speleo mjc info n°14

1110 R I e J C INFO

FEDERATION FRANCAISE ku DE - SPELEOLOGIE &i-$i&-.-y - - *.+-, :ja- - 3 Y-- -

AVRIL - M Al

Scanned by Thierry TOURNIER © Copyright 1988 SCMJCB

HUDRY Jean

AWELLOZ Patrick

AM6ELOtZI Marco

BEX Louis

BtENFAIT Patrick

BOSSOW Pascile

CQRm Fredbric

FURLAW Jean Claude F W A M Brig#te (3ABRFL ROBE2 David

60DIN Pierre

ROLAHDU Jemsi-Louls

R W E R I Amie

RU66ERI Hubert

TWRNIER Thierry

VALTOW Bertrand

Vl WCEHT Serge

VlSTALLl Patrick

WAWHWT Willf am

M C BELLE6ARDE

Bois du Chstelard - BlLLlAT 0 1200 BELLEGARDE Té1 , dom. 50.59.90.92 64 route de Vowray - 0 1200 BELLEGARDE - Ttl. 50 48 52 07 CHEVRIER-VULBENS- 74520 VALLEIRY Tél. Dom. 50.04.37.05- Tel, Trav, 50+04,36.93 ou 50 -04.2 1 A0 0 1 200 ELOlSE T4l,DOm, 50.48+52,16- T61. Trrrv,50,59.83.69 13, rue Viala - O 1200 BELLEGAROE fM.S0485284-Tbl,Trav,50 4821 S9 LWRAS 4 1630 PERM TB1 dorn,SO 56 4 t 21 PERW -O 1630 ST-GEN tS-PûülLLY Té1 .parents : 50 56 32 52 0 1300 BRûûNIN - 51 GERMAIN TH. Dom. 79,81,44,63 CAQJET-E:CHAUON- 0 1490 ST BERMAIN TB1 , Dom. 74.78.47.65 tes Mars - 01410 LELEX Tél, D m . 50,20.91.46 wi 50.56.0 1.91 01490 GIRON Té1 , D m . 50.59.83.97 - TG1 Trav. 50.56.0 1.9 1 2 place Henri Dunant - 0 1200 BELLEGAROE Tel. 50Aû.56 -02 CERN 12 1 t MEYRIN 23 - SUISSE TC). Dom. 50.41.28.93 -Té]+ Trav. 19.41 22,83.44.45 La Grmbe Ç6te - 0 1200 LANCRANS T4lDom.50 4û 16 74-Tbl. Trav.19 41 22 8356 49

HUIiBERT Jeandacquea GIRON 0 1 490 ST-GERMAIN~~-JWX Ttl,Dom.Ei0 59 ûû t 1 -Tél. Trav.50 59 81 25

KEHSICHER Dominique 6, chemin de V e m J n - O 1200 BEUEGARM TH,Dm. 50 48 2S 41

KRESAY C h r i s t h %MIN-STdERMAIN - 0 1300 BELLEY Tbl. Dom. 79 81 44 63

HARHILLON Gilbert 4, rw Jo~bph Mlon - 0 1200 BELlEGAWlE TC1,50 4û 28 67

HOIIET-ûAILLY François 28, rue du Nortier - O t 300 0ELLEY Té1,Dm.7981 4091

WEYRON Alain EWALLW - 0 149û ST 6ERMAIJ D€ J W X f€l .74 76 49 05 0 1200 ELOlSE T4lDom. 50 48 29 83 - Té1.Traw. SO 48 Id 1 1 81RW - O 1490 ST GEMAIN M JWX W. 50 59 83 97 T41,Dom. 19 41 22 61 41 72 20, rus du Sorgla - 0 1200 BELLEBAWE TC). Dom .5û 48 2 1 04 - f Cl .Trav.SO 48 1 3 0 2 0 1200 ELOlSE TC]. Dom. 50 48 29 83 - T&I.Trsv, 50 37 46 93 13, rus Vlala - 0 1200 BELLEOARDE Tb1 .Dom.SO 4û 52 84 - TCt ,Trav.74 00 84 23 *Le Colomby" - 01 170 OEX Tél. Pwents : SO 48 13 3 1 - Th1,Dorn.SO 42 39 16 O t 550 ECORANS Tél.Dorn. 50 59 40 80 - Té1.Psirents :50 59 62 72 PERW - 0 1630 ST-GENIS PWlLLY Tbl,parents : 50 56 32 52 0 1200 LANCRANS Tbl, 50 48 37 63 0 1200 BENtSStAT Té1,50 48 f 4 29 TH. 50 48 4 1 54


C'est vraiment au dernier moment qua je me lanm ans cette page d'wtture. L'bté est déjh bien avanc8 et nombreuse3 ont 6t6 las sorttm ou a u t m expédttlons dans le rtiglon, en Haute Savoie, le Lot etc..... 8t m6me B \'&ranger. Mais je laisserai au prochafn numdro Ie soin de vous informer de tout cela.

Faisant parti de votre groupe depuis quelques annbs, bfen que toujours lnscr 1 t au O E K M (nom barbare dont 18 t ract ion est la suivante : Oroupe d'Etude du Karst Haut Alpin) j 'apprkfe beaucoup l'ambtam et la chaleursus %ml tlb qui r6gne dans le club,

A la dlfferem ds œrtalns clubs, j 'apprécie aussi le fait que le groupe seche aMer la spdlblogle de haut n i m u sclentifiqus, aux sorties d'lnftlatton et s'efforce ds ne pas c r b r un groupe d'815te qul ne se sentirait plus mcei'n6 par 11arriv8e de nouveaux membres qui sont I'mnlr du ctub.

Je voudra1 également rendre hommage b tous mux qui font vlvre le club et qui par leur trwail ( mdnnu) font naftre # bulletin, bien indlspençable entre tous les membres du groupe.

Qua b m w p de projets conttnmnt ch se corrcrdtiser pour que nous puissions Bter avec faste lss 20 ans du club l 'annb prochaine.

En attendant, bonne lecture de num6r0,

Jean Jacques.


COMPTE REHDU D'ACTIVITZS DU 2ène TRIMESTRE 19BB

2 avri l : S k i h Lélex: ïa Bosse - Toune - Hubert - Nanou - David

du 2 au : Randonnée B ski de fond en Subde, r a i d de 3001aa. 12 amil dans la rdgim d~Qetersmd ( h 70Qh. au nord de

~tockholm), Magnifique! Uraula et Michel I

9-10 avril: CongrBe e p d l b m8ne-Upea h Nyons ( ~ r 6 m e ) : Michef - Nanou - Toune - Bobbo

l I

16 amil : beecente de la V U d e Blanche (Chamonix): Taune - F'uf'u - Bdbi - Jean-Jacques + GEHKA

17 avril : Prospection à la falaiee dee Eirondellee (Chdzery), r4sultat: n k n t : Tome

21 saiï : Réunion de la aommission aotivit4a WC: Michef

23 ami1 : AG de la HJC de BeUegarde: aucun membre du club 23 avril : Congrhs spéldo misse h Lugano e es sin): Le Grand -

meula 24 mil : @ r o t a Marelii (prba de Varëna, Italie) juequfau

Valone CycLopsw e t & la nSala del le Stalatittitm ( -3Wm. ) : Le Grand - Ureuia

27 avril : Rdunfon du Bureau du club chez Toune: Hubert - Xa Bos~ie - Michef" - iraou - Jeas-Jacques

30 avril : Sortie dpil8o dans le tunnel 8% ltEpine (5avoie) pour rdaliew la topo d e deux c a v i t i s pour ScBtau- route, une sortis qui a rapps~td gros.. . : Tonton - Jean-Jacquea - - Gobbo - Marco - Ursula - Le Grand - Toutle - Bertx~nd

7 mai : Bospection sur na ine avec le GEBiXA: Tome - Jean- Jacquea

7 mai : Coqe l l e de la Bauche, remontde a u - d e ~ m du P50, rien: Dominique - Le Grand - Urellla - Bobbo

8 m a i : SpBléo au-desaw du tunnel de ltEpine, pas grand choee: Bertrand - Tome

du 12 au : Stage Secours Rdgfotial dane le Vercore, un D dten- 15 mai fer avec le Pot du Loup, le gouffre Meynier, le

Trisou, 1s Toboggan, des exercices en falaise: !Poune - Zouia - U r W a - Le Grand

21-22-23 : Autre WE dwenfer: mai le 218 VLaits de la rdgion du Verneau (Doubs) e t

entrahament sur cordes pour Marco h l'entrée de la Baume des C ~ a t e 8

1s 22; Le Verneau par Lee bief^ Bouaeets jwquoh la saïle des Fatafouins (-20h, environ e t 1500 m. dane le collecteur) : Tome - Marco - f i ed - EWu - Le Grand - Jm-Jacqusa - Dominique - Alain - Ur& - Mara B. et Lulu d'Oyonnax - Bébert de St.CleLude e t un copain

le 23: La Borne aux Caasots: Damhique - Le Grand - -CO - A h i n - Ursiula - Pred

Afîlumce record eru re-e de D4serviUers avec


29 mai

3 juin t

5 juin 0

6 juin :

11-12 juin:

20 juin ;

2 5 j u i n :

26 juin :

28 juiil :

toutea les famiUea: Lulu - Fufu - Beltrami - ... soit au total 21 personnes. Ambiance super-sympa, ~rerclce Secours Departemental en falsise prévu au pont dee Pierres. Pluie diluvieme e t repli dans la grange de la Chamay. Duclub: Dominique - Toune - Le Grand - Jean-Jacques - Christian - Ureula Réunion CD8 h Bourg: Michef - Tome Annulation rencontre interactivités à la Charnay

Munion Secours Giron et alerte fictive.de 118qui- ge secoua 91: Jean-Charles - Le Grand Exercice Secours O1 à la grotte de Pr&-, PST: IOh, Casse-croate h la sortie organfsé par ruchef et Na- nou A la fin de ltexercice vers l e s lh, du matin. Du club: Dominique - Christian - Le Grand - Ursula - Louia - Pufu

Grot te de PrBoux pour récupérer une trouaae B spitni Ursula - Le G r a n d

Groaee bouffe b la Charnay pour le mariage du Grand - -- 1

aveu Uraula: le Club + Oyonnax + Retord, env, 35 gersomea - -

Découverte dtoaaemente dans une caverne du Jura: Bertrand - %Ibert de St,Claude Réunion Secours A Nantua. Du club: Toune - Le Grand

E r T O U 5 L E S V E N D A E ~ ; S S O ~ R =


ETAT DES FINANCES DU l e r SEMESTRB 1988 - ler ~ L U T 1988

B e c e t t e a

Cotia.MJC+club+PPS 6t855 . - BBnéf.R&eillon 1'060.-

Proj.MontageDiapo8 800.-

Xnterv.Tait Retord 1'782,-

Subv.Autoroute 3tS00,-

Total 13*997i-

Cotio*WC+FFS

mtus (1) Copiea Diapoa

L i v r e ( 2 )

Total

Ne sont pas com~tés en recettes: 1111--11 111--- --el------------ - Projection Montage Diapos h Biron: eno, 400F. - BBndfice sur Vente Vins: env. 600F. - Cotisations pour l'ann6s 89: env, 1500F.

Ne sont pae com~tda en dégenses: -------- 1-1-11 ------mm ----ta - Achat Matos Larouille: env. 3*000F.

(1) Matos achete le l e r Juillet 1988: ----------11-13---- -----III--- - 200 spita 351.-

- 20 111ail10n~ 180.3

- gaine thermo.

- plaquet t as coudées

Total

(2) L i v r e achetd: -------II---

Sp&léologie Verticale: 62F,

Le club remercie Patrick Bienfait pour lTintervention au hxnnel d e IIEpine, les participanta au montage diapoa, M. Gallice, J.4. b n b e r t e t J.-C, m a n , e t les intememats pour le toit de Retord, X. Gallioe e t U. Ethyner.


N A M I B I E - 1 9 8 7

( dernier Bpisode)

Le gouffre le plue impressionnant &ta i t le Souffle du Dragon ", e t pour cauee: il s'agit du plus grand lac souterrain de monde (prb de deux hectares de surface) ddcouvert en 1986 par Jacques PiZartini, géologue suissie installé en Afrique du Sud, e t son groupe.

L'entrée, dvok sort un violent courant d'air chaud, se situe dans des calcaires dolomftiquee h cfnquante mbtres de notre camp. Le terrain y est p l a t , recouvert d'un lapiaz acér8, On pdnètre dans le gouffre par une fente d'un mbtre de large, une aucceasion de ressauts e t de passages pas particulibrement largea nous ménent s u une margeile en bordure supdrieurs de la grande salle dans laquelle se trouve le l a c . Encore trente-cinq mètres de verticale dans le vide e t le noir absolue et on se ret~ouve isur l'eau sombre au milieu du lac. En 1987, les ~ud-africains avalent construit trois radeaux au bas de la corde, ce gui facilitait bien la tache dee plongeurs: nous pouvions no- y Bquiper e t y arrtrepoaer du matdriel; il nous arrLvaif aussi de d-dplacer un do& radeaux jusquf8 notre l i eu de plong6e.

Fréa du radeau sur lequel d'a i atsrri la premiérs foie , il y avait une chambre 9, air de cmkm reuouverte de C o l l e cirée. Un ami m'a indiqu4 dans quelle direction se trouvait la plage, seuï endroit d l'on peut accoster, Je devais y attendre G8rald e t Patrick afin de faire des photos du lao. La direction ddnnde &ait fausse et jqai fait presque tout le tour du lac en ion- geant l e ~ l parole car la p o r t & de mon éclairage mnemp8chait de voir quoi que ce ~ u i t , tant la fsalle Btaft grande. La tempera- ture de l'eau ( 2SoC ) me permit de bien supporter le voyage. Michel effectuera ce m h e trajet l'année euIvante avec une pe- t i t e bouëe. Demandez-fui se8 impreaeioa~ quant aux dimensions du lac et h ees deux cents mbtres de nage dans c e t t e eau noire dont le fond varie entre trente-cinq e t oent mhtres.


L e s sud- africain^ ont plor438 pendant deux semaines dane le l a c afin d en étabLir une topographie. Pendant ce temps, nous avone plon& dan# les grottes des envirana. Puis noua sommes venus dans le " souffle du Dragon ": plongdes agreables dans une eau chaude et parfaitenent limpide. Girald y a fait de bonnes priises de vue avec sa caméra lemm. Comme à l h m s i b , noua avom pu ad- mirer des concrétions souis Item et également dana les plafonds, h l'air. Suite h la découverts de ce lac, le proprietaire du terrain, Leon Pretorius, s'est posé beaucoup de questions. Qu'allait-il faire de ce volume d'eau unique e t fort précieux dans une r6- gion auslai sbche7 11 pensait l'amdnager tburiatiquement, mais y aurait-il assez de touristes payants pour amortir les cofits de Itamdnagement du trou ( escaliers, pontons, bateaux, . . . ) e t des routes d'accès? Finalement, 11 a fait percer un trou h travers le rocher par lequel paeaera un tuyau surmont6 d'une pompa, l'eau &tant rare dana ce paya,,, Jacquee Martini a ce- pendaat ralevd qu'en diminuant le niveau d'eau du lac la ca-

verne rSsguait bieri de stsffondrer. Pour lqinatant ça t ient et la vision de oe lac vaut vraiment le déplacement.

r l '*/- If'


L E S V A C A W C E S A ' L A M E 2

par Jean Carrière

(tir8 de son ouvrage "Les m e s ~auvagea")

( . . . ) noua f ilC2mes vers la mer. Je ntavais plue mia les p ieds sur ce t te c8te depuis l'avant-guerre, Je m'attendais, en voyant pointer l e s pyramides incas de Granon-sur-Mer, A de grandioses métamorphoeee, h des ambitions californiemes- N w s débarqubea dans un camp de concentration avec miradors où des sentinelle8 armées de jumelles surveillaient les forçats du crawl, nudités dégmdantea de populations dépor- t h s , plagistes h tete de truand BvsdB, vacanciers dans le coma pour avoir subi le supplice que l e s S i o u x ou l es Apa- ches réservaient aux Visages pales, qui demeuraient écarte- 148 au soleil pendant des heures, vendeurs de frites et de sandwitchs qui Btaient en réalit8 de8 fournisssure de joints, loriguea files de voitures garées au bord de l'asphalte, bouillantea, prba d'exploser, dunea jonch8ea de Tampax, de paquets vides de Marlboro, projetée d'avion pendant la nuit

dea fins publicitaires, de langes pleine de caca, de bou- t e i l l e s dteau mfnérale écraedes, de rnhree excddeee tirant des grappes dienfants héb8tés par la chaleur, munis de boudes qui crhvent dés qu'on sven aert, répandueo dans le commerce par le terrorieme oriental aux fina de decimer la socidté occidentale, fours crématoires camouflés en caravanes, acci - denta de voituree en plastique qui éclatent au moindre choc dans wi 4claboussement de cervelle, f l i c s et motards en qugte de délinquante mineure sur lesquels liberer leur foie con- geatiomé par des vins h base d'acide sulfurique, ddesees cachant leurs se ins , monstres les exhibant, cadre8 frisant llinfarctus dés la troisihme passe de volley, mer moirée d'huile eolaire, fortemeat alcalfnis8e par l e s cadavres de poissone asphyxies par l'urine dee baigneurs, pédalos por- teurs de Sida, avions tirant des banderoles invitant les maseea laborieuses à se faire plumer dana l e s hypermarchss, biéres h cinquante francs le verre, repas constituds de carton frit coloré en rouge bifteck, en jaune frite, en vert salade, vdhicules tous terrains permettant de se garer à deux mhtree de la file de ploucs, dans le saàle o.li i l a s'en- l isaient, J o i e de vivre, baiaes égi~odiquea grovoqu6ee par l e s nichons de la voiaine de camp ou l'excbs de p a s t i s , can- cers multiplies par le s o l e i l latin e t les coloranta de boiason au de nourriture interdita par lee s e m c e s de la santé publique, diecusaions en fiançaipi basique autour du r4tablissement de la peine d e mort , catholiques, ouvrfexa, oadres moyens, chauffeurs de po ids lourda favorables ia la guillotine, instituteurs contre, m~4cages puants bordant llautoroute, 4cume européenne gubre moins putride concentrde au bord de Mare Nastrilm, e t au loin, bladtres, incertaines, l e a montagnes rdservées aux intelloa parisfene grillant le pdlardon et la saucisse cévenole eur des barbecues luxueux ou ddlibér&rnent mal foutus. ( , , , )

Nous espérons quand marne que voua avez pas84 de trés bonnes vacances * .


C O U R B I E i l R O S E

11 &ait une foie , noua étions h la ve i l l e du printemps, alore que de multiplee couleurs sf4talaient en un long corfhge, se répandant au-deaaua de nos t l t e a une musique pleine de chaleur, de s o l e i l e t de lw r ib r e .

X e u qu'elles &taient belles Ces pet i t ea midinettes Fkappant de leurs poigneta lestes La peau de lsur cercle Au moyen de troie baguettes

VQ%uea de blanc d'or et dtargent

ElLee allaient d r o i t devant

Ellee avalent f i h r e allure tambourinant

Comment rester i r i d i f f érent

M h e si l'on eet prince charmant

Et que la belle s'appelle Laurence

J'ai osé avec un peu d e pudeur Lui offrir une fleur

Et lui sO d i t j e t'adore

La r4ponee fut pleine de couleur

Qui colora mon petit coeur

Epanoui dans un instant de bonheur


L A S P E L E O , L A S P E L E O , O U I M A I S * . . -

P O U R Q D . 0 1 P A S D U G O L F ?

extraits d'un t e x t e de B. Ria ( t i r é de l'ouvrage col lec t i f PADIRAC, 1979)

(. ..) it81ément essentiel do la eituation sp614olùgique ré- s ide dans le faft de quitter la surface de la planete. Noue entendons par 1h échapper au conditionnement habituel de notre cadre de vie, plus exactement aux conditionnements multiples, qu'il8 soient liés au rythme nycthér&mal, ltac- tivitg professionnelle, aux relations familialse ou sociales. Il ne s'agit pas simplement de changer de niveau géographi- que mais d'abandonner d8libérément, pour un tempe, lrdnorme masse des stimuli enregistrgs normalement par le cerveau humain. Et noua eavona combeen l*information s'est dévelop- p6e actuellement dana no t re système, 11 s'agit donc de rem- placer momentandment ce systhme par un milieu, Ce caractbre ntest d'ailleure pae sp8cialement propre à la spéléologie, il est iuplicitement l i d $ tout retour la nature.

Le deuxiéme cerracthre de c e t t e situation est qu'une expérien- ce spéldologique s'assimile à une expérience de s o i , de sa vie intime, de eon Qtre profond. 11 existe une sorte de coïncidence entre llexploration de la grotte et la descente aux a9abyssesw de la v ie intérieure. La litt4rature dea cavernes e s t trés suggestive sur ce point: Itimaga du rsve et ltimage de la caverne sont étroitement lides: "Le labyrinthe a une dfmension inconscientew (Baclie- lard). wL*espace de lt9tre s a i ~ i dans sa prinitivitk est un couloir, un couloir oh gliese la vie, la vie qui n toujours croissant, creusantn ( ~ i e l y ) . L'image du r h e , comme celle réelle de la caverne, n'a pas de dimension assignée, e l l e passe sans difficulté de IF&- troiture h la s a l l e immenee. Mais il y a toujours une con- tinuit6, remarquons-le dans l'un ou l'autre cas. Cette Ger- apective n o u permet dtaflleurs de comprendre comment l e s cavernes furent aux tempe prdhistoriques l e e premfera l ieux où se soient manifestes l e s reprdsentationa mentale8 de no8 lolatains arie9tree. Cette analogie est lourde de sens et caractérise tout spécifiquement la sp8léologie.

Dmautres situations analogues, dans des milieux différents, mers, montagnes, rivibres, dgserts, apportent sans doute des dépaysmaente identiques, donnent h lV8tre de8 dimensions cosmiques terre et c ie l t t , une exaltation ou tout au moins un Blan vitaï p a r un retour aux eourcea: le eolefl, le vent, la m e r , le to r ren t . La question que nous pouvom nous poser maintenant eet de aavoir si 36 milieu souterrain eat le seul h pouvoir donner cet te puissance du r k e . Les terrier8 de Pergaud, d e Ehfka, prennent le relais, l e s égoQta des nMis8rableeN de Victor Hugo ont une puiesance évocatrice anaïogue. Pour dmautres auteurs, l e s sombres couloirs dea maisons de l'enfance, les ruelle8 Btroites dans la pénombre, suppldent le labyrinthe d ee caverneai.


Iia grotte dane sa simy;licft8 psimiwve apporte donc la confiance et % crainte,

Confiance dans Loti: "C'est le coin du monde, auquel je reste le pl- fid&lement attaché, aprba en avoir ah9 tant drautrea, Comme nul le part ailleuris, j e m g y aem en paix, Je m'y sene rafrazcbi, retrem- p6 de prime jeurieses et de vie neuve. Cvest ma sainte Mecque h moi, ce p e t i t min-lh; tellement que si on me le ddmn- geait, il me aemble que cela dées8quilibrerait quelque chose dans ma vie, que je perdrais pied, que ce serait presque le commsnrrlement de la finBo.

Lvoppression ghyeipue du labyrinthe engendre la crainte, fait ressurgir les angoisse^ premières de l'enfance, donne h lf9tre aa profondeur et sa dimension cosmique.

"Demeurer dans la grot te , ctsst commeex une mbditation terreetrs, c'est participer h la vie de la terra, dans le m i n marne d e la te r re maternet1ls1*. (Bachelard)

L m * )

Faut-il en conclure pour autant que chaque spéléologue fré- quente le milieu souterrain pour retrouver dana l e s dtroitu- rea les souffrances premfbrea de l'enfance, dans l e s laby- rinthes ltangoisea du aens de la vie, l t ~ i B t 8 de la mort? En un mot, le spdl6ologue est-fl masochiste 8. ce point? Ou dmtuie manibre inconaoiente essaie-t-il de diminuer lfanxi6td propre h toute condition hmaine en mittriaant dee situations physiquement angoisaantea? Y a-t-il transfert d'une situation vécus objectivernent h une situation plue ou moina ressentie subjectivement?

Autant de questions qui peuvent explique8 l e s motivations profondes. Male e u e s he sont pas seules,

Nous nous p l a i ~ o n s h rappeler que dans la "m8diocratie" grandissante que tend h engendrer le monde actuel, il e x i ~ t e toujome au coeur de l'homme une certaias aptitude & l'ex- ploit, au se- non pdjoratif du terme (toute gloriole en 4tant sxolue). D * a i l l w s sous terre, ltexploit e e t amvent solitaire. Ge qui lui dome tout son eenet. Nous voulons par- l e r de c e t t e race de pionniers ou de g u i d e s telle que Saint- Bmp4ry les a d é f i n i s e t q u i existent t o u j o w a fort heureu- sement, pouvant domer UA type de réfbrence b un moment de notre histoire O& tout eystéme de m e u r e st4crmfle.

Il a fa l lu beaucoup de courage pour se rendre maftre de ces arcanes, oh la vie aemblait encore impossible il y a quelques décadea en raison de la saturation de ltair en humi- dité, il a fallu du courage pour briser tous l es mythe8 qui stattaohafent h cea lieux, du courage physique pour franchir toue l e s obstacles e t lutter contre 1s froid e t lîhumlditë, du courage moral pour continuer h aller au-del&. misi aïloile-now seulement définir le epél6olague comme ce hdros de ltAntiquit6, ThdsGe, qui p r t a i t aveo le f i l d' Ariane k ltasaaut du Minotaure dana son repère? L'affronte- ment des Bl4mente aouterrains s'il rdclame beaucoup dténer- g ie , dfenthou8iaeme, demande auesi beaucoup de conscience et de calme rdflsxfon. Par exemple le calcuï des réservwa de carbure doit impdrativement 8tre effectue r&@ibrement. Un mauvaia Baiairage aboutit fatalornent h 18accident bénin


ou grave, II e s t d i f f i c i l e d'imaginer Se temps - qu'il fau- d r a i t pour remonter un blessé à la *-face, de quelques jours 9. une semine peut-8tre. Cela dome effectivement une idda des risques h encourir. Un autre facteur puissant qui motive le sp~ldologue est certainement au travers d4une Bvasion plu8 ou moins reasen- tis, on aemft t en te de d i r e une invasibn en l'occurence, la fa i t de vivre dans un groupe oh l es rapports, lee con- d i t i o n ~ , les pos~5bilit8e dpexpreasion atfnarcrivent en ter- m e s nouveaux et géné-emeat contrad'fctoirea vis-Brvis des habitudes contract8es depui~ tougoura en surface, Le grau- pe e s t homogbne, chaque individu e s t engagé via-&-vis des autres h tout instant. Le problème qui se pose h l'un dels membres a m e r6peraussion fmin&iate sur lpeneenble du groupe: par exemple une chute h l'eau, une panne de Impe, une ddfailhnce morale, un trop grand risque pr is délib6r4ment par urr membre pbee h ltensemble de lPBquipe. Ltapparftion d'une trhs forte conecience coïlective se perçoit rapide- ment et tient lieu d'autorité, Car fl n'y a ni chef, ni subordonne dans c e t t e entreprise demeurée très libérale, - Seule lWexp8fience plus confiante de certains, communiquée '

BOUS forme d'avis, a'pu servir de référence et fmpulsex une desision. Les ~onditiaas de vis rigoureu~es reclament la plue grands misticit8. Elles no manquent gae de charme non plus par leur caxacthre inaolite e t créent ambiance dSaons aecentube. Les repaa de wclocharda barbusw soua la voQte teintde par le feu extrêmement chaud de ltaedty- lbne donnent lmimpreasion d ' u s cbae où 19intensit8 de la cornuriion et de la joie tranchent avec la frugilitd dea alimenta, Dans un grand dénuement accepté, lthomme se fait une immense joie de pet i ts riene: une attention, uns goutte d'alcool pour se rdchauffer, un oarré de nougat pour repren- dre quelques cal oriea. . . Quant aux poeaibilit4s dmelrpression, d'initiative personnelle, elles demeurent sntihres. Le aen- timPrnt de liberté est total mal& 1s poids conjugu4 da la pierre e t de8 ténébres, 1s long chemih qu'on se -prend h imaginer pargola pour revenir au jour. Pour ce t te raison noue augurons que ltdvoïution d8jh amor~ée actuellement des aports e t des l o i s i r a corporels a c t i f a spinteneifiera dans le sens des disciplinsa, laieeant la plus large expression ponsible A l'indl~idu, c e a i par rdaction via-&-via dea con- traintes toujours accrues e t de la cornplexit6 croi~sante de la vie moderne. NOUB avom donu a i m i défini tout ltfnt&r&t dmune saaiet4 parallhls ou dvManti-eocidtdm qui apporte h l'homme des perspectives nouvelles, mais pour un tempe li- mit&, celui d'une exp8rfence. En dernier lieu, noua avons pu noter quel que Ait le degr6 d~4volution mentale des epél&dogues, e t il était varid, ïqomnfpx8aence d'un sens esth6tique qui pouvait $. l u i seul Juetifier de toutes les peines endur6ee. Xia nfletar" de c r h - ta1 a i parfaits, lthamonie dtuae vodte, l'immen~e clastd d'une cascade stalagmitique surgissant des ténhbrea, le mi- r o i r &*une eau morte, r h é l e n t B chacun une Bmotfon Indici- ble. C e t t e rdco~penee-lA euffft 2~ faire marcher dee hommes de^ heurea durant.

( * d * l Cet te oxpdrience noue est apparue h certain8 moments comme une épreu~e de véritd, Ltaffrontenent d'un miïieu insolite


voire stinistre ou m b e hostile ne laisBe pas d8 place h la tricherie ou h la comddie. L'engagement e s t complet physiquement vis'-&-vis du milieu phyeique e t moralement vis-$- vis de soi . 11 faut avoir v4cu dans un silence mindral le poids de sa propre solitude pour comprendre ltintenaif& et la profondeur du 'trendez-voue avec s o i n . Ltenrichiasaenf personnel t i en t 9. c e t t e prise de conscience d 'un moi profond et h l'effort accompli conjointement pour maftri~er t e l typa dtappréheasion. wLe vrai silence élu, la nuit firiale communiqude aux pierres par Zefi ombresn. Certaina ont apprdhend8 plu^ apecialement l'eau, l'effort v0olent, le vide, les d t r o i l w e d , l e s équiUbres tenus sur une roche glissante, le noir, Ce ntest pas un paradoxe dl affirmer que le epél8ologue craint l'obscurité. LTobscurit4 est angoissante. L'activitB souterraine, la vie souterraine, sont étroitement li4es h la lumfkre, Le passage de l'état de veille ià lïétat de sommeil s'cet toujours effectue chaque soir au camp en preeence de lumiére, l e s l a p e s acéty- lbna assurant le déclin imperceptible d'un interminable "cr&gwculen. Ce d d t a i l nous apparaPt révklateur h ce titre,

Le grand manent psychologique de la vie aauterraine, c ' e s t le moment de la ddcouverts. Celui-ci devient rare car la montée des effectifs, la technicité accrue des spéléologuee, leur adaptation d e plus en plus marquise au milieu font quq il reste de moins en moins de d4couvestea faire dana ce t ensemble cependant trbs vaste e t t r k s varie que constitue le monde eouterrain. A u s s i en est- i l reasenti avec une émo- tion d'autant plus vive qui vient rdcompenser des mois, parfois dsa anndee, de patientes et longues recherches. Le p e t i t paasage bae qui d6voile une nouvelle galerie, un nouveau deeau, donne des aileei B lrbagination e t ddçuple les Bnergîee. C'est un moment dgenthousiaeme où la aponta- nditd, la pulsion retrouvent toute leur vigueur. L'excita- t i o n se communique dtemb18e h l'ensemble de lt8quipe, comme un courant Bïectrique. Le risque est là, prGcis8rnent & ce point. Le ddvalement *en catastrophe" d 'un nouveau rdseau peut avoir dea f ins tragiques, quand on prend conscience que le moindre incident physique peut paralyser tout le groupe pour ~luaiaurs jours,

En fa i t noua voudrions donner une vue moina Bsotkdrique dee choees car ces moments d i f f i c i l e s ou grands moment5 ne sont qutexceptiomele et plue ou moine resaentia iselon la sensibi l i té des individua. II noua appamtt beaucoup plus fuste de d i r e qu'un bon équil ibre de vie e96tablit sous terre par la simplicité des rapports de groupe, l'adaptation organique et psychologique au milieu. C e t t e eouplesse de I@organime & pouvoir vivre dans un &feu saturé en humi- dité, avec des- cycles d*activitd de 12 h 14 heures par 24 heures en terrain accident8, nous semble ltune des conclu- sions l e s p l u intdreasantes h noter, sana compter que le mode dpalimentation a lui-mhe profoaddment ét4 modifié. Si l e a caloriee aoat absorbc?ea en nombpe suffisant, l s a vitamines @n&euaement, peut-ttre trop généreusement di^- tribudes, la nature et le volume des alimenta diffèrent Ionoiérement du rdgime habituel. Lqétat de fatique nteat donc pas du tout alarmant aprbs une t a l l e expkdition, De m h e sur le plan psychologique, la permanence de quelques


centree dtintdrbts simples, la faiblesse des informations reçues, donc de^ etinuïi enregistrga par le cerveau pendant une semaine ont permis de substituer h la quantité des moments psychalogiques, la qualit8 de ceux-ci. Ce fait, répétons-le, est pr8domimnt sur l'apparition dee facteura anxiogbnes, Noua avons pris par la inke conscience de la grande dispersion dont now 6t;Loria victimea en surface. Ces demiëres constatatiom nous abnera ient presque h dB- mystifier le monde souterrain et & rendre ~aduques l e s lé- gendes e t épopdea des grands '@explorateurs de la nuit''. 11 alen est rien. Compte tenu de leur dquipement en matériel nautique, éclairage, et temea personnelles, compte tenu du peu dtexp4riencss entreprisee d o r e dana ce domaine, on ne peut que toujours rendre hommage h leur e x t r h e courage.

BLELETIN DE LIAISOPI INTERNE . - -p. -. - - . -

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The world's largest underground lake . .

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