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N°12 mars avril ’10

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magazine d'actualite culturelle de Barcelone

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N°12mars avril ’10

La bigamie, c’est quand on a deux femmes. Quand on n’en a qu’une, c’est de la monotonie.» {Coluche}

Editeur : COOL PRINT SOLUTIONS S.LCIF : B65022782 – Tél : 933 193 177Publication : Thierry [email protected] – Tél : 608 451 221Service Rédaction : Philippe Cusumano, Aurélien Le Gé[email protected] – Tél : 652 654 [email protected] – Tél : 646 487 399Service Commercial : Charly Trabarel, Alban [email protected] – Tel. 625 251 [email protected] – Tel. 0033 616 180 611Ont collaboré à ce numéro : Marie Holweck, Raphaël Proust,Noé Moulin, Aurélien Le Genissel, Henri de Laguérie, Arsène AdamPhoto de couverture : Charlotte GainsbourgPhotographie : Cool Print Solutions S. LMarie Holweck.Illustrations : Stefgrafi xCréation graphique : Stefgrafi x / Cool Print Solutions SL.Impression : Cool Print Solutions SL.Dépôt légal : [email protected]

Le magazine est imprimé et édité par Cool Print Solutions S.L. Sans Visa n’est pas responsable des opinions,illustrations et articles de ses collaborateurs.

mars - avril 2010 | Sans visa | 3

Musique P.04Le Peuple de l’herbe + Yo la Tengo + Adyo

+ Lucius works here + Lisa Germano + Philip Selway + Brant Bjork and the Bros + Brian Jonestown massacre

+ Jeff Mills + Mouse up + Critics disc + Kid Cudi

Prostíbulo poético P.16Un moment poétique avec une prostituée ?

Arts Plastiques P. 18Le monde en image avec Aleksandra Kopff

Séries Télé P. 20Interview David Handelman

Cinéma P. 22Los hombres que miraban fi jamente a las cabras

+ Fish tank + En tierra hostil + Un profeta + Classement

Littérature P. 26Sept pierres pour la femme adultère

+ La vie parlée

Agenda P.28Musique + Cinéma

+ Exposition + Arts scéniques

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Le Peuple de l´Herbe

Depuis votre formation en 1997, le groupe a beaucoup évolué. Au début, l´attention portait sur le débat de la marijuana et à présent vous vous dites plus « peuple » qu’« herbe ». Vous vous définiriez com-ment aujourd´hui ?

N´Zeng (trompettiste) : « On est une espèce de moulinette avec différentes influences musicales. »Psychostick (batteur) : « C est vrai que lors-que le groupe s est créé, il y a eu ce délire sur la ganja car on avait espoir qu´il y ait plus de tolérance en France et dans ses pays voisins. De plus, c´était aussi un jeu de mot en lien avec le film Microcosmos. Maintenant le débat en est au même point, mais on est passé à autre chose car on n’est pas un groupe politique. »Spagg (bassiste) : « Oui, ça reste de la mu-sique. Il faut dire qu´à la base c´était aussi un délire entre potes. »

Vous avez travaillé avec Virginie Despen-tes sur deux morceaux de son film Baise moi. C est une expérience que vous aime-riez renouveler ?

N´Zeng : « C est une démarche totalement différente car tu étires plus la musique dans le temps. On a une musique qui s´adapte bien aux films. On a aussi travaillé sur la musique de courts-métrages pour le réali-sateur de nos clips. »Psychostick : « Il y a moins de limites au niveau de la structure. Tu peux répéter des thèmes, mais il faut aussi connaître les personnes. »Spagg : « C´est une démarche plus in-tellectuelle et, pour l´instant, on veut s´amuser. »

Alors pour cela une grande tournée sur 2010, des dates jusqu en avril et puis les festivals d´été. Quel est l aspect qui vous plaît le plus dans vos concerts ?

Spagg : « C est le moment où les morceaux prennent vie. Il n´y pas de tricherie et c est pour cela que le public vient. Tu as beau

musique

Texte : Marie Holweck | Photos : * Marie Holweck, Gilles Garrigos

mars - avril 2010 | Sans visa | 5

enregistrer des lives ça ne sera jamais la même chose que de le vivre ce soir là, c est un moment unique. » Psychostick : « Et puis, contrairement à ce que l´on peut croire, c´est ce qui nous fait vivre aujourd´hui. La vente de disques connaît à présent une diminution, alors que la participation aux concerts est quant à elle en hausse. »

Vous avez tous des savoirs musicaux très différents et vous mêlez en permanence l´électro avec l´instrumental. Comment cela se passe au moment de composer et d assembler ces savoirs?

Spagg : « C est collectif. On décide ensem-ble, si c´était une seule personne ça n’irait que dans un sens. Chacun prépare et on par-tage en studio, on en discute. »Psychostick : « C est à toi de défendre tes idées et aux autres de te démontrer pourquoi il faut ou non les développer. »N´Zeng : « Tout peut partir d un thème amené par un son ou un instrument. On part d´une boucle, on ajoute des choses et ça commen-

ce à vibrer. De là, c est le grand bazar et on commence à trier. Sur le dernier album, on a voulu moins cumuler à la verticale et plus développer à l´horizontale. On cherche à ce que les morceaux soient intelligibles pour se rapprocher de la scène. » �

TILT - Le Peuple de l’Herbe BonePlak/Discograph

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Beck, l’autre médecin de Charlotte Gainsbourg

Après un grave accident il y a deux ans, Charlotte Gainsbourg revient avec un al-bum un peu plus rock, écrit et composé par l’américain Beck.

C ’est un disque en forme de théra-pie. IRM : image par résonance ma-gnétique. Le titre de l’album laisse

peu de place à l’imagination. Pendant des mois, le quotidien de Charlotte Gainsbourg s’est résumé à une longue convalescence et à de longues heures passées à faire des IRM dans un caisson. Un caisson dont les bruits résonnent dans cet album.

Septembre 2007, Charlotte Gainsbourg est transportée d’urgence dans une clinique aux Etats-Unis. Elle vient d’avoir un accident de ski nautique et souffre d’une hémorragie cérébrale. Le pronostic vital est engagé. Pour-tant pendant les séances d’IRM, Charlotte ne pense pas à la mort mais à son prochain al-bum. « J’arrivais à m’évader en écoutant tous ces bruits ; c’était très chaotique, il y avait des coups de marteau et des sons robotiques qu’il me paraissait très possible d’intégrer à de la musique » racontera-t-elle plus tard.

Pendant six mois, elle est immobilisée. Il lui faut un projet, une échappatoire. Lars von Trier lui offre le rôle principal du très sulfureux Antichrist. « J’échappais enfi n à moi, à mes préoccupations pour me mettre au service du réalisateur » explique-t-elle. Et puis elle se lance dans son deuxième album. Charlotte avait bluffé le monde de la musi-que avec 5:55, premier opus réalisé avec Air en 2006. Les mélodies planantes de Char-lotte et ses complices s’étaient vendues à 500 000 exemplaires, un exploit dans une industrie sinistrée par internet. Pour IRM, Charlotte a fait appel à une autre pointure de la musique : Beck. L’américain, francophile, voue une admiration pour Serge Gainsbourg. Il a rencontré Charlotte à plu-sieurs reprises, mais c’est elle qui vient vers lui. Il a cousu du sur-mesure pour Charlotte, lui faisant part de ses fl ashs impressionnis-tes, partageant avec lui des morceaux de poèmes d’Apollinaire.

musique

Texte : Henry de Laguérie

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Au bout de cette rencontre inattendue, un al-bum éclectique qui révèle une Charlotte moins éthérée. « Lors de notre première rencontre, Beck m’a demandé quel son j’avais en tête pour l’album. Je ne voulais m’enfermer dans aucun style en par-ticulier. J’avais l ’ impress ion qu’avec lui, je pouvais tout me permettre ».Une certaine noirceurt raverse l’a lbum :

« je me suis l a i s s é e gagner par les humeurs que j’avais. La période qui a suivi le tournage du fi lm de Lars von Trier a été euphorisante pour moi parce que tellement extrême... Mais quand tout s’est arrêté, je suis passée d’un isolement à un autre, de l’Allemagne, où on tournait, à Los Angeles ». Ces humeurs mélancoliques, on ne les rencontre pas si souvent chez Beck, mis à part sur Sea Change.

La collaboration avec le songwriter amé-ricain enchantera sans aucun doute les amateurs de cordes et de rock. Ceux qui

ont aimés 5:55 seront sans doute un peu déçus. Mais comme dans ses fi lms, Charlotte se joue des styles et des étiquettes. Assumer cette per-sonnalité complexe, c’est le meilleur moyen d’imposer son prénom. �

IRM - Charlotte GainsbourgBecause Music

« je me suis l a i s s é e gagner par les humeurs que j’avais. La période

Textes : Noé Moulin

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YO LA TENGOÀ l’occasion de la sortie de Popular Songs (Matador/Everlasting), et quelques mois à peine après leur Freewheeling Show, un concert acoustique où le trio improvisa une vingtaine de titres choisis par le public pré-sent, Yo La Tengo revient à l’Apolo pour un

concert qui s’annonce électr ique et intense. J o n g l a n t nature l le -ment avec le rock noi-sy, la pop, la musique expérimen-tale et la country, ce

groupe, que beaucoup considèrent comme l’un des pi-liers du mouvement musical alternatif US, n’a pas fi ni de nous surprendre ! George, Ira et James, merci de nous faire rêver… encore et encore ! �

www.myspace.com/yolatengo19 mars / 20h00 Sala Apolo / 25 € / www.ticketmaster.es

ADYO + LUCIUS WORKS HERECe sont ici deux propositions de musique électronique « qui ne se dansent pas » qui nous intéressent. Dans un registre electró-nica proche des productions de Morr Music (Styrofoam, Isan) ou de Notwist, Adyo pro-duit une musique pure, naïve et belle à la fois qui se déguste de préférence les yeux fermés. Lucius Works Here est le projet de la jeune Shakira Benavides dont les machi-nes fl irtent avec la pop, le funk et le hip-hop. Une double affi che qui ravira les oreilles curieuses ! �

www.myspace.com/adyosounds www.myspace.com/luciusworkshere 21 mars / 21h00Heliogabal (C/ Ramón y Cajal, 80 / Gracia) 5 € www.heliogabal.com

événementsmusique

mars - avril 2010 | Sans visa | 9

LISA GERMANO + PHILIP SELWAY (RADIOHEAD)Rencontre presque naturelle mais néanmoins très excitante pour les fans, on se réjouit de découvrir le batteur de Radiohead et la gran-de Lisa Germano réunis pour la première fois sur une même scène. Après avoir participé à l’enregistrement de 7 Worlds Collide aux côtés d’autres musiciens (Radiohead, Wilco, Johnny Marr et Crowded House) les deux ar-tistes ont décidé de prolonger l’expérience en duo. Alors que l’on ne sait encore rien du nouvel album de Philip Selway, Lisa Ger-mano vient, quant à elle, de publier Magic Neighbor, un 8ème album venimeux et doux à la fois, qui ne fait qu’alimenter nos expec-tatives quant à ce concert. �

www.lisagermano.com3 avril / 20h00 La [2] de Apolo / www.sala-apolo.com

Calle del Carme, 74 – Tél : 934 438 067 - Ouvert de 18h à 02h

Intrigant et assez atypique à Barcelone, ce lieu contraste forte-ment du classique Fast Food que nous avons l’habitude de voir à chaque coin de rue. Le Big J’s Burger est un échantillon intact de la vraie culture américaine du Burger et de ses incontournables Milkshakes. Un espace uniforme aux allures contemporaines qui laisse néanmoins transparaître largement les infl uences d’un style rétro. Laissez-vous surprendre par l’originalité du lieu et de son décor, mélangez-vous aux restes d’une vieille cadillac et autres vespas... profi tez des meilleures années de la culture américaine.

BIG J’SRaval

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Textes : Noé Moulin

événements musique

BRANT BJORK AND THE BROSLe boogieman du désert est de retour ! Es-corté par ses brothers qui l’accompagnent dans sa folie créatrice, Brant Bjork revient sur le vieux continent pour le plus grand plaisir des férus de métal et de rock’n’roll. Rifs organiques au groove implacable, so-norités psychédéliques, batterie lourde et tourmentée… la musique du groupe californien rend ses lettres de noblesse au mouvement stoner, là où précisément des groupes comme Monster Magnet ont échoué. Un concert à ne pas manquer que l’on pourra apprécier dans l’intimité de la salle 3 du Razz. �

www.brantbjork.com 11 avril / 21h00Sala Razzmatazz 3 / 18 € www.ticketmaster.es

BRIAN JONESTOWN MASSACREQuel est le point commun entre Brian Jones et le suicide collectif survenu à Jonestown en Guyane ? The Brian Jonestown Massa-cre pardi ! Infl uencé par The Velvet Underground, My Bloody Valentine, Spacemen 3, mais surtout

par l’ancien guitariste des Stones, le combo américain qui pratique une musique incisive et sans concessions est connu pour ses excès en tout genre. En avant goût du concert, nous vous conseillons l’ex-cellent Dig !, documentaire retraçant l’histoire du groupe mise en parallèle avec celle des Dandy Warhols. �

www.brianjonestownmassacre.com23 avril / 21h30 La [2] de Apolo / 20 € / www.ticketmaster.es

JEFF MILLS + MOUSE UPSouvent présent à Barcelone (il y a même tourné son DVD The Exhibitionist), le maÎ-tre de Detroit nous donne rendez-vous le

18 mars pour une session qui s’annonce à la hauteur du per-sonnage. Fon-dateur du label Unde rg round Resistance aux côtés de Mad

Mike, il est également l’auteur de The Bells, véritable monument de la techno US qui résonnera certainement entre les murs du Razz ce soir là. �

www.axisrecords.com18 mars / 21h30Sala Razzmatazz / 15 €www.codetickets.com

le combo américain qui pratique le combo américain qui pratique le combo américain qui pratique le combo américain qui pratique le combo américain qui pratique une musique incisive et sans une musique incisive et sans une musique incisive et sans une musique incisive et sans une musique incisive et sans une musique incisive et sans une musique incisive et sans

La FibulaPoble Sec

El DisbaratGrácia

Situé dans la charmante rue piétonne de Poble sec, Carrer Blai, ce restaurant-salon de thé est une véritable merveille tant par son décor que par la qualité de ses produits. C’est la porte ouverte sur le Maroc, dès votre entrée vous êtes surpris par la reproduction fi dèle du style architectural, des lampes et autres objets de décoration. Les plats maison font honneur à la réputa-tion de la cuisine marocaine et le tout est couronné avec succès par une large sélection de thés et de pâtisseries arabes.

� C/ Blai, 46 <M> Poble sec / Ouvert tous les jours de 9h à 22h. � 93 442 48 35 - www.eventos-arabes.com

� C/ Montseny 14, <M> Fontana Ouvert du lundi au dimanche de 20h30 à 00h / également samedi et dimanchede 13h30 à 16h. � 93 237 11 13

Situé à Grácia, près de la station de métro Fontana, ce restaurant qui est une ancienne bodega est l’endroit parfait pour les amoureux de la cuisine méditerranéenne, des plats tra-ditionnels catalans ou tout simplement pour ceux qui aiment une viande exquise ou des légumes à la braise. Les desserts sont faits maison et la carte des vins est très variée. El Disbarat est une authentique taberna-braseria entièrement décorée de bois et de miroirs de diverses époques. Un endroit idéal pour se retrouver entre amis.

12 | Sans visa | mars - avril 2010

LAURENT GARNIERPedro Broadcasting Basementwww.pedrobroadcast.com

Comme nous avons pris l’habitude de le faire au cours de ces derniers mois, voici un bon plan légal et gratuit pour s’en mettre plein les oreilles ! Cette fois, il s’agit d’une web radio… et non des moindres ! Pedro Broadcasting Basement (PBB) nous propulse dans l’univers et la collection de disques de Laurent Garnier, 24 heures sur 24.

Au programme : soul, disco, electrónica, techno, krautrock, funk, house, hip-hop ; le tout entrecoupé des meilleures répliques du cinéma français et

étranger. Alors que l’on connaissait déjà l’im-mense talent de l’artiste français derrière les platines, on se rendra compte de son immense culture musicale en écoutant les titres qui s’en-chaînent sur PBB. Une petite perle ! �

LE PEUPLE DE L’HERBE Tilt (BonePlak/Discograph)

Souvent présent sur les scènes catalanes, Le Peuple de l’Herbe commençait pourtant à nous manquer depuis un concert explosif à l’Apolo en 2007. Fin de l’attente ! Les Lyonnais revien-

nent chez nous avec Tilt, un nouvel album qui fête dignement ces dix ans d’activisme sonore. Trompettes soul, breakbeats décalés, paroles tranchantes scandées, comme à l’accoutu-mée, par Jc001 et Sir Jean, extraits de fi lms, et drum’n’bass énervée font de ce disque un bijou d’éclectisme au parfum old school qui devrait prendre toute son ampleur sur scène. �

THE ROLLING STONESShine a Light (DVD) Réalisé par Martin Scorsese / 20th Century Fox Shine a Light est-il le meilleur fi lm live jamais tourné sur les Stones ou un énième coup marketing ? Au-delà de ces stériles considé-rations, Shine a Light est un document unique qui confi rme la complicité entre le réalisateur américain (Woodstock, Taxi Driver, Gangs Of New-York…) et les dieux du rock. Enregistré au Beacon Theatre de New York en 2006, le fi lm nous plonge au cœur d’une performance brute et auda-cieuse qui fait le point sur une car-rière longue de plusieurs décennies. On y retrouvera de nombreux titres de l’album Some Girls, des inédits en live (As Tears go by, Connection, I’m Free) et une brochette de tubes dont un Champagne & Reefer anthologique en duo avec Buddy Guy. �

nent chez nous avec nent chez nous avec nent chez nous avec nent chez nous avec nent chez nous avec nent chez nous avec nent chez nous avec nent chez nous avec nent chez nous avec TiltTiltTiltTiltTilt, un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui , un nouvel album qui

critiques disques

Kid Cudi, Scott Ramon Seguro Mescudi de son vrai nom, a marqué la fi n de l’année 2009 en sortant son premier album Man on the moon : the end of the day. Vous l’avez sûrement entendu à travers le single Day’n night qui l’a propulsé en haut des charts et lui a permis

de travailler avec Lady Gaga, Jay-z, Shakira, Common, David Guetta ou encore Kanye West, qui lui avait déjà fait confi ance sur Welcome to heartbreak en 2008.

Tout nous donne à penser que ce n’est qu’un début pour cet artiste qui possède son propre univers. Bien qu’on ait tendance à utiliser ce terme trop souvent, et pas forcément à bon escient, dans le cas de Kid Cudi, sa musique est le refl et de son passé tourmenté. Il perd en effet son père à l’âge de 11 ans et s’enferme alors dans son monde imaginaire durant toute son adolescence. On en retrouve les traces dans ses références à la lune, the man on the moon, où tous ses rêves se réalisent et où tout est idéal. Ses mélodies sont une fusion entre le rap, le rock et l’électro, il est donc très diffi cile de l’enfermer dans une catégorie. Impossible de comparer le son d’un artiste à un autre surtout quand ce dernier s’affi rme par son univers décalé, on pense néanmoins à Kanye West, aux Red Hot Chili Peppers ou à Air. Look de geek, noncha-lant mais surtout extrêmement talentueux, ne soyez pas surpris d’entendre parler de lui très prochainement ! �

Texte : Arsène Adam

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2010 année lunaire ?Non, nous ne nous sommes pas trompés

d’époque, et ce n’est pas d’Apollo 13 qu’il s’agit mais d’un artiste adepte

du voyage spatial.

musique

Local barBorn

� C/ Ases 7 Fossar de les Moreres � 93 319 13 57Ouvert tous les jours de 9h00 à 2h30, vendredi et samedi 9h à 3h.www.localbar.es / www.myspace.com/localbarbarcelona

Idéalement situé dans le Born, le Local Bar fait partie de ces lieux qui mélangent les ambiances. Dispo-sant d’une salle cosy, il vous sera très agréable de vous retrouver entre amis autour d’un verre, dans l’intimité d’un bar qui vous laisse l’opportunité de vous entendre parler. Pour ceux qui aiment les am-biances plus animées, la seconde salle du Local Bar vous est dédiée avec la diffusion des matchs de la Liga et de la Champions. WIFI gratuit..

Texte : Marie Holweck

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M adame Eva c´est Kiely, une passionnée des mots qui a développé le concept de pros-

tíbulo poético en 2009 à Barcelone. Mais qu´est-ce donc ? Il ne sert à rien de chercher la réponse dans un dictionnaire car il s´agit d´une in-vention made in US. C´est lorsque Kiely étudiait la poésie à New York que le pro-jet a commencé. L idée est de réunir les amateurs de poésie et cela se traduit concrètement par un moment passé avec une prostituée, devenue lectrice de poè-

mes. En échange, le « client » est libre de payer en espèces ou en poèmes. La recherche de l´échange est donc basée sur l´amour des lettres et c´est dans un contexte très intime que le spectateur pourra apprécier toute la beauté d´un poème en anglais, espagnol, français et peut-être même bientôt en chinois. Selon les prostituées les styles peuvent varier du poème romantique ou sexuel à la chanson, c´est selon la personnalité de chacune. Au total, un groupe de sept femmes fixes, dix parfois.

Prostíbulo poéticoEnvie d´un moment poétique avec une prostituée ?

C´est ce que vous propose Madame Eva et ses invitéesau bar Le Rouge.

Photos : D.R

mars - avril 2010 | Sans visa | 17

Et si celles-ci sont toutes occupées avec leurs clients, les solitaires pourront également appré-cier la poésie puisque des lectures sur scène sont organisées.

Alors n´hésitez plus ! Partez à la rencontre de ces poètes singulières le 22 avril dans le somp-tueux bar Le Rouge. �

(C/ Poeta Cabanyes, 21 à Poble Sec).

Texte : Marie Holweck

18 | Sans visa | mars - avril 2010

Le monde en image avec Aleksandra Kopff

Q uelle joie de se laisser surprendre pendant un petit paseo des plus ba-nals par une exposition percutante !

On y découvre avec surprise, rires et inquiétude un monde totalement singulier. Le style « Aleksandra Kopff » est lancé, l´artiste est née. Aleksandra Kopff est polonaise, elle est ar-rivée il y a une dizaine d années à Barcelone pour y étudier l´illustration. Après un détour à Salamanque où elle a aussi ex-posé un travail très intéressant sous forme d arbre généalogi-que, elle revient à son premier port d´arrivée, pour le plus grand plaisir des amateurs de dessins poignants.Connaître ce petit brin de femme est une expérience assez unique. Avant même de

parler d elle et de son travail, elle prévient : « de toute façon, il n’y a rien d exclusif, on nait tous avec de la créativité ». Elle nous ex-

plique qui est le passionnant Henry Darger, nous dit qu’elle aime l art modeste, apprécie le thé vert servi et ouvre na-turellement un nouvel onglet sur l´ordinateur. La discussion fuse, elle débor-de de savoirs qu’elle partage, de par son caractère modeste, avec passion et simplicité. Elle aime le ciné, la photographie et en plus elle est drôle !Voilà maintenant plus de dix

ans qu´elle a choisi le dessin qui l´effraie moins qu une grande toile blanche. Ce qu elle recherche, c est le premier jet qui vient direc-tement du cœur, la création dans son état

C´est lors de sa première exposition individuelle à Barcelone (à la galerie CMTV) que nous avons découvert cette talentueuse illustratrice de 27 ans.

nals par une exposition percutante !

port d´arrivée, pour le plus grand plaisir ans qu´elle a choisi le dessin qui l´effraie

arts plastiques

brut transmise par son crayon, réel prolon-gement de sa main. D ailleurs pour elle, « le brouillon est bien souvent plus intéressant que l´œuvre fi nale ».Elle n´aime pas trop expliquer ses œuvres. Elle préfère que chacun les interprète à sa manière et ouvre ainsi la porte à la créativité de chaque spectateur attentif.Elle exprime des choses que le public a vé-cues avec une pointe d´humour noir, de la couleur —plus présente récemment— et un tracé digne des grands de sa génération. Pas étonnant que La Cruda et d autres fanzines se la disputent !

Fanzines, comics, B.D… Aleksandra aime les livres ! Elle baigne dedans depuis son enfance et même dans son espace de travail il lui est impossible de dessiner sans la présence pro-che de ses encyclopédies d´images et sans la Radio 3, le programme de 9h de préférence !Elle traque les images partout, les admire, les collectionne et les range soigneusement, sans

se rendre compte que, pendant ce temps, elle devient à son tour « une image », donnée en récompense au monde de l art. �

Pour la découvrir sans plus attendre, une seule adresse : www.aleksandrakopff.com

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Texte : Aurélien Le Genissel

20 | Sans visa | mars - avril 2010

E n pleine angoisse euphorisante due à l’imminent dénouement de Lost, une des séries cultes de ces

dernières années, il était normal d’aller fai-re un tour dans les coulisses des séries télévisées. Rien de mieux pour cela que de demander directement à David Handelman qui a travaillé pour le grand Aaron Sorkin dans l’incontournable monument qu’est À la Maison Blanche. On l’a rencontré à l’occasion d’une conférence organisée par Guionistes Associats de Catalunya.

Comment devient-on scénariste de télé ? Il n’y a pas qu’une seule manière de tra-vailler dans la télévision. Et je ne peux parler que de la mienne. J’ai été journa-liste pendant 20 ans dans des revues comme Rolling Stone et Vogue. Un jour, un ami m’a demandé d’écrire un scé -nario avec lui. On l’a donné à quelques proches pour qu’ils nous fassent des commentaires et, parmi eux, il y avait Aaron Sorkin, que je connaissais depuis l’enfance. Un an plus tard, Aaron s’est retrouvé en charge d’une nouvelle série appelée Sports Night.

Et c’est avec cette série que vous avez débuté ?A vrai dire j’habitais à New York et la série se faisait à Los Angeles et, comme on ne savait pas si elle allait marcher, on a décidé de ne pas accepter l’offre d’Aaron d’intégrer l’équipe de scénaristes. De plus, c’est là que j’ai appris que le salaire dépendait du scénario et pas du nombre de personnes travaillant dessus. J’ai découvert ce que cela signifi ait de partager un salaire. Mais on a quand même fait un épisode pour la série avec Mark.

Et après vous êtes entré dans le groupe de scénaristes d’À la Maison Blanche ?C’est ça. Quand Aaron me l’a proposé, j’étais en train de divorcer et j’avais besoin d’un nouveau départ. En plus la série en était à sa quatrième saison et c’était une valeur sûre. J’étais fi nalement un scénariste et j’avais 41 ans.

Comment travaillait l’équipe de scénaristes ?Dans les séries d’Aaron, les 10 ou 11 mem-bres de l’équipe travaillent sur chaque épiso-

Interview David Handelman

SériesTélé

mars - avril 2010 | Sans visa | 21

de et discutent de l’histoire. A tour de rôle chacun a son nom dans les crédits. On a fait 22 épisodes lors de la quatrième saison et 19 étaient écrits par Aaron. Nous on propose des idées, puis on écrit des mémos avec des trames narratives et quelques dialogues et on les lui donne. Et il en fait un scénario. C’est comme l’histoire de Les lutins et le cordonnier. Nous étions le cordonnier et lui le lutin qui rendait beau le matériel qu’on lui laissait la nuit.

Et ça se passe toujours comme ça ?Non. Aaron a sa propre méthode. Par exem-ple, dans One Tree Hill, on faisait un plan annuel, ou au moins des premiers épiso-des, et on alternait pour écrire les diffé-rents épisodes. C’est plus proche d’une chaine de montage.

Pour en revenir à À la Maison Blanche,comment écrire un show sur le gouvernement américain ?Il y avait des anciens consultants politiques parmi les scénaristes. Une des personnes,

par exemple, écrivait les discours d’Al Gore quand il était vice-président. Puis nous avi-ons des consultants externes qui avaient travaillé avec Clinton.

Et pour les histoires ?L’année où j’ai travaillé là-bas on a fait une histoire sur un génocide en Afrique qui était basée sur les événements au Rwanda, parce que les scénaristes étaient frustrés que Clinton et Bush n’aient rien fait dans la vie réelle.

Pour fi nir, maintenant que Lost s’achève, donnez-nous vos séries préférées à découvrir ou redécouvrir ?Lost est dans mon Top Ten…Mais il y a aussi The Wire, Mad Men, À la maison Blanche, Les Sopranos, Friday Night Live, In treatment, Deadwood, Huff, The Offi ce, I’m Alan Partrid-ge, Slings and Arrows… �

Texte : Aurélien Le Genissel

A près L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux voici Los hom-bres que miraban fi jamente a las

cabras, un fi lm aussi déjanté et absurde que son titre peut l’indiquer (voire plus). Une es-pèce de voyage spirituel-militaire-initiatique au cœur des forces obscures de l’armée américaine. Mais quand on dit obscures, c’est vraiment le cas. Un commando « d’éli-te », appelé l’Armée de la Nouvelle Terre, dont les membres sont capables de faire bouger des nuages avec la vue, de voyager avec la pensée n’importe où dans le monde et de traverser des murs. Ou presque. En plus, bien sûr, de fi xer des chèvres du re-gard pour arrêter leur cœur. Pour cela, ils ont suivi une formation intensive (danse, drogue et prière à la Terre…) de la part de Bill Django (un hilarant Jeff Bridges), un hip-pie qui a eu une révélation alors qu’il com-battait au Vietnam. Le but étant d’accéder au titre suprême de Jedi et de tenter de faire la guerre grâce à l’amour. C’est dans cet univers loufoque et délirant que tombe un jour, par hasard, Bob Wilton (Ewan McGregor), un journaliste paumé que sa femme vient de quitter et qui va en Irak à la recherche d’un sens à donner à sa vie.

On ne sait pas s’il le trouvera mais ce qui est sûr c’est qu’il tombe sur Lyn Cassady (George Clooney), un de ces anciens Jedi, qui va l’emmener dans sa mission rocam-bolesque dans le désert du Moyen-Orient. Une quête sans objectif et parsemée de situations aussi improbables les unes que les autres. Ça parait idiot. Et ça l’est. D’une idiotie qui balance entre l’affl igeant et le burlesque. Entre le soupir de lassitude et le sourire d’approbation. Un fi lm inclassable qui ne laissera personne indifférent. Pour le meilleur et pour le pire. Car, derrière les bla-gues incessantes, il est question de savoir « comment le côté sombre a volé le mer-veilleux rêve de ce qu’aurait pu être toute une nation », comme le dit très emphati-quement Wilton. Le problème, c’est qu’on ne le saura pas. Ou plutôt, comme quand on entend parler un Jedi ou qu’on s’assoit devant une chèvre, on ne comprend pas vraiment le message. � Réalisateur : Grant HeslovGenre : ComédieActeurs : George Clooney, Ewan McGregor, Jeff BridgesDurée : 90 min

Los hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabrasLos hombres que miraban fijamente a las cabras

22 | Sans visa | mars - avril 2010

L’adresse idéale pour profi ter du meilleur cinéma en dvd. Des nouveautés aux fi lms classiques, Void vous

propose une sélection complète classée par pays. Phé-nomène rare pour un vidéo-club, une salle de projection est à votre disposition pour regarder le fi lm de votre choix entre amis. Cinéma et convivialité n’ont jamais fait autant bon ménage !

Location dvd : 3€ pour 2 jours.Abonnement mensuel : 25€ pour un fi lm/jourLocation salle de projection : 40€/2heures ou 60€/4 heures

Réservation une semaine avant, maximum de 30 personnes

Ouvert du mardi au dimanche de 18h30 à 22h30.

� (34) 934 434 [email protected]

� C/ Ferlandina, 51. <M> Universitat - � (34) 934 434 203 [email protected] - www.void-bcn.com

VOIDEl raval

A partir du mois d’avril, retrouve nous à la Sala Zelig pour des projections gratuites de films en tout genre. Chacun est libre d’apporter quelque chose à boire ou à manger pour la diffusion.

Rencontres et débats à la fi n de la projection.

Inscris-toi gratuitement à la prochaine session en nous écrivant à : [email protected]

Retrouve toutes les informations de ces projections sur notre site internet www.piloteurbain.com

A partir du mois d’avril, retrouve nous àpour des projections gratuites de films en tout genre. Chacun est libre d’apporter quelque chose à boire ou à manger pour la diffusion.

Inscris-toi gratuitement à la prochaine session en nous écrivant à :

Retrouve toutes les informations de ces projections sur notre site internet

Podium

Textes : Aurélien Le Genissel

24 | Sans visa | mars - avril 2010

E n ces temps de domination d’Avatar, c’est au fi lm de l’ex-femme de Cameron (Kathryn Bigelow), En Tierra Hostil, qu’il faut prêter attention.

Un bijou de tension, suspense et portrait psychologique. Le fi lm montre le quotidien d’une unité d’élite de déminage américaine en Irak à travers les interventions du lieutenant James. Une façon plus calme et angoissante de montrer l’envers de la guerre. Non pas les explosions et les tirs mais plutôt l’attente, la montée d’adrénaline ou le phénomène d’addiction. Une plongée étouffante et presque maladive dans la tête des soldats embour-bés dans les guerres contemporaines. Un digne héritier de la grandiose

série Generation Kill qui abordait déjà le sujet. �

I l reste peu de choses à dire du dernier fi lm de Jacques Audiard si ce n’est que, sans Le Ruban Blanc de Haneke, il aurait probablement rem-

porté une bonne partie des prix décernés en 2009. Le réalisateur français continue ici son analyse des phénomènes de soumission/domination entre deux personnages masculins. Si dans De battre mon cœur s’est arrêté c’était un père et son fi ls, ici c’est la relation entre un jeune détenu arabe (Malik) et un des caïds de la prison dans laquelle il est enfermé (Luciani) qui est au centre du fi lm. Ou comment on devient quelqu’un alors qu’on

était qu’un vaurien. Un fi lm carcéral original et puissant avec un casting presque irréprochable. Un vrai choc visuel et narratif pour le spectateur. �

L e cinéma britannique nous a historiquement habitués à des œuvres clairement marquées par le réalisme social et de sombres person-

nages. Fish Tank n’est pas une exception. Mais au lieu de dépeindre le quotidien insupportable et ennuyeux de ces gens à travers une fresque profonde et lourde, la surprenante réalisatrice, Andrea Arnold, a décidé de suivre la vie quotidienne de Mia, une adolescente passionnée de hip hop qui en a marre de sa vie et veut échapper au triste destin qui sem-ble l’attendre. Le résultat ? Une série de problèmes que la jeune fi lle va

affronter grâce à sa personnalité effrontée et qui trace un parcours à la dimension tragique, tendre et émouvante. Ne manquez surtout pas le jeu époustoufl ant de la petite sœur et une scène de danse où le désir suinte presque sur le cadre de la caméra. �

En tierra hostil

Un profeta

Fish tank

Classement

Alicia en el país de las maravillas. Étonnant que personne n’ait pensé

avant à réunir ces deux univers si pro-ches tant il est évident que l’imagination de

Lewis Carrol et le foisonnement visuel de Tim Burton semblent faits pour s’entendre. C’est en tout cas une nouvelle version colorée, ludique et déjantée qui nous attend. (sortie le 16 avril)

Fantastic Mr Fox Au moment où l’on par-le le plus des effets spéciaux, des fi lms

d’animations et du cinéma 3D, Wes Ander-son a décidé de prendre tout le monde a contre-courant et offrir un dessin animé

« à l’ancienne », plein de charme et de nostalgie. Coup de maître ou réaction maniériste et superfi cielle ? A chacun de juger. (9 avril)

Shutter Island. Le dernier f ilm de Martin Scorsese plonge le specta-teur dans l’atmosphère mystérieuse

d’une île transformée en hôpital psy-chiatrique à sécurité maximale. Un polar

classique et bien fi celé. Tout cela en attendant le prochain travail du réalisateur : une série pour HBO (Broakward Empire), sur la prohibition dans les an-nées 20 et qui semble avoir tous les atouts pour devenir un chef d’œuvre. (19 février)

El concierto. A priori, réunir l’extrava-gance d’un Kusturica, l’humour politique

de Good Bye Lenin et l’élitisme d’un Sokurov est un cocktail qui semble voué à l’échec. Au contraire. L’art du réalisateur (Radu Mihaileanu, déjà acclamé pour Vis, Va et Devient) consiste à doser avec rigueur le bur-lesque, le second degré, le sentimental et l’historique jusqu’à une scène d’apothéose fi nale qui fera verser des larmes à de nombreux spectateurs. (12 mars)

Nadie Sabe Nada De Gatos Persas Un voyage vivifi ant et frais dans le Téhéran le plus underground et contemporain. Un

tour d’horizon de la scène musicale iranien-ne, fi lmée comme un mélange de documen-

taire et de vidéoclip, où l’on suit la tentative de deux jeunes musiciens qui veulent fonder un groupe pour échapper au régime. Une œuvre pleine de trouvailles intéressantes et au rythme prenant. (fi n avril)

The Lovely Bones On attendait Peter Jackson au tournant après son inégal et déstabilisant King Kong. Et on est loin de

retrouver l’art qui a fait le succès du Sei-gneur des anneaux. Son nouveau fi lm est un

conte surréaliste et insipide où l’imagination se décline comme une pub touristique et l’histoire gave le specta-teur de bons sentiments et de scènes larmoyantes. En espagnol, on appelle ça un pastelón. (26 février)

Le plus attendu :

L’OVNI :

A voir sans risque :

La bonne surprise :

Le navet :

Coup de coeur :

mars - avril 2010 | Sans visa | 25

Texte : Marie Holweck

26 | Sans visa | mars - avril 2010

Sept pierres pour la femme adultère

Littérature

C ’est un excellent roman que nous propose l´écrivain franco-libanaise Vénus Khoury-Ghata : Sept pierres

pour la femme adultère. C est avec une nar-ration prenante que ce livre dresse le portrait de trois femmes de caractère. Elles se retrou-vent liées dans un contexte social diffi cile et incertain, condamnées à partager leur malheur durant quelques mois.

Tout d´abord il y a l´étrangère fraichement débarquée à Khoof en tant que bénévole pour une mission humanitaire. C est elle qui s adresse au lecteur en le tutoyant. Elle lui fait vivre ainsi son histoire comme un acteur mis en scène dans ce petit village lointain et incon-nu. Le lecteur est au début inquiet et perdu sur ces terres arides mais le naturel de l auteur lui permet de faire supporter le tragique, voire même d en rire, ce qui a le don de le captiver jusqu au dernier mot. Elle est venue seule, enfi n pas vraiment… dans ses valises, la photo de son chat décédé et le souvenir amer d un amant marié.

À ses côtés travaille Amina, une femme d´ici qui s´occupe de nettoyer les locaux de l´association tout en « soulageant » de temps en temps Gonzagues, autre bénévole. Ces deux femmes se prennent rapidement d affection pour Noor, rejetée depuis peu pour cause d adultère. Un soir, alors qu elle cher-chait son chat –tiens, un autre–, elle se laissa raccompagner par l´étranger à la jeep noire, celui qui travaille au barrage dans la vallée, là-bas après la montagne. Ce petit voyage lui coûtera cher car les lois sont strictes à Khoof. Le verdict : la lapidation. Mais face aux pierres, l´étrangère compte bien se battre pour sauver son amie. Sa volonté sera-t-elle aussi grande que son pouvoir ? �

Sept pierres pour la femme adultère.Folio, 236 pages.

� La Central (C/ Mallorca, 237), La Central del

Raval (C/ Elisabets, 6), La Central del Macba

(Plaça dels Ángels, 1), La Central del MUHBA

(C/ Baixada de la llibreteria, 7). www.lacentral.com

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mars - avril 2010 | Sans visa | 27

La vie parlée

La Central est un ensemble de librairies spécialisées en sciences humaines et lit-térature et dotées d’un fond riche et varié tant en espagnol et catalan qu’en français. La Central porte une attention particulière à l’édition française en proposant les dernières parutions de littérature et d’essai en langue originale. Elle met à disposition de ses clients un service de commande pour tout ouvrage spécifique qui ne figurerait pas dans son fond. Les librairies La Central accueillent régulièrement des auteurs et proposent de nombreux ateliers liés au monde du livre.

C est avec son sixiè-me roman intitulé La vie parlée (prix Roger

Nimier 2005) que Bernard Chapuis, écrivain français né à Alger en 1945, nous plonge dans la mystérieuse disparition d´un célèbre chef d orchestre. « On » parle sans cesse de ce talentueux Cormier, musicien, chef d orchestre et compositeur. Ce « on » désigne son entourage qui, sous forme d auditions suc-cessives, livre un récit élaboré. Peu à peu, « votre Hauteur » découvre ce personnage qui, malgré sa continuelle pré-sence, reste introuvable. « Votre Hauteur » peut être un enquêteur de police ou bien le

lecteur, l attribution est libre. Le roman se déroule sur un rythme relativement calme et très bien structuré, en-richi par les témoignages et d´occasionnelles touches d´humour. Cependant, au moment où l’on pense enfi n atteindre ce génie, le roman prend une autre tournure et laisse sur sa faim celui qui cherche une explication à l´éternelle fuite du person-nage. Recherchait-il seule-

ment des hommes quelques caresses pour adoucir sa vie de solitaire ? �

La vie parlée. Folio, 226 pages.

à Alger en 1945, nous plonge à Alger en 1945, nous plonge à Alger en 1945, nous plonge à Alger en 1945, nous plonge à Alger en 1945, nous plonge dans la mystérieuse disparition dans la mystérieuse disparition dans la mystérieuse disparition dans la mystérieuse disparition dans la mystérieuse disparition d´un célèbre chef d orchestre. d´un célèbre chef d orchestre. d´un célèbre chef d orchestre. « On » parle sans cesse de ce « On » parle sans cesse de ce « On » parle sans cesse de ce talentueux Cormier, musicien, chef d orchestre et compositeur. Ce « on » désigne son entourage qui, sous forme d auditions suc-cessives, livre un récit élaboré. cessives, livre un récit élaboré.

lecteur, l attribution est libre. lecteur, l attribution est libre. lecteur, l attribution est libre. Le roman se déroule sur un Le roman se déroule sur un Le roman se déroule sur un rythme relativement calme rythme relativement calme rythme relativement calme et très bien structuré, en-et très bien structuré, en-et très bien structuré, en-

28 | Sans visa | mars - avril 2010

5/03 Josh Rouse 21h Bikini Av. Diagonal, 547 18 €

micros oberts : Música... Poesia... 19h30 Niu (Poble Nou) C/ Almogàvers 208 gratuit Teatre... Performance... Dansa...Shade (house) 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuit

6/03 The Steepwater Band 20h15 La [2] de Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 18 € and Marc Ford (blues)Will de Luxe (house) 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuitRmsonce + P_NA 20h Niu (Poble Nou) C/ Almogàvers, 208 gratuit + Electronica Discreta (electronica)Espectáculo de danza: «Mandala: 21h Nau Ivanow C/ Honduras, 28 8 € danzas indias, gipsy y tribal fusión» Fundación Sagrera

7/03Shearwater (indie) 20h La [2] de Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 15 €Ossia Quartet + Sofía Ribeiro ( jazz) 22h30 Harlem Jazz Club C/ Comtessa de Sobradiel, 8 5 €

8/03Trips 22h Sala Continental C/ Provença, 30-32 gratuit

9/03Brendan Benson (indie) 21h30 La [2] de Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 17 €

11/03Javier Galiana 22h Sala Continental C/ Provença, 30-32 gratuit

12/03 Nitzer Ebb + Recoil (indus) 20h30 Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 25 €

Ibuprofeno project 23h Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 4 €

13/03The Cranberries (rock) 22h Pavelló Olímpic C/ De Ponent, Badalona 40 € de BadalonaFlorence and The Machine (indie) 21h30 Bikini Av. Diagonal, 547 20 €Fudido (house) 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuitMarcel Cranc (chanson catalane) 22h Heliogabal C/ Ramón y Cajal, 80 6 €Claudia Solwat: «Cambio de piel» 22h Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 6 € La Intrusa: «Staff»(fragment)

14/03Nuit Talking Heads (rock) 21h Heliogabal C/ Ramón y Cajal, 80 4 €

Jusqu’au 14/03 « Las listas », de J. D. Wallowits A confi rmer Teatre Poliorama Rambla dels Estudis, 115 15/25€

Exposición: «More to Love. Casa Asia Av. Diagonal, 373 gratuit Pensar el sida desde el arte»

15/03Paulinho Lemos 22h Sala Continental C/ Provincia, 30-32 gratuit

16/03Barcelona Jazz Quintet 22h Sala Continenta C/ Provincia, 30-32 gratuit

Age

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Musique

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Arts scéniques

SÓ-LÓ bar Poble sec

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fi n de semaine

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DESBANALIZANDO DESDE 2007

DESCONCERTANDO DESDE 2010

Só-Ló, le bar « débanaliseur » international, vous propose fusion de saveurs et musiques infl uencées par l’Amérique Latine et l’Afrique. Ici le rhum est le roi de la nuit et vous vous laisserez probable-ment tenter par les rhums arrangés au mojito de maracuja. Vous aurez également le plaisir de retrouver les meilleures bières internationales et le fameux Picon bière. Les amoureux du rugby ont trouvé leur repère, retransmission du Tournoi des six nations sur grand écran.

30 | Sans visa | mars - avril 2010

17/03Method Man (hip-hop) 21h Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 23 €

Du 17/03 au 04/04The Opera Show Teatre Victoria Av. del Paral.lel, 67-69 18/28€

Mer. et jeu. 20h30, ven. 21h30, sam. 18h et 21h30, dim. 17h et 19h30.

18/03 « Solo para Cortos » A confi rmer Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 gratuitAlfred Artigas 22h Sala Continental C/ Provença, 30-32 gratuitJeff Mills + MouseUp 21h30 Sala Razzmatazz C/ Almogávares, 122 15 €

Du 18 au 21/03Proyecto Titoyaya - Gustavo Ramírez Mercat de les Flors C/ Lleida, 59 22 € Ven. et sam. 21h, dim. 19h.

19/03Yo la Tengo (Indie) 20h Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 25 € « Solo para Cortos » A confi rmer Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 gratuitGegenheimer (Moodmusic, 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuit Perplex, Ourvision)

20/03Vincent Abbo (house) 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuitKibo (jazz / indie) 20h30 Niu (Poble Nou) C/ Almogàvers 208 3 € « Solo para Cortos » A confi rmer Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 gratuit

jusqu’au 20/03Petites promeses, grans enganys LA XINA A.R.T. C/ Doctor Dou, 4 gratuit Mar. à sam. de 17h30 à 20h30

21/03Adyo + Lucius Works Here (indie / electronica) 21h Heliogabal C/ Ramón y Cajal, 80 5 €

21/03 « Solo para Cortos » A confi rmer Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 gratuit

23/03Heavy Trash (rock) 21h30 La [2] de Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 17 €

jusqu’au 25/03Cycle Werner Herzog N/C Filmoteca De Catalunya C/ Portal de Santa Madrona 2,7 €

du 25/03 au 28/03Poble Espanyol Tot Festival A confi rmer Poble Espanyol 8,50€ / 25€ pass

26/03Guy de Belgique (house) 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuit

jusqu’au 26/03Exposition « Poste mon amour » Private Space C/ Roc Boronat, 37 gratuit Gallery

27/03Tangerine dream (rock progressif) 21h Sant Jordi Club Stade 35 - 50 € olympique MontjuicConcert Solidari 22h Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 5 €

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Arts scéniques

mars - avril 2010 | Sans visa | 31

jusqu’au 27/03Ciclo de cine asiático «La palabra en 19h30 Casa Asia Av. Diagonal, 373 gratuit movimiento: cine y literatura en Asia»

28/03Alo Django ( gipsy swing) 22h30 Harlem Jazz Club C/ Comtessa de Sobradiel 8 5 €

jusqu’au 28/03 Festival Barnasants www.barnasants.com A confi rmer

Exposition: « Mapa de los sonidos de Tokio » Casa Asia Av. Diagonal, 373 gratuit

29/03Anna Lee Blues experience + Amar Sundy 22h Sala Continental C/ Provença, 30-32 gratuit

31/03Blues Jam Session 22h Sala Continental C/ Provença, 30-32 gratuit

jusqu’au 31/03Une fois | Eenmaal | Een Keer Galerie Artevistas Passatge del credit, 4 gratuit Tous les jours de 11h à 21h, lun. 14H à 21h

03/04 Lisa Germano + Philip Selway (Radiohead) 20h La [2] de Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 A confi rmer

06/04Reverend Horton Heat (rock) 20h30 Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 28 €

07/04Benjamin Biolay 21h Palau de la C/ Amadeu Vives, 1 A confi rmer

Música Catalana

11/04Brant Bjork (rock) 21h Razzmatazz 3 C/ Almogavers, 122 18 €

jusqu’au 11/04 La mirada de l’artista. Cosmètica dogmàtica CaixaForum Av. Marquès de Comillas, 6-8 gratuit De lun. à dim. 10h à 20h, sam. de 10h à 22h.

Monzó Arts Santa Monica La Rambla, 7 gratuit De mar. à dim. 11h à 21h

Societats Virtuals. Gamer’s edition Arts Santa Monica La Rambla, 7 gratuit De mar. à dim. 11h à 21h

Convidats d’honor. Commemoració del 75è MNAC Palau Nacional gratuit aniversari del MNAC Parc de Montjuïc De Mar. a Sam. De 10h a 19h. Dim. De 10 a 14h30. Lundi fermé.

jusqu’au 13/04Ciclo: La mirada del artista. Cosmética dogmática. CaixaForum Av. Marquès de Comillas, 6-8 gratuit Lun. à ven. de 10h à 20h, sam. de 10h à 22h.

14/04Realidad virtual: la ilusión del cuerpo 19h CosmoCaixa C/ Isaac Newton, 26 gratuit

15/04Històries naturals, d’animals i expedicions 18h30 CCCB C/ Montalegre, 5 3,6 € (per a Joan Fontcuberta)

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32 | Sans visa | mars - avril 2010

16/04Dirty Sweet (indie) 20h La [2] de Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 A confi rmer

Violadores del Verso (hip-hop) 22h Sant Jordi Club Stade olympique Montjuic 16 €

du 16/04 au 18/04 FORSYTHE COMPANY Yes, we can’t Mercat de les Flors C/ Lleida, 59 22 € Ven. et sam. 21h, dim. 19h.

17/04Combinat Circ 41 A confi rmer Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 gratuit

18/04Mika (pop) 19h30 Palau Sant Jordi Montjuic 35 €Combinat Circ 41 A confi rmer Ateneu Popular 9 Barris C/ Portlligat, 11-15 gratuit

jusqu’au 13/04Monique Van Steen Galerie Artevistas Passatge del credit, 4 gratuit Tous les jours de 11h à 21h, lun. 14H à 21h

23/04Brian Jonestown Massacre (rock) 21h30 Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 20 €

24/04Glissando (indie) 22h Heliogabal C/ Ramón y Cajal, 80 5 €Cine familiar : Gran festival de dibujos animados +3 A confi rmer Caixa Forum Avda. Marqués de Comillas 6-8 2 €

jusqu’au 24/04El mal de escritura. Un proyecto sobre texto MACBA Plaça dels Àngels, 1 gratuit e imaginación especulativa

25/04Alfabets imaginaris. Claire Simon / Jean-Pierre Gorin 18h30 CCCB C/ Montalegre, 5 3,6 €

jusqu’au 25/04Outumuro LOOKS, Veinte años fotografi ando moda DHUB Montcada C/ Montcada, 12 gratuit De mar. à sam. 11h à 19h, dim. de 11h à 20h.

Tom Kotik « Arquitectures de silenci. » Fundació Joan Miró Parc de Montjuïc s/n 4 € De mar. à sam. 10h à 19h, jeu. 10H à 21h30, dim. de 10h à 14h30. Local, Local! La ciutat que ve CCCB C/ Montalegre, 5 4,5 € Mar. à dim. de 11h à 20h, jeu. 11H à 22h.

jusqu’au 27/04Cicle Jacques Demy Institut Français C/ Moià 8 2 € Séances à 21h

à partir du 28/04Ballet De Moscu 21h Coliseum Gran Via de les Corts A confi rmer Catalanes, 595

durant mars et avrilFederico Fellini « El circ de les il.lusions » CaixaForum Avda. Marqués de Comillas 6-8 gratuit De lun. à dim. 10h à 20h, sam. de 10h à 22h.

Murals Fundació Joan Miró Parc de Montjuïc s/n 4 € De mar. à sam. 10h à 19h, jeu. 10H à 21h30, dim. de 10h à 14h30. Atopia Art i ciutat al segle XXI CCCB C/ Montalegre, 5 4,5 € Mar. à dim. de 11h à 20h, jeu. 11H à 22h.

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