ostéite fibrokystique révélant une hyperparathyroïdie primitive (à propos d’un cas)

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358 SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 354–364 scintigraphie parathyroïdienne est actuellement l’examen le plus sensible dans le diagnostic des ectopies parathyroïdiennes. Le but est d’illustrer à travers un cas l’apport de l’imagerie hybride TEMP-TDM dans le diagnostic des adénomes parathyroïdiens ectopiques. Observation.– Patiente âgée de 59 ans, insuffisante rénale chronique au stade d’hémodialyse qui présente une hyperparathyroïdie secondaire pour laquelle elle a bénéficié en préopératoire d’une scintigraphie parathyroïdienne au 99m Tc- MIBI. L’exploration a conclu à une autonomisation de la parathyroïde inférieure gauche. Une résection des parathyroïdes inférieures droite et gauche et de la moitié de la parathyroïde supérieure droite a été pratiquée. La parathyroïde supé- rieure gauche n’ayant pas été retrouvée. Devant la persistance en postopératoire des chiffres élevés de la parathormone, une nouvelle scintigraphie au 99m Tc- MIBI a été pratiquée. L’examen a comporté une acquisition tomographique couplée à une TDM de repérage centrée sur la région cervicothoracique. Les images de fusion ont objectivé un adénome parathyroïdien ectopique médiastinal antérieur à la hauteur de la crosse aortique. Discussion.– La scintigraphie au 99m Tc-MIBI est le moyen d’exploration le plus sensible pour la recherche des foyers parathyroïdiens ectopiques. Notre cas illustre l’importance de l’imagerie hybride TEMP-TDM dans l’amélioration de la sensibilité et de la spécificité de cet examen notamment chez les patients ayant subit préalablement une intervention chirurgicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.436 P291 Hyperparathyroïdie du sujet âgé : à propos de trois observations W. Chebbi , O. Berriche , B. Zantour , W. Alaya , M.H. Sfar Service de médecine interne, CHU Taher Sfar, Mahdia, Tunisie Auteur correspondant. Introduction.– L’hyperparathyroïdie primaire (HPTp) du sujet âgé a la double particularité d’être de diagnostic parfois difficile et d’être pourvoyeuse de troubles neuropsychiatriques qui sont potentiellement réversibles après un trai- tement chirurgical précoce. À travers trois observations, nous rappelons les particularités cliniques, biolo- giques et thérapeutiques de l’HPTp du sujet âgé. Observations.– Il s’agissait de trois patientes d’âge moyen 71,6 ans. Les circons- tances de découverte étaient : un syndrome polyuro-polydipsique dans deux cas et une anorexie associée à une humeur dépressive dans un cas. Les signes cli- niques retrouvés étaient : une asthénie dans trois cas, une anorexie dans deux cas, des paresthésies des membres inférieurs dans deux cas, une constipation dans deux cas et des douleurs osseuses dans un cas. La calcémie variait entre 2,7 et 3,15 mmol/L. La phosphorémie était diminuée dans tous les cas. Le taux de parathormone était élevé dans les trois cas avec une moyenne de 129,5 pg/mL. L’échographie des parathyroïdes montrait un nodule isoéchogène du lobe thy- roïdien inférieur dans un cas et un goitre multinodulaire dans deux cas. La scintigraphie au MIBI montrait un adénome parathyroïdien du lobe inférieur gauche dans deux cas. Deux patients avaient bénéficié d’une chirurgie d’exérèse et une seule patiente était traitée par biphosphonates. Discussion.– L’HPTp est une affection métabolique à rechercher devant toute hypercalcémie symptomatique en particulier chez le sujet âgé. En l’absence de contre-indication, l’exérèse chirurgicale représente le seul traitement curatif, conduisant à la réalisation d’un bilan préopératoire par une imagerie spécifique pour préciser la localisation de la lésion. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.437 P292 Ostéite fibrokystique révélant une hyperparathyroïdie primitive (à propos d’un cas) F. Amghar , K. Rifai , H. Mrini , N. Sebaitre , H. Iraqi , A. Chraibi Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc Auteur correspondant. Introduction.– L’hyperparathyroïdie primitive est reconnue à l’heure actuelle comme une endocrinopathie asymptomatique, dans notre contexte elle est encore diagnostiquée au stade de complications. Nous rapportons un cas révélé par une ostéite fibrokystique dans sa forme « historique ». Observation.– M. B.M., âgé de 56 ans, se plaint depuis un an de coxalgies droites avec boiterie et amaigrissement. L’examen trouve une pâleur, des signes de déshydratation et une limitation des mouvements de la hanche droite. Les radio- graphies ont montré de nombreuses lacunes au niveau du bassin et une lésion fibrokystique du fémur. Le bilan montre une hypercalcémie à 123 mg/L et un taux de PTH à 4790 pg/mL. L’échographie cervicale montre un adénome gauche de 5 cm, la scintigraphie au MIBI confirme la localisation parathyroïdienne. Le bilan de retentissement trouve de multiples lithiases rénales, une insuffisance rénale chronique, et une ostéoporose. L’examen de la pièce après exérèse chi- rurgicale montre un adénome bénin. En postopératoire, le patient a présenté une hypocalcémie profonde évoquant un hungry bone syndrome ayant nécessité le recours à une supplémentation en calcium et vitamine D pendant plusieurs mois. Discussion et conclusion.– L’ostéite fibrokystique avec ses signes radiocliniques était une complication classique de l’hyperparathyroïdie primitive, de nos jours elle est devenue exceptionnelle. L’ostéodensitométrie et les marqueurs biolo- giques du remodelage osseux prennent une place grandissante dans l’évaluation du retentissement osseux. Depuis la généralisation des dosages automatisés de la calcémie, la découverte fortuite de l’hyperparathyroïdie primitive devrait être beaucoup plus fréquente évitant ainsi la survenue des complications. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.438 P293 Tumeurs brunes révélant une hyperparathyroïdie: à propos de deux cas S. Fedala CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie Introduction.– L’atteinte osseuse de l’hyperparathyroïdie primaire est devenue exceptionnelle du fait de l’introduction en routine du dosage de la calcémie. Les tumeurs brunes sont encore plus rares et se rencontrent essentiellement dans l’hyperparathyroïdie primaire de l’adulte jeune. Observations.– Nous rapportons le cas de deux patients âgés de moins de 40 ans au moment du diagnostic ; sans antécédents personnels notables, en dehors d’une fracture de la tète humérale pour l’un et déformation de la face dorsale de la main gauche pour l’autre, sans contexte traumatique. Le bilan biologique retrouve une hypercalcémie maligne avec hypophosphoré- mie et un taux de PTH très élevé. Les radiographies standards ainsi que la scintigraphie au MIBI ont mis en évi- dence de multiples lésions osseuses en rapport avec des tumeurs brunes diffuses. Sur le plan étiologique, les examens morphologiques réalisés ont révèles un adénome parathyroïdien inférieur gauche chez l’un, et un adénome en position ectopique (intra thyroïdien) chez l’autre. À l’étude anatomopathologique, l’adénome en position ectopique s’est révélé être un carcinome parathyroïdien au stade de métastases ganglionnaire. Discussion.– Les tumeurs brunes, présentes dans 4,5 % des cas d’hyperparathyroïdie, sont le fait d’un diagnostic tardif. Chez nos deux malades, les lésions osseuses étaient beaucoup plus sévères dans le cas de l’adénome parathyroïdien, en raison de l’association à une carence profonde en vitamine D. Habituellement les tumeurs brunes régressent spontanément après traitement de l’hyperparathyroïdie. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.439 P294 Lithiase salivaire révélant un adénome parathyroïdien N. Fafa Bouabdallah , A.E.M. Haddam , L. Kedad , Z. Toubal , D. Meskine Service d’endocrinologie, hôpital de Bologhine, Alger, Algérie Auteur correspondant. Introduction.– La présentation clinique de l’hyperparathyroïdie est très poly- morphe. Les circonstances de découverte sont souvent un dosage systématique de la calcémie puis les lithiases rénales et les manifestations ostéoarticulaires.

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cintigraphie parathyroïdienne est actuellement l’examen le plus sensible danse diagnostic des ectopies parathyroïdiennes.e but est d’illustrer à travers un cas l’apport de l’imagerie hybride TEMP-TDMans le diagnostic des adénomes parathyroïdiens ectopiques.bservation.– Patiente âgée de 59 ans, insuffisante rénale chronique au stade’hémodialyse qui présente une hyperparathyroïdie secondaire pour laquellelle a bénéficié en préopératoire d’une scintigraphie parathyroïdienne au 99mTc-IBI. L’exploration a conclu à une autonomisation de la parathyroïde inférieure

auche. Une résection des parathyroïdes inférieures droite et gauche et de laoitié de la parathyroïde supérieure droite a été pratiquée. La parathyroïde supé-

ieure gauche n’ayant pas été retrouvée. Devant la persistance en postopératoirees chiffres élevés de la parathormone, une nouvelle scintigraphie au 99mTc-IBI a été pratiquée. L’examen a comporté une acquisition tomographique

ouplée à une TDM de repérage centrée sur la région cervicothoracique. Lesmages de fusion ont objectivé un adénome parathyroïdien ectopique médiastinalntérieur à la hauteur de la crosse aortique.iscussion.– La scintigraphie au 99mTc-MIBI est le moyen d’exploration lelus sensible pour la recherche des foyers parathyroïdiens ectopiques. Notre casllustre l’importance de l’imagerie hybride TEMP-TDM dans l’amélioration dea sensibilité et de la spécificité de cet examen notamment chez les patients ayantubit préalablement une intervention chirurgicale.

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yperparathyroïdie du sujet âgé : à propos de troisbservations. Chebbi , O. Berriche , B. Zantour ∗, W. Alaya , M.H. Sfar

Service de médecine interne, CHU Taher Sfar, Mahdia, TunisieAuteur correspondant.

ntroduction.– L’hyperparathyroïdie primaire (HPTp) du sujet âgé a la doublearticularité d’être de diagnostic parfois difficile et d’être pourvoyeuse deroubles neuropsychiatriques qui sont potentiellement réversibles après un trai-ement chirurgical précoce.

travers trois observations, nous rappelons les particularités cliniques, biolo-iques et thérapeutiques de l’HPTp du sujet âgé.bservations.– Il s’agissait de trois patientes d’âge moyen 71,6 ans. Les circons-

ances de découverte étaient : un syndrome polyuro-polydipsique dans deux cast une anorexie associée à une humeur dépressive dans un cas. Les signes cli-iques retrouvés étaient : une asthénie dans trois cas, une anorexie dans deuxas, des paresthésies des membres inférieurs dans deux cas, une constipationans deux cas et des douleurs osseuses dans un cas. La calcémie variait entre,7 et 3,15 mmol/L. La phosphorémie était diminuée dans tous les cas. Le tauxe parathormone était élevé dans les trois cas avec une moyenne de 129,5 pg/mL.’échographie des parathyroïdes montrait un nodule isoéchogène du lobe thy-oïdien inférieur dans un cas et un goitre multinodulaire dans deux cas. Lacintigraphie au MIBI montrait un adénome parathyroïdien du lobe inférieurauche dans deux cas. Deux patients avaient bénéficié d’une chirurgie d’exérèset une seule patiente était traitée par biphosphonates.iscussion.– L’HPTp est une affection métabolique à rechercher devant touteypercalcémie symptomatique en particulier chez le sujet âgé. En l’absence deontre-indication, l’exérèse chirurgicale représente le seul traitement curatif,onduisant à la réalisation d’un bilan préopératoire par une imagerie spécifiqueour préciser la localisation de la lésion.

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stéite fibrokystique révélant une hyperparathyroïdierimitive (à propos d’un cas). Amghar ∗, K. Rifai , H. Mrini , N. Sebaitre , H. Iraqi , A. Chraibi

Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibnina, Rabat, Maroc

Auteur correspondant.

ntroduction.– L’hyperparathyroïdie primitive est reconnue à l’heure actuelleomme une endocrinopathie asymptomatique, dans notre contexte elle est encore

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iagnostiquée au stade de complications. Nous rapportons un cas révélé par unestéite fibrokystique dans sa forme « historique ».bservation.– M. B.M., âgé de 56 ans, se plaint depuis un an de coxalgies droites

vec boiterie et amaigrissement. L’examen trouve une pâleur, des signes deéshydratation et une limitation des mouvements de la hanche droite. Les radio-raphies ont montré de nombreuses lacunes au niveau du bassin et une lésionbrokystique du fémur. Le bilan montre une hypercalcémie à 123 mg/L et un

aux de PTH à 4790 pg/mL. L’échographie cervicale montre un adénome gauchee 5 cm, la scintigraphie au MIBI confirme la localisation parathyroïdienne. Leilan de retentissement trouve de multiples lithiases rénales, une insuffisanceénale chronique, et une ostéoporose. L’examen de la pièce après exérèse chi-urgicale montre un adénome bénin. En postopératoire, le patient a présenté uneypocalcémie profonde évoquant un hungry bone syndrome ayant nécessité leecours à une supplémentation en calcium et vitamine D pendant plusieurs mois.iscussion et conclusion.– L’ostéite fibrokystique avec ses signes radiocliniques

tait une complication classique de l’hyperparathyroïdie primitive, de nos jourslle est devenue exceptionnelle. L’ostéodensitométrie et les marqueurs biolo-iques du remodelage osseux prennent une place grandissante dans l’évaluationu retentissement osseux.epuis la généralisation des dosages automatisés de la calcémie, la découverte

ortuite de l’hyperparathyroïdie primitive devrait être beaucoup plus fréquentevitant ainsi la survenue des complications.

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CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie

ntroduction.– L’atteinte osseuse de l’hyperparathyroïdie primaire est devenuexceptionnelle du fait de l’introduction en routine du dosage de la calcémie.es tumeurs brunes sont encore plus rares et se rencontrent essentiellement dans

’hyperparathyroïdie primaire de l’adulte jeune.bservations.– Nous rapportons le cas de deux patients âgés de moins de 40 ans

u moment du diagnostic ; sans antécédents personnels notables, en dehors d’uneracture de la tète humérale pour l’un et déformation de la face dorsale de la mainauche pour l’autre, sans contexte traumatique.e bilan biologique retrouve une hypercalcémie maligne avec hypophosphoré-ie et un taux de PTH très élevé.es radiographies standards ainsi que la scintigraphie au MIBI ont mis en évi-ence de multiples lésions osseuses en rapport avec des tumeurs brunes diffuses.ur le plan étiologique, les examens morphologiques réalisés ont révèles undénome parathyroïdien inférieur gauche chez l’un, et un adénome en positionctopique (intra thyroïdien) chez l’autre.

l’étude anatomopathologique, l’adénome en position ectopique s’est révélétre un carcinome parathyroïdien au stade de métastases ganglionnaire.iscussion.– Les tumeurs brunes, présentes dans 4,5 % des cas’hyperparathyroïdie, sont le fait d’un diagnostic tardif.hez nos deux malades, les lésions osseuses étaient beaucoup plus sévères dans

e cas de l’adénome parathyroïdien, en raison de l’association à une carencerofonde en vitamine D.abituellement les tumeurs brunes régressent spontanément après traitement de

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