La Maison d’éditionBenoît Verhille

www.lacontreallee.com

Croix du NordFlorentine Witz

22 MarsSTRUCTURESRevue de presse 2013

La Maison d’éditionBenoît Verhille

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La Voix du Nord3 MarsSTRUCTURES

Revue de presse 2013

La Maison d’éditionBenoît Verhille

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La Voix du NordJean-Marie Duhamel

21 FévrierSTRUCTURESRevue de presse 2013

SÉLECTION

Un livreLA FIN DE LA SAISON DES GUÊPESDenise Mina!Au fil des livres, Denise Mina impressionne.Après la journaliste Paddy Meehan, la voilà dansla peau d’un autre double de papier Alex Mor-row, inspectrice sérieuse, bosseuse, enceinte jus-qu’aux yeux qui doit faire face à un meurtre hi-deux autant qu’à une équipe de flics peu motivée.Mina aime maltraiter ses personnages, faire serencontrer les classes sociales. Du financier vé-

reux à la vieille copine, de l’escort-girl à l’ado paumé, elle nous gâte,montre comment chacun se démène avec ses problèmes (argent,amour…). Après Mo Hayder, les British se sont vraiment trouvé unenouvelle dame de pique ! " É. B. ! Le Masque, 488 pages, 22 !.

Un DVDCHERCHEZ HORTENSEPascal Bonitzer!Allez, ce n’est pas une surprise, même luile reconnaît : Jean-Pierre Bacri fait du Jean-Pierre Bacri. Mais c’est quand même lui quile fait le mieux. Entouré d’une très bonne Isa-belle Carré et d’un excellent Claude Rich, Ba-cri va petit à petit vaincre ses lâchetés. Cher-chez Hortense est un film très français, plutôt

réussi, attachant, émouvant, forcément tendre. Les bonus sont ré-duits à la portion congrue, un reportage sur le film, une bande an-nonce et une interview de Bacri dans un JT. " F. B.! « Cherchez Hortense », 20 !.

Un CDGAËL FAYEPili pili sur un croissant au beurre!Le MC de Milk, Coffee and Sugar a son pre-mier album solo, et il sort vraiment du lot.Son hip hop ouvert est influencé autant parle rap français que par la musique afro et lerap américain. Joué par une trentaine de mu-siciens, l’album évoque à la fois son histoire,

partagée entre le Burundi et la France (Isimbi, Ma femme, Métis)et la politique, avec des textes plus engagés (A France, Président).Sans oublier des morceaux franchement festifs (Bouge à Buja,Blend). C’est introspectif et généreux, offensif et intelligent. " B. Q.! 6D Production, 14 ! environ.

Une BDWHALIGOËYann/Virginie Augustin!Écosse, début XIXe siècle. Une diligence ve-nue de Londres s'arrête dans un trou perdu.En descendent un couple d’aristocrates londo-niens qui fuient une affaire de mœurs. Uneétrange apparition les conduira à rester...Yann est fasciné par les dandies, le défi perma-nent de faire de leur vie une œuvre d'art. Il a

directement contacté Virginie Augustin, dont il apprécie le trait« rageur et sauvage. » À eux deux, ils tiennent bien cette histoireprévue en deux tomes, davantage cousine d'un certain cinéma clas-sique que de la littérature gothique. " DRS ! Casterman, 48 p., 12,95 !.

KING’S GAME ! C’est un manga, ça sepasse dans une classe où va se jouer un

jeu sordide. Tous les élèves reçoivent un mail.Le roi leur demande de faire des choses. Ils nesavent pas qui est le roi. Au début, ils doiventfaire un bisou, après ça monte : il faut coucheravec un autre élève, il faut se pendre… Cha-que soir, à minuit, il y a un nouveau gage. Au début, les élè-ves en rigolent, la police n’y croit pas. Pour l’instant, dansle tome 1, personne n’accuse quelqu’un… » " V. T.! Tome 1, 176 pages, 7,65 !, chez Ki-oon.

La Contre Allée, les belles ambitionsd’une jeune maison d’édition lilloise

Bientôt six ans d’existence,une montée en puissanceéditoriale clairement identifiée– dix titres annoncés cetteannée 2013 –, une certaine idéede l’exigence. Voilà lesambitions de la Contre Allée,petite maison d’édition lilloise,indépendante et ambitieuse.

PAR JEAN-MARIE DUHAMELjmduhamel@lavoixdunord.frPHOTO LA VOIX

Les livres sont élégants, couvertu-res originales et recherchées. Lessujets, pointus, dénichés chez desauteurs qui ont des choses à dire,tels ces deux titres, Cosa Nostra etLe retour du prince, sortis en find’année dernière. Cosa Nostra estla réédition d’un livre d’entretiensque la journaliste Marcelle Pado-vani avait pu avoir à la fin des an-nées 80 avec le juge anti-mafia Gio-vanni Falcone.Publié en 1991 quelques moisavant l’assassinat de ce dernier,l’ouvrage, 800 000 exemplairesvendus, n’était plus disponible de-puis 25 ans. Le Retour du princedonne la parole au juge RobertoScarpinato qui instruisit des procèsmajeurs contre les patrons de lamafia italienne et travailla longue-ment au côté du juge Falcone.

Deux textes à lire d’un même re-gard qui éclairent la situation del’Etat italien face au crime orga-nisé, sujet qui a été sous les feux del’actualité il y a quelques années,beaucoup moins aujourd’hui.Traductions, rééditions sont deuxaxes qu’aime prendre la Contre Al-lée. Il y a quelques mois, la maisonpubliait ainsi Un fil rouge, premierroman polyphonique de l’écrivainargentine Sara Rosenberg sur lasale guerre qui déchira l’Argentinedes années 70-80. Dans quelquesjours, sortira Le Ravin, premier ro-man de l’écrivain cubain NivariaTejena, initialement publié enFrance en 1958 (elle avait été dé-couverte avec enthousiasme parMaurice Nadeau). Née en 1930, Ni-varia Tejena est rééditée régulière-ment aux Etats-Unis, en Italie, enEspagne mais pas en France.« L’idée, serait de pouvoir publierl’ensemble de ses livres ! », s’en-thousiasme Benoît Verhille direc-teur fondateur de la Contre Allée.

Plus proche de nous si on veut,vient de sortir le dernier livre d’A-mandine Dhée, jeune auteur lil-loise dont le titre est à lui seul unprogramme : Et puis, ça fait bêted’être triste en maillot de bain.

Diffusion nationaleSix titres en 2011 et en 2012, unedizaine cette année, les ambitionssont affichées. Dans un genre diffé-rent, la maison travaille à la traduc-tion française de l’ouvrage des his-toriens britanniques Norman Da-vies et Roger Moorhouse Micro-cosme consacré à la ville polonaisede Wroclaw. Une publication ini-tiée par la ville de Lille, annoncéepour l’automne dont on reparlera.Avec deux permanents, un an-crage à l’espace du 57 à Fives(Lille) qui héberge tout à la fois lamaison d’édition, une librairie tra-vaillant avec les médiathèques(L&A), une association d’événe-mentiels autour du livre (En touteslettres) ainsi que l’association deséditeurs du Nord-Pas-de-Calais, laContre Allée trace son chemin. De-puis deux ans, la maison est diffu-sée dans toute la France, « seulmoyen d’exister », souligne BenoîtVerhille. « A trois ans, on n’est pastombé, à cinq ans, il n’y avait riende gagné. Aujourd’hui, à six ans, onn’est pas mal ! » "

! www.lacontrealle.com/03 66 08 75 59.

LE COUP DE CŒUR DE...

DEMAIN, DANS LA RUBRIQUE « ARTS VISUELS » : ART SUÉDOIS À VILLENEUVE-D’ASCQ.

Julien,vendeur au Furetde Valenciennes.

Six titres en 2011et en 2012, une dizainecette année, les ambitionssont affichées.

LIVRES

Benoît Verhille a fondé les éditions de la Contre Allée en 2007.

+ MODERNE!

+ SIMPLE! + CLAIR!

+ RAPIDE!

Découvrez la NOUVELLE VERSIONde La Boutique des Lecteurs !

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33TEMPS LIBRELA VOIX DU NORDJEUDI 21 FÉVRIER 2013

1079.

SÉLECTION

Un livreLA FIN DE LA SAISON DES GUÊPESDenise Mina!Au fil des livres, Denise Mina impressionne.Après la journaliste Paddy Meehan, la voilà dansla peau d’un autre double de papier Alex Mor-row, inspectrice sérieuse, bosseuse, enceinte jus-qu’aux yeux qui doit faire face à un meurtre hi-deux autant qu’à une équipe de flics peu motivée.Mina aime maltraiter ses personnages, faire serencontrer les classes sociales. Du financier vé-

reux à la vieille copine, de l’escort-girl à l’ado paumé, elle nous gâte,montre comment chacun se démène avec ses problèmes (argent,amour…). Après Mo Hayder, les British se sont vraiment trouvé unenouvelle dame de pique ! " É. B. ! Le Masque, 488 pages, 22 !.

Un DVDCHERCHEZ HORTENSEPascal Bonitzer!Allez, ce n’est pas une surprise, même luile reconnaît : Jean-Pierre Bacri fait du Jean-Pierre Bacri. Mais c’est quand même lui quile fait le mieux. Entouré d’une très bonne Isa-belle Carré et d’un excellent Claude Rich, Ba-cri va petit à petit vaincre ses lâchetés. Cher-chez Hortense est un film très français, plutôt

réussi, attachant, émouvant, forcément tendre. Les bonus sont ré-duits à la portion congrue, un reportage sur le film, une bande an-nonce et une interview de Bacri dans un JT. " F. B.! « Cherchez Hortense », 20 !.

Un CDGAËL FAYEPili pili sur un croissant au beurre!Le MC de Milk, Coffee and Sugar a son pre-mier album solo, et il sort vraiment du lot.Son hip hop ouvert est influencé autant parle rap français que par la musique afro et lerap américain. Joué par une trentaine de mu-siciens, l’album évoque à la fois son histoire,

partagée entre le Burundi et la France (Isimbi, Ma femme, Métis)et la politique, avec des textes plus engagés (A France, Président).Sans oublier des morceaux franchement festifs (Bouge à Buja,Blend). C’est introspectif et généreux, offensif et intelligent. " B. Q.! 6D Production, 14 ! environ.

Une BDWHALIGOËYann/Virginie Augustin!Écosse, début XIXe siècle. Une diligence ve-nue de Londres s'arrête dans un trou perdu.En descendent un couple d’aristocrates londo-niens qui fuient une affaire de mœurs. Uneétrange apparition les conduira à rester...Yann est fasciné par les dandies, le défi perma-nent de faire de leur vie une œuvre d'art. Il a

directement contacté Virginie Augustin, dont il apprécie le trait« rageur et sauvage. » À eux deux, ils tiennent bien cette histoireprévue en deux tomes, davantage cousine d'un certain cinéma clas-sique que de la littérature gothique. " DRS ! Casterman, 48 p., 12,95 !.

KING’S GAME ! C’est un manga, ça sepasse dans une classe où va se jouer un

jeu sordide. Tous les élèves reçoivent un mail.Le roi leur demande de faire des choses. Ils nesavent pas qui est le roi. Au début, ils doiventfaire un bisou, après ça monte : il faut coucheravec un autre élève, il faut se pendre… Cha-que soir, à minuit, il y a un nouveau gage. Au début, les élè-ves en rigolent, la police n’y croit pas. Pour l’instant, dansle tome 1, personne n’accuse quelqu’un… » " V. T.! Tome 1, 176 pages, 7,65 !, chez Ki-oon.

La Contre Allée, les belles ambitionsd’une jeune maison d’édition lilloise

Bientôt six ans d’existence,une montée en puissanceéditoriale clairement identifiée– dix titres annoncés cetteannée 2013 –, une certaine idéede l’exigence. Voilà lesambitions de la Contre Allée,petite maison d’édition lilloise,indépendante et ambitieuse.

PAR JEAN-MARIE DUHAMELjmduhamel@lavoixdunord.frPHOTO LA VOIX

Les livres sont élégants, couvertu-res originales et recherchées. Lessujets, pointus, dénichés chez desauteurs qui ont des choses à dire,tels ces deux titres, Cosa Nostra etLe retour du prince, sortis en find’année dernière. Cosa Nostra estla réédition d’un livre d’entretiensque la journaliste Marcelle Pado-vani avait pu avoir à la fin des an-nées 80 avec le juge anti-mafia Gio-vanni Falcone.Publié en 1991 quelques moisavant l’assassinat de ce dernier,l’ouvrage, 800 000 exemplairesvendus, n’était plus disponible de-puis 25 ans. Le Retour du princedonne la parole au juge RobertoScarpinato qui instruisit des procèsmajeurs contre les patrons de lamafia italienne et travailla longue-ment au côté du juge Falcone.

Deux textes à lire d’un même re-gard qui éclairent la situation del’Etat italien face au crime orga-nisé, sujet qui a été sous les feux del’actualité il y a quelques années,beaucoup moins aujourd’hui.Traductions, rééditions sont deuxaxes qu’aime prendre la Contre Al-lée. Il y a quelques mois, la maisonpubliait ainsi Un fil rouge, premierroman polyphonique de l’écrivainargentine Sara Rosenberg sur lasale guerre qui déchira l’Argentinedes années 70-80. Dans quelquesjours, sortira Le Ravin, premier ro-man de l’écrivain cubain NivariaTejena, initialement publié enFrance en 1958 (elle avait été dé-couverte avec enthousiasme parMaurice Nadeau). Née en 1930, Ni-varia Tejena est rééditée régulière-ment aux Etats-Unis, en Italie, enEspagne mais pas en France.« L’idée, serait de pouvoir publierl’ensemble de ses livres ! », s’en-thousiasme Benoît Verhille direc-teur fondateur de la Contre Allée.

Plus proche de nous si on veut,vient de sortir le dernier livre d’A-mandine Dhée, jeune auteur lil-loise dont le titre est à lui seul unprogramme : Et puis, ça fait bêted’être triste en maillot de bain.

Diffusion nationaleSix titres en 2011 et en 2012, unedizaine cette année, les ambitionssont affichées. Dans un genre diffé-rent, la maison travaille à la traduc-tion française de l’ouvrage des his-toriens britanniques Norman Da-vies et Roger Moorhouse Micro-cosme consacré à la ville polonaisede Wroclaw. Une publication ini-tiée par la ville de Lille, annoncéepour l’automne dont on reparlera.Avec deux permanents, un an-crage à l’espace du 57 à Fives(Lille) qui héberge tout à la fois lamaison d’édition, une librairie tra-vaillant avec les médiathèques(L&A), une association d’événe-mentiels autour du livre (En touteslettres) ainsi que l’association deséditeurs du Nord-Pas-de-Calais, laContre Allée trace son chemin. De-puis deux ans, la maison est diffu-sée dans toute la France, « seulmoyen d’exister », souligne BenoîtVerhille. « A trois ans, on n’est pastombé, à cinq ans, il n’y avait riende gagné. Aujourd’hui, à six ans, onn’est pas mal ! » "

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Julien,vendeur au Furetde Valenciennes.

Six titres en 2011et en 2012, une dizainecette année, les ambitionssont affichées.

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Benoît Verhille a fondé les éditions de la Contre Allée en 2007.

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33TEMPS LIBRELA VOIX DU NORDJEUDI 21 FÉVRIER 2013

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