fait interroge, sans rien leur épargner,l’art, la sculpture, l’architecture, les comportementshumains qu’il considère en ricanant et en atta­quant ! L’art amusant peut être aussi cinglant. Ce quilui vaut une place de choix parmi les artistes du topcontemporain international. Son nom ? ErwinWurm.L’ensemble le plus irrésistible est précisément ce­

lui intitulé “Abstract Sculptures” qui ne relèvent pasde la non­figuration, bien au contraire ! Certainesd’entre elles se nomment, sans traduction indispen­sable : “Tower of the Socialist International”, mais la

cible la plus fréquente, c’est nous, les hommes et lesfemmes qui savons évidemment pourquoi noussommes des sujets de prédilection : nos travers sontsi risibles ! Quoi de plus banal – vous avez dit popu­laire ? – et de plus mondialement répandu qu’unesaucisse de Francfort que l’on prend en hot dog ouen mini à l’apéro ? C’est la matière de base de sessculptures qui s’autorisent des allures anthropo­morphes comme des petits personnages d’un dessinanimé ou de presse ou d’une BD. C’est franchementdrôle et bien vu, sarcastique à souhait mais pas mé­chant et de l’ordre de la caricature de… la sculpturehumaine pardi ! Attention, ne vous laissez pas pren­dre, ce n’est pasmou, c’est du bronze, c’est coulé !Un cran plus haut, à l’étage, il remet ça dans une

série intitulée cette fois “Abstract Attack”, et lacharge est lourde. Les saucisses proportionnelle­ment gigantesques se font matraques destructricesde bâtiments inversement petits ! Ils ploient, se dé­forment, accusent le coup ! Aïe l’archi !Dans la troisième série, il saucissonne les corps hu­

mains qui restent debout,maismalmenés, tranchés,affublés parfois d’une prothèse ridicule pour segrandir, retrouver un peu de prestance. Ça ne vousfait penser à rien ? Vraiment ?Claude Lorent

Commentaire

La question del’engagement

Par Claude Lorent

Une des tendances actuelles de l’art deplus en plus prisée et érigée en exem­ple à suivre parce qu’elle donnerait dusens, est celle de l’art dit engagé. Et ilva de soi que l’on entend par là uneexpression imagée, clairement lisible,délivrant unmessage considéré politi­quement incorrect. Le terme politiqueétant à prendre dans un sens large caron peut cibler aussi bien des dysfonc­tionnements divers que la violenceguerrière, les interdictions en tousgenres que les déclarations péremptoi­res imposant une vision unilatérale.Tous les sujets, ou à peu près, qui nousconcernent, philosophiques et reli­gieux, financiers ou environnemen­taux, sociaux ou touchant à la notionde démocratie, voire des droits des unset des autres, se retrouvent dans unnombre croissant de réalisations artis­tiques. Ce n’est pas neufme direz­vous,Picasso et son “Guernica” ontmontréle chemin, précédés par bien d’autres,genre Otto Dix, Georges Grosz ouFélicien Rops qui viennent d’être remisdans l’actualité et sans remonter auxanciens dont le pinceau pouvait se fairevirulent. On a connu une autre vaguedans les années soixante et voici qu’auvu de lamarche catastrophique dumonde nombreux sont ceux qui ontleurmot à dire sur toutes ces questionset autres.En fait, rien à redire à cela, cettemou­vance a largement sa raison d’être etles œuvres censées et percutantes nemanquent pas. La question porteraitplutôt sur leurmultiplication àoutrance et sur la notion d’engagementartistique. La technologie actuellepermet de bidouiller n’importe quelleimage en illustration d’une idée plusoumoins intéressante, drôle, critique…C’est une évidencemais il faut le redirede temps en temps, toute image ouobjet n’est pas art, et certainement pass’il diffuse unmessage plus oumoinsmilitant ! C’est la propagande qui sesert de l’art et pas l’inverse. L’art n’apas cettemission, a priori.La question quimérite réflexion est lasuivante, quand finalement y a­t­ilengagement artistique ? Quand unartiste, par son travail révolutionnel’art de l’intérieur ou quand il exprimevisuellement une proposition pourchanger lemonde ? Autrement dit,est­ce que Pollock avec son dripping afait œuvre plus engagée artistiquementque ceux qui agissent en redresseursde torts dans des formes artistiquesconvenues ? La réponse est dans laquestion !

COUR

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Erwin Wurm, “Head”,2013 bronze peint, 42x 14 x 32 cm.

hNouveau solo en mode subversif pour le plusfacétieux sculpteur du moment, l’Autrichien

ErwinWurm qui nous prend pour des saucisseset nous saucissonne.

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3L'actuSEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les irrésistibles sculp turesd’un iconoclaste

Infos pratiques

Erwin Wurm. Synthesa.Galerie Xavier Hufkens, 6rue St-Georges, 1050Bruxelles. Jusqu’au4 janvier. Du mardi ausamedi de 11h à 18h.Cat. 70 p., texte (angl) deElisabeth von Samsonow,ill. coul., bio etbibliographie.

Bio express

Autrichien né en 1954,il vit et travaille essentiel-lement à Vienne. Artisteconceptuel au départ,il a donné une nouvelletournure à sa démarche àla fin des années nonanteavec ses “One MinuteSculptures” et introduitl’humour, la subversion,la notion de ratageet d’échec, l’absurde,le ridicule et le rire. Ilexpose principalement enEurope et aux États-Unis.Cette expo est laquatrième chez XavierHufkens.

“J’utilise souventdes référencesà la bandedessinée, à lascience-fiction,au cinéma, etc.ce qui constituela languevernaculaireinternationale denotre époque.”Erwin Wurm

l Focus

Reconsidérer la peinturepaysagiste

VOILÀ QUI POURRAIT PARAÎTRE SAUGRENU : peindre despaysages au 21e siècle alors que seule la nouveauté sembleêtre de mise. Une façon d’être à contre­courant ? Non pas, aucontraire, unemanière de défier la tradition, d’oser l’aborderce qui n’est pas peudire au vudes ukases de la plupart des dé­cideurs, et surtout l’affirmation que tout n’a jamais été dit enart quelle que soit la mouvance, la tendance, le genre, le mo­tif, la technique. Piocher ! Il faut piocher profondément lessujets les plus exploités pour en extraire des visions singuliè­res. Comme le portrait, comme la nature morte, le paysagequi nous enchante dans la nature, qui de Patenier à Turner adonné dans le sublime artistique, regorge de ressources pic­turales pour peu que l’artiste, par son approche très person­nelle et son traitement pictural particulier pour ne pas direinédit, participe d’une réinvention permanente du voir, dupercevoir sensiblement et des traductions plasticiennes quien découlent. Le plus difficile en art est de reprendre le mé­tier là ou beaucoup d’autres l’ont laissé. Plusieurs expos, pourle moment, nous ramènent vers le paysage.A la suite de ses noirs intenses découverts la saison passée

chez Fred Lanzenberg, Lionel Guibout France, 1959) débar­que, en retour d’Islande, avec une série de techniques mixtesqui ne laissent aucun doute sur l’impression de puissance etd’âpreté qu’ont laissé les paysages volcaniques d’un autremonde où la nature s’impose brutalement à l’homme. Dansces peintures où se manifeste volontiers la densité goudron­neuse des noirs des entrailles terrestres, quelque chose de ru­dement tellurique contraste avec les flamboiements de cielsaux vivacités lumineuses à la limite du fantastique ou avec lesimpressions vaporeuses aux allures de visions boréales. Et lepaysage se traite, impressionnant, enmatière perceptible auxlimites de l’abstraction.Pour sa part, Michel Brocart, à la suite également d’un sé­

jour islandais, avait, dans des tonalités bleues quasi mono­chromes, suggéré l’atmosphère, les forces de la nature, les es­paces infinis, les luminosités étranges et cette insaisissablefluidité humide de l’air. Aujourd’hui, en expo à Wavre, ilmontre en abstractions allusives des espaces incommensura­bles habités par lamatière et les rayonnements.Dans ce regis­tre tendant à l’abstraction, on retiendra aussi les vastes espa­ces de grisaille comme érodés par les vents, de Patrick Naggarà la galerie Blank.Tout à l’opposé, il faut impérativement découvrir les grands

fusains et les petites peintures deCharles –Henri Sommelette(1984), récent lauréat du Prix Georges Collignon qui exposeen la galerie Duboisfriedland. On se situe dans un réalismemagique qui attire autant qu’il tient à distance, il est à la foisdescriptif précis et image énigmatique. Tout est montré, maisrienn’est dit. Le temps est en suspension.Que l’on soit dans laclarté des couleurs ou dans le noir profond du fusain, l’ab­

sence de tout mouvement, de toute présence humaine, créeune attente car le regard a beau scruter les détails, il ne dé­couvre rien, àmoins que l’imaginationne travaille…Certes onadmirera lamaîtrise dumétier quelle que soit la technique, etles nuances de noirs créent un univers tendu, sombre, téné­breux, voire inquiétant qu’animent quelques luminosités dupapier judicieusement épargnées ou que traverse parfois desblancheurs presque éblouissantes. Et le suspens naît…Pour ses paysages circulaires, Stefan Peters s’est inspiré de

Google Earth. Il faut voir, dans les sélectionnés du PrixArt’Contest, ses peintures tridimensionnelles qui livrent unespace aussi virtuel que réel et surtout l’excellente vidéo qu’ilen tire !Claude LorentULionel Guibout. Endless Landscape. Galerie Fred Lanzenberg, 9,av. Des Klauwaerts, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 21 décembre. Dumardi au vendredi de 14h à 19h, samedi de 10h à 19h.UMichel Brocart. Le temps ce grand sculpteur. Banque Degroof,av. Einstein 12, 1300Wavre. Jusqu’au 15 janvier. En semaine de9h à 17h.UPatrick Naggar. Mélanges. Galerie Blank, 9, rue de la Régence,1000 Bruxelles. Jusqu’au 15 décembre. Du jeudi au samedi de14h à 18h.UCharles – Henri Sommelette. Peintures et dessins. GalerieDuboisfriedland, 97 rue Souveraine, 1050 Bruxelles. Vendredi etsamedi de 14h à 18h et srv.UStefan Peters. Prix Art’Contest. De Markten, Vieux Marché auxGrains, 5, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 28 novembre. Du lundi aujeudi de 9h à 20h, vendredi de 9h à 17h, samedi de 9h à 13h.

COUR

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Charles – Henri Sommelette,“Sans titre”, fusain sur papier,50x40cm, 2013.Ci-dessous, Lionel Guibout,“Endless Landscape”, paysaged’Islande, 2013.

hEn ce moment à Bruxelles plusieurs expositions mettent en valeur des peintreset dessinateurs attachés à l’interprétation des paysages naturels.

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4 L'actu SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

De la photographie pureet basta

VALÉRIE BACH NE CACHE PAS SON PLAISIR deprésenter pour la seconde fois le travail du pho­tographe finlandais Arno Rafaeel Minkkinen. Eton la comprend. Les images en noir et blanc decet artiste qui passe sa vie à s’autoportraiturerdans la nature font partie de celles dont on ne selasse pas. D’abord parce qu’elles transmettent lagrande beauté des sites que l’auteur choisit pourse mettre en scène. Ensuite parce que chacuned’elles résulte d’une imagination sans cesse re­nouvelée. Une imagination à l’œuvre depuisquatre décennies et dont on peut admirer lesdernières trouvailles dans cette présentationbruxelloise. En effet, dans la belle galerie de larue Faider on trouve pas mal d’images quin’étaient pas dans la rétrospectivemagistrale desRencontres de la photographie d’Arles cet été,l’une d’entre elles ayant même été réalisée lorsdu séjour arlésien du photographe.À l’heure de Photoshop, il convient de préciser

que même si elle apparaissent improbables, ir­réelles, ses photographies ne souffrent aucuntrucage. De la pellicule, des développementsnormaux, pas d’assistance, mais simplement unappareil avec un retardateur, bref, de la photo­graphie pure et puis basta.

Paradoxalement, c’est ce minimalisme quiconfère une force toute particulière à sesœuvres.C’est cette simplicité qui les rend évidentes etimposantes à la fois et dans laquelle on reconnaîtaussi la patte d’un Harry Callahan, son profes­seur à la Rhode Island School of Design.Quand on lui fait remarquer qu’il n’a déve­

loppé qu’une série tout au long de sa carrière,Arno Rafael Minkkinen répond : “À l’instar deMorandi, j’ai peint essentiellement la même idée, lesmêmes bouteilles”, mais il ajoute avec malice queson corps ayant peu changé en quarante années,la seule chose qu’il puisse faire est de varier lespaysages. D’où ses tribulations dans le mondeentier. Il précise d’ailleurs, non sans humour, quequand son corps commencera àmontrer son âge,il n’aura plus à voyager autant pour obtenir la di­versité d’images qu’il a toujours recherchée.Interrogé par Valérie Bach à propos de l’artiste

qu’il souhaiterait voir exposé à ses côtés, c’estsans hésitation qu’il a proposé Niko Luoma, unFinlandais lui aussi. Un photographe abstrait,très éloigné de son univers donc, mais quicomme lui n’utilise que le matériel convention­nel de la photographie pour produire des ta­bleaux parfois hauts en couleur, parfois mono­chromatiques mais toujours d’une grande com­plexité visuelle. Un contrepoint on ne peut plusindiqué au réalismemajestueux du grandMink­kinen.Jean-Marc Bodson

hArno Rafael Minkkinen et NikoLuoma chez Valérie Bach.

“J’espère continuer cesjeux d’esprit visuels,capturer les illusionsd’échelle imprévisiblesde la nature avant quemon temps sur terrene commence àfondre”.

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Arno Rafael Minkkinen, 2009, Oulunjärvi Afternoon, Paltaniemi, Finland.

Infos pratiques

“A finish frame of mind”,photographies d’Arno RafaelMinkkinen et de Niko Luoma.Bruxelles, Galerie Valérie Bach,6, rue Faider. Jusqu’au 21 décem-bre, du jeudi au samedi de 11hà 13h et de 14h à 19h.Le mercredi de 14h à 18et sur RDV. Rens. :www.galerievaleriebach.com

ARNO

RAFA

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5L'actuSEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

COUR

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GALERIEDA

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Infos pratiques

Galerie Daniel Templon, 13a, rue Veydt, 1060Bruxelles. Jusqu’au 21 décembre, du mardi ausamedi, de 11 à 18h. Catalogue “Anthony Caro,“Upright Sculptures”, 130 pages en couleurs.Infos : 02.537.13.17

Bio express

Né en 1924 dans le Surrey, Grande-Bretagne. Elèvede Moore, il enseigna à la Saint-Martin’s School of Art.1963, première pièce réellement novatrice, “Early onMorning”. Nombreuses rétrospectives à travers lemonde. En 2008, large intervention dans la reconstruc-tion du chœur de l’église de Bourbourg, dans lePas-de-Calais.

“J’ai réalisé que je n’avais rienà perdre en me débarrassant del’Histoire… J’ai voulu me dégagerdes anciennes manièresde travailler associées au plâtreet à l’argile…”Anthony Caro(à John Russel en 1966)

l Expo en vue

Les sortilègesdu géant Caro

L’ANECDOTE EST ÉMOUVANTE ET RÉSUME la per­sonnalité d’unhommedont ni l’âge, ni l’immenseno­toriété n’avaient entamé l’enthousiasme, la simpli­cité, le goût des rencontres : il avait prévu d’être auvernissage de son exposition à la Galerie Templon.Mieux encore : il ordonna lui­même la structure del’immersion de ses pièces totémiques et puissantesdans l’espace bruxellois. Il fit les choix desœuvres à ymontrer, coopéra jusqu’au bout à la finalité de l’en­treprise. Surpris par un arrêt cardiaque, il ne put ho­norer sa promesse d’être là, mais, bien présents, sonfils et son assistant depuis 44 ans, Pat Cunningham,l’y auront dignement représenté, le second s’étantchargé d’une mise en place que n’aurait point reniéeun artiste complice.Première exposition Caro depuis le départ de ce

monde d’un homme épris d’audaces et de jusqu’au­boutisme, l’ensemble présenté est suffisammentéclectique et représentatif d’une longue carrière. Uncoup demaître du galeriste français tout juste installéen ses pénates de la rue Veydt. Quatre sculpturesmo­numentales frappent d’entrée de jeu, immobilisent levisiteur trop pressé : Caro se mérite et, pour cela, se

reçoit, certes de plein fouet mais, ensuite, diversifieses attraits quand l’œil pose sur euxun regardqui voitau­delà des formes et des matières. Choix éclectique,disions­nous et en effet : acier, laiton, bronze et terresont de la partie, ce qui offre à l’amateur solidité et lé­gèreté tout en même temps, masses imposantes etplus petites sculptures commeautant de joyaux chro­matiques et sensibles.Délaissant très vite ses débuts figuratifs d’avant un

premier voyage àNew­York en1959, à l’invite deClé­ment Greenberg, pape de la critique des années 50 et60, Caromit sa vie entière sous l’égide d’une abstrac­tion qu’il voulut totale, inventive en permanence, bâ­tie dans un renouvellement constant de formes etd’assemblages inusités, soudures visibles et partiesprenantes d’un tout indissociable de ses jointures.L’ancien élève d’Henry Moore devint rapidement, àl’égal de son maître, un sculpteur dominant de lacréation de la secondemoitié du XXe siècle et son ex­position du Musée Correr en l’actuelle Biennale deVenise aura, comme de coutume, frappé les espritspar la présence inestimable de ses audaces en trois di­mensions. L’audace fut sa marque de fabrique, soncredo, son énergie créatrice en toute saison. Radicaleen ses premières années de quête, plus souple en­suite, presque narrative parfois, sa démarche aura en­

vahi nos espaces mentaux et organiques de visionspresque métaphoriques de la liberté d’expressionquand celle­ci s’installe dans la masse et fait corpsavec l’espace investi. Quand il émergea dans le firma­ment de l’art international, Caro fit figure d’imperti­nent lancé à l’assaut d’un art sculptural dont il nia lesentendus avec l’aisance de qui joue d’emblée sa pro­pre histoire. Fi de la figure, fi du socle, place à unemo­numentalité débridée. Et AnthonyCaro, anobli par saGracieuseMajesté en 1987, rua dans les brancards, fitsa course en tête endéfiant tous les usages, jongla avecmatériaux, couleurs,matières. Caro fitmain basse surtout ce qu’il trouvait, sur ces objets industriels qu’ilforgea à sa dimension de novateur impénitent, armases fers, ses bois, son acier au point de créer des sensa­tions d’implosions, machines infernales prêtes à vousécraser. Le résultat fut à tout coup surprenant.Dans cette expo posthume fleurant la vie, tout Caro

nous revient en force. Les pièces sont plutôt récentes,la plus ancienne, “March” de la série “Concerto”, datede 1999­2000. Les autres, moins de deux ans parfois,respirent une santé de fer. Force de la nature, “Up aNote” en acier oxydé et bois de Jarrah, date de 2008­2009. Elle en impose tant, renseigne tellement biensur la faculté de Caro à associer les matériaux dansune jubilation des rencontres imprévues, qu’on endemeure interdit, tout petit face à la démesure d’unesorte d’humanoïde gigantesque, imperturbable. At­tardons­nous aussi pour le plaisir à la pièce “SummitGames”, en grès et acier qui nous rappelle que Caro,curieuxde tout, exploramême la terre cuite à l’invita­tionde son amiChillida. Deuxnomsqui se rejoignentau sommet de l’art sculpté universel et éternel.Roger Pierre Turine

hGrande première à Bruxelles dusculpteur britannique Anthony Caro,artiste majeur décédé le 23 octobredernier à l’âge de 89 ans.

Vue de l’expositiond’Anthony Caro

à la galerie DanielTemplon, à Bruxelles.

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6 Les galeries SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

ABCEijberg. Sculptures. ‣ Jusqu’au 28·12.Du Ma. au S. de 10h30 à 12h30 et de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

AliceDeaf, Dumb and Blind. L’esthétique ducollectif belge Hell’O Monsters est unmélange iconoclaste de références àl’art contemporain, de sub-cultures etde culture populaire. ‣ Jusqu’au20·12. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

Catherine BastideUse Period. Oeuvres de Valerie Sno-beck. ‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma. au S.de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaMiles Hyman “Le Dahlia Noir”. Illus-trations couleurs de grands formats duLos Angeles des années 40-50. ‣ Jus-qu’au 08·12. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Espace BlancheAlfonso di Mascio. ‣ Jusqu’au 01·12.Tous les jours de 14 à 18h (présencede l’artiste les S. et D.).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d’en face projectsJutta Koether: un établissement auxFolies-Koethère. ‣ Jusqu’au 22·12. DuMe. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Gladstone GalleryGedi Sibony. Oeuvres sculpturales.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 10 à18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryRétrospective Jean Milo (1906-1993).Huiles, gouaches, aquarelles et encresde 1925 à 1990. ‣ Jusqu’au 21·12. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

HopstreetSee You When You Get There. Oeuvresde Bas van den Hurk. ‣ Jusqu’au 21·12.Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be

J. Bastien-ArtAux Couleurs de l’Inde. Douze artistesindiens au coeur de la création contem-poraine. ‣ Jusqu’au 14·12. Du Ma. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotPostscript II (Berlin). Oeuvres de TrisVonna-Michell. ‣ Jusqu’au 18·01. Du J.au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryBehind the Screen. Oeuvres de NamJune Paik (1932-2006). ‣ Jusqu’au18·01. Du Ma. au S. de 12 à 18h ou surrdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryFrançoise Pétrovitch. ‣ Jusqu’au29·11. DuMa. au S. de 10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Macadam GalleryAnonymous fame. Oeuvres picturalesde Laurent Dierick. ‣ Jusqu’au 01·12.Les J. et V. de 10 à 15h, les S. et D. de11 à 17h.UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61 - http://macadamgallery.com

Meessen De ClercqMikado LDB Modulor. Sculpture au solde Lieven De Boeck. ‣ Jusqu’au 07·12.Du Ma. au S. de 11 à 18h.On Parasols, Jumpers and Balls. Pein-tures abstraites d’Alek O. ‣ Jusqu’au07·12.

Reference Points. La pratique artisti-que du jeune péruvien Nicolás Lamasse fonde sur une réflexion sur l’espace,le temps, la culture et les sciences. Ilappuie ses recherches en utilisant denombreux media comme la photo, lasculpture, la vidéo ou des ready-ma-des. ‣ Jusqu’au 07·12.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalAishan Yu. Dessins. ‣ Jusqu’au 21·12.Du Ma. au S. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryScreen Life #13 & Polaroid. Vidéos etPolaroids de Michel Auder. ‣ Jusqu’au07·12. Du Me. au S. de 11 à 18h ou surrdv.UPlace du Jardin aux Fleurs - 1000 Bruxelles- 0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainPaysage mental. Erotique. Dessinsérotiques de Juan Paparella. ‣ Jus-qu’au 07·12. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Roberto Polo GallerySilent Treatment. Oeuvres de Mil Ceu-lemans. ‣ Jusqu’au 19·01. Du Ma. auV. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18hou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryJean Rustin. Dessins. ‣ Jusqu’au01·12. Du J. au D. de 12 à 18h ou surrdv.URue Van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54

Sorry We’re ClosedPoems. Sculptures d’Ugo Rondinone.‣ Jusqu’au 26·12.

URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseFlash Black. Sélection d’oeuvres surpapier en noir et blanc de Pol Bury, Ma-dlen Herrström, John-Franklin Koenig,Mark Tobey... ‣ Du 28·11 au 19·01. DuJ. au S. de 14h30 à 18h30.Lueurs. Peintures de Tung-Wen Mar-gue. ‣ Jusqu’au 22·11.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenStreet Geometries. Oeuvres d’AlainBiltereyst. ‣ Jusqu’au 21·12. Du Me.au S. de 13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxel-les - 02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryAcross the Ravaged Land. Par le biaisde son objectif, Nick Brandt nous con-fronte à une réalité dérangeante où lesanciens rois sont devenus des marty-res, des portraits d’animaux aux allu-res d’icônes d’une Afrique autrefoispréservée. ‣ Jusqu’au 08·02. Du Ma.au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeSuaires. Oeuvres de Bob Verschueren.‣ Jusqu’au 13·12. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMarcel Mariën (1920-1993). Collages,objets et photographies. ‣ Jusqu’au14·12. Les V. et S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianAndy Boot. ‣ Jusqu’au 11·01. Du Ma.au S. de 12 à 18h.

Glare Schematics. Oeuvres de TonyOursler. ‣ Jusqu’au 11·01.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

BodsonReinforced Concrete. Sculptures deBenjamin Sabatier. ‣ Jusqu’au 21·12.Du Me. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieExtrême-Orient. Photographies de Mi-chael Kenna réalisées ces dernières an-nées en Extrême-Orient. ‣ Jusqu’au07·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Delire GalleryPat McCarthy. ‣ Jusqu’au 18·01. Du J.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

Didier DevillezCouleurs actives. Oeuvres de MichelCarrade, Gilbert Herreyns, GeorgesMeurant, Tim Porter et Pierre Thoma.‣ Jusqu’au 14·12. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandCharles-Henry Sommelette. Peintureset fusains. ‣ Jusqu’au 14·12. Les V. etS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectDebaser. Oeuvres de Kate Steciw.‣ Jusqu’au 21·12.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Esther Verhaeghe Art ConceptsCoups & Blessures. Dessins et sculptu-res de Muriel de Crayencour, photos etécorces de Janine Laurent Josi et bijouxde Sophie de Kinkelin. ‣ Jusqu’au

Deux solos belgesL’une est photographe, Benloy, l’autre peintre :Noëlle Koning. Belges toutes deux, la premièreest parisienne, la seconde bruxelloise. Lagalerie leur a proposé une cohabitation genrechacun chez soi en commun, ce qui donnedeux expos en solo. Le noir et blanc est pourBenloy (illu. à gauche) dont les clichéscouvrent des thématiques variées, du paysageau portrait en s’arrêtant sur une situationtouchante et insolite. Dans ses tiragesargentiques, elle capte des détails selon desangles particuliers qui engagent à une intimité

avec le motif toujours traité avec une distancequi évite l’évidence. Ce sont des photosd’atmosphère qui favorisent la proximité etl’empathie.La couleur pour Noëlle Koning (illu. à droite),ce qui ne surprend pas, dans les gammesétendues du diaphane, de l’aquatique jusqu’àl’ardeur et la densité. Par contre, ceux quiconnaissent bien son travail seront étonnés caril se développe désormais en deux directionsqui prennent en compte différemment lespapiers déchirés sur lesquels elle peint. D’une

Parisien

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7Les galeriesSEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

21·12. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles- 0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com

Feizi GalleryIte, missa est. Shi Jinsong investit dif-férents champs créatifs comme lasculpture et l’installation, explorant lestraditions et les mythes de la culturechinoise dans un dialogue toujours ins-tructif avec l’époque contemporaine.‣ Jusqu’au 30·11. Du Me. au S. de 14 à18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Fred LanzenbergEndless Landscape. Peintures de Lio-nel Guibout. ‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma.au V. de 14 à 19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie LazarewL’Autre Côté de la Ligne. Dessins deSergio Moscona. ‣ Jusqu’au 05·01. DuMa. au V. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Galerie Martine EhmerAnxiorythme. Dessins et peintures deDominique Lomré. ‣ Jusqu’au 08·12.Du Me. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Jozsa GalleryStockholm Syndrome. Oeuvres deLello//Arnell. ‣ Jusqu’au 21·12. Du J.au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Mazel GalerieL’Attente. Peintures de Son Seock.‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma. au S. de 11 à19h ou sur rdv.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Puls Contemporary CeramicsMerete Rasmussen & Antonino Spoto.‣ Du 23·11 au 21·12. Du Me. au S. de13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rainhart GalleryDialogos entre Cuba - Brasil. Dessinsde six artistes latino-américains con-temporains: Kilian Glasner, Bruno Vi-lela, Marcio Almeida, Douglas Argüel-les Cruz, René Francisco et Yoan Ca-pote. ‣ Du 26·11 au 31·01. Du Ma. auS. de 11 à 18h.URue Washington 90 - 1050 Bruxelles -02 649 24 69 - www.rainhart.net

Rodolphe JanssenJürgen Drescher & Sam Moyer. Sculp-tures et peintures. ‣ Jusqu’au 21·12.Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à18h.Rehabilitating the Steinway TubeDucts. Oeuvres d’AdamMcEwen. ‣ Jus-qu’au 21·12.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Zedes Art GalleryDidier Mahieu. ‣ Jusqu’au 21·12. DuMe. au V. de 12 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

100 TitresAutofictions. Oeuvres de Jean-PierreMarquet mêlant notes, dessins, colla-ges, mémos... ‣ Jusqu’au 22·12. Du J.au D. de 14 à 18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryEverything is Everything. Oeuvres deTracey Snelling. ‣ Jusqu’au 30·11. DuMa. au V. de 11 à 18h, le S. de 14 à 18hou sur rdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneCombat du siècle. Oeuvres de l’artistecongolais Steve Bandoma. ‣ Jusqu’au14·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectGroup Show. Oeuvres d’Ivan Argote,Adrian Melis et Ahmet Ögüt. ‣ Jus-qu’au 30·11. Du J. au S. de 12 à 18h30ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -0494 62 43 13 - www.dt-project.com

FaiderPour les oiseaux. Peintures de MarkusBaldegger. ‣ Jusqu’au 01·12. Du Me.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d’HauterivesRegards Croisés. Une double exposi-tion qui associe le travail d’Emilie Dan-chin (photos) et de Vida LiZa (dessins,installations, mixed media...), deux ar-tistes qui empruntent des chemins ar-tistiques autonomes et très personnelspour se rejoindre dans leur questionne-ment de la féminité, de l’identité et dudéracinement. ‣ Jusqu’au 07·12. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingDay is Done. Collages et sculptures ducollectif new-yorkais Ghost of a Dream.‣ Jusqu’au 18·01. DuMa. au S. de 11 à19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Caméléon CoquetRewind. Oeuvres gravées de RogerDewint. ‣ Jusqu’au 20·12. Du Me. auV. de 13 à 18h.UPlace Van Meenen 34 - 1060 Bruxelles -0478 93 42 79 - www.lecameleoncoquet.be

Deux solos belgespart, on retrouve les tableaux, collages agencésde ces papiers, de l’autre ces mêmes papiersprennent de l’autonomie. Ils se présententseuls ou en association, libres, affichant leurlégèreté, à peine attachés dans des boîtiersblancs, écrins protecteur de ces peinturesfragiles. La conquête de cette indépendancequi ne se refuse pas des amitiés sélectives, meten valeur le traitement pictural de chaquemorceau qui affirme ainsi davantage sonidentité. Ils traduisent chacun à leur manière,une variété d’émotions et de visions que

l’artiste nous propose de partager plusintimement. Les peintures collages danslesquelles apparaissent subrepticement desfigures, qui jouent sur les contrastes deluminosité, tiennent souvent d’une allusionpaysagère. Une démarche enmutation lente.(C.L.)

UBenloy et Noëlle Koning. Galerie Duboys, 6 ruedes Coutures St­Gervais, 75003 Paris. Jusqu’au7 novembre. Du mercredi au samedi de 14h30 à19h.

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8 Les galeries SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Encres de RosicC’est dans “la vitrine”, l’un des espaces de Francesco Rossi auRivoli Building de La Bascule, que Jonathan Rosic a déposéquatre de ses encres sur papier. Des encres sur papier et voilàqui pourrait paraître banal et ne l’est absolument pas, tant letravail obsédant, délicat, millimétré, et sans cesserecommencé, réussit à nous faire entrevoir des lumièresd’infini surgies de l’obscurité de noirs enveloppants. Quarantecouches d’encre sont ainsi nécessaires à Rosic (Tirlemont,1979) pour parfaire un ouvrage qui, tellementmieux qu’unephoto, nous fait percer les secrets d’un visage, d’une attitude.L’artiste, il est vrai, choisit ses modèles avec le doigté descapteurs de profondeurs. Ses images sont, en effet, des sortesde tirés à part de scènes de films d’Ingmar Bergman etl’inoubliable cinéaste suédois savait y faire enmatièred’atmosphères, de pesanteurs, de vérités abyssales. Architectede formation issu de La Cambre, Rosic a, après un séjour auxEtats­Unis, doublé la mise avec des études en peinture,toujours à La Cambre. Solitaire, infatigable, bossant jour etnuit, Rosic poursuit, à la pointe de la plume ou du pinceau,trempés dans l’encre de Chine, le voyage indéfinissable de larencontre entre une image et la vie que celle­ci suggère oudévoile sans trop nous en dire. En voici pour preuves quatredessins très divers et tout aussi préoccupants l’un que l’autre.Apparition et disparition s’y entremêlent autour d’un visage,d’une pose, d’unemain sur un front. C’est très accaparant,c’est pénétrant, c’est beau de cette beauté qui ne dit pas sonnom parce qu’elle est avant tout un indice, un instant, unevérité. (R.P.T.)

URossi Contemporary, Rivoli Building, Ground Floor 17 – 690,chaussée deWaterloo, 1180 Bruxelles. Jusqu’au 25 janvier, lesjeudis et vendredis, de 13 à 17h; le samedi, de 14 à 18h. Infos :0486.31.00.92 et www.rossicontemporary.be

Les secrets d’un visage

COUR

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Le Salon d’ArtKikie Crêvecoeur. Gommes et linos.‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarQuel avenir pour notre art ?. Les pein-tures de Chéri Samba, sur une périodeallant de 1989 à 2009, révèlent sa per-ception de la réalité sociale, politique,économique et culturelle du Zaïre, ex-posant toutes les facettes de la vie quo-tidienne à Kinshasa. ‣ Jusqu’au 21·12.Du Ma. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachA Finnish Frame of Mind. L’expo con-fronte les univers de deux photogra-phes finlandais, les autoportraits ennoir et blanc de Arno Rafael Minkkinen

aux compositions abstraites de NikoLuoma. ‣ Jusqu’au 21·12. Du J. au S.de 11 à 13h et de 14 à 19h.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryDaniel Coves. Peintures récentes.‣ Jusqu’au 25·01. Les J. et V. de 13 à17h et le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Du bout des doigts. Oeuvres d’Eleo-nore Gaillet. ‣ Jusqu’au 25·01.Lights Out. Encres sur papier de Jona-than Rosic. ‣ Jusqu’au 25·01.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenAbstractions figuratives. Photos de Da-niel Lemaire. ‣ Jusqu’au 08·12. Du Me.au S. de 14 à 18h et le D. de 10 à 13h.Extraits. Photos d’Anna Robazynski.‣ Jusqu’au 08·12.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLONBRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°Anne Vijverman “Vlaams-Waals” &Anita Stein “Terminus taalgrens”.Photos. ‣ Jusqu’au 22·12. LeMe. de 15à 18h et le S. de 14 à 17h.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

LOUVAIN-LA-NEUVEEspaces LoungeatudeBlancs. Peintures de Pierre Debatty. ‣Jusqu’au15·01. Du L. au V. dès 11h et le S. dès 18h.UPlace Polyvalente - 1348 Louvain-la-Neuve- 010 45 64 62 - www.loungeatude.be

HAINAUTTOURNAIRasson Art GalleryChristo, Jeanne Claude - Voltz / Arman/ Claude Gilli. ‣ Jusqu’au 12·01. Du J.

au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGELiehrmannMagritte. Lithographies et sculptures.‣ Jusqu’au 29·11. Du Me. au S. de 13 à18h30, le D. de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93 - www.galerie-liehrmann.be

STAVELOTTriangle bleuPainting endless. Oeuvres de BernardGilbert. ‣ Jusqu’au 29·12. Du J. au D.de 14 à 18h30 ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

LUXEMBOURG

LÉGLISEGalerie La louveCamille De Taeye. Dessins. ‣ Jusqu’au01·12. Les S. et D. de 15 à 18h, en se-maine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtFrom-Beyond. Pour sa première expo-sition personnelle à la galerie, DjosJanssens a décidé d’investir le lieu enproposant un parcours qui mêle habile-ment “rétrospection” et oeuvres récen-tes. ‣ Jusqu’au 24·11. Les S. et D. de10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

NAMURGalerie du BeffroiMachinations. Sculptures en mouve-ment de JohnnyWhite et AmandaWray.‣ Du 29·11 au 05·01. Du Ma. au S. de11 à 18h et le D. de 12 à 18h.URue du Beffroi 13 - 5000 Namur -081 24 64 37 - www.ville.namur.be

ANVERS

ANVERSClosed Art GalleryFabrice Lavollay. Mélangeant photo,dessin et technique digitale, l’artistepropose un univers décalé peuplé depersonnages étranges. ‣ Jusqu’au

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité:Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturelTél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

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GAL.D.

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FranceMaleonn – Photo et installationParis – Galerie Paris-BeijingL’exposition invite à se plonger dans le monde du rêve de l’ar­tiste chinois (1972) à travers une large sélection de photogra­phies et installations où tous les codes habituels de son universfantastique sont présents : décors extravagants et la dimensionnarrative de ses imagesmétaphoriques et ironiques.U Jusqu’au 21 décembre. Galerie Paris­Beijing, 54, rue du Vertbois,75003 Paris. www.galerieparisbeijing.com

Asim Waqif – InstallationParis – Galerie Daniel TemplonAprès son intervention au Palais de Tokyo, l’artiste indien créeune immense structure de bambous “Venu”, chargée de cap­teurs qui répondent au toucher, au son, à la lumière et aux vi­brations. Le visiteur est invité non seulement à expérimenterl’œuvremais aussi à en être l’acteur, le déclencheur.U Jusqu’au 21 décembre. Galerie Daniel Templon, impasseBeaubourg, 75003 Paris. www.danieltemplon.com

AllemagneCrossing Lines – PeintureDüsseldorf – Galerie Ruth LeuchterCinq artistes, Terry Haggerty (1970, Londres), Bernd Ribbeck(Cologne, 1974), ClemensHollerer (Autriche, 1975), PaulMor­rison (Liverpool, 1966) et Jens Wolf (Allemagne, 1967), explo­rent la représentation linéaire aujourd’hui.U Jusqu’au 21 décembre. Galerie Ruth Leuchter, Hermannstr.36/Ecke Lindenstr., 40233 Düsseldorf. www.ruthleuchter.de

29·11. Les Me. et J. de 14 à 18h.UKattenberg 48/2 - 2140 Anvers -0485 11 48 83 - www.closedartgallery.com

Fifty One Fine Art PhotographyEye Witness. Exposition du photojour-naliste de l’agence Magnum Steve Mc-Curry. ‣ Jusqu’au 26·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

NK GalleryShrinkage. Oeuvres de Piet Stockmans.‣ Jusqu’au 30·11. Du J. au S. de 12 à18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryEverything and More. Oeuvres de Ja-mes Ensor, Tomasz Kowalski, JonathanMeese, Tal R et Franz West. ‣ Jusqu’au30·11. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

valerie_traan13 | Berliner Mood. Exposition d’artis-tes, de designers et d’architectes, de etsur Berlin. Oeuvres d’Annemie Augusti-jns, Marian Beschoner, Isabelle Krieg...‣ Jusqu’au 03·01. Du J. au S. de 14 à19h.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59 - www.valerietraan.be

BORGERHOUTZeno X GalleryTwice. Oeuvres de Marlene Dumas etLuc Tuymans. ‣ Jusqu’au 21·12. DuMe. au S. de 13 à 17h.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALEKNOKKESabine Wachters Fine ArtsIt’s themonth ofMay… forme. Peintu-res de David Powell, dont les fleurssont le sujet de prédilection. ‣ Jus-qu’au 08·12. Les S. et D. de 11 à 13h etde 14h30 à 18h.UGolvenstraat 11 - 8300 Knokke -050 61 58 35 - www.sabinewachters.com

OTEGEMDeweer GalleryEverything for you, Otegem. Oeuvresde Jan De Cock. ‣ Jusqu’au 08·12. DuMe. au D. (fermé le S.) de 14 à 18h ousur rdv.Meadows on the Grid Float. Oeuvresde Matthew Lutz-Kinoy. ‣ Jusqu’au08·12.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALEGENTFortlaan 17I Told You So. The World is Flat.Oeuvres de Jan Verbruggen. ‣ Jus-qu’au 31·01. Du Me. au V. de 14 à 18h,le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

La légende dessiècles

Michel­Ange, Courbet,Rubens, Turner, Goya,Van Gogh, Hugo lui­même…Desmonuments pour unmonument à nul autrepareil. Et une édition deluxe qui confère toute salumière à une plongéedans les ténèbres d’une

humanité vue et revue par VictorHugo, démiurge, prophète et poète. Préfacée par Baudelaire,illustrée ici par quelques grands des arts, déroulée vers aprèsvers par un Hugo qu’emportait la rage comme la facilité del’écriture, cette première partie – celle des Petites Epopées –d’un très long poème de 1859, serait en soi le livre d’heuresd’une vie si elle n’en était que les prémices. Néanmoins déjàœuvre en soi, magistrale, monumentale, d’un homme quetaraudait l’histoire des hommes prise par le petit bout de lalorgnette d’un individu avide de tout, du savoir comme del’avoir, de l’être autant que du paraître, demajesté autantque d’émois passagers. Figures obscures, inventées souvent,vertiges et vestiges, l’aventure humaine selon Hugo, dérouléeen vers de tous calibres, lyriques, épiques, satiriques. Le toutd’une plume qui dessinait les mots comme les mots luidessinaient des images et Dieu sait si celles­ci, les siennes,sont bourrelées de sens, d’énigmes, demystères, defantasmagories. Victor Hugo fut un génie, d’une espècerarissime. Un poète, un politicien, un écrivain, un amantd’exception et ce livre, qui nous emmène dans la fougue etl’explosion de ses mots, de son verbe haut et protubérant,convie au plus beau des voyages, celui qui vise l’insondablepar des évocations aussi dignes de l’histoire que du roman,aussi proche de la vie que du rêve et des tourments. (R.P.T.)

U“La Légende des Siècles” de Victor Hugo, sous la direction dePierre Georgel. Editions Citadelles&Mazenod, édition limitée sousboîte en satin noir, 600 pages, 400 illustrations couleurs. Prix :environ 290 euros jusqu’au 31 janvier.

EDITIONS

CITA

DELLES&M

AZEN

OD

Le livre de la semaine

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10 Adjugé! SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

FerrariOn trouvait chezOsenat, dans unevente couplée àun salon automo­bile à Lyon, le10 novembre der­nier, un ensemblede publicationsdes soixante der­nières années. Undes lots les plusrares était un “fol­der” publicitaire,le premier dugenre, publié par

Ferrari pour promouvoir ses voitures civiles àtravers les engins de courses. Raymond Som­mer apparaît ici en couverture, au volant de la166 Inter, lors du Grand Prix de Turin d’octo­bre 1947. La course développait 500 km, par­courus à du 108 km/h demoyenne. La salle enattendait 400 à 500 €. Il en vint 4600 €, avecles frais. Pour ce qui concernait les quelqueslots de voitures anciennes et encore récentes,ce fut presque un bide avec un nombre de re­traits important.

4600 €

OSEN

AT

LampadairesLe 29 octobre àParis, chez Piasa,dans les récentessalles de la rivegauche, on trou­vait cette pairede lampadaires,créés vers 1950,par Lisa Johans­son Pape (1907­1989). La ventemettait en avantles designeraméricains, bré­siliens et scandi­naves. Les lam­padaires étaienten laiton, métallaqué, cuir et

verre opalin. Ils mesuraient 210 cm. Ils ont étéadjugés à 118000 €.

118000 €

PIAS

A

l Au marteau

Belle vente de tableaux ancienshArtcurial joue parfois dans lacour des grands au cœur destableaux anciens où les Anglaisdominent depuis si longtemps.

CELA FAISAIT DES LUNES QUE L’ON n’avaitpas vu à Paris une vente de tableaux anciensd’une telle tenue. Artcurial et son départe­ment des tableaux anciens frappa fort en ce13 novembre en débutant les enchères par desdessins, eux aussi anciens. Il y eut près de 70 %de lots vendus, ce qui est une bellemoyenne.Lepremier lot parti à une somme importante

était un dessin Pieter deWitt, dit “Pietro Can­dido” (1540­1628), car il travailla en Italie. Sonétudepourun “Alexandre leGrand”, annoncéeà 20000 € fila à 100930 €, frais compris. Puisvint une feuille du parisien François Boucher(1703­1770) qui y déposa les traits d’une“Femme appuyée à un piédestal” que l’on an­nonçait entre 50000 et 70000 €. La disputeentre des collectionneurs poussa le lot à156694€, frais compris. Une autre feuilled’Edme Bouchardon (1698­1762), grandsculpteur comme son père (œuvres à voir aumusée de Chaumont, en Haute­Marne, villequi abrite également un musée de crèches na­politaines du XVIIIe siècle), se défendit bien. Ils’agissait de “Clovis tuant Alaric”, pour la­quelle on donna 6495 €.

ARTCUR

IAL

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11Adjugé!SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Belle vente de tableaux anciens

Pour le principal, les tableaux qui étaient unpeu secondaires en qualité souffrirent pour cedéfaut ou à cause de prix d’estimations trophauts sans doute. Il y eut donc pas mal de dé­chets notamment chez les peintres flamands,mais ce sont quandmême deux des nôtres quiobtinrent ce jour­là la plus belle enchère. Ils’agissait au rang 2 du “Paiement de la Dîme”,peint par Pierre Brueghel le jeune (1564­1637). L’huile sur panneaude 74 x135 cm, da­tée de 1615 et signée dumaître, était escomp­tée entre 300000et 400000€. Ici aussi, il y eutune superbe bataille d’enchères et le marteautomba à la somme importante de 1660332 €,frais compris toujours. Le prix le plus haut, durang 1 donc, fut octroyé à une paire de ta­bleaux de Jean­Baptiste Van Mour (1671­1737), né à Valenciennes et mort à Constanti­nople. On y voyait deux grandes toiles de ré­ceptions d’ambassadeurs auprès du grand

Vizir de l’empire ottoman, vers 1730. Annon­cées entre 200000 et 300000 €, les toiles fu­rent cédées à l’estimationbasse, soit 224850€.Une composition datée de 1599, peinte par

un anonyme allemand ou un flamand de pas­sage, mit Salzbourg en exergue. On y voyaitune vue de la ville depuis les hauteurs et celaplut au public. A tel point que les 8000 à12000 € prévus furent balayés par une pluied’euros dont le dernier carat fut de 47644 €.Notons encore un portrait de gentilhommepeint par Louis Cousin (c’est une attribution),artiste bruxelloisméconnu. Si c’est lui, il est néen 1606 et il décéda en 1667. Le personnagereprésenté en pied fut adjugé dans les estima­tions, à 12990 €.Le lot le plus intéressant était une paire de

toiles d’un artiste français qui fit presque toutesa carrière en Italie, comme Nicolas Poussin,Claude Lorrain ou Charles Dauphin. Ici, ils’agissait de Jean Boulenger, né à Troyes en1606 et mort à Modène en 1660. Ses deux ta­bleaux, identifiés par l’expert de la salle deventes, Matthieu Fournier, quoique non si­gnés, firent des étincelles. On y voyait en paire“La Fontaine de la Mule” et “La Fontaine deCandiole”. Les deux toiles avaient été peintespour orner le palais Sassuolo àModène. Le lot aété adjugé à 94734 € sur une base de 20000 à30000 €. Pour une fois, les notices du catalo­gue étaient fort élaborées, ce qui est une raretéen France.Ph. Fy.

Ces deux toiles (80 x 118 cm) deJean Boulenger, peintre de Troyes,

furent commandées par le ducFrançois 1er d’Este, vers 1630. Ellesont été vendues chez Artcurial le

13 novembre contre 94734 €.

ARTCUR

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12 Le marché SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Reflets argentés

h La vente du 8 novembre àParis incluait des objets, desmeubles de toutes époques,principalement de France,mais pas seulement.

LES QUELQUES PIÈCES d’argenteriebelge que Jacques et Galila Hollanderavaient accumulé au cours de leurs chi­nages sur trente ans et plus, à Bruxelleset à travers toute l’Europe, avaienttrouvé place dans cette vente dite de“goût français”. C’était une sorte de“melting­pot” de genres et d’époquesdont la France n’était qu’un fil conduc­teur pour montage de circonstance oude sires constance, car Louis XIV et sesdescendants parcouraient les pages enfiligrane.Et cela commença dès le premier lot

avec un médaillon en verre coulé de37 cmde haut, ovale, figurant soit le roisoit son frère, duc d’Orléans, de profil.On l’attendait entre 40000 et 60000 €.Il en vint avec les frais 49500 €. l’inté­rêt de la chose outre la rareté de ce typede portrait qui vaut celle des effigies encire, tient dans l’auteur, à savoir Ber­nard Perrot, d’origine ligure (BernardoPerrotto), né en 1619 et établi à Neverspuis à Orléans. Mais avant cela, avecson père Francesco, il était venu se for­

mer à Liège auprès de son oncle JeanCastellan, qui avait ouvert un ateliersur la Meuse en 1638. L’oncle et le ne­veu s’associèrent en 1647 et vinrent enFrance, grâce à des privilèges exorbi­tants offerts par les Bourbons. BernardPerrot sera même anobli et deviendrachâtelain de Beauvoir, superbe maisonsituée pas très loin de Moulin, dansl’Allier.Pour rester dans les références belges,

notons la présence au lot 10 d’un gobe­let en porcelaine de Tournai, issu duservice du duc d’Orléans, qui provenaitde la galerie Lemaire à Bruxelles. Le lotorné d’une pie noire du Sénégal, re­prise de Buffon ou de Seligmann, étaitévalué entre 4000 et 6000 €. Il fut ad­jugé à 5250 €.Deux lots plus loin, on trouvait une

assiette creuse en porcelaine tendresortie de la manufacture de Tervuren,créée pour le service du prince de Sta­rhember, homme politique majeur denos contrées au service d’Autriche. Lelot, escompté à 3000 € s’en est re­tourné chez le déposant.Une partie du service à thé de Paulien

Bonaparte, veuve du général Leclerc,puis épouse du prince Borghèse en1803 fit un peu d’étincelles. Livré vers1810­1811, il provenait de lamanufac­ture de porcelaine de Sèvres et appa­raissait ici en un ensemble de vingt­quatre pièces, presque toutes ornéesd’effigies de femmes célèbres de la

France d’Ancien Régime. On venditl’ensemble à 121000 €, soit l’estima­tion haute, avec les frais.Cinq lots déposés par Pierre Bergé ne

furent pas présentés. Par contre, les lotsd’argent massif, créés en nos terres ap­parurent mais sans faire d’éclats, à unlot près.Il s’agissait des pièces de la collection

Hollander, déjà évoquée naguère dansces pages. Elles étaient précédée par le

lot 137 composé d’une paire de rafraî­chissoirs aux poinçons d’Augsbourg,dit du “service de Riga” et annoncé en­tre 120000 et 180000 €. Ce lot prove­nait d’une autre collection belge ano­nyme. Il a été vendu à 289500 €, fraiscompris. Pour les Hollander, la mannefut moins lourde. Il s’agissait de piècesplus classiques, moins somptueuses,telle que l’on en rencontre dans nos foi­res. Les prix furent à l’aune des coursnationaux, faiblards, à l’exception d’unou deux lots. Toute cette argenterie va­lait bien plus il y a vingt ans. Un mou­tardier et un saupoudroir (Gand, 1720)firent 7500 €. Il y eut un joli score pourune chocolatière elle aussi gantoise de1767, cédée contre 11875 €. Une cafe­tière de Bruxelles, datant de 1760 nes’est pas vendue à 3000 €. Une paire deflambeaux (Tournai, vers 1760) ne fitque 3000 €. Un saupoudroir d’Anvers(1764), ne s’est vendu qu’à 1750 €.Puis une chocolatière de Mons (1768)monta à 6250 €, sur une base de 3000à 5000 €. Le second bon score vint surun moutardier et un saupoudroir deLiège cette fois, datant de 1773. Annon­cés entre 6000 et 8000€, ils sont partisà 13750 €. Nous terminerons cetteévocation par les deux lots phares dansle domaine de 'argenterie. Prime seradonnée à la soupière du service Orloffconçu par Roettiers à Paris, en 1770 etpesant 11 kg d’argent massif. Le lot aété cédé dans la fourchette des estima­tions, à 1777500 €. Puis il y avait là undélicieux sucrier en or, que vendait lacomtesse Viviane de Witt, déjà citéenaguère pour une vente de tableauxcontemporains. L’objet de 14 cm dehaut et pesant 450 grammes, fut fa­çonné par Louis Picasse à Paris, en1750. On en espérait entre 500000 et800000 €. Il en vint 961 500 €.Philippe Farcy

CHRIST

IE’S

CHRISTIE’S

De la collection Hollander, la belle cafetière de gauche, de Valence, fit 1500 €. Le saupoudroir et le moutardier de Bruxelles obtinrent2250 €, tandis que la chocolatière de Mons était disputée jusqu’à 5625 €, avec les frais.

Cette soupière en argent du service Orloff, par Roettiers, en 1770, a été vendue à 1777500 €.

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13Le marchéSEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

CHRIST

IE’S

l Exception

Jean qui rit et Jeanqu’on pleure

ONPLEURASANSDOUTEbeaucoup le 15 juin1416 lorsque l’on annonça au peuple de Parisla mort du duc de Berry, troisième fils du roide France Jean II dit “le Bon”, né en 1340.Comme ses frères de sang dont les ducs deBourgogne (Philippe le Hardi, quatrième filsde Jean II, 1342­1404), son départ engendrades travaux artistiques de premier ordre pourperpétuer son souvenir. Mais il fallut ici dutemps pour se décider. Lemusée deDijon con­serve de la sorte des tombeaux en partie origi­naux des seigneurs de Bourgogne qui régnè­rent sur les terres flamandes et brabançonnes.Berry ne fut pas moins gâté, mais son dernierrefuge terrestre subit plus de dégâts dus auxans et à la barbarie que ceux des Bourgogne.Commande fut passée par le roi Charles VII àEtienne Bobillet et Paul Mosselman; ils tra­vaillèrent vers 1450 et 1453, pour l’édificationd’un tombeau digne de l’un des plus fastueuxprinces d’Europe. Les “Très Riches Heures” du

duc de Berry, conservées à Chantilly, furentune de ses commandes majeures. Ici, il s’agis­sait de placer un monument dans la Sainte­Chapelle de Bourges, attenante au palais. Il yresta jusqu’en 1756 quand l’évêque fit dépla­cer la tombe dans la crypte de la cathédraleSaint­Etienne de Bourges. La Sainte­Chapelleavait brûlé en partie en juillet 1693. Une par­tie des pièces furent dispersées à la révolution.Et les deux statues (sur quarante conçues etvingt­sept connues), présentées à Paris au dé­but dumois, se retrouvèrent dans la collectiondes Péan de Saint­Gilles vers 1807 puis par al­liance chez le baron Cochin (Denys), héritierd’unedes plus illustres familles parisiennes. Sadescendance vendait donc. On attendait lesdeux sculptures d’albâtre veiné entre 500000et 800000 €. Le marteau chut à 4017500 €,frais compris. Les Cochin en possèdent encoredeux autres enmarbre.Ph. Fy.

CHRISTIE’S Ces deux moines en albâtre (vers 1450), provenaient du tombeau du duc de Berry à Bourges.

Ils ont été vendus à 4017500 € le 8 novembre chez Christie’s, à Paris.

hDeux sculptures du tombeau du duc Jean 1er de Berry passèrenten vente. Rareté absolue.

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14 Le marché SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Souvenirs d’une grande dame

CELA VA ÊTRE UN GRAND MOMENT À PA­RIS quand au Rond­Point des Champs­Ely­sées, dans l’Hôtel Dassault qui était jadis lesiège de “Jour de France”, on va voir passervingt­quatre lots impressionnistes et post­im­pressionnistes, en dessins, sculptures et ta­bleaux. Il n’y aura là que des maîtres connus,français pour l’essentiel, tels Signac, Braque,Picasso, Gleizes, Masson, Chagall, Boudin.Avec une prime belge pour Spilliaert (1881­1946), présent à travers “Jeune Fille à laCorde”, gouache de 560 x 700 mm, tracée en1911 et annoncée entre 90000 et 120000 €.Mais l’essentiel n’est pas là. Il se trouve dans

les sept lots déposés par les héritiers de DinaVierny (1919­2009), illustre muse du sculp­teur Maillol et galeriste remarquable. Les piè­ces présentées à la vente proviennent soit dela Fondation Maillol, rue de Grenelle, soit del’appartement deDinaVierny, situé au­dessusde la fondation qui sert demuséeMaillol. No­tre héroïne du jour avait également une gale­rie rue Jacob, à Paris bien sûr.Dina Vierny était née roumaine. Dès son ar­

rivée à Paris alors qu’elle avait quinze ans, ellese fit remarquer par son irradiante beauté se­reine, ses longs cheveux, ses yeux noirs et

Aristide Maillol (1861­1944), qui composaitdes œuvres stables, douces, apaisantes, entomba “paf” de pâmoison. Cela nous donnades dessins merveilleux de tendresse et dessculptures puissantes, épurées et typiques deleur époque Art déco. L’artiste, pourtant âgé,avait réussi à coller à son temps.Maillol lui fit connaître Matisse, Dufy, Bon­

hArtcurial vendra 24 lots le2 décembre dont septproviennentde la collection de Dina Vierny.

l Thema

Cela bougeau Sablon !

DE PLUS EN PLUSMARGINALISÉSpar l’arrivée mas­sive de chocolatierspignon sur rue, lesantiquaires et mar­chands d’art du Sa­blon se mobilisent,initient des foires etdes marchés, desrencontres portesouvertes avec unpublic qui auraitmalheureusementtendance à se raré­fier. Les temps sontdurs et le meilleurmoyen d’aller del’avant et de s’ensortir avec les hon­neurs reste évi­demment l’attaqueà bon escient. Alorsque l’hiver sonne ànos portes, funestedésagrément, quel­ques­unes des bon­nes enseignes de laplace ont choisi lamise en exergue de

leurs particularités par une sorte de polarisation momentanéeautour de galeries choisies.Thema3Sablon2013entend éliminer lamorosité auprofit de la

réjouissance que suscitent les beaux objets. Galeries d’art plus gé­néralistes et galeries d’arts non­européens, rejointes par des invi­tés spécialisés en arts moderne contemporain, en design, et voilàun gage de promenade assortie d’inattendu. 20 galeries partici­pent aux festivités. 20 galeries autour de thématiques accortes et,pourquoi pas, surprenantes. C’est tout le Sablon qui se réjouit les21, 22 et 23novembre, reléguant auxoubliettes les affres hiverna­les. Quand Ambre Congo cible les textiles abstraits des Bashi Bus­hoong Bakuba et quelques fétiches pas piqués des vers, la B.K.W.Gallery associe Picasso et Costantini, souffleur de verre vénitien.Chez Didier Claes, mise en exergue des “couples” chers aux

créateurs africains et chez Kevin Conru, place aux pierres, à leurssymboles. Georgia Chrischilles se fait fort de nous ensorceler avecdes bracelets d’Asie, les Deletaille misant sur deux artistes, Kingoet Anatoly Stolnikoff. Un cabinet de curiosités, c’est forcément cu­rieux, d’où l’attrait de l’offre de la Galerie D&V. Le Nigeria, terred’art et de conflits, est à visiter chez Philippe Laeremans, la Kit­sune Japanese Art s’arrogeant le plaisir d’une immersion… japo­naise. Victor Rousseau (1865­1954) fut un dessinateur et unsculpteur épris de sensualité : le galeriste Patrick Lancz mise sonweek­end sur lui. Si Pierre Thoma et ses abstractions vibrantessont à retrouver chez Marvel Concept, Patrick et Ondine Mes­tdagh se la jouent sphérique autour d’objets envoûtants, la Mon­brison s’attardant aux représentations féminines africaines. Placeaux cornes chez Joaquin Pecci : masques et statuettes, coupes à li­bations. Des couteaux africains chez Renaud Riley, de l’art burki­nabé chez Rut Van Caelenbergh, des bijoux d’Afrique chez FrankVan Craen, des beaux livres sur l’Asie à l’enseigne de Vasco&Co,des tissus des dignitaires Kuba chez François Rabier… Il n’en restequ’un, Jérôme Sohier qui met en scène les Simonnet, un coupled’artistes qui, dès les années 60, s’attacha au “module”…Vous avezdit surprises et… Sablon !Roger Pierre Turine

GALERIEDIDIER

CLAE

S

Couple Lobi exposé à la galerie Didier Claes.

hCe week­end, une vingtainede galeries du Sablon se rassemblentautour de thématiques surprenantes.

l Design

PIAS

A

Xavier Lust,“Meteorite”, 1999.Ce support pour livreset magasines en acier est estiméentre 2000 et 3 000 €.

h Le designerbelge, célèbredans son univers,se sépare de sesmeilleurs projets.

Lust vend ses prototypes

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15Le marchéSEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Souvenirs d’une grande dame

nardetd’autres artistes du foyerparisienqui al’époque était le centre du monde artistique.DinaVierny seramodèle pour ces artistesma­jeurs.Après la guerre et après la mort de Maillol à

qui la Dame resta fidèle toute sa vie, DinaVierny suivit les conseils de quelques artisteset ouvrit une galerie qui deviendra un must

français, jusqu’à sa fin récente. Elle fut aussiune collectionneuse acharnée, et pas seule­ment desœuvres d’art que l’on imagine. DinaVierny possédait de très belles poupées an­ciennes, des attelages et des chevaux. Cettedame est donc une icône à plusieurs points devue.Parmi les lots, tous importants, qui vont

quitter son giron, citons cette feuille sublimepour le projet de la sculpture “La Rivière”. Ils’agit d’un pastel, fusain et craie sur papierd’emballage de 830 x 1280mm, daté de 1938et tracé par Maillol. Dina Vierny avait achetéce lot en vente en 1992 à Paris chezMe Picard(vendudeuxmillions de francs français alors).Ici, on en escompte entre 250000 et 300000€. “LaRivière” sera le troisième volet d’un triode sculpturesmonumentales, toutes inspiréesdumodèle Vierny. Il y avait aussi “L’Air” et “LaMontagne”.“La Rivière” offerte à la vente au n°21, en

bronze, sera la dernière oeuvre du maître,créée en trois typesdifférents, dans l’atelier deRobert Couturier à Paris et fondue chez Ru­dier. Il s’agissait d’une commande publiqueen hommage à Henri Barbusse (1873­1935).Celle­ci est la dernière version. Le jardin duCarrousel dans l’enceinte du Louvre abrite lemodèle public. Ici il s’agit d’un grand objet de128 x 220 x 166 cm. On en attend entre deuxet trois millions d’euros. Quatre dessins deMatisse dont les lignes courbes suivent cellesde Dina Vierny seront à prendre également.Ph. Fy.UTout cela se voit sur www.artcurial.com

Cette grande feuille de Maillol, projet pour“La Rivière”, sera un des clous de la ventedu 2 décembre chez Artcurial à Paris.

ARTCUR

IAL

l Design

PIASA A ÉTÉ CHOISIE GRÂCE, sans doute, à laprésence de Frédérique Chambre pour vendrequelques pièces essentielles de notre compa­triote bruxellois Xavier Lust, né en 1969. Ilsorti de Saint­Luc en 1992 et ouvrit presqueaussitôt un atelier de design. Lors du Salon duMeuble de Milan en l’an 2000, il fit sensationavec son banc de métal perforé, ce qui lui as­sura rapidement une aura internationale. De­puis lors, Xavier Lust n’a jamais déçu, il a tou­jours été à l’avant­plan de la création euro­péenne et dans son segment, il est une starincontestable. Fasse que cette vente publiquelui donne une visibilité nouvelle car, quoi quel’on en dise et malgré des événements aussimajeurs que sympathiques tel que le “Mois duDesign” à Bruxelles, l’ensemble des artistes dece secteur demeure très mal connu du grandpublic. Peut­être n’en ont­ils pas besoin. L’im­portant pour ces créateurs est sans douted’être conseillés vers des décideurs publics quipourront choisir les oeuvres pour orner leurscités. Xavier Lust a eu ce privilège avec la villede Bruxelles. Mais il y en a tant d’autres qui vi­vent dans l’oubli.

Xavier Lust a d’autres privilèges dans son es­carcelle et notamment celui d’être édité pardesmaisons italiennes de renommée, à l’instarde Baleri ou De Padova.Xavier Lust prend quand même le risque de

passer en vente. Ce n’est pas un cadeau àl’avance. Les prototypes proposés sont assezpeu estimés. Ainsi de son projet pour un abride vélos, livré à Bruxelles et créé vers 2003. Onl’estime entre 3000 et 4000€. Un porte vélosest annoncé entre 2500 et 3000 €. Il y auraégalement huit bancs qui avaient été placés surle Mont des Arts où ils restèrent sept ans. Là cene sont pas des prototypes. Est­ce la ville quivend ? Quoiqu’il en soit, on en espère entre800 et 1200 €. C’est bonmarché et typique del’artiste, comme le fut son banc Corian, quisillonne l’espace. Lui est évalué entre 12000 et15000 €. La vente comprendra également descréations amusantes comme cette baignoirenavale, en aluminium, annoncée entre 3500et 4000 €. Ou également ce porte livres enacier canon de fusil valorisé entre 2000et 3000 €.Ph. Fy

Lust vend ses prototypes

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16 L'actu SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Foire

Du beau mondesur les canaux

LA FOIRE DE PAN­AMSTERDAM EST, ON LE SAIT,partiellement la porte qui mène vers la Tefaf à Maes­tricht. Mais enmême temps, elle se forge depuis quel­ques temps une image novatrice qui distille les oppo­sitions pour mieux créer une émulation à travers lepublic, comme au sein des exposants qui sont parfoisinstallés dans des univers très différents. La Pan est unjeu de contrastes, qui accueille autant le contempo­rain que l’ancien et qui joue de ces différences en lesmariant subtilement.La qualité des choses exposées dans le circuit con­

temporain a été revue à la hausse depuis plusieurs an­nées. On ne chatouille pas les Art­Basel­Brussels­Kölnet autres Fiac, mais on propose un concept différentoù une filiation avec les arts anciens n’est pas absente.Quelques Belges feront le déplacement avec une

prime aux Smeets (Nynke Tynagel et Job Smeets) quidirigent depuis l’an 2000 le “Studio JobGallery” d’An­vers, sur la Begijnenvest. Cette galerie qui est enmêmetemps un laboratoire de design, va débarquer demainavec une Land Rover Defender 90, revue et corrigée sion ose écrire de la sorte, pour en faire uneœuvre d’artunique en son genre et dans la réalité puisqu’il n’y apas d’autre exemplaire. De quoi transformer l’auto­mobile en une sorte de gâteau presque hilarant.Au­delà de cette petite folie, on trouveraun salonva­

rié, qui présentera de l’art précolombien, des arts anti­ques de notre bonne vieille Europe, des objets médié­vaux, baroques et classiques, de la porcelaine asiati­que puis beaucoup de tableaux des XIXe et XXe siècles.Sans oublier les icônes, les livres anciens, les estampes,les bijoux et un fifrelin d’argenterie, pour terminer parles tapis et les pendules; nos amis néerlandais adorentles pendules, les cartels et les gaines d’horloge.

Outre nos Belges inventifs de la Métropole, le salond’Amsterdam comptera sur les services loyaux et fidè­les des Berko, Viviane et Patrick, pourfendeur de mo­rosité, chevaliers blancs de la combativité, écartelés debonheur entre Shanghai où leurs deux enfants brillentet Paris, Bruxelles, le Zoute. Ils vendent des tableaux;vous l’ignoriez ? C’est aussi le cas de Francis Noël, lié­geois lui aussi plein d’énergie qui proposera des ta­bleauxde la secondemoitié duXXe siècle et qui fera icises premiers pas après être sorti tout droit de la foiredes antiquaires de Namur. Du côté contemporain etbelge, il faudra compter avec la “Absolute Art Gallery”,installée au Zoute, comme les Berko, mais pour eux,c’est sur la Kustlaan au n°285, alors que les Berko sont

au 163. D’Anvers viendra la galerie “Amber”, que l’onne voit plus assez dans nos salons nationaux alors queses animateurs sont d’excellents marchands. Ils expo­seront des statues et sculptures d’entre 1880 et 1940.Pour ce qui concerne le nouveaupavillond’art tribal, ilfaudra aller voir Jo de Buck qui est installé au 43 de larue des Minimes à Bruxelles. On terminera ce petittour incomplet avec “Epoque Fine Jewels” deCourtrai,célèbre pour leurs bijoux de Lalique et autres créa­teurs Art nouveau.Ph. Fy.UPan­Amsterdam. De ce samedi 23 novembre surinvitation, au 1er décembre. De 11h à 19h. Rai­Parkhal(hall 8). Entrée 15 €. Gratuit sous les 12 ans inclus.

hA Pan­Amsterdam, un pavillon dédiéaux arts non­européen sera inauguré.Ouverture ce 23 novembre.

Ce tableau de Han Yuchen (Chine, 1954), 135 x 220 cm, sera exposépar Berko Fine Paintings à Pan Amsterdam.

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