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Revue de presse - Lookin4galt - Gasface

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Lookin4Galt Un film & webdocumentaire de Gasface Une coproduction Full Rhizome – Dailymotion – Gasface

«Hair est la comédie musicale la plus populaire de tous les temps. Traduite dans toutes les langues, jouée dans le monde entier, elle a généré des centaines de millions de dollars. Et pourtant, son créateur vit reclus quelque part dans New York. Il se refuse à toute interview et semble ignorer le culte dont il fait l’objet. Son nom ? Galt MacDermot. Notre mission ? Lookin4Galt.» Au volant de ce road-movie palpitant, deux kids à l’accent français. Déjà auteur de New York Minute (Arte) et créateur du magazine éponyme, le duo Gasface mène l’enquête, des coulisses de Broadway aux allées sombres de Brooklyn, remontant ainsi 40 ans d’un des fleurons de l’industrie new-yorkaise : la musique. Leurs indics ? Des noms accolés à celui de Galt sur des crédits de films, des affiches de concert et des pochettes de disques, parmi les centaines de compositions qu’il a signées et les centaines d’autres qui l’ont samplé. Bienvenue dans les tranchées du culte. Lookin4Galt bénéficie d’une diffusion internationale grâce au partenariat monde Dailymotion. Lookin4Galt c’est plusieurs mois d’attention captive (off et online), grâce à deux webséries qui vont encadrer la diffusion du film, des mixtapes inédites, et des avant-premières pour faire de Lookin4Galt une expérience tangible, excitante et surtout partagée.

Le dispositif

- un site : www.lookin4galt.com - un film 52’: lookin4galt - deux webséries : «Think B.I.G.» 5 épisodes hebdomadaires en amont du film à partir du 16 novembre 2012 «Talkin All That Jazz» 5 épisodes hebdomadaires en aval du film à partir du 4 janvier 2013 - deux mixtapes

Une coproduction Full Rhizome / Dailymotion / Gasface. Avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, du Département des Bouches-du-Rhône, de la Sacem et de Canon. En partenariat avec Nova.

Voir le film

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Websérie “Think B.I.G” Cette minisérie exclusive est un polaroid d’instantanés qui illustre comment la génération Hip Hop regarde et change le monde qui l’entoure. 5 épisodes en amont de la diffusion du film :

Think B.I.G #1

Chi Modu

«Images can be louder than sounds»

Think B.I.G #2 Alchemist «Start small but start»

Think B.I.G #3

Rik Cordero

«It’s not about budget it’s about making yourself valuable»

Think B.I.G #4

Cassius

«Be down with the prince»

Think B.I.G #5

Matty C & Schott Free

«Do not miss the one million dollar menu »

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Websérie “Talkin All That Jazz” Véritable prolongement du film, cette minisérie aborde les enjeux de la transmission musicale à travers la pratique du sample. 5 épisodes en aval de la diffusion du film :

Talkin All That Jazz#1

Chairman Mao

«The Roosevelt years»

Talkin All That Jazz #2 Pete Rock «Reminisce For a Spell»

Talkin All That Jazz #3

Buckwild

«Droppin Science»

Talkin All That Jazz #4

Wilbur Bad Bascomb

«Synthetic Substitution»

Talkin All That Jazz #5

K-Def

«Music Is my Character »

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Les Mixtapes Un préambule à l’exploration qui laisse voir la richesse du dialogue intergénérationnel et transcourant qui va se jouer ici. 2 heures de mix, une passion pour 4 décennies de beat new-yorkais, qu’il soit Jazz, Hip Hop, Funk, Rock ou Electro.

Mixtape#1

«Down with the king»

Ici DJ Green Giant (Couleurs 3) nous montre l’étendue de l’influence de Galt sur la musique actuelle, en mixant par exemple le Halftime de Nas avec la cover japonaise de Hair samplée à l’époque d’Illmatic, ou encore The Truth de Roisin (Moloko) avec son original.

Mixtape#2

«The Man With the Golden Arm»

1973, le label Sunburst sort le 45 tour «Reward» de Melvin Bliss. Le morceau «Synthetic substitution» est sur la face B, avec le «Pretty» Purdie à la batterie. Son intro deviendra est un des drumbeats les plus samplés de l’histoire... DJ Green Giant mixe l’héritage Hip Hop de ce breakbeat devenu classique.

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La presse en parle…

Presse écrite………………………………………………………………………………………………………p.6-8

Libération / Culture / Article / 26 décembre 2012

Snatch/ Article / décembre 2012 - janvier 2013

Radio……………………………………………………………………………………………………………....p.10-17

France Info / l’Hyper Revue de Presse / Interview / 18 décembre 2012/ à réécouter ici

France Inter / Ouvert La Nuit / Interview / 21 décembre 2012 / à réécouter ici France Inter / Sans déconnecter / Chronique / 3 janvier 2013 / à réécouter ici

Le Mouv’ / Magasin Central / Interview / 12 janvier 2013 / à réécouter ici

Radio Nova / La Matinale / Interview / 18 décembre 2012 / à réécouter ici

Radio Nova / L’invité de la Matinale / Interview / 18 décembre 2012 / à réécouter ici

Radio Campus Paris / Loud Speaker / Interview / 5 décembre 2012 / à réécouter ici

Couleur 3 / Downtown Boogie / Interview / 24 janvier 2013 / à réécouter ici

Web.……………………………………………………………………………………………………………………...p.19-41

Next, un site de Libération / Musique / Article / 25 décembre 2012 / à retrouver ici

Fluctuat-Première / Article / 19 décembre 2012 / à relire ici

3WDOC / Article / 15 avril 2013 / à retrouver ici

Le Blog Documentaire / Article / 8 février 2013 / à retrouver ici Les Inrocks / Article / 8 février 2013 / à retrouver ici Novaplanet / Le Grand Mix Matin / Focus Talkin All That Jazz #1 / 4 janvier 2013 / à retrouver ici

Novaplanet / Le Grand Mix Matin / Focus Talkin All That Jazz#3 / 21 janvier 2013 / à retrouver ici

Novaplanet / Le Grand Mix Matin / Focus Talkin All That Jazz#4 / 28 janvier 2013 / à retrouver ici

Novaplanet / Le Grand Mix Matin / Focus Talkin All That Jazz#5 / 4 février 2013 / à retrouver ici

Un Disque Un Jour / Interview / 21 décembre 2012 / à retrouver ici

Cosmic Hip Hop / Article / 4 décembre 2012 / à retrouver ici

Webdocu.fr / Article / 13 décembre 2012 / à retrouver ici

Les Echos du Hip-Hop / Article / 21 décembre 2012 / à retrouver ici

Neoboto / Article / 20 décembre 2012 / à retrouver ici

Fresh News Of Steph / Article / 21 décembre 2012 / à retrouver ici

Surlmag / Article / 22 décembre 2012 / à retrouver ici

Openminded / Article / 27 décembre 2012 / à retrouver ici Thadrill / Article / décembre 2012 / à retrouver ici

Miskaevents / Article / 20 décembre 2012 / à retrouver ici

Fluoglacial / Article / 9 décembre 2012 / à retrouver ici

Blog Artfx / Interview / 11 février 2013 / à retrouver ici

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Visibilité internationale

Web.……………………………………………………………………………………………………………………...p.44-58

Complex Media / Contenus repris sur tous les blogs tout au long du projet / à retrouver ici Okay Player / 11 janvier 2013 / à retrouver ici Urb / 21 décembre 2012 / à retrouver ici Complex / 20 décembre 2012 / à retrouver ici Smokingsection / 18 janvier 2013 / à retrouver ici HipHopdx / 19 janvier 2013 / à retrouver ici Egotripland / 2 octobre 2012 / à retrouver ici FreeonMash / 12 janvier 2013 / à retrouver ici Rawdrive / Tout au long du projet / à retrouver ici HipHopcube / Tout au long du projet / à retrouver ici Nahright / 16 novembre 2012 / à retrouver ici Rhustlemedia / 17 novembre 2012 / à retrouver ici Massapeal / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Grind365 / 24 novembre 2012 / à retrouver ici Blackouthiphop / 22 décembre 2012 / à retrouver ici Missinfo / 14 décembre 2012 / à retrouver ici 2dopeboyz / 16 novembre 2012 / à retrouver ici Huffreehiphop / 20 décembre 2012 / à retrouver ici GlobalHipHopConnection / 16 novembre 2012 / à retrouver ici LinksMusicVideos / 16 novembre 2012 / à retrouver ici DjBobbytrends / 16 novembre 2012 / à retrouver ici Blog.sbscrpt / 16 novembre 2012 / à retrouver ici EastCoastDigitalRadio / 16 novembre 2012 / à retrouver ici GetKnowRadio / 16 novembre 2012 / à retrouver ici UgotWax / 23 novembre 2012 / à retrouver ici HipHopMusicNow / 16 novembre 2012 / à retrouver ici HipHopIllustrated / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Platanotvworld / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Emceenthusiast / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Midufingaamerica / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Jaywaninc / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Regator / 6 décembre 2012 / à retrouver ici Elbo / 24 novembre 2012 / à retrouver ici Labdummy / 25 novembre 2012 / à retrouver ici Blogger-news / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Nettking / 23 novembre 2012 / à retrouver ici Themathhattan / 25 novembre 2012 / à retrouver ici HipHopDope / 23 novembre 2012 / à retrouver ici East1999 / 23 novembre 2012 / à retrouver ici ThatsHitYouNeed / 23 novembre 2012 / à retrouver ici HipHopIsh / 24 novembre 2012 / à retrouver ici IclubEverything / 25 novembre 2012 / à retrouver ici MuseChase / 26 novembre 2012 / à retrouver ici Video.ezinemark / 14 décembre 2012 / à retrouver ici

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PRESSE

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26 décembre 2012

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décembre 2012 – janvier 2013

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RADIO

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18 décembre 2012

Emission : L’Hyper Revue de Presse par Matthieu Beauval

A réécouter ici

Lookin4Galt

C'est notre coup de cœur ce matin sur le web : "Lookin4Galt", un road movie documentaire qui vous emmène sur les traces du compositeur de la comédie musicale la plus populaire de tous les temps.

Tout le monde connait la comédie musicale "Hair", mais son génial créateur reste lui un inconnu du grand public... Il fait pourtant l'objet d'un culte étrange, adulé par une foule d'admirateurs inattendus... Ce musicien s'appelle Galt MacDermot, et il a inspiré les piliers de la scène rap américaine...

De Pete Rock à Prince Paul, de Busta Rhymes à Run DMC ou encore Nas avec le titre "Halftime".

Ces artistes vouent un véritable culte à ce compositeur canadien qui vit reclus à New York. Ils ont tous utilisés des mélodies, des sons ou des rythmiques créés par Galt MacDermot il y a une quarantaine d'années... C'est cette histoire que vous raconte Lookin4Galt, à la recherche de Galt qui sort vendredi sur Dailymotion. Aux commandes de ce roadmovie hip hop passionnant sur les traces d'une légende vivante de la culture contemporaine américaine, deux français, ils se font appeler Gasface, mais en vrai, ils s'appellent Nicolas Venancio et Mathieu Rochet, et ils sont les invités de l'Hyper revue de presse.

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21 décembre 2012

Emission : Ouvert la Nuit

A réécouter ici

Avec Mathieu Rochet, Nico Venancio et Nemir

Sur les traces de la comédie musicale HAIR. avec le 1er road movie hip hop

Lookin’4Galt.

Gat Mac Dermot est le compositeur de "Hair".

Mathieu Rochet et Nico Venancio, journalistes lyonnais, sont partis à New York sur les traces de "Galt". Le webdoc Lookin’4Galt sort aujourd'hui!

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3 janvier 2013

Emission : Sans Déconnecter

A réécouter ici

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12 janvier 2013

Emission : Magasin Central

A réécouter ici

MAGASIN CENTRAL L'INFLUENCE DE HAIR SUR LE RAP ? PAR PIERRE SIANKOWSKI.

Au menu ce soir : le duo Gasface (Nicolas Venancio + Mathieu Rochet) qui nous

explique comment le compositeur de Hair a influencé Run DMC, Nas ou Busta

Rhymes.

Lookin4Galt, le documentaire qui parle de Galt MacDermot.

Ce dernier n'est autre que le compositeur de la BO de Hair qui a été samplé par beaucoup de

faiseurs de beats dans le Hip-Hop. Dans ce joli documentaire, le duo Gasface nous explique comment Galt a influencé Nas, Run

DMC voire Busta Rhymes...

Pour retrouver les bonus du documentaire avec notamment le très talentueux Alchemist c'est ici sur la page Dailymotion du duo.

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18 décembre 2012

Emission : La Matinale

A réécouter ici

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18 décembre 2012

Emission : L’invité de la Matinale

A réécouter ici

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5 décembre 2012

Emission : Loud Speaker

A réécouter ici

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WEB

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25 décembre 2012

A retrouver ici

Galt MacDermot, chef de bandes originales Par SOPHIAN FANEN Net. Un webdocu montre comment la sphère du hip-hop voue un culte au compositeur de «Hair».

«Lookin' for Galt», road-movie new-yorkais qui part sur les traces du discret compositeur. - D.R.

De la musique de Hair à Run DMC en quatre lettres ? Galt, pour Galt MacDermot, compositeur et arrangeur surdoué né en 1928 au Canada, auteur depuis la fin des années 60 de nombreuses bandes originales dont celle de Hair en 1967, un musical devenu un film de Milos Forman en 1979. Une bande musicale qui, sous ses mélodies hippies, regorge de basses funky et de beats savants, du coup déclarée mine d’or par les producteurs de rap.

Gimmick. C’est cette relation particulière que racontent Mathieu Rochet et Nicolas Venancio - créateurs du magazine hip-hop Gasface et auteurs du webdocumentaire New York Minute - dans Lookin4Galt («à la recherche de Galt»), un documentaire visible gratuitement en ligne sur Dailymotion, qui coproduit le film.

LOOKIN4GALT par Gasface

«Lookin' 4 Galt n’est pas un film sur son enfance, sa vie, sa musique, nous expliquait en fin de semaine dernière Mathieu Rochet. Ce qui nous intéresse, c’est le rapport passionnel de la culture hip-hop avec ce type. Une connexion qui dépasse le fait de sampler sa musique.»

Toujours en quête du gimmick rythmique ou mélodique qui va propulser un rap, les producteurs hip-hop se sont en effet pris de passion pour ce James Brown blanc inaperçu en polo et chemisette, dont l’aura traverse tout

le film comme un fantôme.

On entend ainsi des artistes comme Buckwild ou Pete Rock raconter leur quête personnelle pour dénicher, une fois la bande originale de Hair exploitée jusqu’à l’usure, les recoins les plus obscurs de la discographie de Galt MacDermot.

Mathieu Rochet et Nicolas Venancio reconnaissent volontiers eux-mêmes avoir abordé la vie du compositeur par le hip-hop. «On n’en n’a pas une connaissance façon Wikipédia. Le premier choc, ça a été Woo-Hah !!, de Busta Rhymes [sorti en 1996, ndlr], qui reprenait carrément un morceau entier de Galt.» En l’occurence le titre Space, tiré de la bande originale d’un film sur Yves Saint Laurent jamais sorti, Woman Is Sweeter. «On n’a fait le lien que plus tard avec la musique de Hair, qui est un énorme morceau de la culture populaire mondiale.»

Lancés dans leur road-movie new-yorkais qui se perd parfois dans des impasses, les deux Français tracent surtout un portrait patient et respectueux des beat makers de la côte Est américaine, ces artisans du son à la curiosité boulimique. Mathieu Rochet précise : «Ce sont des bibliothèques vivantes, qui connaissent la musique de fond en comble et sont capables de te donner le nom du batteur de telle session d’enregistrement... C’est notre culture aussi, on tire la pelote à partir d’un sample qu’on apprécie, et cela nous amène à rechercher Galt MacDermot. Mais on ne savait pas qu’il vivait à New York en partant faire ce reportage.»

Quête. Ce qu’ils auraient pu apprendre en passant par la case Stones Throw, un label de hip-hop californien qui a travaillé en 2006 avec Galt MacDermot. Mais Mathieu Rochet et Nicolas Venancio voulaient mener leurs recherches à leur façon, puisque dans Lookin' 4 Galt, la quête est aussi importante que le résultat. On ne dévoilera d’ailleurs pas ici les dernières minutes de ce film, qui fait honneur à un musicien discret, aujourd’hui âgé de 83 ans.

«Lookin4Galt», de Mathieu Rochet et Nicolas Venancio.

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19 décembre 2012

A retrouver ici A la recherche de Galt MacDermot, le mystérieux compositeur qui a changé la face du rap / Road movie hip hop

Peu d’amateurs de hip hop (et de musique en général) connaissent Galt MacDermot et ils ont tort : cet homme a changé la face du rap depuis les années 1990. De Busta Rhymes à J-Dilla en passant par Nas ou Run-DMC, tous ont déjà samplé le compositeur canadien, connu pour sa B.O. de la comédie musicale Hair et vivant depuis dans un relatif anonymat. Deux journalistes français sont partis sur les traces du mystérieux génie, à New York. Leurs improbables rencontres nocturnes avec le gratin du rap East Coast fournissent la matière de Lookin 4 Galt, un passionnant

web-documentaire de 52 minutes, et accessoirement, le premier road-movie hip hop de l’histoire.

Deux types en voiture cherchent leur chemin à New York. L’un deux hèle à un passant : "Vous savez où est Galt ? [prononcer "Gaulte", ndlr] – Où est Dieu ? ["God ?" en anglais, ndlr] – Non, Galt !” Avec ce dialogue absurde, le ton du web-docu Lookin 4Galt est donné : drôle, gonzo, décalé, comme les mémorables interviewes-fleuves de Ghostface Killah, Isaac Hayes ou The Alchemist publiées au milieu des années 2000 par les deux journalistes de feu Gasface, le regretté magazine de hip hop. Dans la lignée de leur excellente web-série New York Minute sur Arte (mini-portraits du gratin rap de la Grosse Pomme), Mathieu "Groswift" Rochet et Nicolas

Venancio sont de retour avec un projet plus long (52 minutes) et plus ambitieux : faire le premier road-movie hip hop de l’histoire. Rien de moins. Comme tout road-movie qui se respecte, leur parcours vaut moins pour son point d’arrivée – trouver Galt MacDermot – que pour la quête en elle-même, une errance jalonnée de rencontres rocambolesques (DJs, rappeurs, écrivain de polar, citoyen victime de la crise économique, etc) formant une riche galerie de personnages et, en creux seulement, le portrait du mystérieux Galt.

Précurseur du funk

Mais qui est ce Galt MacDermot ? Malgré son énorme influence sur le rap des années 1990, peu de gens le connaissent vraiment. Sa courte page Wikipedia nous apprend que c’est un compositeur canadien de 85 ans, principalement connu pour ses B.O de comédies musicales "rock", avec Hair en 1967 (adapté au cinéma par Milos Forman en 1979) et Two Gentlemen of Verona en 1971. Né à Montréal, ce blanc-bec passionné de musique africaine a également composé le score du film de blaxploitation Le Casse de l'oncle Tom en 1970. On peut entendre son envoûtant "Coffee Cold" dans L’Affaire Thomas Crown, célèbre polar avec Steve McQueen et

Faye Dunaway. Touche à tout (opéra, musique liturgique, jazz, rock, musical, classique, etc), il est surtout considéré comme le précurseur du funk, courant musical qui explosera ensuite avec la "Sex Machine" James Brown. Admiré des spécialistes et très prisé des amateurs de raretés, Galt MacDermot est aussi devenu la cible principale des plus gros geeks musicaux qui soient : les producteurs de rap.

Le rap bascule

Depuis le début des années 1990 en effet, sous l’impulsion de chasseurs de vinyles tels que DJ Premier, Lord Finesse ou Buckwild (photo ci-dessus), le rap US a été inondé de samples de Galt MacDermot : Nas, Busta Rhymes, Run-DMC, Snoop Dogg, J-Dilla, les Beatnuts, MF Doom, OhNo, Gangstarr, Handsome Boy Modeling School ou encore J-Live... La liste est interminable. Pourquoi tant d’amour pour Monsieur Hair, de la part du milieu rap? Les vieilleries soul-funk, ce n’est

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quand même pas ce qui manque dans les brocantes. Mais MacDermot dispose d'un son unique à la croisée du jazz, du funk et du folk. Hybride et visionnaire, un vrai buisson ardent vénéré et méthodiquement pillé par nos découpeurs-sampleurs foldingues. "Galt est funky avant même que le funk existe, avance Mathieu Rochet, moitié du tandem Gasface. C'est pas un détail, des mecs comme Just Blaze ou K-Def ont remarqué qu'à l'époque où Galt sort Nucleus [1971, ndlr], James Brown fait encore du R&B, Quincy Jones n'est pas funky non plus... Au delà de Galt, on voulait aussi raconter un moment où le rap bascule, va chercher ses samples de plus en plus loin. La filiation entre James Brown et le rap est connue de tous, celle entre le hip hop et un Canadien, blanc, et fils de diplomate, est beaucoup moins évidente." En cela, Lookin 4 Galt est une réflexion sur l’héritage musical, qui fait parfois de bien curieux sauts de générations et de genres à travers les âges et les samples.

New York by night Armés de leur modeste attirail technique, façon guérilla ("une voiture + 2 Canon 5D + 1GoPro + un micro"), les deux frenchies sont donc partis à NYC à la conquête du mystère Mac Dermot, par la face East Coast. C'est en tout cas leur prétexte pour revisiter l’histoire du rap par un biais original, car en tirant le fil MacDermot, une véritable mine d’or s’ouvre à eux. En une vingtaine de jours, le duo de journalistes fait ce qu’il sait faire de mieux : tchatcher intelligemment avec la crème du hip hop US, le plus souvent de nuit, à l'arrache, parfois entre deux blocks. "On a su très vite qui serait dans le film", explique Mathieu Rochet. "Certains mecs étaient évidents : Buckwild, Prince Paul, Pete Rock, Purdie [le batteur mythique Bernard "Pretty" Purdie, pionnier du funk - photo ci-dessous] ... D'autres sont arrivés sur le tas, en cherchant, comme Martine Barrat [réalisatrice française installée à NYC, auteure en 1973 de Woman Is Sweeter, un documentaire maudit sur Yves Saint-Laurent mis en musique par Galt MacDermot en 1973, elle est aussi une photographe admirée par Martin Scorsese - photo ci-dessus, ndlr], ou El (des Artifacts) : en discutant vite fait, on lui dit qu'on fait un film sur le type que Buckwild a samplé sur son morceau, il nous fait 'Galt ?' : c'était un bingo ! C'est super rare qu'un rappeur sache qui son producteur a samplé..."

Ignorance et érudition Interceptés dans la rue, le producteur Statik Selektah (DJ important qui a bossé avec Nas, M.O.P, AZ, etc) et l'ex-rédacteur en chef du magazine de rap XXL se montrent par exemple incapables de dire qui est ce monsieur MacDermot. "Il n’y a rien de déshonorant à ne pas savoir, tempère Nicolas Venancio. L’essentiel c’est d’être curieux. Au début du projet on en connaissait pas beaucoup plus que Statik Selektah." En revanche, d’autres producteurs mythiques tels que Prince Paul, DJ Evil Dee, Buckwild, K-Def, DJ Whoo Kid ont les yeux qui pétillent face à la caméra, dès qu’on prononce le nom de l’obscur Canadien. Cette passion des beatmakers hip hop pour Galt vire

parfois au fétichisme, voire à l’érudition. C’est le cas d'un beatmaker- archiviste comme Pete Rock : "Les pochettes des disques de Galt MacDermot parlent d'un certain Fergus McRoy, un chanteur aventurier qui vient de l'île de Colombie Britannique et qui traverse le studio en météore, une fois tous les deux-trois ans. On en parle à Pete Rock, qui nous répond : ‘ouais, c'est le renoi au dos de telle pochette..’.", nous confie Mathieu Rochet, impressionné.

Gisement Quand s’achève le voyage nocturne de Lookin 4 Galt (une belle fin ouverte dont on vous réserve la surprise) on a qu’une seule envie : aller fouiner chez son disquaire ou sur Internet pour mettre la main sur la discographie originale de MacDermot et de ses fils illégitimes par samples interposés. Il serait dommage de passer à côté de ce monumental gisement musical, placé depuis 20 ans en évidence sur le terrain de jeu du rap game et pourtant jusqu’ici réservé aux initiés. Le web-documentaire Lookin 4 Galt est disponible à partir du 21 décembre en exclusivité sur Dailymotion. Un DVD sortira ensuite, avec en bonus un spin-off en 5 épisodes intituléTalking All that Jazz, qu’on laisse les auteurs présenter eux-mêmes : "Ça cause musique avec Pete Rock chez son disquaire préféré, à Alphabet City, avec les Beatminerz dans leur batcave de Bushwick, avec K-Def en train de presser

un disque dans les labos de chez Fat Beats... et ça sort le 4 janvier. Tous les vendredis, sur Dailymotion."

Par Eric Vernay

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15 avril 2013

A retrouver ici

Sugar Man, el Gusto, Lookin4galt – Réflexions sur une approche du documentaire, la rareté comme principe de Storytelling

Chez 3WDOC, on avait dans les cartons cet article dont on ne savait pas trop quoi faire, des intuitions plus ou moins bien énoncées sur l’étonnant succès de Sugar Man, qui d’évidence illustre 2 concepts-clés du storytelling :

Le principe de rareté, peu ou pas d’exposition médiatique, du mystère, des rumeurs… bref un superbe écran de fumée qui distille avec parcimonie les apparitions ou les informations. Souvenez-vous du blair witch project, un modèle du genre qui a fait date.

Un scénario très christique : succès, échec, disparition puis rédemption/résurrection qui donne une grille lecture simple, à savoir Sixto Rodriguez aka Sugar Man est un héros.

C’est finalement la lecture de plusieurs dans la presse papier notamment dans le Monde ou dans le nouvel Observateur que ces réflexions ont été remis en selle sur le storytelling. On a donc décidé de l’étoffer car il nous a semblé que ces principes, enoncés plus haut, sont très appliqués sur le web avec toute ces vérités soit disant révélées. Bien sûr, pour des raisons de santé mentale, on se tiendra à l’écart des véritables Hoax ou des délires complotistes.

On a sélectionné un certain nombre de documentaires qui jouent sur la rareté, qui mêle la nostalgie consubstantielle à la musique à notre désir profond de permanence :

Sugar Man, que nous n’avons pas vu mais dont nous pouvons suivre le phénomène.

Le remarquable el Gusto, qui nous touche au-de-là du raisonnable, comme les chansons de Lili Boniche. Quand on aime la musique orientale, on l’aime pour toujours.

L’excellent lookin4galt pour ceux qui aiment le Hip-Hop sur la personnalité énigmatique et talentueuse Galt MacDermot, maitre de Broadway dans les années 70′s (la musique de Hair, c’est lui), samplé comme nul autre depuis, si peut-être James Brown.

Et si on disait qu’on avait une explication globale du monde, du storytelling et de l’homme en général.

La rareté comme vecteur de médiatisation ?

La dictature du présent et une transparence permanente ne sont-ils pas un facteur d’abrutissement et d’inculture alors que la culture est une affaire de temps, avec un passé notamment, de mystère et de sacré. Tout bien réfléchi, ces 3 documentaires jouent à fond la carte de la dévotion, d’un sens qui nous serait enfin révélé. On est en droit de se demander si la raréfaction en lieu et place de la surexposition est un principe qui va s’imposer comme pilier du storytelling ? Puisque tout semble inféodé au marché, le priceless, oeuvre du temps, n’est-il la forme ultime de communication dans une société post-capitaliste et post-moderniste. A méditer.

Une fiction de confiance ou une confiance dans la fiction *

Nos sociétés semblent être dans une demande constamment renouvelée de fiction or ces documentaires sont aussi des fictions ! Si on entend la fiction comme vecteur d’un récit, de héros… Ces documentaires redonnent, à tort ou à raison, espoir et confiance dans le triomphe de l’intégrité, de la persévérance, d’une certaine grandeur dans des destins à priori anonymes, de la beauté de l’authentique de ces « vies minuscules » à l’opposé de l’apparence, des paillettes et du strass en un mot de la société du spectacle ! Mais, c’est aussi une fiction et reste-t-elle digne de confiance ? On laisse la question ouverte sans avoir la réponse parce que cela polémique un peu sur les accommodements notamment de Malik Bendjelloul, l’auteur du documentaire sur Sugar Man sur la bio de Sixto Rodriguez aka Sugar Man, mais qui s’en soucie vraiment. Il semble plus pertinent de voir dans ces 3 documentaires, non un art consommé du storytelling mais plutôt cette vérité toute nue : l’homme est le seul à enterrer ces morts et à les faire revivre par le récit, la fiction, le mythe ! C’est un signe de confiance indéniable que nous sommes toujours des êtres humains puisque nous y sommes sensibles !

* l’inversion est un truc bien, c’est Patrick Rambaud qui a montré l’exemple avec son mémorable : Il faut virer de bord, Debord il faut virer

Lookin4Galt, the first Hip Hop road movie “Lookin4Galt”, webdoc à la recherche du son perdu

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8 février 2013

A retrouver ici

Vues du FIPA 2013 : Lookin4Galt (Gasface)

Nouveau partenariat pour Le Blog documentaire qui s’associe, à l’occasion duFIPA 2013, avec le Master pro DEMC de l’université Paris VII – Denis Diderot. Les étudiants de cette formation ont été chargés d’écrire des analyses critiques de films vus pendant le festival, et nous vous proposons ici les meilleurs textes. Premier exemple avec Jeanne Teyssier qui s’attaque au « road movie hip-hop » Lookin 4 Galt.

- Hi, where is Galt ? - Where is God ??? - GALT ! - I’ve no idea… Comme beaucoup d’entre nous, le pompiste new-yorkais, interrogé par deux Frenchies à travers la vitre d’une Chrysler, ne sait pas quoi répondre. Galt, c’est Galt MacDermot, le compositeur génial du musical de la contre-culture HAIR, adapté au cinéma par Milos Forman. Les deux Français, ce sont Mathieu Rochet et Nico Venancio, qui ne font qu’un seul homme sous le nom de Gasface. Ils sillonnent la jungle new-yorkaise à la recherche du génie oublié, enfin pas par tous… Un petit groupe, cénacle de collectionneurs fétichistes et, accessoirement, grands producteurs hip-hop tels que Buckwild, Prince Paul ou Pete Rock, et des rappeurs comme El Da Sensei, vénèrent ce blanc canadien comme un précurseur du funk d’avant « Sex Machine » ; un musicien hybride qui puisait aussi bien dans le jazz que dans la folk et le funk. Tous l’ont, comme on dit dans le jargon, « samplé », disséqué, pour en faire la matière de leurs beats. Sur l’asphalte du Bronx, sur les sièges en cuir de voitures traversant la nuit, Gasface va à leur rencontre, les fait parler de Galt, mais bien plus : de rap, de son histoire ou de son inspiration. Car Lookin4Galt, en particulier le film de 52’, noyau d’un webdocumentaire, est une sorte de road-movie dont le Graal est bien plus un prétexte pour dire un état des choses, ici la raison d’être de la musique rap, et de la musique en général qui puise sa force de création dans l’héritage des anciens. Gasface a su montrer ici que le hip-hop et la musique de Galt battent au rythme de la ville de New York. Un passant interrogé à la volée dit sa lassitude ; au détour d’un escalier, une voyante dit la bonne aventure, dans une atmosphère à la Mullholand Drive. Dans les interstices du montage, les plans des rives de l’Hudson, les trottoirs et les néons du Bronx et de Times Square sur des notes jazz, funk et rap, ont un air de déjà vu, et pourtant ils recréent un fantasme dont on ne se lasse pas. Ce film n’est pas seulement un road-movie hip-hop parce qu’il parle de hip-hop, mais surtout parce qu’il en a l’esthétique.

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Gasface fait du montage. Entre les interviews, un beat de musique. La bande son est une composition en soi :

mélange des mélodies de Galt avec le rap florissant des années 90, mais aussi surtout avec les flots de paroles

des interviewés. Avec en mains un matériel de guérilleros de l’asphalte (deux 5D et une GoPro), les plans

bougés ont du hip hop le langage frontal, et les grands angles, le baroque. Et puis, Gasface ne se prend pas au

sérieux, allant jusqu’à interviewer un obscur écrivain de polars qui, à leur question sur la manière de retrouver

Galt, leur répond que « peut-être un truc dramatique va arriver, il va vous agresser, peut-être qu’il a piégé sa

maison, des haches vont tomber du plafond… ».

Comme chez Tarantino, la dérision associée à une sérieuse soif de connaissance sur le hip-hop et à un fantasme lui aussi très sérieux est jubilatoire. Il y a des moments de grâce, comme cette interview du grand batteur funk Bernard « Pretty »Purdie qui donne sa caution morale à la pseudo-quête documentaire sur Galt, ou encore ce montage-remix de la célèbre chanson « I ain’t got no/I got life » composée par Galt pour Hair, et interprétée par Nina Simone. A la fin du film, Galt nous ouvre la porte de sa maison de Staten Island. C’est tout ce que l’on verra de lui, et une jolie manière de désamorcer la fin du voyage.

La forme web de Lookin4Galt est extrêmement simple, ce qui fait sa réussite. L’essentiel se concentre sur le film de 52 minutes. Depuis janvier, tous les vendredis sur Dailymotion – coproducteur du webdocumentaire avec Full Rhizome, producteur de musique basé à Marseille – Gasface a posté des spin-offs, interviews des acteurs de la funk et du hip hop, plus installées mais non moins travaillées, et « mixées ». Les épisodes, les anecdotes – Pete Rock qui médite dans le dédale d’un disquaire – cristallisent les ruptures et les permanences du hip-hop, et laissent entrevoir les lames de fond de la création. On y retrouve des personnages déjà rencontrés dans le film de 52’, comme Buckwild, ce qui donne l’impression, au fur et à mesure, d’une nébuleuse qui invite à la promenade dans l’univers hip-hop. D’ailleurs, le film de 52’ lui même est une déambulation, (on n’avance pas, en vrai, dans un road movie !), comme le Route One USA de Kramer qui, en d’autres temps, qui sait, aurait pu voyager sur le web. Proche, aussi, de l‘Interview Project de Lynch ou des « films-chapitres » de Lech Kowalski sur CameraWar.tv, qui se présentent au final comme des séries documentaires. Dans le genre, Gasface avait déjà fait ses armes avec le webdocumentaire New York Minute sur Arte.tv – et ils sont les premiers à avoir obtenu l’aide au développement du CNC pour les nouveaux médias sans le soutien d’un producteur. Gasface n’a pas l’ambition, souvent ratée ailleurs, de faire participer l’internaute au niveau du récit, mais il suscite l’envie ultime d’aller fureter sur internet. Dans la poussière des vinyles, Pete Rock indique la marche à suivre : « Vous connaissez un type qui connaît un type, donc si vous connaissez quelqu’un qui connaît quelqu’un d’autre, qui pourrait connaître quelqu’un, vous avez des chances d’y arriver » (Chairman Mao, la voix du sage).

Jeanne Teyssier

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8 février 2013

A retrouver ici

“Lookin4Galt”, webdoc à la recherche du son perdu

“Galt qui?” Au coeur de New York, deux français sont partis en quête d’un mythe du hip-hop. Nul ne le connaît, mais sa musique en a fait l’un des artistes les plus

samplés : il a écrit la musique de “Hair”, la comédie musicale la plus jouée de tous les temps. Son nom? Galt MacDermot.

Précisons-le de suite : Lookin’ 4 Galt n’est pas un webdocumentaire sur la vie et l’œuvre de Galt MacDermot, c’est un plongeon. Une plongée dans le monde des soundmaker new-yorkais, un voyage au bout de la nuit dans la ville qui ne dort jamais. C’est l’histoire de deux français, le duo Gasface, amoureux de la culture hip-hop (lis lui ont d’ailleurs consacré un magazine entre 2008 et 2010), qui décident de faire un film pour montrer le hip-hop tel qu’ils l’ont toujours imaginé. Leur webdoc, composé d’un road-movie à la recherche de Galt et de deux mini-séries (Think B.I.G et Talkin’ All That Jazz) est disponible en intégralité sur la toile depuis quelques jours.

“À l’origine, confie Nicolas Venancio, l’un des deux visages (avec Mathieu Rochet) derrière Gasface, on est très fans du producteur Prince Paul, qui a créé un univers mêlant plein de références dans ses albums avec De La Soul. On voulait faire un film qui ressemble à ça, où on convoquerait un photographe, un écrivain, des rappeurs, des producteurs de rap. Recréer un petit monde. Et un bon moyen d’explorer un tel univers était de partir à la recherche d’un compositeur”. Et qui mieux que Galt MacDermot pour incarner cette quête? Son nom et son visage sont inconnus, pourtant tout le monde connaît sa musique. Non seulement ce jazzman montréalais adopté par New-York a composé la musique de Hair, la comédie musicale la plus jouée au monde, mais la génération hip-hop l’a érigé au rang de mythe en reprenant, samplant et réinventant ses œuvres.

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Un appareil réflex, un micro, et vogue la galère Lookin’ 4 Galt, c’est un webdoc réalisé par deux types qui “ne ressemblent pas à des professionnels”, d’après un de leurs interlocuteurs. C’est un road-trip qui vous emmène dans les arrière-salles des disquaires, interroge des producteurs de rap US sur la musique qu’ils aiment, et demande son chemin à des gens dans la rue. Tout ça sans que les auteurs ne se mettent en scène autrement que par une main par-ci, ou une phrase par-là (avec le french accent s’il vous plaît, mais comme les années Bush sont passées, ça va) .Pourtant, le duo Gasface revendique le côté “fait maison” de leur projet. “Comme les gens ont toujours aimé le côté gonzo de notre magazine, on s’est dit on va leur montrer, raconte Nicolas Venancio. Si jamais on se fait fermer la porte au nez, ou même quand on parle avec un clochard dans la rue, on a décidé de filmer”. Leur premier webdoc – le célébré New York Minute en 2010 (plus d’un million de vues) pour Arte – expérimentait une narration non-linéaire, mais celui-ci revient à un format plus classique. Des appareils photos réflex pour filmer, un micro pour le son, et “vogue la galère!” Mathieu Rochet et Nicolas Venancio, le duo Gasface – DR Et pas besoin d’être un expert es hip-hop pour se passionner pour l’histoire de Lookin’ 4 Galt. La quête fait découvrir un monde, celui de la musique derrière le rap de la East Coast américaine et, les auteurs s’en félicitent, même les néophytes comprennent la quête. Pas tant le portrait d’un artiste que celui de l’écho qu’il a suscité – à son insu – dans le monde du hip-hop. Ce qui fait, explique l’une des faces de Gasface, que de très nombreuses personnes sont fan de l’oeuvre de ce vieux bonhomme alors qu’il n’en est plus vraiment l’auteur, tant ses compositions ont été samplées et resamplées. La quête du Galt, un webdoc viral Jusque là, le public répond présent. Depuis sa mise en ligne, le 21 décembre dernier, près de 400 000

personnes ont visionné le webdoc de 52 minutes. Soit à peu près les mêmes bases que le précédent opus de Gasface, qui a dépassé le million de vues. Il faut dire que les auteurs ont mis l’accent sur la viralité de leur objet-web. Mis en ligne pièces par pièces (des mixtapes font aussi partie de l’oeuvre), l’ensemble du projet a bénéficié d’un excellent relai sur les sites consacrés à la culture urbaine. Et pas qu’en France. Soulignant que leur webdoc a pour terrain de jeu la toile (soit le WORLD wide web), les auteurs ont choisi faire un film en anglais (sous-titré français) pour toucher un plus large public. Et leur association avec Dailymotion (coproducteur et diffuseur du projet) entre aussi dans leur stratégie de “viralité”. Quitte à être un peu provocateurs, les auteurs s’inscrivent en faux des webdocs français actuels, “encore un peu sur des schémas qui datent de 2008, avec la narration éclatée“. Pour eux, le webdoc en 2012/2013, ce sont des outils fournis par le web pour aider à raconter une histoire. Et si pour ce faire la narration doit être simple, nul besoin de compliquer les choses.

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Le webdoc interroge des grands noms du hip-hop, ici Pete Rock – DR Sans dévoiler comment s’achève le webdoc, car au fond le résultat est moins important que la démarche, on a le droit de dire que Galt MacDermot a pu voir le film qui lui était consacré. La famille de “l’homme qui a une œuvre et pas de nom, alors que désormais, les gens ont un nom, mais pas d’œuvre” dixit Nicolas Venancio, l’a regardé avec lui lors des fêtes de Noël. Ce qui a appris à certains de ses petits-enfants (il a désormais 83 ans) à quel point leur “papy” était “balèze”. Mathieu Rochet et Nicolas Venancio, eux, ne s’arrêtent pas. À 33 ans tous les deux, “comme le Christ“, ils visent désormais la côte Ouest des Etats-Unis, peut-être dès le printemps qui vient. Pour faire le pendant West Coast de leur webdoc? Peut-être, mais hors de question de refaire la quête de

Galt. Ils veulent juste casser un peu leurs habitudes, et quitter New York, qu’ils commencent à bien avoir arpentée. Et à la fin du mois, le duo Gasface sort une série de portraits de musiciens français énormément samplés aux Etats-Unis. “Tous des vieux, c’est un peu des Galt français, dévoile Nicolas Venancio. Il y a Jean-Jacques Perrey, Alain Mion du groupe de jazz Cortex…” Plus encore que de lui consacrer un film, que Galt devienne un nom commun dans leur bouche, c’est certainement le plus beau compliment que les auteurs pouvaient faire à ce compositeur.

par Clément Martel

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21 décembre 2012

A retrouver ici

Lookin4Galt – Rencontre avec Gasface

Par : Mr Red

Le 21/12/12 sortira sur Dailymotion le web documentaire Lookin4galt qui est un tout nouveau style de documentaire Hip-hop. A la création du projet on retrouve un duo lyonnais : Gasface. Le thème est simple, ils

partent à la recherche d’un producteur peu connu et pourtant emblématique : Galt. A l’occasion de leur présentation de ce documentaire en avant première dans un cinéma parisien, je me glisse dans les backstages

pour rencontrer Mathieu et Nico. Ce dernier est encore en pleine discussion sur le film avec des spectateurs, alors je commence l’entretien avec Mathieu.

Mr Red : Salut, peux-tu me présenter le duo Gasface et son historique ?

Mathieu : Salut ! Gasface cela fait 10 ans. Nico bossait à l’époque dans une radio dans les pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Moi je venais remplacer un dj dans son émission. Pendant les vacances, on est resté seuls aux commandes et on faisait vraiment n’importe quoi, on a capté rapidement qu’on était dans le même délire. A l’époque, y’avait un projet de créer un fanzine, du coup on s’est mis à faire des interviews à droite et à gauche. Entre autres, Nico avait fait Cannibal Ox, et moi j’ai ramené Madlib… A un moment on a fait la somme des interviews que l’on avait et on s‘est dit, on va le faire ce fanzine. On a fait un truc en noir et blanc à 20 000 exemplaires, le premier est sorti en 2002 et s’appelait donc Gasface. Tout est parti du fait qu’avec la radio on pouvait rencontrer des artistes que l’on aimait écouter, puis le fanzine est devenu plus sérieux et on s’est mis à organiser des concerts à Lyon. La première fois qu’O.C du D.I.T.C est venu en France, par exemple, c’était nous. La suite logique c’était le magazine, toujours à deux… On a fait six numéros, et le cinquième s’est retrouvé sur le bureau d’un gars de chez ARTE. De là sont venues les discussions comme quoi on pourrait bosser ensemble. Ils étaient intéressés par ce que l’on racontait sur New-York, le regard documentaire que l’on avait dans nos papiers qui étaient en immersion. De là, a découlé notre premier documentaire New-York Minute. C’était une opportunité de raconter la même chose mais avec d’autres médias.

Mr Red : Vous aviez déjà fait de la vidéo avant ?

Mathieu : Pas vraiment, et du coup c’était un peu irresponsable de leur part de nous laisser la réalisation comme ça, mais on s’est bien débrouillé, enfin on s’en est bien sortis… C’est marrant, c’est tombé à l’époque où le web documentaire à été inventé, et je pense que si cela avait été un film normal, ils n’auraient pas envoyé deux mecs faire ce qu’ils veulent comme ils veulent et avec qui ils veulent.

Mr Red : Vous vouliez que vos projets vidéo aient un lien avec la musique, avec le hip-hop ?

Mathieu : Tout est lié, mais Looking4Galt c’est plus que ça, c’est le premier Road Movie Hip-hop que t’as jamais vu. Ya eu Easy rider à l’époque et là c’est autre chose, c’est à nous.

Mr Red : Comment vous est venu l’idée de faire ce road movie ?

Mathieu : En fait, on fait les trucs que l’on a envie de voir, comme à l’époque on faisait le magazine qu’on avait envie de lire. Après l’idée du road movie, c’est pour se démarquer. Dans le hip-hop tu peux être le millionième mec qui prend le mic et qui croit qu’il a inventé un truc, mais tu auras au plus un peu de buzz. Et surtout ce n’est pas nouveau. Tandis que prendre sa caméra et se dire je vais faire un truc avec un point de vue hip-hop et je vais raconter une histoire sur un sujet qui ne l’est pas, ça c’est super excitant.

Mr Red : L’idée du road movie est donc venue avant le thème (la recherche du producteur Galt) ?

Mathieu : Ben pas vraiment. On s’est dit assez rapidement qu’on allait faire un portrait à travers les gens qui ont fait l’œuvre satellite de Galt, car il est culte pour ce qu’il a fait lui, mais aussi parce qu’il a été samplé par ces mecs là. On a décidé qu’on allait faire une chasse à l’homme avec des indics comme les flics, et à un moment on s’est dit : « Ah ben on va faire un road movie », parce qu’on était en train de le faire.

Mr red : Justement comment avez-vous fait pour avoir tous ces indics ? Dans ma tête certains de vos invités sont tout autant inaccessibles que Galt lui-même…

Mathieu : Mais carrément. Par exemple D’Angelo, qui se planquait depuis dix ans, on l’a rencontré en se trompant d’étage en cherchant Galt. En fait il y avait une soirée en hommage à Galt à New York, c’était au 44ème. Nous on s’est pointé au 43ème, y avait un silence de mort dans le couloir qui faisait cinquante mètres de long, avec des portes seulement numérotées… Ce n’était pas un hôtel, mais des appartements pour des mecs riches qui veulent

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rester anonymes. On toque, le mec qui ouvre la porte c’est D’Angelo. Le mec que personne avait vu (c’était avant son retour) depuis dix ans, qui devait pour le coup plus se cacher que Galt. Après depuis le début de Gasface, on commence à connaître ou à croiser du monde. Prince Paul, Buckwild par exemple on les avait déjà captés à l’époque du magazine. Ensuite c’est aussi par des connaissances et de la recherche comme des détectives. Et enfin tu as aussi des mecs que l’on a seulement croisés dans la rue.

Mr Red : Cela a du vous prendre du temps.

Mathieu : On a passé 20 jours à essayer de le retrouver à New York.

(Nico arrive) Nico : Salut, désolé du retard !

Mr Red : Le fait de rechercher quelqu’un qui était méconnu, cela vous a-t’il fait prendre un recul sur la perception de la musique ?

Mathieu : C’est comme être célèbre sur le moment et ne rien laisser dans le temps, et ben Galt c’est l’inverse: lui c’est un énorme héritage qu’il va laisser. Nico : C’est le patrimoine immémorial. On veut raconter ça. C’est juste qu’avec le truc qu’il laisse, c’est fou mais on ne sait pas la tête qu’il a, ni forcément son blaze… C’est comme dans le film d’Orson Welles « F or Fake », il parle aussi de ça.il ne parle pas du sample, mais il a le même propos. Il est devant la cathédrale de Chartres et il explique que ce monument reste alors qu’on ne sait pas qui la créé et pourtant il fait parti du patrimoine immémorial de l’humanité. Dans son film il explique que les signatures et les noms il faut être super humble par rapport à ca…

Mr Red : Quand on regarde Lookin4Galt on peut y voir plusieurs lectures. On peut y voir un road movie, mais aussi un hommage au sample où une analyse de la perception de l’œuvre par les artistes par exemple. C’était prévu ?

Nico : En fait on savait qu’on allait voir tel mec pour tel angle. Par exemple Prince Paul on voulait lui parler de la relation avec la célébrité. Après la forme ce n’était pas décidé, on s’est toujours laissé la place à l’improvisation pour être surpris. Sur le tournage on a découvert plein de trucs. Si tu veux, ce n’est pas le documentaire où on part et on sait déjà comment ce sera à la fin et ce qui va être dit. On se laisse même la place de pouvoir faire l’inverse de ce qu’on avait imaginé. On voulait que ce soit ce que l’on a vécu qui nous dicte la forme finale, et ne pas s’imposer un truc.

Mr Red: Y‘a des rencontres qui vous ont vraiment touchés ?

Mathieu : Toutes. Elles ont toutes représenté quelque chose. Nico : C’est un peu le parti pris que l’on avait avec le magazine : avec chaque interlocuteur on essaye de prendre le meilleur de ce qu’il peut nous donner. Alors des fois cela peut être juste des moments de rire, cela peut paraitre futile, mais c’est un moment que l’on vit qui est sympa. Et puis y’en a comme tu vois Bill Adler, il est carré il fait avancer les idées, il arrive à mettre en mot plein de trucs que l’on n’avait pas forcement compris. Lui il les énonce facilement. Donc là pour le coup c’est l’info qui s’offre à toi. Et puis avec d’autres c’est juste les sentiments. Y’a aussi beaucoup de non dits, qui passent seulement par l’image, c’est important aussi.

Mr Red : Comment avez-vous pensé la promotion de ce doc ? (ndMR : ils ont produit des mini séries prévues avant et après la sortie documentaire sur internet)

Mathieu : Ben ca nous est venu du format que l’on avait avec New York Minute. A l’époque on faisait de la mini série alors qu’on parlait juste de web documentaire. Chez Arte ils ne pensaient pas qu’un rendez vous par semaine pourrait marcher… Et sur les blogs, en fait, ils ont repris l’info. Et là ils vont la reprendre. Le fait que l’on envoyait avant aux blogs américains, on était un peu le seul média français qu’ils reprenaient. Du coup le million de vue de New York Minute, c’est d’abord grâce à ces réseaux là qui sont influents.

Nico : C’était vachement important en faisant un web documentaire, d’avoir une vraie stratégie de diffusion virale. On sait que le rendez vous hebdomadaire d’une mini série c’est bien relayé et ça peut créer un vrai engouement, avec effet boule de neige. On sait que cela fonctionne puisqu’on l’a fait avec New York Minute. On installe d’abord l’idée de la première mini série des créateurs pour arriver ensuite avec un format qui ressemble pas à ce que tu as pu voir sur les documentaires musique en général et puis sur la culture hip-hop en particulier.

Mr Red : Pourquoi avoir choisi de sortir ce Web documentaire sur Dailymotion, le jour de la fin du monde ?

Nico : Ah ah ah C’est le hasard, mais ca permet de terminer sur un beau truc… Non mais sans rire, Dailymotion, c’est la première fois en France où le site est partenaire d’un web documentaire. On a été un vrai coup de cœur. On est super content de travailler avec eux et avec la coopérative Full Rhizome.

Mr Red : Les projets ensuite ?

Nico : Se reposer… ah ah ah. Non, il faut déjà défendre ce que l’on fait. Ce n’est pas fini. Je pense que c’est quelque chose de vraiment important, même pour la culture hip-hop, donc on veut vraiment le défendre.

Mr Red : Un mot pour la fin ?

Merci à Un disque un jour de s’intéresser à nos projets !

Ont-ils finalement pu retrouver Galt ? Existe-t-il vraiment ? Les réponses sont dans Lookin4Galt qui sort le 21/12/12 exclusivement sur Dailymotion. Une bonne dose de fraîcheur et de hip-hop : le rendez vous est immanquable.

https://www.facebook.com/lookin4galt

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13 novembre 2012

A retrouver ici

LOOKIN4GALT le nouveau film-webdoc de Gasface #lookin4galt

#teaser

Au volant de ce road-movie palpitant, deux kids à l’accent français (Mathieu Rochet & Nico Venancio). Déjà auteur de New York Minute (Arte) et créateur du magazine éponyme, le duo Gasface mène l’enquête, des coulisses de Broadway aux

allées sombres de Brooklyn, remontant ainsi 40 ans d’un des fleurons de l’industrie new-yorkaise : la musique. Galt MacDermot fait l’objet d’un culte étrange : une partie de ses fans le vénère pour une production dont il est indirectement responsable puisque samplée et réinventée par la génération Hip Hop. Au final, on lui attribue la paternité d’une oeuvre qui dépasse largement son travail. Du jamais vu. Cette histoire d’étrange héritage va au-delà du simple travail biographique. Il s’agit de raconter le dialogue entre deux générations. Le premier jalon d’un nouveau genre : le portrait Hip Hop d’un jazzman.

Le dispositif : - un site : www.lookin4galt.com en ligne dès le 16 novembre

- un film : lookin4galt

- deux webséries :

Websérie «Think B.I.G»

5 épisodes hebdomadaires en amont du film

Websérie «Talkin’ All That Jazz»

5 épisodes hebdomadaires en aval du film

Une coproduction Full Rhizome / Dailymotion / Gasface.

Avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, du Département des Bouches-du-Rhône, de la

Sacem et de Canon

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21 décembre 2012

A retrouver ici

GGAALLTT MMAACCDDEERRMMOOTT

GGAASSFFAACCEE

LLOOOOKKIINN 44 GGAALLTT

ARTICLES RELATIFS NE MANQUEZ PAS OKIN 4 GALT BY GASFACE POSTÉ PAR STE F LE DÉ C 21, 2012 DAN S ARTI CLE S | 0 CO MMENT S Quand Gasface part à New York à la recherche de Galt MacDermot…

Gasface ? Galt MacDermot ?

Gasface : Fanzine spécialisé Hip Hop, traitant de l’actu, de la politique, du vrai Hip

Hop, devenu célèbre pour son dernier numéro (le 6), « Faut-il avoir peur de ces

enculés de blancs ? « (Fin 2008), Gasface continue aujourd’hui en ligne et derrière la

caméra avec la réalisation de ce documentaire Lookin 4 Galt.

Galt MacDermot : Compositeur de la musique de Hair, célèbre comédie musicale

(1968), repris en film 10 ans plus tard. Sa musique, sans le savoir, est devenue culte et

a inspiré toute une génération d’MCs ! Galt MacDermot est une légende vivante à

New York, l’homme est très discret, son visage quasi inconnu et n’a jamais donné

d’interview. Il n’a même pas connaissance que sa musique a inspiré beaucoup de nom

de la scène Hip Hop allant des producteurs Buckwild à Prince Paul. Busta Rhymes, Oh

No, Declaime, MF Doom, Rah Digga, Beatnuts, Snoop Dogg, Buckshot, Masta Ace

mais aussi Triptik, Akh, Faf Larage, Saian Supa Crew, IV My People, Soklak ou encore

Puzzle ont tous posé un titre sur un de ses samples.

Les 2 Lyonnais Nico Venancio de Mathieu Rochet de Gasface sont donc partis

enquêter sur le terrain, à la recherche de Galt MacDermot en interviewant de

nombreux activistes de la scène underground de NY.

Le tout donne un documentaire d’une cinquantaine de minutes s’intitulant Look 4 Galt

! Plus d’informations sur http://gasface.net/lookin4galt/

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20 décembre 2012

A retrouver ici

Damn, where is Galt ?

[Interview] Gasface : enquête à la source du rap

By crazyhorus, in Urban culture

Nico et Mathieu, deux lyonnais qui n’ont pas froid aux yeux et plus connus

sous le nom de Gasface, reviennent cette année avec un documentaire

(« Lookin4Galt », sortie le 21 décembre) consacré à Galt Macdermot, l’une des

sources les plus samplées de l’histoire du rap. Après l’aventure « New-York

Minute » qui a agité la toile de manière étonnante, le duo s’est lancé à la

recherche de l’auteur de « Hair » (entre autres) qui se terre à New-York depuis

les années 1960. Rendez-vous est pris pour une quinzaine de minutes bien

tassées, mais les gars s’avèrent plutôt bavards. Tant mieux.

- Qu’est ce que « NY Minute » (cf. notre interview) vous a apporté en terme

d’image et de débouchés ?

Nico : Les trucs concrets c’est que ça nous a apportés du taff, on a bossé pour la

commission Européenne, on a eu des plans avec Rick Cordero, on a fait des jobs

institutionnels pour des marques. Un des effets concrets c’est du taff déjà.

Mathieu : En fait on a fait une première session de filmage à NY de 10-11 jours, on

est rentré à Lyon et on a discuté avec nos producteurs pour savoir si on pouvait y

retourner pour dix jours et ils ont été direct pour. En fait on a balancé un teaser de

« Lookin4Galt » et juste après quand on est rentré en France il y a Dailymotion qui

nous a contacté parce qu’ils avaient bien aimé « NY Minute », pour savoir si on avait

un diffuseur, c’est ça l’après « NY Minute ».

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21 décembre 2012

A retrouver ici

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22 décembre 2012

A retrouver ici

[Docu] Lookin4Galt est enfin en ligne !

Après les excellents épisodes de la mini-série Think B.I.G. distillés chaque vendredi en

guise de mise en bouche, Gasface balance enfin sur la toile son nouveau webdoc,

Lookin4Galt a.k.a l’autoproclamé premier road-movie hip hop de l’histoire. Le temps

des 52 minutes du film, Nicolas Venancio et Mathieu Rochet proposent au spectateur – ce

veinard – de les accompagner dans leurs péripéties outre-atlantiques à la recherche de

Galt Macdermot. Pardon, lecteur ? Tu ne sais pas encore qui est le bonhomme ? Pas de panique, je te mets

au parfum. Pour faire court, Galt, c’est tout simplement le musicien préféré de ton

rappeur préféré. Busta, Nas, The Artifacts, Run DMC, The Beatnuts, Doom et bien

d’autres ont un jour égrainé leurs couplets sur un sample du compositeur de Hair. Son

oeuvre novatrice, où mélodie et rythme se mêlent de façon indissociable, a été qualifié de

« proto-funk » soit « du funk qui ne sait pas encore qu’il s’appelle comme ça », dixit

Mathieu. Riche et cadencée, sa musique constitue une matière première idéale pour les

beatmakers qui, en échantillonnant généreusement ses titres, ont fait du canadien un des

pères du Hip Hop malgré lui… Mais trêve d’explications, Buckwild, K-Def, Pete Rock et

toutes les autres légendes du rap que Mathieu et Nico ont croisé sur la route qui les

mènera, peut-être, jusqu’à Galt sauront bien mieux que moi te causer de l’homme et de

l’oeuvre.

À travers une chasse à l’homme gonzo et franchement marrante estampillée kungfoutre –

du nom du noble art martial fondé par Mathieu et Nico – le spectateur est amené à

remonter la généalogie du Rap. Ce retour aux sources constitue le prétexte à une réflexion

sur le sampling, procédé ambivalent entre hommage et pillage. À mille lieues des

querelles intestines risibles qui sapent le Rap français, Gasface dresse le portrait d’une

culture Hip Hop mature, érudite et qui ne se prend pas au sérieux.

Bref, que tu piges rien au Rap ou que tu connaisses tout sur tout, si tu es un peu curieux

grimpe sans plus attendre dans la Chrysler de Gasface et embarque pour une virée new-

yorkaise à la rencontre d’un homme, d’une ville, d’une culture, d’une musique. Rien que

ça.

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Décembre 2012

A retrouver ici

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9 décembre 2012

A retrouver ici

LOOKIN4GALT (2012)

Par Patron, dimanche 9 décembre 2012 à 15:01

Le gang des lyonnais est devenu instoppable. Depuis l'arrêt de leur magazine Gasface en 2008

(je ne comprends d'ailleurs plus l'agencement de votre site les gars), Nico et Groswift sont

partis conquérir l'Amérique façon Charles Aznavour. Ça a commencé par les programmes

courts en 6 épisodes baptisés "New York Minute" dans lesquels ils exploraient plusieurs

facettes de la Grosse Ville, toujours agrémentées de rencontres improbables. Arte les a poussé

au derrière. Dernièrement, ces "deux enculés de blancs" sont revenus avec "Think B.I.G.", plus

axé sur certains personnages qui ont évolué au sein du hip hop pour en faire autre chose que

des raps où ils parleraient de "grosse quéquette".

Gasface sait partenarier, et en lien étroit avec Dailymotion ils nous proposent maintenant

Lookin4Galt, un documentaire DIY à 4 bras tourné comme un road-movie. Pendant 52

minutes, 2 français dans NY tentent de retrouver Galt MacDermot, ce compositeur canadien

auteur de la bande originale de Hair (1967) mais aussi et surtout de centaines de pistes de

classique, jazz, funk précurseur, que tous les producteurs érudits des années 90 (Buckwild, K-

Def, Pete Rock, etc) ont samplé pour en faire des tubes rap. On retrouve la french touch de

Gasface dans les sous-titres ou dans quelques passages cruciaux comme la scène de

"Baisodrome" sortie de nulle part. Malgré ça, ils sont tellement amoureux de NYC qu'ils passent

beaucoup de temps à filmer la baie, et l'eau, nourrissant d'intenses réflexions sur leur quête.

Le but étant de filmer tout le processus qui amène à l'entretien final, l'équipe réduite à 2 nous

fait rencontrer des gens aussi divers que des rappeurs, passants, écrivains, gens de studios et

même la mère Martine Barrat, qui doivent faire face au même dilemme: "Where is Galt?" Au

milieu de l'aventure, on leur apprend qu'en fait, Galt est dans les pages blanches et qu'il habite

une maison cossue de Staten Island. Lorsque que le vieux génie de 84 ans leur ouvre enfin sa

porte en chêne massif, ça coupe. Ouais! Ils nous laissent sur notre faim mais évitent

intelligemment à leur doc les écueils insupportables des documentaires musicaux aussi chiants

que pédants car ils savent rester proche du trottoir, et ne s'attardent jamais longtemps sur

chaque participant. Gasface réconcilie une fois de plus culture et divertissement.

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4 décembre 2012

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Lookin4Galt, le nouveau webdoc de Gasface Publié le 4 décembre 2012 par Bongo

« Hair est la comédie musicale la plus populaire de tous les temps. Traduite dans toutes les langues, jouée dans le monde entier, elle a généré des centaines de millions de dollars. Et pourtant, son créateur vit reclus quelque part

dans New York. Il se refuse à toute interview et semble ignorer le culte dont il fait l’objet.

Son nom ? Galt MacDermot. Notre mission ? Lookin4Galt. » Au volant de ce road-movie palpitant, deux kids à l’accent français. Déjà auteur de New York Minute (Arte) et créateur du magazine éponyme, le duo Gasface mène l’enquête, des coulisses de Broadway aux allées sombres de Brooklyn, remontant ainsi 40 ans d’un des fleurons de l’industrie new-yorkaise : la musique.

Galt MacDermot fait l’objet d’un culte étrange : une partie de ses fans le vénère pour une production dont il est indirectement responsable puisque samplée et réinventée par la génération Hip Hop. Au final, on lui attribue la paternité d’une oeuvre qui dépasse largement son travail. Du jamais vu. Cette histoire d’étrange héritage va au-delà du simple travail biographique. Il s’agit de raconter le dialogue entre deux générations. Le premier jalon d’un nouveau genre : le portrait Hip Hop d’un jazzman.

LOOKIN4GALT / le film-webdoc de Gasface Le premier road-movie Hip Hop de l’Histoire

En ligne le 21 décembre [ Full Rhizome / Gasface / Dailymotion ]

MINISÉRIE « Think B.I.G »

En attendant la diffusion du film le 21 décembre, suivez tous les vendredis la minisérie « Think B.I.G », en exclusivité sur Dailymotion.

« Think B.I.G » trace le portrait de 5 créateurs Hip Hop qui ont marqué la culture. Deux épisodes sont déjà en ligne : Chi Modu et Alchemist. A suivre : Rik Cordero, Cassius, Matty C & Schott Free.

Think B.I.G #1 Beaucoup ont pris Tupac et Biggie en photo, seul Chi Modu les a immortalisés.

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11 février 2013

Séances Décibels et Lookin4Galt

** Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand **

Curieux de savoir à quoi pouvaient bien correspondre les courts métrages Décibels, nous avons eu une très bonne surprise en rencontrant les réalisateurs des clips mais aussi créateurs du site web La Blogothèque : Chryde et Vincent Moon. Avec en prime, une interview de Nicolas Venancio et Mathieu Rochet, réalisateurs de Lookin4Galt.

Des clips musicaux pas comme les autres… Les Séances Décibels sont des clips musicaux. Le principe est simple : les réalisateurs contactent des artistes, leur donnent rendez-vous dans des lieux variés (rue, hall d’immeuble, ascenseur, etc.), et leur demandent de jouer un morceau de musique. La performance filmée devient ainsi un clip. Nous avons assisté aux deux Séances Décibels (DB) et à la fin de chacune, une surprise nous attendait. Pour la DB 1, nous avons eu droit à un concert privé de St Augustine, un groupe dont l’un des clips était présenté durant la séance. À la fin de la DB 2, nous avons rencontré deux autres réalisateurs, Nicolas Venancio et Mathieu Rochet, qui nous ont projeté leur film Lookin4Galt.

Retrouvez tous les clips sur le site de La Blogothèque.

Rencontre avec les réalisateurs de Lookin4Galt

Lookin4Galt est un docu-fiction sous forme de road-movie où nous suivons deux Français qui partent à New York. Leur but est de retrouver le compositeur de la comédie musicale Hair, Galt MacDermot. Le film dure un peu plus de 50 min et nous montre l’influence que Galt MacDermot a eu sur la culture Pop et R’n'B new-yorkaise.

Nous en avons profité pour leur poser quelques questions.

D’où vous est venue l’initiative d’un tel projet ?

Nicolas Venancio et Mathieu Rochet : La famille de Galt MacDermot nous a découvert à travers l’une des émissions que nous avons faite. Galt MacDermot fait un concert par an et nous avons été invités. C’est là que nous avons eu l’idée de créer ce film en montrant l’influence d’un homme finalement moins connu que son œuvre.

Quel matériel avez-vous utilisé ?

Nicolas et Mathieu : Nous avions un partenariat avec Canon, il nous ont prêté un Canon EOS 5D ainsi qu’un 7D. Nous avions aussi trois objectifs qui nous permettaient de couvrir une large gamme de focales.

Comment avez-vous approché tous les contacts que l’on peut voir dans le film ?

Nicolas et Mathieu : Nous avions déjà quelques contacts grâce à notre Magazine Gasface, et à notre webdocumentaire New York Minute. Il ne nous restait plus qu’à remonter de contact en contact, en se disant qu’une personne connaît forcément une autre personne qui en connaît une autre, etc. C’est sur ce principe que le documentaire a été possible. Grâce à cela, nous avons pu remonter jusqu’à une connaissance de Galt puis jusqu’à lui directement.

Pourquoi ne pas avoir davantage montré Galt à la fin ?

Nicolas et Mathieu : Pour nous, le principe n’était pas de montrer Galt lui-même, mais plutôt la façon dont sa musique influence les artistes new-yorkais comme Run-D.M.C., MF DOOM, Busta Rhymes et des dizaines d’autres rappeurs ayant samplé ses musiques. Ce qui compte, au final, n’est pas la destination mais le parcours réalisé.

Aymeric

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VISIBILITE

INTERNATIONALE

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11 janvier 2013

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Pass The Popcorn: Lookin4Galt [Galt MacDermot Documentary, Trailer + Interviews w/ Pete Rock, Just Blaze & More]

You may not be familiar with the name Galt MacDermot, but you are undoubtedly familiar with his work. Think Broadway musical Hair. Still nothing? Ok, how about Busta Rhymes‘ “Woo hah!!” or what about “Down With The King” by Run-DMC? Even MF DOOM‘s Special Herbs tracks “Pennyroyal,” “Cinqfoil” and “Hyssop?” All these tracks sample from legendary, reclusive Canadian composer. It’s been a long time since anyone has heard or seen from Galt MacDermot – which is why French cool cats Media Gasface decided to take on the challenge of looking for Galt. The resulting documentary titled (duh) Lookin4Galt, is an exploration of Galt’s legacy on hip-hop sampling, as well as where he could be hiding in NYC. With the help of Pete Rock, Prince Paul, Buckwild, Da Beatminerz, Statik Selectah, DJ Whoo Kid, Bill Adler, and more, the dudes at Media Gasface were able to put together a humorous yet appreciative look at the man really behind some of hip-hop’s classics.

Below you can peep the trailer as well as some extra side footage featuring Just Blaze talm bout some of his favorite sample source generators, Pete Rock discussing work with Kanye and Jay-Z, J Dilla, and Heavy D, and Egotrip’s Chairman Mao talking about the now ancient Roosevelt Hotel record convention. You can also check an exclusive DJ Green Giant mix dedicated to the Galt legacy. Catch the full documentary after the jump.

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18 janvier 2013

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TODAY’S TIME-WASTER: LISTEN TO BUCKWILD “DROPPIN’ SCIENCE”

If we’re going to dilly-dally while on the boss’ dime, we may as well engage in a bit of edutainment as well. For a new installment of Gasface’s “Droppin’ Science,” famed Diggin’ In The Crates producer Buckwild talks having a “junk pile” that everyone in the DITC thrifted from, working with Roc Raida to create Mic Geronimo’s “Masta I.C.,” breaks down his influences, how the album Hair is relevant to Hip-Hop and the excellence of Ice Cube’s Death Certificate.

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19 janvier 2013

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Buckwild recalls trading samples with Lord Finesse and

his fellow D.I.T.C. partners. by SEAN RYON

With production credits from the Notorious B.I.G., Jay-Z and dozens more Hip Hop icons, Buckwild is one of Hip Hop's most prolific and acclaimed producers. Now, in a recent interview with Gasface, the D.I.T.C. beatsmith recalls his early production career.

Buckwild recalled the secretive nature of sampling in the '90s and every producer's desire to find the rarest sample. He said that while he would horde samples - even buying 25 copies of a single Dorothy Ashby record - he would always trade vinyl records with his D.I.T.C. partners Lord Finesse, Showbiz and Diamond D.

"Back then, sampling was secrecy and it was like who had the hottest sample - the Holy Grail, the rarest sample," he said. "My biggest [find] was going [to] Chicago to see No I.D. with VIC, we went digging and I found a box of Dorothy Ashby [records]. It was [The Rubaiyat of Dorothy Ashby], the one with the rug. I found like, 25 sealed copies, so I took them back to the Roosevelt and sold them for $250 a pop. I gave some away - I gave Finesse one, I think I gave Diamond one, I'm not sure, I think I gave Showbiz one. I gave away a few to my friends, and the rest I took them to the convention and traded them."

He continued, "We always shared; if I had a beat that I didn't like, I could go to Finesse's house and we would something called a junk pile. That's something that might not be hot to him, but it might be hot to me, so I might rummage through his junk pile, and he might come to my house and rummage through my junk pile. He might find something with that and the same thing, or if he had a record that he wanted to flip, we might do the same thing."

Check out the full interview below.

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2 octobre 2012

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Tout au long du projet

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Gasface Presents: Talkin’ All That Jazz with K-Def [video]

Music Is my Character by Gasface From Puffy to Dre, he’s been hired-jacked-xeroxed all over the board. Now K-Def’s telling you what’s wrong with Hip Hop, and how he’s gonna fix it.

You might also like: Gasface Presents: Talkin All That Jazz #2 with Pete Rock ... K-Def – The Breaks – Session 1 [mixtape] Gasface Presents: Lookin4Galt Documentary [video] Gasface Presents: Droppin Science with Buckwild [video]

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Tout au long du projet

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VViiddeeoo:: MMuussiicc IIss MMyy CChhaarraacctteerr ww// KK--DDeeff ((GGaassffaaccee)) For the final installment of their Lookin4Galt spinoff “Talkin’ All That Jazz”, Gasface cacthes up with producer K-Def. From Puffy to Dre, he’s been hired-jacked-xeroxed all over the board. Now K-Def’s telling you what’s wrong with Hip Hop, and how he’s gonna fix it.

MMeeddiiaa GGaassffaaccee:: SSyynntthheettiicc SSuubbssttiittuuttiioonn ((VViiddeeoo)) A bass player for Galt MacDermont (and also Roy Ayers, Bobbi Humphrey, BB King) and a diggers’ favorite, Wilber “Bad” Bascomb recalls the moment when, entering Jimi Hendrix’s studio, he saw the whole world coming to an end. You know if Media Gasface is behind it, it’s something you’ll want to watch.

VViiddeeoo:: TThhee RRoooosseevveelltt YYeeaarrss ((GGaassffaaccee)) An ego trip’s Chairman Mao talks about a little known (to the general public at least) record convention that used to take place in the basement of the Roosevelt Hotel in NYC back in the 90′s. Back then, when it was still legally prudent to create sample based music, many of Hip-Hop’s most influential producers would make the pilgrimage there to spend their Sunday mornings digging through crates of obscure vinyl.

GGaassffaaccee PPrreesseennttss:: TThhee RRoooosseevveelltt YYeeaarrss ((VViiddeeoo)) Have you ever heard of the Roosevelt Years? Chairman Mao from Ego Trip reminds one of the forgotten events that helped shape the genre. If you love Hip Hop from the ’90s, chances are one of those joints may have originated from a record bin at The Roosevelt Hotel in NYC. Around this time, many of the top notch producers came here to find the head nod shit that makes you break your neck… TALKIN ALL THAT JAZZ #01…EVERY FRIDAY…

VViiddeeoo:: TThhiinnkk BB..II..GG.. ww// MMaattttyy CC && SScchhootttt FFrreeee ((GGaassffaaccee)) For the final episode of their “Think B.I.G.” series, Gasface talks to former LOUD Records A&Rs Matty C and Schott Free about the time they tried to sign Jay-Z, Wu-Tang, how they got into the A&R game, working with Mobb Deep and more.

MMeeddiiaa GGaassffaaccee:: TThhiinnkk BB..II..GG.. ##55 ww// MMaattttyy CC && SScchhootttt FFrreeee ooff LLoouudd RReeccoorrddss ((VViiddeeoo)) The final episode of Think B.I.G. is dedicated to the ear of NY 90′s Rap. Matty C and Schott Free, former Loud A&R’s, talk the creative process on Mobb Deep’s 1st classic album, Wu-Tang in Shaolin, and how they tried to sign the Jiggaman at the dollar menu table.

VViiddeeoo:: TThhiinnkk BB..II..GG.. ww// PPhhiilliippppee ZZddaarr ((GGaassffaaccee)) For the 4th installment of their “Think B.I.G.” mini-series, Gasface sits down with Grammy winning Engineer Philippe Zdar to talk about the Cassius sample on Jay-Z and Kanye’s “Why I Love You” from the WTT album.

VViiddeeoo:: TThhiinnkk BB..II..GG.. ww// AAllcchheemmiisstt ((GGaassffaaccee)) Episode 2 of Gasface’s Think B.I.G. series with Alc.

MMeeddiiaa GGaassffaaccee:: TThhiinnkk BB..II..GG.. ##22 ww// AAllcchheemmiisstt ((VViiddeeoo)) Here goes episode two of Gasface’s Think B.I.G. series with Alchemist.

VViiddeeoo:: TThhiinnkk BB..II..GG.. ww// CChhii MMoodduu ((GGaassffaaccee)) Gasface Media presents episode #1 of their new Think B.I.G. mini-series with OG Rap photog Chi Modu, who shot that now iconic image of Big in front of the Twin Towers. Chi speaks on his relationship with Biggie, shooting Tupac, his methods when shooting artists, his 33 Source covers and more.

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23 novembre 2012

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VIDEO: GASFACE PRESENTS THINK B.I.G. FEAT. THE ALCHEMIST

Words by Mass Appeal / A/V, MUSIC / November 23, 2012 / 0 Comments and 0 Reactions

If you’re an avid fan of the Alchemist you may have known that the

producer who helped shape the grimy sound of New York City hardcore

hip-hop with his work for Mobb Deep, Cam’Ron, D-Block and Nas,

comes from Beverly Hills–not the gritty ghettos of NYC. He even went to

high school with Angelina Jolie and his former partner in the ’90s kid rap

duo Whooliganz, is Scott Caan of Hawaii Five-O TV series fame. In this

interview with French filmmakers Gasface Al talks about those topics

more. Watch the video above and get some insight on how ALC views

celebrity and staying relevant in changing times.

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24 novembre 2012

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Gasface: Think B.I.G. w/ Alchemist

If you’re an avid fan of the Alchemist you may have known that the

producer who helped shape the grimy sound of New York City

hardcore hip-hop with his work for Mobb Deep, Cam’Ron, D-Block

and Nas, comes from Beverly Hills–not the gritty ghettos of NYC.

He even went to high school with Angelina Jolie and his former

partner in the ’90s kid rap duo Whooliganz, is Scott Caan of Hawaii

Five-O TV series fame. In this interview with French filmmakers

Gasface Al talks about those topics more. Get some insight on how

ALC views celebrity and staying relevant in changing times.

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14 décembre 2012

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Gasface Presents: “Think B.I.G.” w/ Matty C & Schott

Free, Rik Cordero, Alchemist and More

Posted by Mikey Fresh under videos

They just don’t make rap A&Rs like they used to. The times have changed so much since the 90s rap era… technology is updated, and the streets of NYC are “safer” than ever. Everyone won’t agree with this, but in a sense the Internet has almost become the new “streets” and bloggers are the new “A&Rs.” With that said, let me get across that I will always have mad respect for guys like Matty C & Schott Free who were running around New Yawk in the 90s trying to break acts like Mobb Deep, Hov, Wu-Tang and so many more. In the last part of our old friends Gasface’s “Think B.I.G.” video series, the former A&Rs open up about their experiences in the game.

The final episode of Think B.I.G. is dedicated to the ear of NY 90′s Rap Matty C & Schott Free, former Loud A&R’s, talk the creative process on Mobb Deep 1st classic, meeting Wu-Tang in Shaolin… and how they tried to sign the Jiggaman at the dollar menu table!

Watch Matty & Schott Free’s episode and more after the jump…