plan local de santé publique - mairie d'aix-en-provence · plan stratégique national de...

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La démarche méthodologique des Ateliers Santé Ville au niveau départemental prévoit la ré-interrogation du diagnostic local de santé pour les villes ayant mis en oeuvre leur Plan Local de Santé Publique (PLSP) depuis 3 ans ou plus 1 . Bien que l'animation du PLSP aixois ait connu un démarrage tardif en août 2007, la ville d'Aix-en-Provence, en concer- -tation avec les services de l'Etat, s'est engagée à fournir un plan actualisé en février 2010. Enjeux de la démarche de réactualisation 2 : La démarche de réactualisation se veut “ stratégique et ciblée », plutôt « qu'exhaustive et explora- -toire ». En effet, les coordina- -teurs partent des éléments déjà mis en exergue lors du diagnostic initial de santé et réinterrogent les priorités par axe. Ils tiennent compte des réponses qui ont pû être apportées sur le territoire par le PLSP et le droit commun, ainsi que des évolutions en ter- -me d'état de santé de la popula- tion, d'équipements et de politi- -ques sanitaires. Les données du diagnostic réac- -tualisées, analysées, synthétisées doivent aboutir à « proposer des orientations nouvelles intégrant une dimension participative ». Le diagnostic est ainsi présenté aux partenaires locaux qui sont consultés pour la proposition d'actions nouvelles dans le cadre du plan. Introduction : la démarche d'actualisation du diagnostic Atelier Santé Ville. Les principes méthodologiques de la démarche de réactualisation du PLSP et du diagnostic 2 : (1) « Mettre en évidence les évolutions du contexte local, les tendances na- -tionales, et se saisir des hypothèses qui méritent investigation » : il s'a- -git de recourir aux éléments que l'ASV a pu récolter lors de sa fonction de veille sanitaire et sociale : données sur la popula- -tion, éléments issus de la ren- -contre avec les partenaires locaux, indicateurs sanitaires, sociaux, structurels, données nationales et institutionnelles. Les membres du comité de pilotage Ville d'Aix-en-Provence, Direction de la Politique de la Ville et Direction de la S anté Publique. DDASS des Bouches-du-Rhône, Pôle social. Inspection académique d'Aix-M arseille, service de pré- -vention en faveur des élèves. CPCAM, service prévention. Conseil Général des Bouches-du- -Rhône, PMI Aix. Déléguée du préfet à l'égalité des chances Représentant des usagers. Les membres du comité de pilotage Ville d'Aix-en-Provence, Direction de la Politique de la Ville et Direction de la S anté Publique. DDASS des Bouches-du-Rhône, Pôle social. Inspection académique d'Aix-M arseille, service de pré- -vention en faveur des élèves. CPCAM, service prévention. Conseil Général des Bouches-du- -Rhône, PMI Aix. Déléguée du préfet à l'égalité des chances Représentant des usagers. (2) « Révéler les problématiques nouvelles » ou à re-prioriser : l'ASV va devoir étayer les besoins émergents du terri- -toire, et confronter la situation locale aux données nationa- -les afin de donner une vision objective des préoccu- -pations de santé à prioriser. (3) « Prendre acte des dispositifs et politiques nouveaux» : l'ASV pourra s'approprier les ressources de nouvelles dispositions règlemen- -taires à même de faciliter la mise En oeuvre des futures actions du territoire. Atelier Santé Ville—Mairie Aix en Provence—Direction de la Santé Publique. Direction Départementale des Affaires sanitaires et Sociales des Bouches-du-Rhône Plan Local de Santé Publique Aix-en-Provence 2010 - 2013. Diagnostic initial de santé élaboré de 2003 à 2005. Plan Local de S anté Publique vali- -dé en comité de pilotage 2006. Animation locale du PLSP à partir de fin 2007. Fin 2008 : démarrage de la réac- -tualisation du PLSP. 1 Lettre du Directeur Départemental des Affaires Sanitaires et Sociales aux comi- -tés de pilotage des Atelier Santé Ville, 05/12/2008. 2 D'après note de cadrage méthodologique départementale, DDASS 13 / Cap Méditerranée.

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La démarche méthodologiquedes Ateliers Santé Ville au niveau départemental prévoitla ré-interrogation du diagnosticlocal de santé pour les villes ayant mis en oeuvre leur Plan Local de Santé Publique (PLSP) depuis 3 ans ou plus1.Bien que l'animation du PLSP aixois ait connu un démarrage tardif en août 2007, la villed'Aix-en-Provence, en concer--tation avec les services de l'Etat,s'est engagée à fournir un plan actualisé en février 2010.

Enjeux de la démarche de réactualisation 2 :

La démarche de réactualisation se veut “ stratégique et ciblée », plutôt « qu'exhaustive et explora--toire ». En effet, les coordina--teurs partent des éléments déjàmis en exergue lors du diagnosticinitial de santé et réinterrogentles priorités par axe. Ils tiennent compte des réponses qui ont pûêtre apportées sur le territoire

par le PLSP et le droit commun,ainsi que des évolutions en ter--me d'état de santé de la popula-tion, d'équipements et de politi--ques sanitaires.

Les données du diagnostic réac--tualisées, analysées, synthétiséesdoivent aboutir à « proposer des orientations nouvelles intégrant une dimension participative ».Le diagnostic est ainsi présenté aux partenaires locaux qui sont consultés pour la propositiond'actions nouvelles dans le cadredu plan.

Introduction : la démarche d'actualisation du diagnostic Atelier Santé Ville.

Les principes méthodologiques de la démarche de réactualisation du PLSP et du diagnostic2 :

(1)

« Mettre en évidence les évolutionsdu contexte local, les tendances na--tionales, et se saisir des hypothèses qui méritent investigation » : il s'a--git de recourir aux éléments que l'ASV a pu récolter lors de sa fonction de veille sanitaire etsociale : données sur la popula--tion, éléments issus de la ren--contre avec les partenaires locaux, indicateurs sanitaires, sociaux, structurels, données nationales et institutionnelles.

Les mem bres du c omitéde pilota g e

Ville d'Aix-en-Provence,Direction de la Politique de laVille et Direction de la Santé

Publique.

DDASS des Bouches-du-Rhône,Pôle social.

Inspection académique d'Aix-Marseille, service de pré--vention en faveur des élèves.

CPCAM, service prévention.

Conseil Général des Bouches-du--Rhône, PMI Aix.

Déléguée du préfet à l'égalitédes chances

Représentant des usagers.

Les mem bres du c omitéde pilota g e

Ville d'Aix-en-Provence,Direction de la Politique de laVille et Direction de la Santé

Publique.

DDASS des Bouches-du-Rhône,Pôle social.

Inspection académique d'Aix-Marseille, service de pré--vention en faveur des élèves.

CPCAM, service prévention.

Conseil Général des Bouches-du--Rhône, PMI Aix.

Déléguée du préfet à l'égalitédes chances

Représentant des usagers.

(2)

« Révéler les problématiques nouvelles » ou à re-prioriser :l'ASV va devoir étayer les besoins émergents du terri--toire, et confronter la situation locale aux données nationa--les afin de donner unevision objective des préoccu--pations de santé à prioriser.

(3)

« Prendre acte des dispositifs et politiques nouveaux» : l'ASV pourra s'approprier les ressourcesde nouvelles dispositions règlemen--taires à même de faciliter la mise En oeuvre des futures actions duterritoire.

Atelier Santé Ville—Mairie Aix en Provence—Direction de la Santé Publique.Direction Départementale des Affaires sanitaires et Sociales des Bouches-du-Rhône

P lan Loc a l de S anté Publique

A ix-en-Provenc e – 2010 - 2013.

Diagnostic initial de santé élaboré de 2003 à 2005.

Plan Local de Santé Publique vali--dé en comité de pilotage 2006.

Animation locale du PLSP à partirde fin 2007.

Fin 2008 : démarrage de la réac--tualisation du PLSP.

1 Lettre du Directeur Départemental des Affaires Sanitaires et Sociales aux comi--tés de pilotage des Atelier Santé Ville, 05/12/2008.2 D'après note de cadrage méthodologique départementale, DDASS 13 / Cap Méditerranée.

Les niveaux territoriaux d'analyse des données

Note méthodologique

Le présent document rassemble les éléments quantitatifs et qualitatifs des principales thématiques de santé identifiées sur la ville d'Aix-en-

Provence par les professionnels de proximité, en lien avec les politiques de santé nationales et régionales. Certaines données locales et infra-

communales pourront être précisées ultérieurement en fonction des besoins.

L'objectif de ce document est de proposer un état des lieux exhaustif visant à définir les priorités d'intervention du 2ème Plan Local de Santé

Publique 2010 - 2013.

Deux précautions méthodologiques doivent être prises en compte dans les éléments référencés :

● D'une part l'absence de données au niveau infra-communal. Le site de référence fréquemment cité est celui de l'Observatoire Régional de Santé, « sirsé paca ». Il relate des données issues du territoire de proximité ou de la zone d'emploi selon un découpage pré-défini ; pour Aix, ce territoire englobe non seulement la ville d'Aix-en-Provence, mais également les villes de Vitrolles, Gardanne et Pertuis. Il est donc possible d'extraire une tendance locale à défaut de données communales. Ces données quelquefois trop générales pour rendre de compte de spécificités repérées seront complétées autant que possible par des données directement issues des structures communales (hôpital, services municipaux, CPAM...), lorsque celles-ci sont disponibles. Le niveau territorial des données sera précisé pour chaque élément rapporté :

Commune : Aix en Provence intra-murosCanton regroupé (appelé aussi « Aix et communes environnantes ») : Aix-en-Provence, Eguilles, Vauvenargues, Saint-Marc Jaumegarde, Le

Tholonet, Meyreuil.Zone d'emploi : Aix, Eguilles, St Cannat ,Lambesc,Le Puy Ste Réparade, Venelles, Trets, Fuveau, Gardanne, Simiane.Territoire de proximité (code 511) : Aix, Gardanne, Vitrolles, Pertuis, et communes de la zone d'emploi.

● La date d'actualisation des données remonte souvent à 2004, quelquefois à 2006, mais rarement à 2009. Pour certaines thématiques de santé, par exemple l'incidence de la tuberculose, les dernières données disponibles remontent à 1999. Il est ainsi difficile d'avoir des données récentes sur l'évolution de l'état de santé de la population, d'où la nécessité de lescompléter avec des données de structures locales lorsque cela est possible.

Zone d'emploi Aix-Gardanne Territoire de proximité d'Aix (511).

- 2 -

Sommaire

Vue d'ensemble.................................p 6

Les grandes tendances démo- -graphiques .................................p 7

Le contexte économique et social ............................................p 8

La mortalité générale..................p10

La mortalité prématurée..........p11

La mortalité évitable.................p11

Les affections longue durée.....p11

Pathologies et problèmes de Santé ...............................................p 14

Les maladies cardio-vasculaires.................................p 15

Les cancers et les tumeurs......p 17

Les maladies infectieuses : sida et hépatites........................p.21

La tuberculose...........................p. 24

Les maladies respiratoires.......p.25

La santé mentale......................p.27

Comportements à risques.............p 31

Le tabac.....................................p 32

L'alcool.......................................p 33

Les drogues illicites etles toxicomanies........................p33

Les suicides................................p35

Les accidents de lacirculation...................................p36

Santé des populations...................p 38

La mère et l'enfant...................p 39

Enfance et petite enfance........p43

Les jeunes..................................p46

Les étudiants.............................p50

Les habitants des quartiers prioritaires..................................p53

Les personnes en situation de grande précarité.......................p 60

Les personnes âgées...............p 63

L'environnement.............................p 68

L'eau potable............................p 69

L'eau de baignade....................p 69

La qualité de l'air.......................p70

Les nuisances sonores.............p72

Accès aux soins et équipements...................................p 73

Les aides sociales de santé....p 74

L'offre de soins.........................p 76

Le nouveau paysage sanitaireet social......................................p78

Note méthodologique..........................................................................................................................................................p.2

Les plans nationaux de santé publique en France en vigueur en 2009......................................................................p.4

Partie I : Diagnostic local de santé....................................................................................................................................p.5

Diagnostic réalisé par Aurore BORRAS, coordinatrice de l'Atelier Santé Ville et du Pôle Développement des Actions de Santé Publique (Direction Santé Publique) avec le soutien de la DDASS des Bouches-du-Rhône.

- 3 -

Partie II : Plan local de santé publique et actions prioritaires .......................................................................................p.82

Plan local de santé publique, vue générale.......................................................................................................p.83

Actions primaires....................................................................................................................................................p.84

Actions secondaires...............................................................................................................................................p.91

Annexe : Tableau de bord de suivi des indicateurs sanitaires et sociaux du territoire ..........................................................p. 80

Remerciements aux contributeurs et aux personnes qualifiées : Gérard CORUBLE, médecin inspecteur, Mireille FLOCH-LAVIT, inspectrice hors-classe, Nathalie MOLAS-GALI, inspectrice, Geneviève RAIDIN, référenteterritoriale, DDASS des Bouches-du-Rhône – Marie-Pierre SICARD-DESNUELLES, adjointe au maire déléguée à la santé et aux relations avec l'hôpital, Dahbia DRAOUZIA, adjointe au maire déléguée à l'enfance-jeunesse, Laurent DILLINGER, conseiller municipal délégué à l'hygiène publique et aux conduite s addictives, Catherine SILVESTRE, adjointe au maire déléguée aux affaires sociales, Ville d'Aix-en-Provence. - Dr Martine DUYE, médecin scolaire – Dr Régine SELLIER et Dr Evelyne CHAPE, Conseil Général des Bouches-du-Rhône. - Pierre COUTURIER, Ligue contre le Cancer - Direction Politique de la Ville, Direction de la SantéPublique, Ville d'Aix-en-Provence. - Réseau Santé Provence – Centre Hospitalier Montperrin – Centre Hospitalier du Pays d'Aix – Maison départementale de la Solidarité Aix Sud, Conseil Général des Bouches-du-Rhône – Arcades – Assurance Maladie – CCAS d'Aix-en-Provence – CLIC Aixois - Tremplin – L'ELF –LMDE – AREPS – Communauté du Pays d'Aix, service Ecologie urbaine .

Les plans na tionaux de s anté publique en Franc e en vig ueur en 2009.

Les plans nationaux de s anté publique en Franc e en vig ueur en 2009.

La Direction Générale de la Santé recense 30 plans nationaux actifs en 2009, ainsi que 5 alertes sanitaires :

Concernant la santé générale des

populations :

Plan gouvernemental de lutte contre les

drogues et les toxicomanies.

Plan autisme.

Plan santé des jeunes 16-25 ans.

La prise en charge et la prévention des

addictions.

Programme d’actions sur le sommeil.

Stratégie d’actions en matière de

contraception.

Plan national bien vieillir.

Deuxième Programme national nutrition

santé.

Plan national de prévention bucco-

dentaire.

Plan psychiatrie et santé mentale.

Plan périnatalité : humanité, proximité,

sécurité, qualité .

Concernant les maladies chroniques :

Plan cancer.

Plan Alzheimer et maladies

apparentées.

Programme de développement

des soins palliatifs.

Plan pour l’amélioration de la

qualité de vie des personnes

atteintes de maladies chroniques.

Plan d’amélioration de la prise en

charge de la douleur

Programme d’actions en faveur

de la bronco-pneumopathie

chronique obstructive : « con-

-naître, prévenir et mieux prendre

en charge la BPCO».

Plan national maladies rares

Concernant les risques infectieux:

Plan stratégique national de

prévention des infections associées

aux soins.

Programme national de prévention

des infections nosocomiales 2009-

2013.

Plan national de lutte contre les

hépatites B et C.

Plan pour préserver l’efficacité des

antibiotiques.

Programme de lutte contre la

tuberculose en France.

Plan national anti-dissémination

chikungunya-dengue en métropole.

Plan d’élimination de la rougeole et

de la rubéole congénitale en France.

Programme national de lutte contre

le VIH/sida et les IST

Concernant la santé environnementale :

Plan national santé environnement.

Plan d’action chlordécone en

Martinique et en Guadeloupe.

Plan d’action de prévention des

légionelloses.

Plan de prévention des accidents de la

vie courante

Alertes sanitaires :

Règlement sanitaire international

Plan national de prévention et de lutte

« pandémie grippale»

Plan blanc et plan blanc élargi

Plan national canicule

Plan grand froid – plan hiver

- 4 -

- 5 -

Partie I :Diagnostic Local de Santé.

Vue d'ensemble

- 6 -

Les grandes tendances démographiques.

Une population jeune et une forte proportion d'étudiants.

● La population aixoise est en moyenne plus jeune qu'au niveau national, départemental et marseillais2.

V ue d'ens emble

● La ville d'Aix-en-Provence est la deuxième commune du département après Marseille avec 145 721 habitants en 20061.

● La population se répartit de façon plus importante en périphérie qu'en centre-ville.

● Il s'agit de la 4ème ville de France en superficie (186 km²) mais avec une densité faible de 766 habitants au km², inférieure à la plupart des villes de grandeur équivalente.

Répartition de la population aixoise par secteur géographique

Population Aix Centre

43048

Population Aix Nord-Est

45045

Population Aix Sud-Ouest

57628

Population légaleEn 2006 :

145 721 habitants.

● La classe d'âge la plus représentée est celle des jeunes adultes âgés de 15 à 29 ans (28% de la population totale), alors qu'au niveau départemental et national on constate que ce sont les 30- 44 ans qui sont les plus nombreux. Plus précisément, on peut voir que c'est la tranche d'âge des 20 à 24 ans puis des 25 à 29 ans qui est la plus représen--tée sur la ville3.

● Le poids démographique de la population « jeunes adultes » est une spécificité aixoise par rapport auxcontextes nationaux et départementaux où les différentes classes d'âges se répartissent plutôt de manière quasi--ment équivalente. Cette spécificité, que l'on retrouve également dans d'autres villes universitaires comme Montpellier4 ou Poitiers, pourrait s'expliquer par la présence d'un site étudiant important sur Aix qui fait que cette classe d'âge est sur-représentée5. En effet, en 1999, Aix était la 16ème ville étudiante de France avec un taux d'étudiants dans la population de près de 18% ; ce taux s'élèverait en 2009 à 30% de la population6.

● En revanche, la ville d'Aix compte moins de mineurs de moins de 15 ans que le reste de la France, soit environ14% au lieu de 18% de la population totale.

Population légaleen 2006 :

145 721 habitants.

0-14 15-29 30-44 45-59 60-74 75 ou +0

5

10

15

20

25

30

14

28

19 18

13

4

FranceB.dR.Aix en Pce

Comparaison des populations française,Bouches-du-Rhône et Aix-en-Provencepar tranche d'âge (moyenne calculée en pourcentage de la population totale).

- 7 -

Vue d'ensem ble

● La part des plus de 65 ans est identique sur Aix et au niveau national, avec une plus grande proportion de femmes à cet âge, soit 18,7% de femmes et 13,9% d'hommes. Il s'agit néanmoins de taux légèrement inférieurs à la moyenne départe--mentale (19% femmes et 14,4% hommes).

● Au delà de 75 ans, l'écart démographique entre hommes et femmes se creuse avec une fois et demi plus de femmes que d'hommes de 75 à 89 ans, et 3 fois plus de femmes à partir de 90 ans, suivant la même répartition qu'au niveau national et départemental.

Évolution comparative du taux de natalité (au taux 1/1000 de 1975 à 2006.

Indicateur 1 :Vieillissement

de la population.

Solde naturel : Un taux de natalité en forte baisse sur la ville

● Alors que la natalité se stabilise au niveau national et départemental pour atteindre en 2006 un taux de 12,9/1000, le taux de natalité à Aix continue de baisser fortement chaque année et atteint 11,3/1000 à cette période.

● Exception faite de l'année 2007, il nait environ 4400 enfants par an sur Aix7.

● En revanche, le taux de mortalité, en baisse générale, y est plus faible d'un point que le niveau national et départemental, soit 7,8/1000.

1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-200610

15

12,5

13,3 13,213,8

14,4

13,5

12,2

11,3

MarseilleB.d.R.Aix en Pce

Le contexte économique et social.

Autant de personnes âgées que dans le reste du département et du pays.

Une population vivant souvent seule, en particulier chez les jeunes et les plus de 65 ans

● La proportion de personnes vivant seules est très forte sur Aix-en-Provence ; en effet alors qu'au niveau national on observe que la majorité des personnes vivent en famille (à 64,4%), il existe sur Aix presque autant de personnes vivant seules (45,5%) que vivant en famille (50,3%).

● Il y a également davantage de personnes vivant ensemble sans former une famille (ce qui fait penser au phénomène de co-location) que dans la moyenne nationale1.

● Au niveau local comme au niveau départemental et national, les personnes vivants le plus souvent seules sont les 20-24 ans et les plus de 65 ans2.

France Bouches-du-Rhône Aix en Provence

010203040506070

32,8 33,6

45,5

64,4 62,8

50,3

2,8 3,5 4,2

P. seulesFamillesP. regroupées

Profil comparatif de la structure des ménages en 2006 (en %).

Indicateur 2 :Taux de natalité

Indicateur 3 :Structure des

ménages

- 8 -

Vue d'ensem ble

● Au premier trimestre 2009, le taux de chômage sur la zone d'emploi d'Aix est inférieur au taux national et départemental.

● Même si la tendance générale est à la hausse, le chômageaugmente moins vite à Aix qu'en France et qu'en Bouches-du-Rhône.

● Les jeunes de moins de 24 ans sont davantage touchés par le chômage que le reste de la population (tendance générale)3.

● La spécificité locale tient au fait que les demandeurs d'emploi de la zone d'Aix sont majoritairement quali--fiés (employés qualifiés, techniciens, agents de maîtrise, cadres, ouvriers qualifiés) et diplômés (37,7 % ont un niveau II, II ou I de formation contre 24,1% au niveau départemental).

Une partie importante de la population serait sans activité professionnelle.

Une zone d'emploi où le chômage est moins sévère qu'ailleurs et où les demandeurs d'emploi sont qualifiés.

Un secteur économique dynamique4

2006 2009 6

11

8,38,7

9,9

11,1

7,9 8,1

FranceBouches du RhôneAix en Provence

Évolution du taux de chômage dans la population active (en %).

Indicateur 4 : Taux de chômage

● Aix-en-Provence compte moins de retraités que la moyenne française ou départementale avec 21,4 % de la population totale recensée contre un taux moyen de 25% à ces niveaux. Néanmoins il s'agit de la 2ème catégorie socio-professionnel--le la plus représentée à Aix après la catégorie des personnes sans activités (27,2%) qui a une proportion largement supé--rieure aux taux nationaux (18,3%) et départementaux (22,7%). Viennent ensuite les employés, professions intermédiaires et cadres.

Indicateur 5 :Catégorie socio-professionnelle

● La zone d’Aix–Gardanne présente les caractéristiques socio-économiques d’un territoire privilégié par rapport au reste du département. Le chômage y est moins fort et la zone possède une multi-activité qui lui permet d’apporter des réponsesdiversifiées en terme d’emplois. Ainsi, en 2008, les effectifs salariés ont progressé de 3,03 % entre 2006 et 2007 sur la zoned’Aix alors qu’ils n’ont progressé que de 1,9 % dans le département des Bouches du Rhône.

● Le secteur du service aux entreprises représente 29,6 % de l’emploi salarié, devant le secteur du commerce (18,6 %), lesecteur de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (10,6 %) et celui des industries des biens intermédiaires et la cons--truction représentent (respectivement 7,35% et 7,5 % des salariés).

● L'attractivité touristique du centre-ville, 5 zones d'activités ainsi que de grands projets fédérateurs se développant sur leterritoire autour par exemple du projet ITER et de pôles de compétitivité contribuent au dynamisme économique du territoire.

Il est intéressant d'approfondiret de comparer les données concernant les minima sociaux au niveau régional5. ● On constate un taux de 26,7 allocataires du RMI pour 1000 habitants en 2007 sur le territoire d'Aix, soit un taux médian pour la région ; à titre de comparaison, Martigues possède un taux de près de 46pour 1000 et Marseille 79 pour 1000, la moyenne régionale étant à 41 pour 1000.

● Le taux de bénéficiaires de l'API estassez faible (9,9 pour 1000) comparé à la moyenne régionale (16,7/1000). ● Au total, 16,6 % de la population de la commune bénéficie des minima sociaux, et près de 30 à 40% pour la population vivant en Zone Urbaine Sensible (Corsy, Beisson, Jas de Bouffan6).

Un nombre de bénéficiaires des minima sociaux relativement faible mais touchant surtoutles populations vivant en quartiers prioritaires

● 18,2% des allocataires recensés ont leurs revenus qui dépendent à plus de 50%, des prestations (30% en territoires ZUS).

Indicateur 6 :Minima sociaux

CMU et CMU-C : une situation plutôt favorable sur Aix.

● Au 31 décembre 2008, on dénombrait 3 800 000 bénéficiaires de la CMU complémentaire en France.

● D'après les chiffres fournis par la CPAM, on compte 8111 bénéficiaires de la CMU-Complémentaire sur les unités des gestions d'Aix7, soit 5,28% du nombre total de bénéficiaires du régime général sur le secteur en 2008-2009, alors que ce taux est de 8,5% pour le département.

● D'une façon plus générale, on compte 1534148 assurés sociaux sur le territoire, dont 4595 bénéficiaires(soit 3%) de la CMU de base.

● Ces chiffres montrent que la part de bénéficiaires de la CMU est assez faible sur la Ville d'Aix, encorrespondance avec un niveau de revenu médian assez bon (15 720 euros annuels par unité de con--sommation en 2005).

- 9 -

Indicateurs généraux de l'état de santé de la population.

Mortalité générale (données 2000 -2004)

Vue d'ensem ble

● Comme la plupart des grandes villes du département, Aix-en-Provence présente une sous-mortalité significativede – 3,3% par rapport à la France1.

● Néanmoins, cette sous-mortalité concerne davantage les hommes que les femmes car pour ces dernières, le tauxde mortalité est comparable au niveau national.

● Le taux brut de mortalité globale, de 8,3 pour 1000 personnes en 2007, est l'un des plus faibles d'Europe chez les hommes comme chez les femmes2. Depuis 2004, les premières causes de décès en France restent le cancer (29,5%) etles maladies cardio-vasculaires (28,4%), puis les morts violentes (environ 7%3) et les maladies respiratoires (environ 6%4). Cette typologie de décès se retrouve au niveau local (voir tableau ci-après).

● Alors que le risque de décès en France est de 910,8 pour 100 000 habitants, ce risque est bien inférieur sur le terri--toire d'Aix (886 pour 100 000).

● Selon une étude de la DREES, «  les évolutions de long terme (sur vingt-cinq ans) montrent une diminution des taux standardisés de décès toutes causes de 35 %. La diminution des décès liés aux maladies cardiovasculaires (de l'ordre de 50 %) est importante, alors que celle des décès dus aux tumeurs est plus modéré (environ 11 %)».

● Sur Aix-en-Provence, on compte environ entre 1730 et 17405 décès annuels. A ce titre, l'année 2008 a connu une surmortalité par rapport aux autres années avec 1867 décès recensés répartis entre toutes les causes de décès et nepouvant donc pas être attribués à une surmortalité identifiée.

●Environ 32,6% des décès annuels sont dûs aux maladies cardiovasculaires, et 32,3% sont dûs aux cancers. Les causes diverses de décès, si l'on pouvait les considérer directement, représentent 28,7% des décès de la ville, devant les maladies respiratoires avec 6,7% des décès.

● Les morts violentes représentent 1,38% des décès annuels, soit environ 24 cas enregistrés, dont une majorité de suicides. Il s'agit de chiffres en légère baisse par rapport à 2005 (1,55%). Alors qu'il s'agissait de causes de surmor--talité par rapport à la moyenne nationale en 1995-1999 sur le territoire de proximité, on atteint en 2000-2004 destaux équivalents au reste de la France.

● Les morts par sida baissent considérablement, on compte 3 cas recensés en 2008 et aucun en 2009.

●La typologie de 2009 permet aujourd'hui de recenser précisément les cas d'Alzheimer comme cause principale dedécès, soit 26 sur l'année, mais s'agissant d'une nouveauté nous n'avons pas d'éléments de comparaison. Ce chiffreattire néanmoins notre attention car il s'agissait d'une cause en surmortalité par rapport à la France en 1995-19996

et cela reste le cas sur la période 2000-2004 si l'on considère l'ensemble du territoire de proximité : TCM de 23,9 pour 100000 personnes contre un taux national de 18,2/100000. Cela représente 16% de décès en plus sur notre terri--toire par rapport à la France. A noter également un taux indiquant une surmortalité concernant la maladie de Parkinson sur le territoire d'Aix, en période 2000-2004 : TCM de 9,3 pour 100000 habitants contre un TCM national de 6,9 /100000. Cela correspond à 35% de décès supplémentaires sur le territoire par rapport à la France (différence

significative).

Indicateur 7 :Indice comparatif de

mortalité (ICM France).

Indicateur 8 : Taux comparatif de

mortalité (TCM France).

La mortalité dans les Bouches-du-Rhône : de grandes disparités territoriales liées au contexte économique7

Le département est partagé en deux grands territoires de santé :

- « Bouches-du-Rhône Sud », composé de trois territoires de proximité : Aubagne / La Ciotat à l’Est avec sa zone portuaire, Marseille au centre, très urbanisé et cosmopolite, et Martigues, à l’Ouest, dominé par l’activité industrielle du Sud de l’Etang de Berre. Ce territoire de santé est le plus peuplé de la région : 1 209 277 habitants en 1999, dont les trois quarts vivaient dans le territoire de proximité de Marseille. Ce territoire souffre d’un taux de chômage élevé.

- « Bouches-du-Rhône Nord », qui regroupait 532 811 habitants en 1999. Il oppose le territoire de proximité de Salon, agricole au Nord (Sénas, Eyguières…) et majoritairement industriel au Sud (Berre, Rognac), à celui d’Aix-en-Provence, universitaire, urbanisé et économiquement favorisé.

Sur le territoire Sud, 11 298 habitants sont décédées en moyenne chaque année entre 2000 et 2004 (soit une légère baisse par rapport à 1995 – 1999). Sur le terri--toire Nord, 4350 personnes sont décédés par an à cette même période, soit par contre une hausse significative par rapport à 1995-1999 (4080 décès à l'époque). Cette hausse de décès s'est ressentie au niveau du territoire d'Aix-en-Provence mais moins que sur le reste du territoire Nord où le taux comparatif de mortalitéest largement supérieur à la moyenne nationale et où on constate une surmortalité.

Il est donc important dans nos analyses de noter que l'incidence des problèmes de santé au niveau de territoires englobe des villes aux profils pourtant distincts, et que les conclusions doivent donc être établies avec prudence.

1730 à 1740 décèsannuels sur Aix.

Un territoire en sous-mortalité

générale

Le seul constat de surmortalité tout sexe confondu

sur le territoire concerne les affections neurologiques.

Indicateur 9 : Effectifs des causes médicales de décès.

- 10 -

Vue d'ensem ble

● La mortalité prématurée correspond à la mortalité toutes causes survenant avant 65 ans. Selon un bilan national établi en 20088, la mortalité prématurée chez les hommes est plus forte en France que dans le reste de l'Union Européenne.

● Le territoire d'Aix est en sous-mortalité prématurée par rapport à la moyenne nationale et régional de – 13,5 points (sur base ICM national égal à 100.

● Un décès sur 20 survient avant 65 ans, soit dans la même proportion que la moyenne départementale.

● La mortalité prématurée concerne davantage les hommes (68%) que les femmes (32%). Le risque de décès prématuré concerne en effet deux fois plus les hommes (ration de 254 pour 100 000 habitants) mais reste en dessous de la mortalité prématurée constatée au niveau national (293,3 hommes pour 100 000 habitants).

Mortalité évitable (2000 -2004).

Mortalité prématurée (2000-2004).

Affections longue durée (données 2000 -2004).

Indicateur 10: Indice comparatif de Mortalité prématurée

● Les causes de mortalité prématurée ont souvent un caractère évitable et y sont donc incluses. Le repérage du caractère évitable permet de définir les besoins en matière de prévention.

●Au niveau national, un décès prématuré sur 10 pourrait être évité, concernant là aussi en majorité des hommes (3 décès sur 4).

● Le territoire d'Aix est en sous-mortalité évitable par rapport à la moyenne nationale et régionale de - 16,6 points (sur base ICM national égal à 100.

● Une Affection Longue Durée (ALD) est une maladie qui nécessite un suivi et des soins prolongés et pour laquelle l'Assurance Maladie prend en compte la totalité des dépenses de santé. Il s'agit d'un indicateur de tendance qui permet de repérer la prévalence de certaines pathologies plus lourdes dans un territoire, même si tous les assurés sociaux ne demandent pas l'admission en ALD.

● La ville d'Aix compte 15,3% d'assurés sociaux, en majorité des femmes, bénéficiant d'une ALD en 2009, soit moins que la moyenne départementale (17,1%). Rapporté à la population générale, environ 1 personne sur 8 serait touchée par une maladie grave sur la ville, soit autant que dans le département.

●L'Assurance Maladie a noté une augmentation des nouvelles admissions ALD en 2005-2006, probablement due à la mise en place du médecin traitant9. A cette époque, la ville d'Aix représentait 7,7% des nouvelles admissions sur le département.●Au niveau national, on peut noter que les ALD concernent en majorité les affections cardio-vasculaires, les tumeurs malignes, le diabète et les affections psychiatriques de longue durée.●Fait intéressant, une étude régionale montre que la typologie des ALD chez les moins de 25 ans diffère de la population générale . Elles touchent en Paca et en France environ 4% des assurés sociaux de cette tranche d'âge et concernent pricipalement des affections psychiatriques de longue durée : 35% des cas recensés et 50% des nouveaux cas d'admissions en 2004.

Indicateur 12 :Affections Longue

Durée

Indicateur 11: Indice comparatif de

Mortalité évitable

La Fédération Nationale des Observatoires Régionaux de Santé a établi en 2004 une cartographie des territoires de proximité (ou cantons) en fonction de critères démographiques, sanitaires et sociaux objectifs, permettant une comparaison géographique et un repérage des inégalités de santé.

Selon ce classement, le territoire d'Aix appartiendrait à la typologie des « Villes-centres, avec un mode de vie isolée très fréquent et de forts contrastessociaux, en surmortalité prématurée, bien dotées en équipements de santé », où l'on retrouve certaines caractéristiques énoncées précédemment : ● Une forte densité de population.●Une forte prévalence d'isolement chez les ménages de moins de 60 ans et chez les personnes âgées●Une forte proportion de familles monoparentales.●Une part de bénéficiaires RMI et AAH supérieure à la moyenne nationale et parmi les plus élevées.●Dans la population active, proportion importante des employés et des cadres, mais peu d'agriculteurs et d'ouvriers.●Mortalité prématurée plus élevée que dans la moyenne française.●Mortalité par le cancer du poumon plus élevée que dans la moyenne française.●Accès aux soins de premier secours et aux urgences aisé.●Densité d'omnipraticiens la plus forte du pays.●Densité de dentistes et kinésithérapeutes supérieure à la moyenne nationale.●Part de médecins pratiquant des honoraires libres supérieure à la moyenne nationale.

En définitive, cette classe regroupe les villes-centres des aires urbaines, avec une forte concentration de la population et de l’emploi, surtout tertiaire. On y observe des contrastes, avec à la fois de fortes proportions de populations jeunes (étudiants en raison de la présence de pôles universitaires) et âgées (retraités), de ménages en difficultés financières et/ou sociales et d’autres au contraire relativement aisés. On retrouve lesvilles de cette typologie principalement en Paca et Ile de France.

- 11 -

Vue d'ensem ble : conclu sion .

Eléments pour le diagnostic.

● Tenir compte de la présence importante

sur la ville d'une population -cible

concernant les inégalités de santé :

la population étudiante.

● Tenir compte du fait que les facteurs

de risques se concentrent sur les

populations habitants les quartiers

prioritaires (chômage, minima

sociaux...) ce qui laisse supposer des

inégalités de santé plus importantes

pour ce public.

●Dans le ciblage des actions et des

messages préventifs, tenir compte du

fait qu'une grande proportion de la

population vit seule (jeunes adultes et

personnes âgées).

● La Ville d'Aix ne ressemble à aucune autre ville du département, avec une population, une taille et une densité ne correspondant ni à la structure de la mégapole marseillaise (847 084 habitants), ni au restant des communes du département dont la taille est nettement inférieure (populations de 30 000 et 50 000 habitants environ).

● Si l'on considère les nombreuses communes rurales périphériques qui composent la ville, ainsi que les quartiers excentrés de la taille de villages comme le Jas-de-Bouffan ou le Val Saint André, on peut dire qu'Aix-en-Provence est une ville relativement étendue, composée à la fois de pôles ruraux et de pôles urbains.

● Sa configuration se rapproche de celle de grandes villes étudiantes françaises mais avec un dynamisme économique important, basé sur le tourisme et les pôles d'activités, ce qui peut expliquer que la situation sanitaire y est plus favorable que dans le reste du département.

En effet, la plupart des indicateurs sociaux et sanitaires y sont plus favorables. Le niveau et la qualité de vie de ses habitants y est relativement satisfaisant. Néanmoins, des facteurs de fragilité sont repérables dans la population : nombreuses personnes vivant seules, natalité en baisse, nombreuses personnes sans activités, situation plus difficile pour les personnes habitants en quartiers prioritaires laissant supposer un clivage géographique et économique.

- 12 -

Notes pour le chapitre 1 « Vue d'ensemble ».

Les orienta tions loc a les .

1 Source : INSEE, RGP 2006.2 La structure d'âge de la population marseillaise étant similaire à celle de la France, nous ne l'avons pas fait apparaitre dans le diagramme.3 Ce qui va dans le sens du constat d'un nombre important d'étudiant sur le territoire, voir plus loin.4 Montpellier possède la même configuration démographique qu'Aix en Provence avec une sur-représentation de la tranche d'âge 15-29 ans

(32% de la population recensée en 2006). A Poitiers les 15-29 ans se détachent très fortement avec une représentation de 37 % de la popu--lation recensée. Poitiers était en 1999 la 2ème ville étudiante de France et Montpellier la 9ème.

5 En effet, dans la nouvelle nomenclature de l'Insee( Décret 2003), la population étudiante est comptée comme faisant partie de la popula--tion communale, ce qui entraine donc une incidence notable au niveau local pour des villes comme Aix-en-Provence.

6 D'après les données « campusfrance », l'université Aix-Marseille I compte 22 000 étudiants en 2009, répartis en majorité sur Aix mais aussi sur Marseille, et l'université Aix-Marseille III compte 23100 étudiants. Ne pouvant connaître que la répartition exacte entre les sitesd'Aix et Marseille, nous ne pouvons que donner une estimation du taux d'étudiants aixois mais qui semble vraisemblable au vue des estimations insee.

7 Données SAE. En 2007 baisse significative du nombre de naissances sur la ville.

Les grandes tendances démographiques.

Le contexte économique et social.

1 Là encore, la même configuration se retrouve dans les villes de Montpellier et de Poitiers, avec une tendance encore plus forte en ce quiconcerne le nombre de personnes vivant seules ou les personnes vivants regroupées mais sans lien de parenté.

2 Source : INSEE3 Source : INSEE4 Source : DDTEFP Bouches-du-Rhône.5 Au niveau national, on compte 3 334 300 bénéficiaires des minimas sociaux en 2007 (source : observatoire des inégalités) mais de

grandes disparités inter-régionales existent. L'élément de comparaison le plus pertinent est la région par le partage de certaines caractéristiques comparables (source : Fontaine, D. Les tableaux de bord régionaux sur la santé, un outil pour comparer la santé dans lesrégions. Actualité et dossiers en santé publique, 03/1995, 10).

6 Source CRPV Paca, données CAF 2006.7 Unités de gestion 30 (Aix Saint Donat) et 31 (Aix – Mansard).8 Le nombre de bénéficiaires dépasse le nombre d'habitants de la ville d'Aix (population légale) car les unités de gestion concernent

également certaines villes de la périphérie aixoise : Puyricard, Meyreuil...

Indicateurs généraux de l'état de santé de la population.

1 L'indice comparatif de mortalité (ICM) est le rapport en base 100 du nombre de décès observés dans une population au nombre de décès qui serait obtenu si les taux de mortalité par sexe et âge étaient identiques à ceux d'une population de référence (mortalité type : celle de la France métropolitaine, période 2000-2004). Source : ORS Paca, Sirsé.

2 Source : Etude DREES, ci-après3 Données disponibles en 2006 et non 20074 Données disponibles en 2006 et non 20075 DREES, Etat de santé de la population en France en 2008, suivi et objectifs de la loi de santé publique, Etuds et résultats n°711, 12/20096 Moyenne calculée sur les années 2008 et 2009, d'après les données de la direction de la santé publique, avec une pondération de l'année

20057 Sirsé paca, portrait du territoire de proximité aix, 1995-19998 DREES, Etat de santé de la population en France en 2008, suivi et objectifs de la loi de santé publique, Etudes et résultats n°711, 12/20099 Taux estimé : calcul : population légale 2006 / nd d'ald en 2009, pour la ville d'aix : 7,9 et pour les département 7,3

- 13 -

Pathologies et problèmes de santé

- 14 -

Les maladies cardio-vasculaires.● A l'heure actuelle, les maladies cardio-vasculaires représentent toujours la 2ème cause de décès en France.

En 2006, cela représente environ 145 500 décès, et un taux comparatif de mortalité2 de 274 pour 100000 per-

-sonnes. On constate néanmoins une baisse de près de 28 000 décès annuels par rapport à 10 ans3 auparavant.

● Les statistiques nationales permettent de voir que le risque de décès dû aux maladies cardio-vasculaires

augmente fortement à partir de 55 ans, et double dès 65 ans . A tout âge, les décès touchent majoritairement

les hommes4.

● Les taux départementaux et locaux de mortalité sont équivalents au niveau national5 :

TCM Bouches-du-Rhône = 269 /100000 habitants.TCM Territoire d'Aix = 270 / 100000 habitants.

● Sur la ville d'Aix-en-Provence, les affections cardio-vasculaires restent la première cause de décès relative en

2008-2009 : 32,6% des décès recensés par la Direction de la Santé Publique, soit environ 567 personnes6.

● Tout sexe confondu, le taux de mortalité dû aux maladies cardio-vasculaires reste stable depuis 20 ans sur le

territoire d'Aix, enregistrant même une légère baisse entre 1991 et 2004 de l'ordre de – 1,09%. Cette baisse de

mortalité est moins forte qu'au niveau national où elle équivaut à -15,3%, ainsi que dans les autres territoires

de proximité du département où elle est généralement de -7%7. Pour autant, le taux de mortalité global (hom-

-mes et femmes) sur Aix, comparé à la moyenne nationale, reste un des plus bas du département8, avec le ter-

-ritoire marseillais.

● En revanche, on observe une situation inverse au niveau régional, concernant le taux de mortalité féminine.

Celui-ci a augmenté et il est aujourd'hui plus élevé sur le territoire d'Aix que dans la région Paca. Cela

représente 6% de décès en plus9 sur notre territoire par rapport à la moyenne régionale en 2000-2004.

TCM Femmes Aix = 224 / 100000 TCM Femmes Région Paca = 212,3 /100 000.TCM Femmes France : 225,8 /100000

Cette surmortalité féminine est un phénomène qui s'est amorcé dès 1995-1999 sur la zone d'Aix, et des com-

-munes alentours. A cette époque le phénomène n'était pas significatif.

Patholog ies et problèmes de s anté.

Source : Sirsé Paca

Ce chapitre reprend les principaux éléments de constats concernant les pathologies suivantes,à partir des Taux Comparatif de Mortalité et des effectifs bruts de décès :

● Maladies cardio-vasculaires1, regroupant les maladies classées codes 100 à 199 selon la classification internationale des maladies : cardiopathies rhumatismales chroniques, maladies hypertensives, cardiopathies ischémiques, autres for-mes de cardiopathies dont l'insuffisance cardiaque, les maladies cérébrovasculaires, les autres maladies de l'appareilcirculatoire.

● Les maladies infectieuses : virus du Sida (VIH) et hépatites virales B et C (VHB et VHC).

● La tuberculose.

● Les cancers et les tumeurs : nous présenterons ici l'état des lieux des formes de cancers les plus répandus chez l'hom--me et la femme : sein, poumon, colo-rectal, prostate, ainsi que le cancer du col de l'utérus.

● Les maladies respiratoires : la pneumopathie et la grippe, la bronchite chronique et autres maladies pulmonaires obstructives chroniques, l'asthme, les autres maladies de l'appareil respiratoire.

● La santé mentale, entendue comme l'ensemble des troubles mentaux et du comportement.

TCM Maladies C-V : 270 / 100 000 hab.

Mortalité générale stable.

Surmortalité

régionale féminine

- 15 -

P atholog ies et problèm es de santé.

● Le risque de développer une maladie cardio- vasculaire augmente avec la consommation tabagique et l'Indice de Masse Corporelle.

Facteur(s) de risques : une mauvaise hygiène de vie.

● Ainsi le Plan National NutritionSanté II (2006 – 2010) prévoit d'im--pliquer les acteurs de la nutritionpour améliorer la qualité des ali--ments, ainsi que de continuer la

communication et le développementd'actions vers les publics précaires, afin de diminuer la cholestérolémie et l'hypertension artérielle chez lesadultes.

- Les maladies cardio-vasculaires évo--luent souvent vers des maladies chro--niques, associées à une surveillanceaccrue et des risques de complications.Ainsi le Plan National pour l'améliora-

-tion de la qualité de vie des personnesatteintes de maladies chroniques 2007-2011prévoit des mesures pour améliorer l'éduca--tion thérapeutique des patients.

Tout sexe confondu, la mortalité par MCV sur le territoire d'Aix reste stable. Elle est plus faible que dans les autres territoires de proximité mais baisse beaucoup moins vite. Les hommes sont toujours plus nombreux à mourir de maladies cardio-vasculaires, souvent à un âge avancé.

En revanche, un phénomène s'accentue : l'écart se creuse entre la mortalité régionale et la mortalité duterritoire d'Aix chez les femmes. Celle-ci est en augmentation, et dépasse la moyenne régionale. Le territoire d'Aix, jusqu'alors épargné par ce phénomène de surmortalité, rejoint aujourd'hui la tendance des autres territoires du département. Il ne s'agit donc pas d'une spécificité locale mais une certaine vigilance est nécessaire et incite à promouvoir la prévention pour le public féminin.

Éléments

pour le

diagnostic

Cartographie concernant la surmortalitéféminine régionale par MCV sur le territoired'Aix, comprenant Aix et alentours, Vitrolles,Gardanne, Pertuis.

Ces constats sont également applicables pour une zone resserrée autour d'Aix (hors Vitrolles et Pettuis, correspondant à la zone d'emploi : Aix, Eguilles, St Cannat ,Lambesc,Le Puy SteRéparade, Venelles, Trets, Fuveau, Gardanne, Simiane.

- 16 -

P atholog ies et problèm es de santé.

Les cancers et tumeurs.

En France, en 2005, les trois cancers les plus fréquents restent ceux de la prostate, du poumon et du colon-rectum chez l'homme, et les

cancers du sein, du colon rectum et du poumon chez la femme1. La tendance nationale montre que l'incidence des cancers augmente tandis

que la mortalité baisse. Le vieillissement de la population, ainsi que des meilleures pratiques de dépistage, plus formalisées, peuvent expli-

-quer le nombre plus élevé de cancers détectés dans la population, hors comportements à risque. De même, les diagnostics plus précoces de

la maladie ont permis de faire diminuer le taux de mortalité.

● Au niveau local, on compte 62 décès annuels dus au cancer du sein sur la

période 2000-20042 pour Aix-en--Provence, ce qui donne un taux comparatif

de mortalité de 29,3 cas pour 100 000 habitants3, légèrement inférieur aux

taux départementaux et nationaux :

TCM cancer du sein France = 32,4/100000TCM cancer du sein Bouches-du-Rhône = 30,7/100000

● Depuis 1995-1999, la situation est relativement stable à tous les niveaux

géographiques, voire en très légère baisse de mortalité4 (-2,3% sur le territoi-

-re d'Aix).

● La situation aixoise et alentours n'est donc pas alarmante dans le sens

d'une surmortalité par cancer du sein.

TCM cancer du sein :29,3 / 100 000

Mortalité en légère

baisse.

Cancer du sein.

TCM cancer Colo-rectal :

22 / 100 000

Situation plus préoccupante chez les femmes.

Mortalité en hausse.

● Pour le territoire d'Aix, on dénombre

78 décès annuels dûs à cette pathologie en

2000- 2004, ainsi qu'une incidence relative-

-ment forte: 115 cas d'ALD annuels recen-

-sés en 2005-20065.

● Le taux de mortalité est plus faible à Aix

qu'au niveau national et départemental ;

Par contre, on y observe une hausse de

mortalité depuis la période 1995-1999 :

TCM Aix = 22 / 100000, soit +4,2 %

TCM BdR = 25/100000, soit + 0,04 %

TCM France = 27,2/100000, soit - 2,5 %.

● Il ne s'agit pas d'une spécificité locale car

on observe également une hausse générale

de la mortalité sur les autres grands ter-

-ritoires du département.

● L'augmentation de la mortalité concerne

davantage les femmes que les hommes,

même si ceux-ci sont toujours plus nombreux

à mourir du cancer :

TCM hommes 2000-2004 = 27 / 100000,

soit + 3,8 % par rapport à 95-99.

TCM femmes 2000-2004 = 19 / 100000,

soit + 8,57 % par rapport à 95-99.

Ces résultats rejoignent les constats nationaux.

Cancer colo-rectal

- 17 -

P atholog ies et problèm es de santé.

Cancer du l'utérus.● Sur le territoire d'Aix, on comptait

14 décès annuels dus au cancer de

l'utérus sur la période 2000-20046, ce

qui en fait une maladie peu mortelle.

● On observe une baisse de la mortalité

par rapport à la période 1995-1999

tant au niveau national que local :

TCM Aix = 6,5 / 100000, soit – 15,5 %

TCM BdR = 7,4 / 100000, pas de baisse.

TCM France = 8,4 / 100 000, soit – 5,6 %.

TCM de l'utérus :6,5 / 100 000

Mortalité en baisse.

TCM cancer des poumons

43,7 / 100 000

TCM prostate38,8 / 100 000

● Bien que plus touchés,la

mortalité chez les hommes

augmente peu, alors qu'elle

a fait un bond de + 52,2%

par rapport à 1995-19998

chez les femmes du terri-

-toire d'Aix. Il s'agit d'une

spécificité locale et d'un

phénomène nouveau qui

place le territoire en sur-

● Le taux de décès par cancer

des poumons augmente

considérablement en France

sur le département et sur le

territoire d'Aix depuis 19957 :

TCM 2000-2004 Aix = 43,7 / 100000, soit + 8,71%.TCM 2000-04 BdR = 48,9 / 100000, soit +9,39 %TCM France 2000-04 =45 / 100000, soit + 7,3%

Situation plus préoccupante chez les femmes.

Mortalité en hausse.

Aix 17,2

Marseille 15,8

Salon/Pce 16,9

Paca 16,6

France 14,1TCM cancer du poumonchez les femmes en 2000-2004.

Mortalité stable.

Le taux de mortalité dû au cancer de la prostate

reste stable, mais également parmi les plus élevés

du département en 2000-2004. Il est néanmoins

bien en dessous de la moyenne nationale9 :

TCM Aix = 38,8 /100000TCM Marseille = 33,4 / 100000TCM Salon/Pce = 46,1 / 100000TCM BdR = 35,8TCM France = 44,1

Bien que la prévention porte généralement sur le cancer du col de l'utérus, seuls les chiffres concernant l'ensemble de l'appareil utérin sont disponibles.

-mortalité par rapport aux

moyennes nationales et

régionales, ainsi que par

rapport aux autres territoi-

-res du département :

Cancer du poumon

Cancer de la prostate.Facteur(s) de risques :

Le Plan Cancer prévoit une meilleure identification des risques comporte--mentaux et environnemetaux des cancers ; a priori sont déjà identifiés comme facteurs de risques : le tabac, le manque d'activité physique et une mauvaise alimentation, l'alcool, l'environnement et certaines profes--sions exposant à des agents cancéri--gènes, les maladies infectieuses etvirus. Le plan prévoit également uneaction de lutte contre les inégalités de santé

- 18 -

P atholog ies et problèm es de santé

● Incidence du cancer du sein : la commune d'aix et environ compte autant d'ALD que la moyenne départementale : cela

représente 151 ALD par an pour la commune et environs (Eguilles, Gardanne...). Réparties sur l'ensemble de la population

féminine aixoise de plus de 20 ans, les maladies longue durée dûes au cancer du sein concerneraient 212 femmes sur 100 00010 .

● Incidence du cancer de l'utérus : On dénombre 40 cas d'ALD par an sur la zone d'emploi d'Aix- Gardanne. Le taux

calculé d'incidence dans la population féminine de plus de 20 ans serait de 56 / 100 00011 , soit plus que la moyenne dépar-

-tementale calculée qui toucherait 34,4 femmes sur 100 000.

● Incidence du cancer du poumon (hommes et femmes) :

On dénombre 18,5 ALD chez les femmes et 58 ALD chez les hommes par an, soit respectivement un taux d'incidence

calculé de 16,2 / 100 000 et de 58,7 / 100 000. L'incidence du cancer du poumon en tant que longue maladie est donc plus

importante chez les hommes, tout comme au niveau national. Néanmoins, cette incidence est moins forte au niveau de la

zone d'Aix-Gardanne qu'au niveau départemental :

●Incidence du cancer colo-rectal (hommes et femmes) : On dénombre 62 ALD chez les femmes et 54 ALD chez les hom-

-mes par an concernant le cancer colo-rectal sur la zone d'emploi Aix- Gardanne. Les taux d'incidence calculés sur la

population de plus de 20 ans nous permettent de constater que cette pathologie touche autant les hommes que les femmes :

Zone Aix, taux d'incidence calculé > 20ans, femmes = 53,6 / 100 000.Zone Aix, taux d'incidence calculé > 20 ans, hommes = 54,6 / 100 000.

La comparaison départementale nous montre néanmoins que les hommes de la zone d'Aix sont moins touchés par la mala-

-die que la moyenne des Bouches-du-Rhône, égale à 62,3 / 100 000. Il n'y a pas de différence entre moyenne locale et dépar-

-tementale pour les femmes (taux d'incidence Bouches-du-Rhône : 53,5 / 100 000).

● Incidence du cancer de la prostate : l'incidence du cancer de la prostate est très forte en comparaison des autres cancers

pré-cités. On dénombre 153 ALD sur la commune d'Aix et alentours, soit un taux d'incidence calculé de 257 / 100 000 pour

les hommes de plus de 20 ans. Il s'agit d'un taux supérieur au taux départemental calculé de 168 / 100 000.

Inc idenc e des c anc ers (période 2000-2004).

Taux comparatif d'incidence calculé pour population > 20ans.Base ALD cancer du poumon 2000-2004

Bouches-du-Rhône Zone Aix et environs -Gardanne

Hommes69,8 / 100 000 58,7 / 100 000

Femmes20,7 / 100 000 16,2 / 100 000

L'état d'incidence des cancers est donné pour la période 2000-2004. Il n'est pas possible de calculer l'évolution de cette incidence car les chiffres d'Affections Longue Durée ne sont pas disponibles pour la période antérieure 1995-1999.

- 19 -

P atholog ies et problèm es de santé

Actions de prévention en lien avec le Plan Cancer 2009 - 2013.

► La lutte contre le tabagisme, en particulier chez les femmes : l'augmentation de la consommation de tabac chez les fem--mes depuis les années 70 a conduit à un accroissement de la mortalité et de l'incidence des cancers broncho-pulmonaires dans cette population12 . Le premier plan cancer 2003-2007 a permis des progrès notables mais les objectifs de prévalence n'ont pas été atteints : passer de 30 à 20% de fumeurs dans la population française et réduire les incitations au tabagisme.Les mesures d'augmentation des prix des cigarettes et d'application de l'interdiction de fumer dans les lieux publics sem--blent avoir eu un impact (voir diagnostic « comportements à risque »). Néanmoins, des freins persistent : selon une en-

-quête INPES en 200513 , les fumeurs ne nient pas le risque cancérigène du tabac, mais ils le minimisent et fixent des « seuils » de risques qui entrainent des croyances erronnées : à partir de 20 cigarettes par jour et au bout de 10 à 30 ans de consommation. La plupart du temps les personnes estiment fumer trop peu pour être en situation « à risque » de cancer.

►Le dépistage organisé : En France, le dépistage organisé concerne le cancer du sein, le cancer colo-rectal et le cancer du col de l'utérus :

► La vaccination contre le Papillomavirus Humain (HPV).L'apparition du nouveau vaccin contre le Papillomavirus pour la prévention du cancer du col de l'utérus chez les jeunes filles en 2008 s'estaccompagné d'une polémique concernant les effets secondaires de la vaccination. Les chiffres de la vaccination HPV ne sont pas connus au niveau national. A titre indicatif, sur Aix, le service de santé publique de la ville a procédé à 10 vaccinations de Gardasil en 2008 et 8 en 2009 sur respectivement 2781 et 2723 vaccinations annuelles.

● Le taux de participation au DO du cancer du sein est de 33,8% pour le département des Bouches-du-Rhône, alors que letaux rencensé par Arcades est d'environ 50 % au niveau natio--nal. En 2008, Arcades a envoyé12 321 invitations aux femmes du pays d'Aix (Aix en Provence,Luynes, Les Milles, Puyricard),4 178 femmes ont réalisé une mammographie et 2 888 ont ré--pondu qu'elles avaient un motifd'exclusion (mammo<2ans, suivi...)Ainsi le taux de participation des femmes éligibles en 2008 sur Aix et le Pays d'Aix est de 44,29%, soit bien supérieur à la moyenne dé--partementale, mais encore loindes recommandations nationales qui visent le 75 % de recours au dépistage dans la population cible.

●Des enquêtes locales (Cres Paca, ASV Aix14 ) permettent de mieux comprendre les freins au dépistagede la population cible : peur dela maladie, freins culturels et lin-

-guistiques, importance de la médiation par le médecin... En ce sens, ces enquêtes rejoignent les recommandations du PlanCancer :

Mesure 16 : impliquer le médecin traitant dans les dispositifs natio--naux de dépistage et garantir l'accès aux techniques les plus performantes sur l'ensemble du territoire.

● A Marseille, le dépistage organisé du cancer du col de l'utérus a été expéri--menté en 2001, 2003 et 2005 dansquatre arrondissements avec une parti--cipation faible malgré des adaptations successives de la campagne. Il ressort donc que la pratique de dépistage orga--nisée telle qu'existante n'est pas trans--férable à tous les cancers et que desapproches adaptées doivent être adoptées.Le Plan Cancer prévoit spécifiquement« d'expérimenter des stratégies d’actionsintégrées de dépistage du cancer du col del’utérus en permettant l’accès au dépista--ge des femmes peu ou non dépistées » ; àce titre, la Ville d'Aix a été sollicitée par Arcades pour participer à la campagne

expérimentale de D.O. par auto-prélève--ment à l'intention des bénéficiaires de la CMU-C en 2010.

● Le dépistage organisé du cancer colo-rectal est expérimenté depuis 2002 et aujourd'hui généralisé à l'ensemble desdépartements (piloté par Arcades dans lesBouches-du-Rhône). Une enquête du Ministère de la Santé montre que sa noto--riété est en hausse depuis 2005 même s'ilreste moins connu que le dépistage du cancer du sein, et son image tend à s'amé--liorer. Le taux de participation au dépistage est de 43,9% dans les Bouches-du-Rhône sur la première campagne et baisse sur la seconde (33,6% de partici--pants)15 . Néanmoins, il ne s'agit pas encore d'une habitude de santé du public visé 16 . Le Plan Cancer prévoit un déploiement dutest immunologique de dépistage surl'ensemble du territoire.

Éléments

pour le

diagnostic

La situation aixoise suit la tendance nationale concernant les cancers : la mortalité

baisse ou reste stable pour tous, sauf pour le cancer du poumon et le cancer

colo-rectal. Ces deux types de cancers sont particulièrement préoccupants

chez les femmes. L'incidence la plus préoccupante concerne le cancer de

l'utérus, plus élevée chez les femmes du territoire qu'au niveau départemental,

et le cancer de la prostate, où les hommes du territoire sont également plus touchés

que la moyenne départementale.

Des moyens de prévention et de dépistage existent mais ils doivent continuer d'être

diffusés auprès des populations cumulant les facteurs de risques médicaux et sociaux.

La communication peut encore être améliorée en travaillant sur les freins à la prévention.

- 20 -

Les maladies infectieuses : sida, hépatites.

Mortalité● La mortalité par sida a fortement baissé depuis 1999, où l'on est passé de 18,2 décès annuels sur le territoire d'Aix à 6,6 sur la période 2000-2004 1. Les hommes meurent davantage du virus que les femmes. Le taux comparatif de mortalité sur le territoire est de 1,6 pour 100 000, comme au niveau national. Les personnes meurent donc moins du sida, mais les données montrent que l'incidence de la maladie en tant qu'affection de longue durée sur le terri--toire est de 20,5 cas annuels recensés, soit 9,6% des cas du département, touchant autant les femmes que les hommes.

Cas de sida-maladie● 7 645 cas de sida ont été déclarés en région PACA depuis le début de l’épidémie. C’est la 2ème région de Franceconcernée par l’épidémie : 12% des cas de sida déclarés en France, alors que la région PACA représente 7,6% de la population française2. ●Néanmoins, le nombre de personnes séropositives passant au stade sida-maladie a fortement baissé avec l'arrivée des nouveaux traitements en 1996. Les Alpes-Maritimes, avec 2 938 cas de sida, et les Bouches-du-Rhône, avec 2 881 cas, représentent les deux départements les plus touchés par l’épidémie en PACA. ● Fait inquiétant, la proportion de diagnostic tardif, c'est-à-dire de personnes découvrant leur seropositivité au moment du stade sida-maladie est en hausse autant en France (56% des cas diagnostiqués)qu'en région (44% des cas).

Séropositivité● Depuis 2003, il y a eu environ 1400 découvertes de seropositivité dans la région, touchant la aussi princi-palement les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône3. ● Dans notre département, les chiffres sont légèrement à la baisse mais on compte encore environ une centaine de nouvelles contaminations par an.● Les contaminations se font principalement par rapports hétérosexuels (58,2% des nouvelles séropositivités) et touchent principalement les 30-39 ans, surtout les hommes.

P atholog ies et problèm es de santé.

TCM Sida: 1,6 /100 000 hab.

Mortalité générale

en baisse.

Peu de différence

hommes-femmes

Mortalité et séropositivité liée au VIH.

Mortalité et séropositivité liées aux hépatites B et C (VHC et VHB).

Mortalité ●On compte environ 4000 morts par an liés à l'hépatite C et B en France. Une étude approfondie des certificats de décès délivrés en 2001 montre que sur 2001, on a rencensé 2646 décès dûs au VHC et 1327 dûs au VHB. Les chiffres de décès avaient jusqu'à présent sous-estimé car l'infection virale n'est pas toujours identifiée en tant que cause de décès par les médecins4.● Le nombre de décès annuel imputable à ces deux pathologies est de 4,5 pour 100 000 pour le VHC et de 2,2 pour 100 000 pour le VHB.● Le taux comparatif de mortalité pour l'ensemble des hépatites virales sur le territoire d'Aix est de 1,5 pour 100 000 habitants, soit un taux identique au niveau national. En revanche, sur le territoire d'Aix ce taux est infé--rieur à la moyenne départementale5.

Incidence● Incidence des hépatites virales dans la population : au niveau national, on estime que les hépatites virales concer--nent 500 000 personnes adultes en 2004. Il y a davantage de contamination par hépatites B (environ 280 000) que par hépatites C (environ 221 000)6.● L'hépatite C présente un caractère de dangerosité plus important : elle entraine des hépatites chroniques dans 50 à 90% des cas, alors que l'hépatite B s'aggrave dans 5 à 10% des cas seulement. ●On estime que chaque année, 5000 nouvelles contaminations par le VHC sont effectives, principalement par des usagers de drogues.●Pour les populations les plus à risque7, une enquête auprès des CDAG et des Centre d'Examen de Santé montre que la prévalence du VHC n'a pas significativement varié entre 2004-2006 et 2007, autour de 2,3 -2,4% desdépistages effectués se sont révélés positifs. Si l'on exclue les consultants CDAG des maisons d'arrêt, la seropré--valence baisse même de 1,8% en 2007 par rapport à 2004-2006. Le principal mode de contamination était l'usage de drogues par intra veineuse (36,9% des cas détectés) puis par voie nasale(16,8%). Viennent ensuite la transfusionsanguine, le tatouage et piercing, puis les relations sexuelles avec une personne infectée.

Prise en charge● Après avoir connu une augmentation en 2005-2006, la file des patients atteints de VIH et/ ou de VHC bénéfi--ciant d'un suivi dans le cadre du réseau ville-Hôpital Réseau Santé Provence8 s'est stabilisé autour de 230 personnes en 2007-2008. Entre 70 et 80 patients environ intégrent chaque année la consultation d'observance VHC,sauf pour l'année 2008 où l'on comptait seulement 63 nouveaux patients. Pour le VIH, les consultations d'obser--vance thérapeutique au sein du réseau ont augmenté de 58%, avec un nombre de patients qui est passé de 20-30à 64 en 2008. Cette augmentation est dûe à une meilleure diffusion de l'information auprès des professionnels.

Le taux comparatif de mortalité

spécifique aux hépatites B et C n'est pas disponible sur Aix.

- 21 -

P atholog ies et problèm es de santé.

● Concernant le VIH, les mesures suivantes peuvent trouver uneapplication directe dans le cadre du PLSP :

“Diversification de la communication autour du VIH/Sida ; adap--tation des messages et des supports en fonction de la populationcible (ex: homosexuels, migrants) et des territoires (départements français d'Amérique) ».Le Crips Paca ainsi que Aides ont pu développer des outils et des formations répondant à cet objectif : “Action migrants”, 2007 et 2008 ; « action de prevention et deréduction des risques chez les gays », 2007 et 2008.

● Les autres mesures du programme concernent la recherche ou l'organisation sanitaire, pour lesquelles l'ASV ne peut être associé.

M es ures liées aux plans nationaux de s anté .Programme national de lutte contre

le VIH/Sida et les IST2005-2008PréventionDépistage

Suivi et prise en charge thérapeutiqueSoutien, accompagnement des personnes

atteintes et lutte contre les discriminations.

● Concernant les hépatites, ce deuxième Plan National continue de porter les efforts sur la réduction de la transmission et la qualité de vie des patients atteints de maladies chroniques du fait du VHB ou du VHC :

« renforcer l'information et la communication, notamment en direction des professionnels de santé, grâce au soutien des associations communautaires ». Des associations nationales militent en faveur d'une plus forte implication des médecins dans la prise en charge et le dépistage des hépatites virales,comme maillon indispensable entre pouvoirs publics et spécialistes des maladies du foie.11

« augmenter la couverture vaccinale contre l'hépatite B ». Au niveau national, on compte une couverture vaccinale assez faible chez les nourissons(- de 30%) et les adolescents12 : en milieu scolaire, 39 %des élèves étaient vaccinés à 11 ans et 42% à 15 ans en 2003-2004-2005.Pas de données sur la population générale, article non disponible.A titre indicatif, sur Aix, le service de santé publique de la ville voit le nombre de vaccination contre l'hépatite B diminuer : 27 vaccinations en2007, puis 22 en 2008, et seulement 12 en 2009.

« renforcer la réduction des risques de transmission chez les usagers de drogues » et “renforcer la prévention lors des actes à risques : Tatouage, perçage » . Une récente étude de l'ors montre effectivement qu'il s'agit des deux modes principaux de contamination les plus recensés en CDAG et CES (voir page précédente).

« créer les conditions d'un recours accru au dépistage » : cette mesure concerne notamment l'incitation au dépistage auprès des personnes migrantes, lorsqu'elle sont originaires d'un pays à forte endémie. Entre 2000 et 2005, au niveau national, le nombre de tests de dépistage a augmenté de 45%,mais le nombre de sérologies positives a diminué de 9%, ce qui confirme la baisse de l'indicateur de séropositivité au VHC13 . L'incitation au dépistage précoce reste importante pour diminuer l'aggravation de la maladie vers une hépatite chronique, en particulier chez les publics qui y ont difficilement accès : personnes en situation de précarité,... Depuis 2009, un réseau de professionnels aixois rassemblés autour de Réseau SantéProvence et de l'association ASTI travaillent sur un projet d'incitation au dépistage pour les publics migrants et le public précaire. Ce projet a fait l'objet d'un dépôt en CUCS 2010, d'après les objectifs posés lors du premier PLSP. Cette action possède un caractère reproductible et sera proposéeau GRSP en tant qu'action innovante.

Les autres mesures concernent les réseaux de soins, le milieu carcéral et la recherche.

Plan national de lutte contre les hépatites B et C

2009-2012Réduction de la transmissionRenforcement du dépistage

Renforcement de l'accès aux soins

Facteur(s) de risques9 :

● Les facteurs de contamination pour le VHB et le VHC sont la voie sanguine, ou sexuelle pour le VHB. Les comportements à riquestels que l'usage de drogues en intraveineuse, les relations sexuelles non-protégées sont donc particulièrement contaminantes. La conta--mination lors de soins antérieurs concerne aujourd'hui nombre de cas découverts tardivement. L'hépatite B touche 5 fois plus les hommes que les femmes, tandis que les femmes sont légèrement plus touchées par l'hépatite C.●Certaines situations sociales relatent des inégalités de santé concernant la maladie : les infections sont 3 fois plus fréquentes chez les personnes en situation de précarité. ● La mortalité des personnes atteintes de formes chroniques de ces maladies est augmentée par la co-infection au VIH ainsi que par laconsommation d'alcool (risque multiplié par 11)10 .

Les éléments du CDAG du Conseil Général nous renseigne sur les comportements de recours au dépistage du VIH et des hépatites :

- Ainsi, on compte 5277 consultations en 2006, pour un total d'environ 1000 heures de consultation, soit environ 5 consultants fréquentant la structure par heure.- La plupart des personnes se présentant au CDAG viennent pour la première fois. Au total, on compte 878 hommes et 873 femmes nouveaux consultants en 2006, mais également environ 300 personnes de chaque sexe revenant après une première consultation. Au total sur 2006 la file active a été de 2375 personnes, représentant 52% pour les hommes et 48% pour les femmes du nombre total de consultants sur les CDAG du département.- La majorité des consultants a entre 20 et 29 ans (57% de l'effectif constaté), après 40 ans le recours au dépistage décroit. - 54% des consultants recensés se déclarent étudiants, 38% se déclarent comme ayant une activité.- Le cidag est plutôt fréquenté par des personnes habitant la commune (54%) et le département.- La quasi-totalité des consultants possède une couverture sociale avec mutuelle, la question de la gratuité du dépistage ne semble donc pas être un frein. - Le mode de communication privilégié vers le cidag est le bouche- à -oreille (environ 60%) puis l'adressage par un médecin ou un autre spécialiste de la MDS, notamment le centre de planification et la PMI.

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P atholog ies et problèm es de santé.

● Encourager le dépistage précoce des hépatites et du VIH auprès des populations ciblées au niveau national

(personnes homosexuelles, personnes migrantes) et auprès des publics en situation de précarité, hommes et

femmes.

● Développer une meilleur connaissance de la maladie et des moyens de prévention de la transmission,

notamment en adaptant les supports de communication.

● Dans les messages de prévention du VHC, insister sur les effets à long terme de la maladie et des facteurs

aggravants pour les personnes atteintes : hépatites chroniques et alcool, risque de co-infection au VIH.

Éléments

pour le

diagnostic

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Mortalité générale (données 2000 -2004)

P atholog ies et problèm es de santé

● La tuberculose entraine une mortalité très faible en France, sur la région et le territoire d'Aix. En France, on recense

667 cas de décès en 2007 dûs à cette maladie, dont 300 concernait les 75-84 ans1. Le taux de mortalité dû à cette maladie

a fortement diminué et est passé de 60 pour 100 000 en 1972 à 8,9 /100 000 en 20052.

● Aujourd'hui, le taux comparatif de décès est de 1,6 pour 100 000 au niveau national, et de 1,2 / 100 000 sur le territoi-

-re d'Aix3. 4 cas par an en moyenne ont été recensés sur notre territoire en 2000 – 2004, ce qui correspond néanmoins

à + 2 cas annuels par rapport à 1995-1999.

● L'incidence de la maladie est de 18 cas d'admissions longue durée recensés pour la tuberculose et lèpre en 2005-2006

sur le territoire de proximité d'Aix, soit 13,7% du nombre total d'ALD sur le département.

La tuberculose

La faible incidence de la maladie sur notre territoire incite à suivre la stratégie

définie au niveau national : action spécifique seulement sur un public cible

-identifié. Pour cela, le contact avec des associations de terrain oeuvrant

auprès des personnes en grande précarité servira de veille locale et permettra de

déclencher une action si nécessaire.

Mesures du Programme National de lutte contre la tuberculose 2007-2009.

● La diminution de la prévalence

de la tuberculose dans la popula-

-tion française a entrainé un chan-

-gement dans la stratégie de lutte

contre la tuberculose, avec notam-

-ment la suspension de l'obligation

vaccinale du BCG. Néanmoins,

la diminution de l'incidence est

hétérogène selon les territoires et

les groupes de populations. Les ré-

-gions Paca, Ile-de-France et Rhône

Alpes concentrent la majorité des

cas déclarés de nos jours en France.

De même, les populations défavori-

-sées restent des cibles de la maladie.

Le programme national prévoit donc

de stabiliser l'incidence globale de

la tuberculose en ciblant la lutte contre

la maladie sur les zones et publics à

risques.

TCMtuberculose : 1,2 /100 000 hab.

Mortalité générale

en baisse.

Éléments

pour le

diagnostic

● Les principales mesures du plan natio-

-nal trouvant application au niveau de

l'ASV sont :

« Informer et sensibiliser les professionnels

de santé » grâce à un guide de pratique

de l'INPES. En effet, la grande diminu-

-tion de la maladie a entrainé une baisse

d'expérience des professionnels de santé

face à celle-ci, ce qui met en question la

reconnaissance de la pathologie et donc

le dépistage précoce.

« Suspension de la vaccination obligatoire et

recommandations pour les populations à

risques » : cette mesure recommande une

vigilance vers les femmes enceintes, avec

évaluation du risque avant et après la

naissance. La vaccination pourra donc

être proposée pour les nouveaux-nés vivant

dans un contexte de précarité ou origi-

-naire de zone à forte endémie.

« Développement de partenariats locaux à

articuler avec la politique de la ville et la

politique sociale », mesure pertinente

dans les sites identifiés en recrudescence

de la maladie, ce qui n'est pas le cas à

Aix. Néanmoins, sur notre territoire,

l'attention pourra être portée vers les

publics fréquentant le pôle humanitaire

du CCAS.

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Les maladies respiratoires

P atholog ies et problèm es de santé.

TCM maladiesrespiratoires

54,2 / 100 000

Mortalité par maladies respiratoires.

Mortalité baisse.

Cette catégorie correspond aux pathologies affectant les voies respiratoires dont la pneumopathie et la grippe, la

bronchite chronique et autres maladies pulmonaires obstructives chroniques, l'asthme.

● Au niveau national, on compte 32022 décès par maladies respiratoires en 2007, concernant légèrement plus les

hommes que les femmes (respectivement 53% et 47% des décès constatés). Le taux brut de mortalité augmente trois

fois plus chez les hommes dès 35 ans : mortalité de 2,5 / 100 000 contre 0,8/100 000 avant cet âge1.

● Au niveau national comme au niveau local, la mortalité par maladies respiratoires est en baisse2 :

TCM Aix 2000-2004 = 54,2 / 100 000, soit – 21,3% par rapport à 1995-1999

TCM Bouches-du-Rhône 2000-2004 = 57,4 / 100 000, soit – 18,2 %

TCM France 2000 – 2004 = 58,7 / 100 000, soit – 19,2

● On peut donc noter une sous-mortalité locale par rapport à la France pour les maladies respiratoires concernant les

hommes. Pour les femmes, on observe un taux de mortalité légèrement supérieur aux moyennes françaises et régio-

-nales, respectivement de + 4% et + 6%.

Situation plus préoccupante chez les femmes

Taux comparatif de mortalité 2000-2004 des principales maladies respiratoires sur le territoire d'Aix

Maladies chroniques des voies respiratoires

12,4 / 100 000 personnes

Bronchites chroniques et BPCO (données 1995-1999)

23,4 / 100 000

Asthme 2,3 / 100 000

Grippe 0,5 / 100 000

Pneumonie 19,8 / 100 000

● Le taux comparatif d'hospitalisation en unité de soins de courte durée pour maladie respiratoire est de 11,9 pour

1000 personnes sur aix (données 2004-2005)3, soit légèrement inférieur au taux de comparaison régional (12,2/1000).

Ces hospitalisations concernent légèrement plus les femmes que les hommes : 7% d'hospitalisation en plus.

● En 2005-2006, le nombre d'admissions pour ALD « insuffisance respiratoire chronique » sur le territoire d'Aix repré-

-sente 17,5 % des ALD du département sur cette pathologie, soit 253 cas annuels.

● Par rapport aux autres territoires du département, la situation aixoise est plutôt plus favorable et peu inquiétante.

Incidence des maladies respiratoires.

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P atholog ies et problèm es de santé.

La broncho-pneumopathie chronique obstructive :

Le Programme National 2005-2010 explique en quoi la vigilance autour de la broncho-pneumonie doit être accentuée : « La broncho-pneumopathie chronique obstructive est une maladie respiratoire chronique. Longtemps peu symptomatique, elle débute par une toux et une expectoration matinale, progressivement s’installe une diminution irréversible des débits aériens à l’effort puis au repos. À un stade avancé, la maladie entraîne une insuffisance respiratoire.En France, elle concerne plus de 3 millions de personnes de plus de 45 ans, dont 100 000 présentent des formes sévères de BPCO nécessitant une oxygénothérapie et/ou une ventilation à domicile. Cette maladie est responsable de 16000 décès chaque année.Cette pathologie est liée au tabagisme dans 80% des cas, et aux expositions professionnelles pour 20% des cas. La fréquence de la broncho-pneumopathie chronique obstructive croît de façon alarmante depuis 20 ans, et suit la progression de la consommation de tabac. Trop souvent, les patients vont consulter tardivement leur médecin, car ils ne s’inquiètent pas de la survenue progressive de la gène respiratoire, qui est le premier signe de cette maladie, ce qui en retarde d’autant le diagnostic et donc la prise en charge. Les deux tiers des malades ignorent leur pathologie. Enfin, la prise en charge est souvent déficitaire en raison d’un recours insuffisant à l’éducation thérapeutique et à la réhabilitation respiratoire qui sont pourtant primordiales pour limiter la dégradation progressive des fonctions respiratoires. Cette maladie impose une prévention ciblée, un diagnostic précoce et une prise en charge adapté ».

Le territoire d'Aix ne possède pas de spécificité épidémiologique concernant les maladies respiratoires ; cette thématique n'est donc pas prioritaire en terme de prise en charge et d'intervention.

Éléments

pour le

diagnostic

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La santé mentale

P atholog ies et problèm es de santé.

TCM troublespsychiatriques

27,6 / 100 000

Constats généraux sur les troubles mentaux

Mortalité en hausse.

On regroupe sous « troubles mentaux et du comportement » les troubles névrotiques et psychotiques, l'anxiété et

la dépression, les troubles de l'enfance et les troubles du sommeil.

● Au début des années 2000, en France, la prévalence annuelle des troubles anxieux dans la populationadulte était estimée à 12 % et celle des troubles dépressifs entre 9 et 11 %. Ces proportions sont parmi lesplus élevées d’Europe. La schizophrénie concerne environ 1 % de la population dans le monde, quel que soit le pays1. ● En France en 2007, les troubles mentaux et du comportements étaient responsables de 13740 décès tou--chant majoritairement les femmes (65,5%). Les hommes sont davantage touchés par les troubles mentauxdu à la pharmaco dépendance et à l'abus d'alcool2.

●Sur le territoire aixois : On observe une augmentation de la mortalité due aux troubles psychiatriques entre la période 1995-1999 (TCM : 22,4 pour 100 000) et la période 2000-2004 (TCM : 27,6 pour 100 000) tout public confondu mais la mortalité consécutive aux troubles mentaux psychotiques et névrotiques concernant davantage les femmes que les hommes3.

Affections longue durée

● On constate un accroissement du recours aux soins concernant les troubles mentaux en France Ces affec--tions occupent une place importante au sein du système de santé. En 2007, les affections psychiatriques de longue durée (ALD 23) représentent la quatrième cause d’admission en ALD. Elles concernent 0,9 mil--lions (1,6%) de bénéficiaires du régime général de l’Assurance maladie dont 54,9% de femmes. Les épiso--des dépressifs, les troubles affectifs bipolaires et les troubles anxieux concernent majoritairement desfemmes (autour de 70% pour ces pathologies). À l’inverse, les personnes inscrites en ALD avec un diagnos--tic de schizophrénie sont plus fréquemment des hommes (37,1% de femmes)4.

● Les données de l'Assurance maladie indiquent que chaque année, environ 262 habitants de la commune d'Aix sont nouvellement admis en affection de longue durée pour une « affection psychiatrique grave » (régime général, 2005-2006), donc 53% de femmes. Il y a 7% de plus de recours au psychiatre chez les fem--mes sur Aix que sur le reste du département5.

Situation préoccupante chez hommes et femmes

● En France, le nombre de décès par suicide est plus élevé chez les hommes que chez les femmes : 10122 décès recensés en 2007 par le CEPIDC, dont 73,2% d'hommes. En revanche, les tentatives de suicide concernent davantage les femmes : 65% de la population admise en hospitalisation pour TS en 20056.

TCM suicides sur Aix7 = 15,9 / 100 000TCM suicides sur BDR = 15,6 / 100 000TCM suicides sur France = 17,9 / 100 000

Nous reviendrons plus précisément sur cette thématique dans le chapitre « comportements à risque. »

Suicides (vue générale)

● En 2008, près d'un aixois sur 5 a été remboursé au moins une fois pour un médicament psychotrope et près d'un sur 10 au moins 6 fois8. Les femmes sont largement plus consommatrices dans les 2 cas. Le taux de prescription des médicaments psychotropes (78,8%) correspond à la moyenne regionale. Les psychotropes les plus couramment prescrits sont: 1) Les anxiolytiques (17,4% ), plutôt pour les femmes 2) Les antidépresseurs (8,8%) 3) Les neuroleptiques (2,1%).

● En 2008, 5,2 % des femmes et 3 % des hommes habitant Aix ont consulté au moins une fois un psychiatre libéral ( régime général stricto sensu). En moyenne les femmes ont consulté 8,5 fois par an, et les hommes 7,7 fois.

Prescriptions médicamenteuses.

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P atholog ies et problèm es de santé.

Hospitalisation pour troubles mentaux

● En 2008, on recense sur Aix 145 853 hospitalisations psychiatriques à temps plein soit 15% des hospitalisations temps plein du département9.Les hospitalisations à temps partiel sont au nombre de 52 471, soit 24,4% des hospitalisations à temps partiel du département. La majorité des hospitalisation sont des hospitalisations libres (64,8%), 28% à la demande de tiers et près de 5% sont des hospitalisations d'office.

● La prise en charge en CMP à Aix représente 119 775 patients, dont 35 333 jeunes (soit 32%) et 84 442 adultes (soit 33,6%), ce qui représente 1/3 (soit 33,2%) de l'activité en CMP du département, et 86% de l'activité de psychiatrie ambulatoire (Note : avec les prises en charge à domicile, en établissement social ou médico social, établissement médico éducatif)

Note : Prise en charge en CMP au niveau du département : 360 685 dont 110 113 jeunes et 250 572 adultes

● L'hospitalisation pour troubles mentaux représente, tous sexes confondus, 0,5% des séjours de courte durée à l'hôpital. 5% concernaient les moins de 20 ans (psychiatrie infanto-juvénile). En 2008, 7664 actes psychiatriques ont été réalisés dans les services de soins somatiques10 .

● On note un taux de féminisation élevé11 : 57,4% des séjours de courte durée tous âges confondus concernaient des femmes en 2007. C'est le 6ème territoire de la région (sur 25) a avoir le taux de féminisation le plus fort, ex aequo avec Marseille, alors que la moyenne d'hopitalisation féminine est de 51,7% pour la région Paca et de 49,9% pour la France.

●521 interventions pour troubles psychatriques ont été faites par le samu en 2009, soit moins qu'en 2008 (645). Sur les années 2008 et 2009, 37 interventions pour placement psy ont été faites12 .

Santé mentale féminine 13

● Au niveau national, la fréquence des troubles dépressifs touche deux fois plus les femmes que les hommes. Le risque dépressif est accru chez les femmes par les ruptures conjugales, tandis que les hommes seront plus affectés en cas de veuvage. Néanmoins, lorsque le trouble du comportement est détecté, le recours aux soins est plus important chez les femmes, seulement 29 à 45% ne sont pas suivies contre 43 à 55% chez les hommes.● L’anorexie mentale et la boulimie nerveuse touchaient respectivement 0,9% et 1,5% des femmes et 0,3% et 0,5% des hommes en France en 2007. À la fin des années 1980, une étude indiquait déjà une prévalence de la boulimie nerveuse de l’ordre de 1,5% parmi les jeunes âgés de 11 à 20 ans tous sexes confondus. Il s'agit de troubles touchant des sujets jeunes, vers 14 ou 18 ans pour l'anorexie et vers 19-20 ans pour le boulimie.

Éléments

pour le

diagnostic

Les troubles psychiatriques touchent les hommes et les femmes de façon différenciée : troubles dépres- -sifs, anxiété et troubles alimentaires chez les femmes; alcoolisation chronique et psychoses chez les hommes. La ville d'Aix dispose d'une activité de prise en charge très développée, la priorité d'action doit donc plutôt porter sur l'accès à ce système de soins notamment pour les populations les plus vulnérables et peu coutumières du système de santé général.

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Pathologies :évolution des éléments de diagnostic initial

● Taux brut de mortalité lié aux MCV : 30,75% de la mortalité générale.● Deuxième cause de décès de la région après les tumeurs.● Incidence forte à partir de 60 ans.● En 1997-1999, sous-mortalité significative dans la région et en diminution.● En 2003, les MCV étaient la première cause médicale de décès sur la ville d'Aix.

● En Paca, le cancer est la première cause de décès chez les hommes (31%) et la seconde chez les femmes (22%).● La surmortalité par tumeur (270,4 pour 100 000 habitants) est expliquée par la forte proportion de personnes âgées dans notre région.● Le cancer colo-rectal : une des régions où la mortalité est la plus faible par rapport à la moyenne nationale.● Le cancer de l'utérus : mortalité bien inférieure en Paca que dans le reste de la France.● Cancer du sein: Près de 900 décès annuels sur la région et plus de 3800 admissions pour ALD. Néanmoins une mortalité en baisse.● Cancer de la prostate : sous-mortalité régionale de ce cancer (17%) en 1997-1999.

● VIH : La région est la deuxième plus touchée par l'épidémie en France, forte surmortalité par le Sida.Baisse de la vigilance et recrudescence chez certains publics vulnérables et exposés : femmes, jeunes hommes homosexuels, femmes originaires d'Afrique sub-saharienne et publics étrangers, y compris étudiants.● Diminution des cas de sida déclarés car meilleur prise en charge de la pathologie par le système de santé.● Stabilisation des cas de séropositivité dépistés sur les deux centres d'Aix (Cidag et hôpital).

● VHC : Augmentation des cas d'hépatites C mais dûe au fait qu'elles sont également plus détectées.● Encore beaucoup de co-infection, souvent liées à la toxicomanie.● Le nombre de patients nouvellement suivis par l'hôpital pour l'hépatite C a doublé de 2000 à 2001 (de 37 à 82 patients) et la file active a triplé de 2000 à 2003 (de 89 à 204 patients).● Manque d'information sur les lieux de dépistage.

● Tuberculose : Maladie témoin de la fracture sociale : touche les personnes en précarité (SDF), les personnes originaire des certains pays étrangers, les étudiants.● Taux d'incidence stable et à faible niveau en France : 10,8 pour 100 000 habitants.● Ce taux est encore plus faible en Paca (9,6/100 000h) et à Aix (9,3/100 000 h ). Il est plus fort au niveau de la moyenne départementale (11,1/100 000).

●Maladies respiratoire & Santé mentale : pas de diagnostic spécifique en 2005.

● MCV : toujours la première cause de décès sur Aix. Stabilisation des décès : 32,6% de la mortalité totale. ● Mortalité équivalente au niveau départemental.● Nouveau : sur-mortalité féminine sur Aix par rapport à la moyenne régionale.

● Cancer : toujours la 2ème cause de décès sur Aix. Mortalité touchant surtout une population vieillissante.● Cancer colo-rectal : mortalité toujours plus faible à Aix qu'au niveau départemental et national, mais en augmentation, surtout chez les femmes. Incidence égale au niveau départemental.● Cancer de l'utérus : mortalité toujours faible, mais incidence qui serait supérieure à la moyenne départementale.● Cancer du sein : mortalité en baisse et faible, mais incidence en hausse et à un taux important, comme au niveau départemental.● Cancer de la prostate : mortalité stable bien que parmi les plus hautes du département. Incidence forte supérieure au taux départemental.● Nouveau : cancer du poumon : le cancer le plus mortel : TCM de 43,7 / 100000. Mortalité en hausse, surtout chez les femmes, particularité qui ne se retrouve pas ailleurs dans le département.

● VIH : Confirmation de la diminution de cas de séropositivité et de décès

● VHC : peu de données mais tendance générale à une meilleure détection. La file active du réseau ville-hôpital est maintenant de 230, stabilisation● Toujours manque de visibilité des structures de dépistage.

● Tuberculose : taux de mortalité en forte baisse : 1,2 pour 100 000. Baisse également au niveau national : 1,- / 100000.● Lorsque des personnes sont touchées, ce sont toujours des personnes en situation de précarité ou venant de pays à forte endémie.

● Maladies respiratoires : TCM de 54,2/100000 sur Aix, en forte baisse par rapport à1999 (-21%), mais inférieur à la moyenne nationale.● Santé mentale : les troubles psychiatriques touchent les hommes et les femmes de façon différenciée : troubles dépressifs, anxiété et troubles alimentaire chez les femmes; alcoolisation chronique et psychoses chez les hommes.

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Notes pour le chapitre « Pathologies et problèmes de santé »

1 Appelées également maladies de l'appareil circulatoire selon la nomenclature CepiDc2 Le taux comparatif de mortalité correspond au taux que l'on observerait dans la population étudiée si elle avait la même structure d'âge

qu'une population de référence (population totale de la France métropolitaine au recensement de 1999 - deux sexes, groupe d'âge décennal 0-4, 5-14...95 ans et plus).

3 Source : Cepidc4 Source : Cepidc5 Source : sirsé paca6 Source : Direction de la Santé Publique, Ville d'Aix.7 Calcul : (TCM 2000-2004 – TCM 1999-1995 ) x 100 / TCM 1999-1995, soit baisse de mortalité entre 1995-99 et 2000-04 : Marseille = - 7,5%

Salon-de-Provence = - 2,1% - Aubagne = -2,1% - Arles = -7,7%8 TCM global 2000-04 : Marseille = 256/100000 - Salon de Pce = 293/100000 – Aubagne = 313/100000 - Arles = 278 /100000.9 Indice comparatif de mortalité = 106 sur Aix. L'Indice comparatif de mortalité (ICM) est le rapport en base 100 du nombre de décès

observés dans une population au nombre de décès qui serait obtenu si les taux de mortalité par sexe et âge étaient identiques à ceux d'une population de référence (mortalité type : celle de la région PACA, période 2000-2004).

Les cancers et tumeurs1 Source : INVS.2 Source : DRASS Paca, diagnostics territoriaux.3 Source : sirsé paca4 Calcul : (TCM 2000-2004 – TCM 1999-1995 ) x 100 / TCM 1999-1995, soit baisse de mortalité en 2000-2004 : Aix = -2,3% - BdR = 0,3% -

France = 1,81%5 Source : sirsé paca6 Source : sirsé paca7 Source : sirsé paca8 TCM cancer du poumons chez les femmes en 1995-1999 : 11,3 / 100000. Cette forte augmentation peut être nuancée par le fait que les chifrfes actualisés intégrent à la fois les cancers

du larynsx et du poumon, néanmoins elle reste significative.9 Source : sirsé paca10 incidence calculée d'après total population légale féminine de plus de 20 ans sur le territoire de proximité rapporté au nombre d'ALD

recensé.11 idem12 Source : rapport « recommandations pour le plan cancer 2009-2013, la documentation française, mars 2009.13 Source : baromètre santé INPES 2005.14 Cres paca : “Prévention des cancers et migrants » ; Atelier Santé Ville d'Aix-en-Provence « Les freins au dépistage du cancer du sein en

politique de la ville ».15 Source : INVS

1 Source : sirsé paca2 Source : CRIPS Paca et INVS3 idem4 Source : invs5 Source: sirsé Paca6 source : invs7 Enquête ORS surveillance continue de l'hépatite c dans les centres de dépistage anonyme et gratuit et centre d'examen de santé de la

région Paca, bulletin 2007. L'étude montre que la population étudiée est peu représentative de la population générale, les CDAG attirant les populations les plus à risque de la population générale par le caractère anonyme et gratuit de la consultation, et les CES attirant les personnes en marge du système de santé.

8 Fusionné aujourd'uhi depuis 2010 avec Aix Tox.9 source: plan national de lutte contre les hépatites10 Source : Réseau Santé Provence11 Association national des généralistes pour la recherche et les études sur les hépatopaties chroniques, communiqué de presse 200812 Source : Insee13 Source : Invs

Les maladies cardio-vasculaires.

Tuberculose

Maladies respiratoires

Santé mentale

1 Source : CEPIDC2 Source : programme national de lutte contre la tuberculose.3 Source : Sirsé paca

1 Source : CEPIDC2 Source : Sirsé Paca3 Source : Sirsé Paca

Maladies infectieuses

1 Source : ORS Paca, bilan Marseille santé mentale.2 Source : CEPIDC3 Source : Sirsé Paca4 Source : La santé des Femmes en France, DREES.5 Source: Sirsé Paca6 Source: La santé des femmes en France, DREES.7 Source: Sirsé Paca8 Source : Sirsé Paca9 Source : Statistiques Annuelles de Etablissements de Santé, SAE.10 Source : DRASS Paca, diagnostics territoriaux.11 Idem12 Source : Samu 13 et DDASS13 La santé des Femmes en France, DREES.

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Comportements à risque

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Le tabac (données nationa les ).

C omportements à ris que.

augmentation de la

Consommation chez les femmes

- La consommation de tabac suit un important gradient social. La consommation de tabac est ainsi près de deux fois plus fréquente chez les ouvriers que chez les cadres. En outre, il existe également un gradient social dans le taux d’échec des tentatives d’arrêt du tabac. Il est de 54 % pour les chômeurs, versus 44 % pour les actifs occupés. Les taux d’échec les plus importants, 60 %, sont enregistrés dans les familles monoparentales et chez les allocataires du RMI.

- En France, le tabagisme serait responsable de plus de 60000 décès par an.- Des études de cohorte montrent qu’environ la moitié des fumeurs réguliers décèdent d’une pathologie directement attribuable au tabac et que la probabilité de dépasser l’âge de 70 ans est moitié moins forte parmi les fumeurs réguliers que parmi les non-fumeurs.- Alors que le taux standardisé de décès par cancer du poumon a diminué entre 1990 et 2005 chez les hommes (-14%), il a quasiment doublé chez les femmes en l’espace de 15 ans (+81%), en lien direct avec le développement du tabagisme féminin. - La prévention du tabagisme est l’une des priorités du plan Cancer. Cette lutte, initiée par la loi Veil (1976), s’appuie sur une hausse des taxes sur les cigarettes, avec de fortes hausses récentes (en 2003-2004), mais aussi sur une restriction des conditions d’achat (vente interdite aux moins de 16 ans), un durcissement des messages préventifs (y compris sur les paquets de cigarettes) et le développement des substituts nicotiniques et des consultations médicales d’aide à l’arrêt. - Une attention spéciale – notamment durant leur grossesse – est accordée aux femmes, dont la consommation est maintenant égale à celle des hommes.

- En 2005, 27% des femmes1 déclarent fumer quotidiennement ou occasionnellement. La prévalence est stable depuis 30 ans. Explorer les pratiques tabagiques permet de montrer que le rapport au produit ne se résume pas à une simple caractéristique liée au sexe. Si le tabac est plus consommé par les hommes les écarts entre hommes et femmes peuvent varier suivant l’âge, le niveau d’éducation et le milieu social des personnes.

- Les différences de comportements entre hommes et femmes sont moins marquées dans les milieux favorisés que dans les milieux populaires, suggérant que la prévention, doit prendre en compte tant le genre que les contextes sociaux de consommation. Le tabagisme a nettement baissé ces dernières années, en particulier parmi les jeunes générations. Toutefois, dans la population générale, la consommation des femmes a connu une certaine stabilité.

Les comportements à risques sont responsables d'une partie importante de la mortalité évitable, c'est-à-dire la mortalité prématurée dues aux comportements individuels et donc évitable puisque pouvant être corrigée par l'arrêt de ces comportements : consommation de tabac, d'alcool, à laquelle nous rajoutons la consommation de drogues, ainsi que les suicides et les accidents de la route.

Données générales sur l'impact des conduites addictives surla santé.Extrait de INPES 2008/ARS « Les inégalités sociales de santé »sous la direction de B.Basset

Le Plan National de prise en charge et de prévention des addictions 2007-2011 élaboré par le minitère de la santé a rappelé que les conduites addictives interviennent dans 30% de la mortalité précoce évitable, et que leur poids dans la morbidité générale (complications somatiques psychiatriques, accidents de la route...) est estimé à 20%.

Estimation du nombre de consommateurs de substancespsychoactives en France métropolitaine parmi les 12-75 ans, Produits illicites Produits licites Cannabis Cocaïne Ecstasy Héroïne Alcool TabacExpérimentateurs 12,4 M 1,1 M 900 000 360 000 42,5 M 34,8 MDont usagers dans l’année 3,9 M 250 000 200 000 – 39,4 M 14,9 MDont usagers réguliers 1,2 M – – _ 9,7 M 11,8 MDont usagers quotidiens 550 000 – – – 6,4 M 11,8 M

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Com portem ents à risques

L'a lcool. ● La consommation moyenne annuelle d’alcool pur par habitant de 15 ans ou plus s’est stabilisée entre 2005 et 2006 après quatre années de baisse. Les quantités d’alcool consommées sur le territoire français ont néanmoins baissé d’un peu plus de 10% entre 1999 et 2006. Cette diminution s’inscrit dans une tendance plus ancienne et provient essentiellement de la baisse de la consommation de vin.● La consommation excessive d’alcool est responsable d’un excès de morbidité et de mortalité par cancer, hépatopathie, atteinte du système nerveux central ou périphérique, maladie cardiovasculaire. Elle est également responsable d’anomalies du développement chez l’enfant exposé in utero. En 2000, le nombre de nouveaux cas de cancers attribuable à la consommation d’alcool a été estimé à 10,8% chez les hommeset 4,5% chez les femmes. En 2005, un peu plus de 20000 décès sont liés à l’imprégnation alcoolique chronique (cancer des voies aérodigestives supérieures, cirrhose et psychose alcoolique) dont environ un sur cinq concerne les femmes.

● La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique prévoit la réduction de la prévalence de la consommation d’alcool à risque ainsi que l’installation dans la dépendance.● Globalement, 8% des femmes de 18 à 75 ans déclarent consommer de l’alcool quotidiennement et cette proportion croît avec l’âge (environ 1% des 15-34 ans et 22,9% des 65-75 ans). Les ivresses sont en revanche plus fréquentes chez les jeunes et concernent près d’une femme sur cinq entre 15 et 25 ans au cours de l’année écoulée.

● Explorer les pratiques d’alcoolisation permet de montrer que le rapport au produit ne se résume à une simple caractéristique liée au sexe. Si l’alcool est plus consommé par les hommes, les écarts entre hommes et femmes peuvent varier suivant l’âge, le niveau d’éducation et le milieu social des personnes.● Les modes de consommation apparaissent moins liés au sexe des individus qu’aux rôles sociaux qui modèlent les rapports de genre. Les différences de comportements entre hommes et femmes sont moins marquées dans les milieux favorisés que dans les milieux populaires, suggérant que la prévention, même si elle a beaucoup à gagner en prenant le genre en considération, ne peut faire l’économie d’accorder une place importante aux contextes sociaux de consommation.

En 1999, la ville d'Aix comptait peu de décès par pathologies dues à une consommation excessive d'alcool : taux de 25,1 pour 100 000 (taux régional : 42,8). La consommation chronique d'alcool, touche principalement les hommes. Il s'agit néanmoins d'un taux inférieur à la moyenne nationale : 27,3 % contre 35,4% en France chez les hommes2.

Situation péoccupante chez

hommes et femmes.

Données locales

Le cannabis :

●Le cannabis est la première substance psychoactive consommée en France. Son usage est masculin, mais davantage féminisé que celui de l’alcool.● En 2005, dans l’enquête baromètre Santé, 23,5% des femmes âgées de 15 à 64 ans déclarent avoir expérimenté l’usage de cannabis au cours de leur vie et 2,5% déclarent en avoir consommé dans le mois précédent.●Il existe d’importantes variations de niveaux d’usage suivant l’âge et le sexe, mais également le milieu social. Les femmes occupant des positions sociales élevées (identifiées par le niveau de diplôme ou la profession et catégorie sociale) ont tendance à consommer plus que les autres, alors que cet effet est moins sensible parmi les hommes3. De plus, entre 18 et 25 ans, poursuivre ses études au-delà du baccalauréat – relativement à l’exercice d’une activité professionnelle – reste associé à un usage de cannabis plus fréquent pour les femmes, alors que ce n’est pas le cas parmi les hommes. En revanche, le chômage reste, pour les femmes comme pour les hommes, une situation fortement liée à une consommation de cannabis plus fréquente. ●Les femmes ont généralement une perception accrue des dangers du cannabis, mais cet écart entre les sexes s’estompe à niveau d’usage identique.

Les drog ues .

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Tremplin, Centre de Soins Spécialisés aux Toxicomanes (CSST) et Consultation Jeunes Consommateurs.

215 personnes ont été suivies en 2008, soit 16% de plus qu'en 2007. Parmi eux, on constate une augmentation de 9% des nouveaux patients (156 personnes).

Pour le CSST, la file active est de 129 patients en 2008, dont 73% d'hommes. La moyenne d'âge est de 35,9 ans et compte une part importante d'usagers de cannabis (25%) et de patients en traitement de substitution (20%). 24 personnes ont été accueillies sur l'année en appartement thérapeutique pour des suivis post-cure.

86 personnes ont fréquenté la consultation jeunes consommateurs en 2008, en majorité des garçons. La moyenne d'âge des consultants est de 22 ans. On compte également 30 mineurs dans la file active. La moitié des jeunes est en études, 1/3 est en emploi, et le restant est sans activité. Concernant les orientations, un tiers des jeunes consultants viennent du fait d'une ordonnance judiciaire (contrôle judiciaire et obligation de soins). Les démarches volontaires représentent également un tiers des consultations, les professionnels qui orientent sont les médecins, éducateurs ou personnel de l'Education Nationale. 1 jeune sur 5 ne revient pas après le premier entretien. Les parents sont impliqués dans la démarche de soins, 78 se sont rendus à la consultation avec leur enfant en 2008. Les ¾ des jeunes reçus à la consultation « jeunes consommateurs » sont usagers « régulier » voire « intense » de cannabis, les autres ayant une consommation moins fréquente. En 2008, les professionnels constatent qu'un nombre croissant de jeunes reçus qui déclarent également une consommation d'autres produits, notamment de la cocaïne dont l'accès semble facilité sur Aix.

L'ELF, le Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des Risques des Usagers de Drogues.

277 personnes ont fréquenté l'unité mobile en 2008, soit 2233 passages. Les hommes représentent 74% de la file active. 54,5% sont usagers de drogues, la pratique d'inhalation est la répandue (82,6%), et la pratique d'injection représente 33,7% des personnes accueillies. La file active du CAARUD est de 1139 personnes dont 28,4% de femmes. Les 18-25 ans sont les plus nombreux (32,4%), puis les mineurs : 23,5%.

Les files actives des centres dédiés aux addictions sur Aix.

Les pratiques de consommations des jeunes en France.

● Depuis une quinzaine d'années, les pratiques de consommation des drogues licites ou illicites chez les jeunes se sont profondément transformées, on constate notamment : banalisation du cannabis , augmentation des états d'ivresse répétés, maintien de la consommation de tabac à un niveau élevé, baisse de la consommation d'héroïne, arrivée massive de drogues de synthèse, prise de conscience du phénomène de dopage, recours de plus en plus fréquent aux médicaments et surtout, association régulière de plusieurs produits licites ou illicites consommés en même temps ou successivement.

● Par ailleurs, c'est important à souligner , nous savons aussi aujourd'hui que pour évaluer la dangerosité d'une situation, les comportements et les contextes de consommation sont au moins aussi déterminants que les produits eux-mêmes.

● On distingue l'usage, l'usage nocif (ou à problème) et la dépendance, dont les risques et les dangers sont différents. Chaque consommation ne présente pas les mêmes dangers: elle dépend aussi de la vulnérabilité du consommateur, du produit, de la quantité consommée, de la fréquence et du contexte de la consommation.

● Maintien à un niveau élevé de la consommation du cannabis (10,8 % des jeunes de 17 ans sont des fumeurs réguliers)●Développement rapide de la consommation de cocaïne (1 % des 15-39 ans ont consommé de la cocaïne dans l’année précédant l’enquête) et de l’ecstasy● Persistance d’une économie souterraine liée au trafic de substances illicites et de tabac.● 35 % des jeunes de 17 ans auraient déjà consommé de l’alcool et du cannabis simultanément, et que, à 17 ans, un adolescent sur cinq consomme du cannabis plus de 10 fois dans l’année.● En 2008, 70,7 % des jeunes déclarent avoir déjà fumé une cigarette, versus 72,2 % en 2005 (-2 %), et 42,2 % avoir déjà fumé du cannabis au cours de leur vie (versus 49,4 % trois ans plus tôt, -15 %). L’expérimentation de l’alcool, en baisse entre 2003 et 2005, s’est stabilisée en 2008 avec 92,6 % des jeunes ayant déjà bu de l’alcool (92,3 % en 2005). ●59,8 % des jeunes disent avoir déjà été ivres, soit une hausse de 15 % depuis 2005 (56,6 % en 2005).Source : OFDT.

Un nouvel outil d'organisation : le schéma régional d'addictologie4.

Dans le cadre du plan national, l'Etat a impulsé une politique régionale en lien avec la création des agences régionales de santé et les travaux du GRSP. Un schéma régional d'addictologie 2009-2013 est donc en cours de validation. A partir des besoins recensés et des ressources existantes, il prévoit d'aboutir à la mise en place d'un dispositif de prévention et de prise en charge assurant à tous une meilleure accessibilité aux soins en proximité des lieux de vie. Ce schéma encourage le partenariat entre établissements sanitaires hospitaliers, cliniques, médecine de ville, structures médico-sociales et ambulatoires. Il prévoit également des évaluations régulières et des formations à l'addictologie vers les professionnels de santé mais aussi de l'éducation, du social et de l'insertion.

Changement notable, ce schéma régional prévoit la refonte des CSST et des CCAA en CSAPA pour promouvoir la prévention de toutes les addictions. 4 niveaux de prévention sont identifiés : généraliste, sélective, indiquée, en réduction des risques. Une coordination locale des actions de prévention est également prévue.

T. 5 Bouches-du-Rhône NordT. 5 Bouches-du-Rhône NordOrganisation actuelle Organisation actuelle Organisation à 5 ans Organisation à 5 ans 625 000 hab625 000 hab

• Sanitaire

CH Aix : 1 ELSA gérée par Montperrin et des consultations

CH Salon : 1 ELSA et des consultations

Ch Montperrin : 36 lits alcool 8 places HJ

2 maisons de santé mentale : La Lauranne La Jauberte

SSR : orientation sur St Barnabé

• Sanitaire

Niveau 1 : renforcer ELSA et consultationsCH Aix : assurer la couverture de PertuisCH Salon

Niveau 2 : partenariat entre le CH Aixet le CH MontperrinEvolution du service du CHS en addictologieSSR : Saint-Barnabé

Niveau 3 : AP-HM T. 5 Bouches-du-Rhône Nord T. 5 Bouches-du-Rhône Nord Organisation actuelle Organisation à 5ans Organisation actuelle Organisation à 5ans 625 000 hab.625 000 hab.

• CSST et CCAA

AIX

1 CSST : Montperrin (Villa Floréal)

1 CSST associatif avec hébergement

1 CCAA : ANPAA

SALON

1 antenne du CSST Villa Floréal

1 CCAA (ANPAA) au CH de Salon

• CSAPA

AIX

3 CSAPA généralistes (avec couverture

des besoins sur Pertuis et Vitrolles)

dont 1 avec hébergement

SALON

1 CSAPA généraliste T . 5 Bouch es-du-Rhôn e N ord T . 5 Bouch es-du-Rh ôn e N ord Organisation actuelle Organisation actuelle Organisation à 5ans Organisation à 5ans 625 000 hab.625 000 hab.

• CAARUD

1 CAARUD associatif avec activité sur

Aix et Salon

• VilleRéseau Aix-ToxRESAD 84 à Pertuis

3microstructures : Aix, Salon et Vitrolles

• Pr isonMA de Luynes : CSST Villa Floréal

ANPAA 13

CD de Salon : CSST Villa Floréal et AMPTA consultations santé-justice

• CAARUD

Extension du CAARUD sur Vitrolles

• VilleRéseau Aix-ToxRESAD 84 à Pertuis

3 microstructures : Aix, Salon et Vitrolles

• Pr isonMA de Luynes : intervention d’un CSAPA

CD de Salon : intervention d ’un CSAPA

Com portem ents à risques

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Mortalité générale (données 2000 -2004)

Les suicides

TCM suicide hommes : 25,3 /100 000 hab.

TCM suicide femmes : 7,9 /100 000 hab.

Il est difficile de connaître l'impact exact des suicides car les chiffres sont souvent sous- estimés, classés en cause inconnue. Cette sous-estimation serait de l'ordre de 20%, particulièrement en Paca où le nombre de causes inconnues recensées est plus élevé que la moyenne nationale.Le suicide augmente avec l'âge de façon marquée chez les hommes à partir de 65 ans. Hommes et femmes sont plus touchés entre 35 et 54 ans5. Les jeunes aussi sont très touchés en région : les suicides sont à l'origine de 13% des décès des 15-24 ans et de près d'un sur 5 entre 25 et 29 ans.

● Sur Aix, la mortalité chez les hommes est supérieure à la moyenne départementale, mais en dessous du taux national6 :

TCM hommes Aix = 25,3 / 100000 TCM hommes BdR = 23,5 / 100000 TCM hommes France = 28,7 / 100000

● La mortalité par suicide chez les femmes est moindre, tant au niveau local que national. Les femmes aixoises sont moins touchées par la mortalité par suicide :

TCM femmes Aix = 7,9 / 100000 TCM femmes BdR = 9,3 / 100000TCM femmes France = 9 / 100 000

● On constate une surmortalité par suicide chez les 15-34 ans du territoire d'Aix : tout sexe confondu, le taux de mortalité est de 12,8 / 100 000. Au niveau national et départemental, il est respectivement de 11,6 / 100000, et de 10,8 sur le département.

● Le taux de suicide est élevé chez les plus de 65 ans tous sexes confondus : TCM + 65 ans Aix = 26,7 /10000TCM + 65 ans BdR = 23 / 100000TCM + 65 ans France = 29,9 / 100000

Tentatives de suicides :

● En 2009, les services du samu ont été appelés 182 fois pour tentatives de suicide sur le territoire d'aix, soit moins qu'en 2008 (212). Hormis la ville dAix dans son ensemble, le secteur qui a fait l'objet du plus grand nombre d'interventions est Luynes7.

● En 2008, le Cap 48 d'Aix a reçu  783 personnes pour tentatives de suicide dont 370 récidives, soit 52%. Ce chiffre montre une baisse par rapport à 2007 (859 TS) et 2008 (888 TS). ● 85 % des tentatives de suicide sont médicamenteuses, elles concernent 2 femmes pour 1 homme.● Chez les 65 ans et plus, on recense 58 tentatives de suicides soit 10% de la file active.● On recense 53 tentatives de suicides chez les mineurs, c'est-à-dire légèrement moins que les années précédentes ( 58 TS en 2007, 57 TS en 2006 et 62 TS en 2005). Le taux de récidive chez les mineurs est de 35 %. Les tentatives de suicides concernent davantage les filles (40 filles pour 12 garçons)8.

Surmortalité chez les 15-34 ans.

Com portem ents à risques

- 35 -

Les accidents

TCM accidents13,6 / 100 000

Mortalité par accidents

Cette catégorie correspond aux accidents de transports et aux accidents de personnes.

●Le taux de mortalité par accidents sur Aix est de 13,6 pour 100 0009, soit une surmortalité significative par rapport à la France de + 28% pour les hommes et + 19% pour les femmes.

●Si on regarde les accidents de piétons, Aix compte un taux de mortalité de 13,1/100000 contre 11/100000 au niveau national et 11,2 pour le département. Là aussi on constate une surmortalité de +24% pour les hommes et +20% pour les femmes, mais qui a baissé par rapport à 95-99 (TCM Aix 95-99 = 15,8/100000).

●Le taux de mortalité des accidents de la vie courante est de 34,2/100000 habitants, contre 34,8 au niveau national. Pour les personnes âgées ce taux est de 84,6/100000 (taux national 86/100000) et pour les enfants de 1,4/100000 sur le territoire Bouches-du-Rhône Nord (données non-disponibles en dessous de cette échelle) contre 2,4/100000 en France.

● 6,6% des interventions du Samu départemental sont effectuées sur Aix, soit 219 interventions sur 3280 au total sur le département.

Com portem ents à risques

Pas de diagnostic global antérieur

Éléments

pour le

diagnostic

Le champ des addictions est en évolution actuellement, les acteurs locaux vont suivre la mouvance nationale. Il est donc prématuré pour le moment de formuler des axes d'interventions. Les comportements ont peu changé, et il faudra attendre les nouvelles solutions proposées pour mesurer l'impact de la prévention sur notre territoire.

Concernant les suicides et accidents, les constats changent peu. La réponse de la psychiatrie concernant les suicides est forte et permet d'agir sur les récidives, premier facteur de risque. Néanmoins ce programme d'ac--tion, pour être efficace, doit toucher un plus grand nombre de médecins et personnes relais vers la popula--tion.

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Notes pour le chapitre « Comportements à risque ».

1 Source: La santé des Femmes en France, DREES.2 Source: Sirsé Paca.3 La santé des femmes en France, DREES.4 Source : DDASS 13, pôle addictions.5 Source :CEPIDC6 Source: Sirsé Paca7 Source: Samu 13.8 Source: rapport d'activité 2008 du cap 48.9 Source : Sirsé Paca

- 37 -

Santé des populations.

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La mère et l'enfant.

● Le taux de natalité1 baisse fortement surAix depuis vingt ans et atteint 11,3 / 1000en 2006, alors que ce taux est de 12,9 au niveau départemental. Il s'agit du niveaule plus faible du département.

● En moyenne, on enregistre 4400 naissancespar an sur Aix2. Cela représente environ 94%des naissances du territoire de proximité surlequel nous disposons d'autres élémentsd'analyse :

- Les femmes utilisent majoritairement lesservices de proximité : 86,8 % des femmes accouchant sur Aix et alentours habitentle territoire. Il s'agit d'un taux qui suit la moyenne régionale.

- L'âge des mères est assez élevé sur notreTerritoire, en moyenne entre 30 à 40 ans. En 2007, on enregistrait même plus de naissancesaprès 35 ans que dans les autres âges. Cette si--tuation se retrouve dans l'ensemble du dépar--tement.

- Les naissances chez des jeunes femmes demoins de 20 ans représentent 1% seulement des grossesses domiciliées sur notre territoire.Il ne s'agit pourtant pas d'une spécificité carles naissances dans cette population repré--sente 1,5% des naissances dans la région etdans le département.

S anté des populations .

Synthèse des éléments du diagnostic initial (2005) :

Naissances et maternité.

● Le taux de fécondité3, correspondant au nombre de naissances rapporté au nombre de femmes en âge de procréer sur le territoire, est de 43,3 / 1000, soit en baisse de 4,2% par rapport à 1999. Cet élément est notable car Aix fait

Périnatalité.régionaux : respectivement 2,2% et 3,1%. Ces affections regroupent les pathologies du foetus et du nouveau né, hormis les malfor--mations congénitales et chromo- -somiques (anomalies métaboli--ques, cardio-vasculaires propres à la période périnatale).

●Le taux de mortalité infantile sur le département pour la période 2005-2007 est de 3 pour 1000naissances.

● Sur les établissements de soins d'Aix et alentoursle nombre de futures mères subissant des compli--cations à l'accouchement et devant être orientées vers une maternité de niveau supérieur représen--tait entre 0,48 et 0,6 % des admissions en obstétri--que sur la période 2005-20094.

Les complications du nouveau -né5 : Si l'on con--sidère les affections trouvant leur origine dans lapériode périnatale, on trouve un taux standardiséd'hospitalisation de 1,4% en 2008 sur le territoire,soit légèrement inférieur au taux 2007 (1,6%). Il s'agit de taux bien inférieurs au taux nationaux et

Périnatalité et violences familiales et conjugales.

Les services locaux de PMI alertent sur l'impact des violences subies à l'intérieur du cercle familial et conjugal, ayant une incidence psychologique sur les mères et les enfants, témoins de cette violence. Les conséquences en terme de santé physique sont également sous-estimées, notamment chez les femmes qui sont victimes pendant leur grossesse.

partie des quelques territoires qui en--registre une baisse du taux de féconditéalors qu'il augmente sur la plupart du département.

Ce chapitre présente les composantes démographiques des principaux groupes de population ciblés par les programme nationaux :

● La mère et l'enfant (en lien avec le plan Périnatalité)● Enfance et petite enfance (En lien avec le PNNS, le Plan National de Prévention bucco-dentaire...).● Jeunes âgés de 16 à 25 ans (en lien notamment avec le Plan Santé des Jeunes).● Les personnes âgées (en lien avec le plan national bien vieillir, le plan Alzheimer...).

Un point sur d'autres populations sera également présenté, correspondant aux préoccupations des acteurs de terrain : ● Les étudiants.● Les personnes en situation de grande précarité.● Les habitants des quartiers politique de la ville.

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Santé des populations.

Interruptions volontaires de grossesse

● Le nombre d'Interruptions Volontaires de Grossesse reste élevé en région Paca et en Ile-de-France.En 2008, le taux d'IVG pour 1000 femmes dans les Bouches-du-Rhône dépasse le taux régional7 :

Taux IVG Paca 2008 = 17,9 / 1000Taux IVG Bouches-du-Rhône = 18,5 / 1000Taux d'IVG territoire Aix-Pertuis-vitrolles-gardanne = 14,5 / 1000

Le taux d'IVG pour le territoire d'Aix serait donc inférieur aux moyennes régionale et départementale, il serait même le plus faible de tous les territoires. Néanmoins, en observant les statistiques des établissements hospitaliers publics et privés, on constate que le nombre d'IVG est fort , relativement au nombre de femmes enâge de procréer sur le territoire et au nombre de naissances enregistrées.

● Sur Aix, on observe depuis 2004 un nombre d'IVG réalisées dans les établissements de la commune et envi--ron autour de 1100 cas annuels, soit 17% des IVG réalisées dans le département8.

Rapporté au nombre de femmes en âge de procréer sur la ville (15 à 49 ans), l'IVG concernerait 28 femmes sur 1000 sur notre territoire.

En 2008, l'hôpital d'Aix a réalisé 788 IVG instrumentales et 312 IVG médicamenteuses. 83 IVG, soit 7,5%, ont été réalisées dans les délais légaux maximum, entre le 11ème et la 12ème semaine de grossesse (14ème semaine d'aménorrhée).67 Ivg, soit 6%, ont été réalisées par des mineures (déclaration MFPF).

Le secteur privé réalise très peu d'IVg sur Aix : 21 pour la clinique La Provençale et 15 pour la clinique Rambot en 2008.

● A titre de comparaison, le nombre d'IVG réalisé sur Marseille est de près de 6400 dans le secteur public, et de près de 2200 dans le privé. La grande différence entre ces deux territoires, au delà de ladensité de population, est que la part des IVG réalisées dans le secteur privé sur Aix est très faible (36 cas), et que celles-ci ne peuvent se faire en secteur libéral comme à Marseille. On comprend ainsique la majorité des IVG du territoire et alentours se concentre sur l'hôpital.

● La Ville de Martigues, qui est dans la même configuration qu'Aix et où les IVG se font majoritaire--ment dans le public, enregistre 797 cas d'IVG en 2008.

● Ainsi l'analyse quantitative des interruptions volontaires de grossesse donne des éléments contra--dictoires. Certaines sources indiquent une sous-incidence des Ivg sur Aix par rapport au reste du département tandis que les statistiques des établissements de santé sont plutôt inquiétants et confir--ment une tendance de sur-représentation de l'IVG déjà détectée sur les diagnostics précédents. La question devra faire l'objet d'un approfondissement avant d'être tranchée.

1100 IVG par ansur Aix (Hôpital).

Constats des professionnels de terrain.

●Pour le groupe de travail « Santé des Jeunes » de l'Atelier Santé Ville, les ressources locales en lien avec la contraception et les risques liés à la sexualité sont encore mal identifiées par les jeunes, malgré la prévention en milieu scolaire.

● Constat du service social de l'hôpital : l'accès à l'IVG est compliqué pour les étudiantes étrangèrescar il s'agit d'un acte non pris en charge par les accords de sécurité sociale des pays d'échange. La plupart du temps la jeune femme doit faire l'avance des frais.

Motifs d'entretien au Planning Familial (Aix et Marseille) :

En 2008, 6243 personnes, hom--mes et femmes, ont été reçueslors des permanences du Plan--ning Familial dans le départe--ment, soit une hausse de 5,7%par rapport à 2007. Les moins de 25 ans représentent au total 74% du public reçu. Plus dela moitié du public est com--posé de scolaires et d'étudiants.

●Les trois thèmes principaux d'entretien sont toujours les tests de grossesse (31%), l'IVG(26,6%) et la contraception ( 22%).

● Les infections sexuellementtransmissibles et le VIH repré--sentent le principal motifsecondaire d'entretien, ce qui confirme l'intérêt d'une appro--che globale des risques liés àla sexualité.

● Parmi les modifications nota--bles de demandes, on remarque que les questions de parentalité et d'éducation baissent comme motifs secondaires. Par contre,les problèmes économiques et sociaux augmentent. La question des violences sexuelles ou conju--gales, des mariages forcés ainsique de la virginité sont en haussede près de 50% en tant que motifprincipal d'entretien.

- 40 -

Facteurs de risques : déterminants psychosociaux concernantle recours à l'interruption volontaire de grossesse.

Au-delà des chiffres bruts, des analyses nationales et locales nous permettent aujourd'hui de mieux comprendre

pourquoi le recours important à l'IVG persiste malgré une couverture contraceptive forte en France.

Couverture contraceptive : ● D'après le baromètre santé 20059,Les ¾ des personnes âgées de 15 à 54 ans et sexuellement activesutilisent un moyen de contracep--tion. Seulement 5% de femmes nesouhaitant pas avoir de grossessesont sans couverture contraceptive.● En France le moyen de contracep--tion le plus utilisé est la pilule, à60%, puis le stérilet pour environ25%.● Selon l'enquête « la santé des fem--mes en France », la majorité des femmes concernées par une gros--sesse non prévue déclare utiliserun moyen contraceptif. 2/3 des grossesses surviennent dans ce cas.Ainsi, en dépit d'une largecouverture contraceptive en France, près d'une grossesse sur 3 est quali--fiée de non prévue par les femmes.

Age de recours à l'IVG :

● En France, les Ivg concernent d'abordles 20 – 24 ans, puis les 18-19 ans et les 25-29 ans. Néanmoins, les femmes plusâgées, déjà susceptibles d'être mère,représentent aussi une catégorie ayantun recours important à l'IVG10 .

Comportements et prises de décision.

Selon le rapport “la santé des femmesen France”, un certain décalage entre les conditions actuelles de vie des fem--mes, leurs attentes, et les prescriptionsdes médecins peut également expliquerl'échec de la contraception : en effet, lesparcours conjugaux actuels sont plus fluctuants, ce qui entraine souvent desarrêts de la pilule lorsque la vie sexuelleest irrégulière. Le plus souvent, les mé--decins vont chercher à prescrire selon une norme contraceptive, et ne vont pastoujours s'adapter aux réels besoins de la femme.

Pour les très jeunes femmes, la contraception peut poser problèmedu fait d'une connaissance fausse ou insuffisante, ainsi que pour causede non reconnaissance de la sexua--lité par l'entourage proche et lafamille. Il en ressortirait une utili--sation plus cachée voire clandestinede la contraception qui peut alorss'avérer approximative.

Facteurs de risques en lien avec les situations de périnatalité.

●Les éléments du réseau médico-psycho-social de périnatalité (Centre Hospitalier du Pays d'Aix) montrent qu'un meilleur repérage des situations à risque psycho-social dès la grossesse est effectué par l'équipe de professionnels volontaires depuis la formalisation du réseau. Cela permet d’envisager avec les différents partenaires la prise en charge la plus adaptée à la naissance de l’enfant. Des placements en urgence ont été évités grâce à l'action du réseau.

● Concernant le profil des familles, la demande de soutien a changé par rapport aux objectifs initiaux du réseau. Le suivi médical, à l'origine de la construction du réseau (naissances prématurées, handicap...) reste présent dans les motifs repérés, mais la composante psychosociale prend largement le dessus. Les professionnels constatent toujours une majorité de cas de familles en difficultés multiples, en grande précarité, sans logement ou avec un logement insalubre ou inadapté à l'accueil d'un enfant. Des jeunes couples jusqu'alors hébergés par la famille se retrouvent à la rue à l'arrivée du bébé faute de pouvoir accueillir une bouche de plus dans le foyer.

● Autre typologie notable, plus de la moitié des cas de prise en charge des familles relèvent d'une pathologie psychiatrique d'un ou des deux parents, pas toujours suivis ou de façon irrégulière, avec un accès difficile aux soins car le système est complexe.

Le réseau médico-psycho-social de parentalité, appelé plus communément « réseau périnatalité», du Centre Hospitalier du Pays d'Aix et piloté par le Dr Livet, possède depuis 2002 une organisation propre autour de deux réunions mensuelles de professionnels de la maternité, du service de pédiatrie, du CAMSP, mais également des services de la PMI, de l’Aide Sociale à l’Enfance, des associations d’hébergement ou d’accueil des femmes en difficultés, afin de réfléchir ensemble et proposer des prises en charge et des accompagnements adaptés aux familles repérées en difficulté. En s'inscrivant dans les priorités de l'Atelier Santé Ville, le réseau a pu davantage structurer sa coordination et son organisation qui bien que régulière, restait informelle et soumise au bénévolat des praticiens. Depuis 2007, le réseau périnatalité dispose d'un 1/3 temps de puéricultrice coordinatrice en charge de la gestion quotidienne des dossiers, de l'établissement des synthèses et du suivi, ainsi que du développement des partenariats avec d'autres services hospitaliers ou vers l'extérieur, et toujours de vacations d'un psychologue en étayage des réunions. Une centaine de situations sont étudiés chaque année.

Santé des populations.

- 41 -

Éléments

pour le

diagnostic

Les données concernant les problèmes physique périnataux ne montrent pas d'inquiétude pour la situation

aixoise. Le réseau de l'hôpital assure la veille sociale des familles car les problèmes liés à la périnatalité se

concentrent sur les difficultés économiques et psycho-sociales.

En revanche, les éléments sur l'interruption volontaire de grossesse sont préoccupants. Le recours à l'IVG

chez les femmes touche tous les âges et tous les milieux sociaux, pour des raisons différentes. Un

élément commun semble néanmoins résider dans l'écart entre efficacité théorique et pratique des

méthodes contraceptives, dû très probablement à une observance fluctuante ou à des arrêts tempo-

-raires liés aux situations de fragilité que traversent les personnes.

La prévention doit donc être ciblée pour permettre de prendre en compte les besoins de chaque femme, et en

même temps elle doit s'adresser à toutes les populations sans les stigmatiser car toutes les couches sociales

sont concernées.

Pour un plan d'action efficace, la ville d'Aix pourrait mettre en oeuvre une enquête micro-locale qui

permettra d'évaluer quantitativement l'impact de l'IVG et ses modes de recours. Il est important en effet de

ne pas stigmatiser un taux de recours à l'IVG fort car il s'agit avant tout d'un droit et d'une possibilité offerte

aux femmes. L'enquête pourra également permettre d'évaluer les conditions de prévention des grossesses

non-prévues pour les femmes ne souhaitant pas être enceintes et les contextes dans lesquels s'inscrit le

recours à l'IVG, en tenant compte de la place de la femme dans le couple et prévenir par là-même des

comportements portant atteinte à l'intégrité des personnes (violences, contraintes...).

Périnatalité●Les professionnels aixois repèrent une détresse humaine et sociale grandissante et de nombreux cas de femmes enceintes très vulnérabilisées : faible niveau socio-culturel, femmes issues d'un autre milieu culturel, femmes isolées socialement.●Constat d'un nombre constant de dépressions maternelles.●Les troubles relationnels périnataux ne font pas l'objet d'un soutien.

Interruptions volontaires de grossesse● Augmentation des Ivg sur Aix avec un pic en 2000. ●Le Centre Hospitalier du Pays d'Aix est l'établissement qui réalise le plus d'IVG de la zone d'Aix-Pertuis-Vitrolles.●Les classes d'âges concernées par l'IVG sur l'hôpital sont les 20 -29 ans. Les étudiantes sont une population fortement touchées.●En 2003, il y a eu 1682 naissances à l'hôpital d'Aix pour 1105 IVG.●Au niveau régional, les IVG augmentent régulièrement depuis 1995 : + 27% en 6 ans.●Le recours à l'IVG est plus important en région Paca qu'au niveau national.●Les jeunes filles sont particulièrement touchées par les IVG.

Rappel du diagnostic antérieur (2005).

Ce qui ne change pas : ●Concentration des Ivg sur l'hôpital plutôt que sur les établissements privés.●Pas de statistiques sur le recours à l'IVG des étudiantes mais il s'agit toujours d'une grande partie des consultantes du Planning Familial.● Le recours à l'IVG est toujours plus élevé en Paca et Ile de France qu'au niveau national.

Ce qui change ou doit être étudié : Périnatalité :

● Le réseau périnatalité de l'hôpital intervient auprès des femmes et familles les plus en difficulté.●Les difficultés psycho-sociales et économiques prennent le pas sur les problèmes somatiques et de dépression.

Interruptions volontaires de grossesse● Les mineures représentent 6% des IVG réalisées, elles ne sont donc pas surexposées.● Le nombre d'IVG ne semble pas augmenter et se stabilise à 1100 cas annuels.

Ce que l'on peut dire aujourd'hui :

Santé des populations.

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La ville d'Aix-en-Provence compte 32 lieux d'accueil de la petite enfance (multi-accueils collectifs), 39 écoles maternelles publiques et 47 écoles

primaires publiques et privées.

Les moins de 10 ans représentent près de 10% de la population aixoise en 2006 :

Enfance et petite enfance.

Données de la Protection Maternelle et Infantile.

Enfants de – de 3 ans3967 2,7 %

Enfants de 3 à 5 ans3704 2,5%

Enfants de 6 à 10 ans.6474 4,5%

Nombre et part d'enfants sur la ville d'Aix en 20061.

Santé des populations.

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D'après les bilans EVAL MATER chez les enfants âgés de 3 ans et demi à 4 ans et demi en 2009, pour les secteurs d'Aix Sud et Aix Nord (comptant les communes environnantes) :

● 86% des enfants sur Aix Sud et 61% sur Aix Nord sont vaccinés pour le BCG. Cette vaccination n'étant plus obligatoire, on peut voir dans ces chiffres la plus-value de la PMI qui incite néanmoins toujours les familles à faire vacciner leur enfant, surtout dans les milieux les moins favorisés.

●15,3% (Nord) et 11,1% (Sud) ont été orientés vers un ophtalmologiste, 68% (nord) et 45,7% (sud) de diagnostic confirmé.

●8,24% (nord) et 14,6% (Sud) ont été orientés pour des troubles de l'audition, mais seulement 34% (nord) et 22,3% (sud) de diagnostic confirmé. Peu de diagnostics sont donc confirmés, ce qui peut néanmoins être expliqué par la difficulté de pratiquer des tests auditifs auprès d'enfants de cet âge (faux positif).

●1,5% (nord) et 3,4% (sud) des enfants présenteraient une obésité avérée (IMC supérieur à 30).●3,5% (nord) et 5,2% (sud) présenteraient un risque d'obésité (IMC entre 25 et 30).●4,5% (nord) et 3,9% (sud) auraient un trouble du langage confirmé.

Ainsi, on peut dire que la PMI est un acteur primordial du repérage précoce, notamment concernant les troubles visuels et du langage, ainsi que la prévention du surpoids. Les parents qui ont accepté le bilan pour leur enfant, sont ensuite destinataires des résultats et indications. On voit par exemple ci -après que le suivi des avis médicaux est plutôt satisfaisant :

●Pour les troubles auditifs, 100% des avis sur Aix Nord et 82,6 % sur Aix Sud ont été suivis d'une prise en charge.

●99% sur Aix Nord et 100% sur Aix Sud des avis ophtalmologiques ont été suivis de prise en charge.

●78,2% sur Aix Nord et 83% sur Aix Sud des avis pour troubles psychomoteurs ou du langage ont fait l'objet d'une mesure éducative et/ou d'intégration.

Le bilan Eval-Mater :

Le bilan de santé proposé en école maternelle aux enfants âgés de 3 ans ½ à 4 ans ½ permet un examen médical généraliste visant à repérer lestroubles sensoriels et du développement pouvant compromettre les apprentissages et la socialisation de l'enfant. L'examen consiste en : ● Une évaluation de l'état bucco-dentaire.●Un dépistage des troubles de la vision et de l'audition●Une évaluation du développement psychomoteur, du langage et de la socialisation.● Un dépistage du surpoids.●Une vérification de la vaccination.

Une orientation et une prise en charge peuvent ensuite être proposées aux familles selon les éléments observés.

Santé bucco-dentaire.L'Assurance Maladie propose un bilan gratuit et de prévention aux enfants âgés de 6 ans, puis tous les 3 ans. En 2007, environ 32% des enfants de 6 ans de la commune d'Aix ont fait un bilan de prévention, soit 450 enfants. Pour les enfants de 12 ans, 476 ont fait un bilan, soit 34,7%2.A titre de comparaison, les chiffres de participation pour les enfants de 6 ans des Bouches-du-Rhône et de la Région sont respectivement de 32,3% et 35%, et de 30,4% et 31,8% pour les enfants de 12 ans.

Troubles des apprentissages (Éléments Résodys (2009) :

●Au niveau national, 10% des enfants présenteraient des troubles de l'apprentissage.

●Les enfants sont de mieux en mieux détectés grâce aux dispositifs mis en place au niveau national, mais les moyens restent insuffisants pour la prise en charge.

●Les enfants sont adressés vers Résodys par orientation des médecins scolaires ou après un échec scolaire récurrent.Seulement 1/3 des enfants adressés à Résodys relèvent de troubles réels et sévères de l'apprentissage, la majorité étant plutôt des troubles de l'attention ou du comportement, avec orientaCion vers les CMP et CMPP.

● 258 enfants ont été intégrés à Résodys depuis 2004, avec une file active annuelle de 150 environ.Le réseau reçoit une centaine d'appels et environ 40 mails par mois, le plus souvent directement par des parents ; la ressource est donc bien identifiée. Parmi les enfants intégrés, on retrouve ceux qui ont des troubles sévères mais aussi ceux dont les troubles sont plus légers mais dont la situation familiale est difficile car il y a un fort impact de l'environnement familial sur l'évolution des troubles.

●Les délais d'attente pour les bilans au centre de référence de Marseille sont maintenant d'un an.

Rapport Éducation Nationale 2006 :10 173 enfants scolarisé dans le primaire en 2006 seraient atteints de troubles des apprentissages,dont 2695 seraient accompagnés par Auxiliaire de Vie Sociale. Ils seraient 8852 dans le seconddegré. Ces chiffres sont en augmentation par rapport à 2005 (1er degré = 7432 - 2nd degré = 6 828),mais peuvent également correspondre à un meilleur repérage.

Obésité, surpoids et insuffisance pondérale :

Troubles des apprentissages (Éléments Résodys (2009) :

En 2008-2009, les données de la médecine scolaire, à partir des bilans IMC de la visite de la 6ème année, font remonter deux grandes tendances :

● Des troubles pondéraux plus fréquents dans les quartiers Sud et la ZAC / ZUP, en particulier sur le surpoids et l'obésité.● Un phénomène d'insuffisance pondérale fort sur la ville.

Secteur Aix Nord – Gardanne : Sur 282 élèves vus, 187 (82 %) présentent un poids normal, 31 (14%) une insuffisance de poids, 5 (2%) en surpoids et 4 (2%)en obésité.Secteur Aix Centre : sur 328 élèves vus, 81% présentent un poids normal, 14% en poids insuffisant, 1% en surpoids, 1% en obésité.Secteur Aix Sud /ZAC / ZUP : sur 420 élèves reçus, 76 % présentent un poids normal, 9% sont en insuffisance de poids, 10% sont en surpoids, 6% en obésité.

Éléments qualitatifs issus du groupe de travail thématique ASV :

Le surpoids et l'obésité chez les enfants sont en hausse, mais d'autres troubles alimentaires sont également de plus en plus présents (anorexie).Les repères nutritionnels sont connus des parents mais non appliqués, d'autres facteurs semblent entrer en jeu (affectif, symbolique...).Les goûters sont « désorganisés » pendant le temps extra-scolaire et les activités sportives.

Typologies pondérales en fonction des quartiers pour les enfants de 6 ans.

poids normal Obésité Surpoids Insuffisance pondérale0

20

40

60

80

10082

2 2

14

81

1 1

14

76

6 10 9

Aix Nord - GardanneAix centreAix Sud- ZAC - ZUP

32% des enfants de 6 ans ont fait un bilan bucco-dentaire gratuit

Des différences inter-quartiers selon la typologie

de poids.

Santé des populations.

A noter : il existe 12 Classes d'Intégration Scolaire sur la ville d'Aix, dont 2 dédiées aux enfants atteintes de dyslexie.

- 44 -

Éléments

pour le

diagnostic

Les données locales concernant les troubles de l'apprentissage et les problématiques de poids sont toujours

inquiétantes et, même si quelques réponses ont été apportées par la restauration municipale notamment, il

manque encore des actions de soutien aux parents permettant de modifier durablement les comportements.

Les médecins scolaires font toujours remonter la difficulté pour certaines familles vulnérables de faire une

prise en charge et un suivi correct des troubles repérés.

●Constat des médecins et infirmiers scolaires d'Aix : problèmes d'hygiène, beaucoup d'enfants ne se lavent pas les dents (caries), et ne prennent pas de douche tous les jours.

●Augmentation des enfants en surpoids, souvent chez les enfants défavorisés. Beaucoup ne prennent pas de petits déjeuners et le goûter est remplacé par un paquet de chips.Manque de sommeil qui entraine des problèmes d'attention et de comportements en classe.Problèmes des enfants ayant des poux ou un rhume qui viennent à l'école sans être soignés. Problèmes d'audition et de vue non traités. Enfants n'ayant pas les vaccins à jour.Augmentation des signalements catégorisés « enfance en danger ».

●Au niveau national, 4 à 5 % des enfants présenteraient une déficience du langage et/ou de la parole, dont 1% avec une déficience sévère. La prise en compte de cette problématique par l'Education Nationale est récente.●A Aix, les médecins scolaires qui repèrent les enfants déplorent le manque de moyens pour la prise en charge et le suivi des enfants en difficulté : jusqu'à 6 mois d'attente pour le bilan en centre de référence de Marseille.●Difficulté de prendre un suivi pour les familles n'ayant pas de mutuelles.●Difficulté pour les familles à s'organiser pour que le suivi de l'enfant soit régulier.

Rappel du diagnostic antérieur (2005).

Ce qui ne change pas : ●Constats identiques concernant la santé bucco dentaire et les problèmes liés à l'alimentation.● Pour les troubles de l'apprentissage, toujours des difficultés de suivi. Le temps d'attente pour un bilan au centre de référence est maintenant de 1 ans.● Les données recueillies maintenant permettent de cibler des sites prioritaires d'interventions (ex : ZAC et ZUS).

Ce qui s'est amélioré : ● Implication de la restauration municipale concernant les repas pris en cantines scolaires (engagement d'une diététicienne) et en crèches (évolution du grammage).

Ce que l'on peut dire aujourd'hui :

Santé des populations.

- 45 -

Les jeunes.

Les indicateurs économiques et sociaux concernant le public jeune

● La plupart des indicateurs concernant les jeunes rejoignent les constats nationaux : démographie, conditions de logement, conditions d'activité

similaires au niveau local et au niveau national.

● Les autres indicateurs montrent une situation plutôt favorable des jeunes dans notre territoire. Les jeunes de moins de 25 ans seraient plutôt en

études qu'en recherche d'emploi, ce qui fait que le taux relatif de chômage de cette tranche d'âge est faible. Lorsqu'ils sont en emploi, les jeunes sont

plutôt en emploi durable qu'en contrat précaire. De même, les jeunes en insertion ont en majorité trouvé une solution positive, emploi ou formation●En revanche, la situation socio-économique est moins favorable pour les jeunes habitants en quartiers prioritaires..

Indicateurs démographiques : ● Les 11-17 ans représentent 7,4% de la populationaixoise en 2006 (recensement INSEE), soit 5242 garçons et 5339 filles. ● Les pré-adolescents, âgés de 10 à 14 ans, repré--sentent 4,9%, avec légèrement plus de garçons que de filles.● Les jeunes adultes (18 – 24 ans) sont près de30 000 sur la commune et représentant 16,2 % de la population.

Situation par rapport au logement1 :

● La grande majorité des moins de 15 ans vit dans sa famille. Néanmoins près de 30 jeunessur 1000 vivent dans une habitation mobile ou sans abri, ou en service médico-social spé--cialisé.●Les 15-19 ans vivent également majoritaire--ment en famille, mais 9 % vivent en internat ou foyer étudiant. ● Enfin les 20-24 ans sont les plus nombreux à habiter en résidence universitaire (13,5%).

Situation matrimoniale :

La plupart des moins de 25 ans sont célibataires,et 11,5 % vivent en couple non-marié. A cet âge, les filles sont plus nombreuses à être mariées que les garçons (respectivement 1,9 % et 0,5% de la population de comparaison).

Activité :

● Jusqu'à 25 ans, les jeunes sont plus nombreux à faire des études qu'à être en situa--tion d'emploi. A cet âge, les filles sont plus nombreuses que les garçons à faire des études.● 4,3% des moins de 25 ans seraient au chômage sur la ville.● Pour les jeunes ayant un emploi, la majorité des moins de 25 ans est en contrat à duréeindéterminée (50% de l'effectif de comparaison), et 23,4% sont en CDD.

Jeunes en insertion2 :

● La Mission Locale du Pays d'Aix accueillait 2457 jeunes sur ces antennes d'Aix en 2008. Cela représente 50% du public accueilli sur l'ensemble des antennes, regroupant 33 communes du territoire.● Sur l'ensemble du territoire, la tranche d'âge qui fait le plus appel à la Mission Locale est celle des 18 – 21 ans, soit près de 48% de l'effectif. Les garçons sont légèrement plus nombreux que les filles au sein de cet effectif.● La plupart des jeunes accueillis ont une qualification équivalente aux niveaux V et IV.● En 2008, 25% des jeunes ont été suivis dans le cadre du Civis, 30% ont trouvé un emploi,dont près de la moitié en emploi durable. Enfin près de 18% ont trouvé une formation professionnelle.

Chômage des moins de 25 ans en quartiers prioritaires3.La part des moins de 25 ans habitants en quartiers prioritaires représente 16,5% en 2006du total des demandeurs d'emploi de la ville, soit plus que la moyenne de cette popula--tion hors quartiers, qui représente 13,5 % des demandeurs d'emploi.

Déscolarisation.

● Les données concernant la commune d'Aix n'étant pas disponible, les statistiques du Plan d'Action Académique visant l'insertion des élèves nous renseignent sur le taux dedécrochage scolaire dans l'académie Aix-Marseille. Ainsi, sur l'année scolaire 2006-2007, 0,51 % des élèves ont abandonné leur scolarité, contre 0,64% de l'effectif l'année précé--dente. Le décrochage scolaire concerne davantage les filières professionnelles que les filières générales, et pour tous, les premières années (Seconde et 1ère année BEP / CAP)sont les plus à risque de décrochage.

Santé des populations.

La population des 12-25 ans regroupe la notion d'adolescence et de jeunes adultes, mais le clivage ne se fait pas tant sur l'âge que sur le rapport à deux types de contextes : la scolarité et la famille / les parents. Xavier Pommereau, dans son rapport sur la santé des jeunes en 2002, insiste sur le fait que «  l’accès à l’information et aux soins présente des inégalités flagrantes entre les jeunes scolarisés et ceux qui ne le sont plus, en particulier lorsque ces derniers sont en situation précaire, ce qui pose le problème des formes et des moyens de sensibilisation, de dépistage et de soutien à développer dans les environnements défavorisés. Si la couverture maladie universelle (CMU) permet aux jeunes majeurs de moins de 25 ans et aux 16-18 ans en rupture familiale ou relevant de l’ASE et de la PJJ de bénéficier d’un droit propre, nombreux sont ceux qui négligent de le faire valoir, soit parce qu’ils les ignorent, soit parce qu’ils reculent devant les démarches administratives à effectuer ». Jeunes scolaires et déscolarisés seront donc les sujets de ce chapitre.

- 46 -

● Selon l'ORS5, la détresse psychologique est très présente parmi les jeunes de la région, 22,7% dejeunes l'expriment contre 18% en moyenne nationale. La détresse psychologique est davantagedéclarée chez les filles● Le Point Accueil Ecoute Jeunes d'Aix6, porté par l'hôpital Montperrin, a une file active de 200 jeu--nes par an. En comparaison, l'Espace Santé Jeunes de Salon-de-Provence7, qui est un des plus actifs du département, reçoit entre 500 et 600 jeunes par an sur son volet « écoute et soutien » avec une offre très importante de 12 suivis différents ( Art-thérapie, consultation psychologique, Psychodrame...). Plus comparable au niveau de la taille, le PAEJ de Miramas a reçu 110 jeunes en 2007. L'activté d'Aix est donc en correspondance avec les moyens d'accueil disponibles.

● Parmi les motifs de consultations des jeunes au PAEJ d'Aix, la souffrance psychique occupe le premier rang. Viennent ensuite les consultations pour information générale, et les motifsfamiliaux. Peu de demandes concernent de réels troubles psychiatriques ou des demandessomatiques, ce qui paraît logique par rapport à la mission de premier accueil affiché par la structure. En revanche, dans les consultations décentralisées, la demande sociale est un motif de consultation fort chez les jeunes en insertion (Mission Locale et Foyer Jeunes Travailleurs).

● La région Paca est caractérisée par une surmortalité des jeunes de 15 à 24 ans par rapport aureste de la France (+ 10% par rapport à la moyenne nationale), et la mortalité des jeunes par mort violente (dont accidents et suicides) représente la moitié des causes médicales de décès dans cettepopulation. Ces chiffres sont surtout valables pour les départements autres que les Bouches-du-Rhône où l'incidence rejoint plutôt la moyenne nationale4.

● Aujourd'hui, on constate toujours un taux de suicides plus élevé chez les 15-34 ans habitants le territoire d'Aix par rapport aux taux nationaux et départementaux :

Taux de suicide 15-34 ans France en 2000-2004 : 11,6 / 100 000Taux de suicide 15-34 ans Paca : 11,3 / 100 000Taux de suicide 15-34 ans BdR : 10,8 / 100 000Taux de suicide 15-34 ans Aix territoire : 12,8 / 100 000.

Par rapport à la moyenne nationale, on constate 10% de suicides en plus chez cette population,mais la différence est peu significative.

● Concernant l'accidentologie, les chiffres locaux pour 2000-2004 ne sont pas disponibles, mais il s'agissait d'un facteur de surmortalité chez les jeunes en 1999.

Motifs de consultations lors des permanences principales duPoint Acceuil Ecoute Jeunes

(source: rapport d'activité PAEJ 2009)

●Les professionnels du CMP Ados relèvent une souffrance psychique accrue par rapport auxsituations scolaires. Plus qu'il y a quelques années, le collège est un lieu hautement anxiogènepour les adolescent. La redécouverte des relations de pairs à l'entrée en 6ème amène souvent l'expression de violences qui fragilisent encore plus les jeunes les plus vulnérables. La situationest moins problématique en lycée où les relations amoureuses prennent souvent le relais et amènent à d'autres types de préoccupations (contraception...).

Facteurs de surmortalité.

Souffrance psychique.

Taux de suicide sur Aixchez les 15-34 ans

supérieur à la moyennedépartementale

200 jeunes reçustous les ans au

Point Accueil Écoute Jeunes.

Santé des populations.

- 47 -

● Selon le CIRDD, les jeunes de la région Paca sont légèrement plus nombreux à déclarer avoir été en ivresse au cours de leur vie que les autres jeunes en moyenne (60% contre 56,6 %).● La première ivresse a lieu généralement vers 15 ans, comme pour la moyenne nationale.● L'usage d'alcool chez les jeunes se fait plutôt dans un contexte occasionnel (79%) que régulier (1%). Loin d'être rassurant, ce phénomène inquiète les professionnels de terrain (notamment CMP Ados) car l'alcoolisation massive en contexte festif, le « binge drinking », prend de l'ampleur.

●Mis à part le ressenti des professionnels de terrain en contact avec les jeunes, aucune donnée concernantla couverture maladie et l'accès aux soins n'est disponible au niveau local pour les 15-25 ans. ● Les constats locaux rejoignent ceux du Plan pour la santé Jeunes 2008-2010, qui repère que « pour les jeunes en situation précaire, marginalisés ou en voie d’insertion, des difficultés d’accès à la prévention et aux soins viennent aggraver la situation. ». Les conseillers Mission Locale et les formateurs de jeunes eninsertion ont souvent à traiter des demandes sociales relatives à la santé ; en ce sens le partenariat établi avec l'Assurance Maladie grâce à l'Atelier Santé Ville a donné des résultats bénéfiques qu'il convient d'étendre.●Mesure phare du plan Santé des Jeunes, la visite médicale gratuite sans avance de frais chez un généra--liste choisi par le jeune censée entrer en janvier 2009 ne semble pas encore opérationnelle. Cette mesure

pourrait permettre néanmoins de faciliter l'accès aux soins des publics les plus vulnérables, pour qui l'argent est un frein majeur.● Concernant une prise en charge globale de la santé des jeunes, il n'existe pas sur Aix comme dans d'au--tres villes du département d'Espace Santé Jeunes, offrant à la fois un accueil généraliste, des consultationsmédicales, une écoute psychologique et des activités de prévention. Il existe pourtant 23 espaces santé jeu--nes en France dont 6 dans le département qui est chef de file de ce dispositif.

● En 2003, les jeunes français de 15 à 16 ans étaient les plus consommateurs de cannabis en Europe, et en 2005 la consommation des jeunes en Paca, bien qu'en baisse, dépasse celle du reste du pays, autant dansla consommation régulière qu'en expérimentation. Par contre les Bouches-du-Rhône ont un taux de con--sommation inférieur aux autres départements de la région.● L'âge de la première consommation démarre également à 15 ans. Elle-ci reste majoritairement masculine,bien que l'écart avec les filles soit faible.

● L'analyse du profil de ces jeunes consommateurs nous apprend que près d'un tiers consomme surtout dutabac, avec un usage de l'alcool et du cannabis.●Les jeunes scolarisés sont moins consommateurs que les jeunes en apprentissage ou en insertion.●Les jeunes ne vivant pas avec leurs parents (internat ou autre) sont beaucoup plus consommateurs de substances, ce qui va dans le sens d'un effet du contrôle parental sur la consommation. Néanmoins, près d'un jeune sur 3 déclare avoir consommé de l'alcool avec ses parents, à l'occasion de fêtes pour la plupart.● Les consommations à risque touchent tous les milieux sociaux ; les jeunes issus des milieux défavoriséssont néanmoins plus nombreux à déclarer une absence de consommation.

●Les jeunes restent un public -cible privilégié de la prévention en matière de contraception et de risques liés à la sexualité. L'impression locale va dans le sens d'une mauvaise connaissance des structures de pré--vention, ou d'une mauvaise appropriation de l'information. Cette question pourra être abordée dans l'enquête plus globale prévue à ce sujet (voir plus haut, « la mère et l'enfant »).

Conduites addictives : alcool..

Conduites addictives : cannabis8.

Polyconsommation9.

Santé des populations.

Accès aux soins.

Contraception

Plus d'ivresse pour les jeunes

de la région

Besoin d'informationtoujours fort

vers les jeunes.

Les jeunes du départementmoins consommateurs que ceux de la région

Accès aux soinsplus difficile pour

les jeunes en insertion

Les jeunes en insertionplus consommateurs

de substances

- 48 -

Éléments

pour le

diagnostic

Si les jeunes scolarisés sont assez bien couverts, le parcours d'accès aux soins des jeunes en insertion est

toujours problématique. Des réponses ont pu être apportées mais doivent être systématisées.

Concernant les comportements à risques (addictions et sexualité), ainsi que la souffrance psychique, les

chiffres montrent que le public jeune dans son ensemble peut être concerné, mais les pratiques peuvent

devenir vraiment problématiques pour la santé à long terme pour les jeunes les plus vulnérables

socialement. Les jeunes de la Mission Locale et les jeunes habitants dans les territoires politique de la ville,

du fait de leur exposition aux risques sociaux, sont plus exposés que les autres jeunes aixois et doivent donc

faire l'objet d'une intervention prioritaire. Les jeunes, scolaires ou non, repérés en perte de repères

familiaux doivent également faire l'objet d'une attention particulière.

Pour tous, autant que possible, les parents doivent être réhabilités dans leur contrôle qui sera le meilleur

rempart aux comportements à risque.

●Des adolescents et jeunes adultes ayant une problématique de rupture familiale, scolaire, sociale, institutionnelle.●Un sentiment d'isolement et de pertes de repères.●Des jeunes adultes 18-25 ans ayant un faible accès aux soins ou un non-recours en cas de besoin. ●Une priorité faible accordée à la santé et des messages préventifs peu considérés.●Une précarité par rapport à l'emploi et au logement qui aggrave la situation sociale et sanitaire de ces jeunes.●Une surmortalité évitable élevée dans la région concernant les jeunes, victimes d'accidents de la circulation et de suicides.● Des problèmes de polyconsommation de drogues, de violences subies ou agies, et des tentatives de suicides plus fréquentes chez les adolescents en situation précaire ou relevant de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. ●Un dispositif d'accompagnement local qui semble morcelé et nécessitant une coordination.●Le mal-être et la détresse sociale et psychologique sont très fréquents, surtout chez les 19-22 ans.

Rappel du diagnostic antérieur (2005).

Ce qui ne change pas : ●Constats identiques concernant toutes les thématiques abordées : - Jeunes en rupture toujours en moins bon accès aux soins et avec plus de comportements à risque pour la santé.- Souffrance psychique toujours forte.

Ce qui s'est amélioré : ● Le renforcement du PAEJ et la création de son réseau d'éducation à la santé, reprenant les principes du Passeport Santé de l'ASV, contribue au rapprochement des structures et diminue le morcellement des dispositifs.

Ce que l'on peut dire aujourd'hui :

Santé des populations.

Cartographie des actions d'éducation à la santé en milieu scolaire,D'après enquête ASV 2008-2009.

Enquête de recensement des actions de santé en milieu scolaire, ASV 2008-200910 .

Les établissements développent principalement les thématiques d'éducation à la santé préconisées par l'académie, néanmoins quelques initiatives répondant aux besoins spécifiques des jeunes peuvent être proposées, notamment sur le mal-être. La prévention concernant la contraception et les conduites addictives est systématiquement proposée dans tous les établissements, tandis que la nutrition a une présence moins automatique.● L'infirmière scolaire occupe une place prépondérante dans les établissements, que ce soit pour solliciter des partenaires extérieurs ou très souvent pour assurer elle-même les interventions.●Les partenaires choisis pour les interventions sont en général pertinents sur leur champ de compétence et se retrouvent d'un établissement à l'autre. Les services publics ou des associations reconnus nationalement comme le Planning Familial sont les plus souvent sollicités. La gendarmerie et la police nationale sont également très présents sur le volet « conduites addictives ».●Les établissements peuvent faire appel à plusieurs prestataires pour traiter de la même thématique, ce qui peut se comprendre par un souhait de développer une approche pédagogique différente, ou qui peut s'expliquer en termes de disponibilité des intervenants. Ainsi, sur la thématique « contraception », il n'est pas rare de voir intervenir à la fois le Planning Familial, Couples et Familles et le Centre de Planification du CG 13 sur le même établissement, mais pas toujours sur les mêmes classes. Il en est de même sur la thématique « conduites addictives » avec l'intervention simultanée de Tremplin et de la Gendarmerie ou police nationale.●On observe peu de différence dans les nombres de thématiques abordées entre les établissements selon leur situation géographique, seul le Lycée Professionnel Gambetta semble développer un nombre inférieur d'actions, ce qui peut s'expliquer par des moyens moindres. ●Par contre, la principale disparité inter-établissements est relative au nombre d'heures consacrées àl'éducation à la santé dans l'année, de 14h pour des petits établissements à 76h pour le collège de Gardanne, et 44h pour les lycées Vauvenargues et Gambetta.

- 49 -

Les partenaires et institutions disposent de peu d'informations sur la santé des étudiants qui fréquentent les universités d'Aix. On compte près de

40 000 étudiants inscrits dans les Universités d'Aix Marseille I et Aix -Marseille III1, ce qui pourrait représenter 30% de la population aixoise. Il

n'existe néanmoins qu'un seul centre de médecine préventive, avec un équivalent temps-plein de médecin, et la faculté de lettres compte la seule

infirmière pour tous les sites.

Les étudiants.

● Pour la médecine préventive universitaire qui reçoit une grande partie des étudiants de première année pour la visite médicale, la situation des étu--diants est plutôt bonne en ce qui concerne la santé. Ils ont pour la plupart de bons repères, même s'ils ne les appliquent pas toujours. Le point de difficulté concernerait plutôt l'accès aux spécialistes et aux soins dentaires et optiques,très couteux, et nécessitant une avance de frais.

● En revanche, les constats de l'infirmière universitaire rejoignent ceux de l'enquête nationale de la LMDE2 : Selon cette enquête réalisée en 2008, on retrouve chez les étudiants les principales problématiques de santé liées à une mauvaise hygiène de vie, comme en population générale, ainsique d'autres problèmes spécifiques, liés aux habitudes de vie des étudiants. Nous présentons ci-après les principaux résultats de cette enquête, complé--tée par les éléments régionaux du baromètre étudiants de l'ORS Paca :

Principales caractéristiques des universités aixoises (source : campus France).

Etablissement Aix-Marseille I Aix-Marseille III

Site principal de l'établissement Aix-en-Provence et Marseille Aix-en-Provence

Nombre d'étudiants 22 000 23 100

Nombre d'étudiants étrangers 3 300 3000

Principales matières Arts, lettres, sciences, mathématiques, sciences humaines.

Droit, économie, sciences politiques, management

●La plupart des personnes fumeuses renforcent leur consommation de tabac en arrivant à l'université. Néan--moins, l'interdiction de fumer dans les lieux publics semblent avoir favorisé une certaine baisse du nombrede fumeurs.

● L'ORS, dans son baromètre santé des étudiants en Paca, recense que 24,6% des filles et 23,5% des garçons fument quotidiennement.

● 69 % des étudiants interrogés semblent avoir une alimentation équilibrée. Quant à ceux qui n'y arriventpas, la plupart invoque une raison de manque de temps, de moyens financiers, de non disponibilité d'uneoffre alimentaire équilibrée sur le lieu d'étude, mais beaucoup invoque des raisons « autres » non dévelop--pées dans l'enquête.•L'obésité touche peu les étudiants, seulement 2% de la population.●Activité sportive : la majorité des étudiants font régulièrement du sport, surtout chez les garçons. Néan--moins, les non-sportifs sont un public à risque car ils ont tendance à accumuler d'autres activités sédentai--res :télévision, ordinateur...On observe un recours au sport différentiel selon le sexe, les filles l'utilisant pluspour maigrir et les garçons pour se détendre, s'amuser.● Constat de la médecine préventive : les étudiants d'Aix ont peu de temps pour déjeuner ou pour aller au res--taurant universitaire, donc leur alimentation s'en trouve déséquilibrée. Pour l'ORS Paca, le fait de se rendreau restaurant universitaire, de bénéficier d'une bourse ou d'habiter chez ses parents augmentent considéra--blement la possibilité de se nourrir selon les recommandations nutritionnelles du PNNS.

Santé des populations.

Tabac

Alimentation et activité physique.

Les filles fumeraientplus que les garçons.

L'obésité touche peu les étudiants,mais ceux-ci se nourissent

souvent mal.

Consommation tabagique.

- 50 -

● Les étudiants ont une bonne connaissance de la maladie et de ses modes de transmission. 75% savent que le risque est toujours présent et 50% de ceux ayant déjà eu des rapports sexuels ont fait le test de dépistage. Néan--moins, 15% des étudiants déclarent ne pas utiliser systématiquement de préservatifs en cas de relations avec un nouveau partenaire.

Santé des populations.

Consommation d'alcool.

●Le recours au soins :Il est minimal chez les étudiants et consiste essentiellement à la visite chez le généraliste. Seulement 43% des étudiants se sont rendus chez un dentiste dans l'année, une étudiante sur deux chez le gynécologue, un étudiant sur deux ont consulté un opthalmologue ou fait un contrôle d'audition alors qu'ils avaient des problèmes à ce niveau. Néanmoins, il est difficile de savoir si cette moindre fréquentation est due à une moindre incidences des problèmes de santé dans la population étudiante, ou comme on peut davantage s'y attendre si les dépassements d'honoraires souvent pratiqués par les spécialistes ne sont pas plutôt le frein principal à la consultation. Les ressources sanitaire de l'université sont encore mal connues par tous, près de 40% n'ont jamais fait appel à la médecine préventive, et seulement un quart des étudiants a entendu parler du BAPU.

●Santé perçue : La majorité des étudiants se sent en bonne santé (98%), néanmoins la plupart relate une fatigue importante : 44% se sentent fatigués en permanence, 30% se sentent nerveux et 24% se sentent épuisés. Cette fatigue semble souvent liée à une souffrance psychologique. Le stress est également très présent chez les étudiants, en particulier dans les grandes écoles et en médecine. Le sentiment d'échec est également fort et concerne un étudiant sur 10, d'autant plus si celui-ci travaille à côté de ses études ou s'il est issu d'un milieu peu favorisé. La plupart des étudiants sont moyennement confiants en l'avenir mais restent optimistes.

Recours aux soinsmoins élevé chez les

étudiants.

Stress, fatique etnervosité très présents

chez les étudiants

- 51 -

Prévention du Sida

● 6 étudiants sur 10 consomment de l'alcool, souvent avec une fréquence importante. La bière et les alcools forts sont les produits les plus consommés. Les garçons sont près de deux fois plus consommateurs que les filles, avec des usages excessifs (« se rendre malade ») plus fréquents.● Selon l'ORS Paca, les garçons boivent davantage que les filles et plus souvent. 31,3% des garçons déclarent plus d'une ivresse par mois.

Drogues.●Les étudiants sont davantage consommateurs de cannabis que la moyenne de la population française, 4 sur 10 déclarent en avoir déjà consommé. Les autres substances sont expérimentées dans une mesure marginale, du poppers, aux champignons puis à la cocaïne.● Pour l'ORS Paca, l'usage du cannabis serait plus fréquent chez les garçons.

Consommation d'alcooltrès répandue chez les étudiants,surtout pour

les garçons.

Les étudiants déclarent consommer plus de

cannabis que la moyenne de la population

française.

Bonne connaissanceconcernant les risques

liés au sida.

Problèmes de santé spécifiques aux étudiants.

● L'excès de bruit et les risques de surdité : 80% des jeunes écoutent de la musique de façon quotidienne, souvent assez fort, et souvent également par oreillettes. 37% ont déjà ressenti des sifflements dans les oreilles et 18% ont eu le sentiment de moins bien entendre après avoir écouté de la musique. Pour 5% d'entre eux, la sensation a duré plus de 6 heures, signe d'une affection conséquente. Néanmoins, les étudiants sont très peu nombreux à faire des contrôles d'audition.

●L'usage d'internet : 8 étudiants sur 10 utilisent internet tous les jours, surtout chez les garçons, c'est le média le plus « consommé » devant le cinéma ou les livres, et la télévision qui néanmoins concerne plus les filles. L'usage d'internet ne semble pas pathologique comme on peut le craindre dans d'autres populations plus jeunes, pour certains (31%) c'est même un moyen de socialisation et de lutte contre l'isolement. Néanmoins il s'agit d'une pratique à surveiller car 14% des étudiants interrogés disent y trouver un refuge et/ou un moyen de faire face quand la vie réelle est trop difficile.

● La contraception :La plupart des étudiantes utilisent un moyen de contraception régulier, et déclarent avoir pu se procurer facilement une contraception d'urgence en cas de besoin. Seulement 6% d'entre elles déclarent avoir pratiqué une IVG, mais elles sont 27% à révéler des difficultés pour y accéder, ce qui peut faire penser à un chiffre sous-évalué.

Plus d'un tiers des étudiants concernés

par les risques de surdité

14% des étudiantsont un usage sympto-

-matique d'internet

Contraception répanduechez les étudiantes,

mais accès compliqué à l'IVG.

Santé des populations.

- 52 -

La santé mentale des étudiants en région Paca3 :

La souffrance psychologique est présente chez 33% des filles et 16,3 % des garçons. Au cours des 12 derniers mois, les filles sont plus nombreuses a avoir connu un épisode de trouble mental, dépressif ou anxieux. L'anxiété est par ailleurs le trouble le plus présent chez les filles (20%) tandis que les troubles dus à l'absorption d'une substance sont plus importants chez les garçons. La dépression est un risque d'autant plus présent pour les étudiants ayant des ressources mensuelles inférieures à 300 euros et n'habitant pas en famille. Les étudiants souffrant de troubles font généralement peu appel aux professionnels de santé (seulement un sur trois).

La population étudiante n'a pas fait l'objet d'un diagnostic spécifique lors du précédent diagnostic.

Rappel du diagnostic antérieur (2005).

Éléments

pour le

diagnostic

Les problématiques étudiantes ont une incidence différenciée selon le sexe : les filles sont plus sujettes à la souffrance psychique et à la maigreur, les garçons à l'usage problématique de substances notamment à l'alcool. Pour autant, des facteurs protecteurs existent : la sociabilité, le fait de pratiquer un sport, le soutien des parents, y compris financier.

Pour affiner les enquêtes au niveau national et régional, une enquête micro-locale permettrait de mieux comprendre les facteurs de risques liés aux problèmes de santé des étudiants sur les universités d'Aix et de cibler les priorités.

La ville d'Aix-en-Provence compte 3 territoires en Zone Urbaine Sensible, regroupant environ 10% de la population municipale. Sont également

pris en compte pour le déploiement d'actions la Zone de Redynamisation Urbaine (ZRU) du Jas de Bouffan, ainsi que deux territoire CUCS, Aix

Nord et Encagnane.

Les habitants des quartiers prioritaires.

Structure d'âge (Données 1999) : unepopulation en moyenne plus jeunesur les quartiers ZUS.2

● La structure d'âge des habitants en

quartiers prioritaires diffère de celle

de la ville au niveau global : la popu-

-lation des jeunes adultes 15 -24 ans

y est peu représentée, tandis que les

40 -59 ans représente en moyenne

un quart de la population de chaque

ZUS. Ces chiffres correspondant au

recensement de 1999, et sachant que

le taux de rotation de la population

est souvent faible en ZUS, on peut

s'attendre aujourd'hui à une popula-

-tion vieillissante de plus en plus

importante sur ces territoires.

● Autre fait notable, la population de

moins de 15 ans est beaucoup plus

présente dans les quartiers ZUS que

la population moyenne sur Aix. Sur

S anté des popu lations.

Les grandes tendances démographiques en quartiers prioritaires.

Quartier Statut Nombre d'habitants

Évolution / RP 1999

Corsy ZUS 1350 +3,20%

Beisson ZUS 1241 -1,9 %

Jas de Bouffan ZUS 12641 -1,5 %

Total population ZUS en 2006

15232 -1,15%

Aix Nord ZQP 7194 habitants (RP 1999).

Encagnane ZQP 8 804 habitants (RP 1999)

Jas de Bouffan (ZRU)

ZQP non disponible

Quartier Rang 1 Rang 2 Rang 3

Beisson 40-59 ans Moins de 15 ans 25 -39 ans

24,80% 24,40% 20,70%

Corsy 40-59 ans 25-39 ans Moins de 15 ans

23,60% 20,40% 21,80%

Jas de Bouffan

40-59 ans 25-39 ans Moins de 15 ans

26,40% 25,50% 20,00%

Tranche d'âge des population les plus représentées dans les quartiers ZUS

Recensement de la population aixoise au niveau infra-communal1

Localisation des quartiers prioritaires sur la ville d'Aix.

Beisson en particulier, l'effectif du

quartier représentait 19% des effectifs

scolarisés sur la ville en 1999 ; il y a

donc une forte pression sur les écoles

et crèches du secteur.

● Le quartier de Corsy mis à part, les

quartiers ZUS comptent moins de

personnes âgées (plus de 60 ans et

plus de 75 ans) que dans la moyenne

de la population communale.

- 53 -

Facteurs de fragilité économique et sociale :

La ville d'Aix compte deux types deterritoires prioritaires, correspondantà deux profils sociologiques différents3 :

● Des quartiers en risque de désafiliation :cumulant des facteurs de pauvreté et deprécarisation, une population fortementtouchée par le chômage, jeune, avec desrevenus faibles. L'habitat, à prédominance sociale, et l'environnement y sont vieillis--sants. Sur Aix-en-Provence, cette typolo--gie caractérise les quartiers de Corsy et Beisson.

équipé. Les revenus y sont supérieurs à ceux des ZUS. Néanmoins une part non négligeable bénéficie des aides sociales. Sur Aix, cette typologie

caractérise les quartiers du Jas de Bouffan (hors ZUS) et d'Encagnane.

Taux de chômage plus élevé en ZUS.Ville d'Aix : 8,9 / Beisson = 26,6 – Corsy = 25 – Jas de Bouffan = 13,9

Revenu fiscal médian plus faible que la moyenne communale Ville d'Aix : 15720 euros / Corsy : 8014 euros – Beisson : 7575 euros – Jas de Bouffan : 12563 euros.

Part de la population vivant dans un ménage à bas revenu plus importante en ZUS.

Ville d'Aix : 16,6% /Corsy : 36,1% - Beisson : 41,2 %- Jas de Bouffan : 19,4 %

Davantage de bénéficiaires des minima sociaux dans les ZUS (tendance calculée). Ville d'Aix : 16,6% de la population / Corsy : 37,7% - Beisson : 40,9% - Jas de Bouffan : 26,6%.

Davantage de bénéficiaires de la CMU-C dans les ZUS. Ville d'Aix : 8% / Corsy : 31,5% - Beisson : 32,4 % - Jas de Bouffan : 16,8%.

Davantage des personnes vivant en HLM en ZUS. Ville d'Aix : 17,4% / Corsy : 90,4% - Beisson : 92,6% - Jas de Bouffan : 60,7%.

Légèrement plus de familles nombreuses (6 personnes ou plus) en ZUS. Ville d'Aix : 3% population totale – Corsy : 2,5% - Beisson : 5,1% - Jas de Bouffan : 3,4%.

Indicateurs sanitaires et sociaux des quartiers CUCS4.

Santé des populations.

- 54 -

•Des quartiers en vulnérabilité sociale : caractérisés par des indica--teurs économiques et sociaux proches de ceux de la population globale, mais alertant sur des facteurs de vulnérabilité. La population y est moins touchée par le chômage, plus âgée, vivant dans un habitat et un environnement plus moderne et mieux

Selon une enquête de la DIV en 20065, les habitants des ZUS se déclarent davantage en moins bonne santé que les habitants hors-ZUS (probabilité

supérieure de 2,2 points). Les personnes qui déclarent au moins une incapacité sont aussi plus nombreuses en ZUS. Cet « effet ZUS » retranscrirait

l'impact de déterminants sociaux négatifs et d'inégalités sociales comme pour toutes les populations, mais qui serait globalement plus impor-

-tant chez les résidants ZUS.

S anté des popu lations.

Éléments généraux concernant l'état de santé des populations vivant en territoires prioritaires

Synthèse des éléments du diagnostic 2004-2005 concernant les spécificités infra-territoriales (constats des professionnels) et des évolutions apportées.

Cité Beisson Cadre de vie vétuste et dégradé, amenant un climat de tensions sociales serépercutant dans les foyers.Dégradation de l'extérieur par des groupes de jeunes : climat d'agressivité et deviolences.

Aix Nord Manque d'un lieu d'accueil parents-enfants pour soutenir les familles dans leurfonction parentale.Difficultés des familles de la Pinette à accéder à la MDS Nord : transports.

Encagnane Facteur favorisant : présence de la PMI à proximité (MDS Aix Sud).Problème de surpopulation dans les logements et du bruit : troubles des rythmes de sommeil de l'enfant.Réputation de plaque tournante concernant le trafic de stupéfiants.Quartier de le ville semblant concentrer le plus de personnes âgées.

Cité Corsy Présence associative faible : peu d'animation dans le quartier, cadre de vie peuagréable.Habitat vieillissant et dégradé, proximité immédiate avec la voie rapide (bruit,nuisances, pollution).Mauvaise image du quartier à l'extérieur : « disqualification sociale » des habitants.

Jas de Bouffan. Majoritairement une population de familles avec enfants, beaucoup d'adolescents etde « pré-ados ».Quartier bien doté en lieux parents-enfants mais manque de communication vers la population.Quartier qui « regrouperait » le plus d'enfants en difficulté scolaire sur la ville.

Certains éléments contextuels, déjà repérés lors du diagnostic précédent, sont spécifiques à la vie dans un quartier prioritaire et à la

ségrégation spatiale. Ces éléments peuvent expliquer l'accentuation des problématiques sanitaires.

Des améliorations ont néanmoins pu être apportées ou sont en cours à l'heure actuelle :

Recours aux soins

Les habitants des quartiers prioritaires ne sont pas plus nombreux à avoir eu recours au moins une fois dans l'an--née à un généraliste, mais leur fréquence de consultation est plus élevée (ONZUS). Par contre, ils sont moins nom--breux à avoir recours à un spécialiste. Du fait de facteurs économiques, l'accès aux spécialistes semble en effet plus compliqué. La densité médicale est également inégale sur les territoires, avec beaucoup de spécialistes regroupés en centre -ville. Les Zus présentent dans leur ensemble des densités de professionnels de santé par habitant moindres que celles observées dans les unités urbaines les abritant ou sur le territoire national Les pharmaciens sont les professionnels de santé les plus représentés grâce à la réglementation sur l'installation des officines.

A Aix, les généralistes sont présents sur les quartiers6.

Tableau S.I.G.:nombre de généraliste dans un rayon de 500 m en 2006 Le nombre moyen de généralistes à proximité est plus faible dans les quartiers qu'en centre-ville. Même si les chiffres de la ville ne sont pas complétés par le SIG, on constate en regardant les adresses des professionnels de santé installés surAix que la plupart sont regroupés en centre-ville.

Nombre moyen de généralistes dans un rayon de 500 mètres en 2006

Ville n.c.

Corsy 3

Beisson 6

Jas de Bouffan 5

Projet de Rénovation Urbaine sur les quartiers de Corsy et Beisson, lié au projet de gestion urbaine de proximité afin de retisser le lien social entre les habitants. Le centre social aix nord propose un lieu d'accueil parents-enfants.La ligne 4 du bus de ville dessert Pinette vers le boulevard extérieur.

Peu d'améliorations, constats toujours existants

Programme de rénovation urbaine

Constats toujours actuels, bien que l'impression de difficultés scolaires plus grande reste à vérifier.

Constats en 2009.

- 55 -

Un recours aux soins équivalentà la population générale, sauf pour les spécialistes.

S anté des popu lations.

Exposition au bruit de nuit pour le quartier de Corsy7.

Santé, santé mentale et cadre de vie :

Les enquêtes de la DIV montrent que les troubles mentaux sont plus importants dans les quartiers prioritaires : sur un échantillon de personnes étudiées, les trois symptômes majeurs de dépression sont tous plus fréquemment observés dans les quartiers Zus et ouvriers que dans les autres quartiers : tristesse (25 % et 21 % contre 16 %), apathie (15 % et 16 % contre 7 %) et fatigue (29 % et 26 % contre 17 %). Les habitants des quartiers Zus et ouvriers hors Zus sont deux fois plus touchés par la dépression que les habitants des quartiers moyens et supérieurs. Cette association est retrouvée significative dans les deux types de modèle. Elle plaide pour l’existence d’un authentique effet contextuel du quartier de résidence sur la santé mentale des habitants, y compris après avoir pris en compte les caractéristiques individuelles associées.

● L'enquête « Lares » de l'Organisation Mondiale de la Santé a montré le lien entre qualité de vie, santé mentale et habitat. Menée au niveau européen, cette enquête met en évidence l'impact des conditions d'habitat sur la santé physique et sur la santé mentale :

Par exemple, une mauvaise qualité de chauffage ou d'isolation, à l'intérieur des logements ou une moins bonne possibilité de se chauffer pour raison financière augmente les problèmes respiratoires chez les habitants (pneunomie, bronchite, asthme, allergies), mais également les problèmes d'hypertension et le niveau de santé perçue.

Autre exemple, l'anxiété est associée à l'espace insuffisant du logement, aux problèmes de fermeture des portes et fenêtres et à l'insalubrité des ascenseurs (fonction protectrice du logement mise en cause), tandis que la dépression sera associée aux problèmes de sécurité : manque de rampes dans les escaliers, dégradation générale de l'immeuble, absence de vue vers l'extérieur.

Des facteurs de risques liés au logement ont pu ainsi être identifiées. Ils contribuent à la désafiliation des publics vivant en quartiers défavorisés. La conclusion de l'enquête est que des conditions inadéquates de logement peuvent être le mécanisme par lequel la pauvreté affecte la santé et le bien-être de la population, en particulier pour les groupes déjà vulnérables et marginalisés. Ainsi, il pourrait être intéressant de tenir compte de ces éléments dans le cadre du programme de rénovation urbaine de la ville afin d'améliorer par le logement la qualité de vie générale et la santé des habitants. L'enquête pointant également l'effet du voisinage, il serait intéressant d'inscrire la composante de protection sanitaire dans les projets de la gestion urbaine de proximité.

On constate en effet que les quartiers prioritaires sont plus exposés au bruit et aux polluants du fait de leur proximité avec les grands axes routiers

Exposition au bruit des quartiers prioritaires7.

Exposition aux polluants pour les quartiers Politique de la Ville ; ici dioxyde de carbone, facteur de risque des maladies respiratoires7.

- 56 -

Influence forte des conditions d'habitation sur la santé

physique et mentale

Conduites addictives

Les quartiers prioritaires sont ciblés par le plan nationale de lutte contre les Drogues et toxicomanies, dans les objectifs

d'application de la loi. Celle-ci n'en déduit que des effets indirects sur la santé des personnes, peut-être plus exposées

que dans les autres territoires aux substances illicites. Néanmoins, ces suppositions doivent être étayées quantitativement

afin de ne pas stigmatiser la population.

S anté des popu lations.

Part des élèves en retard d'au moins 2 ans à l'entrée en 6ème en 20088

Académie Aix - Marseille 2 %

Corsy Non disponible

Beisson 4 %

Jas de Bouffan 2 %

Troubles de l'équilibre alimentaire

● Selon l'enquête DIV, la prévalence du surpoids et de l’obésité est supérieure dans les Zus et les quartiers ouvriers quedans les autres quartiers : l’obésité y concerne 14 % des adultes contre 9 % dans les quartiers moyens et supérieurs.Le facteur de risque semble être la situation économique : l’obésité est liée de façon significative au niveau de revenu moyen de l’îlot de résidence : les habitants des quartiers dont le revenu moyen appartient au quartile le plus pauvre ont un risque deux fois plus élevé d’être obèses que ceux des quartiers les plus riches.L'ors Paca9 confirme cette tendance dans son étude locale sur le lien entre précarité et obésité : chez les adultes, le risque d'obésité est plus élevé chez les personnes ayant un faible statut socio-professionnel et peu ou pas diplôméees, même lorsqu'elle pratiquent une activité sportive régulière et qu'elle consomment des fruits et légumes. Ce lien s'illustre aussi pour les enfants vivant dans une famille à bas revenu et dont les parents ont un faible niveau d'éducation. Le fait que ces caractérisques socio-économiques se retrouvent plus fréquemment dans les quartiers prioritaires est alertant.

● Chez les enfants, les relevés de la médecine scolaire montrent que les enfants habitants en ZUS et ZAC ainsi que dans les Quartiers sud souffrent davantage de surpoids et d'obésité que les autres quartiers (voir chapitre « Enfance et petite enfance »). Il n'est pas possible d'extraire les données spécifiques aux quartiers prioritaires et cela serait inutile. En effet, une partie des quartiers sud de la ville est plutôt privilégiée tandis que l'autre est en situation de vulnérabilité, comme au Jas de Bouffan. Cela nous oriente par contre vers une indication d'intervention sur ces deux types de quartiers qui peuvent partager des facteurs communs.

poids normalObésité

SurpoidsInsuffisance pondérale

0

50

100 82

2 214

81

1 114

76

6 10 9

Aix Nord - GardanneAix centreAix Sud- ZAC - ZUP

Prévalence du surpoids chez les adultes d'après échantillon national.

Prévalence du surpoids chez les enfants scolarisés sur Aix-en-Provence.

Troubles des apprentissages et décrochage scolaire :

Alors que le décrochage scolaire semble plus fréquent en territoire zus, les données spécifiques sur la ville d'Aix semblent contredire ce constat ; en effet on observe la même proportion d'élèves en échec scolaire que la moyenne de l'académie pour le Jas de Bouffan. Ce chiffre est supérieur pour Beisson, et non disponible pour Corsy, vrai--semblablement pour des raisons de confidentialité.

Sur Aix, les professionnels de terrain font le rapprochement entre difficultés scolaires et troubles de l'apprentissage. Or, il n'y a pas pour l'instant de diagnostic spécifique de cette problématique sur les quartiers prioritaires. Les données de la médecin scolaire pourront permettre de mieux cibler l'ampleur du phénomène et les besoins de la population.

Un lien entre obésité et précarité qui

concerne les habitants en ZUS.

Une inquiétude des professionnels de

terrain concernant lestroubles d'apprentissagemais qui reste à prouver

- 57 -

S anté des popu lations.

Favoriser la pratique physique chez les personnes âgées dans les quartiers Politique de la Ville : éléments de l'enquête micro-locale sur Encagnane.

Actes de prévention et dépistage :

L'enquête DIV montre que les personnes des quartiers prioritaires ont en moyenne un bon recours au dépistage :

● Dépistage VIH : Concernant le dépistage du VIH, on observe que les personnes résidant en Zus ont signifi--cativement plus souvent bénéficié d’un tel dépistage (58 %) que les résidants hors zus (55 %) et l’ancienneté du dernier dépistage y est plus courte (quatre ans en moyenne contre près de cinq ans).

● Dépistage du cancer colo-rectal : peu de personnes interrogées ont entendu parler du test de dépistage « Hémocult », on observe donc peu de différences entre les quartiers et une faible pratique générale (15%).

● Suivi gynécologique régulier : il est moins élevé en ZUS et quartiers ouvriers que dans les quartiers dits « favorisés », mais la différence tient surtout à l'âge : les femmes sont mieux suivis avant 39 ans qu'après. Les raisons évoquées par les femmes pour justifier leur absence de suivi sont multiples. Le plus souvent,elles déclarent ne pas en avoir besoin (64 %), ne pas aimer les examens gynécologiques (22 %), ne pas avoir le temps (15 %) ou ne pas savoir à quel médecin s’adresser (15 %). Les problèmes financiers sont indiqués moins souvent (6 %). Ces motifs ne sont pas différents selon le type de quartiers de résidence. Lorsqu’elles sont suivies, les femmes le sont majoritairement à près de 90 %) en libéral, par un gynécologue ou un généraliste. Le suivi dans d’autres structures (hôpital, dispensaires…) est près de deux fois plus fréquent dans les quartiers Zus ou ouvriers que dans les autres quartiers.

● Dépistage du cancer du sein : les femmes habitant en ZUS ont autant recours au dépistage organisé du cancer du sein que les femmes hors ZUS. La seule différence attribuable au lieu d'habitation pour les freins au dépistage concerne la méconnaissance du ou des lieu(x) où cet examen peut être pratiqué (citée par 4 % des femmes en Zus,3 % en quartier ouvrier et par aucune femme dans les quartiers moyens et supérieurs) et la peur des résultats (ou préférer ne pas savoir), citée par 5 % des femmes en Zus, contre 1,5 % des femmes dans tous les autres types de quartiers. Le même constat a pu être fait sur Aix-en-Provence grâce à une enquête micro-locale en 200910 . Celle-ci montrait que les femmes des quartiers prioritaires utilisent l'invitation envoyé par l'Assurance Maladie, certaines y trouvent même un avantage économique. En revanche, pour les femmes qui n'y ont pas recours, on constate les mêmes freins que chez n'importe quelle personne en situation de vulnérabilité, indépendamment du lieu d'habitation.

● Dépistage du cancer du col de l'utérus : la proportion de femmes ayant réalisé un frottis au cours des trois dernières années estimée à partir de l’enquête Sirs, est de 84 %parmi les femmes de 25 ans à 65 ans et de 75 % parmi l’ensemble des femmes interrogées. Les femmes non concernées par ces recommandations nationales – car plus âgées (au-delà de 65 ans) ou plus jeunes (avant 25 ans) – recourent donc aussi massivement au dépistage du cancer du col – et ceci, sans différence observée entre les différents types de quartiers.

Un bon recours général au dépistage

en ZUS.

En 2009, l'association des psychologues du sport, l'AREPS11 , a mené un état des lieux des besoins des personnes âgées du territoire d'Encagnane afin d'adapter l'offre d'activité des structures du quartier. Les partenaires ont ainsi pu faire remonter les besoins suivants concernant les freins à une activité psychique et/ou collective : ● Les personnes âgées du quartier sortent peu de leur logement, ce qui accentue le phénomène d'isolement. Pour celles qui accompagnent leurs petits-enfants sur les structures collectives, elles ne pensent pas à utiliser les services pour elles-mêmes. ● Beaucoup évoquent les difficultés à se déplacer, en transports en commun ou à pied. L'accessibilité est souvent l'objet de plaintes. Pour autant, les partenaires n'ont pas tous la possibilité de « transporter » les personnes vers les activités.

● Il ressort également un grand besoin d'expression et d'écoute. L'action « Metiss'ages » du CCAS et le groupe de paroles de grands-parents d'Aslya sont très convoités.

● La demande d'activité physique ne porte pas tant sur la pratique de sports mais plutôt sur des activités douces (yoga, aquagym...) et de socialisation : marche, sorties, animations.

● Selon les professionnels, beaucoup de personnes âgées du quartier sont isolées et ne sont pas repérées, en particulier sur le bas d'Encagnane et vers le Calendal. Ils sont aussi plus éloignés des structures d'accueil et du coup sont moins connus. Il faudrait trouver des moyens de repérer ces personnes qui échappent aux dispositifs, en travaillant avec les bailleurs sociaux par exemple.

Le secteur Est d'Encagnane, plus jeune et mieux couvert en activités, mais qui touche surtout les personnes âgées habitant dans le secteur plutôt qu'au centre où les besoins sont forts.

- 58 -

Éléments

pour le

diagnostic

On retrouve chez les habitants des quartiers prioritaires des problématiques de santé non spécifiques à la

situation géographique mais davantage en lien avec une situation socio-économique moins favorable,

que l'on retrouve chez les personnes vivant en habitat social.

Les données infra-communales sont peu disponibles pour Aix, seules des enquêtes micro-locales

permettraient de vérifier avec précision des constats et représentations relayées par les professionnels de

terrain. Les constats concernant les conduites addictives et les troubles des apprentissages doivent ainsi être

étayés si l'on souhaite distinguer des actions de prévention spécifique par rapport à une prévention générale,

«ville entière ». En revanche, pour ce qui concerne la santé mentale, l'obésité chez les enfants, et l'accès aux

soins, des éléments spécifiques nous permettent de préconiser une action ciblée sur les quartiers prioritaires

en tenant compte d'éléments de contexte particulier.

Santé des populations.

Le premier diagnostic Atelier Santé Ville mettait en exergue le lien entre conditions socio-économiques des habitants de quartiers prioritaires et problématiques de santé ; ainsi, les éléments recueillis, essentiellement qualitatifs, révélaient des difficultés communément associées à une situation sociale de précarité et de vulnérabilité sociale, non-spécifique mais particulièrement importante dans les quartiers prioritaires : - Souffrance psychique et mauvaise santé mentale, conduites addictives (alcoolisme chronique chez les hommes), conduites violentes souvent intra-familiales chez les adultes et chez les jeunes ;

- Chez les enfants scolarisés, on retrouvera des problèmes liés à une mauvaise hygiène de vie (rythmes de sommeil, troubles alimentaires),ainsi que des troubles du comportement (manque de concentration, agressivité, anxiété) ayant un impact sur la scolarité.

- En ce qui concerne la périnatalité et la petite enfance, repérage de troubles du sommeil, dûs au cadre de vie ou à une situation sociale anxiogène, ainsi qu'une alimentation souvent déséquilibrée et peu diversifiée du fait de moyens financiers insuffisants. La problématique de souffrance psychiques des mères isolées est également très forte.

- Enfin, les personnes âgées souffrent, comme dans le reste de la ville, de pathologies liées à l'âge (Alzheimer, sénilité...), et d'isolement. La spécificité des quartiers prioritaires concernerait davantage les logements inadaptés pour la mobilité des personnes dépendantes.

Rappel du diagnostic antérieur (2005).● Constats identiques pour tous les facteurs de santé liés au logement : santé mentale, qualité de sommeil des enfants, adaptation du logement au vieillissement, surpopulation.

● On retrouve toujours également l'influence des facteurs économiques et sociaux sur les problèmes de santé, mais non spécifiques aux territoires prioritaires : comme par exemple le renoncement aux soins les plus couteux, ou la consultation de spécialistes, ou encore le lien entre précarité et obésité.

● Néanmoins, des enquêtes sur des échantillons de population en région parisienne montrent que les résidants des zones prioritaires ont un bon recours au médecin généraliste et à la prévention . Ce constat a pu être fait au niveau aixois par des enquêtes micro-locales.

● D'autres éléments remontés par les professionnels de terrain doivent être vérifiés ou affinés : la fréquence supposée plus importante des troubles de l'apprentissage chez les enfants vivant en quartier prioritaire, la plus forte proportion de conduites addictives...

Ce que l'on peut dire aujourd'hui :

- 59 -

psychique de certaines person-

Les personnes en situation de grande précarité.

Les personnes accueillies au Service d'Acceuil et d'Orientation duCentre Communal d'Action Sociale2.

Santé des populations.

- 60 -

● En 2008, 482 personnes ont été reçues à l'acceuil du SAO pour une prise en charge. Le nombre de personnes en premier accueil n'a jamais été aussi bas depuis 2003 selon l'équipe : 3522 passages en 2008 au lieu de 4878 en 2007, dont 19% de femmes et 53% de personnes bénéficiaires du RMI. Le déménagement de la structure ainsi que l'effectif réduit de l'équipe cette année pourrait expliquer cette baisse.

On compte donc une file active d'environ 500 personnes en grande difficulté sociale sur la ville. 222 sont bénéficiaires du RMI. La majorité des personnes reçues au SAO ont entre 31 et 45 ans ou entre 46 et 60 ans.

● Les demandes d'orientation de ce public concernent principalement le logement (375 orientations vers CHRS, hébergement d'urgence, logement temporaire ou d'insertion), l'accès aux droits,et l'accès aux soins dans une moindre mesure (78 orientations). Pour les bénéficiaires du RMI, les contrats d'insertion concernent plus fréquemment la santé (39,6%),soit autant que les contrats sur l'emploi et la formation.

Les usagers de l'équipe mobile du SAO

Les demandes d'orientation de ce public concernent principalement le logement (375 orientations vers CHRS, hébergement d'urgence, logement temporaire ou d'insertion), l'accès auxdroits, et l'accès aux soins dans une moindre mesure (78 orientations).Pour les bénéficiaires du RMI, les contrats d'insertion concernent plus fréquemment la santé (39,6%), soit autant que les contrats sur l'emploi et la formation.

Le diagnostic départemental de veille sociale1 recense 444

personnes vivant de façon habituelle sans domicile fixe ni

hébergement en 2008 dans le département, dont 100 sur le

territoire d'Aix.

Certains réponses sont apportées vers cette population par

un tissu associatif et institutionnel important, qui permet

aussi d'assurer une fonction d'observatoire local

sanitaire et social sur les populations les plus démunies.

Germain Nouveau, le SAO et Médecins du Monde sont installés au 7 rue Diouloufet depuis le 1er septembre, dans le tout nouveau Pôle Humanitaire construit par la Ville d’Aix-en-Provence. Celui-ci offre un lieu d'accueil pour les plus démunis ainsi que des services : suivi social, domiciliation, repas... La délocalisation du centre-ville a néanmoins amoindri la file active des bénéficiaires au démarrage, mais aurait tendance à s'améliorer aujourd'hui.

Souffrance psychique et troubles mentaux plus fréquents chez les personnes en situation de grande précarité.

Santé des populations.

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L'enquête menée par la DDASS des Bouches-du-Rhône en 2008 auprès des équipes mobiles spécialisées en psychiatrie (dont celle de Montperrin) amènent des constats similaires au niveau national concernant la sur-représentation et la gravité des problématiques psycho-affectives dans la population en situation de grande précarité avec une prévalence des pathologies mentales 4 à 5 fois plus élevée pour ce public que pour la population générale. Les personnes sans-abris sont davantage touchées par la dépression, la dépendance aux substances psychoactives et la schizophrénie. Selon les équipes sociales des structures d'accueil et d'hébergement des personnes précaires également interrogées3 dans cette enquête, la proportion des publics présentant des troubles mentaux ou une souffrance psychique apparait très variable selon les structures (mais cohérente avec les chiffres précédents) allant de quelques cas à 60% (...) La proportion la plus fréquemment citée oscille entre 15 et 30% pour les CHRS ; elle est nettement plus élevée dans les hébergements d’urgence.

Les difficultés les plus signalées sont les suivantes : déni du public concerné quant à sa pathologie mentale, rupture de soins et de prises en charge, personnels non formés pour la prise en charge de ce public, délais d’attente CMP, difficultés de coordination avec les structures de soins pour le suivi des traitements ou plus largement de la prise en charge. Une étude récente portant sur Marseille confirme et précise ces éléments. Un quart des acteurs des structures sociales exprime leur incompétence à gérer les épisodes aigus et souhaite bénéficier de débriefing sur ces situations. Les services de soins font état de leurs difficultés à définir un projet de sortie (après hospitalisation notamment du fait d’une forte proportion de sorties sans avis médical) ou un projet de prise en charge (CMP) notamment du fait de rendez-vous non honorés.

Le ressenti des professionnels aixois

La souffrance psychique est toujours très forte chez les grands précaires. Cela va de l'expression d'un mal-être à la consommation excessive de produits psychoactifs, dont l'alcool, de comportements violents et agressifs, vers soi-même et vers les autres, ainsi que des discours manifestant la perte de repères et la perte d'espoir. Des épisodes de crise marquent la vie dans ces structures d'accueil et des comportements violents plus fréquents manifestent les difficultés des structures d'accueil social à faire face aux difficultés psychiques des résidents.Les équipements recherchent des solutions pour faire face à ce phénomène : la souffrance psychique des personnes en grande précarité est tellement forte que l'accueil Germain Nouveau a pris le parti de reconfigurer son équipe en remplaçant le temps complet d'éducateur par un mi-temps éducateur et un mi-temps psychologue. D'autres ont pu mettre en place des réponses plus institutionnalisées, notamment le centre d'hébergement de la Croix-Rouge qui a mis en place un partenariat avec l'Equipe Mobile Santé Mentale Précarité ainsi qu'une vacation de psychologue présente sur le site.

Autre prévalence importante d'après les professionnels de terrain : la consommation d'alcool, utilisée pour « tenir » face à une situation très difficile d'exclusion. Pour le public en grande précarité, la vision de la santé répond à des modèles que l'on peut qualifier de contre-normatifs, associés à des comportements extrêmes de renonciation à se soigner ou à trouver des moyens palliatifs psychiques comme l'alcool qui aggravent la santé physique. L'association Tremplin et le CAARUD L'Elf ont tenté de développer la prévention à ce sujet mais le plus souvent en individuel, car l'approche collective en éducation à la santé fonctionne mal avec ce public.

Le public accueilli par l'Equipe Mobile Santé Mentale Précarité (C.H. Montperrin) 4: En 2008, l'EMSMP a pris en charge 215 situations, soit 44 de plus que l'année précédente. Près de 1500 entretiens ont été réalisés, dont 41% dans la rue ou dans un squat, 22.5% au sein d’un centre d’hébergement, 14.6% au SAO, 16.2% à l’hôpital Montperrin, et enfin 5.6% sur un autre lieu (domicile, hôpital Général,…).

L'équipe ne tient pas systématiquement d'analyse qualitative des situations mais se retrouvent dans la typologie des publics décrites par l'enquête du samu social de Paris : 1/3 des usagers présenterait un trouble psychiatrique grave, dont les troubles anxieux, la schizophrénie et les troubles de l'humeur sévères. Une personne sur 5 serait dépendante à l'alcool et consommerait du cannabis de façon quotidienne ou quasi-quotidienne

En France, la présence des pathologies

mentales est 5 fois plus élevée chez les publics en

grande précarité.

A Aix, constats de souffrance psychique, alcoolisation,

violence.

Éléments

pour le

diagnostic

Des avancées ont pu être apportées par le droit commun concernant le public en grande précarité : PASS

généraliste et bientôt PASS psychiatrique, équipe mobile du SAO, dispositifs Lits Halte Soins Santé, Pôle

Humanitaire. Néanmoins les acteurs de terrain font remonter le même besoin de coordination des

interventions de chacun.

●La souffrance psychique est le problème de santé le plus récurrent dans les entretiens des travailleurs sociaux.

●Engorgement des urgences et arrivée de situations catastro--phiques : recours tardif aux soins.

●Absence d'une plate-forme médicale en amont des soins, gratuite et accessible aux plus défavorisés.

●Le service d'urgence de l'hôpital semble se substituer à la médecine de ville.●La PASS est représentée par un mi-temps d'assistante sociale qui s'occupe principalement de l'accès aux droits, et non de l'accès à la santé.●Des problèmes de santé liés à l'hygiène corporelle, bucco-dentaire et alimentaire.●Un début de coordination des structures pour faciliter l'accès aux soins; néanmoins, constat partagé d'un cloisonnement entre structures et de difficultés de communication.

●Des cas de plus en plus lourds arrivent aux urgences, avec des difficultés à répondre à leur demande et à leur suivi.

●Peu de moyens concernant l'hospitalisation et le post-cure de précaires.

Rappel du diagnostic antérieur (2005).

Ce qui ne change pas : ●Constats identiques concernant la souffrance psychique des publics en grande précarité, voire accentuation du phénomène. Les urgences sont toujours le réceptacle sanitaire et social de cette population.● Toujours seulement un mi-temps consacré à la PASS de l'hôpital, malgré un projet d'augmentation (pas de financement obtenu en PRSP).

Ce qui s'est amélioré : ● L'équipe Mobile Santé Mentale Précarité de Montperrin s'est renforcée et a étendu son partenariat. Un projet de PASS psychiatrique est en cours en 2010.● Création de 3 Lits haltes Soins Santé pour les précaires convalescents à la Croix Rouge (Centre Henry Dunant).● Création du pôle humanitaire regroupant un accueil social et soignant, mais plus en réparation qu'en prévention. Structure éloignée du centre ville donc perte de la file active.

Ce que l'on peut dire aujourd'hui :

Santé des populations.

- 62 -

Les personnes âgées

Les indicateurs économiques et sociaux concernant les personnes âgées.

Typologie des personnes faisant appel aux services du CCAS (d'après rapport d'activité 2008):

●745 inscrits aux activités culturelles et sportives.●63 personnes pour le groupe « Domicil'anim », pour les personnes les plus isolées et « perdues »● 80 personnes suivies dans le cadre du service social et d'accompagnement.● 7542 repas servis aux foyers-restaurants, pour une fréquentation moyenne de 15 personnes par

jour pour Puyricard et 20 par jour pour Luynes.● 352 bénéficiaires de l'aide ménagère à domicile.● 523 bénéficiaires du portage de repas● 933 bénéficiaires de la télé-assistance.

Les caractérisques des personnes aidées dans le cadre du suivi social nous renseignent sur lesdifficultés rencontrées par les personnes âgées : la plupart sont des femmes, vivants seules,veuves le plus souvent, habitant dans des logements adaptés dont elles sont locataires. Onretrouve également des personnes vivant au foyer-logement du CCAS (17,5% de l'effectifsuivi). 61% ont plus de 75 ans. Leurs ressources sont pour une grande majorité comprises entre le minimum vieillesse ( soit 638 euros) et 900 euros par mois.

Les personnes aidées à domicile ont en moyenne 79 ans, ce qui est relativement élevé. La plu--part des bénéficiaires sont, là encore, des femmes. 11% des personnes aidées souffrent d'unhandicap, et 37% sont bénéficiaires de l'APA. La plupart des personnes conservent l'aide à domicile jusqu'à leur décès.

Santé des populations.

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Indicateurs démographiques 1:

- On compte près de 23 500 personnes de plus de 65 ans sur la ville d'Aix, soit 16,4% de la population totale. Parmi elles, on compte 45% de personnes de plus de 80 ans. On compte plus de femmes que d'hommes à cet âge, voire près de deux fois plus après 80 ans.

- La population n'est pas plus âgée à Aix que dans le reste de la France. Celle-ci augmente plus à Aix que dans le département, soit + 1,9% par rapport à 1995-1999. La part des personnes de plus de 60 ans en 2006 est donc de 21,3% de la population du canton d'Aix, soit le même taux qu'au niveau national, et presque autant qu'au niveau départemental (taux dans les Bouches-du-Rhône = 22%).A titre de comparaison, la part des personnes âgées est de 27% dans le Var.

- La plupart des personnes âgées vivent en ménages et familles. 4,3% vivent en institution. La majorité des plus de 65 ans sont mariés, ou veufs. Après 80 ans, on compte davantage de veufs que de personnes mariés.

Activité du Centre Local de Coordination et d'Information en 2008 (d'après rapport d'activité):

Le CLIC aixois, géré par le CCAS et financé depuis 2005 par le Conseil Général, assure un accueil et un accompagnement généraliste de la populationde plus de 65 ans. Les personnes qui s'adressent au CLIC ne sont donc pas nécessairement en difficulté sociale, ce qui nous donne des éléments d'ana--lyse complémentaire par rapport à la prise en charge sociale du CCAS.

● En 2008, le CLIC a traité 1209 dossiers, soit 832 pour le pôle accueil-informations, et 377 pour le suivi par des assistantes sociales.

● Pour le pôle d'accueil, la majorité des demandes d'informations concernent la dépendance (12 %), le financement de l'aide à domicile (11%) et de l'APA (10%), puis les questions sur l'hébergement permanent (9%). La plupart du temps, les personnes sont orientées ensuite vers les asssistantes sociales du CLIC (près de 22%). Le reste repart avec des coordonnées ou avec des informations correspondant à leur demande, notamment sur les structures d'aide à domicile et les maisons de retraite. La plupart du temps, ce sont les personnes âgées elles-même ou leur famille qui s'adressent directement au pôle d'accueil.

● Pour le pôle social, 379 visites à domicile ont été effectuées, dont 71% en première visite et 29% en suivi.● La typologie des personnes aidées dans le cadre du pôle social du CLIC est comparable à celle du pôle social du CCAS : des personnes souvent veu--ves, de sexe féminin, âgés de plus de 75 ans et locataires de leur logement. La majorité bénéficie d'une retraite du régime général de la CRAM.

Au total, 457 personnes âgées bénéficientd'un suivi social sur la ville par le CLIC et

le CCAS, soit 1,9% de la population deplus de 65 ans recensée..

Les problématiques de santé des personnes âgées

Santé des populations.

La souffrance psychique

Le service social gérontologique fait le constat d'une fragilité psychique des personnes qui « freine voire empêche dans certains cas la mise en oeuvre d'un quelconque processus de résolution ». le CLIC rapporte le même constat où, au-delà des conditions matérielles de logement, les résistances psychologiques des personnes empêchent souvent des changements de situation.

La souffrance psychique est accentuée par les facteurs contextuels suivants : «  - la culpabilité de devenir dépendant et de « déranger ». Cette observation concerne essentiellement les personnes de 80 ans et plus, qui de par leur éducation et leur mode de vie se sont très souvent débrouillées seules et considèrent avec difficulté le fait d’avoir à demander un service quel qu’il soit.- l’isolement social et/ou familial de la personne.- Le veuvage d’un conjoint qui prenait tout en charge et qui peut laisser le survivant dans une situation qu’il ne maîtrise plus du tout.- l’atteinte aux biens par abus de faiblesse (engagements pris par le biais d’entretiens de télémarketing, de démarchages à domicile, abus de commerçants).- La dépossession des biens par des tiers connus ou par la famille. Chaque contact est l’occasion de faire un travail de prévention à ce sujet et de rappeler la plus grande vigilance quant à l’apposition de leur signature sur des documents dont ils ne comprennent pas totalement le sens, ni la portée. ».

Principales causes de décès des personnes âgées2 :

En France, les personnes âgées de 65 à 74 ans meurent le plus souvent du cancer puis des maladies cardio vasculaires. Ces deux causes de décès s'équilibrent de 75 à 84 ans, puis après cet âge, les décès sont majoritairement dûs aux maladies cardio-vasculaires.

Sur le territoire, on observe une mortalité plus forte qu'ailleurs concernant les maladies neurologiques, c'est-à-dire maladies d'Alzheimer et de Parkinson3 :

- Progression importante de la mortalité par Maladie d'Alzheimer, avec un taux comparatif de mortalité supérieur à la moyenne régionale et nationale : 23,9 pour 100 000 habitants.Ce taux était de 10,1 en 1999. La maladie d'Alzheimer représente 289 cas d'Affections deLongue Durée en 2005-2006.

- Le taux de mortalité dû à la maladie de Parkinson est également en hausse, il est passé de 4,6 pour 100 000 habitants en 1999 à 9,3 en 2004, touchant majoritairement les hommes.Il s'agit là aussi d'un taux de surmortalité par rapport à la moyenne régionale et nationale.La maladie de Parkinson représente 96,5 cas d'ALD en 2004 sur le territoire.

Une souffrance psychique liée aux conditions de

vieillissement.

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Mortalité comaprative dûe à la maladie d'Alzheimer sur les territoires du département : le territoire d'Aix parmi les plus touchés (période 2000-2004).

Toujours de nombreux décès par cancers et

maladies cardio-vasculaires.

Progression des maladies neurologiques.

Accès aux soins.

● L'accès aux soins est compliqué chez les personnes âgées qui a la fois voient souvent leurs besoins dans ce domaine augmenter, et en même temps la perte de revenus voire la paupérisation et le déremboursement des soins accentue leurs charges. Le service social gérontologique relaye la difficulté d'acquérir une mutuelle età s'y maintenir, de refus d'hospitalisation à cause du forfait journalier, et des soins et appareillages dentaires ou auditifs différés. Pour le CLIC, le retard dans la mise en oeuvre de la prise en charge peut entrainer un retard de traitement (médicaments non-retirés à la pharmacie par exemple car pas d'aide à domicile).

● Néanmoins, un tissu dense de service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et d'infirmiers libéraux permet d'organiser rapidement des prises en charge en cas de besoin. De plus, la garde itinérante de nuit du CCASoffre une prise en charge très intéressante pour accompagner les sorties d'hospitalisation, les épisodes infec--tieux ou pour préparer les entrées en institution. Le seul frein à l'utilisation de ce service reste la participation financière des familles.

Santé des populations.

Alimentation :

Selon le service social du CCAS, « l'augmentation du coût de la vie et la stagnation des ressources des retraités à faible revenu les amènent à faire des choix d'alimentation de basse qualité, voire à réduire le nombre et la consistance des repas. Cela participe à la fragilisation de la santé de ces publics et pour certains à une aggravation plus rapide de leur pathologie. ».

Lutte contre l'isolement :

On note une nette amélioration sur ce plan grâce à la diversification de l'offre du CCAS, notamment le « domicil'anim » et les ateliers « mijot'age » et « metiss 'ages ». Cela permet d'aller au devant des personnes esseulées et de leur proposer des activités collectives, intergénérationnelles ou plus traditionnelles, de restaurer le lien social.

Perte d'autonomie :

Le service social du CCAS note les facteurs matériels qui participent de la perte d'autonomie :

- “l’accessibilité des locaux en général : appartements sans ascenseurs, vétustes avec des escaliers dangereux, des magasins, services et administrations, avec des portes automatiques, des files d’attente aux guichets avec des tickets, des numéros.- l’inadaptation de la conduite des bus de ville pour les plus de 80 ans en particulier ou pour les personnes ayant des problèmes d’équilibre.- la quasi généralisation des accès téléphoniques aux interlocuteurs par des serveurs vocaux à arborescence, inutilisables par les personnes âgées.- la prise en charge défectueuse de la santé par isolement, fatigue, délaissement ou problèmes financiers, par déremboursement de certains produits. - la déficience sensorielle non traitée  car trop onéreuse: ne plus voir et ne plus entendre, d’où : absence de sécurité pour se déplacer seul en ville, mais également chez soi / perte d’accès à la lecture, la télévision ou la radio.»

Des choix sur l'alimentationpour raisons économiques

Plus d'offre d'activitésde lien social.

Toujours les mêmes élémentsconjoncturels liés à la perte

d'autonomie.

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Un accès aux soins plusdifficile pour les personnes

âgées en difficulté économique

Éléments

pour le

diagnostic

Bien que l'offre d'activités et de services vers les personnes âgées se soit développée sur le territoire, on

observe toujours des disparités de santé pour ce public selon les conditions de vie et les ressources

économiques. L'isolement semble être le frein principal au maintien d'une bonne santé mentale et

physique. Pour autant, il est toujours difficile de toucher les personnes âgées non repérées, ce qui

demanderait un travail de veille sociale spécifique et de repérage centralisé de la part des partenaires aixois.

●Un région vieillissante : en 2002, la région comptait 24,2% de personnes de plus de 60 ans, et en 2020 ce chiffre pourrait monter à 1,2 million de personnes dont près de la moitié auraient plus de 75 ans.●La région affiche un taux d'équipements en structures d'hébergement collectif très inférieur à la moyenne nationale.●Les services de soins à domicile ont augmenté mais restent également insuffisants, leur taux d'occupation est de 100%, d'où une difficulté d'accès pour les nouveaux bénéficiaires.●A Aix, les personnes âgées représentent 20% de la population aixoise.●Le « 4ème âge » est très présent et génère des dépenses de dépendance sévères.●Le CCAS met à disposition un panel de services vers cette population (animations, aide à domicile, hébergement...) et accueille environ 500 personnes.●Le CLIC, instance de coordination, à l'origine de l'ALGEPA : association Gérontologique des libéraux du Pays d'Aix.●Problématique importante : manque de repérage en amont des situations de risques qui peuvent devenir catastrophiques, et absence d'outils permettant de faire ce repérage précoce.●Des pathologies qui touchent beaucoup la population vieillissante : cancers, maladies cardio-vasculaires, maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson...

Rappel du diagnostic antérieur (2005).

Ce qui ne change pas : ●Toujours pas d'outils de repérage en amont des situations à risques.● Le CCAS et le CLIC proposent toujours un panel de services étendus qui répond aux besoins des personnes.● On retrouve toujours les mêmes pathologies chez la population âgée. L'incidence des maladies neurologiques a même augmenté.

Ce qui a évolué : ● La population âgée augmente peu sur le territoire : +1,9%.● L'outil de coordination de l'Algepa a été peu mis en oeuvre, et les professionnels le jugent maintenant peu opérationnel et difficile à remplir.● Les services d'aide à domicile sont suffisants pour couvrir la demande, en revanche le démarrage des prises en charge prend souvent du retard et il n'y a pas de solution pour l'entre-deux.

Ce que l'on peut dire aujourd'hui :

Santé des populations.

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Notes pour le chapitre « Santé des populations ».

La mère et l'enfant

1 Source : Insee2 Source: SAE et Drass Paca, diagnostics territoriaux3 Source : Drass paca.4 Source : SAE5 Source: Drass paca6 idem7 Source : Sirsé Paca8 Source: SAE9 Source : Inpes10 Source: Loi sur l'ivg et la contraception, 2004.

Enfance et petite enfance.

1 Source : Insee2 Source: sirsé paca

Les jeunes

1 Source : Insee2 Source: rapport d'activité mission locale 2008.3 Source : CRPV Paca.4 Source : sirsé paca5 ORS Paca, « la détresse psychologique des jeunes 15-24 ans en Paca », 2008.6 Source : Rapport d'activité du PAEJ Aix.7 Source : rapport d'activité de l'Espace Santé Jeunes de Salon-de-Provence.8 Source : CIRDD Paca9 idem10 Enquête ASV réalisée par questionnaire envoyé aux infirmières scolairs du secteur d'Aix, 8 établissements ont répondu.

Les étudiants

1 Source : Campus France23 ORS Paca, « les comportements de santé des étudiants inscrits en 1èr année dans les universités de Paca », 2007.

Les habitants des quartiers prioritaires

1 Source : Système d'information géographique Politique de la Ville.2 idem3 D'après R. Castel,”les métamorphoses de la question sociale”, 1999.4 Source : SIG Politique de la Ville5 ONZUS, “les disparités sociales et territoriales de santé dans les quartiers sensibles”, 2009/6 Source SIG7 Source : Communauté du Pasy d'Aix.8 Source : SIG9 ORS Paca, « obésité et précarité, un lien certain mais complexe », 2007.10 ASV Aix-en-Provence, « Les freins au dépistage du cacner du sein en politique de la ville », 2009.11 Association Régionale des Psychologues du Sport.

Les personnes en situation de grande précarité.

1 Source : Veille sociale, DDASS 13, 2008.2 Source: rapport d'activité du CCAS Aix, 2008.3 Interrogés par l'Uriopss.4 Source : rapport d'activité de l'Equipe mobile santé mentale précarité, CH Montperrin.

Les personnes âgées

1 Source : Insee2 Source : Sirsé Paca3 idem

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Environnement

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Qualité de l'eau potable.

E nvironnement

●La commune d'Aix assure directement la gestion de la distribution de l'eau potable.

● La qualité de l'eau sur la ville est bonne car il s'agit d'une eau gravitaire, provenant de la Sainte Victoire, et qui subit une épuration naturelle par la roche. Elle n'est pas exposée en amont aux pollutions industrielles ou d'élevage.

● Les services de la ville effectuent 500 prélèvements par an, sur 4 points : eau brute, eau traitée, eau en sortie de circuit, eau du robinet.

● Des contrôles sont également effectués dans les établissements recevant du public (crèches, maisons de retraite, boites de nuit...). En général les résultats sont satisfaisants.

●Une société extérieure est chargée de la surveillance de l'eau en temps réel, ce qui permet de prévenir directement le service communal de santé en cas de problème.

Informations fournies par le service communal d'hygiène et de santé de la ville.

Qualité de l'eau de baignade. ●Le service communal d'hygiène et de santé contrôle les 4 piscines publiques et les piscines privées collectives de la ville (copropriétés).

● En 2009, 95 bassins ont été contrôlés pour 64 établissements recensés. 208 prélèvements ont été effectués, soit une moyenne de 2 prélèvements par bassin.

● La majorité des prélèvement sont conformes :

- 84% conformes.- 16% non-conformes

Informations fournies par le service communal d'hygiène et de santé de la ville.

L’OMS estime à environ 15% les pertes de santé (exprimées en années de vie perdues ajustées sur l’incapacité) liées à l’environnement dans les pays d’Europe de l’Ouest ; la seule pollution de l’air serait responsable de 500000 morts par an dans le monde. Le 2ème Plan National Santé Environnement s'intéresse à l'impact des composantes de l'environnement sur la santé des populations. Il recense 16 fiches thématiques d'intervention :

●Plan particules ●Réduction des substances toxiques dans l’air et dans l’eau ●Qualité de l’air intérieur ● Réduction de l’exposition aux substances ayant un effet cancérigène, mutagène ou reprotoxique en milieu de travail ● Santé et transports ● Protéger la santé et l’environnement des enfants●Protéger la santé et l’environnement des personnes vulnérables du fait de leur état de santé ● Lutte contre l’habitat indigne ●Protéger la population des contaminations environnementales liées à l’eau ●Lutter contre les «points noirs environnementaux» ● Diminuer l’impact du bruit ●Réduire l’exposition au radon et à l’amiante naturellement présents dans l’environnement ● Risques émergents ●Recherche • Expertise • Formation et information.

La ville d'Aix (Direction Santé Publique) et la Communauté du

Pays d'Aix (Direction Ecologie Urbaine) sont associées à la

création en cours du Programme Régional Santé Environnement,

déclinaison du plan national. Une consultation publique est

organisée localement, ainsi que 3 ateliers thématiques pour les 3

priorités régionales sélectionnées à partir des remontées

départementales :

1) Sécuriser l’accès et les usages de l’eau, réduire les effets sanitaires liés à sa consommation et garantir l’accès de tous à la ressource

2) Réduire et contrôler les expositions nocives à la pollution atmosphérique ayant un impact sur la santé

3) Favoriser la connaissance, la recherche, l’information et l’éducation sur les risques actuels et émergents

Les remontées de besoins du département des Bouches-du-Rhône :

●Lutter contre la pollution de l’air extérieur et intérieur par une intervention auprès des industriels, du monde agricole, des acteurs du secteur du transport routier et aérien, des collectivités territoriales (bâtiments publics, transports collectifs, zones 30…) et des particuliers (comportements).

●Mettre en cohérence les aménagements structurants (aéroport, ITER…) et la réalité des territoires en matière de santé et d’environnement Améliorer l’information et l’éducation à l’environnement (risques, comportements, allergies), développer la connaissance de l’impact sanitaire des pollutions et nuisances (bruit notamment) et la recherche sur les maladies émergentes, en particulier celles liées au réchauffement climatique et rendre ces connaissances accessibles au grand public.

● Réduire l’exposition aux CMR en milieu de travail.

● Lutter contre les risques liés à l’habitat.

Source : compte-rendu de la réunion de travail du 5/11/2009.

- 69 -

Qualité de l'air.

Environnement

● L'extrait suivent est issu du site Atmo Paca qui surveille la qualité de l'air notamment sur notre territoire. Ces éléments permettent

de comprendre les risques pour la santé lié à la qualité de l'air.

Actuellement, seuls 7 polluants font l’objet d’une réglementation européenne (contre 28 pour les recommandations de l’OMS).

Il s’agit :● du dioxyde de soufre (SO2) des particules ou PM 10,● du plomb du dioxyde d’azote (NO2),● du benzène (C6H6) de l’oxyde de carbone (CO),● de l’ozone (O3).

● Particules en suspension diamètre inférieur à 10 µm (PM10) et à 2.5 µm (PM2.5)

Il s'agit de substances organiques ou minérales. Elles peuvent être d'origine naturelle, comme pour les pollens, ou causées par les acti--vités humaines. Les particules "fines" proviennent des fumées des moteurs "diesel", des industries et en général des activités de combus--tion à bas régime. Les particules fines parviennent jusqu'aux bron--ches, et peuvent y transporter des allergènes et des molécules cancéri-gènes. C'est particulièrement problé--matique pour les jeunes enfants. Ellespeuvent passer à travers la membranepulmonaire dans le sang, et avoir un impact sur le système cardio-vasculaire.

On les retrouve principalement dans les centres-villes et à proximité de cer--taines sources industrielles.

« Les effets des polluants sur la santé dépendent de la sensibilité de chaque individu exposé, de la quantité et de la durée d'exposition au polluant.Les personnes a priori plus sensibles sont : lesenfants, les personnes âgées ou présentant desmaladies respiratoires ou cardiovasculaires. Deplus, les effets sanitaires peuvent être immédiatsou différés (effet à court et long terme).Les principales affectations sont d'ordre respira--toire, mais certains composés pourraient engen--drer des effets mutagènes ou cancérogènes. Des effets cardio-vasculaires sont également mis en évidence. En Europe, l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique est estimé à plus de 375 000 décès prématurés (Programme Clean Air For Europe). Les relations à établir sont com--plexes et nécessitent l'étude de multiples paramètres. »

Quelles sont les personnes les plus fragiles face à la pollution atmosphérique ?

● Les enfants, car leurs poumons continuent de se former jusqu'à l'âge de 8 ans, surtout entre 0 et 3 ans. • Les femmes enceintes, qui transmettent une partie des polluants respirés à leurs futurs enfants. • Les personnes âgées, car la capacité respiratoire diminue dès l'âge de 30 ans. • Les asthmatiques, que leur maladie rend plus sensibles au pouvoir irritant des polluants. • Les insuffisants respiratoires et cardiaques, dont la santé est déjà fragilisée. • Les fumeurs, dont l'appareil respiratoire est déjà irrité par l'usage du tabac.

Extraits du site www.atmopaca.org, rubriques « repères »

Les principaux polluants sur la ville d'Aix.

Les valeurs limite préconisées sont de 40 µg/m3 pour la moyenne annuelle, et 50 µg/m3 pour la moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jour/an. L'objectif qualité en France est de 30 µg/m3.

Pour Aix, 3% de la population serait exposée à un taux supérieur de 40 µg/m3 et 23% à un taux supérieur à 30 µg/m3.

L'analyse des émissions sur la commune d'Aix montre que ce sont les transports routiers qui produisent ce genre de pollution. Les quartiers situés près des axes routiers sont donc particulièrement exposés.

● Le dioxyde de souffre (SO 2) et le dioxyde de carbone

(CO2).

Le SO2 provient des combustibles fossiles tels que le fioul et le charbon qui sont donc de moins en moins utilisés. En présence d'humidité, il forme de l'acide sulfurique, y compris dans les fosses nasales ; Il accroît ainsi les gênes respiratoires, et abaisse le seuil de déclenchement des crises d'asthme chez les personnes sensibles. Il contribue au phénomène des pluies acides, dégrade la pierre et des matériaux de construction.

Le CO2 est le principal gaz à effet de serre. Il est présent naturellement dans l'atmosphère dans une certaine quantité, il provient aussi d'activités humaines (combustion d'hydrocarbures et de matière organique).

Ces deux polluants comptent parmi ceux qui sont émis par l'usine de retraitement de Gardanne, qui a réduit de 30% ses émissions en 2004. Néanmoins, on peut penser que les polluants se sont dispersés dans l'atmosphère et ont touché les habitants des communes environnantes, dont Aix.

Particules en suspension diamètre inférieur à 10 µm (PM10) et à 2.5 µm (PM2.5)

Il s'agit de substances organiques ou minérales. Elles peuvent être d'origine naturelle, comme pour les pollens, ou causées par les activités humaines. Les particules "fines" proviennent des fumées des moteurs "diesel", des industries et en général des activités de combustion à bas régime. Les particules fines parviennent jusqu'aux bronches, et peuvent y transporter des allergènes et des molécules cancérigènes. C'est particulièrement problématique pour les jeunes enfants. Elles peuvent passer à travers la membrane pulmonaire dans le sang, et avoir un impact sur le système cardio-vasculaire. On les retrouve principalement dans les centres-villes et à proximité de certaines sources industrielles.

Les valeurs limite préconisées sont de 40 µg/m3 pour la moyenne annuelle, et 50 µg/m3 pour la moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jour/an. L'objectif qualité en France est de 30 µg/m3.

Pour Aix, 3% de la population serait exposée à un taux supérieur de 40 µg/m3 et 23% à un taux supérieur à 30 µg/m3.

L'analyse des émissions sur la commune d'Aix montre que ce sont les transports routiers qui produisent ce genre de pollution. Les quartiers situés près des axes routiers sont donc particulièrement exposés.

Les valeurs-limites préconisées sont de 40 µg/m3 pour la moyenne annuelle, et 50 µg/m3 pour la moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jour/an. L'objectif qualité en France est de 30 µg/m3.

Pour Aix, 3% de la population serait exposée à un taux supérieur de 40 µg/m3 et 23% à un taux supérieur à 30 µg/m3.

L'analyse des émissions sur la commune d'Aix montre que ce sont les transports routiers qui produisent ce genre de pollution. Les quartiers situés près des axes routiers sont donc particulièrement exposés.

- 70 -

Environnement

Le dioxyde d'azote (NO2)

Les NOX

principalement le dioxyde d'azote (NO

2) interviennent dans

le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère. Ils contribuent aussi au phénomène des pluies acides.Les trois-quarts proviennent des véhicules, puis des installations de combustion, comme les centrales énergétiques. Malgré les progrès techniques leur concentration dans l'air ne baisse pas, car le trafic routier s'intensifie. L'évaporation océanique et l'activité volcanique en produisent aussi.Les NOX, peuvent provoquer une altération des muqueuses respiratoires. Ils favorisent de ce fait laryngites et rhinites.

● Les valeurs limites préconisées sont de 40 µg/m3 pour la moyenne annuelle, tout comme l'objectif qualité.

Pour Aix, 30% de la population serait exposée à un taux supérieur de 40 µg/m3 par an. La popula--tion vivant aux alentours des axes routiers est particulièrement exposée (La Chevalière, l'A51, l'A8, donc autour d'Encagnane -Corsy) mais elle s'étend également sur Aix autour des secteurs qui concentrent les embouteillages : Encagnane, boulevards urbains, ronds-points, zone de la Pioline, Rotonde, place Bellegarde, Boulevard du Roy René, gare routière.

Les secteurs moins exposés sont : Pont de l'Arc, Cours des Alpes, avenue Solari, la Torse, village des Milles.

Les Composés organiques Volatiles (COV)

Il s'agit d'hydrocarbures et de composés organiques provenant d'industries ou de la combustion incomplète des combustibles, de solvants émis par les peintures et des produits nettoyants, et émis par l'agriculture et par le milieu naturel. Parmi eux, le benzène et le formaldéhyde sont cancérigènes.

● Les valeurs limites préconisées pour le benzène sont de 5 µg/m3 pour la moyenne annuelle, et de 2 µg/m3 pour l'objectif qualité.

●Sur Aix, 15% de la population serait exposée à un taux supérieur de 2 µg/m3 et aucun à un taux supérieur à 5 µg/m3. Les sites les plus exposés sont la Place Bellegarde, la Rotonde, le boulevard du Roy René en raison des condi--tions de circulation lentes et de cycles « stop and go ». Pour les autres sites, les facteurs aggravants sont les conditions de dispersion de l'air (milieu encaissé par exemple) et la quantité d'émissions.

● Pour le formaldéhyde, les valeurs des émissions sur le territoire sont dans la moyenne nationale, avec toujours une concentration plus forte Rotonde-Roy René- Parking Mignet

- 71 -

Nuisances sonores

Environnement

●On considère que le seuil de gêne par rapport au bruit se situe à partir de 65 décibels, et devient

dangereux pour la santé à partir de 85 décibels.

La communauté du Pays d'Aix mesure le bruit extérieur, issu des transports, moyenné sur 24

heures (les pics de bruits selon certaines heures de la journée se situeraient donc au-dessus).

Ainsi, 22% de la population serait exposée à un seuil dépassant 60Db sur la ville en journée,

et phénomène plus inquiétant, 7% le serait la nuit. Les secteurs en bordure d'autoroute sont

particulièrement exposés. Rappel des seuils de nocivité du bruit

(CPA, service écologie urbaine).

Cartographie du bruit sur la ville d'Aix (source: CPA).

Les secteurs riverains des axes routiers et intra-urbains sont les plus exposés au bruit, de nuit comme de jour.

Éléments

pour le

diagnostic

Pour la ville d'Aix, on peut considérer que la situation est préoccupante concernant la pollution

et les nuisances sonores : en effet, pour certains polluants une partie non négligeable de la

population est exposée au-delà des seuils limites. Pour d'autres, la situation est moins

alarmante mais les objectifs qualité ne sont pas atteints. Les transports intra-urbains et

autour des axes autoroutiers sont particulièrement en cause. Le bruit, dans des densités

supérieures au seuil de gêne, se concentre autour des axes routiers où les habitants sont exposés

de nuit comme de jour. Ces nuisances ont également un impact sur la santé mentale des

personnes (problèmes de dépression, anxiété...).

Pour notre population, il est donc important de tenir compte de ces éléments pour la santé des

personnes vivant dans les quartiers d'Encagnane, Corsy (public CUCS) et sur le boulevard

extérieur.

- 72 -

Accès aux soins et équipements

- 73 -

carto

Couverture maladie et aides sociales de santé.

Ac c ès aux s oins et équipements .

L'Assurance Maladie dispose de plusieurs mesures destinées à favoriser l'accès et la continuité des soins des bénéficiaires du régime général :

● La Couverture Maladie Universelle (ou CMU de base) est attribuée aux personnes résidants de façon stable en France mais ne béné--ficiant à aucun titre du régime d'assurance maladie dans les conditions habituelles.● La CMU Complémentaire (ou CMU-C) prend en charge les dépenses que ne rembourse pas l'assurance maladie selon un plafond de ressources. Il s'agit d'une complémentaire santé gratuite et limitée (panier de soins).● L'Aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ou ACS) permet aux personnes à faible ressources mais au-dessus du plafondCMU-C de bénéficier d'une aide financière sur la cotisation annuelle de la mutuelle de leur choix. Cette mesure permet de lutter contre les effets de seuil.● L'Aide supplémentaire est une spécificité départementale, il s'agit d'une aide sociale, cumulable avec les aides précédentes, permet--tant d'acquérir une complémentaire santé ou de régler des frais.● L'Aide médicale d'Etat (ou AME) permet, sous conditions de ressources, l’accès aux soins des personnes en situation irrégulière quine disposent d’aucune couverture sociale, à condition de résider en France depuis plus de trois mois.● Dispositifs complémentaires, la déclaration d'un médecin traitant et le parcours de soins coordonné permettent un meilleur suivi et un meilleur remboursement des actes et frais de santé.

●On compte 153 414 assurés sociaux sur le territoire en 2008, et 155 340 pour 2009 pour le régime de base.

● 4596 personnes étaient bénéficiaires de la CMU de base en 2008, et 4973 en 2009, soit respectivement 2,9 et 3,2% du total

des assurés.

==> Ces chiffres semblent marquer une modification de tendance par rapport au premier diagnostic Atelier Santé Ville, mais qui pourrait être du à un changement dans les traitements de données comme c'est le cas au niveau national ; il est donc difficile d'en déduire une baisse ou hausse du nombre de bénéficiaires.

Couverture Maladie Complémentaire (CMU-C).

● En France, on peut estimer que

la proportion d'habitants béné-

-ficiant de la CMU-C est d'envi-

-ron 5,8%1.

● Dans le département, le nombre

de bénéficiaires de la CMU-C est

de 200 520 personnes, soit 10,2%

de la population. Ces chiffres

suivent la tendance nationale de

baisse du nombre de bénéficiaires

depuis 2005.

● La ville d'Aix et ses communes

affiliées compte 8111 bénéfi-

-ciaires de la CMU-C sur les

unités des gestions d'Aix, soit

5,28% du nombre total de

bénéficiaires du régime général

sur le secteur en 2008-20092.

● Néanmoins, tous calculs regrou_

-pés, la ville d'Aix compte un des

taux de bénéficiaires CMU-C les

plus faibles de la région, se plaçant

entre la 15ème et 17ème ville en

Paca sur 25 sur ce plan, alors qu'il

s'agit du 5ème secteur d'importance

concernant le nombre d'affiliés

sociaux3.

- 74 -

Accès aux soins et équipements.

Aide médicale d'Etat.

●Au mois de janvier 2010, on comptait 144 assurés

sociaux bénéficiant de L'AME pour le territoire d'Aix,

et 205 bénéficiaires, cette aide pouvant profiter aux

ayants droits de l'assuré.

En 2007, le nombre total d'AME accordé sur l'année

était de 648, ce qui représentait environ 5% de la tota-

-lité des AME accordées sur le département.

Aide à la complémentaire santé (ACS).

● En 2008, il y avait 324 630 bénéficiaires

de l'Aide à la Complémentaire Santé en

France. Contrairement à la CMU-C ces

chiffres montrent une hausse du nombre

de bénéficiaires. Pour autant la part des

personnes potentiellement concernées

par cette aide et n'y faisant pas appel

reste importante (près de 225 000

personnes).

● Dans les Bouches-du-Rhône, on compte

53 829 bénéficiaires de l'ACS, soit une aug-

-mentation de 40% par rapport à 2008.

● Sur le territoire d'Aix – Gardanne-

Vitrolles, on compte 5438 bénéficiai-

-res en 2009, soit 10% de l'aide attri-

-buée au niveau du département.

Parmi ceux-ci, 20% sont des affiliés

de l'unité de gestion Aix -Saint Donat,

et près de 40% sont des affiliés de

l'unité Aix-Mansard. Sur ces secteurs,

l'augmentation du recours à l'ACS

est respectivement de +38% et +44,3%.

Aide supplémentaire.

● En 2009, 2905 personnes ont bénéficié de l'aide spécifi-

-que pour aider les assurés dans l'acquisition d'une com-

-plémentaire santé. Il s'agit d'un chiffre global pour le

département car il n'est pas possible d'identifier géogra-

-phiquement la répartition de cette aide.

- 75 -

Déclaration d'un médecin traitant :

●En 2009, 71% des assurés sociaux de l'unité

Aix-Saint Donat et 72,6% des assurés de Aix-

Mansard ont déclaré un médecin traitant.

Il s'agit d'une augmentation de + 3% pour

chaque unité par rapport à 2008, et d'une

couverture relativement correcte.

UGE AIX-Saint Donat

UGE Aix-Mansard

Nombre total d'assurés76 425 78 915

Nombre d'assurés ayant déclarés un médecin traitant

54767 57308

Statistiques 2009 concernant la déclaration du médecin traitant sur les unités de gestion d'Aix.

Freins à l'accès aux soins et refus de soins.

● Selon l'évaluation du Fond CMU (2008) :

Les plafonds d'attribution continuent

d'exclure des dispositifs une grande

partie de la population en difficulté

financière, y compris bénéficiant de

minima sociaux. Cette exclusion est

accentuée par le fait que d'autres

aides sociales, telle que l'aide au

logement, entrent dans les calculs

d'attributions.

L'entrée en vigueur du RSA ne posi-

-tionne plus la CMU comme un droit

connexe automatique comme c'était

le cas pour le RMI; la personne doit

maintenant bien veiller à déposer

un dossier de demande. On peut

craindre une déperdition de béné-

-ficiaires ou des retards d'inscription.

●Le non-recours aux aides sociales de

santé reste important : le taux d'atteinte

des bénéficiaires de la CMU-C est de

80%, mais elle n'est que de 20% pour

les bénéficiaires de l'aide à la complé-

mentaire santé.

Les personnes très exclues ou marginales

sont celles qui renoncent le plus aux

droits CMU alors qu'elles pourraient

en bénéficier.

L'ASC reste encore mal connue des

affiliés, ou inapplicable comme dans

le cas de contrats collectifs de mutuelle.

L'effort de visibilité de la mesure doit

encore être poursuivi.

● Le refus de soin reste encore fortement présent

et se manifeste par un refus de la dispense

d'avance de frais, le refus d'appliquer les tarifs

opposables, mais aussi pour 35% de réels refus de

soigner la personne. Néanmoins, les affiliés font

remonter peu de recours aux caisses, alors que l'effet

du conciliateur a des effets positifs. Les testing menés

par des associations montrent que les praticiens

généralement les plus concernés sont les dentistes et

les gynécologues.

Accès aux soins et équipements.

Aix entre dans la catégorie des villes où il existe un maillage important de l'offre sanitaire (voir typologie décrite par l'ORS dans le chapitre 1) correspondant à :- Un accès aux soins de premier secours et aux urgences aisé.- Une densité d'omnipraticiens la plus forte du pays.- Une densité de dentistes et kinésithérapeutes supérieure à la moyenne nationale.- Une part de médecins pratiquant des honoraires libres supérieure à la moyenne nationale.

Proportion d'omnipraticiens en secteur 2 ou ayant droit a un depassement du tarif conventionnel, pour 100 omnipraticiens en 2001.

souvent plus âgés, le logement pose problème par rapport au retour d'hospitalisation et à la perte d'autonomie. Le logement ne sera ainsi pas adapté aux besoins de la personne, ou les délais pour obtenir une place en centre de convalescence ou de retraite seront très longs, obligeant les personnes à faire le tour des institutions en attendant une solution définitive.

Pour les grands précaires, le besoin de coordination avec les structures extérieures d'accueil du public se fait toujours sentir pour améliorer le suivi des situations.

- 76 -

Les travailleurs pauvres dans la fonction publique

Fait notable, le phénomène des “travailleurs pauvres” touche des populations que l'on croyait

habituellement protégée, les fonctionnaires de catégorie ., voire de catégorie B. Cette remarque

a été remontée à la fois par les professionnels de l'Education Nationale, de la fonction publique

hospitalière et de la fonction publique territoriale (Mairie d'Aix et Conseil Général). Pour ces

personnes, lorsqu'une mutuelle de groupe n'est pas disponible*, l'accès à une complémentaire

santé est problématique et peut devenir une priorité de second ordre par rapport à d'autres

difficultés financières. Beaucoup avouent renoncer ou reporter des soins dentaires ou optiques,

trop couteux, et craindre les hospitalisations et les arrêts maladies qui entraînent des pertes de

complément. Enfin, lors de la mise en place du Revenu de Solidarité Active, certains agents

ont découvert qu'ils pouvaient prétendre à une aide sociale complémentaire, pour peu qu'ils

soient chef de famille monoparental ou ayant beaucoup de charges à acquitter.

*Il s'agit pour l'instant du cas de la Mairie d'Aix, mais les ressources humaines prévoit d'y remédier dès 2010 avec une participa-

-tion employeur.

Un nouveau public en difficulté d'accès aux soins :les travailleurs pauvres.● Fait nouveau, les assistantes sociales observent unchangement dans la population faisant appel auservice social concernant les soins. Il s'agit par exem--ple de chefs d'entreprises touchés par la crise et dont l'entreprise a fait faillite, qui se retrouvent sans couverture sociale. Plus fréquemment aussi, on re--trouve des personnes aux revenus modestes ou des retraités, pour qui un accident de la vie fait perdreune grande partie de ressources ; ces personnes peu--vent alors se retrouver en grande difficulté par rap--port à des frais de santé.

● Enfin, la catégorie des « travailleurs pauvres » s'illus--tre dans l'inégalité d'accès aux soins. Il s'agit de personnes ou ménages qui travaillent mais dont les revenus ne permettent pas de souscrire une mutuelle.La plupart se situent juste au dessus du plafond de la CMU-C et ne savent pas toujours qu'ils peuvent béné--ficier de l'Aide Complémentaire. On retrouve cettetypologie de population dans les milieux modestes et chez les publics habitants en quartier prioritaire envulnérabilité sociale (notamment le Jas de Bouffan), ainsi que chez certaines catégories d'agents publics(voir encart ci-contre).

Offre de soins.

Profil des bénéficiaires du service social de l'hôpital et de la PASS4.

● Les publics repérés comme ayant le plus de difficultés par les assistantes socialesde l'hôpital sont les personnes étrangèreset/ou en situation de précarité. On retrou--ve parmi eux des publics déjà repérés surla ville : la communauté roumaine, les résidents d'Adoma, les étudiants.

● La question la plus fréquente concernantles population s'adressant au service socialest celle du logement. L'absence de domici--liation fixe entraine des retards dans l'instru--ction des demandes ; certains publics, très mobiles, ne reviennent pas toujours pour terminer leur dossier. Pour d'autres publics,

Accès aux soins et équipements.

Professionnels de santé.

● On compte 4 408 professionnels de santé sur la ville d'Aix, répartis

selon les secteurs d'activités suivants5 :

- 77 -

Médecins généralistes 367

Dont libéraux 222

Médecins spécialistes589

Dont libéraux275

Chirurgiens dentistes165

Infirmiers1830

Dont libéraux 304

Infirmiers psychiatriques salariés

246

Masseur kinésithérapeute297

Orthophonistes82

Pharmaciens225

Sages-femmes82

Psychologues156

Source :répertoire DDASS, Adeli

●La densité médicale est de 176,1 pour 100 000 habitants concernant les généralistes et de 182,9 pour 100 000 concernant les spécialistes. Le territoire

d'Aix est le 9ème sur 25 en terme de densité de médecins généralistes, et le 8ème en terme de densité de médecins spécialistes. Il s'agit donc de den-

-sité importante mais qui reste raisonnable par rapport à d'autres territoires de la région.

Une densité relativement équilibrée entre les médecins généralistes et spécialistes sur le territoire d'Aix.

Accès aux soins et équipements.

Démographie médicale et paramédicale6 :

● L'analyse de la démographie médicale libérale montre qu'en 2004, 18 à 38% des professionnels de santé ont plus de 55 ans, selon les secteurs. Il y a donc peu d'inquié--tude à avoir concernant la disponibilité de l'offre sanitaire sur notre territoire, comme cela peut être le cas par exemple dans des territoires ruraux.

Part des médecins en secteur 2:

● Parmi les spécialistes, seuls les gynécologues obstétriciens et les pédiatres sont plus nombreux que la moyenne régionaleconcernant la sectorisation autorisant les dépassements d'hono-

-raires. Par contre, concernant les ophtalmologues, la ville ne suit pas la tendance régionale où plus d'un spécialiste sur 2 pratique des dépassements.

Des équipements qui ont disparu du paysage local

● La maison des jeunes et de la santé, soutenue par le MEP (mutuelle étudiante) : située rue des allumettes (proche centre-ville), cette plate-forme généraliste réalisait des visites médicales pour les jeunes, notamment dans le cadre d'un partenariat avec la Mission Locale. Fermeture en 2006, sans remplacement.

● La Maison de la Solidarité Solari, dont le champ d'action était l'accueil de jour des personnes en grande précarités et sans-domicile fixe. Hébergement de structures spécialisées telles que Médecins du Monde, L'ELF, Germain Nouveau, le SAO. Remplacée fin 2008 par de nouveaux locaux en dehors du centre-ville (route de Galice).

● La Maison Aixoise de l'Etudiant, assurant l'accueil et l'information générale de la population étudiante sur la ville, avec notamment l'organisation d'un forum généraliste à chaque rentrée universitaire. Transféré en 2008 de locaux en centre-ville vers la cité universitaire de Cuques, projet en cours de relocalisation pour lui redonner une place centrale.

● Les permanences du Planning Familial ont été déplacées du centre-ville (rue P. et M. Curie) vers le quartier d'Encagnane, suite à la vente de l'immeuble qui les logeait par la ville. Ces associations sont actuellement accueillies par la plate-forme ressources pour les femmes nouvellement créée en 2008, « Féminins Pluriels en Pays d'Aix ».

● Le Centre Hospitalier Montperrin dispose depuis 2008 d'une équipe de liaison et de soins en addictologie (ELSA), ayant pour objectif de repérer les patients pendant leur première hospitalisation et de les orienter vers un parcours de soins. L'absence d'un tel équipement sur le territoire de proximité d'Aix était jusqu'alors notable.

Des besoins toujours non-couverts sur la ville (issus des rencontres partenariales sur le territoire):

●La ville d'Aix ne compte toujours pas de service de garde efficace et de maison médicale de garde. Les personnes s'adressant à un médecin après 20h sont orientées vers « SOS Médecins », avec des coûts honoraires très élevés. De fait, beaucoup préfèrent s'adresser aux urgences de l'hôpital, ce qui contribue à l'engorgement du service.●Absence de lieu d'accueil et d'orientation généraliste pour la santé des jeunes et des étudiants : les partenaires locaux essaient depuis de nombreuses années de créer une structure du type « Espace Santé Jeunes » comme il en existe dans de nombreuses autres villes ayant la même problématique d'orientation et d'accès aux soins pour les jeunes. Ces tentatives n'ont jamais abouti pour des raisons diverses (portage du projet, moyens alloués). Le travail de réseau amorcé avec l'Atelier Santé Ville en a fait une question portée au niveau politique mais qui demande encore à être travaillée localement, notamment sur le fonctionnement de la structure et la recherche de locaux.

Création de nouveaux équipements :● L'ELF s'est doté d'un Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques pour les Usagers de Drogue en 2006, avec ouverture en 2007. Son équipe mobile est maintenant présente 3 après-midis par semaine sur Aix. ● Renforcement de l'Equipe Mobile Santé Mentale Précarité (CH. Montperrin) : créée en 2005 afin d'améliorer la réponse à la souffrance psychique des populations précarisées, l'EMSMP s'est renforcée en personnel et en activité : partenariat avec le SAO, la Croix-Rouge, le PAEJ...Ce dispositif sera complété à la rentrée 2010 par une PASS psychatrique, porté par le même service.● Centre d'Hébergement Henry Dunant (Croix-Rouge), création de 3 Lits Halte Soins Santé : depuis fin 2007, le centre d'hébergement compte les seuls lits sur la ville d'Aix permettant aux personnes précarisées de bénéficier de soins et d'une convalescence pour des problèmes bénins.Les places d'urgence « femmes victimes de violence», longtemps demandées sur le territoire, ont été créées en 2007-2008 sur le Relais Saint Donat.●La Permanence d'Accès aux Soins de Santé continue son développement au sein de l'hôpital d'Aix, un renforcement du temps d'affectation de l'assistante sociale référente a été demandé. La mise en place d'une PASS médicale est également en cours.La Ville d'Aix a financé les locaux du nouveau Pôle Humanitaire géré par le CCAS, qui regroupe les anciennes associations de la Maison de la Solidarité Solari (voir ci-dessus).

Changement du paysage sanitaire et social.

- 78 -

Notes pour le chapitre « A ccès aux soins et équipements ».

1 Source : Assurance Maladie2 Données fournies par l'UGE 31.3 Source : Drass, Diagnostics territoriaux4 D'après rencontre avec service social de l'hôpital.5 Source : Drass, portrait de territoire.6 Idem

- 79 -

Annexe au diagnostic : Tableau de bord des indicateurs sanitaires et sociaux du territoire.

- 80 -

Domaine Source Indicateurs

DémographieSituation économique et sociale

Insee ●Population légale.●Solde naturel.●Répartition de la population par sexe et âge.●Situation familiale.●Personnes de 15 ans ou plus vivant seules.●Famille mono-parentales.●Catégories socio-professionnelles.●Population active.●Taux de chômage●Revenu fiscal médian●Niveau de qualification et diplômes

CAF ●Données communales et infra-communales pour emploi, bénéficiaires minima sociaux...●Part des allocataires dépendant à plus de 50% des prestations.

SIG Politique de la Ville Population légale en ZUSPart des HLM parmi les résidences principalesPart des ménages de 6 personnes et plusPart des demandeurs d'emploiPart des bénéficiaires CMU-CRevenu fiscal médianPart de la population vivant dans un ménage à bas revenu.Revenus fiscaux.

DRTEFP Paca Taux de chômageActivité économique

Campus France Nombre d'étudiantsNombre d'étudiants étrangers.

Pathologies, mortalité, problèmes de santé Sirsé Paca

Données territoire d'Aix ( 511), Bouches-du-Rhône, France

Mortalité généraleMortalité prématuréeMortalité évitableMortalité infantileTaux comparatif de mortalité par pathologie.Indice comparatif de mortalité par pathologieEffectifs des causes de décès par pathologies.Taux comparatif d'hospitalisation par pathologies.Nombre moyen annuel d'ALD par pathologies.Incidence : Nombre d'ALD /population légale concernée.Evolution : TCM période N /TCM période n – 1.Comparaison hommes-femmesComparaison par âge (si disponible).

Direction santé publique, ville d'Aix. Causes médicale de décèsEvolution des causes médicales de décès : moyenne sur plusieurs années.

Principaux indicateurs permettant d'assurer une veille locale sanitaire et sociale régulière et une alerte immédiate.

Annexe au diagnostic : Tableau de bord des indicateurs sanitaires et sociaux du territoire.

- 81 -

Domaine Source IndicateursPathologies, mortalité, problèmes de santé (suite)

Cepidc Causes médicales de décès, niveau national

INVS Mortalité par pathologie, niveau nationalIncidence par pathologies, niveau national.

Sirsé, recours aux soins et préventionArcades

Taux de recours au dépistage organisé.

SAE, activité gynécologique et obstétrique

Nombre de naissances.Nombre d'IVGAffections du nouveau né.Hospitalisation périnatale

SAE, psychiatrie HospitalisationActivité des CMP

DPMIS, Conseil général Bilan « Eval Mater »

Médecine scolaire Bilan de la 6ème année.

Rapport d'activité des structures du territoire : PAEJ, services hospitaliers (disponibles), services psychiatriques, Tremplin, L'ELF, Mission Locale, Planning Familial, CCAS...

Fila active.Évolution des files activesMotifs de consultations.

Offre de soins, accès aux soins DRASS Paca, diagnostics territoriaux Taux d'hospitalisation par pathologieÉtablissementsProfessionnels de santé : démographie

CPAM Nombre d'assurés sociaux du TOPNombre de bénéficiaires CMU et CMU-CNombre de bénéficiaires ACSNombre de bénéficiaires AMETaux de déclaration du médecin traitant.

Environnement Communauté du Pays d'Aix Bilan annuel pollution et bruit

Direction Santé publique Bilan des relevés sanitaires annuels.

- 82 -

Partie II :Plan local de santé publique

et actions prioritaires

- 83 -

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OBJECTIF 1Etendre le bénéfice de la prévention et

du dépistage précoce des principaux problèmes de santé publique aux populations

vulnérables (IST, hépatites, VIH et tuberculose – cancers, MCV,

OBJECTIF 2Renforcer la prévention des conduites

à risques liées aux usages de psycho-actifs

OBJECTIF 3

Promouvoir l’élaboration de projets globaux d’éducation à la santé coordonnés à long terme

OBJECTIF 1Faciliter l’accès aux droits sociaux de santé : couverture sociale et complémentaire santé

OBJECTIF 2Promouvoir l’accès aux soins aux populations défavorisées : public exclu des dispositifs

d’accompagnement, bas revenus, travailleurs pauvres, et public en précarité

OBJECTIF 3Favoriser la continuité des soins des personnes en situation de précarité

et des sans domicile fixe

OBJECTIF 2Accentuer le repérage précoce des adolescents

en souffrance psychique au-delà du simple mal-être lié à l’adolescence

OBJECTIF 3Lutter contre l’isolement et éviter la perte

d’autonomie des personnes âgées les plus vulnérables

OBJECTIF 1Organiser une veille sanitaire et sociale

type « cellule locale d’observation en santé »

OBJECTIF 2Développer la coordination professionnelle

en matière de santé et de précarité et promouvoir l’efficacité des réseaux existants

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OBJECTIF 1*Soutenir les femmes en difficulté

dans leur vie de femmes et de mères et prévenir la souffrance psychique aïgue.

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Objectifs primaires 2010 - 2011.

- 84 -

Fiches-actions validées en comité de pilotage

Fiches-actions complètes disponibles dans le document « Actions du Plan Local de Santé Publique prioritaires en 2010-2011 »

85

PLSP

Priorité 1

Priorité 2

Priorité 3

Priorité 4

Priorité 5

Priorité 6

1A) Formaliser un réseau de professionnels...1B) Projets d'éducation à la santé public jeunes

2) Diagnostic en mouvement3) Créer un accueil médico-social...

4) Améliorer l'information (…) Passeport Santé

5) Adapter la stratégie locale / GND / enquête micro-locale

6) État des lieux de la santé des étudiants à Aix

7) Développer les initiatives et partenariats autour de la prévention de l'obésité – Adolescents

8) Développer les initiatives et partenariats autour de la prévention de l'obésité – Enfants et familles

9) Groupes d'information sur les droits sociaux de santé

10) Accueillir et accompagner les femmes en difficulté vers le soin psychique

Priorité 711) Réseau de prise en charge sanitaire et

d'accès aux soins pour les personnes vivant à la rue.

Objectifs secondaires 2011 - 2013.

- 84 -

Perspectives de travail qui feront l'objet d'une réflexion partagée avec les partenaires.

- Document validé en comités de pilotage du 22 février 2010 et 30 septembre 2010 -