magazine 60 octobre 2014

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SOUTIEN INCONDITIONNEL SOUTIEN INCONDITIONNEL SOUTIEN INCONDITIONNEL SOUTIEN INCONDITIONNEL au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés. homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés. homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés. homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.

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Actualités sur la sécurité et les forces de l'ordre en général, la gendarmerie en particulier.

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Page 1: Magazine 60 octobre 2014

SOUTIEN INCONDITIONNELSOUTIEN INCONDITIONNELSOUTIEN INCONDITIONNELSOUTIEN INCONDITIONNEL au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.

Page 2: Magazine 60 octobre 2014

SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Valérie Bernard,

Edouard Marcaud, Remy Fleurot,, Philippe Nor-

mand. Les articles non signés sont le résultat d’un

travail collectif des membres de l’Association

Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 – Edito : Numéro 60 - 5 années de parutions.

4 – Un détenu tué par un gendarme durant son

transfèrement.

5 – Détenu tué, réactions sur notre page facebook.

6 – Bilan social 2013 des personnels de la gendar-

merie. Comment faire le maximum avec un mini-

mum.

8 – Appartements de gendarmes indignes : Un nou-

vel exemple.

9 – Appartements de gendarmes et économies.

Cherchez l’erreur.

10 – Gendarmes avant d’être père ? Une ineptie de

la hiérarchie.

11 – Brèves d’actualité. Rubrique qui pourrait être

baptisée « on marche sur la tête ».

16 – Suicides nous pensons à eux.

17 – Lu dans la presse. Entre humour et grince-

ments de dents.

26 -- Flashback « La confiance perdue » (vis-à-vis

de la gendarmerie).

28 – Edouard Marcaud. De la résistance à la Gen-

darmerie une vie au service de la France.

29 – Livre du mois : Langue de keufs sauce pi-

quante. Philippe Normand.

30 – Les risques du métier.

32 – Padchance : Commandement d’une compa-

gnie entre routine et imprévus.

34 – Le gendarme est un jedi ! il est l’élu qui

conduit à l’équilibre de la force.

35 – Adhésion AG&C : Soutenez-nous, rejoignez-

nous.

36 – Humour en images.

39 – Sites numériques AG&C quelques chiffres.

40 – Nos partenaires.

Page 3: Magazine 60 octobre 2014

Numéro 60, cinq années de parutions, ça se fête.

Par Christian Contini

Président AG&C

Fêter les anniversaires de l’édition d’un magazine, c’est un marron-

nier. Cependant, avec ce numéro 60, qui correspond à cinq années de publi-

cations mensuelles, sans interruption, nous pensons que ceci méritait d’être

souligné.

Si notre magazine a changé de forme parfois, en fonction des person-

nes qui le montent chaque mois, il n’a pas beaucoup varié sur le fond. Au fil

des pages de plus en plus nombreuses, nos lecteurs peuvent constater que la

ligne éditoriale se maintien et que la raison d’être d’AG&C, obtenir le droit

d’association et le droit d’expression pour les gendarmes, ne varie pas au

long des parutions.

Nous pourrions choisir la simplicité en faisant comme certains sup-

ports traitant de la gendarmerie et nous contenter de publier une majorité

de copiés-collés d’articles de presse. Nous préférons de loin mettre en ligne

les réactions qu’entraînent les actualités sur la sécurité, la justice, l’armée et

la Gendarmerie.

Nous donnons la parole le plus souvent possible à des gendarmes ou à leurs proches qui n’ont que

notre association pour recueillir et transmettre leur déceptions, leur tristesse et parfois leur réelle souf-

france.

Nous avons pu constater que des changements, trop lents, se produisaient au sujet des grandes

causes que nous avons pu mettre en avant : Les suicides, les logements indignes, le harcèlement, le man-

que d’humanité. Souvent nous nous basons sur des cas particuliers et, à ce jour, aucun de nos

« témoins » n’a été sanctionné. Si quelques-uns ont subi quelques menaces ils ont pu s’apercevoir que

des interventions venant des plus hauts niveaux ont permis de redresser la situation rapidement.

Nous avons l’impression d’être suivis de près par la hiérarchie mais est-ce seulement une impres-

sion ? Tous les cas que nous évoquons font l’objet d’un suivi de notre part et si des pressions venaient à

s’exercer nous ne manquerions pas de les rendre publiques.

Des échos, de plus en plus persistants, laissent présager une réponse favorable de la Cour Euro-

péenne des Droits de l’Homme aux recours formulés sur le droit d’association des militaires. Peut-être

verrons-nous un des engagements de la campagne électorale du président de la République enfin tenu :

des militaires citoyens à part entière. Ce jour-là il nous faudra tenir parole et remettre l’association en-

tre les mains des gendarmes en activité.

La mise en cause de AG&C à la suite d’escroquerie à la publicité commise par la régie avec la-

quelle nous étions sous contrat nous a amenés, la pression aidant, à abandonner cette pratique. Nous

avons perdu des revenus qui nous permettaient de venir en aide à des gendarmes ou leurs familles à rai-

son de près de 90 % des sommes recueillies.

Un an après le début de cette affaire, mise à part mon audition qui a permis de justifier l’attitude

de l’association, aucun élément ne filtre sur les suites du dossier et près de 15 000 euros sont toujours

confisqués par la justice.

Lorsque nous constatons que certaines associations perçoivent des subventions tout en ayant re-

cours à une régie publicitaire nous estimons que nous ne devons pas nous priver de l’utilisation de notre

magazine, qui touche plusieurs dizaines de milliers de lecteurs, pour bénéficier des revenus de la publi-

cité et reprendre notre programme d’aide au plus nécessiteux. Tous les journaux utilisent la publicité.

Soixante numéros représentent déjà une jolie bibliothèque et nous avons envisagé de les regrouper

sur des clés USB qui seront distribuées à prix coutant.

Page 4: Magazine 60 octobre 2014

Le drame s’est produit le 26 août à Colmar sur l’autoroute. Lors de son transfèrement un jeune détenu

de 23 ans, Hocine Bouras, en détention provisoire pour deux vols à main armée dans un commerce, s’est rebel-

lé à l’arrière du véhicule qui le transportait de la maison d’arrêt de Strasbourg au tribunal de Colmar pour

être entendu par un juge.

Il semblerait que cette personne ait voulu se saisir de l’arme de la gendarme qui se trouvait avec lui à

l’arrière de la voiture. Le gendarme adjoint volontaire qui conduisait le véhicule s’est arrêté sur la bande d’ar-

rêt d’urgence, il s'est ensuivi une bousculade au cours de laquelle un coup de feu est parti blessant mortelle-

ment le détenu à la tête.

En attendant que l’enquête permette de connaître avec précision le déroulement de ce drame plusieurs

questions se posent:

- Comment peut-on estimer qu’un individu déjà connu des services de police et auteur de deux holdups puisse

être considéré comme ne présentant pas de danger particulier ?

- Comment peut–on admettre qu’un individu détenu pour des faits criminels puisse être escorté par une seule

femme gendarme accompagnée d’un jeune gendarme adjoint volontaire dans un véhicule non équipé pour les

transfèrements, une Renault clio. Nous savons pertinemment que ce genre d’équipage léger est courant et que

parfois ce sont de jeunes réservistes avec une formation limitée qui participent à ces missions. Nous savons

aussi que ce sont les moyens contraints en effectifs et en véhicules qui obligent les gendarmes à prendre ces ris-

ques inadmissibles.

- Pourquoi les gendarmes assurent-ils toujours, en plus de leurs nombreuses missions, les transfèrements judi-

ciaires qui devaient être à la charge des services pénitentiaires depuis deux années ? Problème de coûts en heu-

res supplémentaires ou en récupérations dont ne bénéficient pas les gendarmes ? Puissance des syndicats qui

s’opposent à assurer ces transfèrements ?

- N’y a-t-il pas d’autres moyens que le transfère-

ment pour entendre un détenu, déplacement du

juge à la maison d’arrêt ou visioconférence ?

- Après l’usage des armes ayant entraîné la mort

d’un individu qui avait percuté un policier à Mar-

seille puis avait tiré sur les forces de l’ordre, après

ce tir mortel à Colmar, va-t-il falloir que les forces

de l’ordre en arrivent à user de leurs armes régu-

lièrement pour faire comprendre aux délinquants

de tous genres que force doit rester à la loi, même

si elle a tendance à devenir de plus en plus laxiste ?

Nous assurons nos collègues policiers ou gen-

darmes de tout notre soutien pour supporter le traumatisme d’avoir tué une personne mais aussi celui de l’en-

quête judiciaire qui risque d’être longue et pénible.

S’agissant de notre jeune camarade de Colmar, nous avons été heureux d’apprendre que le procureur de

la République qui a requis une mise en examen avec contrôle judiciaire pour «violences volontaires ayant en-

traîné la mort sans intention de la donner», avec la circonstance aggravante de faits commis par un dépositaire

de l’autorité publique, n’a pas été suivi par le juge d’instruction. Le militaire a obtenu le statut de témoin as-

sisté.

Interviews donnée à TVàCoeur.

https://www.youtube.com/watch?v=loXwLqOk88w&index=5&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug

https://www.youtube.com/watch?v=GS1_HHruK6U&index=4&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug

https://www.youtube.com/watch?v=NWwN19fd1hA&index=3&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug

https://www.youtube.com/watch?v=mzOR4pUmzWw&index=2&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug

Un détenu tué par un gendarme durant son transfèrement.

Page 5: Magazine 60 octobre 2014

Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

26 août, Colmar, un détenu blessé mortellement par un

gendarme adjoint volontaire lors d’un transfèrement.

Plusieurs articles ont entraîné environ 800 partages et

2200 commentaires sur notre site facebook. Quelques

réactions.

Et les donneurs d'ordre , comment ils se sentent ?????

Soutiens pour mes camarades !!

Une fois de plus la hiérarchie va se mettre à l’abri en fai-

sant porter la responsabilité sur les épaules des deux mi-

litaires. Que ce soit une femme qui se trouvait à l’arrière

n’est pas le problème, j’ai travaillé avec des femmes bien

plus compétentes que certains hommes. Le courage et la

détermination n’est pas une question de sexe. C’est tout

la mission de transfèrement qui est en cause, tous les mi-

litaires qui en ont fait le savent. Le seul conseil à donner

à ces deux camarades est de prendre un avocat car ils

vont vivre des heures terribles. N’attendez rien de la gen-

darmerie!!!!!

Madame Taubira vite vite un beau discours pour enfumer la si-

tuation SVP on est en manque !!! Courage à eux !! En tant qu'an-

cien gendarme je n'ai jamais osé sortir mon arme sachant que la

loi allait forcément être contre moi et que la hiérarchie qui sou-

tien ses hommes et trop rare....comment bosser dans un pays

quand on n’est pas considéré??? Ni par la justice, ni par les usa-

gers??? Au final 1 mort et surtout une gendarme traumatisée et

un GAV en garde à vue qui subit de plein fouet le travail com-

mencé par sarko à de plus en plus serrer la vis et à demander

plus en ayant moins.....Bizarrement un nom me vient à l'es-

prit....Général Soubelet....Mais chut.....il dit la vérité donc ça dé-

range....

J'ai sorti mon arme, à plusieurs reprises, pour me protéger

et protéger mes collègues, la dernière fois il y a un an, sans

l'utiliser. J'ai laissé partir un véhicule dont le conducteur

avait "raté" un gendarme. Il y avait trop de touristes aux

environs. Pas de dommages collatéraux. On l'a eu quand

même.

Combien de fois. Oui !!! D’innombrables fois avons-nous

transféré un détenu par voie routière ou ferroviaire ? A

deux en plus !!! Des gars dangereux !!! Maintenant la

mode : réservistes (je n’ai rien contre) pas cher moins

coûteux qu’un sous off et ils font le nombre. Voilà ce qui

arrive un gav qui pilote et un sous off dans une clio plus

le détenu. Tout va bien et là tout va mal !! Je pense à ces

2 militaires (auditions, gav, mis en examen ??? Courage à

vous.

Ppour ma part, j'ai horreur que l'on fasse des différences d'un

militaire à un autre en fonction de son sexe, pour autant, il faut

aussi reconnaître que hormis quelques une d'entre nous, la plu-

part nous ne faisons pas forcément le poids physiquement, aussi,

personnellement, le fait d'en être consciente me conforte dans

l'idée d'être méfiante, de prendre un maximum de mesures de

sécurité, de travailler un peu plus sur les différends type de réac-

tions, le psychologique des personnes auxquelles nous sommes

confrontées. Nous ne sommes pas plus faibles, mais notre force

réside ailleurs! Maintenant c'est clair que 2 militaires et une clio

sont des moyens beaucoup trop limités!

Merci à vous Associations Gendarmes & Citoyens d'exprimer

votre soutien.

Notre collègue féminine et son gav vont en avoir besoin. Courage

à vous et à vos familles. Nous sommes avec vous Chers Camara-

des d'arme.

Une fois de plus la hiérarchie va se mettre à l’abri en faisant por-

ter la responsabilité sur les épaules des deux militaires. Que ce

soit une femme qui se trouvait à l’arrière n’est pas le problème,

j’ai travaillé avec des femmes bien plus compétentes que certains

hommes. Le courage et la détermination n’est pas une question

de sexe. C’est tout la mission de transfèrement qui est en cause,

tous les militaires qui en ont fait le savent. Le seul conseil à don-

ner à ces deux camarades est de prendre un avocat car ils vont

vivre des heures terribles. N’attendez rien de la gendarmerie!!!!!

Je ne suis pas gendarme mais je soutien a 100% votre collè-

gue !!!! Certes on ne sait pas ce qui s'est passé réellement dans le

véhicule de gendarmerie ce jour-là et on ne sera peut-être jamais

mais je ne pense pas que ce gendarme est ouvert le feu par plaisir

de tuer quelqu'un ... N'oublions pas que l'on parle de tentative

d'évasion quand même !!! Après on peut dire oui mais une

femme et un jeune gendarme cela fait juste pour ce type d'indivi-

du ? Et je pense que n'importe qu'elle gendarme le pense aussi

mais ces gendarmes ce jour-là n'ont fait que obéir à ce qu'on leur

a demandé d'effectuer comme mission ... La question qui faudrait

plus se poser c'est quand est ce que l'on va donner les moyens ...

Tout mon soutien vers les policiers ainsi que les gendar-

mes. J'imagine que le traumatisme doit être là, je pense

qu'être en garde à vue pour expliquer son geste, ça ne

doit pas être facile. Bon courage.

Incroyable le nombre de misogynes dans les commentai-

res!!! Le souci n'est pas la femme !! Ni le GAV ! Mais la

base de sécurité pour les détenus dans un VL ! Nombre

de transfèrements effectués à deux par voie ferrée ou vl

avec des détenus signalés dangereux!!! Menottes dans le

dos, ceinture attachée. Grosse pensée pour ces deux mili-

taires

La S.R. va avoir du boulot .... Va falloir prouver que le

GAV était en légitime défense et vu la blessure de la

"victime" ce n’est pas gagné. Le GAV n'a eu que quel-

ques secondes pour prendre une décision, ceux qui vont

juger son action auront plusieurs heures pour y réfléchir.

Maintenant la question qui se posent c’est la composition

de cet équipage si le détenu était si dangereux que ça ?

Camarades prenez vite un avocat et n'attendez rien de la

Gendarmerie.

Page 6: Magazine 60 octobre 2014

Bilan social 2013 des personnels de la gendarmerie.

Comment faire le maximum avec un minimum.

La direction de la Gendarmerie vient de li-

vrer son bilan social des personnels dans un

document de 128 pages. La première ré-

flexion qui nous vient à l’esprit c’est que la

Gendarmerie avec moins de 100 000 fem-

mes et hommes ne dispose pas des moyens

dont bénéficient les grandes administra-

tions comme ERDF ou SNCF avec leurs co-

mités d’entreprises et autres structures

grassement alimentées sur le plan financier.

Comme dans tous les bilans le document

qui est proposé compte un nombre impor-

tant de tableaux chiffrés qui n’apportent

pas grand-chose au lecteur si ce n’est l’im-

pression que le social n’est certainement

pas le souci numéro un des ministères qui

chapeautent l’institution.

Aucune feuille de route ne pourra apporter

des progrès conséquents tant que les

moyens ne seront pas au rendez-vous et

qu’il s’agira toujours d’essayer de faire

plus et mieux sans des budgets adaptés.

Reconnaissons cependant aux dirigeants de

la Gendarmerie qu’ils essaient de faire,

avec des moyens limités, le maximum pour

la protection de leurs personnels et la lutte

contre un fléau : Les risques psycho-

sociaux.

Dans ce bilan nous apprenons que la gen-

darmerie a bénéficié de 193 emplois supplé-

mentaires en 2013 et qu’elle veille, avec des

moyens budgétaires contraints à réaliser au

mieux les effectifs qui lui sont autorisés

pour préserver la capacité opérationnelle

des unités. Très belle tournures de langage

qui nous laisse entendre qu’elle ne parvient

pas à atteindre son objectif. Pourquoi ne

pas faire preuve de clarté en donnant les

effectifs théoriques et les effectifs réalisés.

Nous découvririons ainsi qu’une multitude

de postes ne sont pas pourvus et nous sa-

vons qu’ils sont particulièrement nombreux

(1800 à une époque). Ce trou à l’emploi est

un véritable gouffre

Sans des volontaires qui sont de plus en

plus chargés de responsabilités et les réser-

vistes qui viennent, tant bien que mal, bou-

cher des trous, la gendarmerie serait inca-

pable d’assurer ses missions. Il serait utile

que la réserve citoyenne, composée de per-

sonnages souvent importants, monte au

créneau et utilise ses relations pour défen-

dre la Gendarmerie.

Dans la répartition des effectifs par corps,

au cours des 3 dernières années, nous

avons confirmation qu’il existe bien une

stagnation des moyens.

Dans la gestion des personnels il apparaît

que 2433 élèves sous-officiers ont intégré

une formation initiale en 2013, ils étaient

3192 en 2012 et 2916 en 2011, nous pouvons

nous poser la question de savoir où sont

passés les effectifs supplémentaires ?

Nous découvrons la réponse à une question

que nous nous posions au sujet de la passe-

relle police-gendarmerie permettant aux

uns et aux autres de changer d’institution.

Depuis la mise en œuvre de ces passerelles

(2011) 130 gendarmes ont rejoint la police

et 66 gardiens de la paix ont rejoint la Gen-

darmerie. Au vu de ces chiffres nous pou-

vons juger du faible attrait d’un transfert

en Gendarmerie pour les policiers alors que

chez les gendarmes près du double préfère

la maison d’en face.

Dans le chapitre évoquant les mutations,

nous notons un constat bien réel évoquant

le caractère exorbitant des principes qui ré-

gissent la mobilité entraînant des sujétions

importantes tant pour les militaires que

pour leur famille.

Page 7: Magazine 60 octobre 2014

Le Directeur Général avait pris des

décisions pour simplifier ces muta-

tions, il apparaît que beaucoup, à

leur niveau, en font fi. Nous revien-

drons sur le sujet.

Dans le paragraphe des dépenses

liées au personnel nous découvrons

que pour les cotisations de pensions,

le taux employeur, augmenté régulière-

ment, entraîne des dépenses supplémentai-

res (17 000 000 d’euros en un an). L’Etat

des finances taxe l’Etat gendarmerie.

Dans le paragraphe traitant de la forma-

tion nous découvrons que la Gendarmerie

a formé 30 % d’élèves ou de stagiaires en

moins par rapport à 2012. C’est à se de-

mander où sont formés les effectifs supplé-

mentaires d’autant plus que les périodes

entre deux recyclages de spécialistes ont été

rallongées de une à trois années parfois.

Les relations professionnelles semblent sa-

tisfaire la direction de la Gendarmerie qui

souligne que les consultations et sondages

réguliers près des personnels font apparaî-

tre un attachement à la forme du dialogue

actuel. Il est même évoqué une confiance

accordée au dispositif et au supérieur hié-

rarchique, lequel est l’interlocuteur privilé-

gié par les personnels pour que leurs pré-

occupations et leurs attentes soient prises

en compte. Nous ne nous étendrons pas sur

cette affirmation mais nous sommes cer-

tains que les gendarmes qui nous font re-

monter leur déception devant le système de

concertation et de participation n’appar-

tiennent pas au panel des personnels son-

dés par la DGGN. En tous cas, le mode de

désignation des représentants de la concer-

tation et de la participation interne n’a

pratiquement pas changé et repose sur un

tirage au sort.

Dans le chapitre conditions de travail et ac-

compagnement du personnel, nous notons

une certaine distorsion dans les chiffres des

tués en service : La Gendarmerie a rendu

hommage à huit victimes de leur devoir,

nous en avions découvert un neuvième et

dans ce rapport social nous apprenons

qu’ils sont onze. Il y a certainement une ex-

plication mais elle n’est pas apportée.

S’agissant des blessés en service, 4715 en

2013, ils étaient 1291 en 2012. Cette forte

augmentation serait due à une meilleure

prise en compte. Il aurait été intéressant de

connaître les durées des ITT, pour les 1706

agressions en particulier.

Le nombre des sanctions disciplinaires va-

rie peu et affiche une légère baisse. Les ré-

compenses sont en augmentation mais il

s’agit de celles qui ne coûtent rien à l’insti-

tution, citations, témoignages de satisfac-

tion ou félicitations. La prime au mérite

dont les conditions d’attribution sont tou-

jours contestées n’est pas mentionnée dans

le document.

Le dernier chapitre traite de la politique

sociale de la Gendarmerie. Nous consta-

tons que le financement est en diminution

suite au désengagement de l’action sociale

du ministère de la défense. Nous constatons

également que la majorité des aides ont la

forme de prêts. Lorsque des prestations

sont versées elles proviennent principale-

ment de la fondation maison de la gendar-

merie et sont financées en majeure partie

par la solidarité des adhérents.

Le bilan social de la direction de la Gen-

darmerie a le mérite d’exister et permet de

toucher du doigt nombre de problèmes

rencontrés, c’est un état des lieux mais il

démontre que les gendarmes sont les pa-

rents pauvres de l’Etat.

Page 8: Magazine 60 octobre 2014

Appartements de gendarmes indignes. Nouvel exemple.

Un exemple de logement attribué à un gen-

darme dans le département des Ardennes.

Nous avons eu plusieurs informations concer-

nant les logements de la brigade territoriale de

proximité de gendarmerie de Novion-Porcien (08).

Dans ce département il semblerait que le ser-

vice des affaires immobilières de la Gendarmerie

considère que la remise aux normes de ces loge-

ments soit à la charge des gendarmes…

Nous vous laissons ju-

ges : Radiateur électri-

que d'un autre temps

branché sur un domi-

no avec son câble ba-

ladeur...

Prises électrique sans

prise de terre...

Compteur électrique

marqué par la surten-

sion avec des traces de

début d'incendie...

Champignons divers

sur les murs et pla-

fonds...

Cet exemple n’est pas

unique on le retrouve

dans plus d'une centaine de casernes de Gendarme-

rie ce qui représente un bon millier de logements.

Nous ne doutons pas

que les affaires immobi-

lières du groupement

des Ardennes vont pren-

dre les problèmes de

cette caserne au sérieux.

Ces conditions de loge-

ment correspondent

bien au qualificatif re-

pris par le général

Pierre Renault « indigne

». On peut ajouter insa-

lubre et dangereux. On

peut dire également que la Gendarmerie n’est pas

seule responsable ; Les hommes politiques, élus à

tous les niveaux n’ont que faire des problèmes de

logements des gendarmes. Il en sera ainsi tant que

les gendarmes seront soumis au mutisme par leur

militarité.

Pour ces exemples,

pour ces gendar-

mes, merci de par-

tager cette infor-

mation sans limi-

tes. Il semblerait,

au vu de l'actualité

récente, que ce soit

la seule solution

pour être entendu

et respecté. L’ap-

partement faisant

l’objet de cet arti-

cle a reçu quelques

réparations qui ne

l’amènent pas aux

normes de sécurité

minimum pour

autant.

Page 9: Magazine 60 octobre 2014

Cormeilles est un petit village de l’Eure,

étant chef-lieu de canton il possède sa gen-

darmerie qui appartient à la communauté

de brigade (COB) de Saint-Georges-du-

Vièvre.

En 2000 un bâtiment administratif et

deux pavillons F4 sont sortis de terre. Le

commandant de brigade et son adjoint oc-

cupant ces logements neufs et les trois autres

gendarmes et le gendarme adjoint volontaire

logeant dans des appartements de l’ancienne

caserne. Pourquoi ne pas avoir construit im-

médiatement un ensemble complet pour re-

cevoir tous les personnels ? ECONOMIE

certainement.

2005, les logements de l’ancienne bri-

gade sont déclarés insalubres, ils dataient

des années 50. Les trois gendarmes sont lo-

gés dans le secteur civil à 400 mètres de la

brigade. Le gendarme adjoint volontaire est

récupéré au chef-lieu de la COB.

Au fil du temps et en raison de mutations et

postes provisoirement non pourvus, un sous-

officier se retrouve logé à Montfort-sur-Risle

(25 kms) un autre à Saint-Georges-du-

Vièvre (16 kms) ECONOMIE de déplace-

ments certainement. Un troisième gendarme

est maintenu à Cormeilles en logement civil.

2010, la société « S » fait l’acquisition

de l’ancienne brigade pour la réhabiliter en

logements sociaux. Un partenariat serait in-

tervenu avec la gendarmerie afin de réserver

trois appartements pour y loger des gendar-

mes. Mesure intelligente et ECONOMIQUE.

2014, les travaux terminés il est deman-

dé aux gendarmes logés hors brigade de

Cormeilles de prendre leurs quartiers dans

les appartements réhabilités réservés à leur

usage.

Surprise, une famille de quatre personnes et

une autre de cinq doivent occuper les loge-

ments réservés d’une surface de 67 m2.

Lorsque, en plus, il est fait remarquer aux

représentants de la société « S » les malfa-

çons des rénovations il est répondu : « C’est

du logement social… ». De plus, trois sous-

officiers aguerris, se retrouvent à vivre dans

un bâtiment également occupé par des per-

sonnes dont le « passé social » est de notorié-

té publique. Les futures interventions se fe-

ront certainement sans délai.

En conclusion on échange un pavillon

de 88 m2 avec jardin au loyer de 635€ avec

un appartement exigu de 67 m2 inconforta-

ble au loyer de 650€.

Un magnifique exemple d’ECONO-

MIES mais surtout la démonstration du peu

de considération de la hiérarchie à l’égard

des gendarmes et de leurs familles rangés au

niveau des cas sociaux de leur village.

Une fois de plus nous pouvons nous

poser des questions sur la compétence de

gens en responsabilité des affaires immobi-

lières de la Gendarmerie.

En illustration quelques images de la

gendarmerie d’antan mais aussi de celles qui

a été réhabilitée, une boîte à chaussures,

même repeinte, conserve la capacité d’une

boîte à chaussures.

Logements de gendarmes et économies : cherchez l’erreur.

Page 10: Magazine 60 octobre 2014

Lorsque la hiérarchie et la justice veulent vous

imposer de ne plus défendre ni vous ni votre enfant

car vous êtes gendarme avant d’être père, mieux

vaut démissionner.

Je suis épouse d’ex-gendarme qui a quitté

l’institution à la date du 1 er septembre 2014. Pour-

tant il aimait son métier pour venir en aide aux vic-

times de la délinquance surtout quand il s’agissait

d’enfants. Aujourd’hui ces victimes sont nos pro-

pres enfants âgés de 3 ans et demi et 7 ans.

L’histoire de notre famille est simple et com-

plexe à la fois. Nous nous sommes brouillés avec les

parents de mon mari pour un litige sur des dates de

vacances. En 2011, ils nous ont

assignés en justice pour un droit

de visite qu’ils ont obtenu. Nous

nous sommes bien volontiers pliés

au jugement estimant qu’il était

positif de maintenir un climat af-

fectif entre nos enfants et leurs

grands-parents.

Malheureusement après les

3 premières visites notre fille pré-

sentait des troubles psychologi-

ques importants. Nous l’avons fait

examiner par un spécialiste qui a

décelé une maltraitance psycholo-

gique.

A notre tour nous avons assigné mes beaux-parents

en justice, avec le concours d’un avocat qui a consti-

tué un dossier conséquent comprenant certificats

médicaux et témoignages.

Malheureusement le juge n’ayant pas suspen-

du le droit de visite de mes beaux-parents, pour la

sécurité de nos enfants, nous nous sommes mis en

infraction en refusant de nouvelles rencontres. Le

juge aux affaires familiales ne rendra son jugement

que le 8 octobre 2014 suite à notre assignation en

justice. Le 19 décembre 2014 nous comparaîtrons

devant le tribunal correctionnel pour la plainte dé-

posée par mes beaux-parents pour non représenta-

tion d’enfants.

Il est facile de comprendre combien cette si-

tuation est déstabilisante pour l’équilibre de notre

famille, parents et enfants.

Comme si ce n’était pas suffisant le procureur

de la république et la hiérarchie de mon mari sem-

blent de connivence pour adopter une même atti-

tude à son égard. Ils exigent que mon mari se plie à

la décision initiale de droit de visite. Ils estiment que

sa qualité de gendarme est une circonstance aggra-

vante.

Alors qu’il aurait pu espérer un soutien de sa

hiérarchie c’est tout le contraire qui s’est produit

avec une formule simpliste de son commandant de

compagnie à Gien (45) : « vous êtes gendarmes

avant d’être père et si vos enfants ne présentent pas

de violences physiques vous devez vous soumettre

au droit de visite de vos parents ».

Le procureur, qui refuse d’entendre notre fille

qui souhaite s’exprimer, adresse des propos sembla-

bles à notre avocat : « je ne veux rien savoir sur les

enfants car leur père est gendarme et se doit d’être

puni pour non-respect d’une décision ».

La hiérarchie et la justice se li-

guant contre mon mari pour lui

infliger une double peine, disci-

plinaire et judiciaire, c’est un

combat à armes inégales. Il sem-

ble également que des enfants de

gendarmes, du fait de la profes-

sion de leur père, n’ont pas les

mêmes droits que les enfants de

civils.

Mon mari et moi avons été

entendus et nous avons pu ap-

porter les preuves de ce que nous

avançons alors que mes beaux-parents ne peuvent

étayer leur plainte. Bien que ne faisant pas l’objet

de garde à vue nous avons dû supporter l’humilia-

tion des photographies et des relevés d’empreintes.

Heureusement nous avons eu la consolation d’en-

tendre quelques collègues nous dire combien ils

étaient déçus du comportement de la hiérarchie et

nous affirmer que dans notre situation ils auraient

agi comme nous l’avons fait.

Mon mari est père avant d’être gendarme c’est

pour cette raison qu’il a décidé de démissionner à

13 ans et 3 mois de carrière perdant ainsi les droits

à pension qu’il aurait obtenus à 17 ans et 6 mois

d’ancienneté. Après avoir rendu son arme de

crainte de commettre l’irréparable, après 4 mois

d’arrêt maladie pour dépression nerveuse il en est

arrivé à cette extrémité. Il y allait de l’équilibre de

notre famille et de la santé de notre fille qui veut

s’éloigner de ces lieux de visites qu’elle ne supporte

plus.

Valérie Bernard, épouse d’un ex-gendarme.

Gendarme avant d’être père ? Une ineptie de la hiérarchie.

Page 11: Magazine 60 octobre 2014

Mauvais payeur, le ministère de la

Défense met en danger des entreprises.

Il semblerait que le ministère de la Défense

« oublie » de régler ses prestataires et il en va de la

survie de certaines entreprises. 3600 petites et

moyennes entreprises auraient été ou seraient

concernées selon une élue de Moselle.

Il est cité en particulier le cas d’un spécialiste

en instruments de musique avec une ardoise non ré-

glée d‘un montant de 370 000 euros.

Le ministère de la Défense refuserait de payer

des factures dès l’instant où un seul instrument

manque lors de la livraison.

Il ne faudrait pas

que des instruments aient

été détournés de leur des-

tination par d’autres mi-

nistères. Nous pensons en

particulier à des instru-

ments à vent puisque cer-

tains ministres ont ten-

dance à faire du vent avec

peu de chose. D’autres nous jouent du pipeau ou des

airs de violon pour faire passer quelques mesures

désagréables.

Le principal c’est que nos militaires engagés

sur divers théâtres d’opérations puissent bénéficier

d’équipements corrects, peut-on en être certains ?

Espérons que le fusil d'assaut FAMAS sur-

nommé "clairon" n'entre pas dans la liste des ins-

truments non payés.

Remaniement ministériel en forme de

jeu de chaises musicales.

Ce deuxième temps de la valse…..en attendant

les suivants, n’apporte pas de changements majeurs

dans la composition du gouvernement.

Pour ce qui concerne les forces de l’ordre, dont

les gendarmes, rien à attendre puisque rien ne

change à l’intérieur, à la défense et à la justice.

Pas de changement non plus chez « oncle picsou » de

Bercy qui ne cédera pas un centime supplémentaire

aux pandores.

Il n’y a plus qu’à

attendre les résultats qui

ne vont pas manquer de

se révéler catastrophiques

s’agissant de la sécurité.

A partir de ce moment-là

nous assisterons au troi-

sième temps de la valse,

si l’orchestre ne finit pas

par tomber de l’estrade.

Après les forces de l’ordre les secours

vont devoir se serrer la ceinture.

Ce sont les « fonctionnaires » des ministères de

la Santé et de l’Intérieur qui préconisent de réduire

le nombre d’interventions suite aux appels d’ur-

gence. Ces « spécialistes » semblent découvrir que

les appels présentés au 15 ou au 18 sont en augmen-

tation, dans le même temps ils annoncent que les

moyens dont disposent les secours devraient être

amenés à diminuer suite à « des restrictions de res-

sources inévitables et durables ». Des mesures ris-

quent de supprimer des départs réflexes et de faire

passer la décision d’intervention par l’intermédiaire

du SAMU. Ceci allongera les délais de prise en

compte des malades ce qui ne manquera pas d’en-

traîner des aggravations de l’état de santé voir des

décès. Nous risquons de voir se multiplier des procé-

dures pour non-assistance à personnes en danger.

Un urgentiste résume parfaitement la situation « A

demander aux secours d'être de plus en plus vigi-

lants et mesurés dans le choix des moyens à mettre

en œuvre, j'ai peur que l'on finisse par perdre la no-

tion de ce qui peut être grave »

Les citoyens vont-ils devoir payer leurs trans-

ports en urgence ? Vont-ils devoir prendre le risque

de se faire transporter par leurs proches vers les hô-

pitaux.

A une époque où les moyens des forces de l’or-

dre sont en régression constante, il fallait bien s’at-

tendre à ce qu’il en soit de même pour les moyens

des secours d’urgence.

A-t-on envisagé de

réduire la gabegie du fi-

nancement des moyens

de transports dont béné-

ficient tous nos politi-

ques, ce serait

« normalement » une

piste à creuser pour

faire des économies.

Page 12: Magazine 60 octobre 2014

Après la discrimination par matricules

des forces de l’ordre voici la surveil-

lance vidéo et le fichage des policiers et

gendarmes.

Par un arrêté du 14 août, le ministère de l’Inté-

rieur lance la vidéosurveillance des bâtiments rele-

vant de son contrôle. La disparition de drogue au 36

quai des orfèvres n’est certainement pas étrangère à

cette mesure.

Une chance, on nous informe que les lieux d’in-

timité (toilettes, salles de fouille et d’examens médi-

caux) seront dispensés de cette « protection ».

Un deuxième volet de cette surveillance consiste à

relever les données personnelles de tous ceux qui

passent dans les bâtiments relevant du ministère de

l’Intérieur (noms, prénoms, adresses, sexe etc.)

Pour les fonctionnaires après la discrimination par

le port d’un numéro d’identification voici le fichage.

Ces personnels doivent être particulièrement dange-

reux car les données les concernant seront conser-

vées pendant cinq ans alors que celles des visiteurs

ne le seront que durant trois mois. La CNIL émet

quelques réserves, sans plus.

Que vont penser les policiers et gendarmes de

cette mesure ? En vérité nous supposons qu’ils vont

s’en moquer totalement dans la mesure où ils savent

pertinemment que dès la signature de leur contrat

ils sont automatiquement fichés et que leurs dossiers

sont mis à jour régulièrement.

Comme lorsque les forces de l’ordre ont été

« numérotées » on ne peut s’empêcher d’évoquer le

coût faramineux de la mise en place de cette télésur-

veillance. Chez les gendarmes on se dit que l’argent

serait mieux employé à remettre aux normes mini-

mums des logements indignes car dangereux et insa-

lubres.

Conclusion : Une gesticulation de plus.

Sécurité et statistiques il ne suffit pas

de changer de thermomètre pour ré-

duire la délinquance.

Avec un nouveau service installé au ministère

de l’Intérieur Bernard Cazeneuve prétend obtenir

de la sincérité, de la fiabilité et de la rigueur avec

son SSM : Service Statistique Ministériel.

Ce comité Théodule va surtout permettre de

donner de l’activité à quelques statisticiens chapeau-

tés par un inspecteur général de l’institut national

de la statistique et des études économiques (INSEE).

Tant que les services de police et de gendarme-

rie seront jugés à partir de chiffres il faut bien s’at-

tendre à ce que leur recueil soit « bidouillé » à la

base.

Pourquoi ne pas se satisfaire des chiffres don-

nés par l’Observatoire National de la Délinquance et

des Réponses Pénales, seraient-ils mauvais ?

Le changement de thermomètre pour mesurer

les chiffres de la délinquance est une méthode éculée

qui nous a déjà été servie à de nombreuses reprises

au cours des vingt dernières années.

Il permet surtout d’excuser de mauvais résul-

tats en disant qu’ils sont dus aux déploiements de

nouveaux logiciels pour prendre en compte le nom-

bre de crimes et de délits.

Cet enfumage est trop grossier pour que les

citoyens se laissent encore abuser.

Un message de soutien sympathique: Christine Le Lostec Je n'ai qu'une chose à dire. si quel-

ques-uns d'entre nous civils pouvaient ouvrir les yeux, et

vous soutenir ainsi que les conditions que vous vivez

temps au niveau logement que professionnel ce serait

déjà bien.

Bon courage un peu de soutien ce n'est pas grand-chose

mais déjà un petit plus!!!!!!!!!!!

Page 13: Magazine 60 octobre 2014

Rentrée scolaire, encore des chiffres !

Nous avons compris depuis assez longtemps

que les chiffres comptent plus que les mots puisque

les premiers servent à appuyer les seconds. On nous

sert tellement de ces chiffres que nous les oublions

au fur et à mesure qu’on nous les égraine.

La rentrée scolaire ne fait pas exception avec

le nombre d’élèves qui font leur rentrée dans les dif-

férents cycles, les communes qui ne veulent pas se

plier à la nouvelle règle du temps scolaire, les coûts

d’application de cette reforme etc.

Il est un nombre qui nous a cependant inter-

pellés : 4355, il s’agit des créations de postes d’en-

seignants à l’éducation nationale.

Nous pouvons saluer une promesse tenue

même si à ce rythme le chiffre de 60 000 ne sera pas

atteint en deux quinquennats. Nous pouvons aussi

nous poser la question de savoir quelles structures

ont pu absorber ces formations de nouveaux ensei-

gnants et quelle est la qualité d’un enseignement

donné aussi rapidement.

Il est vrai que les forces de l’ordre, parents

pauvres de l’administration, peuvent jalouser l’at-

tention portée aux fonctionnaires de l’éducation na-

tionale alors que les promesses de 500 créations de

postes annuelles se sont réduites de moitié pour at-

teindre difficilement 250 sans pour autant combler

tous les postes non pourvus.

De mauvaises langues vont encore dire qu’il

s’agit d’électoralisme, de clientélisme.

Si ce n’est pas le cas comment expliquer qu’on

s’inquiète plus d’une administration que d’une au-

tre la sécurité étant un soucis quotidien des français

y compris et surtout de ceux qui ont des enfants sco-

larisés.

Une policière décède des suites d’un

accident en service.

Le 6 septembre à Caen (14) une policière a été

très grièvement blessée par un conducteur de scoo-

ter ivre. Alors qu’elle régulait la circulation aux

jeux équestres mondiaux, elle a été percutée par le

chauffard. Le 10 septembre elle a succombé à ses

blessures. Le scootériste de 36 ans qui présentait

une alcoolémie de 2,38 grammes était déjà connu

pour conduites en état d’ivresse

Sandrine Mortas, sa victime, 39 ans,

mère de trois enfants était basée au commissariat de

Evreux (27) elle était en renfort à Caen lors de l’ac-

cident.

Face à cette tragédie, nous partageons la dou-

leur de la famille, des proches et des collègues de

cette policière.

POLICE , huit suicides

en un mois et demi.

Au cours des semaines écoulées ce sont huit

suicides qui se sont produits dans les rangs de la po-

lice.

Dans notre précédent magazine, nous avions

évoqué un drame survenu le 28 juillet avec le sui-

cide d’un brigadier de la brigade canine de Lille. Le

29 juillet c’était un membre de la brigade anti cri-

minalité de Metz.

Le 21 août un policier de Lyon d’une quaran-

taine d’années s’est donné la mort avec une arme à

feu (qui n’était pas son arme de service) sur le pont

d’Arras-sur-Rhône (07). Il demeurait Saint-Alban-

d’Ay (07), il a laissé un écrit dont nous ignorons le

contenu.

Le 24 août, le corps d’un policier est découvert

dans les toilettes du commissariat de GAP (05). Il a

mis fin à ses jours avec son arme de service.

Page 14: Magazine 60 octobre 2014

Ce sous-brigadier de 38 ans était père de deux

enfants.

Le 28 août, le

corps d’un gar-

dien de la paix de

40 ans est retrou-

vé dans un hôtel

la zone commer-

ciale de Plan de

Campagne, près

de Marseille. Il

était en poste à

Marseille et s’est

tué avec son arme

de service. Il

laisse deux en-

fants de 7 et 10 ans.

Le 8 septembre, un policier de 40 ans, père de

3 enfants, en poste au commissariat du IVe arron-

dissement s’est retranché à son domicile dans le

XIIe arrondissement de Paris. Sa compagne a don-

né l’alerte vers 17 H 50. Il s’est donné la mort avec

son arme de service, son corps a été découvert aux

alentours de 21H15. Ni sa compagne ni ses collègues

ni ses supérieurs n’ont réussi à le dissuader de com-

mettre l’irréparable. Selon des sources policières il

s’agit d’une affaire privée.

Avec les suicides qui se sont produits le 12

septembre dans le Val-d’Oise, le premier à Cergy le

matin et le second à Argenteuil dans l’après-midi,

ce sont 8 suicides qui sont à déplorer chez nos amis

policiers depuis le 28 juillet.

Nous ignorons totalement ce qui a pu pousser

Christophe K. et Erwan R. à commettre l’irrépara-

ble mais nous sommes de tout cœur avec leurs fa-

milles, leurs proches et leurs collègues de travail.

Il semble nécessaire de se poser des questions

car les problèmes familiaux ne sauraient expliquer

huit suicides en un mois et demi, une série de tragé-

dies qui jette l’effroi.

Des gendarmes français

contribuent à la création de la

gendarmerie mexicaine.

Par décret du 22 août 2014 le Mexique voit la

création de sa Gendarmerie.

Nous avons souvent ironisé sur la gendarmerie

française et son évolution vers le régime d’une ar-

mée mexicaine avec la multiplication de gradés à

tous les niveaux. C’était le cas en particulier avec le

PAGRE (plan d’adaptation des grades aux respon-

sabilités exercées) qui a vu le nombre des officiers

de tous grades de lieutenant à général augmenter de

façon exponentielle.

Aujourd’hui c’est le contraire qui s’est pro-

duit avec 15 officiers et 7 sous-officiers de gendar-

merie français qui sont venus apporter leur expé-

rience pour former 200 gradés mexicains.

Nous souhaitons aux gendarmes d’outre-

Atlantique

que

leurs sous-

officiers

soient en

nombre suffi-

sant pour as-

surer les mis-

sions de base

qui font la

gendarmerie.

Nous leur souhaitons qu’ils ne finissent pas

par avoir plus de chefs que d’indiens une maladie

que nous retrouvons dans de multiples administra-

tions y compris dans le millefeuille des structures

qui nous gouvernent.

Gendarme tué à l’entraînement.

Un automobiliste d’une soixantaine d’années,

qui s’est dit ébloui par le soleil, a fauché deux gen-

darmes qui participaient à une séance d’entraîne-

ment physique. Les faits se sont produits à Château-

briant (44) et l’un des militaires, âgé de 51 ans, est

décédé alors que le second s’en tire avec des blessu-

res.

Nous

compatissons

à la douleur

de la famille

et des proches

et assurons les

militaires du

PSIG de Cha-

teaubriant,

touchés par

cette dispari-

tion, de tout

notre soutien.

Nous souhai-

tons un

prompt rétablissement au blessé.

Page 15: Magazine 60 octobre 2014

Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à vtre adresse et

affranchie au tarif normal à :

Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes,

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

En retour vous recevrez deux autocollants.

Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux

gendarmes en général et à notre association en particulier

il n’est pas nécessaire d’être adhérent.

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel

directement dans votre boîte de réception, pour ce faire

adressez nous un courriel avec votre adresse internet à:

[email protected]

Ou

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Dans notre magazine N° 22 août 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/

agec_magazine_aout_2011 nous évoquions dans son témoignage le regard d’un

ancien militaire de la Gendarmerie sur l’attitude de la police en générale et les

raisons qui font que beaucoup perdent confiance dans les forces de l’ordre.

Page 27: Magazine 60 octobre 2014

Nous nous rendons compte que 3 années après ce témoignage rien n’a fonda-

mentalement changé. Les citoyens considèrent les forces de l’ordre comme des

percepteurs déguisés puisqu’ils ne les voient pratiquement que dans leur rôle de

policiers de la route. Regardant ce que devient la justice et son laxisme, ces mêmes

citoyens ne se sentent plus protégés par ces forces de l’ordre dont ils ont l’impres-

sion qu’elles ont perdu leur pouvoir sur les délinquants et criminels.

Page 28: Magazine 60 octobre 2014

Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens mis à l’honneur dans une

édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

Page 29: Magazine 60 octobre 2014
Page 30: Magazine 60 octobre 2014

15 août, Pouydesseaux (40) un fourgon refuse la priorité et percute un véhicule gendarmerie. Le conduc-

teur fautif et deux gendarmes hospitalisés.

16 août, Montpellier (34) un magistrat du Pas-de-Calais en état d’ébriété il se rebelle tente de mordre un

policier et en frappe un autre d’un coup de pied.

16 août, Orléans (45) reconnu dans le tram un policier en civil a été agressé par trois hommes qui l’ont in-

jurié, lui ont craché dessus et lui ont porté un coup au thorax.

16 août, Saint-Louis (Nouvelle Calédonie) alors que les gendarmes retiraient des épaves de véhicules en-

flammés sur la route au cours des nuits précédentes, ils ont essuyé des jets de pierre et un coup de feu a été

tiré. On ne déplore pas de blessé.

19 août, Carcassonne (11) lors de l’interpellation d’un individu âgé de 34 ans, ivre et bruyant auteur de

tapage nocturne, celui-ci injurie les policiers, chute dans l’escalier sur un fonctionnaire et lui brise la che-

ville.

20 août, Nice (06) assistant la fourrière pour enlever un véhicule en infraction, un policier municipal a été

renversé par le propriétaire de la voiture.

21 août Vallouise (05) un chauffard alcoolisé fonce sur deux gendarmes pour échapper à un contrôle. Les

deux motards évitent le choc l’individu sera interpellé.

22 août, Angoulême (16) suite à un problème familial un individu de 47 ans s’est retranché chez sa mère. Il

a tiré à plusieurs reprises sur les policiers en blessant un légèrement. La vitre d’un véhicule de police a volé

en éclats.

23 août, Cléon (76) suite à l’interpellation d'un enfant de 12 ans commettant des vols sur un chantier SNCF, les policiers

ont été pris à partie par des gens du voyage.

24 août, Marseille (13) le conducteur d’une voiture percute volontairement un policier le blessant grave-

ment. A l’issue de la poursuite qui s’en est suivie des échanges de coups de feu ont lieu, l’homme est tué,

une passante blessée.

27 août, Saint-Benoît-la-Forêt (37) un motard gendarmerie percute une voiture civile qui lui a refusé la

priorité. Sérieusement blessé le gendarme a été hospitalisé.

28 août, Le Lamentin (Martinique) lors de l’arrestation d’un forcené de 30 ans, un gendarme a été mordu

par l’homme ce qui lui a arraché une phalange.

29 août 2014, Morlaix (29) surpris alors qu’il essayait de voler une voiture, un adolescent a porté un coup

de scie égoïne à un policier qui souffre d’une plaie au front. Le voyou a voulu s’en prendre au second poli-

cier mais il a été neutralisé. L’outil se trouvait dans le coffre de la voiture.

29 août, Villedieu-sur-Indre (36) des plants de cannabis étant visibles de la rue les gendarmes sont interve-

nus et, en plus de la plantation, ont découvert des objets provenant de cambriolages. De retour à son domi-

cile le détenteur de l’ensemble, en colère, proférait des menaces à l’intention des gendarmes avant de tirer

sur un de leurs véhicules avec une arme à air-comprimé.

30 août, Châlons-en-Champagne (51) un adolescent de 16 ans qui se promenait avec son amie a été violem-

ment agressé et a subi plusieurs fractures au visage par trois jeunes de 14,15et 17ans. Son tort : avoir été

reconnu comme étant « fils de flic ». La lâcheté n’a plus de limites.

Page 31: Magazine 60 octobre 2014

31 août, Saint-Denis (La Réunion) Un conducteur a provoqué un sur-accident blessant 4 personnes dont 2

policiers. Le chauffard avait un taux d’alcoolémie de 1,68 g/l et venait de se faire retirer son permis.

31 août, Cergy (95) lors d’un contrôle d'un véhicule une motocross arrive à vive allure et percute volon-

tairement un policier qui souffre de fractures au genou et d’un tibia.

2 septembre, Roquemaure (30) un automobiliste de 23 ans a provoqué la chute d’un motard de la gendar-

merie qui le poursuivait. En fuite il a été interpellé quelques jours plus tard ; Le gendarme souffre d’une

fracture au poignet.

3 septembre, Lagny-sur-Marne (77) une femme de 19 ans, nue et couverte d'huile d'olive, en crise de dé-

mence, blesse deux policiers lors de son interpellation.

3 septembre, Poissy (78) un objet incendiaire a été jeté sous un véhicule de la police municipale, d’autres

voitures civiles ont été incendiées.

6 septembre, Massiac (15) lors de l’interpellation d’un conducteur de véhicule en fuite, un gendarme a été

traîné sur un parking de supermarché, il a fait usage de son arme mais la voiture a poursuivi sa course.

Un des militaires a été choqué alors que l’autre a été légèrement blessé. Le fuyard, sans permis, s’est ren-

du de lui-même. 6 septembre, Reims (51) 5 policiers ont été blessés en 2 nuits. 2 ont été frappés par un excité, les 3 autres occupaient une voiture percutée par un chauffard .

6 septembre, Montbéliard (25) lors du contrôle d’un individu qui tirait des coups de feu dans un cortège

de mariage, une trentaine de récalcitrants libèrent le suspect, une policier est heurtée par le rétroviseur

d’un véhicule dont le conducteur sera interpellé.

8 septembre, Saint-Eloi un quadragénaire est passé à tabac par deux individus. Motif, il avait été pris

pour un policier.

10 septembre, Marcq-en-Baroeul (59) des chauffards qui faisaient du gymkhana foncent en voiture sur les

policiers.

10 septembre, Le Mans (72) une grosse bagarre a éclaté à la suite d'un simple contrôle. Quatre policiers

sont blessés.

11 septembre, Paris à l’issue d’une poursuite un motocycliste se tue dans une chute. Un des deux motards

de la police qui poursuivaient le chauffard a été légèrement blessé.

11 septembre, Brest (29) la poursuite d’une voiture suspecte par les gendarmes s’est achevée, par un coup

de feu tiré par un militaire, qui s’estimait menacé par le véhicule. Il n’y a pas eu de blessé un homme de

26 ans a été interpellé.

12 septembre, Roz-sur-Couesnon (50) un homme de 26 ans alcoolisé s’énerve dans un bar suite au refus

du barman de le servir. A l’arrivée des gendarmes il redouble de colère, il se rebelle et blesse un gen-

darme.

12 septembre, Poitiers (86) un chauffard qui conduisait dangereusement refuse d’être contrôlé, recule

dans un véhicule dont l’occupante est blessée avant de percuter une voiture de police manquant de heur-

ter des fonctionnaires.

16 septembre, Giou-de-Mamou (15) un véhicule a coupé la route d’un motard de la gendarmerie du Pelo-

ton de Saiunt-Flour. Le militaire âgé de 43 ans a été grièvement blessé.

Page 32: Magazine 60 octobre 2014

56 – Padchance,

commandement d’une compa-

gnie : Entre routine et imprévus.

Le commandement d’une compagnie c’est d’a-

bord un tas de charges diverses qui relèvent de la

routine. Le suivi du courrier avec les demandes

d’enquêtes des administrations et magistrats qu’il

faut répartir ou auquel il faut apporter des répon-

ses. Corrections des procédures et écrits de service,

établissements des diverses statistiques, ce soi-

disant outil destiné à contrôler et orienter le service

et l’action des gendarmes sur le terrain. En réalité

c’est une « pompe à chiffres » qui sont utilisés d’a-

bord et avant tout pour que les supérieurs, à tous

les niveaux, y compris jusqu’au gouvernement,

puissent faire valoir la qualité de leur gestion.

Pour certains c’est un outil permettant d’op-

poser les uns aux autres pour obtenir toujours plus

en termes de gestion et de rendement. Pour Pad-

chance les statistiques

sont à la gendarmerie ce

que le réverbère est à l’i-

vrogne, ça le soutien mais

ça ne le fait pas avancer.

Il n’est pas l’auteur de

cette définition mais il ne

manque pas de la mettre

en avant à chaque fois

qu’une occasion se pré-

sente.

La routine c’est aus-

si les visites aux brigades

appelées « inspections ino-

pinées » qui n’en ont que

le nom. A peine le commandant de compagnie ou

son adjoint sortis de la caserne, les commandants de

brigades sont aussitôt informés de leurs visites. Pad-

chance n’aime pas ces visites surprises et il ne man-

que jamais de demander si le commandant de bri-

gade est présent avant de se rendre à la brigade,

une façon d’annoncer son arrivée si le secrétariat ne

l’a pas déjà fait.

Ces visites sont surtout l’occasion d’échanger

avec les gendarmes et les gradés et de se tenir infor-

mé de leur situation, leur activité mais aussi de tout

ce qui peut se produire dans leur secteur de surveil-

lance. Même si ce ne sont que des échos genre

« cloche merle » l’autorité administrative aime

beaucoup être tenue informée de certains ragots

surtout lorsqu’un élu local ou une autre autorité

sont concernés.

L’imprévu peu prendre une multitude de for-

mes, les cas ne manquent pas.

Un appel d’un commandant de brigade si-

gnale un accident d’hélicoptère qui a accroché une

moto. Padchance s’assure que ce n’est pas le pre-

mier avril et obtient les précisions qui s’imposent.

Un pilote, aux commandes d’un petit hélicoptère

Bell, épandait des produits phytosanitaires. Pour

plus d’efficacité ce véritable acrobate allait jusqu’à

passer sous les lignes électriques. C’est lors d’un de

ses passages qu’il n’a pas vu une motocycliste et a

provoqué sa chute en touchant son guidon avec le

patin de l’appareil sans en perdre le contrôle. Heu-

reusement cet accident qui aurait pu avoir des

conséquences particulièrement graves se limite à

une fracture du sternum.

Un incident avec le même type d’appareil se

produit dans un autre secteur avec un autre pilote.

Le moteur de l’hélicoptère s’arrête au cours d’un

baptême de l’air. L’engin arrive à se poser en auto-

rotation sans dégât. S’agissant d’un incident peu

banal, le commandant de brigade se retrouve

confronté à divers problèmes dont les délais impo-

sés par les services spécialisées qui doivent effectuer

des constatations car l’engin n’a pas subi les contrô-

les imposés en temps et en heure. Pas question de

laisser l’engin sans surveillance, Padchance propose

tout simplement la saisie de la machine qui est dé-

posée à la brigade avec l’aide d’un camion de dé-

pannage. Combien de gendarmes ont-ils saisi un hé-

licoptère ? on doit les compter sur les doigts d’une

main.

Page 33: Magazine 60 octobre 2014

Lorsqu’une disparition de personne est si-

gnalée, les témoins qui donnent l’alerte ont ten-

dance à trop attendre, ils se manifestent souvent à

la tombée de la nuit. C’est une perte de temps qui

reporte souvent au lendemain l‘emploi des moyens

spécialisés, chiens ou hélicoptères.

C’est le cas pour l’épouse du maire d’un petit

village et, comme toujours, à l’arrivée sur les lieux

il est dit que la maison et tous les locaux habituelle-

ment fréquentés par la personne recherchée, ont

été fouillés.

A la suite d’une expérience malheureuse qui

avait amené la découverte d’une victime de suicide

plusieurs jours après sa disparition alors qu’elle

était dissimulée dans le grenier de sa maison, Pad-

chance ne fait plus confiance aux divers témoins.

Ce jour-là, accompagné du mari, il refait la

visite des lieux habituellement fréquentés par l’é-

pouse disparue. Elle est retrouvée, prostrée der-

rière une porte d’un couloir menant à la mairie,

elle est en bonne santé.

D’autres interventions sont beaucoup plus

risquées. Les plus fréquentes concernent des indi-

vidus alcoolisés dont les capacités de raisonne-

ments sont sérieusement compromises et dont la

violence est décuplée par la boisson, il serait trop

long de citer tous ces cas.

Il en est un qui mérite qu’on s’y arrête. L’ad-

joint est appelé vers 22 heures par un gradé d’une

brigade. Il signale qu’un individu, vigile de son

état, détenant des armes est enfermé chez lui. Il

vient d’appeler son épouse, qui vient de le quitter,

pour l’aviser qu’il allait se suicider. L’heure légale

d’intervention étant dépassée, l’homme étant seul

chez lui et n’ayant jamais manifesté de tendance

suicidaire jusqu’à maintenant, il est conseillé aux

gendarmes de le laisser cuver son alcool.

Malheureusement le chef de patrouille ne

tient pas compte du conseil et retourne vers la mai-

son du vigile. Résultat : un coup de feu est tiré en

direction de la voiture des gendarmes qui n’ont

plus que la solution de rappeler la compagnie.

Aussitôt c’est le grand chambardement, ap-

pel de renforts pour boucler le secteur et faire éva-

cuer les maisons proches, compte-rendu au capi-

taine qui n’est pas de permanence mais qui n’ad-

mettrait pas qu’on ne l’appelle pas sur un incident

de cette importance. Sur place il faut faire contac-

ter toutes les relations du personnage en colère

pour savoir ce qu’il détient comme armes ensuite il

faut engager le dialogue.

A tout hasard le groupe d’intervention de la

gendarmerie nationale est préalerté, même si l’in-

dividu n’est pas l’ennemi public numéro1 une in-

tervention du GIGN peut se révéler utile, Paris

n’est pas très loin.

Les comptes rendus adressés au département

provoque le transport sur les lieux du colonel com-

mandant le groupement et de madame le Préfet en

personne, sans oublier le procureur de perma-

nence : Le grand jeu. Interdiction de bouger avant

que les autorités ne soient sur place. Un contact est

cependant pris avec l’individu qui donne ses exi-

gences : il veut rencontrer son épouse pour lui par-

ler.

Le colonel demande avec quoi le forcené tire

juste au moment où un coup part et une volée de

plombs arrive dans les herbes proches, d’où la ré-

ponse : « avec ça ».

Conscient qu’on ne peut mettre en danger

l’épouse du vigile, Mme le Préfet refusant que le

GIGN intervienne, Padchance évoque la possibilité

de proposer au forcené une rencontre en secteur

neutre, l’épouse est d’accord. Le maire du village

met sa mairie à disposition. Les palabres n’en fi-

nissent pas et les autorités admettent enfin le prin-

cipe. C’est au moment où le capitaine va lui signi-

fier l’accord obtenu que le vigile s’offre un baroud

d’honneur à mains nues provoquant une sévère

bousculade qui ne fera qu’une victime, le képi du

capitaine.

En gens de parole, malgré cette rébellion de

dernière minute, l’homme pourra s’entretenir avec

son épouse. A l’issue il sera transporté directement

en établissement psychiatrique, son état deman-

dant quelques soins urgents. Par la suite le com-

mandant de compagnie et son adjoint lui rendent

visite et se trouvent devant un homme tout penaud

du branle-bas de combat qu’il a provoqué.

S’il était resté seul chez lui il est certain que

la nuit lui aurait porté conseil.

L’histoire ne dit pas si le couple a réussi à se

reformer.

Page 34: Magazine 60 octobre 2014

Le gendarme est un Jedi !

Il est l'élu qui conduit à l'équilibre de la Force !

Pour faire simple, loin de moi l'envie de m'attirer les fou-

dres des fans de la saga Star Wars, nous sommes tous

d'accord sur un point : La Force présente un côté Obs-

cur et un côté Lumineux.

Le côté Lumineux :

Le côté Lumineux, appelé plus simplement la Force est

celui qui fait appel à l'honnêteté, au dévouement, à la

compassion et au sacrifice. De l'avis commun, il est le

"bon" côté.

En soit tout ce qui décrit un bon gendarme.

Le côté Obscur :

Le côté obscur est considéré comme le plus dangereux, le

plus offensif et le plus puissant des aspects de la force.

Mais les Jedi refusent de l’utiliser car il demande un fort

concentré de sentiments, telles la haine, la peur, l'envie,

ou la colère.

Tomber dans le côté obscur de la force signifie se soumet-

tre à l’emprise même de cette force en perdant son

contrôle et celui de soi-même. Cela signifie ne devenir plus

qu’un objet, un pantin de la force obscure.

Pour celui qui a la capacité de maîtriser la Force, grande

est la tentation de l'utiliser à son propre bénéfice et non

au service du bien.

En soit tout ce qui décrit un délinquant ou un criminel.

Pourquoi alors le gendarme serait-il l'élu qui conduirait à

l'équilibre de la Force ?

Le cheminement est le suivant ;

Les chevaliers Jedi forment un ordre composé d'individus

qui ont l'habileté de maîtriser la force, et qui l'utilisent

uniquement pour faire le bien. Devenir un Jedi demande

le plus profond et total engagement. La vie d'un Jedi est

une vie de sacrifices (comme les gendarmes).

Mais le Code Jedi interdit les possessions matérielles et

l'attachement émotionnel, en d'autre terme, le Jedi ne doit

pas se laisser aller à l'amour ou la passion pour quoi que

ce soit ou qui que ce soit car ces sentiments peuvent

conduire à la haine, la peur, l'envie, ou la colère et ainsi

risquer de le faire basculer du côté obscur de la Force.

Hors le gendarme a au moins une passion, son métier, et

souvent plusieurs amours, la personne qui partage son

quotidien qui le soutien et l'épaule, ainsi que ses enfants,

sa famille.

De plus, il côtoie quotidiennement le côté obscur tout en

pratiquant le côté lumineux, ainsi il en connaît parfaite-

ment les limites.

En conclusion les gendarmes parviennent à maîtriser la

Force pour faire le bien en utilisant une partie de la puis-

sance liée au côté obscur, tels que la passion, l'amour, la

peur, ou même la haine !

La passion du métier, du travail bien fait, de la mission

accomplie, de la protection du citoyen.

L'amour des siens, l'amour des lois, l'amour de son pays.

La peur d'une vie perdue, la sienne ou celle d'un autre.

On dit que le courage c'est faire son travail malgré la

peur et se servir de la peur pour réfléchir et être prudent.

La haine de l'injustice.

La prophétie :

Dans Star Wars, une prophétie dit qu'un élu mènera à

l'équilibre de la Force. Une prophétie qui est sujette à de

multiples interprétations. L'une d'elle n'est-elle pas de

parvenir à utiliser la Force dans sa totalité sans succom-

ber à la tentation de l'utiliser à son propre bénéfice mais

toujours et uniquement au service du bien ?

C'est ce que font chaque jour des milliers de gendarmes !

Ils mettent tout en œuvre au service du bien, des citoyens,

des lois et de la France.

Que la Force soit avec vous !

Un esprit Gd (prononcé Jedi)

Page 35: Magazine 60 octobre 2014

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