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PRÉPROGRAMME PRINTEMPS 2021 Photographie : Maxime Caron (Unsplash) Boréal Camille Bouchard Serge Bouchard Isabelle Daunais Michael Delisle Mario Fecteau Renaud Jean Kaie Kellough Robert Lalonde Jean- François Létourneau Markoosie Patsauq Jean- Philippe Martel Scott Thornley

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PRÉPROGRAMME PRINTEMPS 2021

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Boréal

Camille Bouchard

Serge Bouchard

Isabelle Daunais

Michael Delisle

Mario Fecteau

Renaud Jean Kaie Kellough

Robert Lalonde

Jean-François

Létourneau

Markoosie Patsauq

Jean-Philippe Martel

Scott Thornley

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RIEN DANS LE CIELMichael DelisleNouvelles

ISBN 978-2-7646-2653-5 | 18,95 $ • 144 pages

À retenir• Que faire de soi, de ses souvenirs et de ses objets à l’heure des bilans ?

• Le talent de nouvelliste de Michael Delisle pour identifier les points de bas-cule de la vie, qu’ils soient triviaux ou existentiels.

• Le retour de Michael Delisle après l’excellent Palais de la fatigue, finaliste aux Prix des libraires.

L’auteurMichael Delisle est poète, romancier et nouvelliste. Il est lauréat du prix Émile-Nelligan (Fontainebleau, 1987) et du prix Adrienne-Choquette (Le Sort de Fille, 2005). Il a fait paraître au Boréal Tiroir no 24 (2010 ; finaliste au Prix des collégiens), Le Feu de mon père (2014 ; lauréat du Grand Prix du livre de Montréal et finaliste aux Prix des libraires) et Le Palais de la fatigue (2017 ; fina-liste aux Prix des libraires).

Le livreJ’ai tout mis dans des boîtes à chaussures que j’ai été porter dans la cour. J’ai imbibé le carton de combustible à fondue et j’ai allumé. Le feu a été long. En voyant les couleurs qui montaient du bûcher, mes yeux se sont embués. Ce bleu-vert qui fendait l’air, était-ce le polaroid de ma confirma-tion ? Quelle fête ancienne expirait de ce grésille-ment ? J’avais la gorge serrée : je tuais quelque chose. Je pleurais mes traces.

Un collectionneur passionné de bandes dessinées se voit menacé d’éviction par son propriétaire, car son apparte-ment, encombré d’innombrables albums, est réputé insalubre. Au moment où il prend sa retraite de l’ensei-gnement, un homme est amené à réexaminer un épi-sode mystérieux de son enfance et se rend compte, à un demi-siècle de distance, qu’il a sans doute été témoin d’un meurtre. Un vieil acteur argentin, jadis célèbre, en tournage au Québec dans une coproduction internatio-nale, confie à son chauffeur combien il trouve scanda-leux, à son âge, de devoir gagner sa vie en faisant sem-blant d’être quelqu’un d’autre. Au cours d’une retraite dans un monastère, un homme renoue avec un oncle qu’il avait depuis longtemps perdu de vue et qui s’est récemment mis en ménage avec une toute jeune femme, qu’il appelle « sa fille ». Un homme, à qui on a diagnos-tiqué un cancer, ne lui donnant plus que deux mois à vivre, brûle tous ses souvenirs et achète un aller simple pour le Cambodge.

Dans chacune des nouvelles de ce recueil, il y a un per-sonnage qui prend conscience que sa vie est finie, comme on le dit d’un ensemble fini. Que faire du temps qui reste, alors ? Que faire de soi ? Des objets qu’on a accumulés et qui seraient la seule trace de notre passage sur terre ? À qui se donner ? La prose si personnelle de Michael Delisle fait encore une fois merveille pour son-der la profondeur de l’instant en apparence le plus banal, pour éclairer ce qui se cache sous la surface lisse de la vie, pour illuminer le mystère sans jamais lui faire perdre son pouvoir de fascination.

NOUVELLES

EN LIBRAIRIE LE 26 JANVIER 2021

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LE PALAIS DE LA FATIGUEMichael DelisleNouvelles

Collection « Boréal compact »

ISBN 978-2-7646-2671-9 | 11,95 $ • 144 pages

Ce que la presse en dit« Retrouver Michael Delisle, c’est retrouver cet art fin de l’ellipse, ici caché sous l’étiquette du recueil de nouvelles, qu’on lit de bout en bout avec l’impression d’avoir fait le voyage du roman. »

Chantal Guy, La Presse

« Une réflexion sensible sur la création, la finalité de l’œuvre, la transmission et la filiation. On retrouve avec bonheur l’écriture dépouillée de Delisle. »

Audrey Martel, Librairie L’Exèdre (Trois-Rivières)

« Delisle excelle à lier la mémoire à la création, à faire de la famille l’espace d’une exploration, mêlant ellipse et aveux. »

Michel Nareau, Lettres québécoises

Le livreUn garçon et son frère habitant la banlieue adoptent un ours à la patte coupée. Un jeune homme qui rêve de poésie fait son entrée dans les cercles littéraires guidé par un mentor. Un homme d’âge mûr va faire du camping avec son frère et son neveu »; il raconte à ce dernier l’his-toire de l’ours à la patte coupée qu’ils avaient recueilli quand ils étaient gamins, de même que celle de leurs ancêtres gallois. Un écrivain est bouleversé de voir un de ses amis, photographe de grand talent, décider de mettre un terme à son œuvre.

Ces six nouvelles, écrites avec la sensibilité frémissante qui appartient en propre à Michael Delisle, sont parcou-rues par des images fortes qui dessinent une fascinante méditation sur la création. Comment on y entre, com-ment on pourrait la quitter.

NOUVELLES

EN LIBRAIRIE LE 26 JANVIER 2021

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LA RECONSTRUCTION DU PARADISRobert LalondeCarnets

ISBN 978-2-7646-2655-9 | 19,95 $ • 184 pages

À retenir• Recommencer à vivre lorsqu’on a tout perdu.

• Se tourner vers l’art et la poésie dans l’épreuve.

• De nouveaux carnets qui prolongent Fais ta guerre, fais ta joie et La Liberté des savanes.

L’auteurMenant en parallèle des carrières d’acteur et d’écrivain, Robert Lalonde s’est imposé au premier rang de la littérature québécoise contemporaine et s’est gagné de nombreux lecteurs. Alternant les genres – romans, nouvelle, carnets –, il a fait paraître ces dernières années C’est le cœur qui meurt en dernier (2013), Le Petit Voleur (2016), La Liberté des savanes (2017) et Fais ta guerre, fais ta joie (2019).

Le livreClair et nuiteux à la fois, dans ma chance dernière. Plus clair que sombre, j’ose espérer. Je réapprends à vivre en poète et à écrire de même, à regarder pour faire voir, à écouter pour faire entendre, refusant de toute ma force de me laisser soigner par des thau-maturges ennemis du désir, passionnés d’autodes-truction programmée, désirant composer avec la vie comme avec une catastrophe. Bienheureux incendie qui m’a redonné l’inutile et indispensable passion de me laisser vivre.

Dans la nuit du 26 décembre 2019, la maison de Robert Lalonde a complètement brûlé. Cette demeure, qu’il avait construite avec sa compagne et entretenue avec ardeur pendant plus de trente ans, n’est plus qu’un tas de cendres fumant au milieu du jardin dévasté. Les pompiers ont bien tenté de faire sortir à la queue leu leu les quatre mille livres que recelait la maison en flammes. En vain, ou presque. Les maîtres de céans, après avoir cherché une porte dans l’étouffante boucane noire, se sont retrouvés, en plein cœur de l’hiver, tous les deux nus comme au premier jour.

Pendant toute une année, ils ont caboté d’un chalet à l’autre en attendant qu’une nouvelle demeure les accueille. De cet épisode, Robert Lalonde tire un de ses textes les plus lumineux. Les livres, aussitôt partis en fumée, ne demandent bien sûr qu’à renaître, et un beau matin, dans un de ces chalets de fortune, une idée vient à l’auteur : traduire Walt Whitman, tout Leaves of Grass, pour s’occuper. Ces carnets, ponctués de passages tirés de l’œuvre maîtresse du grand poète américain, racontent comment l’écrivain est chassé d’un paradis pour en voir un autre se construire sous ses yeux. On retrouve avec bonheur le Lalonde débarrassé de la tyran-nie de conter en droite ligne et disposé à admettre l’al-lure que prend la vérité quand elle est mêlée à la mort.

CARNETS

EN LIBRAIRIE LE 2 FÉVRIER 2021

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PETITS MARRONNAGESKaie KelloughTraduit de l’anglais (Canada) par Madeleine Stratford

Nouvelles

ISBN 978-2-7646-2662-7 | 22,95 $ • 192 pages

À retenir• Quand la littérature puise dans l’héritage des diasporas caribéennes et afri-

caines pour secouer les idées reçues de l’histoire canadienne.

• Un jeu de pistes habile et réjouissant sur le thème du déracinement.

• Lauréat du Paragraphe Hugh MacLennan Prize for Fiction de la Quebec Writers’ Federation, finaliste du Grand Prix du livre de Montréal, première sélection du Giller Prize.

L’auteurNé à Vancouver et élevé à Calgary, Kaie Kellough vit à Montréal depuis une vingtaine d’années. Il a publié un roman et trois recueils de poésie, dont le plus récent, Magnetic Equator (2019), lui a valu le prestigieux prix Griffin.

Le livreAvez-vous déjà entendu parler de Marie-Josèphe Angé-lique, l’esclave qui a mis le feu à la demeure de sa maî-tresse et incendié une partie de Montréal ? Savez-vous ce qu’il est advenu des statues de Nubiens qui flanquaient jusqu’à tout récemment l’ascenseur du Ritz-Carlton ? Peut-être n’êtes-vous pas sans connaître Hamadou Diop, cet espion qui a échoué à abattre le révolution-naire Aquin dans les Alpes suisses. Mais vous ignorez sûrement qu’il se terre depuis dans le tunnel de la sta-tion Peel. Et le nom de Kaie Kellough, vous dit-il quelque chose ? Non ? Pourtant, cet auteur a signé plu-sieurs livres au début du xxie siècle, avant la montée des eaux du fleuve et l’exode des propriétaires huppés du Vieux-Montréal vers les appartements à louer du quar-tier Saint-Michel.

Dans Petits marronnages, Kaie Kellough s’engouffre dans les interstices de l’histoire officielle pour tirer de l’oubli les figures fictives ou bien réelles des diasporas caribéennes et africaines. Musiciennes et autostoppeurs, poètes et banlieusards sans histoire, agents secrets et his-toriennes, domestiques et révolutionnaires s’y croisent et s’y recroisent dans une improvisation débridée sur le thème du déracinement.

Encensé par la critique à sa parution en anglais, ce pre-mier recueil de nouvelles est à l’image des meilleurs morceaux de jazz. Foisonnant et imprévisible, il joue aussi habilement avec le passé qu’avec son instrument de prédilection : le langage.

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EN LIBRAIRIE LE 9 FÉVRIER 2021

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CHEZ LES SUBLIMÉSJean-Philippe MartelRoman

ISBN 978-2-7646-2651-1 | 29,95 $ • 376 pages

À retenir• Un portrait de la génération Nirvana.

• Une réflexion sur la manière dont l’abandon des idéaux affecte une vie.

• Une satire de la société de consommation et de performance.

L’auteurJean-Philippe Martel est né en 1976 à Sherbrooke. Il enseigne la littérature au Collège Montmorency depuis l’automne 2012. Fondateur du blogue Littéraires après tout, il a été chroniqueur à L’Inconvénient et donne à présent des textes à Liberté. Son premier roman, Comme des sentinelles (La Mèche, 2012), a fait partie de la première sélection du Prix des libraires 2013. Chez les Sublimés est son deuxième livre.

Le livreUn soir d’automne, Thomas reçoit la visite de deux amis d’enfance, Vincent et Emmanuel Sylvestre, dans l’ap-partement de Sherbrooke où il vit seul. Une décennie s’est écoulée depuis leur dernière rencontre. Vincent lui annonce qu’Emmanuel s’installera chez lui : son loge-ment a brûlé. Il sait imposer sa volonté, et Thomas, recyclé sans bonheur en conseiller pédagogique depuis qu’il a renoncé à la littérature, a peu de projets person-nels. Vincent, de son côté, est déjà monopolisé par des magouilles politiques. Nous sommes en 2013, et la crise de la Charte des valeurs québécoises bat son plein.

Dans la promiscuité forcée avec son nouveau coloca-taire, Thomas découvre que quelque chose ronge son vieil ami. Aux prises avec un mal sans nom, Emmanuel semble obsédé par les traces de ceux et celles qui ont vécu avant lui. C’est l’oncle légendaire qui met fin à ses jours dans sa chambre nuptiale, la mère condamnée à l’errance pour échapper aux soldats ennemis, le compo-siteur malade qui espère être sauvé par une création nouvelle. À ces fantômes s’ajoutent ceux des adolescents qu’ont été les trois amis, revenus rappeler à Thomas leurs ambitions perdues.

Avec un souffle et une ambition rares, Chez les Sublimés dresse le portrait d’une génération qui, après s’être nour-rie de la révolte de Smells Like Teen Spirit, a vu ses idéaux humiliés. Satire brillante d’une société où la logique de performance domine, mais aussi réflexion mélancolique sur ce qui subsiste d’une vie humaine après sa fin, ce roman questionne, avec lucidité et ferveur, le pouvoir salvateur de l’art.

ROMAN

EN LIBRAIRIE LE 16 FÉVRIER 2021

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LA VIE AU LONG COURSESSAIS SUR LE TEMPS DU ROMAN

Isabelle DaunaisEssais

Collection « Papiers collés »

ISBN 978-2-7646-2654-2 | 24,95 $ • 192 pages

À retenir• L’art romanesque comme expression privilégiée de la durée de la vie humaine.

• Une approche philosophique et morale du roman.

• Où Gabrielle Roy et Philip Roth côtoient Dominique Fortier et Marie NDiaye.

L’autriceIsabelle Daunais enseigne les lettres françaises à l’Université McGill, où elle dirige le groupe TSAR (Travaux sur les arts du roman). Elle a publié des études marquantes sur le roman moderne (Frontière du roman, 2002 ; Les Grandes Dis-paritions, 2008) et un recueil d’essais intitulé Des ponts dans la brume (Boréal, « Papiers collés », 2008). Elle a également signé un essai percutant sur le roman québécois, Le Roman sans aventure (Boréal, 2015 ; prix Victor-Barbeau).

Le livreDepuis des années, Isabelle Daunais poursuit une réflexion tout à fait unique sur le roman, art majeur des Temps modernes. Lire et méditer comme elle le fait ici les grandes œuvres de l’histoire du roman (Cervantès, Balzac, Flaubert, Proust, Kundera, Philip Roth, Gabrielle Roy) aussi bien que certaines de ses réalisa-tions les plus actuelles (Marie NDiaye, Karl Ove Knaus-gaard, Hallgrímur Helgason, Yannis Kiourtsakis ou Dominique Fortier) n’est pas un exercice d’érudition, mais une véritable quête philosophique et morale, l’exa-men – à travers des personnages et des univers fictifs – de certaines des questions les plus concrètes et les plus pressantes que nous nous posons du seul fait de vivre la vie que nous vivons, faite d’incertitude, d’imperfection, de temps qui passe, bref, de simple et commune huma-nité.

Avec la sensibilité, l’intelligence, la culture et l’imagina-tion critique qui illuminent sa pensée comme sa prose, Isabelle Daunais explore dans la vingtaine de textes qui composent La Vie au long cours une dimension essen-tielle de l’art romanesque qui passe trop souvent inaper-çue : de toutes les formes d’art, le roman est le seul qui a le pouvoir (et le souci) de saisir la vie humaine et le monde dans leur durée. Plus qu’aux moments mémo-rables ou spectaculaires qui ponctuent la vie et parfois la transforment, c’est à la continuité du monde et de la réalité qu’il s’intéresse, à tout ce que les actions, les désirs ou les révoltes de l’individu n’atteignent pas et qui, à long terme et quoi qu’il arrive, demeure le fond perma-nent de l’existence humaine, sa base, son appui. La vie, nous dit le roman, est une entreprise au long cours, dans laquelle le réel finit toujours par triompher du rêve, les petites choses des grands mots, et l’ordinaire de l’excep-tionnel. Toujours le monde résiste, et c’est cette résis-tance qui en fait un lieu à la fois d’humilité, de consola-tion et de beauté.

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EN LIBRAIRIE LE 16 FÉVRIER 2021

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CHASSEUR AU HARPONUN LONG RÉCIT DE MARKOOSIE

Markoosie PatsauqRoman

Traduit de l’inuktitut (Canada) par Valerie Henitiuk et Marc-Antoine Mahieu

Préface de Mary Simon

ISBN 978-2-7646-2656-6 | 19,95 $ • 128 pages

À retenir• Premier roman en inuktitut jamais publié.

• Un incontournable de la littérature autochtone au Québec et au Canada.

• L’être humain face aux forces indomptables de l’environnement arctique.

L’auteurNé en 1941 à Inukjuak, où il est mort en 2020, Markoosie Patsauq était un écrivain et pilote d’avion inuit. Connu dans le monde entier pour ses textes de fiction, il a œuvré pendant des années à la défense des intérêts de son peuple.

Le livreLes ours mettent souvent les hommes en échec, même quand ils sont traqués. La chasse à l’ours est la plus exigeante de toutes. Parfois, si un ours est arrêté par les chiens, il peut les tuer. Parfois aussi, il peut tuer un homme. Les ours blancs sont terribles. On les chasse malgré tout, car il n’y a pas le choix. Ils donnent de la nourriture et des vêtements.

En pleine tempête de neige, un ours polaire attaque un campement inuit et éviscère de nombreux chiens. Convaincus que l’animal est malade et qu’il s’en prendra de nouveau aux leurs, des chasseurs se lancent à sa pour-suite au péril de leur vie. Parmi eux, le jeune Kamik, qui rêve de manier le harpon avec la même aisance que son père, découvrira rapidement les dangers d’une existence que l’environnement arctique ne cesse de menacer.

Paru il y a cinquante ans, Chasseur au harpon est consi-déré comme le premier roman en inuktitut jamais publié. Dans ce livre qui a grandement contribué à l’es-sor de la littérature autochtone au Canada, Markoosie Patsauq nous offre une aventure trépidante, marquée de bout en bout par la violence et la mort, et plonge dans la réalité d’une communauté encore préservée de l’intru-sion de la modernité. Surtout, à travers la traque symbo-lique d’un ours et le dur apprentissage d’un jeune gar-çon, il met en scène le combat immémorial que ces hommes et ces femmes doivent livrer pour survivre.

Pour la toute première fois, cette édition propose une traduction en français établie à partir du texte original en inuktitut, et non à partir de son adaptation en anglais. Accompagnée d’un avant-propos inédit de Patsauq, d’une préface de Mary Simon, ancienne prési-dente du Conseil circumpolaire inuit, et d’une postface des traducteurs, elle offre une lecture nouvelle et une remise en contexte bienvenue de ce roman fondateur.

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EN LIBRAIRIE LE 23 FÉVRIER 2021

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UN CAFÉ AVEC MARIESerge BouchardEssais

Collection « Papiers collés »

ISBN 978-2-7646-2659-7 | 25,95 $ • 272 pages

À retenir• Soixante-dix textes brefs, d’abord lus au micro de l’émission C’est fou…, qui

forment la suite de L’Allume-cigarette de la Chrysler noire, le plus récent suc-cès de Serge Bouchard.

• Le regard si singulier d’un des plus grands observateurs de notre vie quoti-dienne, de notre passé et de la nature qui nous entoure.

• Un recueil en hommage à sa compagne défunte, Marie Lévesque, qui se clôt par un texte inédit et poignant qui lui est consacré.

L’auteurSerge Bouchard est connu comme homme de radio et, en littérature, comme un chroniqueur et un essayiste de premier plan. Ces dernières années, il nous a donné plusieurs recueils, dont Les Yeux tristes de mon camion (2017) et L’Allume-cigarette de la Chrysler noire (2019), qui lui ont valu l’attachement d’un vaste public et d’importantes distinctions, dont le prix Gérard-Morisset du gouvernement du Québec et le Prix du Gouverneur général du Canada.

Le livreNous prenons ce bon café, le premier du matin, nous établissons ensemble le plan de la journée, de la semaine. […] Marie mange des œufs à la coque avec des mouillettes. Nous voudrions tous les deux que ce moment dure, nous voudrions abolir le futur. […] Plus rien n’existe que cet instant, que cette scène où nous discutons, Marie et moi, en buvant notre tasse de café. Mais le meilleur, c’est quand elle ne dit mot, quand je garde moi-même le silence, et que nous nous entendons penser, elle dans ma tête et moi dans la sienne.

Les quelque soixante-dix textes qui composent ce nou-veau recueil de Serge Bouchard pourraient s’appeler des « micro-essais », d’abord parce qu’ils ont été écrits pour la radio de Radio-Canada, et aussi en raison de l’exi-gence artistique qui les inspire, celle de la brièveté, c’est-à-dire d’une prose aussi dense, économique et précise que possible, et qui possède en même temps le pouvoir d’évocation de la poésie. Mais avant tout, ce recueil est un livre d’amour et de deuil, tout entier placé sous le signe de Marie, la compagne trop tôt disparue, dont la présence (ainsi que l’absence) colore chaque page, chaque phrase, chaque évocation. Non pas qu’il y soit toujours question d’elle, loin de là ; comme toujours chez Serge Bouchard, c’est de notre vie quotidienne, de notre monde, de notre passé, de la nature autour de nous qu’il est question, et en particulier de tout ce que nous ne voyons pas et que seul le regard affûté du poète anthropologue sait nous faire découvrir. Mais Marie est toujours là, tout près, en arrière-plan, dans la pièce d’à côté, en quelque sorte, et c’est dans son regard et son esprit à elle que tout se déploie, autant que dans ceux de son compagnon qui tient la plume.

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EN LIBRAIRIE LE 2 MARS 2021

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UN SEUL QUÉBECDIALOGUE AVEC LES PREMIÈRES NATIONS (1978-1995)

David ClicheEssai

Préfaces de Max Gros-Louis et de Stephen R. Kelly

ISBN 978-2-7646-2658-0 | 22,95 $ • 192 pages

À retenir• Les relations entre le Québec français et les peuples autochtones vues par un

négociateur et acteur politique important.

• Un legs intellectuel et politique pour l’avenir des rapports de la majorité fran-cophone avec les minorités.

• Le testament politique de David Cliche, député et ministre du Parti québé-cois.

L’auteurNé à Saint-Joseph-de-Beauce, en 1952, fils de Robert Cliche, avocat, et de Madeleine Ferron, femme de lettres, David Cliche a été négociateur pour le Grand Conseil des Cris du Québec de 1980 à 1984 ainsi que négociateur et conseiller du gouvernement du Canada pour la mise en œuvre de la Convention de la Baie James de 1986 à 1990. Il a également tenu divers portefeuilles minis-tériels, jusqu’à sa retraite de la politique en 2002. Il est décédé à Saint-Étienne-de-Bolton, le 19 juillet 2020.

Le livreAprès avoir occupé divers postes dans la fonction publique, aussi bien à Québec qu’à Ottawa, David Cliche entre à l’exécutif national du Parti québécois en 1990. Il détermine d’emblée quatre dossiers majeurs qu’il faudra régler pour faire en sorte que la question autochtone ne devienne pas un obstacle à la reconnais-sance du Québec comme État souverain : trouver une solution dans le dossier du projet Grande-Baleine, qui envenime le climat social et ternit l’image du Québec à l’international ; rétablir l’ordre sur le territoire du Qué-bec, la crise d’Oka et la signature d’une entente entre le juge en chef du Québec et un Mohawk masqué ayant donné une image de chaos social ; faire établir par des experts internationaux le processus qui permettra au Québec de devenir un État souverain et de confirmer son intégrité territoriale ; revoir le programme du PQ eu égard aux peuples autochtones dans la perspective de la souveraineté du Québec.

Il consacre dès lors toute son énergie à ces quatre dos-siers, lui qui sera adjoint parlementaire du premier ministre Jacques Parizeau en ce qui concerne les ques-tions autochtones, de septembre 1994 jusqu’au référen-dum du 30 octobre 1995.

Au passage, il raconte de savoureuses anecdotes qui font ressortir la complexité des enjeux humains qui sous-tendent ces grandes questions. Par exemple, cette scène ineffable où, à l’occasion de la mise en place d’une entente concernant les services de police sur le territoire de Kahnawake, il voit le taxi qui l’a mené sur la réserve vandalisé par des protestataires mohawks, devant les caméras de Radio-Canada et sous les yeux éplorés du chauffeur.

David Cliche a fait appel à ses archives et à ses souvenirs pour écrire un livre où il déploie une réflexion de fond sur ces questions qui restent toujours aussi cruciales aujourd’hui, en même temps qu’il nous livre un témoi-gnage humain des plus émouvants.

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EN LIBRAIRIE LE 9 MARS 2021

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LES GROSSIÈRETÉS DE JACQUES CARTIEREXPLORATUS 1

Camille BouchardJeunesse

Collection « Boréal Junior »

ISBN 978-2-7646-2657-3 | 13,95 $ • 168 pages

À retenir• Un roman destiné aux lecteurs de neuf ans et plus qui allie les genres histo-

rique et fantastique.

• Un récit loufoque qui, malgré ses airs humoristiques, permet d’en apprendre davantage sur Jacques Cartier et ses découvertes.

• Une série qui promet de sortir des sentiers battus pour nous faire découvrir, à chaque tome, un nouvel explorateur en le faisant apparaître à l’époque moderne.

L’auteurCamille Bouchard est né à Forestville, sur la Côte-Nord. Voyageur passionné et écrivain chevronné, il puise son inspiration dans ses voyages aux quatre coins du monde. Entre autres projets, il est l’auteur de la série pour adolescents Le Siècle des malheurs, parue aux Éditions du Boréal.

Le livreCharles-Antoine aime bien sa petite vie normale. Ses parents, son amie Marisol, son modeste village de la Côte-Nord… Mais tout bascule le jour où son grand-oncle Lionel hérite d’une vieille maison de la part d’une mystérieuse parente un peu excentrique. Charles- Antoine s’envole alors pour la Colombie-Britannique en compagnie de Lionel pour voir la maison de ses propres yeux.

Dans cette bâtisse qui tombe en ruines, il fait une découverte qui changera sa vie : ce qu’il croyait être un simple coffret est en fait un « Exploratus », capable de ramener à la vie – du moins pour quelques heures – les fantômes d’explorateurs disparus depuis des centaines d’années. La dernière chose à laquelle Charles-Antoine s’attendait, c’est de voir apparaître devant lui un Jacques Cartier verbomoteur qui passe son temps à dire des énormités !

Avec cette nouvelle série pour les jeunes lecteurs, Camille Bouchard promet de nous faire rigoler tout en nous faisant découvrir, à chaque tome, un explorateur qui a contribué à façonner le monde dans lequel nous vivons. Grâce à une bonne dose de magie, l’auteur par-vient à accomplir un tour de force : parler d’histoire sans jamais quitter notre époque.

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EN LIBRAIRIE LE 9 MARS 2021

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UNE HISTOIRE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE (1961-2021)Claude TrudelEssai

ISBN 978-2-7646-2668-9 | 32,95 $ • 324 pages

À retenir• Une histoire du ministère de la Culture à travers les actions des différents

ministres qui l’ont dirigé.

• Une synthèse importante sur l’évolution de la conception de la culture au Québec.

• Un document essentiel au moment de la célébration des soixante ans de ce ministère.

L’auteurNé à Montréal en 1942, Claude Trudel a œuvré pendant plus de cinquante ans au service de ses concitoyens. Il a notamment été sous-ministre adjoint des Affaires culturelles, député à l’Assemblée nationale du Québec et maire de l’ar-rondissement de Verdun, en plus d’avoir occupé plusieurs postes de haute direc-tion dans le secteur privé. Il est l’auteur d’un essai intitulé De la crise d’octobre au printemps érable (Québec Amérique, 2015).

Le livreLe ministère de la Culture et des Communications fête ses soixante ans en 2021. Depuis sa création, vingt-sept Québécoises et Québécois se sont succédé à sa tête. Claude Trudel retrace ici les principales étapes de son histoire à travers les interventions des ministres, hommes et femmes, qui en ont présidé les destinées, de sa création par Georges-Émile Lapalme en 1961 à nos jours.

Convaincu que les réalisations qui permettent l’avance-ment des choses en société résultent du travail et de la collaboration étroite entre les hommes et les femmes politiques et les fonctionnaires des administrations publiques, l’auteur a souhaité rappeler l’œuvre des pre-miers et le contexte dans lequel ils ont pu les faire pro-gresser en soixante ans au ministère de la Culture et des Communications.

Ainsi, il rappelle dans ces pages le rôle fondateur de Georges-Émile Lapalme, la volonté de Pierre Laporte d’assumer l’héritage de celui-ci, la décentralisation du ministère entreprise dès 1969 par Jean-Noël Tremblay, le livre vert que Jean-Paul L’Allier rédigera lui-même et qui fera époque. Il raconte comment Denis Vaugeois mettra sa passion du livre et Clément Richard celle des musées au service de leurs concitoyens, comment Liza Frulla redéfinira la mission du ministère en le délestant de plusieurs importants dossiers dont il était le maître d’œuvre depuis trente ans. Nous verrons Agnès Maltais imposer sa vision de la protection du patrimoine cultu-rel religieux, Line Beauchamp mettre toute son influence politique, à la suite de Louise Beaudoin, dans l’adoption de la Convention sur la protection et la pro-motion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO, Christine St-Pierre faire sienne l’adoption de la Loi sur le patrimoine culturel.

Ce ne sont là que quelques exemples de l’impact majeur, énorme dans certains cas, de l’action ministérielle dans l’histoire du ministère et, plus largement, dans le pay-sage culturel québécois que ce livre vient mettre en valeur.

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EN LIBRAIRIE LE 16 MARS 2021

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SORTIR DU BOCALDIALOGUE SUR LE ROMAN QUÉBÉCOISDavid Bélanger et Michel BironEssai

Collection « Liberté grande »

ISBN 978-2-7646-2669-6 | 25,95 $ • 232 pages

À retenir• Une réflexion vivante sur le roman québécois d’hier et d’aujourd’hui qui

étonne par l’éventail des auteurs et des œuvres convoqués.

• Une correspondance aussi sérieuse qu’amicale entre deux enseignants, cri-tiques et penseurs québécois issus de générations distinctes.

• Une nouvelle vision de l’évolution du roman québécois à travers le prisme de l’ironie.

Les auteursDavid Bélanger est directeur de la rédaction d’XYZ. La revue de la nouvelle et chargé de cours en études littéraires à l’UQAM. En 2019, il a fait paraître un recueil de nouvelles, En savoir trop, et, en collaboration avec Thomas Car-rier-Lafleur, un essai intitulé Il s’est écarté. Enquête sur la mort de François Para-dis (lauréat du prix Jean-Éthier-Blais).

Professeur de littérature québécoise à l’Université McGill, Michel Biron a notamment publié au Boréal une biographie, De Saint-Denys Garneau (2015). Il est également le coauteur d’une magistrale Histoire de la littérature québé-coise (2007 ; prix Gabrielle-Roy et prix Jean-Éthier-Blais).

Le livreLe temps d’un été suspendu, deux enseignants de deux générations différentes échangent des lettres au sujet du roman québécois contemporain. En élisant cet art noble mais un peu oublié de la correspondance, « qui permet de penser en parlant à quelqu’un », comme le précise Michel Biron, les deux épistoliers parviennent à faire de la critique « une chose vivante plutôt que cette espèce d’épouvantable soliloque qu’elle est devenue dans nos innombrables événements “savants” ».

Mais surtout, ils jettent ici un pont au-dessus de l’abîme qui semble séparer les générations d’écrivains et de cri-tiques, et s’attachent à cerner au plus près cette grande révolution des codes et des sensibilités qui bouleverse le champ de la littérature aujourd’hui. Ainsi sont conviés à ce banquet Vicky Gendreau, Nelly Arcan, François Blais, flanqués de Suzanne Jacob, de Réjean Ducharme et de Louis Hamelin, La Comédie humaine y côtoie Harry Potter, Montaigne dialogue avec An Antane Kapesh.

Plus précisément, ici, c’est l’ironie qui tient le rôle de la balle que, de revers croisés en cruels amortis, les épisto-liers se renvoient au gré des missives. Véritable basse continue de la fiction depuis la lointaine Révolution tranquille, l’ironie, aujourd’hui, ne rebondit toutefois pas de la même façon. Se pourrait-il que l’ironie de « l’âge de la parole » se distingue de l’ironie de notre « âge de l’institution » par la nature même du code qui est transposé ? Que Ferron, Aquin, Ducharme et Bes-sette n’ironisent pas sur le même signifiant que Jean-Christophe Réhel, Mathieu Arsenault et Anne Archet ? Qu’ils ironisent sur la culture, oui, mais pas sur la même culture ?

Le référent national émoussé, la surprise d’exister enfuie, cette ironie, apparemment libérée, cache, selon l’un des auteurs, une blessure difficile à nommer et relève, selon l’autre, d’un inconfort flou bloquant, faute de drame, la tentative de prendre le monde au sérieux, de sortir du bocal.

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EN LIBRAIRIE LE 16 MARS 2021

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GRANDE FORMERenaud JeanRoman

ISBN 978-2-7646-2640-5 | 18,95 $ • 144 pages

À retenir• Une satire de l’obsession contemporaine pour l’épanouissement personnel.

• Une dystopie où les individus sont complètement numérisés et intégrés dans l’univers virtuel.

• Un regard grinçant sur notre monde en devenir servi par une écriture aussi concise qu’efficace.

L’auteurRenaud Jean est né en 1982 à L’Annonciation. Il est titulaire d’une maîtrise en études françaises de l’Université de Montréal. Il a publié deux livres aux Éditions du Boréal : un recueil de nouvelles, Retraite (2014), et un roman, Rénovation (2016). Il vit à Montréal.

Le livre« Ce n’est pas la grande forme. » Voilà ce que se dit infailliblement le narrateur de ce roman quand il jette un regard sur lui-même. On peut le comprendre quand on sait que, un jour, sans qu’il soit prévenu, ses beaux- parents ont débarqué chez lui pour s’installer à demeure, et que Jeanne, sa copine, qui travaille au ministère de la Vie intérieure, finit ses journées de plus en plus tard au point où elle ne rentre même plus. L’homme se replie chez son cousin, Serge-Olivier. Mais la vie y est pour le moins inconfortable, et il finit par se débarrasser de tous ses biens pour s’installer dans un refuge.

Au moins, il peut passer ses journées à la bibliothèque. Et il a ses rendez-vous quotidiens au Numériseur. Pen-dant une heure tous les jours, en compagnie d’une cer-taine Anne-Frédérique, il doit numériser un à un les documents que contient la seule possession qu’il lui reste, une vaste malle, où est conservé tout ce qu’il a amassé depuis l’enfance : photos, cahiers d’école, décla-rations de revenus, etc. Ensuite, ces documents sont projetés en continu sur les faces de l’édifice en forme de pyramide qui abrite le Numériseur. Ce « Plan de numé-risation totale » visant bien sûr la consécration suprême : l’entrée de tout citoyen dans le Nuage.

Encore une fois, Renaud Jean nous plonge dans un uni-vers à la fois absolument déroutant et parfaitement familier. Si, dans Retraite et dans Rénovation, il avait exploré la tyrannie qu’exerce la dyade travail-loisirs sur notre quotidien, Grande forme nous ouvre les yeux sur la façon dont le discours psychologique se marie aujour-d’hui à celui de la technologie pour créer un monde lit-téralement invivable. Le romancier a construit ici, avec un malin plaisir, une grinçante dystopie où chaque phrase fait mouche.

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EN LIBRAIRIE LE 23 MARS 2021

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ENTRE SOLITUDES ET RÉJOUISSANCESLES FRANCOPHONES ET LES FÊTES NATIONALES (1834-1982)sous la direction de

Joel Belliveau et Marcel MartelEssai

ISBN 978-2-7646-2661-0 | 29,95 $ • 312 pages

À retenir• La première synthèse historique des origines et de l’évolution de six fêtes

nationales : la fête de la Reine, la fête de l’Empire, la fête de Dollard, la Saint-Jean-Baptiste, la fête de la Confédération et l’Assomption.

• La manière dont les organisateurs conçoivent les fêtes nationales, mais aussi comment les communautés les vivent et les transforment.

• Les fêtes nationales au Québec, en Acadie et dans les communautés franco-phones en milieu minoritaire.

Les auteursJoel Belliveau est professeur agrégé d’histoire à l’Université Laurentienne. Il a publié Le « Moment 1968 » et la réinvention de l’Acadie (Presses de l’Université d’Ottawa, 2014) ainsi que de nombreux articles portant sur l’histoire intellec-tuelle, culturelle et politique de l’Acadie, du Québec et de l’Ontario français.

Marcel Martel est professeur titulaire d’histoire à l’Université York. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, avec Martin Pâquet, Langue et politique au Canada et au Québec (Boréal, 2010) et, avec Jean-François Caron, Le Canada français et la Confédération. Fondements et bilan critique (2016).

Le livreLes fêtes nationales rythment chaque année la vie des communautés et sont souvent synonymes de congés fériés. Si ces fêtes sont profondément inscrites dans les mœurs, elles sont toutefois un phénomène relativement récent dans l’histoire. Les premières célébrations organi-sées par des États pour marquer leur naissance ne sont en effet apparues qu’à la fin du xixe siècle, y compris au Canada. Pourquoi fêter sa nationalité ? Pourquoi com-mémorer la naissance d’un pays ?

Dans cet ouvrage collectif, les différentes contributions retracent les origines et l’évolution de fêtes nationales célébrées à quatre moments de l’année : autour du 24 mai (la fête de la Reine, la fête de l’Empire et la fête de Dollard-des-Ormeaux), le 24 juin (la Saint-Jean-Baptiste, qui deviendra la fête nationale du Québec, mais que les autres communautés d’origine cana-dienne-française ne cesseront également de revendi-quer), le 1er juillet (la « fête de la Confédération », deve-nue assez tardivement la « fête du Canada ») et le 15 août (l’Assomption, désormais la « fête nationale des Aca-diens »).

Les autrices et auteurs se concentrent exclusivement sur les Canadiens d’expression française et sur la variété de leur ancrage politique au pays. Ils cherchent ainsi à comprendre l’expérience festive de ces communautés dont la langue française est au cœur de la vie. Ils jettent un nouvel éclairage sur les identités nationales au Canada en examinant les interactions entre la vie citoyenne et les mises en scène ritualisées que sont les fêtes nationales.

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EN LIBRAIRIE LE 30 MARS 2021

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BRÈVE HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION TRANQUILLEMartin Pâquet et Stéphane SavardEssai

ISBN 978-2-7646-2635-1 | 20,95 $ • 288 pages

À retenir• Pour saisir rapidement les aspects essentiels de la Révolution tranquille.

• Un livre à la fine pointe de la recherche sur le Québec en histoire et en sciences sociales.

• Une approche centrée sur une institution en particulier : l’État québécois.

Les auteursMartin Pâquet est professeur au Département des sciences historiques de l’Uni-versité Laval et titulaire de la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord (CEFAN).

Stéphane Savard est professeur d’histoire à l’Université du Québec à Montréal et membre régulier du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ).

Le livreSortie de la religion et des politiques publiques dans les années 1960, participation citoyenne dans les années 1970, défaite référendaire et crise économique dans les années 1980 : en l’espace de vingt-cinq ans, le Québec a vécu en accéléré. Il ne se passe pas un événe-ment politique ou social sans qu’on évoque le legs de la Révolution tranquille. Mais quelle place a-t-elle dans notre histoire ? S’appuyant sur les plus récentes recherches en histoire et en sciences sociales, Martin Pâquet et Stéphane Savard nous offrent un précis de ces années profuses sur le plan collectif tout en nous invi-tant à réfléchir à notre rapport au temps.

Les auteurs situent la Révolution tranquille entre les années 1959 et 1983, entre deux « fins d’époque ». L’an-née 1959 voit la fin des années Duplessis et l’arrivée au pouvoir, quelques mois plus tard, du Parti libéral. L’an-née 1983 marque, elle, la crise du modèle étatique des années 1960-1970. En effet, la loi 111, dite « loi matraque », fait figure de symbole parmi les forces pro-gressistes : le Parti québécois cède au néolibéralisme. Entre ces deux « fins », le Québec a notamment fondé un ministère de l’Éducation et s’est doté d’instruments économiques pour accompagner une génération d’en-trepreneurs. Ces actions de l’État ont contribué à établir une appartenance politique forte en rupture avec la réfé-rence canadienne-française. Les années 1970 ont été le théâtre d’une grande créativité avec des artistes compa-gnons de route des militants nationalistes. Que ce soit au moment de la crise d’Octobre ou lors de l’arrivée au pouvoir du Parti québécois, les femmes font quant à elles sentir leur présence dans les débats sur les inégalités sociales et la construction du pays. Dans leur traversée, les auteurs prennent soin de replacer les événements propres au Québec dans un cadre plus large et nous per-mettent par exemple de comprendre comment a été vécue la révolution sexuelle au Québec.

Cette Brève histoire de la Révolution tranquille évite la stricte chronologie et donne au lecteur l’occasion d’ap-profondir sa compréhension d’une période charnière de notre histoire. En prenant comme personnage central de son analyse l’État québécois, elle lie habilement histoire des structures et histoire des représentations collectives.

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EN LIBRAIRIE LE 6 AVRIL 2021

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BRÈVE HISTOIRE DU RÉGIME SEIGNEURIALBenoît GrenierISBN 978-2-7646-2164-6 | 19,95 $ • 248 pages

Le régime seigneurial a accompagné les premiers balbutiements de la colonisa-tion française en Amérique du Nord au xviie siècle. Écrire l’histoire du régime seigneurial, c’est donc revenir aux sources du fait français en Amérique. Préconi-sant une approche « humaine », l’ouvrage donne une large place aux acteurs, censitaires, seigneurs et seigneuresses, de manière à rendre compte, exemples à l’appui, du dynamisme et parfois des contradictions de cette société disparue.

BRÈVE HISTOIRE DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE AU QUÉBECLucia FerrettiISBN 978-2-8905-2978-6 | 16,95 $ • 208 pages

Depuis le début des années 1980, l’historiographie de l’Église catholique au Québec s’est profondément renouvelée dans ses thèmes comme dans ses interprétations. Cet ouvrage fait le point.

Réimpression dans une nouvelle maquette de trois titres de la collection « Brève histoire »

BRÈVE HISTOIRE DES INSTITUTRICES AU QUÉBEC DE LA NOUVELLE-FRANCE À NOS JOURSAndrée Dufour et Micheline DumontISBN 978-2-7646-0326-0 | 17,95 $ • 224 pages

« Maîtresses d’école », « institutrices », « enseignantes ». Ces diverses appellations recouvrent un même objet d’étude : les femmes qui enseignent. Ce livre rend compte de l’expérience et de la contribution des femmes qui ont enseigné aux jeunes enfants, aux élèves du primaire et de l’élémentaire, depuis le xviie siècle jusqu’à nos jours.

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LE TERRITOIRE SAUVAGE DE L’ÂMEJean-François LétourneauRoman

Collection « L’œil américain »

ISBN 978-2-7646-2675-7 | 144 pages

À retenir• Un premier roman poignant qui célèbre le Nord, ses paysages et les gens qui

l’habitent.

• L’étonnant apprentissage d’un enseignant au contact de ses élèves inuits et de leur territoire.

• Un récit engagé sur fond de destruction environnementale qui cadre parfai-tement avec la collection « L’œil américain ».

L’auteurEnseignant de profession, Jean-François Létourneau est l’auteur d’un essai, Le Territoire dans les veines (2017), et d’un livre audio en compagnie des Mar-chands de Mémoire (2019). Avec ce premier roman, publié dans la collection « L’œil américain », il conclut le cycle qu’il a consacré au territoire. Il vit en Estrie.

Le livreDans la tente de prospecteur dressée derrière la maison, à l’orée de la Massawippi, sous les pruches menacées par les haies de cèdres et les tondeuses à gazon, Guillaume peut déjà entendre les autos au loin. L’autoroute proje-tée passera à quelques kilomètres de la ferme. Couché sous la toile, pendant que les gens travaillent pour mettre du gaz dans leur char, il sait ce qu’il va faire de sa sabbatique : il racontera des histoires aux enfants. Il leur dira le nom de ses anciens élèves de Kuujjuaq, leur décrira les levers de lune sur la Koksoak.

Koksoak ! Koksoak ! On dirait le cri du corbeau. Ainsi se nomme le fleuve qui traverse Kuujjuaq. C’est là que Guillaume a décroché son premier emploi de professeur. Il a enseigné aux Inuits, qui, après la quatrième année du primaire, sont obligés de choisir entre l’anglais et le français. D’abord, il a survolé un pays qu’il croyait aimer mais dont il ignorait tout. Ensuite, il a aperçu le village par le hublot, déposé comme un jouet d’enfant à travers la grisaille, le crachin et le roc. Puis il y a eu ces douze adolescents, capuchons sur la tête, qui le fixaient en silence. Ce n’est qu’après que sont venu;é.s les expédi-tions de chasse upriver, où le caribou se fait de plus en plus rare, et, au beau milieu de la nuit, le match de hoc-key le plus âprement disputé qu’il ait jamais vu.

Guillaume comprend que, un jour pas si lointain, ses enfants reviendront en pleurs de la forêt, parce que les bulldozers seront juste derrière la tente. Il ne saura quoi leur dire. Il n’aura que le silence du Nord à leur offrir.

Jean-François Létourneau signe ici un premier roman qui célèbre le Nord, ses paysages, les gens qui l’habitent, ainsi que cette vie que nous voudrions transmettre, intacte, dans toute sa splendeur, à celles et ceux qui vien-dront après nous.

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EN LIBRAIRIE LE 13 AVRIL 2021

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MÉMOIRE BRÛLÉEUNE ENQUÊTE DE L’INSPECTEUR MACNEICE

Scott ThornleyRoman

Traduit de l’anglais (Canada) par Éric Fontaine

Collection « Boréal Noir »

ISBN 978-2-7646-2666-5 | 29,95 $ • 432 pages

À retenir• Un roman policier qui se déroule au Canada et dont l’intrigue est centrée

autour de la figure du charismatique inspecteur MacNeice.

• Le titre inaugural d’une série qui en compte actuellement quatre et qui a séduit les lecteurs au Canada comme à l’étranger.

• Le premier livre publié dans « Boréal Noir », une collection consacrée aux romans policiers.

L’auteurOriginaire de Hamilton, en Ontario, Scott Thornley est membre de l’Académie royale des arts du Canada et de l’Ordre du Canada. Sa série de romans policiers consacrée à l’inspecteur MacNeice, qui compte actuellement quatre tomes, a remporté un franc succès au Canada comme à l’étranger, où elle est notamment publiée par l’éditeur allemand Suhrkamp.

Le livreTrente-huit fois. Trente-huit fois en autant de mois que l’inspecteur MacNeice effectue le long trajet jusqu’à la tombe de sa femme. Toujours avec les mêmes habitu-des : musique classique à l’aller, jazz au retour et, entre les deux, quelques heures auprès de Kate, à lire et à observer les oiseaux. C’est elle qui a voulu être enterrée loin de Dundurn, pour qu’il oublie l’espace d’une jour-née la grisaille de la ville ontarienne et le cri des sirènes. Mais, ce soir-là, un appel anonyme vient mettre brutale-ment fin à son recueillement : on signale un cadavre dans un chalet au bord d’un lac.

À son arrivée, MacNeice découvre une scène d’une trou-blante beauté. Une jeune femme vêtue d’une robe de soirée est élégamment allongée sur le plancher imma-culé, le visage si paisible qu’on pourrait la croire endor-mie. Sa main, qu’on a pris soin de suspendre au-dessus d’un tourne-disque, interrompt à intervalles réguliers les notes déchirantes du Trio pour piano et cordes no 2 de Schubert. Son corps, lui, ne présente aucune trace de blessure, hormis une ecchymose sous le menton que l’inspecteur reconnaît aussitôt : la marque des violo-nistes chevronnés, celle que portait également sa femme. Pour résoudre ce meurtre aussi ignoble qu’ingénieux, conclut MacNeice, il faudra d’abord déterminer la cause mystérieuse du décès.

Dans ce roman inaugural au style tendu et à l’atmos-phère lugubre, Scott Thornley nous entraîne sur la piste de vieilles rancunes venues d’Europe de l’Est, que le silence et les ruines du passé ne sont pas parvenus à étouffer. Surtout, il nous offre avec MacNeice un per-sonnage hors du commun, dont la passion pour Miles Davis et la grappa n’ont d’égal que le charisme et le pou-voir de déduction.

« Un premier livre impressionnant. L’écriture est superbe, les personnages complexes et fascinants, et les délicieux éclats de violence qui parsèment le récit donnent vraiment envie de découvrir les autres romans de la série. »

Publishers Weekly

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EN LIBRAIRIE LE 27 AVRIL 2021

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LE DERNIER VIKINGMario FecteauJeunesse

Collection « Boréal Inter »

ISBN 978-2-7646-2665-8 | 16,95 $ • 216 pages

À retenir• Un livre captivant inspiré par les grandes sagas scandinaves, à mi-chemin

entre le roman d’aventures et le roman historique.

• Une plongée dans la culture et l’histoire des peuples vikings grâce à un récit campé en l’an 1137.

• Un récit mettant en scène deux jumeaux qui sillonnent l’Europe à la recherche de leur père disparu.

L’auteurMario Fecteau détient un baccalauréat en lettres de l’Université de Sherbrooke. Ses romans Gaylord, finaliste au prix Tamarack, et L’Envol du dragon ont été publiés aux Éditions du Boréal. Il est également l’auteur de la série Les Maîtres du Pentacle (Éditions Michel Quintin).

Le livreLes jumeaux Astrid et Bjørn ont été forcés de devenir adultes avant l’heure. Voilà cinq ans que leur père, Finn Nilsson, a quitté leur petit village de la Suède pour par-ticiper à une expédition dont il n’est jamais revenu.

Mais un matin de l’an 1137, l’espoir renaît sans crier gare dans le cœur des deux adolescents. Un navire accoste au village avec à son bord l’un des membres de l’équipage de leur père. L’homme n’a plus toute sa tête, mais il est bien vivant ! Se pourrait-il que Finn Nilsson ait lui aussi survécu ?

Les jumeaux s’embarquent alors dans un long et péril-leux voyage qui les mènera de leur Suède natale à la Sicile, en passant par Constantinople, la Normandie, l’Islande et le Groenland. À travers leurs yeux, c’est une Europe bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui qui se dévoile.

Mario Fecteau nous livre un récit enlevant, ponctué de revers cruels et de fausses pistes. Malgré les déceptions et les obstacles, Astrid et Bjørn parviendront-ils à retrou-ver la trace de leur père disparu ?

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EN LIBRAIRIE LE 27 AVRIL 2021

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L’ALLUME-CIGARETTE DE LA CHRYSLER NOIRESerge BouchardEssais

Collection « Boréal compact »

ISBN 978-2-7646-2673-3 | 15,95 $ • 248 pages

Ce que la presse en dit « Que voilà une lecture inspirante que ce livre de Serge Bouchard, grand obser-vateur devant l’éternel de la vie qui bat autour de lui. Ce recueil d’une soixan-taine de chroniques lues d’abord à l’émission C’est fou…, sur ICI Première, est un véritable délice. »

Normand Provencher, Le Soleil

« On va vraiment au cœur de l’homme, dans des réflexions qui nous rejoignent chacun à notre manière. Un livre précieux. »

Claudia Larochelle, Le Téléjournal (Radio-Canada)

L’auteurSerge Bouchard est connu comme homme de radio et, en littérature, comme un chroniqueur et un essayiste de premier plan. Ces dernières années, il nous a donné plusieurs recueils, dont Les Yeux tristes de mon camion (2017) et C’était au temps des mammouths laineux (2012), qui lui ont valu l’attachement d’un vaste public et d’importantes distinctions, dont le prix Gérard-Morisset du gouvernement du Québec et le Prix du Gouverneur général du Canada.

Le livreLes pages de ce nouveau recueil forment en même temps une sorte d’autobiographie en pièces détachées, où apparaît peu à peu le portrait d’un homme qui a beaucoup vécu, beaucoup réfléchi, reçu sa part de joie comme sa part de chagrin, et qui n’a jamais cessé de chercher partout les traces de l’humain, de cette simpli-cité, de cette modestie et de cette lenteur qui à ses yeux font toute la valeur de l’humain.

C’est une partie de ses réflexions que Serge Bouchard nous livre ici, à travers cette prose à la fois limpide et poétique que nous lui connaissons, une prose où s’en-tendent les inflexions d’une voix unique, absolument singulière, qui nous parle de près, de tout près, comme à des proches.

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EN LIBRAIRIE LE 4 MAI 2021

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VIRALMauricio SeguraRoman

Collection « Boréal compact »

ISBN 978-2-7646-2670-2 | 14,95 $ • 304 pages

Ce que la presse en dit « Un roman où Montréal, diversifié et numérique, vit à pleins poumons. »

Paloma Martinez, Radio-Canada International

« Une plongée intimiste dans différents microcosmes, une fresque dépeignant une série de perceptions réduites du monde et de l’autre. »

Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir

« Vous mettez le doigt sur le bobo. […] C’est réussi. Un roman à lire ! »

Marie-Louise Arsenault, Plus on est de fous, plus on lit

L’auteurNé à Temuco, au Chili, Mauricio Segura est arrivé au Canada à l’âge de cinq ans. Romancier et journaliste, il fait paraître, au Boréal, Côte-des-Nègres (1998 ; « Boréal compact », 2003), Bouche-à-bouche (2003), Eucalyptus (2010) et Oscar (2016). Il œuvre dans le milieu de la télévision à titre de scénariste et collabore au magazine L’Inconvénient.

Le livrePar un chaud matin de septembre, chacun voit sa vie bouleversée par une vidéo qui fait un malheur sur la toile. Elle montre un jeune homme vêtu d’une djellaba qui grimpe dans un autobus bondé et qui a une vive altercation avec la chauffeuse. Cette scène, époque oblige, est captée par les téléphones de quelques passa-gers, dont Lola, qui la partage sur Twitter. La vidéo devient virale, suscite des commentaires tranchés, on s’insulte à la pelletée. L’homme a-t-il fait preuve de vio-lence envers une femme ? Ou n’est-ce pas plutôt la chauffeuse qui, par son attitude cassante, aurait trahi sa méfiance envers les minorités ? Les chiens sont lâchés sur les réseaux sociaux et personne ne fera de quartier.

Épousant en virtuose la langue et la vision de chacun des personnages, Mauricio Segura prend un malin plaisir à croquer ses contemporains. Tout en déboulonnant les préjugés et les idées reçues, il brosse un saisissant por-trait du Montréal d’aujourd’hui, de ses misères et aussi de ses espoirs.

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EN LIBRAIRIE LE 4 MAI 2021

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OSCARMauricio SeguraRoman

Collection « Boréal compact »

ISBN 978-2-7646-2672-6 | 14,95 $ • 240 pages

Ce que la presse en dit « Le romancier a choisi l’esprit plutôt que la lettre de cette mythique trajectoire. Faisant fi de la réalité historique, il signe ici une sorte d’improvisation sur la vie du compositeur d’Hymn to Freedom, ponctuée de riffs spectaculaires dans une écriture flamboyante. »

Stanley Péan, Les Libraires

« Un roman magnifique sur les mystères du talent – et sur la discipline nécessaire à son épanouissement. »

Martine Desjardins, L’actualité

Le livreAu cœur de la Petite-Bourgogne où il est né, le jeune Oscar P. remarque un phénomène étrange : chaque fois que Brad, son grand frère, se met au piano, la pluie cesse, l’été revient, le soleil refuse de se coucher. C’est donc que la musique, ou à tout le moins la musique que joue Brad, ragtimes et boogie-woogies, possède des pou-voirs magiques. Ces pouvoirs, toutefois, ne protégeront pas Brad de la peste blanche, qui l’emporte bientôt.

Le mal atteint également le jeune Oscar, mais il est épar-gné. Durant sa convalescence, il s’empresse de prendre la place de Brad au piano. Bientôt, tout le quartier se presse sur le pas de sa porte pour l’entendre. Plus tard, dans les clubs où il joue, quand le swing s’échappe en cascades de son piano – est-ce le fruit de son imagina-tion ? –, les femmes paraissent plus belles et les hommes, plus élégants.

S’inspirant de la figure du légendaire pianiste de jazz Oscar Peterson, Mauricio Segura donne ici un roman empreint de réalisme magique qui évoque l’atmosphère des cabarets montréalais des années 1950. Le roman propose une fascinante réflexion sur les liens qui unissent un artiste à la communauté dont il est issu, sur la célébrité, sur le commerce de l’art. C’est surtout un poignant hommage à un géant de la musique.

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EN LIBRAIRIE LE 4 MAI 2021

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www.editionsboreal.qc.caBoréal

LES ÉDITIONS DU BORÉAL4447, rue Saint-Denis Montréal (Québec) H2J 2L2 Téléphone : 514 287-7401 Télécopieur : 514 287-7664 Courrier électronique : [email protected] Site Internet : www.editionsboreal.qc.ca

Service de presseGabrielle Cauchy [email protected]

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Ce document a été réalisé grâce à l’appui du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC), et grâce à l’aide du gouvernement du Québec par l’entremise du Programme d’aide aux entreprises du livre et de l’édition spécialisée de la SODEC.

Les Éditions du Boréal remercient également le Conseil des arts du Canada pour son soutien.

TABLERIEN DANS LE CIEL

Michael Delisle 2LE PALAIS DE LA FATIGUE

Michael Delisle 3LA RECONSTRUCTION DU PARADIS

Robert Lalonde 4PETITS MARRONNAGES

Kaie Kellough 5CHEZ LES SUBLIMÉS

Jean-Philippe Martel 6LA VIE AU LONG COURS

Isabelle Daunais 7CHASSEUR AU HARPON

Markoosie Patsauq 8UN CAFÉ AVEC MARIE

Serge Bouchard 9UN SEUL QUÉBEC

David Cliche 10LES GROSSIÈRETÉS DE JACQUES CARTIER

Camille Bouchard 11UNE HISTOIRE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE (1961-2021)

Claude Trudel 12SORTIR DU BOCAL

David Bélanger et Michel Biron 13GRANDE FORME

Renaud Jean 14ENTRE SOLITUDES ET RÉJOUISSANCES

Joel Belliveau et Marcel Martel 15BRÈVE HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION TRANQUILLE

Martin Pâquet et Stéphane Savard 16

Réimpression dans une nouvelle maquette de trois titres de la collection « Brève histoire » 17

LE TERRITOIRE SAUVAGE DE L’ÂMEJean-François Létourneau 18

MÉMOIRE BRÛLÉEScott Thornley 19

LE DERNIER VIKINGMario Fecteau 20

L’ALLUME-CIGARETTE DE LA CHRYSLER NOIRESerge Bouchard 21

VIRALMauricio Segura 22

OSCARMauricio Segura 23