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Boom dans l’aéronautique : plus d’international et de compétences

LE MAGAZINE DU MEDEF EN MIDI-PYRÉNÉES D7140 6

LE MENSUEL ÉCONOMIQUE DE MIDI-PYRÉNÉES N° 299 AOÛT/SEPTEMBRE 2012

ArcométalTransmission d’entreprise dans le meuble de cuisine.

Novedia GroupCet expert en digitalse renforce à Toulouse.

Sophie BeRDoUeS«NOUS DEVENONS PLUS AGRESSIFS

SUR LE PLAN COMMERCIAL»

EMP SEPT 2012:Maquette_EMP 30/08/12 17:02 Page1

Entreprises Midi-Pyrénées Août/Septembre 2012 3

philippe RoBARDeY

Président du Medef de la Haute-Garonne

C’est en donnant la priorité aux entreprisesque la croissance repartira

Sortir de la crise, relancer la croissancepresque à zéro… la même antienne revienten boucle dans tous les médias. Au moinstout le monde est d’accord sur ce point,

sans croissance il est quasi impossible simultané-ment de faire reculer le chômage, garantir le pou-voir d’achat et les retraites, stopper ladésindustrialisation du pays…

Pourtant dans le même tempscomment ne pas être surpris devoir le traitement réservé auxentreprises au plus haut niveaude l’Etat.

hors sans entrepreneurs,sans audace, qui va entraînerla machine économique, qui va créer de l’em-ploi ? C’est une évidence mais qui est loin de fairel’unanimité chez nos concitoyens, les médias etnos élus censés représenter l’opinion générale.

L’idée que l’entreprise est toujours la vache à laitqu’il faut traire au maximum, que les chefs d’entre-prise sont les ennemis de l’emploi et les mauvaisélèves de la société reste profondément ancréesdans l’esprit des Français. Le mot compétitivité n’apas été prononcé une seule fois lors de la conclu-sion du sommet social en juillet dernier ! L’entre-prise c’est d’abord celle qui crée l’emploi, quipeut être amenée à supprimer des postes pour re-mettre en ordre de marche des organisations ensauvant l’essentiel.

Il n’y a pas d’entreprise sans risque et il n’y a pas deprise de risque sans perspective de profit.

Les premières mesures du gouvernement ne sontpas très encourageantes. De nouvelles contraintessociales sont envisagées allant vers plus de rigidi-tés alors que c’est de la souplesse qu’il nous fautpour adapter davantage l’outil de travail avec la

réalité des marchés.

Taxer davantage les profitsrevient à décourager l’initia-tive. Pourquoi courir le monde,arracher des contrats, innoveren réinvestissant dans l’outil detravail, si demain la quasi-tota-lité des bénéfices et des plus

values de cession viennent à être taxés pour nour-rir un Etat et des collectivités locales dont les effec-tifs continuent à augmenter.

Nous pensons au Medef que la feuille de route doitêtre corrigée très vite.

N’attendons pas de nous trouver au bord du préci-pice comme en Espagne avec une montée vertigi-neuse du chômage et la baisse drastique dessalaires des fonctionnaires pour réagir.

C’est en donnant la priorité aux entreprises et enmotivant les entrepreneurs, en baissant le coût dutravail, en facilitant l’investissement ciblé que l’onarrivera à s’en sortir par le haut.

Il n’y a pas d’entreprisesans risque et il n’y a pasde prise de risque sans

perspective de profit.

Aoüt-Septembre 2012 ENTREPRISES MIDI-PYRENEES Le mensuel du Medef Haute-Garonne, Commission paritaire : 1215G87999 DIRECTION Françoise CATARINO, directeur de la publication REDACTION ET ABONNEMENTS 11 boulevard des Récollets, Le Belvédère – 6ème étage, 31078 TOULOUSE CEDEX 4 – Tél. : 05 61 14 42 00 – Fax : 05 61 14 42 01 –www.entreprises-midipyrenees.com – [email protected] REDACTEUR EN CHEF Emma BAO – [email protected] SECRETAIRE DE LA

REDACTION Jean-Luc BENEDINI – [email protected] MAQUETTE Agnès VIDAL SAINT ANDRE REDACTEUR GRAPHISTE Sylvie POMIES COMITE DE REDACTION Nadine ANTIPOT,Claude FONTANEAU, Martine Le GUENNEC, Michel VIGIER RÉGIE PUBLICITAIRE Direction Commerciale Françoise RAYNAUD, 11 boulevard des Récollets, Le Belvédère – 6ème étage, 31078 TOULOUSE CEDEX 4Tél. : 05 61 14 42 13 – Fax : 05 61 14 42 01 – [email protected] IMPRIMERIE Imprimerie CHABRILLAC, 19 Chemin de la Garonne, 31200 TOULOUSE ROUTAGE Actis-Média, 30 boulevard de Thibaud, 31100 TOULOUSE Dépôt légal à parution Abonnements : 1 an, 60 TTC © Entreprises Midi-Pyrénées 2012 ISSN 0755 - 6306

EDITORIAL



SOMMAIREAoût/Septembre 2012 www.entreprises-midipyrenees.com

3 La croissance passe par les entreprises.

6 L’économie, en bref.

12 Entretien avec Sophie Berdoues, Pdg des Parfums Berdoues.

13 Igrec, nouvelle progression en 2012.14 Franck Nguyen : le préemballé libre-service

et l’export pour développer Crusta’C.16 Pierre-Olivier Barthe : l’actualité de cette

briqueterie du 18ème siècle.17 Pierre-Jean Brousset lance Eole Consulting.

18 Aérolia poursuit sa dynamique de croissance.21 Le comité stratégique régional aéronautique.22 Sogeclair Aerospace avance au rythme de ses

clients : vite !24 Laroche Industries investit.25 Commandes de Microturbo dans l’aviation

civile.28 Eurogiciel : «le challenge c’est l’international».

34 Formation 3D : les outils d’I3M.36 Expert en digital : Novedia se renforce à

Toulouse.37 Océanographie : la filiale au Brésil de CLS.38 Communication : l’agence digitale Monkees.39 Bâtiment : 2 chantiers clés de Prat SA.40 Ferroviaire : le nouveau TEr.41 M to M : l’offre de Beenetic Systems, le réseau

bas débit de l’opérateur Sigfox.42 Menuiserie industrielle : un trio à tête

d’Arcométal.43 Conseil : Pyramis Consulting signe un

partenariat au Maroc.

46 Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.

47 Hommage à Bernard Bergé du Fongecif.48 1er Job dating aux apprentis-alternants de

l’aéronautique.49 Signature de la Charte de la diversité par la

CCI de Toulouse.50 Obligation de vaccination du salarié

et «obligation de sécurité de résultat».

eDiTorIAL

AcTUALITE

DoSSieR

meTieRS

rESSourCES hUmAineS

A L’Affiche

n° 299

AG du medef 31• philippe Robardey dénonce une

pression fiscale rampante.• invité à cette AG, olivier Sadran

présente le déploiement international de Newrest.

• La conjoncture par les responsablesdes branches professionnelles.

Tribune de la commission internationale du medef 31• Les clés du succès pour une

PME s’implantant au Brésil.

réSEAu meDef 31 30

Encarts jetés : Siane et EDF


6 Entreprises Midi-Pyrénées Août/Septembre 2012

A C T U A L I T ÉBÂT IMENT

De g. à d. : Jacques Mauriaud, DG de GA Promotion, Samir Rizk, Pdt de GA, Alain Maman, Directeur informatiquede GA, Jean-Michel Adelaïde, chargé de l’immobilier chez Alten.

GA : ACTIVITÉ EN CROISSANCE

L’activité du constructeur de bureaux et bâtiments industriels GA est en croissancesoit + 23% en 2012. Dans la région mentionnons l’extension du site de Tridem Pharma,le projet pour Air Cost Control à L’Isle-Jourdain. A Avène, GA agrandit le site de PierreFabre, Dermo-Cosmétique après une première extension réalisée en 2010 par GA.D'une surface de 4 000 m², il permettra la production de sprays d'eau thermale Avèneen atmosphère stérile avec notamment la création d'un show-room pour présentertous les produits de la marque, une zone d'activité avec salle blanche, une zone deréception / expédition, des bureaux et salles de réunion supplémentaires. Cette usinesera certifiée HQE. Les travaux ont démarré en juin 2012 pour une livraison en janvier2013, d’un montant de 3,8 M€. Les engagements de performance énergétique prispar GA sont très prisés par les utilisateurs comme Thales ou Alten (35 KWh/m2/an).C’est chez ce dernier spécialiste de l’ingénierie que GA a mis en service opérationnelune application complémentaire de son système de gestion énergétique GAPEo endonnant la possibilité à l’occupant du bureau de consulter et de régler lui-même leséquipements à distance par Internet tels que les stores, la température, les lumi-naires…Baptisée MyGapeo, cette application fonctionne sur un bâtiment pilote d’Al-ten à Labège (6100 m2). «L’idée est de responsabiliser les personnes sur la manièrede consommer pour avoir un bâtiment très performant» relate Jacques Mauriaud, di-recteur général de GA Promotion. A la différence des autres constructeurs de bureauxqui doivent marier des matériels et systèmes hétérogènes, GA a pris de l’avancedans les bâtiments à faible consommation en intégrant en interne la conception et laproduction de tous les composants physiques et immatériels.



A C T U A L I T ÉR O B O T S - M A I S O N I N T E L L I G E N T E - E N E R G I E / SANTÉ / E N V I R O N N E M E N T

ROBOTS/MAISON INTELLIGENTE/ENERGIE

AVEC ADREAM cap sur lessystèmes cyberphysiques

Le Laas-Cnrs vient d’inaugurer le bâtimentexpérimental Adream, un projet unique en

son genre dédié à l’optimisation énergé-tique et à l’intelligence ambiante, c’est-à-dire aux objets communicants de demain(véhicules, robots compagnons, mobilier,vêtement). Le Laas-Cnrs s’oriente vers lessystèmes cyberphysiques en intégrant lestraitements du monde de l’information (lesmondes virtuels) et ceux du monde phy-sique, renforçant ainsi sa compétence surles capteurs, les mesures, les réseaux infor-matiques de nouvelle génération (diffus,sans fil, mobiles), la sécurité informatique,les robots assistants de l’homme… La vo-cation d’Adream est d’accueillir des projetsde recherche en collaboration avec lemonde académique et les entreprises. Le bâtiment comporte une façade et uneterrasse photovoltaïques unique en Europepour la production d’énergie et de la re-cherche (couplage du photovoltaïque, dela géothermie, du puits canadien, R&D surles convertisseurs pour gérer les fluxd’énergie et le stockage…). La transversalitéet multidisciplinarité sont au cœur de ceprojet qui abrite plusieurs plateformes :conception micro et nano systèmes MEMS,systèmes embarqués, photovoltaïque,

bâtiment intelligent, installations liées àl’énergie. Cohabitent donc dans un mêmeespace les recherches sur les robots com-pagnons, la maison intelligente, les éner-gies du futur…S’élevant à 7,2 M€, le projet a été soutenupar l’Europe, l’Etat, la Région, Grand Tou-louse, le Cnrs.

SANTÉ

ONCOPOLE : production demédicaments

Création, sur le site de l'Oncopôle Langlade,d’un pôle de recherche et de production de«médicaments de thérapie innovante» issusde cellules souches mésenchymateuses.Ce pôle regroupera : le laboratoire Stroma-lab, la plateforme de production de médi-caments cellulaires de thérapie innovante(EFS), une zone d'accueil de futureséquipes d'excellence, une zone dédiée auxprojets collaboratifs publics/privés et unezone de l’Incubateur Midi-Pyrénées. LeConseil régional affecté 9 Me à ce projet.

CARDIOLOGIE : accordPasteur/CHU

C’est une 1re française, la Clinique Pasteuret le CHU de Toulouse associent leur R & Den cardiologie au sein du CR2C, le Centrede recherche clinique en cardiologie.«Nous démarrons avec la cardiologie inter-ventionnelle avant de l’étendre à l’ensembledes spécialités (chirurgie, imagerie…) pourconstruire une plateforme de recherchecomplète permettant de mettre au point denouvelles stratégies thérapeutiques et diag-nostiques, conduire des essais cliniques encommun» relate Jean Fajadet, le responsa-ble de la recherche à Pasteur. Les deux en-tités ont déjà la même database depuis unan. Les attachés de recherche clinique du

CR2C seront accueillis pour démarrer sur lesite de la Grave avec une 1re étude sur unstent bio résorbable en polymère. Le CR2Cdevrait à terme acquérir le statut de CRC,unité mixte universitaire, capable de répon-dre à des appels d’offres. Cette unionconstitue le 1er pôle français et l’un des touspremiers en Europe avec 5000 angioplas-ties et 300 poses de valves aortiques per-cutanées par an «avec une masse critiquede nature à attirer les meilleurs chercheurset l’industrie ».

ENVIRONNEMENT

VEOLIA PROPRETÉ : maintenirl’activité en 2012

Jean-François Réseau, le directeur régionalde Veolia Propreté sur Midi-Pyrénées Béarnindique que l’activité a crû l’an dernier d’en-viron 3% avec un CA de 84,4 Me pour 570salariés. «En 2012, le ralentissement écono-mique se fait sentir et nous espérons main-tenir l’activité». Parmi les marchés gagnésrécemment signalons celui de la collectedes colonnes enterrées de la Communautéurbaine du Grand Toulouse ou la collectedes déchets du site Pierre Fabre sur l’On-copôle, la collecte des déchets de New-rest…. La part de la valorisation tend àaugmenter par rapport à la collecte des dé-chets. Si en 2011, le groupe a investi 6 Me,le montant atteint les 7,8 Me en 2012 avecentre autres la création d’une station de compostage de déchets verts à

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A C T U A L I T ÉORGAN ISAT ION PROFESS IONNELLE / ESPACE / BAT IMENT

Grenade dimensionnée pour accueillir30 000 t plus 11 000 t de bois. Depuis le 1er

janvier les entreprises ont l’obligation detraiter les bio déchets, le groupe a rachetéla société roM de Bordères-sur-l’Echez. AVillemur-sur-Tarn c’est une nouvelle lignede broyage de DIB qui est envisagée. JF. réseau rappelle que la priorité reste lasanté sécurité avec 0 accident de travailplus une politique sociale basée sur la di-versité.

ORGANISATION PROFESSIONNELLE

Le transport se mobilise

Les organisations professionnelles dutransport routier de marchandises se mo-bilisent confrontées à un cumul de me-naces. Elles concernent le démantèlementde la loi TEPA, les conditions de mise enplace du 44 tonnes, les allègements Fillon,la mise en œuvre de la taxe poids lourds etla libéralisation totale du cabotage.

UIMM : Jean Luminet réélu

Jean Luminet a été réélu pour trois ans à laprésidence de l’uIMM Midi-Pyrénées quiréunit 430 entreprises. Parmi les actionsphares du syndicat de la Métallurgie, le sou-

tien financier des entreprises avec uIMMInvest, qui a permis de prêter 7,7 Me avecun effet de levier de 20 Me de concoursbancaires. 66 demandes de financementont été déposées, 31 Pme retenues dont 16en cours d’instruction. Concernant l’emploiet la formation, la promotion de l’alternanceest devenue une priorité. L’uIMM prévoit de renouveler les actionspour accroître l’attractivité des métiers, no-tamment avec la Semaine de l’industrie du18 au 24 mars 2013. Face aux difficultés derecrutement avec le risque de voir des pro-ductions se réaliser hors région, Jean Lumi-net «appelle les salariés de l’automobile àvenir en Midi-Pyrénées». A noter l’action de lobbying jugée positiveauprès de tous les élus de la région afin demieux vendre le poids de l’industrie dans larégion avec une croissance exceptionnelle

de 2% en 2012, le développement de l’ex-portation, le recrutement de 9000 emploisd’ici deux ans…

ESPACE

Astrium Toulouse change detête

C’est donc Eric Saintignon qui a pris lesrênes du site Astrium de Toulouse, succé-dant à Sébastien Poncin parti à la retraite. Ilassure simultanément la responsabilité de

l’AIT, l’Assemblage, intégration et test. Lesite a connu depuis 2006 une formidableexpansion, passant de 2000 à 3000 per-sonnes aujourd’hui plus la sous-traitance(800 personnes in situ). Astrium aura em-bauché directement 800 personnes, com-plétées par l’intégration de Spot Image ausein du pôle Geoinformation Services et deVisada, exploitant le site télécom d’Aussa-guel près de Toulouse. Ces deux dernièresactivités font partie d’Astrium Services, unedes trois branches du groupe avec le Trans-port (Ariane) et les Satellites, l’activité prin-cipale du site toulousain. Au sein d’Astrium(18 000 salariés en Europe), Toulouse est lesite leader de la production de satellites,75% en étant le 1er exportateur mondial enobservation de la terre et le 2e dans les télé-communications. L’activité est très forte surle site, près d’une vingtaine de satellitessont en salle blanche, six satellites doiventêtre tirés jusqu’à la fin de l’année dont le 1er

Spot 6. Astrium recrute une centaine de per-sonnes en 2012. Sur 2013-2014, l’activité de-vrait être tirée par le CSo, remplaçant lagénération Hélios pour la Défense, GAIA etdes nouveaux satellites comme Direct TV.

Prix Galaxie 2012

Le prix Prix Galaxie 2012 aura cette annéepour thème : «Innovation et Espace au ser-vice de tous». Ce prix soutient des étudiants, des jeuneschercheurs, des jeunes ingénieurs et entre-preneurs…français ou étrangers, et plus

largement tout porteur de projet visant à lacréation ou au développement d’une entre-prise de technologies ou de services inno-vants. La remise du Prix s'effectuera lors dufestival «Des Etoiles et des Ailes» du 15 au18 novembre 2012 à la Cité de l’Espace.Le prix Galaxie doté de 10.000 €, sera dé-

cerné à une PME de moins de 5 ans ou à unprojet suffisamment mature pour envisagerla création d’une entreprise à court terme.Le Prix Etoile, doté de 2500 €, soutiendra lelancement d’un projet moins abouti et lePrix Graine d'Etoile, doté de 1000 €, un pro-jet étudiant.

BATIMENT

Metal Bronze System : 7 portes à Londres pour un client russe

La PME toulousaine Métal Bronze Systemvient d’expédier à Londres 7 portes enbronze commandées par un riche client

russe résidant àNotting Hill.Possédant un sa-voir-faire uniqueau monde sur cetype de menuise-rie industrielle, lasociété fondéeen 2008 parJacques olivierdevrait réalisercette année unCA de 1,1 M€

(882 000 € en 2011). Cette commande ex-ceptionnelle de 400 000 euros portait surla gamme prestige. Chaque ouvrage uniquea été décoré de motifs différents conçus surmesure (frise décorative, médaillon sculptéinterchangeable à la demande, panneauxoriginaux en fonte bronze). outre leur qualité artistique, ces portes enbronze de grande dimension sont aussi une prouesse technologique, le fruit de 3années de r&D (300 000 € mobilisés) assorties d’un dépôt de brevet. Parmi les

Thierry Sainte Claire Deville et Jean Luminet.

De g. à d. : Sébastien Poncin et Eric Saintignon.Photo Astrium ©D. Marques

La plateforme d’innovationthermique Fahrenheit et l’association YourspaceAvenuelancent Fahrsat. C’est un appelà idées, invitant les étudiantsdes écoles d’ingénieurs et universités à imaginer les missions d’un microsatellite.

Jacques Olivier.



A C T U A L I T ÉBAT IMENT / SERV ICES

caractéristiques techniques de la gammequi vient d’être livrée, on notera la présencede verre pare-balle, une isolation avec triplevitrage…Métal Bronze System a signé son premiermarché en 2011, visible au cœur même dela ville rose. Ce sont les menuiseries enbronze des façades extérieures de la bras-serie «Le Bibent». un choix voulu et ap-prouvé par Axel Lettelier, architecte dupatrimoine et validé par les bâtiments deFrance de Toulouse. A l’exportation, la PMEs’est vu confier deux chantiers aux uSA, desportes de la gamme contemporaine de plusde 3,3 mètres de hauteur !Employant une dizaine de salariés dont descompagnons du devoir et maîtres artisand’art, Métal Bronze System est la seule àmaîtriser des ouvrages aussi complexes.Avec l’excellence et le talent qui permettentau made in France de marquer des points àl’international.

FBTP 31 : Frédéric Carrénouveau président

Frédéric Carrévient de succéderà Bruno Dumas, àla présidence dela FBTP 31, la Fédération du bâ-timent et des tra-vaux publics de laHaute-Garonne. Ilarrive juste aumoment où la fi-

lière connaît d’importantes difficultés avecun recul de l’activité. Avec la crise, les offresanormalement basses sont réapparues, lapression sur les prix s’est répandue partout.Le statut d’auto-entrepreneur constituedans le bâtiment une mesure contre-pro-ductive. La concurrence étrangère se déve-loppe venant notamment d’Espagne. Lorsde l’AG de la FFBTP, un orateur soulignaitque les charges sociales des entreprises

extérieures étaient payées dans les paysd’origine. un contrôle rigoureux de l’appli-cation de la législation française par cesnouveaux intervenants est demandé. Lecontexte est donc compliqué pour les en-treprises, d’autant que les finances des col-lectivités locales et de l’Etat ne sont pas aubeau fixe. Pourtant soulignait F. Carré les be-soins sont immenses, «c’est l’argent quimanque et non le besoin de construire».Après une reprise au 1er semestre 2012 de4%, l’activité devrait accuser une nouvellebaisse au second semestre d’environ 6%.

SERVICES

emoveo renforce ses compétences

Le cabinet conseil emoveo spécialisé enstratégie, développement et performanceopérationnelle complète ses savoir-faireavec une nouvelle pratique : la gestion descrises et la continuité d’activité. Cette pra-tique est animée par Jean-Marc Sepio, as-socié du cabinet. A titre d’exemple, emoveomet en place des dispositifs de gestion decrise dans l’aéronautique, la banque et pourdes opérateurs de services.Fondé en 2008, ce cabinet conseil animedeux blogs en complément de ses mis-sions : un sur la gestion de crise (GesCrise)et l’autre sur la stratégie, le marketing et lesventes (SMS !)

6000 clients/mois traités enanglais par EDF

Plus de 6000 appels par mois sont traitésen anglais par l’équipe d’EDF dédiée à sesclients anglophones, « un service uniqueen France basé à Toulouse », commentaientMarc Kugler, directeur EDF Commerce Sud-ouest et Nicolas Desmalades, responsabledu centre de relation client de Toulouse. Lavingtaine de conseillers bilingues répond àdes questions portant généralement sur lecontrat d’énergie de la résidence principaleou secondaire en France. Ce qui permet à

la communauté britannique de mieux com-prendre la facture et l’accès à l’énergie,d’être conseillée pour consommer «moinset mieux» et orientée vers les bons interlo-cuteurs (diagnostic d’efficacité, rénovationdu bâtiment, assistance en cas de panne…). Cette cellule créée en 2007 reçoit des ap-pels des 4 coins du monde, une majoritéprovenant de la population anglaise (11 000résidents sur le Sud-ouest).

Salon Sepem Industries

Depuis maintenant plus de 5 ans, les salonsSEPEM Industries se sont imposés dans les4 plus grandes régions industrielles deFrance. La 1re édition du SEPEM IndustriesSud-ouest se tiendra du 25 au 27 septembre2012 au Parc des expositions de Toulouse.Le concept reste celui qui a fait le succèsdes 12 premières éditions du SEPEM Indus-tries en France avec un salon des équipe-ments «coeur d’usine» et un salon«National», en région. Des navettes rou-tières gratuites seront mises en place du-rant les 3 jours du salon, pour permettre auplus grand nombre d’industriels, cadres ettechniciens, de se rendre sur place en toutesérénité et gratuitement : 13 points de ren-dez-vous sur 5 circuits seront désormais enfonction à Bordeaux, Marmande, Agen,Brive, Cahors, Montauban, Pau, Tarbes,Montpellier, Béziers, Narbonne, Perpignanet Carcassonne.

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A C T U A L I T ÉAÉRONAUT IQUE / EMPLO I -FORMAT ION / AGR ICULTURE / AGROAL IMENTA IRE / AR I ÈGE / GERS

AÉRONAUTIQUE

Latécoère à Hambourg

Le groupe Latécoère a ouvert en juin 2012une filiale à Hambourg. Latecoere Services GmbH, filiale de LATe-cis. But : vendre son offre de services en in-génierie, conception et industrialisationd’aérostructures. Le groupe souhaite ren-forcer sa présence auprès d’Airbus Alle-magne et s'ouvrir à d'autres grandscomptes de l'industrie allemande. Latecoere Services GmbH sera basée àproximité de LATelec GmbH, filiale dugroupe dans l’interconnexion de systèmes.Cette organisation permettra une offre desolutions globales (aérostructures et inter-connexion).

Airbus : production de l’A320neo

Airbus indique que les premiers «copeauxmétalliques» de l’Airbus A320neo ont étéproduits à Toulouse pour l’usinage du pre-mier mât réacteur sur le site de Saint-Eloi. Les nouveaux mâts incorporent uneplus grande quantité de titane et certainséléments d’architecture avancés, dévelop-pés pour les mâts A380. Il inclut égalementun concept «A-Pylon Fairing» avancé,conçu spécifiquement pour les réacteursNEo, plus économiques en carburant. L’A320neo sera mis en service fin 2015. Avecses réacteurs de nouvelle génération et les«Sharklets», la réduction de la consomma-tion de carburant ira jusqu’à 15 %. Ce block-buster de l’aviation a déjà été commandé àplus 1 400 exemplaires fermes depuis sonlancement en 2010.

EMPLOI-FORMATION

Continental : une sectionapprentissage

Continental ouvre pour cette rentrée uneformation en apprentissage pour l’obten-

tion d’un baccalauréat professionnel Mainte-nance des équipements industriels en deuxans avec 22 postes soit une cinquantaine

d’apprentis en 2014. Continental souhaiteembaucher ces futurs bacheliers MEI. Lestrois sites de Toulouse, Foix et Boussens ac-cueilleront les jeunes de moins de 26 anstitulaires d’un CAP/BEP industriel ou d’une1re validée S, STI ou Bac Pro. organisée enpartenariat avec le CFAI de Beauzelle et leConseil régional, c’est une première pourContinental relatait Antoine Jouin, le prési-dent de Continental Automotive France. EnMidi-Pyrénées, Continental emploie 2500salariés en continuant à investir (une tren-taine de Me l’an dernier) car malgré uncontexte difficile dans l’automobile en Eu-rope, le marché mondial reste porteur.

CRIC : nouveau centre deformation

Le CrIC (Centre de rééducation des Inva-lides Civils) s’est doté d’un 5e centre de for-mation pour personnes en situation dehandicap. Ce bâtiment de 2300 m2 réalisé àToulouse en ZFu sur Bordelongue est le ré-sultat d’un nouveau partenariat entre leCrIC, la société d’ingénierie immobilièreMIDI 2i et GBMP. www.cric.asso.fr

www.observatoire-emploi-mp.fr

Pour répondre à l’affluence des demandesde mise à disposition de données sur lemarché du travail avec des informations deplus en plus territorialisées, Pôle Emploivient de mettre en ligne l’observatoire ré-gional de l’emploi, un site simple d’usage,très ergonomique, actualisé en perma-nence. L’internaute y trouvera toutes les pu-blications, des tableaux synthétiques, desanalyses fines sur les 23 bassins d’emploi,une approche thématique (conjoncture, be-soins de main d’oeuvre, marché du travail,l’intérim, les métiers qui recrutent…

AGRICULTURE

Les 50 ans de la Safer GascogneHaut Languedoc

Plusieurs personnalités ont participé au fo-rum du cinquantenaire de la Safer Gas-cogne Haut Languedoc présidée parMichel Baylac. L’occasion de rappeler lesenjeux de l’espace rural. Comme sur l’en-semble de la région, sur les 4 départementscouverts par la Safer (Haute-Garonne, Gers,Ariège et Hautes-Pyrénées), le marché fon-cier est soumis à forte pression avec unepériurbanisation croissante. La vocationagricole reste cependant bien affirmée avec

une variété de productions. L’activité enchiffres de la Safer GHL c’est : 394 acquisi-tions, 558 rétrocessions, 5292 ha acquis an-nuellement, un taux de prise de marché de40%, 7900 ha gérés par conventions demise à disposition et baux, 20 conventionsen cours avec les collectivités. Favorisantles installations, cette société anonymesans but lucratif a rétrocédé 35% des sur-faces (63 premières installations dont 48hors cadre familial). Pleinement engagéedans la valorisation des terres en encoura-geant les projets d’exploitation, la SaferGHL intervient aussi dans la protection del’environnement et le développement dura-ble (préservation des paysages, des res-sources naturelles comme l’eau…). Cetacteur de l’aménagement du territoire et dudéveloppement économique local compteune équipe de 40 personnes.

ARIÈGE

Aubert & Duval modernise àPamiers

Aubert & Duval va engager 100 Me d’inves-tissements dans son usine de Pamiers. L’ou-til industriel sera modernisé pour améliorerla compétitivité du site ariégeois.

GERS

Le Gers parie sur le bio

Le Gers est le 4e département bio en Franceen bio avec 21 993 ha des surfaces en ABen 2011. La CCI du Gers mise sur le bio de-puis 5 ans avec plusieurs actions pour sou-tenir les projets agroalimentaires. DesAgroparc, des ateliers de transformation etproduction agroalimentaires (modules de400m2) sont loués clés en mains à des prixtrès compétitifs (6€ht/m2), l’aménagementde zones d'activité dédiées au secteuragroalimentaire (à Auch et à Gimont). «Lebio est dans le Gers», premier concours na-tional dédié aux créateurs et jeunes entre-prises agroalimentaires bio, parrainé parEcocert (leader européen du contrôle AB),a pour objectif d'encourager la création etle développement de produits innovantscertifiés Agriculture Biologique. Deux prixseront décernés, aux lauréats à la SISQuAà Toulouse du 13 au 16 décembre 2012.

HAUTES-PYRÉNÉES

Tarbes : nouvelles zonescommerciales

La nouvelle zone commerciale de Tarbes sortde terre. Début 2013, sur 42 000 m2, serontimplantés une galerie de boutiques, un «strip

De g. à d. : Jean Luminet, Pdt de l’UIMM MP et An-toine Jouin, Pdt de Continental Automotive France.



A C T U A L I T ÉHAUTES-PYRÉNÉES / ASSURANCES / NOUVELLES TECHNOLOG IES / CULTURES

mall» de 10 moyennes surfaces et un hyper-marché Auchan de 10 000 m2 avec un Leroy-Merlin de 12 000 m2. Avec 80 Med’investissements, ce projet va créer plus de1 000 emplois dans les cinq ans. L’ouverturede la première tranche est prévue fin 2015.

ASSURANCES

Daniel Thebault, président de laGSC

Daniel Thebault,président du Me-def Midi-Pyré-nées a été éluprésident de l’as-sociation GSC(Garantie socialedes chefs et diri-geants d’entre-prise) dont lesiège est à Paris.

Cette structure a été créée en 1979 par leMedef et la CGPME, l’uPA l’a rejoint en 1992.Le régime GSC propose une couvertured’assurance en cas de perte d’emploi auxchefs d’entreprise, artisans, commerçantsainsi qu’aux dirigeants d’entreprise manda-taires sociaux non couverts par le régimed’assurance chômage (Pôle Emploi). De-puis 32 ans, ce sont ainsi plus de 100 000chefs d’entreprise qui sont affiliés au ré-gime GSC. Président du Medef Midi-Pyré-nées, Daniel Thebault exerce par ailleurs denombreux mandats patronaux, membre élude la CCI Toulouse 31 et de la CCIr, vice-président du CESEr, administrateur d’AG2rla Mondiale au niveau national. Il est aussimembre du Conseil exécutif du Medef.

NOUVELLES TECHNOLOGIES

La fibre optique des zones lesmoins denses

Suite à un accord signé en national, FranceTélécom-orange et SFr se sont entendus

pour couvriren fibre op-tique l’ensem-ble des foyersde ToulouseM é t r o p o l e (37 communesdu Grand Toulouse) situés dans les zonesmoins denses. Ces deux opérateurs se don-nent 5 ans pour finaliser ce chantier qui re-présente près de 120 540 prises dont55 200 réalisées par orange et 65 320 parSFr. 2 Mds d’€ sont investis en nationalpour généraliser la fibre dans tous lesfoyers. Les tarifs proposés aux particulierstourneront en moyenne autour de 35€ pourune qualité bien supérieure à l’ADSL quibouchonne parfois !

Privat : 1re applicationSmartphone

A saluer l’initiative des Editions Privat quiinnovent avec une 1re application sur smart-phone (Apple, Androïd) vous guidant viaGoogle Maps vers les 1300 sites romansdes Pyrénées françaises et espagnolesgéolocalisés. L’application gratuite «Pyré-nées romanes» donne les informations cléssur l’édifice et vient compléter le Guide desPyrénées romanes publié l’an dernier. Detrès nombreux ouvrages seront lancés parPrivat dans les semaines à venir dont deuxconsacrés aux Compagnons, un ouvragesur les grands sites de Midi-Pyrénées, unehistoire de l’aviation par les peintres de l’air,un livre sur Achille Viadieu, collabo le jour,résistant la nuit…

La TIC Valley sur E-volution

Quatorze start-up de l'association TIC Valley(Technologies de l'information et de la communication) emménagent fin juillet dans l'immeuble E-volution, à Labège Inno-pole. Le bâtiment, ex-groupe Pierre Fabre,

a été acheté par Midi 2I de la Caissed'Epargne de Midi-Pyrénées et le promo-teur Groupe Carle. La communauté d'agglo-mération du Sicoval apporte une aide defonctionnement de 160.000 euros par an.

Aéroport Toulouse-Blagnacteste le «Sans Contact»

Conjointement avec research In Motion,orange et Sita, Aéroport Toulouse-Blagnac ex-périmente latechnologieNFC, testée parune cinquan-taine de voya-geurs réguliers.Grâce à uneconnexion sans fil à courte distance, ces der-niers approchent leurs mobiles d’un scannerpour déclencher une action : accès au parkingP1 avec mémorisation du stationnement, pé-nétration sans attendre dans la zone d’embar-quement, réception en direct d’informationssur le vol… La technologie NFC fonctionnemême si l’appareil est hors tension.

CULTURE

Rentrée musicale intense

La rentrée musicale sera riche. Entre autresLes Passions de Jean-Marc Andrieu donne-ront un concert prélude au festival PassionsBaroques à Montauban le 5 octobre auThéâtre de l’olympe avec les Concertospour violon de Bach. Les Eléments fêtentleur 15e anniversaire avec un concert le di-manche 21 octobre à la Halle aux Grains,dans le cadre du Festival international Tou-louse les orgues dédié cette année au 20e

anniversaire de la mort de Xavier Darasse.Le 4e Concert à l’orangerie de rochemon-tès, se déroulera le 28 octobre 2012 à 16h30.Marie-Paule Milone et Denis Pascal offri-ront un programme inédit à Toulouse«L’âme russe, chant d’exil».

Daniel Thebault.



À L ’ A F F I C H E

PrésidenteParfums Berdoues

Nous avonsinnové sur notre

marque Blondépil,sur nos licencesIKKS et Jacadi :nous devenonsplus agressifs

sur le plancommercial De l’innovation, du relookage de la

gamme : Parfums Berdoues monteen puissance commerciale avec lasortie de plusieurs produits à la

rentrée 2012 et début 2013. De quoi sou-tenir la croissance du chiffre d’affaires quidevrait atteindre cette année 18,7 M€, enprogression de 10%.En avant-première, Sophie Berdoues nousdévoile les nouveaux lancements en cours.

Quelle sera l’actualité en GmS ?Nous allons capitaliser sur Blondépil qui gé-nère actuellement 30% de notre CA. Cettemarque en propre arrive en 3è position surle marché des cires épilatoires, occupant5,2% des parts. Un nouveau palier est fran-chi avec la mise en rayon depuis quelquessemaines d’une formule innovante, conte-nant un actif spécifique atténuant la dou-leur liée à l’extraction du poil. Les ventesde ces bandes de cire froide ont doublésuite à la récente campagne télé.Notre objectif est de faire de Blondépil unemarque globale. De ce fait, nous préparonspour 2013 la crème épilatoire parfaite, cellequi cumule toutes les qualités attenduespar les consommatrices. Elle n’altérera pas

Sophie Berdoues est devenueactionnaire majoritaireAu capital de la société depuis2004, Perfectis en est sorti en2011. Sophie Berdoues a pris lecontrôle de l’entreprise ; sontentrés dans le nouveau tour detable, aux côtés du partenaireMulticroissance, AvenirEntreprise, Grand Sud-ouestCapital.

Pharmacienne de formation,Sophie Berdoues a rapidementintégré la PME familiale,acquérant sur le terrain lesconnaissances et l’expériencenécessaires au bon pilotage del’entreprise. Cela n’a pas été sansécueil, le groupe a traversé despériodes fastes mais aussi desmoments difficiles. Surfantdepuis 2010 sur une vague decroissance, Parfums Berdoues arecentré l’activité sur les produitsphares, faisant de l’innovation lemoteur de son développement. A 46 ans, la présidente de cettePME familiale fondée en 1902, estbien déterminée à doubler d’ici 3 ans les résultats de la marqueBlondépil en grande distribution.Quant aux licences Jacadi etIKKS, elles se sont hissées en têtede la parfumerie enfant avec 42%de parts de marché.

focUS

L’interview

SophieBerdoues


13Entreprises Midi-Pyrénées Août/Septembre 2012


le film protecteur de la peau, sera efficaceen 3 mn, aura un effet de longue durée ets’accompagnera d’un parfum agréable.

envisagez-vous une diversification del’offre en GD ?Oui, nous attaquons l’axe produits d’hy-giène avec «Les Petits Plaisirs», des gelsdouche associant le soin et le plaisir avecdes alliances originales comme violette/macaron, rose/framboise, coquelicot/gin-gembre, fleur de vanille/acacia…Au total, 6 références (1) feront leur entrée en linéairedébut 2013.

Sur les licences, quelles sont les évolu-tions en cours ?Nous nous avons développé une nouvellefragrance «IKKS for a Kiss», destinée à lajeune fille adolescente, la tranche 11-16ans. Nous jouons sur le registre des pre-miers amours avec un packaging rouge vifdans un esprit glamour rock. Un marquageholographique a été choisi pour la circons-tance et il a été généralisé à toute la ligneIKKS.Sur la marque numéro 1 en France parfumsd’enfant, «Mademoiselle Jacadi» a fait peauneuve avec une nouvelle image ciblant lesjeunes filles élégantes et raffinées de 8 à12 ans. Ce lancement accompagne la nou-velle ligne vestimentaire du même nom quela griffe a conçue pour les collégiennes.Nos relations avec les marques sont excel-lentes, leurs chefs de produits travaillent enpartenariat avec les nôtres dédiés aux li-cences.

Vous avez des créations propres dont laviolette de Toulouse, des eaux de co-logne… Quel serait votre rêve de parfu-meur ? Un challenge me tient à cœur depuis plusieurs années : que Berdoues occupeune place en parfumerie ! Ce n’est pas mis-sion impossible mais il faut trouver lesbonnes armes pour s’imposer aux côtés des grands noms qui investissent en mar-keting et communication des sommes co-lossales.

Propos recueillis par Emma BAO

(1): 4 sur le segment gel douche, 1 gel gommant, 1douche-huile.

Par Jean-Luc BÉNÉDINI

L’enTRepRiSe

CA 2011 : 17 M€.30% du CA réalisé à

l’exportation. Au royaume-uni, la marque vient d’être référencée par Marks & Spencer.

Effectifs : 95 salariés.Marques : Blondépil, Les

Petits Plaisirs, Chantal Thomas, IKKS, Jacadi, Berdoues, Molyneux

igrecLe spécialiste de la gestion du poste clientparie sur une nouvelle progression en 2012

Confier la gestion de son posteclients donc le traitement fonction-nel de ses factures et relances à untiers spécialiste reste relativement

marginal dans les Pme. C’est le constat dupatron d’Igrec, Bruno Blanc-Fontenille, quia jusqu’à présent surtout développé cetteactivité de service pour les grandscomptes…mais pas seulement toutefois.C’est par exemple le cas chez le fabricantrégional de machines pour l’emballage,Sfere (50 salariés, 2 sites de production)

dont le directeur général Stéphane Delon achoisi de confier le poste client à Igrec.«10% de l’encours de Sfere est dehors, re-présentant une quarantaine de jours de dé-lai. Nous avons près de 10 000 clients dont800 actifs. Avec Igrec nous évitons de mo-biliser des ressources internes sur les re-lances tout en conservant des bonnesrelations avec tous nos clients sur le longterme, ce qui est essentiel pour nous cargagner de nouveaux clients coûte très trèscher. Ils sont aussi impliqués que nous et

connaissent parfaitement nos métiers» re-late ce dirigeant convaincu. Si le poste client est le cœur de l’entrepriseet source du cash-flow, «beaucoup de so-ciétés ignorent avec précision le nombre deleurs clients, les volumes en retard»

De g. à d. : S. Delon (SFErE), B. Blanc-Fontenille,PE. Langlois.




Par Emma BAO

Les consommateurs fréquentent ànouveau le rayon marée boudéaprès la flambée des cours du pois-son ! Le chiffre d’affaires 2012 de

Crusta’C reviendra à son niveau de 2010soit 85 M€ ! La baisse des prix dope lesventes et les coups de cœur pour les crus-tacés.Pour maintenir la croissance, la Pme misesur le préemballé en libre-service, une offrequi intéresse tous les magasins alimen-taires, une majorité d’entre eux n’ayant pasun espace marée. Pour mieux pénétrer cesegment, la société gersoise a breveté unprincipe de cuisson et refroidissement duproduit dans son emballage d’origine. Cequi garantit le caractère hermétique de labarquette mieux sécurisée pour tenir laDLS.

Franck Nguyen

La diversification booste aussi l’activité. Lespécialiste des crustacés cuits réfrigérés quia démarré par la crevette s’est ensuite po-sitionné sur la langoustine. Cette année, lalangouste viendra enrichir la gamme. Parailleurs, les crustacés «bio» ont fait leur en-trée dans quelques enseignes comme Au-chan, Casino…L’exportation gagne du terrain. Depuis lesite de Boulogne-sur-Mer est livrée à J+1l’Europe du Nord, un marché en progressionrégulière (présence au Royaume-Uni, enBelgique…). Crusta’C souhaite à présents’implanter sur l’Allemagne, Pologne, Rou-manie, Yougoslavie.L’entreprise a investi 1,2 M€ dans l’amélio-ration du process, acquérant du matérielperformant pour optimiser les pesées, la ra-pidité du conditionnement. 10% de gains

Franck Nguyen vient d’êtrerécemment élu président del’A3C, l’association descuiseurs de crevettes etcrustacés. C’est une branchede l’Adepale, l’association desentreprises de produitsalimentaires élaborés.

enGAGemenTS

Réduire les délais de paiement, augmenter

le cash-flow.

explique B. Blanc Fontenille. Diminu-tion des retards de paiement, des conflits etlitiges, augmentation du résultat résumentles apports de l’intervention d’Igrec. Le pas-sage de témoin ne va pas de soi, la plupartdes entreprises sont très réticentes à se dé-faire de cette activité considérée commetrop stratégique pour leur survie. Conquérirle marché de la Pme fait partie de la

stratégie d’Igrec. Trois ans après sa repriseen 2009, elle emploie 90 salariés sur deux

sites à Caraman près de Toulouse et Mont-pellier, réalisant un chiffre d’affaires de prèsde 4,2 Me. Igrec gère 180 000 comptesclients pour 3,2 milliards d’euros et traite300 000 titres par an pour des sociétés pri-vées et publiques dont 30% à l’internatio-nal avec six langues traitées. En 2012, B.Blanc-Fontenille parie sur une progressionde 5 à 10%.

franck nguyenCrusta’C axe sa croissance sur le préemballé libre-service et sur l’export

Sa démarche a été originale àplus d’un titre. A 24 ans, FranckNguyen a créé son entrepriseaprès avoir suivi un parcours deformation lui conférant plu-sieurs compétences en termesde métier et de management.Diplômé d’hôtellerie, il décro-chera un BTS de gestion etcomptabilité, parcours com-plété par une Ecole de com-merce. Mais sa réussite estsurtout basée sur l’innovation.Franck Nguyen a été pionnierdans l’automatisation du traite-ment de cuisson de la crevettecuite réfrigérée. un concept quilui a permis de séduire rapide-ment la majorité des enseignesde la grande distribution. Et dedevenir en 20 ans le numéro 1de la crevette cuite au rayonmarée !

pARcoURS



1500 t traitées au total sur les 3 sites de production.

de productivité ont été obtenus par ce biais. En matière d’environ-nement, les colorants ont été supprimés, l’eau utilisée pour la dé-congélation en circuit fermé est recyclée.«Nous avons grandi avec les centrales d’achat» résume FranckNguyen en détaillant les différentes relations commerciales nouéesavec la GD. Sur la MDD, l’enseigne peut acheter les crustacés etconfier à Crusta’C de la prestation de service (décongélation-cuis-son…). C’est cette formule, «peu gourmande en BFR» qui a contribuéau départ au succès de la PME. Cette dernière peut aussi intervenirplus en amont en accompagnant les clients sur le volet des appro-visionnements (achats pour leur compte à partir de cahiers decharges précis…). Crusta’C diffuse aussi à sa propre marque, maîtri-sant directement toute la chaîne.A la source, des partenariats ont été établis avec des producteurs,

lesquels ont pu s’équiper sur place de moyens de surgélation de lacrevette. Ce sont souvent des acteurs privés, localisés en AmériqueCentrale, Brésil, Colombie, Venezuela. L’Inde fait partie des nouveauxbassins exploités.L’entreprise qui a procédé à une augmentation de capital en 2008(participation d’un producteur de Madagascar), a réussi à surmonterla crise de 2011, renouant avec l’équilibre financier. Tous les voyantssont au vert avec des prix du poisson plus raisonnables et une dif-fusion élargie à tous les magasins avec le préemballé en libre-ser-vice. De quoi fêter avec enthousiasme les 20 ans de Crusta’C en2013 !

Trois sites de productionCrusta’C est implantée àL’Isle-Jourdain, le siègesocial où sont traitées1 600 t. L’entreprise dispose de 2 autres installations, àBoulogne-sur-Mer (10 500 t) et à Vitrolles(2 900 t).

A ReTeniR

Création de la société en1993.

Effectifs : 180 personnes.Evolution du CA :

85 M€ en 2010, 78 M€ en 2011, 85M€ prévus en 2012.

L’export génère 8% du CA.




Par Emma BAO

pierre-olivier Bartheparie sur la tradition et la modernité avec une offre globale de matériaux naturels

Pierre-Olivier BarthePdg de la BriqueterieBarthe SA

Apartir de la terre extraite sur place,à Gratens, sont fabriqués des ma-tériaux de construction cuits selonla méthode ancestrale. Les pièces

séjournent 3 semaines dans les fours tradi-tionnels alimentés au charbon (1), un pro-cédé avec lequel on obtient un renduunique. Passionné par son métier, animé par l’enviede pérenniser ce qui lui a été transmis parson grand-père et son père «partis trop tôt»,Pierre-Olivier a donné une nouvelle impul-sion à la PME qu’il codirige avec son oncleJean-Pierre Barthe.Autour du savoir-faire de base, la R&D apermis de mettre au point de nouveaux pro-duits et applications. Positionnée au départsur les matériaux en terre cuite (carrelages,briques foraines, corniches, plaquettes,équerres…) dont elle a su maîtriser lesgrands formats, l’entreprise a élargi son of-fre avec toute une gamme d’enduits exté-rieurs et intérieurs à base d’argile (2), despeintures à l’argile, des briques crues ap-préciables pour leurs performances ther-miques…En 2013, sera lancée une brique à bâtiravec un système d’emboîtement alternéauto-stable (montage sans joint) qui a faitl’objet d’un dépôt de brevet. D’autres matériaux naturels ont fait partiedu programme d’innovation. Début 2005,ont été conçus les calades, des galets poséssur tranche selon un procédé original (3). Ceproduit, à la mise en œuvre rapide, est fa-briqué en Indonésie, là où abondent les ga-lets. Barthe y a son réseau de producteursqui lui fournissent aussi les opus, mo-saïques…Des vasques en marbre, en pierre,en bois fossilisé, des baignoires galets, desbacs à fleurs…complètent la gamme TerraStone, également diffusée à marque distri-buteur.En parallèle, a été développée l’importationde pierres et ardoises provenant d’Egypte,

A 40 ans, Pierre-olivier Barthe a toujours été immergé dans labriqueterie, là où il est né et résidaient ses parents ! Il agrandi dans ce climat de travail,où vie professionnelle et viepersonnelle s’entremêlaient. Si bien qu’à partir de 12 ans, ileffectuera ses jobs d’été surplace. Sitôt sa licence en Scienceséconomiques décrochée àl’université de Toulouse, il re-joint en 1998 l’affaire familiale.La relève est assurée, le cousinFrançois Barthe s’implique àtemps partiel dans la société.

pARcoURS

Turquie, Brésil, Vietnam, Inde… pourconstituer un riche catalogue de produits :travertins, carrelages, parements,

Pierre-Olivier Barthe représente la 9ème génération à la tête decette briqueterie familiale dont on a pu retrouver une tracehistorique en 1720.

La terre des pyrénéesL’entreprise exploite sa proprecarrière, fruit de l’écoulementde la Garonne il y a 20 millionsd’années. Extraite par couchesgéologiques, la terre est com-posée à 85% d’argile. Cette dernière repose entre 5 et 10 ans, le temps que sedésagrègent les blocs les plusdurs. Les lots sont caractéri-sés, des essais après cuissonpermettent de connaître lespropriétés, les teintes des fi-lons exploités. De ce fait, lesclients peuvent sélectionnerles palettes de leur choix, élireles couleurs de leurs carre-lages aux nuances variées(paille rosé, saumon, rouge…).

Fabrication selon la méthode ancestrale.


Entreprises Midi-Pyrénées Août/Septembre 2012


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focUS

Effectif : 19 personnes.45% du CA généré par

l’activité terre cuite ou crue.Les matériaux naturels autresque la terre complètent l’autrepart.

La briqueterie a obtenu le label EFC, Entreprise familiale centenaire.

L’entreprise dispose de 10 hangars photovoltaïquesde 15 000 m2 (1,5 MW, l’équi-valent de la consommationde 700 familles), un aménagement réalisé parHyséo et EDF Energies Nouvelles.

piquets, tranches d’ardoises, bacs à douche,plans de travail, margelles de piscine… Lebois est venu s’ajouter à la liste avec deslames de terrasse, des parquets, des bar-dages. Un nouveau palier est à présent franchiavec l’installation d’une marbrerie. L’inves-tissement (acquisition d’une débiteuse, d’uncentre d’usinage…) atteint les 350 000 e.Le bâtiment est déjà prêt à accueillir cenouvel atelier. «Nous disposons de ressources et demoyens pour mixer différents matériaux etintroduire dans la décoration davantage decréativité comme les alliances au sol terrecuite et ardoises…» souligne Pierre-OlivierBarthe toujours en veille pour trouver denouveaux débouchés et marchés. Dans un contexte difficile pour le BTP, la PME devrait cette année maintenir son

Séchage des carrelages en terre cuite.

La carte des servicesEole Consulting cible les ser-vices autour de l’infogérance,SAP, les nouvelles technologieset la business intelligence, leconseil en organisation, le coa-ching et le recrutement.PJ. Brousset souhaite remettrede la valeur dans l’assistancetechnique sans focaliser toutl’énergie sur les projets. Quant àl’offshore, inutile d’aller en Inde,ou en Europe de l’Est, l’environ-nement francophone est capa-ble de fournir les prestationsnécessaires.

chiffre d’affaires qui a atteint les 2,5 M€ en2011.

1) : Fours Hoffmann.

(2) : Plusieurs type d’enduits terre : argile et fibre de

chanvre, enduits fins avec poudre de marbre.…

(3) : découpe sous l’axe médian, galets stabilisés avec

un filet, joints sécurisés.

pierre-Jean Broussetrepart «au combat» avec Eole Consulting

Pierre-Jean Brousset a changé decap en partant de la direction ré-gionale de Logica Sud-Ouest, prèsde 500 salariés, pour suivre le vent

de l’entrepreneuriat en créant début 2012sa propre société de services informatiquesavec Eole Consulting. Ce quinqua repart au «combat» avec toutel’expérience acquise depuis 27 ans dans lafilière informatique, de la programmationau management de centres de profit,

l’avant-vente, les projets, les plateaux in-dustrialisés, l’offre, le recrutement, les mar-chés français et l’international.L’entreprise a démarré son activité avecplusieurs contrats en cours, animée par 5 personnes. PJ. Brousset s’est fixé commeobjectif d’atteindre une quinzaine de per-sonnes fin 2012, 25 en 2013, une cinquan-taine en 2014, une centaine en 2016. Maispas au-delà car dit-il on perdrait en proxi-mité, en réactivité mais aussi en qualité de

relations humaines. «Eole Consulting isrich, avec une exigence de croissance et devaleurs dans la durée. Un tiers de la renta-bilité sera distribué aux salariés, un autreaux actionnaires et le dernier reversé dansles fonds propres». C’est bon à la fois pourles clients avec une qualité de service, lasouplesse, le partage des best practice etpour les salariés. Pierre-Jean Brousset évoque aussi l’enviede réussir qui peut faire la différence au fi-nal, tout en souhaitant des collaborateursqui s’épanouissent pleinement plutôt quede subir une tâche, toujours débordés, sansprendre le temps de regarder au-dessus dela mêlée. Parmi ses projets, le lancement d’un label«ISO RH» avec l’idée de distinguer les en-treprises qui maîtrisent leur turnover, lerespect des autres, l’absentéisme…une mé-thode pour évaluer la performance socialeglobale «qui serait utile pour les industriels,les SSII, les collectivités locales».Eole Consulting s’adresse à toutes les en-treprises et pour les très grands comptescomme Airbus, à leurs principaux fournis-seurs de services informatiques.Eole ne demande qu’à décoller à l’instar deClément Ader.

Pierre-Jean BroussetPdg d’ Eole Consulting

Objectif à atteindre : une quinzaine de personnes

fin 2012, 25 en 2013...



DO

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A É R O N A U T I Q U E

Interview de Christian Cornille, P «Le Canada est une tête de pont pour démar

400 recrutements dont 200 en France, une nouvelle usine d’assemblage au Québec à proximité de son client Bombardier,100 M€ d’investissements programmés sur 5 ans sur le site deSaint-Nazaire… Aerolia poursuit sa dynamique de croissance.




L’occasion pour son président, Chris-tian Cornille de faire le point sur lesmoyens mobilisés, l’outil industriel,les relations nouées avec les four-

nisseurs et la stratégie internationale.

pouvez-vous faire un premier bilan de la charte signée avec 20 sous-traitants en midi-pyré-nées ?

Partageant un même destin, nous avonsdes obligations à remplir pour livrer un pro-duit de qualité dans les délais impartis. Nospartenaires se sont engagés auprès denous pour réussir ce challenge et de notrecôté, nous les soutenons sous plusieursformes. Nous conduisons ainsi avec 4 Pmedont Aeroteam et Figeac Aéro, des projetsde r&D avec la volonté de partager la pro-priété intellectuelle. C’est le cas pour Aero-team sur le soudage des alliages de titanepar faisceau d’électrons. Via la r&D, nousaidons ainsi les entreprises à grandir, à fran-chir un palier technologique.

Dans le cas de notre parc aéronautiqued’Aerolia en Tunisie, notre partenariat vajusqu’à garantir aux sociétés qui nous ontsuivi, un volume de commandes assurantdès le départ une rentabilité et un équilibrefinancier. Ainsi, tout nouveau contrat est un« plus » pour ces sociétés.

La supply chain d’Airbus est sou-mise à forte tension tout commecelle d’Aerolia. Les wagons ont-ilsdu mal à se raccrocher à la mo-trice ?

Mettre en œuvre les capacités pour faireface à l’augmentation des cadences est unprocessus long, pas toujours compatibleavec le cycle du donneur d’ordres. Il faut in-vestir en moyens de production et surtouttrouver une main-d’œuvre qualifiée qui sefait rare sur certains métiers de l’aéronau-tique.

Airbus ayant l’approche la plus anticipa-tive vis-à-vis de ses sous-traitants et parte-naires, nous sommes ainsi en mesure dedonner un maximum de visibilité à nos four-nisseurs, même si parfois la situation inté-rieure d’un pays, comme en Tunisie parexemple, peut contrarier certaines prévi-sions.

A présent, le pari de la capacité est quasi-ment gagné, les entreprises ont multipliéles investissements pour monter en charge.

L’autre problème est culturel. Livrer àl’heure avec la qualité garantie n’est pas audépart dans l’ADN des sous-traitants del’aéronautique. Nous devons donc poursui-vre les efforts de communication pour ex-pliquer à toute la chaîne des fournisseursnos attentes et celles du client.

Le parc aéronautique d’Aerolia enTunisie est-il finalisé ?

Mobiliser les capacités s’est avéré pluslong que prévu, notre parc, en raison de larévolution, a pris un retard de 6 à 7 mois parrapport au calendrier fixé. Aujourd’hui tousles acteurs sont en ordre de marche et unrécent Award que nous avons reçu de l’Etattunisien témoigne de notre volonté de« transformer l’essai » alors que 200 socié-tés ont quitté le pays.

Ce concept de parc initié en 2009 est unepremière mondiale et 6 PME françaises auxsavoir-faire complémentaires nous ont ac-compagné à M’Ghira.

Le principe de ce parc est «simple» : nousrentrons d’un côté de la matière et nous li-vrons de l’autre côté du parc des sous-en-semble complets à Méaulte comme bientôtégalement directement à Airbus sur son sitede St-Nazaire.

La première tranche de notre usine estachevée depuis janvier 2011. Figeac Aéroet Mécahers ont pour leur part démarré l’ac-tivité dans des locaux provisoires avant derejoindre leurs bâtiments. Depuis le prin-temps dernier, les unités de production deMécaprotec (traitement de surface) etcelles de Corse Composites sont opération-nelles. Mécanyvois (outillage) est prêt de-puis deux ans. Blondel (logistique) vientd’emménager dans ses nouvelles installa-tions.

Le parc emploiera à terme 1500 per-sonnes dont 850 salariés d’Aerolia.

Quelles sont les répercussionsde votre implantation auQuébec ?

Bombardier nous ayant confié la concep-tion et la production de l’intégralité du fu-selage central des avions d’affaires

, Président d’Aerolia archer le continent Nord-Américain !»

Christian CornillePdt d’ Aerolia

Le parc emploiera à terme1500 personnes dont 850 salariés d’Aerolia.

Chargement pointe avant de l’A350 dans le Beluga.



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Global 7000 et 8000, Aerolia dis-pose depuis juin 2011 d’un BE à Montréalqui mobilise une centaine d’ingénieurssur ce programme. Nous avons annoncéfin juin à Montréal la prochaine installa-tion, à proximité de notre client, d’uneusine d’assemblage.

Le projet atteint les 60 M€ qui englo-bent les dépenses de r&D et la mise enplace de l’outil industriel. Le gouverne-ment québécois nous apporte un soutiende 15 M$ canadiens.

Dans le contrat de Bombardier, il fautvoir un dispositif en trois parties : un po-sitionnement proche du client, un voletcompétitivité avec production en lowcost en Tunisie et la consolidation du sa-voir-faire en France. Saint-Nazaire ac-quiert à cette occasion une compétencesupplémentaire avec l’assemblage desous-ensembles du tronçon central.

Notre objectif chez Aerolia est d’assurernotre développement dans le respect denos sites historiques en France, c’est ceque nous faisons depuis notre création.Nous maintenons l’excellence et l’avancetechnologique sur tous nos sites ; la fi-liale au Québec sera aussi une opportu-nité pour nouer des liens avec la supplychain locale de Bombardier.

Le canada est-il une ouverturesur le marché nord-américain ?

A l’instar d’Airbus, nous nous « améri-canisons » car le marché des aérostruc-tures est en Europe mais aussi aux uSA.

Pour conquérir de nouvelles parts demarché, nous avons un travail de lob-bying à effectuer et le Canada sera notretête de pont. Les ingénieurs, 150 au plus

fort du développement de l’avion d’af-faires de Bombardier, iront pour une par-tie sillonner le continent nord-américainalors que le nombre des compagnonscanadiens augmentera en ligne d’assem-blage.

Vous êtes impliqué au sein du comité régional stratégique de la filière aéronautique ?

Nous menons plusieurs actions commecelles sur l’euro-dollar ; dans mongroupe de travail, nous évaluons la per-tinence du modèle risk-sharing toutcomme nous réfléchissons sur l’optimi-sation des relations clients-fournisseurs.Tout converge pour que ces derniers bénéficient a minima d’une visibilité

Fuselage intégral du Global 7000 et 8000 qu’Aerolia conçoit et produit pour Bombardier.

à 6 mois de la part des donneurs d’or-dres.

Emma BAO

en chiffReS

CA 2011 d’Aerolia : 864 M€.Effectifs : 3100 personnes. Près de 600 pointes et fuselages à

produire en 2012.220 M€ investis depuis 2009 sur le

site de Méaulte pour la production enmétallique et composite de l’A350.

100 M€ d’investissements sur 5 ansprévus sur Saint-Nazaire.

La filière aéronautique : des perspectives positives du haut en bas de la chaîneL’augmentation des cadences pour l’ensemble des programmes de la gamme Airbus et d’ATr constitue bien le moteur de la croissance de la filière. De l’A320 à l’A380, le rythme des livraisons est à la hausse avec le succès phénoménal de l’A320neo dont laproduction a démarré. Près de 600 avions seront livrés par Airbus en 2012 avec un carnet de commandes s’étalant sur 7 ans, du jamais vu dans l’industrie aéronautique. La montée en cadence de la supply chain reste un des enjeux majeurs dans un système de production complexe et tendu tant sur le plan des moyens que des ressources humaines. D’autant que dans la foulée l’industrialisation de l’A350 XWB donne des sueurs froides aux dirigeants d’Airbus. Le difficile lancementde l’A380 est en encore tous frais dans les mémoires… des analystes financiers.En parallèle Airbus internationalise un peu plus ses activités avec l’annonce de l’implantation d’une 4ème chaîne d’assemblage de la famille A320 aux Etats-unis, un territoire encore à conquérir sur lequel rayonne son principal concurrent. L’arrivée du staff d’EADSà Toulouse venant de Paris et Munich, (plus de 600 salariés) c’est évidemment un plus à la fois pour la filière locale et vers davan-tage de compétitivité. En amont, la préparation du futur paraît bien engagée. A Montaudran, le parc d’activités est enfin lancé avec l’installation d’un pôledédié à la mécanique et composite (l’Espace Clément Ader), à l’innovation thermique (Fahrenheit), à la formation, au calcul hauteperformance. L’IrT, l’Institut de recherche technologique AESE doit suivre pour mobiliser conjointement l’argent public et privé dansl’innovation, la réalisation de démonstrateurs nécessaires pour les futurs programmes. Beaucoup de travail donc et des perspectives positives pour tous les acteurs de haut en bas de la chaîne.



Comité stratégique régional aéronautiqueLes 1res avancées concrètes

Le 1er groupe de travail présidé par Philippe robardey, le diri-geant de Sogeclair, sur la parité euro-dollar, a suscité l’organi-sation de 5 séminaires d’études au 1er semestre 2012 sur cettethématique, avec la participation d’une dizaine d’entreprises

régionales supportant des contrats pluriannuels en dollars, animéspar des chercheurs de l’IDEI/TSE.

La réflexion a permis d’évaluer les risques tout en définissant un ca-hier des charges. Le projet est maintenant la mise en place par la com-munauté financière de produits de couverture de risque adaptés auxbesoins des entreprises sur des périodes longues allant de 3 à plusde 15 ans. En se couvrant efficacement, les partenaires à risque de lafilière limiteraient les effets des fluctuations de parité vers la sous-trai-tance de niveau 2 et 3.

Le groupe de travail 2 sur le financement des NrC générés par lelong amortissement des programmes aéronautiques espère une avan-cée concrète à la rentrée prochaine, avec la mise en place d’outils spé-cifiques par les Pouvoirs publics.

un système d’avances remboursables étendu aux Pme signant descontrats à risque est envisagé. La Banque publique d’investissement,oséo Industrie et le FSI devraient participer à la mise en œuvre.

La création d’un nouveau fonds est évoquée complétant Aerofund 1et 2.

une première avancée a été obtenue avec l’accord signé entre le GI-FAS et la FFB, la Fédération française des banques le 5 juillet dernier.Il prévoit de porter à six mois glissants la période d’engagementsfermes à tous les niveaux de la filière aéronautique. C’est une boufféed’oxygène pour la sous-traitance, qui jusqu’à présent ne pouvait affi-cher face aux banques que des carnets de commandes sur quelquessemaines.

Les Pme pourront ainsi mieux financer leur BFr juste au moment oùle rythme des commandes s’accélère…

Jean-Luc BÉNÉDINI

Les travaux du Comité stratégique régional aéronautique qui se déroulent au sein des 8 groupes de travail ont déjà débouché sur des actions concrètes.



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Sogeclair AerospaceAu rythme de ses grands clients de l’aéronautique et de l’espace : vite

Sogeclair Aerospace, la filiale d’in-génierie du groupe Sogeclair dé-diée à l’aéronautique et au spatial,bat au rythme de cette filière en

croissance rapide. L’an dernier le chiffre d’affaires aura pro-

gressé de 16,64 % avec 66,24 millions d’ede CA, en progression de 30 % en France,57% en Grande-Bretagne, 10 % en Alle-magne, seule l’Espagne a connu un tasse-ment (-2 %).

La tendance se confirme en 2012, + 14,2%au 1er trimestre. Sogeclair Aerospace s’ap-puie sur les bons carnets de commandesd’Airbus, de Bombardier, de Thales AleniaSpace, ATR, Aerolia…, «de Dassault dontnous sommes devenus le leader en ingénie-rie dans les aérostructures» relate PhilippeRobardey, le pdg du groupe.

Les équipes travaillent sur de multiples en-sembles comme les mâts réacteurs, le cais-son central de voilure, les meublesélectriques….

Sur le territoire pour se rapprocher de sesclients et étendre ses marchés, Sogeclair aouvert des bureaux à Cannes, Marignane etBordeaux. Le Centre de production en Tunisie emploie près d’une trentaine de

salariés. En Inde avec ses partenaires, prèsde 80 personnes travaillent pour SogeclairAerospace, offrant ainsi des possibilitésd’offset au groupe EADS, le Rafale pourraitsusciter des développements.

A terme Philippe Robardey évoque denouvelles conquêtes en Amérique du Nord.L’idée à long terme est d’avoir une couver-ture quasi mondiale auprès des avionneurset de leurs équipementiers.

Sogeclair Aerospace partage deux filialesavec le groupe de fabrication Mécachrome,

Aviacomp via Mécahers, orientée piècescomposites et ADM dans le métallique.Aviacomp avec sa structure intégrée qui dé-gage près d’1,5 million d’e de chiffre d’af-faires, est appelée à croître vers les 10 Medans les 3 à 4 ans.

Avec l’éditeur de CAO électrique IGE XAO,SEE Consulting commercialise des presta-tions d’architecture système. Le petit der-nier c’est Checkaero, créé en 2011 et dontl’activité a démarré aux Pays-Bas dans la vé-rification de dossiers de calcul. L’idée estde mobiliser des compétences chez des in-génieurs expérimentés à l’aide d’un hub in-formatique dédié en vendant cesressources à l’ensemble du marché de l’in-génierie.

Avec la croissance en vue, Sogeclair alancé un programme de recrutement de400 ingénieurs à l’échelon européen avecdes partenaires anglais (Sitec group) et allemand, GCT du groupe PFX, filiale d’Air-bus. Des campagnes en France, en Alle-magne, en Espagne ont été lancées,d’autres pays, l’Italie, la Grèce, pourraientêtre visés.

Sogeclair Aerospace, référencé EADS E2Spreferred supplier for engineering servi-ces, tente ainsi de renforcer sa force defrappe.

Jean-Luc BÉNÉDINI

CIBLES

4 métiers dans l’ingénierie : Aerostructures en composite et mé-

tallique.Installations de systèmes, électrique

et mécaniques.Gestion de configuration évolutions

et conformités.Equipements, conception et déve-

loppement.

Le groupe Sogeclair : détailsLe groupe Sogeclair avec Sogeclair Aerospace (66,24 Me), Sera Ingénierie (2,25 Me de CA) et Oktal (8,18 Me) soit 950 salariés dont33 % à l’étranger, a connu une crois-sance de 6,5 % l’an dernier (+ 12% au 1er trimestre 2012) pour un CA de 77 Me. Sera Ingénierie (+ 8,1% en 2011),conçoit et assemble des véhicules spéciaux notamment pour la Défense. La société toulousaine Oktal, dédiée à la simulation, a vu son CA baisser de 37,7 % en 2011, après la livraison en 2010 d’un simulateur à la Chine, la fermeture de l’agence d’Aix-en-Provence. Le redressement entamé fin 2011 se poursuit en 2012.

Déjà présent en Europe, en Inde,

demain en Amérique du Nord…

Philippe RobardeyPdg de Sogeclair Aerospace



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A É R O N A U T Q I U E

La PME fondée par Yves de Redon en 1999poursuit la diversification de son portefeuille clientsissus principalement del’aéronautique et du spatialmais aussi de l’automobileet du secteur de l’armement.

Laroche Industriesinvestit dans un nouveau bâtiment àMéaulte dédié à l’ingénierie de productionet l’assemblage d’aérostructures

De g. à d. : Olivier de Redon et Philippe Stanislas.

Ayant démarré l’activité dans l’ingé-nierie d’équipements et moyensde production, Laroche Industriesest aussi devenue une référence

dans l’assemblage d’aérostructures in situclient et ex situ (sur Colomiers et Méaulte).une troisième activité complète le savoir-faire, le maintien en conditions opération-nelles des moyens de production.

Parmi les investissements en cours, l’en-treprise construit un nouveau bâtiment à

Méaulte au sein duquel seront regroupésl’assemblage des aérostructures et les mé-tiers de l’ingénierie de production. L’ensem-ble immobilier de 1500M2 représente uninvestissement de 2,3 M€ dont 600 000 €d’équipements.

L’aérostructure «Nous travaillons sur deux workpackages,

de la FAL de l’A380» précise olivier de re-don, directeur commercial.

poRTefeUiLLe cLienTS

Font partie des donneurs d’or-dres : Airbus, Aerolia, Eurocopter,Air France Industries, Safran, reel,Areva, Thales Alenia Space, STTS,Latécoère, Bombardier…




intégré au groupe LarocheLaroche Industries est une des quatresociétés du groupe Laroche, une entreprise à dominante mécanique,spécialisée dans l’usinage de piècesde moyenne et grande dimension prototype et petite série à dominantemétallique et composite. Implantée sur plusieurs sites en France,cette structure emploie 230 personneset réalise un CA de 30 M€.

Microturbo est en train « d’exé-cuter son plan stratégique àtrois ans CAP 2015 qui doittransformer l’entreprise en al-

lant vers toujours plus d’applications civiles,en passant d’une culture produit à une cul-ture client avec un niveau de service quiprogresse partout en termes de qualité, fia-bilité et sécurité de vol, avec de nouveauxproduits» résume Pierre-Yves Morvan, le di-recteur général de cette société toulou-saine, filiale du groupe Safran. Microturboproduit des turbines à gaz utilisées dans lapropulsion de missiles et engins cibles,dans les APu, les auxiliaires de puissancepour les avions, les hélicoptères… militaireset civils. Le produit phare du changementc’est l’e-APu, l’auxiliaire de puissance de

nouvelle génération caractérisé par un ratiopoids-puissance et une signature acous-tique en très net progrès par rapport auxproduits existants sur le marché. Il a étéconçu à la fois pour les nouveaux pro-grammes de l’aviation d’affaires et régionaleplus électriques et d’hélicoptères, pour êtrecapable de démarrer au sol les moteursprincipaux, fournir de la pressurisation, re-démarrer en vol à haute altitude…

La première version e-APu60 pour l’héli-coptère AW189 d’Agusta Westland a réaliséavec succès ses essais en vol dans le cadrede la campagne de certification attendueen 2014. Cinq machines participeront auxessais.

Dans le cadre du partenariat signé avecHamilton Sundstrand (filiale d’uTC) l’an

Sur l’expertise assemblage, la PME se dé-marque de la concurrence en intervenantsur toute la boucle, la production, le supporttechnique et logistique, l’inspection qualité,la coordination équipe/partenaires.Compte tenu des compétences acquises,l’entreprise souhaite conforter ce marché,vecteur de croissance pour les années à ve-nir.

Afin de proposer une offre plus globale,Laroche Industries s’est alliée avec un partenaire «groupe LGF», intégrant ainsi

SDV : nouvelle ligne deconditionnement dédiée àLiebherr AerospaceFiliale de Bolloré Logistics, SDV vientd’inaugurer une nouvelle ligne de condi-tionnement exclusivement dédiée auxopérations de Liebherr Aerospace Tou-louse. A cette occasion, l’équipementieraéronautique s’est vu remettre un « SDVPartnership Award 2012 » pour marquerles 20 années de partenariat. SDV conditionne l’ensemble des pro-duits (1) en provenance du site toulousainde Liebherr Aerospace, traite 100% desflux fournisseurs, clients, import et ex-port et gère 7 stocks (avec des surfacesde stockage dédiées soit 1300 m2).Acteur global de la supply chain avecune expertise reconnue dans l’industrieaéronautique et spatiale, SDV fait partiedes 10 premiers groupes mondiaux detransport et de logistique avec un réseauintégré de 540 agences dans 93 pays.

(1) : produits neufs, pièces détachées, pièces répa-rées, pièces de rechange.

d’autres savoir-faire (chaudronnerie aéro-nautique, tôlerie, usinage…).

L’ingénierie de productionConcernant l’ingénierie de production, La-

roche Industries effectue les études et l’in-dustrialisation de moyens.

Son bureau d’études, dirigé par PhilippeStanislas, mobilise une trentaine de per-sonnes basées à Colomiers et Méaulte.L’entreprise est associée à tous les grandsprogrammes « directement ou en partena-riat » dont celui de l’A350.

Elle s’est vu confier les équipements pourl’intégration du poste 40 zone arrière et lespostes 20 de la FAL de l’A350. Pour AeroliaMéaulte ont été conçus les outillages d’as-semblage barque et pointe avant de ce nou-vel appareil. Elle a réalisé pour le comptede Snecma la ligne de production du mo-teur Leap-X.

Employant 120 personnes pour un CA de16 M€, Laroche Industries entend conforterses positions sur ses trois métiers. Chaquenouvel avion entrant en développement etfabrication booste directement le volumed’affaires de la PME déployée au Nord et auSud de la France.

Emma BAO

Microturboa décroché deux commandes dansl’aviation civile

dernier au Bourget pour le développementd’APu nouvelle génération destiné à l’avia-tion d’affaires, deux contrats majeurs ontété gagnés dont l’un pour les futurs Bom-bardier Global 7000 et 8000. une vingtainede personnes sont mobilisées sur ce projeten phase de conception. un développe-ment transnational qui amène les équipesà travailler pour la 1re fois en horaire décaléavec les unités d’Hamilton Sundstrand àQuébec et San Diego. La puissance serad’environ 400 à 500 ch en puissance ther-modynamique avec une qualificationEToPS dont les essais seront réalisés surun nouveau banc dédié. L’acoustique seraparticulièrement performante pour répon-dre à des exigences hors normes de l’avia-tion d’affaires très haut de gamme.



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«C’est peu connu à Toulouse mais nousréunissons pour ce type de projet l’ensembledes compétences d’un motoriste en méca-nique, RDM, thermique, calcul, électronique,sûreté de fonctionnement, gestion de projetet certification » relate PY. Morvan. La certi-fication devrait intervenir en 2015.

En parallèle les activités militaires se pour-suivent tant en SAV pour les ancienscontrats type Mirage, rafale que les nou-veaux pour l’APu de l’A400M ou la fourni-ture de la propulsion d’engins cibles pourle DoD, l’armée américaine. 150 unités paran seront livrées au fabricant de cibles de-puis le site d’assemblage et de SAV de Mi-croturbo Inc près de Dallas aux uSA.

La montée en compétence de l’entreprises’est accompagnée d’un plan de recrute-ment d’une quarantaine de salariés, portantl’effectif à près de 480 personnes. En paral-lèle le site continue la rénovation des lignesde montage et SAV, des bancs d’essais. En-viron 2 millions d’euros seront mobiliséspour l’installation d’un nouveau systèmed’alimentation en carburant des moyensd’essais. Le carnet de commandes devrait

s’étoffer d’ici à 2020 avec la livraison desnouvelles générations de produits. Micro-turbo a généré en 2011, un chiffre d’affairesde 88,4 Me contre 86,3 Me en 2010. La part

Le spécialiste de la pièce de re-change aéronautique a mis à profitces deux années noires pour éva-luer son modèle économique. Si les

clients ont tous confirmé l’importance dece métier unique, il est apparu que le ser-vice, (10 pièces en moyenne par dossier,réalisées souvent dans l’urgence),

de la r & D, près de 25 % du CA, illustre lastratégie de l’entreprise pour accompagnerle changement en cours.

Jean-Luc BÉNÉDINI

Après la crise de 2009-2010marquée par une perte de3,5 M€, Recaero renoue avecla croissance, prévoyantcette année un résultat d’exploitation positif, entre 2 et 2,5 M€. Le CA 2012 devrait atteindre les 31 M€.En pleine tourmente (chute des commandes de 19 à 9 M€) la PME ariégeoise a maintenu les effectifs ce qui lui a permisde repartir rapidement. De g. à d. : Nicolas, Thierry et Christelle Pobeau (Directrice des ressources humaines).

25 % du CA en R&D.

Recaeroa bien rebondi



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qualité fournisseur et lean management etla qualité environnementale (Reach, em-preinte carbone…). Un autre pan de l’acti-vité, Eurogiciel Ingénierie cible lessystèmes et les logiciels embarqués et sols.

Deux acquisitions dans les systèmes et logicielsDans ce domaine deux acquisitions ont

été réalisées récemment. L’ex-filiale de

Eurogiciel«Le challenge c’est l’international»

Comment : a priori une telle avan-cée aussi rapidement passerapar de la croissance externe.L’entreprise de Labège travaille

déjà sur 24 pays avec trois filiales en Alle-magne, Angleterre et Tunisie plus l’ouver-ture d’un bureau en Chine.

Diversification hors aéronautiqueLe challenge est sur la table pour cette so-

ciété d’ingénierie dont l’aéronautique repré-sente plus de 50 % de l’activité, mais qui alargement diversifié ses revenus ailleurs no-tamment dans l’énergie et le ferroviaire (Als-tom, Siemens, Ansaldo, la Ratp, la Sncf..).Sur l’exercice 2011/2012, l’activité a crû de 12 % avec 73 Me de chiffre d’affaires et1000 personnes.

Eurogiciel s’est organisée avec une offrede services déployée sur plusieurs nichesde marché.

Avec Etop International (200 personnes),les experts d’Eurogiciel interviennent tanten amont des projets au niveau de la défi-nition des cahiers de charges, le risque ma-nagement… que dans le pilotage desprogrammes par le coût tout au long desprojets...Eurogiciel est présente sur tous lesgrands programmes aéronautiques euro-péens mais a aussi placé ses ingénieursdans le ferroviaire (le contrôle qualité, leslogiciels embarqués pour des systèmesmétro, de tram…). Equert (200 personnes)est spécialisée sur la qualité en manage-ment système (référentiel Gress et Grams),en assurance qualité et produit, dans la

Daniel Benchimol, le patrond’Eurogiciel, a l’ambitiond’appuyer sur le booster à l’international, en suivantses clients principalementdans l’aéronautique enChine, au Canada… «de moins de 10% aujourd’hui, la part de l’export devrait atteindre les20% en 2015 !».

n’est pas vendu assez cher. Recaero adonc revu à la hausse ses conditions géné-rales de vente. A 80% dédié à la rechange,activité peu prévisible, le site de Verniolleréalise aussi sur de la série pour lisser leplan de charges. La PME intervient également sur du pré-dé-veloppement et pré-séries, ayant par exem-ple été sollicitée sur la phase des essais envol de l’A350. Pour renforcer la prestation de service, l’ob-jectif est de développer un bureau d’études

expert en redesign de pièces de rechange. L’entreprise s’investit par ailleurs dans lesappels à projets, souhaitant dans le cadred’Aerosat présenter un dossier sur lethermo plastique.Parmi les événements marquants, ThierryPobeau, PDG fondateur de la société fami-liale passe le relais à son fils Nicolas qui occupait les fonctions de directeur com-mercial.

Emma BAO

EN CHIFFRESFondation du groupe en 1993 par

Thierry Pobeau et Henri Martre (PDGd’Aerospatiale de 1983 à 1992).

Effectif : 500 personnes au niveau dugroupe.

CA du groupe en 2011 : 27 M€, 36 Meprévus en 2012

5 entités dont 3 sites de production :Recaero Verniolle (300 personnes), Re-caero India à Bengalore (170 personnes)dédié à l’activité série, Recaero Com-posites à Mirepoix (40 personnes) ;Asap International (bureau de venteaux USA), Recaero Formation (centrede formation basé à Verniolle).

Daniel BenchimolPdg d’Eurogiciel




Thales, Evosys, a rejoint le groupe en 2011, apportant son savoir-faire dansla production de logiciels pour le contrôle aérien (systèmes d’approche,de tour d’aéroport..) et les systèmes de commandes et signalisation bordet simulateur pour le ferroviaire. L’ensemble de l’offre de service du groupesur les métiers de l’ATC et l’ATM est désormais regroupé sur un pôleunique.

En 2012, Eurogiciel a créé avec Adetel une co-entreprise, SandHi, dansl’ingénierie de développement, le maintien en condition opérationnelle,le rétrofit et le traitement des obsolescences et équipements embarquésde calculateurs, moyens de tests et de simulation associés. C’est du coupla première incursion d’Eurogiciel dans la vente de hard et de so.

innovations dans les nfc et la géolocalisationAvec la création il y a tout juste un an du Comité Innovation «Birds», le

groupe a décidé de mettre en «ébullition positive» ses capacités créativesinternes et vers l’extérieur.

En interne, il y déjà des retours positifs et «si 5 % du personnel répondnous serons très satisfaits». La volonté d’innover est simultanément ou-

verte vers l’extérieur. «Noussommes bien positionnéspour pousser le développe-ment de nouvelles idées dansl’industrie française avec nosmultiples expertises».

Sur le thème de la mobilité,Eurogiciel s’est ainsi asso-ciée avec la société toulou-saine Insiteo pour équiper lessites grand public de solu-tions de géolocalisation in-door compatibles avec

toutes les plateformes de téléphone et tablette. C’est la région qui a gagnél’appel d’offres lancé simultanément en France, au Canada et en Asie pouraccueillir un centre de training mondial clé en main de plusieurs millionsd’euros sur les métiers de la géolocalisation, «qui fait appel à l’ensemblede notre savoir-faire».

Dans les NFC, les technologies sans contact mobiles, Eurogiciel travailleavec Taztag, une start-up rennaise sur des offres dans les réseaux sociaux.Etop International avec Monétel a été choisie par la CuGT, la Communautéurbaine du Grand Toulouse pour accompagner le déploiement de cestechnologies.

Le NFC devrait susciter d’autres développements associant les compé-tences d’Eurogiciel et de sociétés tierces spécialisées, «Nous avons vrai-ment la capacité d’accompagner des start-ups avec des approches trèscomplémentaires».

L'innovation c’est aussi des projets comme cet incubateur de stage pourétudiant. Par ailleurs le groupe est engagé dans des thèmes de r & D.C’est notamment le cas avec le projet SVC, Secure virtual cloud, piloté pariTrust,retenu dans le cadre des PIA, des projets d’investissements d’avenir,qui démarre. Il réunit 14 entreprises régionales et laboratoires pour unbudget global de près de 14 millions d’euros sur trois ans.

Jean-Luc BÉNÉDINI

Avec la co-entrepriseSandHi, c’est la 1re incursion

d’Eurogiciel dans l’ingénierieet le maintien en condition

opérationnelle de systèmesélectroniques


R É S E A U M E D E F 3 1


Ne cédant pas pour autant au pessimisme, le pré-sident du Medef a évoqué la conjoncture régio-nale, notamment l’activité industrielle et lesservices marchands qui résistent relativementbien dans un contexte économique difficile et

Les mesures prises par le nouveau gouver-nement pour accroître les recettes, l’aug-mentation du coût du travail…autant dedécisions qui menacent la compétitivité

économique.

En présence de nombreux adhérents du Medef 31 qui se sont mobiliséspour ce rendez-vous annuel organisé au Stadium, le président Philippe Robardey a mis l’accent lors de cette AG sur la pression fiscalequi envahit de plus en plus de domaines et insidieusement rogne les marges de manœuvre des entreprises mais aussi de l’ensemble descitoyens français.

AG du medef de la haut philippe Robardey dénonce un LES BRANCHES S’EXPRIMENT

Côté conjoncture économique, Philippe Robardey a convié les présidents de branches professionnelles à commenterla situation dans leurs filièresrespectives. TRANSPORTS. Dans les

transports, «c’est catastrophi-que» analyse Jean-FrançoisBrou en citant le prix du gasoil, la loi TEPA et lesaménagements Fillon remis encause, la taxe kilométrique quepaieront in fine les chargeurs(renchérissement de 5 à 10 %du coût des transports). Autre constat, Midi-Pyrénéescomporte trop de culs-de-sacqui freinent le développementéconomique et isolent la région(mauvaise liaison Castres-Mazamet, pas de connexion aucorridor ferroviaire Méditerra-née, Toulouse-Barcelone à 300 km en attente…).INFORMATIQUE/TIC

Alain Rabary, dirigeant de Val Informatique, membre du Syntec Numérique etmembre du bureau de DigitalPlace, a rappelé la dynamiquede ce secteur qui représenteen national 42 milliards d’€de CA et 400 000 emplois. La filière a enregistré unecroissance de 3,6% enmoyenne France (1,2% prévucette année) et de 4,9% sur la Haute-Garonne. Les carnets de commandessont bien remplis, 43% du CAest récurrent. En ce quiconcerne les TIC, l’étudepubliée par le cluster Digital Place révèleque sur un panel de 196entreprises interrogées, 63%réalisent moins de 2 M€ deCA, 85% ont moins de 50salariés, 64% d’entre ellesexportent ; ces PME sont très innovantes et doncbénéficient du CIR pourmoitié d’entre elles ou dustatut de JEI (1/4). Lesacteurs des TIC espèrentrecruter 6000 personnesdans les 5 ans à venir.

conJoncTURe

Olivier Sadran, Pdg de Newrest :«parier sur les pays émergents face à une europe qui s’ankylose !»

l’Europe», olivier Sadran a d’abord mis le capsur l’Afrique, un continent dynamique, avecdans les 20 prochaines années un fort potentielde développement. L’Amérique du Sud est aussiun territoire de prédilection, le Pérou, le Chiliétant particulièrement attractifs avec un droitcommercial bien structuré. Le Brésil fait égale-ment partie des Etats à privilégier. Comme dans la plupart des pays émergents dela planète, une classe moyenne est en cours deconstitution. Il y a la soif d’apprendre, de se for-mer, de s’investir dans des projets. «Tout un vi-vier dans lequel nous opérons nos recrutementsy compris dans les postes de direction» note oli-vier Sadran qui fait aussi du partenariat la voieroyale pour faciliter les implantations. Le PDG de Newrest a encouragé les chefs d’en-treprise présents dans la salle à aller voir ail-leurs, «c’est vivifiant, enrichissant au planculturel et porteur d’affaires». Pessimiste sur l’avenir de l’Europe où le goût du risques’estompe, ce dirigeant qui aime à «revenir dansson village» quand il ne sillonne pas le mondeest aussi le patron du TFC, une entreprise en dé-clin financier avec le recul de la billetterie et unsoutien des acteurs économiques anormale-ment faible.

(1) Un milliard d’€ managés avec les joint-ventures.

Pour conclure l’AG, olivier Sadran, PDG de New-rest est intervenu sur le déploiement à l’interna-tional de son groupe, en évoquant lesprincipaux leviers de la réussite sur les marchésextérieurs.Success story toulousaine, l’entreprise créée en1996 est présente dans 46 pays, emploie 17 500salariés et a réalisé en 2011 un CA proche des600 M€ (1). L’activité a démarré à l’aéroport deToulouse-Blagnac sur le catering aérien, sec-teur ouvert à la concurrence suite à une directiveeuropéenne. Des prestations logistiques (pro-duits presse, trousses à pharmacie à bord…) ontprogressivement complété l’offre. L’année 2000a été marquée par la joint-venture fondée avecCompass, omniprésent sur le bassin méditerra-néen. Cinq ans après, Newrest rachètera desparts à ce groupe. La croissance soutenue du volume d’affaires estliée à l’internationalisation et diversificationavec la gestion des bases de vie pour le comptedes miniers et pétroliers. Dans ce domaine, Total fait partie du portefeuilleclients. Le rachat de la société Wagons-Lits àAccor a permis de conforter les positions sur leferroviaire. Avec l’élargissement des presta-tions, la part du catering aérien représente àprésent 55% du CA. Convaincu dès 2005 de l’état «vieillissant de



INTÉRIM. «C’est lebaromètre qui préfigure lescrises et reprises d’activité»souligne Jacques Lopez y Lazo,le dirigeant de plusieursagences «d’emploi», le métierne se cantonnant plus à del’intérim. Annoncée fin 2011,la crise est bien là cetteannée. Midi-Pyrénées estmoins exposée que les autresrégions de France mais l’écartse réduit avec une baisse de6% contre 8,5 en national. Laprofession a subi de pleinfouet la réforme de la taxeprofessionnelle qui pénalisetout particulièrement lesservices.BÂTIMENT. Après le

maintien en 2011, unedégradation de l’activité estconstatée au 1er trimestre2012 avec la baisse des misesen chantier. L’entretien et larénovation énergétiquegénèrent la moitié des volumesd’affaires, les promoteursreprésentant 19% des parts. «Si Toulouse Métropole apportede la charge de travail sur le31, la concurrence est rude, lesentreprises espagnolesprennent position dans larégion» indique Frédéric Carré,président de la FFBTP de laHaute-Garonne. La fin desmesures Scellier freine laconstruction de logementsneufs. La trésorerie desentreprises est mise à mal avecla baisse des prix. Quant au secteur des travauxpublics, il est malmené depuisplus de deux ans, l’état desfinances des collectivités et de l’Etat pénalisant lesinvestissements.HÔTELLERIE/RESTAURATION

La réduction de la TVA (2 taux : 5,5 et 7%) a étésalutaire pour la profession.Dans le 31, Guy Pressenda,président de l’UMIH, a mis enavant l’importance du public«affaires» qui alimente à plus de50% les restaurants et leshôtels qui affichent sur ledépartement un tauxd’occupation de 62%.

conJoncTURe

Philippe Robardey, Pdt du Medef de la Haute-Garonne.

ute-Garonne : une pression fiscale rampante

économique joué par la structure patronale pré-sente à divers échelons (Tribunal de Commerce,Conseil des prud’hommes, Carsat, Comités tech-niques régionaux, opcalia, urssaf, Cileo…). En matière de veille et partage de la connais-sance, le Medef 31 a mis en place une dizaine decommissions thématiques animées par sesadhérents. «Ces groupes de travail pourront serapprocher de ceux du Medef national, des ate-liers de partage d’expérience sont aussi envisa-gés» indiquait Pierre-Marie Hanquiez, de lacommission «support», l’objectif étant de tou-jours mieux relayer la défense des entreprisesdans le contexte actuel.

Olivier Sadran, Pdg de Newrest.

incertain. La prudence reste de mise, la situa-tion de l’emploi se dégradant en Midi-Pyré-nées. Le Medef a vocation à accompagner lesentreprises adhérentes avec une offre de ser-vices variée : des animations (petits déjeuners,tribunes, business dîners, soirée de gala, laGrande Tribune, le trophée de golf, la soiréede lancement du Top Economique…), duconseil en droit social, l’emploi et la diversité,la gestion du handicap en entreprise avec Alther 31, le magazine Entreprises Midi-Pyrénées… Les mandats patronaux et fonctions juri-dictionnelles témoignent bien du rôle

LeS chiffReS

La France génère 10 à 12% du CA.-Le groupe n’est pas endetté.-Le capital est détenu à 68% par lessalariés, 70 nationalités différentes ysont représentées.-Chaque pays où le groupe est présentdoit dégager au minimum 15 millionsde dollars pour maintenir une pré-sence.Comparé à une implantation en Asie,le ticket d’entrée en Afrique reste trèsabordable pour Newrest qui bénéficiesur place d’une moindre concurrence.

En complément à ce tourd’horizon économique, Philippe Robardey a énoncéd’autres chiffres clés : le taux demarge des entreprises françaisesest au plus bas depuis 1985. Cetaux est un tiers en dessous dessociétés allemandes. Comparéeau reste de la France, la régions’en sort mieux. Le taux de pro-cédures collectives est en retraitde 13% par rapport à 2011 ; laprocédure de prévention estbien utilisée. Les entreprises ontfait des efforts de rationalisationdepuis 4 ans et ont ajusté leurscoûts. Mais hors secteur aéro-nautique, c’est une vision platede l’activité que l’on entrevoit.

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Le pays fait partie des BrIC toujours enpole position et la perspective des Jeuxolympiques et de la Coupe du monde defootball provoque un engouement très

fort.«Il faut se dépêcher» concluait Eric Zarzana, le di-rigeant de la filiale brésilienne de Décilogic (15 salariés, 1Mede CA), une société de servicesinformatiques toulousaine. Implantée sur placedepuis 2006, Décilogic Brasil emploie 5 salariés,réalisant près d’un 1 million de reals de chiffred’affaires. «Si c’était à refaire j’irai plus vite», pré-sent depuis 2003 il a perdu du temps avec le ra-chat d’une société. C’est en accompagnant ungrand compte sur place que l’activité a démarré.En 2011, E. Zarzana décide de s’orienter vers lemarché de l’intégration et l’équipement informa-tique de la Pme plutôt que le conseil vers lesgrands comptes avec aujourd’hui des bureaux àSao Paulo et Porto Alegre. Jean-Pierre Bernard dirige des Pme (une dizainede 4 à 100 personnes) et conseille des entre-prises(1) souhaitant se développer au Brésil. Implanté depuis 40 ans sur place il a ainsi accom-pagné plusieurs grands groupes français. LaFrance est le 4e investisseur avec la quasi-totalitédu CAC 40 sur place, soit deux fois plus d’enga-gements qu’en Chine. Dans les points à savoir, la plupart des donnéeschiffrées sont fausses ou varient selon l’interlo-cuteur, d’une région à l’autre les différences sonttrès importantes. Trouver un partenaire fiableprend du temps. Le coût de l’argent est prohibitif(de 70% à 140% sur l’année) limitant d’autant l’ac-cés au financement bancaire. «Au Brésil, il faut

d’abord être en bonne santé financière et partiravec du cash suffisant pour financer son activité »relate Eric Zarzana qui a externalisé toute la partiecomptabilité financière de son entreprise. Tousles prix doivent être comparés et discutés. L’im-portation de produits revient cher, mais le trans-fert d’argent à l’étranger ne pose pas de difficultésparticulières. Il existe un potentiel de sous-trai-tance local exploitable. Les compétences et qualifications : elles sontrares et chères, un ingénieur de bon niveau estmieux payé à Sao Paulo qu’à Toulouse. La psy-chologie brésilienne peut surprendre avec unequasi absence de planification au-delà de 15 jours… mais le travail est réalisé sans reportingcadencé… «Les Brésiliens sont très aimables etne disent jamais non» relate Jean-Pierre Bernard. A l’inverse les contacts sont très faciles et lesfreins à l’innovation restent faibles. La proximitéculturelle avec l’Europe est un atout. L’importanteprésence française peut faciliter les premierscontacts mais il faut éviter de trop compter des-sus sur le long terme. L’essentiel du business setraite sur Sao Paulo et rio, concentrant plus de50% du PIB brésilien et 30% de la population. Achoisir de préférence. Le secteur public prend dutemps et la corruption demeure mais ce n’est pasun phénomène propre au Brésil. Chaque régiona sa propre culture et les liaisons routières et aé-riennes s’améliorent lentement. Quelques entre-prises régionales sont déjà sur place commeLatécoère ou plus récemment CLS.

(1)Voir la Newsletters mensuelle éditée par JP.

Bernard : [email protected]

A FAIRE…

. S’entourer de compétences au dé-part et sous-traiter en dehors de soncoeur de métier.. parler portugais est vital pour réus-sir.. etre persévérant mais savoir êtretrès réactif ensuite.

COMMERCE. «La concurrence s’accroîtavec 100 000 m2supplémentaires de surfacecommerciale accordés sur le31» a souligné d’entréePatrick Roux, président duCDC. Si l’activité s’est biencomportée sur l’annéeécoulée (+2%), le commerces’est infléchi en 2012. A prendre en compte aussil’essor du e-commerce et dela mobilité : 75% desdétenteurs de smartphonescontrôlent le prix d’un articleavant d’acheter !

INDUSTRIE. Avec deux locomotives,l’aéronautique et le spatial,Midi-Pyrénées se dégage dupeloton avec une croissanceéconomique de 2,3% en2011 (+2,4% pour l’emploisalarié). Pour satisfaire lesbesoins d’Airbus et de lasupply chain, 9000 emploissont à pourvoir dansl’industrie d’où la nécessitéde se mobiliser pour attirerdes compétences, former desjeunes et des demandeursd’emploi. «La mobilité professionnelledoit être encouragée»insistait Jean Luminet,président de l’UIMM qui amis l’accent aussi sur le trèsfaible taux d’ouvriers nonqualifiés dans le 31 : 6% contre 30% en France (9% en Midi-Pyrénées).

conJoncTURe Le Brésil : les clés du succèspour une pmeDeux patrons de Pme installés au Brésil ont animé la dernière Tribune de la Commission internationale du Medef 31 en juin dernier.

De g. à d. : Patrick Cossar, Eric Sarzana, Jean-Pierre Bernard, Marc Brouant.



M E T I E R

I3Ma diversifié les outils de formation3D pour le monde de l’industrie

Suspendu sur le portique, le parachutiste tire sur les suspenses pour piloter son vol à travers des lunettes 3D.



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Simulateur de saut en parachute 3D

D’abord à l’horizontale en sautant de l’avion, puis à la verticale, assis sur un harnais accroché au portique, le parachutiste manœuvre dans leciel en agissant sur ses deuxsuspentes, à travers ses lunettesen immersion 3D, en visionnant«son théâtre d’opération» (et pour la démonstration ils’agissait de la place du Capitolede Toulouse). I3M a réalisé en interne ce PFS, Parachute FlightSimulator et répond aujourd’hui àdes appels d’offres provenant d’Asie, du Moyen orient pour équiper les armées. Singapour fait partie des cibles en cours avec une seconde version prévoyant de livrer clé en main un outil de simulation en réseau pour entraîner simultanément plusieurs parachutistes en vol groupé. «Nous avons trois concurrents dans le monde et sommes le seul fabricant en France » relate G. ollivier. Les armées peuvent ainsi répéter des sauts par tous temps, nuit et jour, sur n’importe quel point du globe. Avec la précision de quelques dizaines de centimètres atteinte par l’imagerie satellitaire couplée avec la localisation, la simulationdevient la quasi copie de la réalité… une version plus légère destinée aux clubs de parachutistes est envisageable. Le PFS c’est en résumé la vitrine technologique de l’entreprise.

avant de confier le travail aux technicienschargés de médiatiser le contenu pour toustypes de plateformes, y compris les der-nières générations de tablettes. Cette Pme s’est focalisée dès l’origine versles grands comptes. Créée en 1996, elle aréalisé l’an dernier près de 2,3 Me de chif-fre d’affaires avec 24 salariés, avec de lacroissance en 2012. Très aéronautique etAirbus les premières années, elle a pro-gressivement diversifié ses clients. En parallèle des travaux d’ingénierie pourdes applications métiers, I3M continue àentretenir la R & D. Elle vient de développer un simulateur desaut en parachute, initie des partenariatsdans la documentation technique, chercheà intégrer des moteurs 3 D issus du mondedes jeux grands publics «qui ont l’avantaged’intégrer les dernières technologies en in-telligence artificielle…». La réutilisation de technos comme le Kinectpour le monde professionnel fait partie desprojets.


FORMATION ET ENTRAINEMENT

Cette société installée désormais àL’Union (dans des locaux très zensurplombant la plaine toulousaine)est dédiée à la conception fabrica-

tion d’outils de formation, d’entraînementet de maintenance pour le monde indus-

triel. Parmi ses clients figure entre autresun grand motoriste français qui révise pé-riodiquement le contenu des cours demaintenance en 3D des moteurs, dévelop-pés par I3M. «Avec ces outils, nos clientsmaintiennent la compétence opérationnellede leurs équipes et de la sous-traitance»indique Gilbert Ollivier, le directeur générald’I3M. La 1re étape du développementconsiste à définir les objectifs pédagogiques

Gilbert OllivierDirecteur Général d’I3M.

Former les techniciens deRenault aux véhicules

électriques.

La présentation complète de la Fluence électrique de Renault destinée aux techniciens du réseau, montrant entre autres comment intervenir sur le moteur et ses composants avec une présentation en 2D, 3D, a été réalisée par la société I3M.



M E T I E R

La télé connectéeC’est une première européenne. Novedia a fourni à Canal+ un dispositifdeuxième écran sur les médias sociaux. un système a été développépour «monitorer» la conversation sur leréseau social autour d’une émission.C’est une donnée utilisable dans l’exploitation d’un événement (sponsoring, publicité…). Les sujets lesplus commentés étant la politique, TheVoice, le sport et la musique … l’onpourra connaître l’audience que génèrent les programmes télé sur lesmédias sociaux et ce de manière qualitative.

du service public via les canaux digitaux etleurs terminaux. Le NFC, la géolocalisation…autant de tech-nologies contribuant à optimiser les modesde fonctionnement tout comme les ta-blettes, la voiture connectée, la téléconnec-tée…Réalisant 90% de ses développe- ments eninterne, la PME s’appuie aussi sur des partenaires possédant d’autres briquestechnologiques. Avec une activité en aug-mentation régulière, Novedia envisage des

L’économie du numérique monte enflèche, des bouleversements se pré-parent, «le web avec sa navigationen www cédera la place à un inter-

net applicatif avec des interfaces riches»prévoit Laurent Moisson, Président de cettesociété qui emploie un peu plus de 400personnes pour un CA qui devrait atteindreles 41 M€ cette année. Les professionnels se dotant de plus en plusd’une stratégie «mobiles», Novedia a ren-forcé son expertise dans ce domaine avecune cinquantaine de développeurs en tech-nologies mobiles (applicatif IOS, android,blackberry ou cross plateforme). Toulouseest devenue une tête de pont pour cegroupe national qui a réorganisé la produc-tion (cessions de filiales) pour concentrerses efforts sur Paris et la ville rose. En terme de prestations, «nous couvronsl’ensemble de la chaîne de valeur du digi-tal» résume Eric Fernandez, responsable del’agence toulousaine. Sollicitée par lesagences de communication et les SSII pourle compte de leurs clients, mais égalementpar les opérateurs télécoms et les entre-prises directement utilisatrices, la PME in-tervient sur toutes les phases des projetsdigitaux : conseil et stratégie, conceptionfonctionnelle et graphique, intégration etdéveloppements, animation et reporting …Parmi les références clients, on peut citerLPR, le CDT du Tarn, Infomil, LEC Grand Sud

en région ; la Fnac, Bouygues Immobilier,de nombreux médias (France Télévision,Canal+, le magazine Les Inrockuptibles…),la Fédération Française de Tennis, lesgrandes banques françaises, Accor, les 3grands opérateurs télécoms… Novedia ré-pond à des demandes émanant de tous lessecteurs d’activité, avec en filigrane desthématiques dans l’air du temps comme :les services collaboratifs et connectés auxréseaux sociaux, la convergence des termi-naux web/mobile/tablettes, les dispositifsconnectés, le temps réel.. Pour exemple,quelques réalisations : le dispositif de por-tail web embarqué dans les 208 avec PSA,des tablettes tactiles d’aide à la vente dansles FNAC, un service de géolocalisationtemps réel pour Intent, acteur reconnu dansla domotique, des reportings financiers ac-cessibles sur les terminaux mobiles, uneapplication «2° écran» pour suivre la Nuitdes Césars de Canal+… Côté cartes à puceset SIM, sont en portefeuille plusieurs don-neurs d’ordres comme Oberthur et Morpho(filiale de Sagem). Les clients sont de plusen plus nombreux à vouloir des solutionsmobiles métiers afin d’augmenter la pro-ductivité, le courant d’affaires…«Le tourisme, le marché des collectivités lo-cales font également partie de nos pistesde croissance» indique Laurent Moisson enévoquant la nécessité d’optimiser la gestion

ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

Par Emma BAO

TOULOUSE ET PARISLes deux têtes de pont de Novedia, l’expert en digitalNovedia Group fait partie des premières PME françaises indépendantes positionnées sur le digital.Cette expertise génère déjà 25% du CA de l’entreprise, une part qui va doubler dans les trois prochainesannées.

Au sujet de Novedia GroupBasée à Boulogne-Billancourt,

Novedia Group s’est constituéepar acquisitions. Cette entité estle fruit du rapprochement en2005 d’un cabinet conseil etd’une SSII et en 2007 d’une société positionnée sur le décisionnel comptant deux implantations, à Nantes et Toulouse.

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Eric FernandezResponsable de l’agence de Toulouse

Laurent MoissonPrésident de Novedia



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Guy Vassal, dirigeant de CLS.

météorologiques. Le contexte est favorablecar le Brésil a mis la pression sur son indus-trie pétrolière en plein boom pour limiter aumaximum les effets sur l’environnement. Les plages de Rio sont par exemple relati-vement proches des lieux d’extraction dupétrole ensevelis sous 5 km de sels et 2kmd’eau ! Deux accidents ont déjà marqué les espritsen 2011 et 2012 et le Brésil s’apprête à accueillir successivement les Jeux


acquisitions autour de l’IT et du digital. LaPME se prépare à l’arrivée des nouveaux OSainsi et que de tout ce qui gravitera autourdu terminal TV. Elle a déjà fourni deux ap-plications sur Windows 8.

Le cross canal va faire encore évoluer toutesles interfaces créées ces dernières années.Les entreprises n’ont pas encore pris la mesure de cette mutation qui se profile à 3 ans..

Une application «2e écran» pour suivre la Nuit des Césars de Canal +.

Le savoir-faire mobile répartientre paris et ToulouseLa conjoncture économique exceptionnelle dont bénéficie la région Midi-Pyrénées, dynamisée parles bonnes perspectives de l’aéronautique, a incité Novedia à renforcer sa présence locale. L’agencetoulousaine qui emploie 24 personnesprévoit le recrutement de 10 collabora-teurs de plus d’ici la fin de l’année. Les deux plaques tournantes de l’ex-pertise mobile du groupe sont baséesà Paris et Toulouse.

OCÉANOGRAPHIE

CLS : une nouvelle filiale au Brésil active dansl’industrie pétrolière

CLS, filiale du Cnes et de l’Ifremer, aannoncé en juin dernier l’acquisi-tion de la société brésilienne Proo-ceano, implantée à Rio de Janeiro,

spécialisée dans les services en océanogra-phie opérationnelle pour l’industrie pétro-lière locale. «C’était une opportunité à saisir en rache-tant cette jeune société dynamique de 17salariés d’une moyenne d’âge de 30 à 40

ans, créée en 2004, qui devrait réaliser unchiffre d’affaires de près de 4 Me en 2012.Elle possède déjà une expertise en océano-graphie côtière qui vient compléter nos ou-tils orientés plutôt dans le hauturier surtoute la surface de l’océan. CLS propose désormais avec Prooceano, unservice complet à l’industrie pétrolièremondiale notamment sur les côtes afri-caines riches en or noir et ailleurs en Asie, en Indonésie» relate Guy Vassal, le

dirigeant de CLS. Le service consiste à aiderles compagnies pétrolières à réagir en casde fuites de pétrole en détectant lesnappes, en prévoyant leurs déplacements,en déployant des bouées dérivantes aucœur du mélange eau de mer/pétrole. Le service fonctionne 24h sur 24h, 365jours par an, prêt à être actionné à la moin-dre alerte, en s’appuyant sur les donnéesdes satellites radar et les prévisions de dé-rives basées sur des modèles océaniques et

Prooceano fournit déjà la modélisation numérique

des dérives des nappes de pétrole.


Par Emma BAO

COMMUNICATION DIGITALE

MONKEESLa promotion des marques et produits dans l’universdu web, mobiles, tablettes…


M E T I E R

nouveaux moyens techniquesà Ramonville-St-Agne

Cet été CLS a pris possession de sonnouveau bâtiment au parc de ramonville-St-Agne. Il accueille le centre des opérations de CLS avec des moyens de calcul et une salle desurveillance organisée en plusieursîlots. L’activité ne cesse de grossir, ainsi près de 70 000 mobiles sont suivis aujourd’hui, près de 130 000sont attendus dans les prochaines années. un backup fonctionne en parallèle au Cnes à Toulouse et une réplique aux uSA afin de garantir unesécurité absolue des données.

Actuellement, l’agence n’a pas declients en Midi-Pyrénées et enAquitaine mais elle en compteplusieurs en national et sur l’Eu-

rope. Travaillant pour de grands annon-ceurs de tous secteurs, Monkees fait partiedes pionniers de la communication publici-taire sur le web. «Au démarrage d’Internet,nous avons compris que ce canal n’étaitpas juste un média mais un lieu d’échangesentre les marques et les consommateurspotentiels. Un univers avec des enjeux etdes stratégies nouvelles à déployer» com-mente Manuel Godeux, co-fondateur del’entreprise avec Frédéric Caussin en 2000.Implantée à Toulouse, Bordeaux et Paris,Monkees enregistre une croissance régu-lière de l’activité, de 8 à 10% par an. Asics, Samsung, Carrefour, Fiat, Urgo,Mazda Automobiles, le club de foot ParisSaint-Germain, Eurosport, Vinci Immobi-lier… font partie des enseignes qui lui ontfait confiance pour définir et mettre en œu-vre leurs campagnes digitales. Dans un en-vironnement complexe, évolutif, avec desoutils type tablettes, smartphones, télévi-sion et bornes interactives…l’objectif est de trouver le moyen de capter l’attention,

d’inciter le public à écouter un message età interagir. «Le dialogue établi donnera dusens et du fond à la marque» explique Ma-nuel Godeux. Sur chaque dossier confié àl’agence, il faut trouver le bon chemine-ment, les stimuli qui susciteront l’intérêt

d’un client aguerri à la pub conventionnelleet en mutation permanente. Sur la toile, la marque est mise à nu ; sicette dernière est attaquée sur les réseauxsociaux et forums, la contre-offensive la plus efficace proviendra d’autres

De g. à d. : Frédéric Caussin et Manuel Godeux, co-fondateurs de Monkees.

Olympiques et la Coupe du monde defootball.Dans un pays où l’environnement a prisune importance considérable, CLS avecProoceano, espère vendre l’ensemble deses autres services dans l’océanographiespatiale type balises Argos ou le suivi desanimaux. Cette filiale made in Brasil devrait progres-ser de 30% l’an. Par contre indique G. Vas-sal, la filiale Novacom Services de CLSdédiée à la localisation de mobiles a peu dechance face à une concurrence déjà trèsfournie localement. CLS est déjà présent en Amérique du Sudavec une filiale au Pérou et un bureau auChili. L’activité globale de l’entreprise aprèsdeux années de croissance d’environ 20%l’an, la signature de contrats majeurs et de

rachat de sociétés, devrait progresser d’en-viron 9% en 2012 pour atteindre les 80 Meavec 400 salariés et 16 implantations horsde France.

Plateforme pétrolière.


internautes qui la plébisciteront. En fait, leweb confronte l’image à la réalité, chaqueavis d’un consommateur contribue à labonne ou mauvaise réputation, influe sur lacaptation ou le rejet d’un message. Selon la technicité ou la nature du sujet,l’agence jouera sur plusieurs registres. Pro-mouvoir le don d’organes pour l’Etablisse-ment français des greffes passe par uneapproche pédagogique, une dédramatisa-tion du sujet…Pour Mazda, le parti pris a été de mettre envaleur la culture japonaise, de jouer sur lesracines, la rigueur industrielle nipponne…Les fans ou nouveaux adeptes de ceconstructeur ont été invités à mettre enligne des photos et témoignages sur les vé-hicules pour alimenter le débat et conforterl’audience de la firme. Si on prend le Mon-dial de l’Automobile, une opération a étélancée conviant chacun à devenir reporterd’un jour !L’envoi de messages géolocalisés fait partiedes leviers utilisés sur certaines cam-pagnes. La tendance étant à la réduction dela publicité télé et du catalogue papier, denouveaux circuits sont à emprunter pourtoucher des consommateurs versatiles, vo-latils, non catégorisables de manière figée.Pour maîtriser l’ensemble des nouveauxvecteurs interagissant avec les publics ci-blés, Monkees intègre plusieurs compé-tences dont des créatifs concevant lesplans d’action du digital, des communitymanagers(1) chargés entre autres des ré-seaux sociaux, des développeurs informa-tique experts sur les langages (téléphone,tablette…) et technologies innovantes. Leséquipes se préparent à l’arrivée de Win-dows 8 pour en cerner le potentiel.

(1) : Proche du métier de journaliste, le community ma-

nager esquisse la ligne éditoriale, les thématiques des

contenus, pilote au jour le jour les réactions sur les ré-

seaux sociaux, analyse ce qu’attendent les communau-

tés sur la toile.


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A ReTeniREn 2009, l’entreprise a racheté

une agence Web parisienne.Monkees emploie une trentaine

de salariés et a réalisé un CA de 3 M€ en 2011.

Les équipes opérationnellessont basées à Toulouse et Bordeaux. A Paris a été ouvert unbureau.

BUREAU D’ÉTUDES

PRAT : deux chantiers clés à Tangeret Graulhet en maîtrise d’oeuvre clé en main

grande vitesse avec le concours de sociétésmarocaines leaders, TGCC et Jetalu, char-gées de la réalisation. Prat SA est responsable du clos couvertavec les systèmes de levage des trains, uti-lisant une structure textile pour une utilisa-tion maximum de la lumière naturelle.L’atelier s’étend sur plus de 250 mètres delong avec 15 000 m2 de surfaces couvrantles ateliers et 1000 m2 de bureaux. Un ou-vrage très complexe réalisé sur un sol ma-récageux et sismique, appelé à servir à lamaintenance des rames et de la motrice duTGV. Les études ont démarré en 2012 avecune livraison prévue fin 2014, précédantl’ouverture de la ligne Tanger-Rabat en2015. Le second projet clé concerne la maîtrised’œuvre de la passerelle enjambant le Da-dou à Graulhet pour le compte des collec-tivités locales et la Sem 81. 70 mètres de portée au-dessus de la rivière,

Jacques Prat est allé chercher de l’autre côté de la Méditerranée,au Maroc, un nouveau souffle pour son bureau d’études toulousain spécialisé en structures avancées. Deux chantiersphares occupent aujourd’hui les équipes toulousaines et de la filiale marocaine à Rabat : l’usine de maintenance du TGV à Tanger et un pont suspendu avec la technologie haubanée au-dessus du Dadou à Graulhet.

Prat SA a monté ce projet avec une livraison fin 2014.

Pour ces deux projets, c’est Prat SAqui a monté le projet clé en main.«Nous prenons maintenant davan-tage d’affaires clé en main pour

des abris métallo-textiles destinés à l’in-dustrie, la couverture de surfaces commer-ciales» explique le fondateur animateur del’entreprise, Jacques Prat. En 2012, l’activité devrait progresser d’en-viron 20% approchant les 800 Ke.Au Maroc pour le compte de l’Office natio-nal des chemins de fer, J. Prat et Saad Skaliont constitué le groupement d’entreprisesqui a gagné la maîtrise d’œuvre de l’atelierde maintenance du TGV marocain, d’unmontant d’une soixantaine de Me, contre14 autres groupements concurrents, fran-çais, japonais, allemands, turcs, espa-gnols… C’est donc «le petit poucet» quipilote l’équipe comprenant Arep, la filialed’architecture de la Sncf et Systra, des ré-férences mondiales dans le domaine de la




M E T I E R

ParJean-Luc BÉNÉDINI

FERROVIAIRE

LE NOUVEAU TER roulera en août 2013

C’est en août 2013 que le 1er Ré-giolis, remplaçant les TER, entreraen service en Midi-Pyrénées. Larégion Midi-Pyrénées en a com-

mandé 25 exemplaires (1re région cliente ennombre d’exemplaires) en version bi-modediesel électrique et bicourant, 25 kV et1500 V. Ce train fait partie de la gamme Co-radia Polyvalent d’Alstom dont la campagned’essais se déroule en ce moment-mêmesur plusieurs sites en Europe, dont l’anneau

d’essais de Velim en Tchéquie près dePrague. Une dizaine de trains participent àla campagne d’essais, destinée à vérifier 3000 exigences contractuelles, qui s’achè-vera en février 2013 par la certification.Cette nouvelle génération marquera uneprogression des performances. A 160 km/h,sa vitesse de croisière commerciale, leconfort est très perceptible, le bruit en ca-bine sera limité à 60 db. La 1re panne seratransparente avec la redondance sur lessystèmes de traction, les auxiliaires, la cli-matisation… indique le responsable com-mercial de la gamme Coradia, OlivierDelecroix qui évoque le taux de fiabilitéprévu avec 15 incidents par million de kmparcourus, le principe des pénalités versées

en cas de panne mettant la pression sur lefournisseur. Tous les paramètres techniquesde chaque train en circulation seront suivispar Alstom à distance par un système tra-ceur de télémaintenance embarqué, tout aulong de la vie commerciale du Coradia. Al’instar de l’aéronautique, la chasse aupoids avec un système de traction renou-velé, des bogies moteurs, la récupération del’énergie au freinage… a permis de réduirela consommation de 15 %. L’ensemble dela motorisation est placée en toiture (3,8 t),libérant l’espace en cabine avec des fenê-tres élargies. Alstom a mis le «paquet» pourséduire dans la durée ses clients avec une architecture modulaire. Les régions ont

participé au choix du design intérieur et ex-térieur. Le Régiolis Midi-Pyrénées porterales couleurs rouges habituelles. Dans le ca-dre du marché signé entre la Sncf et Als-tom, 171 exemplaires ont été commandéspar 11 régions françaises. Au final ce sontprès de 1000 exemplaires soit 7 milliardsd’e, qui seront vendus aux régions tant pourrenouveler le parc actuel vieillissant quepour absorber l’augmentation du trafic avecune part de marché en hausse du train. Larégion est impliquée dans ce projet indus-triel car l’usine Alstom de Tarbes fournit lachaîne de traction et les modules de puis-sance pour cette gamme Coradia, venduedans le monde entier.

Train regiolis en cours de test ( Copyright Alstom/r.Mouron)

Jacques Prat a créé son bureau d’études en 1979. Il dé-veloppe avec André Niznik un programme de calcul desstructures «Robot» qui allait devenir dans les années 1990,le leader français avec une distribution aux U.S.A., en Es-pagne et au Portugal. Premières études de structures mé-tallo-textiles, en France puis à grande échelle auMoyen-Orient notamment avec Tamimi, constructeur mé-tallo-textile en Arabie Saoudite.En 1993, création de Prat Sa Ingénierie. En 1997, Prat Sa est lauréat du premier prix mondial

d’architecture et d’ingénierie métallo-textile de l’IFAI, à Nashville, TN, USApour la conception des couvertures des quais Eurostar, Gare du Nord à Paris.De 1995 à 2000, construction de 4 cinémas Imax à Barcelone, Madrid, Ber-

lin et St Paul-Minneapolis grâce à l’invention RoDo Dome.En 2004, création d'ameTema, Architecture Métallo-Textile Maroc, société de

construction basée à Rabat au Maroc.

pR

ofi

L120 mètres au total, reliant deuxquartiers, le projet a de l’allure. Il s’inscritdans un grand projet de rénovation fluidi-fiant les flux d’un bord à l’autre avec desgroupes scolaires, un cinéma et des quar-tiers d’habitation. C’est Constructions St-Eloi à Colomiers quiproduira les composants métalliques avecune structure haubanée qui sera pousséesur des rouleaux jusqu’à leur point d’éléva-tion, suivie par le câblage de la structure.La livraison est attendue pour la fin 2013.«Ici, c’est la réputation de notre bureaud’études qui a incité les cabinets d’archi-tecture Epure et Alliage à faire appel à noscompétences» note J. Prat.

Midi-Pyrénées, 1re cliente du Régiolis qui roulera

à 160 km/h



M E T I E R

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Par Emma BAO

COMMUNICATION M to M

BEENETIC SySTEMS conçoit des applications à partirdu réseau ZigBeeA partir du réseau maillé sans fil ZigBee et de matrices de capteurset actionneurs, la société BEENETIC Systems développe des applications innovantes axées sur les objets communicants.

«Ce moyen de communica-tion a été choisi en raisonde sa faible consommationd’énergie, sa performance

sur de la courte distance et sa robustesse»résume Laurent Marchadier, le cofondateurde la PME en 2010 avec son associé CédricBoudet. Anciens salariés de Freescale, ces deux in-génieurs aux compétences électroniques etlogiciels embarqués, se sont positionnés surtrois types d’activités : bureau d’études,conception de produits et conseil. Un mixqui permet de financer la R&D et la mise aupoint de prototypes que la société déve-loppe en quelques jours seulement grâce àson laboratoire très équipé. A partir de labrique technologique ZigBee, plusieurs so-lutions ont été déployées. BEENETIC Sys-tems a été sollicitée par Optomesures surune sonde de température destinée au suivitemps-réel de la fermentation dans la viti-culture. Un dispositif a également été étudié pourla gestion innovante de parkings urbains.Egalement active dans le domaine desénergies, la PME propose un système depanneaux solaires intelligents, les trans-formant en objets communicants, inté-grant en sus une fonctionnalité decoupe-circuit électrique, appréciable encas d’incendie. Dans la santé, la géo-localisation indoorvia une adaptation de la technologie ZigBee permet de repérer les person-nes ou le matériel médical. BEENETIC Sys-tems est intervenue sur ce type d’applica-tions. Autre cheval de bataille de la société, uneoffre dédiée aux ports de plaisance (super-vision temps réel) a été finalisée. Des in-vestisseurs sont recherchés pour accélérerl’industrialisation et la commercialisationde ce produit. Enfin, une infrastructure uti-lisant des capteurs communicants est en cours de livraison au LAAS pour le ré-seau maillé du nouveau bâtimentAdream(1).

«Nous faisons transiter les informationscapteurs, la brique communicante quenous leur couplons est bidirectionnelle»souligne Laurent Marchadier en évoquantles axes de croissance basés sur la per-sonne et la portabilité, les infrastructures,les flux pour repérer le matériel et le per-sonnel dans l’univers médical.

(1) Récemment inauguré, cet édifice futuriste accueil-lera des recherches pour améliorer la vie quotidiennedes citoyens, à domicile, au travail, dans les trans-ports…

FIN 2012, L’OPÉRATEUR SyGFOxaura couvert la France avec sonréseau cellulaire bas débit

Positionnée sur le M to M ou Internetdes objets, la PME toulousaine Sig-fox confirme son rang de 1er etunique opérateur international

avec un réseau cellulaire bas-débit qui n’apas d’équivalent sur le marché. Ce dernierpermet de relier les objets de manière

sécurisée, l’énergie utilisée pour les com-munications est 1000 fois plus faible quecelle mobilisé dans le domaine de la téléphonie sans fil. «Nous amenons unetechnologie à partir de laquelle se généra-liseront tous types d’applications dans lasanté, l’environnement et la collecte desdéchets, les produits électroménagers, latélé-relève des compteurs…» indique Ludo-vic Lemoan, le dirigeant de l’entreprise enévoquant les performances écologiques dece moyen de transport de l’information, as-similable à «un tuyau délivrant un goûte àgoûte bien dosé !». Il n’y a pas que la com-posante transmission sans fil ; les clients deSigfox reçoivent les données émises parleurs équipements selon un format stan-dard, compatible avec l’ensemble des sys-tèmes d’information existants.Parmi les usages testés, figurent le braceletpour suivre les personnes atteintes d’Alz-heimer (projet SACHA), des capteurs anti-incendie…L’entreprise, implantée au seinde la TIC Valley à Labège, a déjà

Ludovic Lemoan, dirigeant de Sigfox.

Laurent MarchadierCofondateur de la Pme.



M E T I E R

signé les premiers contrats dont avecClear Channel. «Notre solution est une rupture technolo-gique, 20 après le GSM arrive l’UNB, l’ultranew band annonçant une nouvelle ère del’Internet des objets» commente le fonda-teur de la société qui prévoit dans un futurproche, la connexion de tous nos objets à

notre mobile pour 10 euros/an ! Le réseaudéployé est constitué d’antennes fines (2 cm de diamètre pour 2 m de H). Il utilisela bande de fréquences libres. Fin 2012, Sigfox aura couvert toute laFrance avec un millier d’antennes (2 à 3suffisent pour couvrir une ville comme Tou-louse). La PME créée en 2009 emploie déjà

25 collaborateurs, une majorité d’ingé-nieurs passionnés par cette aventure tech-nologique qui se traduit en succèscommercial. Après une première levée defonds réussie, un deuxième tour de table estenvisagé pour accélérer la couverture in-ternationale et la diffusion de cette offre ex-clusive dédiée au M to M.


MENUISERIE INDUSTRIELLE

ARCOMÉTALUn trio a repris les rênes du fabricant de meubles decuisine

Créée en 1979, il l’avait lui-mêmereprise en 2006 en très mauvaisétat, «une situation catastrophiquemême» commente-t-il. Six ans

plus tard le bébé a été remis sur pied etl’entreprise redressée. Arcométal emploie 22 salariés dont deuxembauchés en 2012 et réalise un chiffred’affaires d’1,6 Me. Le carnet de com-mandes est correctement rempli jusqu’à lafin de l’année.Dans l’atelier, l’évolution est notable avecl’installation d’une aspiration et système dechauffage, une presse plieuse Haco plus lamise en service d’une machine à découpejet d’eau provenant du fabricant d’Albi Mé-canuméric. 350 keuros ont été mobilisés

avec la signature d’un contrat d’appui avecle Conseil régional. A noter que la moindre parcelle de métalest récupérée puis recyclée. Arcométal in-tègre l’ensemble du processus de la prisede cote, les appros, à la conception, la fa-brication, l’assemblage et le remontage surplace des meubles de cuisine avec l’inter-vention de chaudronniers, menuisiers mon-teurs, électriciens, frigoristes, soudeursinox, dessinateurs. Le point fort de l’entreprise est là avec unepolyvalence et une disponibilité forte del’équipe pour répondre aux aléas de laconception et au rythme des commandespour livrer sur l’ensemble du territoire de-puis St-Gaudens. C’est à chaque fois une

De g à d : Jean-Marc Berrone, Jean-Louis Arnal, Frédéric Mallet.

La nouvelle équipe du fabricant de meubles de cuisine sur-mesure orientéshaut de gamme pour la RHF,(restauration hors foyer) Arcométal a pris les commandes cet été. Jean-Marc Berrone aux finances, Frédéric Mallet à laproduction et Fabien Lamoleau commercial. Jean-Louis Arnal a donc cédécette Pme du Commingesimplantée à St-Gaudens.

RéféRenceS Arcométal a réalisé les meubles du

nouveau restaurant d’entreprise pourAirbus à proximité de la nouvelle FALde l’A350.

Autres références locales récentes,les cuisines de l’aire de l’autoroute A 61à Carcassonne.

Mais la majorité des clients sont horsrégion avec en 2011, deux hôtels àBordeaux, plusieurs CHu et en coursles meubles des cuisines du CHu à St-Nazaire, …



M E T I E R

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Le produit final 100 % sur mesure.

nouvelle conception sans meubles récur-rents, 100% sur-mesure même pour le pro-duit phare de l’entreprise, le buffetréfrigérant en granit (la tendance est aunoir aujourd’hui). «Nous sommes bien sur un marché de niche diversifié avec une clientèle à 50% publique (CHU, armée…) et privée,entreprises, hôtels, cafétérias et self-services, aires d’autoroutes…. Nous béné-ficions d’une bonne notoriété chez les pro-fessionnels, les architectes. Notre site webest devenu un vecteur à part entière» sou-ligne Marc Berrone. Arcométal négocie unnouveau virage avec des atouts pour pro-gresser et améliorer encore la perfor-mance.


CONSEIL D’ENTREPRISE

PyRAMIS CONSULTING signe un partenariatstratégique au Maroc

CCe n’était pas écrit au départ maisPyramis Consulting, une vingtainede salariés, compte bien accentuerses activités au Maroc à travers la

signature d’un partenariat stratégique avecUcotra, un cabinet de conseil local qui em-ploie 17 collaborateurs, créé par AdnaneBerbach (Ecole de commerce française) etSalim Berbache, (ingénieur). «Nous sommesde fait très complémentaires. Ucotra inter-vient dans l’agroalimentaire, l’automobile…sur les aspects business commercial, planstratégique, sourcing, export, études d’op-portunités… » relate Christian Combes, le di-rigeant de Pyramis Consulting dont lesinterventions sont plutôt axées sur l’organi-sation de l’entreprise et la formation deséquipes, les méthodes, les process, la qua-lité…Depuis deux ans, ce cabinet toulousain estnotamment intervenu auprès de l’OCP, l’Of-fice chérifien des phosphates, qui gère l’ex-traction de la 1re ressource du pays, pourformer 200 acheteurs. Une période qui apermis de mettre en contact les deux cabi-nets. Parmi les opportunités à saisir figurentles missions de formation et de transfert desavoir-faire auprès de la supply chain aé-ronautique marocaine. Par exemple un plande formation par l’alternance aux métiersde l’aéronautique portant sur 430 per-sonnes est en cours. «L’ambition est bien

d’accompagner et mettre à niveau la filièremarocaine et les techniciens et ingénieurslocaux sont très motivés». Cette incursion au Maroc intervient dans lafoulée du départ à la retraite de Jean-MarcDurieux, le fondateur de Pyramis en 1991.Avec sa femme Michèle, son assistante, il asu développer cette structure de conseil quia pris une dimension notable dans ce do-maine. A l’origine, ce Gadzart a notamment étéparmi les tous premiers salariés de Renixdevenu aujourd’hui Continental, photo àl’appui où l’on voit JM. Durieux à côté de la

première pierre de l’usine du Mirail poséesur un champ de blé. Son cabinet, il en atransmis les rênes progressivement à Chris-tian Combes en assurant la cogéranceavant de lâcher le bébé. Mais pas tout à faitnéanmoins car il demeure cogérant de Py-ramis Partners, tout en poursuivant une ac-tivité dans un domaine qui le passionne «entemps choisi» auprès de Renault F1 à Viry-Châtillon. Le constructeur doit gérer notam-ment le développement de nouveauxmoteurs pour 4 écuries et JM. Durieux par-ticipe à cette belle aventure sportive et in-dustrielle qui gagne….

De g. à d. : Christian Combes et Adnane Berbach.



R E S S O U R C E S H U M A I N E S EMPLOI FORMATION

PARITARISME

Les partenaires sociaux et la Copire Midi-Pyrénéesreçoivent le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP)

Les partenaires sociaux régionaux si-gnataires des Accords Nationaux In-terprofessionnels de janvier 2009 etmembres de la Copire Midi-Pyré-

nées (Commission Paritaire Interprofession-nelle Régionale de l’Emploi) ont reçuBernard Abeille, Directeur général duFPSPP (Fonds Paritaire de Sécurisation desParcours Professionnels). Il faut rappelerque le poids financier du FPSPP est de 700Me par an. Ces fonds sont destinés à abon-der les budgets de la formation profession-nelle des entreprises, il sont aussi destinésaux financements par les OPCA.

Jean-Marie Bez, Secrétaire paritaire au ti-tre du collège salariés rappelait lors de sonmot d’accueil que c’était la troisième invi-tation de la Copire Midi Pyrénées à laquelleBernard Abeille répondait favorablement.En ces temps de changements, WilliamBurtin, Secrétaire paritaire au titre du col-lège employeurs, représentant le Medef,

rappelait le contexte d’une nouvelle ré-forme dans laquelle le FPSPP va obligatoi-rement s’inscrire. C’est pourquoi il estimportant pour les membres de la COPIREadministrateurs d’OPCA (OPCA transport,Agefos, Opcalia, Adefim, Fongecif, etc..) debien prendre conscience du périmètre d’ac-tions du FPSPP et des enjeux financiers,fondamentaux pour notre région.

Les trois missions du fpSppBernard Abeille a rappelé les trois mis-

sions du FPSPP : la péréquation, l’accom-pagnement du projet et l’animation duréseau des Fongecif, tout cela se fait sous lahoulette politique du CPNFP(1) (Comité Pari-taire National pour la Formation Profession-nelle).

Le fpSpp et la péréquation,quels enjeux en midi-pyrénées ?La péréquation est la mission ontologique

du fonds paritaire. Outil de mise en œuvrede la politique de formation du CPNFP, lapremière responsabilité est, en effet, cellede la péréquation. Il s’agit de faire duFPSPP une caisse de compensation entreOPCA : entre les OPCA peu fortunés maisactifs en matière de conclusion de contratsde professionnalisation, de CIF et ceux quiont une grosse collecte et ne dépensent pastout. Il est vrai que la péréquation est assisesur une cotisation qui oscille entre 10 et13%, et qui assure ainsi les ressources du

FPSPP. Au fil du temps sur les trois der-nières années le FPSPP a redistribué 720Me en direction des OPCA et 180 Me en di-rection des Fongecif.

La 2e mission, celle des projets.La deuxième mission concerne l’accom-

pagnement financier des projets. Ceux-cisont souvent le résultat de négociation soitentre les partenaires sociaux, soit avec legouvernement. C’est ainsi qu’avec l’émer-gence de la crise, dès 2008 et dès sa créa-tion, une bonne partie des financementsont été orientés vers les demandeurs d’em-plois qu’il s’agisse de financer le chômage partiel, les CSP (contrat de sécurisation pro-fessionnelle), la POE (Préparation Opéra-tionnelle à l’Emploi). Peu de projetsconcernent les salariés des entreprises(20%) nous pouvons le regretter.

Une 3e mission, l’animation duréseau des fongecifSuite à la dernière réforme de la formation

professionnelle en 2009 et en attendant lasuivante pour 2013, les Fongecif sont lesseuls OPCA a conserver leur autonomiedans chaque région. D’ailleurs, il en existeun par région administrative soit 24, DomTom compris.

En donnant un mission explicite au FPSPPpour animer et coordonner les Fongecif, ils’agit pour les partenaires sociaux à la foisd’harmoniser les pratiques ainsi que les cri-tères de prise en charge. L’existence decette mission a prouvé tout son intérêt dèsla première année avec la mise en placedes nouveaux agréments et la signature descontrats d’objectif et de moyen.

De g. à d. : Jean-Marie Bez, Bernard Abeille et William Burtin.



R E S S O U R C E S H U M A I N E S

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EMPLOI FORMATION

Le fpSpp et midi-pyrénéesPour conclure, Bernard Abeille a présenté

les sommes versées par le FPSPP quis’ajoutent aux collectes annuelles, soit pourle Fongecif, soit pour les autres OPCA. Entrela péréquation et les appels à projet, le Fon-gecif a pu bénéficier en 2010 de 2,4 Me,en 2011 de 2,2 Me, en 2012 de 3 Me, toutceci a permis de conclure 398 CIF supplé-mentaires, 284 formations au socle de com-pétences, 73 salariés accompagnés enchômage partiel. Pour les OPCA interpro-fessionnel (Opcalia Midi-Pyrénes, Agefos

Midi-Pyrénées) la péréquation aura permisde financer 1000 contrats de professionna-lisation de plus par an, soit 1 contrat sur 5 (cf tableau ci-contre).

Ces coups de pouce sont donc très utilesmême s’ils ont été limités par les ponctionsréitérées de l’Etat.

Martine LE GUENNEC

(1) Le CPNFP est l’instance paritaire politique qui re-

groupe les organisations au plus haut niveau et qui fixe

les lignes politiques, et négocie avec l’Etat les budgets,

les nouvelles mesures et leur financement.

FONGECIF

HOMMAGE à BERNARD BERGÉUn capitaine exemplaire

Bernard Bergé.

Décédé début juillet, BernardBergé était un de ces hommes etde ces femmes qui écrivent l’his-toire d’un territoire, discrètement.

Ce fut son cas dans le domaine de la for-mation professionnelle continue. Il a, en ef-fet participé à la mise en place de la loiDelors, à la création de l’ASFO Midi-Pyré-nées d’abord puis à celle du Fongecif MidiPyrénées ensuite.

Le fongecif de 1983/2010Directeur fondateur du Fongecif Midi-Py-

rénées qu’il a créé en 1983 sous la prési-dence d’Alain Géraud, alors Président del’Union Patronale de Midi-Pyrénées, il l’aensuite dirigé de 1983 à 2010, date de sondépart à la retraite. Il était une figure «tuté-laire» du milieu de la formation, un expertmais aussi un sage. Comme le remarquaitun de ses anciens présidents Jean MarieBez (CGT FO) «réforme après réforme de laformation professionnelle, l’homme a étéassez solide pour nous faire avaler et digé-rer, le CIF CDD, les congés pour bilan decompétences, la VAE, le DIF transférable,sans que la structure ne tangue jamais».

Les premiers pas de l’ASfoGrand SudIl avait, auparavant, été une des chevilles

ouvrières de l’ASFO Midi-Pyrénées qu’ilavait donc portée sur les fonds baptismauxavec Marcel Francal, Guy Caniot, EdouardO’Byrne, Jacques Peyre.

Embauché dès 1972, il en a été ledeuxième salarié. Au départ conseiller

formation pour les entreprises de la chimie,il avait monté les premiers stages pour ob-tenir le certificat de cariste mais aussi lespremiers CAP en chimie pour les usines dubassin toulousain, avant de devenir,quelques années plus tard, directeur adjointen charge des antennes extérieures del’ASFO : Carcassonne, Albi, Castres, Ro-dez…

Son investissement pour le développe-ment de la formation en faveur des entre-prises et de leurs salariés sur plus de trenteans est la preuve de son attachement à cer-taines valeurs humanistes.

Guerre des BalkansDiscret, rigoureux, ayant le sens des res-

ponsabilités, il était aussi officier de ré-serve. C’est ainsi qu’il a participé à deuxmissions de la plus haute importance du-rant la guerre des Balkans car il parlait cou-ramment serbo-croate. C’est d’ailleurs àtitre militaire que lui a été remise la légiond’honneur lors de son départ à la retraite.Cela ne l’empêchait pas de suivre à dis-tance les comptes du Fongecif Midi-Pyré-nées et d’en préparer les budgets nousfaisait-il remarquer, non sans malice.

Un rassembleurBernard Bergé était aussi un rassembleur,

un homme de consensus. Il a montré sonsavoir-faire en la matière, en créant uneforte cohésion au sein du conseil d’admi-nistration ; ce qui n’est pas si simplecompte tenu de la diversité et des fortespersonnalités de chaque organisation qui

vont de la CGT à UPA (Union ProfessionnelleArtisanale), organisation dernière rentrée.Tout en étant soucieux de maintenir le pa-ritarisme, il répétait souvent une formule,très utilisée par un de nos anciens prési-dents (Sébastien Saurac -1987 /1999) «ilfaut insister sur ce qui nous unit et non surce qui nous sépare».

Quant à Jean Paul Gautié (CDFT), Vice-Président et Président du Fongecif MP de1998 à 2002, il disait de lui «des quelquesannées où j’ai pu le côtoyer, je retiendraison sens aigu de la diplomatie qui faisaitque les partenaires sociaux dans leur di-versité, avaient réellement le sentiment queleurs choix, leurs orientations, leurs sensi-bilités étaient entendus tout en respectantles nécessaires évolutions du FongecifMidi-Pyrénées».

Sa tolérance et son respect d’autrui fontqu’il s’était vu confier par ses pairs et ses



R E S S O U R C E S H U M A I N E S EMPLOI FORMATION

collègues un rôle d’animateur des autresOPCA présents en région. Il avait l’habitudede les réunir de manière informelle enfonction des préoccupations des uns et desautres : OPCA des branches profession-nelles mais aussi les OPCA interprofession-nels comme l’Agefos et l’Opcalia, ainsi queles représentants des OPCA qui ne sont pas

dans le champ des négociations paritaires,qu’il s’agisse du secteur agricole ou du do-maine social et sanitaire. Il comblait ainsiun vide laissé par un changement d’orien-tation du Carif-Oref Midi-Pyrénées.

Dans son adieu à Bernard Bergé, le Prési-dent Michel Mayaud (Medef) a rappelé qu’ils’était donné sans compter, mettant en

exergue cette valeur qui le caractérisait sibien, de servir et de ne pas se servir ;C’était un capitaine exemplaire dont on re-grettera l’absence.

Au nom de tous les administrateurs et en particulier de ceux du Medef nous présentons nos sincères condoléances à safamille.

ALTERNANCE

1er JOB-DATING aux apprentis et alternants de l’aéronautique

Carnet de vol pour l’alternance,c’était le 1er job-dating dédié auxjeunes sortants d’un contrat d’ap-prentissage ou de professionnali-

sation signé avec Airbus organisé parl’UIMM Midi-Pyrénées, l’avionneur et la Di-reccte le 19 juin dernier. Airbus et Eads ontembauché en 2011 les deux tiers des per-sonnes en alternance. Sur 2012/2013 prèsde 700 jeunes seront pris en contrat en al-ternance mais tout le monde ne sera pasrecruté par Airbus. L’idée est d’orienter cesjeunes vers l’entreprise étendue Airbus. Ce

1er job-dating dédié aux alternants est unsuccès car une cinquantaine de jeunes ontpu se présenter à une soixantaine de Pmevenues de toute la filière de Midi-Pyrénéesavec 300 entretiens de 15 mn organisés àl’Hippodrome de Toulouse. Une nouvellerencontre similaire est prévue en octobre2012.

Toutes les fonctions techniques, supportet tertiaires utilisées dans l’aéronautiqueétaient représentées lors de cette 1re ren-contre. Un enseignement, le ciblage sur lesfonctions techniques pourrait faciliter da-vantage les embauches. La professionnali-sation des jeunes candidats qui avaientbénéficié d’une formation adh’oc, a été sou-lignée par les recruteurs. Ces jeunes ontdonc déjà passé entre 1 et 3 ans en entre-prise en s’imprégnant de la culture et desméthodes Airbus. Un plus non négligeablepour la supply chain à la recherche de compétences directement opérationnelles.

Rappelons que les effectifs en alternanceont tendance à augmenter avec l’obligationpour les plus de 250 salariés de recruter4% de l’effectif et 5% en 2015 par cemode. La pression sur les métiers en ten-sion de l’aéronautique est énorme amenantl’UIMM Midi-Pyrénées à multiplier les ac-tions comme ce job-dating.

En septembre 2012, l’UIMM Midi-Pyré-nées lance Meet In RH afin d’inciter les en-treprises de l’industrie à améliorer leurattractivité, le recrutement par exemple enles rendant plus visibles sur leurs terri-toires, à renforcer les méthodes de sourcingdes candidats.

C’est la première opération du genre enFrance qui entre dans le cadre du PactePME signé par les grands groupes dontl’une des thématiques est d’aider la

sous-traitance sur le volet des compé-tences. Du côté de l’ADEFIM, une dizainede groupes de POE, de Période opération-nelle pour l’emploi vers les métiers en ten-sion (ajusteurs, monteurs, opérateur enMCN…) ont été constitués à l’initiative dela Métallurgie avec le concours de Pole Em-ploi, à partir de demandeurs d’emploi éloi-gnés du travail.

L’AFPI, dédié à la formation profession-nelle accueillera en 2012, 20% de sta-giaires supplémentaires (6000 par an).Quant au CFAI, 1100 apprentis sont atten-dus pour cette nouvelle rentrée dont 500nouveaux apprentis. Du côté de Pôle Emploil’antenne de Blagnac centralise l’offre et lademande locale de la filière en s’appuyantentre autres sur l’outil Aerodiag.

Jean-Luc BÉNÉDINI

Prochain job-dating en octobre 2012.

La pression est énormesur les métiers en tension

de l’aéronautique



R E S S O U R C E S H U M A I N E S

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EMPLOI FORMATION

DIVERSITÉ

LA CCI DE TOULOUSEsigne la Charte de la diversité

La CCI de Toulouse a rejoint les 150entreprises qui ont choisi de signerla Charte de la diversité promuepar le Medef de la Haute-Garonne.

«La diversité c’est une chance» indiquaitAlain di Cresenzo lors de la signature,«nous agissons dans ce domaine à traversnotre politique RH, sur le thème de l’éga-lité hommes/femmes».

L’Etat s’est engagé dans ce domaine àtravers notamment «la Plateforme EmploiEntreprise mise en place à Empalot en juin2011, la ZFU, la Zone franche urbaine,l’action de l’Agence nationale de la poli-tique de la ville» indiquait Marie Colou,sous-préfète, chargée de mission auprèsdu Préfet de la Haute-Garonne.

JF. Réseau de Véolia Propreté a indiquél’engagement de son groupe, AcadémieTiozzo de boxe, l’Ecole de la 2e chance,

formation interne des cadres… Et rappe-lait Jacques Lopez y Laso, «Faire de la diversité c’est faire du management avecun grand M».

De g. à d. : Jacques Lopez y Laso (commission diversité du Medef 31), Marie Colou (Sous-Préfète, chargée

de mission auprès du Préfet de la Haute-Garonne) et Alain di Cresenzo (Pdt de la CCI de Toulouse).

3e Trophées de l’AlternanceLa remise des 3es trophées de l’Alternance se déroulera le jeudi 29 novembre à l’Amphithéâtre du Belvé-dère (11, boulevard des Récollets, Tou-louse) à 18 heures. La Région compte environ 19 000 ap-prentis dont 10 000 nouveaux contratssignés en 2011. De plus, 7000 contratsde professionnalisation ont été signésen 2011. Le Medef Midi-Pyrénées et la Chambrede Commerce et d’Industrie de RégionMidi-Pyrénées se sont associés pour cesTrophées. Toutes les entreprises qui ont un établis-sement en Midi-Pyrénées, quelle quesoit leur taille ou leur activité peu-vent s’inscrire en «Catégorie Petites Entreprises», «Catégorie Moyennes En-treprises» et «Catégorie Grandes Entre-prises». Date limite de dépôt des dossiers : lundi22 octobre 2012. Contact : Medef MP.


50 Entreprises Midi-Pyrénées Août-Septembre 2012

R E S S O U R C E S H U M A I N E S DROIT SOCIAL – DÉSINTOXICATION

OBLIGATION DE VACCINATION DU SALARIÉet «obligation de sécurité de résultat»

Le métier d’employé des pompesfunèbres peut exposer à certainsrisques de contamination. C’estpourquoi un arrêté du 15 mai

1991 et l’article 211 de la convention col-lective de la profession imposent à certainssalariés une vaccination obligatoire contrel’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la po-liomyélite.

M. X, employé de la société Les fils deLouis Y, appartient à cette catégorie de sa-lariés. Le 11 septembre 2007, à la demandedu médecin du travail, l’employeur le meten demeure de justifier, par un certificat mé-dical, de sa vaccination contre l’hépatite B.M. X refuse de se faire vacciner alors queson employeur lui avait indiqué que ce re-fus pourrait remettre en cause le maintiende son contrat de travail. M. X propose -vai-nement- d’établir une décharge en faveurde l’entreprise en cas de contamination.L’employeur formule une dernière fois, le 29octobre 2007, sa demande de certificat mé-dical et, en présence du refus définitif du sa-larié, le licencie le 7 décembre 2007 pour«cause réelle et sérieuse».

Le contentieuxLe salarié conteste la décision de l’em-

ployeur devant la juridiction prud’homale.Son principal argument consiste à soutenirqu’il était en droit de s’opposer à cette vac-cination en raison d’effets secondaires pos-sibles dont le risque de développer unesclérose en plaques. Finalement, dans unarrêt du 26 janvier 2010, la cour d’appel deNîmes déboute le salarié, décide que son li-cenciement repose sur une cause réelle etsérieuse au motif «que l’employeur étaittenu d’une obligation de résultat en matièrede sécurité des salariés et que le refus op-posé par le salarié de subir une vaccinationobligatoire contre l’hépatite B constituaitune cause réelle et sérieuse, sans que cedernier ne puisse opposer des controversessur les effets secondaires possibles de cettevaccination obligatoire et notamment lerisque de développer une sclérose enplaques».

Dans son arrêt du 11 juillet 2012(1), la Courde cassation approuve la cour d’appel «at-tendu qu’après avoir justement retenu quela règlementation applicable à l’entreprise

de pompes funèbres imposait la vaccina-tion des salariés exerçant des fonctions lesexposant au risque de la maladie considé-rée, la cour d’appel, qui a constaté la pres-cription de cette vaccination par le médecindu travail et l’absence de contre-indicationmédicale de nature à justifier le refus dusalarié en a exactement déduit que celui-ci ne pouvait s’y opposer». D’où une vérita-ble obligation de vaccination.

commentaireVoici un arrêt plein de bon sens. La situa-

tion est simple : • un employeur est contraint par un arrêté

et sa convention collective à veiller à ce queles salariés exposés à certains risquessoient vaccinés

• un salarié concerné par ces règles désires’y soustraire

• si l’employeur accède au désir du salarié,il se met gravement en tort au regard de sesobligations de sécurité, une décharge pro-posée par le salarié n’ayant évidemmentaucune valeur

• le salarié ne peut plus occuper son posteet l’employeur ne pourra que le licencier aumoins pour motif réel et sérieux ce qui a étéle cas en l’espèce

• notons au passage que l’employeurn’était contraint à aucune tentative de re-classement, le refus du salarié ne consti-tuant pas une incapacité

• la question qui n’a pas pu être résoluedans ce cas est de savoir si le refus du salariéne constituait pas, au-delà d’une cause réelleet sérieuse, une faute disciplinaire alors que,selon la Cour de cassation, le salarié «ne pou-vait s’…opposer» à la vaccination.

Une motivation qui intrigueToutefois, un élément de la motivation de

la cour d’appel intrigue : il s’agit de la ré-férence à «une obligation de résultat enmatière de sécurité des salariés».

• La cour d’appel y trouve en effet la jus-tification du comportement de l’employeur,lequel dans la lettre de licenciement, a lui-même tendu la perche en justifiant sa dé-cision «au regard notamment de (son)obligation de sécurité de résultat».

• Pourquoi en effet obligation «de résultat»et non de moyens ?

• Parce que le concept d’obligation de sé-curité de résultat a été inventé par la Courde cassation à la faveur des arrêts«amiante» en 2002. Et depuis cette date denombreux magistrats et praticiens s’ali-gnent sur cette position.

Il nous semble que, dans un cas commecelui-ci, il était parfaitement suffisant deconsidérer l’employeur débiteur d’une obli-gation de moyens et qu’au contraire, il étaitinutile et dangereux de lui imposer uneobligation de résultat.

Une obligation de résultat sanslimites ?

• Imaginons en effet que dans ce cas oudans un autre semblable, le salarié ait ob-tempéré à l’injonction de son employeur etait finalement accepté de se faire vacciner.

• Imaginons que ce salarié ait contractéune sclérose en plaques à l’issue de cettevaccination, ce qui n’est pas une simple hy-pothèse d’école. Ne pourrait-on pas repro-cher à l’employeur d’avoir manqué à uneautre obligation de sécurité de résultat auregard du risque de sclérose ? Notreconfrère Liaisons sociales rappelle(2) juste-ment «que la Cour de cassation a déjà ad-mis qu’une sclérose en plaques développéeplusieurs années après un vaccin contrel’hépatite B injecté en milieu professionnelpuisse être pris en charge au titre de la lé-gislation sur les accidents du travail»(3) et«que le Conseil d’Etat a également retenula responsabilité de l’Etat à l’égard d’uneaide-soignante ayant développé cette pa-thologie dans un bref délai suivant l’injec-tion»(4).

Ainsi cet arrêt, réglant pourtant un castrès simple, met en évidence les dangerspotentiels de la notion d’obligation de sé-curité de résultat qui, dans un cas sembla-ble de vaccination, soumet l’employeur aurisque diabolique d’avoir toujours tort,quelle que soit sa décision, à la merci del’aléa biologique.

(1)Cass. soc. 11 juillet 2012, n°10-27888.(2)LS quotidien, n° 16147, vendredi 20 juillet 2012.(3)Cass. 2e civ, 10 décembre 2009, n° 08-20539.(4)CE, 10 avril 2009, n° 296630.


sophie berdoues - sitew · 2016-10-15 · entreprises midi-pyrénées août/septembre 2012 5...

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