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Principes fondamentaux
du rôle de la communauté
JEFF REED
Une étude de la Bible en six volets pour petits groupes
LES PRINCIPES FONDAMENTAUX S É R I E 1 – L I V R E T 3
2
© LearnCorp Resources, 1997.
Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire, de numériser pour fin d’archivage ou de diffuser sous
quelque forme que ce soit (électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autre) toute partie
du matériel de cette publication, sauf lorsqu’il s’agit de brèves citations dans des articles de recherche,
sans la permission préalable de LearnCorp Resources.
La présente édition en français est publiée sous contrat avec BILD International, 2400 Oakwood Road, Ames, IA 50014-8417. http://bild.org
L’édition originale en anglais est publiée par LearnCorp Resources sous le titre Participating in the Mission of the Church, (1.1) par Jeff Reed, © LearnCorp Resources, 1997. LearnCorp Resources s’est engagé à la production des ressources pour aider les Églises, les parents, les écoles chrétiennes et les hommes et femmes d’affaires chrétiens à accomplir leurs ministères. Ce matériel est conçu pour s’intégrer dans les ressources de BILD International qui sont conçues pour la formation des responsables d’Églises.
Traduit en français par Itéa
Adapté pour l’Afrique du Nord par CNA
http://cna-sat.org Graphisme – direction et conception : Bill Thielker À moins d’avis contraire, les citations des Écritures sont tirées de la Bible du Semeur. Itéa Version 2.1 – Janvier 2009 DDK Version 1.1 – Janvier 2013
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Sommaire
Préface : Une histoire vivante ....................................................... 4
Introduction : Prendre part à la mission de l’Église .................. 5
La collection Principes fondamentaux .......................................... 8
VOLET 1
Prendre part à la mission sur toute la terre ................................. 16
VOLET 2
Prendre part à la mission chez soi ................................................ 27
VOLET 3
Mettre à profit les occasions favorables ....................................... 37
VOLET 4
Défendre sa foi ............................................................................... 46
VOLET 5
Quand le foyer devient un centre pour la mission ........................ 55
VOLET 6
Remodeler nos vies ......................................................................... 65
Glossaire des termes et concepts bibliques clés ......................... 71
Pour continuer votre formation .................................................. 74
Notes de fin ................................................................................... 75
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Préface – Une histoire vivante Cette série de livrets est le fruit du travail de croyants engagés. Elle a
été élaborée au sein d’un ministère d’affermissement et d’établissement
d’Églises, que nous poursuivons depuis 25 ans. Son développement est
une histoire vécue, tissée par des hommes et des femmes fidèles, au
service de Jésus-Christ. Ils s’appuient sur ses principes fondamentaux,
les vivent au sein de leur famille et de leur Église et le montrent par
l’exemple qu’ils sont.
J’aimerais en premier lieu remercier mes proches. Merci à Nancy,
ma femme : elle m’a appris ce qu’était la véritable fidélité. Merci à
l’équipe de rédaction du texte anglais, constituée de trois générations de
femmes – Nancy mon épouse, puis Maxine ma belle-mère, et Anna ma
fille – trois femmes dont la vie fait honneur à l’Évangile. Sans cette
formidable équipe, les livrets seraient probablement illisibles et truffés
de fautes. Merci aussi à mon fils Jonathan, qui travaille sans relâche à
adapter les séries pour les étudiants de niveau secondaire. Merci à
George Stagg, mon gendre, car il a pris en main l’ensemble du projet
d’édition. Tous deux se révèlent être de jeunes et fidèles serviteurs de
l’Évangile.
Un mot pour remercier ma famille de l’Église Ontario Bible Church.
Elle a soutenu durant 25 ans le long développement de ce matériel, dont
l’origine remonte à « d’affreux calepins verts ». J’ose me répéter : cette
poignée de croyants fidèles a construit sa vie autour des principes
fondamentaux de la foi. Ils voient aujourd’hui les résultats fructueux de
leur travail dans la vie de leurs enfants et dans un ministère à échelle
internationale.
Je veux remercier aussi les dirigeants et les Églises faisant partie du
réseau mondial de BILD International. Merci d’avoir utilisé ce matériel
et contribué fidèlement à son élaboration. La traduction de cette série en
diverses langues est déjà en cours dans plusieurs pays du monde. Merci
en particulier à Don McReavy, qui m’a fortement encouragé à produire
la série initiale, Les Fondements de la foi chrétienne. Il continue
d’œuvrer avec moi dans l’élaboration de ce projet.
Merci à Bob Goris et Charlie Stagg, mes collaborateurs au sein de
LearnCorp Resources. Comme de nombreuses personnes ont contribué
aux voyages de Paul et les ont rendus possibles, ils s’y sont investis et
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ont mené cette série à terme. Merci également à Bill Thielker, un
concepteur hors du commun, qui s’efforce de mettre son habileté et ses
talents au service de son Dieu.
Au nom de tous ceux que j’ai mentionnés, ma famille, l’Église, je
prie que Dieu utilise cette série comme une didachè contemporaine (un
catéchisme) pour amener beaucoup de personnes à être affermies dans
la foi ! Que les Églises auxquelles elles appartiennent se multiplient !
Que leurs familles produisent un fruit utile aux générations à venir !
JEFF REED, OCTOBRE 1997
PRENDRE PART À LA MISSION DE L’ÉGLISE –
Introduction
Dans le livret précédent, Appartenir à une famille de familles :
Principes fondamentaux de la vie communautaire, nous avons identifié
deux des plus grands besoins humains : la soif d’appartenance et le
besoin de se savoir utile (d’avoir un but dans la vie). Nous avons vu que
Dieu a choisi la famille – tant notre propre famille que notre famille de
croyants, c’est-à-dire notre Église locale, comme fondement de notre
sentiment d’appartenance en tant que croyants. C’est pourquoi nous
avons compris l’importance d’avoir des priorités de vie qui s’intègrent
parfaitement à celles de notre famille individuelle. De plus, elles doivent
s’intégrer à celles de notre famille qu’est l’Église locale. Dans ce livret,
Prendre part à la mission de l’Église : Principes fondamentaux du rôle
de la communauté, nous mettrons l’accent sur le second grand besoin
humain – celui de trouver un sens à sa vie, de lui imprimer une
direction.
Ne pas avoir de but dans la vie est impossible. C’est pourquoi chacun
se donne des objectifs qui servent de moteur à son action. Pour certains,
ce sera la carrière. Pour d’autres, ce sera leur famille, ou amasser des
richesses et des biens matériels. Nombreux sont ceux qui consacrent
leur vie au sport, à tel ou tel divertissement ou à une activité de loisir.
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D’autres encore se sentent actuellement prisonniers d’un travail séculier,
ou asservis aux volontés d’une grande compagnie et mettent toute leur
énergie à planifier une retraite confortable. Ils vivent pour profiter des
congés et des week-ends. Ils rêvent des années à venir, quand ils
pourront enfin mener la vie qu’ils ont toujours voulue et pour laquelle
ils ont tant travaillé.
Plusieurs se sont donnés un but plus précis, soumettant leur vie
entière à une cause spécifique. Par exemple, trouver un remède contre le
SIDA, ou défendre les phoques ou encore protéger l’environnement.
Travailler pour la paix mondiale, pour le soutien et le développement
des pays pauvres, défendre les droits de l’homme sont quelques-unes
des causes les plus nobles de la planète. Certains trouvent un sens à leur
vie en travaillant soit pour le gouvernement, soit pour la communauté,
soit comme volontaires dans un organisme quelconque. D’autres
donnent un sens à leur vie en cherchant à trouver des solutions aux
malaises qui affligent notre société, comme la pédophilie, le divorce, la
pauvreté, ou à intervenir en faveur des victimes de ces maux.
Le problème avec tous ces buts est qu’ils ne sont pas assez grands
pour inclure toutes les facettes de la vie. Une carrière n’est jamais aussi
gratifiante que ce qu’elle laissait entrevoir et notre succès dépend en
grande partie des choix que font les autres. Si nos enfants deviennent la
seule priorité de notre vie, cela pourrait peut-être les amener à garder
leurs distances. Nous savons aussi qu’un homme à la retraite peut
mourir dans les semaines qui suivent son arrêt de travail, d’autant plus
que la retraite se prend de plus en plus tard, soit vers soixante-dix ans
[aux Etats-Unis]. De plus, les coûts engendrés par les soins médicaux
peuvent mettre fin à tout ce beau rêve. La plupart des causes pour
lesquelles nous nous enflammions au début ne peuvent trouver de
résolution satisfaisante, et elles sont souvent prisonnières de leur propre
hypocrisie. Une vie vouée au service des autres n’est qu’une goutte dans
l’océan par rapport aux besoins qui restent si nombreux. Bien que la
plupart de ces buts soient louables en soi, ils ne peuvent donner un sens
à la vie dans son ensemble. Ils ne peuvent remplir notre vie.
Comme chrétiens, nous avons été appelés à défendre la cause ultime,
chargés du mandat par excellence, celui que nous tenons de notre
Seigneur Jésus-Christ lui-même ! En effet, le Christ travaille à établir
son royaume pour l’éternité. Il nous a confié la tâche de faire des
disciples des hommes et des femmes du monde entier. Notre travail
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consiste aussi à suivre son plan dans l’édification de son Royaume.
Nous avons été chargés d’une mission par celui que nous suivons. Nous
ne pouvons entreprendre cette mission en solitaires, car Christ notre
maître a un plan. L’essentiel de ce plan se réalise au travers d’une
communauté avec un but, c’est-à-dire l’Église.
Dans ce livret, nous allons examiner le plan du Christ et considérer
comment nous pouvons nous y investir pleinement. Peu de chrétiens
savent que le Christ a un plan spécifique pour mener à bien sa mission
et encore moins qu’il a une stratégie globale. Dans le premier volet,
nous aborderons cette mission d’un point de vue général. Nous
découvrirons de quelle façon nous pouvons contribuer efficacement à
cette stratégie globale. Dans le deuxième volet, nous nous arrêterons sur
nos propres communautés et sur celles qui nous entourent. Nous
découvrirons le rôle que nous avons à jouer dans cette stratégie globale,
dans le champ d’action qui nous est propre. Dans le troisième volet,
nous commencerons à élaborer nos propres stratégies de participation à
la mission du Christ. Nous apprendrons à faire part de l’essentiel du
message de Christ et sa volonté à ceux qui ne le connaissent pas. Nous
développerons davantage cet aspect dans le quatrième volet, en nous
exerçant à contrer les principales objections que les gens peuvent
soulever à l’égard du Christ et de sa mission. Finalement, dans le
cinquième volet, nous apprendrons à nous servir de nos familles comme
tremplin pour que le Christ y accomplisse ses desseins, fondement qui
subsistera au-delà des générations même après notre propre mort.
Lorsque nous découvrirons le but ultime du Christ pour notre vie,
nous nous sentirons valorisés et utiles. Ce n’est qu’à ce moment que
nous pourrons nous investir dans tous les autres domaines importants de
la vie pour qu’ils puissent compter pour l’éternité. Entrons dès à présent
dans le processus qui consiste à réaligner notre vie sur le dessein ultime
du Christ.
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LA COLLECTION PRINCIPES FONDAMENTAUX
L’allure trépidante de la société actuelle et ses exigences
Un tout nouveau mode de vie s’offre à nous aujourd’hui : celui des
ordinateurs, du flot ininterrompu d’informations de toutes sortes et de
nouvelles réalités du monde du travail. Il exige un apprentissage
continuel. Cet environnement nous impose d’énormes contraintes au
niveau de la gestion de notre temps, de notre argent et de nos relations.
A ceci s’ajoute notre foi et notre désir de la vivre ! En plus de devoir
gagner notre vie et de mener à bien nos engagements familiaux, nous
aspirons à servir Dieu et à avoir un ministère efficace. Il faut apprendre
à jongler avec les heures de travail, les responsabilités familiales, les
devoirs, saisir les occasions de ministère au sein de notre Église. Ceci
veut dire consacrer plus de temps et d’énergie au foyer, au travail et aux
activités de l’Église locale. Il semble ne rester que très peu de temps
pour la croissance et le développement personnel.
La culture environnante nous impose son mode de pensée dans bien
des domaines dont celui de notre développement personnel. Nous
voulons :
des remèdes miracles plutôt que des solutions à long terme ;
des « modes d’emploi » plutôt qu’une capacité de réflexion saine ;
une formation accélérée plutôt qu’un processus continu
d’apprentissage ;
ce qui est matière à sensation plutôt qu’un mode d’apprentissage
sérieux et ordonné ;
des examens à choix multiples plutôt que des travaux demandant
un esprit de synthèse ;
des applications simplistes plutôt que celles qui mènent à des
projets d’envergure.
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Pour nous démarquer en tant que chrétiens du 21e siècle, il nous
faudra réserver du temps pour notre croissance et notre développement
personnels. Nous ne pouvons les négliger si nous voulons que notre
vie porte du fruit. Nous aurons besoin d’une stratégie qui nous serve de
guide pour notre parcours de vie. Et nous devons commencer sans
tarder !
La collection Principes fondamentaux est le moyen tout indiqué pour
faire ce premier pas. Passons maintenant à cette première étape !
Objectifs de la collection Principes fondamentaux
Ce livret fait partie d’un ensemble de livrets constituant une série. La
collection complète comporte plusieurs séries. Le thème des Principes
fondamentaux est tiré de la lettre que Paul a écrite à l’Église de Colosse,
il y a presque 2 000 ans.
Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la recherche d’une sagesse qui n’est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde, mais non sur le Christ. (Colossiens 2.8)
Notre monde est régi par une succession de principes fondamentaux,
(rudiments ou principes élémentaires dans certaines versions). Mais ne
serait-il pas normal que notre foi et notre vie chrétienne soient fondées,
elles aussi sur des principes et des fondements ? Ils représentent les
premières bases à apprendre, à croire et à pratiquer. Il s’agit de la
fondation même sur laquelle repose tout le reste de la construction. Si
ces vérités ne sont pas bien comprises, tout sera faussé ! L’auteur de la
lettre aux Hébreux avait de toute évidence saisi cela. En Hébreux 5, il
exhorte ses lecteurs qui sont en danger de se détourner de leur foi
nouvellement acquise :
11) C’est un sujet sur lequel nous avons bien des choses à dire, et qui sont difficiles à expliquer; car vous êtes devenus lents à comprendre. 12) En effet, après tout ce temps, vous devriez être des maîtres dans les choses de Dieu; or vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne les rudiments des paroles de Dieu. Vous en êtes venus au point d’avoir besoin, non de nourriture solide, mais de lait. 13) Celui qui continue à se nourrir de lait n’a aucune expérience de la parole qui enseigne ce qu’est la vie juste : car c’est encore un bébé. 14) Les adultes, quant à eux, prennent de la nourriture solide : par la pratique, ils ont exercé leurs facultés à distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. (Hébreux 5.11-14).
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Les chrétiens hébreux avaient oublié les fondements, les « principes
fondamentaux » de leur foi. Lorsqu’ils s’étaient convertis au
christianisme, les membres de leur famille et leurs amis juifs exerçaient
sur eux une pression considérable pour les faire revenir au judaïsme. Ils
remettaient en question les fondements de la foi chrétienne. Nous
pouvons donc en conclure, d’après ce passage, qu’il est impossible de
grandir en maturité sans comprendre les principes élémentaires de la foi
chrétienne.
Le but de la série de livrets est de vous aider à découvrir ces
principes essentiels, de vous rendre capable de construire sur leur
fondement et de vous faire grandir vers une pleine maturité. Depuis
l’époque néotestamentaire, chaque génération de croyants a été exhortée
à connaître et à maîtriser ces principes. Dans les premières Églises,
avant que les croyants puissent faire officiellement partie de l’Église,
ils devaient connaître la didachè (l’enseignement). La didachè était un
résumé des enseignements de base du Nouveau Testament – les
principes fondamentaux. Pendant la Réforme, dans les années 1600, cet
enseignement portait le nom de catéchisme, et avait également pour but
d’aider les chrétiens à maîtriser ces notions fondamentales.
En fait, le concept des principes fondamentaux concerne tous les
domaines de la vie. Il est à la source de tout enseignement de qualité. Il
y a presque 150 ans, John NEWMAN, dans son ouvrage très connu The
Idea of University (Le concept d’université), a fait allusion à un concept
qu’il surnomma « la primauté des principes essentiels ». Selon
NEWMAN, le but de l’université est d’enseigner les rudiments de chaque
discipline pour ensuite pousser l’exploration aux limites de ces principes
de base – en faisant prévaloir leur primauté à tous les niveaux de la
recherche.
Il en est ainsi de notre foi. Lorsque les principes fondamentaux sont
maîtrisés, nous sommes en mesure d’en faire l’expérience dans tous les
domaines de notre vie. Nous sommes alors capables de progresser vers
la maturité. Ces différentes séries de la collection Principes
fondamentaux ont été soigneusement élaborées pour vous aider à
affermir votre foi sur ces fondements.
Que vous soyez néophyte dans la foi chrétienne, ou que vous
ressentiez le besoin de comprendre et maîtriser ces principes pour la
première fois, ou encore que vous ayez envie de rafraîchir votre
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compréhension de ces principes essentiels de la foi, en faisant ces études
avec soin, vous en récolterez des bénéfices pour toute la vie !
Collection Principes fondamentaux
HORS SÉRIE
Enseigner les principes fondamentaux Guide pour les animateurs des rencontres
SÉRIE I :
1. Disciple en devenir Principes fondamentaux de la foi
2. Appartenir à une famille de familles Principes fondamentaux de la vie communautaire
3. Prendre part à la mission de l’Église Principes fondamentaux à la base de la communauté
4. Cultiver les habitudes de cœur Principes fondamentaux d’une vie disciplinée
SÉRIE II :
1. Affermir son couple Principes fondamentaux du mariage
2. Transmettre ses valeurs Principes fondamentaux de la vie familiale
3. Travailler à une vie fructueuse Principes fondamentaux du travail
4. Construire pour les prochaines générations Principes fondamentaux du véritable succès
SÉRIE III :
5. Savoir manier l’Écriture Principes fondamentaux de l’étude biblique
6. Comprendre le Mandat de l’Église Principes fondamentaux tirés des Actes des Apôtres
7. Poser un fondement solide Principes fondamentaux tirés de 1 et 2 Thessaloniciens
8. Saisir la vision de Dieu pour l’Église Principes fondamentaux tirés de la lettre aux Éphésiens
9. Vivre dans la maison de Dieu Principes fondamentaux tirés des lettres pastorales
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La conception des guides d’étude
Le but de cette série est de vous accompagner dans un processus
d’apprentissage visant à réfléchir bibliquement. Ce processus s’inspire
d’un modèle hébraïque de sagesse tiré de l’Écriture (les livres
didactiques de la Bible) ainsi que de solides recherches contemporaines
en enseignement. La même approche est utilisée dans chacun des guides
d’étude biblique de la collection Principes fondamentaux ! Ainsi, une
fois que vous aurez assimilé la méthode, vous serez équipé pour tout
travail éventuel dans cette série ou les séries suivantes. Vous y trouverez
également un modèle d’étude simple, utilisable dans d’autres domaines
de votre vie.
Les cinq premières rencontres, vous suivrez un processus d’étude en
quatre étapes. La sixième rencontre comprend un volet de révision et
une étape finale. Vous ferez alors par écrit la synthèse du travail que
vous avez accompli durant les cinq premières rencontres. Vous ferez
part de l’essentiel à votre petit groupe.
Un Processus d’Étude Systématisé (P. E. S.)
Un processus d’étude systématisé est utilisé dans ces livrets pour
vous permettre de compléter un cycle d’apprentissage à chaque fois que
vous étudiez un passage ou un concept dans les Écritures. Le P. E. S.
sert en quelque sorte d’aide-mémoire pour vous rappeler que l’étude
biblique n’est pas une expérience mystique faite à partir d’un texte, mais
plutôt un examen attentif et ordonné de celui-ci. Ce processus comporte
quatre étapes principales et une étape finale qui fait la synthèse du
travail des étapes précédentes.
Les cinq premières rencontres : Dans les cinq premiers volets de
chaque livret des « Principes fondamentaux », vous trouverez à chacune
des rencontres, les quatre étapes suivantes : 1) Etudier les Écritures ;
2) Consulter les commentaires ; 3) Réfléchir aux implications ;
4) Appliquer les principes.
L’importance de chaque étape est expliquée ci-après.
Étudier les Écritures
Cette étape est fondamentale. Nous ne pouvons pas explorer
la portée des questions que la Bible soulève, sans
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comprendre exactement la signification des passages qui nous
intéressent. Les groupes de discussion où chacun ne fait qu’exprimer
son opinion, traduisent un manque d’égard face aux Écritures, et de la
même façon, un manque d’égard envers Dieu. Le plus souvent, c’est
une façon commode de masquer son ignorance.
Pour chaque volet du livret, nous procéderons de la même façon en
complétant d’abord la première étape. Nous débuterons avec un passage
à lire, puis nous répondrons à quelques questions de base s’y rapportant.
Finalement, nous résumerons l’enseignement central du passage en
question.
Votre travail pour cette étape :
Lire le passage ;
Réfléchir aux questions soulevées ;
Résumer l’enseignement central du passage.
Consulter les commentaires
Cette étape est également importante, quoiqu’elle ne soit
pas toujours reconnue comme telle par les chrétiens de la
génération actuelle. Dieu suscite des enseignants et des exégètes pour
servir chaque génération. Ces docteurs peuvent faire du tort à l’Église
ou lui être en bénédiction. Nous avons donc sélectionné avec soin pour
vous des extraits d’ouvrages théologiques importants – présentés sous
forme condensée – pour stimuler votre réflexion. Ils se présentent sous
deux formes. D’abord, un bref commentaire sur le passage, puis
plusieurs courts extraits qui visent à définir les concepts reliés aux
vérités centrales du passage.
Votre travail pour cette étape :
Lire le bref commentaire et y réfléchir ;
Lire les citations clés et y réfléchir ;
Noter les réflexions suite à vos lectures.
Réfléchir aux implications
Cette étape a pour but de vous aider à réfléchir aux
implications de l’enseignement central du passage que
vous êtes en train d’étudier. À défaut d’entreprendre cette démarche,
14
vous risquez de rater la signification profonde des vérités essentielles
– les principes fondamentaux de la foi. Aborder ces questions en petit
groupe favorise la discussion en profondeur. Débattez d’un problème à
la lumière du texte biblique et essayez de parvenir à une conclusion en
tant que groupe. Ce n’est pas l’endroit pour faire valoir vos opinions,
mais plutôt pour traiter la question de manière authentique en rapport
avec les questions soulevées.
Votre travail pour cette étape :
Réfléchir aux questions soulevées et noter vos idées avant d’entreprendre la discussion ;
Discuter de la question dans votre petit groupe ;
Noter les conclusions de la discussion.
Appliquer les principes
Cette étape complète le cycle d’apprentissage. Saisir
clairement la portée d’un problème ne suffit pas.
Comprendre les vérités essentielles d’un passage ou d’un verset biblique
ne suffit pas non plus. Il nous faut en faire l’application à notre vie.
L’application devrait être pratique et en rapport étroit avec les vérités
centrales des passages étudiés.
Votre travail pour cette étape :
Revenir sur les trois premières étapes ;
En tirer une application pour votre vie.
La sixième rencontre : le dernier volet du guide d’étude constitue
l’étape finale.
Remodeler nos vies
Cette étape fait la synthèse de tout le processus d’étude. Au
fil des cinq premières rencontres, nous avons suivi le
processus d’étude systématisé en quatre étapes (P. E. S.). Maintenant, au
cours de la sixième rencontre, nous allons résumer le travail qui a été
fait et procéder à l’examen de votre vie.
Faire l’application superficielle des vérités bibliques ne suffit pas.
Trop souvent, nous arrêtons notre méditation avant qu’elle ne devienne
15
vraiment sanctifiante pour notre vie. Réfléchir aux applications
pratiques de l’étude de la Bible est très important. Mais faire l’examen
de tous les aspects de notre vie à la lumière de ces nouvelles vérités est
indispensable ! L’étape finale du processus d’étude exige que nous
repensions notre vie dans son ensemble à la lumière des vérités que
nous avons examinées jusqu’ici. Cela va nous amener à changer notre
façon de voir le monde. Nous devons permettre aux vérités de
remodeler chaque aspect de notre vie.
Votre travail pour cette étape :
Engagez votre cœur – par la réflexion, la tenue d’un journal personnel et la prière;
Engagez votre esprit – en vous forgeant des convictions claires et en mémorisant les Écritures ;
Engagez votre vie – par des décisions, des projets personnels et des habitudes de vie.
Les 2 compléments aux guides d’étude : un glossaire et une
section sur la formation continue.
Glossaire des termes et concepts bibliques clés : le but du
glossaire est de vous donner l’explication des termes nouveaux. Nous
avons restreint leur nombre à un minimum dans le guide d’étude, mais il
n’était pas possible, ni souhaitable, d’éviter certains termes qui ont un
sens particulier. Les termes nouveaux – spécialement les termes
bibliques riches de vérité – doivent tout simplement être appris. Pour
faciliter ce processus, nous avons donc ajouté un glossaire.
Pour continuer votre formation : cette section vous permet de
découvrir d’autres ressources pour continuer votre formation. Il est
important de ne pas arrêter votre formation après avoir complété un
livret d’étude. Il faut comprendre que vous posez des fondements pour
un apprentissage qui durera toute la vie.
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PRENDRE PART À LA MISSION SUR TOUTE LA TERRE
VOLET 1
Dans le premier livret de cette série, Disciple en devenir, nous avons
vu que le Christ avait laissé une mission : celle de faire de toutes les
nations des disciples. Dans un autre livret, Appartenir à une famille
constituée de familles, nous avons étudié le plan global de Christ pour
mener à bien sa mission. Celui-ci consiste à faire de ses disciples des
communautés de croyants, c’est-à-dire des Églises locales. Les Églises
locales constituent l’essentiel du plan de Christ. Dans ce livret, nous
examinerons les stratégies du Christ pour faire de toutes les nations ses
disciples et le rôle que nous avons à jouer pour y participer pleinement.
Nous débuterons donc par l’étude d’un passage clé tiré du livre des
Actes – Actes 13.1 à 14.28. Il expose l’essentiel de cette stratégie. .Dans
ce volet, nous verrons la proclamation de l’Évangile aux Gentils et le
rassemblement des nouveaux croyants en Églises locales. Le but de
cette session est de nous donner un modèle à suivre dans la réalisation
de la mission du Christ aujourd’hui. Une fois compris, ce modèle nous
servira pour le reste de notre vie dans la poursuite de nos engagements
personnels face au dessein du Christ.
Étudier les Écritures
Lisez : Actes 13.1 à 14.28
Réfléchissez aux questions suivantes :
1. Qui envoya Paul et Barnabas lors du premier voyage missionnaire ?
2. Où ont-ils annoncé l’Évangile ? Comment l’ont-ils fait ?
3. Qu’ont-ils fait avec les nouveaux convertis ?
4. Y a-t-il des choses qu’ils ont faites de façon systématique à chaque
endroit où ils se sont arrêtés ?
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Résumez l'enseignement central de ces passages :
Rédigez vos conclusions sous la forme d'un paragraphe, d'un schéma,
d'une série de notes ou d'un tableau. Choisissez le mode de
communication qui vous est le plus naturel. Prenez soin de commenter
la liste des tâches de Paul et ce qui, au juste, a été révélé à l’Église.
Enseignement fondamental d’Actes 13.1 à 14.28 :
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Consulter les commentaires
Les commentaires suivants ont pour objectifs de vous aider
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à mieux comprendre les passages et de vous inciter à réfléchir aux
implications de l'enseignement.
Lisez ce bref commentaire d’Actes 13.1 à 14.28 et réfléchissez
à son contenu :
Le livre des Actes relate l’histoire de l’Église du premier siècle. Il a
été rédigé dans un style narratif par Luc, l’un des collaborateurs de Paul
qui faisait partie de son équipe missionnaire. Pour être en mesure
aujourd’hui de calquer nos vies sur le livre des Actes, il est primordial
que nous comprenions pourquoi Luc l’a écrit. En fait, ce livre constitue
le deuxième tome des écrits historiques de Luc. Le premier est
l’Évangile selon Luc, récit historique de la vie et de l’œuvre du Christ.
Luc explique ce qui l’a poussé à écrire ce récit historique en deux
volumes dans Luc 1.1-4 : il écrivait à Théophile pour l’instruire
correctement dans la foi. Le mot instruire dans Luc 1.4 correspond au
mot grec katecheo, duquel découle le mot catéchisme. En écrivant ces
deux récits historiques, le but de Luc n’était pas simplement de nous
donner quelques aperçus de ce qui s’était passé au sein de l’Église du
premier siècle. Il voulait plutôt nous instruire dans la foi qui avait été
annoncée par les apôtres de Jésus-Christ. Comme Roland ALLEN,
missionnaire britannique, l’a si bien dit : Les Actes nous instruisent dans
« la voie du Christ et des apôtres ». Ajoutés aux lettres missionnaires
des apôtres aux diverses Églises, et plus particulièrement les lettres de
Paul, ces écrits nous offrent le tableau complet de « l’entière véracité »
de l’enseignement. Cette « entière véracité » est étroitement liée aux
actions des apôtres. En effet, elle nous indique leur façon de comprendre
et de transmettre l’enseignement du Christ. Cela nous instruit, ou si l’on
veut, nous « catéchise », en nous aidant à comprendre comment nous
pouvons accomplir la Mission universelle dans toutes les générations.
Le livre des Actes a été conçu pour raconter le déploiement puissant du
plan de Dieu. Il a enclenché une proclamation de l’Évangile sur toute la
terre à travers la multiplication des Églises locales.
Actes 13.1 à 14.28 nous raconte le premier voyage missionnaire de
Paul. Le récit nous donne une image relativement claire de la stratégie
de Paul et de l’approche qu’il a utilisée tout au long de son ministère. La
première question que nous devons nous poser est la suivante : Quels
étaient les principaux aspects de sa stratégie missionnaire ? La seconde :
Avons-nous besoin d’adopter la stratégie de Paul pour mener à bien la
19
Mission universelle encore aujourd’hui ? Considérons d’abord la
première question : Paul avait-il une stratégie de base ? Si oui, quelle
était-elle ?
L’observation attentive des détails du récit du premier voyage
missionnaire de Paul nous permet de découvrir au moins trois éléments
principaux à la base de sa stratégie. Premièrement, où qu’il aille, Paul
annonçait l’Évangile. Au cours de son périple, il s’arrêta dans des villes
qu’il considérait comme des points stratégiques, allant d’abord vers les
Juifs, puis vers les non-Juifs. Bien que sa mission fût d’annoncer
l’Évangile aux non-Juifs, il se rendait en premier lieu dans les
synagogues juives, par respect envers le peuple choisi par Dieu. Puis,
dans un second temps, il proclamait l’Évangile aux non-Juifs. Il
n’utilisait pas toujours le même décor pour annoncer l’Évangile mais
son message central était toujours le même (pour le message de
l’Évangile, voir Disciple en devenir, Volet 1). Deuxièmement, il
rassemblait ceux qui croyaient et les instruisait sans tarder dans les
« principes fondamentaux » de la foi, établissant ainsi de nouvelles
Églises. Troisièmement, il nommait des anciens dans chaque Église. Le
texte d’Actes 14.21-23 résume clairement ces étapes. Cette manière de
procéder – évangéliser les villes importantes, établir de nouvelles
Églises, nommer des anciens pour veiller sur ces nouvelles Églises – est
constante à travers tout le ministère de Paul. Plusieurs nomment cette
façon de faire le « cycle paulinien ». Dans son livre, Planting Churches
Cross-Culturally (Établir des Églises d’une culture à l’autre), David
HESSELGRAVE nous détaille la stratégie de Paul. Son livre s’inspire de ce
cycle et s’efforce, avec maints détails, d’exposer le schéma missionnaire
de Paul à partir du livre des Actes et des lettres écrites à l’intention des
Églises. Quoique HESSELGRAVE énonce plusieurs autres éléments qui
s’ajoutent à la stratégie de Paul, ces trois éléments de base ressortent
clairement du récit de son premier voyage missionnaire.
La seconde question est de la plus haute importance pour notre
instruction aujourd’hui. Sommes-nous toujours tenus de suivre le
modèle de Paul – le « cycle paulinien » – dans notre stratégie
missionnaire ? Oui, nous le sommes. Trois bonnes raisons appuient cette
réponse. D’abord, le livre des Actes n’est pas qu’une leçon d’histoire.
Ce livre a été écrit pour nous instruire – c’est un catéchisme – dans « la
voie du Christ et des apôtres ». Ensuite le livre des Actes est
l’accomplissement de tout ce que le Christ a ordonné aux apôtres
20
(Matt 28.19, 20 ; Luc 24.44-48 ; Actes 1.1). Il nous permet de constater
comment les premiers croyants avaient compris ses instructions.
Finalement, la tâche de Paul était de prêcher l’Évangile aux non-Juifs
(Éph 3.8-10) et de mettre en lumière le plan du Christ pour ses Églises.
Il a ordonné aux membres de son équipe d’établir toutes les Églises
selon ce plan (1 Tim 3.14-16 ; Tite 1.5). Prêcher l’Évangile pour ensuite
établir des Églises était ce que le Christ avait en vue pour édifier son
Église. Paul a recommandé ensuite aux hommes qu’il avait formés,
d’instruire à leur tour d’autres hommes (2 Tim 2.2). La Mission
universelle consiste essentiellement en la multiplication d’Églises sur
toute la terre. Annoncer l’Évangile là où il n’est pas connu, établir des
Églises pour encadrer les nouveaux croyants, puis confier ces Églises à
des responsables que l’on a choisis et instruits, voilà les éléments de
base de la mission de toutes les Églises, dans toutes les cultures et pour
toutes les générations !
Lisez les citations-clés et prenez le temps d'y réfléchir :
La citation qui suit est tirée du livre de David HESSELGRAVE,
Planting Churches Cross-Culturally : A Guide for Home and Foreign
Missions (Établir des Églises d’une culture à l’autre : un guide pour la
mission chez soi et à l’étranger). Cet ouvrage est l’exposé détaillé du
cycle paulinien dans les Actes.
« Si le Nouveau Testament nous donne un modèle de stratégie
efficace pour implanter des Églises en pleine croissance, c’est sans
contredit dans la stratégie de Paul qu’il le trouve. Après nous avoir
décrit de façon succincte les rôles que Pierre et les autres ont joués
dans la propagation de l’Évangile au-delà des frontières de la
communauté juive, Luc consacre la part du lion au ministère de Paul
et de ses coéquipiers. Le reste du Nouveau Testament est en grande
partie composé de lettres que Paul avait écrites aux Églises et à leurs
dirigeants...
Il est clair, dans les écrits du Nouveau Testament, que le message de
Paul est normatif. Aux Galates, ébranlés dans leur foi par les
partisans du judaïsme, il a dit : ‘Eh bien, si quelqu’un – même nous,
même un ange du ciel – vous annonçait un message différent de celui
que nous vous avons annoncé, qu’il soit maudit !’ (Gal 1.8). Aux
Corinthiens, affligés par les nombreux problèmes que subissait leur
21
Église, il a écrit : ‘Car voici la tradition que j’ai reçue du Seigneur, et
que je vous ai transmise’ (1 Cor 11.23a).
A partir des écrits du Nouveau Testament, on peut aussi affirmer
d’une certaine façon, que Paul, en tant qu’homme, était un exemple
normatif de ce qu’un chrétien devrait être et faire. Aux Corinthiens,
qui avaient désespérément besoin de voir à quoi correspondait le
modèle du chrétien, il pouvait faire cette sublime déclaration :
‘Suivez donc mon exemple.’ (1 Cor 11.1a). Bien sûr, il n’était pas
parfait. Et il le savait. C’est pourquoi il ajouta les mots si importants
‘comme moi, de mon côté, je suis celui du Christ’ (1 Cor 11.1b).
L’exemple de Paul est donc une norme parce qu’il est le reflet du
modèle parfait, celui du Christ lui-même.
Que dire alors de l’approche missionnaire de Paul ? Comme nous
l’avons déjà souligné, il semble y avoir peu de raisons de croire que
le Saint-Esprit s’attende à ce que nous suivions aveuglément la
procédure de Paul dans nos efforts d’évangélisation. D’un autre
côté, les épîtres renferment des instructions précises qui nous
indiquent de poursuivre ces mêmes activités en empruntant des
méthodes similaires, à savoir aller là où sont les gens, prêcher
l’Évangile, faire des convertis, les rassembler en Églises locales, les
instruire dans la foi, nommer des responsables, et recommander les
nouveaux croyants à la grâce de Dieu. »1
De nos jours, nous considérons généralement que la mission néo-
testamentaire est l’affaire d’agences missionnaires chrétiennes et
d’organismes d’aide. Il y a plus de soixante-dix ans, Roland ALLEN
publia une remarquable trilogie comparant les efforts missionnaires du
monde actuel avec ceux du modèle que nous livre le Nouveau
Testament. Dans le deuxième tome, The Spontaneous Expansion of the
Church (L’accroissement spontané de l’Église), il souligne l’importante
contribution qu’apporte le modèle néo-testamentaire à la mission.
« Pour accomplir le travail missionnaire, nous disposons de deux
organisations. L’une est ancienne, l’autre nouvelle. L’une est simple,
l’autre encombrante : l’organisation simple et nécessaire est celle de
l’Église, l’organisation moderne et encombrante est celle des sociétés
missionnaires.
Au commencement, l’Église fut fondée et organisée avec l’idée
d’une mission mondiale pour un travail mondial. Elle était un
22
organisme vivant composé d’âmes vivantes qui puisaient leur vie en
Christ, la tête. Cet organisme se développait grâce à ses propres
initiatives, l’expression de la vie même dont elle bénéficiait en union
avec le Christ, le Sauveur. Son organisation était celle qui convenait
parfaitement à un tel organisme. C’était l’organisation d’un corps
missionnaire. Par conséquent, il n’y avait pas de structure particulière
pour les missions au sein des premières Églises. L’organisation de
l’Église en tant que telle suffisait. Sa structure était simple et
complète. Chacun y trouvait de la place pour s’exprimer par des
gestes concrets et spontanés, car chaque membre était un
missionnaire potentiel. Comme corps organisé, l’Église comptait sur
cette activité et savait réagir quand ses membres s’acquittaient de
leur tâche. C’est par l’activité de ses membres que l’Église prit de
l’expansion en multipliant simplement ses anciens/évêques. »2
David NIRINGIYE, un leader évangélique en Ouganda, a exprimé des
idées similaires dans un article qu’il a rédigé pour un des plus
importants journaux missionnaires, l’Evangelical Missions Quarterly.
« Je suis constamment intrigué et mis au défi quand j’examine la
logique et la stratégie de la jeune Église missionnaire du livre des
Actes, dans ses efforts de ‘faire des disciples parmi tous les peuples’
(Matt 28.19). Si nous prenons en considération que l’Église du
premier siècle ne bénéficiait pas de la force numérique qui est la
nôtre ou des progrès technologiques que nous prenons pour acquis,
il nous est difficile de ne pas nous demander comment cette petite
bande de disciples a pu exercer une influence si considérable sur
le monde d’alors. Quel était leur secret ? Que pouvons-nous retenir
de leur stratégie ?...
C’est avec de nombreuses questions que j’ai ouvert la Bible.
Comment devient-on missionnaire ? Qu’est-ce que le champ
missionnaire ? Où se trouve-t-il ? Quel rôle une ‘jeune’ Église
comme la nôtre en Ouganda peut-elle jouer pour participer
activement à l’œuvre missionnaire de l’Église universelle ?
Évidemment, j’ai examiné attentivement le livre des Actes. Plus je
lisais, plus j’étais frappé des différences qui existent entre nos
stratégies actuelles et celles des premières Églises. »3
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Notez toutes les idées suscitées par la lecture du bref commentaire et des citations :
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Réfléchir aux implications
Au cœur même du plan de Christ se trouve son Église – et
donc ses Églises. Dans votre réflexion, prenez en considération son
importance. Nous vivons à une époque où la notion de communauté et
le sentiment d’appartenance sont minimisés au profit des aspirations et
des buts personnels. Réfléchissez aux implications découlant du plan
d’ensemble de Christ, détaillé pour nos communautés de foi.
Thème :
Réfléchissez aux questions suivantes avant d'en discuter :
24
1. Est-il nécessaire de suivre la stratégie de Paul aujourd’hui ? Devons-
nous réfléchir à envoyer des gens de nos Églises dans des endroits
qui ont un besoin impérieux de l’Évangile et d’Églises ?
2. Si nous voulons suivre les principes de base de la stratégie de Paul
aujourd’hui, quelles en seraient les répercussions au niveau de
l’Église locale ?
3. Comment pourrions-nous nous inspirer du modèle que Paul nous a
laissé dans notre culture moderne actuelle ?
4. Quelles sont les façons dont vous pourriez participer directement à
la mission mondiale de multiplication d’Églises ?
Notez vos premières réponses aux questions avant d’en discuter :
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Discutez ces questions dans votre groupe.
Notez vos réflexions finales après la discussion :
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Appliquer les principes
Le moment est venu de réagir à ce que vous avez étudié et
discuté. Prenez votre temps pour cette section.
Revenez sur les trois premières étapes.
26
Développez une application pour votre vie.
Complétez le projet qui vous a été assigné, et notez toute application
additionnelle.
Ce projet comporte deux aspects. Écrivez d’abord ce qui vous semble être la stratégie de base pour réaliser la Mission universelle aujourd’hui. Ensuite, notez les premières idées qui vous viennent à l’esprit concernant la façon dont vous pourriez prendre part à cette Mission universelle, aujourd’hui et dans l’avenir :
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PRENDRE PART À LA MISSION CHEZ SOI
VOLET 2
Dans le volet précédent, nous avons posé le fondement de notre
participation au mouvement mondial de la multiplication des Églises.
Dans celui-ci, nous concentrerons notre attention sur notre propre
communauté. Nous réfléchirons à la manière de prendre part
quotidiennement à la mission de l’Église. N’est-il pas tentant pour tout
témoignage, de se contenter de transmettre les paroles de l’Évangile ?
Bien qu’apprendre à faire part efficacement de la Bonne Nouvelle de
l’Évangile soit primordial, il est tout aussi important de rendre
témoignage de notre manière de vivre face aux non-chrétiens. Dans le
passage de la lettre à Tite que nous étudierons, nous verrons que notre
façon de nous comporter dans notre famille et dans l’Église, ainsi que
notre façon de nous investir dans la communauté, peuvent avoir une
influence considérable sur notre témoignage pour l’Évangile. Relisons
le passage de Tite 2 (voir Appartenir à une famille de familles, Volet 4)
pour mieux comprendre ce que veut dire développer un témoignage
vivant pour Jésus-Christ au sein d’une communauté locale.
Étudier les Écritures
Lisez : Tite 2.1 à 3.14
Réfléchissez aux questions suivantes :
1. En quoi le fait de suivre les directives de Jésus-Christ pour la vie
communautaire et familiale peut-il affecter notre témoignage envers
notre entourage immédiat ?
2. Quelle est la place des œuvres bonnes dans un témoignage qui se
veut constant envers les gens qui nous regardent vivre ?
3. Que voudrait dire, dans ce contexte, ne pas porter de fruits ?
28
4. Comment définiriez-vous la mission au sein de la communauté
locale ?
Résumez l'enseignement central de ces passages :
Rédigez vos conclusions sous la forme d'un paragraphe, d'un schéma,
d'une série de notes ou d'un tableau. Choisissez le mode de
communication qui vous est le plus naturel.
Enseignement fondamental de Tite 2.1 à 3.14 :
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Consulter les commentaires
Les commentaires suivants ont pour objectifs de vous aider
à mieux comprendre les passages et de vous inciter à
réfléchir aux implications de l'enseignement.
Lisez ce bref commentaire de Tite 2.1 à 3.14 et réfléchissez à
son contenu :
Dans le passage de Tite, nous trouvons un tableau assez complet de
la responsabilité qui nous incombe en tant que témoin dans notre propre
communauté locale. Avant de nous attarder aux détails du passage,
souvenons-nous que Paul avait écrit à Tite pour lui parler des choses qui
étaient restées en suspens. Tite devait encourager les Églises sur l’île de
Crète afin qu’elles soient fermement établies comme Églises locales
matures (Tite 1.5). De toute évidence, Paul désirait que les membres de
ces Églises deviennent des témoins solides et actifs de Jésus-Christ au
sein de leurs propres communautés. Il voulait qu’ils portent du fruit,
sous-entendu, que leur manière de vivre devait rendre l’Évangile
attrayant aux yeux des gens.
Notez premièrement le lien qui existe entre le témoignage que ces
chrétiens rendaient à la communauté et leur façon de vivre au sein de
leur famille et de leur Église. Paul termine souvent les différentes
sections de ce « texte de la famille » (Il s’agit d’un passage qui souligne
comment il faut se comporter dans une famille, voir livret Appartenir à
une famille de familles) en soulignant que leur façon de vivre avait un
rapport étroit avec les progrès de l’Évangile et le témoignage qu’ils en
rendaient.
« Ainsi la Parole de Dieu ne sera pas discréditée » (Tite 2.5) ;
« Afin que même nos adversaires soient couverts de honte, ne
trouvant aucun mal à dire de nous » (Tite 2.8) ;
« Ainsi ils rendront attrayant l’enseignement de Dieu notre
Sauveur » (Tite 2.10).
Deux évidences émergent de ce passage : 1) les croyants ont à vivre
dans leur communauté comme ayant une mission : y être les témoins
vivants et efficaces de l’Évangile, 2) ils ont à vivre dans leur famille et
dans leur Église selon le plan que le Christ a voulu pour son Église,
30
c’est-à-dire en rendant la parole de Dieu crédible aux yeux des gens qui
les entourent.
Le second aspect essentiel de leur témoignage communautaire
consistait à mener une vie faite d’œuvres bonnes. Ce thème réapparaît
plusieurs fois dans le passage. On constate au chapitre 2 verset 14, que
leur zèle pour les bonnes œuvres était au cœur même de leur identité
comme peuple de Dieu. Ce concept est développé tout au long du
chapitre 3. Au 3.1, Paul les exhorte à être ‘prêts à accomplir toute œuvre
bonne’. Cette recommandation semble faire appel à leur devoir de
citoyen. Au 3.8, il leur rappelle de « s’appliquer à accomplir des œuvres
bonnes ». Puis, après avoir averti les Églises de ne pas s’engager dans
des controverses au sujet de la Loi, Paul s’attarde une dernière fois sur
l’importance des bonnes œuvres (3.14). Il développe brièvement cette
idée, encourageant les croyants à prendre en compte les besoins les plus
pressants (il décrit ceux qui sont dans le besoin, faisant sans doute
référence à une difficulté d’ordre interne ou externe dans la vie de ces
personnes et nécessitant une intervention soutenue). Le mot qu’il utilise
pour œuvres dans ce dernier verset comporte aussi l’idée de travail,
d’occupation, ce qui implique qu’ils devaient choisir un métier qui les
rende capables d’accomplir de bonnes œuvres.
L’idée poursuivie dans cette longue section de Tite est la suivante :
À la base du témoignage vivant et efficace se trouvent les Églises
locales établies au sein de communautés qui vivent de manière à rendre
attrayant l’Évangile de Jésus-Christ, tant au niveau communautaire que
familial. Ainsi, nous devons vivre notre vie de manière à ce qu’elle
abonde en bonnes œuvres, au sein de notre communauté, comme dans
notre travail. C’est à cette condition seulement que notre témoignage
pour l’Évangile aura de la crédibilité. Tout ceci nous amène à dire que
notre mission ne se situe pas obligatoirement dans une quelconque
région éloignée non atteinte par l’Évangile ou qui ignore même
l’existence de l’Église. Notre mission est aussi ici, dans notre quartier,
dans notre école, sur notre lieu de travail.
Lisez les citations-clés et prenez le temps d'y réfléchir :
Gene GETZ résume clairement notre responsabilité en tant que
témoins fidèles, que ce soit à la maison ou dans notre milieu social. La
citation qui suit est tirée de l’œuvre originale de GETZ sur le renouveau
31
de l’Église locale qui s’intitule Sharpening the Focus of the Church
(Réajuster la vision de l’Église).
« Il est évident que l’initiative évangélique qui a pris son essor dans
le livre des Actes devait trouver une continuité au sein des
communautés où des Églises locales avaient été établies. Paul était
particulièrement satisfait de l’influence des Églises de Thessalonique
et de Rome (1 Thess 1.9 ; Rom 1.8). Partout où il allait, il semblait
recueillir des commentaires positifs face au témoignage de ces
chrétiens.
Mais si vous parcourez les épîtres du point de vue de
‘l’évangélisation’, vous aurez tôt fait de découvrir qu’il ne suffit pas
de simples paroles pour qu’une communauté soit établie. En fait, la
communication verbale de l’Évangile doit être accompagnée d’un
mode de vie conforme aux valeurs chrétiennes, tant au niveau du
comportement de l’individu que de la collectivité. Ce style de vie
chrétien devrait transparaître à tous les niveaux de l’existence, que ce
soit dans le contexte du travail, des activités sociales, de la vie
familiale, de l’Église, et de la vie en général.
Le contexte du travail. Paul a exhorté notamment les Thessaloniciens
à s’occuper de leurs affaires d’une manière appropriée. Quelques-uns
utilisaient la doctrine de la seconde venue du Christ pour justifier
leur paresse. ‘Mettez votre point d’honneur ... à vous occuper
chacun de ses propres affaires, et à gagner votre vie par votre propre
travail’, avertissait Paul (1 Thess 4.11) ; puis il en donnait la raison :
‘Une telle conduite vous gagnera le respect de ceux qui vivent en
dehors de la famille de Dieu, et vous ne dépendrez de personne’
(4.12). Paul croyait que si un chrétien éprouvait des difficultés
matérielles suite à son refus de travailler, cela jetait un discrédit sur
l’Évangile et sur l’Église de Jésus-Christ. Si les Thessaloniciens
voulaient être efficaces dans l’évangélisation de leurs voisins qui
n’étaient pas sauvés, ils ne parviendraient sûrement pas à les
convaincre de la pertinence de l’Évangile en vivant d’une manière
irresponsable...
Le contexte social. Vivre au sein d’une collectivité jour après jour,
semaine après semaine, exige qu’on noue et entretienne des relations.
Plusieurs des convertis du Nouveau Testament étaient issus d’une
société dont les valeurs et le mode de vie étaient incompatibles avec
32
la foi chrétienne. C’est en pensant aux amis non convertis des
chrétiens que Paul leur recommandait de n’offenser ni les Juifs, ni les
Grecs par leur façon de se comporter en société. ‘Ainsi, que vous
mangiez, que vous buviez, bref, quoi que ce soit que vous fassiez,
faites tout pour la gloire de Dieu’ afin, dit Paul, ‘qu’ils soient sauvés’
(1 Cor 10.31-33)...
Le contexte de l’Église. Il nous est très peu rapporté de la prédication
de l’Évangile lorsque les croyants du Nouveau Testament se
réunissaient pour être édifiés. Les chrétiens devaient plutôt s’attacher
à ‘l’enseignement des apôtres’, c’est-à-dire la connaissance de la
Parole de Dieu. Ils étaient appelés à vivre en ‘communion’, les uns
avec les autres et avec Dieu. Et ce faisant, à s’assurer ‘la faveur du
peuple’ tout entier, c’est-à-dire des inconvertis. C’est le modèle que
nous présente la première Église, l’Église de Jérusalem
(Actes 2.42-47). Comme nous aurons l’occasion de le démontrer plus
tard, ce modèle s’impose tout au long des épîtres. »4
Notez toutes les idées suscitées par la lecture du bref commentaire et des citations :
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Réfléchir aux implications
Dans la culture où nous vivons, l’intégrité de l’Évangile est
souvent mise à rude épreuve par les télévangélistes et par
les approches simplistes. En effet, ceux-ci réduisent la Bonne Nouvelle
à une recette en quatre étapes qui n’a rien à voir avec une foi visible et
agissante. Dans l’échange qui va suivre, réfléchissez à l’influence que
pourrait avoir l’Évangile si nous le partagions comme le témoignage
d’une vie communautaire authentique, vécue selon le modèle de Tite 2.1
à 3.14.
Thème : Un témoignage efficace et vivant
Réfléchissez aux questions suivantes avant d'en discuter :
1. À supposer qu’il n’y ait pas de foi visible et agissante dans la vie
communautaire de l’Église locale, quel effet un témoignage agressif
pour Jésus-Christ pourrait-il avoir ?
2. En quoi notre qualité de vie communautaire – organisée selon le
plan que Dieu a voulu pour la famille – est-elle indispensable pour
nous permettre d’atteindre nos villes et nos cités avec l’Évangile ?
3. En quoi un mode de vie axé sur les bonnes œuvres peut-il servir de
base à un témoignage crédible et vivant pour Jésus-Christ dans la
société ?
Notez vos premières réponses aux questions avant d’en discuter :
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Discutez ces questions dans votre groupe.
Notez vos réflexions finales après la discussion :
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Appliquer les principes
Le moment est venu de réagir à ce que vous avez étudié et
discuté. Prenez votre temps pour cette section.
Revenez sur les trois premières étapes.
Développez une application pour votre vie.
Ce volet concerne l’importance de comprendre le concept-clé du
témoignage. Le but est de mettre en route le processus qui consiste à
reconsidérer sa manière de vivre à la lumière de ce concept. Il s’agit là
d’une part importante de la démarche qui vise à appliquer cette vérité à
sa vie.
Faites une liste des catégories mentionnées dans Tite 2.1 à 3.14 qui auraient besoin d’être profondément enracinées dans votre vie afin de servir de fondement à un témoignage percutant face aux gens qui vous regardent vivre. Faites aussi une liste des œuvres bonnes auxquelles vous aimeriez vous consacrer dans les mois à venir :
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37
METTRE À PROFIT LES OCCASIONS FAVORABLES
VOLET 3
Il est indispensable que nous accomplissions notre mission dans le
contexte d’une foi visible, vivante, modelée dans l’Église locale. Notre
famille et notre Église doivent refléter la splendeur de l’Évangile et
notre vie, être riche en œuvres bonnes. Toutefois, le témoignage que
nous offrons au monde ne se limite pas à un modèle de vie. Il faut y
ajouter des paroles. Dans ce volet, nous examinerons le texte de
Colossiens 4.2-6. Il s’agit d’un passage clé des lettres de Paul, visant à
nous aider à partager notre foi avec les non-chrétiens. Ce passage nous
fera voir combien Paul avait à cœur la mission et désirait que cet accent
sur la Bonne Nouvelle trouve sa place dans les conversations de tous les
jours. Chacun d’entre nous a de fréquentes occasions de partager
spontanément l’Évangile, et nous avons besoin de développer des
habiletés afin d’être en mesure de tirer parti des circonstances.
Étudier les Écritures
Lisez : Colossiens 4.2-6
Réfléchissez aux questions suivantes :
1. De quelle façon Paul attendait-il des Colossiens qu’ils prennent part
à son ministère, même s’il n’était pas avec eux ?
2. Que veut dire se conduire avec sagesse envers les non-chrétiens ?
3. Que voulait-il dire au juste lorsqu’il les a encouragés à faire bon
usage des occasions qui se présentaient ? Quelles étaient ces
occasions ?
4. Que veut dire avoir une parole pleine de saveur ? Que pouvons-nous
apprendre de cela concernant le fait de témoigner verbalement de
notre foi ?
38
Résumez l'enseignement central de ces passages :
Rédigez vos conclusions sous la forme d'un paragraphe, d'un schéma,
d'une série de notes ou d'un tableau. Choisissez le mode de
communication qui vous est le plus naturel. Brossez les grandes lignes
d’une démarche personnelle et réaliste qui vous permette de faire part de
votre foi au quotidien avec les gens qui n’appartiennent pas à la famille
de Dieu. Essayez de résumer les capacités dont nous avons tous besoin
d’acquérir pour cela.
Enseignement fondamental de Colossiens 4.2-6 :
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Consulter les commentaires
Les commentaires suivants ont pour objectifs de vous aider
à mieux comprendre les passages et de vous inciter à
réfléchir aux implications de l'enseignement.
39
Lisez ce bref commentaire de Colossiens 4.2-6 et réfléchissez à
son contenu :
Le contexte de la lettre aux Colossiens est particulièrement
révélateur. Ce passage fait immédiatement suite à un des textes de la
famille, celui de Colossiens 3.18 à 4.1. Remarquez aussi que cette
exhortation adressée à l’Église de Colosse est faite dans la perspective
de la Mission universelle. Paul demande aux Colossiens de prier pour
lui afin que les portes soient ouvertes et qu’il puisse annoncer le mystère
du Christ. Rappelez-vous la mission de Paul à partir de l’étude faite
dans le livret Appartenir à une famille de familles, d’après le texte
d’Éphésiens 2.11 à 3.10. C’était à Paul que revenait la responsabilité
d’annoncer l’Évangile aux non-Juifs et d’expliquer le mystère (le plan
du Christ autrefois caché), c’est-à-dire le fait que Dieu soit en train de
construire une nouvelle communauté, l’Église, composée à la fois de
Juifs et de non-Juifs. Le point à retenir ici est que Paul s’attendait à ce
que les Églises participent avec lui au progrès mondial de l’Évangile.
Les directives spécifiques adressées aux membres de l’Église de
Colosse sont très nettes. Elles parlent d’une habileté que chacun avait
besoin de développer. Deux aspects sont soulignés : une conduite sage
et des paroles pleines de saveur. Arrêtons-nous d’abord à la conduite
sage. Voici ce que nous disent textuellement ces versets : « Conduisez-
vous avec sagesse dans vos relations avec ceux qui n’appartiennent pas
à la famille de Dieu. » Le mot conduire veut littéralement dire « vivre sa
vie au quotidien ». Ils devaient vivre avec sagesse parmi les non-
chrétiens. Quelles étaient donc les circonstances favorables ? Elles
consistaient en la vie elle-même, la vie de tous les jours, parmi ceux qui
ne croyaient pas au Christ. Ils devaient user de sagesse dans leur vie de
chaque jour parmi les non-croyants, voyant dans chaque relation une
occasion favorable. L’idée n’était pas de rechercher des occasions
propices mais d’envisager les relations de chaque jour comme autant
d’occasions de rendre témoignage.
Paul ne s’arrête pas là. Il mentionne également leur langage (4.6).
Leur parole, disait-il, devait être empreinte de grâce, un mot qui
véhicule à la fois l’idée de bienveillance et de persuasion. L’expression
pleine de saveur (Louis Segond traduit assaisonnée) rend l’idée de
relever la saveur, de donner plus de goût. Le mot répondre laisse
supposer qu’une question a dû être posée d’abord. Toutes ces directives
40
s’articulent autour du souci de communiquer de façon appropriée, selon
les besoins de chacun.
Dieu souhaite que nous ajustions le message de l’Évangile aux
besoins de chacun. Il s’agit d’un art plutôt que d’une science. Cela veut
dire qu’il nous faut observer chaque non-croyant que nous côtoyons au
travail et dans notre vie quotidienne. Notre façon d’interagir avec les
non-chrétiens, les sujets que nous choisissons d’aborder ou de partager
avec eux devraient faire naître en eux une curiosité à l’égard de
l’Évangile et les inciter à poser des questions au regard de notre foi. Il
nous faut vivre et parler de manière à éveiller leur soif de l’Évangile.
Il semblerait que la tâche la plus importante face au partage de
l’Évangile avec autrui soit de parler constamment au cœur des gens avec
lesquels nous vivons et travaillons, ou avec lesquels nous entrons en
relation d’une manière ou d’une autre. Notre objectif consiste à les
amener à poser des questions à propos de certains aspects de notre foi
pour que nous puissions leur annoncer l’Évangile d’une façon qui
convienne à leur situation respective. Ensuite, nous devons être en
mesure d’apporter des réponses adéquates, solides quant à notre foi
(c’est ce que nous verrons dans le prochain volet). Des réponses toutes
faites à des questions qui n’ont pas été soulevées ne connaissent pas un
accueil très favorable. Il nous faut, en premier lieu, développer cette
habileté très importante qui consiste à exploiter les circonstances
favorables.
Lisez les citations-clés et prenez le temps d'y réfléchir :
La citation qui suit est tirée de l’ouvrage de Charles KRAFT,
Communication Theory for Christian Witness (Une théorie de la
communication pour le témoignage chrétien). KRAFT est professeur
d’anthropologie à l’institut Fuller School of World Mission. Dans cet
extrait, KRAFT s’intéresse au problème de la communication du point de
vue privilégié de l’anthropologie culturelle. Cette approche est très utile
lorsqu’elle est appliquée aux instructions que Paul adresse aux
Colossiens (Col 4.2-6).
« Le texte de Romains 10.14 nous parle de la différence entre
entendre ce qui est proclamé d’un côté et entendre, dans le sens de
croire, de l’autre. Toutefois, plusieurs chrétiens semblent avoir une
compréhension beaucoup trop simpliste de l’écoute qui conduit à une
41
réponse de foi. On dirait qu’ils confondent le fait d’écouter tout
simplement avec l’écoute qui débouche sur une compréhension
réelle. C’est pourquoi ils préfèrent souvent les modes de
communication qui font appel aux médias de masse. Ainsi, en
supposant qu’il soit possible d’amener tous les gens de la terre à
entendre l’Évangile, le monde entier serait bientôt évangélisé.
Entendre avec ses oreilles et comprendre de façon intelligente (ce qui
exige un niveau beaucoup plus profond d’écoute) sont donc deux
activités totalement différentes. Et à moins que les auditeurs ne
soient déjà bien disposés à l’égard du message, une compréhension à
un niveau plus profond exigera de la persuasion, le genre de
communication que les médias de masse auront du mal à établir. Les
sceptiques, ou du moins ceux qui font preuve d’une certaine
réticence face aux messages que nous transmettent les médias,
auront tôt fait de changer de chaîne ou de fermer la télé. Les
auditeurs récalcitrants font plus ou moins la même chose lorsqu’ils
sont confrontés à des étrangers qui leur livrent un message expéditif
et qui paraissent se soucier davantage de l’information qu’ils ont à
faire passer que des gens avec qui ils la partagent.
De tels faits parlent d’eux-mêmes : on devrait idéalement
communiquer le message de l’Évangile de façon plus personnelle
(d’individu à individu), sur une base plus continue et accorder aux
autres méthodes, tels les médias de masse, une vocation plus
restreinte et spécialisée. La communication publique (les
conférences, les prédications) et les médias de masse (la radio, la
télévision, les livres) produisent un effet positif lorsque les personnes
à qui ils sont destinés ressentent le besoin impératif d’entendre le
message qui est présenté. Lorsqu’il n’y a pas un tel besoin, les
recherches ont démontré que ceux qui prêtent l’oreille sont ceux qui
avaient déjà une attitude positive face au message. Par conséquent, il
n’existe aucune magie dans les médias, puisque le fait de
comprendre se situe à un niveau beaucoup plus profond que celui
d’être simplement exposé. La méthode que Dieu a privilégiée est
l’incarnation. »5
Notez toutes les idées suscitées par la lecture du bref commentaire et des citations :
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Réfléchir aux implications
En tant que chrétiens en ce début de 21e siècle, nous
empruntons souvent l’une ou l’autre des deux impasses suivantes. La
première consiste à mémoriser une présentation de l’Évangile sous
forme de recette toute faite et de chercher des occasions propices, allant
jusqu’à les provoquer, pour faire part de l’Évangile à des non-croyants.
La seconde erreur consiste à mettre tellement d’emphase sur la relation
que nous ne nous risquons jamais à partager l’Évangile avec qui que ce
soit. La pièce manquante semble être le besoin de développer notre
capacité à nouer et à cultiver des relations qui inviteront les non-
croyants à poser des questions à propos de notre foi. Réfléchissez à ce
que voudrait dire développer une telle capacité.
Thème : Exploiter les occasions favorables
43
Réfléchissez aux questions suivantes avant d'en discuter :
1. En quoi votre façon d’envisager vos relations avec les non-croyants
serait-elle affectée si vous voyiez en chaque individu une occasion à
cultiver ?
2. En quoi cet élan orienté vers la mission changerait-il votre
comportement en présence des non-croyants ?
3. Quelles sont les choses qui pourraient susciter un intérêt face à votre
foi de la part de ceux avec qui vous vivez et travaillez ?
Notez vos premières réponses aux questions avant d’en discuter :
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Discutez ces questions dans votre groupe.
Notez vos réflexions finales après la discussion :
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Appliquer les principes
Le moment est venu de réagir à ce que vous avez étudié et
discuté. Prenez votre temps pour cette section.
Revenez sur les trois premières étapes.
45
Développez une application pour votre vie.
Avant l’art de défendre fermement votre foi, il vous faut développer
en priorité l’habilité à faire bon usage des circonstances favorables qui
se présentent. Dans l’espace qui est mis à votre disposition, notez vos
pensées face au défi de devenir un meilleur observateur de la vie des
inconvertis qui vous entourent et face au fait de vivre de manière à les
inciter à poser des questions à propos de votre foi.
Notez les idées qui vous viennent concernant l’art de savoir tirer un meilleur parti des occasions qui se présentent. Faites une liste de trois relations importantes que vous entretenez. Pour chacune d’elles, tentez de cerner dans quels domaines se situent les questions éventuelles :
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DÉFENDRE SA FOI
VOLET 4
Dans le volet précédent, nous avons mis l’accent sur l’importance de
saisir les occasions favorables avec ceux qui, dans notre entourage, ne
font pas partie de la famille de Dieu. Notre tâche consiste avant tout à
vivre et à communiquer de sorte que ces personnes aient envie de
s’enquérir de notre foi. Une fois qu’elles commencent à nous interroger,
nous sommes alors en mesure d’expliquer notre foi et, au besoin, de la
défendre. Il est temps maintenant d’examiner ce que veut dire expliquer
et défendre sa foi. Dans ce quatrième volet, nous nous intéresserons à un
court passage d’une lettre que Pierre a écrite à des Églises dispersées à
travers l’Asie Mineure. Cette lettre nous exhorte à être prêts à défendre
notre foi. Comme vous le verrez, il y a un prix à payer pour mener à
bien cette tâche.
Étudier les Écritures
Lisez : 1 Pierre 3.8-17
Réfléchissez aux questions suivantes :
1. D’après ce passage, quels sont les éléments qui doivent précéder et
accompagner le fait de rendre compte de sa foi ?
2. Comment sommes-nous appelés à répondre à ceux qui rejettent
notre message et se montrent hostiles à notre égard à cause de notre
foi ?
3. Que veut dire être prêt à défendre sa foi ?
4. Comment devons-nous réagir envers ceux qui cherchent à nous
intimider ?
Résumez l'enseignement central de ces passages :
Rédigez vos conclusions sous la forme d'un paragraphe, d'un schéma,
d'une série de notes ou d'un tableau. Choisissez le mode de
communication qui vous est le plus naturel. Notez ce que veut dire pour
47
vous être prêt à rendre compte de votre foi. Commentez votre réaction
face à ceux qui cherchent à vous intimider ou même à vous persécuter à
cause de ce que vous croyez.
Enseignement fondamental de 1 Pierre 3.8-17 :
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Consulter les commentaires
Les commentaires suivants ont pour objectifs de vous aider
à mieux comprendre les passages et de vous inciter à
réfléchir aux implications de l'enseignement.
Lisez ce bref commentaire de 1 Pierre 3.8-17 et réfléchissez à
son contenu :
Ce passage est niché au cœur d’une lettre que Pierre a écrite aux
Églises dispersées à travers l’Asie Mineure. Ces Églises subissaient de
nombreuses persécutions à cause de leur foi et devaient constamment
donner raison de leurs croyances. En ce qui nous concerne, défendre
notre foi ne se fait pas dans un contexte aussi hostile, du moins pas dans
le sens où l’entendait Pierre. Par contre, nous expérimentons tous, à un
moment ou un autre, une certaine résistance, voire de l’hostilité face à
notre désir de vivre par la foi, de nous consacrer aux bonnes œuvres, et
de chercher à influencer les gens qui nous entourent pour qu’ils se
montrent intéressés par notre foi.
Le texte qui nous concerne tout particulièrement se trouve au verset
15 du chapitre 3 : « si l’on vous demande de justifier votre espérance,
soyez toujours prêts à la défendre ». Le mot défendre est tiré du mot
grec apologia, qui est à l’origine du mot apologétique. L’apologétique
est le domaine de la littérature chrétienne qui cherche à défendre la
validité du christianisme. Il y a deux sortes d’apologétique :
l’apologétique scientifique, qui cherche à défendre la foi en s’appuyant
sur la science, et l’apologétique présuppositionnaliste, qui cherche à
prouver la validité de la foi en élaborant une philosophie de vie ou une
vision du monde supérieure aux autres. L’approche apologétique dresse
souvent une liste des questions les plus susceptibles d’être posées par les
non-croyants sur le christianisme et propose une série de réponses
adéquates. Pierre mentionne que chaque croyant devait être prêt à
défendre (à faire une apologie de) sa foi.
Il est important de situer ce défi – celui d’être prêt à partager sa foi –
dans un contexte. Comme nous l’avons vu précédemment en Tite 2.1 à
3.14 (deuxième volet), les œuvres bonnes doivent occuper une place de
choix dans notre témoignage. C’est bien ce que souligne Pierre dans sa
lettre. Sauf qu’ici, il est question de faire du bien à ceux qui tentent de
49
troubler les chrétiens et qui vont jusqu’à les persécuter à cause de leur
foi. Peu importe la situation dans laquelle il se trouve, le chrétien doit
constamment chercher à faire du bien aux autres. De plus, nous devons
être prêts à apporter des arguments cohérents et solides pour justifier
notre foi, peu importe si ceux qui nous interrogent tiennent un discours
hostile ou manifestent un intérêt sincère. Remarquez l’emphase qui est
mise sur notre parole. Le verset 9 décrit de façon détaillée un aspect de
ce que Paul voulait dire lorsqu’il encourageait les chrétiens à utiliser un
langage avenant et invitant.
Ce passage nous fournit deux éléments supplémentaires à considérer
dans notre apprentissage en vue de jouer un rôle actif dans la mission.
Premièrement, il y a beaucoup à apprendre, et nous devons être prêts à
l’avance afin de fournir des réponses solides, substantielles en rapport à
notre foi. Deuxièmement, même si notre discours est gracieux et notre
vie remplie d’œuvres bonnes, une part de notre défense se fera
immanquablement devant un public hostile.
Lisez les citations-clés et prenez le temps d'y réfléchir :
La citation suivante provient d’un classique de Paul LITTLE qui
s’intitule How to Give Away Your Faith (Comment partager sa foi).
Avant sa mort en 1975, Paul LITTLE était professeur en évangélisation à
la Trinity Evangelical Divinity School.
« De nos jours, le chrétien doit savoir non seulement en quoi il croit,
mais aussi pourquoi il a ces convictions. Tout chrétien devrait être
capable de défendre sa foi. Il s’agit là d’une responsabilité spirituelle
qui nous est clairement exposée dans 1 Pierre 3.15-16 :
‘Reconnaissez dans votre cœur le Seigneur – c’est-à-dire le Christ –
comme le Saint ; si l’on vous demande de justifier votre espérance,
soyez toujours prêts à la défendre, avec humilité et respect.’
Ce commandement n’est pas une option. Des raisons valables et
pratiques nous le confirment. Premièrement, pour être conséquents
avec nos propres convictions à propos de la vérité, nous devrions
avoir des réponses déjà prêtes. Si nous ne sommes pas totalement
persuadés dans notre propre conscience que Jésus-Christ est la vérité,
nous ne parviendrons jamais à transmettre efficacement le message
de l’Évangile à qui que ce soit. De plus, notre propre vie spirituelle
s’étiolera assez rapidement. Nul ne peut réussir à soumettre
50
indéfiniment sa volonté à quelque chose qu’il n’endosse pas
intellectuellement. En effet, des troubles émotionnels se feront sentir
tôt ou tard. Nous devons nous-mêmes être convaincus de la vérité.
Deuxièmement, c’est à nous que revient la responsabilité d’aider le
non chrétien qui s’interroge sérieusement sur le christianisme. Si
nous permettons à chaque fois aux inconvertis de nous réduire au
silence par leurs questions, nous renforçons leur incrédulité. Je ne
suggère pas qu’il nous soit impossible de rendre un témoignage
efficace à Jésus-Christ si nous n’avons pas de réponses. Nous
pouvons toujours faire appel à notre expérience personnelle, comme
l’a fait l’aveugle dans l’Évangile selon Jean, au chapitre 9. Quand ses
contradicteurs lui ont posé de nombreuses questions auxquelles il ne
savait répondre, il leur dit : ‘Il y a une chose que je sais : j’étais
aveugle et maintenant je vois’ (Jean 9.25). Quand nous ne
connaissons pas toutes les réponses aux questions qui nous sont
soumises, nous pouvons au moins nous appuyer franchement sur ce
que nous savons déjà : Jésus-Christ a bel et bien changé notre vie.
Cependant, cela ne devrait pas être notre seul recours. Nous avons la
responsabilité de maîtriser les réponses aux questions qui nous sont
posées à répétition. »6
Notez toutes les idées suscitées par la lecture du bref commentaire et des citations :
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Réfléchir aux implications
Notre époque connaît de profonds changements amenés par
le revirement technologique auquel est soumise notre société
industrialisée. Nous évoluons vers ce que certains pourraient appeler un
« Nouvel Âge ». Les mots « postmoderne » et « post-Lumières »
deviennent de plus en plus familiers. Au fur et à mesure que de
nouvelles visions du monde feront surface, il sera de plus en plus
important pour nous d’être préparés à justifier notre foi par des
arguments solides. À ce stade, il est nécessaire de réfléchir sérieusement
à ce que veut dire être prêt à défendre sa foi.
Thème : Être prêt à défendre sa foi
Réfléchissez aux questions suivantes avant d'en discuter :
1. Quelles questions fondamentales vos amis non-croyants vous ont-ils
posées ?
2. Comment vous y prendriez-vous pour établir la solide défense de
votre foi ?
3. Quelle pourrait être une défense de base à laquelle toutes les
principales questions pourraient se rattacher ?
4. Quels sont les moyens dont vous disposez pour être en mesure de
défendre votre foi ?
Notez vos premières réponses aux questions avant d’en discuter :
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Discutez ces questions dans votre groupe.
Notez vos réflexions finales après la discussion :
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Appliquer les principes
Le moment est venu de réagir à ce que vous avez étudié et
discuté. Prenez votre temps pour cette section.
Revenez sur les trois premières étapes.
Développez une application pour votre vie.
Dans l’espace qui est mis à votre disposition, écrivez comment vous
vous y prendriez pour élaborer la défense de votre foi. Faites une liste
des principales questions auxquelles vous serez probablement amenés à
répondre afin d’être fin prêt à défendre votre foi.
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Résumez brièvement ce qu’il vous faudrait faire pour assurer la défense intelligente de votre foi. Faites une liste des principales questions auxquelles vous croyez devoir répondre :
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QUAND LE FOYER DEVIENT UN CENTRE POUR LA MISSION
VOLET 5
Dans le premier volet, nous avons vu que le Christ avait une stratégie
pour mener à bonne fin sa mission. Cette stratégie consiste en la
multiplication des Églises à l’échelle mondiale. Le modèle inclut
l’évangélisation des villes qui sont considérées comme des points
stratégiques, l’établissement d’Églises et la formation de responsables.
Par la suite, ces Églises sont appelées à être des témoins constants au
sein de leurs communautés respectives. On attend d’elles qu’elles soient
des familles de familles, s’appuyant sur des directives précises adressées
à la fois à la famille qu’est l’Église et à la famille individuelle. La
maison familiale est l’unité sociale de base de chaque Église locale, et
sert également d’unité de base à l’évangélisation. Dans ce volet, nous
reviendrons à l’histoire de Corneille que nous avons étudiée dans le
premier volet du livret Disciple en devenir. A partir de là nous
examinerons comment le foyer peut servir de point de départ à l’activité
missionnaire. Nous nous appliquerons ensuite à découvrir comment
notre propre foyer peut devenir un centre pour la mission.
Étudier les Écritures
Lisez : Actes 10.1-33
Réfléchissez aux questions suivantes :
1. Dans le verset 2, Luc décrit Corneille comme étant pieux et adorant
Dieu. Il ajoute « avec tous les gens de sa maison ». Que veut-il
souligner ?
2. De quelle façon Corneille a-t-il utilisé sa maison comme centre pour
la mission ?
3. Comment Dieu s’est-il servi de ces relations pour faire avancer son
dessein ?
56
4. Considérons nos relations avec les non-croyants. En quoi cet
événement est-il un exemple de sagesse dont nous pouvons nous
inspirer pour mettre à profit les occasions favorables qui se
présentent à nous ?
Résumez l'enseignement central de ces passages :
Rédigez vos conclusions sous la forme d'un paragraphe, d'un schéma,
d'une série de notes ou d'un tableau. Choisissez le mode de
communication qui vous est le plus naturel. Notez vos idées concernant
l’immense influence que peut exercer votre foyer dans la progression
significative de l’Évangile.
Enseignement fondamental d’Actes 10.1-33 :
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Consulter les commentaires
Les commentaires suivants ont pour objectifs de vous aider
à mieux comprendre les passages et de vous inciter à
réfléchir aux implications de l'enseignement.
Lisez ce bref commentaire d’Actes 10.1-33 et réfléchissez à
son contenu :
Dans ce passage, nous revenons à notre point de départ, celui du
premier volet du livret Disciple en devenir, c’est-à-dire à la maison de
Corneille. Dans cette histoire, nous trouvons la première présentation
claire de l’Évangile aux non-Juifs. Même si l’intention de Luc n’était
pas essentiellement de nous sensibiliser à la puissance que représente
l’élément familial dans le processus de progression de l’Évangile, il
n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un aspect important de sa pensée.
Remarquez ses deux allusions significatives à ce sujet. La première se
trouve au chapitre 10 verset 2, quand Luc mentionne que Corneille était
un homme pieux et qu’il adorait Dieu « avec tous les gens de sa
maison ». Luc inclut ici l’unité familiale. La seconde observation se
trouve au chapitre 10 verset 24, quand Luc souligne que Corneille avait
invité « sa parenté et ses amis intimes » pour leur faire entendre le
message de Pierre. Une fois de plus, Luc souligne l’importance que
revêt la famille de Corneille quand l’Évangile est introduit pour la
première fois parmi les non-Juifs.
La famille continue à jouer un rôle important dans la propagation de
l’Évangile tout au long du livre des Actes et des lettres envoyées aux
différentes Églises. Dans Actes 16, le geôlier de la ville de Philippes
croit avec toute sa famille. Dans Actes 18, Crispus croit au Seigneur
ainsi que toute sa famille. Dans ses lettres, Paul mentionne sans cesse
des maisonnées (14 fois). Elles sont devenues la base de jeunes Églises
nouvelles collaborant avec lui au progrès de l’Évangile.
Dans plusieurs des passages étudiés jusqu’ici, nous avons vu
l’importance de la famille (maisonnée) dans la propagation de
58
l’Évangile. Rappelez-vous spécialement les textes de la famille que
nous avons étudiés. Dans Tite 2, les familles individuelles étaient
appelées à rendre l’Évangile attrayant aux yeux des inconvertis. Et dans
Tite 3, les œuvres bonnes – et même les activités saines – étaient
indispensables au progrès de l’Évangile. En Éphésiens 6.1-4, la cellule
familiale nous est présentée comme étant le milieu privilégié pour
amener la prochaine génération, c’est-à-dire les enfants, à la foi en Dieu.
Dieu a voulu que la cellule familiale serve de base dynamique à la
propagation de l’Évangile. Nos foyers sont appelés à devenir des unités
indispensables de la famille de Dieu. Ils n’ont pas comme vocation
d’être des entités isolées, porteuses de l’Évangile, mais coupées de la
famille de Dieu, c’est-à-dire de l’Église locale. Dans ce contexte, elles
apparaissent comme des bases essentielles pour la propagation continue
de l’Évangile.
Lisez les citations-clés et prenez le temps d'y réfléchir :
La citation qui suit provient d’un article de Donald RUNYON, tiré de
la revue Bibliotheca Sacra. Cette revue est celle du Dallas Theological
Seminary, et constitue le plus ancien journal théologique à paraître
encore aux États-Unis.
« Dans le livre des Actes, le mot veut souvent dire les membres
d’une même famille (maisonnée). Plusieurs des exemples choisis font
référence à une situation où l’Évangile est propagé. Dans les versets
suivants des Actes, le mot veut dire famille. ‘Elle (Lydie) fut
baptisée avec sa famille.’ (16.15). Au geôlier, Paul et Silas
répondent : ‘– Crois au Seigneur Jésus […] et tu seras sauvé, toi et
les tiens’ (16.31). ‘Il (le gardien) fut baptisé aussitôt après, lui et tous
les siens’ (16.33), ‘(il) se réjouit, avec toute sa famille, d’avoir cru en
Dieu’ (16.34). ‘Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur
ainsi que toute sa famille’ (18.8).
Dans les Actes, le mot est parfois utilisé pour englober plus
que les membres d’une même famille. Corneille était un homme
‘pieux et adorait Dieu, avec tous les gens de sa maison’ (10.2). ‘Il
avait invité sa parenté et ses amis intimes’ (10.24). Et Pierre raconta
à Corneille que Dieu lui avait dit de lui expliquer comment lui
(Corneille) et tous les siens seraient sauvés (11.14).
59
Nous pouvons conclure d’après la combinaison de ces trois versets
qui concernent la famille de Corneille que le mot fait référence
non seulement à sa famille immédiate mais aussi à son cercle de
parents et d’amis.
Ainsi l’idée d’évangélisation familiale veut dire que le croyant est
appelé à apporter l’Évangile à ceux avec qui il entretient une relation
personnelle quelconque, qu’il s’agisse des membres de sa famille, de
proches parents, d’amis, ou de collègues. Ce sont les gens qui font
partie du champ d’influence de tout un chacun...
Le domaine de l’anthropologie culturelle nous éclaire aussi sur ce
sujet. David G. MANDELBAUM, professeur d’anthropologie à
l’Université de Californie, cite que chaque humain appartient à trois
groupes sociaux : la famille, la communauté locale ou le quartier
ainsi que le clan qui se forme à partir de personnes partageant des
intérêts communs (un club sportif, un syndicat, une association de
parents-professeurs…)
SPRADLEY et MCCURDY mentionnent et définissent ces groupes de la
façon suivante :
‘Toute structure sociale est faite d’identités, de rôles et de groupes
qui sont extérieurs à la cellule familiale. Les anthropologues ont
classé ces groupes d’après un certain principe d’organisation
fondamental. Les groupes majeurs qu’ils ont pu identifier ainsi
sont les regroupements de famille, les groupes ethniques ou
territoriaux, les associations... Le clan territorial est celui dont les
membres habitent une localité commune sur une longue période
de temps et reconnaissent qu’ils partagent ce même territoire.
Les associations sont des groupes qui se forment à partir d’intérêts
communs, qui poursuivent une cause commune ou qui ont des
attributs semblables comme l’âge ou le sexe.’
Ces regroupements sociaux de base se classent sous différentes
rubriques : les associations de quartier, les regroupements
relationnels, les réseaux interpersonnels, les associations de parents
et amis, etc. Dans la société actuelle, le champ d’influence de chacun
peut être divisé en quatre catégories principales : la famille, les
voisins, les relations professionnelles, les relations de loisirs.
Chacune de ces catégories se divise en deux sphères : une sphère
60
primaire (la famille et les amis proches) et une sphère secondaire (les
connaissances et les relations plus superficielles), la différence
majeure entre les deux étant établie sur la fréquence des rencontres.
En résumé, le cercle d’influence du chrétien – son – inclut sa
famille, ses amis, les relations qu’il entretient dans son entourage, au
travail et dans ses moments de loisirs. Pour chaque croyant, cette
sphère d’influence devrait être la principale cible de ses efforts
d’évangélisation. »7
Notez toutes les idées suscitées par la lecture du bref commentaire et des citations :
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Réfléchir aux implications
L’unité familiale est l’élément social de base de toute
culture. C’est pourquoi elle constitue le point de départ idéal
pour l’évangélisation. Chaque unité familiale a son propre réseau de
relations : la famille élargie, les voisins, les relations à l’école ou au
travail. Essayez d’imaginer l’influence que pourrait avoir une Église
locale dans son entourage si chaque famille qui la compose faisait de sa
maison un centre pour la mission. Réfléchissez aux implications que
pourrait avoir pour votre propre foyer le fait de le considérer comme
centre missionnaire. Discutez des changements qu’il vous faudrait
opérer dans votre style de vie pour rendre cela possible, et ce que de tels
changements exigeraient de votre part.
Thème :
Réfléchissez aux questions suivantes avant d'en discuter :
1. Dans notre culture, quels sont les groupes faisant habituellement
partie du réseau de relations propres à une unité familiale distincte ?
2. À votre avis, combien de personnes ont un contact plus ou moins
régulier avec votre unité familiale ?
3. Quels genres de choses auriez-vous besoin de réajuster en tant que
famille, pour que votre maison devienne un centre pour la mission ?
Cela devrait-il également affecter votre façon de concevoir votre
maison ?
4. Quelles initiatives devriez-vous prendre afin de transformer votre
maison (et votre famille) en centre pour la mission ?
Notez vos premières réponses aux questions avant d’en discuter :
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Discutez ces questions dans votre groupe.
Notez vos réflexions finales après la discussion :
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Appliquer les principes
Le moment est venu de réagir à ce que vous avez étudié et
discuté. Prenez votre temps pour cette section.
Revenez sur les trois premières étapes.
Pour faire de sa maison un centre pour la mission, il faut d’abord
évaluer son mode de vie en tant que famille. Réfléchissez aux trois
étapes que nous avons parcourues précédemment et tentez d’évaluer la
vocation actuelle de votre maison. (Pour la plupart d’entre nous, il
semble que la maison ne soit qu’un lieu où l’on se replie après une
journée épuisante au travail !) Considérez ce qu’il vous faudrait faire
pour transformer votre maison en un véritable centre missionnaire.
Développez une application pour votre vie.
Élaborez un plan pour faire de votre foyer un centre pour la mission
et notez-le ci-dessous. Faites également une liste des transformations,
des engagements, des façons nouvelles de faire les choses afin
d’influencer par l’Évangile votre réseau de relations.
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Votre plan :
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REMODELER NOS VIES
Volet 6
Nous comprenons mieux à présent ce que veut dire prendre part à la
mission de l’Église. Le fondement de cette participation consiste à faire
de notre foyer une base missionnaire. C’est une transformation qui exige
du temps et de la réflexion. Notre façon de vivre, notre manière
d’envisager l’utilité de notre maison et de notre temps, et notre façon de
concevoir notre vie familiale en seront profondément bouleversées.
Le temps est venu de rassembler les applications des cinq premiers
volets afin qu’elles influencent notre vie dans son ensemble. Dans ce
monde au rythme effréné, il est difficile de prendre du temps pour
réfléchir. Bien que nous ayons tiré profit des exercices des cinq
premiers volets, accueillir ces vérités dans notre vie comme un tout
exige un effort supplémentaire. Considérées dans leur totalité, elles
peuvent devenir une force puissante qui génère un changement
important. Un changement qui remodèlera notre vie.
E n gag e r vo tre c œ u r
La réflexion, la tenue d’un journal personnel et la prière
Par la tenue d’un journal personnel, nous serons en mesure de
réfléchir plus profondément au sens de ce que nous avons étudié
jusqu’ici. Cette discipline nous obligera à mettre par écrit ce qui a germé
dans notre cœur. Cela nous aidera à identifier et à clarifier ce que
l’Esprit a utilisé dans la Parole pour illuminer notre cœur, aussi bien que
pour nous convaincre de péché. La prière devrait faire suite à cette
démarche. Nous devrions demander à Dieu d’opérer une transformation
durable dans notre cœur, ce qui engendrera le désir de croître vers la
maturité.
Dans cette section, repensez au travail que vous avez fait dans les
cinq volets précédents. Qu’est-il arrivé dans votre vie après avoir
travaillé chacun de ces volets ? Notez vos pensées, et réfléchissez à ce
que vous avez écrit. Quelles convictions nouvelles avez-vous
66
développées ? Quelles transformations Dieu a-t-il opérées dans votre
vie ? Y a-t-il des points que vous auriez aimé développer davantage ?
Qu’est-ce qui vous a le plus interpellé ? Quelles convictions en avez-
vous tirées ? Qu’est-ce qui vous a le plus réjoui ? En quoi votre
philosophie de la vie a-t-elle été transformée ?
En dernier lieu, traduisez vos pensées en une prière. Si vous vouliez
demander à Dieu de vous donner la capacité d’ordonner votre vie selon
son plan, comment le formuleriez-vous ? Écrivez votre requête en
quelques lignes. Copiez-la ensuite sur une fiche de petit format de façon
à pouvoir la transporter sur vous. Faites-en un sujet de prière périodique.
Durant les quelques prochaines semaines, notez à l’envers de la carte
comment Dieu s’y prend pour répondre à votre prière.
Votre journal. Vos pensées à propos de votre participation à l’œuvre missionnaire locale et mondiale – réflexions :
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Requête de prière :
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E n gag e r vo tre p e n s é e
Forger des convictions claires et mémoriser les Écritures
Il est indispensable que nous rassemblions ce que nous avons étudié,
en traduisant nos pensées en de nettes convictions. En quoi consiste la
mission du Christ ? Quel rôle pouvons-nous y jouer en tant que
chrétien ? Il est primordial que nous réfléchissions en profondeur aux
vérités de l’Écriture. De fausses idées vont immanquablement nous
amener à construire notre vie sur des fondements erronés. Si nous errons
dans notre compréhension des stratégies du Christ (en vue de faire de
nous ses témoins à l’échelle locale et mondiale), nous risquons de ne pas
goûter la joie de participer au plan que Dieu tient en réserve pour nous.
Si nous suivons notre propre plan au lieu de suivre celui du Christ, notre
vie entière sera peut-être engagée sur une mauvaise route. Ou peut-être
dépenserons-nous notre argent et notre énergie à utiliser des méthodes
nettement moins efficaces.
Pour commencer, résumez en quelques lignes les conclusions tirées
de votre travail de réflexion quant à votre participation à la mission.
Efforcez-vous de mettre ensemble les vérités clés étudiées dans ces cinq
volets. Ensuite, faites une liste des références bibliques qui appuient vos
convictions. Finalement, choisissez au moins un de ces versets dans le
but de l’apprendre par cœur et notez-le ci-dessous. Récitez-le de
68
mémoire à votre groupe d’étude la prochaine fois que vous vous
rencontrerez. Copiez-le sur une fiche – le verset et sa référence d’un
côté, et ce qu’il vous inspire de l’autre. Révisez-le régulièrement
pendant environ six semaines.
Prendre part à la mission de l’Église – convictions profondes :
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Verset-clé à mémoriser :
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E n gag e r vo tre v i e
Décisions, projets personnels et habitudes de vie
Remémorez-vous chacune des sections « Appliquer les principes »
des cinq volets étudiés. Réfléchir aux implications spécifiques qui ont
trait à notre vie en parcourant chaque étape du guide est une chose.
Réfléchir à l’ensemble de notre vie et commencer à remodeler nos
objectifs et nos habitudes de vie grâce à ce que nous étudions en est une
autre. Cette étape est essentielle pour apprendre comment participer
pleinement à la mission de l’Église. Il nous faut plusieurs choses pour
être en mesure d’intégrer ces principes fondamentaux à notre vie.
Premièrement, révisez les sections « Appliquez les principes » et le
travail que vous avez fait jusqu’ici dans ce volet. Avez-vous des
décisions à prendre ? Par exemple, devez-vous reconsidérer certaines
priorités dans votre vie actuelle ? Vous conduisez-vous avec sagesse
vis-à-vis des gens non-croyants ? Êtes-vous réellement capable de
rendre compte de votre foi et d’apporter des réponses qui la justifient ?
Les membres de votre famille en sont-ils capables ? Quels ajustements
auriez-vous besoin de faire dans la direction générale de votre vie
comme résultat de cette étude ?
Décisions, projets personnels et habitudes de vie :
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Glossaire de termes et concepts bibliques clés
La liste suivante reprend des termes que vous avez peut-être
rencontrés pour la première fois dans ce livret. Même s’ils sont
expliqués dans le livret, il est facile d'oublier leur signification exacte.
Ce glossaire peut aussi servir de catalogue de termes et concepts
bibliques pour toute référence future.
Agences missionnaires / sociétés missionnaires, missions. Ce sont les
mots qu’on utilise aujourd’hui pour faire référence à une entreprise
missionnaire contemporaine. La mission, à l’époque des premières
Églises, était une activité au centre de la vie de l’Église. De nos jours,
les agences et les sociétés missionnaires sont devenues des organisations
qui se spécialisent dans la mission à l’échelle mondiale et qui
s’occupent de former, d’envoyer et d’organiser l’activité missionnaire.
La mission est réduite aujourd’hui à une section du ministère de l’Église
qui s’adresse à ceux qui s’intéressent au travail missionnaire outre-mer.
Anthropologie culturelle. Il s’agit là d’une branche de l’anthropologie
qui s’intéresse à l’étude des différentes cultures humaines. Les leaders
chrétiens impliqués dans la mission et ayant reçu une formation
universitaire en anthropologie culturelle aident les autres chrétiens à
développer une compréhension de la culture à laquelle ils apporteront
l’Évangile.
Apologétique. Ce mot vient du mot grec apologia. Il représente
également un domaine de l’étude biblique consacré à la défense du
christianisme. Il y a deux sortes d’apologétique : l’apologétique
présuppositionnaliste, qui s’appuie sur la raison pour justifier le
christianisme et l’apologétique scientifique qui s’appuie sur l’histoire et
la science.
Bonnes œuvres. C’est une des expressions populaires employées dans
le Nouveau Testament, spécialement dans Tite. Elle souligne la
responsabilité des chrétiens à répondre aux besoins des autres, en vivant
d’une manière qui confirme l’authenticité de leur foi devant ceux qui les
regardent vivre. Les bonnes œuvres sont un élément clé de
l’évangélisation.
72
Cycle paulinien. C’est le modèle usuel de l’activité missionnaire que
l’on observe dans chacun des voyages missionnaires de Paul. Il consiste
à : évangéliser des villes stratégiques, y implanter des Églises et confier
ces Églises à des leaders responsables. Cette stratégie est censée servir
de modèle à l’activité missionnaire de toutes les Églises, encore
aujourd’hui.
Défendre sa foi. Chaque chrétien a reçu l’injonction d’être prêt à
défendre sa foi. Ceci exige que nous soyons capables de répondre
adéquatement aux questions des gens de notre entourage qui veulent
savoir pourquoi nous croyons ce que nous croyons (1 Pi 3.15).
Équipe missionnaire. L’idée de l’équipe missionnaire s’inspire du
modèle de l’apôtre Paul. Le sens littéral du mot apôtre est « envoyé ».
L’Église d’Antioche a envoyé Paul en voyage missionnaire à plusieurs
reprises et, à chaque fois, une équipe l’accompagnait. Ceux que les
Églises envoient aujourd’hui portent souvent le nom d’équipes
missionnaires.
Évangélique. C’est le mot que l’on utilise le plus souvent pour désigner
les Églises et les chrétiens qui croient que la Bible est la Parole de Dieu
et qui croient à son autorité absolue sur leur vie. Les évangéliques
restent fidèles à l’Évangile tel qu’il a été transmis par le Christ et les
apôtres.
Évangélisation / évangélisateur. Le mot évangélisation signifie :
action de partager l’Évangile avec une personne dans le but de la voir
devenir chrétienne – pour qu’elle se convertisse au christianisme.
Certains possèdent le don d’évangéliste, mais tous, nous avons la
responsabilité de partager notre foi (Éph 4.11 ; Col 4.2-6).
Évangélisation par le foyer. C’est une expression qui a été forgée à
partir d’un mode d’évangélisation. Plusieurs y font référence pour
désigner une évangélisation qui déploie ses méthodes et ses stratégies en
fonction de la cellule familiale.
Nouvel Âge. Ce mot fait référence à une ère tout à fait nouvelle de notre
histoire, et qui fait suite au Siècle des Lumières. Il s’agit d’une ère qui
combine à la fois les éléments spirituels du Moyen-âge et les éléments
scientifiques et objectifs du Siècle des Lumières. Pour plusieurs, cette
ère combine la philosophie de l’Orient et de l’Occident, mettant
73
l’emphase sur les éléments que toutes les religions et philosophies ont
en commun.
Postmoderne / post-Lumières. On utilise ces deux mots pour parler de
la nouvelle ère qui émerge suite aux 400 ans qui ont marqué la période
scientifique. L’homme en est venu à la conclusion que les découvertes
modernes et la connaissance scientifique ne peuvent répondre
adéquatement à toutes les questions soulevées par la vie. Il existe un
côté spirituel à la vie, par conséquent, cette ère est postmoderne. Nous
pouvons nous attendre à ce que notre foi soit remise en question de
maintes façons nouvelles, c’est pourquoi nous devons être prêts à la
défendre.
Rendre l’Évangile attrayant. Paul utilise cette expression lorsqu’il fait
allusion à la vie communautaire (avec notre famille et avec l’Église) :
elle doit être vécue de façon à rendre l’Évangile attrayant. Si être un
témoin pour Jésus-Christ ne transforme pas peu à peu nos relations
quotidiennes, il sera très difficile d’avoir un témoignage convaincant
(Tite 2.10).
Réseau de relations / sphère d’influence. Ces expressions désignent
les rapports qui se créent tout naturellement dans notre réseau de
relations – notre famille élargie, nos amis, nos collègues, etc. Il s’agit là
de notre principal champ d’influence. Pour la plupart d’entre nous, ce
réseau est assez vaste.
74
Pour continuer votre formation
Les livrets de cette collection ont été conçus dans le but de poser les
fondements essentiels de la foi. Ils ne sont qu’un commencement.
L’auteur de la lettre aux Hébreux dans le Nouveau Testament nous
rappelle qu’il nous faut viser la maturité (Héb 5.11-14). La présente
section « Pour continuer votre formation » se trouve à la fin de chacun
des livrets de la collection Principes fondamentaux. Elle sert de guide
pour vous amener à découvrir quelques unes des ressources qui vous
rendront capable de construire solidement sur les fondements posés dans
chaque livret. Revenez sur ces ressources et ajoutez celles que vous
aimeriez lire ou travailler plus en profondeur à la section « Engager sa
vie » du sixième volet.
1. Cultiver les habitudes de cœur, collection Principes
fondamentaux, Série 1, Livret 4
Ce livret est la suite de celui que vous venez tout juste de compléter. Il
est intéressant de poursuivre la réflexion en s’interrogeant d’une
manière différente sur ses habitudes de cœur. L’intention de Dieu pour
notre vie n’est pas qu’elle se résume à un ensemble de règles de vie
quotidienne de nature individualiste, mais qu’elle prenne une direction
qui s’inspire de la vie familiale et communautaire.
2. Participer aux progrès de l’Évangile, collection Disciple, Itéa.
Cette étude reprend les thèmes clés de ce livret, et les approfondit. Elle
vise à équiper chaque croyant pour témoigner efficacement dans sa
communauté et acquérir une vision de l’évangélisation au-delà de sa
communauté locale. Une série d’extraits de livres présentent un aperçu
complet du sujet.
3. L’Évangélisation comme mode de vie, de Jim PETERSEN
(Navpress)
Ce livre facile à lire développe plusieurs des concepts que nous avons
étudiés dans le présent livret. PETERSEN passe en revue le livre des
Actes et les lettres aux Églises en donnant un sens précis à toute la
question de l’évangélisation et en faisant quelques observations
pratiques qui peuvent nous éclairer sur ce sujet.
75
4. Planting Churches Cross-Culturally : A Guide for Home and
Foreign Missions, de David HESSELGRAVE (Baker)
Ce livre est ce qui s’est fait de mieux pour la mission aujourd’hui.
HESSELGRAVE a entièrement rédigé son livre sur les éléments du cycle
paulinien. Quoiqu’un peu long et fastidieux, c’est un livre facile à lire et
il aborde tous les concepts importants qui touchent à la mission du point
de vue du Nouveau Testament.
Notes de fin 1
David J. HESSELGRAVE, Planting Churches Cross-Culturally : A Guide for
Home and Foreign Missions, Grand Rapids, Baker Book House Company,
1980, p. 21-22. Utilisé avec la permission de l’éditeur.
2 Roland ALLEN, The Spontaneous Expansion of the Church, London, World
Dominion Press, 1962, p. 96. Utilisé avec la permission de Lutterworth Press.
3 David NIRINGIYE, Jerusalem to Antioch to the World : A Biblical Missions
Strategy, Evangelical Missions Quarterly, vol. 26, n°1, Janvier 1990, p. 56, 57.
Utilisé avec la permission de l’éditeur et de l’auteur.
4 Gene A. GETZ, Sharpening the Focus of the Church, Colorado Springs,
ChariotVictor Publishing, 1984, p. 64, 65, 66. Utilisé avec la permission de
l’auteur.
5 Charles KRAFT, Communication Theory for Christian Witness, Nashville,
Abingdon Press, 1983, p. 36-37. Utilisé avec la permission de l’éditeur.
6 Paul E. LITTLE, How to Give Away Your Faith, Downers Grove, Illinois,
InterVarsity Press, 1988 par Marie LITTLE, Édition révisée, p. 63-64. Utilisé
avec la permission d’InterVarsity Press.
7 Ronald D. RUNYON, « Principles and Methods of Household Evangelism »,
Bibliotheca Sacra, volume 142, n° 565, Janvier-Mars 1985, p. 65, 66, 67.
Utilisé avec la permission de l’éditeur.