D’une recherche exploratoire “Vivre une ville au naturel (Rouen)” vers des pistes de réflexion pour un urbanisme durable

N. Mathieu, sciences sociales et W. Hucy, géographe, UMR Ladyss-CNRS

T Mazellier et H. Raynaud, architectes, Drôles de trames

Genèse de la recherche

Du rural à l’environnement, la question de la nature aujourd’hui, 1989, ARF/L’Harmattan

Colloque national d’écologie urbaine (Mions), 1992, J.M. Legay Ed.

Le dialogue interdisciplinaire mis à l’épreuve: réflexion à partir d’une recherche sur les blattes urbaines, 1997, NSS, 8, 3

Vivre la ville au naturel et L’habitabilité des milieux urbains : un objet au croisement des disciplines in La ville durable du politique au scientifique, 2005, Quae

Objectif et enjeu principal :

Y a-t-il un rapport entre les propriétés « naturelles » et environnementales d’une ville et le bien-être de ceux qui l’habitent

Deux versants indissociables : le bien-être habitant, la qualité écologique : L’habitant ordinaire La valeur des lieux

Quelle production de connaissances scientifiques peut contribuer au DDU ? « Du politique au scientifique » et réciproquement

Posture de recherche

Le choix de la complexité : Construire le problème de recherche dans ses

dimensions les plus conflictuelles : sociale et environnementale

Qu’est-ce qu’un milieu (urbain) de vie socialement durable ?

Ressources urbaines ? Biodiversité urbaine ? Habiter et pratiquer la ville ?

Posture de recherche

Le choix de l’interdisciplinarité : une méthodologie valorisant le croisement des outils et des compétences disciplinaires La construction d’un objet mixte autour d’un

problème : l’habitabilité d’un milieu urbain Impératif d’une collaboration entre sciences

sociales et sciences de la nature Choix d’un site commun (observation continue)

Construire une démarche interdisciplinaire : croisement des compétences Analyse spatiale quantitative et modélisatrice

les « natures » dans l’agglomération rouennaise.

Analyse « sensiographique » des architectes Anthropologie géographique : récits de lieux

de vie et cultures de la nature Articuler autour des deux versants du

concept de mode d’habiter

L’interdisciplinarité à l’épreuve du choix des microsites Un préalable accepté pour confronter milieu

biophysique et bien-être habitant, le « dedans » et le « dehors »

Pour les géographes importance du gradient des « milieux » intraurbains

Pour les architectes l’importance des « ruptures » et des discontinuités du sensible

Les 3 sites dans Rouen : 3 formes génériques

Le Temps perdu Le quartier de la gare La zone verte

(ensemble M. Lodz)

Résultats et pistes pour un urbanisme durable Du côté des lieux habités Dans tout espace urbain il n’y a pas une mais

des Natures de la ville/Natures dans la ville

Il y a de la nature dans toute matérialité des lieux

Résultats et pistes pour un urbanisme durable Une mosaïque de milieux intégrés à la

structuration spatiale générale

Résultats et pistes pour un urbanisme durable Une durabilité indéterminée à l’échelle du

temps (cf. La zone verte)

Résultats et pistes pour un urbanisme durable Du côté des habitants Vers une identification de la relation entre

« cultures de la nature » et comportements écologiques des habitants

L’habitant : la ville comme milieu de vie

Le citoyen : la ville comme lieu de

relations sociales

Le citadin : la ville comme

lieu d’aménités

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Gresillon, 2004

Un pré bilan : effets positifs pour les disciplines engagées Le jeu d’échelle Le va et vient entre les points de vue du

dehors et du dedans Une géographie de l’intérieur L’apport des architectes ; les fondements

symboliques de la construction du milieu

Conclusion : Développer la collaboration avec les disciplines fabriquant la ville (architectes et urbanistes) Approfondir la démarche Tester la valeur de concepts tels que « mode

d’habiter », du côté des lieux, du côté des gens

Approfondir la question des valeurs sociales et écologiques d’indicateurs tels que la biodiversité