otsr-rcot : un succès et donc une exigence de qualité !
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Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique (2012) 98, 123—124
Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com
ÉDITORIAL
OTSR-RCOT : un succès et donc une exigence dequalité !
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OTSR—RCOT est encore jeune. Trois années se sont écouléesdepuis son lancement mais les quelques critères ou index ànotre disposition nous font penser que nous sommes sur labonne voie.
Le nombre de consultations du site électronique ScienceDirect et le nombre de téléchargements d’articles en anglais(OTSR) connaissent une très forte croissance (3449 parmois en 2010, 4993 en 2011 pour les téléchargements).Le premier facteur d’impact (IF) publié en 2011 pourl’année 2010 s’affiche à 0,520 ce qui devrait nous permettred’atteindre la barrière psychologique d’un IF à 1 dans les 4 à5 ans à venir.
Surtout le nombre de soumissions d’articles augmentetrès rapidement. Il a doublé en 3 ans. En 2011, près de400 articles nous sont parvenus, soumis en francais dans 60 %des cas et en anglais dans 40 % des cas par des auteurs pro-venant du monde entier. Or dans le même temps, le nombred’articles publiés dans nos colonnes (que ce soit dans la ver-sion anglaise référencée, ou dans la version francaise nonréférencée) est resté stable, autour de 135 par an.
La conséquence arithmétique de cette évolution estun taux d’acceptation qui a progressivement baissé pouratteindre en 2011, 30 % des articles soumis. Ce tauxd’acceptation sélectif, qui correspond à celui de grandesrevues internationales, est la conséquence d’une politiqueéditoriale volontaire, partagée par la rédaction d’OTSR,l’APCORT, et l’éditeur Elsevier. L’objectif est bien sûrd’augmenter progressivement la qualité des articles publiés,donc d’affirmer la reconnaissance de la revue au niveauinternational, donc d’augmenter son impact factor, doncd’augmenter sa reconnaissance au sein de nos conseilsd’université, donc d’attirer vers nous des articles de qua-lité d’origine francophone. Ainsi la boucle est bouclée dansun cercle vertueux où nous sommes évidemment tous partieprenante.
La qualité des manuscrits est donc le cœur de ce pro-cessus. Elle passe évidemment par une méthodologie destravaux la meilleure possible : les études prospectives ou
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1877-0517/$ – see front matter © 2012 Publié par Elsevier Masson SAS.doi:10.1016/j.rcot.2012.02.015
es études cas-contrôle, les études avec déclaration auprès’un CPP, sont évidemment analysées par la rédaction et leseviewers avec un œil plus intéressé que les études histo-iques de cohorte. Les faits cliniques ne soulèvent un intérêtue lorsqu’ils apportent réellement une notion originale. . .
Mais au delà du fond, la forme de l’écriture est tout aussimportante. « Ce qui se concoit clairement. . . ». Or la rédac-ion médicale doit satisfaire à un certain nombre de codesu’il est difficile de transgresser. La rédaction médicale’apprend donc au même titre que, pour nous chirurgiens,es techniques chirurgicales. La rédaction d’OTSR, aidée par’APCORT, la SoFCOT et l’AOT, la SFA, le CFCOT a mis enlace des sessions d’enseignement de rédaction médicale.e projet s’inscrit évidemment dans un objectif de moyenerme.
Mais deux actions devraient permettre d’augmentermmédiatement la qualité des articles soumis et donc laapidité de publication pour les articles acceptés.
La première consiste à lire attentivement les recom-andations aux auteurs de la revue à laquelle l’auteur
ouhaite soumettre son travail. Cette requête peutaraître excessive. Mais en reprenant la comparaison avec’apprentissage d’une technique chirurgicale, lequel d’entreous s’engagerait dans une nouvelle technique sans l’avoirpprise en lisant la brochure ou le chapitre d’un livre quiui est consacré. Cette lecture des recommandations auxuteurs est d’autant plus importante qu’aucune revue n’axactement les mêmes règles (de même que l’ancillaire’une prothèse de genou varie d’un modèle à l’autre etécessite un apprentissage).
La deuxième consiste à accompagner dans la rédactiones auteurs juniors qui s’essaient pour la première fois àa production d’un article. Nous connaissons tous le com-agnonnage, qui permet à un senior de transmettre à ununior son savoir faire technique au fil du temps. Il ne nous
iendrait pas à l’esprit de laisser un jeune collaborateur seulace à une intervention chirurgicale qu’il ne maîtrise pas. Laême règle devrait s’appliquer pour la rédaction médicale.1
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n auteur senior doit participer activement à l’écriture et àa révision de l’article, a fortiori s’il en est coauteur. On nousétorquera que les enjeux ne sont pas les mêmes. Certes lesisques individuels ne sont évidemment pas comparables.ais la notoriété internationale de l’orthopédie francaisest un enjeu de taille. OTSR accueille et accueillera tou-
ours volontiers les travaux de nos jeunes collaborateurs ;ais dans le contexte de publication internationale, quist maintenant celui dans lequel OTSR prétend se placer,a qualité et la conformité aux codes de rédaction sont
Éditorial
es prérequis indispensables. Nos collègues étrangers ontompris ce message. Pourquoi n’en ferions nous pas autant !insi la qualité globale des article soumis à OTSR par lesuteurs francais pourrait-elle augmenter de facon significa-ive. Ainsi des refus, mal acceptés par les auteurs et toujours’expression d’un échec, pourraient-ils être évités.
P. BeaufilsRédacteur en Chef OTSR-RCOT
Adresse e-mail : [email protected]