rapport d'activites inra (maroc) 2013 _fr

Upload: zakaria-el-houbi

Post on 13-Oct-2015

162 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    1/72

    Rapport dactivits

    INRA 2013appor

    ac

    v

    s

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    2/72

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    3/72

    Sa Majest Le Roi Mohammed VI que Dieu lAssiste

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    4/72

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    5/72

    Le prsent Rapport dActivit est consultable sur : www.inra.org.ma

    Mot du Directeur .........................................................................................................................................................................................4

    Faits Marquants ........................................................................................................................................................................................................8

    Environnement et Ressources Naturelles .............................................................................................. 12

    Cration Varitale .................................................................................................................................................................................................................. 18

    Agronomie et Machinisme Agricole ............................................................................................................................................22

    Protection des Plantes .................................................................................................................................................................................................................28

    Production Animale .....................................................................................................................................................................................................................................36

    Economie et Sociologie Rurales ....................................................................................................................................................................................42

    Recherche Dveloppement ..............................................................................................................................................................................................................48

    Communication et Documentation.............................................................................................................................................................................. 54

    Coopration ..........................................................................................................................................................................................................................................................................................58

    Ressources Humaines et Financires ..........................................................................................................................................................................62

    Acronymes ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................66

    SOMMAIRER a p p o r t d a c t i v i t s 2 0 1 3

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    6/72

    4

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Mot du Directeur

    Atravers ce mot, concidant avec le Centenaire de la

    Recherche Agronomique marocaine, je souhaite que

    2014 soit lanne du bilan et dorientation de la recherche

    scientifique nationale dans le domaine agricole en cohrence avec

    le Plan Maroc Vert.

    On peut donc sinterroger sur le sens donner cette commmoration,

    pour les gnrations actuelles et futures : dcideurs, chercheurs,tudiants, partenaires, citoyens, agriculteursSans pour autant

    occulter ceux qui ont servi la recherche agronomique, ceux qui ont

    bti notre raison dtre, dont certains nous ont quitt et jamais

    et dautres sont toujours en vie et sont les meilleurs tmoins dune

    poque charnire de notre histoire centenaire dans le domaine de la

    recherche et linnovation.

    Cest vous tous que nous rendons hommage par cette clbration,

    que tout un chacun sache quon clbre sa contribution, modestesoit-elle.

    Chacun de nous devrait sintresser notre histoire riche dune

    mmoire toujours vivante, qui se double dinterrogations existentielle,

    scientifique et sociale. Comment expliquer tout un chacun la finalit

    de linstauration des services de la recherche agronomique par le

    protectorat franais, la tnacit de nos chercheurs, techniciens,

    managers pour russir le combat de servir notre agriculture et nos

    agriculteurs / agricultrices.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    7/72

    5

    Le cycle de commmoration est prvu pour durer toute lanne 2014 pour

    montrer que le retour sur investissement dans la recherche et linnovation

    par les pouvoirs publics et des partenaires privs, est bien rel. Ainsi, la

    caractrisation de nos ressources naturelles ; notamment leau, le sol

    et la biodiversit, et la connaissance approfondie des conditions socio-

    conomiques et culturelles du monde rural constituent certainement une

    contribution essentielle au dveloppement agricole de notre pays. De

    mme la valorisation au mieux, par les agriculteurs et les professionnels

    dagrobusiness, des acquis de la recherche nationale relatifs la cration

    varitale (semences et plants adapts) et aux technologies de production

    et de valorisation a eu des impacts positifs sur la productivit et la qualit

    des produits agricoles et sur la comptitivit du secteur agricole marocain.

    Aujourdhui, le Plan Maroc Vert offre beaucoup dopportunits

    dpanouissement et de visibilit la recherche nationale, mais aussi

    interpelle les chercheurs relever des dfis majeurs de productivit et

    de comptitivit dans un monde de plus en plus globalisant et avec des

    conditions climatiques encore plus svres quauparavant.

    Les nouveaux dveloppements en biotechnologie et en gnomique offrent

    aux chercheurs dnormes opportunits de dcouvrir encore mieux le

    monde vivant, aussi bien vgtal quanimal ou microbien, afin de tirer profit

    du potentiel productif et de tolrance aux stress biotiques ou abiotiques.

    LINRA compte renforcer son ancrage dans le tissu de la recherche

    scientifique nationale selon les spcificits thmatiques et rgionales

    arrtes par le Plan Maroc Vert, en partenariat avec les autres institutions

    du consortium national de la recherche agronomique et le monde

    universitaire.

    Je souhaite longue vie notre institution, et que chacune de nos actionssoit couronne de succs et que chacun de nous soit fier dappartenir

    une institution prestigieuse qui a su, au fil des ans, produire de la richesse

    scientifique, gnrer de la plus-value notre agriculture et accompagner

    avec abngation et srieux les stratgies de dveloppement agricole du

    Maroc.

    Professeur Mohamed BADRAOUI

    Directeur de lInstitut National de la Recherche Agronomique

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    8/72

    Faits Marquants

    2013

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    9/72

    Inauguration Royale du Jardin dEssais Botaniquesde Rabat

    Inauguration de la premire tranche de lAgropole

    de Berkane

    Contribution de lINRA la rhabilitation de lapalmeraie marocaine

    Mmorandum dentente entre lINRA et lICARDA

    LINRA, un Institut ouvert sur son environnement

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    10/72

    8

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Inauguration Royale duJardin dEssais Botaniques deRabat

    Demeurent le pivot de toute approche

    judicieuse visant faire aboutir la

    transition ncessaire vers une conomie

    verte, solidaire et respectueuse des

    cosystmes naturels.

    Extrait du Message Royal adress aux

    participants au 7meCongrsMondial de

    lEducation lEnvironnement, du 9 juin

    2013 Marrakech

    Notre institut qui a t trs honor par

    linauguration par Sa Majest le Roi

    Mohammed VI, que Dieu lAssiste, du Jardin

    dEssais Botaniques de Rabat, premier jardin

    botanique au Maroc, en juin 2013.Cr sous le protectorat franais en

    1914, le jardin dessais de Rabat se

    voulait une station exprimentale pour

    les essences et plantes exotiques et

    en ft, et juste titre, lanctre de ce

    qui sera lactuel Institut National de la

    Recherche Agronomique. Ce lieu de

    recherche stale sur une superficie

    globale de 17 ha (10 ha partie Amont et

    7 ha partie Aval). Il renferme des trsors

    botaniques dune valeur exceptionnelle:

    plus de 650 espces ornementales et

    fruitires dorigine diverses : locale,

    tropicale, subtropicale et dsertique,un Arboretum renfermant une grande

    diversit gntique constitue de

    27 familles rparties en 44 espces.

    Inauguration de la premiretranche de lAgropole deBerkane

    Ralis sur une superficie globale de

    6,8 ha (13.200 m couverte) et sinscrivant

    dans le cadre de lInitiative royale

    pour le dveloppement de la rgion

    de lOriental et le Plan Maroc Vert, le

    Qualiplea t inaugur par Sa Majest

    Le Roi Mohammed VI, le 24 juin 2013.Cet agropole abrite en sus du ple

    de recherche-dveloppement et de

    contrle de qualit, une zone Industrie

    agroalimentaire et transformation, une

    zone Logistiques, une zone Services, et

    une autre ddie au conditionnement

    des produits agricoles, ainsi quune plate

    forme des nouvelles obtentions de lINRA

    en matire dagrumes.

    F aits Marquants 2013

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    11/72

    9

    Contribution de lINRA larhabilitation de la palmeraiemarocaine

    La rhabilitation de la palmeraie marocaine

    par la production et la livraison de souches

    bourgeonnantes de palmier dattier

    rsistantes au Bayoud et de qualit est un

    dfi relever pour lINRA. Le laboratoire

    national de culturein vitrodu palmier dattier

    lINRA dErrachidia a produit jusqu

    fin 2013 : 73.036 souches pour les varits

    Najda, Bouffeggous, Bouskri, Mejhoul,Aguelid et le clone 16Bis sur un objectif

    total de 200.000, soit un taux de ralisation

    avoisinant 37%.

    Mmorandum dentente entrelINRA et lICARDA

    Sous lgide du Ministre de lAgriculture

    et de la Pche Maritime, lINRA a sign unMmorandum dentente avec le Centre

    International de Recherche dans les Rgions

    Arides (ICARDA) pour sa dcentralisation

    au Maroc en novembre 2013.

    Le plan de dcentralisation de lICRADA,

    approuv par son Conseil dAdministration,

    prvoit linstauration de 3 plateformes de

    recherche internationales : une en Ethiopie,

    une en Inde et une au Maroc.Par sa vocation, la plateforme du Maroc

    conforte le Pilier 2 du Plan Maroc Vert, du

    fait quelle sera ddie aux recherches

    sur lintensification et la diversification

    des systmes de production agricole en

    crales et lgumineuses alimentaires.

    LINRA, un Institut ouvert sur sonenvironnement

    Pour lanne 2013, lINRA a expos ses

    acquis de recherche et de recherche-

    dveloppement au Salon International de

    lAgriculture du Maroc Mekns, au Salon

    International des Dattes Erfoud et au

    Congrs International de lArganier Agadir.

    Ces vnements ont marqu pour lINRA un

    temps fort de rencontre et dchange avec

    le public, les partenaires institutionnels, les

    professionnels, les mdias, etc.

    LINRA la 8medition du Salon

    International de lAgriculture au

    Maroc, 24-28 avril 2013

    LINRA au Salon International des

    Dattes Erfoud 2013

    LINRA au Congrs International de

    lArganier 2013

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    12/72

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    13/72

    E nvironnement et Ressources Naturelles

    C ration varitale

    Agronomie et Machinisme Agricole

    P rotection des Plantes

    P roduction Animale

    E conomie et Sociologie Rurales

    R echerche dveloppement

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    14/72

    12

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Le systme national de suivide la campagne agricoleet de prvision des rcoltescralires CGMS-MAROC

    Le systme national de suivi de la

    campagne agricole et de prdiction agro-

    mtorologique des rcoltes cralires,

    appel CGMS-MAROC (Crop Growth

    Monitoring System Maroc) est le fruit dun

    programme de recherche de lINRA en

    collaboration avec le Joint Research Centre

    de la Commission Europenne (JRC). Il est pilotpar lINRA et gr en consortium formel avec

    la Direction de la Mtorologie Nationale

    (DMN), la Direction de la Stratgie et des

    Statistiques (DSS, MAPM). Le dveloppement

    de CGMS-MAROC a t possible grce

    une collaboration technologique avec des

    institutions de recherche internationales,

    savoir: lInstitut Flamand pour la Recherche

    et la Technologie (VITO), le Centre de

    Recherche Commun de lUnion Europenne(JRC), lInstitut de Recherche de lUniversit

    de Wageningen (Alterra) et lUniversit de

    Milan (UNIMI). Le CGMS-MAROC est ainsi le

    premier systme oprationnel de suivi de la

    campagne agricole et de prdiction agro-

    mtorologique des rcoltes cralires

    au Maroc. Il est disponible ladresse

    www.cgms-maroc.ma.

    Figure 1 : Le systme CGMS-MAROC desuivi de la campagne agricole et de

    prvision des rcoltes cralireswww.cgms-maroc.ma

    Le projet de Carte de fertilitdes sols cultivs au Maroc

    Le bilan total de la compilation des cartes

    de fertilit des sols est de 6,8 millions

    hectares sur le total des 8,7 millions

    dhectares de superficie agricole utile du

    Maroc, soit un taux de ralisation de 78%.

    Les cartes sont disponibles ladresse :

    www.fertimap.ma domicili lINRA,

    incluant les bases de donnes et

    le conseil en fertilisation pour les 14

    rgions ralises (Fs, Mekns, El Hajeb,

    Khmisset, Rabat, Settat, Sefrou, Sidi

    Kacem, Benslimane, Khouribga, Safi,

    Gharb, Tadla et Doukkala).

    Figure 2 : Amlioration de la rapiditdaccs et du design de la SolutionInformatique www.fertimap.ma

    Evaluation de limpact duchangement climatique surla productivit des terres,des ressources en eau etlconomie agricole

    Le Maroc a t choisi comme premier pays

    de test de la plate-forme collaborative

    dite MOSAICC (Modelling System for

    Agricultural Impacts of Climate Change)avant de le promouvoir dans dautres

    E nvironnement et Ressources Naturelles

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    15/72

    13

    pays, tant donn quil a t construit sur

    la base de lexprience acquise au Maroc

    relative limpact des changements

    climatiques sur lagriculture marocaine,avec lappui de la Banque mondiale et la

    FAO et en collaboration avec la Direction de

    la Mtorologie Nationale, la Direction de

    la Stratgie et des Statistiques, la Direction

    de la Recherche et de la Planification de

    lEau, les Agences de Bassins Hydrauliques

    de lOum Er Rbi, du Loukkos, du Sebou, de

    la Moulouya, du Tensift, du Souss Massa et

    du Dra, du Bouregreg et de la Chaouia.

    MOSAICC est un outil dinformation et decommunication daide la dcision,

    lattention des agents de dveloppement et

    des dcideurs politiques. Cette exprience

    pilote au Maroc constitue la premire mise

    en uvre complte de MOSAICC.

    Le programme National deCartes de Vocation Agricole

    des Terres

    En 2013, le programme a permis de

    complter la cartographie de la zone de

    Tadla-Azilal. La vocation agricole des terres

    a t tudie selon deux saisons agricoles,

    lune favorable et lautre dfavorable,

    et pour les cultures de bl, de lentille et

    dolivier.

    En saison dfavorable, laptitude de lazone la culture de bl est moyenne

    marginale pour 14% des terres et inapte

    sur 84% des terres. Laptitude la culture

    de lentille est moyenne forte pour

    13% des terres et marginale pour 40%,

    tandis que 46% des terres sont inaptes.

    Laptitude la culture de lolivier est forte

    pour seulement 4% des terres alors que

    60% des terres sont inaptes.

    En saison favorable, laptitude la culture

    de bl est moyenne forte sur 50% des

    terres et moyenne marginale sur 4% des

    terres. Laptitude la culture de lentilleest moyenne forte sur 55% des terres.

    Laptitude la culture de lolivier est

    moyenne forte sur uniquement 4% des

    terres et moyenne marginale sur 16%

    des terres.

    Figure 3 : Exemple de carte daptitude des

    sols au bl en anne dfavorable

    Figure 4 : Exemple de carte daptitude dessols au bl en anne favorable

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    16/72

    14

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Figure 5 : Exemple de carte daptitudedes sols la lentille en annedfavorable

    Figure 6 : Exemple de carte daptitudedes sols la lentille en anne favorable

    Prvision des superficies descrales par tldtectionspatiale

    Lobjectif de ce travail, qui entre dans le

    cadre du projet E-AGRI, a t destimer pour

    la premire fois au Maroc, les superficies

    cralires partir de limagerie satellitaire

    et des donnes statistiques de terrain. Deux

    zones cralires importantes ont t

    slectionnes pour cette tude, la rgion

    Chaouia-Ouardigha, qui est situe dans une

    zone semi-aride et la province de Meknsqui est situe dans une zone subhumide.

    19 images Landsat TM5 / ETM7 de 2007, 2011,

    2012 et 2013, prises sur plusieurs priodes de

    lanne et couvrant les diffrentes zones

    dtude ont t utilises. Les donnes deterrain ont t collectes par la Direction de

    la Stratgie et des Statistiques, au cours des

    saisons 2010-2011, 2011-2012 et 2012-2013,

    dans la rgion de Chaouia-Ouardigha,

    et la province de Mekns. Le nombre

    dchantillons utilis pour chaque province

    tudie tait : 1 193, 574, 478, 448 et 419

    Settat, Benslimane, Berrechid, Khouribga et

    Mekns, respectivement. La classification

    supervise a t ralise dans les cinqprovinces (Settat, Khouribga, Benslimane,

    Berrechid et Mekns) et pendant quatre

    saisons (2006-2007, 2010-2011, 2011-2012 et

    2012-2013). La prcision de lestimation des

    superficies des crales est leve dans

    toutes les provinces tudies quelle que

    soit la campagne agricole.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    17/72

    15

    Figure 7 : Estimation de la superficie

    cralire par imagerie satellitaire dans lesprovinces de Settat, Berrechid, Benslimaneet Khouribga.

    Evaluation de la dgradationdes parcours des hautsplateaux du Maroc oriental

    Lobjectif de cette tude a t dvaluer

    ltendue spatiale et la gravit de la

    dgradation des terres de parcours dans leshauts plateaux de lOriental, sur la base de

    la tldtection combine des donnes

    auxiliaires, grce une approche expert.

    Cette dernire repose sur la contribution de

    divers ensembles de donnes provenant

    des images satellitaires Landsat TM, des

    enqutes de terrain, de la lithologie et

    de donnes phytogographiques. Les

    diffrents niveaux de dgradation des terres

    de parcours ont t valus au moyen

    dindicateurs, tels que les paramtres

    de vgtation, les niveaux de pturage

    et lintensit de la culture des terres de

    parcours. Cette approche fournit un hautniveau de prcision pour la cartographie

    et le suivi de la dgradation des terres de

    parcours arides. Les rsultats ont montr

    que le total des parcours dgrads dans

    les hauts plateaux de lEst du Maroc slve

    environ 17.000 km2, soit 47% dans la zone

    tudie.

    Figure 8 : Carte de dgradation des terres

    de parcours de lOriental

    Alerte la scheresse par la

    tldtection spatiale dans lesparcours des hauts plateauxde lOriental

    LIndice de Vgtation par Diffrence

    Normalise (NDVI), driv des images

    satellitaires MODIS-TERRA (250 m), a t

    corrl aux prcipitations, sur la priode

    2000-2012. La prvision des scheresses

    laide de la tldtection spatiale est

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    18/72

    16

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    possible en utilisant le NDVI. Les rsultats

    montrent en effet des corrlations

    significatives de la moyenne de lindice

    NDVI, moyenne entre janvier et fvrier,est trs corrle la pluviomtrie totale

    de septembre mars (R2 = 0,66). La

    classification des saisons tudies en

    terme de scheresse par la mthode

    de data mining a permis de rpartir

    les annes en trois niveaux dtat de

    scheresse selon les valeurs des indices

    NDVI suivants :

    Les valeurs de NDVI infrieures 0,31

    sont rvlatrices de loccurrence dunescheresse.

    Les valeurs de NDVI entre 0,31

    et 0,35 indiquent des conditions

    mtorologiques moyennes.

    Les valeurs suprieures 0,35

    correspondent des conditions humides.

    Figure 9 : Profil mensuel de NDVI entre2000 et 2012 dAin Beni Mathar (ABM),Tendrara et Bouarfa

    Estimation des tempraturesmoyennes et maximales delair des zones agricoles dela rgion de lOriental partirdes images satellites

    Lobjectif de ce travail a t destimer les

    tempratures moyennes et maximales de

    lair dans les zones agricoles de la rgion

    de lOriental partir des tempratures de

    surface mesures par le capteur NOAA-

    AVHRR pour palier la faible couverturede la zone en stations mtorologiques.

    Les donnes de tempratures moyennes

    journalires des zones agricoles issues de

    la Direction de la Mtorologie Nationale

    ainsi quune srie de 357 images

    dcadaires de tempratures de surfaces

    mesures par le capteur NOAA-AVHRR

    ont t utilises sur la priode 1995-2012 sur

    la rgion. Les rsultats obtenus montrent

    lexistence de trs bonnes corrlationsentre les tempratures maximales et

    moyennes de lair et la temprature de

    surface obtenues partir des donnes

    de tldtection spatiale.

    Figure 10 : Comparaison entre lestempratures maximale et moyennede lair et la temprature de surfacemesure par le capteur AVHRR, dans leszones agricoles des deux provinces deBerkane et de Figuig.

    NDVI_ABM

    NDVI_TENDRARA

    NDVI_BOUARFA

    0,27

    0,29

    0,31

    0,33

    0,35

    0,37

    0,39

    0,41

    0,43

    0,45

    Aot-00

    NDVI

    Dcembre-00

    Avril-01

    Aot-01

    Dcembre-01

    Avril-02

    Aot-02

    Dcembre-02

    Avril-03

    Aot-03

    Dcembre-03

    Avril-04

    Aot-04

    Dcembre-04

    Avril-05

    Aot-05

    Dcembre-05

    Avril-06

    Aot-06

    Dcembre-06

    Avril-07

    Aot-07

    Dcembre-07

    Avril-08

    Aot-08

    Dcembre-08

    Avril-09

    Aot-09

    Dcembre-09

    Avril-10

    Aot-10

    Dcembre-11

    Avril-11

    Aot-11

    Aot-12

    Dcembre-12

    Avril-12

    15

    20

    20 30 40 50

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    55

    Berkane

    Ts-NOAA (C)

    Y=0.456*X+8.495

    R2=0.67

    Tairm

    ax(C)

    15

    20

    20 30 40 50

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    55

    Berkane

    Ts-NOAA (C)

    Y=0.442*X+2.658

    R2=0.72

    Tairm

    ax(C)

    15

    20

    20 30 40 50

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    55

    Figuig Figuig

    Ts-NOAA (C)

    Y=0.699*X+0.242

    R2=0.79

    T

    airmax(C)

    15

    20

    20 30 40 50

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    55

    Ts-NOAA (C)

    Y=0.653*X+-4.796

    R2=0.80

    T

    airmax(C)

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    19/72

    17

    Tableau 1. Coefficients de corrlation linaires entre les tempratures maximale etmoyenne de lair et les tempratures de surfaces mesures par NOAA-AVHRR pour les sixprovinces de la rgion de lOriental.

    Province A b R

    T max / Ts T moy /Ts T max / Ts T moy/ Ts T max / Ts T moy / Ts

    Berkane 0.456 0.442 8.495 2.658 0.67 0.72

    Figuig 0.699 0.653 0.242 -4.796 0.79 0.80

    Jerada 0.488 0.428 5.137 0.573 0.71 0.73

    Nador 0.403 0.406 9.526 3.842 0.64 0.69

    Oujda 0.460 0.413 6.966 1.703 0.69 0.72

    Taourirt 0.519 0.458 4.953 0.534 0.74 0.76

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    20/72

    18

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Arganier

    Les rsultats de lvaluation dune

    collection darganier du Maroc ont

    permis une stratification des pools

    gntiques pour identifier les gnotypes

    lites multiplier et considrer dans le

    programme damlioration gntique

    de larganeraie marocaine.

    La caractrisation gntique de la

    collection avec les descripteurs a permis de

    constituer 13 500 donnes phnotypiques

    lies au phnotype des arbres

    chantillonns. Cette collection engendreune grande variabilit morphologique,

    confirme par les analyses des caractres

    descriptifs.

    Figure 11 : Comparaison des moyennesdes principaux caractres morphologiquesanalyss pour 10 sites chantillonns travers larganeraie marocaine.

    Les rsultats des analyses molculaires

    sont ports dans les figures 12a et 12b.

    Figure 12 a : Frquences allliquesrvles par 6 marqueurs.

    Figure 12b : Diagramme en barres montrantla comparaison de locus par arganier.

    Lanalyse descriptive des rsultats du

    gnotypage dtermins par 6 marqueurs

    molculaires a montr des frquences

    allliques variables entre les populations

    darganier, confirmant ainsi une diversit

    indpendante de lenvironnement et

    rvlatrice dune diffrence gntique

    entre les chantillons tudis (Figures

    12a et 12b). Une analyse approfondie

    pour la comparaison des gnotypes

    une chelle gnomique montre le

    polymorphisme lchelle individuelle

    des arbres, par la rpartition des

    probabilits dappartenance au mme

    pool gntique. Pour chaque arganier

    analys le rsultat est exprim par la

    rpartition des couleurs sur les barres

    verticales.

    Bl dur

    Le pourcentage de protine, la vitrosit

    et la couleur jaune sont des composantesde la qualit les plus recherches du bl

    dur. Dans ce sens, une collection de

    19 lignes issues des diffrentes zones

    montagneuses du Haut Atlas et du Rif a t

    compare 12 varits commerciales

    actuellement cultives. Les rsultats

    obtenus ont montr que les landraces

    originaires du Haut Atlas Oriental offrent

    un polymorphisme important pour tous

    les critres de qualit valus.

    C ration varitale

    0

    S10 S11 S12 S13 S14 S15 S16 S17 S8 S9

    EtalAr

    Haut

    Nbram

    Diam T

    HautPF

    DFrt

    IgFrt

    LongeFe

    LFe

    5

    10

    15

    20

    25

    0,000

    A B C D E F G H

    Allle

    Frquence

    0,200

    0,400

    0,600

    0,800

    1,000

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    21/72

    19

    Elles ont montr une supriorit apparente

    par rapport aux varits modernes

    particulirement pour le taux de pigments

    jaunes et le taux de gluten. Ces varitslocales seront croises pour crer de

    nouvelles varits amliores. Au niveau

    local, la production de ces varits servira

    la labellisation des produits de terroir.

    Figure 13 : Analyse de la variable du tauxde carotnodes en ppm en nuage depoints

    Figure 14 : Analyse de la variable Gluten

    en % en nuage de points

    Par ailleurs, dix accessions issues despces

    apparentes au bl(Triticum monococcum, T.

    dicoccum, T. spelta, T. carthlium)ont fait lobjet

    dune analyse de la composition en protines

    de rserve. Ces lignes ont montr un grand

    polymorphisme et des marqueurs protiques

    de qualit de type LMW2 pouvant tre

    exploits dans le programme damlioration

    gntique du bl dur.

    Figure 15 : Profils lectrophortiques desglutnines de dix accessions de bl durapparentes. Espces sauvages : (1),

    (1)-Triticum monococcumIC500238; (2),(2)-Triticum monococcumIC500241; (3),(3)-Triticum monococcumG1560; (4), (4)Triticum monococcum531 ; (5), (5)-TriticumElias. Tmoins : varits (krm (Karim), Mzk(Marzak), Tmh(Tomouh)).

    Palmier dattier

    Le programme de production de souches

    de palmier dattier a atteint plus de

    15 500 souches en 2012-2013. Les

    principales varits multiplies sont

    Mejhoul, Boufegous, Nejda et Clone

    16-Bis. La rpartition de la production par

    varit et par laboratoire de multiplication

    est donne dans le Tableau 2.

    Tableau 2. Situation des livraisons desouches durant la compagne 2013.

    Laboratoires \gnotypes

    Boufegous NajdaClone16-bis

    Mejhoul Total

    DomainesAgricoles

    3216 1008 96 308 4628

    IssemghyBiotechnologie

    3600 1053 288 432 5373

    Palmagro 3564 1488 0 528 5580

    Total 10380 3549 384 1268 15581

    HMW

    L

    M

    W

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    22/72

    20

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Olivier

    La comparaison du nombre dallles

    divergents entre la varit Picholine

    marocaine et lensemble des 76

    gnotypes de la collection mondiale

    montre des diffrences de 7 32 allles

    dissimilaires. Ces gnotypes sont affilis

    au pool gntique de louest et sont

    originaires soit du Maroc ou de la pninsule

    ibrique. Le gnotype le plus proche de la

    Picholine Marocaine est la varit Negrillo

    de manuel estepa originaire dEspagne,

    et qui diffre de la Picholine Marocaine

    par 7 allles seulement.

    Figure 16 : Distribution des frquences dunombre dallles divergents pour toutesles comparaisons deux deux entre laPicholine Marocaine et les 76 gnotypesaffilis au pool gntique de louest(probabilit 0.8).

    Agrumes

    Un groupe de 15 porte-greffes dagrumes

    slectionns ont t analyss pour leur

    tolrance la salinit. Les porte-greffes

    tolrants au sel accumulent plus de sucre

    qui est efficace dans le maintien de la

    turgescence en diminuant le potentiel

    osmotique et montrent un ajustement

    osmotique plus important.

    Dans la prsente tude, les sucres solubles

    ont augment avec laugmentation de

    la salinit chez les porte-greffes Citrange

    Troyer B2 31655 (F9), Citrumlo 4475 B2G3(F11) et Citrumlo 4475 A B6A4 (F13).

    Photo 1 : Plants tolrants et sensibles lasalinit.

    Plantes Aromatiques etMdicinales

    Origan

    Lvaluation de la composition chimique

    des chantillons collects dans diffrentes

    rgions a permis de caractriser le profil

    chimique des peuplements dorigan.

    39 constituants ont t identifis dans

    ces diffrentes essences. Le carvacrol,

    le thymol, le p-cymne et le gamma-

    1

    1

    0

    2

    2

    3

    3

    4

    4

    5

    5

    6

    6

    7

    7

    8

    8

    9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

    Pairsofgenotypes

    Number of dissimilar alleles

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    23/72

    21

    terpinne sont les constituants majoritaires,

    leur teneur varie dans des proportions

    considrables dune HE lautre. La teneur

    varie de 4 - 97% pour le carvacrol, 0 77%pour le thymol, 1 54 % pour le p-cymne et

    de 0 36 % pour le gamma-terpinne.

    Les teneurs en huile essentielle varient plus

    entre gnotypes que par site. Le gnotype

    G32 se dmarque largement avec des

    teneurs dpassant 1.5% Annoceur et

    2% Larache. Il pourrait tre sujet la

    domestication pour la culture dorigan.

    Les rendements en biomasse varient

    entre les gnotypes et entre les sites.

    Les gnotypes G20 et G32 sont les plus

    productifs, particulirement ce dernier qui

    par sa teneur en huiles essentielles que par

    sa productivit.

    Camomille bleue (Tanacetum

    annuum)

    Ltude de la composition chimique dunetrentaine daccessions de camomille bleue

    collectes dans le Rif occidental a montr

    une variabilit quantitative et qualitative

    de la composition chimique de leurs huiles

    essentielles. La teneur en chamazulne, la

    composante chimique la plus recherche

    dans la camomille bleue varie de 8.9 29.89.

    La biomasse varie entre 18.5 et 25 T/ha.

    Ces valeurs soutiennent la mise en culture

    de ces populations dautant plus que leur

    teneur en huiles essentielles varie entre 1 et

    2%.

    Banque de gnes

    La banque de gnes de lINRA a procd

    lintroduction de nouvelles espces de

    diffrents organismes internationaux.

    Ainsi, 8 accessions de Bituminaria

    bituminosaont t introduites des Etats Unis

    dAmrique, 522 chantillons de bl tendre

    (core collection) ont t introduits du

    CIMMYT, 100 accessions dorge sauvage,

    400 chantillons de pois chiche, et 398accessions de lentilles, ont t introduites de

    lICARDA. Le total daccessions conserves

    dans cette banque a atteint plus de 5200.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    24/72

    22

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Rfrentiel pour ladtermination de la salinit dessols de la rgion de khmisset

    La recherche a port sur la relation entre

    la conductivit lectrique de lextrait de

    la pte sature (mthode de rfrence

    relativement lente) et la conductivit

    lectrique dun extrait dilu l/5 pour

    diffrents types de sol de la rgion de

    Khmisset. Les rsultats montrent que les

    sols de cette rgion ne sont pas salins et

    sont gnralement de classe 1 ou 2. Lacorrlation trouve est comprise entre

    53% et 91% selon la nature des sols. Ainsi, le

    classement des meilleures corrlations entre

    les deux mthodes obtenues est comme

    suit : Lithosols > Sols peu volus dapport >

    Vertisols > Sols brunifis > Sols hydromorphes

    > Rendzines > Sols isohumiques > sols

    fersialliques > Sols bruns calcaires. La

    diffrence entre les diffrentes corrlations

    trouves a t principalement attribue la nature des sols qui se diffrencient entre

    eux par leur teneur en argile et en calcaire.

    Gestion de lirrigation auniveau du primtre irrigudu Tadla par lutilisationcombine de la tldtection

    radar et optique et de lamodlisation agro-climatique

    Lobjectif de cette recherche est de

    dterminer dans quelle mesure la

    cohrence interfromtrique peut tre

    utilise en complment limagerie

    VIS / NIR traditionnelle pour assurer un

    suivi et une gestion des apports en eau

    dirrigation dans le primtre irrigu du

    Tadla sur 16 parcelles.

    Les cartes de cohrence

    interfromtrique sont gnres sur

    la zone dtude (Primtre irrigu du

    Tadla) en se basant sur des archivesdes images complexes ERS1, ERS-1/2

    Tandem. Les indicateurs de lirrigation

    sont dtects par croisement avec des

    archives locales et des donnes sur

    le terrain. Trois sries dimages Radar

    tandem ERS prises en 1995/1996, ERS1

    en 2008 et ERS1 en 2011 ont t utilises.

    Deux indices spectraux, NDWI et MS, ont

    t tires de cinq images satellitaires

    SPOT5, qui ont t trs corrles auxteneurs en humidit du bl et du sol. En

    particulier le NDWI a montr un potentiel

    important pour amliorer lirrigation de

    surveillance et de gestion du stress de

    bl au champ et au niveau rgional.

    Figure 17 : Changement dtat de surfacedtect par analyse de cohrencedimage ERS ( gauche) et estimation delhumidit de surface par les images SPOT5sur le primtre du Tadla.

    Agronomie et Machinisme Agricole

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    25/72

    23

    Dtermination des besoins enlments minraux N, P et Kchez le colza

    Les essais ont t raliss dans deux

    sites caractriss par des conditions

    pdoclimatiques varies, Marchouch et

    El Koudia. Les observations et mesures

    ont port sur les paramtres vgtatifs et

    analytiques aux six stades de la culture.

    Le matriel vgtal utilis est la varit de

    colza Narjisse . Les rsultats prliminaires

    montrent que les besoins de la culture de

    colza sont levs en potassium, modrs

    en azote et faibles en phosphore.

    Figure 18 : Rythme daccumulation deslments nutritifs (N, P, K) par phase decroissance du colza

    Figure 19 : Relation entre rendement etbesoins en N, P et K du colza

    Optimisation du compostagedes dchets horticoles etenrichissement du compostavec des microorganismes

    Lobjectif de ce travail est dvaluer leffet

    des diffrents niveaux de rapport C/N sur les

    paramtres physico-chimiques du processus

    de compostage (temprature, humidit

    relative, pH, EC, etc.), et sur la qualit du

    compost fini. Leffet de chaque compost

    sur le sol est aussi tudi en fin de lessai. Les

    diffrents travaux dexprimentation ont tmens dans la plate-forme du compostage

    du Centre du Transfert de Technologie

    (APEFEL/ORMVA SM), situ dans la rgion

    du Souss-Massa. Les diffrentes matires

    premires (dchets de tomate, fumier ovin,

    grignons dolives et dchets du melon) ont t

    mlanges en diffrentes proportions pour

    avoir les diffrents rapports C/N. Un rapport

    C/N=35 a permis un bon comportement

    pendant le processus de compostage et aabouti la meilleure valeur agronomique

    grce des tests de qualit. Dautre part, le

    rapport C/N=25 a donn un rsultat optimal

    en ce qui concerne le test biologique. Enfin, le

    rapport C/N=40 a pu enrichir le sol avec plus

    de matire organique. La qualit du compost

    produit dpend largement du niveau de

    rapport de dmarrage C/N et aussi de la

    qualit des constituants de ce mlange.

    Amlioration de la qualitdes sols sablonneux dans leSouss-Massa par la fertilisationorganique

    Lanalyse de lensemble des paramtres

    tudis nous a permis de conclure que la

    fertilit du sol a t importante lhorizon

    N

    P205

    K20

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    U/HA/J

    Leve - B6 B6 - C3 C2 - D2 D2 - F1 D1 - G4 G4 - G5 Phases

    0

    0 10 20 30 40

    Rendement grains (Qx/ha)

    U. N/QL

    U. P205/ql

    U. K2O/qlBesoinsenU

    /ql

    50 60

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    18

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    26/72

    24

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    amend (0-30cm). Elle diminue avec

    la profondeur et cette diminution est

    surtout observe lhorizon 70-90cm.

    Le taux de la matire organique (MO)la plus forte (1,20%) a t enregistr

    pour la dose 25T/ha. La CEC a t

    importante pour les doses 15 et

    25T/ha respectivement lhorizon

    arable 0-30cm, par consquence, on a

    constat une amlioration des cations

    changeables : le magnsium et le

    potassium qui augmentent leur tour

    en fonction de la dose apporte. La

    teneur du sol en phosphore assimilablea t amliore pour toutes les doses

    notamment la teneur la plus leve

    (0,434) est enregistre par la dose

    25T/ha la profondeur 0-30cm.

    Figure 20 : Evolution de la M.O dans lesdiffrentes profondeurs

    Figure 21 : Evolution de la CEC dans les

    diffrentes profondeurs

    Evaluation de la rsistance de15 porte-greffes dagrumesvis--vis de la salinit

    Ce travail a eu pour objectif dtudier

    la rponse au stress salin de 15 porte-

    greffes diffrents afin de vrifier leur

    capacit tolrer la contrainte saline.

    Les rsultats obtenus ont montr que la

    svrit des symptmes de la salinit

    est plus importante chez le porte-greffe

    Citrumlo 4475 B B6A5 (F12) compar

    aux autres porte-greffes tudis. Lestress salin rduit significativement le

    rendement de la biomasse dans tous

    les porte-greffes tests mais les porte-

    greffes comme Citrumlo swingle

    74-1 (4) et Citrumlo 4475 A B6A4 (F13)

    ont t moins touchs tous les niveaux

    de salinit. Par contre les porte-greffes

    Citrumlo 57-98-506 (3), Citrumlo

    swingle 74-1(4) et C. Volkamriana B2

    28613 (F25), ont maintenu la hauteurdes plantes suprieure et dautres

    paramtres de croissance dans des

    conditions salines. Les porte-greffes des

    agrumes diffrent dans leur aptitude

    exclure le Cl et le Na+. La concentration

    foliaire en Cl reste un bon critre

    pour lvaluation des dommages de

    la salinit, et peut tre utilise pour

    la classification des porte-greffes des

    agrumes quant leur tolrance auNaCl. Le citrange troyer a montr le

    degr daccumulation le plus lev.

    Les porte-greffes et C. Volkamriana

    B2 28613 (F25) et Citrange Troyer (F33)

    ont parvenu maintenir les niveaux les

    plus levs en proline par rapport aux

    autres. La prsente tude confirme

    galement que laccumulation de

    proline varie selon les porte-greffes

    dagrumes. Il semble que les porte-greffes C. Volkamriana B2 28613 (F25)

    90 cm

    70 cm

    75 cm

    30 cm

    0,00% 0,20% 0,40%

    0t/ha

    15t/ha

    25t/ha

    10t/ha

    20t/ha

    0,60% 0,80% 1,00% 1,20% 1,40%

    MO en %

    Profondeur

    90 cm

    70 cm

    75 cm

    30 cm

    0 5

    0t/ha

    15t/ha

    25t/ha

    10t/ha

    20t/ha

    10 15

    CEC (mq/100g)

    Profondeur

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    27/72

    25

    et Citrange Troyer (F33) maintiennent

    une accumulation de proline suprieure

    sous diffrents niveaux de salinit. Les

    porte-greffes tolrants au sel accumulentplus de sucre qui est efficace dans le

    maintien de la turgescence en diminuant

    le potentiel osmotique et montre un

    ajustement osmotique plus important.

    Dans la prsente tude, les sucres solubles

    ont augment avec laugmentation de

    la salinit chez les porte-greffes Citrange

    Troyer B2 31655 (F9), Citrumlo 4475 B2G3

    (F11) et Citrumlo 4475 A B6A4 (F13).

    Photo 2 : Evaluation de la rsistance deporte-greffes dagrumes vis--vis de la

    salinit

    Effet du porte-greffe sur laqualit du jus de la ValenciaLate dans la rgion du Gharb

    Lobjectif de cette tude a t dtudier

    leffet de 14 porte-greffes dagrumes, surla richesse du jus de la valencia late, sur

    la qualit nutritionnelle notamment en la

    richesse en ces deux composantes de

    qualit. Les rsultats obtenus ont montr :

    Mandarine Cloptre X Poncirus trifoliata

    donne des oranges riches en jus dont la

    valeur maximale est de 55,88% alors que

    Citrumlo 1452 donne des oranges

    39,62% de jus seulement. Les oranges de

    Citrange Carrizo qui contiennent un tauxmaximal de citrate arrivant 1,47% alors

    que celles de Citrus Macrophylla restent

    pauvres en citrate dont la valeur minimale

    est de 0,95%. Citrumlo 1452 donne des

    oranges trs matures avec une valeurmaximale de lindice de maturit arrivant

    9,44 alors que Poncirus trifoliata B6 CZ 24

    donne des oranges ayant 7,02 comme

    valeur minimale de E/A. les oranges de

    Bigaradier en contenant une valeur

    de Brix de 12, alors que les oranges de

    Citrus Macrophylla sont les moins sucrs

    dont la valeur minimale de Brix est de

    8,6. Les oranges de Citrange Carrizo sont

    caractrises par leur contenu maximalen vitamine C arrivant 33,6mg/100ml de

    jus alors que celles de Citrus Macrophylla

    ne contiennent que 24,66mg/100ml de jus

    comme valeur minimale de vitamine C. En

    fin, le Citrumlo 1452 donne des oranges

    riches en carotnodes dont la valeur

    maximale est de 0,134mg/l alors que les

    oranges de Citrange Carrizo contiennent

    une faible quantit de carotnodes dont

    la valeur minimale est de 0,026mg/l.

    Fertilisation de la pelousegraminenne de Motazli dansla commune rurale dImilchil

    Des essais ont t conduits Imilchil o

    la pratique de la fertilisation des pelouses

    est inexistante. Les rsultats montrent

    Photo 3 : Opration de fertilisation depelouse graminenne

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    28/72

    26

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    que lapport dengrais peut doubler

    la production en matire sche par

    hectare.

    Figure 22 : Phytomasse de la pelousedans les cinq parcelles dessai durantdeux priodes

    Effet de la restrictionhydrique et azote sur leniveau dinfestation dupuceron vert du pcher

    Lobjectif de cette recherche est

    dtudier leffet combin du dficit

    hydrique et azot sur linfestation

    des populations de pucerons Myzus

    persicae ainsi que lvolution de la

    faune auxiliaire et son impact sur la

    population des pucerons pour deux

    rgimes de fertigation. Un essai a t

    conduit dans un domaine priv de la

    rgion du Sais en appliquant deux rgimes

    de fertigation lun rpondant aux besoins de

    la plante (T1) et lautre dficitaire de 25%

    (T2). Le premier rgime de fertigation

    T1 tant favorable au dveloppement

    normal des arbres fruitiers puisquil

    renferme des quantits suffisantes

    (100%) de leau et des lments

    nutritifs (notamment lazote) apportes

    moyennant deux goutteurs chacun

    avec un dbit de 4 litres par heure, alors

    que le deuxime rgime (T2) est rendu

    dficitaire en ces lments (75%) suite

    une restriction des quantits deau et

    dazote apportes tout en changeant

    lun des goutteurs de 4 litres/heureau niveau de la gaine par un autre

    goutteur dun dbit de 2 litres/heure

    afin de rduire les ressources deau et

    dazote apportes aux arbres de 25%.

    La recherche a montr lexistence

    dune forte dpendance de lespce

    Myzus persicaevis--vis des ressources

    hydriques et azotes. Le rgime de

    fertigation dficitaire en eau et en azote

    (T2) a induit un niveau dinfestation desaptres moins important que le rgime

    (T1).

    Figure 23 : Relation entre le nombredails de Myzus persicae et lindicedinfestation des aptres.

    Optimisation de lirrigationdficitaire des rosacesfruitires noyaux

    Lobjectif de cette recherche est

    de tester deux niveaux de restriction

    hydrique sur le pcher (Prunus persica,

    cv, JH-Hall), le prunier (Prunus domestica,

    cv, Stanley) et lamandier (Prunus

    PhytomasseTMS/ha

    Fin Mai 2013 Fin Juin 2013

    Nombredails

    T1 T2

    -50

    02/05/2013

    04/05/2013

    11/05/2013

    20/05/2013

    25/05/2013

    01/06/2013

    08/06/2013

    15/06/2013

    19/06/2013

    22/06/2013

    25/06/2013

    29/06/2013

    02/07/2013

    06/07/2013

    09/07/2013

    13/07/2013

    17/07/2013

    20/07/2013

    23/07/2013

    31/07/2013

    0

    50

    100

    150

    200

    300

    400

    350

    450

    250

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    29/72

    27

    dulcis, cv, Tuono) pendant les priodes

    de ralentissement de la croissance du fruit

    correspondant au stade phnologique II

    pour le pcher et le prunier et aux stadesII et III pour lamandier. Trois rgimes

    hydriques, correspondant trois fractions

    de lvapotranspiration de la culture

    (50% ETc, 75% ETc et 100% ETc) ont t

    tests pendant les phases de durcissement

    des noyaux des trois rosaces. Chez

    lamandier et le prunier, lapplication

    dune restriction hydrique jusqu 50%

    ETc pendant ces priodes na pas induit

    de rductions significatives des niveauxde rendement avec une amlioration de

    lefficience dutilisation de leau dune

    mme ampleur, de 58%. Cependant, chez

    le pcher une restriction hydrique de 50%

    ETc a rduit dune manire significative le

    niveau de rendement de 19 25% durant

    les trois annes de lexprimentation.

    Alors quune restriction de 25% ETc na

    pas eu deffet significatif sur le niveau

    de rendement de cette espce avecune amlioration de lEUE de 36%. La

    diminution du rendement du pcher sous

    une restriction hydrique de 50% ETc a t

    lie en grande partie une rduction du

    calibre du fruit puisque les restrictions ont

    t imposes aprs la nouaison.

    Impact long-terme du semisdirect en comparaison avecle travail du sol conventionnelsur la productivit du bltendre

    Les rsultats montrent que le choix de

    la rotation culturale est indispensable

    pour amliorer la productivit du bl

    tendre aussi bien dans les systmes de

    lagriculture de conservation que dans les

    systmes de travail du sol conventionnel.

    Dans le cas de la monoculture du bl, la

    baisse de la productivit est considrable.

    Figure 24 : Rendement en grains (qx/ha),rendement en paille (qx/ha) et indice dercolte du bl tendre sous semis direct etselon les rotations culturales Douyet en2012-2013

    Etendue dinteractionentre lolivier et les culturesintercalaires cralires (bl duret bl tendre) et lgumineuses(lentille et fverole)

    Deux crales (bl dur et bl tendre) et

    deux lgumineuses (lentille et fverole),

    ont t semes sparment, entre lesranges doliviers plants un cartement

    de 10 x 10 m. Les rsultats montrent que

    lloignement du tronc de larbre de

    lolivier denviron 2,5m pour linstallation

    des cultures annuelles serait adquat pour

    une production optimale de lassociation

    en place. Les lgumineuses restent les

    moins comptitivits vis--vis de lolivier et

    les moins influences par la strate arbore

    comparativement aux crales.

    Rendement(qx/ha)

    Indicercolte(%)

    0

    10

    BT//BT BT//PCH BT//TSL BT//PCH//JCH BT//TSL//JCH

    20

    30

    40

    50

    60

    b

    ba

    a

    a

    a

    a

    a

    a

    a

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    45

    Rendement grains (qx/ha) Rendement paille (qx/ha) Indice rcolte (%)

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    30/72

    28

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Crales et lgumineusesalimentaires

    Situation des maladies des bls etde lorge

    Les prospections ralises sur les maladies

    des bls et orge ont mis en vidence la

    prvalence sur les bls des maladies de

    types septoriose, rouille brune, rouille jaune

    et pourritures racinaires. La rouille noire et

    lodium ont t moins prvalentes et ont

    t dtectes sur les deux espces de

    bl, alors que la carie a t observe sur

    quelques champs de bl tendre. Lergot(Claviceps purpurea) a t dtect pour

    la premire fois au Maroc au niveau dun

    champ de bl tendre Zar.

    Les maladies les plus prvalentes sur orge

    sont la rayure rticule, le charbon couvert,

    la rouille brune, les pourritures racinaires, le

    charbon nu et de faon moindre la maladie

    strie de lorge, la rhynchosporiose et lodium.

    La rayure rticule a t la plus dvastatriceavec la manifestation des deux types (spot-

    type et net-type) parfois mme sur la mme

    feuille mais avec une dominance du spot-

    type Taza et moyen Atlas.

    Nuisibilit des pourrituresracinaires

    Une perte de rendement de 38% de la

    varit du bl dur Karim a t note dans

    les conditions de la serre sous stress biotiqueinduit par leBipolaris sorokinianapar leffet

    de la dfoliation au stade piaison. Par

    ailleurs, un effet significatif de la dfoliation

    sur le rendement causant une rduction

    de lordre de 37% est enregistr partir de

    la perte des deux feuilles suprieures. En

    gnral, aucune interaction significative

    na t enregistre entre linoculation

    et la dfoliation sur le rendement et ses

    composantes.

    Les nmatodes associs auxcrales, des ennemis prendreau srieux

    Les prospections nmatologiques menes

    dans les principales rgions cralires

    ont montr une forte attaque des cultures

    cralires par les nmatodes kyste

    des crales (Heterodera avenae) et

    les nmatodes des lsions racinaires

    (Pratylenchus spp.) dans la plupart des

    localits visites. Lespce H. latipons a t

    observe dune faon localise au Sais et

    An Jma. Quatre espces dePratylenchus,

    ont t identifies morphologiquement.

    Il sagit de P. penetrans, P. thorne, P.

    pseudocoffeae et P. pinguicaudatus. Les

    deux premires espces tant les plus

    abondantes, les deux dernires espces

    sont rapportes sur crales pour la

    premire fois au Maroc. Ces rsultats ont

    t confirms avec des outils molculaires

    notamment les amorces spcifiques aux

    deux espces P. penetrans et P. thornei

    etaussi avec le squenage de la rgion

    D2D3 (les segments dexpansion D2D3 du

    gne 28S rARN.

    Photos 4 : Caractres morphologiquesde certaines populations marocaines dugroupe Heterodera avenae: A) cnevulvaire dHeterodera avenae, B) cnevulvaire de Heterodera latipons C) Styletet les boutons basales des juvniles dH.avenae D) Stylet et les boutons basalesdes juvniles dH. latipons E) la queue des

    juvniles dH. avenae F) la queue desjuvniles dH. latipons

    P rotection des Plantes

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    31/72

    29

    Figure 25 : Amplification de la rgion ITSdes populations marocaines du groupeHeterodera avenae. Lamorce spcifique H. avenae a produit un fragment

    unique denviron 109 bp, contrairementH. latipons (204bp)

    Figure 26 : Amplification de la rgionD2D3 des Pratylenchus penetrans avecdes amorces spcifiques (Duplex) lespce Pratylenchus penetrans produit

    deux fragments

    Les ravageurs des crales etlgumineuses alimentaires

    Les niveaux dattaques de la ccidomyie

    sur crales enregistrs durant cette

    campagne ont t relativement levs

    dans la rgion dAbda, qui a souffert de la

    scheresse, par contre ils taient faible

    moyen dans les rgions de Doukkala, Sais,

    Taza et moyen Atlas. Le puceron russe a

    t particulirement important au niveaude cette dernire rgion.

    Dans le cas des lgumineuses alimentaires,

    la sitone a constitu linsecte le plus

    important sur la fve dans les rgions de

    Abda et Doukkala. Par ailleurs, le lixus a

    t le plus important, dans les rgions du

    Nord, Sais et Taza. La mineuse des feuilles

    a constitu le principal ravageur du pois

    chiche dans toutes les rgions du pays.

    Au niveau de la lentille, de trs faiblesincidences du puceron du petit pois ont

    t constates.

    Dveloppement de stratgiesde lutte contre les ennemisdes crales et lgumineusesalimentaires

    Efficacit du gne Yr15 de rsistance la rouille jaune

    Lvaluation la rouille jaune dune srie

    de lignes isogniques de bl base

    dAvocet dans trois sites (Marchouch,

    Douyet et CRRA-Mekns) a rvl que le

    gne Yr15 confre une immunit absolue

    malgr la forte pression dinoculum.

    Par contre, les gnes Yr 1, 5, 10, 17 et

    YrSp qui confraient une rsistance

    absolue durant les saisons antrieuresont t moins efficaces durant la saison

    2012-13. La ligne portant le gne

    Yr27 a t compltement dtruite

    Marchouch. Afin dassurer une longue

    efficacit du gne Yr15, sa combinaison

    avec des gnes mineurs est la meilleure

    stratgie.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    32/72

    30

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Figure 27 : Efficacit des gnes dersistance la rouille jaune sousdiffrentes conditions marocainesdurant 2012 et 2013.

    Rsistance des varits dorge auxpourritures racinaires

    Une mthode efficace pour lvaluation

    de la svrit des pourritures racinaires

    associes aux bls et orge a t mise aupoint. Elle consiste linoculation dun

    sol naturel avec de la matire organique

    contenant les agents causaux des

    pourritures racinaires dpose sur tout

    le systme racinaire ou au niveau du

    sous-collet et collet au-dessus du lit des

    semences. Ainsi, lvaluation dune srie

    de varits de bl dur suite linoculation

    au niveau des racines sminales a mis

    en vidence la rsistance des varitsCarioca, Nassira, Pioneer et Annouar.

    Les varits Vitron, Icamor et Marjana

    se sont montres tolrantes. Par ailleurs,

    linoculation au niveau du collet a rvl

    la rsistante de Vitron, Sebou, Zeramik et

    Riad alors que les varits Isly, Pioneer et

    Iride ont t tolrantes.

    Rsistance du bl tendre laccidomyie

    Quatorze lignes de bl tendre, haut

    potentiel de rendement et combinant la

    rsistance la ccidomyie et dautres

    caractres agronomiques, ont t

    slectionnes dans la ppinire lites F8

    provenant de la ppinire SBW-HF-ON

    de lICARDA. Ces lignes proviennent

    de croisements spcifiques visant

    lincorporation des gnes de rsistance

    partir de sources connues et des varits

    sensibles, mais large adaptation.

    Les biocides, une alternative auxinsecticides chimiques de synthse

    Ltude de lactivit aphicide de

    lhuile essentielle de larmoise blanche,Artemisia herba-alba, contre le

    puceron des crales, Rhopalosiphum

    padi, montre une mortalit totale des

    pucerons aprs 24h dexposition pour les

    deux concentrations dHE testes, 10l/l

    et 20l/l (Figure 28, photo 5). Notons

    galement que les HE de Mentha

    pulegium et Rosmarinus officinalis se

    sont rvles toxiques pour ce puceron.

    Figure 28 : Pourcentage de mortalitcorrige de R. padi en fonction desdures dexposition 10l/l et 20l/l delhuile essentielle de larmoise blanche

    Photos 5 : Attaque de Rhopalosiphumpadi sur bl

    Sources de rsistance aux principalesmaladies des lgumineuses alimentaires

    Une vingtaine de gnotypes prometteurs de

    pois chiche prcdemment slectionns

    pour leur rsistance lanthracnose ont

    confirm la stabilit de leur raction dans

    diffrents sites exprimentaux sous des

    conditions svres dinfestation de la

    maladie.

    Pourcentagesdemortalitcorrige

    6H

    12H

    18H

    24H

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    10 l 20 l

    Concentrations en l

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    33/72

    31

    Ces sources de rsistance pourront tre

    incluses dans le programme national

    damlioration gntique.

    Lvaluation dune collection de 417 gnotypeslocaux pour la rsistance la tache chocolate

    (Botrytis fabae) a permis lidentification de

    114 gnotypes moyennement rsistants au

    niveau du domaine de Sidi El Aidi. Par ailleurs,

    40 gnotypes ont t identifis rsistants

    dans deux sites chez les agriculteurs (Had Ait

    Mimoun et la rgion de Fs). Parmi ce matriel

    rsistant, 18 gnotypes ont t slectionns

    par les agriculteurs pour leurs performances

    agronomiques.

    Dveloppement de technologiedapplication taux variable desformulations pesticides

    Le dveloppement dune version finale dun

    prototype de pulvrisateur par injection directe

    adapt pour le contexte des petites exploitations

    agricoles a t bas sur ltude des aspects

    hydraulique, de rgulation lectronique et

    dassistance lectrique pour limplmentation

    dune plateforme de pulvrisateur roulant

    et de son asservissement pour la gestion de

    la dose applique en fonction de la vitesse

    davancement. En plus de multiples avantages

    de cette technique, loprateur na pas besoin

    de manipuler le produit chimique pour prparer

    la bouillie et rincer la cuve la fin du traitement.

    Photo 6 : Schma de pulvrisateur pour

    dosage automatique base dnergie solaire

    Photo 7 : chssis de pulvrisateur tri-rouemuni de kit dassistance la tractionlectrique

    Photo 8 : Dmonstration de technologiedapplication de pesticides

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    34/72

    32

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Caractrisation despopulations marocainesdErwiniaamylovora,responsable du feu bactriensur les rosaces ppins

    La caractrisation dune srie de 177

    souches dErwinia amylovoracollectes

    depuis 2007 dans les diffrentes rgions

    infestes (Mekns, Azrou, Ifrane, Bni

    Mellal, Azilal, Marrakech) a mis en

    vidence une trs grande diversit

    phnotypique et biochimique ausein de cette population au niveau

    notamment de lhydrolyse de lesculine

    et laspect des colonies sur les milieux

    MM2Cu et CCT. Cette tude montre

    que les souches ont une tendance

    avoir une rsistance au cuivre dans

    notre pays. Il sest avr ainsi que 40%

    des souches sont rsistantes au cuivre

    jusqu 500 ppm dont 25% provenant

    de rameaux de pommier de la rgion

    de Bni Mellal, 10% du poirier de

    Mekns, Azrou et Marrakech, et 5% du

    cognassier de Bni Mellal, Bensmim,

    Midelt.

    Figure 29 : Rpartition du feu bactrien

    depuis sa premire apparition

    PCR quantitative en tempsrel pour la caractrisationdes nmatodes

    La PCR quantitative en temps

    rel (qPCR) sest rvle une trs

    bonne alternative aux mthodes

    traditionnelles (morphologique et

    morphomtrique) pour la dtection des

    nmatodes appartenant aux espces

    P. penetrans, P. thornei, H. latipons

    associs aux crales et Xiphinema

    diversicaudatum sur agrumes. Dans lecas des deux premires espces, en

    plus de sa spcificit, cette technique

    sest rvle trs sensible mme pour

    la caractrisation des populations de

    Pratylecnhus en mlange. La qPCR

    offre ainsi de nouvelles perspectives

    au dveloppement des analyses

    nmatologiques bases sur le

    squenage.

    Lutte contre les ravageurs etmaladies de lolivier

    Recherche de rsistance auxprincipaux ennemis de lolivier

    Ltude du comportement de

    diffrentes varits dolivier originaires

    du Maroc, Italie, Espagne et Grcevis--vis des principaux ravageurs et

    maladies (teigne, psylle, Otiorhynque,

    il de Paon) au niveau du domaine

    exprimental de Tassaoute a mis

    en vidence une variabilit dans la

    raction de ce matriel. Ce rsultat sera

    exploit pour la slection de varits

    performantes et rsistantes.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    35/72

    33

    Figure 30: Pourcentage dinfestation parles ennemis de lolivier en fonction desdiffrentes origines

    Toxines du Verticillium dahliaepourlvaluation de la rsistance desvarits dolivier

    Diffrentes tudes ont t entreprises avec

    les toxines du Verticillium dahliae agent

    de la verticilliose en vue de dvelopper

    des essais miniaturiss rapides et fiables.

    Dans ce cadre, les rsultats de leffet de

    deux toxines, lune naturelle (5ug/ml) et

    lautre synthtique analogue (2,5ug/ml),

    sur des feuilles dolivier dune srie de

    20 varits de 10 pays mditerranens, ont

    montr une diffrence de comportement

    des varits lgard de 2 toxines. Par

    ailleurs, la tomate a t utilise comme

    plante modle dans des tests in vitropour

    la mise au point des concentrations et des

    mthodes de slection pour la rsistance

    la toxine du champignon. Enfin, un test

    de phytotoxicit a t entrepris avec une

    nouvelle srie de molcules dester.

    Lutte contre le Bayoud dupalmier dattier

    Les recherches sur les toxines, ont

    port notamment sur les mthodes

    dextraction, les tests de toxicit ainsi que

    la comparaison du pouvoir pathogne

    et de lactivit toxique des phytotoxines

    extraites des filtrats de culture de Fusarium

    oxysporumf.sp. albedinis (Foa), agent du

    Bayoud du palmier dattier et Fusarium

    oxysporum f.sp. canariensis (Foc), agent

    de la fusariose du palmier des Canaries. Lesfiltrats des diffrents isolats de ce dernier

    ont provoqu des effets comparables sur

    les feuilles dtaches des deux espces

    du palmier. Des effets similaires ont t

    nots avec les extraits des filtrats des

    deux champignons, notamment lextrait

    dichloromthane et le rsidu aqueux, sur

    les feuilles dtaches du palmier dattier.

    Figure 31 : Test de phytotoxicit du Foa,agent du Bayoud sur les graines du palmierdattier germes et dveloppes in vitro

    Effet des microorganismes surla croissance des plantes :laboration de nouveauxproduits biofertilisants

    Ltude de leffet de trois souches

    bactriennes (LPB1, LPB2 et LPB3), ayant

    une activit productrice dAIA, sur lacroissance des plantes a mis en vidence

    une efficacit de ces isolats pour

    lamlioration du taux de germination

    des graines de bl et du caroubier

    respectivement de 21 et 12%. Lauxine

    produite par ces isolats, entre 3,26 g/ml

    et 30,70 g/ml, a galement permis une

    acclration de la croissance des tiges

    et une augmentation de la taille et la

    biomasse du systme racinaire.

    0Espagne Italie

    Teigne

    Psylle

    Otiorrhynque

    O. paon

    Grce Maroc

    5

    10

    1520

    25

    30

    35

    40

    45

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    36/72

    34

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Par ailleurs, les isolats LPB9et LPB10non

    productrices de lhormone ont entrain

    une amlioration de la taille et le poids

    frais des plantules testes sans pourautant atteindre leffet atteint par les

    trois autres isolats. Cette amlioration

    est vraisemblablement due la

    capacit de ces isolats de solubiliser le

    phosphate et rendre lazote disponible

    pour la plante.

    Figure 32 : Production dauxine

    Figure 33 : Effet des souches sur lagermination

    Figure 34 : Effet des souches sur les

    paramtres de croissance du caroubier

    Lutte contre les ennemis desagrumes

    Transmissibilit des isolats dela Tristeza par Aphis gossypii et

    Aphis spiraecola

    Un essai a t ralis dans les conditions

    du laboratoire en vue dtudier la

    transmission de deux souches locales

    de la rgion du Loukkos du virus CTV,

    lune svre (Clem1-Mor) et lautre

    modre (L-Clem2-Mor). Dans le cas

    de Aphis gossypii la transmission a t

    faible avec le premier isolat (13.33%)

    et plus efficace avec le second allant

    jusqu 40%. Avec lespce Aphis

    spireacola aucune transmission de

    lisolat svre na t dtecte. Tandis

    que de faibles niveaux de transmission

    (6.67%) ont t enregistrs avec

    lisolat modr. Par ailleurs, ltude

    comparative des deux isolats avant

    et aprs transmission par les pucerons

    ralise par SSCP et le squenage de

    trois gnes a rvl une similarit dans

    les profils de migration alors que le

    squenage gnomique a montr des

    changements trs contenus au niveau

    de la squence nuclotidique des trois

    gnes qui peuvent tre trs importants

    dans le temps sous la pression de la

    transmission.

    Extraits naturels pour la lutte contreles maladies de conservation desfruits dagrumes

    Leffet dune dizaine dhuiles essentielles

    a t plus prononc in vivocontre les

    maladies de post-rcolte, Penicillium

    digitatumet Penicillium italicum, sur des

    fruits de la varit Valencia Late.

    Concentrationd

    auxineug/ml

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    Souches tudirs

    LBB1 LPB2 LPB3 LPB9 LPB10

    TauxdegerminationEN%

    Souches tudirs

    LPB1 LPB2 LPB3 LPB9 LPB10

    Bl Caroubier

    Tmoin

    20

    0

    40

    60

    80

    100

    120

    Tailleencm

    Souches tudiers

    Tai lle de la partie ar ienne Taille de la partie racinaire

    LPB1 LPB2 LPB3 LPB9 LPB10Tmoin0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    18

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    37/72

    35

    Dans les conditions in vitro, les

    pourcentages dinhibition nont pas

    dpass 50% par contre ils ont dpass

    60% notamment dans les cas des huilesessentielles du myrte et du romarin sur P.

    italicum.

    Extrait des plantes pour la luttecontre Tuta absoluta

    Ltude dans les conditions semi-naturelles

    de leffet des extraits de plantes sur

    diffrents stades de Tuta absoluta a mis envidence une toxicit leve de lextrait

    de Thymus vulgaris pour les diffrents

    stades de linsecte.

    Par contre, dans le cas de Tetranychus

    urticae, le bio-essai a rvl une toxicit

    suprieure de lextrait de Ricinus communis

    par rapport Thymus vulgaris.

    Figure 35 : Evolution des larves deT. absoluta en prventif

    Figure 36 : Evolution des larves de T.absoluta en curatif

    0

    J3 J9 J13 J16 J21 J24 J27 J30 J34

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40 A.spinosa

    Tmoin (ED)

    T. v (Et)

    T. v (Met)

    Moyennedunombredeslarves

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    Moyennedeslarves

    T (-)

    TV(Et)

    AR (Et)

    TV (Met)

    RS (Met)

    J0 J1 J2 J3 J5 J7 J11 J14 J16 J19

    Jours aprs traitement

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    38/72

    36

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Lalimentation et son effetsur les performances desanimaux

    La neutralisation de laction

    protectrice de TC contre la bio-

    hydrognation des acides gras

    insaturs au niveau du rumen

    induisant au niveau de la viande

    une augmentation significative des

    teneurs en acides gras saturs (25,40

    vs 9,01% ).

    La diminution significative des teneursen acides gras insaturs (74,60 vs

    90,99%).

    Tableau 3. Effet de lapport dePolythylne glycol sur la compositionen acides gras de la viande dechevreaux

    Apport de Polythylne glycoldans la ration (g)

    Acide gras : 0 10 20

    dsirables 94,52a 84,49b 85,13b

    mono-insaturs 57,81a 46,49b 37,91b

    polyinsaturs 30,95ab 25,02b 29,90a

    insaturs 90,99a 74,60b 78,30b

    saturs 9,01b 25,40a 21,70a

    dsirables/saturs

    10,10a 2,94b 3,61b

    w6 10,66 14,38 15,36

    w3 18,01a 9,08b 16,98a

    a, b et c dans une mme ligne : les valeurs suivies

    des lettres distinctes sont diffrentes 5%.

    La substitution de lorge-fverole par

    le lupin-triticale dans des rations des

    chvres laitires des proportions

    respectives de 50 et 25% de la ration

    de concentr amliore la teneur

    du lait en matire grasse denviron26% sans affecter ngativement la

    production laitire et les teneurs du

    lait en matires utiles. De mme,

    les teneurs en acides gras du lait ne

    sont pas affects par lincorporation

    du lupin-triticale dans la ration des

    chvres.

    Tableau 4. Production laitire etcomposition moyenne par type deration

    Lupin Triticale (%)

    0-0 25-50 50-25

    Production laitire(g/j)

    446,47 416,83 494,97

    Production laitire

    120 j (kg)58,60 54,80 65,77

    Matire grasse (%) 3,44b 3,00b 4,33a

    Matire protique(%)

    3,87 4,08 4,24

    Lactose (%) 4,62 4,62 4,64

    a, b et c dans une mme ligne : les valeurs suivies

    des lettres distinctes sont diffrentes 5%.

    La valorisation des sous-produits ducactus ;

    Lallongement de la dure de

    stockage dun ensilage base de

    sous-produits de cactus 19 mois

    (E2013) avant son utilisation a t

    compar lensilage rcent (E2011)

    durant une priode de 105 jours. Les

    rsultats observs ont montr que :

    P roduction Animale

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    39/72

    37

    - le changement dans la composition en

    matire sche (MS), matires azotes

    totales (MAT) et en azote ammoniacal

    (N-NH3) de lensilage. La MS a augmentde 46 53%, ce qui a provoqu une

    perte dhumidit, la teneur en MAT a t

    rduite de 1,5% durant cette priode de

    conservation et la composition en N-NH3

    a t augmente ;

    - le vieillissement de lensilage a provoqu

    une rduction de lingestion volontaire

    due laugmentation de la MS et de

    lN-NH3 impliquant une rduction du

    GMQ soit 144 g/j vs 195 g/j de lensilagefraichement prpar ;

    - laugmentation significative du cot du

    gain de poids vif de 15,9 18,3 DH/kg.

    Tableau 5. Effet de la dure de stockagedensilage de cactus sur sa compositionchimique et les performances desagneaux

    Performancesdengraissement E2011 E2013

    Matire sche (%) 46a 53b

    Matire minrale (%) 14 12

    Matire azote totale (%) 18,7a 17,2b

    Cellulose brute (%) 25 22

    Matire grasse (%) 4,01 3,80

    pH 4,51 4,94

    Azote ammoniacal(% N total)

    3a 7b

    Ingestion MS (g/kg P.V0, 75) 72 68

    Gain moyen quotidien (g/j) 195a 144b

    Cot de production du kg PV(Dh/kg)

    15,87a 18,35b

    Poids des carcasses (kg) 19,1 18,7

    Rendement en Carcasse (%) 49,3 49,2

    * : P

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    40/72

    38

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Au niveau des zones arides, ltude

    de leffet de la privation deau

    dabreuvement sur la production des

    brebis lentretien alimentes par lecactus a montr que :

    La rduction de labreuvement une

    prise volont une fois/jour a t

    accompagne dune diminution de

    52% de la consommation deau ;

    La quantit totale de MS ingre (MSI)

    a diminu de 20% entre le rgime

    avec eau ad libitum (T)et le rgime

    avec restriction deau (R) ;

    Une amlioration de la MSI du

    rgime avec cactus (C) par rapport

    aux rgimes (T) et (R) de 14 et 31%

    respectivement.

    Lvaluation de la valeur nutritive

    des pailles des varits inscrites

    et des lignes prometteuses de

    lgumineuses alimentaires a montr

    que la proportion des rsidus dans la

    MS totale rcolte et la proportion

    des feuilles et gousses dans les rsidus

    sont suprieures chez cinq varits

    (Farihane, 97/114, Arifi, Zahour,

    Douyet). En effet, la proportion des

    rsidus dans la MS totale rcolte a

    t de 79,45 et 58,19% respectivement

    pour Jma Shim et Sidi Aidi. Et la

    proportion des feuilles et gousses dans

    les rsidus a t de 30,51% Sidi Aidi

    et 49,04% Jma Shim.

    Lvaluation quantitative et

    qualitative de la vgtation pastorale

    au niveau du parcours de Bouzahri

    a montr que lutilisation continue

    des ressources sylvo-pastorales et

    labsence dun mode de gestion

    des pturages, a considrablement

    rduit la production en phytomasse

    des espces fourragres les plus

    apptibles caractrises par des

    teneurs faibles en protine (1,30

    2,90 % MS), et des teneurs moins leveen matire grasse (2,48 4,90% MS)

    pour 50% des espces. La phytomasse

    produite a t faible (3428 kg MS/ha),

    compose 75% de Cistus crispus, Inula

    viscosa, Pistacia lentiscus, Lavandula

    stoechas et Quercus ilex. De mme,

    la caractrisation des dplacements

    des caprins au niveau du parcours

    de Bouzahri par lutilisation des

    colliers GPS a montr que la distancejournalire moyenne parcourue par le

    troupeau est de 7,7 km pour une dure

    de pturage de 10 heures et que les

    caprins cherchent principalement la

    vgtation au ras du sol.

    La caractrisation

    phnotypique des raceslocales

    La collecte des donnes a t

    ralise en sintressant diffrentes

    caractristiques qualitatives et

    quantitatives. Les rsultats de

    comparaison entre les diffrentes races

    caprines des oasis ont montr que le

    caractre prsence/absence de cornes

    ne semble pas avoir un effet significatifsur la prolificit et la production laitire

    des chvres. Lassociation entre la

    fertilit et labsence de cornes chez

    les caprins na pas t observe et

    les anomalies se sont limites des

    malformations au niveau de lappareil

    gnital mle sans constater de cas

    dhermaphrodisme apparent.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    41/72

    39

    Tableau 7. Prolificit et production laitiredes chvres

    Type de

    chvres N %

    Prolificit

    (agneaux)

    Production

    laitire (kg)

    Cornues 186 44 1,43 80

    Mottes 237 56 1,52 82

    Dans la rgion du Nord, la caractrisation

    morphologique et phnotypique des

    caprins Beni Arrouss, a permis de conclure

    que la production laitire moyenne

    de la chvre Ben Arrouss slve

    520 g/jour et les teneurs moyennes du lait

    en protines, matires grasses et lactose

    sont respectivement de 3,9 ; 3,9 et 4,6%.

    Ces niveaux de production ont montr

    une grande variabilit selon le systme de

    production.

    La caractrisation molculairedes races locales

    Ltude sur loptimisation de la

    technique de squenage, la question

    de choix de la taille dchantillon et

    la stratgie de squenage choisir

    a t aborde par un consortium

    international en utilisant des donnes

    recueillies sur des ovins marocains.

    Ainsi, plusieurs sous-chantillons ont tgnrs alatoirement pour squencer

    des populations dovins domestiques

    en utilisant des puces SNPs de tailles:

    1K, 10K, 50K, 100K, 500K, 1M et 5M,

    Boship, exome et ovine Illumina 50K

    SNP et WGS. Les rsultats ont montr

    que tous les jeux de donnes (WGS)

    impliquent une forte corrlation pour

    lhtrozygotie et le coefficient de

    consanguinit. Cependant les jeuxde donnes avec 1K ont montr des

    corrlations plus faibles. La diversit

    nuclotidique a t bien estime par

    tous les jeux de donnes alatoires

    entre 10K et 5M. Toutefois, elle a t

    hautement surestime par la puce 50K

    et sous-estime par la simulation de

    lexome capture. Les valeurs Fst de Weir

    & Cockerham qui diffrencient entre

    les races sont toutes ngatives, preuvedune diffrenciation nulle au niveau

    gnomique entre les races ovines

    locales du Maroc.

    Les jeux de donnes avec moins de 500K

    prsentent une grande variance de ce

    paramtre que les jeux de donnes

    plus grands (500K, 1M, 5M). Cette

    variance est plus grande et dcroit

    rgulirement avec le nombre de SNPs.

    Les jeux de donnes avec 500K et

    plus permettent une bonne estimation

    du dsquilibre de liaison, similaire

    celui obtenu par WGS. Il a t conclu

    que les puces 1K sont insuffisantes

    pour bien estimer les paramtres

    de gnomique des populations, les

    puces 10K permettent une bonne

    estimation de la diversit gntique

    (htrozygotie, consanguinit et

    diversit nuclotidique), et que la puce

    Illumina ovine 50K et lexome capture

    prsentent un fort biais de recrutement

    dans lestimation de la diversit

    nuclotidique et de lancestralit

    dans le contexte des ovins locaux du

    Maroc.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    42/72

    40

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Pour ce qui est de ltude de la diversit

    gntique des populations caprines

    locales au Maroc en relation avec leurs

    anctres sauvages, le squenage

    complet avec les puces 50k a montr

    que les caprins locaux du Maroc

    prsentent une structure gnomique

    diffrente de leurs anctres sauvages,

    explique par la distance gntiquesparant les chv res marocaines de

    leurs anctres sauvages. Cette distance

    peut tre lie une diffrenciation

    gntique acquise au fil des gnrations

    depuis la domestication de lespce.

    La position intermdiaire des caprins

    iraniens peut rsulter de lhybridation

    plus ou moins rcente et par une plus

    faible diffrenciation gntique avec

    les populations sauvages. Ainsi, les

    populations marocaines ont montr une

    homognit en termes de structure et

    les individus de la population caprinedu Nord prsentent un composant

    spcifique signe dune introgression

    diffrente du gnome.

    Aeg. Iran Capr. Iran Capr. Maroc BarchaMaroc DraaMaroc GhazaliaMaroc Noire delAtlas

    Maroc Capr. dunordMaroc

    a)

    b)

    MarocIran

    1K

    -0.015

    0.0

    00

    -0.005

    -0.010

    WeirFst

    10K

    50K

    100K

    500K

    1M

    5M

    BdChip

    exome

    WGS

    SNP SET

    10 id

    15 id

    20 id

    Figure 37 : Distribution de lindex de fixation Fst en fonction du

    nombre de variants et de la taille dchantillon

    Figure 38 : Estimation de lascendance par ADMIXTURE, Aeg.= Aegagres ;Capr.= Caprins domestiques

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    43/72

    41

    La matrise de la reproductiondes ovins

    Une tude a t ralise sur leffet dediffrentes concentrations dhuile dargan

    comme antioxydant sur la qualit et la

    dure de conservation de spermes des

    bliers de races Boujad. Les jaculats

    collects ont t dilus dans du Tris-jaune

    duf et complts avec 0, 1, 5 et 10%

    dhuile dargan.

    La motilit individuelle des spermatozodes

    a t value 0, 8, 24, 48, 72 h de

    conservation. Les rsultats ont montr

    que laddition dhuile dargan commeantioxydant pour la conservation de la

    semence des bliers une concentration

    de 1% amliore la mobilit des

    spermatozodes 15C et la prolonge 3

    jours. Alors que, les concentrations leves

    en huile dargan sont toxiques pour les

    spermatozodes.

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    44/72

    42

    INRA

    2013

    Rapportdactivits

    Lagriculture deconservation, un systmedont les bnfices ne sontplus dmontrer

    Lobjectif de cette activit est dvaluer

    les cots et les bnfices de la

    reconversion vers les systmes de semis

    direct au niveau de deux exploitations

    de la zone des Zars pour la rotation

    bl tendre - Lentille. La premire

    exploitation stend sur une superficie

    de 407 ha et la seconde exploitationsur 137 ha. Les rsultats de lanalyse

    financire montrent, dune part, que

    les deux options de gestion des sols

    (conventionnel et de conservation) sont

    financirement rentables et, dautres

    part, que loption du semis direct est

    toujours suprieure celle du mode

    conventionnel.

    Tableau 8. Taux de rentabilit internepar exploitation

    Types

    danalyse

    Scnarios

    Exploitation1

    Exploitation2

    M-C M-SD M-C M-SD

    Analyse

    financire

    Situation derfrence

    29 % 38 % 23% 31%

    Scnariopessimiste

    18 % 27 % 11% 19%

    Scnariooptimiste

    31 % 39 % 25% 33%

    Analyse

    conomique

    Situation derfrence

    24 % 33 % 17% 22%

    Scnariopessimiste

    14 % 23 % 8% 12%

    Scnariooptimiste

    26 % 34 % 19% 24%

    M-C: Mode conventionnel; M-SD: Mode semis

    direct

    Lintgration des effets du changement

    climatique, travers deux scnarii,

    montre que pour le scnario pessimiste,

    tous les TRI ont enregistr des

    tendances la baisse par rapport

    la situation de rfrence. Ces baisses

    ont t plus prononces pour lemode conventionnel. Pour le scnario

    optimiste, les TRI ont enregistrs des

    tendances la hausse, avec des taux

    daccroissement variant de 7 9% pour

    le mode conventionnel et de 3 6%

    pour le mode semis direct.

    Les simulations qui ont t ralises sur la

    leve de la contrainte du plafonnement

    du montant de la subvention ont

    montr que la rentabilit des projetsde reconversion lagriculture de

    conservation saccroit des taux de

    prs de 8% pour lexploitation 1 et

    environ 6% pour lexploitation 2.

    Tableau 9. Taux de rentabilit interneselon les scnarii des montants desubvention des semoirs semis direct

    ScnariosExploitation

    1Exploitation

    2

    Situation de rfrence(48000 dh)

    38 % 31%

    Plafond propos(150.000 dh)

    41 % 33%

    Variation + 7,89 % + 6,45 %

    Lanalyse SWOT, un outilpuissant pour le diagnosticdes filires de production

    La Tomate reprsente 27% de la

    superficie, assure 63% de la production

    globale et participe 53 % des

    exportations de primeurs qui rapportent

    1,1 milliard de DH en devises. Par ailleurs,

    la filire cre en moyenne 9 millions de

    journes de travail par an. Lanalyse

    SWOT de la filire Tomate a permis

    den dgager les forces, les faiblesses,

    les opportunits et les menaces.

    E conomie et Sociologie Rurales

  • 5/23/2018 Rapport d'Activites INRA (Maroc) 2013 _fr

    45/72

    43

    La recherche/action unedmarche adapte pour lesinnovations institutionnelles

    Partant du constat que les tours deau

    dirrigation, non limits dans le temps,

    occasionnent un gaspillage norme

    et que les plantations (essentiellement

    du pommier Talzemt (Boulemane))

    ne peuvent rsister un cycle deau

    incertain, une initiative locale avec

    lappui de lINRA a permis le passage uncycle rgulier de 18 jours. La russite de la

    phase test de cette exprience de 3 ans

    a permis ladoption du nouveau mode

    de gestion des tours deau. Les leons

    apprises de cette exprience montrentquil est possible de faire adopter des

    innovations institutionnelles dans le cadre

    dune recherche/action participative

    condition de :

    Assurer et scuriser laccs leau

    dirrigation et mobiliser les ayant droits ;

    Agir dans la dure et mener le processus

    de ngociation et de concertation de

    manire participative et consensuelle ; Russir la phase test de lexprience.

    Forces

    Dveloppement technologique de la

    filire (matriel, quipements, serres,

    goute goute) ;

    Longueur du cycle de production

    (7 mois, Novembre-Mai) ;

    Varits rsistantes aux maladies et

    ravageurs ;

    Disponibilit dune main duvre

    qualifie et comptitive ;

    Proximit des marchs de lUnion

    europenne, Infrastructures de

    conditionnement modernes.

    Opportunits

    Conditions climatiques favorables

    notamment lensoleillement ;

    Diversification des marchs ;

    Possibilit de valorisation du produit

    par la transformation ;

    Incitations de lEtat : subventions et

    exonrations de taxes et impts.

    Faiblesses

    Rglementation contraignante de

    lunion europenne ;

    Petits producteurs non organiss ;

    Utilisation excessive des produits

    chimiques et dveloppement de

    la rsistance certains produits