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Page 1 REMISE DES PRIX DES CONCOURS SCOLAIRES LE 8 NOVEMBRE 2017 A L’HOTEL NATIONAL DES INVALIDES Légendes visuels : 1/ Extrait du carnet de la classe de CM2 de l’école Notre Dame de Bapaume, lauréate du 1 er prix national des « Petits artistes de la mémoire » 2/ Première planche de la bande dessinée de la classe de 3 ème PEP du lycée professionnel Emile Baudot de Wassy, lauréate du 1 er prix national dans la catégorie « par groupe 15-20 ans » de « Bulles de mémoire ». L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), opérateur mémoriel du ministère des Armées, organise, le mercredi 8 novembre 2017 à l’Hôtel national des Invalides, la remise des prix nationaux 2016-2017 de ses deux concours scolaires « Les Petits artistes de la mémoire, le regard des enfants sur la Grande Guerre » et « Bulles de mémoire ». Les lauréats issus des quatre coins de la France seront présents pour recevoir leurs lots et pourront profiter d’une visite de lieux de mémoire et d’histoire. LES PETITS ARTISTES DE LA MEMOIRE Pluridisciplinaire et ouvert à la créativité des élèves, le concours des Petits artistes de la Mémoire invite les élèves de CM1-CM2 à s’approprier l’histoire de la Première Guerre mondiale, à partir de l’appréhension de ses mémoires, par l’élaboration d’une production artistique et une réflexion sur son héritage contemporain. En effet, les élèves, encadrés par leur enseignant, sont invités à réaliser une œuvre mémorielle artistique sur la vie d’un poilu, sur le principe d’un carnet de guerre. Ils sont amenés pour cela à faire des recherches et à mener une enquête sur la vie d’un poilu, avant de réaliser leur œuvre artistique fondée sur la narration de l’expérience de ce soldat au front.

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REMISE DES PRIX DES CONCOURS SCOLAIRES LE 8 NOVEMBRE 2017 A L’HOTEL NATIONAL DES INVALIDES

Légendes visuels : 1/ Extrait du carnet de la classe de CM2 de l’école Notre Dame de Bapaume, lauréate du 1

er prix national des

« Petits artistes de la mémoire »

2/ Première planche de la bande dessinée de la classe de 3ème

PEP du lycée professionnel Emile Baudot de Wassy, lauréate du 1

er prix national dans la catégorie « par groupe 15-20 ans » de « Bulles de mémoire ».

L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), opérateur mémoriel du ministère des Armées, organise, le mercredi 8 novembre 2017 à l’Hôtel national des Invalides, la remise des prix nationaux 2016-2017 de ses deux concours scolaires « Les Petits artistes de la mémoire, le regard des enfants sur la Grande Guerre » et « Bulles de mémoire ». Les lauréats issus des quatre coins de la France seront présents pour recevoir leurs lots et pourront profiter d’une visite de lieux de mémoire et d’histoire.

LES PETITS ARTISTES DE LA MEMOIRE

Pluridisciplinaire et ouvert à la créativité des élèves, le concours des Petits artistes de la Mémoire invite les élèves de CM1-CM2 à s’approprier l’histoire de la Première Guerre mondiale, à partir de l’appréhension de ses mémoires, par l’élaboration d’une production artistique et une réflexion sur son héritage contemporain. En effet, les élèves, encadrés par leur enseignant, sont invités à réaliser une œuvre mémorielle artistique sur la vie d’un poilu, sur le principe d’un carnet de guerre. Ils sont amenés pour cela à faire des recherches et à mener une enquête sur la vie d’un poilu, avant de réaliser leur œuvre artistique fondée sur la narration de l’expérience de ce soldat au front.

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Dans le cadre du cycle mémoriel du Centenaire (2014-2018), une thématique non obligatoire est proposée chaque année (Verdun et la Somme en 2016, le Chemin des Dames et l’entrée en guerre des Etats-Unis cette année).

Pour la 12e édition 2016-2017, le 1er prix a été remporté par la classe de CM2 de l’école Notre Dame de Bapaume dans le Pas-de-Calais.

BULLES DE MEMOIRE

Bulles de mémoire est un concours de bande dessinée qui s’adresse aux collégiens et aux lycéens mais également aux jeunes de niveau équivalent qui souhaitent participer en dehors du cadre scolaire. Les candidats doivent réaliser une bande dessinée sur des sujets ayant trait à la mémoire des anciens combattants; un thème mémoriel défini chaque année. La bande dessinée, support original et populaire, permet aux jeunes de s'immerger dans un travail de mémoire à la fois historique et personnel. Le sens de ce concours n’est pas tant de dessiner la guerre que de dessiner sur la guerre : il s’attache en effet à valoriser l’histoire racontée, celle d’une réflexion de combattant, victime ou témoin de la guerre.

Pour cette 3e édition nationale 2016-2017, dont le thème était “La guerre ailleurs”, deux classes ont été primées pour la catégorie par groupe : la 3ème PEP (Préparatoire à l'Enseignement Professionnel) du lycée professionnel Emile Baudot de Wassy (Haute-Marne) pour les 15-20 ans et les classes de 5ème bleue et 3ème jaune du collège Saint-Joseph à Bastia (Corse) pour les 11-14 ans. Pour les candidats libres, les lauréats du 1er prix sont : Daphné Diris de Mont-de-Marsan (Landes) pour les 15-20 ans et Charlotte Vidal de La Crau (Var) pour les 11-14 ans. La lauréate du prix spécial “Ordre de la Libération” est Anne Pavit de Moûtiers (Savoie).

--------------------------------------- A propos de l’ONACVG

Créé en 1916 dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre est un établissement public, sous tutelle du ministère des Armées, chargé de préserver les intérêts matériels et moraux de ses ressortissants : anciens combattants, invalides et blessés de guerre, veuves de guerre, pupilles de la Nation, victimes de guerre et plus récemment, d’actes terroristes. Pour s’adapter au contexte économique et social du pays, l’ONACVG a vu ses missions évoluer au fil du temps. A la reconnaissance et la réparation est venu s’ajouter, depuis les années 80, un travail de mémoire effectué en liaison étroite avec les enseignants et le monde associatif avec comme point d’appui les neuf hauts lieux de mémoire gérés par l’ONACVG depuis 2011. En 2016, l’ONACVG qui a également en charge l’Œuvre Nationale du Bleuet de France (ONBF) a célébré le centenaire de sa création.

Contact presse :

Sabine MARIOLLE Chef de la cellule communication Tél.: ++33 (0)1 44 42 30 62- Port: ++33 (0)7 61 93 73 47 Mail : [email protected]

Laura GARNIER Chargée de mission au département de la mémoire Tél. : ++33 (0)1 44 42 32 95 Mail : [email protected]

Cérémonie nationale de remise des prix

aux lauréats du concours scolaire de l’ONACVG

Le concours scolaire des « Petits artistes de la mé-moire », ouvert aux classes de CM1-CM2, a vu le jour en 2006 à l’occasion du 90ème anniversaire de l’ONACVG. Il permet de pallier, auprès des plus jeunes, la dispa-rition inéluctable des derniers témoins de la Grande Guerre et met en avant les valeurs de transmission et de solidarité, qui sont au cœur des missions de l’ONACVG.

Depuis l’année scolaire 2013-2014, ce concours est centré autour des thématiques liées au Cente-naire de la Grande Guerre. Après l’édition 2015-2016, marquant le dixième anniversaire des « Petits artistes de la mémoire », la 11ème édi-tion 2016-2017, centrée autour du centenaire de l’offensive du Chemin des Dames et de l’entrée en guerre des Américains, a confirmé tout l’in-térêt du concours dans la transmission aux plus jeunes de la mémoire de ce conflit et de ses acteurs, ainsi que les valeurs portées par ces derniers, engagés dans la plus coûteuse des guerres que notre pays a du traverser.

Pour les classes participantes, s’inscrire au concours des Petits artistes de la mémoire, c’est toute une aventure : de la découverte des archives de leur département, en pas-sant par des rencontres avec les familles de soldats, les lectures de correspondances jusqu’à la production d’une œuvre mémo-rielle censée retranscrire la vie d’un poilu, les enfants ont pu mobiliser différentes com-pétences pédagogiques (histoire, littérature, arts plastiques, etc.) et s’enrichir d’une expé-rience humaine et collective. La participation au concours des Petits artistes de la mémoire est donc à la fois une expérience humaine et pédago-gique qui marque petits et grands : si les enfants trouvent une grande satisfaction à achever un tel

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projet avec leurs camarades, les enseignants, enthousiastes et impliqués, peuvent être fiers de leur engagement renouvelé dans ce projet humain et citoyen, qui rappelle aussi l’importance de l’entretien du civisme et du lien intergénérationnel.

L’année prochaine, pour la 12ème édition, nous commémorerons la dernière étape du cycle mémoriel de la Grande Guerre. L’année 2018 sera l’occasion d’aborder les thématiques de la fin de guerre, comme les derniers combats, l’armistice, le retour des soldats et des prisonniers et le retour à la paix.

L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG)

L’ONACVG est l’opérateur majeur de la politique mémorielle du ministère des Armées. Depuis 1916, il accompagne tous les combattants et les victimes des conflits. Ses trois missions principales, la recon-naissance et la réparation, la solidarité, et la mémoire sont déclinées au plus près de ses trois millions de ressortissants par ses 105 services de proximité, implantés en France métropolitaine, en Outre-Mer ainsi qu’en Algérie, Maroc et Tunisie.

Le travail de mémoire mené par l’ONACVG s’exprime au travers des célébrations et des commémora-tions, notamment lors des journées nationales commémoratives (11 novembre, 8 mai, etc.), mais il passe également par des actions de transmission mémorielle qui sont mises en œuvre sur tout le territoire et se déclinent sous diverses formes : expositions, rencontres intergénérationnelles, rallyes sportifs, concours scolaires, colloques scientifiques, projections artistiques, voyages sur les lieux de mémoire, etc. L’ONACVG assure également la valorisation de 9 hauts lieux de la mémoire nationale et de 274 nécropoles qui sont autant d’outils de transmission.

Chaque année, selon le cycle commémoratif, de nouveaux projets sont imaginés afin d’associer tous les publics, en particulier les plus jeunes, au travail de mémoire et à la transmission des valeurs portées par le monde combattant.

1er prix : « Albert Lecup, fantassin de 14 »

École Notre-Dame de Bapaume (62),

classe de CM2 d’Amélie Dupas

2ème prix : « Aimé Dalverny,

un prêtre parmi les Bleuets »

École Saint-Baudile de Nîmes (30),

classe de CM1-CM2 de Sophie Labbé

3ème prix : « J’ai touché pourtant ce qui saigne :

Louis Lœtitius Bourgeois,

médecin aide major 173e RI-42e RI »

École Jean Toussaint Desanti de Bastia (2B),

classe de CM2 de Marie-Françoise

Bourgeois et Marie-Pierre Mariani

LE PALMARÈS DE CETTE 11ème ÉDITION

Mention spécial débarquement américain : « La guerre dans tous ses états »

École Carlhian Rippert de Briançon (05),

classe de CM2 de Pauline Guidon

Mention artistique : « Edmond et la guerre »

École Eugène Montel de Cugnaux (31),

classe de CM1-CM2 d’Émilie Alibert et Anne Devaureix

Mention pédagogique : « Léon Doudoux, un nom si doux, une guerre si dure »

École Albert Boucher de Belloy-en-France (95),

classe de CM2 d’Isabelle Prévost

Mention numérique : « Emma »

École élémentaire « Les sources » de Burnhaupt-le-Haut (68),

classe de CM1-CM2 de Christine Wurth

LE PALMARÈS DE CETTE 11ème ÉDITION

La classe lauréate du 1er prix national, les CM2 de l’école Notre-Dame de Bapaume dans le Pas-de-

Calais (62), a été invitée à passer une journée à Paris le 8 novembre prochain. Leurs prix leur seront

remis lors d’une cérémonie organisée à l’Hôtel national des Invalides à Paris.

11h15 Arrivée aux Invalides

11h30 Déjeuner dans le Grand Salon du musée de l’Armée

14h30 Visite du Palais de l’Élysée

17h30 Début de la cérémonie de remise

des prix dans le Grand Salon

19h00 Fin de la cérémonie

Cocktail

20h00 Retour en car

L’Œuvre nationale du Bleuet de France Le ministère de l’Éducation nationale La Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) du ministère des Armées La Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale Le Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux La Fondation CARAC L’Union des blessés de la face et de la tête, les Gueules cassées Le Souvenir Français Le Comité national du souvenir de Verdun La Fondation des mutilés et invalides de guerre La Fédération nationale des combattants prisonniers de guerre et combattants d’Algérie, Tunisie et Maroc L’Association républicaine des anciens combattants L’Union nationale des combattants L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger

© ONACVG

1er prix : « Albert Lecup, fantassin de 14 » École Notre-Dame de Bapaume (62), classe de CM2 d’Amélie Dupas

Les CM2 de l’école Notre-Dame de Bapaume, dans le Pas-de-Calais, ont participé au concours dans le cadre d’un pro-jet d’école orienté sur la Première Guerre mondiale. En effet, leur commune fait partie d’un territoire fortement marqué par l’histoire de la Grande Guerre et les élèves ont pris l’habitu-de de se rendre sur les champs de bataille avec les anciens combattants locaux. À partir du parcours d’Albert Lecup, sol-dat ayant combattu durant les deux guerres mondiales et né à Bapaume, les élèves, accompagnés par leurs enseignantes, ont réalisé un très beau carnet sur sa vie et son expérience au front durant ces quatre longues années de guerre. Mobilisé à 23 ans, il connaît les premiers combats, la vie difficile dans les tranchées ; Verdun, où il est bles-sé, et perd son ami ; le chemin des Dames et les mutineries. Dans ses lettres à sa mère, sa marraine de guerre ou à sa fiancée, il ra-conte les distractions, les peurs, les souf-frances. C’est avec authenticité et émotion que les élèves ont su retranscrire le parcours de cet anonyme qui a vécu toutes les étapes du conflit. Les illustrations, collages et dessins ajoutent de la poésie à ce carnet de poilu pré-senté comme enroulé dans un uniforme bleu garance. C’est un travail de très grande qualité que les membres du jury ont à l’unanimité plé-biscité.

2ème prix : « Aimé Dalverny, un prêtre parmi les Bleuets » École Saint-Baudile de Nîmes (30), classe de CM1-CM2 de Sophie Labbé

C’est l’originalité, la sensibilité et la rigueur que les membres du jury ont souhaité récom-penser en attribuant la seconde place du concours aux élèves de CM1-CM2 de l’école Saint-Baudile de Nîmes, dans le Gard. Ce travail pré-sente, en grand for-mat, les pérégrinations d’un soldat pas comme les autres : entré dans les ordres, Aimé Dalverny est mobilisé comme infirmier sur le front. Envoyé sur le front d’Orient en 1915, il est rapatrié pour cause de maladie. Après sa convalescence, il officie dans l’hôpital d’évacua-tion lors de la bataille de la Somme, où il fait quotidiennement face à la souffrance et à la mort, et prend pleine conscience de l’horreur de la guerre. En 1917, il côtoie des soldats américains affectés dans son unité et se familiarise avec la musique blues. Formé comme fusilier artilleur puis comme agent de liaison, il meurt dix ans après son ordination, le 13 juin 1918, touché par un obus. Réalisé selon le principe du scrapbooking, ce carnet retrace le parcours touchant de ce prêtre sol-dat au travers de lettres très bien écrites et d’illustrations inspirées : photos, collages, dessins, et même mallette en 3D, tout est présent pour faire de ce carnet une des plus œuvres de cette 11ème édition.

3ème prix : « J’ai touché pourtant ce qui saigne : Louis Lœtitius Bourgeois, médecin aide major 173e RI-42e RI » École Jean Toussaint Desanti de Bastia (2B), classe de CM2 de Marie-Françoise Bourgeois et

Marie-Pierre Mariani

Même si elle ne remporte pas le premier prix, la Corse confirme cette année encore son talent avec la 3ème place accordée à l’école Jean Toussaint Desanti de Bastia. Les élèves ont choisi de raconter l’histoire d’un médecin militaire, Louis Bourgeois, interloqués par l’homonymie entre le nom gravé sur le monument aux morts de la commune et celui de leur maîtresse. Dans leur carnet glissé dans un écrin de cuir, les enfants ont retranscrit la vie de Louis au travers de beaux dessins colorés, qui rappellent les couleurs profondes de sa Corse natale. Sur le front, il est pourtant confronté à l’indicible car il doit soigner et panser d’horribles blessures, dans la boue et sous le feu des obus. Le travail des élèves met aussi en avant la cor-respondance entre Louis et ses autres frères sur le front, ain-si que le travail des infirmières, comme Nelly, dans les hôpitaux à l’arrière. Plein de poésie, ce travail est d’ailleurs une réfé-rence à Louis Aragon, lui aussi mobilisé pendant la Première Guerre mondiale (mais en 1917), qui écrira dans son Ro-man inachevé : « J’ai pourtant touché ce qui saigne / Adieu ma vie, adieu ma ville / Le temps vient des métamorphoses / J’ai quit-té la beauté des choses ». Louis Bourgeois, lui, n’a pas survécu, et c’est en son hommage que les enfants ont décidé de transmettre son histoire.

Mention spécial débarquement américain : « La guerre dans tous ses états » École Carlhian Rippert de Briançon (05), classe de CM2 de Pauline Guidon

« La guerre dans tous ses états », c’est l’histoire de François Brunot, incorporé dans le 2e régiment de Zouaves, adaptée par les CM2 de l’école Carlhian Rippert de Briançon. Comme le prouvent les lettres et documents retrouvés par une des familles de parents d’élèves, le vrai François est mort en 1915 sur le plateau de Quennevières, mais les élèves décident de lui faire connaître les différentes étapes de la guerre et notamment le débarquement du corps expédition-naire américain en 1917. Les élèves ont fait un travail important de recherche pour restituer le plus fidèlement possible l’état d’esprit d’un poilu français face à l’arrivée des « Sammies », depuis l’annonce de l’en-gagement américain dans la guerre, jusqu’à leur dé-barquement à Boulogne-sur-Mer et leur arrivée dans les régiments. La construction du carnet en spirale, avec cette succession de lettres soigneusement rangées dans des enveloppes recouvertes d’illustra-tions et de dessins rend l’ensemble du travail très authentique et émou-vant.

Mention artistique : « Edmond et la guerre » École Eugène Montel de Cugnaux (31), classe de CM1-CM2 d’Émilie Alibert et Anne Devaureix

L’œuvre proposée par la classe de CM1-CM2 de l’école Eugène Montel de Cugnaux dans la Haute-Garonne est originale, inspirée et créative. Il s’agit d’un petit film d’ani-mation réalisé sur le principe du stop motion, autour du parcours sur le front du poilu Edmond Louis Lin, originaire de Cugnaux. Pour réaliser ce film de quelques minutes, la classe a fourni un travail énorme tant d’écriture du scéna-rio et du story-board, que de réalisation des images et des scènes et d’enregistrement du son et de montage. Avec très peu de dialogues mais une virtuosité dans la réalisation des scènes et une authenticité dans la reproduction des sons (les cloches, les obus qui ex-plosent, etc.), ces saynètes relatent le parcours du poilu Edmond, de la mobilisation, en passant par le départ de la gare et la séparation avec la famille, les combats, jusqu’à sa mort sur le front d’Orient. Issus d’une école placée en zone ZUS, ces élèves, par leur implication, ont su démontrer la voca-tion universelle du tra-vail de mémoire, dans la transmission des valeurs envers les citoyens de de-main.

Mention pédagogique : « Léon Doudoux, un nom si doux, une guerre si dure » École Albert Boucher de Belloy en France (95), classe de CM2 d’Isabelle Prévost

Le carnet réalisé par la classe de CM2 de l’école Albert Boucher de Belloy-en-France, dans le Val-d’Oise, est un très riche document sur le parcours et la vie du poilu Léon Doudoux. Pour réaliser ce carnet, les élèves se sont renseignés sur Internet, ont visionné des films, visité des musées et des lieux de mémoire, rédigé les lettres et dessiné les scènes de la vie de Léon. Mais ils sont aussi allés plus loin et ont étudié l’historique de la photographie et la manipulation informatique des fichiers numériques afin d’illustrer leur carnet non seulement par des dessins d’enfants mais également par des images d’ar-chives. Il s’agit d’une démarche inédite, qui confère à ce carnet une aura particulière, et qui démontre l’investissement des élèves et de l’enseignante dans ce projet de longue haleine. En effet, en plus des photos, les élèves ont travaillé sur de longues lettres, des cartes, des docu-ments annexes (ar-chives, etc.) et bien sûr, des illustrations artistiques. C’est tout un projet que le jury a donc souhaité récompenser.

Mention numérique : « Emma » École élémentaire « Les sources » de Burnhaupt-le-Haut (68),

classe de CM1-CM2 de Christine Wurth

La mention numérique a été décernée unanimement par le jury aux CM1-CM2 de l’école « Les Sources » de Burnhaupt-le-Haut dans le Haut-Rhin, pour leur œuvre audiovisuelle sur l’histoire de Emma Roesch (Sœur Ignace en religion) et Richard Nelville Hall, une religieuse infirmière volontaire sur le front de l’est et un étudiant américain ambulancier volontaire en France. Ce film, réalisé sur le principe des ombres chinoises avec une voix off accompagnée de musique, a particulière-ment touché les membres du jury par l’originalité de l’approche (choisir le point de vue d’une religieuse, qui se lie d’amitié avec un jeune américain volontaire) et la justesse du propos et du jeu des enfants. Le résul-tat final donne une œuvre complète et artistique-ment très réussie.

Sabine MariolleChef de la cellule [email protected] 01 44 42 30 62 / 07 61 93 73 47

Laura GarnierChargée de mission au département de la mémoire [email protected] 44 42 32 95

CONTACTS PRESSE Cré

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DOSSIER DE PRESSECÉRÉMONIE NATIONALE DE REMISE DES PRIX AUX LAURÉATS DU CONCOURS SCOLAIRE DE L’ONACVG

MERCREDI 8 NOVEMBRE 2017 À L’HÔTEL NATIONAL DES INVALIDES

Pour l’année 2017-2018, le concours est bien évidemment reconduit pour une quatrième édition nationale.Le thème, intitulé « Faire la paix / Maintenir la paix », laissera le champ libre aux candidats pour aborder le concept de paix et de pacification entre les peuples et les nations dans le cadre des grands conflits du xxe siècle. Cela pourra notamment concerner la campagne d’Allemagne et les procès de la Seconde Guerre mondiale, les guerres de décolonisation en Afrique, la libération des prisonniers, l’exode des populations civiles, l’aide française aux réfugiés dans tous les conflits, mais aussi plus spécifiquement la présence militaire française lors des théâtres d’opérations extérieures comme le Liban, l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan ou le Sahel.

BULLES DE MÉMOIRE :APPRENDRE ET COMPRENDRE AUTREMENT

« Bulles de mémoire » est le dernier né des concours nationaux de l’ONACVG. Initié en Bourgogne-Franche-Comté pendant trois ans, le projet est désormais national, avec un principe simple : les participants doivent réaliser une bande dessinée sur des thèmes ayant trait à la mémoire des anciens combattants. Pour cette troi-sième édition nationale, le thème était « La guerre ailleurs… ». Les deux grands conflits du xxe siècle, les guerres de décolonisation (Indochine et Algérie), ainsi que les opérations extérieures (OPEX) ont bien évidemment été sources d’inspi-ration. Les lauréats ont abordé des aspects souvent délaissés de notre mémoire collective, comme la guerre civile espagnole, la présence des travailleurs issus des colonies pendant la Seconde Guerre mondiale, ou la guerre d’Indochine.

Par le biais d’un support original et populaire qu’est la bande dessinée, ce concours plonge les jeunes dans un travail de mémoire qui à la fois les dépasse et leur est personnel. Le sens de ce concours n’est pas tant de dessiner la guerre que de dessiner sur la guerre : ce concours s’attache à valoriser l’histoire racontée, celle d’une réflexion de combattant, victime ou témoin de la guerre.

Apprendre et comprendre autrement, telle a été la démarche de près d’un millier d’élèves cette année, lycéens et collégiens confondus. En tout, c’est 380 bandes dessinées qui ont été présentées par les candidats cette année, autant que pour la précédente édition. Une grande variété de techniques artistiques sont représentées et les candidats n’ont pas hésité à adopter différents points de vue et partis pris scénaristiques très divers, depuis la Première Guerre mondiale et les tirailleurs sénégalais jusqu’à la guerre contre l’État Islamique en Irak et en Syrie.

L’OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE (ONACVG)

L’ONACVG est l’opérateur majeur de la politique mémorielle du ministère des Armées. Depuis 1916, il accompagne tous les combattants et les victimes des conflits. Ses trois missions principales, la reconnaissance et la réparation, la solidarité et la mémoire sont déclinées au plus près de ses trois millions de ressortissants par ses 105 services de proximité, implantés en France métropolitaine, en Outre-Mer ainsi qu’en Algérie, Maroc et Tunisie.

Le travail de mémoire mené par l’ONACVG s’exprime au travers des célébrations et des commémorations, notamment lors des journées nationales commémoratives (11 novembre, 8 mai, etc.), mais il passe également par des actions de transmission mémorielle qui sont mises en œuvre sur tout le territoire et se déclinent sous diverses formes : expositions, rencontres intergénérationnelles, rallyes sportifs, concours scolaires, colloques scientifiques, projections artistiques, voyages sur les lieux de mémoire, etc. L’ONACVG assure également la valorisation de 9 hauts lieux de la mémoire nationale et de 274 nécropoles qui sont autant d’outils de transmission.

Chaque année, selon le cycle commémoratif, de nouveaux projets sont imaginés afin d’associer tous les publics, en particulier les plus jeunes, au travail de mémoire et à la transmission des valeurs portées par le monde combattant.

3

1er PRIX

2e PRIX

3e PRIX

CATÉGORIECANDIDAT LIBRE

15-20 ans

1er prix « Pour le devoir de mémoire » de Daphné DIRIS2e prix « sans titre » de Andrée RIEDWEG3e prix « sans titre » de Sana COFTIER

4

CATÉGORIECANDIDAT LIBRE

11-14 ans

1er prix « sans titre » de Charlotte VIDAL2e prix « sans titre » de Sathyne ROBERT et Louise BOUTIN3e prix « Mon papa soldat » de Ariane TOUSSAINT

1er PRIX

2e PRIX

3e PRIX

5

1er prix « sans titre » par la classe de 3e PEP du lycée professionnel Émile BAUDOT

2e prix « sans titre » de Emma RATON, Inès RUELLE, Maëlle SEGAY et Lucie ZAHRA

3e prix « Enfants soldats – témoignages » par la classe de 3e prépa pro de Mme DUFFAY du lycée Gabriel

1er PRIX

2e PRIX

3e PRIX

CATÉGORIEPAR GROUPE

15-20 ans

6

1er prix « Mémoires d’Indochine » par la classe de 5e bleue et 3e jaune du collège Saint Joseph

2e prix « Frères d’armes – Frères de sang » par la classe de 3e de M. GRAFFI du collège Marguerite Thomas

3e prix « sans titre » par la classe de 3e de l’ensemble scolaire du Sacré-Coeur

CATÉGORIEPAR GROUPE

11-14 ans

1er PRIX

2e PRIX

3e PRIX

7

UNE JOURNÉE SPÉCIALEPOUR LES LAURÉATS

Les lauréats du 1er prix de chacune des quatre catégories, ainsi que la lauréate du prix spécial, ont été invités à passer une journée à Paris le 8 novembre prochain. Leurs prix leur seront remis lors d’une cérémonie organisée à l’Hôtel national des Invalides à Paris.

PROGRAMME DE LA JOURNÉE POUR NOS LAURÉATS

10 h 30Rendez-vous au lieu d’hébergement des lauréats

10 h 45Départ en car pour les Invalides

11 h 30Déjeuner dans le Grand Salon du musée de l’Armée

14 h 00Visite du Mont Valérien – Mémorial de la France combattante (Suresnes)

16 h 30Retour au car et départ pour les Invalides

17 h 30Début de la cérémonie de remise des prix aux Invalides

19 h 00Fin de la cérémonie / Cocktail

20 h 00Retour au car et départ pour le lieu d’hébergement

UN GRAND MERCI AUX PARTENAIRES DU CONCOURS- L’Œuvre nationale du Bleuet de France

- Le ministère de l’Éducation nationale

- Le musée de l’Ordre de la Libération

- L’Académie Brassart-Delcourt

Mémorial de la France Combattante au Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine), © ONACVG

8

LES TRAVAUXDES LAURÉATS

2016-2017

9

CANDIDAT LIBRE (15-20 ans)Daphné DIRIS – Mont de MarsanLandes – Nouvelle Aquitaine« Pour le devoir de mémoire »

Cette bande dessinée réalisée par une lycéenne raconte le bombardement de Guernica, commune du pays basque espagnol, le 26 avril 1937. Les quatre planches présentent l’histoire d’une mère qui confie à sa fille ses souvenirs d’elle et de son fiancé à l’époque de la guerre civile espagnole. Lors du bombardement, le couple court pour se mettre à l’abri mais la jeune femme est enceinte et se déplace difficilement. Alors que les avions s’éloignent, le mari décide d’aller prendre quelques photos « pour le devoir de mémoire ». Une femme, dont l’enfant est prisonnier d’un immeuble en feu, l’interpelle et l’exhorte à sauver son fils. La mère fait alors un malaise et lorsqu’elle se réveille, son fiancé a disparu : seul son appareil photo a été retrouvé. Le jury a été unanimement touché par cette bande dessinée, par la maîtrise du scénario et par le choix du cadre historique, la guerre d’Espagne. L’idée de reprendre les couleurs du drapeau des républicains espagnols (les nombreux points de couleurs qui parsèment les planches) a parti-culièrement plu, tout comme la référence très graphique au tableau Guernica de Picasso, dans la dernière planche.

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CANDIDAT LIBRE (11-14 ans)Charlotte VIDAL – La Crau – Var – PACA« Sans titre »

Cette bande dessinée, réalisée par une collégienne, a pour thème la guerre d’Indochine et notamment les conséquences de la bataille de Diên Biên Phu. Au travers des cinq planches, nous suivons le récit d’un arrière-grand-père à son petit petit-fils sur son expérience en Indochine et sa capture par le Vietminh. Après une marche de plusieurs heures avec ses camarades, capturés comme lui, il arrive enfin dans un village et il est emprisonné. Chaque soir, une jeune fille leur apporte à manger. Charmé, le jeune homme attend avec hâte que la nuit tombe pour voir sa belle…Elle finit par les libérer et fuir avec eux. C’est alors que le petit petit-fils comprend que la jeune femme de l’histoire n’est autre que son arrière-grand-mère. Le jury, qui a tenu à récompenser cette BD consacrée à l’Indochine, était unanimement d’accord sur les qualités manifestes de ce travail, pour eux en tous points semblable à une vraie BD.

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PAR GROUPE (15-20 ans)3e PEP – Lycée professionnel Émile BAUDOT Wassy – Haute-Marne – Champagne-Ardenne« Sans titre »

La classe de 3e PEP du lycée professionnel de Wassy a réalisé cette œuvre brillante, tant par son dessin, sombre et hypnotique, que par son texte, poétique et imagé, qui s’inspire de la journée du 17 juillet 1916 du 43ème bataillon de tirailleurs sénégalais, mobilisé à Verdun. Ces trois planches mettent en images et en mots l’horreur vécue par les soldats dans les tranchées : les odeurs, les bruits d’obus et de mitrailleuse, le désespoir qui habite chaque soldat... Les paysages sont complètement ravagés et la vie côtoie la mort en permanence. L’histoire est en fait réduite à une seule action, à la fin de la bande dessinée : le lieutenant qui se tenait aux côtés du narrateur décide de se lever et sans raison, il quitte soudainement la tranchée. Malheureusement, à peine sorti du trou, il est touché par un obus qui le projette en l’air : un rideau de fumée et il n’est plus. Cette dernière vignette résume en réalité l’ensemble du conflit : sa violence, mais aussi son absurdité.

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PAR GROUPE (11-14 ans)5e bleue et 3e jaune – collège Saint-JosephBastia – Haute Corse – Corse« Mémoires d’Indochine »

« Mémoires d’Indochine », c’est le témoignage de Jean-Baptiste Tibérie, soldat corse incorporé le 2 janvier 1947 en Indochine. Les trois planches de la bande dessinée des 5e et 3e du lycée Saint-Joseph de Bastia racontent son parcours en Indochine au travers de collages, peintures, textes et dessins. Positionné à Diên Biên Phu, il subit, avec ses camarades et le reste de l’armée française, l’assaut du Vietminh. Le travail des jeunes insiste sur la dimension traumatique de cet événement pour Jean-Baptiste Tibérie, le jeune soldat décoré, qui recouvrait à peine, comme tous les jeunes Français, le goût à la liberté, et qui aux confins du monde, voit tous ses camarades tomber. Aujourd’hui, il continue de témoigner auprès du jeune public, pour ne pas oublier et préserver la mémoire de ces jeunes soldats tombés si loin de leur terre natale. Le jury, séduit par le sujet choisi, a éga-lement apprécié la diversité des techniques graphiques proposées et la narration originale.

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PRIX SPÉCIALORDRE DE LA LIBÉRATIONAnne PAVIT – Université de Savoie (1ère année) Chambéry – Savoie – Rhône-Alpes« Rien n’est perdu ! »

Le prix spécial décerné par le musée de l’Ordre de la Libération récompense une bande dessinée faisant référence à l’action de la Résistance ou à l’esprit de Résistance. Ce travail, réalisé par une jeune étudiante, est inspiré de l’histoire de Louis Lecop, de son compagnon d’armes Jean et de leur engagement dans la Résistance en Savoie. Les cinq planches vont ainsi détailler le parcours et l’histoire de Louis et ses amis. Au travers d’un récit très complet nous découvrons leur parcours, depuis leur départ de la gare de Moûtiers jusqu’à Londres, en passant par Chambéry, Paris et Calais, pour rejoindre le Général de Gaulle, et combattre par la suite pour la France Libre en Libye. Le jury a été unanime quant à la qualité historique de ce travail, mais aussi très impressionné par le travail de recherche extrêmement fourni.

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CONTACTS PRESSE

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