nouvelles n° 2061

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Jeudi 28 août 2014 - N° 2061 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2061 du 28 août

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Page 1: Nouvelles N° 2061

Jeudi 28 août 2014 - N° 2061 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 28 août 2014

INITIATIVES ET FÊTES DE L’ÉTÉ DU PCF

Voilà plus de 50 ans que cela dure, autour d’un vide grenier largement couru et ouvert dès 6 heures du matin, associant des débats politiques, de la musique, de la gastronomie, des stands partisans et beau-coup d’engagement.

Le 15 août dernier, il y avait toujours autant de monde qui se pressait sur le terrain de la sec-tion des Rives de Dordogne, en bordure de voie ferrée ! Comme toutes les fêtes du Parti, le travail militant est essentiel, ne serait-ce que pour assumer la restauration et les centaines de repas servis ! La JC y était présente pour le coup de main.

La fête de Lamothe est aussi, voire surtout, un rendez-vous politique, une sorte de pré-ren-trée pour les secrétaires fédéraux de Gironde et/ou de Dordogne. Cette année, Sébastien Laborde a brièvement évoqué la politique générale actuelle sans omettre la dramatique situation interna-tionale après plus d’un mois de bombardement intense sur les civils palestiniens.

Quant aux débats, Maryse Mon-tangon, membre girondine du CN, a animé une rencontre sur la santé, les besoins des popu-lations rurales en cette période de concentration des moyens et d’austérité budgétaire en la matière ! Où les difficultés en matière d’accès aux soins deviennent une problématique majeure, par manque de profes-sionnels de santé, à entendre un médecin généraliste de Pineuilh, venu débattre et faisant valoir

qu’il avait près de 1200 patients et peu de collègues prêts à par-tager la tâche ! Pour autant, une fois installé, c’est le modèle de la médecine libérale qui est défendu, avec le souci de mutua-liser les moyens si possible dans le cadre d’une maison de santé (un grand cabinet de médecine) mais certainement pas auprès d’un centre de santé, où le tiers payant et le salariat remplacent les honoraires et le statut libéral du praticien.

La secrétaire de section Des Rives de Dordogne, Lolita Are-nas, a présenté le second débat, auquel étaient invités des maires du canton, sur la réforme terri-toriale. Exemple type du « renie-ment » de François Hollande à l’encontre de toutes ses pro-messes de campagne, Lolita rap-pelant que la réforme du rôle des départements, des communes au profit des (13 nouvelles) (euro)régions et de (trop) vastes com-munautés de communes était un « hold up institutionnel » inacceptable. Surtout quand les gens ont besoin de proximité et de démocratie en cette période de crise économique et sociétal dont sait habilement profiter le FN !

Pour bien com-prendre les enjeux de cette problématique à quelques semaines des sénatoriales où la droite pourrait rafler la mise et re-prendre la, des élus communistes, Jean-Paul Petit, Sébas-tien Laborde mais

aussi l’élu MRC de Libourne, Patrick Nivet ont débattu de ce sujet complexe voire paradoxal, puisque la décentralisation il y a 30 ans avec les Lois Defferre re-présentaient une avancée quand la décentralisation aujourd’hui est avant tout un désengagement de l’Etat envers les collectivités territoriales priées de s’organiser, quitte à se faire concurrence et à s’asseoir un peu plus sur la qualité des services publics et sur l’égalité dont doivent bénéficier tous les citoyens !

Jaurès, figure majeure de la Ré-publique, de la Gauche sociale n’a pas été oublié dans les discours, sur les panneaux que l’ARAC présentait à l’occasion des 100 ans de son assassinat et de la 1ère guerre mondiale, et surtout pas sur le stand « Espace Marx&Les Nouvelles&l’Humanité » où il tenait évidemment une place de choix cette année.

On ne le répètera jamais assez, « Lamothe » est une vraie fête, politique, en plein été et c’est là un vrai défi que relèvent les camarades des Rives de Dor-dogne depuis un demi-siècle !

Emmanuel Fargeaud

Lamothe-MontravelUne vraie fête populaire !

PCF Bordeaux

Hommage à Jean Jaurès le 31 juillet, place Jean Jaurès, à Bordeaux.

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Les Nouvelles 28 août 2014 • 3

EditorialACTUALITÉS

Sortir de l’impasse

Les mauvais chiffres de l’économie connus durant l’été démontrent avec force l’impasse dans laquelle le gouvernement Valls conduit notre pays. Crois-sance nulle, chômage toujours en hausse. Cet été les français sont moins partis en vacances pour la deuxième année consécutive, et ce n’est pas uniquement la faute de la météo.

Comble du cynisme, les dividendes des action-naires ont augmenté de 30% depuis le début de l’année. 41 milliards d’euros d’exonérations de cotisations partis en fumée. La nausée.

Ce gouvernement - quelle que soit sa composition - et cette ligne politique n’ont plus de majorité popu-laire depuis longtemps. Jusqu’à quand auront-ils une majorité parlementaire ? On peut se poser la question tant, au sein même du PS, les désaccords sont nombreux et vifs. Que des ministres sortent de leur « réserve » pour demander une inflexion forte de la politique économique en faveur du pouvoir d’achat et de l’investissement public, témoigne de profondes divergences au PS. La forme choisie sera vite oubliée et cela vaut mieux pour les pro-tagonistes.

Il reste qu’en plus d’être impopulaire et injuste, cette politique est inefficace : la pression sur le pouvoir d’achat et les salaires d’une part et la chape de plomb sur les finances des collectivités et l’inves-tissement public d’autre part, empêchent la sortie de crise. Le premier ministre reprenait la semaine dernière comme un robot les mots de Miss Thatcher « il n’y a pas d’alternative », il en reprend désormais la méthode, autoritaire.

Alors il y a urgence pour notre peuple qu’à gauche des voix s’élèvent et se rassemblent. C’est bien l’émergence d’une majorité alternative à gauche qui est posée à tous les progressistes. Cette question des contenus et des contours du rassemblement est centrale pour les communistes et rappelée dès lundi par Pierre Laurent : « J’appelle dans tout le pays à la convergence et à la mobilisation contre les mauvais coups qui s’annoncent, et à la construction d’un projet politique de gauche ».

Dans 15 jours, la fête de l’Humanité sera le lieu de rencontre et de débat de toutes celles et ceux qui à gauche ne renoncent pas à l’idée de progrès, sans exclusive.

Il existe encore des hommes et des femmes debout face à la financiarisation de l’économie, qui affrontent les logiques patronales, des hommes et des femmes attachés aux intérêts du monde du travail et de la création, au progrès de société, à la justice sociale. La fête de l’Huma est faite pour eux.

Cet événement démontrera aussi qu’il existe encore des pacifistes attachés à la grande paix humaine que Jaurès appelait de ses vœux.

Oui, il existe encore, profondément enracinée dans notre peuple, l’idée qu’un autre monde, une autre société, une autre vie est possible. À chacun, homme et femme de gauche, syndicaliste, militant, de s’atteler désormais à la construction d’une alternative politique. Sans cela, la gauche, le pays tout entier courent à la catastrophe.

Sébastien LabordeSecrétaire du PCF 33

Membre du Conseil national

Sans surprise, la croissance française est restée en rade. Le gouvernement révise ses prévi-sions et demande à Bruxelles l’autorisation pour laisser filer les déficits publics.

Comme au premier trimestre, la croissance française est restée coincée sur le zéro, a annoncé l’Insee en publiant les chiffres du deuxième trimestre.

Dans une tribune publié dans «Le Monde», le ministre des Finances se résignait en admet-tant que la France n’atteindra que 0,5% de croissance cette année, contre un objectif initial de 1%, et n’envisageait pas pour 2015 un chiffre «très supérieur à 1%». S’appuyant sur la croissance allemande qui a reculéa de 0,2% au deuxième trimestre, Michel Sapin a renvoyé les responsabilités vers le siège de la BCE et de la Commission européenne.

«L’Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profon-dément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent.

La France pèsera en ce sens», a-t-il écrit en demandant également d’«adapter le rythme de la réduc-

tion des déficits publics à la situa-tion économique actuelle». Car le gouvernement n’est pas en mesure de tenir ses objectifs de réduction des déficits.

Si le ministre promettait qu’il ne tenterait pas de combler les nou-velles brèches dans ses finances par des augmentations d’impôts, il n’a toutefois pas remis en cause les 50 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques, ni le pacte de responsabilité.

Or, explique Eric Aubin, secré-taire confédéral de la CGT, « il n’y a aucune surprise. Nous avons alerté sur les conséquences que produirait la politique d’austérité. Entre 2010 et 2013, le pouvoir d’achat a reculé de 3,3% et tout le monde s’accorde à dire que la consommation est le principale moteur de la croissance. Les solutions proposées par le gouver-nement pour y remédier, comme la baisse des cotisations sociales pour les salariés, ne sont que des usines à gaz ».

Pour le responsable syndical, seule une augmentation des sa-laires, des minima sociaux et des pensions peut permettre d’éviter la catastrophe. D’autant que « le gouvernement a la capacité d’agir, en revalorisant le Smic ou encore en déclenchant des négociations salariales dans les branches ».

Pour le PCF, «puisque cette politique est en échec, alors qu’elle sème désolation et souf-france, il faut donc en changer avec des réformes à l’opposé de ce que fait aujourd’hui le gou-vernement. Ainsi il sera pos-sible de redresser notre pays et l’Europe. C’est une urgence ! »

RentréeL’austérité nuit gravement à la croissance

PalestineToujours mobilisés pour stopper le massacre !

ADECR (Association Des élus Com-munistes et Républicains), AC ! Gi-ronde, Appel des Cent pour la Paix, ARAC, Association Repère, ATTAC, Coordination BDS 33, EELV Aqui-taine, Ensemble, Femmes Egalité, FSU, Gauche Unitaire, JEBA (Jeunes écologistes), Mouvement Burkinabé pour les droits de l’Homme et des Peuples, LDH, NPA, MJCF, M’PEP, MRAP, Palestine 33 (AFPS), PCF, PCOF, PG, Solidaires-SUD, UD CGT, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), UNEF.

Les 27 organisations du collectif Gironde* appelaient à un nouveau rassemblement le 23 août place de la Victoire

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4 • Les Nouvelles 28 août 2014

ACTUALITÉS

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a estimé que «l’échec sera une nouvelle fois au rendez-vous» et appelle «à la mobilisation pour une véritable alternative à gauche» car «la démission du gouvernement Valls est un terrible constat d’échec de la politique mise en oeuvre». «La France s’enfonce dans la crise parce qu’elle s’enfonce dans l’impasse de l’austé-rité, de la baisse des salaires et du pouvoir d’achat, des cadeaux sans contrepartie aux dividendes et au capital. Incapable de rassembler les Français, la gauche et même les socialistes sur cette politique, Manuel Valls vient pourtant de recevoir le mandat du Président de la République de persévérer avec une équipe à sa botte, plus droitière encore.» «L’autoritarisme et la fuite en avant sont donc la seule ligne de conduite de l’exécutif. Il n’est pas possible de laisser faire car le prix à payer pour le pays est déjà et sera plus lourd encore. Devant tant de dogmatisme et d’inconscience, de mépris pour les électeurs, les paroles critiques, si justes soient-elles, ne suffiront pas. Le temps est venu pour tous ceux qui refusent ce cap suicidaire d’entrer en action, de débattre et d’agir en commun, de rassembler la gauche et le peuple pour construire une autre politique, avec une autre équipe, décidée à renouer avec les exigences de redressement social et de justice fiscale, de lutte contre les gâchis de la finance, de créations d’emplois utiles aux services publics, au logement, à l’industrie et à la transition écologique, de refondation démocratique de la République.» Pierre Laurent a appelé «tout le pays à la convergence et à la mobilisation contre les mauvais coups qui s’annoncent, et à la construction d’un projet politique de gauche alternatif».

Le 25 août, le premier ministre a présenté la démission de son gouvernement à François Hollande, qui l’a aussitôt reconduit à Matignon avec pour mission «de constituer une équipe en cohérence avec les orientations qu’il a lui-même définies pour notre pays», un nouveau gouverne-ment annoncé pour le lendemain.Selon un communiqué de l’Elysée «la démission du gouver-nement a fait l’objet d’un «consensus absolu entre le président François Hollande et le premier ministre Manuel Valls, sur l’analyse de la situation et la réponse qu’il convenait d’y apporter», laissant clairement entendre que tous ceux qui ne sont pas en parfait accord avec le cap fixé par le chef de l’Etat ne sont plus les bienvenus.Dimanche 24 au soir, l’entourage de Manuel Valls lançait un avertissement en déclarant que le ministre de l’Economie avait «franchi une ligne jaune», dans la mesure où «un ministre de l’Economie ne peut pas s’exprimer dans de telles conditions sur la ligne économique du gouvernement et sur un partenaire européen comme l’Allemagne». Avertissement faisant suite aux critiques d’Arnaud Monte-bourg dans les pages du «Monde» et ensuite à Frangy-en-Bresse lors de la Fête de la rose, où Benoît Hamon, ministre de l’Edu-cation nationale, réclamait lui aussi un changement de cap à l’instar des parlementaires «frondeurs» du groupe socialiste.Arnaud Montebourg, invité sur Europe 1 peu avant l’annonce de la démission du gouvernement, avait persisté dans sa cri-

tique du cap fixé par François Hollande, sans envisager son départ de l’exécutif : «Il ne me semble pas qu’on se sépare de ministres pour la simple raison qu’ils portent des propositions dans un débat justifié.»Tandis que les voix se multiplient pour réclamer un desserrage de l’étau budgétaire qui enfonce le pays dans le marasme et le chômage, Manuel Valls et François Hollande, qui ont réaffirmé en cette rentrée leur détermination poursuivre le dogme de l’austérité, confirment leur obstination par cette décision brutale.

Impopularité record

Selon l’institut de sondage Ifop, pour «le Journal du di-manche», le Premier ministre et le président de la République enregistrent chacun une impopularité record. 9 points perdus en un mois, 15 en deux mois, 20 en trois mois pour Manuel Valls, le chef du gouvernement passe de 45% d’opinions positives en juillet à 36% en août. Le chef de l’Etat recueille 17% de satisfaits, soit un point de moins qu’en juillet, tombant à son plus bas niveau depuis son élection en mai 2012. Toutes les catégories, même les sympathisants socialistes, lui sont majoritairement hostiles.Dans ce contexte, l’autoritarisme du couple Hollande-Valls est en parfaite contradiction avec les aspirations citoyennes et de la Gauche.

Réaction du PCFConstruire un projet politique alternatif

Fête de l’Humanité« La gauche peut-elle répondre à nos attentes ? »

Gouvernement Valls IIL’austérité autoritariste continue

Du coup de force du couple exécutif découle une urgence : l’émergence d’une alternative à gauche et la rencontre de ses acteurs pour passer à l’action. Les citoyens seront invités à interpeller les forces de gauche sur cette question le samedi après-midi à 17h à l’Agora.

Tout le programme des débats de la fête sur :

http://fete.humanite.fr@

Fin juillet, à l’issue de la session parlementaire, le député PCF du Puy-de-Dôme et président du groupe démocrate et répu-blicain, André Chassaigne, répondait aux questions de L’Humanité Dimanche, des-sant un bilan contrasté, entre difficulté de s’opposer à cette politique et nouvelles conver-gences à gauche.

Humanité Dimanche : Alors que la session parlementaire comprenait l’examen de plu-sieurs textes très importants, et notamment des budgets rec-tificatifs, quel bilan en tirez-vous, en tant que président du groupe démocrate et républicain (GDR) ?

André Chassaigne : Le bilan de la session parlementaire est pour nous très inquiétant car la politique de renoncement du gouvernement s’est poursuivie. Ce n’est pas faute d’avoir, dès le début de cette législature, alerté sur la nécessité d’un changement de cap. Au contraire, le cap à droite s’est accentué.

Nous avons espéré que les mes-sages envoyés par les électeurs aux élections municipales et européennes seraient entendus, mais cet espoir est resté vain. Le changement de gouvernement (Valls I - ndlr) n’a fait que confir-mer la volonté de François Hol-lande de poursuivre sa politique

au service des dogmes européens, imposant une politique d’austé-rité qui, jour après jour, fait la preuve de son inefficacité et de son injustice.

HD : Dans ce contexte, quels ont été la place et le rôle des élus du Front de gauche ?

AC : Notre action et notre mobilisation au sein du Par-lement avaient pour objectifs d’atténuer les effets néfastes de cette politique. Souvent en vain mais sans jamais nous décou-rager : l’histoire retiendra que les parlementaires du Front de gauche n’ont pas voulu s’associer à cette dérive.

Mais il existe une situation qu’on peut qualifier de nou-velle. D’une part, parce que les élections ont montré que la politique du gouvernement non seulement échoue mais qu’elle est massivement rejetée. Cela a conduit à la sortie des Verts et au rétrécissement de la majorité. D’autre part, car des conver-gences ont été créées avec les députés socialistes qu’on appelle les « frondeurs », sur les grandes questions de justice sociale, à propos des budgets rectificatifs de l’État (PLFR) et de la Sécu-rité sociale (PLFRSS). L’objectif des députés du Front de gauche n’est pas le « tout ou rien », mais de se retrouver sur des analyses critiques, de construire des pro-

positions alternatives pour faire grandir, à l’Assemblée et dans la population, une politique différente. Construire des ponts, pour résumer.

HD : Quels exemples pouvez-vous donner de ces ponts, de ces convergences et de leurs débouchés ?

AC : Je pense notamment au recul du gouvernement sur le gel des allocations logement, sur le gel des pensions de retraite en dessous de 1 200 euros. C’est modeste, mais audelà des seules mesures purement législatives, il y a eu des débats forts sur les textes budgétaires rectifica-tifs. Jacqueline Fraysse, pour le PLFRSS, Nicolas Sansu et Gaby Charroux, pour le PLFR, ont amené des débats très vifs : ces affrontements ont permis des convergences avec des députés issus de toute la gauche.

HD : Cela augure-t-il une situation nouvelle, qui permet-trait l’ émergence d’une réelle politique de gauche ?

AC : Quelque chose de nouveau est en train de se passer. Cela conforte notre positionnement : d’une parole isolée, on passe à une parole partagée. Cela doit « transpirer » dans la population, et créer un espoir. Mais nous n’en sommes qu’aux fondations.

Assemblée NationaleConstruire des ponts pour des propositions alternatives

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Les Nouvelles 28 août 2014 • 5

ACTUALITÉS

Le 17 juillet, l’association départementale des élus communistes et républicains de Gironde (ADECR33) tenait une assemblée. Le débat était ouvert par Claude Mellier, présidente de l’association (extraits).«Ce mois de juillet offre à plus d’un titre des conditions particulières pour comprendre l’évolution de la situation politique dans notre pays et l’engagement des élus(e)s communistes et républicains.D’abord dans le contexte international, sa violence, l’arrogance des multinationales et des institutions à leur service.En Palestine, particulièrement à Gaza, c’est un déluge de feu qui s’abat sur la population, avec pour objectif avoué de mettre fin au gouvernement d’entente nationale retrouvée entre le Fatah et le Hamas qui envisage la mise en place d’un gouvernement de techniciens et de personnalités sous l’autorité du Président et chargé de préparer des élections démocratiques dans les 6 mois.Mais le gouvernement israélien ne supporte pas cette lueur d’espoir et les gouvernements occidentaux se cantonnent à « dénoncer l’emprise de la violence » sans désigner le responsable de cette tragédie et appelant seulement le gouvernement israélien à « la retenue » (Obama). Le président Hollande est allé jusqu’à cautionner l’agres-sion d’Israël contre la population de Gaza. Dans ce climat passif des gouvernements, il convient de noter des prises de position plus nuancées, comme celle d’Alain Juppé : « Où va t’on ? Cette répression brutale où cela conduit-il ? Il n’y a pas d’autre solution que le cessez-le-feu, la paix, le retour autour de la table des négociations. »Ces combats sont aussi les nôtres, et des rassemblements se sont tenus dans toute la France.Dans ce climat lourd, l’Europe sociale reste à quai. L’élection de J.C. Junker à la présidence européenne – 422 pour, 250 contre – n’est que le résultat d’une entente entre la droite (PPE) et les socialistes (PSE), tombés d’accord pour le tenant de tous les traités européens depuis Maas-tricht pour la commission européenne et Martin Schultz (allemand) pour la présidence du Parlement européen. Derrière ce théâtre d’ombres, les responsables politiques et financiers se mobilisent pour élargir la course au profit avec le traité transatlantique qui figure sur l’agenda de la commission européenne.La dangerosité de ce traité, qualifié « d’OTAN de l’éco-nomie », qui vise un marché de 800 millions de consom-mateurs, est qu’il consacrerait la domination des multi-nationales européennes et américaines au détriment des citoyens. De plus en plus de collectivités se déclarent hors TAFTA et exigent un débat pour faire connaître ce projet. En tant qu’élus-es, nous avons à contribuer en direction des élus-es dans nos communes, à sortir du piège de ce

projet de partenariat transatlantique tout en veillant à notre présence aux côté de tous ceux qui luttent (chemi-nots, intermittents, localement aussi comme l’a montré le combat des personnels de Bagatelle).Nous devons alerter nos concitoyens sur l’étouffement des finances locales qui subiront une ponction de 28 milliards entre 2014 et 2017 et faire connaître nos propositions en matière de fiscalité et des investissements publics.Le 28 septembre, auront lieu les élections sénatoriales.Notre groupe au Sénat compte 21 sénateurs communistes dont 5 renouvelables. Globalement, 178 sièges sont renou-velables sur les 348 que compte le Sénat.Plusieurs cas de figure se présentent en raison de la diversité des situations, du mode de scrutin différent par dépar-tement, parfois avec le risque que l’UMP, voire le FN gagnent des sièges.Notre groupe au Sénat produit un travail important d’amendements et de propositions. Il a notamment contri-bué à améliorer la loi de réforme de l’école.Notre ambition, c’est aussi d’empêcher la droite de recon-quérir le Sénat qui est passé à gauche en 2008 pour la première fois depuis 200 ans. Sans majorité de gauche, l’espoir se réduit de voir mettre en œuvre une politique de rupture avec les choix d’austérité.En Gironde, le scrutin sénatorial est un scrutin de liste à un tour, à la proportionnelle et au plus fort reste. En 2008, dans une situation beaucoup plus favorable à la gauche, nous avions réalisé plus de 150 voix avec une liste compo-sée d’élus communistes, conduite par Pierre Augey. (…)Nous voulons proposer une liste qui défende le fait com-munal, le département, la région, qui rassemble contre l’austérité et démontre qu’une autre politique est nécessaire.De nombreux élus s’interrogent sur l’impasse démocra-tique, économique et sociale dans laquelle nous conduisent les choix du gouvernement. Nous voulons engager des discussions plus largement avec les élus de progrès, ruraux, de petites communes qui se sentent abandonnés, afin de mettre en partage des propositions pour faire de la com-mune le «cœur battant de la démocratie», en rupture avec l’austérité budgétaire.Le journal du groupe du Sénat « Alternative » est à notre disposition. Il pourrait être remis aux grands électeurs et aux élus-es avec lesquels nous avons des échanges sur la politique gouvernementale, envoyer des courriers. Enfin, nous poursuivons la campagne à l’initiative de l’ANECR pour exiger un grand débat public et un référen-dum national sur les projets de loi de réforme territoriale.»

ADECRAssemblée de rentréeVendredi 5 septembre de 18h30 à 21h30 Rentrée scolaire et sociale et politique / élections sénatoriales du 28 septembre

Production agricoleInsécurité et précarité jusque dans nos assiettes Comme chaque année, le PCF et la Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux (Modef) organisaient le 21 août dans une trentaine de villes d'Ile-de-France, la vente directe de fruits et de légumes. Une occasion de débattre de la crise agricole et des alternatives à mettre en place pour défendre le pouvoir d’achat des consommateurs et le revenu des producteurs.

Les producteurs de fruits et de légumes français subissent de plein fouet une crise profonde. D’un côté, les maraîchers écoulent leurs récoltes en dessous de leur coût de production, et de l’autre, les consommateurs voient les prix exploser alors que le pouvoir d'achat des ménages est en baisse constante. Entre les deux : les marges scandaleuses de la grande distribution.

C'est pour défendre la qualité des produits et donc la santé publique, mais également le pouvoir d’achat des consommateurs et le revenu des producteurs que le PCF et le Modef organisent cette vente solidaire.

« Nous défendons une agriculture raisonnable, sur des surfaces agricoles de taille moyenne, permettant de maintenir un tissu économique, social et environnemental indispensable à la vie de la ruralité », explique Jean Mouzat, éleveur et président du Modef. Une ruralité menacée, entre autres, par les importations massives, du sud et de l’est de l’Europe. « Nous sommes dans un schéma de production mondialisée dans lequel prime la course au gigantisme agricole et à la rentabilité. Seul le fric compte », se désole l’agriculteur.

Importations et salaires low cost

Chaque année, entre 3 000 et 4 000 petites et moyennes exploitations agricoles disparaissent en France. Le manque à produire dans le secteur est de l’ordre de 10 milliards d’euros par an. Résultat : « 6 fruits et légumes sur 10 consommés dans notre pays sont importés. (…) Ces importations low cost et le dumping social qu’elles entraînent ont éloigné les productions vers les pays méditerranéens où la concurrence sanitaire et sociale est plus que déloyale », détaille le PCF.

Concurrence sanitaire, car la traçabilité de ces produits importés est quasi nulle: « Là où, en France, il existe tout un panel de normes en matière d’utilisation de pesticides ou de produits phytosanitaires dans l’agriculture, les produits importés, eux, sont tout simplement intraçables », explique Jean Mouzat.

Mais dans la course au prix le plus bas, l’argument de santé publique ne pèse pas lourd. Et quand le coût de production d’un kilo de tomates est de 65 cts d’euros en France et de 50 cts à l’import, la grande distribution y voit simplement le moyen de faire gonfler ses marges.

Pour Xavier Compain, membre du Conseil national du PCF en charge des ques-tions d’agriculture, « nous sommes dans une situation d’insécurité et de précarité dans les assiettes ». La France, longtemps autosuffisante en matière de production de fruits et légumes, a les moyens de stopper ce cycle destructeur, à condition de changer radicalement de modèle de production et d’encadrer les marges insolentes des intermédiaires, grandes surfaces et centrales d’achat.

« Depuis une grosse quinzaine d’années, nous organisons, avec l’appui du Modef, cette vente solidaire à prix coûtant », poursuit Xavier Compain, qui y voit le moyen « de démontrer que paysans, syndicats, partis politiques, militants et citoyens peuvent se rassembler et penser une alternative à la crise ».

Construire des propositions de loi ambitieuses

Parmi les pistes évoquées, « l’obligation légale d’indiquer l’origine des produits afin de lutter contre les importations abusives, le blocage des prix des denrées alimentaires de base comme le lait, la viande, les œufs, le pain, les fruits et les légumes, ainsi que l’encadrement des marges de la grande distribution ». Car "derrière les slogans des prix toujours plus bas, se cache la disparition des producteurs », s’indigne Xavier Compain.

Si la crise est profonde et ancienne, cette année s’annonce plus noire encore. L’actualité internationale s’invite dans le secteur et l’embargo russe sur les pro-duits européens « va peser de manière supplémentaire », confie Jean Mouzat.

En juillet 2013, les communistes du Libournais organisaient un Débat/marché solidaire en présence de Xavier Compain et Gérard Le Puill (Cf Nvelles n° 2001). Le 24 octobre 2013, Les Nouvelles (n° 2017) rencontraient l'auteur du livre "Produire mieux pour manger tous d'ici 2050 et bien après" et le président, Clémont Fourmond, du Marché Paysan Cheminot qui se tient tous les jeudis à Bègles à côté du gymnase du Dorat.

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6 • Les Nouvelles 28 août 2014

CULTURE DE PAIX

Message à Ibrahim Khashan par Jacques et Françoise Salles« Je suis informé au jour le jour par le PCHR (Radji Sourani) des exactions de l’occupant. Ces journées des 22 et 23 août ont été particulièrement dures à vivre pour vous autres, habitants de Al Qarara. Ahmed Qassem al’Abadla que j’ai connu et son fils Mousa sont tombés sous les tirs de l’occupant, le centre culturel municipal a été réduit à un tas de gravas. Je tiens à te dire que tous les amis de Palestine 33 et du Comité Al Qarara de Saint Pierre d’Aurillac sont de tout cœur avec toi, avec ta famille et avec la famille al’Abadla en ces heures tragiques. Ta famille est-elle toujours hébergée dans une école de l’UNRWA à Khan Younis ? Je m’efforce de divulguer au maximum la dévastation et l’humiliation que vous font subir la politique de l’extrême droite israélienne. La prise de conscience mondiale de cette injustice se développe. Votre résistance et notre solidarité active en viendront à bout. Une grosse bise à toi et à ta famille.»

Message de Samia Mallié après avoir eu Ibrahim au télé-phone la semaine dernière«Lui et sa famille sont revenus dans leur maison depuis la der-nière trêve et ils y restent malgré les bombardements. Leur mai-son est debout mais elle n’a plus de vitres et a été pillée comme beaucoup d’autres. La maison de son frère a reçu un obus qui, par chance, n’a pas explosé. Leur séjour dans l’école a été très difficile mais maintenant ils restent chez eux. Actuellement il n’y a que des frappes aériennes. Mais la situation reste difficile pour des milliers de personnes qui n’ont plus de maisons et qui sont toujours hébergées dans les écoles de l’UNRWA. S’ajoute à cela le manque d’approvisionnement : tout manque car tous

les secteurs ont été touché, les terres agricoles, les commerces, les bateaux de pêches...Plus que jamais la population vit des aides qu’elle reçoit et se résout à manger des conserves. Tout manque. Les problèmes d’approvisionnement en eau et en électricité s’aggravent. Ils n’osent même pas allumer un feu, dans les cours des maisons pour faire cuire les aliments, de peur des bombardements

Ils ont un espoir d’une nouvelle trêve à la demande de l’Égypte. Ce qu’ils désirent le plus maintenant c’est l’arrêt de la guerre. Les négociations viendront après. Ils souhaitent une interven-tion de l’ONU pour mettre un terme définitif à ces guerres périodiques et ils souhaitent une force d’interposition des Nations Unies et l’application du droit international. Ibrahim dit que bien que le Hamas ne veut pas de force d’interposition, la majorité de la population est pour, même des militants du Hamas, car seuls ils n’obtiendront rien même pas l’ouverture des passages.

Il dit que la population est sidérée car elle essaie de survivre et de trouver un hébergement, elle ne réalise pas encore l’ampleur de la catastrophe.

Aujourd’hui c’est le cinquantième jour de la guerre ; jamais ils n’ont eu à subir une guerre si longue et si dure, même en 1948. A Gaza il n’y a plus de maison à louer à ceux qui ont perdu la leur. Seront-ils obligés d’habiter dans des tentes ? Quant au centre pour les droits humains, le bâtiment est debout mais tout le matériel qu’ils avaient réussi à acheter a disparu.

Il adresse ses amitiés et ses salutations à tous les membres de l’association de solidarités avec Al Qarara et Palestine 33 et il remercie les militants pour leur solidarité.

Le 27 juillet, depuis sa cellule de la prison israélienne d’Hadarim où il est enfermé depuis 2002, condamné à perpétuité, celui que l’on désigne souvent comme le «Mandela palestinien» a adressé à son peuple un message d’espoir.

« Permettez-moi tout d’abord de saluer notre peuple, les martyrs tués au cours de la barbare agression israélienne contre la bande de Gaza, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées, de saluer le soulèvement populaire à Jérusalem, en Cisjordanie et à l’intérieur d’Israël ainsi que les mouvements de résistance.

De ma cellule étroite, parmi les milliers de Palestiniens empri-sonnés, je souligne ce qui suit :

Je condamne l’agression barbare contre notre peuple en sou-lignant que c’est une agression contre toute la Palestine et la totalité de notre nation, contre tous les Arabes, les musulmans, tous les gens épris de liberté à travers le monde,

J’appelle les dirigeants palestiniens, à commencer par le Comité exécutif de l’OLP, le Comité central du Fatah, le président Mahmoud Abbas, son gouvernement, la direction de la bande de Gaza, de prendre part, aux côtés de notre peuple, dans la bataille constante de résistance, de la levée du siège et de la reconstruction,

J’appelle notre peuple à lancer un mouvement populaire massif et à prendre part aux manifestations contre l’agression et l’occupation,

La nécessité de lever le blocus inhumain contre notre peuple dans la bande de Gaza, d’assurer l’ouverture de tous les pas-sages, aussi bien qu’à veiller à l’ouverture du passage de Rafah immédiatement et de façon permanente,

J’appelle les services de sécurité palestiniens et les forces natio-nales à défendre leurs obligations en protégeant nos citoyens dans tout le pays,

Il est important de saisir à nouveau l’Organisation des Nations Unies pour obtenir la totalité de l’adhésion de l’Etat de Palestine, et d’accéder à toutes les conventions et institutions assurant la protection des droits de notre peuple, à commencer par la Cour pénale internationale,Le chemin de la liberté et de la dignité est pavé de sacrifices

Les nations ne doivent pas baisser les bras, elles ne peuvent pas être vaincues et doivent refuser de coexister avec l’oppression et l’occupation. Notre peuple a des ressources inépuisables pour poursuivre la lutte. Nous avons l’obligation de transformer son sacrifice en victoires politiques les portant au plus près de la liberté et de l’indépendance. Notre peuple doit unifier ses efforts pour en finir avec l’occupation et incarner l’unité natio-nale qui constitue la loi de la victoire pour les peuples opprimés.Enfin, je dis à notre peuple palestinien, partout, où qu’il soit : notre rencontre prochaine viendra bientôt, tout comme ces barreaux de prison, comme le siège, l’oppres-sion et l’occupation, seront vaincus ».

Daniel Leymarie pour l’Appel des Cent... a lu un long texte plaidoyer pour «la grande paix humaine» (extraits)

«Aux 400 000 victimes d’Hiroshima/Nagazaki et aux 2200 victimes civiles des bombes et autres armes israé-liennes. Et bien sûr aussi aux 440 enfants martyrs de Gaza… «

«Ils sont là, sur la plage. Alignés. Ils dorment, ils se reposent. Ce sont des enfants et comme tous les enfants, ils sont joueurs, batailleurs, espiègles…. Ils ont couru dans l’eau, se sont asper-gés et ils ont peut-être fait des châteaux de sable. Comme font tous les enfants du monde sur une plage ! On dirait qu’ils dorment, on dirait qu’ils se reposent. En fait, ils dorment du dernier sommeil, pauvres bambins innocents, ils reposent… « Ils ont deux trous rouges au côté droit » aurait dit Arthur Rimbaud.

Comme les 440 enfants abattus à ce jour, au cours de ce gigantesque massacre génocidaire perpétré à Gaza par la 5ème armée du monde, Tsahal d’Israël.

Sont-ce donc là les si dangereux « terroristes » lanceurs de roquettes, ces djihadistes-prétextes que cette armée si forte n’arrive pas à localiser et à détruire avec ses supers drones français si sophistiqués ?

Qu’ont donc fait ces enfants de Palestine pour être mitraillés comme du gibier ? Qu’ont donc fait les 83 % de civils sur les 2200 morts actuellement recensés ? (…) Pourquoi donc tant d’acharnement à détruire toutes les infrastructures, bombarder les écoles y compris de l’ONU, bombarder les hôpitaux, les mosquées ? Pourquoi tant d’acharnement à les priver d’eau, d’électricité, de gaz, de liaisons téléphoniques, ce qui fait le socle de la vie ?

C’est donc à un véritable génocide, à des crimes de guerre insensés, à des crimes contre l’Humanité que se livrent les dirigeants fascisants d’Israêl, pour soi-disant « se défendre » !

On le sait depuis peu mais la Méditerranée recèle au large de Gaza, de très impor-tantes réserves de gaz. Mais est-ce une raison pour tenir tout un peuple en cage, en esclavage, sous les bombes et les procédés de tuer les plus modernes et les plus impitoyables ? (…)»

«Oui, Jean Jaurès, et c’est pour cela qu’ils t’assassinèrent, « le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage ». C’est pour cela qu’ils t’assassinèrent, mais aussi « parce qu’en te tuant, ils ont cru tuer l’audace d’un monde nouveau » disait Charles Sylvestre dans l’Humanité. (…)»

«Oui, nous entrons dans une zone de grande turbulence et de profond danger. (…) Mais des espoirs existent, subsistent et l’utopie de la Paix est toujours là ! Si au sein des pays émergents, des modes de gestion plus avisés, plus scientifiques, plus participatifs, plus raisonnables, plus partageurs se mettaient en place, l’avenir de la planète pourrait en être transformé. Pourquoi pas ensemble et non en concurrence ?

Comme vous le voyez, notre combat pour la PAIX est donc plus que jamais d’actualité ! (…)»

«Et qui donc, plus que les peuples, leurs forces, leur intelligence, leur jeunesse, leurs compétences, leur amour de la planète (30% de la population mondiale a moins de 15 ans), leur soif de savoir et de connaissances, peut peser pour aller dans ce sens là ? (…) Ceci, c’est notre travail, notre tâche et elle est immense. (…) Les forces de Paix sont gigantesques dans notre monde du 21e siècle, il faut les écouter, les mettre en relation. (…) Prenons exemple sur ce que nous avons mis en place en Gironde, ce collectif « pour une Paix juste et durable entre Israëliens et Palestiniens », déclinaison du collectif national.»

«…Apprenons à nous unir, à travailler ensemble… Continuons notre travail d’explications, vous l’avez compris, ce ne sont pas les médias qui le donneront…»

Sont aussi intervenus Antoinette Martinez et son mari, Michel Dubertrand pour le PCF ainsi qu’un militant d’EELV, André Soulas, prêtre, a lu des textes de paix du Pape.

Al QararaCe qu’ils désirent le plus maintenant c’est l’arrêt de la guerre

Appel de Marwan Barghouti«A mon peuple et au monde»

Appel des Cent

Commémoration

Les communistes girondins ont répondu présents pour la culture de Paix et l’élimination des armes nucléaires dans le monde, le 6 août, devant le monu-ment-sculpture érigé à Bordeaux-Lac.100 000 morts avec une seule bombe ! N’oublions pas !L’Appel des Cent pour la Paix, avec les pacifistes de Gironde, invitait à se souvenir des centaines de milliers de victimes civiles des bombes atomiques en 1945 à Hiro-shima (6 août) et Nagasaki (9 août) afin de dire ensemble : plus jamais ça ! L’Appel des Cent rappelait aussi l’opposition aux essais nucléaires au Megajoule du Barp.

Hiroshima, il y a 69 ans...

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Les Nouvelles 28 août 2014 • 7

PCF

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Souscriptions2014

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BELLEVILLE Denise, DijonCHAIX Virginie, BordeauxCOULON Anne, CorbeilessonnesDOUGONE Sery, Bordeaux LAINE Emeric, BordeauxTACONET Vincent, BordeauxVINCENT J. Jacques, Cenon

Françoise, la force de l’engagementFLOIRAC. Françoise Cantet-Gomez s’est éteinte fin juillet et ses camarades ont accompagné ses enfants et toute sa famille le 1er août à Montussan, lui rendant hom-mage en évoquant sa vie de femme militante dans ses divers engagements.Syndicaliste à la CGT où elle exerça en Gironde les mandats de secrétaire générale du syndicat de l’Assedic, de trésorière de l’UL de Bordeaux Nord, membre de la CE de l’UD 33 et de la Fédération des organismes sociaux, elle a également été représentante nationale de la CGT à la mutuelle Mederic.Françoise Rochette a évoqué les combats pour les droits des femmes avec l’Union des Femmes Françaises (UFF), devenue Femmes Solidaires, et Jean-Claude Galan, son ami et collègue élu de Floirac, a salué pour l’ADECR l’élue communiste déterminée et efficace.Pierre Vignau, pour la Fédération de la Gironde du PCF, traduisit le bouleversement de tous ses camarades et amis-es de luttes face à la disparition de «la femme de combat, de courage, la mère qui s’inquiétait pour l’avenir des enfants, et qui avait à coeur de défendre, de lutter pour que chacun ait sa juste place dans la société»… «être debout, sans complexe quel que soit l’interlocuteur». Une même force face à l’injustice de la maladie dont elle connaissait l’issue, tout en continuant à participer aux réunions, à aider les nouveaux élus.Françoise « a mené ses différentes activités sociales syndicales, en les associant toujours à son engagement politique au Parti communiste »… qui « n’était pas un simple additif » mais « déterminant pour l’ensemble de son action et de son engagement ».Elle avait adhéré à la JC à 16 ans, puis au PCF, fut candidate à plusieurs élections muni-cipales, cantonales et législatives, et anima plusieurs années durant la cellule locale.

Elue municipale, adjointe à l’Education à Floirac, « ses batailles pour la justice sociale, l’égalité, pour les tarifs de cantines scolaires adaptés aux ressources des familles, contre les fermetures de classes, lui valurent une grande reconnaissance des parents d’élèves et des enseignants». Mais aussi «le logement avec dernièrement encore la bataille pour que le projet Euratlantique mette au centre le logement social, que Bordeaux, Bègles, Floirac restent des lieux de vie pour tous. Tous ceux qui ont travaillé avec elle connaissent bien cette détermination ». «Fortement attachée à Pascal et Anne, ses enfants, très fière de leur engagement syndical dans leur travail», évoquer sa vie «c’est aussi penser à Tonio, leur père, qui accompagna Françoise 25 ans de sa vie et fut le responsable fédéral que beaucoup ont connu ». « Jusqu’au bout, elle a suivi l’actualité. Au moment où nous fêtons le 100e anniversaire de l’assassinat de Jean Jaurès, où la Palestine, son peuple, subissent à Gaza un crime organisé, certains récupèrent les idéaux de Jaurès. Ces idéaux, Françoise les a portés sans relâche, haut et fort. En pensant à elle, nous continuons ce combat.»La fédération de la Gironde du PCF, Les Nouvelles de Bordeaux, renouvellent leurs sincères condoléances à ses enfants, tous es proches, et réaffirment à tous les siens leur soutien fraternel.

Carnet

C’était la première fois que le PCF organisait une fête du 14 juillet à Bacalan. Comme toute première initiative les pronostics de succès étaient complexes : nouveau lieu, vacances, ramadan, finale de foot… et c’était sans comp-ter la météo catastrophique : de l’eau en continu de midi à 23h30 !

Les organisateurs ont pourtant tenu bon et le public aussi, pour les plus courageux !

Tout le programme prévu a été réalisé : pétanque, débat sur les questions internationales en présence d’Irène Lavallée, dirigeante du PCF, grillades, concert. Seul le bal disco fut gravement perturbé et par la pluie et par une coupure électrique !

Le clou de la soirée fut le spectacle de Younes et ses compagnons Mostapha (derbouka) et Mohamed (synthé) avec une participation inédite et fort appréciée de Houari Aouinet, une des stars de la danse et chanson populaire d’Algérie, nouvelle-ment résident du quartier de Bacalan. Un grand moment !

Solidarité avec la Palestine : ce fut le point fort de mon intervention. Parce que la France héritière de 1789 se doit d’intervenir en faveur des droits de l’homme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !

Vincent Maurin

Bordeaux BacalanFête du 14 JuilletPlus de 150 personnes malgré une météo désastreuse

St Symphorien

Fête de la ruralité 2014 Samedi 30 août à partir de 10h30lieu dit Lassus, chez Raymond Lagardère

• 10h30 : Débat public citoyenQuels choix, quel rassemblement pour sortir de l’impasse, pour une politique de gauche ? avec la participation de Sébastien Laborde, secrétaire Fédération PCF 33 et des militants politiques, associatifs et syndicalistes.

• 12h15 : apéritif et repas républicain - Animation (prix 16€, tarif réduit pour les enfants et les sans emplois)Patrick Lavaud, présentera son livre et Raymond Lagardère, son CD. Ne ratez pas l’événement citoyen, solidaire et convivial de la rentrée sur notre territoire.

VENEZ NOMBREUX !

Inscriptions auprès de :

Guy Bordenave 05 56 25 30 50 - Julien RUIZ 06 83 59 90 79

Raymond Lagardère 05 56 25 73 33 - Lucette Duffau 05 56 25 74 50

Florent Sanz 05 56 88 77 50 - Alain BOISSIER 06 62 25 99 60

MérignacTournoi de foot solidaire Dimanche 31 août à partir de 15hCity Stade de Mérignac Beadésert

Gratuit pour tous - Sans inscriptionViens jouer au foot pour la reconnaissance de la plaestine.Jouons collectif pour la Palestine !

Barbecue Samedi 30 août dès 19h12, rue du Prêche, à BèglesGrillade - Frites - Dessert - Verre de vin : 8€ Ouvert à tous - Inscriptions : 05 56 49 44 79

BèglesAssemblée de rentrée Samedi 30 août de 17h à 19h au siège de la section,12, rue du Prêche, à Bègles Tous les communistes sont invités à y participer. Assemblée suivie d’un

Avec ses copines de la JC.

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8 • Les Nouvelles 28 août 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

FÊTE DE L’HUMANITÉ : J ’Y VAIS !

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

MODIFICATION OBJET SOCIAL

MODIFICATION DENOMINATION SOCIAL

MODIFICATION DE GERANT

MODIFICATION DE GERANCE

CONSEILS LISarl au capital de 2 500 €

40 rue Gérard Blot – 33400 TalenceRCS Bordeaux 789 574 027

Aux termes d’une délibération de l’AGE du 01/07/2014 à Talence, il a été décidé à compter de ladite date de nommer M. CHENG Jian demeurant 13 rue Bis-carra 06000 Nice en remplacement de M. LI Yan démissionnaire.De modifier l’objet social qui devient «  Consultant, conseil d’affaires et le service de traduction, import export. »De modifier la dénomination sociale qui devient : ANGEL PLANNINGDe transférer le siège social au 13 rue Biscarra 06000 NICE.Les statuts sont modifiés en consé-quence,La radiation au RCS de Bordeaux sera faite et l’immatriculation au RCS de Nice en cours,

Pour avis,

CALISOLSARL au capital de 7 500 €uros

Siège social : 11 avenue du Bois du Moulin

33560 Cénac443 037 536 RCS Bordeaux

D’un procès-verbal d’assemblée géné-rale ordinaire du 30 juillet 2014, il résulte que Mr Florentin CASADEMUNT demeurant 11 avenue du Bois du Moulin 33560 Cénac a été nommé gérant, en rempla-cement de Mme Maria CASADEMUNT, gérante démissionnaire.Dépôt légal au greffe du tribunal de commerce de Bordeaux

Pour avis,

ANNONCES LÉGALES

Je vais à la Fête de l’Huma pour aider à la tenue du standLa Fédération de Gironde fait le choix politique et financier de parti-ciper à la Fête de l’Humanité. Il est de notre responsabilité collective de faire vivre ce grand événement populaire, politique et culturel. Afin de permettre la participation du plus grand nombre de camarades et amis, les sections sont sollicitées à hauteur de 100 euros.

Pour ne pas rater cet événement, c’est dès maintenant qu’il faut s’inscrireTransports collectifs

C’est ce qui revient le moins cher, assure le maximum de sécurité, le moins de fatigue et le moins de pollution.Nous vous invitons donc à vous inscrire dès aujourd’hui, à remplir et à renvoyer le coupon ci-dessous à la Fédération au 15 rue Furtado - 33800 Bordeaux, pour :• Le bus aller-retour (vendredi soir/dimanche soir)• En co-voiturage ou en train (dans la limite des places disponibles) les lundi, jeudi et vendredi. Retour dimanche 16 ou lundi 17 septembre.Participation forfaitaire :

20 euros pour les transports

21 euros pour les 5 repas du week-end

21 euros pour la vignette

soit 62 euros au total

FÊTE DE

Paris 2O14

En train ou en bus, je m’inscris :Nom : Prénom :Adresse :

Tél. :E-mail :

• Départs collectif (semaine) • Départs en bus (week end)

21€

les 3 joursGRATUITpour les -15 ansAchetez vos bons de soutien-vignette

dès maintenantRenseignements : Fédération du PCF 05 56 91 45 06 - [email protected]

Tout le programme surfete.humanite.fr

S T S E LV E / U N I V E R S I T É /BÈGLES. Patrick Dubernet nous a quitté le 27 juillet, très rapidement emporté par la maladie, à l’âge de 56 ans. Personnel technique à l’Université Michel Montaigne, il était secrétaire du syndicat CGT et a participé à de nom-breux combats en sachant rassembler dans la diversité. D’une gentillesse à toute épreuve, il était très apprécié bien au-delà des rangs des organisations qu’il avait choisies, la CGT et le PCF.Habitant à St Selve avec sa famille, Patrick est né à Bègles dans une famille modeste, son père travaillant à la morue puis à la ferroviaire. A 15 ans, il s’engage à l’école des mousses de Brest et la marine lui permettra de voyager, d’apprendre un métier. C’est à la cité Yves Farges qu’il rencontre Nadine, sa femme, ils auront deux garçons. Engagé très tôt à la Jeunesse Commu-niste, puis au PCF à Bègles, sa volonté patiente, sa bonne humeur et son sens de l’humour ont beaucoup aidé à la «commission fêtes». Il était aussi de ses militants anonymes qui «collent des affiches au mur du lendemain» pour des messages d’espoir, une vie meilleure. A Nadine, à Cédric et Thomas, à ses petites filles Léna et Angelina, à tous leurs proches, ses collègues et cama-rades de l’Université et du PCF Bègles renouvellent leur sincère amitié.

BÈGLES. Lisette Lissonde nous a quitté le 8 juillet, à l’âge de 90 ans. Revenue en Gironde après plusieurs années en région parisienne à Ivry sur Seine, elle était adhérente du PCF depuis 1949. Il y a encore peu de temps, elle venait saluer ses camarades diffuseurs de l’Humanité Dimanche sur le marché du samedi matin. Avec Maurice, son époux, militant à la section de Bègles et membre de la direc-tion départementale du PCF jusqu’en 1964, responsable de l’imprimerie et des pages régionales de l’Humanité Dimanche, Lisette a fondé une grande famille dont une partie vit à Bègles ou en Gironde.Les camarades de la section de Bègles du PCF étaient nombreux à ses ob-sèques le 11 juillet à Montussan. Avec eux, la Fédération de la Gironde du PCF et Les Nouvelles de Bordeaux renouvellent à tous ses enfants, petits et arrières petits enfants, ainsi qu’à toute sa famille et proches leurs sin-cères condoléances et l’assurance de leur amitié.

Carnet

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