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Un groupe de 32 jeunes de l'ORPER participe au projet « DEMAIN LA TERRE -LA JEUNESSE PREND LA PAROLE » IDENTITE DE L'ORPER I. INTRODUCTION L’année 2011 a été marquée par l’organisation des élections couplées présidentielles et législatives pour la deuxième fois consécutive dans notre pays. Le processus électoral en RDC comme dans beaucoup de pays du monde entier reste une période des grands enjeux et défis. En rapport avec la situation de l’enfant, des abus ont souvent été commis, notamment dans la manipulation des enfants par les acteurs et partis politiques. Les violences, la répression, les arrestations et les rafles ont également été dénoncées à l’encontre de l’enfant. Tous ces abus surviennent alors que la Constitution de 2006, la Loi portant Protection de l’enfant du 10 janvier 2009, la loi électorale ainsi que le code de bonne conduite signé par certains acteurs et partis politiques en RDC interdisent l’implication, la manipulation et la participation des enfants aux manifestations politiciennes. Notre combat face aux violations des Droits de l’enfant ne peut prendre fin que si nous arrivons à faire comprendre à tous et à chacun que l’enfant, jusqu’à un âge donné, reste un être physiquement et psychologiquement inachevé contrairement aux autres espèces biologiques ; il mérite en effet une attention particulière aux yeux des décideurs pour son épanouissement et son développement harmonieux au sein de la société qui le voit grandir. Malheureusement depuis toujours, sa situation n’a jamais connu de grandes percées sur le plan du respect de ses droits. Nous pensons à ces milliers d’enfants en rupture familiale arrêtés ou ayant trouvé la mort à la suite des manifestations politiciennes qui ont émaillé le pays notamment après le discours du 24 avril 1990 consacrant le pluralisme politique ; les conflits armés de 1996 à 2003 ; les récentes manifestations politiques organisées par différents partis politiques avant, pendant et après les élections de 2011 et les soupçons d’enrôlements massifs d’enfants aux élections. Dans la foulée des manifestations politiciennes, beaucoup d’enfants ont été arrêtés, semble-t-il pour prévenir les troubles au moment des publications des résultats de l’élection présidentielle. A partir du 5 décembre 2011, la police nationale Congolaise, sous l’autorité d’un Commissaire, avait procédé aux arrestations des enfants et jeunes de la rue dans tous les sites situés en centre ville, pour acheminer les enfants au cachot du camp Lufungula à Lingwala. Beaucoup d’entre les enfants arrêtés avaient été taxés de pro- opposition. D’autres encore sont morts dans l’anonymat, sous les coups de balles tirées par des éléments de la police nationale lors de la répression des manifestations qui revendiquaient la vérité des urnes après la publication des résultats de la présidentielle 2011. La protection de l’enfant est un devoir qui s’impose à tous et exige la participation et l’engagement aussi bien des autorités gouvernementales que des acteurs de la société civile, de la communauté, des parents et des enfants eux-mêmes. Œuvre de Protection et de Reclassement des Enfants de la Rue Av. du 27 octobre n° 293/7 - 3 ème Rue Limete Kinshasa République Démocratique du Congo. Tél. (+243) 9981825 [email protected] website : www.orperkin.org

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Un groupe de 32 jeunes de l'ORPER participe au projet « DEMAIN LA TERRE -LA JEUNESSE PREND LA PAROLE »

IDENTITE DE L'ORPER

I. INTRODUCTION

L’année 2011 a été marquée par l’organisation des élections couplées présidentielles et législatives pour la deuxième fois consécutive dans notre pays. Le processus électoral en RDC comme dans beaucoup de pays du monde entier reste une période des grands enjeux et défis.

En rapport avec la situation de l’enfant, des abus ont souvent été commis, notamment dans la manipulation des enfants par les acteurs et partis politiques. Les violences, la répression, les arrestations et les rafles ont également été dénoncées à l’encontre de l’enfant. Tous ces abus surviennent alors que la Constitution de 2006, la Loi portant Protection de l’enfant du 10 janvier 2009, la loi électorale ainsi que le code de bonne conduite signé par certains acteurs et partis politiques en RDC interdisent l’implication, la manipulation et la participation des enfants aux manifestations politiciennes.

Notre combat face aux violations des Droits de l’enfant ne peut prendre fin que si nous arrivons à faire comprendre à tous et à chacun que l’enfant, jusqu’à un âge donné, reste un être physiquement et psychologiquement inachevé contrairement aux autres espèces biologiques ; il mérite en effet une attention particulière aux yeux des décideurs pour son épanouissement et son développement harmonieux au sein de la société qui le voit grandir.

Malheureusement depuis toujours, sa situation n’a jamais connu de grandes percées sur le plan du respect de ses droits. Nous pensons à ces milliers d’enfants en rupture familiale arrêtés ou ayant trouvé la mort à la suite des manifestations politiciennes qui ont émaillé le pays notamment après le discours du 24 avril 1990 consacrant le pluralisme politique ; les conflits armés de 1996 à 2003 ; les récentes manifestations politiques organisées par différents partis politiques avant, pendant et après les élections de 2011 et les soupçons d’enrôlements massifs d’enfants aux élections. Dans la foulée des manifestations politiciennes, beaucoup d’enfants ont été arrêtés, semble-t-il pour prévenir les troubles au moment des publications des résultats de l’élection présidentielle. A partir du 5 décembre 2011, la police nationale Congolaise, sous l’autorité d’un Commissaire, avait procédé aux arrestations des enfants et jeunes de la rue dans tous les sites situés en centre ville, pour acheminer les enfants au cachot du camp Lufungula à Lingwala. Beaucoup d’entre les enfants arrêtés avaient été taxés de pro-opposition. D’autres encore sont morts dans l’anonymat, sous les coups de balles tirées par des éléments de la police nationale lors de la répression des manifestations qui revendiquaient la vérité des urnes après la publication des résultats de la présidentielle 2011.

La protection de l’enfant est un devoir qui s’impose à tous et exige la participation et l’engagement aussi bien des autorités gouvernementales que des acteurs de la société civile, de la communauté, des parents et des enfants eux-mêmes.

Œuvre de Protection et de Reclassement des Enfants de la Rue

Av. du 27 octobre n° 293/7 - 3ème Rue Limete Kinshasa République Démocratique du Congo.

Tél. (+243) 9981825 [email protected] website : www.orperkin.org

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C’est dans ce contexte de recherche de l’application effective de la Loi que l’ORPER a travaillé depuis 30 ans. En effet, elle a consenti ses efforts pour accompagner les politiques dans l’application plus juste des lois en dépit du fossé important à combler entre d’une part, la promulgation et d’autre part l’application effective de ces lois. A titre d’exemple, l’installation des tribunaux pour enfants a auguré une nouvelle ère dans le changement tant attendu. Mais le retard de sa fonctionnalité effective pose problème. Il y a lieu de ne pas se décourager pour un début aussi encourageant. Les organisations de la société civile de protection, de promotion et de défense des Droits de l’enfant en général, et celles regroupées au sein du REEJER* continuent à se battre pour l’avènement d’un monde meilleur en faveur de l’enfant, à travers le plaidoyer et la sensibilisation des principaux acteurs, notamment les autorités politico-administratives, policières et ecclésiastiques, mais aussi les parents et les enfants eux-mêmes.

L'ORPER tient à remercier les bienfaiteurs qui l’accompagnent dans la marche vers la réhabilitation psychologique et sociale des enfants depuis trois décennies. Chaque contribution mise à la disposition des enfants est une pierre à l’édifice de l’ORPER ; une preuve de la solidarité internationale.

*REEJER : Réseau des Educateurs pour les Jeunes et Enfants de la Rue

II. CONTEXTE DE VIE DES ENFANTS DE LA RUE

La capitale de la République Démocratique du Congo compte environ 10 millions d’habitants. Selon les estimations du Ministère des Affaires Sociales en RDC on trouve entre 20 à 25 mille enfants dans les rues de Kinshasa. Il s'agit ici d’enfants qui vivent dans la rue, mangent et y travaillent. La rue est leur «chez soi ». Ces enfants survivent en dormant où ils peuvent, en exerçant de petits travaux, en revendant différentes marchandises, en mendiant ou même en volant.

A la base de ce phénomène se trouve sans doute l’extrême appauvrissement de la population dû aux années d’une politique socio-économique désastreuse et à la guerre dans ce pays dont le taux de chômage dépasse 80 %. Ceux qui travaillent ne sont pas convenablement payés. Cette situation détériore la famille congolaise. Désorientés, les gens cherchent de plus en plus de réponses et de solutions à leurs problèmes dans l’irrationnel. Les sectes qui poussent dans la ville de Kinshasa comme des champignons, profitent très bien de la situation en faisant une véritable chasse aux sorcières et en fabriquant soi-disant des miracles. C’est ainsi que près de 80 % d’enfants de la rue y sont arrivés parce qu’accusés de sorcellerie par les pasteurs de ces sectes. Les enfants deviennent ainsi de véritables boucs émissaires qui portent sur leur dos la responsabilité de toutes sortes d'infortunes et des malheurs de leur famille (chômage, misère, famine, maladie, décès...).

Pour secourir ces enfants livrés à leur triste sort, le Père Frank Roelants (Missionnaire du Verbe Divin) a créé en 1981 l’ORPER (Œuvre de Reclassement et de Protection des Enfants de la Rue).

Dans la rue, les filles sont beaucoup plus exposées à la cruauté que les garçons. Elles sont fragiles, vulnérables, à la merci des proxénètes et sont exploitées de diverses manières par des adultes malveillants. Le seul moyen de vraiment les protéger, c’est de les retirer de la rue. C’est ainsi que nous avons été amené à ouvrir un centre d’accueil pour elles.

III. BREVE PRESENTATION DE L’ORPER

III.1. BREF APERCU HISTORIQUE

L’ORPER est née autour du Père Frank ROELANTS d’heureuse mémoire. Il est décédé le 26 juillet 2001. Il fut prêtre de la Congrégation SVD, Société du Verbe Divin. L’ORPER n’a jamais été un projet

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préalablement conçu ni réfléchi. Elle a été plutôt une réponse à un besoin des enfants. Père Frank disait que l’œuvre est créée par les enfants.

Kinshasa où sont basées les activités de l’ORPER

En effet, lors de son apostolat auprès des jeunes de la lumière, groupe d’initiation chrétienne appelé dans l’archidiocèse de Kinshasa « Bilenge ya Mwinda », il découvrit des enfants arrêtés dans les cachots (maisons d’arrêt) et en prison. Nous sommes en 1981. A leur sortie, ils venaient le chercher à la paroisse CHRIST-ROI de KASA-VUBU où il était vicaire. Menacés des rafles par les agents de la gendarmerie et d’enrôlement, ils vinrent se réfugier à la paroisse se proposant de passer la nuit en plein air sur le terrain de basket-ball. Les quatre murs de la clôture suffisaient pour leur assurer la sécurité. Voilà comment tout a commencé. Ce qui était provisoire devenait ainsi définitif. Combiner la vie de vagabondage du jour avec la vie réglementée de la nuit à la paroisse devint difficile pour certains enfants. C’est alors qu’ils demandèrent à Père Franck de les envoyer à l’école.

C'est ainsi que l'ORPER commença à se structurer.Trente ans après, l'ORPER est une O.N.G. de renommée au sein de l'Afrique centrale.

III.2. STRATEGIES

Toutes les activités de l’ORPER se divisent en trois stratégies organisées : celle du milieu ouvert, celle du milieu fermé et celle du Centre Mobile.

III.2.1. Le Milieu ouvert : dans le milieu ouvert, les éducateurs et éducatrices de l’ORPER travaillent sur le terrain et dans 2 foyers d'accueil (l’un pour les filles, l’autre pour les garçons). Il s’agit du Foyer Père Gérard (FPG) pour les filles de moins de 15 ans et du Foyer Père Frank (FPF) pour les garçons de moins de 15 ans. Chaque année, ces deux foyers accueillent en moyenne près d’un millier d’enfants. Le premier objectif ici est d’améliorer les conditions de vie de ces enfants en mettant à leur disposition un espace accueillant, un endroit où ils peuvent se laver, faire la lessive, avoir un repas ou se préparer à manger, se faire soigner et surtout être en contact avec un adulte bienveillant. Le FPG et le FPF sont des lieux de passage où s’effectue la recherche des solutions aux problèmes vécus par les enfants.

Foyer Père Franck Foyer Père Gérard

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III.2.2. Le Milieu fermé : constitué de 5 centres d’hébergement, le milieu fermé accueille les enfants qui étaient dans la rue et qui bénéficient d’une prise en charge totale de l’ORPER (prise en charge alimentaire, sanitaire, vestimentaire, scolaire, etc.). Ces 5 centres d’hébergement sont : le Home Maman Suzanne (HMS) pour les filles de moins de 15 ans ; le Home Christian Mwanga (HCM) pour les garçons de 5 à 12 ans ; le Home Augustin Modjipa (HAM) pour les garçons de 13 à 16 ans ; la Maison Arnold Janssen (MAJ) pour les jeunes de 17 à 21 ans ; et le Home Samy Isameri (HSI) pour les enfants à déficience mentale et les jeunes filles de plus de 17 ans. En moyenne, ces centres accueillent chaque année plus de 130 enfants de 5 à 17 ans.

Home Maman Suzanne Home Christian Mwanga

Home Augustin Mondjipa Home Samy Isameri

III.2.3. Le Centre Mobile : à côté du milieu ouvert et du milieu fermé, l’ORPER dispose d’un Centre Mobile qui est un minibus qui circule, la nuit, à la rencontre des enfants de la rue de 8 différentes communes de Kinshasa. L’objectif poursuivi est de leur apporter un minimum de protection et de contribuer à la réduction des abus dont ils sont victimes la nuit. L’équipe du Centre Mobile est composée d’un éducateur, d’un infirmier, d’un éducateur spécialisé type « leader de la rue » et d’un chauffeur. Chaque année, le Centre Mobile est en contact avec près de mille enfants.

Centre Mobile : Mini bus.

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III.3. BUT ET OBJECTIF DE L’ORPER

L’ORPER a pour but la protection, la réinsertion familiale et l’insertion socioprofessionnelle des enfants de la rue, sans distinction de sexe, de race et de religion. Pour atteindre ce but, l’association se fixe deux objectifs :

• Soutien et amélioration des conditions de vie des enfants de la rue.• Médiation familiale, hébergement et scolarisation.

Toutes les activités de l’ORPER sont une réponse à la maltraitance, aux mauvaises conditions de vie et aux besoins primaires de milliers d’enfants qui vivent dans les rues de Kinshasa. Notre pratique est basée sur les valeurs chrétiennes et a un caractère communautaire et familial. L’ambition recherchée est de leur montrer un meilleur visage du monde des adultes. Nous tentons ainsi d’éveiller leur intelligence et leur créativité pour pouvoir, avec eux, changer leur monde.

III.4. RESSOURCES HUMAINES

Dans l’appui au projet éducatif et pour faire face à ces défis, l’ORPER a travaillé avec un personnel permanent congolais (seulement 2 religieuses, dont une indienne et une ghanéenne) de 63 agents dont 22 femmes, réparti de la manière suivante :

- 32 éducateurs et éducatrices ; 1 animateur culturel ; 6 agents chargés des enquêtes et de la réinsertion familiale ;

- 5 agents de sécurité ; 2 conducteurs

- 6 agents travaillant dans les services logistiques (intendance, maintenance, administration et comptabilité) ;

- 4 agents du service médical ;

- 4 membres du Comité de Direction (le Directeur Général, le Directeur des ressources humaines, le Directeur des Activités Educatives et Pédagogiques, et le Directeur des Enquêtes et Réinsertions).

Les éducateurs sont relayés chaque week end, chaque deuxième jeudi du mois (pendant la réunion mensuelle de tous les agents permanents) et les jours fériés par 20 auxiliaires. Chaque centre est administré par un (e) responsable.

L’ORPER dispose également d’une catégorie d’agents qui œuvrent dans ses services d’autofinancement, à savoir : la boulangerie qui emploie 1 surveillant auxiliaire et la ferme 5 anciens jeunes, 1 éducateur, 1 agronome, 1 basse-coureur et 1 porcher. A ce groupe s’ajoutent quelques villageois qui sont employés journalièrement selon nos besoins, dans le cadre d’une approche de gestion intégrée.

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III.5. FINALITES DES ACTIVITES DE L’ORPER

Étant donné qu’aucune structure sociale ne peut valablement remplacer ou se substituer à une structure familiale, la finalité de toutes les activités de l’ORPER reste la réinsertion familiale. Ce travail commence déjà au niveau du milieu ouvert (centres d’accueil et centre mobile) à travers le premier contact de l’éducateur avec l’enfant. Ce premier contact nous permet de retracer la famille de l’enfant, de connaître les différents problèmes qui l’ont poussé à se retrouver dans la rue et, si possible, de procéder à sa réunification familiale et/ou à son insertion socioprofessionnelle.

Chaque année, la direction des enquêtes et réinsertions organise et veille à suivre plusieurs activités dont les principales sont : les enquêtes exploratoires et médiations familiales, les réunifications familiales et les enquêtes de suivi.

III.6. DISPENSAIRE ET SOINS MEDICAUX

Il est une évidence que l’un des plus grands problèmes des enfants de la rue est l’accès aux soins médicaux. Le manque d’hygiène et les comportements à risques exposent, en effet, les enfants aux multiples maladies. C’est pour améliorer cette situation que l’ORPER a mis sur pied deux dispensaires pour les soins primaires des enfants ; l’un au Foyer Père Frank, l’autre au Home Maman Suzanne. 4 personnes y travaillent à temps plein à savoir : 2 infirmiers et 2 agents ambulanciers.

Chaque année, un accent particulier est mis sur la prévention et la sensibilisation des enfants dont un déparasitage systématique effectué un mois sur deux à partir du mois de février jusqu’à la fin de l’année.

Actuellement, le nombre de cas soignés dans nos deux dispensaires est à la hausse à cause, d’une part de l’augmentation exponentielle du nombre d’enfants dans les rues de Kinshasa et, d’autre part des sollicitations venant de la part d’autres partenaires sociaux pour aider les enfants malades en contact avec eux.

L’infirmier entrain d’administrer les soins

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III.7. ACTIVITES EDUCATIVES

III.7.1. Les colonies de vacances

Chaque année, l’ORPER organise des colonies de vacances pour les enfants de ces deux foyers d’accueil, du centre mobile et de ces 5 centres d’hébergement. Près de 400 enfants profitent de ces colonies qui se déroulent en général au centre Elembo de Kinkole, à Lutendele et à Kasangulu. Mais les lieux changent en fonction du financement demandé par les prestataires des lieux.

Colonie de vacances des garçons à la Paroisse Saint Jacques (Kinkole) en juin 2011.

III.7.2. Chorale et Percussion « Soleil au Cœur »

À l’initiative de l’Association Cœur Soleil de France, l’ORPER dispose d’un groupe d’animation composé d’une chorale de 40 enfants vivant dans les 5 centres d’hébergement et d’une percussion constituée de 20 enfants du milieu ouvert. Le groupe se produit à l’occasion de certains événements ayant trait à la vie des enfants (Journée de l’enfant africain, Journée diocésaine en faveur des enfants des rues, campagne sur les droits des enfants, Fête de Noël, etc.). Il s’agit d’un moment privilégié qui permet aux enfants de présenter leurs talents, de parler de leurs problèmes et de donner une autre image d’eux-mêmes.

La Chorale, percussion et ballet en action lors du concert de Noël 2011

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III.7.3. Comité de Lecture et les bibliothèques

Le Comité de lecture Sud et la Bibliothèque pour éducateurs (BDE) ont été constitués en collaboration avec l’Association Cœur Soleil de Pessac en France afin de renforcer les capacités des éducateurs et élargir leur culture en la partageant avec ceux du Nord. Pendant que la BDE souffre du manque de lecteurs, le Comité de lecture Sud fonctionne bien avec ses 12 membres qui sont en lien avec le Comité de lecture Nord basé à Pessac en partenariat avec la médiathèque Jacques Ellul de la Ville. Des livres lus, des résumés ont été faits et rendus disponibles pour le Comité de Lecture Nord. Il convient de noter ici que le 06 octobre lors du séjour en France du Directeur Général de l'ORPER, le Père Alpha MAZENGA, la rencontre avec le Comité de lecture Nord à Pessac a été un moment intense et riche d'échanges culturels.

En été 2011, lors de sa venue à Kinshasa au sein de l'ORPER pour la formation des éducateurs et éducatrices, Madame Josyane Pérez présidente de Coeur Soleil, a aussi travaillé pour l’installation des bibliothèques pour enfants dans chaque Centre de l’ORPER. Ce travail a été poursuivi et finalisé en octobre par le Directeur des Activités éducatives et pédagogiques de l’ORPER. Chaque Centre est doté d’une valise-bibliothèque contenant plus ou moins 50 livres : scolaires, des albums, des romans, des revues etc ... Ceci pour aider nos enfants à saisir l’importance de la lecture et être initiés en la matière par les éducateurs au Développement durable et à la promotion des Droits des enfants.

Les éducateurs de l’ORPER à l’issue de la formation reçue en été 2011 à Kinshasa.

III. 8. PERSPECTIVES

Pour mieux faire son travail, l'ORPER se bat pour :

• Acquérir un Siège Social propre• Trouver des familles d’accueil bénévoles pour permettre à nos enfants de revivre une

ambiance familiale tous les week-ends et pendant les grandes vacances ; et que les Centres soient fermés pendant ce temps ;

• Trouver les voies et moyens pour obtenir des revenus propres car le nombre des bienfaiteurs diminue et les partenaires deviennent très exigeants ;

• Relancer les activités de la boulangerie ;• Faire de la ferme, un grenier de la Ville de Kinshasa et un lieu de travail et d’épanouissement

intégral des enfants.Avril 2012 / ORPER