THIERRY BOHNKÉNÉ LE 3 DÉCEMBRE 1984 À BESANÇON.

Porté par une passion grandissantepour les arts visuels, c’est au Mansqu’il commence à s’intéresser à lavidéo. En 2002, il entre dans uneécole d’audiovisuel à Roubaix.

Formé au cadre et à la lumière, c’està travers des projets personnels qu’ilapprend le montage.

Assistant caméra et directeur de la photographie depuis 2004, il par-tage son temps entre les tournageset la réalisation (captations de spec-tacles, epk, clips ).

Parallèlement, il travaille sur les ima-ges d’un premier film personneltourné lors d’un séjour aux Etats-Unisà l’automne 2004 : NO MAN’S TIME...

“Kinogram, association de loi 1901,a pour objet la production d'oeuvresaudiovisuelles. Son projet : enrichirce domaine déjà incroyablementdiversifié en y apportant un autreregard, développer et diffuser la curio-sité de certains auteurs, imposer aupremier plan le produit d’une imagi-nation précieuse. NO MAN’S TIME propose un autrelangage, c’est pour cette raison qu’ilest important de le soutenir. “

conc

eptio

n gr

aphi

que

: Jul

ien

ROG

ER -

cont

act :

ijul

ienr

@ho

tmai

l.com

KINOGRAM - Aurélien CHARTENDRAULT - 41, rue proudhon - 18000 BOURGEStél : 06 22 23 06 54 - e-mail : contact@kinogram.com - site : www.kinogram.com

“Comme des tourbillons de pous-sière soulevés par le vent qui passe,les vivants tournent sur eux-mêmessuspendus au grand souffle de la vie(…) oubliant que la permanencemême de leur forme n’est que le dessin d’un mouvement. Parfoiscependant se matérialise à nos yeuxdans une fugitive apparition le souf-fle invisible qui les porte. ”

HENRI BERGSON L’évolution créative – 1907

SYNOPSISAshlard Café, 5 novembre 2004Peut-être oubliée sur une table, une cassette, une voix, une histoireet puis mille autres cachées ci et là prêtes à former le portrait d'une Amérique obsédante, incontournable. Des histoires qui nous emmènenttoujours plus loin pour nous laisserentrevoir ce qui se cache entre lerêve et la réalité.

NO MAN’S TIME nous emmène pour un voyage à travers le temps, l’es-pace et l’Amérique dans l’étrangesimplicité de ses formes. Mais der-rière les mirages il y a la réalité, le temps passe et la frontière s’es-tompe entre le monde que l’on ima-gine et celui que l’on trouve, entre le bon et le méchant, entre l’utopieet l’ignorance… On songe à vouloirautre chose autre part mais peutêtre pareil partout. Et puis il y a cethomme qui s’endort peu à peu pourmieux se tenir éveillé face à cesentre-deux qui forment nos vies, cestemps de paix qui nous séduisent. Il laisse son message comme uneultime tentative de révolte. Mais larésistance n’anéantit pas le rêve.

“Le film est une mise en perspectived’éléments trouvés lors d’un voyageaux Etats-Unis à l’automne 2004;tout d’abord des images que j’ai fil-mées à New York, Washington,Baltimore et Boston; une voix surune cassette peut-être laissée sur latable d’un café; mais également leséchos que j’y ai trouvés avec desimages Super8 tournées par mongrand père en 1975. Mon rêve d’Amérique venait-il deces souvenirs ou est-ce que ces sou-venirs prenaient enfin leur sensgrâce à mon propre voyage ?

Ainsi, j’ai pensé NO MAN’S TIMEcomme une expérience où l’imageet le son n’ont pas qu’une seulesignification. Ils portent en eux de

nombreux liens avec l’histoire dechacun de nous, ils possèdent à la fois une portée intime et universelle.

L’envie d’emmener le spectateurdans son propre voyage, commelors d’une nuit de songes, m’apoussé vers le choix d’une bandeson musicale et d’un morceau unique pour tout le film. Une composition qui nous emporte etqui derrière ses cris et ses chuchote-ments fait monter en nous l’euphoried’une découverte. Celle d’un mondenouveau, peut être moins beau quel’on espérait mais où le rêve et lapoésie ont encore à faire…”

THIERRY BOHNKÉ - réalisateur

NOTE D’INTENTION

“ J'ai découvert le projet avec le visionnage de quelques rushesramenées par Thierry des Etats-Unis. Après lui avoir soumis plusieurs esquisses sonores, nous avons rapidement envisagé la création d'une ligne musicaledirectrice caractérisée par sa texture, une sorte d'identité propreau film. Étape par étape, le travail de composition suivait dans un échange permanent avec le montage image.

La musique, vue ici comme langage universel, sert de guidetout au long du film. Elle révèlecertaines réalités, en cache d’au-tres, recréant un témoignage, peut-être celui de cet homme qui, après

avoir atterri quelque part et y avoir vécu, disparaît en laissantcertaines traces. Il me semblaitimportant d'appuyer le caractèretransmis par le montage en donnantun pouls au récit, créer ses batte-ments, faire remonter à la surfacecertains tremblements, lui donnerune autre dimension. Nous avonsconsidéré le traitement du soncomme une mise en relief dedétails présents dans les instantsde vie filmés. Nous voulions créerun rapport physique aux sonorités,provoquer des réflexes.

La bande son joue sur l'utilisationd'échantillons retravaillés et façonnésde sorte à monter note par noteune identité avec ses imperfections,

une identité unique. J'ai tenté d'accorder chaque seconde de la musique pour former unmême caractère. La musique est parfois sale, peudéfinie mais très colorée, faisantécho au rendu de l'image. Des ruptures franches viennent renforcer le rythme imparfait donchumain du film. La musique peutdérailler sur certaines mesuresmais revient se synchroniser surd'autres ambiances. Elle doit avanttout plonger le spectateur, le tempsd'une projection, au coeur d'unvoyage sensoriel. ”

AURÉLIEN CHARTENDRAULT

compositeur

LA BANDE SON