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Sélection d'articles sur des thèmes divers.

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  • 2 vnement rforme No 3580 16 octobre 2014

    DITORIAL

    chaque jour, son nouveau dpart. chaque mdia, sa nouvelle histoire de course folle vers le djihad. Et chaque fois, cette interrogation de la part des pouvoirs publics : comment empcher que de jeunes Franais embrassent le radicalisme ? Cest peu de dire que Christiane Taubira vient de briser un tabou dans un pays lac, en proposant, le 3 octobre dernier, de mettre en place des programmes de dsendoctrinement.

    La garde des Sceaux veut rpondre au dsarroi de familles dont les enfants partent pour la Syrie. Or, au niveau europen, la diffrence du Royaume-Uni ou des Pays-Bas, la France navait quun modle rpressif proposer. En gros, pendant des annes, seuls la police et les renseignements surveillaient des gens considrs comme potentiellement dangereux , explique Francesco Ragazzi, chercheur associ au Centre dtudes et de recherches internationales (Ceri). Ce matre de confrences prsentera, mer-credi 22 octobre, Sciences-Po Paris, un rapport particulirement instructif sur les diffrents moyens de prvention mis en place par les Britanniques et les Nerlan-dais. Des moyens dont, justement, vou-drait sinspirer la ministre de la Justice.

    Des mentors tuteursCar en la matire, la France a pris

    beaucoup de retard. Depuis 2005, la Grande-Bretagne a dvelopp tout un arsenal prventif. Notamment avec un programme baptis Channel et inspir par la lutte antibandes et antigang. Il sagit de nouer des partenariats entre la police, les mairies et les communauts (mosques, associations musulmanes, imams, travailleurs sociaux, etc.). Des mentors, sortes de figures modles pour ces jeunes, servent de tuteurs. Entre 2007 et 2010, 1 120 personnes ont t recommandes pour le Channel .

    Parfois avec des loups mmorables : des tudiants propalestiniens ont t dirigs vers ce systme alors quils ne prsentaient aucun danger.

    On est loin du rare dispositif prventif qui soit un peu mdiatis en France: un numro Vert antidjihad, placard len-tre des mosques (voir photo), incitant les familles appeler en cas de crainte de dpart. Car, aujourdhui, en labsence de mcanique tatique, les mesures de prvention sont surtout le fait des musul-mans eux-mmes. Au premier rang des-

    Disons que, confront cette situation, je dirais un jeune que, l-bas, ce nest pas sa guerre, quil ne connat ni les cou-tumes, ni la langue du pays o il va. Non sans avoir auparavant fustig les imams trop proches du pouvoir, notamment le trs mdiatique Hassen Chalghoumi, de la mosque de Drancy. Farid Darrouf, lui aussi, est souvent jug trop rpu-blicain, ce quil revendique dailleurs: Heureusement que je suis lami de ltat! Je dois tre fier de dfendre ce sol.

    Fragiles convertisToujours Montpellier, dans une autre

    mosque, lUnion des musulmans de lHrault (UMH) tient, depuis peu, des runions pour les convertis, une popu-lation considre comme fragile : un cinquime des 800 Franais partis pour la Syrie ne sont pas ns musulmans. On ne peut rien faire contre ceux qui partent pour le djihad, dit Abdellah Elabed, secrtaire gnral de lUMH. On nest pas responsables. Et puis les candidats au dpart ne viennent pas dans les mosques ! Lors de ces ren-contres, qui attirent une vingtaine de personnes, est distribu un petit livre intitul La modration islamique et ses caractristiques. Livre crit par Yusuf al-Qaradawi, un frre musulman gyptien

    quels figurent, videmment, les imams dits modrs. Comme Farid Darrouf, qui dirige le culte de la grande mosque de Montpellier. Nomm lanne dernire, en remplacement de son prdcesseur, dont les prches taient jugs trop poli-tiques, Farid Darrouf mise, lui, sur le mes-sage religieux. Deux familles sont venues me voir. Je leur ai expliqu ce que voulait vraiment dire le mot djihad. a signifie leffort et non pas le combat. Avec un argument qui semble faire mouche : Je leur dis de faire le djihad sur eux-mmes,

    cest--dire de russir lcole, de le faire pour leur famille, pour quils soient fiers deux. Cest un mes-sage qui passe plutt bien. Un message qui passe

    moins bien auprs du responsable de la mosque de Lunel, une ville qui compte 25000 habitants, dont 4000 musulmans, situe 25 kilomtres lest de Montpel-lier. Cest l, dans son bureau, tout en pr-cisant quil souhaite rester anonyme, que cet homme de 39ans, pre de quatre enfants, confie quon ne peut pas inter-dire un jeune de 18 ans de partir et cer-tainement pas en invoquant le danger: La dernire chose que les candidats au dpart craignent, cest la mort. Avant de se reprendre, pas peu fier de son effet:

    DsesprantIl tait un domaine dans lequel le gou-vernement aurait pu marquer le quin-quennat, cest celui de la transition nergtique dans la perspective de la confrence Paris Climat 2015. Les d-cisions sont difficiles prendre, mais elles sont cruciales pour lavenir. Au regard du temps long de lHistoire, cest probablement le sujet politique le plus important car il met en jeu le monde dans lequel vivront nos enfants.Dans ce registre, mi-mandat, le bilan du gouvernement est particulirement dcevant. En deux ans et demi, on en est au troisime ministre de lco-logie, ce qui nest pas le signe dune ligne politique ferme. Et une semaine aprs avoir prsent la loi de transition nergtique dont le prsident Hollande disait que ctait lun des textes les plus importants du quinquennat , le gouvernement a capitul devant le lobby des routiers en retirant son projet dcotaxe. Cette dcision a en outre le dfaut de rendre la France un peu plus ingouvernable car elle rvle un gou-vernement faible, incapable de rsister ceux qui ont un pouvoir de nuisance. Depuis la semaine dernire, il a perdu une grande part de sa crdibilit pour imposer la moindre rforme un tant soit peu courageuse. Le transport routier est plus polluant, plus dangereux et plus bruyant que ses alternatives ferroviaire et fluviale. Lide de taxer la route pour favoriser les infrastructures des autres moyens de transport avait une logique suffi-samment incontestable pour que la loi instaurant les pages ait t vote une trs large majorit de lAssemble nationale en 2009.Ctait une loi intelligente qui avait comme vertu daller dans le sens de la transition nergtique en faisant vo-luer progressivement les transports de marchandises vers des supports plus respectueux de lenvironnement. Renoncer cette loi a un cot cono-mique par rapport aux investissements dj engags, mais aussi un cot poli-tique sur la capacit du gouvernement mener une stratgie en faveur du cli-mat. Au nom du principe de respect des autorits que nous tirons des vangiles, nous avons essay de conserver un re-gard bienveillant sur le gouvernement, mais cette dernire dcision a un ct profondment dsesprant.

    Antoine Nouis

    Socit. Face au nombre croissant de dparts pour la guerre sainte , la France rflchit un programme de dsendoctrinement, inspir notamment par la Grande-Bretagne.

    La prvention contre le djihad, une urgence

    Dispositif de prvention : un numro Vert antidjihad est placard lentre des mosques

    On les a bien convaincus de faire le mal, on peut bien les convaincre dy renoncer

  • 3vnementrforme No 3580 16 octobre 2014

    EntrEtiEn. Abdel Garbi, 51 ans, docteur en informatique et aumnier musulman de la prison de Montpellier.

    Il faut donner confianceComment vous apercevez-vous quun dtenu est un potentiel candidat au dpart ?Je ne suis pas l pour les reprer, ce nest pas ma mis-sion. Tous les vendredis, jai quelque cinquante dte-nus musulmans qui viennent au culte. Et franche-ment, ceux qui sont prsents ne sont pas de futurs djihadistes. En deux ans et demi, quatre personnes sont venues me voir pour me poser des questions sur le djihad. Cest un phnomne trs nouveau. Aupa-ravant, ces jeunes ne sinterrogeaient pas. Avec ce quils voient aux infos ou sur Internet, ils nourrissent un sentiment dinjustice et de solidarit lgard des victimes syriennes de Bachar al-Assad. Lattaque au gaz de Kfar Zeita, en aot 2013, a souvent t le facteur dclenchant. Si la France tait intervenue, je pense quon naurait pas eu autant de dparts.

    Donc, vous ne pouvez pas aider ceux qui ne viennent pas au culte du vendredi ?On peut toujours faire quelque chose. Jai demand au directeur de la prison de me signaler les gens qui ont un comportement suspect. Certains sont dj incarcrs pour les risques de menace islamiste quils prsentent. Et puis il y a les autres prisonniers, ceux qui ont chang dattitude : ils font du proslytisme auprs de leurs codtenus ou provoquent les gar-diens en leur disant : On va vous massacrer ! , en noubliant pas de se rfrer leur religion quand ils les insultent. Je vais les voir individuellement dans leur cellule. Jen ai rencontr une dizaine. Je remarque quils ont souvent un problme destime de soi. Ils ne hassent pas forcment lOccident mais rejettent la socit : celle qui ne leur offre pas de perspectives.

    Pas facile de les aborder sans les braquerCest un vrai problme. Jessaie dadopter une position qui inspire confiance. Je ne veux pas quils sima-ginent que je travaille pour ltat ou que je suis un dlateur. Du coup, je ne cible pas le sujet. Je leur parle du vrai message de lislam. Leur connaissance du Coran et de la religion est souvent infime. Je leur cite un hadith qui dit quil est prfrable davoir un tyran et la paix quune rbellion et la guerre. Il faut rester avec eux dans le domaine du spirituel et se mettre leur niveau. Jobserve des changements : ils progressent.

    Selon vous, qui est responsable de ce retard dans la prvention ?Tout le monde est responsable ! Oui, il y a de la stig-matisation contre les musulmans. Mais cest aussi un peu de notre faute. Les imams nont pas su sadapter. Certains prches se font en arabe pour une popula-tion qui ne le parle pas, sans aborder les problmes du quotidien : le logement, le travail, la famille Rsultat, les jeunes vont chercher leurs rponses sur Internet au lieu de les avoir dans les mosques. Il y a plein de choses que ltat pourrait installer pour dsen-doctriner ces jeunes : un stage chez un aumnier musulman ou chez un imam Il y a aussi lducation. Est-ce normal denvoyer les enseignants les moins aguerris dans des classes surcharges o les parents de ces lves ne parlent pas le franais ? On devrait sinspirer du systme finlandais en mettant le paquet ds le primaire. ProPos recueIllIs Par a. M.

    qui sest fait notamment connatre pour avoir dfendu le recours aux attentats-

    suicide en Isral Son fascicule est dail-leurs ponctu dappels faire la guerre aux sionistes. Pas vraiment limage de la modration que soutient ltat.

    Et pourtant on aurait tort de se couper des responsables jugs radicaux, selon Francesco Raggazi: En Grande-Bre-tagne, les partenariats se font avec des musulmans qui sont daccord avec le gou-vernement. Si on veut que ces partenariats soient efficaces, il faut aussi se tourner vers ceux avec qui nous navons pas lhabitude de parler. Au nom du dialogue, on a eu trop tendance dlgitimer toutes ces voix. Question de crdibilit.

    remise en questionOn aurait tort aussi de considrer,

    comme Alexandre, un jeune converti, originaire de Millau, quil ny a que des paums, souvent anciens revendeurs de drogue qui partent. Le passage lacte violent ou la clandestinit, observe encore Francesco Raggazi, est souvent trop complexe pour ntre expliqu que par des facteurs psychologiques de mani-pulation ou par des facteurs sociaux. Le choix de ces jihadistes serait rationnel: Ils veulent apporter de laide humani-taire, lutter contre les crimes du rgime dAssad, ou sont tout simplement la recherche dune aventure. videmment, il y a aussi des personnes qui sont l uniquement pour la violence: elles, elles sont dangereuses. Mais tous ceux qui reviennent ne sont pas forcment dange-

    reux. Au Danemark, le gouvernement a mme mis en place un vrai programme de rhabilitation pour les gens de retour de Syrie avec, notamment, un suivi mdical, psychologique et une aide la famille. Paradoxalement, leur sjour en Syrie est souvent la meilleure faon de les dgoter de leur rve de djihad.

    Cette ide de les dsendoctriner nest pas mauvaise, on les a bien convaincus de faire le mal, on peut bien les convaincre dy renoncer , se flicite Mehdi Bensa-lah, journaliste franco-algrien, vivant Bordeaux qui en a marre de la stigma-tisation. Quelle efficacit et quel crdit accorder un tel projet ? Je nai pas de donnes sur lefficacit dun tel programme, admet Francesco Raggazi. Mais si les Fran-ais veulent sinspirer de ce qui existe dj en Europe, cest que les Britanniques ont su les convaincre que cest efficace.

    Le plus dur btir ne sera pas les struc-tures. Pour que a fonctionne, il faut quil y ait un fond politique. Les gouvernements doivent avoir le courage de dresser la liste de leurs hypocrisies. Dire par exemple pourquoi on soutenait un moment les rebelles en Syrie et pourquoi on est engag maintenant dans une guerre contre cer-tains de ces groupes rebelles. Ne pas par-ler de politique, cest faire le jeu des radi-caux , soutient Francesco Raggazi. Une remise en question de la part de la France qui demandera de laudace.

    alexandre Mendel

    corresPondance de MontPellIer

    Socit. Face au nombre croissant de dparts pour la guerre sainte , la France rflchit un programme de dsendoctrinement, inspir notamment par la Grande-Bretagne.

    la prvention contre le djihad, une urgence

    Sur le Net, limpossible lutte

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    on les appelle les djihadistes du clavier. Ama-teurs des thories du complot, ces internautes nourrissent, derrire leurs ordinateurs, une haine viscrale de loccident et des juifs.

    Aux prches dans les mosques quils jugent trop rfor-mistes, ils prfrent la caisse de rsonance dInternet. En sep-tembre dernier, la Direction gnrale de la scurit intrieure (DGSI) a ainsi interpell, Montpellier, un homme de 35 ans qui administrait une page Facebook o, selon une source proche du dossier, il appelait la guerre dans des termes virulents. Qua-rante-huit heures de garde vue pour une page qui, en croire son avocat, Me Aurlien Robert, ne prsentait pas de danger et ne contenait aucun appel au meurtre . Comment ce pre de quatre enfants, bien insr dans la socit, a-t-il pu en arriver l? Comme souvent, des proches ont alert les autorits, de peur quil finisse lui aussi par partir . Car les recruteurs pour le djihad font, comme tout service moderne de ressources humaines, leurs emplettes sur la toile.

    Et encore, ce nest pas sur Facebook quon voit les choses les plus graves , constate Farid Darrouf, limam de la Grande Mosque de Montpellier, qui cite les vidos de YouTube comme tant les plus dangereuses. Le stock semble inpuisable. Meilleur exemple: les interventions dlirantes de Jean-Louis Denis, connu sous le pseudo de Jean-Louis le soumis , sont disponibles sur le site de partage de vidos et ont t vues par des milliers dinter-

    nautes francophones. Pourtant ce Bruxellois de 39 ans, converti lislam, souponn davoir recrut une dizaine de volontaires pour le djihad, fait lobjet dune enqute du parquet antiterro-riste belge. Dautres opus cartonnent : La trilogie venir ou La vrit sur ltat islamique (une apologie des uvres sociales [sic] du Daesh) ont t visionnes des dizaines de milliers de fois. Ces vidos, en franais, toujours mieux montes, sduisent mme le public fminin. Les filles voient des combattantes avec des kalachnikovs, a les impressionne , remarque, amer, Farid Darrouf.

    contre-propagandeLe 8 octobre, Luxembourg, les ministres europens de

    lIntrieur rencontraient les principaux patrons des gants de lInternet : Google (propritaire de YouTube), Twitter et bien sr Facebook. Avec un objectif : lutter contre cette propagande. En labsence dalgorithme antidjihad, ces productions ne sont pas prs de sarrter. Facebook ou YouTube ferment rgulire-ment des comptes. Ils rapparaissent souvent quelques heures aprs leur clture.

    L aussi, la Grande-Bretagne est en avance. Le Research information and communications unit (RICU) est une unit dpendante du ministre de lIntrieur et a pour but de proposer, principalement sur les rseaux sociaux, une contre-propagande faite par des professionnels et des bnvoles. Des mthodes issues de la guerre froide remises au got du jour. a. M.

  • 2 vnement

    DITORIAL

    En guise de douane, un poste de garde ouvre sur une route dfonce. Latmosphre est dtendue, presque la victoire, aprs la suspension sine die du projet de barrage de Sivens. Les camions de gendarmes mobiles viennent de partir. Seul le bourdon sourd des pales dun hlicoptre dans le ciel rappelle la ten-sion des semaines passes. On accorde le passage aux mdias pour de lalcool ou des cigarettes, on vrifie la carte de presse.

    Une formalit souriante et fraternelle ( Franchement, jaimerais mieux que tu me tutoies ), sur ce chemin qui mne la Zone dfendre (Zad) o restent encore mobilises jusqu deux cents personnes par jour. Il y a dix jours y mourait Rmi Fraisse, un tudiant g de 21 ans ; tragdie ouvrant le bal mdiatique. Qui les gonfle . Un peu comme tout le reste : le gouvernement, le fric, le pouvoir, la proprit prive, la magouille. Tout y passe.

    Deux check points plus loin, juste aprs le parking dlimit par du fil de fer barbel, o se ctoient vieilles camionnettes diesel et vans hi-tech des chanes de tls, un homme prvient : Au fait, il faudra payer un montant libre pour les photos. On vient de dci-der a tout lheure. Sorte dimpt rvolutionnaire avant de faire valider ses clichs en partant. Il faut sinspi-rer de la Corse ou de lETA , explique, sans plaisanter, un jeune. La visite des lieux se fait accompagn par un guide : Il ne faut pas crire nimporte quoi. Ou quon reconnaisse quiconque. Certains sont sous contrle judiciaire Sinon, je confisque ton appareil !

    Contexte tenduBienvenue dans ltat dans ltat, ou

    dans ltat contre ltat. Flower power pour les uns des jeunes femmes se pro-mnent la poitrine nue et une vague odeur de cannabis dissimule peine les effluves de pommes pourries dus au gaz lacrymo ; treillis et rangers aux pieds pour les autres, histoire de dire que tout a, cest un peu une gurilla mais en plus cool .

    Je suis dsol. Mais on est devenus trs mfiants. Il y a des drones qui nous photographient. Le contexte est tendu , se justifie Camille, qui dit avoir retenu les leons de Notre-Dame-des-Landes, notamment en ce qui concerne lorga-

    tesque trucage pour servir lintrt des puissants .

    cologistes convaincus, anarchistes plus ou moins crdibles (un jeune lycen prtendant tre anar avouait navoir trouv, Albi, quun drapeau amricain pour masquer son visage), babas cool, ex-indigns, anciens ano-nymous, antifas parfois adeptes de la violence : le mouvement agrge les craintes et les espoirs dun monde qui est en train de leur chapper. De temps en temps avec de lhumour : M ! La juge vient de passer, elle ma dit que je navais rien faire ici , lche un punk accroupi sur un trottoir pour crire la craie des slogans contre Manuel Valls.

    Il y a mme dans cette communaut trs composite un jeune chrtien van-glique, qui se fait appeler Bobby (un des rares ne pas tre un Camille), tudiant en premire anne de droit Nancy, se dfinissant comme un enfant

    nisation . Camille : un pseudonyme collectif, choisi lors des assembles gnrales (elles sont quotidiennes, en plus des runions de travail ) pour dire quon parle tous dune seule voix. Un prnom demprunt androgyne, un masque sur les identits comme si camoufler les visages lusage pen-dant les manifestations ntait pas

    suffisant. Mfiant : cest le mot pour ne pas dire paranoaque. Le matin mme, devant le conseil gnral du Tarn, ce mme Camille, le visage enru-bann dans un chche, racontait au micro que le

    corps de Rmi tait conserv par larme pour favoriser sa dcomposition afin de disculper la gendarmerie Bon, cest ma thorie . Tant pis si lautopsie accable la gendarmerie, limportant tant de dmontrer que tout nest quun gigan-

    Socit de confianceLes analyses sur la premire moiti du mandat du prsident Hollande ont de quoi dprimer les plus optimistes. Le chef de ltat est encalmin dans les sondages et les rsultats de sa politique conomique se font attendre. Il est cri-tiqu par lopposition, ce qui fait partie des rgles du jeu ; mais il est aussi de moins en moins soutenu par sa majo-rit qui se rtrcit de jour en jour, au point que certains sinterrogent sur sa capacit terminer son mandat. Il interviendra la tlvision jeudi et je prends peu de risques en anticipant les commentaires. Ses adversaires le trou-veront fatigu, ambigu et peu convain-cant alors que ses soutiens le jugeront dtermin, dcisif et droit dans ses bottes de capitaine. Au-del de ces postures convenues, nous ne pouvons que souhaiter que la seconde partie de son mandat soit plus heureuse que la premire, pas pour la satisfaction du gouvernement, mais pour notre pays tout simplement. Puisque nous sommes dans un journal protestant, noublions pas quun des apports de la Rforme est ce quAlain Peyrefitte a appel la socit de confiance. Une socit solidaire re-pose sur la confiance entre un homme et une femme, un mdecin et un ma-lade, un enseignant et ses lves, un entrepreneur et ses commanditaires, un banquier et ses clients, un patron et ses employs entre un gouvernement et un peuple. Le dynamisme dun pays repose sur la confiance que les diff-rents acteurs se portent les uns aux autres. Elle favorise laffectio societa-tis, qui est la volont des personnes de sassocier pour une cause commune. La confiance est un des domaines dans lequel les glises peuvent apporter leur contribution. Lglise protes-tante unie a intitul sa brochure de prsentation Choisir la confiance. La confiance nest pas sans lien avec la grce qui conduit poser un regard positif sur lactivit humaine. Elle ne repose pas sur un optimisme aveugle mais elle est une attitude spirituelle, une exhortation. Au-del de tout ce qui nous doit dans la politique, nous sommes appels la confiance, au nom de notre foi, pour nous, notre prochain et notre pays.

    Antoine Nouis

    rforme No 3583 6 Novembre 2014

    Cest pas nous qui nous radicalisons, cest ltat, cest la police ! Le temps des sit-in est fini

    RepoRtage. De lextrme gauche lextrme droite, tous les courants de pense protesta taires et toutes les revendications sont reprsents Sivens, dans le Tarn.

    Ce barrage qui fdre les contestataires

  • 3vnement

    chacun ses arguments. Les anarchistes ne comprennent pas toujours ce quils font, cest vrai. Moi, je leur dis que sans police, ce serait le rgne du fascisme. Avant de poursuivre : Ils ont aussi le sens du sacrifice. La foi, cest bien; mais cest mieux dtre engag. Comme Jsus. Le dessin dun crucifix orne son bras. Il avait 20 ans quand il se lest fait tatouer. Il en a 57 aujourdhui. Mon idal na pas chang. Cest juste dans la continuit de ma vie. Vous savez, il en a fallu des lions pour bouffer des chrtiens avant que le message de Jsus ne soit reconnu.

    la Zad, on ne lvera le camp que lorsque le projet sera dfinitivement enterr. Vivre en communaut, cest dj une cause , souffle Camille. Dautres voix voquent un climat res-semblant aux annes 1930. Annoncia-teur de lendemains qui dchantent. Ah oui ? Ca commence quand ? , se demande un des militants, en se roulant une cigarette.

    AlexAndre Mendel

    envoy spciAl sivens

    de bonne famille prfrant le message de la Bible celui de ltat . Cest lui avec dautres qui a mis dehors, le 25 octobre, jour des affrontements contre les CRS, une dizaine dadeptes dAlain Soral et de jeunes identitaires : Leur message antismite ne passe pas. Il y a des limites la rcupration. On ne veut pas de fachos.

    opportunistes et anciensIl y a aussi les opportunistes avec qui

    les anciens composent : les manifes-tants de la 25e heure, chacun en pense ce quil veut , balance Gwen, en lutte depuis deux ans . Le flot est per-manent. Il y a ceux qui partent et ceux qui arrivent, lche notre guide. Dans ce lot, un Californien de 19 ans, Andy, vient de dbarquer. Fils de plombier, il na pas lair de trop saisir la problma-tique du barrage : Je reviens dOzora, un festival hippie en Hongrie. L-bas,

    on ma dit que ctait cool ici ! Ce qui lui plat ? tre loin des millionnaires dOrange County , la banlieue chic o il vit, connue pour abriter Disneyland.

    Et la violence dans tout a ? En quelques mois, on est pass du plantage de clous dans les arbres pour casser les chanes des trononneuses des actions plus dterminantes. Pas question de se laisser faire , dit un autre Camille. Les tags anarchistes dans Gaillac, quelques kilomtres de l, et quelques vitrines brises tmoignent de cette escalade. Mais on a fait en sorte de ne casser que les vitrines des banques , tempre un anarchiste qui en veut mort ceux qui dtiennent le pouvoir et non pas notez-le bien au petit bou-langer .

    Le mouvement sest radicalis. Mme si personne naime ladjectif radical . Cest pas nous qui nous radicalisons, cest ltat, cest la police ! Le temps des sit-in est fini , explique Thomas Fouillat, lun des seuls accepter que lon mette son vrai nom. Cet ancien carrossier, ex-

    plerin de Saint-Jacques-de-Compos-telle, avoue avoir essay de faire tomber un horodateur qui nest quun symbole du pouvoir . Ce Haut-Savoyard de 26 ans, venu dans le Tarn au volant de sa BMW, gagnait 3 000 euros par mois en Suisse. Aujourdhui, il refuse cette vie et se dit prt mourir sil le faut , avec lassentiment, prcise-t-il, de sa mre.

    Un crucifix sur le brasIl ny a pas que les banques, Gail-

    lac, qui ont souffert. Le monument aux morts a t souill par les crachats et lurine. Les habitants nont pas compris ce geste et se souviendront longtemps de la manifestation en hommage Rmi Fraisse. Lune des figures du mouvement contre le barrage, Roland Fourcard, pion dans un lyce agricole, vient de terminer une grve de la faim de soixante jours. Quelque vingt kilos per-dus aprs, ce pacifiste qui croit au dia-logue ne condamne pas laction. Ces jeunes ne lont pas fait contre les morts. Ils lont fait pour le symbole. Contre ltat.

    rforme No 3583 6 Novembre 2014

    sivens, tous les jeunes se font appeler camille

    RepoRtage. De lextrme gauche lextrme droite, tous les courants de pense protesta taires et toutes les revendications sont reprsents Sivens, dans le Tarn.

    ce barrage qui fdre les contestataires

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    Des initiatives sans lendemainPour Claude Pennetier, chercheur au CNrS et lun des auteurs du livre Les anarchistes, dic-tionnaire biographique du mouvement libertaire francophone (d. de lAtelier, 527 p., 52 ), les contestataires actuels se situent dans le droit-fil de mouvements traditionnels.

    Il me semble qu Sivens on peut identifier trois familles de pense: les libertaires, les fministes et les cologistes.

    Le mouvement libertaire se divise lui-mme en trois groupes: la Fdration anarchiste, Alternative libertaire (plus porte laction organise) enfin la Confdration nationale du Travail qui, comme son nom lindique, peut tre assimile lanarcho-syndicalisme. Sur le plan des ides, disons que dans ce milieu lemporte le dsir de recrer des lieux de vie proches de la nature.

    Cela sest traduit bien souvent par des pratiques artisanales et lattachement lalimentation vgtarienne. Chez les liber-taires, le courant vgtarien sarticule autour de la protec-tion des animaux mais aussi sur lide que le monde ouvrier (ou populaire) travaille plus que ncessaire pour sacheter quelque chose qui ne lui est pas ncessaire ce qui les conduit lutter aussi contre lalcoolisme et le tabagisme.

    On peut reprer une opposition forte, chez les anarchistes, entre ceux qui sont favorables au progrs scientifique et ceux qui le rejettent. Ceux-ci, disciples de Henri Zisly (1872-1945), sont en qute dun tat naturel qui rompe avec les valeurs sociales dominantes et qui se traduit par un retrait du monde.

    Ceux-l veulent modrer les excs de la socit urbaine sans casser la dynamique du progrs technique. Ces dbats remontent aux annes 1900 mais ils perdurent, mme si tous les militants nen sont pas conscients. La sensibilit libertaire, enfin, peut tre associe la dsobissance civile. On la dj remarqu, durant les annes soixante-dix, au Larzac.

    Les femmes qui simpliquent sont les hritires des fmi-nistes des annes soixante-dix. Elles revendiquent leur auto-nomie de dcision, refusent toute forme dautorit masculine. Elles se rclament dun art de vivre en dehors des rgles clas-siques ; elles peuvent encourager la construction dun habitat trs atypique une yourte, une tente, une autosuffisance alimentaire et le refus de llectricit produite par les centrales nuclaires. Elles rejoignent en cela les cologistes.

    Si les cologistes sont mieux organiss, appuys par un enca-drement politique solide, ils sont, pour cette raison mme, considrs avec mfiance par les autres.

    comme un service dordreIl est indiscutable quune partie des zadistes (de Zone

    dfendre) sont violents. La majorit des militants ne les approuvent pas mais laissent faire parce que ces militants radicaux protgent le lieu de vie, rpliquent la pression exer-ce par la police. Il faut en effet souligner que les forces de lordre disposent dun appareillage sans comparaison avec celui dont elles se servaient autrefois.

    Mieux protgs, mieux arms, les policiers daujourdhui sont presque dshumaniss et sont donc plus effrayants.

    La majorit des contestataires sabrite derrire les extrmistes. Sur le site de Notre-Dame-des-Landes, certains manifestants mon dit quils napprouvaient pas les actes de violence mais reconnaissaient leurs camarades une capacit les dfendre, comme le ferait un service dordre, susciter lattention des mdias et donc se rendre utiles.

    Pour autant, je ne crois pas que la contestation ne Sivens puisse connatre un prolongement sur le terrain politique. En gnral, de telles aventures font surgir des initiatives originales, mais sans lendemain.

    Dailleurs, les partis traditionnels y compris dextrme gauche se tiennent distance et ne se pressent pas pour les soutenir.

    propos recUeillis pAr F. cAsAdesUs

  • 5SocitRFORME NO 3610 21 MAI 2015

    FESTIVAL DE CANNES. En mai, la population des sans-abri double. La ville se tient avec fermet son arrt antimendicit.

    Derrire le strass, le stress des SDF un jet de paillettes de la Croisette, prs du pittoresque march Forville, les mouettes semblent revenir de chez le coiffeur, les homards se tenir prts pour un maquillage la mayonnaise, tandis que, forte de 200 agents tirs quatre pingles et ceints de gilets pare-balles, la police municipale patrouille. Coquetterie parfois trompeuse dune ville qui accueille, jusqu dimanche soir, 130 000 festivaliers. lcart du bourdonnement des grosses cylindres, du tintement des fltes de champagne, Walter, la cinquantaine, rit jaune dans son coin : une entre de parking sou-terrain. Ce sans-abri, bien connu du quartier, ose une blague, en polonais, sa langue natale : Policja, to milicja! [ la police, cest la milice ! , ndlr], tu peux pas tapprocher de la Croisette ; on te demande de partir.

    Plan anti-incivisme Cannes est en pleine promotion de son

    plan anti-incivisme avec des mesures fortes, voulues par le maire UMP David Lisnard, lu en 2014. Des publicits chocs fleurissent en ce moment un peu partout lombre des palmiers. Elles ont t placardes au premier jour du fes-tival : 180 , a fait cher lenvie pres-sante , dit ainsi lun de ces panneaux reprsentant un homme en train duri-ner. Le tarif est le mme si on jette un mgot dans la rue, comme Singapour. Un arrt antimendicit est en vigueur depuis 2013 certains endroits de cette commune de 73 000 habitants, dont le nombre de sans-abri passe de 400

    800 pendant le festival. Cest un peu le miroir aux alouettes pour certains margi-naux venus des pays de lEst ou du Nord-Pas-de-Calais pour essayer de gagner de largent , note Genevive Vandini, pr-sidente de la Croix-Rouge locale.

    Beaucoup misent sur la gnrosit suppose sinon fantasme de festi-valiers fortuns ou sur un boulot sai-sonnier, quand dautres, plus malins, limage de ce Sngalais aperu au seuil du tapis rouge, font du business en ven-dant la sauvette des perches selfies des touristes ravis de la bonne affaire.

    Cest vrai, cest un sujet dlicat. Ces SDF sont sous tension pendant le festival. En maraude, je leur explique poliment quils

    vont devoir bouger , admet Christophe Visentin, directeur du Samu social can-nois. La police me dit : Dgage ! mais je reviens toutes les deux heures , raconte Nicola, tout en se servant, sous un soleil de plomb, un verre deau. Ce Moldave de 52 ans fait la manche sur la Croisette en compagnie de son petit chien Golgu et de son chat Colina, ses deux compagnons dinfortune tenus en laisse et au poil aussi propre et lustr que des jantes de Ferrari.

    Cannes dispose, hors priode de grand froid, dun foyer de 23 lits (dont 9 pour les femmes), un lieu non signal, trs souvent complet, dans une rue assez sordide situe derrire la gare, des annes-lumire de lambiance fes-tive. Maurice, un Guinen de 16 ans, somnole devant lentre que la lumire bla-

    farde du guichet peine clairer. Cest quoi, le festival ? , se demande-t-il, compltement perdu, la tte pose sur un paquet de linge alors quil vient tout juste de dbarquer dItalie.

    Tolrance zro Cest le plus mauvais moment pour

    trouver un hbergement durgence. Mme lhtel le plus pourri est complet , observe Christophe Visentin. Quelques heures plus tt, le Samu social a sauv, deux pas de ce foyer sans nom, un SDF, victime dun malaise devant lOlympia, un tablis-sement aux fentres mures.

    La municipalit se dfend de stig-matiser une population en dtresse.

    Une attache de presse nous suggre dailleurs dviter de tomber dans les clichs, alors que Thierry Migoule, directeur gnral des services (DGS), dfend les vertus sociales de la ville. Pas question de donner limage dune sta-tion balnaire bling-bling qui planque les plus pauvres sous le tapis, pas ques-tion non plus de gcher la fte. Les gens sont traits de la mme faon sur lespace public : sans-abri ou milliar-daires et ceci toute lanne, assure le DGS. ses yeux, Cannes nest pas nim-porte quelle ville : On a une dmarche en matire dattractivit et de qualit de vie des habitants, cest la cause munici-pale de ce mandat, dit-il en voquant la thorie du carreau cass et de la tolrance zro , mise en uvre par lancien maire de New York, Rudolph Giuliani. Une politique qui avait fait baisser la dlinquance et transform Times Square, dont les mendiants et les prostitues ont t relgus en priph-rie, en haut lieu du tourisme.

    Les commerants sont favorables ces mesures. Rue dAntibes, une artre trs commerante, un vendeur de costumes se lche : On nen peut plus de tous ces Roms ! Le DGS, lui, noublie pas les nuances lexicales, propres une ville qui avait vot prs de 70 % pour Nicolas Sar-kozy en 2012: Cannes a une politique dassistance et non pas dassistanat ou encore : Attention, on ne dit plus SDF mais SDS pour sans domicile stable.

    Et grne, pour rassurer, les chiffres un un : les 286 duvets, les 1626 kits hygine, les 5725 repas distribus

    chaque anne. Un bon point pour bri-ser les ides reues : la ville, jumelle de Beverly Hills, respecte les seuils fixs par la loi Solidarit et renouvellement urbain. La qualit, voire le standing, des logements sociaux est la hauteur de llgance de la cit.

    Au sein des associations, on semble approuver la fermet de ces mesures. Les Polonais, les Bulgares ou les Bilo-russes ont tendance picoler sec. a peut tre une gne dans ces lieux de prestige quand on sy promne , justifie la pr-sidente de la Croix-Rouge.

    Son homologue du Secours popu-laire, Martine Dalmasso, dit peu prs la mme chose : Les camras du monde entier sont braques sur la Croisette. Mme pour les Cannois, cest important On na pas envie dtre sol-licit par des gens qui veulent laver votre pare-brise. Avant dajouter : Bon, je ne vais pas critiquer la mairie. On a une subvention. Et la ville finance nos locaux. Ils ny sont pas obligs.

    Notre ville est atypique, elle est anor-male, pleine de contrastes, avec de gros carts de revenus. Il y a ceux qui disposent dun immeuble quils nouvrent que quinze jours par an et ceux qui couchent dehors. Mais on est aussi gentils quailleurs , remarque encore Genevive Vandini.

    Le taux de pauvret est de 18 %, davan-tage qu Paris (14%), et peu prs qui-valent celui de La Rochelle, de taille comparable.

    Cannes la modeste : ce nest pas de la fiction.

    CANNES, ALEXANDRE MENDEL

    Notre ville est atypique, anormale, pleine de contrastes, avec de gros carts de revenus. Mais on est aussi gentils quailleurs

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    Nicola, Moldave de 52 ans, fait la manche avec son chien et son chat sur la Croisette

  • Important dispositif pourretrouver la septuagnaireDisparition l Toujours aucun rsultat dans les recherches menes depuis maintenant trois jours Pied-de-Borne. La Gardoise tait partie jeudi cueillir des champignons avec son neveu.

    LA DCEPTIONHors contexte, la scnepourrait prter sourire.Vous savez pourquoi onest l ? , demande le

    commandant Stphane Milonet,par la fentre de son pick-up4x4, ladresse de champignon-neurs dont les coffres dbor-dent, au-del du raisonnable, decpes. Car la gendarmerie nestpas venue, hier, Pied-de-Borne,pour dresser des contraventionspour la cueillette abusive. Maispour retrouver Jeanne Delenne,disparue depuis jeudi aprs-mi-di, sur le plateau du Roure. Cettefemme de 74 ans, habitantSaint-Hilaire-de-Brethmas, unecommune prs dAls, nest ja-mais revenue sur le parking decet endroit bien connu des ama-teurs de cpes. Cest son neveu,un paysan de Prvenchresdune cinquantaine dannes, quia prvenu les forces de lordre.Ils staient spars, chacun al-lant ramasser les bolets de sonct.

    Cest aujourdhuiou jamaisCommandant MilonetVoil donc trois longs jours quecinquante pompiers et militairesdu dpartement sillonnent mtrecarr aprs mtre carr les boisdu Devs de la Cham, une fortcerne par les falaises. la ttede cette opration, le capitaineSalvador Perrone du groupe-ment de gendarmerie de la Loz-re. Plan IGN en mains, cest luiqui a dlimit la zone ratisser.Le chef descadron Stphane Mi-lonet, venu de Mende, la rejointhier pour cette opration denver-gure. Cest aujourdhui ou ja-mais , confiait-il, toujours opti-miste . Car il y avait encore desraisons desprer : la prsence de

    dizaines de promeneurs gardoiset lozriens, deux nuits dans uneatmosphre douce (les tempra-tures ne sont pas descendues endessous de 11 C) et le dispositifmis en place conjointement avecles pompiers.Deux quipes cynophiles, lunede Mende, lautre de Nmes, ontbalay le terrain ds 7 h30. Sansrsultat. Et pour cause : JeanneDelenne tait dj venue laveille, soit mercredi, ce qui a pufausser la piste prise par leschiens, qui avaient renifl des v-tements de la Gardoise. Deuxmotards de lEscadron dparte-mental de scurit routire, qui-ps de motos cross, ont, eux aus-si, parcouru les pistes boueuses.Tandis que des dizaines de pom-piers et de militaires en treillis sefrayaient un chemin dans lessous-bois dtremps. Lespoir re-naissait vers 11h avec larrive

    dun hlicoptre, venu de Mont-pellier. Il avait survol les lieux,vendredi. Il est revenu hier, cettefois-ci avec une camra thermi-que. Mme si, notait Jean-MarieFraysse, pompier chef de centrede Villefort, lhypothse que lamort remonte quarante-huit heu-res rduit les chances de retrouverla disparue, la temprature du

    corps ntant plus reprable. Il abien fait un vol stationnaire, pen-dant dix minutes, suscitant nou-veau lespoir du commandantStphane Milonet. Qui se rsigne-ra peut-tre ce quil annonaithier : arrter les recherches di-manche soir .

    ALEXANDRE [email protected]

    MalchanceAlors que la plupart deschampignonneurs perduscet automne ont t retrouvs dansla journe ou les heures suivant lesignalement (trois dentre eux sontmorts), le cas de Jeanne Delennepeut nourrir de la dception. Cettefemme avait pour habitudede cueillir les cpes. Elle connaissaitle terrain, ne souffrait daucunepathologie physique ou mentale,telle que la maladie dAlzheimer.Comme beaucoup de promeneurs,elle ne stait pas munie duneboussole. Le signal de tlphoniemobile passe pourtant... Mais ellenavait pas de portable sur elle.Comble de malchance pour lesgendarmes et les pompiers, elle estpartie vtue dun pantalon militaire,couleur kaki... Bref, une tenuede camouflage. Il semblerait quele neveu nait prvenu que 24 haprs la famille de la disparue.Ainsi, le fils de Jeanne Delennena t mis au courant que vendredi.Il avait fait la route, hier, de nuit,depuis Lyon o il rside, pourparticiper aux recherches aux ctsde son pre gardois. Ce dernier,qui na jamais aim aller ramasserdes champignons, tait hiersur le plateau du Roure.

    FAITS DIVERS

    Lquipe cynophile de Nmes a ratiss le secteur.

    Un hlicoptre quip dune camra thermique a survol la zone, hier matin. Sans rsultat. Photos ALEXANDRE MENDEL

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    Pompiers et militaires pour une action coordonne.

    Paulhac La voiturevole retrouveLes gendarmes duMalzieu-Ville ont interpell,hier aprs-midi Paulhac-en-Margeride, deuxpersonnes souponnesdavoir vol une Peugeot 205.Ce vhicule avait t drob son propritaire La Besseyre-Saint-Mary,

    en Haute-Loire.Trs vite, un dispositif debarrage de gendarmerie a tmis en place dans cedpartement mais galementdans lArdche et la Lozre.Les deux suspects ont taperus prenant la fuite travers les bois.Signals par des tmoins,ils ont t arrts par lesgendarmes.Ils taient, hier soir, encoreen garde vue.

    NOT POUR VOUS

    STEVENSON Lassociation Sur le chemin deRobert Louis Stevenson organise son assemble gnraleannuelle, mardi 13 novembre, Saint-Jean-du-Gard.Au programme de cette runion : les actualits delassociation, le bilan dactivit 2012 et les projets pour2013.La matine sera consacre des visites culturelles, avecnotamment la dcouverte du muse des valles cvenoles,et laprs-midi, aprs un buffet pris en commun lespacePaulhan, se droulera lassemble gnrale proprementdite, partir de 14 heures.

    MidiLibre midilibre.frDIMANCHE 21 OCTOBRE 2012 3

    C2---

    Pays de Lozre

  • Malgr les renforts, JeanneDelenne reste introuvablePied-de-Borne l Ni les gardes mobiles, ni les gendarmes de haute montagnesupplmentaires nauront t suffisants. Les recherches continuent aujourdhui.

    LE NEVEU Vous maccusez ? On le dcrit solitaire, un peu rustique.Il a beau avoir lair aussi solide quele bois des sapins de la valle, RolandSouchon a pleur la gendarmerie deVillefort. Vous maccusez alors !,leur a-t-il dit. Depuis, il dort mal. Enplus, je me suis fait oprer de la mainlanne dernire... Et lhomme, quesa tante visitait chaque anne lasaison des champignons, davouer avoir commis une btise . Carplutt que dattendre sa tante, il estparti vendre Chasserads sa collectede cpes : 5 kilos pour 25 . Au basmot, 45 minutes aller-retour avant derevenir sur les lieux et tourner avecle 4x4 en klaxonnant. Avantdappeler les pompiers trois heuresaprs la disparition de celle que levillage surnomme la tata . Cest diresi cet homme que tout le monde a djaperu mais que personne ne connattait li Jeanne Delenne. Elle taitgentille, elle me faisait le mangerquand elle venait (dAls, do elleest originaire, NDLR). Dans cettemaison de Chasserads qui fournitune cooprative de champignons, onse souvient avoir vu Roland Souchon,ce soir-l. Il navait pas lair inquiet ,dit-on. Aujourdhui, le principalintress, souffle, las : Cest moiquai toutes les emm... Environ 130 militaires et pompiers ont, de nouveau, sillonn la zone. Photos A. MENDEL

    Ctait le quiproquo du jour. Uncouple de Clermont-Ferrandvenu Pied-de-Borne deman-der des nouvelles de leur tante

    Jeanne Delenne, disparue depuis jeu-di sur le plateau du Roure ; vingt minu-tes de palabres pour dcouvrir quilsagissait dune homonymie... Laffairea retenti au-del du seul village. Si laprsence massive de forces de lordredans ce cadre montagnard et bucoli-que fait parler les habitants des villa-ges alentour, les renforts dhier ont se-cou cette valle dhabitude si paisi-ble. Des bars aux piceries, on ne cau-se plus que de a.Car de cinquante pompiers et gendar-mes, les effectifs sont passs hier 130, avec des renforts de gardes mobi-les venus de Grasse et dOrange, enPaca, et la prsence de gendarmes dehaute montagne dOssja, dans les Py-rnes-Orientales. Mtre par mtre,cest un triangle de 3 km2 qui a tfouill, sous les ordres du colonel Re-nard, chef du groupement de gendar-merie de Lozre. Ce dernier gardait en-core espoir hier matin : Il y a des caso une personne peut survivre pen-dant dix jours, sans manger, pourvuquil y ait de leau. Alors, voil, leballet des 4X4, des motos, des militai-res en pantalons de Kevlar a recom-menc. Une nouvelle fois sans succs.

    Effectif abaiss aujourdhui

    Le tout, sous lil du neveu qui avaitaccompagn Jeanne Delenne,78 ans (*), aux champignons. RolandSouchon est un solide paysan de52 ans, qui possde 230 brebis et unedizaine de vaches, au Ranc, un ha-meau sur le territoire de Prvench-res, ainsi quune exploitation racheteil y a deux ans au Bleymard. Cest luiqui a - un peu tardivement (lireci-contre) - prvenu les pompiers dela disparition de la sur de son pre.Ils staient spars pendant une heu-re et demie sur ce chemin que, luncomme lautre, ils connaissaient bien.Vendredi, il a t entendu pendantquatre heures par les gendarmes deVillefort. Son table, sa maison et sonpick-up tout-terrain ont t fouills.

    Une procdure on ne peut plus classi-que. Hier, le prfet, Philippe Vignes,est venu sur place. On pensait quilmettrait fin aux recherches. Ellescontinueront aujourdhui. Avec un ef-fectif abaiss cinquante gendarmeset pompiers. Le reprsentant de ltatrefuse de parler de journe de la der-nire chance et prfre voquer unecourse contre la montre. Jeanne De-lenne, elle, nen portait pas son poi-gnet quand elle a disparu.

    ALEXANDRE [email protected]

    (*) Nous avions crit quelle avait 74 ans.Ce nest quhier quon a appris quelleen avait 78.

    Sant : stratgiecommune

    FAITS DIVERS

    Claude Causse, Alain Bertrandet Jean Roujon.

    Corniche desCvennes Uneblesse lgerdans un accidentEncore une glissade !Cette fois, sur la cornichedes Cvennes, sur le territoirede Moissac-Valle-Franaise.Une conductrice de 58 ans,originaire deSaint-Jean-du-Gard, a perdule contrle de son vhiculeet a heurt la corniche, vers13 h30, hier. Lgrementblesse la cheville, elle a tconduite par les pompiers aucentre hospitalier dAls.

    Le colonel Renard est rest en liaison permanente avec Philippe Vignes, le prfet.

    Lesmaires deMende et Marve-jols et les prsidents desconseils de surveillance desdeux tablissements de santse sont rencontrs ce vendre-di 19 octobre, Mende, pro-pos du centre hospitalier gn-ral de Mende, de la clinique duGvaudan et du centre hospi-talier de Marvejols. Ils souhai-tent travailler la dfinitiondune stratgie de sant publi-que et de sant pour le territoi-re lozrien, dans le but demaintenir et de dvelopperloffre de soins, sa continuitet sa qualit en Lozre.Cela conduira un travailpralable indispensable aveclARS Languedoc-Roussillon,le ministre de la Sant etbien sr la direction et les m-decins des tablissements.Lobjectif affich par JeanRoujon, Claude Causse etAlain Bertrand est bien enten-du le maintien et le dveloppe-ment de lactivit, des soins etdes emplois sur chacun des si-tes.

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  • MARDI 13 AOT 2013 midilibre.fr Rgion M1---

    S es pointes daccent belge tra-hissent encore la fracheur deson intgration sur une bandedu littoral languedocien bai-gne par le soleil et labsence de com-plexe. O la concurrence, en matirede porno amateur, est rude. 34 ans, Kalista Carra y croit. Pur pro-duit wallon dun milieu o, si lonsembrasse goulment, on ne se faitpas de cadeau, cette actrice a quitten octobre 2012, avec son ex-pom-pier de mari, les briques rouges deson plat pays pour le sable chaud deSte.Avec lespoir dtre - au moins - lga-le des rois languedociens du genre :les pionniers de la VHS, Ltitia etPapy Salaud. Mais galement dan-ciens, comme M. Rex, vritable figu-re montpelliraine du milieu dusexe, qui se lance derrire la camra,et avec lartillerie lourde, dans lefilm X.

    Lquivalent de dixheures de mnageJazmine, actrice amatriceIl ny a qu comparer les rsultatsdans les principaux moteurs de re-cherche spcialiss dans les films co-quins : taille quivalente, Montpel-lier est cit sept dix fois plus quedes agglomrations quivalentes(Rouen, Grenoble, etc.). Un eldora-do ! Elles sappellent Aurlie, Dixie,Lorie, LolaToutes ces amatrices sont originai-res de la rgion, le plus souvent deMontpellier, et le disent ouverte-ment dans leurs petits films dunequinzaine de minutes.Aucune ne devrait recevoir de PalmedOr. Lpoque o les filles deve-naient des stars est rvolue. Mainte-nant M. et Mme Tout-le-Monde tour-

    nent leur vido, reconnat Kalista,qui commence ses premires produc-tions maison sur le sable, si mouvanten t, du Cap dAgde.Marraine du Tantra, une bote chan-giste de la cit naturiste, elle partquipe dune camra prte par unBiterrois sur les plages du coin. Enprime, le gnreux prteur joue lesacteurs dans les films de Kalista. Desproductions qui seront disponibles,courant septembre, sur le site inter-net de lactrice. Le projet de la Stoi-se est bien avanc: elle compte dj6 000 fans sur sa page Facebook, dont certains, dit-elle avec fiert,sont Chinois ou Amricains. Etveut tre un peu plus quune toile fi-lante dans un ciel rempli de com-tes pas trs pros : Il y en a quisont mauvais. Entre ceux qui ontdes problmes drection et les fillesqui fouettent mal !Lex-gogo danseuse rflchit desscnes, dans des films davantagescnariss, sur des beauxcoins de plages, du ct de Perpi-gnan, o on va avec mon mari ,loin des champs de mas des envi-rons de Mons, en Belgique. Preuve

    de son adaptation, la nourrituremditerranenne a dlest sa sil-houette de 16 kilos.Loin du standard glamour des pro-ductions sur pellicules des annes1980, Jazmine, une aide domicilede Lattes d1 m 62 pour 78 kilos (pr-cise sa fiche dactrice) a attendulge de 46 ans pour faire, cette an-ne, un premier essai. Avec des mo-tifs conomiques : Cest pay300 la scne de deux heures. afait lquivalent de dix heures de tra-vail. Jai besoin dargent.

    Le profil, cest pluttla trentenaire M. Rex, producteurPas vraiment le profil dune nympho-mane mme si elle admet que cetteexprience navait pas que des mo-tifs financiers : Franchement, lac-teur, il faisait bien lamour. Etpuis, a excite mon concubin! Endeux heures de tournage, elle sestlie damiti avec cet acteur, un Pari-sien : Il tait si gentil. On a dnaprs le film. Il a dormi chez nousavant de reprendre un TGV pour lacapitale. Ambiance familiale !

    Et pur dlire, parfois. Comme en t-moigne David (un prnom dem-prunt), le principal cadreur et mon-teur de pornos dans la rgion - il entourne jusqu cinq par mois. Ce N-mois qui, petit, voulait photogra-phier des papillons, vient filmer lesbats de ces inconnues parce queson autre passion, cest le sexe . Ilfait le parallle avec la tlralit : Les nanas veulent faire le buzz.Quitte tourner dans un film hard.Cest une gnration formate a. Quant choisir des extrieursreconnaissables (paysages du cru,btiments du coin), cest parce quele consommateur veut pouvoirsidentifier avec la fille de son dpar-tement. Le pornonaute est unamateur de terroir. Comme la biencompris M. Rex.

    Des flyers distribus la plage

    48 ans, et alors quil sapprte ouvrir Montpellier un sauna chan-giste, ce sympathique chef dentrepri-se diversifie ses activits. Il a dj pu-bli un paquet dannonces sur le webpour recruter des actrices et distri-bue des flyers aux couleurs de sa so-cit Rexprod aux abords des pla-ges et des botes de nuit. En troismois, dj quarante filles castes. Des tudiantes, il y en a. Mais leprofil, cest plutt la trentenaire. El-le veut faire un peu dargent (250 la scne, NDLR). Elle veut aussi selancer un dfi. Dfi que ces amatrices trouverontdans un filon original que M. Rexveut largir, celui du porno bisexuel. Cest tendance et personne na ex-ploit ce crneau. Ses premiersfilms devraient tre diffuss au d-but de lautomne. Une faon commeune autre de prolonger lt.

    DOSSIER: ALEXANDRE MENDEL

    Des contrats de droit limage

    Kalista Carra, une ex-gogo danseuse belge, vient de sinstaller Ste pour faire ses films. Quant M. Rex, une figure de Montpellier, il a dj cast 40 femmes. Photos F. VALENTIN

    LeSud,nouvel eldoradoduXEnqute Les castings dactrices porno amatrices sont en plein boom. Pour alimenter le net.

    Faut tre nickel avec la loi ! Si ona un contrle, il faut tout prvoir ,explique Kalista. Comme elle,M. Rex fera signer des contratsde droit limage. Midi Libre sestprocur un contrat dune socit deproduction parisienne. Ce texte,qui prcise quil ne vaut pas contratde travail, prvoit lutilisation delimage de lactrice sur toussupports, papier, numrique,

    bois, plastique , pour une dure dedix ans. Plus curieusement, il stipuleaussi que lactrice dclare avoirpersonnellement pris consciencedes risques encourus du fait desMST et dcharge la production detoutes les responsabilitsconcernant ces maladies . Au caso le modle aurait lide dedemander des dommageset intrts...

    Tous les professionnels le re-connaissent : le nombre im-portant de prostitues dans largion sert aussi des ralisa-teurs peu scrupuleux pourremplir des castings toujoursplus nombreux, pression desproducteurs oblige.Cest ainsi quils vont cher-cher des modles sur le site in-ternet Vivastreet, une socitbritannique qui propose no-tamment des annonces, en li-

    gne, descorts. Un univers trssurveill par la police.Aucun problme cela, sou-ligne une source judiciaire.Aprs tout, au moment detourner, elles ne sont pas em-bauches comme des prosti-tues mais comme des mod-les. Les internautes schan-gent sur des sites spcialissces adresses o il est possiblede transformer, contre argent,le rve vido dun soir en exp-rience en chair et en os.

    Un milieu trs surveill

    TRAGDIESGlauqueElle navait que 15 ans en 2003,tait impressionnable. En vacancesen Espagne, il rgnait une ambiancelibre dans cette villa o cetteadolescente tait invite. La jeuneMontpelliraine stait alors laisseconvaincre de tourner un film.Quelques annes plus tard, des amiesla reconnaissent sur internet. Elleporte plainte. Le ralisateur napas encore t interpell. Mais le filma rcemment disparu de la toile.

    VengeancesCette Lunelloise est inscrite surun annuaire dactrices et de modlespornos amateurs de la rgion.Contacte au tlphone, elle nie fairece genre de films : Mon ex-mariutilise mes photos de moi dnudepour se venger ! Il me fait passer pourune actrice. Une histoire presquesimilaire a eu lieu rcemment dansune grande ville de lHrault. Unhomme a diffus la sextape de sesbats avec son pouse... Depuis,cette femme a tout perdu : rputation,emploi, espoir.

    CHAUD DEVANT

    600Cest le cot, en euros, de cesscnes, qui peuvent durer jusqu45 minutes. Petit calcul : sachantquune actrice amatrice et un cadreursont pays jusqu 300 , il fautenviron 500 600 pour un petitfilm. Plutt rentable ! La dernireproduction, tourne Rodez, a tdj visionne 1 million de fois. Lesacteurs amateurs, eux, ne sont pasrmunrs. Il est facile den trouver.

    Menteuse!Dans un film rcemment mis en lignesur le site de porno amateur Jacquieet Michel, Alexia dit travailler laccueil de la piscine Amphitritede Saint-Jean-de-Vdas, en banlieuede Montpellier, gre par lAgglo. Onreconnat dailleurs les extrieurs dubtiment o une scne a t tourne.a fait quelques mois que jetravaille ici. Je suis rceptionniste !,raconte-t-elle. Rien de tout cela nestvrai et lAgglo ne compte pas dansses rangs dactrice amatrice... Mais lemodle en rajoute une couche dansune deuxime vido et demande auxinternautes de cesser de venir lapiscine lui apporter fleurs oucadeaux...

    France Socit Monde Bourse

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  • Le son et lumire ntonneplus personne. Nadia Appelez-moi comme aou nimporte comment, jemen fous sexerce unpetit rituel nocturne : arrive,en ptarade, dans unecamionnette hors dge,enfilage dun gilet jaune descurit, phares (dont un qua-siment crev) braqus surelle, comme lOlympia.Avec la tenue et la gestuelledun officier dappontage,cette femme de 39 ans sgo-sille en direction de la prison: Il a la diarrhe, a dit le tou-bib ! Venant dune des fen-tres de la maison darrt, lavoix de son mec luidemande juste des nouvel-les du bb . Acclamationdes codtenus et moqueriesdes voisins de cellule : Quilaille donc aux ch ! Nadia part. Une couche-culotte jonche le sol du par-king de la rue Charles-dOr-lans. Exactement commelanecdote quavait raconteun riverain, lors de lassem-ble gnrale du conseil dequartier Gare-Pasteur-Saint-Vincent, le 1er juillet. En soi-re, et jusque dans la nuit, ony vient hurler sa vie et sesfrustrations, langer le petit

    dernier, faire de la musique,amuser les copains. Quandce nest pas carrment pour ytourner un film. Parloir sau-vage - Teuchiland en prison -Orlans a t vu59.000 fois sur You-Tube *. On y fait rugir les wesh-wesh ( Alors,quoi ? , a va bien ? , enargot des cits) et le rap fond.Ces scnes, Teddy Legendre,

    les voit depuis sa fentre. a va de la fille qui se fait sif-fler au dealer qui dit grerlaffaire , raconte, au tl-phone, ce facteur de 28 ans,pour qui la solution deconfort est le triple vitrage. Tenez, vous entendez ? Ilssamusent ! Des crissementsde pneus retentissent dans lecombin.Il y a quelques annes, rvlele concierge dun immeublede la rueDaniel-Jousse, cer-tains venaient sur la terrassedu btiment . Ils profitaientdun accs, grce la compli-cit dune trane-savatequils connaissaient et quihabitait au cinquime tage .

    Un vritablecolis de Nol Dune gentillesse extrme, ledirecteur de la prison nest pasdu genre se faire un ulcre ,dnonce Aymeric Regneau,surveillant pnitentiaire etsecrtaire local du syndicatUfap-Unsa qui ne se fait pasdillusions sur lattitude desdtenus. Leurs droits, ils lesconnaissent bien. Leursdevoirs, un peu moins. Il y aune dizaine de jours, il estall rcuprer un vritable

    colis de Nol sur le parking vlos du personnel de lamaison darrt, une chaus-sette balance depuis lext-rieur qui contenait un tl-phone portable, un chargeuret de la drogue. Ils staienttromps de deux quatremtres. Classique. Les ron-des de nuit font cesser lebruit un moment. Puis ilrevient. Comme un moni-teur de colo, cest le jeu duchat et de la souris. lextrieur, le jeu se pour-suit. Avec la police, cette fois.Depuis 2003, la loi sur la scu-rit intrieure (aussi appeleloi Sarkozy II) punit ces faits

    dun an demprisonnementet de 15.000 eurosdamende. Depuis deux ans,pourtant, on ne voit plus beau-coup ce type de prvention encorrectionnelle , constateMe Jrme Castelli, avocatpnaliste Orlans. Commesi la pression se relchait,trois ans avant louverture dela future prison de Saran.Comme si les menottesnavaient que peu demprisesur les barreaux.

    AlexandreMendel.* h t t p : / / w w w . y o u -tube.com/watch?v=er3IsiA-HYkw. regarder surtoutpour les trois dernires minu-tes.

    Les prochesdes dtenus se serventdes alentoursde lamaison darrtpour communiquer.Souvent bruyamment.Une situation qui agaceles riverains.Malgrles patrouilles de police.

    Tapage aupieddumurde laprison

    Je crois audialogueet lapdagogie

    La campagne sur le pav de laplace du Martroi, ce sera ledimanche 29 aot, de 9 18 heures, linitiative des Jeu-nes agriculteurs du Loiret, quiproposeront au public citadinde vivre au rythme de laferme , le temps dune jour-ne, entre dgustations de pro-duits du terroir et animationsdiverses.Au menu de la dix-huitimedition de cette opration :traite lancienne sur unevache gonflable ; essaimdabeilles et sa reine dans uneruche vitre ; fabrication (etdgustation) de boudin noiravec jus de pommes ; transfor-mation des grains de bl enfarine ; course de tracteurs pdales ; promenades dosde poney... Que demande lepeuple ?

    S.D.

    Directeurde lamaison darrtdOrlans

    JosephColy

    La ferme sinviteplaceduMartroi

    VENDREDI,EN FACE

    DE LAMAISONDARRT.

    Portires deleurs voitures

    ouverteset sono

    enmarche,des jeunesdistraientquelquesdtenus,

    au ras dumurdenceinte.(Photos :

    D. B.)

    On en parle

    Il y a une dizaine de jours, une chaussette contenant un tlphoneportable, un chargeur et de la drogue a atterri dans la prison.

    Le 29 aot verra la 18e ditionde lopration. (Archives)

    Chaque semaine, un prvenua le droit trois visites de30 minutes dans un boxamnag. Contre une visitede 30 minutes par semainepour un condamn. Avecune diffrence : lescondamns ont accs lacabine tlphonique de laprison.Me Jrme Castelli,pnaliste du barreaudOrlans, pointe unedifficult pour les dtentionsprovisoires : Entre son

    incarcration et le moment devoir sa famille, les dtenuspeuvent attendre dun deuxmois, or cest au dbut quilsont le plus besoin de voir leursproches. Le jugedinstruction peut ne pasrpondre le premier mois une demande de visite. Passce dlai, lavocat est en droitde saisir la chambre delinstruction qui doit rendreune dcision motive sur lerefus.

    LEspoir, une association(dont le toit, auparavant plat,servait des parloirssauvages) qui soccupe desfamilles des prisonniers, tientune sorte de permanencetlphonique sur lantennede RCF (91.2 FM), tous lesdimanches, entre 11 h 30 et13 heures. De sa cellule, ledtenu coute les messagesde ses proches. Environ70 appels dominicaux sontainsi adresss la station.

    Conversations autorises contre parloirs sauvages

    BILLETOh la vache !

    QUESTIONS

    Les roses la fteLe 9 septembre, la municipa-lit organise son concoursinternational de roses la rose-raie du jardin des plantes.Comme chaque anne, la tradi-tion horticole est ainsi mise lhonneur. Pour la 52e ditionde ce concours renomm, cestPierre-AlexandreRisser, paysa-giste, journaliste et crivainqui sera linvit officiel et prsi-dent du jury. Avec plus de cin-quante varits prsentes etsix pays participants.

    U ne journe la fermeest prvue place duMartroi, le 29 aot Orlans. Et parmi les anima-tions annonces, les organi-sateurs proposent notam-ment une traite lan-cienne sur une vache gonfla-ble . Faut pas manquerdair !Labourage et pturage nesont plus les deux mamellesde la France. La filire du laitsessouffle. Vache gonflableou pas. Cest si vrai que lesproducteurs, pour se faireentendre du grand public,ont investi des hypermar-chs du Loiret. Pour crierquils ne veulent pas crever.Vache gonflable ou pas.

    P.R.

    De quels moyens disposez-vous pour faire cesser les par-loirs sauvages ?Le seul moyen que jai, cest dal-ler les voir directement dehors.Mais comme je nai aucun pou-voir de police, ils sen fichent !On na aucune comptencepour lextrieur. Du coup, onappelle rgulirement la policequi vient en patrouille.Pas de vidosurveillance ?Non, pas vers lextrieur. Juste la porte de la prison. Il fautsavoir quon na pas le droit desurveiller hors des murs. Cestune prison qui na mme pasde mirador.On ne soccupe quede lintrieur.Et les dtenus qui parlentdune fentre lautre ?Le soir, les portes des cellulessont fermes.On a juste des ron-

    des. Quand ils font du bruit, ondresse des comptes rendus din-cidents.Mais il ny a pas de gar-dien en ronde constante.Dailleurs, quand le surveillanttourne les talons, ils recommen-cent.Vous ne les changez pas decellule ?a peut arriver.Mais je crois audialogue et la pdagogie.Pour le reste, tous les dtenus(environ 200 actuellementpour 105 places, NDLR) ne sontpas forcment en capacit deparler avec lextrieur, soitparce quils sont au rez-de-chausse, soit parce quils sontau premier tage.

    EXPRESS

    OrlansRdaction : 31, rue de la Rpublique - 45000 Orlans - Tl. 02.38.78.73.34 - E-mail : [email protected]/Publicit et petites annonces : Alliance-Media. Tl. 02.38.78.73.22 ou 23

    LA RPUBLIQUE DU CENTRE - JEUDI 12 AOT 2010 -MON - 15

  • La rserve de la Lozreau sommet des cagnottesBudget Selon Ren Dosire, cette somme annuelle dontbnficient les parlementaires a atteint 7,70 par Lozrien.

    Ren Dosire, dput apparentPS de lAisne et franc-tireur delAssemble nationale en mati-re de comptes publics, vient de

    lancer un pav dans la mare en dvoi-lant, nos confrres du Parisien, lemontant par habitant des rserves dontdisposent les parlementaires pouraider financirement communes etstructures associatives de leur circons-cription. Et, surprise, selon ses calculs,la Lozre tait le dpartement le mieuxdot en 2010, juste derrire la Mayen-ne, avec 7,70 par habitant. comparer avec les 0,80 dont bnfi-cie un dpartement comme la Sei-ne-Saint-Denis, qui compte, il est vrai,19 parlementaires contre deux seule-ment pour la Lozre. Ren Dosire pr-ne une rpartition galitaire de cettedotation et - cest un classique chezlui - une transparence complte. Mais ce type, cest un fouille-m... ,semballe Alain Bertrand (oui, oui,vous pouvez lcrire !) qui considresa rserve parlementaire comme mi-croscopique . Le snateur-maire deMende dit toucher moins de200 000 par an et sil voque volon-tiers les 3 000 quil versera la futu-re harmonie municipale, il ne veutpas donner la liste des associations etcommunes bnficiant de cette petitemanne financire : Est-ce que je vousdemande si vous changez de slip tousles matins ? Plus prosaquement,Alain Bertrand explique que s il don-ne, par exemple, 1 000 au club defoot du Monastier, ce nest pas pouravoir la voix des footballeurs , et fusti-ge la fausse transparence rclamepar Ren Dosire : Je suis pour uneRpublique qui marche, pas pour uneRpublique qui buzze.

    Une opacit parfois dnonce

    Le snateur de Lozre sinterroge de lamme faon sur la mthode de calculemploye. Cest une vieille problma-tique de compter tout en fonction dunombre dhabitants. On ferait mieuxde prendre en compte la superficie desterritoires.Une rflexion avec laquelle est plutt

    daccord le dput Pierre Mo-rel--LHuissier. En revanche, la diff-rence de son homologue du palais duLuxembourg, llu UMP rclame unetransparence totale. Je donne 50%aux communes et 50 % aux associa-tions. Llu UMP rend mme publi-que la liste des personnes morales dedroit public ou de droit priv bnfi-cier de subventions tires de cette dota-tion (lire par ailleurs).Et dajouter quil serait bon de ne pasdonner aux associations caractrepolitique. Cest justement cette opaci-t qui est parfois dnonce. Une omer-ta - pour reprendre le mot de PierreMorel--LHuissier - qui fait souvent leschoux gras du site dinformation ind-pendant Owni. Ce site tente de rperto-rier le nom de toutes les associationset communes bnficiant de ces sub-ventions, ainsi que les montants. Ownidnonce, le cas chant, les conflitsdintrts entre lus et associations po-litiques.

    Du clientlisme ?

    ce sujet, Pierre Morel--LHuissierrappelle quil a t lauteur de deux pro-positions de loi visant la crationdun commissaire aux comptes obliga-

    toire pour les collectivits locales et la mise en place dune dmarche dequalit en matire de gestion des cr-dits publics. Il en va de la moralisa-tion de la vie publique. Et les accusa-tions de clientlisme? Ce nest pasmoi qui ai dcid quil y aurait une r-serve parlementaire ! Un peu commeles enfants qui, pris la main dans le potde confiture, dsignent ceux qui lontouvert.

    ALEXANDRE [email protected]

    Crash de Trlans : unpetit bug informatiqueEnqute Lincompatibilit de logicielsretarde lanalyse des botes noires.

    Il y a plus dun mois djscrasait, entre Aveyron et Lo-zre, Trlans, un avion delarme de lair algriennetransportant du papier fidu-ciaire. Les occupants du Ca-sa C-295, cinq militaires et uncivil de la Banque nationaledAlgrie, avaient tous pri. Lelendemain de cette catastro-phe arienne, taient retrou-ves les botes noires de lap-pareil.Depuis lors, peu dinforma-tions ont filtr sur les rsul-tats de lenqute. Car cette en-qute, confiait hier Samuel Fi-nielz, procureur de la Rpubli-que de Lozre, va encoreprendre du temps .

    Les rouleaux en partiecalcins tous rapatris

    Des problmes de compatibili-t informatique entre logicielsfranais et algriens de lectu-re des botes noires explique-raient ce contretemps. Toutesles pices de lavion avaientt rapatries en Algrie ainsi

    que les corps qui ont tautopsis aussi au pays pour des histoires didenti-fication . Tous les rou-leaux de papier fiduciaireont t galement rcuprs etrapatris par les Algriens ,prcise encore le procureurde la Rpublique. Dans queltat? Une partie des rou-leaux a t calcine, parfoissur quelques centimtres seu-lement. On ne sait pas en re-vanche si ce matriel peut en-core servir la fabrication depapier monnaie.Le parquet promet davantagedinformations pour le moisprochain. Les expertises, me-nes par le Bureau enqute ac-cident dfense et la section derecherche de larme de lair,devraient enfin donner un d-but dexplication ce drame.Manque de chance encore unefois pour lAlgrie : la semainedernire, deux avions de com-bat Mig se sont crass du c-t de Tlemcen.

    ALEXANDRE [email protected]

    Chaulhac : lboulementcoupe la dpartementaleAubrac En cause, laction du gel.

    Le dput Pierre Morel--LHuissier veut jouer la carte de la transparence. PHOTO A. ME.

    En dbut de matine, diman-che 16 dcembre, un impor-tant boulement sest produit lentre du pont de La Gar-de, sur la RD 8, qui relie Lor-cires (Cantal) Saint-Ch-ly-dApcher.Plusieurs mtres cubes deblocs de granite sont tombssur la chausse, lobstruant to-talement ; dautres, plus cons-quents, ont dval jusqu laTruyre en contrebas. Lac-tion du gel et du brusque re-doux de ces derniers jours enest probablement la cause.Laxe est donc coup la cir-

    culation, et ce pour plusieursjours, afin de le dgager maisgalement dpurer la falaiseo plusieurs roches sont d-sormais en quilibre instable.Il sera peut-tre ncessaire devrifier louvrage plusieursfois centenaire.Les usagers en provenance duCantal, des communes deChaulhac, de Julianges, deSaint-Lger-du-Malzieu quivoudraient se rendre verslautoroute A 75, Saint-Chly,Albaret-Sainte-Marie, La Gar-de, sont dvis par Saint-L-ger-du-Malzieu.CorrespondantML : 06 08 22 35 69

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  • Le roi des pquenauds est envie. Plus rustique que lui, tumeurs. Avec ses bretelles, sontricot de peau, sa Gitaneteinte qui pendouillait descommissures de ses lvres, sacotte de pche, son bret, sacouperose et sa femme Fer-nande comment pouvait-elle sappeler autrement ? Auguste Pignard a reprsentpendant des annes llganceet le raffinement la fran-aise.Sur TF1, puis sur la Cinq de Ber-

    lusconi, il a brocard, bienmal-gr lui, Lamotte-Beuvron, lesSolognots et la picole, devantdes millions de tlspecta-teurs. Alain Scoff taitAuguste Pignard. Cest lui quiroulait les r , mettait des trrrempes sa femme, par-tie dans un foyer de SOS-Fem-mes battues ( reviens, Fer-nande, ctait un petit geste decolre ), draguait au bal encomparant les yeux des pr-tendantes ceux de sa vache,Clara, ou refusait, y comprisen lchange dun strip-teasedune playmate (un must desmissions de Stphane Col-laro), de donner quelques bon-nes pommes de Sologne ah, cest sr que cest pasla Fernande qui ferait a .Avec lui, la brve de comptoirtait permanente, incongrue,toujours dplace. Un riendbile. Auguste Pignard, cest

    le mtissage des consanguinsde Dlivrance et des per-sonnages de Benny Hill.Arrir, mais bucolique ;lourd,mais attachant.

    Le nom taitmarrant Auguste, je lai invent laveille pour le lendemain. Il nedevait venir que pour une seulemission. Il est revenu tout letemps , se souvientaujourdhui Alain Scoff, enenchanant cigarette brunesur cigarette brune un desrares points communs quilpartage avec son rle. Lephras ? Un mlange dac-cents des paysans de la Franceprofonde. Pas tout fait sur-jou chez ce Niois dadop-tion qui, au dbut des annes1960, a t instituteur enLozre, dans le trou du cul dumonde . Ctait avant de fon-der une troupe, loin du patelin

    qui allait faire sa renomme,vingt ans plus tard. Je suisparti en camionnette Volkswa-gen jouer dans tous les paysdAfrique de lOuest, avec unepetite subvention de la Coopra-tion. Paris, il fait le cours Simon etmonte une pice, Jsus-fricSupercrack . Succs imm-diat. Jacques Martin, au som-met de sa gloire, lembauchepour crire des sketches pourlmission La Lorgnette .Stphane Collaro, qui officieaux cts de Pierre Desproges,le prendra tout de suite danslquipe de Cocoboy .Le litron emball dans uncache-bouteille en paille, possur une toile cire poisseuse ;une tour Eiffel miniature surune armoire crasseuse : ledcor est arros de gros rougequi tche. Plouc souhait.Mais je sais bien que Lamotte-

    Beuvron, cest plutt chic ! Alain Scoff a du mal expli-quer le choix de sa cible : Jetrouvais le nom marrant.Lamotte-Beuvron, ctaitdrle. Et trouver ses lunet-tes : Mais bon sang, o sont-elles ?

    Un homme de lettresAujourdhui, Auguste est unvieux monsieur de 70 ans. Lemobilier de son appartement,situ prs de la place Michel-Audiard, dans leXIVe arrondis-sement de Paris, semble sortirdes annes fastes, des annes1980, o son clope faisait untabac. Un canap angledroit, une bibliothque surmesure, un Sept dor il en aobtenu deuxpour le scna-rio du Pantalon , un filmdYves Boisset adapt du livrehomonyme quil a crit.Auguste Pignard est loin dtreun con. Cest un homme de let-

    tres, dit chez Jean-ClaudeLatts et Flammarion. Qui adu mal retrouver son accentet ses intonations. Franche-ment, je ne me souviens plus. Sa voix rauque sclaircit : Bonjour, cest AugustePignard de Lamotte-Beuvron ! La magie opre. Aujourdhui,ya plus dhumour la tl. Yaque des one-man shows. Pignard a disparu il y a plus devingt ans. La gnration desmoins de 30 ans, celle pas tou-jours trs fine et un peu bar-bante de Facebook, rit grasse-ment devant les sries amri-caines, loin des dcors en car-ton de la Sologne profonde.Loin du litron et de la Fer-nande.

    AlexandreMendel.

    > Retrouvez, ds lundi,sur notre sitewww.larep.com,linterview dAlain Scoff.

    Ton clodo,on la jetdansun champ

    Acteur,producteur et grantdhtel

    StphaneCollaro

    Bon dbarras ! Alain Bei-gnet,maire PS de Lamotte-Beu-vron, ne veut plus entendre par-ler dAuguste Pignard et de sonbuste. Aujourdhui remisedans un local dentretien, aumilieu de dizaines de rouleauxde papier toilette, la statuedAuguste Pignard inaugu-re dans les annes 1980 aperdu de son clinquant.Dabord installe au bar de lasalle des ftes, vole, puis resti-tue dans des conditions mys-trieuses, elle est ressortie,exceptionnellement pour LaRep.Cest quAlain Beignet en aassez des journalistes (surtoutparisiens) qui en viennent tou-jours parler dAugustePignard . Le maire semballevite : Ctait un sinistre person-nage, dont la pub a t faite parPatrice Martin-Lalande (NDLR :ancien maire de Lamotte-Beu-vron, dput UMP et injoigna-ble). Et crucifie lillustre per-sonnage de la ville : Ce quimemmerde, voyez-vous, cest

    que cest rest coll lhistoirede Lamotte-Beuvron comme untimbre.Moi, je prfre quonparle de lquitation, par exem-ple. Quelle histoire ! JeanineDelorme, ancienne guichetire la poste de Lamotte-Beu-vron, se souvient des dizainesde courriers quon lui envoyaitchaque semaine. On nesavait pas qui les remettre. Certains habitants sont tou-jours persuads quAugustePignard est un personnagerel, qui jouait les crtins pourCollaro dans la semaine. Jac-ques Philipon croit savoir o ilhabite : Suivez-moi, je vaisvous montrer sa maison. Pasde Pignard lhorizon.

    Pour les beuveries,on est lgion Au bar Le Nemrod, 17 heu-res, soit lheure un peuavance de lapro, on sesouvient bien du personnage.On ne soffusque pas. La ser-veuse, Sabrina, qui sert biresur bire, tmoigne que les Pari-siens parlent de deux choses : la tarte Tatin et AugustePignard . Elle qui se marraitbien, quand (elle) tait petite, enregardant lmission , ne voitpas o est le mal. Aprs tout,la Sologne, cest la picole. Je suis

    dorigine picarde, je sais ce quecest. Regardez les Chtis, onsest foutu de leur gueule et at unmoyen de les faire conna-tre. ct, un client se souvientque Marie-Paule Belle uneNioise, comme Alain Scoff avait, dans Les petits pate-lins , chant ce couplet : Quand on danse Lamotte-Beuvron, pour les beuveries, onest lgion. Personne ne lui en

    a jamais tenu rigueur. SeulAuguste Pignard polarise lescrispations de certains habi-tants, rfractaires parfois cette drision un peu gratuite.Sylvie, aujourdhui ge de39 ans, se souvient des colo-nies vacances, o par peurdtre moque , elle cachaitlendroit do elle venait :Moi, je ne trouvais pas adrle. Il y a rire et rire ! Nous nesommes pas tous des ivrognes. Comme si ctait un dfaut.

    Auguste Pignard ( gauche) tait jou par Alain Scoff, acteur et scnariste ( droite) . Ce Parisien campait le rle dun plouc solognot, devant des millions de tlspectateurs, dans les annes 1980. (Photo de gauche : TF1 vido)

    Lamotte-Beuvron, a vous ditquelque chose ?Oui ! Je vais souvent en Solo-gne, cest un endroit que jappr-cie beaucoup. Je suis venu avecles cocogirls et Auguste Pignard,bien sr, pour linauguration desa statue Lamotte-Beuvron.Preuve que les Solognots sontintelligents et quils ont pris aavec beaucoup dhumour.Aprs tout, ils avaient comprisque a leur faisait de la pub !Aujourdhui encore, limagedAuguste Pignard est restetrs vivace dans les esprits. Onrigolait. Bon, franchement, anavait rien de mchant.Des anecdotes ?Alain Scoff est arriv bienentam linauguration de sastatue, Lamotte-Beuvron. Et ila continu boire, toute la jour-ne.On avait vraiment arros savisite, si vous voyez ce que jeveux dire ! Dans la journe, jait invit une chasse chez lecomte et la comtesse de Belles-cize. Je suis arriv au dner chezces gens avec Alain Scoff, quicampait son personnage dePignard, costume compris. On adit la comtesse : Bon, on a

    pris, ce monsieur en stop, ilnous suit ! Elle a rpondu untruc du genre : Mais quest-ceque cest que ce connard ? Jeme suis absent un moment.Quand je suis revenu, Scoff,alias Pignard, avait disparu. Lacomtesse ma alors dit : Tonclodo, on nen pouvait plus. Onla jet dans un champ. Comment a sest fini ?On est all le chercher avec unelampe torche, en pleine nuit.On a entendu une voix qui mur-murait : Mais pas du tout, jene suis pas Auguste Pignard, jesuis un acteur ! Il tait aubeau milieu dun champ decarottes !Auguste Pignard est, curieuse-ment, peu prsent dans ledvd de vos missionsCest une erreur quil faut rpa-rer. Je vous promets quon enfera un autre. Et AugustePignard en sera le personnagecentral !

    Fire de sa tarte Tatinet de son parc questre,la ville solognotea dumal se dfairede limage que luia colle Auguste Pignard.

    Ctait une stardu petit cran. Son accent,son bret, son clopeet ses mauvaises maniresont stigmatis la Sologneet Lamotte-Beuvron.Alain Scoff interprtaitce personnagetrs attachant.

    QUESTIONS

    Alors maire,PatriceMartin-Lalande

    avait installun buste

    dAugustePignard

    (mdaillon).Il est audbarras

    aujourdhui.

    Lamotte-Beuvron veutoublier sonhros

    On a retrouvAugustePignardLoiret/Rgion

    4 -MON - LA RPUBLIQUE DU CENTRE - SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 AOT 2010

  • MidiLibre midilibre.frDIMANCHE 25 AOT 2013 13

    BC2-- Camargue

    Cache-cache avec les thonsLe Grau-du-Roi Aujourdhuiencore, une cinquantaine desportifs sont en lice pour lechampionnat de pche au toutgros. Une affaire de passion.Rsum de la journe dhier.

    Elle sappelle Christine Lima.Elle est la seule femme engagedans la comptition. Et ce nest pasnimporte qui dans le milieuplutt viril de la pche au toutgros puisquil sagit de lavice-championne de France

    dans la catgorie. Elle pratique sapassion en compagnie de son mari,Manuel. Originaires dune petitecommune prs de Coulommiers,en Seine-et-Marne, ils ont apprisensemble traquer les thonids,ici, Port-Camargue.

    Cest plein gaz quAndr-LouisBellet a fonc avec son bateau,Titan, pour venir secourir LaurentRicome. Un appel radio annonait un malaise. Lintress secouruavait juste besoin de bouger un peu.Le Chriss, la vedette sur laquelle

    il tait install, mouillait depuisenviron une heure quand il a t prisdun maudit mal de mer : Javaisoubli aujourdhui de mettre,derrire lorteil, un patch prventif ! Il a pu se reposer mais na, du coup,rien pch.

    I l y avait bien le vent.Il tait faible et na pointle bout de son nez quendbut daprs-midi. Il yavait bien un dbut de brumequi na pas suffi gcher lepaysage. Il y avait bien,aussi, les comptiteursdont certains avaient passune courte nuit : les uns rver de lenjeu, les autres se remettre de la ftede la veille. 6 heures du matin, hier,le quai de la capitainerievoyait ses premierspassionns prendrepossession de leurssardines. Dans la bonnehumeur, dirait-on, si lon neconnaissait pas le srieuxdes membres du centre depche camarguais. Bien sr,le championnat de Francede pche au tout gros,organis Port-Camargue,

    cest une bonne part defranche camaraderie. Maiscest aussi une confrrieo seul le mrite compte.Sous lil impassibledAndr-Louis Bellet,prsident du centre de pchecamarguais, on nypetit-djeune pas au vin etau pt. On prend un caf, lenez coll la carte maritime,et on rflchit aux stratgies :il ne fallait pas se louperpour pcher le bon poisson;en dessous de 1,40 m, leprlvement tait interdit.Et un seul dplacement parbateau tait autoris. Desthons, il y en a eu. La pluparttrop petits pour prsenter unvritable intrt. Un sportde passionns, on vous dit...

    TEXTES ET PHOTOSALEXANDREMENDEL

    [email protected]

    B Ce nest pas quune affaire dhommes

    % Sauvetage dun pcheur

    " Unique priseIl ny a eu quune seule prise,hier, dans la grande bleue.Un petit centimtre, peine,au-dessus de la maille fixepar le centre de pchecamarguais : 1m43 pour37 kg. Cest lquipage duKraken qui a pch, auxalentours de 13 heures,ce thon rouge.Dautres dparts de cannesavaient abouti descombats de plus dune heureparfois. Des fils ont cass.Certains spcimens ont tcapturs quelques minutes :tous les thons mesurantmoins d1 m 40 ont trelchs. Le pcheur sportifnest pas un viandard.Il semblerait que lactivitdes chalutiers ait tout demme des consquencessur la faune marine.Les bateaux qui encerclentles bancs et ramassentau filet nont pas le mmeimpact sur la natureque quelques dizainesde sportifs passionnsuniquement par la belleprise.

    Photo (du thon) : centrede pche camarguais

    @ Du spectacleLe spectacle avait lieu quelque 10 15 milesnautiques des ctes, commelors de ce superbe combatde plus dune heure, lavant et larrire deLatun, contre les thons, ces torpilles tout enmuscles , comme les dcritLaurent Ricome, un pcheuroriginaire dAls. Une scnerarissime.

    " MillimtrOn le sentait tendu. Normal,Andr-Louis Bellet nest pasdu genre aimer lamdiocrit. Le prsidentdu centre de pchecamarguais a uvr ausuccs de cette dition.Les membres se sont misen quatre pour acheminerles 400 kilos de sardine (icidans les mains de Dorianet de son pre, Claude)ou pour assurer lacommunication sur le canal77 entre les comptiteurset le podium. Mme siquelques interfrences(en anglais) ont pollu lafrquence de radio podium.

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    !!

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    LE CHIFFRE

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    Cest le nombre de bikers annoncs pourmidi aujourdhui Montpellier par lesBrescoudos, organisateurs agathois dune desplus grandes concentrations en France de HarleyDavidson. Le dfil dans les rues de Montpellierdevrait dmarrer du rond-point Prs-dArnes partir de 10h. Les motards chemineront ensuitedOdysseum jusqu la nouvelle mairie, puisdirection rue de la Loge et place de la Comdiepour reprendre des forces. Photo archives J.-M. M.

    LINITIATIVE

    Fin dt studieusepour les jeunes UMPLt, il y a les jeunes qui font des maths(lire ci-dessus) et ceux qui font de la politique.Cest le cas des Jeunes populaires de lHrault.Ils mettent sur pied le campus de la reconqutedu Languedoc-Roussillon et Paca . Il sagit,selon les organisateurs, de marquer le coupdenvoi de la campagne pour les lectionsmunicipales de 2014 en participant deux joursde travail autour des nombreux lus, tantnationaux que rgionaux, qui animeront cetvnement.Participation la journe du samedi 31 aot2013: 10 . Plus dinformations: fdrationUMP de lHraultau 06 87 60 80 59.

    RANDONNEDimanche1er septembre,lassociationDtente etnature reprendses activitsavec unerandonne de24 km sur lesentier des4 000 marches Valleraugue(1450 m dednivel).Dpart 7 h 30.06 12 67 71 16.

    SANGJusquvendredi,chacun peutdonner sonsang.Rendez-voussur lesplanadeCharles-de-Gaulle (toutprs de laComdie,prcision pourles vacanciers)de 16 h 19 h 30.

    Johan Heldenbergh est venu prsenter,hier soir au Diagonal, le film de FelixVan Groeningen, Alabama Monroe.Alors que la sortie nationale est prvue

    demain, les premiers spectateurs ontchang avec lacteur qui a aussi joudans La Merditude des choses. Jesuis content dtre Montpellier. Les

    spectateurs sont toujours trs mus etaccueillent le film de manirechaleureuse, explique lacteur qui aaussi crit le scnario. Photo J.-M. M.

    CET INDICEde la qualit delair (de 1 bon 10 mauvais)est fourni parAir-LR. Plus surwww.air-lr.org.

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    LIMAGE Heldenbergh prsente Alabama Monroe

    Bon, cest bien beau davoir passlt Saint-Tropez, il fallait bienrentrer un jour au bercail. 20 ans, Tara, ex-candidate mont-

    pelliraine de lmission Secret Sto-ry 7 est revenue, cette semaine, sur sesterres languedociennes, en loccurren-ce chez sa maman, Carnon.Elle, qui dit avoir hrit dun magn-tisme dans les mains , un don de sonpapa, qui vit Washington, a test sonpouvoir dattraction, en minishort, chezles jeunes de Manduel, un village lestde Nmes, loccasion dune fte voti-ve, dimanche dernier. Contre un joli ca-chet de 2000 (pay par un caf du vil-lage), elle a pu poser avec ses fans, da-vantage habitus au lcher de vachet-tes que de stars de la tlralit dans uncentre-ville arros par les boissons ani-ses et rafrachi par lombre de plata-nes centenaires.

    Ah bon, GeorgesFrche est mort?TaraLoccasion dopposer un dmenti fermeet garanti sans silicone la presse peo-ple : Non, je ne me suis pas encore re-fait faire les seins. Javais juste misun push-up au Gotha (une clbre bo-te de nuit cannoise, NDLR).Mais atten-tion! Pas un petit push-up, vraimentun gros push-up... a a fait parler...Dun ct, tant mieux! Dun ct,car de lautre, elle fuit lespaparazades : Je veux quon respec-te ma vie prive. Cest important, ditcelle qui a fait la couverture dun bonnombre de magazines vocation trs vi-suelle, cet t. L voici donc de retour,

    Montpellier, ville o elle sest instal-le 14 ans et o elle a suivi des tudesdesthticienne au lyce de La Colline,et quelle dit aimer par-dessus tout.

    Une mission sur NRJ 12

    Cest simple, dit cette habitue de lapaillote LEffet mer, jadore cette villesi jeune et si proche de lEspagne. Plustard, je veux vivre Miami ou Mont-pellier! Une ville quelle aime, maisdont elle ne connat pas grand-chosedes secrets politiques les mieux gards.Ah bon, Georges Frche est mort ?,dit-elle en regardant son compagnonGrgory Dutil, ex-footballeur NmesOlympique, alors quon lui demande si

    elle sintresse la politique de sa ville.Une petite phrase qui a fait le buzz surle site internet de Midi Libre. Une na-vet, faite de dents blanches, quon re-trouve lorsquelle commence une phra-se sur deux par un dsarmant et nonmoins charmant : Voil, cest a... Sa carrire scrira la rentre sur lachane NRJ 12 o elle prsentera unechronique sur le glamour , vaste su-jet pour cette jeune femme en minis-hort, qui ne ferme les portes aucuneopportunit et qui