les femmes écrivent le monde

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Les femmes écrivent le monde Les éditions Dalva mettent à l’honneur des autrices contemporaines. À travers leurs textes, elles nous disent leur vie de femme, leur relation à la nature ou à notre société. Elles écrivent pour changer le monde, pour le comprendre, pour nous faire rêver.

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Page 1: Les femmes écrivent le monde

Lesfemmesécrivent le monde

Les éditions Dalva mettent à l’honneur des autrices contemporaines. À travers leurs textes, elles nous disent leur viede femme, leur relation à la nature ou à notre société. Elles écrivent pour changer le monde, pour le comprendre, pour nous faire rêver.

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L’éditrice de Dalva

Juliette Ponce décide de devenir éditrice l’année où pour les besoins de sa thèse d’eth-nologie elle vit dans un hameau maya du Chiapas. « À ce moment-là, la littérature m’a sauvée. Je n’avais emporté que trois livres et j’y revenais sans cesse. Je les lisais et relisais. Parmi eux, le classique de Virginia Woolf, Les Vagues. » C’est aussi cette expérience qui at-tise son intérêt pour le rôle des femmes, leur visibilité. « Sur le terrain, dans une société traditionnelle qui codifiait très clairement les espaces, les activités et les relations des hommes et des femmes, je partageais la vie de ces dernières. C’est auprès d’elles que j’ai tout appris de leur culture. Elles détenaient un savoir incroyable et pourtant, seuls les hommes avaient le droit de prendre la parole dans un cadre public et officiel. » De retour en France, elle fait ses débuts chez Denoël, commençant comme stagiaire puis lectrice et allant jusqu’à diriger la collection de lit-térature étrangère « Denoël et d’ailleurs » où elle publie notamment Eleanor Catton (La Répétition, 2011) et Karl Ove Knausgård. En 2012, elle rejoint Buchet-Chastel, « parce que c’était la collection qui avait été la pre-

mière à publier Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry mais aussi l’ immense Elisabeth Hardwick, l’autrice, entre autres grands livres, de Nuits sans sommeil ». Elle y développe le catalogue de littérature étran-gère, voulant renouer avec l’histoire de cette collection et les ambitions initiales de son créateur Maurice Nadeau. Elle publie no-tamment Atticus Lish (Parmi les loups et les bandits, qui reçoit le Grand Prix de littéra-ture américaine en 2016), Hanya Yanagihara (Une vie comme les autres, 2018) ou Chigo-zie Obioma (La Prière des oiseaux, 2020). À cette époque, elle vit à Londres, où elle noue de solides amitiés avec des éditeurs britanniques et collabore avec eux en tant que lectrice du français. Juliette participe également à diverses commissions d’attri-bution des aides à la traduction. En 2020, elle quitte Buchet-Chastel avec des envies d’éditer autrement. Elle rêve d’une maison à taille humaine : publier peu, s’impliquer tout au long de la vie du livre pour défendre ses auteurs jusqu’au bout. Et surtout, explo-rer la question de la place des autrices dans notre monde littéraire. C’est ainsi que naît Dalva en 2021.

POURQUOI CE NOM DE DALVA ?

Juliette Ponce : « Je crois que certains per-sonnages de fiction peuvent laisser une empreinte profonde chez leurs lecteurs, influer sur eux au moins autant que des personnes réelles. C’est un peu pour moi le cas de Dalva, l’héroïne du roman éponyme de Jim Harrison. J’ai lu ce roman quand j’étais adolescence. L’image que j’ai gardée de ce personnage ne s’est jamais effacée : une femme libre et émancipée, sensuelle, profondément connectée à la nature qui l’entoure et animée d’une quête intellec-tuelle et culturelle forte. Quand je me suis mise à réfléchir à ce nouveau projet édi-torial, quand mes envies ont commencé à se mettre en place et que je cherchais un nom, Dalva m’a semblé une évidence. »

POURQUOI CHOISIR DE NEPUBLIER QUE DES FEMMES ?

« Quand, dans d’autres maisons, j’ai publié des voix de femmes très fortes, comme les livres de Viv Albertine ou Miriam Toews, j’ai senti qu’il y avait une véritable adéquation entre mon envie de lectrice et d’éditrice de lire et de publier davantage de femmes et la réception très enthousiaste que le pu-blic réservait à ces récits de destins fémi-nins. Pourtant, au sein d’une collection de littérature générale, je sentais aussi que le propos de ces livres perdait de son intensi-té. Je pense qu’il y a des lacunes dans l’édi-tion française, où les autrices restent très minoritaires. Aujourd’hui, et bien que cette part soit en progression constante depuis les années 2000, seulement 37 % des livres publiés sont écrits par des femmes. Je ne dis pas que les éditeurs ont des réticences mais c’est un fait : nous publions davan-tage les hommes. Par ailleurs, les auteurs tiennent le haut du pavé dans les grands prix littéraires, où les femmes ne sont lau-réates que dans 27 % des cas ces vingt der-nières années. Ce qui est amusant, c’est que si l’on considère en parallèle les prix

dont les jurés sont des lecteurs (comme les prix Goncourt des lycéens, le prix du Livre Inter, le prix RTL/Lire…), on voit que les femmes sont primées dans 50 % des cas. Il y a une disproportion entre la part accordée aux femmes sur la scène lit-téraire française et l’intérêt du public pour leurs écrits. La littérature, dans ce qu’elle a d’universel, en pâtit forcément. Parions que regrouper ces voix sera une force. Parce qu’il me semble que ces autrices ont des démarches qui sont cohérentes. Que les associer aurait un sens et permettrait d’invoquer la belle énergie qui se dégage de leurs écrits. »

CONCRÈTEMENT, QUE VA-T-ON LIRE CHEZ DALVA ?

« Je suis convaincue qu’en France on pour-rait mettre en lumière ce que les femmes ont à dire de manière plus joyeuse et posi-tive. J’ai envie de porter des voix d’autrices fortes, de valoriser leur art, leur réussite. Celles que j’ai choisi de défendre ont en commun leur talent littéraire autant que des personnalités fascinantes. Elles sont pour moi des sources d’inspiration au quo-tidien.Peut-être par goût personnel, j’aime les his-toires d’émancipation, d’avancée. Il y a des thématiques qui me passionnent comme les relations entre générations, la ques-tion de la liberté et, évidemment, du prix à payer pour cette liberté dans nos socié-tés contemporaines. Je suis également très intéressée par les femmes qui parlent de la nature, disons par ce que l’on appelle le nature-writing au féminin. Si la maison fait ses premiers pas avec exclusivement de la littérature étrangère, j’espère bien ouvrir très vite le catalogue à la littérature fran-çaise. J’adorerais publier des autrices dans la lignée de Violaine Huisman, Nastassja Martin ou Florence Aubenas… »

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L’OCTOPUS ET MOIC’est l’histoire d’une pieuvre qui cherche à rejoindre l’océan Pacifique pour y pondre ses œufs. Mais pour y parvenir, elle doit traverser un bras de terre, quitter son élément, croiser une route. C’est l’histoire d’une femme qui a vécu de terribles épreuves et ne sait plus très bien qui elle est ni ce qui a de l’importance à ses yeux. Une nuit, leurs chemins se croisent, et pour la femme tout bascule. Au cœur des pay-sages rudes et magiques de Tasmanie s’écrit alors un récit de reconquête et de rencontres, de choix et d’idéaux.Avec ce premier roman, Erin Hortle nous parle des échos de la vie sauvage sur notre vie humaine, dessinant avec énergie et malice le destin d’une femme qui trouve en regardant l’océan la réponse à ses questions et le chemin d’une nouvelle existence.

TRADUIT DE L’ANGLAIS (AUSTRALIE) PAR VALENTINE LEŸS400 pages – 22,90 € – Premier roman

ISBN 978-2-492596-00-1

ERIN HORTLE grandit dans une maison remplie de sable et de livres en Tasmanie. Elle fait ses premières gammes littéraires dès l’adolescence, contrainte à l’inactivité par le virus de Ross River, contre lequel elle se battra pendant plusieurs années. Passionnée par l’océan, dans l’impossibilité de se baigner ou de surfer, elle cherche à retrouver ces sensations par ses lectures et constateque les plus emblématiques des récits sur la mer sont des histoires d’hommes écrites par des hommes. Se forme alors un projet,raconter l’océan au féminin, tel qu’elle le comprend et le vit. L’obser-vation d’un étrange phénomène de migration des pieuvres servira de point de départ à son premier roman, L’Octopus et moi, prétexte à une réflexion sur la manière dont s’enchevêtrent parfois les vies des hommes et celles des animaux. Erin Hortle vit depuis quelques années avec son compagnon sur une propriété de cinq hectares où elle élève poulets, moutons et agneaux, fait pousser des légumeset des orchidées, soucieuse d’être autant que possible autosuf-fisante. Jeune trentenaire, elle enseigne la littérature àl’Université de Tasmanie.

“ Ce livre, je l’ai écrit à mon bureau autant qu’en nageant et en naviguant. C’est au contact de l’eau que j’ai trouvé les mots pour parler des phoques et des pieuvres, de l’écume et des vagues. ”

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AU PROGRAMME CHEZ DALVA

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TRINITY, TRINITY, TRINITYTokyo se prépare à l’arrivée de la flam- me olympique. Mais de loin en loin, depuis quelque temps, on assiste à un étrange phénomène. Les anciens, hommes et femmes, mus par une force magnétique, apportent dans des lieux publics des pierres radioactives. Et dans la mégapole en proie à cette étrange menace terroriste, une qua-dragénaire assiste au déclin de sa mère, chaque jour plus mystérieuse. Le travail envahit son quotidien. Les amours se font virtuelles. Sa fille ado-lescente devient étrangère. Les souve-nirs sont voués à l’oubli.Profond et trouble, Trinity, trinity, trinity dépeint dans une langue acérée les vies de trois femmes, trois généra-tions qui font face à un monde en mutation où le passé et la mémoire réclament avec puissance leur place.

TRADU I T DU JAPONA IS PAR MATH I LDE TAMAE-BUHON220 pages – 20 € – Roman

ISBN 9782492596056

ERIKA KOBAYASHI est née en 1978 à Tokyo, où elle vitaujourd’hui encore. Artiste plasticienne, mangaka et romancière, elle expose au Japon, en Europe et aux États-Unis, et est lauréate de plusieurs prix littéraires. La lecture du Journal d’Anne Franck, à dix ans, la marque profondément et fait naître en elle l’envie d’écrire. Quelques années plus tard, elle découvre les carnets intimes de son père, contemporain d’Anne Franck.Devenue adulte, elle voyage en Pologne, aux Pays-Bas et enAllemagne pour écrire son propre journal en écho à ces lectures. L’ensemble de son travail explore les thèmes de l’Histoire,de la mémoire et des traces oubliées du passé. La question des recherches scientifiques dans le domaine énergétiquel’intéresse tout particulièrement, et elle se passionne pourles parcours de Thomas Edison et Marie Curie, à laquelleelle consacrera un roman. Dès ses premiers textes et même avant l’incident de Fukushima, elle aborde la question du nucléaire et de ses invisibles radiations.

“ J’écris sur la petite sphère qui m’entoure.Mais à bien y regarder, ce tout petit monde regorge de liens au passé et au futur. Je cherche à capturer des moments qui comptent, à rendre visible par mes romans ce qui ne l’est pas et a tendance à être oublié.

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JENNY OFFILL est née en 1968 eta passé sa vie aux quatre coins desÉtats-Unis. Elle fut lauréate de la presti-gieuse bourse Stegner de l’universitéde Stanford, qui distingua entre autresRaymond Carver, Ken Kesey et David Vann. Après ses études, elle exerce une foule de petits boulots (serveuse, caissière,secrétaire médicale, etc.) avant de publier son premier livre en 2000. Elle est au-

jourd’hui l’autrice de trois romans salués par la critique et dis-tingués par diverses reconnaissances littéraires et de plusieurs ouvrages pour la jeunesse. Jenny Offill est également profes-seure de littérature et éditrice free-lance.

OLGA MERINO est née à Barceloneen 1965. Elle a étudié à Séville et

à Londres sciences de l’information, l’Histoire et la littérature latino-améri-caines. Elle a vécu ensuite à Moscou, où, correspondante de presse, elle dresse dans ses articles le portrait d’un monde en transition du régime soviétique à l’économie de marché.En 1999, elle publie son premier roman,

Cenizas Rojas, qui connaît un grand succès critique. En 2006, elle remporte le prix Vargas Llosa. Ses romans ont déjà été tra-duits en italien, néerlandais et anglais. Elle travaille aujourd’hui encore comme journaliste et enseigne l’écriture à Barcelone.

TRADUIT DE L’ESPAGNOLPAR ALINE VALESCO250 pages – 21,50 € – Roman

ATMOSPHÈRELizzie, femme, mère et bibliothécaire à Brooklyn, doit faire face à ses fins de mois incertaines en même temps qu’à la fin du monde qu’on nous promet… Entre crise climatique et linge sale, destin de la nation et sortie d’école, Atmosphère est une chronique drôle et brillante de grands et petits défis qui font irrésistible-ment écho aux nôtres.

L’ÉTRANGÈREÀ cinquante ans, Angie revient sur les terres

de sa famille, rejoignant la maison vide de son

père pour retrouver la paix après une vie pleine

d’éclat en Angleterre. Mais le corps sans vie d’un

propriétaire terrien va bousculer l’équilibre

du village. Dans ce western espagnol contem-

porain, se révèlent un à un les secrets qui

règlent la vie d’une région aride et isolée.

“ Je pense qu’un des traits récurrents de ceux qui tra-versent les grandes crises de l’histoire, c’est leur irrésis-tible humour noir. C’est un bon mécanisme de survie. J’aime à penser que nous ne perdrons pas cela. ”

TRADUIT DE L’ANGLAIS (USA)PAR LAETITIA DEVAUX260 pages – 21,50 € – Roman

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“ Sans l’avoir prémédité, j’ai compris petit à petit que j’écri- vais un chant de résistance et de liberté. Il y est question de violence, de vengeance, d’individus soumis à leur destin, des thèmes fondateurs du western. Nous vivons une époque de changement et de turbulences, de mutation, et ce genre litté-raire peut connaître un nouveau souffle. ”

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JENNY ODELL est une artiste pluridisciplinaire qui expose dans le monde entier, de New York à Paris,en passant par la Chine ou les Émirats arabes unis. Son travail s’attachenotamment à la notion d’attention ou de manque d’attention. Philosophe, elle a publié dans diverses revues et magazines. Les thèses développées dans son livre ont été pour la première

fois exposées lors d’une conférence à Minneapolis. Cette pré-sentation, relayée sur Internet, est vite devenue virale.Le “phénomène” Pour une résistance oisive est lancé. Développant ses idées, Odell publie en 2019 ce livre qui deviendra immédia-tement un best-seller américain, considéré par Barack Obama comme une lecture indispensable.

MARIE FRANCES KENNEDY.FISHER est née en 1908 et grandit en Californie, où elle brille par sonindiscipline et son indépendance.Découvrant la France avec son premier époux en 1929, elle se passionne pour l’art de la gastronomie française.À son retour aux États-Unis, elle publie un premier livre consacré à la cuisine dont le ton, l’humour et la singulière

musique sont inédits dans ce domaine. Immédiatement l’ou-vrage la révèle, tandis que certains critiques refusent de croire que ce texte est l’œuvre d’une femme… Encensée par desauteurs comme W.H Auden, John Updike ou David Foster Wallace, influence d’ Anthony Bourdain, M. F. K. Fisher composera une œuvre où la gastronomie et la littérature s’entremêlent avec grâce, légèreté et intelligence. Elle mourra en 1992.

TRADUIT DE L’ANGLAIS (USA)PAR JACQUELINE HENRY ET BÉATRICE VIERNE150 pages – 18 € – Poésie culinaire

POUR UNE RÉSISTANCE OISIVENe rien faire… et s’il s’agissait là du seul véritable acte révolutionnaire contem-porain, celui qui nous soustrait enfin à la tyrannie du temps libre passé sur écran. Car ce temps accordé à nos vies digitales est-il autre chose qu’un temps libre de consommer ? Ou de devenir nous-même un produit pour ceux qui monétisent notre temps de cerveau disponible ? C’est la thèse audacieuse que développe Jenny Odell dans cet essai nourri et lumineux, qui interroge aussi notre place dans le monde et notre rapport à la nature.

Jenny Odell

Pour unerésistance

oisiveNe rien faire au 21ème siècle

BIOGRAPHIE SENTIMENTALE DE L’HUÎTRE. Il y est question des huîtres, de leur destin

trouble, de ceux qui les dégustent, de ceux qui

les cuisinent. La plume de M. F. K. Fischer,

unique, évoque les plaisirs du palais avec une

savoureuse musique et pose les bases d’une

véritable anthropologie culinaire. Décochant

des traits d’humour aussi légers que des bulles

de champagne, cette grande dame des lettres

américaines transforme le livre de cuisine en

texte poétique et la littérature en denrée jamais

périssable.

TRADUIT DE L’ANGLAIS (USA)PAR FABIENNE GONDRAND280 pages – 22 € – Essai

O C TO B R E 2 0 2 1

“ J’ai commencé à écrire à l’âge de quatre ans. C’est devenu ma manière de brailler, d’hurler, un cri primaire. J’écrivais comme une junkie, il me fallait ma dose quotidienne. ”

NOV EMB R E 2 0 2 1

M.F. K. Fisher

Biographiesentimentale

de l’Huître

“ Quand j’écrivais ou que j’accomplissais quelque chose, jefinissais toujours par me rendre compte que le matériau qui me nourrissait, le fil de pensée qui m’avait conduit là avaient pris forme progressivement en moi, pendant que je travaillais mais aussi pendant que je ne faisais rien. Il n’existe pas de moments de pure productivité. ”

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Dalva, en bref…

10 livres par an

Un catalogue composé exclusivement d’autrices

De la littérature française et étrangère

Des récits, des essais et des romans

Premiers livres en mai 2021

Éditrice – Juliette Ponce06 78 80 14 67 – [email protected]

Relations presse – Marie-Laure Walckenaer06 64 10 61 70 – [email protected]

Relations librairie et festival – Marie-Anne Lacoma06 61 13 04 39 – [email protected]

Diffusion – Distribution CDE/SODIS