rapport sur l'exploitation pétrolière à moanda bas congo
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DESCRIPTION
Après l’étude sur l’état des lieux de l’exploitation pétrolière dans la province du Bas-Congo initiée et financée par SARW et réalisée par le Pasteur Jacques BAKULU et Me Baby KUNDU, intitulée ; « le pétrole de Moanda, dans le Bas-Congo, qui en bénéficie ? », nous venons de procéder à cette enquête pour permettre une bonne compréhension de ce qui se passe ici et l’impact de cette exploitation qui date des décenniesTRANSCRIPT

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CEPECO ONGD / asbl
Centre pour la Promotion et l’Education des Communautés de base Promotional and Educational Centre for local Communities
B.P. 247 Boma I Bas - Congo
Dem. Rep. of Congo Tél: 00243 (0) 9 98 32 20 67 E-mail: [email protected]
“We believe in the Mercy of God”
RAPPORT D’ENQUETE SUR
L’EXPLOITATION PETROLIERE
A MOANDA / BAS-CONGO, RDC
DE 2009 A 2012
Vue d’une plate forme en off - shore avec torche appartenant à l’entreprise PERENCO REP
REALISEE PAR LE CEPECO Pasteur Jacques BAKULU
Coordinateur CEPECO Membre du Comité Exécutif
National ITIE / RDC
MAI 2012
pour un monde meilleur

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Période de 2009 à ce jour
Rapport d’enquête réalisée par le CEPECO,
Ong Environnementale et de défense des droits
des Communautés
Pasteur Jacques BAKULU
Coordinateur du CEPECO
Membre du Comité Exécutif
National ITIE/RDC

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Table des matières
0. Préambule……………………………………………………………………………………… Page 3
1. Système de forage………………………………………………………………………. Page 4
1 .a. Quelques déviations des techniques d’exploitation du
Pétrole brut déplaisantes trouvées dans les
opérations de la PERENCO-REP S.p.r.l. et de la SOCIR…………Page 4
1. b. Historique du grand réservoir du pétrole de l’Afrique
de l’ouest………………………………..…………………………………………….. Page 4
2. La responsabilité sociale et environnementale
des entreprises …………………………………………………………………………… Page 5
2. a. La responsabilité sociale des entreprises…………………………Page 5
2. b. La responsabilité environnementale des entreprises..……Page 6
3. La convention collective et le code de travail congolais………… Page 6
4. Les quantités déclarées et leur traçabilité ……………………………. Page 7
4. a. La quantité de brut……………………………………………………………… Page 7
4. b. La traçabilité du brut congolais ……………………………………….. Page 8
5. La Pollution …………………………………………………………………………………. Page 9
6. Le type de contrat régissant le secteur pétrolier en RDC …….. Page 9
7. Le régime douanier des entreprises pétrolières en RDC………… Page 9
8. Proposition de solutions…………………………………………………………….. Page 9
9. Liste des entreprises pétrolières opérationnelles en Province
du Bas-Congo……………………………………………………………………………… Page 10
Conclusion…………………………………………………………………………………… Page 11

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Préambule
Après l’étude sur l’état des lieux de l’exploitation pétrolière dans la
province du Bas-Congo initiée et financée par SARW et réalisée par le
Pasteur Jacques BAKULU et Me Baby KUNDU, intitulée ; « le pétrole de
Moanda, dans le Bas-Congo, qui en bénéficie ? », nous venons de procéder
à cette enquête pour permettre une bonne compréhension de ce qui se
passe ici et l’impact de cette exploitation qui date des décennies
Ce rapport d’enquête réalisée par le CEPECO qui est une Ong de
l’environnement et de défense des droits des communautés a été réalisé
grâce à ce que nous vivons sur le terrain, aux nombreux témoignages reçus
auprès des travailleurs de ces différentes entreprises, leurs femmes, les
révoqués, les agents de différents services de l’état , plusieurs recherches
etc ; va nous parler de ;
système de forage (drilling),
la responsabilité sociale et environnementale des entreprises,
la convention collective et le code de travail Congolais,
système de sous-traitance et de la sécurité de l’emploi,
quantités de la production du brut déclarée et leur traçabilité,
la pollution,
type de contrat régissant le secteur pétrolier en RDC,
régime douanier des entreprises pétrolières en RDC,
la liste des entreprises pétrolières opérant en province du Bas-Congo,
la proposition des solutions.
Et à la fin, nous allons procéder à la formulation d’une conclusion.

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I. Du système de forage (drilling)
I .a. Quelques déviations des techniques d’exploitation du pétrole brut déplaisantes trouvées dans les opérations de la PERENCO- REP S.p.r.l. et de la SOCIR.
La PERENCO-REP S.p.r.l. installe quelques puits de pétrole au sein de
la communauté de Pika Pende à moins de 50 mètres des maisons habitées au
lieu de respecter la distance minimale de 500 m et avec étude de la
direction du vent.
Les torches des tanks farms (centres de prétraitement de pétrole
brut / FLARING) telle que la torche du champ MAKELEKESE à PIKA PENDE ne
peuvent pas être installées dans des dénivellations autour des quelles vivent
des gens, où passent des chemins ou sinon on trouve des champs des
paysans. C’est le cas par exemple de Pika Pende, de la Base militaire de
Kitona qui est aussi exposée aux gaz, du tronçon qui mène vers la frontière
de Yema etc.
Selon les dispositions de la loi sur la conservation des Ecosystèmes et
de lutte contre le réchauffement global et la pollution, la PERENCO-REP
S.p.r.l. doit adopter une nouvelle technologie de minimisation des torches
des puits c’est à dire, éliminer le nombre de ces torches en connectant leurs
têtes afin de réduire l’émission des gaz. Elle peut aussi procéder à la
récupération des ces gaz afin de les transformer à un produit utilisable dans
les ménages (bombonne de cuisine, bombe insecticide, parfums et autres …)
pour des fins commerciales.
La SOCIR de son côté a placé deux Tankers (bateaux réservoirs des
produits pétroliers raffinés en mouillage (juste à l’embouchure du fleuve)
vers KIMUABI sur le fleuve Congo il y a de cela trois ans environs. Dans ces
bateaux, il se passe presque tous les services et traitement d’entreposages
des produits préparés pour être transportés à Matadi.
Il y a presque des étrangers (Philippins, Français, Italiens etc.) qui y
travaillent en lieu et place des Congolais. Ces étrangers restent dans ces
bateaux et y travaillent par shifts de plus de six mois sans la présence d’un
seul Congolais.
Cette pratique bizarre fait que la SOCIR ne reçoive presque rien en
terre et ne peut pas engager un bon nombre de gens.

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I.b. Historique du grand réservoir du pétrole de l’Afrique de l’ouest.
Le grand réservoir pétrolier Ouest africain originellement appelé
« Racine du Kongo » renferme plusieurs champs ou blocs de pétrole se
trouvant en Off shore (mer) de l’Afrique de l’0uest, en commençant vers le
nord-ouest de l’Angola jusqu’au Cameroun pour se joindre à la racine du
Niger.
Selon la géologie, le grand débit organique de ce grand et puissant
Fleuve Congo est le moteur principal de la formation en eau profonde du
pétrole récemment découvert le long de l’Afrique de l’Ouest. C'est-à-dire,
le grand fleuve Congo, deuxième en débit mondial après l’Amazone,
traverse le pays du Sud à l’ouest en passant aussi par la grande forêt
équatoriale, qui alimente en matière organique, l’Océan Atlantique dans
la partie RACINE DU CONGO qui se joint à son tour à la RACINE DU NIGER,
c’est qui forme ainsi un grand bassin sédimentaire.
Ainsi pour dire qu’une bonne partie du pétrole du Golf de Guinée
n’existe que par l’influence incontestable du territoire Congolais(RDC).
Voila pourquoi nous soutenons vivement que, les surfaces nautiques
off shore soient revues car, l’emplacement de l’Enclave de Cabinda
interfère l’espace nautique infinie qui aurait été couvert par le grand
Congo. Cet espace « d’intérêt commun » contient des blocs ou champs très
importants en off shore qu’en on shore (en terre) que devrait bénéficier
notre pays, la RDC.
A titre illustratif, le bloc zéro de Cabinda est une région d’intérêt
commun. C’est un bassin pétrolier qui baigne plus du côté Congolais
qu’Angolais. Il est situé entre Cabinda et Kakongo (territoire frontalier
de la RDC avec l’Angola dans le quel se trouve le bloc pétrolier occupé par
SOCO) et entre le bloc face de celui de la PERENCO-REP S.p.r.l. en Off
shore.
Sur ce, nous sommes d’avis que la technologie de drilling (forage)
soit échangée entre et dans les deux pays, dans la transparence et
l’honnêteté car, elle a beaucoup évolué sur le plan mondial. Cela,
permettrait aux deux nations de bénéficier équitablement de cette zone
d’intérêt commun.
Actuellement par exemple, on peut rencontrer dans ce domaine des
puits orientés verticalement et multidimensionnels, les quels peuvent être
allongés horizontalement même à des distances d’une ou deux centaines
de mètres sous terrains en off shore qu’en on shore et jusqu’à perforer à
plus de 3.000 mètres sous le sol. D’où pour nous, la nécessité d’une
entreprise qui dispose des moyens conséquents.

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Ainsi pour des raisons de sécurité des nos réserves pétrolières, nous
exigeons la création des unités de contrôle le long de nos frontières
maritimes, car la plut part des forages dans ces zones sont effectués dans le
sens oblique (forages en déviations) ; même si la réalisation des tels forages
exige des gros moyens.
II. De la responsabilité sociale et environnementale des entreprises
a) De la responsabilité sociale :
Il sied de signaler que l’exploitation pétrolière dans la région côtière
qui datte des décennies a apporté plus de dégâts que de bien, plus de
malheurs que de bonheur et plus de sous-développement que de
développement.
En simple comparaison, de Casablanca, au Maroc jusqu’à Cap Town,
en Afrique du Sud, Moanda, la capitale pétrolière de la RDC est la ville la
plus sous-développée, car dépourvue de toutes les infrastructures. Plusieurs
entreprises anglo-saxonnes, belges ou françaises sont passées au Bas Congo ;
elles ont exploité le pétrole, mais elles n’ont pas aidé les congolais de cette
province. Elles ont au contraire apporté la misère, la pollution, les maladies
respiratoires et la sécheresse, bref une destruction totale de
l’environnement.
On a vu les poissons empoisonnés et des rivières entières sont
devenues impropres à la consommation, dû soit au déversement des eaux de
gisements ou soit aux fuites de conduite dans les eaux, détruisant ainsi leur
biodiversité.
Les approches traditionnelles du développement, en Afrique comme
ailleurs, ont insisté sur le rôle des ressources naturelles dans la promotion
du bien-être économique et social de chaque peuple. Mais, dans les faits,
dans le Bas-Congo, l’exploitation pétrolière a à peine, quelques petites
réalisations qui, dommage sont très négligeables, entre autre, quelques
écoles souvent sans élèves car construites à des endroits inhabités et
certains offices médicaux repeints. Bref, pas d’impact socio-économique.
N.B. L’exploitation pétrolière est faite dans la logique de la production et non de la répartition ; les sociétés pétrolières produisent ne répartissent pas.
Dans d’autres pays du monde la pollution est compensée, par
exemple dans le golfe du Mexique ,en Côte d’Ivoire ; Mais chez nous,
les entreprises ne réparent pas les dégâts, elles dégradent plutôt
l’eau qui était utilisée par la population et ensuite elles construisent

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quelques bornes fontaines, mais cela ne compense pas. Le résultat
est que la vie est plus compliquée qu’avant.
Même sur le plan social, on remarque des problèmes. Par exemple les
ouvriers congolais qui travaillent dans le pétrole sont 5 fois moins payés que
les pétroliers Angolais.
b) De l’environnement :
Toute la biodiversité est menacée ;
La population vit sous une pollution des diverses substances chimiques
qui tuent tel que : le dioxyde de souffre, le monoxyde de carbone et
d’azote, le fluor, le plomb et beaucoup d’autres émissions particulières
qui polluent l’atmosphère et affectent les poumons, la peau et les yeux.
la culture vivrière est aussi gravement atteinte, on remarque de plus en
plus la disparition progressive des quelques espèces dans le biotope et la
contamination des écosystèmes, provoquées par l’exploitation
pétrolière.
Aucune norme environnementale ou étude d’impact environnementale
n’est appliquée ;
L’exploitation pétrolière se fait sans protection ni des populations
riveraines, ni même des travailleurs de ces entreprises;
La messe des travailleurs qui était organisée par les anciennes
entreprises comme Gulf oil company en vue de protéger les travailleurs
- car tout produit pétrolier est toxique- a été curieusement fermée par
PERENCO – REP S.p.r.l.;
Elle pollue mais, ne répare pas les dégâts ;
Plusieurs maladies toxiques, dérangeant le système respiratoire et la
peau apparaissent ; sans prendre aucune précaution ;
Les torches sont érigées à côté des portes des maisons habitées par les
gens.
III. De la convention collective et du Code de travail Congolais
La République Démocratique du Congo possède un code de travail qui
est censé être appliqué par tous les employeurs mais, pour le cas de
l’entreprise PERENCO-REP S.p.r.l. qui a à son sein plusieurs autres
entreprises, exploite à son tour une convention collective qui n’a pas de
rapport avec le code de travail congolais.

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Les travailleurs n’ont aucune sécurité de garantie d’emploi car il
existe plus des cas de révocation que d’engagement.
PERENCO-REP S.p.r.l. fait voir à la face du monde qu’elle a
1.200 (mille deux cents) travailleurs alors qu’elle en a réellement que 182 ;
parce que tous les autres ne travaillent que pour le compte des entreprises
de sous traitance qui ne sont même pas contrôlées par l’inspection du
travail . Et ces pauvres travailleurs n’ont aucun contrat direct avec
PERENCO-REP S.p.r.l. D’ailleurs, nous nous demandons si même les 182 sont
connus par la Direction en France.
Toutefois, 35 (trente cinq) de 182 travailleurs sont des ayants droits /
autochtones dont (1) un cadre supérieur. Ce qui fait 11,6 % de la main
d’œuvre locale de cette entreprise.
Parmi ces sociétés de sous traitance, se figure ;
- ESKOKIN : Chargée de gardiennage et du forage en off shore ;
- SOGER : Responsable de la gestion du personnel ;
- CATERING : S’occupe de la restauration en mer ;
- ZENDO : Chargé des soins de santé et de l’assainissement et
- TERIMEG : Qui assure le gardiennage
Par ailleurs, les informations en notre procession, l’entreprise
ESKOKIN est en train d’être remplacé par TERIMEG qui paye à ces
travailleurs moins qu’ESKOKIN
Cette pratique influe sur les salaires des pauvres travailleurs qui sont
payés par ces petites entreprises de sous traitance qui les ont engagés.
En plus, dans ses relations avec ses travailleurs, PERENCO-REP S.p.r.l.
n’a de compte à rendre à personne, même pas aux services de l’état.
Ce qui fait que PERENCO-REP S.p.r.l. révoque comme il entend et les
accidents n’ont pas de traitement appropriés ou sinon ne sont pas
compensés. Pour preuve, le dernier accidenté de cette société qui est
d’ailleurs mort en plein service sur l’une des plate- formes a été condamné
par l’enquête de PERENCO. C’est de quoi comprendre que cette dernière a
décliné ses responsabilités vis-à-vis de cette victime.
N.B. - Aucun travailleur de PERENCO-REP S.p.r.l. ne peut s’attendre à une retraite un jour et quand le travail est arrêté par révocation ou par une autre raison.

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Les autochtones ne sont pas souvent et facilement engagés, donc; la
main d’œuvre vient d’ailleurs et c’est parmi les causes des frustrations au
sein des communautés locales.
11,6 % de la main d’œuvre locale de cette entreprise.
IV. Des quantités déclarées et leur traçabilité
a) De la quantité de brut :
Il sied de noter que la RDC qui produit du pétrole depuis des décennies,
n’est jamais reprise sur la liste des pays producteurs du pétrole et encore, notre
pays n’a pas d’entreprise pétrolière nationale.
Jusqu’à ce jour, notre pays n’a pas encore de loi sur les
hydrocarbures ; ce qui continue à profiter à PERENCO-REP S.p.r.l., la seule
entreprise pétrolière et ses partenaires en production dans notre pays, en
exploitant à base d’une ordonnance loi N° 81-013 DU 02 AVRIL 1981
régissant les mines et les hydrocarbures) ,bien que caduque avec le contrat
de concession qui permet à l’état de se contenter que des taxes au moment
où tous nos voisins, pays pétroliers ont déjà opté pour le contrat de partage
de production (CPP).
N.B. Ces taxes que l’état reçoit proviennent du profit oil, c’est-à-dire, le petit bénéfice qui reste après toutes les dépenses, de là l’entreprise tire un certain % qu’elle verse à l’Etat. La question de production reste un tabou car depuis des années, la quantité déclarée reste inchangée entre 25 à 26 milles barils par jour malgré l’accroissement du nombre de puits et puis le chargement se fait en mer avec des compteurs que personne de la RDC ne peut maîtriser.
Avant 2010, PERENCO-REP Sprl totalisait 4 plateformes en off-
shore et plus d’une centaine des puits en on-shore avec une production
de 25 milles barils par jour tandis que, à la fin de 2011, PERENCO-REP
S.p.r.l vient de fêter son deux-cent ème (200ème) puit ; ce qui fait qu’à
ce jour ; elle a 200 puits au moins avec 4 plateformes. Cependant, la
quantité reste la même, c'est-à-dire, 25.000 barils / jour.

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b) De la traçabilité :
La destination du brut de la RDC extrait par ces entreprises est une
affaire de personne, d’ailleurs ces entreprises pétrolières ont un régime
d’exonération de tous leurs produits à l’import tout comme à l’export.
Donc la question de traçabilité reste pour nous un mythe et ni son
marché contrôlable. D’ailleurs, notre Raffinerie (SOCIR) est devenue un
dépôt des carburants dont la provenance reste aussi inconnue.
N.B. Nous ne voyons que de longs véhicules (remorques) de PERENCO-REP S.p.r.l. transporter les carburants de Moanda à Kinshasa chaque jour.
V. De la pollution
La région côtière de Moanda, en République Démocratique du Congo
est la partie la plus polluée du pays ;
Des rivières entières sont empoisonnées, cas des rivières Nzenze et
Kikhazi ;
Les eaux côtières de la plage sont imbibées des huiles des produits
pétroliers ;
Le sol devenu infertile, tous les différents arbres fruitiers et les
cocotiers ne produisent plus et tendent à disparaître ;
Le contrôle sur la pollution environnementale causée par
l’exploitation pétrolière dans les villages est assuré par des personnes ,

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agents de services étatiques comme celui de l’environnement qui n’ont pas
de connaissances dans le domaine de « l’environnement du pétrole ».
Bref, l’air, les eaux, la terre donc, toute la biodiversité est pollué
de manière sans précédent et curieusement, personne ne s’en occupe.
VI. Du type de contrat régissant le secteur pétrolier en RDC
Depuis le début de l’activité pétrolière tant pour la période
d’exploration que pour celle de production, le type de contrat en vigueur,
qui lie les exploitants au gouvernement de la RDC est « le contrat de
concession » ; ce qui voudrait dire que l’entreprise est concessionnaire et
possède le bloc avec son sous sol ; tandis que l’Etat congolais ne se
contente que des taxes pendant toute la période d’occupation.
Encore, ces contrats sont signés sans consultation et consentement
préalable des autochtones/communautés locales.
VII. Du régime douanier des entreprises pétrolières en RDC.
Du point de vue régime douanier, les entreprises pétrolières jouissent
d’une exonération totale ; c'est-à-dire, les produits pétroliers sont exonérés
à l’importation tout comme à l’exportation.
Cette situation d’échapper au contrôle de la DGDA (Direction
Générale des Douanes et Assises), fait que ces entreprises pétrolières
soient maîtres de la côte de l’Atlantique de la RDC ou sinon de la partie
maritime de la RDC.
VIII. Proposition de solutions
Pour remédier à cette situation et permettre à l’Etat Congolais
d’entrer à ses droits, nous proposons ce qui suit ;
- Le projet de construction du port en eau profonde à Banana (Moanda) doit être
relancé et réalisé pour que l’Etat de la RDC soit à mesure de contrôler tous les
mouvements des navires pétroliers qui entrent et qui sortent.
- Estimant que la PERENO-REP S.p.r.l ne dispose pas de capacités
nécessaires dans l’expansion des activités pétrolières dans la zone
côtière de Moanda, recommandons au gouvernement de négocier un
contrat avec une autre entreprise plus performante qui serait capable de
développer ces activités tout en laissant PERENCO-REP S.p.r.l. continuer
son travail

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- Que le gouvernement participe au comptage des barils pour voir clair sur
cette question de la quantité de brut.
- Que le projet de la ZIC (zone d’intérêt commun) entre l’Angola et la RDC
soit appliqué.
- Que le gouvernement de la RDC en collaboration avec la PERENCO-REP
S.p.r.l, trouve les moyens de construire une usine de liquéfaction du gaz
qui est brûlé jour et nuit pour fabriquer un gaz qui sera utilisé dans nos
cuisines ; ce qui réduirait la pollution et la pression sur la forêt avec les
braises et les bois de chauffe.
- Que la loi sur les hydrocarbures soit d’application en considérant le type
de « contrat de partage de production » (CCP) ; car celui en vigueur
jusqu’à ce jour est caduque.
- Que la SOCIR soit réhabilitée afin de d’obliger le raffinage de notre brut
au niveau local. Puisse donc être traité localement tout le brut qui sera
exploité dans toute l’étendue de la RDC (tant dans le bassin côtière de
Moanda, le bassin de la cuvette centrale et celui de Graben Albertine).
De ce fait, recommandons au gouvernement :
- De procéder à la révisitation de tous les contrats pétroliers déjà
signés avant la promulgation de la loi sur les hydrocarbures et
- D’insérer une disposition dans la loi sur les hydrocarbures, qui
obligerait les entreprises de ce secteur à raffiner localement leur
part de production.
IX. Liste des entreprises pétrolières opérationnelles en la
Province du Bas-Congo
ENTREPRISES EN PRODUCTION
ENTREPRISES EN EXPLORATION
PERENCO-REP S.P.R.L.
SOCO
CHEVRON TEXACO OIL CONGO SURESTREAM DRC
CHEVRON ENERGULF
MIOC ENI
LIREX
SOCOREP
TEIKOKU OIL

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7 ENTREPRISES
4 ENTREPRISES
Conclusion
Cette enquête est menée dans le cadre de nos activités
d’accompagnement des communautés affectées par l’exploitation des
ressources naturelles pour la défense de leurs droits et la protection de
notre environnement dans le but de remédier pour une gestion durable
de ces ressources car elles sont épuisables et avec comme but final, le
développement de nos communautés locales et aussi penser à l’après
pétrole ou quel autre minerais
Les approches traditionnelles du développement, en Afrique
comme ailleurs, ont insisté sur le rôle des ressources naturelles dans la
promotion du bien-être économique et social de chaque peuple mais,
dans les faits ; dans notre cas, l’exploitation des ressources naturelles a
encouragé un déficit démocratique, la corruption, et parfois des guerres
civiles. Le résultat est que la province du Bas – Congo fait partie des
régions pétrolières les plus pauvres du monde.
Nous citerons dans nos prochains rapports les actionnaires
congolais qui possèdent des intérêts dans ces entreprises.
Nos sincères remerciements et que Dieu nous bénisse et bénisse
aussi la RDC.