rétrécissement aortique l’essentiel pour le médecin généraliste

30
Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Upload: elodie-jouve

Post on 04-Apr-2015

115 views

Category:

Documents


2 download

TRANSCRIPT

Page 1: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Rétrécissement aortique

L’essentiel pour le médecin généraliste

Page 2: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Sujet d’actualité pour 2 raisons:

* La valvulopathie la plus fréquemment rencontrée.

* nouvelles procédures d’implantation de prothèses par voie percutanée

Page 3: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Le rétrécissement aortique calcifié: le RAC * étiologie de très loin la plus fréquente * elle augmente avec l’âge * au début simple sclérose aortique avec épaississement valvulaire parfois associé à des calcifications (l’étiologie rhumatismale très rare actuellement)

Etiologies

Page 4: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Lien entre les facteurs de risque de l’athérosclérose et les valvulopathies aortiques:

âge sexe tabagisme hta dyslipidémie et diabéte

Page 5: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Bicuspidie: * malformation congénitale relativement fréquente

avec prédominance masculine. * présence de 2 sigmoides aortiques * risque accru de détérioration secondaire de la fonction valvulaire avec remplacement valvulaire précoce *beaucoup de bicuspidies sont découvertes

tardivement

Page 6: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Physiopathologie

la réduction de la surface aortique entraine une gêne à l’éjection du ventricule gauche:

* mécanisme d’ adaptation avec hypertrophie du VG * altération inconstante de la fonction systolique du VG

Page 7: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Ischémie myocardique: * l’hypertrophie myocardique augmente les

besoins en O2

* la perfusion myocardique est gênée également par l’HVG.

*souvent sténose coronaire associée.

Page 8: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Les symptômes d’effort, syncope, angor, dyspnée s’expliquent:

*au début par un débit cardiaque normal au repos mais insuffisant à l’effort * puis à un stade plus tardif par une défaillance cardiaque associée.

Page 9: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

CLINIQUE DU RAC

Forme typique de diagnostic facile: le plus souvent patient ayant dépassé la

soixantaine, souvent avec facteurs de risque Signes fonctionnels d’apparition tardive: le plus souvent évolution longue et insidieuse. les signes apparaissent quand le rac est serré. triade: angor d’effort, syncopes d’effort,

dyspnée d’ effort.

Page 10: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Angor d’effort: angor présent dans plus des 2/3 des rac

chirurgicaux parfois angor de repos angor fonctionnel et /ou lésions coronaires

associées.

Page 11: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Syncopes: syncopes d’effort ou équivalents mineurs ( lipothymies d’ effort) parfois succession angor- syncope évocatrice liées à une anoxie cérébrale , plus rarement à un trouble du rythme ou de la conduction

Page 12: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Dyspnée d’ effort: signe clinique souvent révélateur. la dyspnée de repos ou l’OAP sont des signes

plus tardifs

Page 13: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Souffle systolique du RAC

Typique si intense, rude, râpeux.Maximum au deuxième espace intercostal droit.Irradie vers les vaisseaux du cou.De type éjectionnelLe B2 est diminué voir aboli si les calcifications sont importantes.(Parfois souffle beaucoup moins typique si

insuffisance cardiaque associée)

Page 14: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Electrocardiogramme:Souvent pathologique si RAC chirurgical: signes d’HVG avec troubles de repolarisation avec parfois signes ischémiques associés

Page 15: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

ECHOCARDIOGRAPHIE

Pierre angulaire pour le diagnostic et la quantification des RAC:

1 L’ APPARENCE DE LA VALVE: valves calcifiées peu mobiles avec ouverture diminuée. l’origine bicuspide de la sténose aortique est plus fréquente chez le sujet jeune.

Page 16: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

2 QUANTIFICATION DE LA STENOSE: critères de sévérité: mesure du flux aortique en doppler: vitesse maximale> 4 m/s gradient moyen> 40mmHg surface valvulaire aortique < 1cm ²

Page 17: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Importance de la fonction ventriculaire gauche: si gradient> 40 mmHg et FE conservée: RAC serré classique : le plus fréquent

si FE basse et gradient < 30 mmHG, discuter une échographie de stress pour juger de la réalité du RAC et de la présence ou non d’une réserve contractile.

Page 18: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

L’ échocardiographie standard permet le plus souvent le diagnostic de RAC.

Dans les cas difficiles, intérêt de: échographie transoesophagienne échographie d’ effort: surtout si RAC asymptomatique : mise en évidence de symptomes d’ effort, avec absence d’élévation tensionnelle à l’effort ou augmentation du gradient

Page 19: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

PRISE EN CHARGE DU RAC

Les questions importantes:

*la valvulopathie est-elle sévère?*les symptômes sont-ils liés au RAC?*quelle est l’espérance de vie du patient et les

facteurs de comorbidité?*quels sont les désirs du patient?

Page 20: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

HISTOIRE NATURELLE

PERIODE ASYMPTOMATIQUE: durée variable progression du RAC très variable: nécessité d’une surveillance régulièrePERIODE SYMPTOMATIQUE: une fois apparue les symptômes, l’espérance de vie est réduite

Page 21: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

TRAITEMENT DU RAC

Le remplacement valvulaire chirurgical classique: reste le traitement de référence

2 grandes types de prothèse: *mécaniques: avantage de leur longévité mais nécessité d’ un traitement AVK * biologiques: plutôt chez le sujet âgé, risque de dégénérescence, pas d’AVK

Page 22: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

TAVI: IMPLANTATION DE PROTHESE AORTIQUE TRANSCATHETER

Travaux de l’équipe de Rouen : Alain Cribier 2002 : année de la première implantation de

valve aortique percutanée.Développement exponentiel depuis 2005 en Europe.Alternative moins invasive à la chirurgie

classique chez les patients à haut risque opératoire

Page 23: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Principe du TAVI: Avant le TAVI, la dilatation valvulaire aortique: problème de resténoses précoces. Idée d’introduire un stent afin de maintenir la

valve ouverte et d’y adjoindre une structure valvulaire.

Page 24: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Nouvelles recommandations 2012

TAVI: indiqué chez les patients avec un RAC sévère et symptomatique, chez qui la chirurgie cardiaque est récusée par une équipe multidisciplinaire sous réserve dune espérance de vie > 1 an avec l’espoir raisonnable d’ une amélioration de la qualité de vie après TAVI.

Page 25: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

2 types de valves percutanées: * valve EDWARDS- SAPIENS XT: délivrée par un

gonflage au ballonnet * valve COREVALVE système auto-expendableLe plus souvent par voie transfémorale

Page 26: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Bilan fait le plus souvent dans le centre implanteur:

cathétérisme cardiaque avec coronarographie, angiographie de l’aorte et des axes ilio –fémoraux.

scanner cardiaque et aorto-ilio-fémoraux.

Page 27: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

Complications du TAVI

Complications majeures: insuffisance rénale aigue, complications vasculaires, IDM, migration valvulaire.

Complications plus tardives: IAO, dysfonction VG, HTAP persistante.

Etude PARTNER: le TAVI est équivalent à la chirurgie sur le suivi à 2 ans pour la mortalité toute cause et la mortalité cardiovasculaire

Page 28: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

CONCLUSION

Le rôle du médecin généraliste est primordial dans le dépistage des RAO qui sont longtemps

asymptomatiques.Le TAVI a bouleversé la prise en charge des

patients avec RAO symptomatique, inopérables ou à haut risque chirurgical.

Page 29: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste

MERCI DE VOTRE ATTENTION

Page 30: Rétrécissement aortique L’essentiel pour le médecin généraliste