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Document réalisé d’après les témoignages des ingénieurs-élèves de la promotion GREF 2002-2004 Secrétariat de rédaction / PAO : Annie NOVELLI / Jean-Baptiste DAMIENS (Communication ENGREF) avec la participation de Agnès HOLL-NICAUD / Yves SOYEUX / Hervé REVERBORI / Michel PENEL, novembre 2004. Impression : ENGREF Paris Document téléchargeable (format pdf) sur www.engref.fr 19 avenue du Maine 75732 PARIS CEDEX 15 Tél. : 01 45 49 88 00 - Télécopie : 01 45 49 88 27 www.engref.fr PARCOURS DE FORMATION Promotion GREF 2002-2004

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Page 1: PARCOURS DE FORMATION - AgroParisTech

1Document réalisé d’après les témoignages des ingénieurs-élèves de la promotion GREF 2002-2004Secrétariat de rédaction / PAO : Annie NOVELLI / Jean-Baptiste DAMIENS (Communication ENGREF) avec la participation de Agnès HOLL-NICAUD / Yves SOYEUX / Hervé REVERBORI / Michel PENEL, novembre 2004. Impression : ENGREF ParisDocument téléchargeable (format pdf) sur www.engref.fr

19 avenue du Maine75732 PARIS CEDEX 15

Tél. : 01 45 49 88 00 - Télécopie : 01 45 49 88 27www.engref.fr

PARCOURS DE FORMATIONPromotion GREF 2002-2004

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L’ENGREF, ECOLE DES MILIEUX

VIVANTS

L’ENGREF forme des cadres

supérieurs pour le service de l’état,

pour les collectivités territoriales et les

entreprises. Ces ingénieurs sont formés

pour travailler à la charnière entre les

siences physiques et les sciences du vivant,

particulièrement dans les domaines de

l’eau, de la forêt,de l’environnement et de

l’aménagement des territoires. La formation

intègre de plus en plus les aspects

économiques et politiques publiques et la

prise en comptede la décision en avenir

incertain. Elle forme ses élèves pour faciliter

leur adaptation aux différents métiers qu’ils

exerceront successivement dans un monde

en pleine évolution. Ils acquièrent ainsi

une compétence scientifique et technique

affirmée, une démarche intellectuelle pour

appréhender la complexité du vivant, la

maîtrise d’outils (mathématiques appliquées,

informatique, langues, communication,...)

et l’apprentissage de comportements

(recherche d’information, formulation de

problèmes, travail en équipe, synthèse,...).

L’ENGREF est un établissement public

d’enseignement supérieur sous tutelle

du ministère de l’Agriculture (formations

d’ingénieurs et de docteurs).

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Sommaire

5 LA FORMATION DES INGÉNIEURS DU GREF

LA PROMOTION GREF 2002-2004

9 Chiffres-clés10 Répartition civils/fonctionnaires14 Trombinoscope

THÈMES DES ITINÉRAIRES

15 l Gestion de l’eau

41 l Gestion de l’environnement

55 l Alimentation et politiques publiques

67 l Développement local et Aménagement des territoires

77 l Economie de l’environnement

87 l Economie et politiques agricoles

97 l Forêt - Risques naturels

103 l Collège des Ingénieurs

ANNEXES

113 Les voies d’approfondissement115 Parcours de formation de 2ème année par thème de spécialisation116 Les stages longs de 2ème année120 Missions à l’étranger123 Les affectations des ingénieurs du corps du GREF

PAGES

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LA FORMATION DES INGENIEURS DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS

27 mois de scolarité : 12 mois de tronc commun, 14 mois d’approfondissement et un mois de synthèse, structurent le cursus des futurs Ingénieurs du GREF. Issus de divers horizons, les ingénieurs-élèves suivent une formation appliquée sur l’approche pluridisciplinaire des milieux vivants, de leur environnement et des organisations humaines.

LES ORIENTATIONS DE L’ENGREF

H éritière de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts, implantée en 1824 à Nancy et de l’Ecole Nationale du Génie Rural, fondée à Paris en 1919, l’Ecole Nationale du Génie Rural,

des Eaux et des Forêts (ENGREF) s’est attachée d’abord à former, pour le service de l’Etat, les ingénieurs du corps du GREF. Mais l’Etat n’est plus, loin de là, le seul porteur de la gestion des ressources naturelles, de l’aménagement du territoire et du développement local, des politiques de production et de transformation des produits agricoles et forestiers, de la protection de l’environnement...

Les entreprises et les collectivités ont aussi besoin de compétences de haut niveau dans ces domaines : c’est pourquoi maintenant, environ la moitié des quelques soixante ingénieurs du GREF diplômés chaque année se destine à travailler en entreprise ou collectivité, en France ou à l’étranger.

LE MELANGE DE CULTURESEcole d’application de l’Ecole Polytechnique et de l’Institut

National Agronomique Paris-Grignon, dans sa mission initiale, l’ENGREF a toujours pratiqué résolument le mélange des cultures et l’interdisciplinarité.

C’est d’abord le fait du recrutement. La composition de la promotion entrée en septembre 2002 l’illustre bien :

ORIGINE DES ELEVES DE LA PROMOTION GREF 2002-2004Polytechnique 19INA P-G 22Ingénieurs des travaux 5Ecoles Centrales 5Ecoles Normales Supérieures 2ENSA & ENVA 17Institut Agronomique de Tunis INAT (Tunisie) 3Institut Agronomique et Vétérinaire IAV (Maroc) 3Universités chinoises (Pékin, Shangaï) 2Autres (DEA, ENSMP, ENS A&M) 3TOTAL 81

dont 29 femmes et 52 hommes50 fonctionnaires et 31 civils

L’ingénieur du GREF est sélectionné et formé pour travailler à la charnière entre les sciences physiques et les sciences biologiques, entre les sciences de l’ingénieur et les sciences de la vie. L’Ecole lui offre un enseignement de 3ème cycle à la finalité professionnelle résolument orientée vers l’approche pluridisciplinaire des milieux vivants, des organisations humaines et de leur environnement.

La grande diversité des formations d’origine est valorisée par l’apprentissage de l’écoute et du dialogue, de la complémentarité et du travail de groupe. C’est plus particulièrement l’objectif de la première année, avec l’acquisition de méthodes et d’outils qui complètent le bagage reçu dans l’école d’amont. Parallèlement, chaque élève élabore et mûrit progressivement un projet professionnel qu’il construira progressivement au cours de sa deuxième année.

Pour donner une idée plus concrète du cursus d’école d’application voici d’abord brièvement les orientations qui sous-tendent ce cursus.

ORIENTATIONS ET LIGNES DIRECTRICESLes orientations résumées ci-après ne prétendent pas à l’originalité ; d’autres

écoles travaillent sur des lignes directrices voisines et c’est normal puisque les ingénieurs que nous formons travailleront ensemble au 21è siècle dans un même environnement physique, économique et social. Néanmoins un certain nombre de données et d’hypothèses fortes sous-tendent la formation des ingénieurs du GREF.

Les ingénieurs doivent être formés pour exercer avec succès les premières responsabilités qui leur seront confiées, mais il est sans doute plus important encore que leur formation initiale les prépare à exercer successivement différents métiers dans un monde en pleine évolution.

Ces métiers, les étudiants qui sont actuellement à l’ENGREF les exerceront jusque vers 2040 et il serait illusoire d’essayer de prévoir ce que seront leurs cadres d’emploi à une telle échéance.

Les orientations à donner à la formation peuvent, en revanche, s’appuyer sur quelques tendances lourdes:

l les problèmes à traiter sont de plus en plus complexes, avec des exigences croissantes d’information et de communication ;

l l’environnement, sous ses différents aspects de gestion et de protection des ressources naturelles, d’amélioration du cadre de vie,

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de maîtrise des effets négatifs du développement économique, est et restera une préoccupation majeure de nos sociétés;

l l’action est demandée de plus en plus souvent dans des domaines où les connaissances et les méthodologies ne sont pas encore stabilisées ;

l les frontières entre disciplines, entre sciences physiques et sciences de la vie, sont de moins en moins étanches : utilisation non alimentaire de produits agricoles, industries biologiques, génie écologique...;

l les différences entre les métiers de service public et ceux du secteur privé s’estompent aussi : de nombreux services au public sont confiés à des entreprises privées, les acteurs de la coopération avec les PED sont de plus en plus souvent des bureaux d’études privés ou des organisations non gouvernementales, le management est entré dans l’Administration...;

l tous les métiers s’internationalisent. Fonctionnaires et civils seront impliqués dans diverses formes de collaboration et de compétition internationale. Raisonner à l’échelle de l’Europe est déjà un minimum.

Dans ce contexte, les objectifs des formations d’ingénieurs de l’ENGREF peuvent se caractériser par :

l un style de démarche intellectuelle pour appréhender la complexité et évaluer la fiabilité des bases sur lesquelles fonder l’action (celle des faits, des outils, des méthodes mais aussi celles des acteurs et la sienne propre) ;

l la maîtrise d’outils (mathématiques appliquées, langues, communication,...) et l’apprentissage de comportements (recherche d’informations, travail de groupe, formulation de problèmes, synthèse,...) pour la plus grande adaptabilité.

Toutes les formes de pédagogie sont utilisées pour tendre vers ces objectifs. Le recrutement fait aussi l’objet d’une attention soutenue et une école d’application doit veiller tout particulièrement à la qualité de ses échanges avec les établissements d’amont, non seulement pour attirer les meilleurs étudiants, mais aussi pour faire évoluer ses enseignements en harmonie avec les évolutions de ces établissements.

La diversité d’origine et de cursus du personnel d’encadrement de l’Ecole est aussi une richesse à entretenir pour offrir aux étudiants un maximum de possibilités de contact avec des enseignants-chercheurs et ingénieurs d’expériences professionnelles très diverses.

OUVERTURE ET RÉSEAUUne école d’application complète les formations d’amont ; elle doit

élargir les vues de ses élèves en développant leur autonomie et en nourrissant leurs réflexions par une large ouverture sur le monde.

Une première forme d’ouverture se trouve à l’intérieur même de l’Ecole dans la diversité des formations dispensées et le brassage d’étudiants qu’elle implique, en restant à l’échelle humaine.

Une deuxième forme d’ouverture vient d’une implication forte dans la recherche. L’ENGREF poursuit sa démarche largement engagée, d’association avec les établissements publics de recherche et avec les universités et les autres grandes écoles. L’ENGREF est engagée dans plusieurs unités mixtes de recherche (UMR) officiellement reconnues, avec le Cemagref, l’INA P-G, l’Ecole des Ponts, trois universités franciliennes et le CNRS, et quatre autres UMR, avec l’INRA et l’université de Nancy notamment..

Dans le domaine des formations doctorales, l’ENGREF est partie prenante dans plusieurs écoles doctorales : “Sciences de la terre et de l’eau”, avec l’université Montpellier II, “Ressources, Procédés, Produits” avec l’université de Nancy . Enfin, l’ENGREF a très activement participé à l’élaboration en région Ile-de-France du projet d’école doctorale “ABIES” (Agriculture, Alimentation, Biologie Environnements et Santé) avec les quatre autres établissements d’enseignement supérieur agricole en Ile de France et les universités de Paris VII, Paris XII, XI, officialisée en juin 2000.

De nombreuses autres formes de réseau et d’associations ancrent l’Ecole dans un environnement riche et diversifié. Sans les citer toutes, on peut esquisser une typologie :

lDes réseaux de collaboration diversifiée à base géographique comme AGROPOLIS à Montpellier, les Grandes Ecoles du Vivant en Ile-de-France, ParisTech, SILVOLAB en Guyane, ARBOLOR en Lorraine. L’implantation de l’ENGREF sur cinq sites favorise évidemment ces partenariats.

lDes réseaux de recherche comme le groupement d’intérêt public «Ecosystèmes forestiers».

lDes collaborations sur des objectifs pédagogiques précis : Institut Supérieur Agro-alimentaire, formation foresterie rurale et tropicale, collège des ingénieurs, centre des études européennes de Strasbourg ...

L’ouverture vers les entreprises apparaît dans l’importance des stages et travaux d’étudiants sur commande mais elle se concrétise aussi par l’intervention d’un grand nombre de professionnels dans les enseignements et travaux dirigés.

Enfin, l’ouverture internationale s’exprime par l’accueil régulier d’étudiants étrangers (environ 10 % dans la formation GREF, plus dans les mastères et formations doctorales) et d’enseignants étrangers, la participation aux programmes européens, des relations institutionnelles suivies bilatérales (IAV Hassan II au Maroc, INAT en Tunisie, INRS au Québec, Université de Dresde en Allemagne, Institut Français de Pondichéry, Université Mendel en République Tchèque, Universités de Pékin et de Shangaï en Chine...) ou multilatérales (réseaux européens de l’enseignement forestier, des universités technologiques) et la réalisation obligatoire par chaque élève d’au moins un stage à l’étranger.

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LA FORMATION

LA PREMIERE ANNEE

LES OBJECTIFS POURSUIVISLa 1ère année à l’ENGREF permet aux élèves d’acquérir une large

culture scientifique, technique et économique dans les domaines d’application du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, de maîtriser les méthodes et les outils de l’ingénieur mobilisables dans le cadre de projets, et de savoir mieux communiquer en situation professionnelle, en France comme à l’étranger.

C’est aussi la période pendant laquelle s’ébauche, se mûrit et s’élabore la 2ème année de formation, personnalisée et articulée avec un projet professionnel. Deuxième année consacrée à l’approfondissement d’une thématique et l’acquisition d’une première expertise. L’ensemble du parcours devant permettre à chacun d’exercer un jugement de la maîtrise de projets ponctuels à la conception et la mise en oeuvre de stratégies, de savoir enfin préparer des arbitrages en indiquant clairement les conséquences des choix possibles.

LE RENFORCEMENT DE LA CULTURE COMMUNELes diverses facettes des questions touchant à l’environnement

notamment aux milieux agricoles, aquacoles et forestiers sont largement abordées pendant la 1ère année de tronc commun. Les enseignements proposés apportent des éclairages et des connaissances nouvelles, ouvrent des champs de réflexion et abordent les outils indispensables pour traiter de ces problèmes.

Afin de saisir les rôles respectifs et parfois complémentaires joués par les secteurs public et privé dans l’aménagement et le développement, la scolarité débute simultanément par un cycle sur les Politiques agricoles et un séminaire sur le cadre juridique et social de l’Administration et des entreprises privées immédiatement suivi d’une session d’une semaine sur les Politiques européennes en collaboration avec le Centre des Etudes Européennes de Strasbourg.

Ce bagage commun est un préliminaire avant d’aborder l’exercice de terrain Environnement et situations locales (ENSILO) qui permet d’approfondir les rouages institutionnels, le rôle des élus et des acteurs locaux. Juste après, un enseignement sur la Gestion de l’environnement et des ressources renouvelables permet de replacer les apprentissages issus de l’exercice Environnement et Situations Locales dans une approche systémique des problèmes de gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

La scolarité se poursuit par de l’écologie associée à de la modélisation des systèmes biologiques, qui apporte les compléments théoriques nécessaires à la compréhension des milieux naturels grâce à des modes de représentations simplifiées. A travers des applications sur la dynamique des populations végétales ou animales, les élèves saisissent mieux l’intérêt d’une approche conceptuelle et l’utilisation qui peut en être faite par les gestionnaires de ces milieux.

Tous ces enseignements éclairent les choix individuels que les élèves effectuent en fonction de leurs acquis et de leurs projets. Deux séquences de modules optionnels leur sont proposés. Ils peuvent ainsi approfondir leurs connaissances dans les domaines de l’économie, du droit, des sciences de l’ingénieur ou des mathématiques appliquées et de l’informatique.

UNE PEDAGOGIE DE «PROJETS»Ces connaissances et ces méthodes seront rapidement mobilisées

dans le cadre d’études de cas et de projets menés seuls ou en groupes. Elles leur permettront de découvrir ainsi leurs futurs partenaires et de mûrir d’autant mieux leur projet professionnel.

5 projets. 60 % du temps de la formation :lOctobre - mi-mars : Travaux de groupes d’élèves. Il s’agit d’un

thème d’étude proposé par un organisme extérieur (administration, établissement public, entreprise) à réaliser par groupes de 3 ou 4 en panachant les formations d’origine.

lMars - avril : Mission en entrepriselMai : Projet Gestion de l’eau lJuin : Projet «écologie et gestion forestière».Tout au long de l’année : élaboration du projet de 2ème année .

LA DEUXIEME ANNEE : 14 MOIS DE VOIE D’APPROFONDISSEMENTLa voie d’approfondissement est le deuxième volet de la formation

des IGREF. Construite par chaque élève et validée par la direction des études, elle comprend en général trois parties : une formation académique (d’environ 5 mois), un stage long (de 4 à 6 mois minimum) et une mission à l’étranger (d’environ six semaines).

Les parties académiques se déroulent pour un certain nombre à l’ENGREF, dans les centres de Nancy, de Montpellier ou de Clermont Ferrand. Pour d’autres, les voies d’approfondissement sont constituées par un DEA ou bien à L’ENESAD à Dijon, un Mastère spécialisé ou une formation de niveau équivalent en France ou à l’étranger.

En 2003, la répartition par grand domaine de spécialisation s’est faite de la façon suivante :

Domaine de spécialisation NbreGestion de l’Eau 17Forêt 10Développement local 8Economie et Politiques agricoles 10Alimentation et Politiques publiques et gestion 7Environnement, Economie de l’environnement 16Divers (DEA, Collège des Ingénieurs, Césure) 13

STAGE OU MISSION A L’ETRANGERCinq ingénieurs-élèves ont passé leur deuxième année à l’étranger

(dont 2 en Grande-Bretagne au Wye Collège Londres et 2 aux Etats-Unis au MIT de Cambridge, 1 Banque Mondiale).

Les 15 y ont fait la totalité de leur stage de 4 à 6 mois pour :

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56% en Europe, 4% en Amérique du Nord, 12% aux Etats-Unis, 8% en Afrique et Afrique du Nord, 12% en Amérique Latine et Centrale, 8% en Asie.

Cette mission s’effectue sauf exception, dans un pays non francophone ou de culture non européanisée. C’est une occasion unique pour éveiller l’imagination et développer la créativité de chaque élève. Réalisé le plus souvent en fin de scolarité, la mission à l’étranger permet de constater la maturité technique et l’ouverture culturelle acquises.

Il s’agit bien sûr d’approfondir ses connaissances par confrontation avec celles d’une culture et d’une langue différentes, mais aussi de découvrir de nouvelles voies de solidarité, de nouveaux partenariats pour l’école et d’en rendre compte en maîtrisant les moyens actuels de présentation de l’information.

C’est un exercice important qui doit s’intégrer dans le cursus de chacun et compléter de manière cohérente le choix professionnel de la voie d’approfondissement.

LE SEMINAIRE FINALAprès une année de dispersion «aux quatre coins du monde», la

promotion est à nouveau réunie pour trois semaines de formation à Paris.

C’est l’occasion pour les ingénieurs-élèves au terme de leur cursus de se retrouver, d’échanger et de confronter leur expérience (stages en France et à l’étranger), de passer le témoin à leurs camarades de première année, en leur présentant ce qu’ils ont fait au cours de leur scolarité.

C’est aussi un temps propice pour se préparer à leurs futures responsabilités et tirer profit des séminaires proposés sur : prise de fonction et animation d’une équipe de travail, bilan personnel et projet professionnel, IGREF et action publique, préparation à l’emploi, et écouter les témoignages des jeunes-anciens sur leur métier. Ou de moins jeunes qui ont exercé des responsabilités de premier plan.

C’est ainsi que nous avons eu l’honneur d’acceuillir en conférence introductive M. Edgard Pisani qui est venu témoigner sur «les raisons et les enjeux des politiques agricoles.»

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LA PROMOTION GREF 2002-2004EN CHIFFRES

81 élèvesdont 29 femmes et 52 hommes

50 ingénieurs du corps31 ingénieurs civils

Des origines variées :

22 INA P-G19 X

5 Ingénieurs des travaux (3 ITR, 2 ITA)2 ENS

5 Ecole Centrale17 ENSA

8 Etrangers (2 Chine, 3 Tunisie, 3 Maroc)3 Universités et autres Ecoles d’Ingénieurs

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PROMOTION GREF 2002-2004INGENIEURS CIVILS

31 ingénieurs civils dont :4 INA P-G - 9 X - 1 ENS - 5 EC (4 ECP, 1 ECLyon) - 1 ENVA - 8 Etrangers (3 INAT, 3 IAV, 2 Chine) - 3 Universités et autres Ecoles d’Ingénieurs (1 DEA, 1ENSMP, 1 ENS A&M)

Nom Prénom OrigineBAUBION Charles XBROWN Marjorie XCHAMPETIER DE RIBES Antoine INA P-GD’AVEZAC DE CASTERA Hubert INA P-GDELATTRE Matthieu ENSMPDEMAILLY Damien XEL JANATI Mounir IAVFISCHER Clémence ECPFRANCOIS Olivier XGU Tao Univ. PékinGUICHARD Nicolas XHERMON Sylvain XJIFER Mohamed IAVLE GOFF Emilie ECPLEMENAGER Martin ECPLI Tianlun Univ. ShanghaïMABSOUT Mohcine IAVMAES Sébastien ENVAMEUNIER Guy XMILLER Karine INA P-GMIOSSEC Marie-Perrine ENS LyonMONNET Jean -Matthieu XMOUSNIER Géraud ENS A&MOPHELE Cécile INA P-GTERRASSON Isabelle ECPTOUNSI Nadra INATTRAVERS Sophie DEA Math ApTROY Billy ECLVERDONCK Julien XZAIEM Jihène INATZEGHIDI Khaled INAT

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PROMOTION GREF 2002-2004INGENIEURS DU CORPS DU GREF (Fonctionnaires)

50 ingénieurs fonctionnnaires dont : 18 INA P-G - 10 X - 1 ENS Ulm - 5 IT (3 ITR, 2 ITA) - 16 ENSA (7 ENSAM, 3 ENSAIA°, 3 ENSAR, 2 ENSAT, 1 ESAT)

Nom Prénom OrigineBLANCHARD Baptiste ENSAMBLIN DAVID MOUGEL Bérengère ENSAMBRUNETEAU Guillaume INA P-GCHOPINEAUX Avril INA P-GCOURLEUX Frédéric ENSAIACUNIN Olivier XDEBEAUSSE Stéphanie INA P-GDEBERNARDI Hélène ITRDEMOUY Yves INA P-GDENORMANDIE Julien INA P-GDOUMENC Hilaire INA P-GECKERT Nicolas ENS ULMESCAFRE Mathieu INA P-GESNAULT Elena ENSAIAESPERANCE Benjamin ENSAMEYMARD Pierre-Julien ENSARFAURE Jean-Baptiste INA P-GGRAVIER Jean-François ENSARGUERIN Gautier INA P-GGUILLERMIN Jean-André ITRHANUS Sophie-Charlotte ENSAMJORDY Denis ITAJOURDAN Grégoire XJOZAN Raphaël INA P-GLEDEDENTE Isabelle XMANTEROLA Bertrand INA P-GMAQUERE Valérie XMARIE Pierre INA P-GMASSOL François XMELET Eudeline INA P-GMENU Fabien ITAMICHEL Frédéric ENSAMMONTEILLIER Sandrine INA P-GMORVAN Xavier ENSARNUZZO Vanessa INA P-GPAPAIX Marie INA P-GPICARD Nicolas ENSAIAPIMONT François XPIOLIN Xavier ENSAMPREAULT Bérangère ENSATROUX Julienne XROUXEL Jean-Michel ITRSPADONE Rosine XTOURNAT Mathieu XTREGUER David INA P-GVALADE Laure ENSAMVALENCE Claire INA P-GVALMA Patricia ESATVENTRE Nicolas ENSATWENDLING Christophe X

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IT INERAIRES

Voici une sélection de parcours de formation réalisés par une quarantaine

d’ingénieurs-élèves, civils ou fonctionnaires,

de toutes origines. Elle résume à elle seule

la promotion GREF 2002-2004.

Ces parcours ont été choisis pour illustrer la richesse et la diversité des

domaines et thématiques étudiés par les élèves durant leur scolarité à

l’ENGREF :de la gestion de l’environnement à l’économie agricole et alimentaire

en passant par la gestion de l’eau, l’aménagement des territoires et

le développement local,la forêt, l’écologie.

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Gestion de l’eau

Itinéraires :

BILLY TROY

CLAIRE VALENCE

HILAIRE DOUMENC

PIERRE MARIE

SYLVAIN HERMON

MARIE-PERRINE MIOSSEC

EMILIE LE GOFF

CECILE OPHELE

ISABELLE TERRASSON

CHARLES BAUBION

JULIEN VERDONCK

RAPHAEL JOZAN

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Gestion de l’eau

Très motivé par l’ENGREF déjà à l’Ecole Centrale de Lyon, Billy choisit dès la 1ère année le domaine de l’eau et opte pour la VA de Montpellier en 2ème année : ses contacts, ses missions, son encadrement et ses stages à l’étranger le confortent dans son idée de s’intéresser à la Gestion Intégrée des Bassins Versants. Son séjour en Afrique du Sud dans un centre de recherche sur l’eau le décide pour sa vie professionnelle à utiliser la formule du Volontariat à l’International avec des centres de recherche français.

BILLY TROYECL, Ingénieur civil du GREF

Dès mon entrée à l’Ecole Centrale de Lyon, j’ai été rapidement attiré par la possibilité d’intégrer l’ENGREF comme formation de spécialisation. Cette école correspondait à mon intérêt pour l’environnement et les ressources naturelles, encore un peu flou mais réel. Alors convaincu de poursuivre dans cette voie, je passai le concours de l’ENGREF et arrivai d’un pas à la fois serein et curieux au 19, avenue du Maine à la rentrée de septembre.

Les mois parisiens qui suivirent me parurent marqués, comme l’ensemble de la première année de formation, par la diversité et l’ouverture. Diversité dans les enseignements, où je passais d’un cours sur les eaux usées à un projet de mathématiques appliquées à la gestion du risque, entrecoupés d’un atelier d’initiation à la photographie. Ouverture vers les problématiques et les acteurs de l’environnement, avec l’exercice ENSILO, pour lequel je partis avec plusieurs camarades étudier les enjeux de l’implantation d’éoliennes en Auvergne. La fin de cette première année, où nous quittâmes la capitale pour sillonner la France, me permis en outre de découvrir les bases de la gestion forestière au cours d’un projet d’un mois avec l’ONF et d’acquérir des notions de politique agricole internationale au cours d’un module à l’université de Dijon. Fort de ces expériences, je décidai néanmoins de poursuivre mon parcours dans le domaine de l’eau, dans lequel j’avais réalisé un stage de 2 mois, à la Société des Eaux de Marseille, après avoir participé à la rédaction d’un guide des analyses d’eau potable. Deux formations m’attiraient dans ce domaine : un DEA d’hydrologie et la voie d’approfondissement « gestion de l’eau « à

Montpellier. Je choisissai finalement cette dernière qui était d’avantage ouverte vers le domaine de la gestion, les aspects institutionnels et économiques ou encore les langues.

Au fil de l’eau

La spécialisation montpelliéraine fut particulièrement conforme à mes attentes : les grandes problématiques de la gestion de l’eau en France et en Europe sont étudiées en abordant l’eau potable, l’assainissement, l’hydrologie, l’hydraulique, l’irrigation ou encore la gestion des cours d’eau. L’avantage majeur est de pouvoir profiter des contacts forts qu’entretient cette formation avec les professionnels de l’eau. De nombreuses rencontres formelles ou informelles sont organisées pour permettre aux étudiants d’avoir accès aux grands groupes (Véolia, Suez), aux bureaux d’études, aux services de l’Etat ou des collectivités, aux ONG ou encore aux bailleurs de fonds comme l’Agence Française de Développement. Par ailleurs une semaine européenne et un projet de deux semaines en Espagne assurent l’ouverture vers l’international.

Au cours de cette formation particulièrement variée, je pris contact avec Service Public 2000, une association de conseil aux collectivités locales pour la gestion des services d’eau et

d’assainissement. Attiré par les aspects financiers et juridiques du travail de ses ingénieurs, j’y réalisai un stage de cinq mois, au sein de l’antenne de Montpellier. La petite taille de l’antenne montpelliéraine me permettait d’être particulièrement responsabilisé et d’être en contact direct avec les élus et les services techniques des collectivités locales, mais aussi les exploitants privés. A l’heure où le partenariat public - privé prend de plus en plus d’importance en Europe et dans le monde, cette expérience me parut particulièrement enrichissante.

Bassins versants et développement

Néanmoins, j’avais également à cœur de m’intéresser à la gestion intégrée des bassins versants et comptais mettre à profit ma mission à l’étranger, qui suivait mon stage à SP2000, pour ce faire. Je partis alors en Afrique du Sud, dans un centre de recherche pour l’eau et le développement appelé International Water Management Institute. Dans une équipe multidisciplinaire et cosmopolite, où l’on trouve entre autres un hydrologue tanzanien, une économiste philippine ou encore une sociologue hollandaise, je m’occupais de trouver une organisation pour la gestion des données relatives à un bassin versant de 55 000 km2, l’Olifants River. Par ailleurs, je gérais l’organisation d’un atelier de lancement d’un projet de recherche impliquant l’Afrique du Sud, le Zimbabwe et le Mozambique.

C’est d’ailleurs dans la continuité de cette expérience que je compte commencer ma vie professionnelle, en utilisant la formule du Volontariat à l’International pour repartir à l’étranger avec les centres de recherche français concernés par la

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Gestion de l’eau

gestion intégrée des bassins versants. La formation ENGREF sera définitivement un bon atout pour cela, puisqu’elle parle avant tout d’interactions entre sociétés humaines et espaces de vie.

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Gestion de l’eau

A la sortie de l’INA P-G, motivée par la gestion intégrée des bassins versants, Claire s’est engagée dans une 1ère année ENGREF qui lui ouvre, tant dans la forme que dans les contenus, de nouveaux appétits. Afin de développer des compétences techniques, elle suit un stage dans un service d’eau à Santiago du Chili. Elle partira en décembre assurer la fonction de chef de service équipement rural en Lozère.

Etudiante à l’INA P-G, j’étais intéressée par l’environnement et par la gestion intégrée des bassins versants en particulier. En deuxième année, j’ai suivi divers modules se rattachant à ces thèmes mais n’ai pas trouvé de spécialisation dans le domaine de l’eau, parmi celles proposées dans les ENSA, qui répondait à mes attentes. Parallèlement, l’ENGREF proposait une voie d’approfondissement (VA) « gestion de l’eau « en deuxième année. J’ai passé le concours de l’ENGREF en tant que fonctionnaire car j’étais attirée par l’eau en tant que ressource.

La découverte de différents domaines en première année

Ayant déjà des idées de spécialisation dans le domaine de l’eau, j’ai choisi en première année de profiter des différentes opportunités qui nous sont proposées pour découvrir les autres domaines étudiés à l’école. L’idée de base de cette année est le travail en groupe en profitant au maximum de la variabilité au sein de la promotion : origine, expérience, statut…

Le sujet de l’exercice « environnement en situation locale « est le premier choix à faire. Parmi les dix propositions, j’ai choisi celle qui me paraissait à priori la moins attrayante : « le devenir des boues de stations d’épuration en Auvergne «. Ensuite, le travail par groupe d’élèves est le plus gros projet des six premiers mois. Avec trois autres étudiants, j’ai abordé la question de la politique d’aménagement d’un territoire protégé : l’estuaire de la Rance. L’épandage des sédiments de l’estuaire a été au cœur de l’étude et

m’a permis de découvrir différentes lois environnementales dans un contexte de conflit entre les acteurs locaux et la DIREN.

Par la suite, j’ai réalisé ma mission en entreprise dans un bureau d’études spécialisé en environnement sur l’évaluation à mi-parcours d’une prime agricole, l’indemnité compensatoire de handicaps naturels. En fin d’année, toujours dans cette idée d’élargir mes connaissances, j’ai choisi le projet forêt. Le sujet et l’encadrement m’ont tellement plu qu’au cours de la dernière semaine de l’année, j’ai hésité entre les VA “eau” et “forêt”. Cependant, j’ai résisté à l’appel de la forêt et je suis partie pour Montpellier.

La VA gestion de l’eau en deuxième année

Une semaine de tournée dans la Drôme permet de se faire une première idée des différents sujets traités au cours de la formation (eau potable, assainissement, irrigation, gestion des bassins versants, …). Les six mois de cours sont organisés par modules thématiques gérés par les différents cadres responsables de la formation. Pour chaque sujet, un projet réel

en équipe permet de mettre en application les cours et d’en retenir l’essentiel. En effet, les thèmes sont traités rapidement, l’idée étant d’avoir à la fin des six mois une vision globale de la gestion de l’eau en France.

J’ai demandé en premier poste une affectation en service d’équipement rural en DDAF, soit un travail d’encadrement d’équipe plus que de chargé de mission. Pour faciliter ma prise de poste, j’ai donc souhaité profiter de la deuxième année pour développer des compétences techniques dans le domaine de l’eau et en particulier en hydraulique urbaine. Dans cette optique, j’ai choisi de traiter pour ma synthèse technique des algues et de la production d’eau potable. Il s’agit d’un travail approfondi sur les quatre premiers mois de cours qui permet d’acquérir une expertise sur un sujet précis et nouveau. La synthèse technique est aussi un exercice de langue puisqu’on la traduit et la présente soit en anglais soit en espagnol.

Toujours dans l’idée de développer des compétences techniques, j’ai cherché à réaliser mon stage dans une entreprise en pays hispanophone. L’équipe pédagogique est très impliquée dans le suivi de la recherche de stage et nous donne de nombreux contacts. Grâce à un étudiant de mastère de la promotion précédente, j’ai participé pendant mon stage à l’étude tarifaire des services d’eau d’Aguas Andinas, dans un bureau d’études à Santiago de Chile pour le compte de l’organisme d’Etat régulateur du secteur.

Nous étions six personnes à temps

CLAIRE VALENCEINA P-G, Ingénieure du corps du GREF

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Gestion de l’eau

plein pendant plus de six mois pour réaliser la phase principale de l’étude. Ce stage m’a permis de découvrir le fonctionnement d’un bureau d’études privé et l’organisation du secteur de l’eau dans un autre pays. Cela me permet maintenant de prendre du recul par rapport au système français que j’ai étudié au cours de la VA. De plus, en travaillant au sein d’une équipe et non sur une étude plus personnelle, je me suis rendu compte qu’il n’était pas dans les habitudes chiliennes de donner des responsabilités aux jeunes. J’ai dû mettre en avant ma motivation et mes capacités pour rendre mon stage plus intéressant.

Dans moins d’un mois, je vais partir en Lozère pour assurer la fonction de chef de service équipement rural. Ce poste correspond à mes attentes : un service technique dans un département fortement rural.

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Gestion de l’eau

Hilaire choisit l’ENGREF à sa sortie de l’Agro notamment pour sa thématique eau, mais aussi pour la diversité de provenance des élèves et la pluridisciplinarité des enseignements. Ensilo et le module forêt l’ont particulièrement séduit et lui ont permis de mûrir son projet professionnel. En 2ème année à Montpellier, il acquiert les outils lui permettant, à travers missions et stages, d’avoir l’expérience suffisante pour travailler au sein de la fonction publique : il est affecté à la Direction Régionale de l’Environnement du Nord-Pas de Calais comme responsable de service.

HILAIRE DOUMENCINA P-G, Ingénieur du corps du GREF

J’ai voulu rentrer à l’Engref pour trois raisons principales : tout d’abord parce que, durant mes deux années à l’Institut National Agronomique de Paris-Grignon, je me suis rendu compte que j’étais réellement attiré par le monde végétal, l’environnement, et plus spécifiquement par les enjeux liés à l’eau ; ensuite parce que j’avais l’impression que l’Engref me permettrait d’aborder ces thèmes de façon globale, pluridisciplinaire. J’ai enfin été séduit par la forte diversité des provenances, et l’importance du travail en groupe qui semblait régner à l’Engref.

Première année : Diversification et maturation

Je retiens de ma première année à l’Engref l’impression d’un plongeon dans un «bouillon» de cultures. D’une part du fait des provenances très diverses des étudiants, des différentes façons de penser, d’appréhender les problèmes, d’envisager les solutions ; d’autre part dans la très grande diversité des thématiques abordées, par le biais de conférences, d’enseignements, de travaux de groupes.

Je retiens de ma première année deux événements particulièrement marquants :

1. L’exercice ENSILO (Environnement en Situation Locale) : j’ai découvert à cette occasion comment un travail sur un sujet à priori saugrenu (en l’occurrence la lutte contre le campagnol terrestre en Auvergne) peut mettre en évidence des divergences fortes de points de vue et de réels jeux d’acteurs.

2. Le Module Forêt de fin d’année : durant un mois, nous avons arpenté par groupes de dix une parcelle forestière

alsacienne dans le but de préparer un plan d’aménagement forestier. J’ai pu assouvir ma passion du terrain, utiliser l’outil SIG, et travailler dans une ambiance de groupe très conviviale, agrémentée par quelques bonnes dégustations de vin alsacien !

Ma première année m’a permis de mûrir sérieusement mon projet professionnel. Entré à l’Engref avec l’idée de faire une thèse en hydraulique, je me suis rapidement rendu compte à la lueur d’entretiens avec des enseignants de l’école, des chercheurs du Cemagref, que j’aspirais plus à un travail appliqué. J’ai donc décidé de m’orienter en deuxième année vers la voie d’approfondissement Eau à l’Engref - Montpellier.

Deuxième année : Acquisition d’outils solides et pluridisciplinarité

Mon année de spécialisation a été un pur bonheur. En effet, les enseignements que j’ai reçu au cours de mes 6 mois de formation académique à Montpellier, puis mon stage long dans un bureau d’études d’hydraulique rurale ont pleinement répondu à mes attentes.

Durant 6 mois, par le biais d’une alternance de cours académiques et

de travaux de groupes sur des cas concrets (réponses à des problèmes réels rencontrés par des collectivités), j’ai pu balayer un champ de thématiques variées, avec toujours une approche pluridisciplinaire (technique, économique, législatif, social…). Je garde un excellent souvenir des deux semaines passées près de Cracovie, en Pologne, où la moitié de la promotion a travaillé avec des étudiants polonais sur le diagnostic technico-économique du réseau d’eau d’une petite commune.

J’ai également apprécié le suivi personnalisé par des enseignants, avec qui j’ai gardé contact et qui m’ont été d’une aide précieuse durant mon stage, et continueront à l’être, je pense, dans mes premiers postes.

La deuxième partie de l’année a été consacrée à un stage long à l’étranger au sein d’un bureau d’études belge. J’ai choisi ce stage selon deux critères : premièrement, développer mes connaissances dans un domaine qui m’intéresse particulièrement, la gestion des inondations et l’érosion des sols ; ensuite, acquérir une expérience dans une entreprise privée avant de commencer à travailler au sein de la fonction publique.

Et maintenant... !

A l’issue de ces deux années de formation, j’ai le sentiment d’avoir élargi mon champ de vision, d’avoir pris des contacts variés, d’avoir acquis une base solide dans les domaines de l’eau et de l’environnement, et surtout de m’être fait plaisir !

Je vais être affecté dans trois

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semaines à la Direction Régionale de l’Environnement du Nord - Pas-de-Calais, où je vais être responsable du service de promotion des enjeux environnementaux.

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Gestion de l’eau

Issu de l’Agro Paris, Pierre développe déjà un certain intérêt pour l’environnement et intègre l’ENGREF avec l’idée d’approfondir le thème de l’aménagement du territoire. Mais après une 1ère année riche en découvertes, il découvre la problématique de l’eau et choisit d’aller à Montpellier. Après un stage au Mexique avec l’IRD, il rejoint le Cemagref en Martinique où il est chargé du comité scientifique des centres de recherche présents sur l’île.

Issu de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, je suis entré à l’ENGREF sans avoir d’idée précise sur mon avenir professionnel. Petit à petit, après certaines Unités de Valeur à l’Agro sur les thèmes de la forêt et de la gestion hydraulique de l’eau pour l’irrigation, j’ai tout de même développé un intérêt certain pour l’environnement : mettre en place des projets de terrain qui puissent associer la sauvegarde du patrimoine à l’utilisation humaine de ses ressources. En me renseignant sur les possibilités offertes par l’ENGREF, j’ai axé ma candidature autour de l’Aménagement du Territoire, une des spécialisations de l’école.

Au cours de la première année, deux exercices particuliers m’ont permis de préciser mon projet : l’ENSILO (Environnement en Situations Locales) et le TGE (Travaux Groupes d’Elèves). L’ENSILO propose à chaque promotion de travailler quinze jours sur une zone précise qui présente différentes situations conflictuelles liées à l’environnement (en Auvergne pour mon année). La complexité du problème m’a tout de suite passionné. A partir de ce moment, je savais que je voulais travailler sur la résolution de ce type de conflits.

J’ai pu préciser le contexte grâce au TGE. J’ai en effet travaillé avec trois autres personnes sur un bassin versant du sud de la France, en étudiant les différents usages de l’eau à l’échelle de ce bassin (usages agricoles, industriels, urbains et touristiques). Nous avons rencontré de nombreuses difficultés mais je retiens de ce travail un aspect fondamental : l’eau est un bien commun qui dessert des usages aussi essentiels que différents.

J’hésitais donc entre la spécialisation « Aménagement du Territoire « à Clermont-Ferrand et « Gestion de l’Eau

PIERRE MARIEINA P-G, Ingénieur du corps du GREF

« à Montpellier. J’avais quand même une certaine attirance pour le monde de l’eau, qui offre un panel d’emplois très diversifié. La présentation des spécialités, appelées « Voies d’Approfondissement « m’a définitivement aidé à choisir. J’avais en effet à cœur de partir en stage long à l’étranger. Le stage en alternance de Clermont-Ferrand ne me permettait pas ce départ. En revanche, le stage de Montpellier, qui s’effectue classiquement à l’issue du tronc commun, pouvait se faire entièrement ailleurs. J’ai donc opté avec enthousiasme pour cette Voie d’Approfondissement.

Cette spécialisation était faite pour moi. Très généraliste, elle permet de passer en revue au cours de six mois de tronc commun les divers aspects de la gestion l’eau. Grâce à une succession de modules sur les thèmes comme l’eau potable, l’assainissement, l’eau et l’agriculture, l’eau et le développement, les déchets ou l’hydrologie des bassins versants, j’ai pu aisément « faire le tri « et me rendre compte de ce qui me plaisait et ce qui me plaisait moins. Une étude bibliographique sur le partage de l’eau entre l’Inde, le Bangladesh et le Pakistan a conforté mon idée de partir en stage sur les problématiques de conflits entre usagers. J’ai réalisé ce stage avec l’IRD au Mexique, où mon travail consistait à faire

un diagnostic de la situation d’un bassin . Après cette année de formation, le fait

d’avoir étudié toutes les facettes du monde de l’eau et de les avoir redécouvertes sur le terrain me permet d’aborder aujourd’hui plus sereinement mon premier poste. Je ne suis pas capable de construire une station d’épuration ni un réseau d’irrigation mais je peux comprendre avec mes connaissances chaque usager de la ressource en eau, qu’il soit agricole, industriel ou autre.

Je voulais alors partir travailler à l’étranger sur le thème « gestion de bassins versants « mais j’ai pris conscience du manque d’expérience que nous montrons pour partir dès la sortie de l’école dans un cadre culturel radicalement différent. J’ai ainsi choisi une affectation au CEMAGREF de la Martinique, qui développe des projets d’aménagement autour de la ressource en eau. Je suis chargé du comité scientifique qui étudie les pollutions que subit le littoral, à la fois liées aux usages du bassin versant amont mais aussi aux dégradations environnementales touristiques, croissantes sur la zone. C’est un travail d’équipe, pluridisciplinaire, qui regroupe tous les centres de recherche présents sur l’île (CEMAGREF, CIRAD, IRD, IFREMER et autres) et qui me fournit une première expérience de terrain très intéressante, sur les thèmes des « eaux continentales « et des « eaux marines «.

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Gestion de l’eau

Après Polytechnique, Sylvain choisit l’ENGREF pour se préparer à exercer dans le domaine de l’eau. Chemin faisant, il découvre le travail en groupe, le partage d’expériences entre étudiants aux profils différents et complémentaires et une très large ouverture sur des questions environnementales de tous ordres. Il confirme son choix initial en suivant la VA Gestion de l’eau à Montpellier et fait un stage à la Lyonnaise des Eaux puis pour le Cemagref aux USA. Il recherche aujourd’hui un poste en bureau d’études à Paris.

SYLVAIN HERMONX, Ingénieur civil du GREF

J’ai choisi de faire l’Ecole Polytechnique en sortie de prépa pour la variété de débouchés que cette école propose. Les trois ans m’ont permis de réfléchir à ce que je voulais faire à la fin de l’X . En réalité le choix portait sur le domaine d’activité : télécommunications, finances, environnement…Je ne savais alors vraiment pas vers quoi m’orienter. Je pensais même éventuellement enchaîner sur de la recherche en mathématiques. A l’occasion de conférences organisées sur le thème de l’eau par le club international de l’X, j’ai découvert à quel point ce sujet était passionnant et plein d’enjeux pour l’avenir. Si la technologie dans le domaine de l’eau n’est pas une technologie de pointe, les problèmes futurs, géopolitiques et sociaux, qui y sont liés s’annoncent complexes. La messe était dite ou en passe de l’être, je voulais « faire de l’eau «. Quelle formation allait m’y conduire? Bien sûr, il y avait l’Engref mais il y avait aussi les Ponts ou des formations à l’international. Une partie de mon choix s’est faite par élimination. Je n’ai trouvé à l’étranger que des formations très scientifiques or je voulais acquérir un bagage technique pour travailler ensuite sur le terrain. Les Ponts ne proposaient pas de formation spécialement axée sur l’eau, la formation Ponts concernait de façon plus générale l’environnement en milieu urbain. Enfin, les élèves de l’Engref semblaient satisfaits de leurs 2 années, de par la mixité culturelle surtout.

Dans un premier temps, L’Engref m’a permis de voir du pays, des cochons, des champs et des gens. J’ai appris à quoi ressemblait un élevage porcin et une pousse de blé. J’ai découvert la Politique Agricole Commune, la PAC, qui cimente et divise tout à la fois l’Europe. J’ai d’ailleurs découvert aussi les institutions européennes. C’est réellement une

chance de travailler avec des élèves d’origines diverses. Cette opportunité n’est nulle part offerte à ce point. Faire des projets en équipe était aussi un grand changement par rapport au travail strictement individuel de l’X. Cela impose d’écouter et de n’intervenir qu’à bon escient. C’est loin d’être aussi simple que ça en a l’air. La première année de l’Engref a donc été marquée par de nombreux enseignements diffus mais très valables par une période de transhumance d’avril à juin très enrichissante : Dijon-la-Ferme, Montpellier-les-Eaux, Nancy-la-Forêt . J’ai réalisé ma mission entreprise chez feu Aventis en capital risque. Cela m’a permis de faire une dernière fois des maths, le sujet étant de voir combien vaut une société de biotechnologie qui ne produit rien si ce n’est des espérances de gains futurs. Cette mission en entreprise sert en théorie à préciser le choix de la deuxième année mais je savais déjà à peu près ce que j’allais faire en deuxième année : de la gestion de l’eau à Montpellier. J’ai décidé de passer une grande partie de la fin de première année sous le soleil languedocien pour faire le projet Eau plutôt que le Projet Forêt à Nancy. La forêt ne m’intéressait pas ce qui dénote, il est vrai, d’un manque d’ouverture d’esprit qui plombe tout ce que j’ai dit précédemment. Je ne regrette cependant pas d’avoir fait de la modélisation d’inondations car le

sujet était passionnant. La deuxième année en gestion de

l’eau a été intense. Beaucoup de projets en équipe ou personnels à rendre. Deux stages à démarcher : France, étranger. Des cours bel et bien présents. Bref, nous n’avions pas le temps de nous ennuyer. L’ambiance était excellente de même que lors de la première année. Tous les modules étaient très intéressants. Bien entendu, je ne suis pas très objectif puisque j’étais venu à l’Engref pour cette spécialisation mais j’aurais toujours pu être déçu. Je suis parti aux Etats Unis pour ma mission à l’étranger travailler sur un logiciel de bassin versant en coopération avec un organisme de recherche français, le Cemagref. J’ai réalisé mon stage long à la Lyonnaise des Eaux en gestion de projets.

Mon futur proche professionnel se trouvera sur Paris. Je cherche actuellement du travail dans des bureaux d’études ou en conseil en environnement, ce qui est sensiblement équivalent. J’ai appris qu’il était difficile de commencer par l’exploitation ou l’opérationnel directement.

L’Engref est un formidable espace de rencontres. A Polytechnique, je n’ai pas rencontré 80 élèves aussi différents et complémentaires. Les voyages (en France du moins) sont nombreux comme les thématiques abordées qui restent cependant toujours dans le domaine de l’environnement. Ceci n’empêche pas d’obtenir une formation spécialisée en final : gestion de l’eau dans mon cas mais ce peut être gestion des territoires, forêts, DEA variés. L’inconvénient inhérent à toutes ces qualités est très certainement la durée des études. Plus de deux ans, cela peut être long. C’est pourquoi je conseille de bien réfléchir à cet aspect avant de postuler à l’Engref. Cependant, je pense

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que dans le domaine de l’environnement, peu de formations sont aussi généralistes et ouvertes d’esprit que celle la, que ce soit en France ou à l’étranger.

Bon courage dans vos choix.

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Gestion de l’eau

Déjà attirée par l’ENGREF avant son entrée à l’Ecole Normale, Marie-Perrine découvre en 1ère année le travail en équipe, les méthodes de communication et les travaux d’ingénieur. Après une mission passionnante à l’Agence Française de développement, elle choisit d’approfondir le domaine de la gestion de l’eau par un DEA H2G2. Sa mission au Laos lors de sa 2ème année détermine son choix professionnel : elle souhaite retourner travailler à la Commision du Fleuve du Mekong, organisation internationale, en tant qu’”expert junior”.

MARIE-PERRINE MIOSSECENS Lyon, Ingénieure civile du GREF

Avant d’entrer à l’ENS Lyon, je connaissais l’ENGREF et j’étais déjà attirée par les thématiques abordées et les métiers proposés à l’issue de la formation notamment dans le domaine de la gestion des ressources naturelles. Après deux ans de formation universitaire à l’ENS en Sciences de la Terre, mon envie d’intégrer l’ENGREF s’est trouvée confirmée par la volonté de diversifier mes compétences en « sciences dures « par une sensibilisation à des domaines plus larges tels que les aspects institutionnels, juridiques et politiques des sciences de l’environnement dans le sens de l’aide aux pays en développement.

Mes attentes furent largement satisfaites, notamment par la première année de l’ENGREF qui m’a permis de découvrir de nombreuses thématiques nouvelles et diverses. De l’étude des pollutions agricoles en Auvergne à celle de l’implantation d’éoliennes en Ardèche, j’ai pu appréhender l’étendue des problématiques liées à la gestion des territoires et de l’environnement. J’ai aussi beaucoup apprécié les techniques de travail enseignées à l’ENGREF et notamment la possibilité de travailler en groupe avec des personnes d’horizons différents. Par rapport à la formation scientifique que j’avais acquise à l’ENS, travailler à l’ENGREF m’a permis de découvrir et d’apprécier le métier d’ingénieur, les méthodes de communication et le travail en équipe.

Le moment fort de cette première année fut pour moi la mission en entreprise que j’ai réalisée pendant 6 semaines à l’Agence française de Développement (AFD). En binôme avec un autre élève de l’ENGREF, nous étions chargés d’étudier la

gestion des grands fleuves internationaux transfrontaliers et notamment le Nil et le Niger. Cette étude nous a permis de rencontrer un grand nombre d’acteurs de la coopération française et internationale sur le domaine de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau. Nous avons été amenés à participer à des réunions concernant l’Initiative Européenne sur l’Eau et sa composante dédiée aux fleuves transfrontaliers africains. Cette expérience m’a permis à la fois d’explorer une problématique passionnante : la gestion de la ressource en eau dans les pays en voie de développement et d’appréhender les rouages de l’aide au développement et de la coopération technique et financière.

A ce stade, mon envie d’approfondir le domaine de la gestion de l’eau et du développement s’est véritablement affirmée. Cependant j’hésitais fortement entre approfondir cette thématique d’un point de vue scientifique ou me lancer dans une voie très opérationnelle. Cette hésitation se traduisait concrètement pour la 2ème année de l’ENGREF entre la possibilité de suivre le DEA d’Hydrologie, Hydrogéologie, Géostatistique et Géochimie de Paris VI (pour une culture scientifique approfondie sur la ressource en eau) ou la Voie d’Approfondissement de l’ENGREF « Gestion de l’eau « à Montpellier (pour les aspects opérationnels). Désireuse de ne

pas me fermer de portes pour entamer une éventuelle thèse et sachant que j’étais très intéressée par les questions de ressource en eau, j’ai finalement choisi le DEA.

Les enseignements (et les enseignants) du DEA m’ont beaucoup plu et m’ont permis d’acquérir des bases scientifiques et techniques sur la ressource en eau. Ces connaissances pointues me semblent être un formidable atout pour aborder une carrière dans la gestion de l’eau et des ressources naturelles. Après quelques hésitations sur la réalisation d’une thèse après le DEA, j’ai donc finalement choisi de m’orienter vers un métier plus généraliste. Dans la lignée de mon stage de première année à l’AfD, j’ai contacté pour ma mission à l’étranger le bureau de l’environnement et des ressources naturelles du Ministère des Affaires Etrangères à Paris. J’ai ainsi pu partir au Laos pendant 6 semaines au sein de la Commission du Fleuve Mékong, organisation internationale chargée de la gestion intégrée à l’échelle régionale des ressources du bassin du Mékong.

Cette mission au Laos m’a extrêmement intéressée, d’un point de vue humain, car j’ai découvert le continent asiatique que je ne connaissais pas; et d’un point de vue professionnel, car le travail à la Commission du Fleuve Mékong m’a passionnée. Les thématiques traitées par la Commission sont fondamentales pour un développement économique durable et respectueux du cadre naturel et culturel de cette région de l’Asie du Sud-est. Par ailleurs, cet organisme international bénéficie d’une ambiance de travail multiculturelle très enrichissante puisque chaque pays riverain (Thaïlande, Cambodge, Laos et Vietnam) y a ses représentants et qu’un certain nombre

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d’experts internationaux (notamment de culture anglo-saxonne) y sont présents pour quelques années.. C’est pour cela que je souhaite, à ma sortie de l’ENGREF, retourner travailler dans cet organisme sans doute en tant qu’ « expert junior « du Ministère des Affaires Etrangères et pour une durée de deux ans.v

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Gestion de l’eau

Après deux années à l’Ecole Centrale, Emilie entre à l’ENGREF avec l’idée de se spécialiser dans la gestion de l’eau. Après une 1ère année marquée par une approche pédagogique très professionnelle qui lui permet d’affiner son projet, elle acquiert à Montpellier les connaissances voulues sur tous les aspects concernant l’eau potable et l’assainissement. Son stage de six mois s’effectue en Italie au sein d’une filiale de Suez et elle cherche à présent un emploi orienté vers les métiers d’exploitation.

EMILIE LE GOFFECP, Ingénieure civile du GREF

Je suis entrée à l’ENGREF suite à mes deux ans de formation de tronc commun à l’Ecole Centrale Paris avec l’idée de me spécialiser dans la gestion de l’eau. L’ENGREF présentait l’avantage sur les autres formations d’avoir une approche pédagogique très professionnelle avec de multiples mises en situation très concrètes. La première année m’a effectivement permis de participer à de multiples projets. Mon Travaux de Groupe d’Elèves fut une expérience très enrichissante. On a travaillé à quatre sur les moyens d’accompagnement de la politique de protection du site de l’estuaire de la Rance par rapport au problème d’envasement. Cela a été pour moi l’occasion de rencontrer des personnalités d’origine très diverses : Ministère de l’Environnement, Associations, services de l’Etat, collectivités territoriales. Etant d’origine centralienne, j’étais plus sensibilisée au milieu industriel, j’ai donc beaucoup appris lors de ces diverses rencontres.

Ma mission en entreprise a été un élément déterminant pour affiner mon projet professionnel puisque je souhaitais travailler dans le domaine de l’eau mais je ne connaissais pas bien les différents métiers, les structures susceptibles de m’intéresser. J’ai effectué ma mission en entreprise au sein de l’agence départementale Morbihan de Saur France. Il s’agissait de mettre en place une méthodologie de lutte contre les eaux parasites en assainissement collectif. Outre une connaissance du sujet, ce stage m’a permis d’appréhender la structure d’un service d’eau et son fonctionnement quotidien. Suite à cette expérience, mon choix de suivre en deuxième année la voie d’approfondissement gestion de l’eau était

définitivement arrêté. J’ai donc décidé de faire le projet forêt afin de compléter la formation de première année sur toutes les thématiques environnementales.

En deuxième année à Montpellier, j’ai pu acquérir des connaissances générales sur divers aspects de la gestion de l’eau et notamment sur les deux aspects qui m’intéressent particulièrement : l’eau potable et l’assainissement. Mais la formation m’a également permis avec l’exercice de la synthèse technique d’approfondir mes connaissances sur un thème précis. Ma synthèse sur l’état d’avancement de la mise en place de l’autosurveillance en assainissement a été l’opportunité de rencontrer les spécialistes du sujet.

Suite à ces 6 mois à Montpellier, j’ai effectué mon stage de fin d’études en Italie au sein d’une filiale de Suez Environnement sur la problématique du suivi des consommations énergétiques des installations d’eau potable. Effectuer mon stage de 6 mois à l’étranger n’était pas particulièrement un souhait au départ. J’ai saisi cette opportunité suite à de longues réflexions puisque, outre cette possibilité, j’avais une offre de stage en bureau d’études en France. Pouvoir

découvrir le travail en bureau d’études me tentait et c’était complémentaire avec mon stage de premier année. J’ai finalement privilégié l’expérience longue à l’étranger. Aujourd’hui je ne regrette pas mon choix car ça a été une expérience très riche culturellement et humainement.

Suite à ce stage, je suis actuellement en recherche d’emploi, recherche que j’ai orientée vers les métiers d’exploitation. Je suis en relation étroite avec Saur et la Lyonnaise des Eaux.

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Cécile sortie de l’Agro voulait se spécialiser dans le domaine de la gestion de l’eau. En 1ère année, elle connait plusieurs expériences marquantes en TGE, notamment lors des travaux en groupe. Elle fait aussi des rencontres décisives lors de ses stages. En 2ème année, elle opte pour le DEA Hydrologie, Hydrogéologie. Son stage en Egypte sur le delta du Nil est extrêmement formateur. Elle désirere à présent travailler dans une ONG ou dans un bureau d’études traitant de la gestion de l’eau.

CECILE OPHELEINA P-G, Ingénieure civile du GREF

Agro de formation, j’ai présenté l’ENGREF car je voulais me spécialiser dans le domaine de la gestion de l’eau et travailler sur des projets de développement, or rien ne me convenait dans ce domaine en troisième année à l’Agro. Je ne savais alors pas encore si je me dirigerais en DEA ou en Voie d’Approfondissement eau en deuxième année.

Au cours de ma première année, certains éléments m’ont particulièrement marquée. En TGE (Travail de Groupe Elèves), j’ai travaillé sur l’analyse économique des usages de l’eau dans un bassin versant de l’Hérault, pour le compte de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. C’est une expérience très enrichissante qui permet de faire un travail concret au cours de la première année, et qui répond à une véritable demande de la part des commanditaires, ce qui donne l’impression de faire un travail utile. Ce fut aussi une bonne opportunité de travailler avec des étudiants de formations différentes à la mienne, et d’apprendre également beaucoup sur ce domaine dans lequel je n’avais jamais travaillé précédemment : rencontre avec de nombreux acteurs de l’eau en France, travail de fond sur la Directive Cadre Européenne, nombreux déplacements sur le terrain vers Béziers.

En première année, j’ai également vécu une expérience très intéressante à l’Agence Française de Développement (AFD), où j’ai réalisé mon stage (deux petits mois) dans le service «Infrastructure et développement urbain». J’y ai réalisé un benchmarking des société de distribution d’eau marocaines, une mission bien ciblée pour ce stage court, qui m’a permis

découvrir ce concept de «benchmarking», et de me plonger dans les question de tarification, performance des entreprises, ect. Ce stage a été également l’occasion de rencontrer beaucoup de gens qui travaillent dans le domaine de l’eau et du développement, de comparer leurs formations et leurs parcours. C’est à cette occasion que j’ai entendu parler du DEA d’Hydrologie, Hydrogéologie proposé en deuxième année à l’ENGREF. A la fin de l’année, il m’a fallu choisir entre ce DEA et la VA EAU de Montpellier, et j’ai finalement opté pour un DEA.

Cette deuxième année tranche effectivement radicalement avec mes années d’étude précédentes, tant d’un point de vue de la forme : classe de 25 élèves, partiels, que du fond : cours théoriques d’hydrologie, hydrogéologie, stage de modélisation, stage de terrain dans le Larzac. Pour mon stage de DEA, j’ai choisi de travailler dans un domaine différent des cours que j’avais reçu pendant l’année scolaire, et de me tourner vers d’autres secteurs qui m’intéressaient également : la sociologie et la gestion de l’eau. J’ai fait un stage encadré par l’IRD pour l’unité de recherche «Dynamique sociale de l’irrigation», sur

l’étude des mécanismes de coordination et de compétition sur l’eau dans un hydro-système fortement anthropisé, en prenant l’exemple d’un canal d’irrigation dans le delta du Nil. Ce stage s’inscrivait dans un projet européen « Institutional and Social Innovations in Irrigation Mediterranean Management». Je suis donc partie une partie du stage sur le terrain en Egypte, et réalisé les parties biblio et rédaction du mémoire de DEA en France.

A la fin de mon mémoire de DEA, je suis partie deux mois au Sri Lanka, faire un stage au sein de l’IWMI (International Water Management Insitute), pour travailler sur 6 bassins versants dans le monde et rédiger des synthèses à leur sujet. Ce stage m’a permis de découvrir un organisme international de recherche sur l’eau très dynamique; de rencontrer beaucoup de chercheurs du monde entier et de travailler en anglais. Le sujet d’étude en lui même, théorique et loin de mon expérience en Egypte de terrain, a été très formateur car j’ai appris énormément sur la gestion de l’eau dans le monde.

A l’heure actuelle, après avoir abandonné l’idée d’une thèse, je me prépare a chercher du travail dans un bureau d’étude ou un ONG qui me permette de travailler sur les projets de développement dans le domaine de la gestion des ressources en eau.

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Issue de l’Ecole Centrale, Isabelle décide de tourner le dos à l’industrie et de s’investir dans les sciences du vivant. Elle construit son projet professionnel au cours de sa 1ère année, et opte pour un approfondissement dans le domaine de la gestion de l’eau. Sa 2ème année à Montpellier la conforte dans sa décision d’en faire un métier. Ainsi ses stages et missions en entreprise lui ouvrent la possibilité d’une carrière en ingénierie conseil et de préférence en hydraulique fluviale et gestion des crues.

ISABELLE TERRASSONECP, Ingénieure civile du GREF

Dès mon entrée à l’Ecole Centrale, j’ai senti le doute m’envahir quant à mon souhait de travailler dans l’industrie (ce vers quoi Centrale débouche généralement). En décembre de première année, j’ai assisté à la réunion de présentation de l’ENGREF qui a réveillé un souhait qui sommeillait depuis 2 ans déjà : bifurquer vers des sciences du vivant et en lien avec des problèmes de société.

Ce que j’ai particulièrement apprécié à l’ENGREF, c’est son organisation autour de la diversité. Diversité de l’origine des étudiants, qui contribue largement à la richesse des discussions scolaires comme extra-scolaires, modularité des cours et projets proposés qui permettent de balayer un large éventail de disciplines ou au contraire de se concentrer sur ses centres d’intérêt, et l’acceptation de tout projet professionnel cohérent et bien défendu.

Je suis entrée à l’ENGREF en fin de deuxième année de Centrale avec pour idée de travailler dans le domaine de l’eau, qui me semblait être un bon compromis entre mon souhait de garder une attache avec les sciences dites « dures « (hydraulique, hydrologie, …) tout en ayant une compréhension globale des problèmes et de leurs autres composantes (sociales, institutionnelles, législatives...) J’avais des souhaits qui pouvaient sembler un peu contradictoires : à la fois combler quelques-unes de mes lacunes en sciences de la vie, ce que m’a permis de faire le module d’initiation aux sciences de la vie, me sentir performante techniquement dans certains domaines ayant trait à l’environnement et à l’eau, ce qui a été possible grâce à

l’option de deuxième année « gestion de l’eau « effectuée au centre ENGREF de Montpellier et avoir une compréhension globale des problèmes et de toutes leurs composantes.

De la première année, je garde le souvenir d’une construction pas à pas de mon projet professionnel, tout d’abord par l’acquisition d’une culture générale dans le domaine de l’environnement (droit, institutions, problématiques…). Le premier projet en groupe m’a par exemple permis de comprendre la complexité et les enjeux d’un sujet environnemental. Il s’agissait de réfléchir sur l’avenir des boues de station d’épuration en Auvergne, sujet qui m’attirait peu au départ, mais qui s’est avéré passionnant. Son intérêt réside dans les nombreuses tensions que le sujet cristallise : malgré un réel intérêt agronomique, l’épandage des boues est actuellement bloqué pour des raisons assez peu rationnelles (peur d’un scandale de type vache folle, blocus des coopératives et des grands distributeurs…). Cette étude en groupe m’a permis de comprendre la prépondérance des exigences des acteurs sur l’optimisation scientifique.

Le deuxième grand projet de la première année a été dans mon cas

assez bibliographique : il s’agissait de comprendre les impacts que pourraient avoir les négociations entre l’Europe et les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique sur le développement durable.

Tout au long de cette année, j’ai orienté les projets, stages et cours électifs vers la gestion de l’eau, me sentant à chaque fois confortée dans ma décision d’en faire mon métier. La mission en entreprise en mars (que j’ai réalisée en géomorphologie fluviale et transport solide des rivières), le projet eau à Montpellier en mai qui plongeait les élèves dans le cas pratique de problèmes de gestion de l’eau dans des communes avoisinantes (gestion de la ressource, inondations…) m’ont tout naturellement orientée vers la spécialisation « gestion de l’eau « en deuxième année.

Malgré une attirance vers l’international, j’ai choisi de réaliser le stage de fin d’études en France en raison de l’intérêt du sujet qui m’était proposé (diagnostic hydraulique d’un milieu naturel en vue d’améliorer sa gestion dans un contexte multi-enjeux), et du type de structure (bureau d’études travaillant en France et à l’étranger). J’ai en revanche réalisé deux stages de deux mois en pays anglophones (Angleterre, Inde) et un projet de deuxième année en Espagne, afin de me laisser entr’ouverte la porte d’un début de carrière à l’étranger.

Idéalement, j’espère commencer ma carrière par de l’ingénierie conseil, de préférence en hydraulique fluviale, gestion des crues ou gestion de la ressource : la stimulation intellectuelle que procure ce métier et la variabilité des tâches à effectuer (terrain, entretiens, modélisation,

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travail d’équipe) me motivent au plus haut point.

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Intéressé par les problèmes de développement et d’environnement, Charles décide d’intégrer l’ENGREF avec l’intention de suivre des projets dans le domaine de la gestion de l’eau. Sa première mission à l’étranger en 1ère année s’effectue dans un bassin transfrontalier en mer d’Aral. En 2ème année, il opte pour un DEA hydrologie sans avoir vraiment l’intention de poursuivre en thèse. Mais l’équipe pédagogique rencontrée et les projets de coopération avec la Chine l’incitent à s’inscrire en thèse pour un projet chinois à Pékin.

CHARLES BAUBIONX, Ingénieur civil du GREF

A l’Ecole Polytechnique, j’ai voulu partir à la découverte d’autres disciplines que les mathématiques et la physique, sortir du champ des sciences dures. Je me tournai alors vers les sciences du vivant, de l’homme, la biologie, l’économie. Les problématiques du développement, de l’environnement m’intéressèrent particulièrement. Mon stage d’option sur la notion de « Biens publics mondiaux « à la mission française auprès des Nations Unies me décida à choisir une approche plus concrète, tant la théorie dans ce domaine me paraissait éloignée des réalités du terrain et les avancées diplomatiques trop lentes. Le choix de l’ENGREF correspondait parfaitement à ces envies : une approche projet, un enseignement mobile, à le rencontre des acteurs concernés, des travaux en équipe… Par ailleurs, les enjeux autour de l’eau me séduisait particulièrement.

Et lors de la première année de l’ENGREF, mon intérêt pour la gestion de l’eau s’accrut à chaque projet. Tout d’abord, mon TGE sur la préparation du Forum mondial sur l’eau de Kyoto, pour le compte du Conseil Mondial de l’Eau me permit de découvrir un large panorama du secteur. Il s’agissait en effet de recenser les actions novatrices de la France dans la gestion de l’eau, en France et à l’étranger à travers les projets de coopération. Les multiples rencontres que ce travail nous a occasionnées furent riches et m’ont permis de me constituer une culture générale dans le domaine de l’eau qui m’est bien utile encore aujourd’hui. Un sujet éveilla mon intérêt tout particulièrement : la gestion des bassins versant transfrontaliers, partagés

par plusieurs pays, à l’amont, à l’aval. Au delà des grands titres sur la guerre de l’eau, je me rendais compte lors de ma mission en entreprise à l’Agence Française de Développement, sur la gestion de ces bassins, avec une étude plus précise sur les bassins du Nil et du Niger, que l’eau pouvait tout autant être un facteur de coopération entre ces pays qui, partageant déjà leurs ressources en eau, pourraient partager plus. Ma mission à l’étranger sur un autre bassin transfrontalier, celui de la mer d’Aral, où les enjeux écologiques et économiques autour de leurs abondantes ressources en eau placent les pays d’Asie Centrale dans l’obligation de coopérer malgré leurs réticences, finit cette première année de l’ENGREF autour de la gestion de l’eau.

Toujours motivé pour continuer dans ce secteur, deux options s’offraient à moi pour la deuxième année : la voie d’approfondissement eau de l’ENGREF, ou le DEA Hydrologie, Hydrogéologie, Géostatistique et Géochimie (HHGG). L’approche généraliste de la VA, à la fois technique, réglementaire, sur la gestion de l’eau et ses acteurs était séduisante, mais je choisis finalement le DEA pour deux raisons : ma première année m’avait

déjà permis d’aborder de nombreux sujets de la VA, et j’avais envie de retrouver un certain académisme et d’acquérir une connaissance scientifique de la ressource physique. Bref un retour au fondamentaux, la nature et la science. Je n’envisageai cependant pas vraiment de faire une thèse tout en me laissant cette possibilité ouverte.

Je me retrouvai ainsi cette année à Jussieu, avec à nouveau une promotion hétérogène, permettant des rencontres aussi agréables que variées : après les agronomes et vétérinaires de l’ENGREF, les géologues et géophysiciens du DEA. Ce fut une année de découverte - géologie, hydrologie, modélisation -, avec une équipe pédagogique très dynamique, des projets, un stage de terrain… A cela ajoutons la personnalité de M. de Marsily, directeur du DEA qui se faisait un point d’honneur à ouvrir des horizons pour ses élèves. Il me proposa de participer à un projet de coopération entre la Chine et L’Agence Spatiale Européenne (ESA) sur l’utilisation des données satellites dans le domaine des ressources naturelles. Pour cela il fallait que je me forme à la modélisation, j’effectuai donc mon mémoire de DEA dans un laboratoire des Mines (Centre d’Informatique Géologique) sur un projet du Ministère de l’Environnement : l’impact du changement climatique sur le régime hydrologique et les pratiques agricoles du bassin de la Seine. Et finalement, contrairement à mes appréhensions, j’ai pris goût à la modélisation et à l’atmosphère scientifique, et me suis inscrit en thèse pour le projet chinois. Je pars donc pour une année (au moins) à Pékin.

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Julien intègre l’ENGREF intéressé par des thématiques liées à l’environnement. Ses deux années l’ont surtout porté vers l’environnement plutôt lié à l’eau et son stage l’a mené à la Banque Mondiale à Madagascar pour s’occuper du secteur rizicole irrigué où il retourne pour une période de huit mois. Pour l’instant il envisage son avenir professionnel plutôt comme une succession de métiers. Son intérêt tant à Polytechnique qu’à l’ENGREF a été surtout lié à l’organisation de la vie de la promotion : membre de clubs, créateur du site des élèves et organisateur de soirées.

JULIEN VERDONCKX, Ingénieur civil du GREF

Polytechnicien civil, j’ai choisi l’ENGREF comme école d’application sans trop de certitudes, et encore moins de vocations. J’étais cependant intéressé, de loin, par les questions liées à l’environnement, et j’ai donc décidé d’approfondir mes connaissances dans ce domaine qui, de par son vaste champ d’application, était loin d’être une spécialisation proprement dite.

Au cours de la première année de formation, à Montparnasse, j’ai eu donc l’occasion de découvrir un large panel de disciplines liées à l’environnement, mon but étant d’y percevoir un avenir proche. Pourtant, j’avais du mal à me décider parmi des sujets aussi porteurs et passionnants que la « gestion de l’eau «, la « foresterie tropicale « ou encore l’ « aménagement du territoire «. Hésitant, j’ai essayé de goûter à tout, ce qui est énormément facilité par la première année à l’ENGREF. J’ai ainsi fait une étude (junior entreprise) de consultation participative concernant l’environnement (analyse des résultats d’une enquête auprès des ménages), fait un stage d’un mois et demi à l’Office National des Forêts à Besançon, suivi un module optionnel de botanique ou encore participé à un module concernant la gestion de l’eau.

Finalement, mon objectif professionnel s’est à nouveau porté sur un domaine et non sur une discipline : je voulais commencer ma carrière dans le développement. Sachant cela, j’ai choisi en deuxième année la voie d’approfondissement de l’ENGREF « gestion de l’eau « à Montpellier. L’eau est en effet un domaine au cœur des problématiques liées à l’environnement, mais approcher la gestion de l’eau me

permettait aussi de créer des liens avec le secteur privé et, contre toute attente, de ne pas réellement me spécialiser… En effet, j’ai découvert, à travers la voie d’approfondissement « gestion de l’eau «, un champ d’application encore extrêmement vaste : dans les thèmes comme eau potable, assainissement, irrigation ou encore gestion d’écosystèmes ou dans leurs applications comme le secteur privé, le secteur public, le développement, …

J’ai tout de même continué à rechercher des opportunités de stage (entrée dans la vie professionnelle) vers le développement, et, un peu par hasard, j’ai accepté un stage pour la Banque Mondiale à Madagascar, concernant le secteur rizicole irrigué. Alors que j’écris ces lignes, je reviens tout juste de Madagascar et je peux dire que ce stage a conditionné mon avenir professionnel proche puisque j’y retourne huit mois, avec la Banque Mondiale. Cela reste cependant un avenir à court terme, et je ne sais pas du tout ce que je ferai dans un an, un peu à l’image de mon parcours scolaire. Avec un peu de recul, je m’aperçois cependant que j’ai toujours refusé des spécialisations (DEA, cohérence dans les choix de modules, …) qui me tendaient les bras, probablement par manque de convictions

et donc par crainte de devoir affronter un éventuel mauvais choix. J’envisage donc mon avenir professionnel comme une succession de métiers, certes liés à l’environnement, mais pas forcément liés les uns aux autres.

Pourtant, une spécialisation m’a suivi le long de mon parcours de formation : participer à l’organisation de la vie de la promotion, en dehors de son contexte scolaire. Je me permets donc d’en parler car je considère les différentes activités auxquelles j’ai participé comme parties intégrales de ma formation. A Polytechnique, j’étais membre du STYX (club soirées) et presque naturellement, je me suis retrouvé responsable animations (ce qui veut tout et rien dire) au bureau des élèves de l’ENGREF. Je me suis alors concentré, à Paris comme à Montpellier, sur l’organisation des soirées (les désormais fameuses soirées ENGREF), la création du site Internet des élèves (qui depuis, s’améliore chaque année) et l’organisation du WEI pour la future promotion. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’amertume que je quitte bientôt mon costume d’étudiant car les moyens mis à notre disposition étaient énormes et allaient alors de pair avec nos responsabilités. J’ai eu la chance de trouver à Polytechnique comme à l’ENGREF un encadrement scolaire très ouvert, permettant l’organisation d’évènements aussi fous (et je pèse mes mots, à la veille de l’organisation de ma dernière soirée ENGREF) que des soirées de 500 personnes dans le gymnase de l’ENGREF Paris.

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RAPHAEL JOZANINA P-G, Ingénieur du corps du GREF

C’est un parcours riche, passionné et passionnant que Raphaël nous livre ici avec un projet que l’ENGREF lui permet de réaliser : une Formation Complémentaire Par la Recherche ; des rencontres formidables tant sur le plan personnel que professionnel, complètent cette expérience qu’il poursuivra en Ouzbékistan en partenariat avec différents centres de recherche.

Ces deux années vécues à l’ENGREF furent à mes yeux riches, passionnantes et décisives dans mon parcours personnel.

En entrant à l’école, je n’avais que quelques intuitions sur mes envies d’activité professionnelle future : travailler dans le secteur de l’eau agricole et avoir la possibilité de m’intéresser à la formidable transformation économique, politique et sociale des pays en transition post-soviétique découverts les trois années précédentes au cours de ma scolarité à l’INA P-G. Aujourd’hui, je peux dire que l’ENGREF m’a procuré la possibilité de transformer ces intuitions en une motivation construite et cohérente.

Ce passage a été enrichissant par la diversité des tâches effectuées et des sujets traités : analyse socio-économique du projet d’extension du domaine skiable du Sancy, exercice de prospective pour la mise en place du SAGE du bassin versant du Blavet, préparation du rapport des acteurs français pour le 3° Forum mondial de l’eau de Kyoto, mission d’étude de la réforme de la politique de l’eau en Ouzbékistan… Tous ces projets permettaient le développement d’une démarche d’approche des problèmes posés selon un cadre d’analyse systémique, entre le particulier et le général, entre le local et le global. En outre, ils m’ont ouvert de très bonnes opportunités de rencontres et de prises de contact avec de nombreux acteurs publics ou privés, et souvent à la charnière entre le monde industriel et celui de la recherche appliquée.

La passion que je ressens aujourd’hui

est celle de la belle équipe que nous avons formée, nous, les ingénieurs-élèves de cette promotion 2002-2004. Venus d’horizons différents, nous étions communément animés par certaines préoccupations cruciales du monde contemporain (environnement, développement, évolution du monde rural et du monde urbain…) qui nous avaient en partie menés à choisir cette école. Entrer à l’ENGREF, ce fut pour moi la chance de me sentir tiré par le haut par le groupe au sein d’activités scolaires et extra-scolaires et de participer une nouvelle fois à une vie d’école mais cette fois avec la certaine maturité d’un adulte de 23 ans qui dispose de beaucoup plus d’éléments pour affirmer et construire un projet de vie qu’à sa sortie de classe préparatoire.

Cette expérience fut décisive par les choix que j’ai fait. Très rapidement, j’ai voulu m’inscrire dans la communauté internationale de l’eau qui me fut ouverte au travers d’une étude réalisée en première année pour le Conseil Mondial de l’Eau dans le cadre de l’exercice de Travail de Groupe d’Etudiants (TGE). J’ai alors pris conscience du manque de compétence internationale sur les problématiques d’eau agricole dans les pays de l’ancien

bloc soviétique, aux enjeux économiques et (géo)politiques pourtant loin d’être négligeables. En concertation constante avec la direction scientifique de l’école, j’ai alors prospecté la possibilité de profiter de cette fenêtre d’opportunité et de créer une expertise internationalement reconnue en préparant une formation complémentaire par la recherche (FCPR) à la sortie de l’ENGREF. Trois cartes étaient entre mes mains : ma volonté, l’accès facilité à des réseaux professionnels dans les secteurs d’activité concernés et, surtout, le temps disponible pour fouiller, pour étudier et pour trouver certaines réponses aux multiples questions que je me posais (27 mois séparent l’entrée à l’école et la première prise de poste).

Rencontres, lectures et mission à l’étranger réalisée dès la première année avec un de mes amis dans les pays de l’ex-URSS m’ont permis d’identifier une problématique de recherche qui répondait à mes envies et, bien entendu, à certains objectifs de mon employeur et de la communauté internationale de l’eau : celle de la coordination internationale d’outils institutionnels et économiques nationaux de gestion de l’eau d’irrigation au sein de deux bassins versants nouvellement transfrontaliers issus de l’implosion de l’union soviétique. Venait alors le choix des outils théoriques d’étude de ce problème. J’optais pour l’économie institutionnelle et pour l’économie des ressources naturelles découvertes en suivant le DEA Recherches Comparatives sur le Développement. Proposée par l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), cette formation était taillée sur mesure pour mon

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projet, les séminaires étant sélectionnés au sein d’un large panel de choix où l’analyse économique et institutionnelle des expériences nationales de transition post-soviétique était fortement présente. Enfin, j’ai construit un réseau d’experts et de partenaires intéressés et prêts à investir du temps, de l’énergie et de l’argent autour de ce projet. Je réaliserai ma thèse au sein du laboratoire Techniques, Territoires et Société (LATTS) de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (ENPC), sous la direction de M. Bernard Barraqué, et travaillerai en partenariat avec l’International Water Management Institute (IWMI), le groupe Dagris et l’USAID.

Je suis aujourd’hui très heureux de mon choix d’être venu poursuivre ma formation à l’ENGREF. Fort de mon projet de thèse et des amitiés en partie liées à l’école j’ai la conviction que ma vie professionnelle me réserve de bonnes surprises au sein de sujets passionnants.

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Itinéraires :

CLEMENCE FISCHER

MARJORIE BROWN

TAO GU

NICOLAS GUICHARD

VANESSA NUZZO

TIANLUN LI

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Centralienne, Clémence voulait, en entrant à l’ENGREF, aborder les questions d’environnement également par le biais des sciences sociales et du droit. Objectif atteint. Les différents stages réalisés en 1ère année lui permettent notamment de préciser ses attentes professionnelles. Sa 2ème année prend alors chair sous la forme d’un mastère de l’Institut Supérieur d’Ingénierie et de Gestion de l’Environnement (ISIGE) avec une forte implication de l’entreprise d’accueil, ici AREVA. C’est peut-être chez AREVA international que Clémence réalisera une autre de ses ambitions : participer au développement des pays du Sud.

CLEMENCE FISCHERECP, Ingénieure civile du GREFA cours d’un stage humanitaire

à Madagascar effectué en première année à l’Ecole Centrale Paris (ECP), j’ai pris conscience que mon activité professionnelle future pourrait être d’autant plus enrichissante et motivante que la cause défendue sert au plus grand nombre et qu’elle est tournée vers l’avenir. J’ai alors choisi de me spécialiser en environnement après les deux ans de formation d’ingénieur généraliste à l’ECP.

Je voulais appréhender l’environnement autrement que par la technique seule, et sur ce point l’ENGREF avait à mes yeux deux atouts qui la différenciaient de mon école d’amont. D’une part, l’ENGREF permettait d’aborder les problématiques environnementales par le droit, les politiques économiques ou la sociologie, domaines qui m’étaient jusqu’alors inconnus. D’autre part, l’ENGREF donnait la possibilité de s’ouvrir à de nombreux domaines tels que les questions de développement des pays du sud.

Je n’ai pas été déçue par la suite. Les conférences en début de cursus m’ont immédiatement ouvert de nouveaux horizons, et l’ENSILO (Environnement en SItuation LOcale) m’a rapidement fait prendre conscience des jeux d’acteurs qui dominent toute controverse environnementale. Toujours en 1ère année, le travail en groupe (TGE) m’a fait découvrir les accords internationaux entre l’Union Européenne (UE) et les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), et plus particulièrement les conséquences de

ces grandes négociations commerciales sur l’environnement, l’économie et la société des pays ACP. Par ailleurs, j’ai particulièrement apprécié le module d’écologie et l’ingénierie écologique, le module de gestion de l’eau lors de l’agréable séjour à Montpellier et le projet forêt illustré par deux semaines de terrain dans les Vosges.

Concernant les stages, j’avais envie de découvrir l’un des débouchés des ingénieurs civils de l’ENGREF. J’ai donc effectué deux stages courts en bureau d’étude, l’un étant spécialisé en gestion des déchets et l’autre en énergie et gestion de l’eau. Ces deux stages courts m’ont permis de comprendre quel est le type de travail effectué en bureau d’étude et de voir que ce n’était pas exactement ce que je cherchais pour ma sortie d’école, en tout cas dans un premier temps.

Depuis le début de l’ENGREF, j’avais pour idée de faire le mastère de l’Institut Supérieur d’Ingénierie et de Gestion de l’Environnement (ISIGE) en 2e année. Bien qu’ayant hésité avec la VA eau de Montpellier et le mastère en énergies renouvelables des Mines de Paris, je

suis finalement restée sur ce premier choix avec pour idée que les enjeux environnementaux en milieu industriel devaient être d’autant plus motivants et appliqués.

A l’ISIGE, les 6 mois de cours sont payés par un partenaire industriel, qui accueille ensuite l’étudiant pour une « mission professionnelle « de 6 mois. Ces cours sont, comme à l’ENGREF, très variés, mais très orientés vers le secteur industriel, ce qui différencie ceux de l’ENGREF et les complète. Chaque semaine de cours traite d’un thème particulier faisant intervenir plusieurs conférenciers : par exemple, économie de l’environnement, gestion des déchets, sites et sols pollués, ville et développement durable, etc.

J’ai effectué ma mission professionnelle à la Direction Environnement de Cogema. J’ai travaillé sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) du groupe Areva. Cette mission s’est terminée par la rédaction d’une sorte de mémoire, la « thèse professionnelle «, qui dans mon cas a traité de l’élaboration d’options de stratégie de gestion des GES pour le groupe Areva. Cette mission professionnelle constitue l’un des principaux atouts de l’ISIGE : du fait que le partenaire industriel doive s’investir financièrement environ 6 mois avant le début de la mission, la mission est quasiment toujours bien ficelée et très formatrice. Ma mission s’est poursuivie par six semaines à Washington dans la cadre du stage à l’étranger de l’ENGREF, où j’ai étudié les émissions de GES des

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électriciens américains.

Le sujet traité et les personnes que j’ai rencontrées font de ces 8 mois en entreprise l’un des temps forts de ma formation. J’ai pu apprécier le travail au sein d’une petite équipe dynamique en tant que responsable d’un sujet particulier (les émissions de GES). Au passage, j’ai participé à des conférences internationales, visité plusieurs sites industriels et mené divers entretiens en France et aux Etats-Unis. J’ai pu par exemple échanger avec des personnes de l’agence de l’environnement américaine et du département à l’énergie.

Quel est le programme après l’ENGREF ? Je pourrais bien partir en volontariat international en entreprise (VIE) en Inde dans une filiale d’Areva. J’y développerais des projets de centrales à biomasse et travaillerais aussi sur le CO2 et les mécanismes de projets du protocole de Kyoto… la suite des évènements le dira !

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Entrée à l’ENGREF à l’issue de Polytechnique et après un DEA axé sur le biologie fondamentale, Marjorie découvre à l’ENGREf une école qui correspond plus à sa sensibilité environnementale. La mission en entreprise durant sa 1ère année lui a permis de s’initier à la question du réchauffement climatique. Ce sujet a constitué le fil rouge de sa formation de 2ème année dans le Master d’ingénierie et de gestion de l’environnement, qu’elle envisage de valoriser au sein de la direction de l’environnement d’un grand groupe industriel ou d’un cabinet de conseil en environnement.

MARJORIE BROWNX, Ingénieure civile du GREF

Après l’Ecole Polytechnique, j’ai d’abord fait un DEA d’immunologie dans l’idée de faire carrière dans la recherche contre le cancer. Après 9 mois de laboratoire, j’ai acquis deux certitudes : tout d’abord le travail en solitaire ne me convenait pas, et d’autre part je préférais appréhender les problèmes de manière globale plutôt que travailler sur des questions scientifiques très pointues. J’ai alors choisi d’intégrer l’ENGREF l’année suivante car la formation de cette école semblait correspondre davantage à mes attentes, d’autant que j’avais toujours eu une « sensibilité environnementale « marquée.

Dès les premiers jours à l’ENGREF, il m’a paru évident que j’avais fait le bon choix. En première année, nous avons découvert des problématiques passionnantes liées à l’agriculture, l’environnement, la gestion de la forêt, etc. Ceci représente une véritable bouffée d’oxygène pour des ingénieurs habitués aux sciences « dures «. L’aspect technique est volontairement mis de côté, le but étant plutôt de comprendre les enjeux et les stratégies des acteurs. Nous avons également eu l’occasion de (re)découvrir quelques très belles régions de France comme l’Auvergne, la Bourgogne, Montpellier et Nancy, où nous avons suivi des enseignements ou participé à des projets sur le terrain. J’ai particulièrement apprécié le module ENSILO, en Auvergne, lors duquel nous avons travaillé sur la pollution des eaux souterraines par les nitrates et les pesticides causée par l’agriculture intensive.

Par ailleurs, toute l’année l’accent est mis sur le travail en groupe, ce qui est très enrichissant compte tenu de la diversité des parcours de chacun. La vie de promo n’en a été que plus dynamique ! Nous avons vite fait connaissance grâce aux 15 premiers jours passés en Auvergne, et par la suite les soirées et repas de promo se sont succédés à un rythme infernal. Bref, une ambiance inoubliable !

Enfin, cette première année riche en découverte nous permet de mûrir notre projet professionnel. Arrivée à l’ENGREF en ne sachant pas du tout quelle spécialité choisir, j’ai fini par trouver une véritable « vocation « au cours de la mission de 6 semaines en entreprise : en effet, j’ai travaillé pour le FFEM (Fonds Français pour l’Environnement Mondial) sur le thème du réchauffement climatique. Je devais étudier le fonctionnement du marché européen de quotas d’émission de gaz à effet de serre, et rencontrer une dizaine d’acteurs ayant participé aux négociations européennes. Ce stage m’a convaincue de suivre en 2ème année le Mastère d’Ingénierie et Gestion de l’Environnement (ISIGE). Cette spécialisation me semblait idéale puisqu’elle permet de travailler sur des problématiques environnementales

globales, en faisant appel à des compétences transverses.

Pour le Mastère, chaque élève doit trouver une entreprise partenaire qui accepte de financer ses frais de scolarité et soit prête à l’accueillir en stage pour 6 mois. L’année commence par 6 mois de cours à Fontainebleau, sur l’ensemble des thèmes liés à l’environnement : pollution (air, eau, sol), énergie, changements climatiques, droit de l’environnement, traitement des déchets, etc. Les intervenants sont très variés : Ils proviennent de l’industrie, de collectivités locales ou d’organismes publics. Bien que le niveau des cours m’ait semblé assez inégal, dans l’ensemble ces 6 mois ont été intéressants, notamment grâce à une vie de promo là encore très sympathique. Par la suite, nous sommes partis faire une mission en entreprise de 6 mois. Pour ma part, j’ai effectué un stage passionnant chez Dalkia, division « énergie « du groupe Véolia Environnement. J’ai eu à participer à des groupes de travail, en partenariat avec le Ministère de l’Industrie et l’ADEME, avec pour objectifs de leur faire des propositions concrètes pour l’élaboration du dispositif des Certificats d’Economie d’Energie. Suite à ce stage, j’ai pu trouver une mission à l’étranger : je suis partie 6 semaines à Milan pour étudier les Certificats d’économie d’énergie italiens et la stratégie mise en place par une filiale italienne de Dalkia.

L’année de spécialisation a donc été très intéressante et formatrice. Elle se termine actuellement par trois semaines de « final « à l’ENGREF, temps consacré au partage de nos expériences et à

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la réflexion sur notre future recherche d’emploi. Pour l’avenir proche, je m’apprête à chercher un emploi dans le domaine de l’énergie et du changement climatique, soit dans la Direction Environnement d’un grand groupe comme Véolia, soit dans un cabinet de conseil en environnement.

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TAO GUUniv. Pékin, Ingénieure civile du GREF

Venue en France avec le soutien total de sa famille et malgré les difficultés liées à la langue française, Tao s’intègre rapidement dans le groupe. Entre expérience sur le terrain (ENSILO) et mission en entreprise (Lyonnaise des Eaux), elle appréhende une nouvelle façon de se former et de travailler. En 2ème année à l’ISIGE, elle rencontre des partenaires à la fois publics et privés et son stage long chez Danone lui donne l’habitude de travailler en réseau. Elle aimerait à présent intégrer une entreprise internationale installée en Chine.

Après avoir passé quatre années à l’Université de Pékin en Chine, j’ai quitté mon pays pour la première fois et je suis venue en France l’été 2002, avec le soutien de ma famille, la curiosité de découvrir un autre monde, ainsi que le rêve de réussir dans cette étape non négligeable dans ma vie.

Les cinq semaines de cours de langue française à Vichy m’a fait comprendre tout de suite le faible niveau de mon français et les difficultés que j’aurais à rencontrer.

En septembre 2002, j’ai commencé à suivre les cours à l’ENGREF avec tous mes camarades. Le début de la première année n’était pas facile. Je n’arrivais pas à bien comprendre ce que les interlocuteurs disaient pendant la journée ; la lecture des documents m’a pris beaucoup de temps le soir. Malgré tout, les progrès que j’ai pu faire pendant les premiers mois était importants. Les conférences sur les systèmes politiques et administratifs, français et européens, m’ont beaucoup aidée à appréhender la France, et les autres pays européens.

La première expérience marquante de cette année était le projet ENSILO (Environnement en Situation Locale). Nous l’avons effectué dans la région Auvergne. Notre groupe était intéressé par le sujet de la mise en oeuvre du projet européen «Natura 2000» dans la région. Par équipe d’une dizaine d’étudiants, nous avons rencontré les principaux acteurs sur ce sujet et analysé les enjeux et les perspectives du projet. C’était la première fois que j’ai expérimenté cette

façon de travailler. Cela m’a permis de comprendre beaucoup d’autres choses en dehors des théories et des équations. La prise en compte et l’analyse des points de vue de tous les acteurs concernés sont très différentes de l’esprit scientifique qui apporte une solution unique et précise à un problème donné. De plus, l’importance de la communication interne et externe, le travail en équipe, l’ouverture d’esprit des étudiants de formations variées m’ont également beaucoup marquée.

A la fin de cette année, une mission à la Lyonnaise des Eaux durant 6 semaines m’a donné la première vision du monde de l’entreprise. J’ai travaillé sur la mise en place d’un outil informatisé pour la maintenance des installations. Cette mission m’a permis de connaître le domaine de la distribution de l’eau potable.

En deuxième année, j’ai choisi l’ISIGE (Institut Supérieur d’Ingénierie et de Gestion de l’Environnement) car j’étais attirée par la variété des domaines abordés à travers les modules : le traitement de l’eau et des déchets, la qualité de l’air, la dépollution des sols et des nappes, les systèmes de management de l’environnement, les démarches administratives dans le domaine

de l’environnement etc. Malgré la difficulté pour trouver une entreprise partenariale, j’étais très contente de la qualité de cette formation. Les interlocuteurs venaient de différents secteurs, qu’ils soient publics ou privés ; ils avaient tous des compétences remarquables dans les différents domaines, et de plus, leurs interventions étaient fortement liées aux problématiques actuelles. Cela nous a donné une vision à la fois précise et complète sur ce qui se passe dans le domaine de l’environnement.

J’ai effectué mon stage de fin d’études chez DANONE, sur le projet de protection des ressources en eau souterraines au sein du Groupe. J’ai participé à un comité de pilotage, qui définit la démarche globale et les objectifs du Groupe. Ma mission était plus particulièrement de mettre en place des actions et des supports techniques nécessaires pour assurer la mise en œuvre au niveau local. Le comité de pilotage m’a beaucoup soutenue, malgré ma difficulté à maîtriser la langue française et mon manque d’expérience. La complexité de la mise en place d’un projet mondial au sein d’une entreprise internationale demandait aux réalisateurs une vision globale de la situation et une connaissance minimum des différentes conditions locales. Cela me semblait à la fois plus intéressant et plus difficile. L’efficacité du travail en groupe et en réseau m’a amené à réfléchir sur le travail exclusivement individuel, auquel je suis habituée depuis longtemps.

Après ces 27 mois de parcours à l’ENGREF, je suis tout à fait satisfaite de la formation enrichissante que j’ai pu avoir. Le plus important est le fait que j’ai eu de

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la chance de découvrir une autre culture et une autre façon de penser et de travailler, qui sont très différentes dans mon pays.

Je continue mon stage chez DANONE jusqu’à la fin mars 2005. Je souhaite travailler dans une entreprise internationale installée en Chine.

Enfin, je tiens à remercier tous les tuteurs de l’ENGREF et mes chers camarades, qui m’ont permis de faire de ces deux ans en France une expérience réussie et épanouissante !

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Ne sachant pas trop ce qu’il voulait faire après Polytechnique, Nicolas entend parler de l’ENGREF et tente cette formation, attiré par la problématique de l’eau. Il s’intéresse lors de sa 1ère année à l’implantation des éoliennes en France et plus généralement au développement des énergies renouvelables. Et là, il se passionne et enchaîne lors des TGE sur le même thème ; par la suite il choisit un DESS “Economie et politique de l’énergie” avec Paris X et l’INSTN de Saclay. Après 2 mois de stage à Madagascar où il travaille sur l’accès à l’énergie, il a enfin trouvé sa voie : travailler dans une structure dont la finalité est d’améliorer le sort des populations.

En dernière année de Polytechnique, au moment de choisir mon école d’application, je n’avais qu’une vague idée de ce que je voulais faire l’année suivante et dans la vie de façon générale. J’étais intéressé par les questions environnementales mais cela restait assez flou et j’étais résigné à partir construire des avions ou vendre des actions sur les places de marché londoniennes lorsque j’entendis parler de l’ENGREF.

La problématique de l’eau me semblait intéressante.

Je suis donc rentré à l’ENGREF en 2002, en tant que civil, en partie parce que je n’avais pas particulièrement la vocation de servir l’Etat, et surtout parce que mon classement de sortie de l’X ne me permettait pas d’être fonctionnaire. Je ne le regrette pas parce que j’apprécie aujourd’hui le fait d’avoir une marge de liberté importante dans mes choix professionnels.

Me voilà donc en septembre à Paris, et quand au bout de 2 jours, je me retrouve en train de visiter une station d’épuration je me demande si j’ai vraiment fait le bon choix. Mais très vite, je suis rassuré car je m’aperçois que la promotion est constitué de gens avec des aspirations et des préoccupations assez semblables aux miennes.

Bref, en route pour ENSILO, 2 semaines en Auvergne et c’est là que tout bascule...J’avais choisi, presque par hasard, un sujet sur l’implantation des éoliennes en France et j’ai trouvé ça passionnant...la rencontre avec les

acteurs locaux, la problématique plus générale du développement des énergies renouvelables en France, pour la première fois j’ai eu l’impression d’avoir trouvé un domaine dans lequel je me voyais travailler plus tard.

A partir de là, c’est l’engrenage : je choisis un sujet de Travaux en Groupe sur le même thème, je cherche un stage de première année dans le secteur de l’énergie et je tombe sur la Fondation Energies pour le Monde, ONG basée à Paris qui monte des projets d’électrification rurale en Afrique et en Asie. Le stage est un peu court mais suffisant pour me conforter dans l’idée que j’avais trouvé ma voie.

Le problème qui se pose alors est qu’il ne s’agit pas d’une voie habituelle pour un élève de l’Engref et aucune des spécialisations proposées en deuxième année ne m’enthousiasme. Je me mets en quête d’une formation dans le domaine de l’énergie, il y en a très peu en France, et je finis par trouver un DESS « Economie et Politique de l’Energie «, cohabilité par l’université Paris X et l’INSTN de Saclay. La direction de l’ENGREF accepte sans difficulté ce choix, notamment parce que je suis civil.

Pour faire court et ne pas ennuyer le lecteur qui en est déjà à son 15ème parcours de formation, ce DESS s’adresse à des étudiants ayant soit un profil d’ingénieur, soit d’économiste. La formation proposée est très variée, avec des aspects techniques sur les différentes technologies énergétiques, la description de l’industrie de l’énergie, des cours d’économie de l’environnement, de financement de projet et surtout la rencontre avec des acteurs professionnels représentatifs de toutes les composantes du secteur.

Après 6 mois de formation académique, je suis retourné à la Fondation Energies pour le Monde pour y effectuer cette fois ci un stage plus long et moins bibliographique qu’en première année.

J’ai eu la chance de travailler sur un projet d’électrification à Madagascar et de partir en mission 2 mois là bas. La mission consistait à étudier sur les plans techniques, socio-économiques et organisationnels la possibilité d’électrifier une commune rurale du sud de l’île, région particulièrement pauvre. Le raccordement au réseau coûtant trop cher, la solution envisagée était d’implanter une éolienne de petite puissance pour profiter du gisement en vent du site. Ce fut une expérience extraordinaire, que ce soit sur le plan professionnel, mais aussi et surtout sur le plan humain avec des rencontres et des moments très forts. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu l’impression que mon travail pouvait être utile et j’ai su que je ne m’étais pas trompé de voie.

NICOLAS GUICHARDX, Ingénieur civil du GREF

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En attendant de sauver le monde, j’envisage de commencer à travailler à la Fondation ou dans une structure du même type, pour commencer par des projets de taille réduite mais qui permettent d’apprendre énormément de choses et de voir concrètement les applications de son travail. J’apprécie aussi le fait de travailler pour une structure dans laquelle la finalité d’un projet n’est pas sa rentabilité mais l’impact qu’il va avoir sur les populations bénéficiaires.

Pour conclure, et même si le domaine que j’ai choisi s’éloigne des attributions habituelles de l’ENGREF, je ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette école. Le cursus en 2 ans permet d’aborder beaucoup de thèmes en première année, pour ensuite élaborer sa deuxième année et son projet professionnel avec une grande liberté. Voilà, voilà, je crois que c’est tout.

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Vanessa intègre l’ENGREF en sortant de l’Agro avec l’intention de se tourner vers la forêt. Mais très vite elle s’oriente vers une Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR). Après de nombreux contacts lors de sa 1ère année, elle choisit ensuite un DEA aménagement, développement, environnement et effectue son stage en Bolivie. Cela lui permet de réfléchir à son sujet de thèse qui est finalement accepté : “L’organisation des marchés de la biodiversité : l’intermédiation dans les échanges de substances naturelles végétales”.

VANESSA NUZZOINA P-G, Ingénieure. du corps du GREF

Je commence actuellement un travail de thèse lié à la conservation de la biodiversité par des approches économiques, dans le cadre d’une Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR). Pourtant, lorsque j’entrais à l’ENGREF, je ne me destinais pas à cette voie. J’étais intéressée depuis longtemps par les questions liées à l’environnement et le vivant et me suis tournée vers l’ENGREF pour approfondir ces questions sans me spécialiser trop étroitement. La voie « fonctionnaire « s’est offerte à moi alors que j’imaginais le travail en entreprise comme plus restrictif, les problèmes environnementaux y étant surtout abordés sous l’angle des problèmes de pollution des milieux et de normes techniques de production. Une autre raison de mon choix pour l’ENGREF tient dans la formation « par projet « qui constitue la pierre angulaire de sa pédagogie. Cette méthode me semblait et me semble toujours un atout majeur du cursus proposé par l’école.

Mes centres d’intérêt convergeaient vers les politiques publiques ayant trait à l’environnement global et au développement dans des perspectives tant nationales qu’internationales. J’étais initialement attirée par la Voie d’Approfondissement Forêt ou Foresterie tropicale. Mon choix s’est finalement rapidement orienté vers la voie de formation par la recherche, dès les premiers mois d’école. De nombreux contacts (chercheurs, ingénieurs du GREF de divers ministères, …) m’ont ouverte à la spécificité de la démarche de recherche.

La construction du projet FCPR est cependant loin d’être une sinécure : elle

doit satisfaire des exigences multiformes et parfois difficiles à concilier. C’était particulièrement mon cas dans la mesure où mon champ disciplinaire relève des sciences sociales et me paraît par conséquent plus difficile à circonscrire qu’un sujet orienté Sciences de l’Ingénieur. Le sujet de thèse doit être cohérent et bien structuré prenant en compte des problématiques scientifiquement pertinentes et présentant un intérêt spécifique pour le corps du GREF. J’ai trouvé que l’année et demi de mise en place du projet n’était pas de trop pour mener à bien conjointement le choix judicieux d’un sujet, d’un laboratoire d’accueil, d’un directeur de thèse et d’une formation (DEA pour moi, master M2 maintenant). L’exercice comprend aussi un aspect plus long terme qui consiste à envisager concrètement les perspectives « après thèse «. J’y ai, quant à moi, trouvé une motivation supplémentaire : mettre mon sujet en perspective de sa valorisation professionnelle ultérieure. Enfin, et mon cas en est une illustration, cette voie n’est jamais acquise. L’hypothèse d’une décision finale du jury négative ainsi que celle d’un cheminement personnel divergent amènent à explorer d’autres alternatives : un investissement personnel concernant

les autres choix possibles (premiers postes, processus d’affectations,…) me paraît aujourd’hui indispensable (je l’avais sous-estimé).

Plus concrètement, j’ai fait le DEA ADEn en deuxième année (aménagement, développement, environnement), un DEA (très) multidisciplinaire de l’Université d’Orléans, dans lequel intervient beaucoup l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD, qui sera mon laboratoire d’accueil par la suite). Le stage de DEA s’est déroulé en Bolivie, à Cochabamba, sur des problématiques liées à la conservation et la valorisation de la biodiversité en milieu andin et tropical. Cette année fut donc pour moi l’occasion de réfléchir à mon sujet de thèse, de mieux me l’approprier et de me documenter. Il m’a semblé important de préparer tout ceci dès la fin de la première année en décalant la mission à l’étranger prévue normalement en fin de cursus. Profitant d’un contact personnel, j’ai effectué un stage de quelques semaines au Costa Rica sur l’écotourisme dans un parc national. Outre l’avantage de l’apprentissage de la langue, bien utile pour mon séjour bolivien, je remarque a posteriori l’intérêt d’avoir plus de temps en fin de formation.

Finalement, après quelques péripéties et incertitudes, je commence enfin mon travail de recherche sur « L’organisation des marchés de la biodiversité : l’intermédiation dans les échanges de substances naturelles végétales «. Dit comme ça, ça vous semblera peut-être un peu barbare mais c’est mon choix !

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Arrivé à l’ENGREF grâce au programme Chine de ParisTech, Tianlun voulait se spécialiser dans l’amélioration des écosystèmes par les biotechnologies. Sa 1ère année lui a beaucoup plu : stages, conférences et projets. En 2ème année, il choisit de faire le DEA Sciences et techniques de l’environnement à l’Univer-sité de Paris XII-ENPC-ENGREF et son stage au sein du Cemagref.

En tant qu’étudiant civil d’origine chinoise, je suis entré à l’ENGREF grâce au pro-gramme sino-français ParisTech qui forme chaque année cinquante ingénieurs chi-nois dans les différentes grandes écoles. En Chine, j’ai obtenu le diplôme “Bachelor of Science” dans le domaine de la biotech-nologie. Cependant, j’étais très intéressé depuis longtemps par les métiers liés à l’environnement plus précisément, par l’amélioration des écosystèmes par les biotechnologies. Comme tous les étudiants étrangers, j’étais très motivé par une forma-tion en France, et de plus, l’environnement est le domaine dans lequel je voulais enri-chir mes connaissances.Après plusieurs étapes (notamment pour acquérir la langue française), j’ai com-mencé mon parcours à l’ENGREF : tout d’abord, c’est une école tout à fait différente des autres grandes écoles : beaucoup de conférences, trois stages à effectuer, et des projets qui prédominent pendant ces deux années. Au début de ma première année, j’ai été confronté aux diffi cultés de la langue fran-çaise et de la connaissance fondamentale. Grâce aux projets de groupes (ENSILO, TGE) qui m’ont permis de m’intégrer dans une équipe française, j’ai commencé à comprendre le sens “environnement” en France, mais surtout, j’ai appris à commu-niquer avec les Français, et découvert avec leur façon de penser. Le moment le plus marquant de mon par-cours était la mission en entreprise que j’ai effectuée au Cemagref. J’avais essayé de chercher un stage par moi-même mais étant un étudiant étranger c’est toujours un handicap. C’est ce stage qui m’a orienté vers la voie de la recherche. Avec mes

compétences dans le domaine biotechni-que et environnemental, j’étais passionné par le projet de notre équipe qui se focali-sait sur la gestion de centres de stockage de déchets, dont la partie biologique m’a beaucoup intéressé. J’ai donc alors décidé de faire une thèse après mes deux ans à l’ENGREF.

C’est pourquoi j’ai choisi le DEA Sciences et Techniques de l’Environnement de l’Université Paris XII, l’ENPC et l’ENGREF en deuxième année au lieu d’une voie d’approfondissement au sein de l’école. Ce DEA m’a permis de renforcer mes com-pétences en environnement, en particulier sur la gestion des déchets. J’ai toujours souhaité m’intéresser à la biotechnologie appliquée à l’environnement. Le stage de DEA s’est donc effectué dans la même équipe au Cemagref. Il consisitait en une étude des communautés microbiennes im-pliquées dans la méthanogénèse et l’oxy-dation du méthane en centre de stockage de déchets. Au cours de mon stage, j’ai pu mettre au point les outils d’identifi cation des microorganismes responsables au sein de la conversion du méthane et ses fonction-nements. En effet, il s’agissait d’un travail préparatoire à ma thèse et il été accepté.

Je vais donc commencer une thèse sur ce sujet à partir de novembre 2004.

Après ces deux ans de parcours à l’EN-GREF, je suis très satisfait de la formation. Je me sens maintenant prêt à entrer, grâce à l’ENGREF, dans le monde de la recher-che et à exercer mes connaissances dans le domaine de l’environnement et dans la biotechnologie. Dans un avenir plus loin-tain, je souhaite un travail de recherche ‘international’ entre la Chine et la France dans l’Environnement.

TIANLUN LIUniv. Shanghaï, Ingénieur civil du GREF

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Itinéraires :

SEBASTIEN MAES

ISABELLE LEDEDENTE

JEAN-MICHEL ROUXEL

OLIVIER CUNIN

LAURE VALADE

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Alimentation et politiques publiques

Vétérinaire attiré par l’environnement, Sébastien a pu satisfaire cette orientation en 1ère année, mais s’est rapidement orienté vers le secteur agro-alimentaire. La formation en alternance de la VA ALIPOP lui a permis d’acquérir une compétence juridique et une connaissance concrète du secteur de la distribution (mission de 10 mois chez Carrefour France, puis 3 mois chez Carrefour Chine). Des possibilités très variées s’ouvrent à lui pour son 1er emploi.

SEBASTIEN MAESENVA, Ingénieur civil du Gref

A la suite de ma formation initiale à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, j’ai voulu approfondir les domaines de l’environnement et ma connaissance des biotopes. Ce désir est principalement né à la suite de ma thèse de doctorat vétérinaire, thèse de recherche en faune sauvage sur les myiases des cervidés. N’ayant pas encore une idée très précise de ce que voulais exactement faire par la suite, j’ai cherché une formation qui soit aussi diversifiée, très ouverte et avec des domaines de compétences larges, afin de ne pas m’enfermer dans un secteur. L’ENGREF s’est alors imposée comme l’école de troisième cycle pouvant le mieux répondre à mes attentes. De plus ce fut la première année que le concours était ouvert aux vétérinaires.

Lors de la première année, nous avons travaillé sur « La lutte du campagnol terrestre en Auvergne «. Ce sujet m’a confirmé l’importance de la connaissance de l’espèce animale, de son milieu et des moyens de lutte (anticoagulants) pour mener à bien ce projet. Mais ceci n’est pas suffisant. Les politiques agricoles, la gestion des conflits d’intérêt et le travail en équipe ont été des outils précieux dans cette étude.

Ma mission en entreprise au cours de la première année s’est déroulée au sein d’une entreprise de charcuteries alsaciennes : Stoeffler. L’étude consistait à la mise en place d’outils pouvant améliorer le contrôle bactériologique des matières premières d’origine animale. Ce sujet était particulièrement sensible à la suite d’une crise liée à des cas de listériose huit mois plus tôt. Ce stage m’a permis de découvrir le monde des industries agro-alimentaires et a orienté ma seconde année.

Le projet forêt, évènement marquant et passionnant a conclu cette première année et ce tour de France (Bruxelles, Strasbourg, Paris, Murol, Obernai, Montpellier, Nancy). Ce projet a été l’occasion de se faire plaisir en travaillant sur la forêt, dans une super ambiance d’équipe.

En seconde année, j’ai choisi la voie d’approfondissement « Alimentation et Politiques Publiques « : nom de code ALIPOP. L’avantage de cette VA pour un civil est son caractère professionnalisant (à condition de trouver des stages opérationnels), diplômant (DESS de droit de la sécurité sanitaire et alimentaire : Paris I - Panthéon Sorbonne) et l’alternance permet de financer, en partie, cette année. Mon premier stage s’est déroulé chez Carrefour au sein du département qualité de la Direction Marchandise Groupe (les Ulis). Durant ces 10 mois d’alternance j’ai été en charge des parties techniques sur le pet-food à marque Carrefour et de son amélioration nutritionnelle. Ce travail sur le pet-food m’a permis de valoriser en même temps ma formation vétérinaire (rationnement des carnivores domestiques) et ma formation ALIPOP-DESS avec tous les aspects réglementaires liés à la qualité. Cette expérience fut très riche sur le plan humain, intellectuel et professionnel. En

effet la majeure partie du travail demandait de trouver des compromis avec des personnes qui n’avaient pas les mêmes objectifs, que ce soit en interne avec le chef produit ou en externe avec les fournisseurs.

Ma mission à l’étranger s’est déroulée à Shanghai, pendant trois mois, pour Carrefour Chine. Deux ans auparavant, j’avais eu l’occasion d’aller en Chine (Pékin, Lanzhou) et je voulais y retourner. Cette mission s’est inscrite dans la continuité du stage en alternance. En effet, à la suite de l’utilisation quotidienne des outils qualité du Groupe Carrefour sur le pet-food et de la nécessité pour Carrefour Chine de perfectionner son système qualité, il a semblé intéressant d’apporter les outils du Groupe à cette entité récente et en plein essor. Cette mission à l’internationale, m’a permis de découvrir, au quotidien, une autre culture et une autre façon de travailler. De plus cela a été passionnant de découvrir les différences qui existent entre deux structures du même Groupe basées dans des pays aussi différents que peuvent l’être la France et la Chine.

La suite n’est pas encore très précise mais ce qui est certain c’est que ce parcours à l’ENGREF en lien avec l’Ecole d’amont, ouvre un grand nombre de possibilités en terme de secteurs d’activité et de métiers.

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PassIonnée par les questions de sécurité des aliments dès sa sortie de l’X, Isabelle sera affectée, en premier poste, à la Direction générale de l’alimentation, pilote des politiques publiques du domaine. La pédagogie par projet de la 1ère année ENGREF a ouvert ses horizons scientifiques et humains. La richesse de la 2ème année, qu’elle a consacrée à la VA ALIPOP, lui a ouvert les portes de l’entreprise et des négociations internationales.

ISABELLE LEDEDENTEX, Ingénieure du corps du Gref

A ma sortie de l’Ecole polytechnique, j’ai choisi l’ENGREF comme école d’application dans le but de travailler dans le domaine de l’agroalimentaire et plus particulièrement sur les sujets touchant à la sécurité des aliments.

Ma première année à l’ENGREF fut caractérisée par l’ouverture et la diversité. Ouverture d’une part puisque l’enseignement diffère radicalement de celui de l’X (presque uniquement axé sur les sciences dures), ouverture également du fait de la grande variété des origines des étudiants de la promotion (agro, véto, X, concours interne…) : autant d’expériences et de parcours individuels à partager. L’enseignement académique est également très varié, j’ai ainsi pu me confronter à des sujets aussi divers que les problèmes environnementaux liés à l’aménagement d’un domaine skiable dans le massif du Sancy, le fonctionnement d’une exploitation agricole, la problématique de l’ours dans les Pyrénées ou le redimensionnement d’une station d’épuration. Ces sujets, bien qu’éloignés des thématiques qui m’avaient fait choisir l’ENGREF, m’ont donné une vision plus globale des différents « métiers « du Corps et m’ont permis d’aborder les problématiques où la technique n’est qu’un élément de l’ensemble du jeu d’acteurs et de la politique locale. Ces exercices furent aussi un apprentissage, pas toujours facile mais toujours formateur, du travail en équipe (et avec des équipes de tailles variables) qui est au cœur de cette formation de première année. J’ai néanmoins pu commencer à aborder des sujets plus proches de ceux qui m’intéressaient initialement à travers les TGE (Travaux de Groupe d’Elèves) où j’ai réalisé une étude à dominante économique sur plusieurs filières agroalimentaires (viande,

céréales …) pour la société d’assurance GROUPAMA, ainsi qu’en suivant certains enseignements et séminaires relatifs à la gestion des risques.

Pour la deuxième année, j’ai hésité un temps à faire une formation complémentaire par la recherche mais j’ai finalement choisi de suivre la voie d’approfondissement « ALIPOP « (Alimentation et Politiques Publiques) qui me semblait mieux convenir à mon projet professionnel. Dans ce cadre, j’ai suivi le DESS de « Droit de la sécurité sanitaire et alimentaire « de Paris I qui a été une ouverture très intéressante sur le droit et le milieu juridique et m’a permis d’aborder, en plus des aspects purement « sécurité alimentaire «, des questions de bioéthique, de droit des contrats ou de législation sur les médicaments. Dans le cadre d’» ALIPOP « j’ai également réalisé des exercices sur la rédaction de textes règlementaires (très proches du travail réalisé en Administration Centrale) par exemple la transposition de directives européennes en droit national, ainsi qu’une analyse de la politique publique de sécurité sanitaire des aliments en France qui fut l’occasion de mieux comprendre les enjeux et les différents acteurs de la sécurité des aliments. J’ai particulièrement apprécié l’intervention, dans ces exercices, de professionnels confrontés quotidiennement à ces problématiques

et dont l’expérience fut particulièrement enrichissante. Enfin, pour compléter cette formation essentiellement juridique par des connaissances plus « scientifiques «, j’ai choisi de suivre en plus deux modules à l’INAPG portant sur l’épidémiologie nutritionnelle et le comportement alimentaire humain. Le point fort de cette formation de deuxième année est également la large place laissée aux stages. J’ai ainsi réalisé un stage en alternance de 8 mois au sein du Groupe DANONE sur la traçabilité et la mise au point d’un outil d’évaluation règlementaire. Cette découverte de l’entreprise me parait particulièrement enrichissante et importante pour un futur agent de l’Etat afin de mieux appréhender à la fois les contraintes et les logiques du secteur privé. Dans ce domaine ma participation aux réunions de syndicats professionnels (ANIA) et du Conseil National de l’Alimentation (CNA) qui réunit l’Administration (agriculture, fraudes…) et les différents acteurs de la chaîne du secteur alimentation (consommateurs, industriels, distributeurs…) fut particulièrement intéressante. Ensuite, j’ai réalisé un stage de 3 mois au sein de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA) sur la thématique des « profils nutritionnels « dans le cadre de la proposition de règlement européen sur les « allégations nutritionnelles et de santé « ainsi que sur la prise en compte du bien-être animal dans les tests demandés pour l’évaluation de substances destinées à l’alimentation humaine ou animale (additifs, pesticides…). Ce travail en milieu « international « fut particulièrement enrichissant et m’a également permis d’appréhender toute la difficulté de l’évaluation scientifique des risques et de son articulation effective avec le management des risques.

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Forte de ces expériences, je m’apprête à prendre très prochainement mes fonctions au sein de la DGAl où je participerai à la coordination des contrôles et au suivi du dossier relatif à la traçabilité, réalisant ainsi mon souhait de travailler en Administration Centrale qui avait motivé mon choix de formation de deuxième année.

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Alimentation et politiques publiques

Après cinq années passées en service déconcentré du Ministère en tant qu’ingénieur des Travaux Ruraux, Jean-Michel a réussi le concours interne de l’ENGREF. Deux années d’expériences intenses et enrichissantes à l’École, notamment par une Voie d’Approfondissement Alimentation et Politiques publiques qui a répondu à ses attentes. A l’issue de ces deux années, il est affecté sur un poste à dominante économique, à la Direction des Politiques Economiques et Internationales du Ministère de l’Agriculture, au bureau du Sucre.

Ma scolarité à l’École Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement, entre 1992 et 1995, s’est conclue par une année de stage en GRANDE-BRETAGNE, à la société Hydraulics Research WALLINGFORD. A cette époque je souhaitais acquérir un expérience théorique et de terrain dans le domaine de l’irrigation. Cette période a été très formatrice sur ces deux plans, en comportant des analyses de terrain au KENYA. Je suis revenu en France en 1995 pour effectuer mon Service National au Conseil Général du Finistère. J’ai pu y développer un autre facette du métier en mettant en place un plan de résorption des décharges d’ordures ménagères, consécutif au plan départemental d’élimination des déchets. Rapidement ensuite, je suis revenu à mon centre d’intérêt, l’hydraulique agricole. Pendant cinq ans, entre 1997 et 2002, j’ai été affecté à la Direction de l’Agriculture et de la Forêt de la MARTINIQUE, pour y diriger l’unité irrigation. La structure a réalisé environ 3 millions d’euros de travaux et études par an. J’ai également assuré dans ce cadre quelques missions de type régalien comme le contrôle hebdomadaire et annuel de barrages, missions conjointes avec les services de police de l’eau du Ministère de l’Environnement.

L’irrigation, pour certaines cultures, est une condition de production parmi d’autres. Je me suis rapidement intéressé, par le côté transversal de mon unité, aux autres services de la DAF, le service d’économie agricole notamment. Je me suis rendu compte qu’il serait intéressant d’élargir le champ des métiers possibles. L’activité d’ingénieur de travaux étant focalisée sur certains métiers, il m’est apparu utile de passer le concours interne de l’ENGREF.

La première année d’école a été riche de rencontres et d’enseignements. La reprise de cours et de conférences, la rencontre d’élèves issus de formations différentes et prestigieuses, le travail collectif et individuel sur des sujets extrêmement variés, tous ces éléments ont été facteurs d’enrichissement. Le petit sacrifice côté famille a de ce fait été compensé.

Je souhaitais centrer mon activité de deuxième année sur les questions de politique agricole et alimentaire, autre cœur de métier du Ministère. C’est pourquoi j’ai opté pour la voie d’approfondissement Alimentation et Politiques Publiques (VA ALIPOP). Même en tant que responsable de la conception et l’exécution de marchés publics, antérieurement, j’ai pu me rendre compte de la nécessité d’une formation aux mécanismes juridiques. La VA ALIPOP a répondu à mes attentes sur ce plan, avec un approfondissement de ces questions dans des cours de DESS de droit.

Pour rester dans le champ économique, j’ai souhaité faire un stage en alternance dans une société de négoce, la Compagnie Fruitière de Paris, adossée à la Compagnie Fruitière (dont le siège est à MARSEILLE) l’une des plus importantes sociétés françaises de production et de commercialisation de bananes et d’ananas d’origine d’Afrique. Ce stage m’a

permis, à travers l’analyse de questions économique et juridiques liées à la reprise d’un fonctionnement interprofessionnel dans le secteur bananier, de connaître de l’intérieur la réalité et les difficultés quotidiennes du secteur privé.

Ensuite, je suis parti à la mission économique de l’ambassade de France au Royaume-Uni, pour y effectuer un stage portant sur la comparaison des systèmes d’assurance qualité français et britanniques, dans le domaine agroalimentaire. La France est le premier fournisseur du Royaume-Uni avec 15 % de part de marché en valeur. Cependant cette part de marché stagne depuis 10 ans. Une étude des différents systèmes, de leurs divergences et de leurs similitudes, est effectuée dans le but de développer des exportations françaises actuellement trop dépendantes de produits phares comme les vins et fromages.

Dans le droit fil de cette formation de deuxième année, je souhaitais rester dans les domaines économique et alimentaire, si possible en administration centrale du Ministère de l’Agriculture, ayant déjà la connaissance d’un service déconcentré. Mon vœu d’affectation a été exaucé puisque je travaillerai comme chargé de mission sur la filière canne à sucre (canne - sucre - rhum) au bureau du sucre de la DPEI. La possibilité de maintenir un contact avec les DOM-TOM (et en particulier la Martinique) a également joué dans mon choix. De plus, le bureau gère, outre les questions liées au sucre de betterave, les problématiques des biocarburants (éthanol, diesters, …), très actuelles.

JEAN-MICHEL ROUXELITR, Ingénieur du corps du Gref

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Alimentation et politiques publiques

Issu de l’Ecole Polytechnique, hésitant entre un DAA à l’INA P-G et l’ENGREF, Olivier a construit ses choix de 1ère année dans l’optique de la voie d’approfondissement ALIPOP. Intéressé dès l’origine par un poste en administration centrale à la DGAL, il a su construire son parcours, et notamment ses recherches de stage en France et à l’international dans cette optique. il a ainsi pu passer 5 mois à la direction générale de la santé et de la protection des consommateurs et aborder son futur poste de chargé de mission au Bureau de la Qualité Sanitaire des Produits de la Mer et d’Eau Douce avec un début de réseau de relations professionnelles.

OLIVIER CUNINX, Ingénieur du corps du GrefAu moment de choisir une école

d’application de l’Ecole Polytechnique, j’ai longuement hésité entre un DAA (Diplôme d’Agronomie Approfondie) à l’INA-PG et l’ENGREF. Après avoir suivi des cours de biologie à Polytechnique, je souhaitais effectivement me spécialiser dans l’agroalimentaire. J’ai finalement opté pour l’ENGREF qui présentait à mes yeux l’intérêt d’offrir la possibilité de travailler pour la fonction publique. Je n’avais pas alors d’idées très précises concernant mon projet professionnel, si ce n’est que je souhaitais travailler dans le domaine alimentaire.

La composante alimentaire n’est pas présente en tant que telle en première année de l’ENGREF, excepté quelques UV optionnelles, dont le cours de droit alimentaire de M. Soyeux qui m’a révélé tout l’intérêt des aspects réglementaires dans ce domaine. Cette première année à l’ENGREF fut donc l’occasion de m’ouvrir vers des problématiques complètement nouvelles pour moi, à travers par exemple le « projet eau « réalisé à Montpellier. Bien loin des préoccupations purement scientifiques abordées à l’Ecole Polytechnique, la formation de première année m’a permis de découvrir et de m’intéresser à des questions de société généralement centrées autour de l’agriculture et de l’environnement. Par ailleurs, l’un des points forts de cette première année fut le Travail de Groupe d’Elèves (TGE) qui consistait à étudier pour le compte de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) la mise en place d’un système de contrôle concernant la qualification d’une exploitation agricole

au titre de l’agriculture raisonnée. Le TGE constituait pour ma part le premier travail professionnalisant (excepté un stage de recherche de 3 mois à l’INRA) dans le sens où il répondait à une attente réelle de la part de la DGAL. Par ailleurs, l’apprentissage du travail en équipe, véritable force de l’ENGREF, constitue un des intérêts majeurs de la formation de cette école. Enfin, le TGE fut pour moi l’occasion de découvrir l’Administration Centrale et de rencontrer des personnes qui me furent d’une grande aide pour définir mon projet professionnel. Celui-ci se précisa donc nettement lors de cette année puisque, intéressé plus spécifiquement par les questions de sécurité sanitaire des aliments, j’ai été tenté par l’idée d’ un premier poste à la DGAL. J’ai donc profité de cette année pour rencontrer plusieurs fonctionnaires, IGREF mais aussi inspecteur-vétérinaires.

Tout naturellement, ma spécialisation en deuxième année de l’ENGREF s’est faite dans le cadre de la récente VA ALIPOP (Alimentation et Politique Publique). La spécificité de cette VA est d’offrir une approche juridique du domaine alimentaire, via un DESS de droit de la sécurité sanitaire et alimentaire, et d’être

dotée d’un caractère fortement pré-professionnalisant, à travers 8-9 mois de stages. L’initiation au droit et à l’exercice réglementaire à travers des modules de l’ENGREF me paraît essentiel pour un futur fonctionnaire et elle me permet d’appréhender mon premier poste plus sereinement. Parallèlement, j’ai effectué 2 stages de nature assez différente. Le premier (octobre à mars en alternance) dans une fromagerie industrielle, filiale de Bongrain SA (Rambol SAS), fut pour moi l’occasion de découvrir le travail d’un ingénieur qualité dans une entreprise. L’objet du stage portait sur la mise aux normes réglementaires de l’étiquetage des allergènes et sur l’intégration du risque allergène (contamination croisée sur le site de production) à la procédure HACCP de l’usine (Système d’analyse et de maîtrise des risques). Puis, je suis parti 6 mois à Bruxelles à la Direction Générale Santé et Protection des Consommateurs (DG SANCO) de la Commission Européenne pour découvrir un autre acteur du monde alimentaire, le principal législateur en la matière. Cette expérience à Bruxelles fut encore plus enrichissante. Si mon sujet de stage, trop vague et sûrement trop ambitieux pour un stagiaire, ne m’a pas donné pleinement satisfaction, c’est sans aucun doute le contexte du stage qui m’a le plus enthousiasmé. De l’intérieur, j’ai pu appréhender le fonctionnement des institutions européennes et notamment de la Commission. Grâce à la grande liberté qui m’a été accordée, j’ai été confronté à de multiples questions du domaine alimentaire, dépassant nettement le cadre de mon stage. Pendant 6 mois, j’ai été complètement immergé au cœur

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Alimentation et politiques publiques

de la réalité de l’Europe et j’ai nettement apprécié d’être dans un tel milieu « pro-européen «. Enfin, ce stage portera aussi - du moins je l’espère - ses fruits en ce qui concerne mon proche avenir professionnel puisqu’il m’a permis de côtoyer pendant 6 mois mes futurs interlocuteurs au niveau européen. En effet, à cette époque, j’ai appris que je serais affecté à la DGAL, au Bureau de la Qualité Sanitaire des Produits de la Mer et d’Eau Douce (Sous-Direction de la Sécurité Sanitaire des Aliments) dans lequel je serais chargé de mission pour m’occuper de l’hygiène alimentaire des produits de la pêche.Cette deuxième année fut l’occasion de confirmer et de construire mon projet professionnel. Tenté plus par l’expérience d’un poste en Administration Centrale que par celle d’un poste en service déconcentré, je souhaitais en effet débuter ma carrière par une fonction technique plutôt que par un poste plus opérationnel et de management.

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Alimentation et politiques publiques

Après une formation tournée vers l’agroalimentaire à l’ENSAM, Laure souhaite se spécialiser dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments. Elle profite de sa première année pour s’ouvrir largement aux questions environnementales, faisant le choix d’une deuxième année dédiée à sa vocation première : ALIPOP. Elle y apprend notamment le maniement des outils juridiques pour l’élaboration de politiques alimentaires. Son stage de 3 mois aux USA lui fait découvrir le système d’inspections sanitaires. Lors de son prochain poste à la DDSV du Morbihan, elle pourra mobiliser son expérience et ses compétences sein du service Hygiène et Sécurité Sanitaire.

LAURE VALADEENSAM, Ingénieure du corps du Gref Dès ma deuxième année à l’ENSA de

Montpellier j’ai orienté ma formation vers les thématiques en lien avec l’alimentation et l’industrie agroalimentaire (production, sécurité sanitaire, approvisionnement…). Souhaitant poursuivre dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments au sein du service public j’ai donc décidé de présenter ma candidature à l’ENGREF. Au cours de la première année à l’ENGREF, j’ai profité de la variété des enseignements afin de diversifier ma formation, tout en gardant un intérêt particulier pour les sujets ayant trait à l’agroalimentaire ou à la production agricole. Ainsi, j’ai eu l’occasion de travailler sur l’avenir de la production porcine dans l’Allier, sujet principalement lié aux problèmes environnementaux de la production animale. Une étude faite à plusieurs a été l’occasion de travailler avec la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) sur l’articulation entre l’Agriculture Raisonnée et les signes officiels de qualité. Ceci m’a permis d’aborder à la fois des contraintes réglementaires en matière de production et la problématique de la valorisation des denrées sur la chaîne de distribution.

De ma première année je retiendrais également nos passages à Montpellier et Nancy qui ont été, certes l’occasion de découvrir les domaines traditionnels de l’ENGREF, l’eau et la forêt, mais surtout ont marqué fortement la vie de la promotion.

Conformément à mes motivations d’origine, j’ai choisi de suivre en deuxième année la VA « Alimentation et Politiques

Publiques «. Au cours des 6 premiers mois la VA est constituée d’une alternance entre des enseignements académiques (dont un DESS de droit de la sécurité sanitaire et alimentaire) et une mission en entreprise. La partie académique de la formation m’a non seulement permis de compléter mes connaissances sur l’action publique dans les domaines de l’alimentation mais également, par les enseignements de droit, de découvrir un nouvel angle d’approche de ces problématiques. N’ayant jamais réalisé de travaux sur les aspects nutritionnels, j’ai pu découvrir ce domaine en réalisant mon stage d’alternance au sein du service des Affaires Scientifiques et Réglementaires de Nestlé France durant six mois. J’ai alors travaillé sur le projet européen de réglementation en matière d’allégations nutritionnelles et de santé et sa répercussion sur l’étiquetage des produits. Souhaitant réaliser un stage en entreprises en pays anglophone j’ai pu négocier avec Nestlé France de poursuivre ma mission dans la filiale anglaise du groupe pendant trois mois. Ces quelques temps passés au sein du groupe Nestlé m’ont permis d’appréhender la mise en application d’une réglementation par l’entreprise mais aussi de découvrir les activités de lobbying que

les entreprises mènent tant auprès des instances nationales qu’européennes.J’ai ensuite terminé mon année par un stage de 3 mois à l’Ambassade de France aux Etats-Unis. Au sein du service agricole de la Mission économique, j’ai réalisé une étude sur le système de sécurité sanitaire américain et notamment sur les inspections sanitaires des industries agroalimentaires menés par l’Etat Fédéral et les Etats. Cette expérience m’a permis d’allier la découverte du rôle et du fonctionnement d’une ambassade, la comparaison des approches européennes et américaines en matière de sécurité sanitaire des aliments ainsi que la pratique de l’anglais.

En première affectation j’occuperai le poste de chef de circonscription de Lorient au sein du service hygiène et sécurité sanitaire de la Direction Départementale des Services Vétérinaires du Morbihan. Je devrais également mener une mission au niveau national pour la DGAL. J’espère ainsi acquérir des compétences de terrain et une vision plus globale des missions de l’Etat dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments.

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Développement local &Aménagement des territoires

Itinéraires :

Rosine Spadone

Sophie-Charlotte Hanus

Sandrine Monteillier

Yves Demouy

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Developpement local et aménagement des territoires

Rosine choisit l’ENGREF à sa sortie de Polytechnique par goût de la nature et du vivant. Après avoir hésité entre les thématiques Forêt et Aménagement du territoire, elle choisit Clermont à l’issue de sa 1ère année. Tout d’abord elle effectue une mission en alternance pour les Haras Nationaux et la Filière Equine Poitou-Charentes dans le but de décrire et de recenser les projets de coopération à la fois interrégionaux et européens. Elle complète son expérience par des déplacements en Espagne, au Portugal et en Irlande. Elle a choisi de commencer son activité professionnelle par une expérience de terrain comme adjointe à la subdivision de Bayonne de la DDAF des Pyrénées Atlantiques, bien au-delà du monde du cheval.

ROSINE SPADONEX, Ingénieure du corps de GREF

Après avoir satisfait ma curiosité scientifique grâce aux enseignements variés de l’École Polytechnique, je me suis orientée vers le corps de l’ENGREF dont la diversité des métiers en rapport avec la nature et le vivant m’attirait. Deux domaines me faisaient particulièrement rêver, le secteur du cheval et la gestion des milieux de montagne, mais mon projet professionnel était loin d’être fixé.

La première année de l’ENGREF m’a permis de découvrir différentes thématiques afin de préciser mes envies pour la suite du cursus. J’ai ainsi pu aborder des sujets aussi variés que le développement de l’énergie éolienne en Auvergne, les causes des récentes inondations graves en France, le fonctionnement d’un haras privé au Pays basque ou l’aménagement d’une forêt d’Alsace. Ces diverses expériences ont été l’occasion de travailler en groupe avec des élèves d’horizons différents et de découvrir plusieurs régions. J’ai notamment apprécié de pouvoir vivre des expériences de terrain variées, qu’il s’agisse de la gestion de milieux naturels ou de la rencontre d’acteurs politiques, administratifs, associatifs ou privés. Le module consacré à la gestion forestière m’a particulièrement plu et j’ai beaucoup hésité entre la forêt et l’aménagement du territoire pour orienter ma deuxième année.

J’ai finalement choisi la voie d’approfondissement de Clermont-Ferrand consacrée à l’aménagement du territoire

et au développement local. Ce choix m’a permis de m’impliquer dès le début de l’année dans une mission en alternance proposée par les Haras Nationaux et la Filière Équine Poitou-Charentes. Ces deux organismes m’ont chargée de décrire la filière équine des régions atlantiques d’Europe, du Portugal à l’Irlande, de recenser les projets de coopération interrégionale impliquant ces régions et de formuler des propositions permettant d’insérer les filières équines françaises et en particulier celle de la région Poitou-Charentes dans la dynamique de coopération de l’Arc Atlantique.

En alternance avec cette mission, des modules d’enseignements de deux semaines m’ont ouvert de larges perspectives sur les démarches de développement et d’aménagement en abordant des thèmes variés et transversaux comme le diagnostic de territoire, l’ingénierie de projet, l’évaluation des politiques publiques, la conservation et la valorisation du patrimoine ou la gestion du foncier. Les exercices de terrain ont été également un point fort de cette deuxième

année. Chaque module se concluait en effet par un travail d’application dans le Sud Aveyron en rapport avec le bouclage du viaduc de Millau. Nous avons pu mener une réflexion similaire sur les impacts de l’ouverture prochaine d’une autoroute lors d’un voyage d’étude en Hongrie. Ces divers travaux ont permis de compléter l’expérience très formatrice qu’a constituée ma mission en alternance.

Grâce à celle-ci j’ai pu découvrir le côté professionnel du secteur du cheval et la réalité du travail réalisé par des organismes tels que les Haras Nationaux et les Conseils des Chevaux ou Filières Équines au niveau régional. Les contacts pris dans les régions de l’Arc Atlantique et les déplacements en Espagne, au Portugal et en Irlande m’ont fait mesurer la richesse et les difficultés de l’ouverture à d’autres cultures. Cette mission m’a en outre permis de me familiariser avec la politique européenne de cohésion et de participer au montage d’un projet financé par le programme européen de coopération interrégionale INTERREG III B.

Cette première expérience dans le secteur cheval m’a beaucoup plu, mais j’ai découvert au cours de ces deux années l’intérêt de nombreux autres domaines d’activité du GREF. J’ai donc choisi de commencer mes activités professionnelles par une expérience de terrain me permettant d’ouvrir le champ de mes compétences au-delà du monde du cheval. Mon premier poste d’adjointe à

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Developpement local et aménagement des territoires

la subdivision de Bayonne de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt des Pyrénées Atlantiques devrait en effet m’amener à travailler dans des domaines variés, de l’économie agricole à l’environnement et à la gestion du foncier.

En conclusion l’ENGREF vers laquelle je me suis orientée par goût pour la nature, le cheval et la montagne m’a permis de réaliser des travaux en accord avec mes centres d’intérêt tout en élargissant mes horizons et en me faisant découvrir et apprécier la variété des thèmes de travail proposés par le corps du GREF.

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Developpement local et aménagement des territoires

La motivation de Sophie-Charlotte était tellement forte qu’elle a été perçue par le jury lors de son concours d’entrée à l’ENGREF. Sa 1ère année, très mobile, comprend différents projets (forêt, aménagement du territoire) et l’a fait hésiter entre les deux thématiques pour sa Voie d’Approfondissement de 2ème année. Ayant opté pour Clermont, elle effectue des stages en alternance, notamment à la Communauté Urbaine du Grand Nancy et termine par une mission en Allemagne au Ministère de l’Agriculture Bavarois. Elle est affectée à la DIREN Champagne-Ardenne en tant que chef du Service des Eaux et Milieux Aquatiques (SEMA).

SOPHIE-CHARLOTTE HANUSENSAM, Ingénieure du corps du GREF

Entrée à l’Agro-Montpellier par intérêt pour la biologie, j’en suis sortie avec l’envie de compléter ma formation par des applications plus pratiques, en liaison avec des questions d’aménagement du territoire. Je tiens à souligner les particularités du concours qui m’a permis d’entrer à l’ENGREF : tout d’abord, je faisais partie de la première promotion d’Agro non parisiennes à laquelle le concours d’ingénieur-élève fonctionnaire du GREF était directement ouvert et, d’autre part, il s’agissait, pour tous les « agros «, de la dernière année où l’entrée à l’ENGREf avait lieu avant notre 3ème année de spécialisation dans l’école d’amont. Mes motivations, qui ont visiblement été perçues comme positives lors des entretiens du concours, étaient la perspective de pouvoir travailler pour le service public d’Etat dans le domaine de l’aménagement du territoire. Ce secteur me paraissait encore flou mais je souhaitais en connaître davantage.

Je retiens de la première année une grande mobilité, car je suis successivement passée par Paris, l’Auvergne, la Normandie, la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon, la Lorraine, l’Alsace au gré des projets pédagogiques qui ont été très divers. La formation est en effet un mélange de conférences, cours théoriques, études de cas, travaux de groupes… qui touchent à tous les domaines de spécialisation de l’école. Je reviendrai seulement ici sur quelques points forts : le TGE (Travaux de Groupe d’Elèves) m’a permis d’aborder l’aménagement du territoire en 1ère année sous l’angle patrimonial. Cette étude était commanditée par l’Institut National de Recherche Archéologique Préventive et c’est une première approche, originale, qui m’a plu et qui m’a permis de découvrir ce

volet de l’aménagement et les structures associées. J’ai ensuite approfondi les questions d’aménagement lors de ma mission en entreprise : celle-ci permet aux fonctionnaires de se « frotter « au moins une fois au monde de l’entreprise, ce que je juge absolument pertinent avant toute carrière dans la fonction publique. Certes, ce stage est court, mais pour ma part il a été très fructueux et enrichissant. Je l’ai réalisé dans un bureau d’études en urbanisme et environnement, et j’ai pu participer concrètement aux études, du côté du chargé d’études, dans le domaine de l’analyse paysagère. Enfin, le projet « forêt « en fin de première année est un de mes meilleurs souvenirs de ces 2 ans : une région superbe (la plaine viticole d’Alsace), un sujet intéressant (diagnostic des stations d’une forêt communale pour dresser les grandes lignes d’un plan d’aménagement), un groupe et un encadrement dynamique. Au point que ce projet a vraiment semé le doute dans mes projets de spécialisation… Forêt à Nancy ? Aménagement des territoires et développement local à Clermont ?...

J’ai finalement opté pour la cohérence et la fidélité à mon projet de départ - l’aménagement- tout en essayant de rallier les questions environnementales, ou du moins paysagères, pour mon stage long

de 2ème année. J’ai réalisé ce stage à la Communauté Urbaine du Grand Nancy, avec pour mission de finaliser le projet de Plan paysage pour l’agglomération (document cadre, de grande envergure, et premier de la sorte dans une aussi grande agglomération). Soit dit en passant, un passage dans une collectivité territoriale est vraiment enrichissant car j’ai pu vraiment appréhender les relations entre « techniciens « conseillers et élus décideurs, avec toutes les contraintes que cela engendre. Cela permet, pour les jeunes fonctionnaires d’Etat que nous sommes, de connaître le fonctionnement des collectivités, partenaires de nombreuses administrations dans lesquelles nous serons éventuellement appelés à travailler dans le futur en adéquation avec la politique « d’essaimage « du corps du GREF en cours actuellement. La Voie d’Approfondissement de Clermont (ou année de spécialisation) est à mon avis empreinte d’une grande ouverture et permet de ne pas se spécialiser dans un sujet trop technique. En outre, le principe du stage en alternance est très positif : les modules de cours permettent de faire une « pause « dans la mission, au cours de laquelle le sujet mûrit ce qui permet une certaine prise de recul et les discussions avec les autres élèves, les étudiants en mastères, les conférenciers et l’équipe pédagogique font avancer la mission, d’une certaine façon. Pour ma part ceci a concerné l’aménagement des territoires à partir de différentes approches, qui a finalement abouti à une mission à Münich, au Ministère de l’agriculture bavarois, sur les projets de développement rural.

Dans quelques semaines, je rejoindrai mon premier poste à la DIREN

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Champagne-Ardenne, en tant que chef de SEMA (Service des Eaux et Milieux Aquatiques).

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Developpement local et aménagement des territoires

Attirée par les territoires ruraux, Sandrine a choisi délibérement de s’intéresser à d’autres thématiques en 1ère année, ce qui a failli la faire s’orienter vers la VA Forêt. Elle a finalement confirmé son choix initial en suivant la VA ATDL, avec une mission en alternance combinant les thématiques aménagement des territoires, forêt et énergies renouvelables. Elle est à présent chef de service “développement des territoires ruraux” à la DDAF d’Indre-et-Loire.

SANDRINE MONTEILLIERINA P-G, Ingénieure du corps du GREF

Mon attrait pour les territoires ruraux date de ma première année à l’Institut National Agronomique de Paris-Grignon, pendant laquelle une semaine d’étude sur l’évolution du métier de berger dans la société m’a amenée à découvrir les enjeux différents qui peuvent coexister sur un même territoire : un alpage voué initialement au pastoralisme peut être par exemple espace de conflit entre les bergers, les protecteurs du loup, les touristes,etc. Cette première approche des problèmes sous l’angle du territoire m’a orientée vers les thématiques de l’aménagement du territoire, la gestion de l’espace, mais aussi les questions de développement. L’envie de suivre la voie d’approfondissement « développement local et aménagement des territoires « a donc motivé mon entrée à l’ENGREF.

En première année, mon objectif a été de découvrir les autres thématiques proposées par l’école avant de confirmer mon attrait pour l’aménagement des territoires. J’ai donc cherché à varier les projets en choisissant la thématique des déchets pour le « Travail de groupes d’élèves «, celle de l’eau pour ma mission en entreprise, celle de la forêt pour le projet de fin d’année. En anticipant le fait que ma deuxième année se déroulerait en alternance, donc de préférence en France, j’ai choisi d’effectuer mon stage en entreprise à l’étranger (au Maroc), afin d’avoir au moins une expérience internationale.

A posteriori, j’identifie deux moments forts au cours de ma première année, qui ont déterminé mon choix de spécialisation :

- tout d’abord la mission ENSILO (Environnement en Situation Locale), sur le thème « Quel avenir pour l’éolien en Auvergne ? «. L’objectif était de rencontrer

tout un panel d’acteurs concernés par cette thématique, d’en identifier les enjeux principaux et de les restituer en public afin d’engager un débat. Cette expérience m’a déterminée à retravailler sur les questions énergétiques, et particulièrement sur les énergies renouvelables : comment faire puisque cette thématique n’est pas proposée par l’ENGREF ?

- Le projet forêt de fin d’année a ensuite failli me faire changer de trajectoire puisque j’ai beaucoup hésité entre Clermont-Ferrand et Nancy pour ma deuxième année. Le projet d’aménagement que nous avons mené pour l’Office National des Forêts pendant plus d’un mois a été l’occasion pour moi de découvrir les aspects de la gestion forestière et les questions de société qui y sont liées. Pourquoi ne pas aborder les territoires ruraux sous l’angle forestier ?

Le choix de finalement poursuivre mon objectif initial a été conforté par la possibilité d’associer les trois thématiques aménagement des territoires-forêt-énergies renouvelables en trouvant un stage adapté. La prise de contact avec l’agence de l’énergie et de l’environnement de la région Rhône-Alpes a débouché sur une proposition de stage, et ainsi rendu possible cette association des trois thématiques au travers du sujet Le bois énergie en tant qu’outil d’aménagement du territoire. Cela a été une bonne

manière de bénéficier d’une spécialisation personnalisée, faite « sur mesure « selon ses intérêts.

La deuxième année a été formatrice sur différents points. Les aspects techniques liés aux énergies renouvelables ou à la gestion forestière étaient très complémentaires des méthodes participatives et des analyses des politiques publiques développés à Clermont-Ferrand. La grande autonomie connue au cours du stage alterne avec des sessions de cours de quinze jours au cours desquels le travail de groupe est prépondérant, il en résulte un équilibre précieux. Chaque session de cours était centrée sur une thématique particulière, puis appliquée sur un territoire d’études. Ainsi, pour notre promotion, le fil directeur était le lien entre infrastructures de transport et développement ; nous l’avons étudié en prenant le cas du viaduc de Millau et des enjeux qui en découlaient pour le Sud-Aveyron, sous les angles successifs abordés en cours de la conduite de projet, de l’analyse spatiale, du foncier ou du patrimoine naturel et culturel. La possibilité d’une seconde expérience internationale m’a amenée à choisir un stage en Italie, motivé par la volonté de parfaire ma connaissance de la langue. J’ai profité de cette dernière opportunité pour acquérir des compétences techniques dans le domaine de la gestion des arbres urbains. La structure d’accueil (petit bureau d’études technique formé de deux associés) et le milieu urbain(ville de Trévise) prenaient le contre-pied des collectivités et des territoires ruraux rencontrés au cours de mon stage en alternance, me procurant ainsi de nouvelles expériences.

Enfin, l’activité professionnelle qui m’attend consolide mon parcours vers l’étude des territoires puisque je m’apprête à occuper le poste de chef du service «

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Developpement local et aménagement des territoires

Développement des territoires ruraux « à la DDAF d’Indre-et-Loire. Nouvellement créé, ce poste pilote a pour vocation de dégager une stratégie dans les mesures accordées au titre du développement rural. Sa transversalité doit permettre de présenter à chaque interlocuteur de la DDAF les enjeux du territoire et de les accompagner dans une réflexion sur son développement.

Les objectifs initiaux qui ont motivé mon entrée à l’ENGREF ont donc été pleinement atteints, l’avenir nous dira quelle aura été leur évolution…

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Intéressé par les politiques publiques, Yves s’oriente en 2ème année vers la VA “Aménagement des territoires et Développement local”. Dans ce cadre, il effectue un stage long en alternance pour travailler sur l’émergence des territoires de projet englobant une agglomération. A partir de décembre, il est affecté au service environnement forêt de la DDAF de l’Yonne pour y traiter de questions d’eau, de forêt et de développement rural.

YVES DEMOUYINA P-G, Ingénieur du corps du GREF

Les sujets abordés à l’institut national agronomique m’ont permis d’appréhender un certain nombre de questions techniques relatives à l’agriculture, l’environnement, les questions d’eau. Les stages réalisés alors, notamment un passage au Parlement européen, m’ont poussé à prendre conscience de la nécessité de relayer ces connaissances techniques par un portage politique et une application sous forme de politiques publiques pour qu’elles se traduisent de façon sensible pour les citoyens. C’est fort de cette motivation que je me suis présenté au concours de l’ENGREF comme fonctionnaire.

La première année de l’ENGREF est un “pot pourri”, un catalogue conçu pour pouvoir explorer de nouvelles questions, ou les regarder sous un autre angle, brassage culturel oblige. J’ai profité de cette année pour renforcer au maximum mes connaissances en droit, domaine de faiblesse de nos écoles d’amont et cadre de nos métiers futurs. J’ai apprécié la présentation claire et même ludique de ces questions d’apparence austère et me souviens particulièrement d’une simulation de négociation communautaire. Autre épisode marquant de cette première année, le TGE, effectué pour le compte du Commissariat Général du Plan sur les politiques des collectivités locales. Nous avons été à la rencontre des chefs de services et des élus dans plusieurs conseils généraux et régionaux pour comparer leur façon d’aborder le développement rural : un voyage plein de surprises et de variété aux quatre coins de la France. Ce projet m’a permis de confirmer mon penchant pour les politiques publiques et l’aménagement du territoire.

Le projet forêt constitue incontestablement le point d’orgue de ma

première année. Nous avons été répartis par petits groupes dans divers massifs forestiers alsaciens pour y élaborer, à la pointe de la tarière et le truchement de nos topofils, les grandes lignes d’un plan d’aménagement forestier. Deux semaines d’aventure, dans une excellente ambiance et pleine de contacts enrichissants avec les agents de l’ONF et certains autochtones viticulteurs…

J’ai opté pour la voie d’approfondissement « développement local et aménagement des territoires « pour ma deuxième année. Je recherchais une formation sur les politiques de développement. J’ai tergiversé légèrement entre Clermont et Dijon et ai finalement opté pour l’approche politique plutôt que pour l’approche économique (attention, propos caricatural !). J’ai trouvé énormément de sujets d’intérêt dans cette formation, notamment grâce au stage long en alternance et le projet de terrain à Millau.

J’ai effectué mon au stage Secrétariat général pour les Affaires Régionales de la Préfecture de région Nord-Pas-de-Calais. Un choix qui se voulait très pré-professionalisant. J’ai passé près de dix mois à travailler en lien avec les chargés de mission des différents services de l’Etat, de la Région et des Départements

et l’ensemble des élus sur l’émergence des territoires de projet englobant une agglomération : l’aménagement des territoires à l’épreuve d’une relation urbain-rural très déséquilibrée. L’alternance est appréciable en ce qu’elle permet de mieux s’intégrer dans la structure et développer un réseau de contacts. Les responsabilités confiées durant la mission n’en sont que plus intéressantes. J’ai ainsi eu l’occasion de représenter le SGAR dans certains colloques (Atelier du projet territorial, congrès des agences d’urbanisme), de publier un article dans la presse spécialisée et même de recruter et d’encadrer quelques stagiaires de diverses formations pour donner plus d’envergure à ma mission et compléter mes lacunes (comme la comptabilité des collectivités locales). Il s’agit là d’une chance, très formatrice, que seul un temps long dans la structure permet de connaître.

Le projet de terrain à Millau a été le fil rouge de la formation en aménagement de Clermont. Chaque module nous a portés auprès des acteurs de terrain pour comprendre ce territoire, au prétexte de la construction du viaduc. Les différentes approches proposées par l’équipe de Clermont (analyse spatiale, foncier, patrimoine…) nous ont donné l’occasion de rencontrer des interlocuteurs très variés et d’appréhender la grande diversité des forces à l’œuvre sur un territoire.

Je suis ensuite parti au Portugal afin d’étudier les impacts des autoroutes sur le développement local, dans le cadre d’un projet avec l’ENGREF.

Fort de ces expériences, je suis affecté au service environnement forêt de la DDAF de l’Yonne pour y traiter de

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questions d’eau, de forêt et aussi de développement rural. Quelles que soient les missions confiées, je pense que nous y sommes bien préparés, non sur le plan technique, mais par une aptitude à travailler en transversalité dans des services historiquement sectoriels. C’est à mon sens la grande force de l’ENGREF.

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Economie de l’environnement

Itinéraires :

Damien Demailly

Bérangère Préault

Mathieu Tournat

David Treguer

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Economie de l’environnement

N’ayant pas de réel projet professionnel, Damien intègre l’ENGREF pour la diversité de son enseignement et notamment sa thématique environnementale. Après une première année généraliste riche en travaux de groupe et en rencontres, son projet professionnel commence à mûrir et il choisit de se spécialiser en économie de l’environnement. Satisfait de sa 2ème année qui lui présente un large éventail de thèmes, il poursuit en thèse au sein du CIRED sur la question de l’impact des politiques environnementales.

DAMIEN DEMAILLYX, Ingénieur civil du GREF

Après 5 ans d’études scientifiques généralistes - 2 ans de prépa et 3 à Polytechnique - il fallait bien qu’on me demande un jour de me spécialiser. J’aurais du m’y attendre. Mais j’ai quand même eu l’impression d’être pris un peu par surprise…

C’est donc un peu indécis que j’ai choisi mon école de spécialisation à l’issue de la dernière année de Polytechnique. N’ayant pas de réel projet professionnel en tête, je me suis focalisé sur le domaine général abordé par chaque école et sur la manière dont l’enseignement y était dispensé. Sur ces deux points, l’ENGREF était très attractive.

L’idée de travailler à terme dans l’environnement me séduisait. Moins pour des raisons sentimentales (j’ai découvert à quoi ressemblait un chêne à l’ENGREF) que pour la problématique sous jacente : l’homme peut-il concilier développement et préservation de son environnement ? Question que je m’étais posée après avoir suivi la majeure « Développement Durable « en dernière année de l’X.

L’ENGREF m’a également attiré par son enseignement original basé sur des projets en groupe. Cela me permettait de quitter avec bonheur le système classique « amphi/TD/examen « qui ne me motivait plus. C’est pour ces raisons que je suis entré à l’ENGREF en tant que « civil «.

Il serait faux de dire que mes attentes ont été parfaitement comblées durant la première année de l’ENGREF. D’une part parce que ma vision très généraliste de l’environnement s’est vite heurtée à un domaine en réalité spécialisé voire technique. Et que cela se percevait

nettement dans les perspectives d’emploi. Si cela me ne me désole plus aujourd’hui, la spécialisation étant pour moi indispensable, il n’en était alors pas de même. La déformation généraliste (et théorique) est tenace.

Il m’a fallu d’autre part reconnaître que les projets de groupe ne suffisaient pas à résoudre seuls la perte de motivation d’un « étudiant de longue durée « même s’il reste indéniablement plus motivant que le système classique. Faire collaborer efficacement de 3 à 15 étudiants de formations très diverses sur un même sujet n’est pas chose aisée. Mais, pour reprendre le refrain de tout directeur des études, c’est non seulement formateur mais aussi profondément enrichissant.

Je ne m’étendrai pas sur les différents choix effectués lors de la première année (TGE, Mission en Entreprise, Eau/Forêt…). Ces moments clefs, et les rencontres qui vont avec, on été l’occasion de mûrir une envie professionnelle à défaut d’un projet bien défini. C’est lors de cette première année que j’ai, par exemple, décidé de tourner le dos aux grands organismes de coopération type Banque Mondiale ou Agence Française de Développement vers lesquelles je pensais initialement me

diriger. Cette décision a été le fruit d’une année de rencontres, de stages et de réflexion personnelle.

C’est également au cours de cette première année que j’ai choisi de me spécialiser dans une discipline, l’économie de l’environnement, plutôt que dans un domaine précis (Eau, Forêt, Agriculture…). Cette formation me semblait, et me semble toujours, être une porte d’entrée pertinente sur quasiment TOUTE problématique environnementale. C’est ainsi que j’ai intégré le DEA d’Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles (EERN), qui devient cette année un Master.

J’ai été, de manière générale, plutôt satisfait de cette deuxième année. Le DEA se présente comme un large éventail de thèmes et de méthodes, à l’image des sciences économiques. On y côtoie aussi bien l’économie pure que l’économie appliquée, les mathématiques que la sociologie, ou la recherche fondamentale que le monde de l’entreprise. A chacun d’y piocher ce qui l’intéresse. C’est ce que j’ai fait. Y entrant sans vouloir faire de thèse, je me retrouve aujourd’hui doctorant. J’aborde au sein du CIRED (Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement) la question de l’impact des politiques environnementales, en particulier de lutte contre l’effet de serre, sur la compétitivité des acteurs privés. Le problème majeur est celui de la délocalisation des industries polluantes vers les pays moins précautionneux en matière d’environnement (et souvent, de social). L’étude du commerce international est au centre de cette problématique.

Cette thèse en économie de

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l’environnement est le moyen que j’ai trouvé pour me spécialiser (dans une discipline) sans me sentir enfermé (dans un domaine). Cela me permettra je l’espère d’acquérir légitimité et crédibilité, gages, à mes yeux, non seulement d’une participation utile au débat social mais aussi d’une vie professionnelle épanouie et sereine.

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Après l’ENSAT où elle avait essentiellement travaillé sur des thématiques agricoles, Bérangère intègre l’ENGREF pour s’ouvrir aux questions environnementales. Sa première année lui donne l’occasion de se familiariser avec les négociations européennes et de confirmer l’actualité de l’enjeu agriculture-environnement. Elle choisit alors de suivre le DEA d’économie de l’environnement et mène une étude sur l’impact des mesures environnementales sur le revenu des agriculteurs

BERANGERE PREAULTENSAT, Ingénieure du corps du GREF

Après deux années à l’ENSAT (Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse) tournées essentiellement vers des enseignements techniques dans le domaine de l’agriculture, j’ai recherché une formation plus générale qui me permettait d’acquérir des compétences dans le domaine de l’environnement. Face à mes attentes, l’ENGREF me paraissait être la formation la plus adaptée. C’était aussi l’occasion de devenir fonctionnaire et ainsi d’accéder, à terme, à des postes où l’environnement n’est pas raisonné en terme de profit mais de bien public.

Les rencontres que j’ai faites et les opportunités que j’ai pu avoir au cours de ces deux ans m’ont permis de mûrir, petit à petit, mon projet professionnel.

La première année de l’ENGREF, c’est celle des voyages. Voyage géographique tout d’abord. La formation est dispensée dans tous les centres de formation de France (Paris, Montpellier et Nancy) et les expériences sur le terrain sont nombreuses. Puis voyage professionnel. La première année est riche en projets. Ils permettent d’établir de multiples contacts avec le monde professionnel. Ils sont aussi l’occasion d’apprendre à travailler en groupe. Le troisième aspect du voyage est culturel, grâce à la diversité des formations et des pays dont sont issus les élèves. Les modules d’enseignement, variés, font aussi découvrir des nouveaux champs d’expertise et élargissent notre culture générale.

Un des premiers enseignements dispensés à l’ENGREF a pour objectif d’appréhender la notion de service

public français et européen. Dans ce cadre-là, nous avons passé quelques jours à Bruxelles afin de découvrir le fonctionnement des institutions européennes. Ce séjour m’a donné un aperçu sommaire de ce qu’était l’Europe. L’envie d’en savoir plus m’a incitée à faire des démarches pour effectuer mon stage de première année au sein de la Représentation Permanente de la France auprès de l’Union Européenne. Le stage se déroulait pendant les négociations de la réforme de la PAC qui ont abouti au compromis du Luxembourg en juin 2003. L’organisme m’a donc proposé d’étudier les positions stratégiques des Etats membres lors de ces négociations.

Ce stage a été particulièrement riche en expériences. Il m’a tout d’abord permis de comprendre comment le gouvernement français établissait sa position pour les négociations internationales. J’ai été particulièrement intéressée par le fonctionnement de la direction des politiques économiques et internationales (DPEI) du ministère de l’agriculture, avec laquelle j’ai eu de nombreux contacts. Cette direction est spécifiquement impliquée dans les relations avec les Etats membres de l’Union Européenne concernant la PAC et avec l’OMC.

Cette expérience m’a aussi révélé l’importance croissante que prenait l’environnement dans les questions agricoles. La réforme de la PAC à laquelle j’ai assisté a abouti à la définition de la conditionnalité et au renforcement des aides du deuxième pilier. L’agriculture et l’environnement sont désormais fortement liés : il n’est, aujourd’hui, plus possible de parler d’un domaine sans aborder l’autre. Ces interactions me semblent des sujets d’avenir que ce stage m’a donné l’envie d’explorer.

En deuxième année, j’ai souhaité approfondir cette thématique agriculture - environnement.

L’économie me paraît être une porte d’entrée adaptée à la compréhension de problèmes plus complexes liés à la gestion de biens environnementaux publics. J’ai donc naturellement envisagé la voie d’approfondissement «économie et politiques agricoles» proposée à Dijon. Mais il m’a semblé que cette spécialité considérait la filière agricole dans son ensemble, de la matière première au produit alimentaire. La dimension environnementale y était peu prise en compte.

Abandonnant cette piste, j’ai alors opté pour le DEA d’Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles qui me permettait à la fois d’acquérir des compétences en économie et d’avoir des connaissances plus fondamentales sur les politiques publiques notamment liées à l’agriculture. Ma formation s’est conclue par une étude, commanditée par la DPEI (Direction de la Protection des Echanges), sur les impacts économiques

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de différentes mesures environnementales sur le revenu des agriculteurs. A l’issue de ce stage, la DPEI m’a proposé un premier poste de chargé de mission «agriculture et environnement».

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Après Polytechnique, Mathieu est désireux de suivre une formation plus concrète et son choix de l’ENGREF ne l’a pas déçu. Après une 1ère année très enrichissante, notamment par les projets de groupe appliqués à des situations réelles, il choisit en 2ème année de faire un Master of science en environnement à l’Imperial College London. Ensuite son stage au centre de recherche d’Onyx sur le stockage des ordures ménagères résiduelles l’a passionné. Il est nommé à mi-temps à la DRIRE Champagne-Ardenne et au Secrétariat Général aux Affaires Régionales sur le développement économique.

MATHIEU TOURNATX, Ingénieur du corps du GREF

Après une scolarité à l’Ecole Polytechnique axée sur les mathématiques, j’ai ressenti le besoin de suivre une formation plus appliquée, plus concrète. L’Engref m’attirait, grâce aux nombreux travaux de groupe, à la diversité des cours, et à l’éventail de métiers offerts en premier poste ; autant d’aspects qui ne m’ont pas déçu au cours de ces deux ans.

La première année a été très enrichissante. Le niveau des conférences était inégal, mais je retiendrai surtout les projets de groupe, tous appliqués à des situations réelles. Mon projet TGE portait sur le désenvasement de l’estuaire de la Rance, et plus globalement sur les politiques de protection des sites. Voir les difficultés pratiques de l’application des lois environnementales a été très enrichissant. De plus, je n’avais encore jamais eu la chance de mener un travail collectif sur plusieurs mois. Le stage en exploitation agricole et le projet forêt ont été d’autres moments forts de cette première année globalement très positive. Plus généralement, les projets et les cours m’ont permis de réfléchir sur la notion de service public et m’ont encore plus motivé à l’idée de travailler dans la fonction publique. Cette première année m’a donné envie de traviller en France, dans un service déconcentré, alors que je souhaitais au départ commencer ma carrière à l’international.

J’ai longuement hésité quant au choix de ma deuxième année. J’étais tenté par la Voie d’Approfondissement Eau à Montpellier, ainsi que par le DEA d’Economie de l’Environnement. J’ai finalement privilégié une expérience

à l’étranger avec le MSc en Applied Environmental Economics à l’Imperial College London (pas à Londres, dans le Kent !). Je savais que la formation y serait moins poussée qu’en France, mais je souhaitais connaître cette expérience. Je ne le regrette pas, puisque j’ai pu m’y familiariser avec les méthodes d’enseignement anglaises ainsi qu’avec la vision anglo-saxonne de l’environnement (très axée sur l’aspect économique). J’ai surtout passé 8 mois très agréables là-bas ! J’ai ensuite effectué une étude technico-économique sur deux filières de stockage des ordures ménagères résiduelles, en région parisienne, au centre de recherche d’Onyx, la filiale Propreté de VEOLIA Environnement. Ce fut un stage passionnant, et je n’exclus pas de retravailler dans ce domaine à l’avenir.

Je vais travailler à partir du 1er décembre 2004 en DRIRE Champagne Ardennes, en tant que chef du service Développement Industriel. Il s’agit en fait d’un mi-temps, avec un autre mi-temps au Secrétariat Général aux Affaires Régionales en tant que chargé de mission sur le développement économique. Ce poste me plaît surtout par son caractère concret et utile, tant le soutien aux PME

me semble nécessaire dans une région marquée par les difficultés économiques.

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Economie de l’environnement

A l’issue de l’Agro, David entre à l’ENGREF avec l’idée de faire un DEA économie de l’environnement et par la suite une thèse. Sa 1ère année lui a fait découvrir un milieu nouveau : la forêt et également approfondir la thématique de l’eau. Il affine, en 2ème année, son projet de Formation Complémentaire Par la Recherche qui se déroulera à l’INRA sur les filières des biocarburants.

DAVID TREGUERINA P-G, Ingénieur du corps du GREF

Je suis entré à l’ENGREF avec une idée très précise de formation : faire le DEA économie de l’environnement pour effectuer une thèse. Après 2 années de formation à l’ENGREF, je fais le constat que je m’engage effectivement dans la voie prévue dès le départ : je vais réaliser une thèse en économie sur les biocarburants. Néanmoins, mon parcours à l’ENGREF ne s’est pas résumé à une trajectoire rectiligne : l’ensemble des modules de formation de l’école ont sans cesse questionné et fait mûrir mon projet initial.

Ma première année a été marquée par une mission en entreprise réalisée au sein de la Direction de l’Environnement du Groupe Accor. Mon rôle était d’étudier l’opportunité économique d’un déploiement à grande échelle de capteurs solaires sur les hôtels du groupe pour la fourniture d’eau chaude. Les conclusions de l’étude étaient annonciatrices de mes travaux de deuxième année sur les filières de biocarburants : en l’absence de soutiens publics importants et pérennes, le développement d’énergies renouvelables paraît contrarié. La première année a également été l’occasion d’approfondir des thématiques déjà étudiées à l’INA P-G comme l’eau à Montpellier mais également de découvrir un milieu que j’ignorais totalement avant mon entrée à l’ENGREF : la forêt. Le projet forestier de fin de première année à l’ENGREF de Nancy m’a sensibilisé à un domaine qui se distingue des autres thématiques des sciences du vivant par la prégnance exceptionnelle du temps.

En deuxième année, j’ai eu la chance

de suivre les enseignements du DEA « Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles « cohabilité par Paris-X, l’Ecoles des Mines, l’Ecole Polytechnique, l’EHESS, l’ENPC, l’INA P-G et l’ENGREF. Les cours ont été à la hauteur de mes attentes : ce DEA a été l’occasion de m’ouvrir à une variété de sujets touchant de très près aux problématiques développées à l’ENGREF. Les cours dispensés dans ce DEA s’inscrivent dans la continuité des enseignements de première année, et en constituent un approfondissement sous l’angle économique : la Politique Agricole Commune, les diverses problématiques liées à l’eau en France, le principe de précaution, le principe pollueur-payeur, le protocole de Kyoto, etc. La partie académique très riche de ce DEA fut une source d’inspiration sans égale qui m’a permis de préciser mon projet de Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR). Le stage de DEA réalisé à l’INRA de Grignon sur les coûts des biocarburants à l’horizon 2010 fut une occasion très riche de mettre en pratique les enseignements théoriques du DEA afin de constituer un modèle d’offre des biocarburants en se basant sur les données agricoles françaises. Les conclusions de mon étude

concernant la biomasse font écho à celles au sujet de l’énergie solaire étudiée en première année : en l’absence de soutiens publiques, ces énergies renouvelables paraissent condamnées à court terme. A la frontière des problématiques agricoles, environnementales et énergétiques, l’étude des filières de biocarburants - dont le développement à grande échelle semble imminent en France - est un sujet dont le traitement sous l’angle de l’économie publique pourrait permettre de répondre à quelques questions légitimes et en tout premier lieu le type de soutien publique optimal ainsi que son niveau. C’est l’un des aspects que développera la thèse que je vais réaliser à l’INRA

Le choix de réaliser une thèse à l’issue de ma scolarité à l’ENGREF naît de l’envie d’approfondir les outils de l’économie pour les appliquer au cours de mes futurs postes aux différents domaines de compétences du Corps du GREF.

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Economie et politiques agricoles

Itinéraires :

Marie Papaix

Bérengère Blin David Mougel

Jean-François Gravier

Frédéric Courleux

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Economie et politiques agricoles

Comme elle le souhaitait, Marie a pu se familiariser dès la 1ère année avec les problématiques du monde rural. En 2ème année, la VA Economie et politique agricole lui a permis d’étudier la filière Comté et l’agriculture biologique en Rhône-Alpes, puis de séjourner 15 jours en Slovénie et aux USA. Partie ensuite 3 mois en Chine, elle a pu comparer les signes de qualité des produits alimentaires en vigueur en Chine, en France et en Europe. A sa sortie de l’école, elle va mettre en place en Aveyron un pôle de compétences dans le domaine de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments.

MARIE PAPAIXINA P-G, Ingénieure du corps du GREF

J’ai choisi de présenter le concours de l’ENESAD en fin de deuxième année à l’INA PG parce que je souhaitais travailler dans la fonction publique autour du thème du développement rural en France et à l’étranger. J’espérais que cette formation m’apporterait des connaissances complémentaires en économie, en droit et en analyse des politiques publiques ainsi que des contacts avec le milieu professionnel.

Ces deux années à l’ENGREF ont répondu à mes attentes et m’ont surprise par leur richesse en expériences de terrain et en travaux de groupe.

En première année, j’ai pu approcher une très vaste palette de problématiques du monde rural. Un exercice commun sur l’aménagement du domaine skiable du Massif du Sancy et un stage en bureau d’étude sur un projet européen de mise en réseau des gestionnaires des lacs alpins constituèrent des exemples concrets d’intégration, parfois houleuse, de la protection de l’environnement dans la valorisation du patrimoine touristique des régions rurales. L’étude bibliographique sur les migrations des jeunes depuis ou vers le milieu rural en France et au Québec a complété mes connaissances en sociologie rurale. Gestion des risques, aménagement foncier et exploitation de la ressource : voilà un aperçu des thèmes abordés au cours des missions eau à Montpellier et forêt à Nancy.

Face à la diversité des options proposées, le choix de la spécialisation n’a pas été facile. Attirée par une formation en Chine et désireuse d’améliorer mon niveau en mandarin, j’ai monté un dossier Paristech pour effectuer ma deuxième

année à l’université d’agriculture de Pékin, en économie de l’environnement. Malheureusement, le SRAS m’a empêché de mener ce projet à termes. J’ai donc choisi de revenir à mes centres d’intérêt initiaux et opté pour la voie d’approfondissement Economie et politique agricole, à Dijon. Elle m’a permis de conserver une ouverture vers les problématiques européenne et internationale grâce à une mission de quinze jours en Slovénie autour des conséquences de l’élargissement de l’Europe sur la filière laitière et un voyage d’études de la politique agricole aux Etats-Unis de quinze jours. J’ai aussi particulièrement apprécié les travaux de groupe sur la durabilité de la filière Comté et l’analyse des jeux d’acteurs dans le secteur de l’Agriculture biologique en Rhône-Alpes. Applications directes des cours théoriques et de diverses interventions de spécialistes, ils ont été très formateurs sur le plan pédagogique.

Dès le début de la deuxième année, j’ai souhaité reprendre mon projet de départ en Chine. Les contacts de l’ENGREF m’ont permis de rencontrer les responsables de la mission des relations internationales de l’INRA à qui j’ai présenté un sujet de stage sur les signes de qualité inspiré des différents travaux menés à Dijon. Après

accords, il a été décidé que ma mission de fin d’étude porterait sur l’analyse comparée du développement des signes de qualité en France, en Europe et en Chine. J’ai donc pu rester trois mois à Beijing et dans deux provinces autour de Shanghaï où j’ai effectué des entretiens auprès de responsables administratifs locaux, de chefs d’entreprises, de commerçants, ainsi que des enquêtes auprès de consommateurs.

Au début de la période en Chine, j’ai eu la chance d’assister à un colloque organisé à Pékin par la Commission européenne sur la coopération sino-européenne en matière d’Indication géographique. Cette expérience m’a permis de rencontrer des personnalités de nationalités variées, en particulier chinoises, que j’ai pu consulter pour mon sujet.

Après l’ENGREF, en accord avec mes souhaits de fin de première année, je vais être affectée à un poste de chargée de mission auprès des lycées agricoles aveyronnais de La Roque et Beauregard. L’objectif principal vise la mise en place d’un pôle de compétences dans le domaine de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments, référence pour les entreprises agroalimentaires de Midi-Pyrénées. Il s’agira essentiellement d’animer un réseau d’acteurs du développement rural.

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Venue à l’ENGREF pour s’orienter vers les haras nationaux, Bérengère a pu satisfaire sa passion dans sa mission en entreprise en 1ère année. La réforme en cours des haras l’ont amenée à revenir sur son autre motivation, le développement des pays du Sud. La VA ECOPA lui a permis de construire un nouveau projet professionnel. Sa mission à l’étranger l’a conduite au Sénégal pour l’étude d’un programme de foresterie. Elle est chef du service Eau et Environnement de la DAF de Guyane.

BERENGERE BLIN DAVID MOUGELENSAM, Ingénieure du corps du GREF

fonctionnaire, après deux ans passés à l’Agro Montpellier. Ce choix était déjà déterminé de longue date puisqu’à l’origine, ma motivation était de travailler aux Haras Nationaux. Au cours de ces deux années d’école d’agronomie, j’ai néanmoins pu découvrir des aspects auxquels j’avais peu accordé d’attention auparavant, notamment les problématiques de développement des pays du sud et le travail de terrain avec des agriculteurs. Cependant, les formations proposées en spécialisation me satisfaisaient assez peu (très tournées vers des aspects techniques) et aucune ne me permettait de devenir cadre des Haras.

L’ENGREF se présentait alors comme la porte d’entrée vers ce type de métier mais également comme une possibilité d’approcher sous différents angles les problématiques qui m’intéressaient. Le fait d’être fonctionnaire est un atout car il permet de se consacrer à des missions d’intérêt général tout en réfléchissant à son projet professionnel sans avoir trop à se soucier de difficultés matérielles.

La première année riche en enseignements variés m’a permis de me consacrer parallèlement à mes deux centres d’intérêts majeurs : la filière hippique et le développement des pays du sud. Bien que sans aucun lien, la variété des cours et des formes d’enseignement m’ont permis de conjuguer ces deux thèmes.

L’exercice ENSILO effectué en début d’année portait sur l’extension d’un domaine skiable en Auvergne. Ce projet très local m’a permis d’appréhender la complexité de l’action publique à travers la multiplicité des facteurs à prendre en compte et des

intérêts des acteurs. Ce travail faisait appel à la fois à des compétences en matière de politiques publiques (aménagement du territoire, gestion des espaces ruraux) et de droit.

La semaine Athens, où j’ai suivi le cours « Développement et relations Nord/Sud «, ainsi que les cours suivis à Dijon sur les politiques internationales, ont conforté mon intérêt pour les problématiques de développement, de négociations internationales et plus généralement de mise en œuvre des politiques publiques.

Ma mission en entreprise portait sur la rédaction du « Livre blanc du cheval en Ile de France «, au sein d’un bureau d’étude spécialisé dans les études de filière équine. Il s’agissait d’évaluer le poids de la filière en Ile de France, c’est-à-dire ses retombées en terme d’emploi et d’économie locale. J’ai non seulement pu acquérir des bases méthodologiques fortes, mais j’ai surtout pu aborder la filière cheval dans sa complexité, avec notamment la réforme des Haras nationaux et les questions de repositionnement de cet établissement public pour les années à venir.

Suite à ces multiples expériences, le choix de la spécialisation s’est fait tout naturellement. Je recherchais une

voie d’approfondissement me permettant d’acquérir des bases solides en terme de conception, de mise en place et d’évaluation de politiques publiques et réutilisables pour des thématiques variées. J’ai donc choisi d’effectuer la spécialisation Economie et Politiques agricoles à Dijon.

Tant par la structuration des enseignements (alternance de périodes de cours et de missions) que par leur contenu (politiques et négociations internationales, études de cas régionaux, sociologie agricole et management d’équipe), la spécialisation a répondu à mes attentes et m’a permis de repenser sereinement mon parcours professionnel.

En effet, la réforme des Haras ne permettant pas directement la prise de poste en dépôt d’étalon, j’ai préféré différer ce projet et me consacrer à des problématiques plus agricoles et environnementales en régions chaudes. J’ai ainsi effectué ma mission à l’étranger au Sénégal. Elle consistait à évaluer le programme foresterie d’une ONG sénégalaise et à formuler des préconisations pour les orientations futures en tenant compte des besoins des populations bénéficiaires et du contexte national de décentralisation et de révision du Code Forestier.

Forte de ces expériences et motivée par le travail en milieu tropical, j’occuperai en première affectation le poste de chef du Service Eau et Environnement de la DAF de Guyane, où je serai en charge des questions relatives à l’assainissement et l’épuration et à la mise en place d’une politique départementale de gestion de l’eau. J’espère ainsi acquérir des

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compétences de terrain dans un contexte particulier (DOM, milieu tropical) et une vision concrète des missions de l’Etat dans l’élaboration des politiques de gestion de l’eau.

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Après dix années d’activité professionnelle dans les domaines du conseil agricole, de la formation et de la gestion d’équipe commerciale, Jean-François intègre l’ENGREF afin d’élargir son horizon professionnel dans le cadre de la fonction publique. Après l’ouverture opérée en première année sur des thématiques nouvelles comme les notions de risques et responsabilités, il choisit en deuxième année de compléter son approche agronomique par les apports de l’économie en suivant la VA économie et politique agricole. Ce parcours le sensibilise notamment aux facteurs culturels dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques. Au terme de ces deux années de formation, Jean-François est affecté à la DDSV de Côte d’Or. Pour une poursuite de la diversification des champs d’actions entamée à l’ENGREF, de l’agriculture vers l’aval !

Ingénieur agronome depuis 1992, j’ai intégré l’ENGREF après près de dix années d’activité professionnelle dans les domaines du conseil agricole, de la formation et de la gestion d’équipe commerciale.

La volonté d’accéder à un statut offrant une forte diversité d’activités, une rémunération attractive et des perspectives d’évolution, a été un élément majeur de motivation. Je suis de plus fortement intéressé par le service de l’intérêt général et la possibilité de participer, à mon niveau, à la résolution des multiples défis que doit relever l’agriculture.

Mon parcours de formation à l’ENGREF a été marqué par différents points importants aussi bien dans les périodes d’enseignement que dans les mises en situation. Au cours de la première année, j’ai fortement apprécié des modules portant respectivement sur les démarches de qualité et d’évaluation ainsi que sur les notions de risque et de responsabilité. Un stage de deux mois au sein d’un service départemental du Ministère de l’Agriculture m’a permis de mieux connaître le fonctionnement d’une telle structure et la grande diversité de ses missions.

En seconde année, j’ai opté pour une spécialisation en économie et politique agricole. Ce choix correspond à une volonté de compléter et d’ouvrir mes compétences

d’agronome en les élargissant vers les domaines de l’économie et des relations internationales. A cette occasion, les visites des grandes institutions internationales (ONU, OMC, ….) et l’étude de la politique agricole américaine et de son contexte ont été des moments privilégiés. J’ai poursuivi dans cette voie en effectuant une mission de six mois dans un laboratoire de recherche en économie sur un thème de recherche lié à la caractérisation et la définition d’un modèle spécifique de régulation publique de l’agriculture dans les pays alpins (Suisse, Autriche, Slovénie, …). Cette mission a été l’occasion de mieux appréhender le poids des facteurs culturels dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques.

Mon activité des prochains mois se déroulera au sein d’une Direction Départementale des Services Vétérinaires, dans un service chargé d’inspection en hygiène alimentaire. Outre l’encadrement d’une équipe de contrôle dans la restauration, l’artisanat et la grande

JEAN-FRANCOIS GRAVIERENSAR, Ingénieur du corps du GREF

distribution, je serais amené à conduire des missions d’inspection en hygiène alimentaire et en environnement dans l’industrie agro-alimentaire. Cette nouvelle diversification me permettra de mieux connaître le secteur en aval de l’agriculture et de découvrir le domaine du contrôle et de l’inspection.

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Economie et politiques agricoles

Ingénieur agronome issu de l’ENSAIA, entré à l’ENGREF en tant que fonctionnaire, Frédéric apprécie l’aspect professionnalisant de sa formation de 1ère année. Intéressé par les questions d’économie et de politique agricoles, il s’oriente en 2ème année vers la VA ECOPA (Economie et politique agricole) à l’ENESAD Dijon, ainsi que vers un DEA d’analyse et politique economique à l’université de Bourgogne. Il poursuit sa démarche par une thèse à l’INRA de Rennes dans le domaine des politiques agricoles.

A quelques heures de la cérémonie de remise des diplômes, un bilan personnel du parcours de formation s’impose ! Agro d’origine (ENSAIA), la perspective de rejoindre un grand corps de la fonction publique aux champs de compétence variés m’a encouragé à poursuivre ma formation à l’ENGREF. Arrivé au terme de ce cursus, je pense que ces deux années ont contribué à enrichir mes connaissances transversales sur la situation actuelle de l’intervention publique dans les domaines de l’eau, de la forêt, de l’agriculture et de l’aménagement du territoire. En parallèle à cette formation de ‘généraliste’, mon parcours à l’ENGREF m’a également donné l’opportunité de monter un projet de thèse dans l’optique d’acquérir une expertise sur les questions d’économie et de politique agricoles.

La première année de formation marque une importante rupture pour qui a toujours connu un enseignement académique, au demeurant peu responsabilisant. Basée sur la conduite d’une dizaine de projets et modules, la formation généraliste permet d’appréhender de façon concrète différents champs d’utilisation des Ingénieurs du GREF. Le travail en groupe et un fort degré d’autonomie complète un contenu professionnalisant. Pour ma part, l’expérience la plus enrichissante restera celle de l’étude que j’ai menée avec 3 de mes camarades pour un groupe de prospective de la DATAR (Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Rurale). Notre mission consistait à vulgariser un travail de prospective sur les usages du rural auprès de différents ‘décideurs’ nationaux et régionaux et ce,

afin de recueillir leurs sentiments sur ces questions. Après une phase de terrain riche de rencontres, la réalisation d’une typologie synthétique restera pour moi un exercice appliqué de sociologie très formateur.

Bien que l’on qualifie la première année de ‘généraliste’ par opposition à la seconde, la grande variété de l’offre et la liberté de choix permettent néanmoins d’approfondir ses domaines de prédilection. Intéressé par les questions économiques, j’ai ainsi pu réaliser lors de mon stage en entreprise une étude sur le développement (spectaculaire) de la filière biocarburant aux USA pour un centre de veille technologique, PRONOVIAL, qui travaille en lien, notamment, avec PSA. Dans la même veine, j’ai profité du battement entre la première et la deuxième année pour effectuer ma mission à l’étranger en partant en Roumanie étudier les systèmes agraires et plus particulièrement la filière sucre, pour un grand groupe coopératif sucrier français, CRISTAL UNION, qui y possède quelques actifs. Le principal enseignement personnel que j’ai tiré de ces expériences a été celui de la nécessité de ne pas ‘m’arrêter’ à la prétendue ‘exception agricole’ qui consiste

trop souvent à cloisonner les questions d’économie agricole.

J’ai ainsi choisi de suivre une formation universitaire en économie en m’inscrivant en DEA Analyse et Politique Economique à l’Université de Bourgogne, tout en participant à la Voie d’Approfondissement (VA) de l’ENESAD à Dijon, Economie et Politique Agricole (ECOPA). Bien que cela m’ait demandé une somme de travail importante, je suis satisfait de ce double cursus. D’un côté, la VA, par ses projets en économie agricole dépaysants (la filière lait dans les PECO, l’agriculture américaine,…) et par sa formation théorique sur les fondements de l’intervention publique, la territorialisation des politiques publiques ou encore la sociologie des organisations propose un contenu complet dans les domaines de l’évaluation et de la conception des politiques publiques relatives à l’agriculture et aux espaces ruraux. De l’autre, un DEA, à consonance plutôt hétérodoxe, m’a apporté un certain nombre de cadres et de concepts théoriques dans les matières traditionnelles de l’économie (méthodologie, micro, macro, histoire de la pensée,..) ainsi que dans celles, plus spécifiques, de ma dominante économie rurale, spatiale et régionale (théories de la localisation, nouvelle économie géographique, économie de l’environnement,…).

Bien que tel n’était pas mon objectif initial, cette formation universitaire complémentaire m’a placé dans une démarche de recherche que j’ai souhaité poursuivre par un doctorat en économie agricole. Je débute donc une thèse à l’INRA de Rennes avec l’objectif d’acquérir

FREDERIC COURLEUXENSAIA, Ingénieur du corps du GREF

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Economie et politiques agricoles

un niveau d’expertise satisfaisant sur les questions de politiques agricoles, sans pour autant souhaiter faire carrière dans la recherche.

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Forêt - Risques naturels

Itinéraire :

STEPHANIE DEBEAUSSE

VALERIE MAQUERE

FRANCOIS PIMONT

NICOLAS ECKERT

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Forêt - Risques naturels

Issue d’un milieu proche du monde rural et après deux ans à l’Agro, Stéphanie entre à l’ENGREF, attirée par la thématique forestière. Une première année très diversifiée et enrichissante ne la détourne pas de sa première idée. Elle opte pour une voie d’approfondissement “Forêt, Nature et Société” à Nancy et cette formation en alternance lui permet d’acquérir des connaissances pratiques à travers ses missions (Alpes, Guyane, Pologne, Vosges...) et théoriques (politique et économie forestière, etc...). Elle est affectée à l’ONF le 1er décembre 2004.

STEPHANIE DEBEAUSSEINA P-G, Ingénieure du corps de GREF

Issue d’un milieu assez proche du monde rural, j’ai intégré l’ENGREF après deux années de formation généraliste à l’Agro. Je souhaitais me spécialiser et j’étais en particulier attirée par les thématiques forestières, ce que mon parcours des deux ans a confirmé.

Le moment le plus marquant de ma première année a sans conteste été la mission en entreprise que j’ai réalisée pendant six semaines au sein du Cabinet d’Expert Forestier Michel Chavet, à Paris. Une expérience formidable qui m’a non seulement permis d’approcher la sylviculture d’un point de vue théorique et de réaliser un Plan Simple de Gestion, mais aussi de parcourir de nombreuses forêts du Nord de la France, que ce soit pour des inventaires, des interventions sylvicoles, des expertises foncières et forestières… J’ai rencontré beaucoup d’acteurs forestiers, privés essentiellement, et j’ai été confirmée, si besoin était, dans ma volonté de suivre une spécialisation forestière.

J’ai par ailleurs profité de ma première année pour diversifier le champ des thèmes traités : un exercice Ensilo (Environnement en Situation Locale) au sujet d’un aménagement urbain, un Travaux en Groupe d’Elèves (TGE) essentiellement axé sur des statistiques et des contrats de pays, des modules de droit de l’alimentation et de politiques publiques, l’enseignement de plusieurs langues vivantes et un projet « Eau « à Montpellier. J’ai saisi la possibilité qui m’était donnée d’élargir mes connaissances par ces expériences très diverses, qui constituent une réelle ouverture d’esprit, mais en gardant en parallèle mon très fort intérêt pour la forêt.

J’ai logiquement suivi la voie d’approfondissement « Forêt, Nature et Société « en deuxième année, à Nancy. Je retiens de cette formation l’alternance si importante entre périodes de terrain - Alpes, Guyane, Picardie, Pologne, Vosges… - et enseignements académiques en salles - sylviculture, aménagement, politique et économie forestière… -. L’équipe d’enseignants, passionnés et passionnants, est un facteur essentiel de la réussite de cette formation.

J’ai choisi de réaliser mon stage de cinq mois à l’Office National des Forêts - Agence Départementale du Var -, sur le sujet du devenir des bois brûlés par les incendies. J’ai ainsi pu compléter ma connaissance de la forêt par une découverte des peuplements méditerranéens. Par ailleurs, mon travail était lié à la valorisation énergétique du bois, c’est ce qui m’a permis d’intégrer pendant mes cinq mois de stage une mission à l’étranger de quatre semaines. Je suis ainsi partie en Autriche étudier la filière bois du pays, et en particulier m’intéresser au bois destiné à produire de l’énergie.

Les nombreux travaux en groupe et la diversité des étudiants, à Paris et à Nancy, sont extrêmement formateurs.

Les connaissances que j’ai acquises, tant celles ciblées sur la forêt que celles abordant des thèmes très variés et a priori sans rapport, répondent aux attentes que j’avais en septembre 2002, quand j’ai intégré l’ENGREF.

Je mettrai en pratique ces acquis avec mon affectation au premier décembre 2004 à l’Office National des Forêts - Agence de Metz, service financier et commercial.

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Forêt - Risques naturels

L’ENGREF a permis à Valérie de construire un parcours d’ingénieure spécialiste par le biais d’une formation complémentaire par la recherche (FCPR) en biogéochimie forestière et en sciences du sol. Ce projet s’établit en deux temps : un DEA National de sciences du sol avec un stage au Brésil puis un projet de recherche à proprement parler avec une équipe mixte CIRAD-INRA-IRD-ESALQ et CENA et enfin une thèse qui se déroulera au Brésil intitulée : Processus et modélisation du comportement des éléments apportés par fertilisation en plantation intensive d’eucalyptus au Brésil. Recommandations pour une gestion durable.

VALERIE MAQUEREX, Ingénieure du corps du GREF

Si j’ai choisi de rentrer à l’ENGREF en tant que fonctionnaire du GREF, c’est que je souhaitais y construire un parcours d’ingénieure spécialiste (FCPR - Formation Complémentaire Par la Recherche - effectuée en deux temps : un DEA en 2ème année d’ENGREF, puis une thèse en première affectation à la sortie de l’ENGREF). En effet, après deux ans à l’Ecole Polytechnique à suivre des enseignements très diversifiés, j’avais envie de développer une compétence technique personnelle dans un domaine proche du terrain. C’est lors de mon stage de recherche en fin de scolarité à Polytechnique que j’ai découvert la matière qui me passionne depuis lors : la biogéochimie forestière et les sciences du sol, ainsi que l’équipe avec laquelle je travaille aujourd’hui. Mon souhait était également de donner à mon parcours professionnel une forte composante internationale. Or seule une thèse constitue actuellement une reconnaissance internationale. Pourquoi le corps du GREF ? Parce que je souhaitais travailler au plus près des politiques publiques et que la formation d’ingénieur spécialiste du GREF donne la polyvalence nécessaire pour agir à l’interface conception des politiques (qui se nourrissent d’expertises complexes) et leur application sur le terrain à l’échelon de l’individu (agriculteur, maire, …).

La première année à l’ENGREF m’a un peu détournée de ce projet et a été l’occasion pour moi d’approfondir ma culture générale en matière de politiques publiques, de sciences de l’environnement,

d’aménagement du territoire, d’eau, de forêt et d’agriculture, ainsi que d’échanger et de travailler avec des étudiants issus de cultures et de formations bien différentes de la mienne. Cette année a été marquée par quelques temps forts, en particulier le module ENSILO, le stage en exploitation agricole, le module forêt et la tournée montagne m’ont permis de travailler sur le terrain et d’acquérir les notions de base en terme de gestion agricole ou forestière. Cette année, dont les formations sont dispensées dans les différents centres ENGREF de France, a par ailleurs été une formidable occasion de redécouvrir la diversité du territoire français, dont les nombreux voyages aux quatre coins du monde effectués lors de ma scolarité à Polytechnique m’avaient un peu éloignée.

Mon projet FCPR s’est par ailleurs construit un deux temps : la première année a été celle de la constitution du dossier d’admissibilité. Il s’agissait pour moi de choisir un DEA, d’identifier une équipe de recherche avec laquelle je pourrais construire mon projet, de définir un stage de DEA ainsi qu’un sujet de thèse, et enfin de formaliser mes motivations tant en

matière de recherche qu’en terme de projet professionnel d’après-thèse.

La deuxième année de scolarité à l’ENGREF m’a permis d’approfondir ce projet et de me confronter à une première expérience de la recherche. J’ai ainsi suivi le DEA National de Sciences du Sol. La diversité du recrutement des étudiants (géologues, biologistes, agronomes essentiellement, ingénieurs ou universitaires) ainsi que la dimension nationale du DEA a été très porteuse, et m’a donnée un bon aperçu des réseaux et des problématiques scientifiques qui se déclinent à l’échelle du territoire français. Ce DEA comporte une part importante de terrain, qui m’a permit de compléter certaines lacunes en sciences naturalistes. Il comprend quatre mois de formation théorique (enseignement intensif en sciences du sol (physique, chimie, biologie, écologie, etc…)) et un stage pratique de six mois. J’ai effectué ce stage au Brésil sur l’»utilisation des terres (cerrado, pâturage, eucalyptus) et [le] stockage de matière organique dans les sols du Brésil « au sein de l’équipe avec laquelle j’ai construit mon projet FCPR (CIRAD département forêt, INRA Ecosystèmes Forestiers Prairiaux et Aquatiques, IRD Unité Séquestration du Carbone dans les Sols tropicaux, ESALQ et CENA Piracicaba Brésil). Confrontée en quelques mois à l’apprentissage de la langue, aux difficultés de travail dans un environnement culturel étranger, cette expérience fut pour moi très enrichissante et m’a par ailleurs permis de bien prendre connaissance du terrain de ma thèse. De retour en France, j’ai eu l’opportunité de

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Forêt - Risques naturels

présenter mes recherches auprès de la communauté scientifique internationale lors d’un congrès à Bordeaux intitulé «Forest soils under global and local changes : from research to practice». Ces congrès sont essentiels pour s’informer sur l’actualité scientifique surtout lorsque l’on est géographiquement éloigné des grands centres de recherche internationaux, ainsi que pour échanger sur la pertinence des recherches menées et les orientations futures à leur donner.

En parallèle de ce DEA, j’ai du formaliser mon projet FCPR et le soutenir devant la commission des spécialistes. Les nombreuses rencontres et prises de contacts que nécessitent la construction de ce projet m’ont permis de mieux comprendre le contexte scientifique et politique (tant national qu’international) dans lequel s’insérait mon projet, de mieux connaître la communauté scientifique dans laquelle j’évolue, ainsi que d’identifier quelques pistes d’employabilité au sein du corps du GREF pour l’après-thèse.

Je me prépare aujourd’hui à commencer ma thèse au Brésil. Elle est intitulée « Processus et modélisation du comportement des éléments apportés par fertilisation en plantation intensive d’eucalyptus au Brésil. Recommandations pour une gestion durable «.

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Forêt - Risques naturels

Depuis l’école primaire, François désire devenir Igref et c’est donc tout naturellement l’ENGREF qu’il intègre à sa sortie de Polytechnique. Après une 1ère année de travaux de groupe et de stages en exploitation agricole, il affine son projet de DEA de biologie de l’évolution et écologie à l’université de Montpellier pour acquérir un bagage scientifique. Sa Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR) est acceptée et sa thèse se déroulera à l’INRA d’Avignon. Ses travaux porteront principalement sur la prévention des incendies de forêt.

FRANCOIS PIMONTX, Ingénieur du corps du GREF

La première fois que j’ai émis le désir de devenir « Ingénieur des Eaux et Forêts «, c’était en 1982 à l’occasion d’une rédaction écrite en classe de CM2, dont le sujet était « Raconter une journée de votre futur travail «. Les remarquables qualités narratives de cet essai n’ont pas su le prémunir de l’oubli et le précieux manuscrit a malheureusement disparu avec les années. L’idée, elle, reste, ou plutôt revient. Elle me conduit à entrer à l’ENGREF, après trois années passées à Polytechnique. Entre temps, ma personnalité se développe, ainsi que mes goûts pour la nature, la montagne et l’escalade. J’apprends aussi à aimer un terroir, celui du sud de la France pour ses garrigues, ses forêts, ses falaises et ses vins. Un stage à l’ONF, réalisé pendant mon Service Militaire à Avignon, m’initie à la problématique des incendies de forêts. J’entrevoie alors concrètement ce que peut être mon avenir professionnel : ce domaine s’appuie à la fois sur des sciences dures (modélisation physique du comportement du feu), mêle gestion des territoires dans un milieu qui m’est cher et incombe au Ministère de l’Agriculture (politique de prévention). Ces trois points en font un domaine compatible avec mes attentes et mon statut d’Ingénieur des Eaux et Forêts. Je m’investis alors dans cette thématique, notamment au travers d’un stage de modélisation à l’INRA d’Avignon, de plusieurs expériences de terrain et surtout, d’un projet de FCPR (Formation Complémentaire Par la Recherche). Mon objectif est alors de devenir Spécialiste des incendies de forêts, pour le compte du Ministère de l’Agriculture.

Durant ma première année, je participe

à un travail en groupe (TGE), sur le développement durable. Il s’agit d’analyser le concept et l’image qu’il véhicule, pour le compte d’un groupe d’associations locales (les CPIE).

En deuxième année, je décide de suivre le DEA de Biologie de l’Evolution et Ecologie, de l’Université de Montpellier. Mon objectif est principalement d’acquérir une bagage scientifique, afin de devenir un interlocuteur valable, face aux acteurs de l’écologie du feu. Mon sujet de thèse est en effet axé sur la modélisation et reste assez déconnecté des considérations écologiques : il ne me permettra pas de progresser dans ce domaine. J’envisage donc cette année, comme une année de diversification. J’ai notamment l’occasion de mener une étude de terrain, sur la résistance à l’incendie comparée, des pins laricio et maritimes en Haute-Corse (Forêt de Tartagine). Je travaille aussi sur l’architecture du chêne kermès (espèce des garrigues méditerranéennes, très impliquée dans la propagation des incendies), afin d’affiner la description de la végétation dans le modèle feu. Sur le plan personnel, les théories de l’évolution enrichissent réellement ma manière de percevoir le monde. C’est à la fois

fascinant et convaincant. Cette seconde année me donne également l’occasion de partir à l’étranger : je passe un mois et demi aux Etats-Unis, à Los Alamos (Nouveau Mexique). Je travaille au Los Alamos National Laboratory, dans une équipe qui modélise le feu. C’est une excellente occasion de nouer un contact approfondi avec des personnes avec lesquelles je vais travailler durant ma thèse.

Mon projet de Formation Complémentaire Par la Recherche a été accepté en juin dernier. Je commencerai donc ma thèse en décembre 2004, à l’INRA d’Avignon (Equipe Prévention des Incendies de Forêts). Elle devrait durer 3 ans. J’envisage ensuite une travail à l’interface entre le milieu de la recherche et les utilisateurs dans le domaine des incendies de forêts.

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Attiré depuis toujours par l’environnement montagnard, Nicolas se spécialise à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) dans le domaine de la “Géologie de surface”. Après un DEA il intègre l’ENGREF pour tenter de valoriser ses connaissances dans le domaine des risques naturels. Ensuite, une Formation Complémentaire Par la Recherche (FCPR) lui semble concilier ses goûts et ses aptitudes, lui permettant d’acquérir une spécialisation dans le domaine des risques en montagne. Son travail de recherche démarré au Cemagref de Grenoble et ses deux stages en Angleterre et en Suisse lui permettent de mettre en pratique ses acquis.

Une formation initiale en physique appliquée au fonctionnement des systèmes naturels froids

J’ai la chance d’avoir pu depuis mon enfance fréquenter très régulièrement l’environnement montagnard, en particulier les Alpes et les Vosges. A ce titre j’ai une bonne connaissance empirique des problématiques affectant ces milieux difficiles et j’ai toujours eu pour objectif de concilier mon projet professionnel avec mon intérêt pour les zones de montagnes. Mon cursus scolaire a reflété cette inclinaison : après une formation en Sciences de la Terre fondamentales à l’Ecole Normale Supérieure, je me suis spécialisé en « géologie de surface « en suivant des modules de mécanique des fluides, géomorphologie et météorologie, puis le DEA Hydrologie, Hydrogéologie, Géostatistiques et Géochimie. Ma formation académique a été complétée par des stages de terrain et deux stages longs de recherche en glaciologie et en modélisation hydrologique. Au lieu de me lancer immédiatement dans une thèse, j’ai alors décidé de poursuivre ma scolarité à l’ENGREF en intégrant le corps du Génie Rural, des Eaux et des Forêts. J’étais attiré par la très grande diversité des carrières offertes aux ingénieurs du GREF et en particulier par les possibilités de valorisation opérationnelle de mes connaissances dans le domaine des risques naturels.

A l’ENGREF,élargissement, maturation puis spécialisation

Ma première année à l’ENGREF m’a permis de découvrir des problématiques nouvelles (agriculture, forêt…) et des moyens de les aborder qui dépassaient le cadre purement académique qui avait été le mien jusqu’alors. Lors des travaux en groupe, j’ai ainsi pu utiliser les outils théoriques que je possédais (Travaux de Groupes d’Elèves sur le risque inondation, projet eau sur un sujet d’hydrogéologie…) mais aussi acquérir une connaissance plus approfondie des procédures réglementaires, rencontrer de nombreux acteurs de terrain et percevoir les besoins concrets de la population. Mais cette année a surtout été une occasion prendre du recul par rapport à mon parcours et de préciser mon projet professionnel. Je suis arrivé à la conclusion que pour valoriser au mieux la formation assez technique que j’avais reçue j’avais à privilégier une carrière d’ingénieur spécialiste. J’ai donc cherché à construire un projet de formation complémentaire par la recherche (FCPR) conciliant mes goûts et mes aptitudes et permettant d’acquérir une spécialisation dans le domaine du risque en montagne.

De nombreux contacts m’ont convaincu que l’unité Erosion Torrentielle, Neige et Avalanches (ETNA) du Cemagref

de Grenoble pouvait constituer un cadre d’accueil particulièrement bien adapté. J’ai choisi la thématique de la prédétermination des avalanches parce qu’elle permet de concilier une grande complexité technique avec de forts enjeux économiques et sociaux. En effet les inconnues restent encore très nombreuses au niveau de l’aléa lui-même et il s’agit de tenter de répondre à une demande légitime de sécurité en mobilisant des compétences pointues. Une telle spécialisation à l’interface entre préoccupations fondamentales et opérationnelles me semble bien adaptée aux missions que j’aimerais remplir au sein du corps du GREF dans les années à venir.

L’ENGREF laisse beaucoup de liberté pour accomplir une démarche individualisée. J’ai donc mis ma seconde année de scolarité à profit pour effectuer une année de formation pré doctorale personnalisée. J’ai ainsi pu sous la direction de mon tuteur ENGREF devenu depuis mon directeur de thèse renforcer mes compétences en modélisation statistique (sélection de cours académiques dans différents DEA, travail bibliographique, participations à un séminaire) et acquérir ainsi les outils théoriques qui me manquaient pour mener à bien mon projet de recherche. J’ai également pu approfondir mes connaissances en nivologie, me familiariser avec les bases de données et les codes de calculs que j’aurai à utiliser et commencer mon travail de recherche au Cemagref de Grenoble. J’ai enfin pu mettre en pratique mes acquis au cours de deux stages dans des laboratoires spécialisés et renommés : l’Imperial College de Londres

NICOLAS ECKERTENS, Ingénieur du corps du GREF

Risques naturels

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(modélisation statistique spatiale) et l’Institut Fédéral Suisse de Davos (neige et avalanches).

Vers une carrière d’ingénieur

spécialiste

Les Risques Naturels sont en ce moment au cœur de l’actualité ; la demande sociale est très forte pour davantage d’information et de protection. Les zones de montagnes, sujettes à une grande variété d’aléas naturels et connaissant actuellement une forte croissance démographique sont tout particulièrement concernées. Participer à la réponse de l’Etat constitue une perspective de carrière très motivante mais nécessite une connaissance technique approfondie des phénomènes complexes mis en jeu. Ma scolarité à l’ENGREF m’a conduit à élaborer un projet professionnel permettant de mettre à profit mes compétences en mathématiques et physique appliquées. La première étape en recherche me permettra d’acquérir une compétence particulière qui pourra ensuite être valorisée dans des postes plus opérationnels dans le domaine du risque et/ou de la montagne au sein du corps du GREF.

Risques naturels

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Collège des ingénieurs

Itinéraire :

JULIEN DENORMANDIE

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Collège des ingénieurs

Initialement venu de l’Agro pour se spécialiser dans le domaine de la forêt, Julien, en fin de 1ère année, décide de s’orienter vers l’économie et la gestion de l’entreprise et il intègre le Collège des Ingénieurs. Cette formation lui donne des outils et des méthodes parfaitement applicables aux services de l’Etat. Il est à présent affecté à la DREE dans un poste orienté vers les problèmes environnementaux.

JULIEN DENORMANDIEINA P-G, Ingénieur du corps du Gref

Durant ma formation à l’INA P-G, j’étais très intéressé par une spécialisation en gestion forestière. L’INA P-G ne proposant aucune troisième année en lien avec la forêt, j’ai cherché à poursuivre ma formation à l’ENGREF. Lorsque j’ai passé les concours, ‘envisageais donc de faire la spécialité Forêt à Nancy.

La première année à l’ENGREF est une année de découverte de nombreux domaines scientifiques. Les cours sont très variés et j’ai découvert avec intérêt d’autres domaines que la forêt tels que la gestion de l’eau, l’économie de l’environnement, le droit et même la gestion des ours. Lors de mon TGE (Travaux de Groupe d’Elèves), j’ai pu travailler sur les nouvelles sources d’énergie. Notre étude commanditée par le CEMAGREF de Clermont Ferrand s’intéressait aux conflits liés à la mise en place de l’énergie éolienne sur le territoire. Ce travail est un moment fort de première année et l’occasion de s’impliquer pleinement dans un projet d’ingénieur réalisé en groupe. Il m’a également permis de découvrir une thématique (les énergies renouvelables), pour laquelle je porte un grand intérêt aujourd’hui.Par la diversité des thèmes abordés et des intervenants rencontrés, la première année à l’ENGREF permet réellement de construire ou de confirmer son projet professionnel. A la fin de cette première année, j’ai décidé de ne pas réaliser une année de spécialisation scientifique pour me tourner vers les domaines de l’économie. Je souhaitais en effet orienter mon projet professionnel vers les relations économiques entre les entreprises privées et l’Etat : travailler pour l’Etat et aider les entreprises à développer des projets dans les domaines de l’environnement et les énergies renouvelables. J’ai donc décidé

de réaliser ma deuxième année au sein du Collège des Ingénieurs.

Le Collège des Ingénieurs est une spécialisation tournée vers la gestion de l’entreprise. Les cours dispensés concernent l’ensemble des domaines d’activité propre à l’entreprise tels que la stratégie, le marketing, les ressources humaines, la logistique et la gestion de projet. C’est une formation de dix mois qui a un très fort caractère international. En effet, douze nationalités étaient représentées dans ma promotion et la moitié des cours sont donnés en anglais. C’est l’occasion de partager des expériences avec des étudiants venant d’écoles d’ingénieurs étrangères. La formation du Collège des Ingénieurs s’appuie sur une mission en entreprise en alternance. J’ai travaillé au sein du service environnement du groupe Renault. Mon travail consistait à établir une méthode d’évaluation économique de l’Environnement. Il s’agissait de déterminer le coût de l’environnement pratiqué sur les sites industriels Renault et notamment les sites de Douai (région Nord) et Valladolid (Espagne). Cela m’a permis de comprendre comment une entreprise privée peut concilier les contraintes économiques et les contraintes imposées par l’Etat en matière d’environnement et de développement durable.

Cette formation en économie de l’entreprise ne me semble pas incompatible avec mon statut de fonctionnaire. D’une part, elle m’a permis d’acquérir des connaissances et des méthodes utilisées dans les entreprises mais qui sont également applicables aux services de l’Etat. D’autre part, c’était pour moi l’occasion de connaître le fonctionnement de l’entreprise privée et de pouvoir orienter mon premier poste dans une structure publique travaillant de près avec les entreprises privées. Les premiers postes qui m’intéressaient étaient les postes en DRIRE, dans les services économiques des DRAF ou en centrale, notamment à la direction des relations économiques extérieures.

Je suis affecté à la DREE (la Direction des Relations Economiques Extérieure). L’activité principale de la DREE est la gestion des relations économiques dans les relations bilatérales entre la France et les autres pays. Il s’agit d’aider les entreprises francaises à se développer à l’étranger et aider les entreprises étrangères à se développer en France. Je souhaite orienter mon poste sur les problèmes environnementaux.

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ANNEXES

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BAUBION Charles DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des EauxBLANCHARD Baptiste VA Développement local et ménagement des territoiresBLIN DAVID MOUGEL Bérengère VA Economie et Politique AgricoleBROWN Marjorie Mastère Ingénierie Gestion de l’EnvironnementBRUNETEAU Guillaume VA Forêt - nature societéCHAMPETIER DE RIBES Antoine DEA Economie de l’Environnement et des Ressources NaturellesCHOPINEAUX Avril DEA Sciences et Techniques de l’Environnement COURLEUX Frédéric VA Economie et Politique Agricole CUNIN Olivier VA Alimentation et Politique PubliqueD’AVEZAC DE CASTERA Hubert VA Forêt - nature societé DEBEAUSSE Stéphanie VA Forêt - nature societé DEBERNARDI Hélène VA Alimentation et Politique PubliqueDELATTRE Matthieu VA Forêt DEMAILLY Damien DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles DEMOUY Yves VA Développement local et ménagement des territoires DENORMANDIE Julien Collège des Ingénieurs DOUMENC Hilaire VA Gestion de l’Eau ECKERT Nicolas DEA Statistiques EL JANATI Mounir VA Gestion de l’EauESCAFRE Mathieu VA Economie et Politique AgricoleESNAULT Elena VA Gestion de l’EauESPERANCE Benjamin DEA Ecologie des Systèmes ContinentauxEYMARD Pierre-Julien VA Economie et Politique AgricoleFAURE Jean-Baptiste DAA DéveloppementFISCHER Clémence Mastère Ingénierie Gestion de l’EnvironnementFRANCOIS Olivier Cesure Banque MondialeGRAVIER Jean-François VA Economie et Politique AgricoleGU Tao Mastère Ingénierie Gestion de l’EnvironnementGUERIN Gautier VA ForêtGUICHARD Nicolas DESS en Energies RenouvelablesGUILLERMIN Jean-André VA Economie et Politique AgricoleHANUS Sophie-Charlotte VA Développement local et ménagement des territoiresHERMON Sylvain VA Gestion de l’EauJIFER Mohamed VA Gestion de l’EauJORDY Denis DEA Economie de l’Environnement et des Ressources NaturellesJOURDAN Grégoire Master Economie de l’Environnement (USA, Wye College Londres)JOZAN Raphaël DEA Recherches Comparatives sur le DéveloppementLEDEDENTE Isabelle VA Alimentation et Politique PubliqueLE GOFF Emilie VA Gestion de l’Eau

Voies d’approfondissement - Promotion 2002-2004

Voie d’approfondissement

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LEMENAGER Martin Cesure Banque MondialeLI Tianlun DEA Sciences et Techniques de l’EnvironnementMABSOUT Mohcine DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des EauxMAES Sébastien VA Alimentation et Politique PubliqueMANTEROLA Bertrand VA Aménagement du TerritoireMAQUERE Valérie DEA Sciences du SolMARIE Pierre VA Gestion de l’EauMASSOL François DEA Biologie de l’Evolution et EcologieMELET Eudeline DEA Recherches Comparatives sur le DéveloppementMENU Fabien VA Aménagement du TerritoireMEUNIER Guy DEA Economie de l’Environnement et des Ressources NaturellesMICHEL Frédéric VA Aménagement du TerritoireMILLER Karine VA ForêtMIOSSEC Marie-Perrine DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des EauxMONNET Jean -Matthieu VA ForêtMONTEILLIER Sandrine VA Aménagement du TerritoireMORVAN Xavier VA ForêtMOUSNIER Géraud VA Alimentation et Politique PubliqueNUZZO Vanessa DEA Aménagement, Développement, EnvironnementOPHELE Cécile DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des EauxPAPAIX Marie VA Economie et Politique AgricolePICARD Nicolas VA Economie et Politique AgricolePIMONT François DEA Biologie de l’Evolution et EcologiePIOLIN Xavier VA ForêtPREAULT Bérangère DEA Economie de l’Environnement et des Ressources NaturellesROUX Julienne Master Economie de l’Environnement (USA, Wye College Londres)ROUXEL Jean-Michel VA Alimentation et Politique PubliqueSPADONE Rosine VA Aménagement du TerritoireTERRASSON Isabelle VA Gestion de l’EauTOUNSI Nadra DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique et Géochimie des EauxTOURNAT Mathieu Master Economie de l’Environnement (USA, Wye College Londres)TRAVERS Sophie VA ForêtTREGUER David DEA Economie de l’Environnement et des Ressources NaturellesTROY Billy VA Gestion de l’EauVALADE Laure VA Alimentation et Politique PubliqueVALENCE Claire VA Gestion de l’EauVALMA Patricia VA Economie et Politique AgricoleVENTRE Nicolas VA Economie et Politique AgricoleVERDONCK Julien VA Gestion de l’EauWENDLING Christophe DEA Economie de l’Environnement et des Ressources NaturellesZAIEM Jihène VA Gestion de l’EauZEGHIDI Khaled DEA Economie de l’Environnement et des Ressources Naturelles

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Parcours de formation de 2ème année par thème de spécialisationPromotion 2002-2004

ENGREF Mise à jour le 10/09/ 2003Direction des EtudesFormation des Ingénieurs du Gref Promotion 2002-2004

PARCOURS DE FORMATION DE « 2ème ANNEE »DES INGENIEURS ELEVES DE LA PROMOTION 2002/2004

VA Gestion de l�EauENGREF (Montpellier)

Coord. : Michel GUINAUDEAU

� H. DOUMENC M. EL JANATI � E. ESNAULT

S. HERMON M. JIFFER E. LE GOFF M. MABSOUT� P. MARIE I. TERRASSON B. TROY � C. VALENCE

J.VERDONCKJ. ZAIEM

DEA Hydrologie, Hydrogéologie,Géostatistique

Corresp. et tuteur : Gérard DEGOUTTE

C. BAUBION M.P MIOSSEC C. OPHELE N. TOUNSI

DEA STE Paris Corresp. et tuteur : JP CAMUZARD

� A. CHOPINEAUXT. LI

Master économie (Institute of TechnoloyCambridge ) USA

Corresp. : Cécile GOZLERTuteur : Département Env

� G. JOURDAN

Master économie de l�environnement(USA, Wye Collège Londres)

Corres. et tuteur : Cécile GOZLER Tuteur : Département Env

� J. ROUX � M.TOURNAT

CESURE Banque mondialeCorrespondant : Cécile GOZLER

O. FRANCOIS

CESURE Safège Maroc+AFD Tuteurs : Gilian CADIC / BREUIL

M. LEMENAGER

� Ingénieur élève fonctionnaire

* Projet FCPR

VA ForêtENGREF (Nancy)

Coord. : Jean-Christophe HERVE

� G. BRUNETEAU H. D�AVEZAC

� S. DEBEAUSSE M. DELATTRE � G. GUERIN

K. MILLER JM. MONNET

� X. MORVAN� X. PIOLIN

S. TRAVERS

VA Economie et Politiques agricoles Coord. : JC KROLL

� B. BLIN DAVID MOUGEL� F. COURLEUX� M. ESCAFRE� P.J. EYMARD� J.F GRAVIER� J.A GUILLERMIN� M. PAPAIX� N. PICARD � P. VALMA� N. VENTRE

DEA Economie de l�Environnement et desRessources naturelles (Paris)

Corresp. et tuteur : Laurent MERMET

A. CHAMPETIER DE RIBES D. DEMAILLY � D.JORDY

G. MEUNIER� B. PREAULT� D. TREGUER *� C. WENDLING

K ZEGHIDI

DEA ADEN OrléansCorresp. et tuteur : Laurent MERMET

� V. BRIOIS *

DEA Ecologie des Systèmes continentauxToulouse

Corresp. et tuteur : N FRASCARIA

� B. ESPERANCE

DEA Sciences du sol Paris Corresp. et tuteur : Bruno FERRY

� V. MAQUERE *

DEA Biologie de l�Evolution et EcologieMontpellier

Correspondant : P.COUTERON

� F. MASSOL *� F. PIMONT *

DESS en Energies RenouvelablesCorresp. Et tuteur : Eric GAUME

N. GUICHARD

VA Aménagement du TerritoireENGREF (Clermont-Ferrand)

Coord. : Patrick MOQUAY

� B. BLANCHARD � Y. DEMOUY � S. HANUS � B. MANTEROLA � F. MENU � F. MICHEL � S. MONTEILLIER � R. SPADONE

VA Alimentation et Politiques publiquesCoord. : Agnès HOLL-NICAUD

� O. CUNIN� H. DEBERNARDI � I. LEDEDENTE S. MAES

G. MOUSNIER� J.M ROUXEL� L. VALADE

Mastère Ingéniérie Gestion del�Environnement

Corresp. et tuteur : JP CAMUZARD

M. BROWN C. FISCHER T. GU

Collège des ingénieurs Corresp. et tuteur :

C . VAN EFFENTERRE

� J. DENORMANDIE

DEA/ Recherches comparatives sur ledéveloppement (Paris) Corresp. Et tuteur : Claude MILLIER

� R. JOZAN*� E. MELET*

DAA/ Développement INA P-GCorresp. et tuteur : A. HOLL NICAUD

� J.B FAURE

DEA Mathématiques Statistiques ParisCorrespondant et tuteur : E. PARENT

� N. ECKERT *

Page 116: PARCOURS DE FORMATION - AgroParisTech

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Stages longs de 2ème année - Promotion 2002-2004BAUBION Charles Impact du changement climatique sur le régime hydrologique et les pratiques agricoles du bassin de la Seine - Centre d’Informatique Géologique

BLANCHARD Baptiste Définition d’une stratégie et d’un cahier des charges concernant la valorisation touristique et pédagogique des sites natura 2000 en Limousin - Direction régionale de l’environnement du Limousin

BLIN DAVID MOUGEL Bérengère Logiques de coordination et stratégies d’acteurs dans la filière «Pélardon». INRA Montpellier - UMR Innovation BROWN Marjorie Mise en place des certificats d’économie d’énergie et implications pour les sociétés de services énergétiques. Dalkia France, direction Environnement

BRUNETEAU Guillaume Elaboration d’un plan d’action concerté visant à limiter les dégâts de gibier en Gironde. DDAF Gironde Service forêt-Environnement

CHAMPETIER DE RIBES Antoine Séquestration du carbone dans les sols agricoles - INRA

CHOPINEAUX Avril Devenir des pesticides au cours du compostage de déchets verts. INRA, UMR Environnement

COURLEUX Frédéric Analyse critique et comparative de différents modules microéconomiques français ayant apporté des enseignements sur les conséquences du découplage des aides directes sur différentes productions agricoles - Laboratoire UMR INRA-ENESAD

CUNIN Olivier Etude sur les allergies : mise aux normes réglementaires de l’étiquetage et étude sur le site de production de St Arnoult (78). Rambol SAS

D’AVEZAC DE CASTERA Hubert Mise en place d’un dispositif de restructuration foncière de la propriété forestière privée en Isère. Chambre d’Agriculture de l’Isère

DEBEAUSSE Stéphanie Etude de valorisation des bois brûlés par les incendies de l’été 2003 dans le Var. ONF Agence départementale du Var

DEBERNARDI Hélène Les matières fertilisantes et les produits phytosanitaires en production végétale biologique. Etat des lieux et proposition d’évolution. ITAB

DELATTRE Matthieu Mise à l’essai d’un logiciel d’aide à la décision dans un contexte multi usagers. UQAT(Université du Québec en Abitidi) DEMAILLY Damien Evaluation des impacts des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur la compétitivité de l’industrie du ciment. CIRED

DEMOUY Yves Rural et urbain peuvent-ils partager une vision commune de leur développement? application aux pays urbains du Nord Pas de calais. Préfecture de Région Nord / Secrétariat Général des Affaires Régionales

DENORMANDIE Julien Evaluation économique de l’environnement au niveau des sites industriels Renault. Renault

DOUMENC Hilaire Réalisation du plan de gestion globale et équilibrée des écoulements et des crues des eaux du sous-bassin de la Lys. HAECON (harbour and Engineering Consultants) ECKERT Nicolas Utilisation d’une approche statistique pour la prédétermination des avalanches. ETNA(Unité Erosion Torrentielle neige Avalanches)

EL JANATI Mounir Etude Optimisation de l’articulation des différents outils d’aménagement et de gestion des eau - SAGE, SCOT

ESCAFRE Mathieu Etude de la mise en place de la politique de développement rural dans la région Angleterre. Etude des réseaux d’action publique et identification des innovations institutionnelles dans la mise en œuvre du RDR - UMR CESAER / CERI

ESNAULT Elena Mise en place de la directive cadre européenne dans le Morbihan; conduite d’opération dans le cadre du renforcement d’une canalisation d’eau potable entre les communes de Grand Champ et de Saint Jean Brevelay. DDAF du Morbihan

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ESPERANCE Benjamin Impact de l’occupation du sol sur la prédiction des communautés de poisson du Grand Sud Ouest de la France. Laboratoire Dynamique de la Biodiversité (UMR 5172)

EYMARD Pierre-Julien Evolution des dispositifs de concertation et de gestion des conflits d’usage dans les espaces ruraux et périurbains. Commissariat général du Plan

FAURE Jean-Baptiste Diagnostic agraire et évaluation des impacts de la nouvelle PAC Highlands and Islands Enterprise FISCHER Clémence Emission de gaz à effet de serre : réglementations et stratégie d’entreprise Direction de l’Environnement - COGEMA GRAVIER Jean-François Multifonctionnalité de l’agriculture et innovations institutionnelles en pays alpins : analyse comparée de la régionalisation des politiques en Suisse et en Autriche. Inra-Enesad Cesaer

GU Tao L’engagement de la protection des ressources en eau souterraine au sein du groupe Danone. Groupe Danone, Direction de l’Environnement

GUERIN Gautier Etude des causes de l’écart entre réalisation et possibilité dans les peuplements en amélioration, dans les forêts domaniales et des collectivités de l’Ariège. ONF

GUICHARD Nicolas Projet d’électrification rurale dans le sud de Madagascar - Fondation Energies pour le Monde

GUILLERMIN Jean-André Etude de dispositifs d’aide à l’agriculture en zone péri-urbaine dans la région Rhône-Alpes - Direction Régionale de l’Agriculture Rhône Alpes

HANUS Sophie-Charlotte Mise en place du Plan paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy. Communauté Urbaine du Grand Nancy

HERMON Sylvain Etude de réduction de pression sur un réseau surpressé. Lyonnaise des eaux, Centre régional de Montgeron

JIFER Mohamed Hydraulique et Hydrologie appliqués aux décharges - CSD Azur

JORDY Denis Synthèse sur les règlementations américaines en matière de bio, de pecticides et de pollution des élevages intensifs. Ambassade de France

JOURDAN Grégoire Utilisation de mesures objectives de risque comme base de régulation : exemple de la sûreté nucléaire. US Nuclear Regulatory Commission

JOZAN Raphaël Etude de la réforme des politiques de l’eau d’irrigation ouzbek. Mise en place au niveau local dans la vallée du Fery harra IFEACLEDEDENTE Isabelle Elaboration d’un outil d’évaluation de la maîtrise des exigences réglementaires relatives au droit de l’alimentation, Groupe Danone

LE GOFF Emilie Optimisation du contrôle de gestion et du suivi des consommations énergétiques. Nuove Acque LEMENAGER Martin Participation à l’étude pour l’élaboration de modèles de PPP innovants incitant à l’amélioration des services de base auprès des populations défavorisées. Agence Française de Développement

LI Tianlun Etude des communautés microbiennes impliquées dans la méthanogénèse en centre de stockage de déchets ménagers. Cemagref

MABSOUT Mohcine Schéma d’assainissement et d’eau potable dans la banlieue parisienne. SAFEGE

MAES Sébastien Qualité PET FOOD. Carrefour Direction Marchandise Groupe MANTEROLA Bertrand Harmoniser paysages et développement régional. Cemagref , groupement de Grenoble

MAQUERE Valérie Différences de stocks de matière organique du sol en fonction de différentes modes de mise en valeur d’une savane brésilienne : pâturage ou plantations d’eucalyptus. CIRAD Forêt, Montpellier IRD, INRA, ESALQ, CENA

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MARIE Pierre Diagnostic des conflits autour de la ressource en eau. Cas du bassin versant de Guitreo, Mideoacau IRD, IMTA Instituto Mexicano de tecnologia de Agua) MASSOL François Modélisation de la communauté des poissons en lac profond périalpin, changements liés à la réoligotrophisation des lacs. INRA, CARRTEL,Université de Savoie et CNRS - CEFE

MELET Eudeline Pré-identification des projets environnements du S.C.A.C. Réalisation d’une étude sur la gestion de la fôret ghanéenne et sur la conservation de la biodiversité. Ambassade de France au Ghana - SCAC MENU Fabien Evaluation de la convention interrégionale de massif du Massif central réalisée par le cabinet CODE. DATAR - Commisariat Massif Central

MEUNIER Guy Les prix de l’énergie en Russie et le protocole de Kyoto. Evaluation des conséquences du relèvement des prix internes. CIRED

MICHEL Frédéric Etude action attrativité du territoire du Sud Aveyron pour de nouveaux actifs : construction d’une offre territoriale.

MILLER Karine Participation à l’évaluation d’un projet de conciliation des activités récréatives avec la protection du grand Tétras en Forêt Noire. Institut de Recherche et d’expérimentation forestières du Baden - Württemberg MIOSSEC Marie-Perrine Développement d’une approche multi-modèle en simulation hydrologique. Cemagref Antony

MONNET Jean -Matthieu Analyse des instruments financiers proposés par les bailleurs de la coopération internationale ONF Conosur SA MONTEILLIER Sandrine Le bois énergie en tant qu’outil d’aménagement du territoire. Rhône Alpénergie Environnement (RAEE)

MORVAN Xavier Gestion d’un projet de création de réserve naturelle nationale centrée sur la Forêt domaniale d’Hourtin (Gironde). Agence Interdépartementale ONF de Bordeaux

NUZZO Vanessa La valorisation de substances naturelles végétales : une approche socioéconomique et institutionnelle d’un cas bolivien (département de Cochabamba) Centre de technologie Agroindustrielle (IRD Orléans)

OPHELE Cécile Etude des mécanismes de coordination et de compétition sur l’eau dans un hydrosystème fortement anthropisé, exemple de El Resqa, delta du Nil, Egypte. IRD

PAPAIX Marie Avenir des signes de qualité et d’origine en Chine. INRA - Mission des relations internationales PICARD Nicolas Etude de la mise en place de la politique de développement rural dans la région des Marches (Italie). Etude des réseaux d’action publique et identification des innovations institutionnelles dans la mise en œuvre du programme de développement. CERI, FNSP, UMR CESAER

PIMONT François Etude de l’effet des couverts forestiers (et d’autres facteurs environnementaux) sur l’architecture du chêne Kermès. CIRAD AMAP (botanique et bioModélisation de l’Architecture des Plantes)

PIOLIN Xavier Promotion du bois énergie au sein de l’Agence Interdépartementale Ain Rhône Loire. Agence Interdépartementale Ain Rhône Loire de l’ONF

PREAULT Bérangère Politique agricole et mesures agri-environnementales : modélisation en grandes cultures et effets économiques de trois mesures. INRA

ROUX Julienne Study of water governance in Cambodia International Water Management Institute

ROUXEL Jean-Michel Possibilités d’amélioration du dialogue entre professionnels de la filière banane en France et de dynamisation du marché. Compagnie fruitière de Paris SPADONE Rosine Coopération interrégionale dans le domaine du cheval au sein de l’Arc Atlantique. Haras Nationaux

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TERRASSON Isabelle Gestion hydraulique des zones humides des basses plaines de l’Aude. BRL Ingénierie - Dépt Environnement Développement

TOUNSI Nadra Modélisation pluie - débit des affluents belges de la Meuse. Contribution au projet de gestion des risques liés au changement climatique. BCEOM

TOURNAT Mathieu Etude technico-économique de trois filières de stockage de déchets ménagers et assimilés. Véolia Environnement CREED (Centre de Recherches pour l’Environnement, l’Energie et les Déchets)

TRAVERS Sophie Mise en place d’un système de suivi pour la charte forestière de territoire des Bauges. Cemagref (Grenoble)

TREGUER David Etude micro-économique des filières de biocarburants en France. INRA - Laboratoire d’économie publique

TROY Billy Procédures de délégation de service public, contrôle d’affermage, diagnoctics technico- économiques, études comparatives des modes de gestion. Service Public 2000

VALADE Laure Les profils nutritionnels - Nestlé-Grande Bretagne

VALENCE Claire Etude tarifaire des services d’eau potable et d’assainissement de l’entreprise Agua Andinas. Causse Ingeniera VALMA Patricia Multifonctionnalité des exploitations de bovins allaitants au kentucky. ENESAD

VENTRE Nicolas Analyse des effets de l’intégration économique, en cours dans les pays andins, sur les politiques agricoles des 3 pays : Equateur, Bolivie, Pérou CICDA - USF - (Vétérinaires sans Frontières)

VERDONCK Julien Inventorier et analyser les investissements des bailleurs de fonds dans l’irrigation depuis 20 ans à Madagascar. Banque Mondiale WENDLING Christophe Incertitudes sur les dommages régionaux du changement climatique : aversion au risque, équité et agrégation. CIRED

ZAIEM Jihène La réutilisation des eaux usées traitées en irrigation, cas du périmètre irrigué de Gabès, en Tunisie - CITET- maison des sciences de l’eau (Montpellier)

ZEGHIDI Khaled Modélisation, croissance économique et qualité de l’environnement. THEMA

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Les missions à l’étranger - Promotion 2002-2004BAUBION Charles Le bassin de la mer d'Aral : agriculture irriguée et tensions régionales.

Ouzbékistan, Institut Français d'Etudes de l'Asie CentraleBLANCHARD Baptiste Participation aux réponses commerciales et régaliennes dans le secteur de

l'environnement. Turquie, Ambassade de France en TurquieBLIN DAVID MOUGEL Bérengère Actions foresterie de l'ONG WAAme : état des lieux et perspectives. Sénégal,

WAAME (west African Association for marine EnvironnementBROWN Marjorie Etude du dispositif des titres d'efficacité énergétique en Italie ; Application à la

société SIRAM, leader italien des services énergétiques. - SIRAM SPACHAMPETIER DE RIBES Antoine Economie de l'environnement (Thèse) - Université de Californie, USACHOPINEAUX Avril Petites études à réaliser dans 3 domaines : productions de fruits et légumes

destinés à la transformation, secteur des plantes ornementales et la pomme de terre. Hongrie, Mission Economique de Budapest

COURLEUX Frédéric Analyse des difficultés de l'agriculture roumaine et de sa filière sucre. Cristal UnionCUNIN Olivier Préparation à la mise en place des nouveaux règlements d'hygiène. Flexibilité

d'adaptation à la mise en place de l'obligation HACCP. - CE, Direction Générale dela Santé et de la Protection des Consommateurs - Belgique

DEBEAUSSE Stéphanie Holzenergie in Österreich. Aktuelle Situation und Perspektiven. - Mission Economique de l'Ambassade de France

DEBERNARDI Hélène O.C.D.EDELATTRE Matthieu Mise à l'essai d'un logiciel d'aide à la décision dans un contexte multi usagers.

Canada, UQAT(Université du Auébec en Abitidi)DEMAILLY Damien Evaluation des impacts des politiques de réduction des émissions de gaz à effet

de serre sur la compétitivité. Espagne, CIRED - OCDEDEMOUY Yves Prospective impact des projets d'infrastructures autoroutières sur le

développement local. - Université Vila Réal - PortugalDENORMANDIE Julien Projet humanitaire dans une école Dyagala Boy's Town - Sri LankaDOUMENC Hilaire Réalisation du plan de gestion globale et équilibrée des écoulements et des crues

des eaux du sous-bassin de la Lys. Belgique, HAECON (harbour and Engineering Consultants)

ECKERT Nicolas Modélisation spatio-temporelle couplée des cas de cancer du poumon chez les hommes et les femmes dans deux régions anglaises. Angleterre, Biostastistic Group, Department of Epidemiology

ESCAFRE Mathieu Etude du programme de développement rural anglais. Angleterre, CERI / UMR / CESAER

ESNAULT Elena Pollutions nucléaires issues du site de Murmansk, RussieESPERANCE Benjamin Protection de l'environnement, impacts écologiques des équipements fournis par

le groupe. Pologne, ALSTOM Konstal S.AFAURE Jean-Baptiste Diagnostic agraire et évaluation des impacts de la nouvelle PAC. Ecosse

Royaume Uni, Highlands and Islands EnterpriseFISCHER Clémence US Utilities facing greenhouse gasess emissions issue - AREVA, Direction de la

StratégieGRAVIER Jean-François Multifonctionnalité de l'agriculture et innovations institutionnelles en pays alpins :

analyse comparée de la régionalisation des politiques en Suisse et en Autriche. Suisse, Autriche, Inra Enesad Cesaer

GUICHARD Nicolas Analyse du contexte technique et socio-économique de 4 communes du sud de Madagascar, en partenariat avec un organisme local - Fondation Energies pour le Monde

GUILLERMIN Jean-André Le périurbain. Europe, Université de Louvain La Neuve

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HANUS Sophie-Charlotte Développement rural, initiatives locales, démocratie participative. Allemagne, Bereich Zentrale Aufgaben der Bayerischen verwaltung für Ländliche Entwicklung

HERMON Sylvain Etude du logiciel WEAP21 développé par le SEI. Logiciel de gestion des ressources en eau d'un bassin versant. Etats Unis, SEI de Boston

JOURDAN Grégoire Utilisation de mesures objectives de risque comme base de régulation , exemple de la sûreté nucléaire. Etats Unis, US Nuclear Regulatory Commission

JOZAN Raphaël Etude de la réforme des politiques de l'eau d'irrigation ouzbek. Mise en place au niveau local dans la vallée du Fery harra - IFEAC - Ouzbékistan

LEDEDENTE Isabelle Inventaire de base de données, de documents scientifiques traitant des profils nutritionnels et des réclamations sur la santé alimentaire. Ceci inclut également des informations sur les centres de recherches (à la fois privés et publics qui sont en activité dans le secteur. Belgique, European Food Safety Authority

LE GOFF Emilie Optimisation du contrôle de gestion et du suivi des consommations énergétiques des volumes produits. Italie, Nuove Acque

LEMENAGER Martin Participation au projet de Recherche / Développement sur la diminution de l'eau non facturée. Maroc, Conseil Eau Environnement et Energie

MAES Sébastien Développementt de produits MDD pour Carrefour Chine. Chine, Carrefour Chine &Carrefour DMG

MAQUERE Valérie Différences de stocks de matière organique du sol en fonction de différentes modes de mise en valeur d'une savane brésilienne : pâturage ou plantations d'eucalyptus. Brésil, CIRAD Forêt, Montpellier

MARIE Pierre Mise en place d'une gestion à l'échelle du bassin versant. Conflit d'usage et négociations. Bassin de Cuitzeo, Michoacan,Mexique, IRD, IMTA (Instituo Mexicano de tecnologia de Agia)

MASSOL François Assessment of the relative predation of pike, perch and brown trout on one-summer-old whitefish in natural lakes with respect to size and culturing history of whitefish - Finnish Game and Fisheries Institute (FGFRI) - Finlande

MELET Eudeline Pré-identification des projets environnements du S.C.A.C. Réalisation d'une étude de terrain sur la conservation de la biodiversité et développement rural dans le sudouest du Ghana. Ghana, Ambassade de France au Ghana

MENU Fabien Gestion du foncier dans les anciens domaines d'Etat - EPIS-CENTRE/DREE ZAGREB

MICHEL Frédéric Analyse des enjeux du territoire du Parc National du Pollino (Calabre Basilicate). Italie, Plan Bleu Méditerranée

MILLER Karine Contribution à l'évaluation d'un projet-modèle "conciliation des activités touristiqueset de la protection des Tétraonidés dans la région du Rohrhardsberg (forêt noire)". Allemagne, Institut de recherche forestière du Baden-Württemberg

MIOSSEC Marie-Perrine Etude pour le ministère des affaires étrangères (MAE) à la Commission du fleuve Mékong. Ventiane Laos

MONNET Jean -Matthieu Analyse des instruments financiers proposés par les bailleurs de la coopération internationale. Chili, ONF Conosur SA

MONTEILLIER Sandrine Travail avec deux ingénieurs forestiers sur les arbres des parcs urbains. Italie, SILVATICA

NUZZO Vanessa La valorisation de substances naturelles végétales : une approche socioéconomique et institutionnelle d'un cas bolivien (département de Cochabamba) - Centre de technologie Agroindustrielle (IRD Orléans)

PAPAIX Marie Avenir des signes de qualité et d'origine en Chine. Chine, INRAPICARD Nicolas Etude de la mise en place de la politique de développement rural dans la région

des Marches (Italie). Etude des réseaux d'action publique et identification des

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122- 118 -

innovations institutionnelles dans la mise en œuvre du programme de développement. CERI, FNSP, UMR CESAER

PIMONT François Bilan équipe de Rodman Linn en matière de modélisation des incendies de forêts. Découverte de leur modèle (FIRETEC). Traitement de quelques aspects numériques. Etats Unis, Los Alamos National Laboratory

PIOLIN Xavier Biomass promotion and consumption - SlovéniePREAULT Bérangère Nature et portée de l'agriculture biologique. Canada, CIRANO (Centre

interuniversitaire de Recherche en Analyse des Organisation)ROUX Julienne Study of water governance in irrigation schemes in Cambodia. Sri Lanka,

International Water Management InstituteROUXEL Jean-Michel Comparaison des signes de qualité alimentaires en France et en Grande-Bretagne

Ambassade de France - Mission économiqueSPADONE Rosine Projets de coopération interrégionale dans le domaine du cheval au sein de

l'Espace Atlantique. Portugal, Espagne, Irlande, Royame Uni, Haras Nationaux et Filière Equine Poitou-Charentes

TERRASSON Isabelle Etude de l'habitat de la moule perlière d'eau douce. Environment Agency - GrandeBretagne

TREGUER David Etude économique des filières françaises de biocarburants - Laboratoire d'Economie Publique de grignon (Bionergy) - Grèce

TROY Billy La petite irrigation sur le bassin versant de l'Olifants Rivers. Afrique du Sud Pretoria, IWMI

VALADE Laure Exportation des produits français aux Etats Unis ou des différences entre les règlementations européennes et américaines en matière de denrée alimentaire. Etats Unis, Ambassade de France

VALENCE Claire Etude tarifaire des services d'eau potable et d'assainissement de l'entreprise Agua Andinas. Chili, Causse Ingeniera

VALMA Patricia Multifonctionnalité des exploitations de bovins allaitants au kentucky. Etats Unis, ENESAD

VENTRE Nicolas Analyse des effets de l'intégration économique, en cours dans les pays andins, surles politiques agricoles des 3 pays : Equateur, Bolivie, Pérou. Equateur, CICDA (centre International de Coopération pour le développement Agricole)

VERDONCK Julien Inventorier et analyser les investissements des bailleurs de fonds dans l'irrigation depuis 20 ans à Madagascar. Madagascar, Banque Mondiale

WENDLING Christophe Les enjeux géopolitiques liés à l'eau, emphase sur la position du Canada. Canada,CIRANO (Centre interuniversitaire de Recherche en Analyse des Organisation)

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NOM Prénom AFFECTATION

BLANCHARD Baptiste DIREN AlsaceBLIN-DAVID-MOUGEL Bérengère DAF Guyane (MISE)BRUNETEAU Guillaume ONF ArdennesCHOPINEAUX Avril DDAF Maine-et-Loire (DISE)COURLEUX Frédéric FCPRCUNIN Olivier DGAL (Qualité produits de la mer)DEBEAUSSE Stéphanie ONF MetzDEBERNARDI Hélène DGFAR (territoires-environnement)DEMOUY Yves DDAF Yonne (S1)DENORMANDIE Julien DREEDOUMENC Hilaire DIREN Nord-Pas-de-CalaisECKERT Nicolas FCPRESCAFRE Mathieu DDAF Eure-et-Loir (S2)ESNAULT Elena EPLEFPA AngersESPERANCE Benjamin DIREN CorseEYMARD Pierre-Julien DDAF Nièvre (S3)FAURE Jean-Baptiste LECTA LavaurGRAVIER Jean-François DDSV Côte d’OrGUERIN Gautier ONF Haute-MarneGUILLERMIN Jean-André DDAF Allier (S1)HANUS Sophie-Charlotte DIREN Champagne-ArdenneJORDY Denis Banque MondialeJOURDAN Grégoire DDAF Essonne (MISE)JOZAN Raphaël FCPRLEDEDENTE Isabelle DGAL (coordination des contrôles)MANTEROLA Bertrand DGFAR (territoires-montagne)MAQUERE Valérie FCPRMARIE Pierre EPLEFPA MartiniqueMASSOL François FCPRMENU Fabien à préciserMICHEL Frédéric MAEMONTEILLIER Sandrine DDAF Indre-et-Loire (S4)MORVAN Xavier ONF PicardieNUZZO Vanessa FCPRPAPAIX Marie EPLEFPA RodezPEKAM (njf MELET) Eudeline DGA (modernisation des services)PICARD Nicolas EPLEFPA VesoulPIMONT François FCPRPIOLIN Xavier ONF RodezPREAULT Bérangère DPEI (orientation économique)ROUX Julienne IPTRIDROUXEL Jean-Michel DPEI (bureau du sucre)SPADONE Rosine DDAF Pyrénées Atlantiques (Bayonne)TOURNAT Mathieu DRIRE Champagne-ArdenneTREGUER David FCPRVALADE Laure DDSV Morbihan : subdi de LorientVALENCE Claire DDAF LozèreVALMA Patricia DRAF CentreVENTRE Nicolas CFPPA RodezWENDLING Christophe MINEFI-Direction de la prévision

Affectations des ingénieurs-élèves du corps du GREFPromotion 2002-2004

Page 124: PARCOURS DE FORMATION - AgroParisTech

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Page 125: PARCOURS DE FORMATION - AgroParisTech

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Page 126: PARCOURS DE FORMATION - AgroParisTech

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Centre ENGREF de Paris19 avenue du Maine

75 732 Paris cedex 15Tél. : 01 45 49 88 00Fax : 01 45 49 88 27

Centre ENGREF de Nancy14 rue Girardet - CS 4216

54 042 Nancy cedexTél. : 03 83 39 68 00Fax : 03 83 30 22 54

Centre ENGREF de MontpellierDomaine de Lavalette

BP 4449434033 MONTPELLIER Cedex 5

Tél. : 04 67 04 71 00Fax : 04 67 04 71 01

Centre ENGREF de KourouCampus agronomique

BP 31697 379 Kourou CedexTél. : 05 94 32 93 00Fax : 05 94 32 23 18

Arboretum des Barres Domaine des Barres

45290 Nogent sur VernissonTél. : 02 38 95 02 70Fax : 02 38 95 02 78

Centre ENGREF de Clermont FerrandComplexe universitaire des Cézeaux

BP 9005424 avenue des Landais

63170 AUBIERE Tél. : 04 73 44 06 00 Fax : 04 73 44 07 00

www.engref.fr