liberte du 04.09.2013

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P.9 à 15 Supplément Économie RENTRÉE SCOLAIRE Cher, cher le cartable ! Newpress LES PRÉPARATIFS DU CONGRÈS S’ACCÈLÈRENT EN PRÉVISION DE LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Le RND mobilise ses troupes P.2 ACCUSÉES D’ATTEINTE À L’UNITÉ NATIONALE ÉGYPTIENNE Al-Jazeera-Égypte et la TV des Frères musulmans fermées P.7 QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6401 MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Le syndicat d’ArcelorMittal menace d’une grève P.6 ALORS QUE LA DIRECTION SE DIT PRESQU’EN CESSATION DE PAIEMENT IL REVIENT SUR LA DÉPÉNALISATION DE L’ACTE DE GESTION Sellal : “Nos cadres ne doivent plus avoir peur” P.3 FLN : la bataille judiciaire s’engage P.2 SAÏDANI RÉPOND À BELAYAT LIGUE PROFESSIONNELLE 1 (3 e JOURNÉE) : USMA 1 - CABBA 3 Les Usmistes piégés à Bologhine P.27 Yahia/Liberté Liberté

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Page 1: LIBERTE DU 04.09.2013

P.9 à 15Supplément Économie RENTRÉE SCOLAIRE

Cher, cher le cartable !

New

pres

s

LES PRÉPARATIFS DU CONGRÈS S’ACCÈLÈRENT EN PRÉVISION DE LA PRÉSIDENTIELLE 2014

Le RND mobilise ses troupes P.2

ACCUSÉES D’ATTEINTE À L’UNITÉ NATIONALE ÉGYPTIENNE

Al-Jazeera-Égypte et la TV des Frères musulmans fermées P.7

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6401 MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

Le syndicatd’ArcelorMittalmenace d’unegrève P.6

ALORS QUE LA DIRECTION SE DITPRESQU’EN CESSATION DEPAIEMENT

IL REVIENT SUR LA DÉPÉNALISATION DE L’ACTE DE GESTION

Sellal : “Nos cadres ne doivent plus avoir peur”P.3

FLN : labataille judiciaire s’engage P.2

SAÏDANI RÉPOND À BELAYAT

LIGUE PROFESSIONNELLE 1 (3e JOURNÉE) : USMA 1 - CABBA 3

Les Usmistes piégés à BologhineP.27

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Page 2: LIBERTE DU 04.09.2013

Mercredi 4 septembre 2013

2LIBERTE

L’actualité en question

LES PRÉPARATIFS DU CONGRÈS S’ACCÉLÈRENT EN PRÉVISION DE LA PRÉSIDENTIELLE 2014

Le RND mobilise ses troupesLa réunion, présidée hier par Bensalah, constitue un autre jalon sur la voie de la préparation du 4e congrès

d’où doit sortir le futur patron du parti.

La machine de la normalisation s’est

mise en branle au sein du Rassemble-ment national démocratique (RND)qui, depuis plus d’une année, est se-coué par une grave crise. Quelquesjours seulement après la nomination

d’un nouveau secrétaire général du FLN en la per-sonne de Amar Saïdani, l’autre parti proche dupouvoir vient de battre le rappel de ses troupespour donner un coup d’accélérateur aux prépa-ratifs de son 4e congrès. C’est hier au siège na-tional du parti, sis à Ben Aknoun sur les hauteursd’Alger, que le secrétaire général par intérim, Ab-delkader Bensalah, a réuni les membres du bu-reau permanent de la commission nationale char-gée de la préparation du congrès. M. Bensalahsemble accorder beaucoup d’importance à cet-te opération qui est, à ses yeux, “la pierre angu-laire” du travail de la commission nationale et“une étape décisive”, une “pierre angulaire”même du programme de la commission chargéede la préparation du congrès. Aussi, il n’a pasmanqué de donner des orientations très clairesaux cadres qui, à partir du 7 septembre, vontsillonner les différentes wilayas du pays. Il les asolennellement invités à se montrer neutres etprudents. Selon lui, le choix des militants quiprendront part aux pré-congrès doit se reposersur des critères objectifs comme l’expérience etla compétence. Autre conseil livré par le secré-taire général par intérim à ses collaborateurs : ladiscipline partisane et la souplesse doivent être

de mise à l’occasion de cette étape décisive. Il fautdire qu’un gros travail attend les cadres duRND. Quelque 14 000 militants de 1 541 com-

munes qui seront appelés à prendre part à 9 pré-congrès régionaux qui éliront les 1 300 futurscongressistes. D’autre part, M. Bensalah a évo-

qué dans son allocution la période difficile tra-versée par le parti tout en chargeant ses adver-saires. “Dans le contexte actuel, ceux qui nagentdans les eaux troubles s’agitent pour semer la dé-moralisation au sein de notre parti et porter at-teinte à la stabilité du pays. L’expérience nous aappris que la caravane passe toujours”, a-t-il sou-tenu. “Nous donnerons des orientations clairespour réussir cette opération afin de couper l’her-be sous les pieds des ennemis du parti. Nous de-vons mettre de l’ordre dans les affaires internes denotre parti”, a-t-il insisté. Pour M. Bensalah, les militants du RND doiventavoir confiance en eux-mêmes et ne doivent pasperdre de vue l’objectif de faire retrouver au par-ti son rang de force politique centrale sur l’échi-quier national. Un pari tout à fait réalisable, auxyeux de M. Bensalah, pour peu que tout lemonde s’accorde à “mettre l’intérêt du parti au-dessus des intérêts personnels”. Il faut dire que cet-te rentrée politique quelque peu précoce du RND,un des grands soutiens du président Bouteflikatout le long de ses 14 ans de règne, est un signed’un dénouement de la crise qui a secoué sesrangs depuis plus d’une année et qui avait ame-né en janvier dernier son ancien patron, AhmedOuyahia, à rendre le tablier. D’aucuns susurrentque les dirigeants du RND ont reçu des instruc-tions fermes de mettre un terme à leur guéguer-re en prévision, bien sûr, de l’élection présiden-tielle.

A. C.

SAÏDANI RÉPOND À BELAYAT

FLN : la bataille judiciaire s’engage

Le feuilleton de l’été du FLN risque, finale-ment, de prendre plus de temps que pré-vu. Une bataille judiciaire oppose, en effet,

le clan de Amar Saïdani, fraîchement désigné àla tête du FLN à la faveur d’un coup de forceconformément aux traditions de la maison, et ce-lui du désormais ex-coordonateur du parti, Ab-derrahmane Belayat, autour de la légalité et la lé-gitimité de la rencontre de la 6e session du comi-té central qui s’est tenue jeudi dernier à l’hôtelEl-Aurassi à Alger. Au lendemain de l’annoncepar Belayat de sa décision de saisir les instancesjudiciaires pour contester la légalité et les résul-tats de la réunion de jeudi, Amar Saïdani se fondd’un communiqué où il égrène les péripéties dela bataille judiciare entre les deux clans rivaux.Film. Le 21 août 2013, le bureau de la 6e sessionobtient l’autorisation de la wilaya d’Alger pour

la poursuite des travaux. Face à cette situation,un groupe de membres du CC au nombre de 15ont introduit une action auprès de la premièrechambre du tribunal administratif d’Alger en datedu 26 août contre le wali d’Alger et Ahmed Bou-mehdi et consorts pour demander l’annulationde l’autorisation pour la tenue de la réunion duCC. Le même jour, rappelle le FLN, ce mêmegroupe a introduit une action en référé devantla même juridiction pour demander le gel de la-dite autorisation afin de permettre au juge defond d’y trancher. Cette juridiction a rejeté cet-te demande car infondée, selon le FLN. Cemême groupe a interjeté appel de cette ordon-nance devant le Conseil d’État (chambre des ré-férés) laquelle en date du 28 août a déclaré l’ap-pel recevable dans la forme et dans le fond et aannulé ladite ordonnance décidant ainsi le gel

provisoire de l’autorisation en attendant detrancher dans le fond. Le lendemain, soit le 29,en sa séance publique, le tribunal administratifd’Alger, après dépôt du mémoire de la défenseau profit des défendeurs Ahmed Boumehdi etconsorts et aussitôt les plaidoiries achevées a dé-libéré et rendu son jugement rejetant l’actionpour non fondée. “Ainsi, les travaux de la 6e ses-sion du CC ont acquis toute leur légitimité”, sou-tient le FLN. “Quant aux allégations accusant letribunal administratif d’avoir agi dans la céléri-té en ayant tranché dans le fond, il convient de si-gnaler qu’il s’agit de pur bavardage car le juge ad-ministratif est investi du pouvoir discrétionnai-re lui conférant l’autorité souveraine de fixer lesdates et heures pour dire le droit (…)”, explique-t-il encore. Pour la direction du FLN, à leur tête,Amar Saïdani, “il n’y a aucune contradiction entre

les différentes décisions de justice rendues et le tri-bunal administratif et le Conseil d’État”. Parailleurs, le FLN exprime son profond respect desdécisions souveraines de la justice et rend hom-mage à “nos magistrats pour le très haut niveaude professionnalisme et la qualité de leurs pres-tations”. Cette réaction du FLN intervient au len-demain de la sortie de Belayat qui conteste les ré-sultats de la 6e session et a décidé, en conséquen-ce, de porter une nouvelle fois l’affaire devant lestribunaux. Sollicité par la presse en marge de l’ou-verture de la session d’automne du Parlementpour s’exprimer sur cette rocambolesque affai-re, le ministre de la Justice s’est refusé à tout com-mentaire. Toutefois, il a suggéré aux contesta-taires d’introduire un recours s’ils s’estiment lé-sés.

KARIM KEBIR

Avec le temps, les générations post-Indépendan-ce découvrent avec stupéfaction mais surtout avecdéception que la grande Révolution de No-

vembre 1954 n’a finalement triomphé que grâce aux sa-crifices du peuple. Le seul héros. Hier, l’association Ma-chaâl Echahid a eu le mérite, comme elle l’a toujours fait,de revenir sur un pan de l’histoire de la guerre d’Algé-rie, en rendant hommage aux membres du Comité decoordination et d’exécution (CCE) lors d’une conféren-ce de presse organisée au forum de la mémoire du quo-tidien El Moudjahid. Une rencontre animée par le Pr Zo-heïr Ihaddadène, historien, et Tayeb Thaâlibi aléas Si Al-lel, membre du Conseil national de la Révolution(CNRA).Ce qui est frappant, d’emblée, dans les témoignages desdeux conférenciers, c’est cet aveu cruel, pouvons-nousdire, sur le rôle assuré par le CCE. L’historien raconte,en effet, que si la mission confiée à ce comité, créé jus-te après le Congrès de la Soummam, en août 1956, quiconsistait à superviser la Révolution dans son intégra-lité et de veiller à l’application des décisions du CNRA,a réussi dans sa première étape de coordonner, ladeuxième étape entamée entre 1957 et 1958 n’a pas connules résultats escomptés. Il faut d’abord savoir que le CCEa été rendu nécessaire pour faire la coordination entrel’intérieur et l’extérieur au vu des dissensions qui exis-taient entre les dirigeants politiques, établis généralement

à l’extérieur, et les responsables de l’armée de Libération.La seconde étape du CCE est caractérisée par une dis-location de ses membres. De cinq membres (Abane, BenKhedda, Ben M’hidi, Krim, Dahlab) au départ sur la based’un représentant par wilaya, le comité s’est agrandi dequatre autres membres dont Boussouf, Ferhat Abbas, La-mine Debaghine et Ouamrane avant d’atteindre quator-ze membres dont cinq comme membres d’honneur. Lenombre élevé commence par créer des tendances. KrimBelkacem se fait de plus en plus absent aux réunions te-nues au niveau d’Alger. Pour éviter, dit-on, des frictionsavec Abane Ramdane. La grève des étudiants sera aussi un motif pour suspendrequelque temps les réunions avant l’éclatement du grou-pe notamment avec le départ de Abane, devenu certai-nement gênant, pour Tétouan au Maroc, dont tout lemonde connaît la suite de ce douloureux épisode. Le cla-sh était déjà consommé avec Boussouf lorsque ce der-nier avait ordonné de mettre aux arrêts un groupe dejournalistes du périodique clandestin El-Mouqawama (laRésistance) qui était sous la direction de Abane. Ajou-ter à cela la distribution des tâches pour tous lesmembres du CCE, ce qui a généré une absence de co-ordination.En somme, un comité sans direction. Certains observa-teurs auraient même imputé à la dilution, pour reprendrel’expression de Tayeb Taâlibi, du comité l’installation de

la ligne Challe et Maurice ayant permis de fermer les fron-tières aux mouvements des responsables FLN bloquésà l’extérieur. Et puis, le CCE ne pouvait plus continuerà travailler sans coordination. Tayeb Taâlibi conforte lathèse des malentendus entre les responsables du CCE,même s’il a rectifié le Pr Ihadddène sur certains pointset notamment celui relatif à l’installation de la ligne Chal-le-Maurice, qui est peut être due au manque d’apport lo-gistique de la Wilaya 1.Le membre du CNRA revient pour expliquer les circons-tances de la création du CCE en évoquant notammentl’arrestation de Mostefa Ben Boulaïd, remplacé, entre-temps, par Bachir Chihani, la perte de liaison de Zighoutavec la Wilaya I, Krim Belkacem confronté à un problè-me avec ses djounouds majoritairement d’obédience mes-saliste au niveau des Wilayas III et IV et les tractationsmenées par la Wilaya V pour entraîner le Maroc dansla guerre contre l’ennemi commun. Cependant, si les rai-sons de la création du CCE sont connues, celles ayantprésidé à sa dissolution sont inscrites dans le secret desdieux. Les deux intervenants d’hier confirment, on nepeut plus clair, que l’histoire de la Révolution algérien-ne restera une énigme. Le conflit entre l’intérieur et l’ex-térieur est né dès les premiers moments de son déclen-chement. Heureusement que le peuple était là pour la re-cueillir comme disait le héros Ben M’hidi.

ALI FARES

UN HOMMAGE A ÉTÉ RENDU À SES MEMBRES

Le CCE : une des faces cachées de la Révolution algérienneLe présidentBouteflikareçoit le chefd’état-major del’ANPn Le président de la

République,

Abdelaziz

Bouteflika, a reçu

mardi à Alger le chef

d’état-major de

l’Armée nationale

populaire (ANP), le

général de corps

d’armée, Ahmed

Gaïd Salah, qui lui a

présenté un exposé

exhaustif sur la

situation qui

prévaut en Algérie et

au niveau des

frontières. Le chef de

l’État a donné, à

cette occasion, des

orientations pour le

renforcement des

moyens et des

efforts pour

sécuriser les

frontières du pays.

APS

Les cadres du RND devront sillonner les wilayas du pays à partir du 7 septembre.

Zehani/Liberté

Page 3: LIBERTE DU 04.09.2013

Le Premier ministre a tenu

à rassurer les cadres algé-riens, notamment ceux dusecteur bancaire. La bu-reaucratie, au niveau desbanques, souvent décriée,

a été évoquée par M. Sellal. “Nouscomptons la résoudre. Ce matin, j’aidiscuté avec un directeur d’une banque

publique quim’a affirméque, sur les 40dossiers de de-mande, il n’apassé que six.

Les cadres ont peur de donner des cré-dits et de se retrouver en prison. Je le disici, aujourd’hui : les cadres n’ont pas àavoir peur. L’État les protègera. Nous ne pouvonsempêcher le développement national. Si on continue à ce rythme, on nepeut se développer, on ne peut pass’attendre à des investissements.” La cri-minalisation de l’acte de gestion consti-tue une véritable hantise et un vraifrein pour bon nombre de cadres.Pour le Premier ministre, “celui qui ap-plique la loi et qui travaille en toute âmeet conscience, il ne doit pas avoir peur

et l’État doit l’encourager et le protéger.S’il y a des choses à revoir, le gouver-nement le fera, à la lumière de la tri-partite”.

Les cadres de l’Algérie font tout bou-ger et ils sont capables Rendant un vibrant hommage auxcadres algériens, M. Sellal dira : “Lescadres de l’Algérie font tout bouger etils sont capables.”Il saisira l’occasion pour évoquer soninstruction relative au départ à la re-traite des cadres qui ont atteint les 60ans. “Nous faisons toute la confiance ànos cadres. Pour ce qui est du rajeu-nissement des administrations, celui quia atteint l’âge de la retraite doit laisserla place aux jeunes. Ceux qui partentà la retraite, on en aura besoin pour fai-re la jonction entre les générations.”Abdelmalek Sellal fustigera la pra-tique des lettres anonymes. “Je ne saispas comment cette culture s’est instal-lée chez nous. Soyez hommes et assu-mez”, dira-t-il à l’adresse des auteursde ces lettres.Pour boucler sa première année à latête de l’Exécutif, Abdelmalek Sellal achoisi la wilaya de Nâama pour conti-

nuer à faire ce qu’il fait depuis le dé-but de son marathon à travers le pays.Dans cette wilaya coincée entre lesHauts-Plateaux, la steppe et les fron-tières, seul l’agro-pastoralisme tireson épingle du jeu. Les autres secteursrestent à la traîne, sauf quelques minesd’agrégats.Et pourtant, ce ne sont pas les poten-tialités qui font défaut. Devenue unpassage privilégié des narcotrafiquants,la wilaya compte beaucoup de chô-meurs, notamment chez les diplô-més. Pourtant, elle a bénéficié de plu-sieurs projets routiers et autoroutiersainsi que des liaisons par chemin defer, de quoi la mettre en pôle positionpour attirer des investissements.Le Premier ministre n’a pas manquéde faire les mêmes remarques auxresponsables locaux, notamment ceuxde l’habitat et de l’urbanisme. Undossier qui lui tient à cœur et où il vou-drait chambouler les vieilles mau-vaises habitudes : plus question de ci-tés-dortoirs, sans âme, ni cachet local,mais surtout, pas question de laisser lesresponsables locaux continuer à gérergauchement ce secteur ô combienstratégique. 8 000 logements sociauxprêts depuis une longue date et quin’ont pas encore été distribués, alorsque les responsables locaux deman-dent davantage de programmes. Cela suffit pour soulever l’ire du Pre-mier ministre qui ordonne à ces res-ponsables de distribuer ces logements.“Je vous donne un mois pour régler ceproblème”, les somme-t-il. Il donnerason feu vert pour permettre aux ha-bitants désireux de faire de l’auto-construction, avec des aides de l’Étatestimées à 70 millions de centimes.Mais, Abdelmalek Sellal insistera surl’établissement d’un cahier des chargesafin que ces constructions ne se trans-forment pas en villages socialistes oubidonvilles, pour reprendre les pré-

occupations du ministre du secteur,Abdelmadjid Tebboun. La wilaya à vo-cation agropastorale devrait jouer unrôle plus important. M. Sellal insiste-ra sur le développement de l’élevageovin, estimant que c’est la seule façonde réduire la facture d’importa-tion. “Rien que pour les cinq premiersmois de l’année en cours, nous avonsimporté pour 30 millions d’euros deviandes, c’est inadmissible !”.

Le secteur de l’enseignement univer-sitaire a bénéficié du soutien du Pre-mier ministre, qui a visité le projetd’extension de 2 000 places pédago-giques, tout en insistant sur la mise enplace d’un cadre agréable pour les étu-diants (salle Internet et piscine gra-tuite). “Les étudiants doivent se sentirà l’aise, c’est mieux qu’ils sortent dansla rue et nous créent des problèmes.”

A. B.

Mercredi 4 septembre 2013

3LIBERTE

L’actualité en question

IL REVIENT SUR LA DÉPÉNALISATION DE L’ACTE DE GESTION

Sellal : “Nos cadresne doivent plus avoir peur”

“L’État les protègera. Nous ne pouvons empêcher le développement national. Si on continue à ce rythme,on ne peut se développer, on ne peut s’attendre à des investissements”, a déclaré le Premier ministre,

M. Abdelmalek Sellal, lors de sa visite, hier, à Nâama.

Abdelmalek Sellal a rendu un vibrant hommage aux cadres algériens, hier, à Nâama.

New

press

Cent et un projets de dévelop-pement sectoriel, inscrits anté-rieurement à 2005 à l’indicatif

de la wilaya de Tizi Ouzou, n’ont pasvu leurs travaux de réalisation lancésà ce jour, a relevé le wali. “Certainesde ces opérations relevant de divers sec-teurs, dont notamment ceux du loge-ment et des équipements publics(DLEP) et de la direction de l’admi-nistration locale (Dal), traînent depuisles années 1997 et 1998 et attendenttoujours d’être concrétisées”, a fait sa-voir Abdelkader Bouazghi, lors d’uneréunion du conseil exécutif de wilaya,élargie aux chefs de daïra, consacréeà l’évaluation des préparatifs des ren-trées scolaire et sociale. Selon uneprésentation faite par le chef de l’exé-cutif, la wilaya de Tizi Ouzou gère, ac-tuellement, tous secteurs confondus,un portefeuille de 1 067 opérations dedéveloppement sectoriel (PSD), dontseulement 288 menées à terme, alorsque le reste est en cours de réalisationou attend d’être lancé. La valeur globale de ce programmesectoriel en cours d’exécution est es-timée à plus 220 milliards de dinars,dont 80 mds mis à la disposition de la(DLEP), soit plus du tiers de la valeurdu programme global. Dans son éva-luation de l’état d’exécution des pro-grammes sectoriels alloués à la wilayadurant la période allant de 2009 à 2013,le wali a fait état de 236 projets nonlancés en réalisation à ce jour. S’adres-sant aux directeurs exécutifs concer-nés par “cette faible performance” enmatière de conduite de la concrétisa-tion des investissements publics, M.Bouazghi a qualifié cette situationd’“inconcevable” et qui “ne saurait se

justifier par un quelconque argument,dès lors que tous les moyens de travailsont mis à (leur) disposition”. En tan-çant ces responsables, le wali a estimé,néanmoins, que le retard accusé dansla conduite des projets est “rattra-pable”, pour peu, a-t-il dit, qu’“on met-te du cœur à l’ouvrage”. En matière de consommation des do-tations budgétaires allouées aux com-munes au titre des plans commu-naux de développement (PCD) de latranche annuelle 2013, le wali a rele-vé, à la lumière d’un bilan compara-tif des 67 communes, des taux d’exé-cution variant de 0 à 100% d’unecommune à l’autre. Dans son com-mentaire de cette situation, M. Bouaz-ghi a fait remarquer que “ce sont tou-jours les mêmes communes qui tra-vaillent et ce sont toujours les mêmescommunes qui ne travaillent pas”, ci-tant l’exemple de la commune deBéni Douala qui a fait du 100%, alorsque celle de Aïn El-Hammam se situeà l’antipode de cette situation avec 0%de budget consommé. Interprétant cetétat de fait, le wali a déclaré “irrece-vable” l’argument de “blocage” par lesservices financiers (contrôle finan-cier et Trésor) invoqué par certainescommunes en guise de justification deleur inertie, estimant, à cet égard, ens’adressant aux maires concernés que“la vraie raison est à chercher ailleurs,en ayant le courage de se remettre encause pour rattraper le temps perdu, carle contexte et les conditions de travailsont les mêmes pour toutes les com-munes”. “Les résultats des uns et desautres parlent d’eux-mêmes”, a-t-ilobservé.

R. N./APS

Des actes !

Le débat sur la dépénalisation de l’acte de gestion revient au-devant de la scène

alors que sur le plan judiciaire les engagements du gouvernement n’ont pas en-

core connu un début de concrétisation. Le cadre algérien n’est pas protégé. Déjà

qu’il évolue dans un milieu hostile, il est sacrifié à la moindre crise ou conflit. Com-

bien de P-DG ou de DG se sont retrouvés en prison par une simple dénonciation diffam-

atoire, puis acquittés par la justice sans la moindre indemnisation ? Ils sont nom-

breux à connaître le revers de la médaille du fonctionnement dirigiste des entreprises

où des ministres continuent de dicter leurs “lois” au mépris de la réglementation qui

pourtant insiste sur le respect de la hiérarchie.

La déclaration du Premier ministre a le mérite de briser le mur de la peur. C’est un

soutien politique aux cadres sérieux qui croient encore dans les valeurs du travail,

de la rigueur et de la compétence. Dans une atmosphère de lutte contre la corrup-

tion, Abdelmalek Sellal veut surtout tendre la main à ceux qui continuent de croire

qu’il est encore possible de sauver l’entreprise publique et de la développer. Il faudrait

alors revaloriser la fonction de directeur qui ne devrait plus être celle d’un fonctionnaire

mais plutôt celle d’un manager.

La dépénalisation de l’acte de gestion, au-delà de son aspect purement judiciaire,

pose en réalité un problème de fond : celui du pouvoir décisionnel. Il s’agit désor-

mais de redonner la confiance aux gestionnaires. Mais comment ? Au-delà de la déter-

mination du Premier ministre, des actes concrets devraient suivre les bonnes intentions.

La psychose ayant engendré l’immobilisme et le carriérisme ayant tué dans l’œuf

les compétences, il ne sera pas du tout facile de convaincre même les cadres les plus

“aventuriers” vu l’ampleur des dégâts de la gestion politicienne de l’entreprise.

La mission est certes difficile mais, pas impossible. n

La psychoseayant engendrél’immobilisme et lecarriérisme ayant tuédans l’œuf lescompétences, il ne serapas du tout facile deconvaincre.

L’ÉDITO PAR SALIM TAMANI

UNE CENTAINE DE PROJETS INSCRITS ANTÉRIEU-REMENT À 2005 NON LANCÉS À CE JOUR

Le coup de gueule du wali de Tizi Ouzou

DE NOTREENVOYÉ SÉPCIAL

AZZEDDINEBENSOUIAH

Page 4: LIBERTE DU 04.09.2013

Mercredi 4 septembre 2013

4LIBERTE

L’actualité en questionSON NOUVEAU DIRECTEUR, MARTIN DALTRY, L’A AFFIRMÉ HIER À ALGER

Le British Council rouvre ses portesavec une priorité pour les lycéens

C’est à partir de septembre 2014 que les Algériens pourront suivre les programmes d’apprentissage de la langueanglaise au sein du centre britannique à Alger. Ce dernier ambitionne d’élargir sa sphère d’influence à travers tout

le pays à moyen terme.

Le centre de langue du British Coun-

cil d’Alger reprendra ses activités enseptembre 2014. C’est ce qu’a affir-mé, hier matin, le nouveau directeurdu British Council, Martin Daltry, etce, lors d’une rencontre avec la

presse, organisée à la résidence de l’ambas-sadeur de Grande-Bretagne à Alger. À cette occasion, M. Daltry a présenté son pro-gramme, tout en revenant sur la réussite du pro-gramme British Center à travers une centaine decentres dans le monde. Il a également évoqué lesprogrès réalisés en Algérie durant ces dernièresannées, sans omettre de présenter les projets àvenir. Un avenir axé sur les jeunes et leurdéveloppement. “L’Algérie étant un pays jeune,nous nous concentrerons sur ces derniers. Beau-coup de programmes leur sont dédiés”, a encoredéclaré Martin Daltry. En effet, le British Coun-cil prévoit de renforcer son travail avec lesécoles et créer ainsi plus d’opportunités pour lesjeunes. “La nouveauté de l’année prochaine serale programme adapté aux jeunes lycéens qui pour-ront suivre des cours et des formations en langueanglaise partout sur le territoire national”, a-t-ilexpliqué. Outre l’engagement à renforcer l’en-seignement et l’apprentissage de la langueanglaise en Algérie — avec la reprise des activ-ités de l’école de langue en 2014 —, le BritishCouncil ambitionne de s’inscrire dans une action

citoyenne. Il planifie des collaborations avecdivers partenaires algériens afin d’accroître l’ac-cès à l’enseignement en anglais et les possibilitésd’apprentissage pour les étudiants, les entrepriseset le grand public à travers différents canaux. Un

programme mondial appelé Active Citizens(citoyens actifs) a ainsi été mis en place en parte-nariat avec le réseau Nada (réseau algérien pourla défense des droits de l’enfant), dans le but dedévelopper les compétences des jeunes dans leur

carrière afin de contribuer positivement à la so-ciété. Un autre programme, appelé Kids Read(enfants lisent), a été mis en place, avec labanque HSBC et tend à promouvoir la lecture.De son côté, l’ambassadeur britannique, MartynRoper, a déclaré que “le nombre de partenairesalgériens sensibles à nos démarches ne fait quecroître. On note que la langue anglaise arrive forte-ment en Algérie, nous serions intéressés par unprogramme qui toucherait les étudiants algériensqu’on enverrait au Royaume-Uni”. Après lePakistan, la Palestine et l’Égypte, Martin Daltryprend sa nouvelle mission, en Algérie, très àcœur. Il a souligné à ce propos : “Je suis ravi d’êtreici en Algérie et de revenir en Afrique du Nord.Je suis très impatient de travailler à promouvoirdes relations fondées sur la réciprocité entre le Roy-aume-Uni et l’Algérie, au cours des prochaines an-nées.” Désireux d’explorer les possibilités de ren-forcer les relations et les échanges dans l’en-seignement supérieur et les arts, le directeur ap-puiera : “Nous sommes impatients de rouvrir notrecentre d’enseignement à Alger qui, nous l’e-spérons, aura un impact significatif sur le publicnon seulement dans la capitale, mais dans letemps, à travers l’Algérie, et ce, en augmentant àla fois l’accès et la demande pour dispenser unemeilleure qualité de l’enseignement de la langueanglaise.”

FARAH YASMINE NIA

ELLE FIGURE PARMI LES PRIORITÉS DU GOUVERNEMENT

Relance du textile pour un label made in Algeria

L’absence d'investissements dans la production

des principales fibres synthétiques utiliséesdans la fabrication de tissus a favorisé l'im-

portation des articles d'habillement et de confection.La relance de la filière textile, après une éclipse deplusieurs années, est revenue au-devant de la scè-ne, s’inscrivant ainsi parmi les priorités du gou-vernement qui veut encourager le label made in Al-geria pour répondre à une forte demande intérieu-re, et soutenir la production locale contre les pro-duits importés. “L’industrie du textile connaîtra unenouvelle dynamique dans un proche avenir”, avait ré-cemment souligné Cherif Rahmani, ministre de l’In-dustrie, de la PME et de la Promotion de l’inves-tissement indiquant que “le projet de modernisationdu secteur national du textile-habillement sera lan-cé sur le terrain dans les prochaines semaines”. Sondépartement a, en effet, procédé récemment à laconclusion d’accords de partenariats avec des étran-

gers à même de booster le secteur. Il citera, à ce pro-pos, des accords conclus avec des entreprisesturques bien installées sur le marché internationalpour réussir la relance de la filière textile, qui em-ploie des milliers de travailleurs. À ce titre, l’on no-tera la signature de deux contrats de partenariat enavril dernier par le groupe public confection et ha-billement (CH) et la société turque Ringelsan pourla production d'articles de prêt-à-porter à Béjaïa etde bonneterie à Relizane. La première usine, qui seralocalisée à Béjaïa sur le site de la société algériennedu costume (Alcost) et produira des articles de prêt-à-porter comme les costumes, les vestes et les man-teaux. Quant à la seconde usine, qui sera implantéeà Relizane sur le site de la société de bonneteried’Oued Mina, elle produira des articles de bonne-terie notamment les vêtements de sport, les tee-shirtset les chaussettes. Un autre accord de partenariat por-tant sur la réalisation d'un complexe intégré dédié

aux métiers du textile dans le nouveau parc indus-triel de Relizane a été signé en mai 2013 entre la so-ciété de gestion des participations de l’État SGP-in-dustries manufacturières et le groupe turc Taypa.L’accord prévoit la réalisation de huit unités in-dustrielles de textile et de confection, un centre d’af-faires, une école de formation aux métiers du tex-tile et de la confection et un pôle immobilier rési-dentiel pour le personnel. Les usines de ce complexedevront produire des tissus, des articles de confec-tion et de bonneterie et toute la gamme des produitsde textiles. Selon des professionnels, l’absence d'in-vestissements dans la production des principalesfibres synthétiques utilisées dans la fabrication de tis-sus a favorisé l'importation des articles d’habillementet de confection en provenance notamment de Chi-ne et de Turquie, au détriment de la production na-tionale.

R. E.

COMMUNIQUÉ DE DJEZZY

Des journées portes ouvertesà Dar El-Beïda sur lerecrutement des apprentisn Fidèle à son statut d’opérateur

citoyen à l’écoute de la jeunesse,

Djezzy, l’opérateur préféré des

Algériens, a organisé récemment

deux journées portes ouvertes

sur le recrutement des apprentis

à la bibliothèque municipale de

Dar El-Beïda en collaboration

avec l’APC de ladite commune.

Ce rendez-vous, qui a suscité un

grand engouement auprès de la

population, a vu les jeunes de

Dar El-Beïda exprimer

spontanément leur joie de voir le

leader de la téléphonie mobile

ouvrir ses portes afin de

contribuer activement à leur

évolution de carrière dans le

meilleur environnement possible

au sein de la société. Cet

événement a dépassé les attentes

puisque Djezzy a accueilli, en

seulement deux jours, des

centaines de candidats dont la

joie faisait plaisir à voir.

Rappelons que Djezzy compte à

ce jour environ 200 apprentis

formés répartis sur les 9

spécialités connues comme

l’électrotechnique,

l’informatique de gestion, la

gestion des ressources humaines,

la comptabilité, le magasinage,

l’entretien des appareils de froid

et climatisation, le secrétariat de

direction et la documentation

archives.

Dans le cadre du programme d'appui bilaté-ral à la politique sectorielle de l'enseignementsupérieur et de la recherche scientifique en

Algérie, trois séminaires de visibilité et d'informa-tion seront organisés, le 31 octobre prochain àConstantine, le 7 novembre à l’Enssmal de Dély-Ibra-him (Alger) et le 14 novembre à l’université d’Es-Senia, afin de présenter à mi-parcours du pro-gramme les progrès réalisés et les nombreuses ac-

tivités à venir, indique la délégation de l’Union eu-ropéenne en Algérie. Depuis la signature de laconvention de financement en juin 2010, de nom-breuses activités se sont mises en place et une ex-pertise humaine a été mobilisée pour venir appuyerles réformes engagées par le ministère de l’Ensei-gnement supérieur algérien. Ces séminaires se-ront l’occasion de présenter à mi-parcours du pro-gramme les progrès réalisés et les nombreuses ac-

tivités à venir qui concernent plus précisément le ren-forcement du système qualité, le renforcement dessystèmes d'information, l’amélioration de la gestionle renforcement des capacités des ressources hu-maines, l’appui à l'école doctorale, le soutien à lapoursuite de la mise en place et de la consolidationdu système LMD ou encore le rapprochemententre universités et monde des entreprises.

M. R.

SOUTIEN DE L’UE À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN ALGÉRIE

Trois séminaires d’information seront organisés prochainement

Le nouveau directeur du British Council, Martin Daltry, hier, lors d’une rencontre avec la presse.

Liberté

Page 5: LIBERTE DU 04.09.2013

L'ARTICLE SOULÈVE DE NOUVELLES QUESTIONS

Le scandale de Sonatrach à la unede “Jeune Afrique”

n L'équipementier en télé-coms finlandais Nokia va céderson activité téléphones por-tables au groupe informatiqueaméricain Microsoft pour unprix total de 5,44 milliardsd'euros, a-t-il annoncé hierdans un communiqué. L'ancien

numéro un mondial des télé-phones portables va concentrerdésormais son activité sur lesservices, notamment de locali-sation, et les réseaux, a révélé,à cette occasion, le président deNokia, Risto Siilasmaa.

LE RADAR PAGE ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANIradar@liberté-algerie.com

POUR PLUS DE CINQ MILLIARDS D’EUROS

Nokia va être rachetépar Microsoft

n La Main Rouge, une bandedessinée abordant l’actionmeurtrière des services secretsfrançais durant la guerre deLibération nationale paraîtrale 10 septembre prochain enFrance aux éditions Ad libris.

Signé par l’écrivain françaisDidier Daeninckx et le dessi-nateur Mako, l’ouvrage revientsur les exactions de l’organisa-tion terroriste affiliée aux ser-vices secrets français.

L’ORGANISATION TERRORISTE LIÉE AUXSERVICES FRANÇAIS, OBJET DE PUBLICATION

La sinistre “Main Rouge” en BD

n La 1re édition du Salon algérien de l'immobi-lier et de l'investissement Algérie Immo-invest2013 se tiendra du 25 au 28 octobre à Paris. Cet-te manifestation, première du genre, est destinéenon seulement à la communauté nationale à

l’étranger mais aussi à tout investisseur poten-tiel pour le marché algérien. Ce salon vise doncà promouvoir l'offre immobilière algérienne etla mise en avant des opportunités d'investisse-ment en Algérie.

n Sous le titre “Le grand déballage”, l'hebdo-madaire Jeune Afrique aborde une nouvelle fa-cette du scandale de Sonatrach qui, décidément,n'en finit pas de livrer ses secrets. Dans ce nu-méro, il est question d'un certain Robert W.

Pleasant, “un vieil ami” de Chakib Khelil qui aété recruté entre 2002 et 2008 par la compagniepétrolière algérienne et payé à prix d'or...noir !!!

{de Liberté

{

Mercredi 4 septembre 2013LIBERTE 5

ELLE SE PRÉNOMMEFEDWA

Miss GlobeAlgeria2013 estoranaise

n C’est une jeune filleoriginaire d’Oran, FedwaAliane, qui a remporté cetteannée l’élection de MissGlobe Algeria, suivie par sa1re dauphine Celia Halilouet de SahraouiRacha, 2e dauphine,organisée jeudi passé àl’hôtel Renaissance àTlemcen. En gagnant cetteélection, Fedwa Alianereprésentera l'Algérie à la89e édition de Miss GlobeInternational, l'un des plusprestigieux concours aumonde après Miss Universet Miss Monde et dont lafinale aura lieu au mois denovembre prochain. Il fautsavoir que l'Algérie s'estdéjà distinguée lors del'édition 2009 qui s'étaitdéroulée en Albanie et qui avu Samah Ghafez, unejeune Algérienne, élue MissGlobe Internationale.

DEVANT LAMULTIPLICATIONDES ATTEINTES ÀL’ENVIRONNEMENT

Où estpassée laPUPE ? n On se souvient que lacréation de la Police de l'ur-banisme et de la protectionde l'environnement (Pupe)avait été suivie par “des dé-monstrations de force” bienaccueillies par la population.Pourtant, ces dernières an-nées, les 48 brigades Pupe ré-parties sur le territoire na-tional se montrent, disons-le,plutôt “discrètes”, et ce, aumoment même où se multi-plient en Algérie les dé-charges sauvages, lesconstructions illicites et lesatteintes de toutes sortes àl'environnement. Aussi, denombreux citoyens s’inter-rogent, aujourd’hui, si cesbrigades qui, dépendant de ladirection générale de la Sû-reté nationale (DGSN),continuent encore à existerou si elles ont été affectées àd’autres missions.

IL A OFFERT UN BURNOUS ET UNE DJELLABA À UN JEUNE

Le wali de Boumerdès réprouve la tenue afghane 

EN L’ABSENCE D’ESPACES DE LOISIRS

Une pétition pour l’implantation d’uneaire de jeux à Tizi Ouzou

n Les habitants de lacité 110-Logementsde Oued Fali, à lasortie ouest du chef-lieu de la wilaya deTizi Ouzou, viennentde lancer une péti-tion afin de deman-der des autoritésconcernées la réali-sation d’une aire dejeux pour leurs en-fants. En effet, la cité,qui est habitée parune centaine de fa-milles, est dépour-vue de tout espacede loisirs pour lesnombreux enfantsqui y “vivent”.

n Pour inciter certaines caté-gories de jeunes à s’attacher àleurs traditions et à leur cultu-re ancestrale, le wali de Bou-merdès est allé jusqu’à offrir

une kachabia et un burnous àun jeune qui s’est présenté à luivêtu d’une tenue afghane lorsd’une visite d’inspection effec-tuée dans la commune de Bou-

merdès. Le wali lui a octroyénon seulement des tenues ducru mais aussi un local com-mercial à Tidjellabine.

UNE NOUVELLE ROUTE DU HASCHICH EST NÉE

De Ketama à Tel-Aviven passant par… l’Algérien Décidément, le Printemps arabe a de quoi satisfaire lesconsommateurs de haschich israéliens. Et pour cause ! Avec uneraréfaction du cannabis provenant du Bekaâ libanais, voilà quele haschich marocain déferle sur Tel-Aviv au grand bonheurde sa jeunesse branchée. Des sources sûres nous ont, ainsi, ré-vélé que dans le sillage “des révolutions arabes” et leur corolairel’insécurité et la porosité aux frontières, le haschich du Rif ma-rocain arrive à parcourir aujourd’hui des milliers de kilomètresentre Ketama au Maroc et Tel-Aviv en Israël en passant parl’égypte, la Libye et l’Algérie.

POUR METTRE EN AVANT LES POTENTIALITÉS D'INVESTISSEMENT

Un Salon algérien de l'immobilier à... Paris

Page 6: LIBERTE DU 04.09.2013

Mercredi 4 septembre 2013

6LIBERTE

L’actualité en question

ALORS QUE LA DIRECTION SE DIT PRESQU’EN CESSATION DE PAIEMENT

Le syndicat d’ArcelorMittalmenace d’une grève

La menace d’une grève générale et illimitée, le 11 septembre prochain, pèse désormais sur El-Hadjar après queles travailleurs consultés par référendum, dimanche, se soient prononcés massivement pour ce moyen afin de

faire aboutir leurs revendications salariales.

Dans un communiqué adressé

aux autorités locales et aux ins-tances syndicales et dont une co-pie a été adressée à la presse, lesecrétaire général du syndicatd’entreprise, Kechichi Daoud,

indique que 4 661 salariés sur les 5 101 inscritssur les listes du syndicat ont été appelés à voteren début de semaine et qu’ils se sont dits favo-rables à une majorité écrasante (99,5%) au re-cours à la grève générale et illimitée, jusqu’à sa-tisfaction de leurs revendications salariales et so-cioprofessionnelles. Ceci, en assurant, toutefois,le service minimum afin de préserver les équi-pements les plus vulnérables du complexe, telsque les hauts-fourneaux et les aciéries. Fort dece soutien, le syndicat, qui estime pour sa partavoir tout fait dans la légalité et la transparence,en consultant l’ensemble des salariés, y comprisceux travaillant en 3x8 continu et en faisant su-perviser le scrutin par un huissier de justice, a an-noncé que le préavis de grève a été lancé, hier,le 3 septembre et que l’arrêt de travail sera ob-

servé dès le 11 septembre si aucun arrangementn’est trouvé avec la direction d’AMA, entre-temps. Le signataire de ce document signale quele syndicat a respecté à la lettre toutes les pro-cédures réglementaires et légales relatives à la pré-vention et au règlement des conflits collectifs dutravail et à l’exercice du droit de grève. Il rappelle, également, que le syndicat d’entreprisea adressé à la direction de nombreuses corres-pondances pour non-satisfaction de leurs re-vendications salariales et socioprofessionnellescontenues dans une plate-forme de 13 points,tout en recourant à l’inspection du Travail pourune procédure de non-conciliation, qui s’est avé-rée infructueuse. Il y a lieu de signaler que les-dites revendications portent essentiellement surdes augmentations de salaires à hauteur de 30%du salaire de base ainsi que du relèvement de laprime du panier et celle de la femme au foyer, quiont été soumises à la direction générale d’Arce-lorMittal Annaba, il y a bientôt 3 ans. Devant l’in-sistance des représentants des travailleurs, cet-te dernière a opposé un niet catégorique à cet-

te demande d’augmen-tation arguant du fait que“l’entreprise traverse unepériode de crise qui ne luipermet même plus au-jourd’hui d’assurer les sa-laires et le paiement de sesfournisseurs de matières etde prestations”. Se disantmalgré tout favorable àl’instauration d’un climatsocial serein, la directiongénérale d’AMA a accep-té de passer à la table desdiscussions, il y a unequinzaine de jours et s’estdite prête à concéder auxcontestataires des aug-mentations sur le salairede base à hauteur de 7%dès ce mois-ci et un autreajout de 3% à partir dejanvier 2014, mais en as-treignant en contrepartieceux-ci à l’obligation deréaliser un objectif deproduction de 300 000tonnes d’acier liquide du-

rant les cinq prochains mois, à compter du moisen cours. Des performances jugées irréalistes auvu de l’état des équipements de nombreuses

usines du complexe, devenus obsolètes. Le di-recteur général d’AMA, Joe Kasadi, a notammentprôné au syndicat un schéma portant modifi-cation du système de prime de rendement, quipermettrait à tout travailleur d’atteindre jusqu’à20% du salaire de base, de même qu’il a propo-sé l’application de cette même pondération à laprime de panier, qui passera ainsi de 250 à 300DA/jour, soit une augmentation de 50 DA. Ce qui semble ne pas répondre aux attentes destravailleurs, lesquels ont rejeté ces propositions.Évoquant la situation dramatique dans laquel-le se trouvent les équipements, un des syndica-listes assure que le complexe est menacé de fer-meture si rien n’est entrepris dans l’immédiat parSider et son partenaire étranger dans les meilleursdélais. “El-Hadjar produisait, bon an mal an,avant septembre 2001, plus d’un million detonnes d’acier liquide par an, mais disposaitd’équipements fiables et employait plus de 11 000salariés. Ces chiffres ont dramatiquement baissé pour os-ciller de 700 000 à 580 000 tonnes avec un collectifglobal de 5 400 travailleurs. En plus des révisionsde salaires que nous demandons, il faut que la di-rection s’attelle à mettre en œuvre le plan de dé-veloppement dont on nous parle depuis des annéeset des années. C’est là le vrai souci”, s’indigne notreinterlocuteur.

A. ALLIA

ORAN

Lancement des travauxde l’usine Renault

Comme prévu, les res-ponsables du projet del’usine RAP (Renault

Algérie production) ont donnéle coup d’envoi le 1er septembredernier dans des conditionsexcellentes et normales. “L’opé-ration s’est déroulée dans un cli-mat normal sans bruit ni fracas.L’enjeu de Renault et de s’ins-taller confortablement pour res-pecter les délais de réalisation etde production”, déclare notresource. En effet, l’entrepriseprivée chargée de la réhabili-tation des bâtiments de l’ex-usi-ne Sonitex, d’une superficie de17 hectares, transformée enbase de vie, est à pied d’œuvre.Outre la réhabilitation de plu-sieurs structures, “il y aura ladémolition de quelques bâti-

ments en mauvais état. Oui, lesfouilles et les travaux de la basede vie sont en cours de réalisa-tion”, affirme notre source,avant d’ajouter : “Pour le réseauinformatique, le choix de l’en-treprise se fera incessammentparmi les différentes soumis-sions.” Le directeur du projet,Nida, un Français d’origineturque, est sur place depuis lemois sacré du Ramadhan. Ren-contré par Liberté, il semble sa-tisfait des conditions de travailoffertes par les autorités lo-cales. “Sa présence lors de la dis-tribution des vêtements pour lesdémunis est un geste fort duconstructeur Renault”, fait sa-voir un élu local. Notons que laplate-forme de l’usine est d’unecapacité de 1 million de véhi-

cules. “Nous voulons devenir lepremier constructeur de véhi-cules en Afrique”, déclarent lesresponsables de Renault. La production de 25 000 voi-tures/an ne sera qu’une pre-mière étape. “C’est en fonctiondu marché que la productionvarie. La capacité de productionest là : 1 million de véhicules”,révèlent nos sources. Pour fa-ciliter la tâche à l’usine à pro-pos des transactions doua-nières, un port sec sera réaliséen face du site de l’usine.D’autre part, une source sûrevient de nous informer qu’uneagence de banque BNA seraouverte sur le site de l’usine Re-nault.

NOUREDDINE BENABBOU

Les travailleurs d’AcelorMittal sont décidés à débrayarer pour revendiquer des améliorations salariales.

D. R

.

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Page 7: LIBERTE DU 04.09.2013

La diffusion d'Ahrar 25 ain-

si que de plusieurs autreschaînes islamistes avait étéinterrompue quelquesheures après la chute etl'arrestation du président

islamiste Mohamed Morsi par l'arméele 3 juillet. La chaîne satellitaire qata-rie Al-Jazeera a récemment évoqué“une campagne” menée contre elle, enparticulier depuis que ses locaux ontété fouillés dès le 3 juillet, après qu'el-le eut diffusé une vidéo dans laquelleM. Morsi se disait le seul président “lé-gitime” d'Égypte juste après sa desti-tution par les militaires. Dimanche,trois journalistes indépendants étran-gers travaillant pour la chaîne qatarieen anglais ont été expulsés d'Égypte,tandis que les locaux d'Al-JazeeraMubasher Misr ont été perquisition-nés à plusieurs reprises et que du ma-tériel a été saisi. Un correspondantd'Al-Jazeera en langue arabe, Abdal-lah al-Chami, et un caméraman de lastation égyptienne de la chaîne satel-litaire, Mohamed Badr, ont égale-

ment été détenus pendant plus d'unmois, selon la chaîne. Les autorités etles médias locaux accusaient Al-Jazeerade couvrir de façon partiale les évé-nements sanglants qui ont suivi la chu-te de M. Morsi à la suite de manifes-tations monstres réclamant son départ.Ce reproche a d'ailleurs été étendu parles autorités à toute la presse étrangè-re. Lundi, la justice avait déjà ordon-né la fermeture définitive de la chaîneislamiste Al-Hafez pour “atteinte àl'unité nationale” et incitation à lahaine contre les chrétiens. Des pré-sentateurs de cette télévision avaient àplusieurs reprises provoqué l'ire desCoptes, les chrétiens d'Égypte et des li-béraux pour leurs discours virulents àleur encontre. De son côté, un tribunal militaire acondamné, hier, 11 membres desFrères musulmans à la réclusion à per-pétuité pour l'agression de militairesà Suez mi-août après la dispersion san-glante au Caire des partisans de laconfrérie du président islamiste déchu.Son guide suprême Mohamed Badie et

plusieurs de ses princi-paux dirigeants répon-dent actuellement de-vant la justice d’“incita-tion au meurtre” de ma-nifestants, tout commeM. Morsi, toujours dé-tenu au secret. Le procèsde 64 membres et par-tisans des Frères mu-sulmans à Suez s'étaitouvert le 24 août de-vant un tribunal mili-taire. À l'issue de cettetroisième et dernièreaudience, le tribunal aprononcé 11 condam-nations à perpétuité,tandis que 45 autres ac-cusés ont écopé de cinqannées de prison et queles huit derniers ont étéacquittés. Les 64 isla-mistes étaient accusésd'avoir tiré à la chevrotine et jeté despierres sur les soldats à Suez, peuaprès que la police eut lancé un assaut

sanglant le 14 août sur deux impor-tants rassemblements pro-Morsi auCaire, faisant des centaines de morts

en une journée devenue la plus meur-trière de l'histoire récente du pays.

R. I./APS/AFP

Mercredi 4 septembre 2013

7LIBERTE

L’internationale

ACCUSÉES D’ATTEINTE À L’UNITÉ NATIONALE ÉGYPTIENNE

Al-Jazeera-Égypte et la TVdes Frères musulmans fermées

La justice égyptienne a ordonné, hier, la fermeture définitive de 4 télévisions, dont l'antenne égyptienne d'Al-Jazeera et la chaîne des Frères musulmans. Outre Al-Jazeera Mubasher Misr et Ahrar 25, le tribunal administratif

du Caire a ordonné l’interdiction de deux autres chaînes islamistes, Al-Quds et Al-Yarmouk.

D. R

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ALORS QUE LA RUSSIE DÉPÊCHE UN NOUVEAU NAVIRE DE GUERRE EN MÉDITERRANÉE

Des manœuvres israélo-américaines au large des côtes syriennes

La Russie a détecté hier matin le lancementde deux missiles balistiques en Méditerra-née, qui sont tombés en mer, des tirs ef-

fectués dans le cadre d'un exercice israélo-amé-ricain, selon le ministère de la Défense israélien.“Le lancement, qui a eu lieu à 10h16 de Moscou(6h16 GMT), a été détecté par les stations radarà Armavir” (sud de la Russie), a indiqué le mi-nistère de la Défense dans un communiqué citépar les agences russes. “Le ministre de la Défen-se, Sergueï Choïgou, a informé le président russe,Vladimir Poutine, commandant en chef des ar-mées”, a ajouté le ministère de la Défense. Les en-gins ont été lancés “de la partie centrale de la Mé-diterranée vers la côte est”, a indiqué le ministè-re sans autres précisions. Un peu plus tard, le mi-nistère israélien de la Défense a annoncé avoir

mené “avec succès” dans la matinée un tir de mis-sile radar dans le cadre d'un exercice militaire is-raélo-américain. “Le ministère de la Défense et laMDA (Missile Defence Agency) américaine ontlancé hier matin à 9h15 un missile radar de typeAnkor”, a déclaré le ministère dans un commu-niqué. Selon une source militaro-diplomatiquerusse citée par l'agence Interfax, il pouvait s'agirde tirs visant à “affiner les relevés météorologiques”.“Il est possible que les destroyers de la 6e flotte dela Marine américaine aient tiré à blanc ou desleurres pour tester l'efficacité du système de la dé-fense antimissile syrien”, a indiqué une source àMoscou citée par l'agence Interfax. Ces tirspourraient avoir pour but d’“intimider le peuplesyrien et désorganiser la communauté interna-tionale”, a ajouté cette source. “Il y a eu en effet

deux lancements, ils sont tombés dans la mer”, apour sa part indiqué une source officielle syriennecitée par l'agence publique russe Ria Novosti. La Russie a, par ailleurs, annoncé avoir envoyéun nouveau navire de guerre dans la Méditer-ranée. “Le navire de débarquement Novotcherkaska quitté mardi matin le port de Novorossiïsk (merNoire) et a pris la direction du Bosphore”, a in-diqué un responsable au sein de l'état-major rus-se. Une source militaro-diplomatique russe a an-noncé la veille que la Russie avait dépêché un na-vire de reconnaissance et de surveillance élec-tronique vers la côte syrienne en Méditerranéeorientale. L'état-major des forces armées russesavait indiqué la semaine dernière qu'un groupede navires, déjà en Méditerranée, effectuait de ma-nière ininterrompue des observations et analyses

des activités militaires autour de la Syrie. La Rus-sie maintient une présence constante dans l'estde la Méditerranée, où plusieurs de ses naviresmilitaires se relayent depuis le début de la crisesyrienne il y a deux ans et demi. Principal sou-tien du régime de Damas auquel elle livre desarmes, la Russie exploite depuis la période so-viétique une base de ravitaillement militairedans le port de Tartous, à 220 km au nord-ouestde Damas. À la suite d'une attaque à l'arme chi-mique dans la banlieue de Damas le 21 août, at-tribuée par les Américains au régime du prési-dent Bachar al-Assad, le président américain Ba-rack Obama a demandé au Congrès d'approuverle principe de frappes aériennes en Syrie. La Rus-sie s'y oppose catégoriquement.

R. I. / AFP

CRISE EN TUNISIE

Pas de compromis à l’issue d’une nouvelle médiation

La rencontre entre la coalition gouvernementale et des médiateurs pourtrouver une issue à la crise politique qui mine la Tunisie depuis l'as-sassinat, en juillet, d'un opposant n'a pas abouti à un consensus, a in-

diqué un responsable syndical. “Il n’y a pas eu de grandes évolutions lors decette réunion”, a déclaré le principal médiateur et secrétaire général de l'UGTT,Houcine Abassi. “Il faut que les deux parties se réunissent et fassent des conces-sions importantes”, a-t-il ajouté. “Il est clair pour tout le monde que le paysest dans une crise politique étouffante qui affecte l’économie, le social, la sé-curité”, a-t-il ajouté, alors que le bras de fer entre pouvoir et opposition pa-ralyse la Tunisie depuis fin juillet et l'assassinat, attribué à la mouvance dji-hadistes, du député Mohamed Brahmi. La coalition au pouvoir, dirigée par les islamistes d'Ennahda, a remis hierses nouvelles propositions pour une sortie de l'impasse politique aux mé-diateurs de la crise, l'UGTT, mais aussi le patronat Utica, la Ligue tunisiennedes droits de l'Homme (LTDH) et l'Ordre national des avocats. La semai-ne dernière, Ennahda et ses alliés séculiers du Congrès pour la Républiqueet Ettakatol ont proposé que le gouvernement dirigé par Ali Larayedh re-mette sa démission le 29 septembre à l'issue de trois semaines de négocia-

tions directes avec l'opposition. Une hétéroclite coalition d'opposition a re-jeté cette offre, les opposants insistant sur la formation immédiate d'un gou-vernement apolitique. Les médiateurs, dont les positions sont très prochesde celles de l'opposition, font depuis un mois la navette entre les deux campspour arracher un compromis. En cas d'accord, les deux parties devront cependant encore trouver un com-promis sur le contenu de la future Constitution, une loi et un calendrier élec-toraux et revoir les nominations de hauts fonctionnaires jugées “trop par-tisanes” par l'opposition. L'hétéroclite coalition d'opposants a annoncé pour samedi une nouvelle ma-nifestation pour marquer la fin du deuil de 40 jours depuis l'assassinat deMohamed Brahmi. Après avoir réussi à réunir par deux fois des dizainesde milliers de manifestants les 6 et 13 août, la mobilisation des détracteursd'Ennahda a considérablement baissé depuis. Le gouvernement actuel estaccusé d’avoir failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la mouvance ji-hadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendica-tions sociales étaient au cœur de la révolution de janvier 2011.

La justice égyptienne a ordonné la fermeture des chaînes de télévision soutenant Morsi.

SYRIE

L’armée reprendune ville stratégiquen L'armée syrienne a repris hier le contrôle

de la stratégique d'Ariha dans la province

d'Idleb (Nord-Ouest) à l'issue de dix jours

de bombardements et de combats avec les

rebelles, a indiqué l'Observatoire syrien

des droits de l'Homme (OSDH). “Les forces

régulières, appuyées par des supplétifs, ont

repris Ariha après dix jours d'un

pilonnage” de la ville qui était tombée le

24 août entre les mains de différents

groupes rebelles, dont le mouvement du

Front Al-Nosra, a indiqué l'OSDH dans un

communiqué. Selon le directeur de cette

ONG, Rami Abdel Rahmane, “Ariha tire son

importance stratégique du fait qu'elle est

située sur la principale route reliant Idleb à

Lattaquié dans l'Ouest”. L'armée

gouvernementale “a réussi à reprendre la

ville en dix jours”, a-t-il ajouté.

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Page 8: LIBERTE DU 04.09.2013

RENTRÉE SCOLAIRE

Le budget familial est mis à rude épreuve. Il faut aujourd’hui

un à deux fois le SNMG au minimum pour couvrir les dé-

penses liées à la rentrée de trois à cinq enfants scolarisés

(habillement, cartable, articles scolaires). C’est dire que la

grande majorité des ménages éprouvera des difficultés pour sa-

tisfaire ces besoins urgents, quand on sait que deux salariés sur

trois touchent tout au plus 40 000 DA mensuellement. Cette si-

tuation qui s’aggrave d’année en année, avec la flambée des ar-

ticles scolaires à chaque rentrée, n’est pas sans conséquences

sur les performances scolaires. En effet, de plus en plus de fa-

milles, face à la cherté de la vie, peinent à investir dans l’éduca-

tion de leurs enfants. Cette ségrégation scolaire constitue l’une

des raisons principales de l’énorme déperdition scolaire. L’État dé-

pense sans compter pour les infrastructures scolaires, la produc-

tion de manuels, mais peu dans la formation des enseignants,

l’amélioration des contenus et la recherche pédagogique, d’où un

système d’enseignement des moins performants dans le monde.

L’approche quantitative aura perduré. Le ministère de l’Éducation

tente cependant d’introduire des mesures qualitatives. Mais il

faudra un énorme effort pour remettre l’école algérienne sur les

sentiers de la qualité et de la performance. Cela dit, l’économie na-

CHER, CHER LE CARTABLE

Révolutionmentale

PAR K. [email protected]

tionale aide-t-elle l’école algérienne à s’améliorer ? La réponse est

non pour plusieurs raisons. D’abord, une manne est gaspillée

avec les retards dans la construction des établissements. Une

meilleure maîtrise des projets et un meilleur choix des entre-

prises de réalisation pourraient économiser de l’argent qu’on af-

fecterait au renforcement qualitatif de l’école algérienne. Ensuite,

une économie fondée sur la production et la performance per-

mettrait l’émergence d’un large tissu de sociétés et d’une fonc-

tion publique qui sert de meilleurs salaires en contrepartie d’un

plus grand rendement. Puis, le retard du pays dans les techno-

logies de l’information et de la communication ne permet pas

d’outiller tous les établissements scolaires de moyens informa-

tiques, de logiciels facilitant l’apprentissage des sciences et des

langues. Mais la véritable révolution est mentale. Quand on ac-

quiert la conviction que c’est à l’école fondamentalement, point

dans la floraison de commerces que se joue la capacité du pays

à bâtir à terme une économie développée, compétitive et, partant,

prospère, qu’on commence à mettre “le paquet” sur l’améliora-

tion de la qualité de l’enseignement, on peut affirmer qu’on est

sur la bonne voie. Le drame aujourd’hui, c’est que tout le monde

ne converge pas dans cette direction.

Mercredi 4 septembre 2013

9LIBERTE

Supplément Économie

Libe

rté

Page 9: LIBERTE DU 04.09.2013

L’aide de l’État sera encore unefois salutaire pour une bonnepartie des ménages. Sur déci-

sion du chef de l’État, une subven-tion de 6,5 milliards de dinars est al-louée chaque année pour matéria-liser la gratuité du manuel scolairepour la majorité des élèves. En unmot, elle permettra d’atténuer lemontant des dépenses scolaires quireprésente un lourd fardeau pour lamajorité des chefs de famille ayantdes enfants scolarisés. En effet, lelivre scolaire est gratuit pour 55%des élèves, nous apprend le directeurcommercial de l’Office national despublications scolaires (ONPS), M.Bentabak. Cette Epic détient le mo-nopole de la production et de la dif-

fusion du manuel scolaire. Qui bé-néficie de cette gratuité ? Les troismillions d’élèves nécessiteux (ensus de la prime scolaire de 3 500 di-nars), les élèves de 1re année primaireet les enfants scolarisés des ensei-gnants, ajoute-t-il. Au total, 4 mil-lions d’élèves bénéficient de la gra-tuité du livre. En d’autres termes,plus d’un élève sur deux bénéficie delivres scolaires gratuits. Durantl’année scolaire 2012-2013, 35 998773 livres ont été distribués gratui-tement aux élèves nécessiteux. Lesquantités de manuels produits sonténormes. L’ONPS a produit 64 866910 manuels pour l’année scolaire2013-2014, contre 61 111 314, l’an-née précédente soit 100,52% des be-

soins sollicités tous cycles confon-dus (primaire, moyen et secondai-re) par les 25 640 établissements sco-laires du pays. L’ONPS livre égale-ment les manuels aux établisse-ments privés (environ 10 des quan-tités produites) ainsi qu’au lycée in-ternational de Paris.Pour le restant, le livre est vendu auniveau de l’établissement scolaire.L’ONPS distribue les manuels bienavant la rentrée scolaire. Pour leGrand-Sud, c’est en janvier que lesmanuels sont réceptionnés par lesétablissements scolaires.Pour remplir cette mission, l’ONPSqui emploie 1 800 salariés dispose de9 centres régionaux et de 53 centresde diffusion de wilaya (avec aires destockage) et sa propre flotte detransport. Elle compte deux unitésde production, l’une plus impor-tante à El-Achour, l’autre à Belcourt.En vue d’ éviter les bousculades dansles établissements scolaires, de

manque éventuel de manuels danscertains établissements, les livresscolaires sont disponibles dans les 13points de vente de l’ONPS répartisà travers le territoire national, no-tamment pour Alger de Zighoud-Youcef, de Larbi-Ben-M’hidi, deBelcout et de Meissonnier. En outre,130 libraires sont agrées par l’ONPSpour vendre les manuels scolaires.Le prix est fixe. Le commerçant neveut vendre le manuel à un prix su-périeur. Enfin, sans l’aide de l’Étatpour la gratuité du livre, l’ONPS se-rait une entreprise en difficulté. Endehors de cette subvention pour lagratuité du livre, elle ne bénéficied’aucune aide de l’État. Quoiqu’ensituation de monopole, elle réaliseaujourd’hui un chiffre d’affaires de8 milliards de dinars et parvient àdégager annuellement des béné-fices (1 à 2% du chiffre d’affaires).

K. REMOUCHE

Le 8 septembre, les enfants reprendront

le chemin des cours. Avant cela, il fautfaire le plein de cartables, stylos, ca-hiers, gommes et autres compas.Après les dépenses du mois de Ra-madhan et de l’Aïd, voici venue l’heu-

re de la saignée des fournitures scolaires. Pas derépit pour les familles,habituées désormais àfaire face, chaque an-née, à la même situa-

tion. Même si ce n’est pas encore le rush, la fou-le sera au rendez-vous dès le premier jour de larentrée scolaire, les marchés, souks et autres bou-tiques de fournitures scolaires ont été réinvestisces derniers jours. Les vendeurs aussi se sont pré-parés de leur côté à ce rendez-vous, comme lemontre partout la disponibilité des articles sur lestables, étagères et devantures. C’est l’affaire de lasaison, et même de l’année qu’il ne faut pas rater.Tout se vend. Il y en a pour tous les goûts, maisest-ce pour toutes les bourses ?Ceux qui ont déjà acheté trouvent les prix des ha-bits et des fournitures scolaires très élevés. Lorsd’une tournée effectuée dans différentes boutiquesde la capitale, la même scène se répète et devientla coutume. Les étals sont bien achalandés en fournitures sco-laires, mais les prix proposés demeurent “exor-bitants”. Ce n’est pas aussi facile pour les parentsde faire le bon choix, c’est-à-dire de trouver le bonarticle au meilleur prix. S’ajoutent à cela les goûts différents des enfantsdevant cette multitude de produits importés etleur qualité attrayante proposée par les boutiques.Les parents se retrouvent dans des situations dif-ficiles mais refusent le droit de dire non à leur en-

fant. Ils cèdent auchantage affectif...quitte à s'endet-ter. “Mes enfantssont exigeants, ilschoisissent tou-jours les affairesavec l’effigie deleurs héros préférésde bandes dessi-nées, et, je ne vouscache rien, ces pro-duits sont impor-tés et coûtentcher”, dira un pèrede famille.Les familles avectrois ou quatreenfants scolariséssont les plus tou-chées par ces dé-penses, surtoutque plus on avan-ce dans les diffé-rents paliers, plusle coût des four-nitures sera éle-vé. Pour cette an-née, les prix desaffaires scolairessont loin d'êtrea b o r d a b l e s .Comptez 1 500 DA minimum pour un cartablelambda à l’hypermarché Ardis. Si votre enfantjette son dévolu sur un cartable à roulettes, le prixpeut grimper jusqu’à 7 000 DA. Une trousse à sty-los est vendue entre 150 et 900 DA, l’ardoise à 550DA, une règle simple de 60 DA à 150 DA pourles modèles les plus élaborés. Le cahier de 32 pagesse vend jusqu’à 45 DA. Le cahier de 228 pagesvous en coûtera 120 DA. À cela, ajoutez un tablier cédé à 1 000 DA quipeut être à 700 DA au Printemps de Moham-madia. L’addition est salée. Pour un seul enfant,on est parfois obligé de débourser 6 000 DA enmoyenne rien que pour les articles scolaires sansparler des livres et des habits. Hors de portée pour les familles nombreuses auxrevenus modestes. Il faut compter 7 000 à 8 000DA en moyenne par enfant (habillement, blou-se, cartable, affaires scolaires).Certains parents, plus prévenants que les autres,ont commencé l’achat des affaires scolaires jus-te après l’Aïd pour éviter une éventuelle flambéedes prix. Mais ces derniers devront se conformer

à la liste de fournitures que recevront leurs en-fants après la rentrée scolaire, d’où d’éventuelsautres achats.Malgré les contributions de l’État et les mesuresprises en faveur des familles nécessiteuses aux-quelles il octroie, chaque année, une prime de 3 000 DA par enfant scolarisé, de plus en plus deparents éprouvent des difficultés pour subveniraux besoins de leurs enfants, particulièrement lessmicards.Les familles algériennes modestes sont habituéesdésormais à faire face, ces dernières années, à une

situation des plus complexes. En effet, la suc-cession du mois sacré de Ramadhan, de l’Aïd etde la rentrée scolaire constitue une rude épreu-ve pour la bourse du commun des ménages. Sanscompter les fêtes de mariage dont les frais vien-nent se greffer à la saignée et réduire le budget fa-milial déjà mis à mal. Les petites bourses souffrent à chaque évènement.La rentrée scolaire n'est pas le dernier. D'iciquelques semaines, ça sera l'Aïd el-Adha quicontraindra de nouveau les parents à faire face auxbesoins de leur progéniture.

S. S.

RENTRÉE SCOLAIRE

Les articles scolaires hors de prixEn dépit de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat, les parents sont contraints d’exécutermille et une acrobaties en vue de pouvoir satisfaire leur progéniture.

PAR SAÏD SMATI

L’AIDE DE L’ÉTAT PERMET D’ATTÉNUER LES DÉPENSES SCOLAIRES

6,5 milliards de dinars pour le livre scolaire

La rentrée en chiffresNombre d’élèves :

- 8 470 007 élèves contre 8 292 011 l'année

précédente

- Nouveaux : 321 978 élèves (+ 3,95%)

- Primaire : 170 758 élèves

- Moyen : 41 754 élèves

- Secondaire : 106 905 élèves

- Préscolaire : 424 794 enfants dans les

classes préscolaires.

Les ressources financières et les aides :

- 9 milliards DA pour la prime de scolarité

pour 3 millions élèves démunis (3 000 DA

par élève).

- 4 millions élèves bénéficient du manuel

scolaire gratuitement.

- Pour les écoles du Sud, 3 900 climatiseurs

ont été installés dans 145 établissements

scolaires. Certaines wilayas ont pris des

initiatives en vue de doter ces écoles de

groupes électrogènes.

- 5,4 milliards de dinars ont été alloués pour

l’installation de chauffages au profit de 709

écoles primaires, 324 CEM et 155 lycées.

Cantines scolaires :

- 3 100 000 élèves bénéficient des cantines

scolaires.

- 946 140 élèves bénéficient du régime de

demi-pension.

- 58 000 élèves bénéficient de l'internat.

CHER, CHER LE CARTABLE

Mercredi 4 septembre 2013

10LIBERTE

Supplément Économie

Plus de 30 millions de livres sont offertsgratuitement aux élèves. Un élève sur deuxbénéficie de cette mesure.

HABILLEMENT

Les Algériens achètent pour 60 milliards de dinarsn “La moyenne des dépenses des Algériens

dans l’achat des vêtements des fêtes de l’Aïd

et l’achat des articles de la rentrée scolaire

est estimée à 100 milliards de dinars”, selon

El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de

l’Union générale des commerçants

algériens (UGCAA). “Ils dépenseront 60

milliards de dinars en vêtements pour la

rentrée scolaire 2013-2014”, a-t-il ajouté.

Nouveautésn Trois nouveaux manuels seront introduits dès septembre 2013 : le livre de tamazight 5e année

primaire (35 000 exemplaires) , le livre de français 4e année moyenne ( 600 000 exemplaires) et

le livre d’italien de 2e année secondaire(30 000 exemplaires).

L’année scolaire 2013-2014 verra la mise en œuvre de nouveaux programmes au cycle moyen

(après le primaire et le secondaire). Ce changement se résume en un allègement des

programmes pour les élèves du moyen.

K. R.

La rentrée scolaire est un moment très difficile à gérer pour les familles sur le plan financier.

Loui

za /

Lib

erté

Page 10: LIBERTE DU 04.09.2013

La conférence nationale tenue le 31

août de l’année en cours, consacréeà la rentée scolaire qui aura lieu le 8septembre, a été l’occasion pour lePremier ministre de livrer ses ap-préciations sur ce que devrait être le

système de l’éducation nationale. “Un Etat qui nebase pas sa formation surles sciences et les mathé-matiques n’a aucun ave-nir.” C’est littéralementune redite des propos du

président de la République jadis. Si cette véritéest partagée par tous, faut-il pour autant margi-naliser les sciences sociales ? In fine nous sommestoujours dans la même quadrature du cercle. Envérité, le système éducationnel doit refléter unchoix de société. Qui ignore que l’éducation nationale a été l’ota-ge des idéologies confuses et souvent charlata-nesques amarrées au conservatisme religieux etlinguistique. Depuis le dégommage de feu Mostefa Lacheref,pour lui substituer un “baâsiste” acharné, l’abou-tissement de cette politique a contribué, engrande partie, à la régression sociale et culturel-le, avec à la clé, l’éclosion et le développementmortel du terreau de l’intégrisme religieux. “Du-rant la décennie noire, l’école nous a noirci leschoses. Elle a été politisée et a dévié de sa mission.” Cet aveu du Premier ministre se passerait de com-mentaires, si dans les faits, ces belles intentionsétaient suivies d’effets. Quid des conclusions de la commission de la ré-forme de l’éducation nationale présidée par

Benzaghou ? Cette digression étant faite, revenonsà la réalité du quotidien. Bien que de façon générale les prix des articlesscolaires n’aient pas connu de fortes augmenta-tions, il reste que les catégories sociales les plusvulnérables, après avoir subi de plein fouet les

augmentations inconsidérées des produits de lar-ge consommation durant le mois du Ramadhanse saigneront davantage pour assurer un mini-mum de conditions à leurs chérubins qui doiventrejoindre les bancs des écoles. Selon le président de l’Union nationale des as-

sociations de parent d’élèves “les prix des articlesscolaires enregistrent chaque année une hausse de5 à 10%”. Par ailleurs, selon de nombreux sondages me-

nés par nos confrères, dans les magasins spécia-lisés dans la vente des fournitures scolaires, lesclients ne se bousculent pas. “Les prix des cartablesà chariot sont excessifs” et auraient été cédés entre2 500 DA à 5 000 DA l’année passée. Ils seraient proposés entre 3 000 et 7 000 DA cet-te année. “Malgré le prix élevé, nous sommescontraints de les acheter car ces cartables à cha-riot évitent à nos enfants de porter des kilos de livres sur le dos”, déclare une mère de famille.

A. H.

REPRISE SCOLAIRE

Le système éducatif au cœurdu projet de société

La rentrée scolaire 2013-2014, outre les dépenses des ménages qui serontconsacrées aux achats des fournitures scolaires, semble se présenter sous unclimat de tension sectorielle lié aux revendications socioprofessionnelles descorps enseignants ainsi qu’aux questionnements sur la réforme du secteur del’éducation nationale.

PAR A. HAMMA

En cette veille de rentrée

scolaire et universitaire

2013-2014, et de quelque

point de vue que l’on se place,

tout le monde s’accorde à rele-

ver les coûts élevés du système

éducatif pour des résultats in-

suffisants. A l’instar des élé-

ments constitutifs du régime

de croissance du pays, le systè-

me éducatif a connu et connaît

un développement extensif mais

non intensif dont il faut ad-

mettre que les ressources hu-

maines qui y sont formées ont,

au bout du compte et assez sou-

vent, des profils inadéquats à la

fois pour le marché du travail et

pour la reproduction des élites en

général dont celles de son propre

encadrement. Je pense qu’il

s’agit là de la première source de

surcoût qu’il faudra réduire sans

quoi le retour sur investisse-

ment continuera d’être insuffi-

sant. L’initiative citoyenne Nab-

ni (www.nabni.org) dans le cha-

pitre éducation de son rapport de

référence sur les perspectives de

l’économe algérienne nous livre

LES DEUX URGENCES DU SYSTÈME ÉDUCATIF 

Rationaliser les coûts et améliorer l’efficacité

EN TOUTE LIBERTÉ MUSTAPHA [email protected]

Si l’onajoute àcela letauxélevé de

redoublement et celuide la déperdition scolai-re et universitaire, onaura fait le tour de laquestion des gisements de surcoûtsà réduire. Mais il fautbien admettre que cesdifficultés pédagogiques récur-rentes avaient été mas-quées pendant unelongue période par unmauvais climat socio-professionnel au seindu système éducatif(école, université, formation professionnelle).

des éléments de comparaison

qui illustrent cette inadéquation

structurelle entre la formation

et l’emploi. Le pourcentage d’en-

treprises déplorant un “déficit decompétences” a été en 2007 en

Algérie de 37% alors qu’elle n’est

en Europe que de 14% et en

Asie du Sud que de 13%. Il est vrai

que les pays arabes méditerra-

néens ne font pas beaucoup

mieux (35,7%) que nous et que

l’Egypte ferme la marche avec

50%. Deuxième angle d’analyse :

le renouvellement des élites

par le système éducatif et

d’abord pour lui-même. Mes

sources proviennent cette fois-

ci des statistiques données par

le ministre de l’Enseignement

supérieur et de la Recherche

scientifique au cours de la ré-

union d’évaluation d’août 2011

du président de la République.

Partant des effectifs des étu-

diants de l’année universitaire

2002-2003 qui étaient de 616 270

dont 26 280 en postgraduation,

le taux d’encadrement en 2002

était d’un enseignant pour 28,4

étudiants. Pour l’année univer-

sitaire 2010-2011, il y a eu 1 250

310 étudiants ayant suivi le

cycle, c’est-à-dire le double des

effectifs de 2002 mais le taux

d’encadrement est resté le

même (un enseignant pour 28

étudiants en 2011). Dix ans

après, nous nous sommes re-

trouvés au même point en ma-

tière d’encadrement pédago-

gique et scientifique, nonobs-

tant les efforts financiers et

d’infrastructures. Enfin, j’ob-

serve que cette tendance s’est

maintenue pour l’année uni-

versitaire 2011-2012 avec

1 404 700 places pédagogiques.

On peut mieux comprendre

ainsi pourquoi les universités

algériennes sont hors compé-

tition du classement interna-

tional de Shanghaï. Comme

pour l’athlétisme nous ne réa-

lisons pas les minima pour ac-

céder aux compétitions inter-

nationales.

Mais aller jusqu’à affirmer,

comme le font certains, que

c’est le désastre généralisé n’est

pas non plus une thèse soute-

nable. Ainsi comme le rappelle

Nabni (www.nabni.org) dans

le chapitre cité de son étude le

taux de scolarisation (TBS) en Al-

gérie pour le primaire, qui est de

110,36%, est supérieur à la

moyenne des pays à revenu

comparable (108%).

En réalité, le système éducatif al-

gérien se contente d’assurer le

minimum syndical. En plus

d’être inefficace, il est coûteux

pour les parents d’élèves et le

budget de l’Etat. Ainsi pour en

terminer avec les sources du

rapport de Nabni le coût d’ob-

tention d’un diplôme en Algérie

rapporté au PIB a été de 594% en

2010 sachant que la moyenne

pour les pays de l’OCDE a été de

38%. Même si j’observe que le ni-

veau très élevé des PIB des pays

de l’OCDE d’une part, et la gra-

tuité généralisée du système

algérien d’enseignement pu-

blic peuvent expliquer une par-

tie du gap, il n’en demeure pas

moins que cela demeure ex-

cessif. Ainsi la Tunisie a divisé,

en dix ans, par deux cette facture

passant de 483% en 2000 à

203% en 2010. La voie à suivre est

toute indiquée. Si l’on ajoute à

cela le taux élevé de redouble-

ment et celui de la déperdition

scolaire et universitaire, on aura

fait le tour de la question des gi-

sements de surcoûts à réduire.

Mais il faut bien admettre que

ces difficultés pédagogiques ré-

currentes avaient été masquées

pendant une longue période

par un mauvais climat socio-

professionnel au sein du systè-

me éducatif (école, université,

formation professionnelle).

On pourrait conclure en contex-

tualisant les termes de l’enjeu.

Les participants au Forum éco-

nomique et social du cinquan-

tenaire, organisé les 18, 19 et 20

juin 2013 par le Cnes l’ont bien

compris et l’ont formulé expli-

citement dans leur déclaration

finale. Il y est dit que “le Forumavait inscrit comme préalable dé-terminant pour le nouveau ré-gime de croissance la question ducapital humain et de l’écono-mie du savoir”. Petit à petit le

consensus sur les perspectives

économiques se construit. Le

tout est de le mettre en œuvre.

Mais sans trop attendre. On

verra à la prochaine conférence

tripartite prévue pour ce mois de

septembre 2013.

M. M.

CHER, CHER LE CARTABLE

Mercredi 4 septembre 2013

11LIBERTE

Supplément Économie

ARTICLES SCOLAIRES

Les prix hors de portée des bourses modestesn D’autres parents estiment que les prix

affichés sont hors de portée pour des

familles aux revenus modestes. Une trousse

à plus de 200 DA, un cahier de 228 pages à

120 DA et celui de 32 pages à 45 DA. Même si

cette réalité est amère, il faut, cependant,

s’enorgueillir des efforts déployés par le

pays, en ouvrant les portes des écoles à

8 470 007 élèves pour l’année scolaire 2013-

2014.

A. H.

Zetari/Liberté

Le système éducatif constitue l’un des plus gros budgets de l’État vu son importance.

Page 11: LIBERTE DU 04.09.2013

Même si le plafonne-ment des commis-sions applicables dans

le domaine du commerce exté-rieur est l’aspect le plus impor-tant du dernier règlement de laBanque d’Algérie  , ce derniercomporte également d’autresdispositions intéressantes .C’est ainsi qu’en matière d’in-formation de la clientèle il pré-cise : “Les banques et établisse-ments financiers sont tenus deporter à la connaissance de leurclientèle et du public, par tousmoyens, les conditions debanque qu’ils pratiquent pour lesopérations qu’ils effectuent. À cetitre, les banques et les établis-sements financiers sont tenus

d’informer leurs clients sur lesconditions d’utilisation descomptes ouverts, sur les prixdes différents services auxquelsils donnent accès et sur les en-gagements réciproques de labanque et du client”. En matière de taux d’intérêt , ilconfirme que “les taux d'intérêtcréditeurs et débiteurs sont li-brement fixés par les banques etétablissements financiers. Les taux d'intérêt effectifs glo-baux sur les crédits distribuéspar les banques et établisse-ments financiers ne doivent, enaucun cas, dépasser le taux d’in-térêt excessif  fixé par la  Banqued’Algérie”. Enfin le texte assureune gratuité assez large de cer-

tains services bancaires en dis-posant que “les banques sont te-nues de délivrer gratuitement lesservices bancaires suivants :- ouverture et clôture  de comptesen dinars; - délivrance  de chéquier; - délivrance d’un livretd’épargne; - versements et retraits d'es-pèces auprès de l’agence domi-ciliataire; - établissement et envoi d’un  re-levé de compte trimestriel auclient;- émission de virement de comp-te à compte, entre particuliers,au sein de la même banque”.

H.H.

La Banque d’Algérie a publié un rè-

glement, rendu public au début del’été, et passé un peu inaperçu sansdoute en raison de la torpeur estiva-le et des vapeurs du Ramadhan. Letexte fixe les conditions de banque ap-

plicables en Algérie c'est-à-dire “la rémunération,les tarifs et  les commissions appliqués aux opé-rations réalisées par les banques et établissements

financiers”. La nouvel-le réglementation sedistingue surtout parle fait qu’elle introduit,

pour la première fois, un plafonnement desmarges applicables aux opérations du commerceextérieur qui aura sans aucun doute un impactconsidérable sur la rentabilité et les activités debanques privées algériennes. Le journal Libertéavait publié au printemps dernier une séried’articles soulignant la dépendance des résultatsfinanciers des banques privées algériennes àl’égard des opérations du commerce extérieur ain-si que l’inquiétude croissante des autorités fi-nancières vis-à-vis de cette situation. En fait, nossources précisent que le texte publié au Journalofficiel à la fin du mois de juin avait été soumisau secrétariat général du gouvernement dès lemois d’avril dernier et a dû attendre son appro-bation définitive pendant près de 3 mois.

Une spécialisation des banques privéesÀ l’origine des mesures adoptées par le gou-vernement, on trouve le constat que la généra-lisation du crédit documentaire imposée voiciprès de 4 ans a constitué une forte incitation aurenforcement de la spécialisation des banquesprivées dans un financement du commerce ex-térieur devenu extraordinairement rentable.Même si aucune information n’est donnée offi-ciellement sur ce sujet très sensible par la Banqued’Algérie, un cadre du secteur nous assurait ré-cemment que plus de la moitié du commerce ex-térieur est aujourd’hui financé par les banquesprivées. Une proportion qui contraste fortementavec leur poids dans les actifs bancaires qui ne dé-passe pas 10%.Sur la quinzaine de banques pri-vées actuellement présentes sur la place, seulesles plus importantes d’entre elles, à l’image de So-ciété générale Algérie ou de BNP Paribas voired’El Baraka ou de la Gulf Bank, auraient fait unréel effort de diversification de leurs activités. Laplupart des petits établissements privés auraientau contraire accentué la priorité réservée au fi-nancement du commerce extérieur dans la pé-riode la plus récente. Résultat de cette quasi-spé-cialisation, un banquier de la place estimait ré-

cemment que le commerce exté-rieur procure aujourd’hui suivantles établissements “entre 50 et 85%du PNB bancaire”.

Les commissions bancaires en questionCe sont essentiellement les rému-nérations prélevées par les banquesqui étaient dans le collimateur dugouvernement. Les coûts de confir-mation étaient jugés “très élevés”-on parle d’un montant de 500 eu-ros pour un crédit documentairede 50 000 euros - comparativementà un mode de règlement classiquecomme le transfert libre désormaisbanni par la réglementation algé-rienne. Nos sources soulignentsurtout le caractère particulière-ment élevé voire “choquant”, descommissions de change prélevéespar les banques privées qui attei-gnaient “entre 1et 2% alors que lacommission de la Banque d’Algériene dépasse pas 0,1%”. Les rému-nérations substantielles prélevéespar l’ensemble des banques privéesde la place n’auraient “quasimentaucune contrepartie en termes deservice rendu” et seraient “plus de10 fois supérieures à la normale”. Une situationqui ne serait pas non plus sans conséquences surle niveau général des prix. Un banquier estimeà “plus d’un point d’inflation” l’impact des com-missions bancaires prélevées dans le sillage dela généralisation du crédoc.

Un strict plafonnement Des “performances” qui n’ont manifestement pasété du goût du régulateur du secteur. Le gou-verneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Lak-saci, instruit par une analyse effectuée sur l’ac-tivité des banques au cours des années 2011 et2012, avait rappelé très sèchement voici quelquesmois aux banquiers privés que “les agréments leuront été délivrés pour faire de l’intermédiation ban-caire, c'est-à-dire principalement pour collecterl’épargne et financer l’investissement”. Un rappelen guise d’avertissement qui a été suivi rapide-ment de mesures destinées à rendre l’activité definancement du commerce extérieur nettementmoins attractive. Les décisions annoncées aucours de l’été ont pour principal objet de pro-voquer une réduction très sensible de la com-mission de change prélevée par les banques

privées. Le nouveau texte précise en effet que cet-te dernière ne devra pas dépasser désormais0,25%.Idem pour la commission de règlement,également plafonnée à 0,25%.

Une importante perte de rentabilité Ces mesures auront des conséquences impor-tantes sur une rentabilité des banques privées ju-gée encore “exceptionnelle” à fin 2012 .Elle de-vrait baisser très fortement dès cette année. Unbanquier de la place estime la perte probable à“plusieurs centaines de millions de dollars en an-née pleine du fait que la commission de change àelle seule représentait entre 20 et 60% des revenusdes banques privées”.Face à ce risque important de perte de rentabi-lité, nos sources estiment que les banques privéesvont devoir réviser leur stratégie pour diversifierleurs activités et trouver des revenus de substi-tution. C’est également le principal objectif despouvoirs publics qui est de réorienter l’ensembledes banques et notamment les banques du sec-teur privé vers le financement des PME , chan-tier de longue haleine dans lequel les résultats en-registrés au cours des dernières années restent très

décevants. Nos interlocuteurs s’attendent à voirles banques privées innover davantage au coursdes mois à venir en matière de produits offertsnotamment aux clientèles des entreprises et desprofessions libérales qui devraient être de plus enplus courtisées, une situation qui “pourrait avoirdes conséquences positives sur des taux d’intérêtqui restent encore très élevés”. Symétriquementet dans le but d’augmenter le volume de leurs cré-dits aux entreprises, les banques privées vont de-voir rechercher de nouveaux dépôts et donc dé-velopper la collecte des ressources ce que beau-coup d’entre elles n’ont fait que très modestementjusqu’ici. Les dernières décisions des autorités al-gériennes marquent clairement un tournantdans leur politique vis-à-vis du financement ducommerce extérieur. Dans un contexte qui est dé-sormais marqué par la volonté des pouvoirs pu-blics de réduire à la fois les importations et le coûtdes importations , la question est désormais desavoir si le plafonnement des commissions estune mesure qui sera jugée efficace et suffisante oubien si elle pourrait à l’avenir être complétée pardes mesures supplémentaires…

H. H.

LA BANQUE D’ALGÉRIE PLAFONNE LES MARGES SUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR

Les banques privées au pied du mur

Le plafonnement des commissions sur le commerce extérieur annoncé cet été par la Banqued’Algérie va faire perdre plusieurs centaines de millions de dollars de revenus aux banques privées.

PAR HASSANHADDOUCHE

Publicité des tarifs et large gratuité des services bancaires

BOURSE D’ALGER Séance de cotation du 2 septembre 2013

TITRES COTÉSCOURS VARIATION TAUX DE VARIATION

ACTION

NCA-ROUIBA 400,00 -5,00 1,25 %

TITRES NON COTÉSDERNIER COURS DE CLÔTURE (DA)

ACTIONALLIANCE ASSURANCES Spa 825,00EGH EL AURASSI 360,00SAIDAL 560,00

OBLIGATIONSPA DAHLI 9 500,00SONELGAZ 14 5 000,00

PRINCIPAUX INDICATEURS BOURSIERSCapitalisation boursière : 15 945 501 575,00Valeur transigée : 40 000,00Encours global des titres de créance : 32 360 140 000,00Encours global des valeurs du Trésor : 303 759 000 000,00

FINANCES

Mercredi 4 septembre 2013

12LIBERTE

Supplément Économie

Les banques privées seront-elles contraintes à s’orienter vers le financement de l’investissement ?

Libe

rté

Page 12: LIBERTE DU 04.09.2013

Les résultats spectaculaires ainsi ob-

tenus ont provoqué une véritableruée sur le gaz de schiste aux USA,une ruée qui n’est pas sans rappelerla fièvre de l’or noir du début de l’in-dustrie pétrolière. D’abord au Texas

près de Dallas (Barnet Shale) pour s’étendre en-suite avec une véritable frénésie de forages à

d’autresrégionsdont laplus im-

portante (Marcellus Shale) englobe plusieurs Étatsde l’est des États-Unis. Il en est résulté localementune surabondance de gaz qui a entraîné une im-portante réduction des importations, notammentl’arrêt des importations de GNL algérien. Avecdes prix au plus bas, certaines compagnies en-visagent de construire des unités de GNL pouren exporter une partie vers les marchés asiatiqueet européen plus lucratifs, ce qui n’est pas bonsigne pour le GNL algérien.Comme à toute chose malheur est bon, les com-pagnies pétrolières, constatant que, contrairementaux prix du gaz, ceux du pétrole étaient au plushaut, ont décidé de tenter avec le pétrole de schis-te ce qu’elles avaient fait avec succès pour le gaz.Les résultats ont été tout aussi spectaculaires,puisque la production de brut à partir du seulBakken Shale (Dakota du Nord) est passée enquelques années d’une production négligeable àprès de 800 000 b/j, devenant ainsi le second Étatproducteur de brut après le Texas et pourrait at-teindre le million de barils/jour dans les pro-chaines années. Cet accroissement de la pro-duction a été la cause d’une forte chute des im-portations de brut algérien. Il est d’ailleurs pré-vu que les États-Unis deviennent le premier pro-ducteur de pétrole au monde, après avoir dépassél’Arabie Saoudite vers 2020 et qu’ils pourraientdevenir exportateurs net vers 2030. Un pareil succès dans l’exploitation des gaz et pé-troles de schiste est en train de changer la don-ne des hydrocarbures aux USA, en ouvrant unenouvelle frontière à l’industrie pétrolière-gaziè-re. Cela n’a pas laissé indifférents les autrespays qui, pour une raison ou une autre, éprou-vent le besoin d’exploiter ces ressources, s’ils ontla chance d’en posséder, afin d’accroître leur pro-duction et réduire leur dépendance des impor-tations. La Chine, le Canada, la Pologne, l’Ar-gentine, le Mexique, l’Afrique du Sud, la Gran-de-Bretagne et bien d’autres pays s’apprêtent àtenter l’expérience américaine. L’Algérie, qui fi-gure en bonne position dans le peloton de tête,a, pour sa part, entrepris une campagne d’ex-ploration et de forages de reconnaissance pourévaluer le potentiel de ses ressources. Une déci-sion d’autant plus justifiée que ses réservesconventionnelles connaissent un déclin préoc-cupant (voir “Déplétion des gisements conven-tionnels et après-pétrole” dans Liberté du31/7/2013).

Les difficultés actuelles rencontrées dans l’ex-ploitation des hydrocarbures de schistesLa nouvelle frontière qui s’ouvre pour l’industriepétrolière avec l’exploitation des hydrocarburesde schistes et l’engouement qu’elle suscite ne doi-vent pas faire perdre de vue, afin de mieux lesconfronter, les difficultés pouvant entraver lespremiers pas d’une industrie naissante.D’abord, ne produit pas les hydrocarbures deschistes qui veut, et le fait de receler des forma-tions de schistes dans son sous-sol ne signifie pasqu’elles sont exploitables. Elles doivent d’abordrépondre à un certain nombre de critères.L’exemple de la Pologne est assez édifiant là-des-sus. Ce pays, réputé posséder les plus importantesformations de schistes d’Europe et parmi les plusimportantes du monde, s’est vite engagé, avec

l’appui enthousiaste de trois Polonais sur quatre,à développer ses ressources dans l’espoir de ré-duire sa trop grande dépendance de l’étranger.Le cadre incitatif de sa législation et l’importan-ce des réserves supposées exister ont vite fait d’at-tirer les principales compagnies internationalespour prospecter le pays. Après un certain nombrede forages de reconnaissance, les résultats se sontavérés décevants, avec notamment un gaz trèspauvre ne contenant pas plus de 20% de métha-ne, le reste étant constitué de gaz carbonique etd’azote. D’autre part, en ce qui concerne les per-formances de production, elles sont loin decelles auxquelles nous sommes habitués avec lesgisements conventionnels. C’est ce que l’onconstate à travers les différents plays de schistesaux USA, seul pays où ils sont exploités à gran-de échelle, notamment le Barnett Shale qui pos-sède l’historique le plus long avec une dizained’années d’exploitation. La moyenne actuelle deproduction des puits se caractérise par des débitstrès faibles, avec une production initiale qui se si-tue autour de 70 000 m3/jour en moyenne et quide plus chute d’environ 70% au cours de la pre-mière année d’exploitation d’une courte durée devie économique qui ne dépasse pas la dizained’années. Cette faible productivité ainsi que sondéclin rapide sont dus à la combinaison de troisfacteurs principaux : une perméabilité extrême-

ment faible, un rayon de drainage réduit et unedurée de vie limitée des fractures. Celles-ci onten effet tendance à se refermer sur elles-mêmesavec le temps, malgré les agents de soutènement(à cause probablement de la plasticité desschistes), ce qui réduit les bienfaits de la fractu-ration hydraulique. Nous sommes loin de la pro-ductivité de certains gisements conventionnelsalgériens, avec des puits qui pouvaient atteindreplusieurs millions de m3/jour. De plus, en ce quiconcerne les réserves de gaz récupérables parpuits, certains organismes tels que la US Geolo-gical Survey et l’Energy Information Agency lesont estimées entre 3,5 et 150 million/m3 avec unemoyenne générale d’environ 30 millions de m3

par puits. Celles du pétrole se situent autour d’unemoyenne de 90 000 m3 par puits.

Forages de puits à schistesIl est donc évident, au vu de ces chiffres, qu’il seranécessaire de forer des centaines de fois plus depuits que pour un gisement conventionnel si onveut atteindre des niveaux comparables de pro-duction. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans lesdifférents plays américains où les puits se forentpar dizaines de milliers. D’autres problèmes etnon des moindres pourraient affecter une pro-duction déjà limitée. L’un d’entre eux, parexemple, a trait à l’existence possible, notammenten Algérie, d’aquifères profonds en contact di-rect avec les formations de schiste. Quand on saitque la fracturation hydraulique produit desfractures verticales sur des hauteurs impor-tantes, aussi bien au-dessus qu’au-dessous desschistes, elles pourront intersecter les aquifèresen question et servir de conduits non seulementpour les hydrocarbures mais aussi pour l’eau qui,de surcroît, est saturée en sel, compliquant oucompromettant ainsi la production. Cela néces-sitera des stratégies compliquées et coûteuses depositionnement, de fracturation et de complétiondes puits ou carrément de délaisser provisoire-ment certaines zones dont on pourra d’ailleursfacilement se passer en Algérie, vu l’étendue dudomaine minier.

Perspectives des hydrocarbures de schistesLe tableau plutôt pessimiste qui vient d’être dres-sé n’a nullement l’intention d’émettre des doutessur les possibilités de valoriser cette ressource non

conventionnelle. Bien au contraire, son but estde mettre en garde les acteurs concernés par sondéveloppement contre toute forme de découra-gement que ce genre de difficultés pourrait in-duire. En effet, l’ère des énergies faciles à produiretouche à sa fin et il faudra s’habituer à seconfronter et à résoudre des problèmes nouveauxqui sortent de l’ordinaire et pour lesquels les men-talités conventionnelles doivent céder la place àdes mentalités non conventionnelles. Toutesles industries émergentes rencontrent, à leur dé-but, des difficultés d’apparence impossible, maisqui finissent par être surmontées grâce à l’évo-lution des technologies et à la réduction des coûts.Rien n’empêche de croire que la performance despuits va s’accroître, que leur durée de vie va s’al-longer, que les réserves récupérables vont s’amé-liorer, que les prix du gaz vont augmenter et queles coûts vont diminuer. Une chose est certaine,c’est que tout sera fait à travers le monde pourtirer le maximum de ressources aussi vastes quipourront durer plus de deux siècles, non seule-ment pour le gaz mais aussi pour le pétrole, alorsque le déclin des ressources conventionnelles s’ac-célère. Il s’agit donc de ne pas rester à la traînedes autres pays et de bien se préparer pour lesmettre en valeur chez nous au moment oppor-tun, même si ce moment reste, à notre avis, en-core lointain. Cependant, il ne faudrait pas se fai-re trop d’illusions en pensant que les hydrocar-bures de schistes permettront de prolonger l’èredes hydrocarbures conventionnels avec des ni-veaux de production aussi prolifiques et des rentesaussi fabuleuses. Tout cela appartiendra à un passé révolu. Dansla plupart des cas, la production permettra toutjuste de compléter les besoins de la consomma-tion locale. Dans les rares cas où un surplus pour-ra être dégagé pour l’exportation, les rentes se-ront insignifiantes comparées aux rentes actuelles,du fait des faibles volumes concernés et d’unemarge bénéficiaire bien plus réduite.

Quelle sera la contribution des hydrocar-bures de schistes dans le bilan énergétique d’ici2030 ?Aucune donnée de production n’étant disponibleen Algérie pour s’en faire une idée puisqu’aucuneexploitation n’y a eu lieu, elle ne pourra qu’êtretrès approximativement estimée par analogie auxperformances des différents plays américains, enparticulier le Barnett Shale. En supposant que lespuits à schistes algériens pourront récupérer cha-cun l’équivalent de 30 millions de m3 de gaz du-rant leur courte vie d’une dizaine d’années, celasignifie que 1000 puits pourront récupérer 30 mil-liards de m3 en 10 ans, soit en moyenne 3 mil-liards de m3/an. Il faudra pour cela forer 100puits/an. On pourra porter cette production à 6milliards m3/an avec 200 puits par an. Il s’agit là d’une production marginale et dis-proportionnée par rapport aux moyens mis enœuvre. Elle correspond tout au plus à 11% des ex-portations actuelles et à 7% de l’objectif de 85 mil-liards de m3/an. Et il ne faudra pas y compter pourle court ou moyen termes. En effet, les opérationsde reconnaissance sur le terrain n’en sont qu’àleurs débuts, alors que plusieurs dizaines de puitspilotes sont requis pour se faire une idée des dif-férents plays avant d’entamer, lorsqu’il devien-dra rentable, un développement qui se fera de ma-nière progressive, plus lente que pour les gise-ments conventionnels. Si on y ajoute les 5 mil-liards de m3 maximum que pourrait nous faireéconomiser l’énergie solaire (voir contributionprécédente : “Potentiel et limitations de l’énergiesolaire” dans Liberté), les pourcentages ci-dessusne dépasseront pas 20% et 13%.

M. T.

(*) INGÉNIEUR, ANCIEN DIRECTEUR À SONATRACH

mterkmani@msncom

HYDROCARBURES DE SCHISTE

Quel impact sur l’industriepétro-gazière ?

Les hydrocarbures de schistes, considérés comme étant inexploitables auparavant, connaissent unevéritable révolution qui a commencé aux USA il y a une dizaine d’années, grâce à la conjoncturefavorable de deux avancées technologiques (puits horizontal et fracturation hydraulique multi-stage) etd’une embellie, bien que passagère, des prix du gaz.

PAR MOHAMED TERKMANI*

AVIS D’EXPERT

Mercredi 4 septembre 2013

13LIBERTE

Supplément Économie

En supposant que lespuits à schistes algérienspourront récupérer cha-cun l’équivalent de 30millions de m3 de gaz

durant leur courte vie d’une dizained’années, cela signifie que 1000 puitspourront récupérer 30 milliards de m3en 10 ans, soit en moyenne 3 milliardsde m3/an. Il faudra pour cela forer 100puits/an. On pourra porter cette produc-tion à 6 milliards m3/an avec 200 puitspar an. Il s’agit là d’une production mar-ginale et disproportionnée par rapportaux moyens mis en œuvre. Elle corres-pond tout au plus à 11% des exporta-tions actuelles et à 7% de l’objectif de85 milliards de m3/an. Et il ne faudrapas y compter pour le court ou moyentermes.

D. R

.

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Mercredi 4 septembre 2013

14LIBERTE

Supplément Économie

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Mercredi 4 septembre 2013

15LIBERTE

Supplément Économie

Page 15: LIBERTE DU 04.09.2013

La scène musicale

algéroise a étémarquée, ces der-niers mois, par denouveaux venus,à savoir le groupe

Babylone qui a fait un tabacavec le titre Zina. La chansonest passée en boucle, lors de sasortie, sur les ondes de la Ra-dio algérienne et elle a aussifait le buzz sur la Toile, no-tamment sur le site d’héber-gement de vidéos YouTube, oùle titre avait atteint le millionde vues en quelques jours (au-jourd’hui, le nombre de vuesde la vidéo sur ce site a dépassé4 millions). Ce titre est tiré dupremier album du groupe Ba-bylone, intitulé Brya (la lettre). Babylone propose à traverscet opus des sons originauxqu’ils qualifient de “Dziri Sty-le”, un genre nouveau etpropre à leur musique. “Nouspensons que nous avons fait lechemin inverse des autresgroupes, au lieu de jouer de plu-sieurs instruments dans nos

compositions, nous avons es-sayé de réduire le maximumd’éléments pour chaque chan-son”, nous confie Amine AïtHadi, leader du groupe. Et derenchérir  : “La musique estlibre et ouverte à tous, et c'estle moyen universel de s'expri-mer dans le monde, alors libre

à chacun de choisir son style,mais nous n'avons jamais dé-fini notre style avant de jouer dela musique.” Cette formation,qui a choisi de porter le nomde Babylone dans le but d’“ac-crocher”, se compose de troisguitaristes, d’un percussion-niste, d’un bassiste et d’un

chanteur. “À l’avenir, nous en-visageons aussi d’agrandir legroupe en intégrant un violo-niste, un claviériste et une cho-rale”, nous indique notre in-terlocuteur. Pour revenir à l’album, Bryacomprend dix compositions,de world music ou, comme lenomment les membres de Ba-bylone, de “Dziri Style”. Lestextes de ces jeunes évoquentles maladresses amoureuses,les déceptions et la situationsociale de la jeunesse algé-rienne. “Nous avons beaucoupde chance de nous exprimer parle biais de la musique et de par-tager cela avec notre public”, a-t-il fait savoir. Et d’ajouter  :“Nous essayons de parler de noshistoires vécues et de trans-mettre une partie de nous-mêmes.” Sur des sonorités dy-namiques, ces musiciens chan-tent le désarroi ou le malheuravec un dynamisme qui seressent à travers les airs et lessons. “Nous avons utilisé dessons de divers objets de la mai-

son, comme des tasses de café,des cuillères et des bouteillesd’eau. Nous avons travaillé trèsdur pour donner un son uniqueà notre musique”, nous préci-se Amine Aït Hadi. Parmi les titres de ce disque,Bekitini, Baâd ma m’chiti, Y akahlet laâyoune et Ma nti ghirmnam. Concernant l’écriturede ce premier bébé de Baby-lone, les compositions ont étéécrites en partie avant l’enre-gistrement au studio. “Etd’autres en studio. D’ailleurs,nous avons préparé l’album enquelques mois seulement etnous avons composé, arrangé etécrit par terre, sur une table,dans le bus ou alors dans untaxi”, a raconté Amine AïtHadi. Quant aux projets futurs,la formation prépare une tour-née nationale à partir du 15septembre et souhaite “pour-suivre cette série de concerts àl’étranger en 2014”.

HANA MENASRIA

L’ALBUM “BRYA” DU GROUPE BABYLONE

“Dziri Style”Comme une bouteille à la mer, cet album, articulé autour de 10 titres, propose des thèmes aussi

divers que variés, traitant notamment des réalités des jeunes. S’ajoutent aux textes écrits en arabe dialectal des sonorités originales, marquées par une orchestration réduite, qui permet

aux membres de la formation de se démarquer et d’asseoir un style qu’ils revendiquent, le “Dziri Style”.

Mercredi 4 septembre 201318 LIBERTECulture

…CULTURE EN BREF…

Tiregwa rend hommage auxfrères Ould-Oulhadj

n La fondation canadienne

Tiregwa, qui œuvre pour la

promotion de tamazight au

Canada et un peu partout dans le

monde, a rendu un vibrant

hommage, la semaine dernière, à

l’équipe de production télévisuelle

BMS Informatique pour

l’ensemble de

ses œuvres audiovisuelles en

tamazight. Il est à signaler que les

deux frères Karim et Massinissa

Ould Oulhadj ont déjà produit une

série de documentaires, dont One,

two, three viva l’Algérie, Cbaha n

Bgayet (beauté de Béjaïa), D lebghi

negh tamara (désir ou contrainte),

une émission comique Inebgi

afesas pour la TV4, et enfin Zdec d

twettuft (la cigale et la fourmi),

une adaptation kabyle en 3D de la

fameuse fable de La Fontaine.

Cette œuvre, qui a reçu une

grande reconnaissance du public,

a remporté l'Olivier d’or lors du

Festival du film amazigh 2013 à

Tizi Ouzou, et ce, dans l'attente du

nouveau court métrage intitulé Id

iyi-nnan (la nuit m’a dit) projeté

en avant-première le

15 août dernier devant les invités

de Tiregwa dont Samir Aït

Belkacem, président de SDV

(Studio Double Voice) qui est aussi

connu pour la réalisation de films

vidéo pour enfants doublés en

tamazight dont la fameuse série

Mucucu sans oublier la présence

très remarquée de l’historien et

écrivain Younes Adli et le

président de la Chambre de

commerce et d’industrie

Djurdjura, Méziane Medjkouh.

M. HAOUCHINE

Miss Globe Algeria 2013

n C’est une jeune fille originaire

d’Oran, Fedwa Aliane, qui a

remporté cette année l’élection

de Miss Globe Algeria, suivie par

sa 1re dauphine Celia Halilou et de

Saharaoui Racha, 2e dauphine,

organisée jeudi dernier à l’hôtel

Renaissance à Tlemcen, par

l’agence événementielle et

artistique The Mustangue Com. 13

candidates, sélectionnées au

niveau national, ont pris part à

cette grande finale. Elles ont été

départagées par un jury

professionnel. Cette soirée, classée

sous le signe de l’élégance et du

raffinement a vu la présence de

plusieurs invités de marque. En

gagnant cette élection, Fedwa

Aliane représentera l'Algérie à la

89e édition de Miss Globe

International, l'un des plus

prestigieux concours au monde

après Miss Univers et Miss Monde

et dont la finale aura lieu cette

année au mois de novembre

prochain. Quant à ses

deux dauphines, elles

participeront à différents

concours de beauté au niveau

international. Il faut savoir que

l'Algérie s'est déjà distinguée dans

cette grande manifestation lors de

l'édition 2009 qui s'est déroulée

en Albanie et qui a vu Samah

Ghafez, une jeune Algérienne

être élue Miss Globe International.

LANCEMENT DES ATELIERS LIRE EN FÊTE À BATNA

Des débuts prometteurs

Pour ses débuts, le festival Lire enfête s’annonce sous de bons aus-pices, avec un début plus que

prometteur. Désormais, la caravane(bus, bibliobus et autres véhicules) estreconnaissable et aussi attendue, sur-tout par les gamins qui, en dépit,d’une rentrée scolaire qui, s’annonceprochaine, n’ont pas déserté les lieuxde rendez-vous (salles de lecture, bi-bliothèques, maison de jeunes).  Lescommunes de Tazoult et Timgadétaient en tête de liste des deux cara-vanes, et les infrastructures de cescommunes ont reçu, le 2 septembre,animateurs d’ateliers et initiateurs enpeinture, calligraphie, théâtre, chant,dessin, scrabble, etc. Les différents ateliers ont connu unrush extraordinaire. Les animateursdes différents ateliers ont eu une im-mense tâche, à savoir diriger les en-fants, prendre en charge leurs do-léances, les orienter, aussi bien à Ta-zoult qu’à Timgad. Les méthodes et l’approche étantautres que celles d’une école ou plusprécisément d’une salle de classe, lesenfants semblaient apprécier énor-mément l’atmosphère de l’atelier, caril y a totale absence de contrainte ; lapédagogie de l’erreur semble porter sesfruits, car l’enfant apprend en com-

mettant des fautes et se corrige au furet à mesure. Hamoud Ahlem, responsable de l’ate-lier du jeu de scrabble, nous a décla-ré : “Nous laissons les enfants choisir,ils ne sont soumis à aucune contrain-te, mais nous devons leur apprendrequelque chose  : un mot, une phrase,pourquoi pas construire un para-graphe, mais j’ai constaté amèrementqu’un bon nombre d’enfants trouventdes difficultés à lire, ou ne savent paslire du tout. Je peux déduire que ce sontles dégâts causés par la télévision, cet-

te dernière rend les enfants passifs, orla lecture est un acte (actif), un verbesi j’ose dire, il faut verrouiller de tempsen temps les postes de télévision et ou-vrir les livres. Lire en fête est une ex-cellente chose, mais ne dure que 15jours, c’est un moyen, pas une fin.” Hé-lène Mascarier, chargée d’un atelier delecture en langue française,  partagel’avis et le constat de Mme Hamoud,tout en estimant : “J’utilise un imagier,mais les soucis et problèmes restent po-sés. Les enfants connaissent l’animal, laplante ; d’une manière générale l’objet

que je présente sur la photographie, ilsle reconnaissent mais ne connaissentpas son nom, paradoxalement cer-tains connaissent par cœur des règles deconjugaison ou d’orthographe qui neleur sont d’aucune utilité.” Ces ateliers sont un excellent indica-teur pour les concepteurs du pro-gramme scolaire, surtout en matièrescolaire, surtout si le ministre del’Éducation nationale pouvait devenirpartenaire de cette manifestation, et ce,pour tirer plein d’enseignements, carlire est une chose sérieuse même enfête. Hier, les deux caravanes, l’uneayant élu domicile à la salle de lectu-re de bibliothèque communale de laville de Seriana, l’autre à la salle de lec-ture de Aïn Djasser, ont eu droit à unchaleureux accueil, aussi bien de la partdes autorités locales que des enfantsvenus très nombreux, dont beaucoupétaient accompagnés de leurs parents.Présent à la cérémonie d’ouverture, ledirecteur du centre culturel de Seria-na, Naoui Djamel, nous a affirmé :“Nous sommes en train de vivre unenouvelle ère, réservée au savoir et à lascience. Le meilleur reste à venir.”

RACHID HAMATOU

“LIRE EN FÊTE” À CHLEF

La lecture à l’honneur

“Lire en fête” ou la fête de la lecture, dans sa

troisième édition qu’abrite la ville deChlef, a débuté le 1er septembre et prendra

fin le 15 du même mois. C’est la direction de la cul-ture de la wilaya qui organise cette manifestationéducative au musée Abdelmadjid-Meziane et aus-si à la Bibliothèque municipale située au centre dela ville. Parallèlement aux séances de lecture qui ras-semblent différentes catégories de personnes, desrencontres artistiques et culturelles sont au pro-gramme de cette édition.

Des expositions de livres, documents et ouvrages quitraitent de plusieurs thèmes ont lieu au niveau deces deux établissements. Pour le directeur local dela culture, c’est pour attirer plus de lecteurs qu’ilssoient scolarisés ou pas, qu’intervient l’organisationde cette manifestation. “En plus de l’exposition deslivres que vous voyez, il existe également de nouveauxouvrages qui viennent tout juste d’être édités et quiattirent, quotidiennement, depuis le début de cetterencontre, beaucoup de lecteurs. Des ateliers et desrencontres-débats sont également prévus durant le dé-

roulement de cette fête de lecture”, explique lemême responsable. Celui-ci, ajoute dans le mêmecadre que des ventes de livres à crédit et avec uneréduction allant de 25 à 30 % sont aussi program-mées lors de cette troisième édition. Soulignons enfin, qu’en plus de la ville de Chlef,d’autres communes seront également touchées parcette manifestation culturelle à travers des caravanesde lecture qui y effectueront des haltes pendant tou-te la durée de cette troisième édition.

AHMED CHENAOUI

Les différents ateliers de “Lire en fête” ont connu un grand succès.

Ham

atou/Liberté.

Page 16: LIBERTE DU 04.09.2013

AKBOU (BÉJAÏA)

Minouche, le faux courtier, sous les verrousn Les éléments de la sûreté de daïra d’Akbou

viennent d’appréhender un homme de 46

ans accusé d'escroquerie, de trafic

d’influence et d'abus de confiance, indique

un communiqué de la cellule de

communication de la sûreté de la wilaya de

Béjaïa. Le mis en cause, H. T., employé à l’APC

d’Akbou, connu sous le sobriquet de

Minouche, est un habile escroc qui se faisait

passer pour un courtier spécialisé dans les

transactions immobilières. C’est ainsi qu’il

approcha, au milieu du mois de Ramadhan

passé, sa voisine B. Z., âgée de 30 ans, pour lui

proposer “ses services” qui consistaient à

s’entremettre auprès de l’un des vice-

présidents de l’APC d’Akbou en vue de lui

décrocher un logement social, en

contrepartie du versement de la somme de

46 000 DA au profit de l’élu, et 4000 DA pour

le “service” rendu. La proposition était

tellement alléchante, notamment pour une

famille qui cherchait un toit, que la femme a

fini par y succomber. Après plusieurs mois

d’attente et d’espoir, elle ne voit rien venir. Le

temps passe et la promesse s’éternise.

Soupçonnant une arnaque, la dame se

présente à la mairie d’Akbou pour se plaindre

auprès du vice-président de l’APC. Celui-ci,

après avoir pris connaissance de l’affaire, nie

en bloc tout lien avec le fonctionnaire

indélicat, informant ainsi la pauvre

postulante au logement social qu’il s’agirait

là d’une véritable escroquerie de la part de

son voisin. Le même membre de l’exécutif

communal informera immédiatement les

services de police, lesquels se chargeront de

l’affaire qui ne tardera pas à livrer tous ses

secrets. Finalement, l’auteur présumé de

cette filouterie est connu pour être déjà

impliqué dans une autre affaire pénale, en

2012, où il fut condamné à une peine

d’emprisonnement avec sursis. Déféré devant

le parquet d’Akbou, Minouche a été écroué

pour plusieurs chefs d’inculpation, dont

“escroquerie, trafic d’influence et d'abus de

confiance”.

KAMEL OUHNIA

TIZI OUZOU

Les rappelés appellent à unrassemblement le 12 septembren Dans une communiqué rendu public

avant-hier et suite à la réunion du 30 août

dernier organisée à Sidi Ali Bounab, dans la

wilaya de Tizi Ouzou, les rappelés du service

national entre 1995 et 1999 ont exprimé leur

“frustration et leur indignation” du fait que

“les points revendiqués” dans leur plateforme

“ne sont reconnus que partiellement et que

seulement une infime catégorie en est

bénéficiaire”. Ces mobilisés ont tenu à

rappeler qu’ils tiennent toujours à leurs

plateforme de revendications, exigeant à ce

qu’“elle soit satisfaite dans sa globalité”, tout

en dénonçant “l’attitude des responsables de

la wilaya de Tizi Ouzou, lors de la visite de

travail effectuée par le Premier ministre, en

leur refusant l’accès à la salle afin de lui

remettre une lettre en main propre”. Par

ailleurs et “par solidarité avec nos frères

rappelés des wilayas du Sud, qui vont

organiser une action le 12 septembre 2013 à

Béchar, une autre action est programmée le

même jour à Tizi Ouzou”, écrivent au final ces

ex-militaires, appelant de passage les

rappelés à venir nombreux à cet acte de

protestation afin d’exiger la satisfaction de

leur plateforme de revendications.

K. TIGHILT

CHORFA (BOUIRA)

Une femme fauchée par un camionn Avant-hier après midi, aux alentours de 15h

sur la RN26, un camion a mortellement

heurté une quadragénaire originaire de la

localité de Chorfa. L’accident s’est produit au

lieudit Amzawrou, lorsque la femme qui

descendait d’un bus de transport de

voyageurs s’apprêtait à traverser la chaussée,

sans voir le camion qui allait la heurter. La

victime a été évacuée par les éléments de la

Protection civile vers l’EPH de M’chedallah

mais elle succombera à ses blessures au cours

de son transfert. Le chauffeur du camion s’est

rendu à la brigade de gendarmerie de Chorfa

qui a ouvert une enquête.

H. B.

BRÈVESdu CentreMÉDÉA

La tutelle cherche des mécanismes

pour gérer la zakatCompte tenu de l'importance de la caisse de la zakat qui a permis de mobiliser 744 mil-

liards de centimes depuis sa création, il est devenu nécessaire pour le ministère desAffaires religieuses et des Waqfs de trouver les mécanismes adéquats pour sa gestion.

Pour ce faire, les suggestions pouvant

être données par les citoyens sont lesbienvenues, dira le représentant duministre, Ahmed Saïdani. Ce derniera fait savoir que son département amême invité les donateurs pour être

présents lors des séances de distribution ou dechoisir l'alternative de financer eux-mêmes lesprojets présentés par les jeunes. Ils sont aussi nombreux ceux qui ont adhéré à lacaisse en y versant directement leur zakat, leurévitant les files d’attente qui se formaient aupa-ravant devant leurs usines à l'approche de la re-mise de la zakat. Le crédit ne s'est pas encore bien incrusté dansles esprits des généreux donateurs. La société

nourrit des sentiments de circonspection à sonencontre, certains préférant accomplir le rite eux-mêmes, a-t-il dit au cours d'une cérémonie or-ganisée à la salle de conférences de la maison dela culture Hassan-El-Hassani de Médéa. Après quoi, il a été procédé à la remise de déci-sions d'octroi de financement du crédit El-Has-san aux jeunes bénéficiaires, venus des différentescommunes de la wilaya. L'édition de cette année a consacré 19 projets ti-rés au sort pour recevoir un montant paritaire-ment réparti de 25 millions de centimes, puiséde la caisse de la zakat, mobilisée au titre de l'an-née 2013. Les petits élevages ont constitué la partprépondérante des crédits alloués, suivis del’informatique et du commerce de détail, puis la

couture et la pâtisserie traditionnelle. Selon la di-rection des affaires religieuses de Médéa, lemontant global mobilisé oscille autour de 1,2 mil-liard de centimes, réparti conformément aux ins-tructions régissant la gestion de la caisse de la za-kat. Aussi inattendue est l'importante contribu-tion d'une mosquée de l'intérieur de la wilaya(Béni Slimane) qui a devancé les deux suivantesdu chef-lieu dans le classement des 5 premièresmosquées en matière de sommes collectées.Pour le directeur des affaires religieuses de la wi-laya de Médéa, le crédit El-Hassan prend chaqueannée de l'importance, grâce aux efforts de nosimams prédicateurs, mais n'a toujours pas atteintle niveau escompté.

M. EL BEY

À Médéa, Les autorités locales chargées des affaires religieuses réfléchissent à une autre stratégie pour faire bébéficierles citoyens nécessiteux de la zakat.

BOUMERDÈS

Cap sur l’investissement touristique

Deux hôtels d’une capacitétotale de 80 lits ont été ou-verts ces derniers mois au

niveau de la ville de Boumerdèsalors que deux autres vont êtrelancés incessamment, notammentun grand hôtel 4 étoiles de 200 litsqui va surplomber la belle plage duRocher Noir. C’est un industriel Algérien qui està l’origine de ce projet de grande en-vergure et unique en son genredans la wilaya. “Cette structure quisera réalisée sur une parcelle deplus de 1500 m2 qui appartient aupropriétaire du projet qui va en-

courager d’autres investisseurs àfaire autant”, nous a-t-on affirméauprès de la direction du tourismede la wilaya. “C’est à la faveur de lanouvelle instruction du ministre duTourisme qui évoque les conditionsd’utilisation des terrains situés àl’intérieur des ZET que ce projet a puêtre initié”, nous a-t-on précisé. Parailleurs des plans d’aménagementtouristiques (PAT) sont en cours deréalisation pour permettre le lan-cement d’autres projets similairesnotamment à Corso, BoudouaouEl-Bahri et Boumerdès où des pro-fessionnels ont déjà déposé auprès

du Calpiref des dossiers pour réa-liser de grands projets touristiques.La wilaya de Boumerdès a saisil’occasion de ces nouvelles directivespour rattraper le retard enregistré enmatière d’infrastructures hôtelières.L’amélioration apportée, ces deuxdernières années, aux conditionsd’accueil des estivants au niveau desplages autorisées à la baignade a per-mis de susciter l’engouement chezcertains industriels qui veulent ap-porter une plus-value au niveaude la wilaya . “Il ne sert à rien decréer un joli hôtel si l’environne-ment où il sera implanté n’est pas

adapté”, affirme M. Zoulim quicite l’exemple de Corso où unebelle plage a été aménagée cette an-née au niveau de cette localité.“C’est devenue l’une des meilleuresplages du pays, c’est pourquoi nousavons enregistré de nombreuses de-mandes de création de structurestouristiques dignes de ce nom au ni-veau de cette commune”, ajoute lemême responsable. A noter que lawilaya dispose de 18 hôtels d’une ca-pacité totale de 3200 lits mais seu-lement deux hôtels arrivent à drai-ner des touristes étrangers.

M. T.

Mercredi 4 septembre 2013

21LIBERTE

L’Algérie profonde

D. R

.

Page 17: LIBERTE DU 04.09.2013

Le 8 septembre, 274 700 élèves répar-

tis en 10 076 groupes pédagogiquesrejoindront les bancs de l’école, avecprès de 40 000 nouveaux entre pre-mière année et classe préparatoire.Bien que l’effectif soit réduit de 14 169

élèves, la Direction de l’éducation de Batna a aug-menté le nombre de groupes pédagogiques de399, c’est dire que l’infrastructure s’est amélio-rée et son entretien aussi. Tous les moyens sont réunis pour réussir unebonne année 2013, mais les résultats suivront-ils? D’autant que les résultats du bac et du BEM2012-2013 ont été catastrophiques. Même le ly-cée privé n’a pas sorti son épingle du jeu (25% deréussite), alors que les parents investissent beau-coup dans les cours de soutien. Pour cette rentrée scolaire 2013/2014, l’infra-structure actuelle est de 523 écoles primaires, 173CEM et 82 lycées. Au premier palier dontl’effectif est de 129 400 écoliers, contre 124652 pour l’année écoulée, la direction annoncela réception de 24 groupes scolaires, en plus de291 classes en extension et 128 en remplacementainsi que 10 cantines scolaires, portant ce nombre

à 523, soit une couverture de plus de 84% (109000 bénéficiaires). Au palier moyen qui comp-tabilise 90 500 collégiens, il s’agit de la réceptionde 4 nouveaux CEM, alors que 6 autres sont encours de réalisation. Même cas de figure pour lesecondaire, avec 11 lycées, 7 en demi-pension, 25salles de sport et 6 UDS (unité de dépistage et desuivi). Ces deux dernières années, la réception de6 nouveaux lycées, 5 en demi-pension et 2 UDSa soulagé les responsables de la wilaya. Avec 82 lycées, 61 demi-pensions, 21 nouvellessalles de sport et 41 UDS, 54 800 lycéens sont prisen charge, avec une réduction des effectifs de2 629. L’augmentation de groupes pédagogiquesà 1741 contre 1 618 permet d’atténuer la sur-charge des classes qui est réduite à 32 contre 36pour l’année passée. L’encadrement sera assurépar 14 927 enseignants avec 6 120 au primaire,5 043 au moyen et 3 746 au secondaire, en plusde 957 entre directeurs et inspecteurs. Par ailleurs, le livre, souligne le directeur de l’édu-cation, sera disponible à 100%, alors que des ef-forts seront entrepris pour couvrir tous les éta-blissements du moyen en informatique avant lafin de l’année. Si les lycées sont couverts à 100%,

il reste 55 CEM sur les 173 en attente d’équipe-ments de laboratoires, bien que 24 disposent dedeux laboratoires et 94 avec un seul laboratoire.Le transport scolaire sera assuré par 202 bus tou-chant pratiquement les 61 communes de la wi-laya, particulièrement les communes rurales. En plus de la prime de scolarité dont bénéficient104 000 élèves, soit 37% des scolarisés, avec48 000 au primaire, 37 000 au moyen et 19 000au secondaire, 18 000 cartables seront distribuésaux nécessiteux. En plus de la réception de nouvelles infrastruc-tures, l’entretien des anciennes structures n’a pasété en reste, avec l’aménagement et la réhabili-tation de 11 lycées et 10 CEM. Les travaux onttouché des dortoirs, demi-pensions, le chauffa-ge, les bâches d’eau, les clôtures, le traitement desfaçades, etc. Au moment où pas moins de 1 000personnes sont parties en retraite, la Directionde l’éducation de Batna compte recruter 525 nou-veaux enseignants (96 pour le primaire, 61 pourle moyen et 68 pour le secondaire).

MOHAMED HOUADEF

RENTRÉE SCOLAIRE À BATNA

De grands moyens en attendant les résultats

Tous les moyens sont réunis pour réussir une bonne année 2013, mais les résultats suivront-ils ? D’autant que les résultats du bac et du BEM 2012-2013 ont été catastrophiques.

Batna a beaucoup investi dans les infrastructures éducatives avec la réception de 24 groupes scolaires.

RENCONTRE DES RESPONSABLES DES INSTITUTIONS MAGHRÉBINES D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR À CONSTANTINE

La conférence maghrébine aura-t-elle finalement lieu ?

“La création d’un espace deconcertation maghrébinn’a que trop tardé”, a dé-

claré, avant-hier, Mme Cristina Ro-balo Codeido, directrice du bureaumaghrebin de l’Agence universitairede francophonie (AUF), à l’occasiond’une rencontre des recteurs et pré-sidents des universités et des direc-teurs de grandes écoles et autres ins-titutions de l’enseignement supé-rieur, membres de l’AUF, dansl’objectif de créer une conférencemaghrébine des dirigeants des éta-

blissements de l’enseignement su-périeur, un projet qui date de 2004.“La date de cette rencontre a été re-portée six fois, c’est pour vous dire àquel point il est difficile de satisfai-re tout le monde”, a prévenu la pré-sidente de l’AUF. “Personne ne sor-tira de cette salle tant qu’on n’est pasd’accord sur le statut, le règlement in-térieur et le mode de fonctionnementde cette conférence”, lance la confé-rencière. À ce sujet, Mme Codeida aprécisé que le Maghreb est la seulerégion au monde qui n’est pas

structurée. Pour cela, la créationde cet espace doit se faire dans lesplus brefs délais. Tout en ajoutantque plusieurs rencontres ont été or-ganisées auparavant, mais rien n’aété fait à ce jour. Pour sa part, Ab-dellatif Miraoui, président de l’AUFet président de l’université Cadi-Ayad Marrakech, a annoncé lorsd’un point de presse que “l’évolutiondes universités du monde impose uneréponse commune des pays magh-rébins aux questions d’actualité.Pour cela, la création de cet espace

qui va nous réunir est indispen-sable”. En répondant aux questionsdes journalistes, notre interlocuteura précisé que les universités sont au-tonomes par rapport aux décisionspolitiques. “La science permet demettre tout le monde d’accord, doncelle va réussir là où la politique aéchoué”, ajoute-t-il. Notons quecette rencontre a regroupé des rec-teurs et des présidents des univer-sités de trois pays, à savoir l’Algérie,la Tunisie et le Maroc.

SOUHEILA BETINA

PETITE CRIMINALITÉ

Les mineurs de plus en plus impliqués à Sétifn Les mineurs sont de plus en plus impliqués

dans la petite criminalité à Sétif. C’est ce qui

ressort du bilan des services de la sûreté de

wilaya de Sétif durant le mois d’août écoulé.

En effet, quelque 549 affaires ont été

enregistrées impliquant 764 personnes.

Selon la cellule de communication et des

relations publiques, parmi les personnes

impliquées 43 femmes et 42 mineurs. Pas

moins de 109 personnes ont été placées en

détention provisoire. Selon la même source,

les affaires traitées concernent la

constitution de bandes de malfaiteurs, faux

et usage de faux, vol, coups et blessures,

violence sur ascendants, escroquerie, atteinte

à la pudeur, etc. Quant aux affaires relatives

à la lutte contre la drogue, les services de la

police judiciaire ont traité 30 affaires

impliquant 48 personnes, dont 45 ont été

placées en détention provisoire. Trois

personnes ont bénéficié de citation directe.

Par ailleurs, 619, 54 grammes de cannabis et

558 comprimés de psychotropes ont été

saisis.

AMAR LOUCIF

Un nouveau-né retrouvé abandonné à la cité Birgayn Un nouveau-né sans vie a été retrouvé,

avant-hier, abandonné sur la chaussée dans

la cité de Birgay à Sétif. Selon des sources

bien informées, le nourrisson, une petite

fille, a été retrouvé par un habitant qui

passait dans les environs. Le bébé était

enveloppé dans un pantalon taché de sang.

Alertés, les services de police judiciaire se

sont déplacés sur les lieux pour prendre des

photos de la dépouille. La Protection civile a

transporté le corps sans vie à la morgue de

Sétif. Une enquête a été ouverte.

A. L.

SOLIDARITÉ À OUM EL-BOUAGHI

3 500 cartables pour les élèves démunisn Dans le souci d’atténuer la situation

précaire des élèves issus des familles

démunies, à quelques jours de la rentrée

scolaire 2013/2014, la direction de l'action

sociale de la wilaya d'Oum El-Bouaghi vient

de débloquer, selon des sources

concordantes, une enveloppe de 835 millions

de centimes. Cette action entre dans le cadre

du programme de solidarité initié par le

département de la solidarité et de la famille,

en faveur des familles pauvres et

nombreuses, afin de diminuer quelque peu

les dépenses des familles en question, dont

les bourses sont essoufflées après le mois de

Ramadhan et la fête de l'Aïd El-Fitr. Dans ce

contexte, l'enveloppe en question servira,

selon les mêmes sources, à l’attribution de

3500 cartables comportant toutes les

fournitures scolaires nécessaires. Pour peu

que l'attribution de ces cartables cible les

élèves nécessiteux.

K. M.

GUELMA

Trois nouveaux directeurs au sein de l’exécutif de wilayan Le salon d’honneur de la wilaya a abrité

cette semaine une cérémonie présidée par le

wali et relative à l’installation de trois

nouveaux directeurs, à savoir ceux des mines

et de l'industrie, des transports et le

contrôleur des services financiers. Ce

changement est salutaire pour les deux

derniers secteurs où des dysfonctionnements

et des retards pénalisants ont perturbé les

citoyens dans leur vie quotidienne. En effet,

la direction des transports est dans un état de

déliquescence avancée puisque les plans de

circulation sont devenus obsolètes et le

projet de gare routière est toujours en

souffrance depuis six ans ! Les plans de

transport sont également dépassés en dépit

des nombreuses doléances émises par les

professionnels, les usagers et les élus locaux.

D'autre part, l'ancien contrôleur de wilaya

s'était illustré par son immobilisme et son

entêtement et a engendré le

mécontentement des opérateurs

économiques, de l'administration et des

citoyens. Le nouveau DMI poursuivra la

mission de son collègue puisqu'un important

programme d'extension du gaz de ville

concerne six communes ainsi que

l'électrification de plusieurs zones.

HAMID BAALI

BRÈVESde l’Est

Mercredi 4 septembre 2013

22LIBERTE

L’Algérie profonde

Yahi

a /

Libe

rté

Page 18: LIBERTE DU 04.09.2013

BÉCHAR

Saisie de 150 kg de câbles électriques n Les éléments de la Gendarmerie

nationale d’Abadla ont saisi

dernièrement 150 kg de câbles

électriques en cuivre et arrêté K.

A., 39 ans, à Hammaguir. Cette

saisie a été opérée au niveau du

centre de surveillance de

Hammaguir suite à la fouille d’un

véhicule de marque Mitsubishi

(4x4), en provenance de Tindouf,

avec à son bord K. A. Selon les

gendarmes, les câbles étaient

dissimulés dans la malle. Présenté

devant le procureur de la

République, près le tribunal

d’Abadla, le mis en cause a été mis

en détention provisoire au centre

de rééducation de la même ville.

R. R.

Le quartier des 96-Logements,une mauvaise image de la capitale de la Saouran Le quartier des 96-Logements

(chahid Brik) de la ville de Béchar

est devenu ces derniers jours un

véritable dépotoir à ciel ouvert où

se déverse les eaux usées. Cette

cité, réceptionnée il y a

seulement trois années, donne

une mauvaise image de la

capitale de la Saoura. Sur place,

nous avons constaté que les eaux

usées ont formé carrément des

mares. Aussi, dans ce quartier où

cohabitent médecins algériens et

cubains, les ordures ménagères et

autres détritus sont devenus les

maîtres des lieux. Contacté, un

habitant de cette cité nous a

déclaré qu’il a signalé ces

atteintes à l’environnement à

toutes les autorités de la wilaya,

mais que jusqu’à présent rien n’a

été fait pour améliorer le cadre de

vie des riverains.

R. R.

MAGHNIASaisie de kif et de psychotropes

n Les éléments de la police

judiciaire de Maghnia ont

intercepté K. A. et S. M. âgés tous

deux de 21 ans et demeurant à

Chelghoum Laïd avec en leur

possession 80 comprimés de type

Rivotril et quelques grammes de

kif. Selon les aveux des suspects,

les comprimés de psychotropes

ont été achetés à Sétif pour être

écoulés à Maghnia. Ils ont été

placés sous mandat de dépôt.

AMMAMI MOHAMMED

BRÈVESde l’Ouest

LES MEMBRES DE L’ARC À ORAN

“Rendre à la société sa forêt”

Une commission d’enquête sera dépêchée à Oran par la direction générale des forêts à l’effet de “faire toute la lumière sur cette affaire”.

“Nous n’avons aucun intérêt

personnel à tirer de cette af-faire, si ce n’est de protéger ledomaine forestier de Canas-tel des visées avouées de cer-taines personnes, qui convoi-

tent le seul tissu boisé encore en vie à Oran”, a déclaré,lundi, lors d’une conférence de presse, Anouar Re-mini, porte-parole de l’Association des résidents deCanastel (ARC). Selon ce dernier, le “plan machia-vélique” qui se décide depuis dix ans pour “détrui-re la forêt de Canastel s’est traduit par la mobilisa-tion de la société civile qui a eu gain de cause”. Il af-firme que c’est la première fois qu’une telle victoi-re d’un mouvement associatif parvient à infléchir lesdécisions administratives. Une bataille judiciaire por-tée haut la main qui a permis de stopper les travauxde construction au profit de deux personnes privées.C’est le terrain ambitionné des 28 lots d’une su-perficie de 35 ha qui a alerté les membres de cetteassociation écologique à réagir. Les membres del’ARC s’interrogent sur la vélocité de l’administra-tion pour l’octroi des permis de construire au bé-néfice des deux particuliers. “Ces personnes ont ob-tenu leurs documents délivrés par l’APC le 12 juillet2012, alors que le POS (plan d’occupation des sols)n’a été avalisé que le 6 novembre de la même année”,ajoute-t-on. Pour eux, il était “essentiel” de se

conformer au PV en date du 12 août 2006 interdi-sant toute construction dans le tissu sylvicole de cedernier, réservoir d’oxygène à Oran. “La forêt de Ca-nastel est constituée de 180 ha de pins d’Alep dont plu-sieurs sont centenaires”, affirme, pour sa part, Has-san Bouridene, président de l’ARC. Plus de deux hec-tares de pins ont été déjà détruits par des indus ré-sidents, assure notre interlocuteur. Il émet le sou-hait d’un transfert de la forêt de Canastel à la di-rection de la conservation des forêts de wilaya, le ca-dastre ainsi que la clôture du pourtour de cette fo-rêt. Ces dispositions, si elles viennent à être exécu-tées, pourront redorer le blason terni de la ville etrendre heureuses des milliers de familles oranaisesen quête de repos et de fraîcheur. Une commissiond’enquête sera dépêchée à Oran par la direction gé-nérale des forêts à l’effet de “faire toute la lumière surcette affaire”, annonce-t-on. Il est à noter qu’aprèss'être prononcé, dans la forme, en faveur de la par-tie plaignante, en l'occurrence l'ARC, dans le cadred'une procédure en référé, le tribunal administratifd'Oran a ordonné, dimanche, l’annulation de la sus-pension du gel des activités de l’ARC, avons-nousappris auprès de son président. La prononciation dumême tribunal sur le fond de l’affaire devra êtreconnue dans les prochains jours, apprend-on d’autrepart. S’agissant de la plainte déposée par l’ARC contredeux propriétaires privés détenteurs de permis de

construire sur le site boisé d’El-Minzah (Canastel),l’affaire a été reportée au 25 septembre à la deman-de de la partie plaignante, précise-t-on. Cette affai-re à rebondissements, qui a éclaté suite à l’attribu-tion par la commune d’Oran de deux permis deconstruire à des personnes privées, a mis en émoi lapopulation. Pourtant, le caractère sylvicole et envi-ronnemental de ce site à la sortie est d’Oran n’a pasété respecté par la direction de l’urbanisme et de laconstruction et la conservation des forêts de la wi-laya d’Oran, qui ont émis un avis favorable. D’oùl’éclatement de cette affaire aux relents de parti prisqui a fait couler beaucoup d’encre. Ceci sans comp-ter les reports successifs du tribunal administratif ter-ritorialement compétent. Une affaire qui, relève-t-on, a pris des proportions médiatiques tout à fait ex-ceptionnelles, particulièrement depuis la décision,le 24 juillet dernier, de la wilaya d'Oran de suspendreles activités de l'association plaignante pour une du-rée de six mois, au motif d'“ingérence dans lesaffaires internes du pays” et “atteinte aux droits ac-quis par des citoyens sous le prétexte de défense de l'en-vironnement”. Cette décision de suspension del'ARC a été donc suspendue dans la forme par le tri-bunal administratif d'Oran.

K. REGUIEG-ISSAAD

La forêt de Canastel à Oran fait l’objet de toutes les convoitises ; la société civile se mobilise pour la sauver.

Mercredi 4 septembre 2013

23LIBERTE

L’Algérie profonde

D. R

.

AÏN TÉMOUCHENT

Plus de 2 000 nouveaux postes d’emploi dans le secteur de l’éducation

En prévision de la prochaine rentrée scolaireprévue le 8 de ce mois, les différents servicesde la direction de l’éducation de la wilaya

de Aïn Témouchent ont achevé tous les prépa-ratifs relatifs aux volets organisationnel et pé-dagogique avec la réception de certaines struc-tures éducatives des trois cycles scolaires. Au chef-lieu de wilaya, un nouveau lycée ouvrirases portes dès cette année ainsi qu’un groupe sco-laire à la nouvelle ville Akid-Othman qui per-mettra de soulager certaines salles de classes. 11

cantines scolaires seront également fonctionnellesalors que le reste des infrastructures demeurenttoujours en cours de réalisation. Ainsi, pour cette saison scolaire, nous avons ap-pris que la couverture de l’ensemble des matièressera assurée avec le renforcement du personnelenseignant avec plus de 2 000 nouveaux postesaprès le concours de recrutement qui s’est déroulétout récemment. Selon le directeur local de l’éducation, Yahia Be-chlaghem, pour cette année, le côté pédagogique

a connu quelques modifications particulièrementau niveau du cycle moyen avec la création d’unnouvel emploi du temps et le changement de laméthode d’enseignement du français ainsi quel’introduction de certains cours de travaux pra-tiques qui concernent les mathématiques, l’ara-be, le français et l’anglais. Aussi pour cette année, l’enseignement de lalangue italienne sera introduite dans le secon-daire. La première expérience sera lancée au ni-veau du lycée de Terga.

En ce qui concerne les équipements, 30 établis-sements scolaires des 2e et 3e cycle dont 15 lycéeset 15 CEM ont bénéficié de laboratoires d’in-formatique supplémentaires alors que 24 autresécoles du cycle primaire seront équipées demini-laboratoires d’informatique et ce à l’instardes 196 autres écoles alors que 23 écoles atten-dent leur tour.

M. LARADJ

Page 19: LIBERTE DU 04.09.2013

Mercredi 4 septembre 2013

24LIBERTEDes Gens& des Faits

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les-nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.

Dessin/Amouri

Farid ne se souvient plus de ce qu’il afait. Le temps juste de quelques se-condes. Quand Maya s’écroule de toutson poids sur le carrelage, tout lui re-vient et il panique, regardant autour delui. Lorsqu’il croise les regards apeurésde Lisa et de Maria, il lève la main com-me pour les frapper mais un gémisse-ment l’arrête. Maya souffre. Il aperçoitdu sang.- Si on ne les avait pas gardées, tu neserais pas dans cet état ! Lâche Farid enla tirant hors de la salle de bain.Maya ? Maya ?Farid lui tapote les joues mais elle esttoujours sans réaction. Il se presse del’emmener à l’hôpital le plus proche. Unmédecin s’est vite occupé d’elle. Un gy-nécologue l’assiste et décide de l’opé-rer. Maya était trop faible pour sup-porter une délivrance naturelle. Faridne la quitte pas, la suivant au bloc opé-ratoire où elle a été emmenée. Il restedans le hall, faisant les cent pas en at-tendant la fin de l’intervention.Les trois heures lui ont paru une éter-nité. Il s’en veut à mort d’avoir levé lamain sur elle. Quand il voit son visa-

ge blafard, ces yeux creusés par la fa-tigue, il se demande si elle s’en sortira.Mort d’inquiétude, il s’en va trouver lemédecin de garde.- Quand va-t-elle revenir à elle?- Dès que l’anesthésie n’aura plus d’ef-fet sur elle… Que lui est-il arrivé ?- On s’était querellés, répond Farid,honteux.- Juste querellés ? insiste le médecin.- Je l’ai un peu secouée… Je sais que jen’aurais pas dû… Est-ce qu’elle va s’ensortir ?- Oui, mais avec quelques séquelles…Vous avez vu le bébé ?, demande le mé-decin.- Non… Le médecin le conduit à la chambre quiservait de nurserie. Une infirmières’occupait du bébé. Farid dissimule unsoupir en voyant le petit bout de vieque Maya a porté durant des mois. Ille trouve laid, et ne se sent même pasému en sachant que c’est son fils. De-puis toujours il n’aimait pas les petits.Jamais il ne s’était imaginé père. Et dansces conditions… - Il faudra lui apporter le nécessaire, lui

demande-t-elle, pour la changer et lenourrir… - Je reviendrais tout à l’heure, répond-il. Mais… Farid reste bouche bée quand elle luitend le bébé. Il n’en a jamais pris de tou-te sa vie. Ce n’est pas maintenant qu’ille fera.- Vous ne voulez pas le voir  ?, s’in-quiète-t-elle les bras tendus vers lui.- Non… Je suis pressé… Une autrefois… Il part presque en courant, comme s’ilcraignait qu’elle ne le rattrape dans lecouloir. Quand il trouve ses belles-fillesà la maison, et qu’il se rappelle qu’ellessont à l’origine de ce qui vient d’arriver,il pousse un soupir. Elles méritent demourir. Si Maya avait accepté de lesconfier à sa mère, il n’y aurait pas eu deproblèmes. Leur bonheur aurait étéparfait… - Hors de ma vue !- Maman ? Où est-elle ? Comment va-t-elle ?- À l’hôpital… à cause de vous…, ré-pond-il. Elle a failli mourir… - C’est de ta faute, se défend Lisa. Onn’y est pour rien !Abattu par cette journée éprouvante,Farid la laisse dire et va s’étendre dansla chambre pendant quelques mi-nutes. Un temps suffisant pour semettre les idées au clair. Quand il sortde la chambre et se rend à la cuisinepour prendre du café, il remarqueque la maison est très silencieuse. Il faitle tour de chaque pièce mais ne trou-ve pas ses belles-filles. Il cherche dansle jardin et se met à les appeler dans larue. Mais personne ne lui répond.

Lisa et Maria sont parties. Elles doiventêtre très loin. Mais où ?

(À suivre)A. K.

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSERécit de Adila Katia

9e partie

Les sacrifices

Le commissaire poursuit :- Le jeu était simple pour lui, car ilchoisissait ses victimes… Les femmesqu’il épousait n’étaient pas jeunes, etavaient perdu pour la plupart l’espoirde se marier un jour. Comme il étaitbel homme et beau parleur, il savait lesattirer dans son piège et accaparer leurscapitaux avant de disparaître… Vousêtes sa dernière victime si j’ose dire.Nacéra sentit une frilosité la gagner.Elle déglutit avant de lancer :-Mais ce n’était pas le cas pour moi…Djamel m’aimait… Il ne m’a jamaisrien demandé… Je… Je suis coutu-rière… -Et vous possédez un atelier de confec-tion qui marche très bien… À la for-ce de vos bras, vous avez amassé unepetite fortune. Djamel ne se trompeque rarement dans ses investigations… Comme dans un rêve, Nacéra se revoitavec Hind au restaurant, et avec cethomme en face d’elle, qu’elle avait elle-même provoqué. -Lorsque j’ai rencontré Djamel, il neconnaissait rien de moi… C’était jus-te le hasard qui nous avait mis l’un enface de l’autre.-Peut-être… Mais ensuite, cet hommea dû faire sa petite enquête… Il a dûvous supplier de devenir sa femme,avant de passer au second acte… Jus-qu’à ce jour, il n’a vécu que de ces for-tunes amassées par des moyens loind’être honnêtes.Nacéra se retint au bureau. Non…C’était incroyable… Djamel ne pouvaitpas être un escroc… Il était si beau…si prévenant… si gentil… -Vous m’en voyez navré madame…Mais c’est la triste réalité… Cet après-midi, il a eu un accident… Une fem-me a essayé de le tuer… Sa voiture adérapé…

-Oh ! Mon Dieu… Elle se lève, puis vacille.Le commissaire la retint juste à temps.Elle venait de perdre connaissance. On appelle une policière pour s’occu-per d’elle. Nacéra sentit le mondenoircir devant ses yeux. Elle tente dereprendre une respiration normale, etde se dominer.Elle boit un grand verre d’eau, puis secalme avant de demander :-Il est mort ?-Non… Juste blessé... Il se trouvedans un hôpital pour des soins…Nous le surveillons de près, car ilrisque de nous échapper… Il tend às’éloigner trop souvent de la ville cesderniers temps… Elle repense à ses absences, puis de-mande :-Et cette femme… Cette femme quivoulait le tuer... Où est-elle… ?-Ici, chez nous… On vient de l’arrêter,et elle a tout avoué… Grâce auconcours d’un automobiliste qui avaitassisté à toute la scène, nous avons pula localiser… Elle a craqué durantl’interrogatoire… C’est une femmequi a été délestée de tous ses biens jus-qu’au dernier sou. -Que faisait-elle dans la vie ?-Elle était commerçante… Elle possé-dait des magasins et avait des biensdans les plus grandes villes du pays…Lorsqu’elle a rencontré Djamel il y aquelques années, elle était veuve, etétait bien plus âgée que lui… Mais iln’en avait cure… Son but était clair :l’escroquer puis la quitter… Cettemalheureuse avait alors frôlé une dé-pression et s’est fait suivre durant delongs mois par un psychiatre. Lors-qu’elle a pu reprendre pied, elle est al-lée le retrouver pour récupérer sesbiens.... À maintes reprises, il l’a ra-

brouée sans pitié tout en la menaçantde la tuer… Alors, elle avait décidé depasser elle-même à l’action… Nacéra ne savait plus si elle devait croi-re l’homme assis en face d’elle, ou sepincer très fort pour vérifier si elle nerêvait pas.Mais la migraine qui la taraudait étaitjustement là pour lui prouver qu’ellene vivait que la réalité… Aussi amèresoit-elle, elle doit l’accepter et laprendre en considération.Elle repense à Djamel et sursauteavant de demander :-Est-il dans un état grave… ?Le commissaire hausse les épaules  :-Quelques fractures et des contu-sions… -Pourrais-je lui rendre visite à l’hôpi-tal ?-Si vous voulez… Elle se lève et prend son sac :-Je ne sais quoi vous dire commissai-re, mais toute cette histoire me pa-raît… -Incroyable… Je le conçois mada-me… Mais la réalité est souvent diffi-cile à admettre. Croyez-moi, il m’ar-rive de détester mon métier, car sou-vent il m’est intolérable de mettre lesgens devant certaines vérités qui lesblessent.

(À suivre)Y. H.

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT

LES BIENVENUS.

Le vent de l’étéRécit de Yasmina Hanane

70e partie

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT

LES BIENVENUS.

Dessin/Amouri

Résumé :: Nacéra est réveillée au beau milieu de la nuit.C’était la police. On lui demande de se présenter aucommissariat. Elle est sûre qu’un malheur est arrivé àDjamel. On lui apprend que ce dernier avait déjà étémarié à plusieurs femmes. En découvrant les raisons, lafemme est stupéfaite… Elle n’aurait jamais soupçonnéque son mari était un escroc.

Résumé :: Farid finit par s’installer chez Maya. Il ne faitaucun effort pour s’entendre avec ses belles-filles. Ildevient leur bourreau et s’en prend à Maya. Celle-ci esttrès remontée après lui. Quitte à y laisser la vie, plusjamais il ne s’en prendra à ses filles…

Page 20: LIBERTE DU 04.09.2013

Mercredi 4 septembre 2013

25LIBERTE

Jeux

L'exceptionconfirme larègle.

L'habit ne faitpas le moine.

L'habitude estune secondenature.

Ailleurs, l'herbeest plus verte.

Proverbes français

Solution Sudoku n° 1446

HORIZONTALEMENT - I - Outils pour forcer un cordagemince. II - Electrode - Marais du Soudan. III - Ville éternelle- Lueur vive. IV - Ancien palais de Paris. V - Forcecosomologique passive - Scandium. VI - Vrai - Entraver. VII -Cérémonie magique - Enlève. VIII - Cap - Musulmanorthodoxe. IX - Troublée - Ville allemande. X - Mauvaischevaux - Cardinal.VERTICALEMENT - 1- Persécuter. 2 - Étonnante - Rivièred’Éthiopie. 3 - Sélectionner pour un prix - Habitudes. 4 -Prénom arabe - Sable mouvants. 5 - Interjection - Copulative- Personnel. 6 - Excitables. 7 - Pourvu d’un crochet - Lettresde Tunis. 8 - Dieu des vents - Querelle. 9 - Marteaux decouvreur. 10 - Manche de partie - Tirent du néant.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille

de 9 cases sur 9, divisée

elle-même en 9 blocs de 3

cases sur 3. Le but du jeu

est de la remplir

entièrement avec une

série de chiffres allant de

1 à 9 de sorte que :

- cchaque ligne, chaque

colonne et chaque bloc

de 3X3 doit contenir

toute la série des

chiffres allant de 1 à 9.

Nous vous proposons des

grilles de niveau moyen qui

contiennent déjà 30

chiffres. À vous de jouer !

MOT

S FL

ÉCH

ÉS N

° 120

3

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°1202

7

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2

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1

4

4

9

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98

5

64

3

14

5

4

7

6

1

3

978

4

52

7

3

5

2

6

4

Mots croisés N°4858 : PAR FOUAD K.

Annexes———————————Pour un stylelittéraire

Risettes———————————Aluminium

Menus———————————Sodium

Érode———————————Argon———————————Clair

Tradition———————————Que d’eau !———————————Article arabe

Avant nous———————————Pas beaucoup

Calcium———————————Artère———————————Note

Mesure agraire———————————Chasses l’eau

Flotte

Salle obscure———————————Chef

Existes———————————gaz incongru

Seules———————————Agent de liaison

Amérindien———————————Réfléchi———————————Réfléchi

Pilés———————————Allure———————————Firmament

Mesurait———————————Idem———————————Vieux do

Lacer———————————Très petit———————————Baie jaune

Passe à table———————————Niaise

Monstresmarins———————————D’être

À l’intérieur———————————Parasite

Un jeune———————————Retira

D’un panel———————————Possessif———————————Réfléchi

Possessif

———————————

Personnel

Né de…———————————Note———————————La rumeur

Sodium———————————Viscosité———————————Liée

Décapité———————————Ville de France

Broutille———————————Avéré

Dans la dot———————————Dressée

Possessif———————————Cellule nerveuse

Ville de France———————————Poignées

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Promptitude. Paire - Atrium. Rusé - Ânée - Ru. Es - Écot - Vue. Mes - Ar - Mer - I. Osés - Toi - Eus. N - Têtes - Esse. In - Le - Tau - Er. Tue - Nier - Ara. Oi -Subites - N. Itou - Ôteras. R - Ne - Se - Inné. Éluda - Sana - V. Se - Été - Le - Ré.

Comment jouer ?Sudoku N° 1447 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 4857

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

S C A T O L O G I EA H U R I E R O TC A O S I R I SC L O N E I M AH E E U D E M I SA A S S I S S PR A S E N L I S EU N I R G I U RR E L A T O N S GE E T A G A T E

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BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Vous pourrez vous affirmer dans votremilieu professionnel et réussirquelques beaux coups d’éclat. Enamour, essayez de ne pas privilégier lalogique au détriment des sentiments.Note du jour : 7

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

Quelques problèmes de famille, qui de-manderont à être résolus avec calmeet méthode. Ne dramatisez pas leschoses à outrance. Méfiez-vous devotre tendance à compliquer les faitsles plus anodins. Note du jour : 5

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

L’essentiel sera de démarrer. Une foisles choses mises en route, vous saureztirer le meilleur parti de la chance etvous résisterez mieux à d’éventuelscoups du sort. Note du jour : 4

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Vous aurez envie que les choses bou-gent autour de vous et n’hésitez pasà vous lancer dans un tourbillon de sor-ties et de réceptions. Note du jour : 6

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Vous vous plaignez de votre ligne peuenviable ? Pensez surtout à traquer lescalories cachées. Prenez garde aux su-creries et pâtisseries. Note du jour : 5

POISSONS(20 février - 20 mars)

Attention à vos impulsions qui vousdisposeront à tenter les choses lesmoins réalisables. Le moment sera malvenu d’engager des capitaux pourune raison ou une autre dans une af-faire quelconque ; c’est trop risqué !Note du jour : 6

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Faites confiance à vos proches ; vousn’aurez pas à le regretter. Sachez vouscontenter de ce que vous avez aulieu de toujours courir après ce quevous aimeriez avoir. Note du jour : 4

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Vos ambitions seront grandes mais jus-tifiées ; attaquez-vous à ce qui voustient le plus à cœur afin de concréti-ser vos projets professionnels au plusvite. Note du jour : 7

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Dans le travail, c’est la patience qui pour-ra vous faire défaut, n’essayez pas debrûler les étapes. Note du jour : 5

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Vous obtiendrez de grandes satisfac-tions dans votre travail si vous savezvous organiser. Note du jour : 9

LION(23 juillet - 22 août)

Des problèmes d’argent se poseront. Ils pour-ront être résolus si vous faites appel à unorganisme de crédit. Ne comptez pas tropsur les amis pour vous dépanner dans cescirconstances difficiles. Note du jour : 5

VIERGE(23 août - 22 septembre)AUJOURD’HUI

Profitez de cette journée pour mettrela dernière touche à des projets d’en-vergure ou prendre contact avec despersonnes susceptibles de vous ac-corder leur appui sur le plan profes-sionnel. Note du jour : 5

L’HOROSCOPE de Mehdi

Page 21: LIBERTE DU 04.09.2013

Liberté : Vous revoilà de retour en sélection après

une absence qui aura duré plus d’une année et de-

mie. Que ressentez-vous ?

Hassan Yebda : Je suis content d’être en équipe na-

tionale. Je ne cache pas que c’était difficile pour moi

de supporter tout ça.

Comme vous le dites,

cela fait une année et

demie que je suis

blessé et je n’avais pas d’autre choix que de regarder

l’équipe jouer à travers le petit écran. Dieu merci, je

suis à nouveau joueur parmi le groupe, ça me fait plai-

sir. J’attendais mon retour avec impatience.

Vous retrouvez, par contre, un nouveau groupe qui

s’est installé progressivement depuis votre ab-

sence. Est-ce que cela impose une nouvelle adap-

tation de votre part ?

C’est vrai que j’étais absent depuis un bon moment,

mais je suivais tout le temps ce qui se passait en équi-

pe nationale. J’étais tout le temps en contact avec les

joueurs. Ça fait un bon moment que je travaille pour

retrouver ma forme et mon niveau en laissant le temps

faire les choses. Maintenant, je me sens bien. Au-

jourd’hui, on ne peut pas parler d’une réadaptation

car je connais l’équipe et je suivais son évolution.

Il y a aussi une nouvelle concurrence qui s’est ins-

tallée surtout au milieu du terrain où vous évoluiez

avec l’arrivée de nouveaux jeunes joueurs. Des ap-

préhensions ?

Tant mieux pour l’équipe nationale. Moi, je suis là pour

m’entraîner et travailler. Une place de titulaire, ce n’est

pas moi qui décide. C’est vrai que je me sens bien

car cela fait longtemps que je n’ai pas effectué de pré-

paration d’intersaison.

Avec quel état d’esprit allez-vous aborder ce mat-

ch face au Mali, sachant que l’Algérie est déjà

qualifiée aux barrages ?

Nous savons très bien que nous sommes qualifiés déjà,

mais il faut aborder ce match face au Mali avec sé-

rieux et abnégation. Donc, il faut gagner même s’il

s’agit d’un match sans enjeu. Il est vrai que nous avons

eu la chance de connaître ce genre de situation face

à l’Égypte. Donc, nous allons faire le maximum pour

assurer la qualification.

C’est hier que la sé-

lection nationale aentamé son stagede préparation enprévision du matchface à la sélection

malienne prévu le 10 septembre pro-chain, comptant pour la dernière jour-née des qualifications pour le Mondial-2014. Les joueurs de la sélection na-tionale ont rallié hier le centre depréparation de Sidi-Moussa pour en-tamer la préparation. En plus de laséance de décrassage effectuée hier enfin d’après-midi, Vahid Halilhodzic etson staff comptent accomplir deuxséances de travail aujourd’hui et de-main. En revanche, ils vont effectuerune seule séance vendredi prochain aucentre technique de Sidi-Moussa. Sa-medi prochain, les Verts effectuerontla première séance d’entraînementsur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker de Blida, en plus de la séan-ce officielle d’avant-match qui se tien-dra logiquement à Blida lundi à 17h30.“Face aux Maliens et même s’il n’y a pasd’enjeu vu que nous sommes déjà qua-lifiés pour les barrages, il n’en demeu-re pas moins que ce sera une ren-contre   importante. C’est notre derniermatch avant les barrages. Donc, ce seral’occasion de renouer avec les victoires

après le dernier nul”, asouligné le capitaineMadjid Bougherra,hier, à son arrivée àAlger. Il faut savoir queHalilhodzic a étécontraint d’apporterdes changements auniveau de l’effectif de-vant affronter le Malien raison de la blessu-re de Liassine Cada-muro, atteint lors de sadernière apparitionavec son club en Liguaespagnole. Vahid a faitappel au jeune Moha-med Khoutir Ziti, toutcomme le gardien Mo-hamed Khedairia quivient de remplacer soncompatriote AzzedineDoukha. Ce derniersouffre d’une entorse àson doigt. Halilhodzic a décidé ausside faire appel aux services de Ka-raoui afin de le voir à l’œuvre. Par ailleurs, tous les autres joueursconvoqués par le coach national ont ré-pondu présent pour entamer la pré-paration en groupe, y compris le re-venant Hassan Yebda qui effectuepour l’occasion son come-back avec les

Verts. Yebda n’a plus remis les piedsen sélection depuis plus d’une annéesuite à une grave blessure contractéeau genou. C’est le cas aussi pourl’autre revenant Fethi Harek de Bastiaqui effectue lui un retour en équipe na-tionale après une première convoca-tion qui remonte à 2008. “Je suis nonseulement ravi de retrouver à nouveau

la sélection mais surtout impatient dedécouvrir l’ambiance du groupe. J’aiprofité de l’occasion avec mon coéqui-pier Mehdi Mustapha pour parler detout ça. Je ressens quelque chose de par-ticulier et j’aimerais bien donner unplus à l’EN”, a déclaré Harek à son ar-rivée hier à l’aéroport d’Alger.  

AHMED IFTICEN

CADAMURO BLESSÉ, KARAOUI ET KHEDAIRIA EN RENFORT

L’EN entame sa préparationpour le match face au Mali

D. R

.

Mercredi 4 septembre 2013

26LIBERTE

Sport

HASSAN YEBDA À “LIBERTÉ” 

“J’attendais ce retour avec impatience !”

Entretien réalisé par :AHMED IFTICEN

TRANSFERT

Guedioura signe pour trois ansà Crystal Palacen L’Algérien Adlène Guediouras’est engagé hier pour trois ansau club anglais de CrystalPalace. Âgé de 27 ans, le milieude terrain a rejoint le côté deIan Holloway. Il rejoint ainsi leMarocain Merouane Chamakh.Le milieu du terrain algérien acommencé sa carrière dans lesligues inférieures françaises,ensuite, il s'est installé enBelgique où il a joué pourCourtrai et Charleroi.Auparavant, il a été repéré parWolverhamptonWanderers. Après une périodede prêt impressionnant,Guedioura a été porté àMolineux sur un accordpermanent. Sa carrière a subiun revers quand il a subi unefracture du tibia contre Fulhamen septembre 2010, mais il s'estremis et mis sur certainsaffichages impressionnantsmalgré six mois sur le banc detouche. L'Algérien a ensuiterejoint Forrest sous forme deprêt en janvier 2012. Il estdevenu une partie intégrante del'équipe, faisant 35 apparitionspour les Reds, marquant troisbuts en chemin. Guediouraayant fait 27 apparitions enéquipe nationale. Il est devenuun élément-clé dans l’échiquierde vahid Halilhodzic. Le fils del’ancien goleador de l’USMA desannées 1980 retrouve ainsi lePremier League anglais.R. A.CHAMPIONNAT D'ALGÉRIE L1(MISE À JOUR)

La LFP reprogramme le matchESS - MCO pour vendredi

n Le match ES Sétif - MC Oran,entrant dans le cadre de la miseà jour de la 2e journée duchampionnat d'Algérie de Ligue1, a été reprogrammé pour le 6septembre à 18h, a annoncé laLigue de football professionnel(LFP). Cette dernière avaitprogrammé une première foisla rencontre ESS-MCO pourvendredi avant de la décaler àsamedi puis de revenir sur sadécision et la reprogrammerpour vendredi. La confrontationentre Sétifiens et Oranais a étéreportée en raison dudéroulement du match de l'ESScontre le FUS de Rabat, vendredidernier, pour le compte de la 4e

journée de la Coupe de laConfédération africaine. LaLigue 1, qui a joué mardi sa 3e

journée, observera un reposd'une dizaine de jours pourpermettre à l'équipe nationalede se préparer à sa sortie contrele Mali le 10 septembre à Blida(20h30), dans le cadre de la 6e

journée du 2e tour (groupe H)des éliminatoires de la Coupedu monde 2014.

En vue du sixième et ultime mat-ch du second tour des élimina-toires de la Coupe du monde

2014 face aux Aigles du Mali pro-grammé pour le 10 septembre pro-chain au stade Mustapha-Tchaker, lesélectionneur national, Vahid Halil-hodzic, a convoqué trois nouveaux

joueurs qui vont s’ajouter à la liste des23 éléments qu’il avait déjà retenus. Ils’agit des trois pensionnaires de l’En-tente de Sétif, en l’occurrence le por-tier Sofiane Khedaïria, Mohamed Kha-tir Ziti et Amir Karaoui. Si les deuxpremiers joueurs avaient déjà fait par-tie du groupe des Verts lors des récentsstages qui ont précédé les déplace-ments au Bénin et au Rwanda dans lecadre des qualifications pour le Mon-dial brésilien, ce n’est pas le cas, tou-tefois, pour Karaoui qui va honorer sapremière sélection chez l’équipe na-tionale A.Auteur, en effet, d’un bon début de sai-son avec son équipe notamment enCoupe de la CAF où il s’est distinguéen dépit d’un parcours catastrophiquede son team dans cette épreuve, l’an-cien joueur du MCEE, qui a déjà étépressenti pour faire partie de l’EN A lasaison précédente, voit ainsi son rêvese réaliser comme il a tenu à nous ledéclarer avant-hier soir, soit quelquesminutes après l’annonce de la FAF dela convocation du trio sétifien dont ilfait partie.“Je suis sincèrement très content d’êtreconvoqué en équipe nationale A. C’estavant tout un honneur et un privilège

de pouvoir porter le maillot de monpays. Je ne vous cache pas que j’atten-dais cette convocation depuis quelquetemps. Voilà qui est fait maintenant.J’espère que c’est le début d’une longueaventure avec les Verts”, nous a ditd’emblée l’ancien joueur de l’UL Rom-bas (France) et qui ajoute que “le plusimportant pour moi, c’est surtout d’es-sayer d’être à la hauteur de cette cofi-nance et travailler encore afin d’y res-ter le plus longtemps possible avec lesVerts. C’est vrai que tout début est diffi-cile. Cependant, je pense qu’avec la pré-sence des joueurs que je connais bienvont me faciliter les choses en matièred’intégration. Sur ce plan, je suis sûr queje ne vais pas trouver d’énormes diffi-cultés du moment qu’on m’a ditqu’il existait un cadre propice qui mepermettra de se sentir à l’aise. Pour toutvous dire, j’ai hâte déjà d’être avec legroupe.” Cela dit, il faut savoir que lemilieu récupérateur ententiste avaitétait convoqué il y a quelques mois enéquipe nationale A’ sous la directiondu coach Toufik Korichi en vue des éli-minatoires de la Chan 2014 avantqu’une blessure ne soit venue couperl’élan du joueur à la fin de la saisonprécédente et qu’il a contraint d’ailleurs

à rater plusieurs occasions pour êtreconvoqué par le coach Vahid qui lesuivait depuis quelque temps déjà.Par ailleurs, pour le joueur, cetteconvocation intervient au bon mo-ment pour lui d’autant plus que la sai-son vient à peine d’être lancé ce qui vadu reste constituer pour lui d’un bonapport moral au cours de cette nou-velle saison.“Oui, je pense que cette convocation vame motiver et me pousser à redoublerd’efforts pour l’avenir. Je vais travaillerd’arrache-pied afin d’être toujours autop”, a ajouté celui qui a été lancé parun certain Rachid Belhout au MCEEoù il avait signé son premier contratdans le championnat algérien aprèsavoir fait un passage à l’UL Rombaspuis à RS Magny. Notons, enfin, qu’iln’est pas à écarter que Karaoui aumême titre que ses deux équipiers del’ESS soient libérés la veille du matchface au Mali du moment qu’ils vont sedéplacer avec leur équipe le même jourdu match face au Mali vers le Congopour en découdre avec le TP Mazem-be dans le cadre de la cinquième etavant-dernière journée de la phase depoule de la Coupe de la CAF.

FARÈS ROUIBAH

KARAOUI

“Honoré et fier de cette convocation”

ELLE S’OUVRE AUJOURD’HUI À ZÉRALDA

Journée d’étude pour les présidentsde commission de disciplinen En prévision du début de saison des différents championnats de

divisions inférieures, tous paliers confondus, dont le coup d’envoi sera

donné dès ce week-end, la Fédération algérienne de football (FAF)

organise, aujourd’hui à l’hôtel Safir Mazafran de Zéralda, une journée

d’étude consacrée exclusivement aux présidents des commissions de

discipline de toutes les ligues (régionales, amateur, interrégions et

wilaya). Ils seront plus de 60 présidents de commission à prendre part à

cette importante rencontre, qui sera encadrée par les responsables

juridiques de la FAF, en l’occurrence, Rachid Bouabdallah et Ahmed

Bendaoud. Le volet disciplinaire est devenu ces dernières saisons, un

aspect important dans la vie des clubs et des supporters, au point où à

chaque fois la FAF procède à des amendements au code

disciplinaire pour mieux cerner les difficultés rencontrées par les

officiels sur le terrain. Cette journée d’étude, très utile, sera ouverte par

le patron de la FAF qui saisira cette occasion pour sensibiliser les

présidents et donner les ultimes orientations nécessaires.    

R. A.

Page 22: LIBERTE DU 04.09.2013

JSMB 1 - ASO 1

Les Béjaouisratent le coche

Pour le compte de la troisièmejournée de Ligue 1, la JSMB arencontré, hier, l’ASO Chlef

dans une rencontre riche en en-seignements pour les deux coachs.D’emblée, Saâdi a mis en place un sys-tème avec deux attaquants alors queIghil a opté pour un milieu à 5 joueurs.L’entame de ce match fut à l’actif deslocaux et Mebarki fut fauché dans lasurface de réparation et le penalty a étéindiscutable. Coulibaly se charge de lasentence et marque pour la JSMB(6’). Belgherbi rate encore pour les Bé-jaouis (15’), l’ASO réplique et AliHadji a failli tromper Messara (18’). Àla 21’, Daham, étrangement seul de-vant la passivité des Béjaouis, bat legardien de la JSMB et égalise pour sonteam (24’). Messaoud, d’un tir rageur,a failli aussi marquer illico presto(30’). La dernière occasion de ce halfa été du côté de Bouziani et de la JSMB,mais le tir de ce dernier passa à côté.Une mi- temps jouée sur un faux ry-thme et avec des Béjaouis amorphes.Sermonnés par Saâdi, qui a fait entr-er Chalali pour secouer le cocotier maissans résultat. C’est, au contraire, labande à Ighil qui a dominé les débatsmême si Zafour, suite à un coup franc,a failli tromper Daïf (55’). Les visiteurs,plus expérimentés, ont tenu le coup engérant admirablement le milieu de ter-rain. À la 59’, Hamouche rate un butfait, puis c’est Messaoud qui temporisadevant Mebarakou (69’). Chellali ré-plique mais son tir est sans conviction,les locaux poussèrent mais en vain, etce sont les visiteurs qui ont raté le KOà la 75’. Dans les dernières minutes decette partie, les locaux ont eu àplusieurs reprises le but au bout dupied, mais ni Hamouche, ni Mebarki,ni Chelali n'ont trouvé la faille. Un nulsanctionna ce match qui a laissé des re-grets du côté de Béjaïa. Saâdi et sespoulains ont beaucoup de travail à ac-complir.

A. HAMMOUCHE

Mercredi 4 septembre 2013

27LIBERTE

Sport

L’USM Alger, candidate

pour la course au titre,a été battue hier àdomicile sur le scorede 3 à 1. Une défaitepour le moins que l’on

puisse dire inattendu pour les Rougeet Noir qui n’ont été hier que l’ombred’eux-mêmes lors de ce rendez-vous. Le match débute sur des chapeaux deroues notamment de la part des locauxqui mettent dès le coup d’envoi la pres-sion sur l’arrière-garde visiteuse.Toutefois, c’est les Tigres des Bibansqui parviennent à surprendre tout lemonde en ouvrant la marque. Eneffet, on jouait la 9’, lorsque sur uncontre pourtant anodin, Mesfar est de-scendu dans la surface de vérité. Toutprès de l’cation, l’arbitre Bachir désignele point de penalty que Tiaiaba sechargea d’exécuter et ouvrir la marque.Et alors qu’on attendait une réactiondes usmistes, ce sont encore les visi-teurs qui ont failli trouver le chemindes filets par l’entremise de Djebbar,lequel pourtant seul devant les bois ratel’immanquable après l’interventiondu portier Zemmamouche (30’). Dansle dernier quart d’heure du premierhalf, les partenaires de Djediat multi-plient les offensives mais en vain de-vant une défense bordjienne bien or-

ganisée. Il a fallu attendre la toutedernière minute pour voir les effortsdes locaux se concrétiser en obtenantun penalty après qu’un défenseur bor-djien ait touché le cuir de la main. Unenouvelle fois, l’arbitre Bachir désigne

le point de penalty. Cependant, Ziayarate l’égalisation en butant surBenkhodja qui parvint à stopper le tirde l’ex-attaquant de l’ESS, sorti sous lessifflets des supporters locaux. Au re-tour des vestiaires, les choses se com-

pliquent un peu plus pour les protégéesde Roland Courbis puisque à peinedeux minutes après le coup d’envoi dela reprise, Boudebouda est prié par l’ar-bitre de quitter prématurément sespartenaires après un second cartonjaune synonyme d’expulsion. Malgréleur infériorité numérique, les locauxcontinuent leur pressing à la recherchede ce fameux but égalisateur. Aprèsplusieurs tentatives infructueuses,Khoualed parvint à conclure suite à uncontre rapide pour remettre les pen-dules à l’heure (67’). Alors qu’on croy-ait que cette égalisation allait méta-morphoser les Algérois, ce sont encoreles poulains de Rachid Belhout qui sur-prend tout le monde par l’omniprésentTiaiaba. Parti à la limite du hors jeu,l’ancien attaquant du MCEE et duCSC, qui s’est retrouvé seul face auxbois, ne trouva aucune peine pour dou-bler la mise (76’). Assommés par ce butassassin, les Chaffaï et consorts perdentcomplètement le contrôle du match ceque va mettre à profit par les visiteursqui ajoutèrent un troisième but parMesfar alors qu’on jouait le temps ad-ditionnel de la rencontre (90’+ 2 ). Ànoter que le public était furieux àl’encontre de Ziaya qui a raté autantd’occasions et l’entraîneur Courbis.

NAZIM T.

LIGUE PROFESSIONNELLE 1 (3e JOURNÉE)USMA 1 - CABBA 3

Les Usmistes piégés à Bologhine

Liberté

Largement dominé par une très joueuse for-mation locale qui a pêché, toutefois, par unhandicapant manque de finition, le classique

entre les Mouloudia d’Oran et d’Alger s’est soldé parune parité d’un but partout qui arrangeait, finale-ment, les deux parties au vu de la physionomie as-sez atypique qui a caractérisé les chauds débats d’hi-er après-midi à Zabana Stadium.Mordant à pleines dents dans le match dès le coupde sifflet initial du referee, les Rouge et Blanc d’El-Hamri mettront, d’ailleurs, dès la 2e minute de jeu

la pression sur le but de Djemili à la faveur d’un jolicentre tendu de Saïdi suivi d’une belle remise de latête de Bouaïcha en direction de Benyettou qui plac-era, à son tour, une tête au-dessus du cadre.Bouaïcha tentera, ensuite, de donner plus de reliefà la bonne entrée en matière oranaise mais sa têtesmashée était trop faible pour pouvoir inquiétersérieusement le keeper algérois (14’) qui suivra avecsoulagement sept minutes plus tard un retourné ac-robatique du même Bouaïcha, également non cadré(21’).

Très en verve, l’ancien joueur de la JSK effectuera untravail en dentelle à l’approche des seize yards ad-verses pour mettre dans d’excellentes conditionsBenyettou, lequel préféra décaler Dagoulo pour unefrappe limpide sur laquelle Djemili se détendra par-faitement pour détourner le cuir en corner par le bi-ais d’une belle parade (25’) avant d’étaler ensuitetoute sa vista sur un beau coup franc d’Aoued quiprenait le chemin de sa lucarne droite (28’).Mais autant le MCA était effacé en première péri-ode, faisant le dos rond et subissant les assauts répétésdu MCO, autant l’entame de la seconde période al-lait lui sourire d’une bien jolie façon lorsque à la 52e

minute de jeu, Nessakh, déjà averti, accrochera Djal-lit parti dans son dos par le maillot, provoquant unpenalty flagrant que l’arbitre Zouaoui sifflera logique-ment avec, en sus, une double sanction en faveur deslocaux symbolisée par l’expulsion du joueur fautif.Djallit ne ratera pas l’occasion d’ouvrir la marqueaprès une première hésitation qui coûtera un cartonjaune au… keeper Dahmane dans une drôle de scènequi a décrédibilisé Zouaoui plus qu’elle n’a servi saréputation fortement écornée hier au stade Zabana.Il était, toutefois, dit que le MCO ne pouvait perdreun match qu’il avait autant dominé.Quelque peu sonnés par ce retournement de situa-tion mais bien portés par leur public, les coéquip-iers de l’étincelant Aoued finiront par forcer le MCAau partage des points après que Bouaïcha eut reprisde la tête un joli centre de Saïdi, catapultant dans lesfilets de Djemili un ballon victorieux qui récom-pensera les efforts du onze oranais, scellant ainsi lesort de cette rencontre qui n’a aucunement manquéd’attrait (63’).

RACHID BELARBI

MCO 1 – MCA 1

Une parité qui arrange les deux parties

RésultatCRB Aïn Fekroun - JS Kabylie 0-1

RC Arba - USM El-Harrach 2-1

CR Belouizdad - ES Sétif 1-2

MC Oran - MC Alger 1-1

USM Alger - CAB Bou-Arréridj1-3

MC El-Eulma - JS Saoura 1-2

CS Constantine - MO Béjaïa 2-1

JSM Béjaïa - ASO Chlef 1-1

Classement Pts J1. JS Kabylie 7 3

--. MC Alger 7 3

--. JS Saoura 7 3

--. CS Constantine 7 3

5. ES Sétif 6 2

6. CABB Arréridj 5 3

7. MC Oran 4 2

--. USM Alger 4 3

--. RC Arba 4 3

--. ASO Chlef 4 3

11. CR Belouizdad 3 3

12. JSM Béjaïa 2 3

13. MC El-Eulma 1 3

--. MO Béjaïa 1 3

15. USM El-Harrach 0 3

--. CRB Aïn Fekroun 0 3. Les Sanafir, se devant de confirmer leur bon ré-sultat ramené du stade de Lavigerie, ont réus-si l’essentiel en s’imposant sur le score de 2 à

1 face au MOB. Cependant, sur le ground Hamlaouiet malgré un certain avantage dans la possession dela balle de la part des locaux devant une équipe bienorganisés et surtout regroupée, le public présentrestait sur sa faim. Il fallait attendre la 32’ pour voirla situation se décompter sur un penalty transfor-mé par le capitaine Boucherit, suite à une faute surBelekhdar déséquilibré à l’intérieur de la surface deréparation. Poursuivant leurs efforts, les poulains deGarzitto arrivent à corser l’addition à la 38’ parBoulemdaïs qui reprend le cuir de volé devant lesbois vides après une première tentative de Zerdabde la tête sur le poteau.La seconde période, lespoulains de Rahmouni sortiront de leur coquille etmontrent enfin des intentions plus offensives. Ce quiaura le mérite d’animer la partie et les mobistesseront d’ailleurs vite récompensés puisqu’ils parvien-dront à réduire le score par leur défenseur central,Chebana, monté au avant-poste à la 54’, qui reprend

du bout du pied un centre de Rahal. Les visiteurs au-raient même pu revenir au score dans la minute quisuit, mais Yaya parti à la limite du hors jeu verra sontir renvoyé par le montant (55’). Les visiteurs, plusen verve, monopolisent le cuir et continuent à press-er devant une défense constantinoise aux abois, quia été prise de vitesse encore une fois par Nemdil quirate peu le cadre (65’). Piqués au vif, les locaux es-sayent de reprendre le jeu à leur compte par l’in-termédiaire de Zerdab. Les débats resteront ouvertsavec des tentatives de part et d’autre, surtout du côtédes visiteurs où il a fallu un retour salvateur de Maïzapour empêcher Boulancer de conclure après s’êtreouvert le chemin des bois (86’). Les Constantinoisresteront sous la menace du but égalisateur jusqu’aubout, même si le portier visiteur Zaïdi aura à se dé-ployer sur une belle reprise de Bahloul 90’+2. LesSanafir empochent une difficile victoire sans pourautant encore une fois de plus arriver à convaincregrand monde.

A. REDHA

CSC 2 - MOB 1

L’essentiel pour les Constantinois

MCEE 1 - JSS 2

Le hold-up parfaitD

eux matches, deux défaites pour le MCEE qui a été battu hier dans son fief par unesurprenante équipe de la JS Saoura. Sans passer par le round d’observations, les lo-caux mettent dès le coup d’envoi du match la pression. Cependant, contre toute at-

tente, ce sont les visiteurs qui allaient surprendre tout le monde par le biais de Bakayoko lequel,d’une tête, parvint à battre le gardien Ousserir et ouvrir la marque. Piqués par cette premièreréalisation, les locaux réagissent en mettant un pressing terrible sur l’arrière-garde de Saoura,mais sans pour autant inquiéter véritablement le portier Boussouf. Le score en resta là jusqu’aucoup de sifflet de la mi-temps. Au retour des vestiaires, les gars de Babya reviennent à la chargeen mettant un pressing terrible sur l’arrière-garde de Saoura. Et ce n’est que logiquementque les Eulmis parviennent enfin à remettre les pendules à l’heure grâce à Berchiche qui profited’un cafouillage pour mettre un tir hors de la porter du gardien Boussouf (72’). Alors qu’onattendait le coup de sifflet de la fin, les gars de Ali Mechiche parvint à mettre un second butassassin par Zaoui alors qu’on jouait le temps additionnel (90’+ 1).

F. R.

Carton rouge pour les supporters du MCAn Scandaleux comportement que celui d’une partie des supporters du MCA qui avaientpris, hier après-midi, place dans le virage nord du stade Ahmed-Zabana et qui n’avaientrien trouvé de pire à la mi-temps que de saccager les sièges qu’ils feront voler par-dessusla grille de sécurité qui les séparaient des socios oranais. Cet incivisme, face auquel lesservices de sécurité préfèrent calmer le jeu et ne pas intervenir d’une manière tropbrusque au risque d’embraser toute cette partie du stade, a suscité la colère de tous lesautres présents au stade, supporters du MCO et responsables de l’OPOW compris. “Lesgrands perdants, ce sont le stade Zabana et les supporters des équipes qui y sontdomiciliés. On ne peut rien faire devant de tels actes d’incivisme”, se sont contentés decommenter, les visages fermés, les deux premiers responsables de l’enceinte, LahmarBoumedien et Abdelkader Derba.

R. B.

Page 23: LIBERTE DU 04.09.2013

Mercredi 4 septembre 2013

30LIBERTE

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AIR ALGÉRIE1, place Audin 16001 Alger - Tél. : +213 21.74.24.28- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B- Tél. :+213 21.50.91.9121.50.91.91. Poste 49.31 AIR FRANCECentre des affaires, (ABC) Pins Maritimes- Tél. :021.98.04.04- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières 28 choual 1434Mercredi 4 septembre 2013Dohr............................. 12h47Asr................................ 16h24Maghreb.................... 19h15Icha................................. 20h3629 choual 1434Jeudi 5 septembre 2013Fadjr............................. 04h53Chourouk................... 06h22

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

En 1944. Dési-rant un enfantsans pour au-tant partager lavie d’un hom-me, Jenny Fields,une infirmière,prend pouramant un mili-taire blessé. Ellemet au mondeun garçon, Garp.L'enfant est éle-vé par Jenny. A18 ans, il tombefollement amoureux d’Helen Holm, la fille de son entraî-neur de lutte. Mais cette dernière n'entend se marierqu’avec un écrivain. Aussi décide-t-il d'écrire...

La police de Buffalo reçoit une vidéo surlaquelle un homme assassine une fem-me, Michelle Watson, agent immobilier.Les agents du FBI, dépêchés sur l'enquê-te, mettent tout en œuvre pour retrou-ver la trace de ce criminel. Celui a égale-ment laissé un message dans lequel il lessupplie de l'aider à cesser de tuer.

ESPRITS CRIMINELS, 19h50

Le Gangeprend sasource aucœur de lachaîne del’Himalaya.Du toit dumonde augolfe du Ben-gale, il par-court plus de 2 500 km. Ses eaux riches en limon nourris-sent plus de 600 millions de personnes. Au cours de sonpériple, le réalisateur a filmé ses riverains, de Varanasi àRishikesh, en passant par Allahabad, où se tient le pèle-rinage hindou de la Kumbh Mela, et Chandernagor. Il a no-tamment rencontré une Allemande devenue grande prê-tresse et la photographe Deidi von Schaewen, qui pour-suit sa quête d’une Inde authentique sur les rives du fleu-ve, à la recherche d’arbres sacrés.

Après avoir joué la phase finale du championnat la saison der-nière, le Racing Métro veut s'installer durablement parmi lesclubs capables de jouer le haut du tableau chaque année. Pourconcrétiser ses ambitions, le club francilien compte notam-ment s'appuyer sur ses deux recrues phares, l'ouvreur irlan-dais Jonathan Sexton et le troisième ligne gallois Dan Lydia-te. Les Ciel et Blanc passent, ce soir, un premier test impor-tant face à Thierry Dusautoir et ses partenaires toulousains,demi-finalistes du dernier exercice. Avec Toulon, Clermont etCastres, le champion sortant, le Racing et Toulouse font par-tie des favoris pour le titre.

LA SMALA S'EN MÊLE,20h00

TOULOUSE/RACING MÉTRO 92 -RUGBY. CHAMPIONNAT

DE FRANCE TOP 14. 4e , 20h00

LES GENS DU FLEUVE,19h45LE MONDE SELON

GARP , 19h50

Le divorce d'Isabelle prononcé, plus rien ne s'oppose à sonunion avec Franck. La Smala se rend en Guadeloupe pourrencontrer la famille du futur marié. Mais dès leurs pre-miers pas sur l'île, Franck est bouleversé par son retour,après dix-sept ans d'absence. Ses relations avec son pèresont compliquées, et son oncle vient de mourir. Pour cou-ronner le tout, une ex-petite amie de Franck menace lebonheur tout neuf d'Isabelle.

MAISON À VENDRE,

19h50

Pour les amoureux de la chan-son raï et de la belle voix, lePrince du raï, cheb Mami don-ne rendez-vous à ses fans pourune soirée 100% musique, avecde l’ambiance en prime.

Monique, une jeune retraitéehyperactive, vit dans la ban-lieue de Nancy dans une gran-de maison achetée dans lesannées 1970. Depuis le départde ses deux filles, elle souhai-te vendre sa propriété maisn'a toujours pas réussi à trou-ver preneur... Elle fait appel àStéphane Plaza et Sophie Fer-jani pour la rendre plus attrac-tive. Sandrine et Cyril ont dumal à revendre leur corps de fer-me de Roinville-sous-Dourdan,dans lequel il reste beaucoup detravaux à faire. Muté à Mar-seille il y a neuf mois, Cyril a be-soin d'argent pour que sa famil-le puisse le rejoindre. Stépha-ne Plaza et Aurélie Hémar leurviennent en aide.

CONCERT CHEBMAMI,

21h30

Page 24: LIBERTE DU 04.09.2013

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

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DILEM [email protected]

William Lawrence aujourd’hui au Forumde “Liberté”n Le Forum de Liberté entame sa nouvelle saison avec William Lawrence qui présentera la

situation en Syrie et en Égypte. Chercheur au Maghreb Center et au Washington Institute

et ancien cadre au département d'État américain, le conférencier abordera également les

répercussions du Printemps arabe sur toute la région. La presse est conviée aujourd’hui à

11h au siège du quotidien à El-Achour. Vous pouvez adresser vos questions à notre invité

sur l'adresse électronique : [email protected]

COMMÉMORATION Hommage à Mohamed-Salah Mentourin Il y a trois ans déjà, nous quittait Mohamed-SalahMentouri, militant de la cause nationale, et qui futun modèle en tant que cadre de la nation et dans lesluttes de ce pays qu'il aimait tant. En ce tristeanniversaire, on ne peut s'empêcher de mesurer levide qu'il a laissé non seulement auprès de safamille et de ses amis, mais également chez nombred'Algériens. Sa droiture, sa grande honnêtetéintellectuelle, sa hauteur de vue et sa sagacité nousmanquent cruellement. Sa famille et ses amis, qui serecueilleront sur sa tombe, au cimetière El-Alia, le 5septembre à 10 heures, invitent ceux qui l'ont connuet apprécié à avoir une pieuse pensée pour lui.

Liberté

CONTRECHAMPPARM. HAMMOUCHE

L’Assemblée na-

tionale a inauguré sa session d’au-

tomne avant-hier. En l’absence de

son président, indisponible pour cause

de maladie. Mais cela ne semble en

rien nuire au “bon” fonctionnement de

l’institution. D’autant que ce “bon”fonctionnement devrait consister à

s’ennuyer, faute de projets législatifs

à plébisciter. Certes, le président par in-

térim a recensé une dizaine de projets

de loi. Mais, c’est la charge de travail

parlementaire théorique. Rien de

moins sûr que la finalisation des ces

projets législatifs, parce que, de l’autre

côté du dispositif, l’Exécutif attend que

son Président reprenne ses fonctions

institutionnelles. Pour l’instant, il n’ar-

rive pas à se réunir en Conseil des min-

istres, condition nécessaire pour ali-

menter l’APN en textes adoptables.

Mais là aussi, de l’avis du Premier

ministre, l’absence du Président ne nuit

point au bon fonctionnement de l’in-

stitution : “Ce n’est pas urgent de tenirun Conseil des ministres. On se réuni-ra le jour où on devra se réunir.” Pas be-

soin de sacrifier aux formalités consti-

tutionnelles ; l’essentiel est que le

gouvernement soit en contact “quasiquotidien” avec le chef de l’État. Cir-

culez !

En attendant, le gouvernement a com-

mencé par faire l’impasse sur la tradi-

tionnelle loi de finances complémen-

taire que le Président lui a expressé-

ment commandée. “Les dépenses in-scrites dans le cadre de cette loi serontinscrites dans le projet de loi de finances2014. Je peux vous assurer qu’il n’y a au-cun problème dans la gestion des pro-jets”, a justifié Sellal. On pourra

dépenser vers la fin 2013 de l’argent qui

sera inscrit dans le budget 2014 ! Y a-

t-il un contrôleur financier dans la

salle ? Cette “institution” incontourn-

able qui se dresse devant toute

dépense publique qui n’est pas inscrite

au budget et qui fait que tout les

gouvernements normaux sont obligés

de budgétiser leurs débours avant de

pouvoir les engager ? Y a-t-il aussi une

représentation nationale qui doit

nécessairement entériner la dépense

du moindre centime programmée

par le gouvernement ?

Il faut bien noter que le Premier min-

istre n’a pas dit que le gouvernement

n’a pas besoin d’une LFC pour

parachever les projets inscrits pour

2013, mais que les dépenses suscepti-

bles de figurer dans la LFC 2013 seront

inscrites dans la loi de finances pour

2014.

C’est si simple : on fonctionne à l’in-

formel. Certes, la loi n’a jamais consti-

tué un obstacle aux décisions du pou-

voir. La manière dont on vient de

hisser Saïdani à la tête du FLN est sig-

nificative de cette fonction ornemen-

tale de la législation dans notre sys-

tème. D’ailleurs, ce genre de faits ac-

complis légalisés n’en est pas à sa pre-

mière édition. Mais, si jusqu’ici, la rè-

gle prenait souvent les contours de la

volonté autoritaire, avec le régime

actuel, l’autorité se passe carrément de

la forme légale.

À force d’assécher les institutions de

leur substances et de drainer leurs

prérogatives vers le clan, on finira

par créer cette situation ou l’autori-

tarisme ne se contente plus d’instru-

mentaliser ces institutions, il s’en

passera. Celles-ci seront obligées de

s’inventer une vie qu’elles n’ont pas.

C’est qu’on observe : une frénétique et

illusoire vie parallèle pour compenser

une inexistence institutionnelle.

M. H.

Pouvoir réel etinstitutions alibis

[email protected]

04/09/2013

F 3206