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LES ENLUMINURES
présente
Du jeudi 16 au samedi 25 mai 2013
à la galerie Meyer-Oceanic Art
17, rue des Beaux-Arts 75006 Paris
LIVRE D’HEURES
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Dijon, vers 1475
6 miniatures à pleine page, 14 petites et 6 initiales historiées par le Maître des prélats bourguignons
(Pierre Changelet?)
Les manuscrits peints par le Maître des prélats bourguignons sont rares. Toutes les œuvres conservées
qui sont attribuées à cet artiste confirment son origine bourguignonne et permettent de mieux apprécier
son style monumental (cet artiste a aussi produit des tableaux). Ce manuscrit est remarquable du fait de
sa taille, sa provenance des plus illustres et son état impeccable. Sa grande qualité d’exécution est
comparable avec d’autres chefs d’œuvres de ce Maître, tel que le Missel de Richard Chambellan
(Paris, BnF, MS lat. 881). BOH 91
207.000 €
CALENDRIER D’UN LIVRE D’HEURES (USAGE DE ROUEN)
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Rouen, vers 1500
12 miniatures du calendrier par un artiste proche de Robert Boyvin (fl.1487-1536)
Ce fragment conséquent d’un livre d’heures provient d’un manuscrit qui fut certainement important,
comprenant un calendrier illustré et enluminé mais aussi des bordures enluminées sur la plupart des
feuillets de texte. Le style fort charmant du calendrier - figurant les travaux des mois et les signes du
zodiaque - est à rapprocher du style de Robinet Boyvin et son atelier, un artiste ayant œuvré et figurant
dans les comptes du palais des archevêques de Rouen, sous l’archiépiscopat de Georges d’Amboise.
BOH 89
27.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE ROUEN)
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Normandie (Lisieux, Sées?), vers 1480
11 grandes miniatures, 8 miniatures de format carré, 7 petites miniatures et 6 initiales historiées par
deux artistes non identifiés
Cet important livre d’heures, aux proportions imposantes, comporte un cycle remarquable de miniatures.
Certainement réalisé en Normandie, une origine et un artiste précis n’ont pas encore pu être établis, bien
que ces artistes étaient clairement familiers des modèles rouennais. Il fut commandité par une femme et
sa fille, qui sont représentées toutes deux dans une miniature. Les miniatures des extraits ou péricopes
évangéliques reprennent des sujets tirés d’un cycle marial peu courant. BOH 72
107.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE ROME)
En latin, manuscrit enluminé sur parchemin
Italie, Florence, vers 1450
4 miniatures attribuables à l'atelier de Bartolomeo d'Antonio Varnucci
Réalisé pour une moniale d’un couvent florentin de Clarisses, ce petit livre d’heures se distingue des
équivalents d’Europe du nord. Pratique courante en Italie, on choisit d’introduire les grandes divisions
liturgiques textuelles par des initiales historiées. Autrefois attribuées à l’artiste Filippo di Matteo Torelli,
ce manuscrit fut depuis rendu à l’un de ses contemporains, Bartolomeo d’Antonio Varnucci qui a peint
des livres de chœur pour le Duomo de Florence. BOH 6
46.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE SARUM? ET LIMOGES)
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
Sud-Ouest de la France (Poitiers ?, Limoges ?), vers 1350-1400
20 grandes miniatures par un artiste anonyme
Richement enluminé, ce manuscrit est un rare témoin de la période de la Guerre de Cent Ans qui opposa
la France et l’Angleterre. Le charme de ces Heures se trouve dans les vingt miniatures qui regorgent de
détails anecdotiques et les décors en marge, des plus originaux. Peint à Poitiers, ou non loin à Limoges,
ces miniatures présentent des caractéristiques insulaires. Les livres d’heures antérieurs à 1400 sont rares,
et ceux à l’usage liturgique de Limoges plus rares encore. BOH 53
135.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE PARIS)
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Paris, vers 1500
12 grandes et 16 petites miniatures, par le Maître de Jean d'Albret, le Maître de Liénart Baronet et le
Maître d’Etienne Poncher
Ces Heures sont le fruit de la collaboration de trois artistes distincts, œuvrant tous à la fin du XVe siècle
à Paris. Détail insolite, un ensemble de prières fut inséré en début de volume, avec pour vocation de
protéger le fidèle contre les maladies et le danger, et aussi pour assurer aux parturientes un accouchement
rapide et sans douleur. On y a représenté un saint protecteur, sans doute saint Roch, fréquemment
sollicité pour guérir et soigner la peste. BOH 88
69.000 €
LIVRES D'HEURES (USAGE DE ROME)
En latin, manuscrit enluminé sur parchemin
Pays-Bas, Bruges, vers 1460
14 miniatures proches du style du Maître de Mildmay
Complet et d’une grande homogénéité de style et de décor, ce petit manuscrit fut peint par un artiste
connu sous le nom de Maître de Mildmay. Ce dernier a travaillé dans le style de Guillaume Vrelant, à
Bruges. Il est ainsi nommé car on lui attribue des Heures ayant appartenu à la famille anglaise Mildemaye.
Au format réduit, on reconnait l’influence des tableaux de Hans Memling dans les miniatures figurant la
Vierge à l’enfant avec des anges musiciens, l’Annonciation et la Présentation au temple. BOH 61
96.000 €
HEURES DITES DE CATHERINE LE CAMUS (USAGE DE ROME)
En latin, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Tours, vers 1485-90
1 miniature à pleine page, 8 grandes et 21 petites miniatures par le Maître de Jean Charpentier
Ce manuscrit doit être très certainement le plus grand et sans doute le plus abouti des Heures peintes par
le Maître de Jean Charpentier, un proche suiveur de Jean Fouquet à Tours et un artiste qui a souvent
collaboré avec Jean Bourdichon. Véritable livre d’images, dans un état exceptionnel, ce manuscrit fut
réalisé pour une femme prénommée Katherine, peut-être Catherine Le Camus, épouse de Jean
Charpentier, qui prêta son nom au Maître de Jean Charpentier. BOH 48
442.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE ROME)
En latin, manuscrit enluminé sur parchemin
Pays-Bas, Bruges, vers 1450
37 miniatures à pleine page, 13 petites et 8 initiales historiées par le Maîtres aux rinceaux d’or (Berlin,
Kunstbibliothek, MS Gris. 4)
Ce livre d'heures est imposant de par son texte (presque 400 feuillets) et de par son illustration, avec un
cycle de près de soixante miniatures. Son premier commanditaire, ainsi que son épouse, se sont faits
représenter à deux reprises dans le manuscrit. L'enlumineur, un des Maîtres aux rinceaux d'or, fut
également l'enlumineur d'un groupe de manuscrits dont l'un est conservé à Berlin. Les scènes marginales
méritent d’être signalées, souvent à relier à la miniature centrale. BOH 76
308.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE NON IDENTIFIÉ, APPAREMMENT TROYES)
En latin avec des additions en catalan, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Champagne, sans doute Troyes, vers 1260-1270
9 initiales historiées (par une main non identifiée, unicum?)
Ce manuscrit compte parmi les plus anciens livres d’heures conservés. L'un de ses premiers possesseurs
fut un marchand de drap catalan, qui rajouta une sélection de son inventaire et les dates des grandes
foires de textile. Des initiales historiées scandent les grandes divisions des heures canoniales, avec des
scènes extraites d'un cycle christologique particulièrement précoce. Le style des initiales annonce le
mouvement de renouveau perceptible dans l'enluminure sous le règne de Philippe le Bel. BOH 74
196.000 €
HEURES DU POU-VEAUCE (USAGE DE PARIS ET POITIERS)
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Tours, vers 1480
4 grandes miniatures par Jean Bourdichon et 12 miniatures par le Maître du Boccace de Munich
Sans doute commandité par le seigneur François du Pou, secrétaire du duc de Bretagne, ce fort beau
manuscrit contient des miniatures d'une grande inventivité attribuables au jeune Jean Bourdichon (peut-
être sa plus ancienne œuvre indépendante) et à un autre artiste connu sous le nom de Maître du Boccace
de Munich (un des fils de Fouquet). En cours d'étude, une publication sous presse décrit comment ce
livre d'heures constitue un maillon important liant l'art de Fouquet et celui de ses successeurs
tourangeaux. BOH 1
385.000 €
HEURES IMPRIMÉES (USAGE DE ROME)
En latin et français, impression sur parchemin
Paris, Gillet Hardouyn, vers 1515 (almanach pour 1515-1530)
21 grandes et 29 petites gravures sur métal, d'après les dessins de Jean Pichore; gravures rehaussées de
couleurs
Les gravures sur métal de ce livre d'heures imprimé ont été habilement rehaussées de couleurs par un
artiste issu de l'atelier de Jean Pichore, enlumineur et graveur parisien dans les premières décennies du
XVIe siècle. Les grandes gravures sur métal à pleine page témoignent de la volonté de s'écarter du style
gothique pratiqué par un artiste de la génération antérieure représenté par le Maître des Très Petites
heures d'Anne de Bretagne, pour adopter un style plus complexe et maniéré influencé par la gravure
allemande et néerlandaise. BOH 82
69.000 €
HEURES DE JEAN LE SAUVAGE ET JACQUELINE DE BOULOGNE (USAGE DE ROME)
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
Flandres ou Nord de la France, Tournai ou Lille, daté 1503
15 grandes et 5 petites miniatures par Jean Markant
Très précieux pour l'histoire de l'enluminure dans la région de Lille et Tournai, ce manuscrit est le témoin
privilégié de la carrière de l'artiste et copiste Jean Markant. Présumé perdu, ce manuscrit a été baptisé les
Heures Le Sauvage : on y trouve les portraits et armoiries des donateurs. Le manuscrit fut signé et daté
par l'artiste (chose rare dans les livres d'heures) : sa redécouverte permet de repenser la carrière de
l'artiste et son rôle dans l'enluminure lilloise et tournaisienne. BOH 59
107.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE CAMBRAI)
En latin et français, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Valenciennes, vers 1475-80
1 grande et 14 petites miniatures par l’atelier de Simon Marmion
Ce manuscrit fait sur mesure pour un commanditaire constitue un excellent témoin de la production de
l'atelier de l'enlumineur et peintre Simon Marmion, surnommé par ses contemporains “prince de
l'enluminure.” Le manuscrit doit être rendu à un membre de son atelier qui œuvra aux côtés du Maître
vers la fin des années 1470. Des études récentes proposent que ce manuscrit ait été réalisé pour le
monastère de St.-Jean-Baptiste de Valenciennes, peut-être pour son abbé Guillaume Braque. BOH 14
92.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE ROME)
En latin, manuscrit enluminé sur parchemin
Pays-Bas du sud, Bruges?, vers 1460-1475
2 grandes miniatures à pleine page par le Maître de Heures Lee
Ce manuscrit conserve deux des miniatures d'un cycle qui a pu en compter une trentaine. D'une qualité
exquise, les miniatures sont attribuables au Maitre des Heures Lee, du cercle des artistes proches de
Guillaume Vrelant. Cet artiste anonyme fut baptisé d'après un autre manuscrit réalisé pour le duc Charles
le Téméraire de Bourgogne et sa femme Isabelle de Bourbon, le manuscrit fut un temps dans la collection
de Ronald Lee, Une des deux miniatures figure, avec grande finesse, le commanditaire, un seigneur de la
cour de Bourgogne. BOH 56
50.000 €
HEURES IMPRIMÉES (USAGE DE CHARTRES)
En latin et français, impression sur papier
Paris, Philippe Pigouchet pour Simone Vostre, vers 1507 (almanach pour 1507-1527)
18 grandes et 28 petites gravures sur métal d'après les dessins du Maître des Très Petites Heures
d'Anne de Bretagne et Jean Pichore
Rare édition datable vers 1507 de ces Heures à l'usage de Chartres, imprimées par Simon Vostre. On ne
connait qu'un autre exemplaire recensé. Simon Vostre, qui compte parmi les imprimeurs et libraires
parisiens importants, a choisi d'associer des gravures de la série in-octavo datables vers 1495-1498
attribuables au Maître des Très petites heures d'Anne de Bretagne aux créations plus récentes de Jean
Pichore, qui fournit à Vostre en 1504 les dessins des grandes gravures à pleine page et le cycle de la
célèbre Danse macabre. BOH 58
23.000 €
LIVRE DE PRIÈRES TISSÉ D’APRÈS LES ENLUMINURES DES MANUSCRITS DU XIVe AU
XVIe SIÈCLE
En latin et français, livre tissé sur soie
Lyon, R. P. J. Hervier, dessinateur; J.A. Henry, fabricant, réalisé pour A. Roux, 1886-1887
Des plus insolites, ce livre de prières fut tissé à la machine, en soie grise et noire, utilisant le système
Jacquard de cartes perforées. Il s'agit du seul livre tissé ainsi produit et la technique adoptée annonce la
programmation informatique. Exposé lors de l'exposition universelle de Lyon en 1889, cet ouvrage
remporte le « grand prix ». Le cycle d'illustration est largement influencé par la peinture de la
Renaissance italienne et l'enluminure française. BOH 70
42.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE INCONNU)
En latin, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Paris ou Vallée de la Loire (Tours ?), vers 1525
12 grandes miniatures et 6 petites, entourage d’Etienne Collault
Remonté comme un véritable livre d'images, ce manuscrit conserve les vestiges sauvés d'un ouvrage qui
fut certainement luxueux. Le style du peintre de ces miniatures est proche d'Etienne Collault, un artiste
parisien œuvrant dans les années 1520, au service du roi et de sa cour. On y trouve aussi une enluminure
rajoutée au XIXe siècle par Caleb William Wing (1801-1875), reconnu dans sa nécrologie comme « le
meilleur auteur de facsimilés d'enluminures anciennes ». Les armoiries du commanditaire sont
représentées à deux reprises. BOH 3
61.000 €
HEURES IMPRIMÉES (USAGE DE ROME)
En latin et français, impression sur parchemin rehaussée de couleurs de l'époque
Paris, Germain Hardouyn, vers 1526 (almanach pour 1526-1541) 17 grandes gravures (dont la marque
d'imprimeur), 10 petites et 16 médaillons, d'après des dessins de Jean Pichore et son atelier
Germain Hardouin fut un imprimeur parisien prolifique, qui travailla parfois en tandem avec son frère
Gillet Hardouin. Ensemble ou séparément, les deux frères fournirent le marché parisien et provincial d'un
grand nombre d'impressions de livres d'heures imprimés, souvent rehaussés de couleurs, comme dans le
cas présent. Les gravures sur métal ont été réalisées d'après les dessins de Jean Pichore, enlumineur et
graveur parisien du début du XVIe siècle, et sont pour partie issues des séries dessinées par l'artiste pour
Germain Hardouin et pour partie de la série de gravures réalisées par Pichore pour un autre imprimeur,
Guillaume Eustache. On a rajouté à chaque page des bordures entièrement enluminées, à l'imitation des
Heures manuscrites. BOH 60
46.000 €
LIVRE D’HEURES (USAGE DE ROME)
En latin, manuscrit enluminé sur parchemin
France, Lyon, vers 1495-1510
11 miniatures à pleine page, 1 à demi-page et 28 petites miniatures par Guillaume II Le Roy
Ce beau livre d'heures est un bon exemple du maintien de la production manuscrite à l'époque de
l'imprimerie. Il fut peint par un artiste prolifique, Guillaume II Le Roy, actif comme enlumineur mais aussi
auteur de dessins et modèles pour des éditions imprimées. Il est également l'auteur d’œuvres de plus
grand format (tableaux et compositions éphémères réalisées à l'occasion d'entrées royales et
célébrations). Guillaume II Le Roy était le fils ou le neveu du premier imprimeur établi à Lyon, sans
doute d'origine flamande. BOH 46
211.000 €
LIVRE D'HEURES (USAGE NON IDENTIFIÉ)
En latin, néerlandais et français, manuscrit enluminé sur parchemin
Pays-Bas, sans doute Bruges ou Gand, vers 1470-1480
5 miniatures par un artiste de l'entourage de Guillaume Vrelant
Reflétant avec bonheur l'enluminure typique brugeoise du troisième quart du XVe siècle, ce manuscrit
est un bon exemple de ces Heures flamandes avec des bordures enluminées sur presque toutes les pages
et de grandes enluminures à pleine page. Il peut s'agir d'un complément commandé par un client pour
compléter un livre d'heures classique ou un bréviaire monastique. Les miniatures sont attribuables à un
artiste proche du style de Guillaume Vrelant, associé à un second artiste. BOH 62
104.000 €