nouvelles n° 2123

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Retraites complémentaires : un accord injuste Régionales 2015 : 205 candidats de la liste L’Humain d’abord en région Aquitaine Limousin et Poitou-Charentes pour la démocratie citoyenne, la justice sociale et l’écologie (page 4-5) Jeudi 5 novembre 2015 - N° 2123 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2123 du 5 nov.

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Page 1: Nouvelles N° 2123

Retraites complémentaires : un accord injuste

Régionales 2015 : 205 candidats de la liste L’Humain d’abord en région Aquitaine Limousin et Poitou-Charentes pour la démocratie citoyenne, la justice sociale et l’écologie (page 4-5)

Jeudi 5 novembre 2015 - N° 2123 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 5 novembre 2015

ACTUALITÉ

TRAVAIL DU DIMANCHE

Cadeau de Noël empoisonné à La Poste

MÉTROPOLE

Le travail de nuit sous surveillance

La Poste a annoncé que les paquets seront livrés le dimanche 20 dé-cembre pour absorber l’afflux en période de fêtes de fin d’année. Les syndicats dénoncent la logique commerciale du groupe et le pas supplémentaire franchi dans la déréglementation du travail.

À l’approche de Noël, la loi Macron donne des idées à La Poste. L’entre-prise a annoncé que la distribution de colis serait expérimentée le dimanche 20 décembre à Paris, dans une partie de sa couronne, mais aussi à Lyon, Bordeaux, Reims, Rennes et Lille, pour absorber le flux de cadeaux expédiés. Jusqu’ici, La Poste étalait le doublement de son activité durant cette période, plus de deux millions de paquets par jour, sur la semaine. Pour les syndicats, c’est aussi un symptôme de sa dérive commerciale. Patrick Lasserre, de la Fapt-CGT, estime que « ce n’est pas pour amé-liorer le service public, mais bien pour répondre aux besoins d’Amazon,

de Cdiscount, de Ventes privées… Le secteur du colis, en plein essor, est, avec la Banque postale, le fer de lance du développement de La Poste à l’horizon 2020. Alors que le volume de lettres a baissé de 5,8 % en 2014 d’après les estimations du groupe, l’entreprise compte désormais sur la croissance du colis, générateur de 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires l’année passée, pour redres-ser la branche courrier. Pour mieux être transférés à des prestataires. Afin de mieux contrôler cette poule aux œufs d’or, La Poste a fait repasser sa filiale ColiPoste dans son giron début 2015. Mais les emplois continuent de disparaître. Au sein d’un groupe qui a fait passer 90 000 emplois à la trappe en dix ans, ce travail dominical est aussi le moyen de pallier la surcharge de tra-vail liée au sous-effectif. Pour mettre en place cette expérimentation du 20 décembre, La Poste mise sur les bonnes volontés. Les salariés des agences ColiPoste seront sollicités, tout comme les facteurs courrier qui

ne connaissent pourtant ni le métier, ni les tournées. Les CDD recrutés dès novembre en renfort pour la durée des fêtes risquent aussi de se retrouver en première ligne du « volontariat ». En échange, les travailleurs du dimanche seront payés double et pourront bénéficier d’un temps de repos compensateur. Noël est aussi l’occasion de tirer les acquis sociaux des agents du colis vers le bas. Depuis le retour de ColiPoste au sein de La Poste, l’incertitude plane sur le maintien de la prime de présence de 250 euros brut en période de fêtes de fin d’année. Quant aux conditions de travail, elles deviennent encore plus tendues avec le raz-de-marée de cadeaux transitant par La Poste avant d’arriver sous les sapins. Le travail du dimanche constitue donc une étape de plus dans la déréglementation du secteur du colis. À lire, la semaine prochaine, l’interview de Loïc Notais, respon-sable départemental de la CGT.

Bordeaux-Métropole subven-tionne l ’initiative d’un club d’entreprises qui souhaite déve-lopper les livraisons en horaires décalées. Une initiative salutaire pour éviter que les camions ne se retrouvent sur la route aux heures de pointe. Solution qui ne laisse pourtant pas la métropole quitte d’un examen sérieux des conditions de travail des salariés qui seront amenés à livrer et réceptionner de nuit, comme l’a souligné l’élu communiste de Blanquefort, Jacques Padie.« Nous voulons d’abord saluer cette expérimentation. Notre groupe intervient trop souvent sur les ques-tions de la logistique urbaine pour ne pas se réjouir qu’on envisage enfin de passer aux travaux pratiques. Quelques remarques cependant. D’abord, comment se fait-il qu’il faille attendre l’initiative d’un grou-pement d’employeurs pour que ces

expérimentations soient envisagées ? Autorité organisatrice des trans-ports, Bordeaux Métropole a tous les atouts pour conduire elle-même ces expérimentations. Cela permet-trait d’aller plus loin, en intégrant la réflexion sur le transport fluvial et ferroviaire. C’est par exemple la CUB qui avait mis à l’étude il y a quelques années la possibilité d’un transport de marchandises nocturne sur le réseau de tramway.À ce titre, la question des nuisances nocturnes est soulevée à juste titre dans la délibération. La ville est suffisamment dense et bruyante en journée pour ne pas en rajouter la nuit. Mais des solutions existent cer-tainement, c’est ce que l’expérience permettra de savoir.Nous voulions cependant attirer votre attention sur un aspect, selon nous, particulièrement sous-estimé dans la délibération qui nous est sou-mise : la santé des salariés. De nom-

breuses études ont en effet démontré les effets dévastateurs du travail de nuit sur les conditions de travail et sur la santé des salariés. Stress, tabagisme, fatigue, dérèglement du sommeil et de la vie sociale sont démultipliés pour les salariés soumis à ces rythmes de travail. Et comme il s’agit ici du secteur du transport et du commerce dans lequel on compte nombre de salariées monoparen-tales, ceci doit particulièrement éveiller notre vigilance.Totalement favorables à cette expé-rimentation, nous regrettons donc qu’un minimum de prise en compte de ces considérations n’ait pas été évoqué avec le club Déméter. Le minimum serait que le comité de suivi de cette expérience intègre les syndicats de salariés des entreprises et secteurs concernés. C’est à cette condition que nous voterons cette subvention. »

« JUNGLE » DE CALAIS

L’État accusé par les associations

DISPERSION ET RÉTENTION DES MIGRANTS

Le juge en 1e ligne

Épidémie de gale, dénutrition, femmes violées, enfants livrés à eux-mêmes, violences policières, risques d’inondation, d’incendie, d’explo-sion… Dans la « jungles » de Calais (Pas-de-Calais), les 6 000 migrants survivent dans des conditions épou-vantables. Face à l’insoutenable, le 20 octobre, artistes et intellectuels lançaient « l’appel des 800 ». Et le 26 octobre, le Secours catholique, Médecins du monde et plusieurs demandeurs d’asile attaquaient

l’État pour « non-respect de la vie ». Dans l’urgence, Bernard Cazeneuve annonce en plus des 1 500 tentes prévues début 2016, 200 places pour les femmes et les enfants. Insuffisant et trop tardif rétorquent les ONG au ministre de l’intérieur. Il faut, disent-elles, réquisitionner les bâtiments inoccupés, distribuer assez de repas, installer toilettes, douches et bennes à ordures… Et enregistrer sans délai les demandes d’asile.

Communiqué de presse du Syndi-cat de la magistrature à la suite de la décision courageuse et rigou-reusement argumentée d’un JLD qui, se saisissant d’office, a mis en liberté 46 migrants transférés au centre de rétention de Nîmes dans le cadre d’une opération de disper-sion des jungles de Calais réalisée au moyen d’un détournement manifeste de procédure.

Une fois de plus, le ministre de l’intérieur s’est lancé dans une vaste opération de dispersion des migrants rassemblés dans la région de Calais. Refusant de prendre la mesure de la catastrophe humanitaire qui s’y joue et d’y concentrer les moyens néces-saires pour assumer un élémentaire devoir de protection, il consacre toute son énergie à un objectif à courte vue : « désengorger » les camps de fortune et autres jungles où une politique migratoire absurde conduit les migrants comme dans une nasse.C’est donc à grand renfort d’avions et d’autobus spécialement affrétés qu’ils sont disséminés aux quatre coins de l’hexagone, par groupes d’une cinquantaine et par vagues successives, dans des centres de rétention administrative faisant office d’exutoires temporaires. D’autant plus temporaires que le ministre sait pertinemment que, pour la très grande majorité d’entre eux, ils ne peuvent être expulsés.Dans ce contexte, la décision d’un juge des libertés et de la détention de libérer d’office 46 de ces migrants transférés vers le centre de rétention

administrative de Nîmes agit comme un puissant révélateur. Révélateur d’une politique à ce point absurde qu’elle conduit l’administration à commettre des détournements de pouvoir manifestes (…) Révélateur d’une gestion cynique de ce qu’il est convenu d’appeler la crise migra-toire (…) Révélateur des obstacles auxquels se heurtent celles et ceux qui, pour rétablir ces personnes dans leurs droits fondamentaux, rappellent les exigences de l’État de droit, puisqu’aussi bien le juge qui a rendu cette décision n’a pu le faire qu’en résistant aux pressions inadmissibles d’une hiérarchie judiciaire décidé-ment prompte à se rallier aux objec-tifs du gouvernement. Révélateur, enfin, du pouvoir exorbitant conféré à l’administration par les dispositions qui accordent au préfet un délai de cinq jours avant de demander au juge des libertés de valider et prolonger la rétention administrative d’un étranger en attente d’éloignement. En affirmant la faculté pour le juge de se saisir d’office avant l’expiration de ce délai lorsque le préfet use de ce pouvoir à des fins détournées, cette décision y apporte un contrepoids nécessaire.Le Syndicat de la magistrature réclame instamment que cessent ces opérations de dispersion (…). Il exhorte le gouvernement à adopter la voie plus responsable et respec-tueuse de l’État de droit consistant à assumer en actes son obligation de pourvoir aux besoins élémentaires des migrants qu’il empêche de cir-culer librement.

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Les Nouvelles 5 novembre 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

Rassemblons-nous !

Après les lois NOTRe et Macron, adop-tées à la hussarde en plein été, le gou-vernement entend poursuivre le grand chantier de démolition sociale voulu conjointement par le MEDEF et la Com-mission Européenne.

L’accord sur les retraites complémen-taires signé par 3 syndicats (CFDT, CGC, CFTC) et le patronat se solde par 6 mil-liards d’euros « d’économies » réalisées essentiellement sur le dos des retraités et des salariés. Il introduit une nouvelle arme contre le droit à la retraite  : un bonus-malus qui porte de fait l’âge de départ à 63 ans.

Ce dispositif n’est pas seulement un concentré d’injustice à l’égard de ceux qui créent les richesses, il est un sale coup porté à l’emploi, notamment de la jeunesse. Alors que des propositions existent pour redresser la barre des caisses de retraites complémentaires par un élargissement des cotisations à des secteurs qui n’y sont pas soumis comme l’épargne salariale (intéressement, parti-cipation) et les revenus financiers.

Ce qui tue le développement de notre économie, ce ne sont pas les protections sociales mais les choix qui détruisent les capacités humaines et saccagent notre environnement au nom des intérêts financiers.

C’est dans ce paysage politique que le conflit d’Air France prend un relief particulier. Alors que direction et gou-vernement ont joué l’humiliation, ils sont obligés de changer de ton. L’opinion ne suit pas.

Dans le même temps, remontent à la surface colère, inquiétude, mal être des salariés dans leur diversité devant les vio-lences sociales, l’insécurité face à l’avenir, l’indulgence accordée au patronat par les pouvoirs publics et les promesses trahies du gouvernement.

À tous ceux qui cherchent, à gauche, une autre voie que le libéralisme, ras-semblons-nous pour faire valoir une issue à l’austérité. Dans les scrutins comme dans le mouvement social et citoyen, saisissons l’occasion de dire ce que l’on veut et ne veut pas. Saisissons-nous de la liste FDG conduite par O. Dartigolles et V. Maurin.

Claude MellierConseillère municipale

Conseillère métropolitaine

BORDEAUX MÉTROPOLE

Quand les communes se répartissent les miettes…Le conseil métropolitain du 30 oc-tobre a adopté un nouveau « pacte financier et fiscal ». Rendu obliga-toire après le passage en Métropole, ce document dicte notamment une nouvelle répartition de la dotation de solidarité communautaire ver-sée aux 28 communes. Dans un contexte de baisse drastique des dotations d’État, cette manœuvre a tourné à la moins pire répartition des miettes ; obligeant des maires de tous bords à défendre ce qu’il leur reste de pouvoir municipal. Au nom du groupe communiste à la Métro-pole, Lena Beaulieu (Mérignac) a dénoncé ces manœuvres et appelé, une fois encore, à la résistance contre les politiques austéritaires.

L’élue communiste a d’abord souligné le travail réalisé au sein du comité de pilotage réuni pour l’élaboration de ce pacte. « Les services finances, comme le vice-président aux finances, ont tenu ces travaux de manière à permettre la compréhension “par tous” des enjeux importants débattus et ils ont toujours été ouverts au dialogue et aux propo-sitions, lorsque c’était possible. Cela mérite d’être souligné car la tâche n’était pas aisée. » « Revoir la relation financière des communes avec la métropole est cer-tainement une nécessité en ces temps

de grands changements institution-nels. Mais le faire alors que toutes les sources de financements sont coupées, c’est tomber dans le piège de la moins pire répartition des miettes » a-t-elle souligné. Elle a rappelé que les élus commu-nistes se sont joints à l’appel de l’AMF, le 19 septembre dernier, pour dénon-cer les baisses de dotations budgétaires imposées aux collectivités : 30% de baisse des dotations, soit une perte cumulée de 28 milliards d’euros, les communes et intercommunalités subissant 54% de cette ponction. « Il faut alerter encore sur l’impact de ces mesures. L’Association des maires de France (AMF) le dénonce depuis longtemps et cela a été confirmé par le rapport de la Cour des comptes : “cette baisse de dotations s’est traduite par une baisse de l’investissement de 12,4% en 2014 (…) avec des consé-quences en termes d’emploi et de services à la population”. Le danger est bien là ; nous l’avons dénoncé dans le processus de mutua-lisation en cours, qui s’accompagne d’une volonté affichée de réduction, à terme, du nombre de fonctionnaires. Mais aussi, dans cette course à la réduction des coûts, les subventions d’actions importantes de l’économie sociale et solidaire, subissent de fortes baisses.

Cette logique est injuste mais elle est aussi totalement contre-productive car les entreprises comme les citoyens de l’agglomération ont besoin de services publics efficaces et renforcés et d’in-vestissements pérennes et importants. Cette logique est aussi absurde dans une agglomération dont la démo-graphie et l’attrait touristique sont exponentiels. Ces données devraient au contraire conduire à investir plus dans les services publics du quotidien et dans les grandes infrastructures. C’est ce qu’ont exprimé, chacun et chacune à leur manière les maires des 28 communes, lors des travaux sur ce pacte financier et fiscal : confronté aux demandes sociales dans sa ville, cha-cun sait bien que nous avons besoin de plus de moyens pour répondre à l’intérêt commun.Ce n’est évidemment pas ce à quoi conduira cette nouvelle répartition en temps de pénurie. Nous sommes cependant conscients que notre éta-blissement avait une équation impos-sible à résoudre avec ce pacte financier et fiscal. La prise en compte des critères sociaux dans le nouveau calcul de la dotation de solidarité communautaire (DSC) est un acte positif. »Le groupe communiste à la métropole s’est donc abstenu sur ce dossier.

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES

Signature d’un accord « douloureux et déséquilibré »

Le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont validé l’accord destiné à renflouer les caisses des retraites complé-mentaires Agirc-Arrco.Cet accord, qui doit être formel-lement signé dans les jours qui viennent, incite les salariés à tra-vailler une année de plus à partir de 2019, une fois réunies les conditions d’une retraite à taux plein. Sinon, ils subiront une décote de 10% de leur pension complémentaire pendant deux, voire trois ans.La CGT et FO, non-signataires, dénoncent un accord douloureux et déséquilibré. FO a ainsi calculé que sur 6,1 milliards d’euros d’économies programmées à l’horizon 2020, « les

employeurs participent au mieux pour 660 millions ».Un collectif d’associations (Osez le féminisme !, le Planning familial, la Fondation Copernic, Attac et les Effronté-e-s, e) a diffusé un appel à ne pas signer cet accord, car il estime que « les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement dis-criminants pour les femmes », dont les carrières sont plus courtes et les pensions plus modestes, en moyenne.Enfin, à la CFDT, où le syndicat métallurgie du Pays basque a fait connaître son mécontentement, dans une lettre révélée par Le Parisien, « il y a des débats, reconnaît Jean-Louis Malys, en charge du dossier, et c’est légitime car c’est un accord qui

demande des efforts mais une grande partie de l’organisation reconnaît qu’ils sont nécessaires ».L’accord acte l’augmentation de dif-férentes cotisations, patronales mais aussi salariales. Il est également ques-tion de programmer, pour la future négociation sur l’assurance-chômage une nouvelle taxe sur les ruptures conventionnelles qui concernent les seniors.Le Medef, qui refusait au départ toute hausse de cotisation côté employeurs, a donc finalement accepté. Toutefois, Pierre Gattaz, le patron du Medef, a créé la surprise en affirmant avoir mené « une négociation dans la négociation » pour obtenir en com-pensation une baisse des cotisations à la branche accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP).Une affirmation que le gouvernement ne souhaite pas confirmer, sans pour autant l’infirmer. « À aucun moment il n’a été question de ça dans la négociation et si le Medef l’a obtenu du gouvernement nous nous y opposerons quand il en sera question », réagit Jean-Louis Malys, à la CFDT.

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4 • Les Nouvelles 5 novembre 2015

ÉLECTIONS RÉGIONALES 6 ET 13 DÉCEMBRE 2015 // AQUITAINE // LIMOUSIN // POITOU-CHARENTES

CHARENTEChristophe MAUVILLAIN // PCF

Marcelle LEDUQUE // PGJean-Yves FROUARD // Ensemble !

CHARENTES-MARITIMESBrahim JLALJI // PCF

Maud ASSILA // PG Jacques GUIARD // PCF

CORRÈZEChristian AUDOUIN // PCF

Fabienne CASSAGNES // PCFJean-Marc VAREILLE // PG

CREUSELaurence PACHE // PG

Fabrice COUEGNAS // PCFMuriel Dallier // SE

DEUX-SÈVRESIsabelle GODEAU // PG

Philippe COCHARD // Ensemble !Brigitte LE BRAS // PCF

DORDOGNELaurent PÉRÉA // PCF

Pascale MARTIN // FDGBustamonte DIDIER // Ensemble !

GIRONDEVincent MAURIN // PCF

Christine BORONAT // PGNabil ENNAJHI // SE

HAUTE-VIENNEPascale ROME // PCF

Stéphane LAJAUMONT // Ensemble !Annie DARDILHAC // ADS

LANDESAlain BACHÉ // PCF

Isabelle NOGARO // SEJ.François LUQUET // Ensemble !

LOT ET GARONNEJosé GONZALEZ // SE

Christine POSPICHEK-PRIGENT // SEJean-Jacques MIRANDE // PCF

PYRÉNÉES ATLANTIQUESIsabelle LARROUY // FDG

Olivier DARTIGOLLES // PCF Fabienne DARRAMBIDE // PCF

VIENNEMyriam ROSSIGNOL // Ensemble !

Jean-Louis MOREAU // PCFNicole GUILLOT // SE

LES 3 PREMIERS PAR DÉPARTEMENT

VOS CANDIDATS EN GIRONDE

1 MAURIN Vincent

2 BORONAT Christine

3 ENNAJHI Nabil

4 LOPEZ Brigitte

5 DENOYELLE Stéphane

6 LE LANN Soazic

7 MENENDEZ Miguel

8 THIMONIER Framboise

9 TOURNE Benoît

10 LELIBON Véronique

11 RODRIGUEZ Raymond

12 BEGARDS Evelyne

13 RAYSSAC Adrien

14 DESCOT Annie

15 SORCE Olivier

16 TEXIER Christine

17 COUVIDAT Yann

18 MATHIEU Maud

19 LE BOT Stéphane

20 BAL Berivan

21 ROUZÉ Philippe

22 MUGRON Josette

23 BERG‘S Étienne

24 SAUBAT Martine

25 DESMET Pavel

26 BERTHAULT Emma

27 BOIVINET Vincent

28 LABORDE Laurence

29 BAGILET Christophe

30 FLIPO Marithou

31 ARMAGNACQ Michel

32 CHAUSSOY Marie-Ange

33 BOURDIEU Christophe

34 MONTANGON Maryse

35 SEMCHAOUI Anthony

36 BARBE Dominique

37 BOUTINEAUD Alain

38 DEDIEU Marie-Christine

39 CADOZ Gilbert

40 ELORRI Sophie

41 JOUNIAUX Jean

42 BETTINGER-THÉAUD Isabelle

43 BERAUD Hubert

44 GARBISO Éliane

45 BUQUET Patrice

46 TOUZET Josette

47 OCHOA Didier

48 DANGLOT Christelle

SUR LES MARCHÉS

Candidats et militants se mobilisent pour le meeting régional

Pour informer du meeting régional de ce jeudi 5 novembre, les militants communistes de Gironde sont, notamment, allés à la rencontre des gens sur les marchés.

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Les Nouvelles 5 novembre 2015 • 5

ÉLECTIONS RÉGIONALES 6 ET 13 DÉCEMBRE 2015 // AQUITAINE // LIMOUSIN // POITOU-CHARENTES

Un appel à l’investissement citoyen, un engagement à lui rendre le pouvoirDes candidats de la liste régionale « L’humain d’abord ! » présentée par le Front de gauche, expliquaient à la presse, vendredi dernier, le contenu de leur « Charte éthique » sur laquelle s’engage chacun d’entre eux. Il y est question de démocratie, d’intervention et de contrôle citoyen, de rupture dans les pratiques des élus, d’honnêteté, de transparence…

« Il faut perturber le jeu politique, sortir de la démocratie épisodique et des consultations citoyennes confiden-tielles et nous mettrons en œuvre, pour cela, les outils qui permettent l’impli-cation de tous », affirme Laurence Pache du Parti de gauche, conseillère régionale du groupe Limousin terre de gauche. « Face à la désespérance, à la grève démocratique, avec cette grande région qui s’éloigne encore un peu plus des citoyens, il importe que ceux-ci reviennent dans le jeu politique. Les enjeux de la politique régionale concernent la vie de tous les jours. Nous lançons un appel à l’investissement citoyen durant cette campagne mais aussi tout au long de la prochaine mandature. »Dans la méthode, les candidats entendent poursuivre le dispositif d’assemblées citoyennes appliqué depuis l’existence du Front de gauche. Une vingtaine de ces assemblées citoyennes sont prévues sur le terri-toire de la future région et perdureront durant la mandature. Un site coopératif permettra de mutualiser.« Les élus ont besoin d’être soutenus et alimentés en propositions tout le long de leur mandat, ajoute la can-didate. Nous avons des propositions concrètes pour associer les citoyens aux décisions de la région, comme ce devrait être le cas sur des questions aussi importantes que l’aménagement du territoire. Il faut combler le fossé trop vaste entre les citoyens et les politiques. Au Front de gauche, nous considérons que nous devons être des élus différents, indépendants des pouvoirs économiques et bancaires, qui rendent compte de ce qu’ils font et restent fidèles à leur mandat. »

Stéphane Lajaumont d’Ensemble, conseiller régional du groupe Limou-sin terre de gauche, rappelle que la

réforme territoriale et la loi NOTRe porte atteinte à la démocratie de proximité. « Derrière l’habillage des politique régionales, il n’y a pas de débat de fond. Au sein de l’institution même il y a un déficit démocratique. Des barons s’accaparent le pouvoir. Le système est trop pyramidal. Il faut repartir des préoccupations du terrain et les mettre en débat. Les élus doivent changer leurs pratiques. Il faut rendre compte aussi des séances qui ne sont pas publiques, notamment sur ce qui se fait et se dit dans les commissions. »

Olivier Dartigolles du PCF, tête de liste régional, évoque son expérience aux dernières élections régionales en Midi-Pyrénées. « Il y avait une vague d’expulsions dramatiques de migrants, avec un préfet déterminé qui envoyait la police attendre des jeunes à la porte des lycées, qui a fait affréter des avions privés pour expulser plus vite… Isabelle Larouille, responsable de RESF 64, s’est alors levée avec beaucoup de courage aux côté des personnes visées par cette politique d’expulsions. Elle est ensuite devenue conseillère régionale et a découvert le fonctionnement effroyable de l’ins-titution. Si elle a fini par y trouver sa place, ce n’est qu’en maintenant des liens permanents avec les associa-tions, les syndicats et en s’appuyant sur un va-et-vient entre l’institution et ces militants de terrain. »« Ce que nous proposons n’est pas une amélioration mais une rupture. Ça ne peut plus se passer comme ça ! L’image de la politique est abîmée pour trois raisons. Premièrement, par delà les échéances électorales, rien ne change, tout s’aggrave et la dernière couche avec la politique d’Hollande et de son gouvernement donne la nausée. Deuxièmement, les compor-tements d’un certain nombre d’élus ne sont pas admissibles. Ils ne sont pas tous pareils pour autant, au Parti communiste il n’y a pas d’enrichisse-ment personnel car les élus reversent leur mandat à leur organisation. Enfin, l’image donnée par le personnel politique est catastrophique, il n’est qu’à voir la façon dont Hollande, Juppé et Rousset s’assoient sur les conclusions de l’enquête publique sur la LGV alors que celle-ci s’est appuyée

sur l’expertise de milliers de citoyens, d’associations. » « Notre charte éthique décrit les élus que nous serons et ceux que nous ne serons pas. Au sein de cette liste largement ouverte que nous présen-tons, les candidats comprennent bien le chemin de responsabilisation sur lequel ils s’engagent. »

Christine Boronat, candidate pour le PG, témoigne de la dynamique citoyenne déjà mise en place dans le Sud-Gironde, avec une entrée très associative. À Bordeaux aussi, des assemblées citoyennes se sont déjà tenues et un rendez-vous de conver-gence de ces réunions locales aura lieu le 22 novembre.

Vincent Maurin, candidat PCF, tête de liste en Gironde, rappelle que « les citoyens doutent de plus en plus des capacités et de la volonté du politique à résoudre leurs problèmes. Il n’y a plus de lien entre les revendications, le financement et la représentation. Nous ne voulons pas participer à ce grand délitement. C’est pourquoi nous appelons les citoyens à devenir des lanceurs d’alerte sur les dysfonction-nements de la politique régionale. Sur le Grand Stade, il y a eu beaucoup de contestations. Le Conseil régional a décidé de financer à hauteur de 15 millions d’euros, à quel moment quelqu’un a été consulté ? Pour la nouvelle Cité du vin, la Région verse 6 millions d’euros, qui a décidé ? Pourquoi ? Ce type de décision est le “fait du prince”, d’experts de cabinet. Aucun effort n’est fait pour consulter, associer les citoyens. Qui va décider, arbitrer cette manne que représentera le budget pour le développement éco-nomique dans cette nouvelle grande région ? »

Des questions qu’entend bien soulever Olivier Dartigolle au cours du premier débat contradictoire qui aura lieu à Bayonne, le 4 novembre. « J’y aborde-rai cette nécessité d’aller vers d’autres formes politiques. Avec cette charte, nous sommes au cœur de l’enjeu démocratique. »

C.D.

LANGON

Rencontre publiqueMardi 19 novembre, à partir de 20h30salle François Mauriac, à LangonAvecPierre AUGEY, maire de Fargues-de-Langon Stéphane DENOYELLE, maire de Saint-Pierre-d’AurillacChristine BORONAT, candidate sur la liste «L’humain d’abord ! »

LIBOURNE

Assemblée citoyenneVendredi 20 novembre, à partir de 20hsalle des Charruauds, rue Max Linder, à LibourneSur le thème :La région et l’aménagement du territoire. Lycées // Formation professionnelle // Agriculture // Économie // Industrie // Tourisme // Transports ferroviaires… Comment impulser un développement harmonieux des territoires des Pyrénées à la Creuse ?Avec Alain BACHE conseiller régional sortant, Vincent MAURIN tête de liste départementale, & Christine BORONAT PG.

OLIVIER DARTIGOLLES, TÊTE DE LISTE

Campagne en MédocLundi 9 novembre9h rencontre avec salariés du Port du Verdon11h rencontre des élus locaux à Cussac Fort Médoc en présence de Dominique Fedieu, maire15h rencontre avec les salariés de Ford en présence de Jacques Padie, élu communiste à Blanquefort17h rencontre avec les salariés viticoles à l’UL CGT de Paulliac19h rencontre publique à Eysines en présence d’Olivier Dartigolles, de Vincent Maurin, de Nicolas Ong, élu à Eysines et Stéphane Le Bot, élu à Cussac Fort Médoc et candidat sur la liste présentée par le Front de gauche.

LA TESTE

Assemblée citoyenne « L’humain d’abord ! »Samedi 7 novembre à 17h,Salle de la Calendreta à La TesteAvec la participation de Vincent Maurin, tête de liste départemental

Pour contribuer à construire un rassemblement et une majorité véritablement à gauche dans la Région et le pays, élaborer des propositions et organiser des luttes pour répondre aux besoins de la population, pour battre la droite et l’extrême droite.

dartigolles2015.fr

alpc2015.fr

CHARTE ÉTHIQUE

AGENDA

Page 6: Nouvelles N° 2123

6 • Les Nouvelles 5 novembre 2015

INTERNATIONAL

CÔTE D’IVOIRE

Une mascarade électorale sur fond de bilan catastrophiqueDéclaration du PCF du 26 octobre 2015

SOLIDARITÉS MIGRANTS

Pour des solutions pérennes

TURQUIE

Une élection entachée de violences et de pressions sur les médiasAvec l’Humanité du 2 novembre 2015

1ER NOVEMBRE 2015

Journée internationale pour KobanéÀ Bordeaux, plus de 500 manifestants sont venus soutenir la lutte de Kobané contre Daesh et le régime turc, un an après la 1ère journée mondiale de soutien à Kobané ! En fin de manifestation les différents intervenants ont annoncé que la lutte pour la Paix, la Justice et la démocratie continue. (Photo Gilbert Hanna)

En 2011, Alassane Ouattara a été installé à la présidence ivoirienne par les chars français à l’issue d’une élection contestée. Ce coup de force a eu lieu alors qu’il était possible et souhaitable de recomp-ter les bulletins de vote ou de reprendre le scrutin.

Depuis cette date, le pouvoir renoue avec les pires traditions de la dictature d’Houphouët-Boigny. Il emprisonne, prive de droits, assassine et torture des centaines d’opposants politiques, associatifs et syndicaux. Il interdit leurs manifestations et s’immisce dans les débats internes de leurs organisations en vue de les mode-ler en faire-valoir démocratiques. Ceux qui ne se résignent pas sont impitoyablement pourchassés. Des centaines de milliers d’ivoiriens ont emprunté les chemins de l’exil et du déplacement intérieur.La justice des vainqueurs, en Côte d’Ivoire et au niveau international,

laisse impunis ceux du camp Ouat-tara qui depuis 2002 ont commis d’innombrables crimes dont le mas-sacre de Duékoué de 2011. Rien n’est fait pour enquêter sur les responsabi-lités des puissances, dont la France, et les multinationales dans la crise ivoirienne.Le pouvoir applique une politique de « rattrapage ethnique » ainsi qu’une introduction de critères ethniques dans le recensement, il aggrave en cela un débat délétère pour la société ivoirienne.La prédation économique au profit des multinationales et d’une petite clique corrompue et brutale capte une immense partie des richesses.Alassane Outtara, en complicité avec d’autres gouvernements de la sous-ré-gion et de puissants réseaux françafri-cains, sert de foyer de déstabilisation au Burkina Faso, comme le pouvoir de Blaise Compaoré a servi de base arrière à la rébellion pro-Ouattara dans les années 2000.

Sans espoir de véritable réconci-liation, l’opposition significative a décidé de boycotter ce scrutin présidentiel qui s’apparente à une mascarade.C’est dans ce contexte, avec des ins-titutions électorales complètement inféodées, que s’est déroulé un scrutin joué d’avance, dont le scénario a été validé à Paris. Il n’est alors pas étonnant que la participation ait été si faible, comme l’ont noté tous les observateurs sérieux, contrairement aux chiffres fantaisistes avancés par une Commission électorale aux ordres.Au lieu d’applaudir à cette ultime forfaiture, qui pèsera lourdement sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, le gou-vernement de la France ferait mieux d’agir publiquement en faveur d’une libération des prisonniers politiques, du respect des droits et d’une pers-pective de réconciliation.

La commune de Bègles a ac-cueilli, fin octobre, une famille syrienne d’Alep. Comme des mil-liers d’autres réfugiés, elle a fui la guerre.

Kamel et Asmahan Atro peuvent enfin souffler un peu, après le long périple qu’ils ont affronté avec leurs trois enfants de 5, 9 et 11 ans. En canot pour rejoindre la Grèce, puis à pied, en train, en car, à travers l’Alba-nie, la Serbie, la Hongrie, l’Autriche, pour atteindre l’Allemagne… À Munich, se présente l’occasion de re-joindre la France où ils sont hébergés provisoirement dans une résidence étudiante de Champagne sur Seine, avec d’autres réfugiés. La ville de Bègles s’était portée can-didate à l’accueil de deux familles. Quand les élus béglais ont souhaité la bienvenue à celle-ci qui était arrivée deux jours auparavant. Leur sourire a été d’autant plus émouvant que leur récit, traduit par une interprète franco-syrienne, s’est fait discret.À Alep, Kamel était chauffeur poids lourds, et sa femme Asmahan avait commencé à apprendre la coiffure. Ils voulaient rester chez eux malgré le danger, mais leur maison a été dé-truite par un bombardement. C’était il y a un an. Ils décident alors de se réfugier en Turquie, pour protéger leur famille. Ils y resteront 10 mois.

Mais là aussi, la situation est extrême-ment précaire. Ils entament alors un voyage difficile. Aujourd’hui, c’est en France qu’ils vont pouvoir se projeter à nouveau, sortir du cauchemar. À Bègles, la solidarité internatio-nale est une marque de fabrique, historique. Cette tradition d’accueil se poursuit notamment par le par-rainage républicain et le soutien de familles étrangères, placées sous pro-tection citoyenne en attendant - bien trop longtemps - leur régularisation.Bep et Leta Tushi, d’origine alba-naise, ont trois enfants dont deux sont nés à Bègles. Ils y sont hébergés via le Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) depuis deux ans. Leur maison détruite, menacés dans leur pays, ils ont rejoint la France dans le camion d’un passeur pour 5 000€.Parrainés en janvier 2015, une me-nace d’OQTF (obligation de quitter le territoire) plane sur eux, avec le risque d’être expulsés vers un centre de rétention, séparés de leurs enfants. Heureusement, ils sont entourés de nombreux Béglais, parents d’élèves, enseignants, citoyens, réunis dans un comité de soutien et RESF (Réseau éducation sans frontières).Ces deux familles ont tout perdu dans leur pays. À Bègles, elles ont trouvé accueil, soutien, solidarité, elles sont sous bonne protection.

Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont publié ce lundi un document dénonçant les conditions du scrutin turc de ce weekend qui ont menées à la réélection d’Erdogan.

« Bien que les citoyens turcs aient pu choisir entre plusieurs alternatives poli-tiques réelles au cours de cette élection très polarisée, la pression sur la ligne éditoriale des médias, et les restrictions à la liberté d’expression en général, ont entaché le processus électoral et restent de sérieuses inquiétudes », a déclaré Ignacio Sanchez Amor, coordinateur et chef de la mission d’observation de l’OSCE. « Les attaques physiques sur

les membres d’autres partis, ainsi que les importants problèmes de sécurité, notamment dans le sud-est ont en outre imposé des restrictions sur la capacité de certains partis à faire campagne. »L’OSCE dénonce tout particuliè-rement les agissements du pou-voir contre le parti de la paix, le HDP. L’essor électoral de ce parti de gauche a empêché l’AKP d’obtenir la majorité absolue aux précédentes législatives et s’est retrouvé au cœur de toutes les attaques. Accusé d’être liée au « terrorisme » kurde, le HDP a pourtant été la cible de 2 attentats qui ont tué plus de 100 de ses militants. Ses cadres ont été arrêtés, discrédités, ses militants battus, harcelés, à un rythme croissant au cours des deux dernières semaines de campagne, a

remarqué l’OSCE. « Malheureuse-ment, la campagne de cette élection a été marquée par l’ injustice et un haut niveau de terreur » juge Andreas Gross, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.Les observateurs n’ont pu que consta-ter qu’en plus des violences contre les adversaires politiques de l’AKP, les médias turcs ont reçu des pres-sions considérables. De nombreux journalistes se sont fait emprisonner sous prétexte de « diffamation envers le président » ou encore de « soutien au terrorisme ». Des sites ont été bloqués, des chaines de télévision empêchées d’émettre, des quotidiens bloqués à l’imprimerie… La presse turque a été mise sous haute surveillance, « empêchant le citoyen d’avoir accès au pluralisme des points de vue politique » condamne l’OSCE.Résultats définitifs : L’AKP remporte les élections avec 49,4% des suffrages et une majorité absolue de 316 des 550 sièges du Parlement. Derrière l’AKP, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) est arrivé dimanche deuxième avec 25,4% des voix et 134 sièges, devant le Parti de l’action nationaliste (MHP) avec 12% et 41 sièges, en fort recul. Le Parti démocratique des peuples (HDP) reste représenté au parlement avec 10,7% des voix, il a décroché 59 sièges.

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Les Nouvelles 5 novembre 2015 • 7

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

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Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

SOUSCRIPTION ELECTIONS RÉGIONALES 2015

Mme VASQUEZ Erika, Le Haillan

M. MELLIER Jean, Bordeaux

Mme GAUTIER Henriette, Talence

Mme BERNARD Muriel, Salles

M. GILI Georges, Merignac

Mme SINGLA M.France, Marcheprime

M. & Mme MADELPUECH Gilbert, Talence

Mme DANEY Gisele, Villenave

Mme ELORRI Mireille, Bordeaux

M. TACONET Vincent, Bordeaux

M. DUPRAT Jacques, Bordeaux

Mme GUERSTEIN M.Madeleine, Bordeaux

M. & Mme CHAUMETTE J.Marie, Abzac

M. BOUVIER Jacques, Guitre

Mme DUGERT M.Claude, Bègles

Mme BRUTINEL Paulette, Cenon

Mme MARTIN Elie, St-André-de-Cubzac

M. MONTANGON Didier, Izon

M. BERTIN Gerard, Cadaujac

Mme BERNIES Cécile, Cadaujac

Ils ont donné : 1 344€

PCF

SECTION NORD MÉDOC. C’est avec une grande tristesse que la Section Nord Médoc fait part du décès de notre camarade de Bégadan, Daniel Bisson-nier. «Daniel était un homme intègre, simple, dont l’engagement était entier et sincère. Après une vie militante active comme adhérent du PS en région parisienne, Daniel avait rejoint avec Andréa la section du PCF Nord médoc où il n’avait pas ménagé ses forces pour faire vivre son engagement de gauche car c’était bel et bien un homme de conviction et un homme de gauche. Nous assurons Andréa, son épouse, de toute notre sympathie et tout notre soutien dans cette terrible épreuve.»

Carnet

VOTER PAR PROCURATION

Comment ça marche ?

REPAS DÉPARTEMENTAL

200 camarades et ami(e)s à table !Le 31 octobre à Cenon, les communistes et ami(e)s venus de tout le département ont partagé un moment convivial.

Vous pouvez donner procuration à la personne de votre choix, inscrite sur les listes électorales dans la même commune que vous.Pour cela, il vous suffit de vous rendre dans votre commissa-riat, brigade de gendarmerie ou tribunal d’instance muni d’une pièce d’identité pour établir votre procuration.

Vous attesterez des raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas être là (vacances, déménagement, etc.) et indiquerez prénom, nom, adresse, bureau de vote, date et lieu de nais-sance de la personne que vous avez choisie.Si vous ne connaissez personne pour porter votre procuration, les mili-tants du PCF peuvent vous mettre en relation avec un électeur Front de Gauche près de chez [email protected]

SAINT-SEURIN SUR L’ISLE

Réveillon de la Saint Sylvestre

Jeudi 31 décembre, salle Bonnot Organisé par l’association des Lectrices et Lecteurs de

l’Humanité des cantons de Coutras et Guîtres

Menu : 56 € Menu enfant (5 à 12 ans) 12 €

Réservation avant le 15 décembre 2015 (arrêt des réservations avant, si le quota des places est atteint).

BEYNEY Jacqueline : 05 57 41 15 23GARBISO Eliane : 06 21 59 05 66 GERMON Jacky : 05 57 49 77 32

Apéritif kir et toastsSoupe de l’océan6 huîtres de Marennes, avec MuscadetFoie gras de canard, garniture et mœlleuxNoix de Saint-Jacques

Trou de L’Huma

Minuit lancer de cotillons

Côtes de canard CèpesSalade et fromageDessert glacé

Vin rouge, rosé de Provence, coupe de champagne, café

Soupe à l’oignon à 6h

Plus de renseignements sur :

www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/comment_voter/vote-par-procuration

Une équipe motivée en cuisine et au service !

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8 • Les Nouvelles 5 novembre 2015

AVIS DE CONSTITUTION

Il a été décidé de créer une société dont les caractéristiques sont les suivantes :Forme : SASUDénomination : ART BIEN ETRESiège social : Avenue Favard, la Lisière II Bat 12 - 33170 GradignanObjet : Création, gestion, exploitation dans les domaines de la remise en forme, de formation et coaching au développement personnel, du sport, du bien-être, de la restauration, du tou-risme, du transport, de l’organisation de séjour détente en France, Europe, Monde.Capital : 15 000 €Durée : 99 ans Présidente : Mme DUCUING Sandrine, demeurant Avenue Favard, La Lisière II Bat 12 33170 Gradignan

Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours,

Pour avis,

ANNONCES LÉGALES

CULTURE & SOLIDARITÉ

COUPE DU MONDE DE RUGBY

Ça slalome encore dans les yeux de Juliette

BORDEAUX

Rencontre le 13/11 avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

BIBLIOTHÈQUE DE BÈGLES

Pascal Convert, artiste plasticienDÉBATS/RENCONTRES

La CGT a 120 ans

À un coin de table, l’autre soir, pendant le repas du parti, Juliette était encore toute à son émotion. « Oh lala… tu as vu comment ils se faufilent, les néo-zélandais, au milieu des autres…», me dit-elle en dessinant la ligne de la course avec sa main. Tout sourire, elle conclut : « c’était vraiment beau ; on aurait dit de la danse ! » Juliette a quelque 60 années, s’enthousiasme souvent mais rarement pour le sport. J’ai bien peur que la dernière fois qu’elle a eu à com-menter un match de rugby pendant un repas du parti, Serge Blanco avait la silhouette fine et se faufilait lui aussi. Une autre époque… les com-bats étaient rudes mais jamais aussi puissants qu’aujourd’hui. Et c’est bien cette harmonie entre puissance et continuité du jeu qui impressionne chez les triples champions du monde. Quand ils commencent à s’échap-per… ils deviennent des danseurs aux yeux de Juliette et on comprend ce qu’elle voulait dire.Samedi après-midi donc mais durant toute la coupe du monde, on s’est régalé ; tout le monde me l’a dit, au repas du parti. XV de France à part, cette édition 2015 a conquis le public, connaisseur ou non : les essais ont été nombreux, les surprises au rendez-vous et… une finale à 5

essais, du suspens, des héros… un feu d’artifice ! Cerise sur le gâteau, le trois-quart centre Sony Bill Williams qui offre sa médaille à un jeune spec-tateur qui avait réussit à pénétrer sur la pelouse au nez et à la barbe de la sécurité… N’en jetez plus !Après cinq semaines de bravoure, les héros de Twickenham vont enfin pouvoir rentrer… en France ! Oui oui, chez nous… Car ce ne sont pas moins de 5 champions du monde qui jouent dans notre hémisphère et même dans notre championnat. Et côté Australien, Adam Ashley-Coo-per (3 essais en demi-finale contre l’Argentine) et Sekope Kepu (zéro carton jaune contre les All-Blacks en finale) joueront leurs prochains matchs au stade Chaban-Delmas ! Oui, Juliette, dans notre bon vieux stade Lescure ! Faut croire qu’on a l’argent pour attirer les stars…Il y a quelques années, le président de l’Union Bordeaux Bègles dénonçait la trop grande place prise par l’argent dans le sport, et dans le rugby en particulier. Aujourd’hui, il compose et tente de se faire une place dans le « meilleur championnat du monde ». Aucun doute, les spectateurs de l’hexagone donneront des tonnerres d’applaudissement à Dan Carter

et aux autres… Quand il est beau, quand il fait briller nos yeux, le spec-tacle fait souvent taire nos doutes les plus profonds. On est tellement heu-reux de voir une nation « mineure » faire des étincelles, qu’on en oublie que presqu’un quart de l’effectif japonais était composé de merce-naires néo-zélandais, australiens ou sud-africains chargés de préparer une belle édition 2019… On voit des danseurs slalomer dans la ligne adversaire et on oublie la casse qu’il faut pour que le rugby fasse boum ! Comme il fait… On se passe et se repasse l’incroyable drop du magicien Dan Carter et on oublie un peu que le rugby rattrape à grande vitesse les folies spéculatives du football.Je n’ai pas dit un mot de tout cela à Juliette. Le spectacle était beau et, de nos jours, les belles choses sont trop rares pour les gâter. Faudrait pourtant dire des choses et en faire pour faire reculer l’argent et remettre là aussi, l’humain d’abord. À voir l’émotion du gamin porteur de la médaille de Sony B Williams, comme à voir le sourire radieux de Juliette, j’ose dire que c’est à portée d’humain !

Radis rouge

blog.aquit.fr/radisrouge

La fédération du PCF accueille Mi-chel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot le vendredi 13 novembre à 14h30, dans ses locaux au 15 rue Furtado à Bordeaux pour un échange autour de leur nouveau livre sorti en septembre « Tentative d’évasion (fiscale)».Les sociologues seront également dans les salons Albert Mollat de la librairie bordelaise à 18h.

Comment planquer son magot ?

Inspirés par les récents exemples de Jérôme Cahuzac et de Liliane Bet-tencourt, deux sociologues décident à leur tour d’extrader leur maigre fortune. Un jeu de rôle commence, qui va les mener au coeur du système de l’évasion fiscale. Cette tentative d’évasion les conduit d’abord en Suisse, où ils se livrent à une observa-tion in vivo du petit monde doré des exilés fiscaux. De banques en trusts, ils expliquent au passage comment les milliards fugitifs s’abritent derrière un maquis touffu de montages finan-ciers. Mais si la grande évasion fiscale finit sa course sous les palmiers ou au pied de grands sommets enneigés,

elle s’organise en réalité beaucoup plus près de chez nous. Où l’on découvre, de retour en France, les petits arrangements entre amis qui se trament sous la houlette de Bercy… Au-delà des scandales qui font la une, voilà une enquête vivante et accessible permettant de comprendre les rouages de l’évasion fiscale et ses enjeux politiques. Une investigation éclairante dont l’objectif est de battre en brèche le pouvoir symbolique lié à l’opacité de la spéculation financière, à la cupidité et au cynisme des plus riches mobilisés pour accumuler toujours plus d’argent.Michel Pinçon et Monique Pin-çon-Charlot, sociologues, anciens directeurs de recherche au CNRS, ont notamment publié :Sociologie de la bourgeoisie (La Découverte, «Repères», 2000),Les Ghettos du Gotha. Comment la bourgeoisie défend ses espaces (Seuil, 2007),Le Président des riches. Enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy (Zones, 2010)etLa Violence des riches. Chronique d’une immense casse sociale (Zones, 2013).

Dans le cadre de Ritournelle, le festival de littérature et d’arts contemporains la bibliothèque de Bègles propose une rencontre avec l’artiste plasticien Pascal Convert, auteur de l’oeuvre instal-lée depuis quelques mois à Bègles sur le « pont du Dorat ». Samedi 7 novembre à 11h.

Tirée du texte de Roland Barthes-La lumière du Sud-Ouest publié dans Incidents (éd. du Seuil, 1987), la phrase empruntée au sémiologue par Pascal Convert, Commence alors la grande lumière du Sud-Ouest, surplombe depuis le mois d’avril 2015 les voies de chemin de fer entre Bègles et Bordeaux. Cette installation de

très grand format (40 mètres de long) a été réalisée dans le cadre du programme de commande publique de Bordeaux Métropole. À cette occasion a eu lieu la publication d’un livre important (éd. Confluences 2015) conçu par l’écrivain et critique d’art Didier Arnaudet. Cet ouvrage est composé d’un grand nombre d’images et de documents inédits issus des archives de I’artiste, associés à des citations, des textes extraits de son récit autobiographique La constel-lation du Lion et d’autres inédits. Il permet de mieux comprendre le parcours et l’univers singulier de celui qui a pris le risque d’abolir les frontières qui séparent d’ordinaire mémoire personnelle, familiale et historique.

Le jeudi 12 novembre 2015 à Bordeaux, en présence de Maryse DUMAS, syndicaliste et pilote du collectif national des 120 de la CGT, le syndicat revisitera 120 ans de luttes vus à travers la Bourse du Travail, les luttes sociales qui y ont été menées, la bataille pour la garder. Les syndicalistes échange-ront sur leur histoire pour mieux appréhender le présent et inventer l’avenir. Cette journée se terminera par un apéro swing en présence de la Cie Lubat.

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] nbso.frCommission paritaire de presse : 0113 C 85932

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