les 8 zone agroecologique du benin

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UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI *-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-* FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES (FSA) *-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-* DEPARTEMENT D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES(AGRN) THEME Document Fait par la Promotion 4 éme LMD DE GRMA Avec l’assistance du Dr HOUNSOU B. Mathieu Spécialiste en Aménagement Hydro-Agricole Chef Volet Aménagement et mise en valeur des bas-fonds à l’ONG ALDPIDE Année académique : 2012-2013

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UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES (FSA)

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

DEPARTEMENT D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES RESSOURCES

NATURELLES(AGRN)

THEME

Document Fait par la Promotion 4éme LMD DE GRMA

Avec l’assistance du

Dr HOUNSOU B. Mathieu

Spécialiste en Aménagement Hydro-Agricole

Chef Volet Aménagement et mise en valeur des bas-fonds à l’ONG ALDPIDE

Année académique : 2012-2013

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Carte générale des huit zones agro écologiques étudiées

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ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°1

LA ZONE EXTREME NORD BENIN

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PLAN

INTRODUCTION

METHODOLOGIE

PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE N°1

PRODUCTION VEGETALE

PRODUCTION ANIMALE

PÊCHE ET CHASSE

AUTRES ACTIVITES

CONCLUSION

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 5

INTRODUCTION

Le Bénin est un pays de l’Afrique de l’ouest présentant des caractéristiques différentes d’une région à

une autre. Sur la base des facteurs pédoclimatiques et des différentes cultures pratiquées, on y

distingue huit (08) zones agro-écologiques. Dans le présent exposé la zone 1 ou zone extrême du

Nord-Bénin fera l’objet de notre étude.

METHODOLOGIE

Pour la réalisation de cet exposé la méthodologie adoptée est la suivante:

• Recherche sur le net par chaque membre du groupe

• Mise en commun des informations collectées

• Synthèse des informations

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 6

I. Présentation générale de la zone

La zone1 encore appelée zone extrême Nord-Bénin regroupe les communes de Karimama et

Malanville. Elle couvre une superficie de 9.057 Km² et constitue un potentiel non négligeable

pour l’agriculture béninoise. La carte ci-dessous présente la situation géographique des

différentes zones agro-écologiques du Bénin.

CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA ZONE N°1

Le tableau1 présente les caractéristiques physiques de la zone n°1

CARACTERISTIQUES Zone1

KARIMAMA Malanville

Climat Par sa situation

géographique, la commune

de Karimama bénéficie d’un

climat Sahélo Soudanien

avec deux saisons:

• Sèche : Novembre -

mi-mai.

• Pluvieuse : mi-mai –

Octobre.

• Pluviométrie : 600

mm /an

La température moyenne est

de 40°C (Avril Mai – Juin) et

de 12°C à 25°C Harmattan

(Novembre à Mars)

Le climat de la commune de

Malanville est de type

Soudano Sahélien marqué

par une saison sèche de

Novembre à Avril. La

moyenne des pluies

enregistrées les cinq (05)

dernières années est de

750mm. Le vent dominant

est l’harmattan soufflant de

Novembre en Janvier dans

tous les sens avec des écarts

de température variant entre

16 et 25 °C.

Relief Le relief de la commune est

dans l'ensemble peu

accidenté avec une extension

terminale de la chaîne de

l'Atacora au Sud - Ouest de

la zone.

Le relief de la commune de

Malanville se compose d’un

ensemble de plaines et de

vallées

enchâssées entre le fleuve

Niger et quelques plateaux et

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VIGAN Jéros

Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 7

collines de grès ferrugineux.

Ces collines se

rencontrent dans les

arrondissements de

Madécali, Malanville

(Bodjécali) et à Guéné avec

une

hauteur moyenne de 80 m.

Réseau hydrographique Les principaux cours d’eau

traversant la commune sont :

- Fleuve Niger

- Mékrou

- Alibori

En plus, Karimama dispose

de nombreux bas-fonds,

marigots et autres qui

constituent des potentialités

non négligeables.

La commune de Malanville

est traversée dans sa

longueur (Est – Ouest), par le

fleuve Niger avec ses

affluents l’Alibori, la Mékrou

et la Sota qui sont en crue

durant les mois d’Août et de

Septembre. L’étiage

intervient à partir du mois

d’Octobre. Le fleuve Niger

regroupe des bas-fonds

exploitables dont 300 ha

aménagés. La commune

connaît des inondations

cycliques du fait des pluies

diluviennes

Végétation La végétation est caractérisée

par une savane Soudanienne

et Soudano

Sahélienne. Par ailleurs, on

rencontre des forêts galeries

le long des cours d’eau.

On retrouve des espèces

végétales allant de Mitragina,

Termina macroptura,

Detarium microcarpun,

Burkéa africana et autres

La végétation de la commune

de Malanville est par la

savane arborée avec

prédominance des formations

herbacées. Sur le territoire de

la commune se

trouvent la forêt de

Goungoun, la forêt de Boïffo

(Guéné) qui est une aire

protégée

et la zone cynégétique de la

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 8

Djona (Z C D) vers le village

de Torozougou. Les

formations végétales abritent

une faune très variée dont les

espèces remarquables

sont les éléments

(Loxodonta, Africana), les

buffles (Syricerus caffer), les

panthères

(Panthera paradus), les

gibiers, les hyppotragues, les

phacochères etc…

Sols Selon les zones, on observe

des dépressions, des sols

caillouteux et une diversité

de formation édaphique.

Les sols de la commune de

Malanville sont de type

gneissique pour la plupart sur

le

territoire, mais dans la vallée

du Niger et ses affluents, on

y rencontre des sols sablo

argilo, ferrugineux. Quelques

sols squelettiques

gravillonneurs et minéraux

bruts

sur cuirasse se retrouvent en

poche sur le territoire de la

commune.

Tableau1 : caractéristiques physiques de la zone extrême Nord-Bénin.

II. PRODUCTION VEGETALE

L’agriculture est la principale source de revenue dans la zone1. Elle est caractérisée par de petites

exploitations à ressources limitées. Les principales cultures pratiquées sont les cultures vivrières

(Sorgho, petit mil, riz, maïs, niébé), les cultures maraîchères (oignon, tomate, pomme de terre,

piment, gombo) et les cultures de rente (coton, arachide, oignon). L’agriculture est de type extensif.

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 9

PRODUCTIONS DE MALANVILLE

La commune de Malanville produit différents types de cultures à savoir :

• L’oignon avec une production maximale de 18.878 tonnes en cours de la campagne

2001 – 2002.

• La culture cotonnière avec une production de 8.332 tonnes au cours de la campagne

2002 – 2003.

• Le sorgho et le maïs principales cultures vivrières ne viennent respectivement qu’en

troisième et quatrième position.

Le tableau2 suivant présente la superficie (ha) de céréales cultivées dans la commune et

leur production.

Céréales Superficies (ha) Productions (tonnes)

Maïs local 447 4854

Maïs amélioré 714 1059

Sorgho 6884 4731

Mil 5184 5540

Riz 1097 5662

Total 18358 21846

Tableau2 : superficie (ha) de céréales cultivées dans la commune et leur production.

PRODUCTION DE KARIMAMA

Les terres de la commune sont faciles à exploiter et la culture attelée est assez répandue. Les

agriculteurs sont confrontés au manque de surfaces cultivables, à la divagation des animaux, à

l’appauvrissement croissant des terres et au manque de débouchés pour certains produits. Les

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superficies et les productions sont en augmentation d’une campagne à l’autre. Des efforts sont

effectués pour accroître les productions agricoles et réduire la dépendance vivrière de la commune vis

à vis d’autres et même de certains pays frontaliers. Les céréales se composent de : sorgho, mil, maïs

et riz. Les chiffres du présent tableau confirment bien ceux du précédent et la dépendance alimentaire

que connaît la commune peut être réduite(le tableau3 présente la production des céréales de 1999 à

2003). Le coton est l’une des principales cultures de rentes. Ensuite vient l’arachide qui est la

principale culture de rente(Tableau4).

Campagnes Superficies (ha) Productions (tonnes)

1999 – 2000 10958

10291

2000 – 2001 10958 10292

2001 – 2002 22545 19656

2002 – 2003 32905 31812

Tableau3 : production des céréales de 1999 à 2003

Campagnes Superficies (ha) Productions

(tonnes)

Coton Arachide Coton

Arachide

1999 – 2000 1107 3465 10291 4174,75

2000 – 2001 1107 3464 10292

3870

2001 – 2002 2312 3850 19656

3121

2002 – 2003 2950 6148 31812

5675

Tableau4 : production des cultures de rentes au cours de différentes campagnes agricoles

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III. Production animale

Les espèces élevées sont essentiellement les bovins. Les petits ruminants et la volaille. L’élevage des

ovins, caprins et porcins a connu une augmentation sensible. L’élevage de la volaille est souvent

pratiqué dans la plupart des ménages et est généralement sous le contrôle des femmes.

IV. Pêche et chasse

La pêche est très développée. Il s’agit de la pêche continentale sur les plans d’eau comme le fleuve

Niger, les rivières Alibori, Sota, étangs naturels ou artificiels etc. Les principales espèces pêchées sont

en outre : le chrysichthus, nizudigitatus, polypterus palmas, synondoutis schall, distichodus

rostratin, labeo parvu, clarias, tilapia zillü, lates niloticus….Comme engins de pêche, les actifs

utilisent le filets, le hameçon, la nasse traditionnelle et nasse malienne. La forme de la chasse

pratiquée est essentiellement le braconnage qui est un fléau pour la sauvegarde de la faune sauvage. Il

est à noter que si la pêche est développée à Malanville, elle est presque inexistante à Karimama.

V. AUTRES ACTIVITES

• Le transport

Le transport des biens et des personnes est assuré par deux réseaux : le réseau routier avec des

camions gros porteurs pour transport de marchandises, des véhicules légers pour le transport en

commun des personnes et le réseau fluvial avec barques motorisées. Aussi les taxis moto jouent un

rôle très important dans le transport intra urbain ou inter urbain.

• Le commerce

Les activités commerciales sont très développées principalement à Malanville qui possède le

deuxième marché du Bénin après celui de Dantokpa à Cotonou sur le plan des transactions.

On note également que chaque arrondissement dispose d’au moins un marché et la présence de

quelques petites boutiques sur le territoire communal de Karimama.

• Le tourisme et hôtellerie

Le tourisme est très peu développé malgré l’existence de nombreux sites touristiques dans cette zone.

L’hôtellerie est au stade embryonnaire dans la zone 1 malgré le caractère cosmopolite de ces

communes (par exemple Malanville, par sa situation de ville carrefour et son marché international.

Les infrastructures hôtelleries n’existent qu’au chef-lieu de la commune et se réduisent à un seul hôtel

et à un motel).

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 12

CONCLUSION

En somme la zone extrême du nord Bénin dispose de réelles potentialités dont l’exploitation peut

contribuer non seulement à l’essor économique des communes qui la constitue mais aussi à celui du

pays tout entier. Les activités agricoles essentiellement pratiquées sont : les cultures vivrières, les

cultures maraîchères et les cultures de rente. Elle constitue aussi une zone de véritable embouche

bovine, ovine et caprine. On y pratique aussi l’élevage des porcins et de la volaille.

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ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°2

ZONE COTONNIERE DU NORD

BENIN

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 14

PLAN

INTRODUCTION

METHODOLOGIE

1-DEFINITION DU CONCEPT « ZONE COTONNIERE »

2- SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN

3- CARACTERISTIQUES DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN

3-1-CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES ET SOLS

VEGETATION ET HYGROMETRIE

3-2- MILIEU HUMAIN

4-LES CULTURES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN

5-AUTRES ACTIVITES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU NORD

BENIN

CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 15

Introduction

Le Bénin fait partie des trois premiers producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest dont il est le

troisième après le Burkina et le Mali. La filière coton demeure la principale source de revenus des

producteurs du Nord-Bénin. Elle a connu ces dix dernières années le plus fort taux d’accroissement de

la production cotonnière de tous les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cependant, cet essor

semble surtout dû à l’augmentation régulière des emblavures. Les prix attractifs du coton et les

difficultés de commercialisation du vivrier auraient été les facteurs importants qui ont entraîné une

forte extension des surfaces emblavées en coton même dans des zones de production marginale.

Le Bénin s’est engagé dans un changement institutionnel très avancé mais incertain : la privatisation

et la libéralisation de la commercialisation du coton-graine. Ainsi, même si, le coton africain est

reconnu comme l’un des cotons les plus prisés sur le plan mondial par les pays importateurs et

consommateurs de par sa qualité très satisfaisante, le devenir des filières cotonnières africaines est

plus que jamais dépendant de sa compétitivité.

Le présent exposé se focalisera sur les caractéristiques physiques, les cultures pratiquées et autres

activités menées dans la zone cotonnière du nord- Bénin.

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 16

DEFINITION DU CONCEPT « ZONE COTONNIERE »

Zone : Etendue déterminée de terrain, portion de territoire.

Cotonnière : Végétal herbacée annuel, ou arbustive vivace, cultivé pour la fibre (coton) qui entoure

ces grains dont on tire une huile. En somme « Zone cotonnière » signifie une portion de territoire ou

la culture la plus pratiquée est le coton.

1- SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD-

BENIN

La zone agro-écologique 2 est connue sous le nom de 'Zone Cotonnière du Nord-Bénin' parce que la

vie économique de la région est, en effet, dominée depuis les deux dernières décennies par la

production du coton, principale culture d’exportation département de l'Atacora (voir carte). La

superficie totale de la zone agro-écologique 2 est estimée à 20.930 km2 (soit, 18% du territoire

national) dont 56% environ de terres cultivables. Elle est délimitée à l'Est par la République Fédérale

du Nigéria, au Nord par les sous-préfectures de Malanville, de Karimama et par la République du

Burkina-Faso; au Sud par les sous-préfectures de Kalalé, Bembéréké, Sinendé, Péhunco et Kouandé;

et à l'Ouest par la sous-préfecture de Tanguiéta.

3-CARACTERISTIQUES DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN

3-1-Caractéristiques physiques

Les caractéristiques physiques regroupent les caractéristiques climatiques (Relief, climat, végétation

et l’hygrométrie) et les sols existant.

Caractéristiques climatiques et sols

Relief et Climat

Le relief de la zone se présente comme un ensemble de plateaux parfois modelés dans une série

sédimentaire du Crétacé vers l'Est, s'étendant sur la pénéplaine cristalline qui est un ensemble

vallonné de buttes cuirassées et de collines, de grès ferrugineux qui rejoignent la plus grande partie de

la chaîne atacorienne vers l'Ouest.

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 17

Le climat est de type soudanien avec toutefois, une influence de la montagne dans la sous-

préfecture de Kérou. Il y a deux saisons : une saison pluvieuse étalée sur 6 mois allant d'avril à

octobre et qui se raccourcirait de plus en plus. Elle ne s'installe effectivement qu'à partir du mois de

mai dans le meilleur des cas, et une saison sèche qui débute en octobre et prend fin en mars. La

pluviométrie moyenne annuelle oscille entre 800 et 1200 mm. La période de croissance végétative

varie entre 140 et 180 jours.

En général, dans cette zone la pluviométrie est très irrégulière et ceci se manifeste de plusieurs

façons: démarrage précoce, tardif; interruption brutale; fin précoce ou tardive. A partir du début des

années 1980, on note que la hauteur annuelle d’eau dépasse difficilement les 1000 mm alors que dans

la période précédente cette hauteur était plus fréquemment atteinte. Par ailleurs, les pluies étaient

réparties sur un nombre de jours plus élevés avant 1980 ; il pleuvait souvent pendant plus de 80 jours

par an contre à peine 70 jours environ au cours des deux dernières décennies. Mais le fait le plus

notable est que, depuis le début des années 1970, les pluies au mois d’avril sont devenues plutôt rares.

Végétation et hydrographie

La végétation prédominante est une savane arborée herbeuse fortement dégradée par l'emprise

anthropique, évoluant ainsi vers la savane arbustive. Les domaines protégés par l'Etat (forêt de

l'Alibori Supérieur, Parc National « W » du Niger, forêt de la Sota, forêt des Trois Rivières) sont

également menacés. On rencontre également dans la zone des forêts galeries le long des cours d'eau,

des vallons peuplés d'essences ripicoles (caïlcédrat, faux acajou, lingue, etc..). La zone est traversée

par les affluents du fleuve Niger que sont de l'Ouest à l'Est: le Mékrou, l'Alibori et la Sota. Un fait

frappant c'est que les rivières qui drainent leurs eaux vers ces affluents du Niger tarissent pour la

plupart en saison sèche.

Sols

Les sols proviennent du continental terminal (grès de Kandi) et du socle granito gneissique. On

distingue généralement trois types de sols dans la zone agro-écologique du Nord-Bénin :

les sols argilo-limoneux : ils sont très propices à l'agriculture, notamment à la culture

d'igname, et se rencontrent dans les bas-fonds et galeries forestières;

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 18

les sols sableux : ils sont généralement peu fertiles et se dessèchent rapidement. Si le

taux de particules grossières n'est pas élevé, ils supportent bien les céréales et le coton;

les sols caillouteux et latéritiques : ils sont impropres à l'agriculture.

3-2- MILIEU HUMAIN

La population de la zone agro-écologique du Nord-Bénin est évaluée à 301.983 habitants, avec une

densité relative de l'ordre de 14 habitants/km2 (RGPH, 1992). La zone compte une seule ville

(Kandi); c'est dire qu’il s’agit essentiellement d’une région rurale et agricole. La population agricole

est estimée à 275.235 habitants environ, soit 91% de la population totale. Les Baatombu, les Boko,

Peulh, Mokolé et Dendi sont les groupes socio-culturels dominants; ils pratiquent surtout l'animisme

et l'islam. A Bagou, on rencontre actuellement, en dehors des Baatombu, les Djerma, les

Gourmantché, les Fulbé, les Gando (originaires du nord-Bénin) et une population très minoritaire

composée de Nago et de Fon (originaire du centre du Bénin).

4-LES CULTURES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU NORD

BENIN

Dans la zone agro-écologique du bénin plusieurs cultures sont pratiquées bien évidement avec des

conditions favorables à la production. On compte dans cette zone des cultures comme : le coton,

mais, sorgho, riz, l’igname et les légumineuses (arachide et niébé)

Coton

Au Nord, la zone 2 est caractérisée par un potentiel élevé de production, un pourcentage élevé de

coton de 38% (d’ailleurs plus grand que celui des zones agro-écologiques 3 et 4 de pourcentages

respectifs 30 et 24%) et une superficie de plus de 70 000 hectares cultivée en coton. Il faut noter que

le coton est très bien apprécié par les paysans à cause de l'organisation de la livraison des marchés

d'intrants et des produits de récolte du coton. Dans toutes les zones, on observe une expansion rapide

des superficies cultivées en coton depuis 1994 à cause de la dévaluation avec son effet positif sur la

compétitivité du marché du coton béninois et le prix fixé relativement élevé pour les producteurs de

coton.

Page 19: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 19

Maïs

Le maïs occupe une proportion de 27% dans la zone agro-écologique du nord-Bénin. Spécialement

dans cette zone le développement temporel montre une superficie sous maïs franchement accrue. Ceci

est principalement dû à deux raisons. Le maïs suit les arrières effets de la fumure minérale utilisée

pour le coton; il est cultivé comme culture de rente pour sa vente surtout au Sud.

Sorgho

La proportion de production de sorgho dans cette zone est de 25%. Ce pourcentage de production est

à 100% plus élevé que celui produire au sud à cause de l’humidité excessive.

Riz

Le pourcentage de riz dans le système de culture de notre d’étude est très bas à cause de l’exigence en

eau de cette culture. Néanmoins les conditions climatiques de cette zone peuvent permettre la

production de riz sec.

L’igname

L’igname est le principal tubercule dans le Nord et le Centre du Bénin à cause des conditions de

production. Il exige de bonnes conditions édaphiques et est de préférence produit sur des terres

défrichées. Dans la zone 2 du Nord, il atteint la proportion de 6%.

Arachide et Niébé

Parmi les légumineuses, l'importance des haricots et de l'arachide dans le système de culture est égale.

Dans la rotation, tous deux sont appréciés pour l'amélioration de la fertilité du sol. Pendant que les

haricots sont principalement produits pour l'autoconsommation ou pour le marché local, l'arachide est

aussi une culture de rente pour sa production d'huile. En considérant ensemble toutes les deux

légumineuses, la zone 2 a une proportion de 11% seulement.

6-AUTRES ACTIVITES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU

NORD BENIN

Dans la zone cotonnière du Nord- Bénin, en dehors des pratiques culturales, d’autres activités se font

comme : l’élevage, la pêche, la chasse et l’exploitation forestière.

Page 20: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

VIGAN Jéros

Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 20

L'élevage

La pratique de l’élevage qui s’effectue dans la zone 2 est plus remarqué à Gogounou qui est une

zone d'élevage avec un important cheptel composé de bovins (2ème rang sur le plan national avec plus

de 80.000 tête) ; de petits ruminants (caprins, ovins etc.) et de la volaille. L'élevage est une activité en

extension dans la commune de Gogounou et pratiqué surtout par les Peulhs, pour qui cela constitue la

première source de revenu et la principale activité économique. En dehors des Peulhs, les autres

ethnies pratiquent aussi l'élevage des bovins pour la culture attelée. Nonobstant les problèmes d'eaux,

de pâturage et la transhumance pendant la saison sèche, l'élevage reste une activité florissante pour

l'ethnie Peulh et Gando.

La pêche, la chasse et l'exploitation des forêts

La pêche constitue une activité secondaire et saisonnière pour les populations de Gogounou dans la

zone. La commune dispose de deux forêts classées d'une superficie totale de 1.222 ha répartis comme

suit : à l'Ouest se trouve la forêt classée de l'Alibori supérieur et à l'Est de la commune on a la forêt

classée des trois rivières. Dans ces deux forêts se pratique une chasse clandestine par les populations

environnantes. Pendant la saison sèche c'est la chasse à la battue qui est la plus répandue. C'est une

activité qui n'est pas valorisée dans la commune. Car, la chasse n'offre aucune opportunité pour le

moment dans le cadre du développement de la localité. L'exploitation forestière quant à elle, est

beaucoup plus pratiquée par les hommes. Les femmes sont impliquées juste au niveau du bois de

chauffe, de la cueillette, de la fabrication du charbon de bois.

CONCLUSION

Somme toute, la zone cotonnière du Nord-Bénin est une région où les conditions naturelles ne sont

pas hostiles au développement d’une agriculture diversifiée en particulier la production intensive du

coton. Les sols présentent globalement des caractéristiques physico-chimiques acceptables malgré la

rigueur climatique. En effet, le régime climatique est de type uni modal avec une tendance marquée

vers la réduction de la hauteur annuelle d’eau de pluie et une répartition de plus en plus imprévisible

des pluies observées particulièrement dès le début des années 1970.

Page 21: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

VIGAN Jéros

Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 21

Références bibliographiques

1) MDR and CARDER (yearly): Plan de Campagne. Cotonou, Benin.

2) MDR (1994): Filière Riz. Document Provisoire.

3) MDR (1998): Annuaire Statistique. Campagne 1997-98. Tome 1: Production végétale.

Cotonou, Benin.

4) Itinéraires techniques et pratiques paysannes dans les zones cotonnières du nord du

Bénin (Sylvain KPENAVOUN CHOGOU)

5) Zone cotonnière du Nord-Bénin et Bagou: environnement naturel et grands traits

socioéconomiques.

6) Les cultures principales et leur distribution régionale au Bénin.

7) Le site internet et nos connaissances personnelles.

Page 22: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

VIGAN Jéros

Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 22

ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°3

ZONE VIVRIERE DU SUD BORGOU DU

BENIN

Page 23: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 23

PLAN

INTRODUCTION

DEFINITION DE ZONE AGRO-ECOLOGIQUE

I- PRESENTATION DE LA ZONE AGRO-ECOLOGIQUE III : ZONE VIVRIERE DU SUD

BORGOU DU BENIN

III- LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA ZONE III

A-CLIMAT

B-SOLS

C-VEGETATION

III-AUTRES ACTIVITES MENEES DANS LA ZONE III

CONCLUSION

Page 24: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

VIGAN Jéros

Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 24

INTRODUCTION

Vu la croissance grandissante de la population béninoise, il est impérieux d’augmenter la production

agricole afin de pouvoir subvenir au besoin de ces populations. Mais pour y parvenir, il nous est

capital de maitriser les différentes zones agro-écologiques du Bénin en particulier la zone III (zone

vivrière du sud. Cet exposé portera sur les caractéristiques physiques de la zone III telles que le sol, le

climat, la végétation, les cultures et les éventuelles activités menées.

Page 25: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

VIGAN Jéros

Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 25

DEFINITION DE ZONE AGRO-ECOLOGIQUE

Détermine une unité cartographique qui est définie par le climat, les sols (ou substrats) et le modelé

des terres, et/ou le couvert végétal, et ayant des contraintes et des capacités spécifiques relatives à

l'utilisation des terres, y compris pédologiques.

Autrement exprimé, c'est une unité utilisée pour la cartographie des ressources des terres, définie sur

la base du climat, du relief et des sols, et/ou de la couverture de ceux-ci; pour l'utilisation des terres,

elle présente des potentiels et des contraintes spécifiques.

I- PRESENTATION DE LA ZONE III

la Zone vivrière du Sud Borgou s’étend sur une superficie de 23 444km2 elle couvre sept communes

telles que N’Dali, Nikki, Kalalé, Sinendé, Pehunco ,Bembèrèkè et Kouandé.Sa population en 2002

était de 602 843 et on y compte 36 229 ménages. La zone vivrière du Sud Borgou (Borgou actuel et

le Sud-Est de l’Atacora) : Comme toute la zone Nord du pays, sont cultivés surtout le mil et le sorgho.

Elle se démarque de la zone l par la présence accentuée de l’igname et du manioc. Ce sont des

systèmes d’exploitation où les cultures de rentes sont très présentes : coton, anacarde…. Partout où

cela est possible dans le pays le riz est de plus en plus cultivé.

Page 26: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 26

I- LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA ZONE VIVRIERE DU SUD

BORGOU

A- Climat

Le climat est de type soudanien avec deux saisons (une pluvieuse et une sèche) et avec 145 jours de

pluies allant de 900 à 1300mm par an et concentrées sur la période allant de mai à septembre Ce type

de climat présente une tendance sahélienne vers l'entité nord du pays. De même, La répartition spatio-

temporelle des précipitations montre que la zone III accuse des déficits pluviométriques marqués.

B-Sols

Les sols ferrugineux tropicaux à caractéristiques très variables, moyennes fertiles et très sensibles au

lessivage. Ce sont des sols présentant des carences minérales et généralement faible profondeur .Ces

sols sont favorables pour tous les vivriers en général et du coton moyennant la correction des carences

minérales et des pratiques culturales appropriées

C-Végétation

Les espèces dominant la flore sont: combretum, hypopilinum, acacia macrostachya, A. senegalensis,

A.goumaensis, dichrostachys cinera, balanites, aegyptiaca A.hebecladoides, A.seyal, strychnos. Elle

est une savane arbustive arborée dominée par Butyrospemu. Ziziphus mauritiana, ximenia amercana

.La savane arborée et la savane arbustive occupent la majeure partie de la zone III

D- Cultures

Les cultures de base sont sorgho et igname avec extension du Coton, maïs ainsi que du mil. Igname

en tête de rotation .sarclo - buttage souvent pratiqué.

III-AUTRES ACTIVITES MENEES DANS LA ZONE AGRO- ECOLOGIQUE III

Agriculture commerciale et de subsistance

L’agriculture est la première et la plus importante activité économique de la zone III, Elle occupe

environ 75% de la population active et procure plus de 80% des revenus des ménages. On distingue

l’agriculture commerciale qui représente incontestablement le poumon économique de la zone.

Élevage commerciale et de subsistance :

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 27

L’élevage est, après la production végétale, la plus importante activité économique des populations

vivant dans la zone III.

Pêche et pisciculture artisanale et commerciale

Ces activités sont très peu développées dans la zone et donc ne sont pas un secteur d’activité

économique important. On distingue également l’agriculture de subsistance dont les principales

cultures vivrières occupent une place de choix.

Foresterie commerciale et de subsistance :

La direction des forêts et des ressources naturelles ne disposent pas de données statistiques sur la zone

d’étude.

Commerce :

Dans cette zone, beaucoup de produits font objet de vente mais le poisson est uniquement

commercialisé à l’état fumé du fait de l’absence de la chaine de froid pour la conservation et la

distribution du poisson frais ou congelé.

Industrie:

Comme activité industrielle dans la zone d’étude, nous avons l’installation des usines d’égrenage de

coton dans les circonscriptions administratives de Nikki, Bembèrèkè, Péhunco et qui ont une capacité

totale d’égrenage de coton graine répartie comme suit

Communes Quantité de coton produit

Nikki 50000 tonnes (privée)

Bembèrèkè 50000 tonnes (privée)

Pehunco 25OOO tonnes (privée)

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 28

CONCLUSION

L’étude de la zone vivrière du sud Borgou nous a permis de mieux connaitre ses caractéristiques

physiques. Cette zone est dominée par un sol ferrugineux tropical, elle présente un climat de type

soudanien, une végétation de savane arbustive arborée. Quant aux cultures rencontrées, nous avons

les produits vivriers tels que l’igname, le manioc, le mil, le sorgho, le maïs et le coton.

Page 29: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 29

ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°4

ZONE OUEST – ATACORA

Page 30: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 30

PLAN

INTRODUCTION

I-Présentation générale de la zone d’étude

II-Caractères physiques

Relief et climat

Sols et Biodiversité

III-Utilisation des terres

Cultures

Autres types de cultures

CONCLUSION

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES

Page 31: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 31

INTRODUCTION

Au Bénin comme dans la plupart des Etats africains, le problème de la disponibilité

alimentaire, sa répartition dans le temps et dans l'espace est à la base des problèmes de nutrition.

L'état nutritionnel des populations, notamment des enfants, est encore plus critique pendant la

période de soudure (entre deux récoltes) où les affections nutritionnelles atteignent leur

paroxysme (le plus haut degré).

Les ressources naturelles (eau, sol et végétation) sont fortement dégradées, hypothéquant

ainsi le développement agricole et par conséquent la sécurité alimentaire.

Le présent rapport aborde quelques données sur certains aspects physiques de la zone

agro écologique de l’Atakora dont l'approfondissement contribuera à coup sûr à la mise en place

d'une base de données en vue de leur gestion efficiente pour la sécurité alimentaire du Bénin.

Page 32: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 32

I-Présentation générale de la zone d’étude

Situation géographique

La République du Bénin est située en Afrique de l’Ouest et couvre une superficie de 112620 km². Elle

est limitée au Nord par le Niger et le Burkina Faso, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par le

Nigeria et à l’Ouest par le Togo.

Le milieu naturel béninois est structuré en huit zones agro écologiques

qui sont exploitées à travers

des systèmes de production (plus ou moins) spécifiques.

La zone agro écologique d’étude est Zone Ouest – Atacora. Située au Nord-Ouest, ce département de

l’Atakora compte neuf communes. Ses coordonnées géographiques sont comprises entre 10° et 10°40'

de latitude Nord et 0°75' et 1°30' de Longitude Est, avec une superficie de 16.936 Km2 et d’une

population de 629.993 estimé en 2002 répartis en 54.855 suivant nombre de ménages ruraux.

C’est une zone montagneuse, car elle est la plus accidentée en raison de la présence de la chaîne de

l’Atakora, dont le point le plus élevé du pays (658 m) (Adam et Boko, 1993), qui se prolonge au Togo

et au Ghana ,cette région montagneuse constitue le château d’eau du Bénin d’où s’écoulent les cours

d’eau comme l’Ouémé, la Pendjari et le Mékrou

II-Caractères physiques

Relief et climat

Relief

La zone 4 est principalement constituée par une importante assise de quartzite et de

mécaschistes inter stratifiés affleurant généralement dans le fonds des talwegs de l'Atakora. Les

reliefs sont orientés Nord-sud avec à l'Est le dernier maillon de la chaîne de l'Atakora. Les

contraintes naturelles sont souvent liées à :

L’enclavement dû à l’orographie

La faible disponibilité en eau

L’exiguïté des sols cultivables doublée de leur très forte dégradation.

Page 33: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 33

Photo 1 : La falaise de l'Atakora

Le climat

Au nord, un climat tropical, peu humide dit soudanien L’année se partage en deux saisons bien

tranchées :

une saison sèche de novembre à début mai ;

Une saison pluvieuse de mai à octobre.

Un vent sec et froid, l’harmattan souffle du Nord au Sud de décembre à février.

Dans la chaîne de l’Atacora, l’altitude rend les orages plus fréquents et les températures plus fraîches.

Dans l’ensemble, la pluviométrie varie entre 900 mm et 1450 mm d’eau par an, tandis que les

températures fluctuent entre 22°C et 37°C sous-abris.

Sols et Biodiversités

Sols

Ce sont des sols ferrugineux tropicaux lessivés en général. On distingue 5 grandes classes:

les sols minéraux bruts (profondeur inférieur à 10 cm)

les sols peu évolués (profondeur de 10 à 30 cm)

les sols ferrugineux tropicaux lessivés (profondeur de 30 à 100 cm)

les sols hydromorphes dans les bas-fonds

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 34

Commentaires sur les sols

La majorité des sols de la région appartient à la classe des sols ferrugineux tropicaux lessivés

caractérisés par une faible teneur en matière organique, une texture sableuse, une structure à tendance

particulière et sensible à l'érosion. Les principales propriétés de ces sols et leur évolution sont

influencées par la topographie assez tourmentée et par la nature de la roche sous-jacente.

Les sols minéraux bruts, qui sont des sols peu évolués caractérisent le massif de l'Atacora où

l'érosion, très accentuée, constitue un important facteur de risque d'insécurité alimentaire pour les

populations qui y vivent. Ces sols couvrent les sous-préfectures de Boukoumbé, Cobly, Tanguiéta,

Natitingou et plus à l'est, Kouandé et la partie orientale de Kérou.

Les sols hydromorphes dans les bas-fonds ont encore un bon potentiel de fertilité et justifient une

meilleure valorisation à travers des aménagements. De grands bas-fonds existent dans la zone Ouest

(Korontière, Ouest manta, Ouest Tabota); en dehors d'eux existent beaucoup de tous petits bas-fonds

souvent cultivés par les femmes (riziculture).

Biodiversités

Les écosystèmes du climat soudanien ou zone de savane soudanienne.

Cette zone s’étend du 9è parallèle nord au 12°30N à la frontière avec le fleuve Niger. On rencontre

des peuplements de Isoberlina doka et Isoberlina tomentosa et ensuite des espèces comme

Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Erythrophilum guineense, Amblizonocarpus andongensis,

Swartzia madajaocaniensis.

La végétation herbacée est dense dans les parties arbustives où on observe Cymbopogon giganteus,

Lanparra rhodescensis.

Dans la partie nord on constate la diminution de la taille des espèces ligneuses. La composition

floristique a connu un changement. Cette zone subit l’influence de l’harmattan. On note la présence

de Combretum micranthum, Guiera senegalensis, Combretum glutinosum, Combretum nigracans,

Boscia salicifolia, Boscia senegalensis.C’est aussi la zone des acacias. Dans les îlots de forêts denses

sèches, on rencontre Acacia ataxacantha. Acacia macrostachya est très disséminé dans la savane.

Acacia siberiana constitue un arbre en peuplement clairsemé au bord des dépressions

La faune est caractérisée par une rareté des espèces animales due à l'action humaine. Ce qui reste de

la population faunique est constitué essentiellement de rares herbivores (biches), de quelques

carnivores (singes), de rongeurs (agoutis, lapins, rats) et d'oiseaux (perdrix, pintades sauvages).

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 35

III-Utilisation des terres

Les cultures

La zone Ouest de l’Atakora et Nord de la Donga est traditionnellement dominée par les cultures de

mil, le sorgho, le fonio, le voandzou, le niébé et récemment le riz. C’est une zone où le coton et tous

les autres produits vivriers sont présents (igname, manioc), ainsi que l’arachide. Les cultures

maraîchères très florissantes sont le piment, la tomate, le chou, et l’oignon.

Dans ces zones agropastorales, les principales espèces animales élevées sont : bovins, ovins, caprins,

porcins, volailles. On note actuellement le développement de l’élevage non conventionnel comme les

aulacodes.

Les systèmes de productions

Les systèmes de production varient globalement suivant les zones. Dans la zone 4, l’agriculture et

l’élevage constituent les principales activités.

L’agriculture est essentiellement de subsistance et le principal outil de travail est la houe, malgré

l’introduction du système d’attelage.

Le système actuel de production est peu performant nécessitant cinq à dix années de jachère après une

période de culture.

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 36

CONCLUSION

Le développement agricole du Bénin est sérieusement menacé par la dégradation des ressources

naturelles (eau, sol et végétation).

Du fait de l'essor démographique, des pressions s'exercent sur les terres agricoles, les défrichements

anarchiques réduisent considérablement la durée des jachères, entraînant ainsi une surexploitation des

sols avec toutes ses conséquences.

Outre la pression démographique, la non maîtrise de l'eau, la pratique de la culture itinérante sur

brûlis, la transhumance et l'absence de droit foncier sécurisant compromettent dangereusement la

production agricole béninoise

Dans ce contexte, il est alors impérieux de développer et de mettre en œuvre des méthodes qui

permettent d'accroître la productivité tout en réduisant les pressions sur les ressources naturelles.

Page 37: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 37

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ABC - CBDD, 1997. Programme d’Aménagement des Zones Humides du Bénin.

Rapport de formulation, septembre 1997, ABC, CBDD.

CARDER ATACORA, 1991. Rapport Annuel 1990 - 1991

CARDER BORGOU, 1989. Caractéristiques socio-économiques de la province du Borgou

INRAB, 1995. Plan Directeur de la Recherche Agricole du Bénin

Volume1. Politique Nationale de Recherche Agricole, INRAB. Cotonou.

FAO, 1992 Programme International de Conservation et Restauration des Terres en Afrique.

Etude de cas : Bénin, 1992.

MDR, 1992. Compendium sur les statistiques agricoles pour la campagne 92-93.

PGRN, 1992. Rapport d’évaluation du PGRN. Document de la Banque Mondiale,

février 1992.

PNUD, 1997. Rapport sur le développement humain au Bénin. Cotonou

SABET J., 1993. Techniques de base pour la Gestion des Ressources

Naturelles (Aménagement des bassins versants), juin 1993.

Page 38: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

VIGAN Jéros

Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 38

ZONE AGROECOLOGIQUE N°5

ZONE COTONNIERE DU CENTRE

BENIN

Page 39: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 39

PLAN

INTRODUCTION

I / CRITERES DE CLASSIFICATION DES ZONES

II/ PRESENTATION DE LA ZONE

III/ MILIEU PHYSIQUE (sol, végétation, climat, hydrographie, relief)

IV / AUTRES CARACTERISTIQUES

ACTIVITES

CONCLUSION

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 40

INTRODUCTION

L’Agriculture est un art ou ensemble de techniques visant à mettre en valeur et à exploiter

rationnellement et économiquement les végétaux et les animaux .Avec 70% de sa population et une

contribution au PIB d'environ 37%, le secteur agricole est toujours le plus important. Le coton seul

constitue plus que 60% du revenu d'exportation (G.BIAOU et Mr. Jan Joost Kessler, Janvier 1997).

Ainsi le Développement de cet art ne serait possible sans une intégration judicieuse des facteurs

comme le climat, le sol, la végétation, la pluviométrie, la démographie et la voire. La zone agro

écologique n°5 est le 2ième grenier du coton au Bénin. Dans le présent exposé il est question de

ressortir les Caractéristiques physiques de cette zone et d’autres activités menées dans cette zone

METHODOLOGIE

Pour la réussite de ce travail la méthodologie que voici a été adoptée. Il s’agit :

Rédaction d’un plan

Recherches documentaires individuelle suivie d’une mise en commun

Rédaction du travail individuelle et collective

Page 41: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 41

I--Critère de classification

Les huit zones agro écologiques ont été classées sur la base de quelque critère à savoir : le climat, le

couvert végétal, les systèmes de culture, la pression démographique, et les types de sols rencontrés

II-- Présentation de la zone

La Zone agro écologique n°5 encore appelé zone cotonnière du centre Benin couvre une superficie =

31722 Km2 avec une population de 1.166.182 comprenant 9.153 ménages ruraux avec poids

démographique : 17% (1997). Elle S’étend sur 12 communes appartenant à six départements. Le

tableau que voici présente ces départements et commues concernée.

Départements Communes

Borgou Parakou, Tchaourou

Collines Savè, Dassa-Zoumè, Bantè Savalou,

Ouèssè, Glazoué,

Zou Djidja

Couffo Aplahoué

Plateau Kétou

Donga Bassila

La carte qui suit présente cette zone.

Page 42: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 42

III--Milieu physique

Les caractéristiques physiques de cette zone seront appréhendées à travers une étude des différentes

composantes d’un milieu naturel à savoir le sol, la végétation, le climat, l’hydrographie, et le

relief

Sols

Plusieurs types de sols justifiés par la vaste étendue de la zone couvrant beaucoup de communes

appartenant à divers départements, partant du Sud jusqu’au début-Nord, ayant des caractéristiques

différentes en ce qui concerne, par exemple la roche mère, climat, végétation. Les types de sols qui

suivent sont ceux rencontrés dans la zone n°5

sols ferrugineux tropicaux et ferralitiques (Kétou, Aplahoué) ;

sols lessivés plus ou moins concrétionnés (Parakou, Savalou, Savè, Bassila) difficiles à

travailler et exposés à l’érosion ;

sols sableux, sols sablo-argileux (Parakou, Tchaourou) adaptés au coton et aux cultures

céréalières; ils sont plus ou moins fertiles;

sols noirs et hydromorphes dans les vallées et bas-fonds (Savalou, Parakou, Djida) adaptés

aux cultures maraîchères, à l’igname, aux cultures de contre saison

Végétation

Elle est Composée d’une savane arborées et arbustives, de galeries forestières (Parakou, Savalou,

Bassila, Glazoué).comme exemple nous pouvons citer les espèces que voici néré (Parkiabiglobosa),

faux acajou (Blighiasapinda), bois d’ébène (Diospyrosmespiliformis), le karité (Butyrosperum

paradoxum, buissons de bambous (Bambusaarundinacca). La Plantations domaniales de tecks et

d’anacardiers (Kétou, Aplahoué, Tchaourou, Savè, Bassila), Forêts classées menacées par l’homme

(Savalou). Notons que la Régression et la dégradation croissantes de la végétation ont été causées

par les activités anthropiques (feux de brousse) et la pression démographique.

Climat

Du point de vue climatique la zone cotonnière du centre Benin présente deux types de climats dont un

soudano-guinéen et l’autre soudanien.

Le climat soudano-guinéen à 2 saisons de pluie, mais avec une tendance vers le type soudano-sahélien

à une seule saison de pluie dans le secteur nord de la zone ; pluviométrie de 1000 à 1400 mm

répartie sur 80 à 110 jours. La végétation est une savane arborée et la Période de Croissance

Végétative (PCV) est de 240 jours.

Page 43: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 43

Ce type de climat présente :

-grande saison de pluies d‘Avril à Juillet,

- petite saison sèche d‘Août à Septembre,

- petite Saison pluvieuse d‘Octobre à Novembre,

- grande saison sèche de Décembre à Mars

Températures élevées comprise entre [24-25] °C respectivement en Mars et Août influence dans

activités dans la zone n°5. L’Amplitude thermique annuelle étant faible est inférieur à 5°C mais

l'amplitude thermique journalière élevée et supérieur à 10°C.

Climat soudanien (Petite saison sèche à peine remarquée, donc 2 saisons)

-pluvieuse (Mai à Octobre)

-Sèche (Novembre à début Mai)

-Températures journalières très élevées mais pas excessives avec le minimum en Août et

le maximum en Mars

-amplitude thermique journalière ≈10°C

Hydrographie

Sur le plan hydrographique la zone agro écologique n*5 est Principalement drainée par le fleuve

Ouémé, de même que par ses affluents Zou et Okpara. A titre illustratif Bassila est arrosée et drainée

par des fleuves et des sources comme Tèrou et Awo et Kémétou (s’assèchent en saison sèche). Aussi,

Parakou est-elle parcouru par des ruisseaux ou affluents de la rive droite de l’Okpara; les eaux de la

zone d’Alaga sont déversées dans l’Ouémé. Ces cours d’eau se subdivisent à l’infini et restent à sec

de janvier à mai. Leurs vallées généralement très larges ont un fond plat.

Relief

Le Relief est assez modeste mais toutefois accidenté formé de plateaux sédimentaires (sols

ferralitiques) dont les plus importants sont ceux du bas Bénin ( Kétou) et (Aplahoué, Djidja, Ouèssè) ;

la pénéplaine cristalline avec de nombreuses collines (Savalou, Tchaourou, Bassila, Savè) ; l’altitude

moyenne variable allant de 100 à plus de 300m. Cette zone présente une Successions de groupes

ayant généralement un aspect arrondi surtout dans les régions anciennement cultivés des vallons.

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 44

IV--Autres caractéristiques Physiques et sociale

Le développement de cette zone passe par l’envergure de sa démographie. Ainsi Sa Population totale

en 2002 est de 864205 habitants dont 425249 hommes et 438956 femmes avec 27,3 habitants / km2.

Sur le plan social, différents Ethnies s’observent dans cette zone et se résume aux Adja, Anni,

Bariba, Fon, Holli, Idatcha, Kotocoli, Lokpa, Mahi, Nago, Peuhl, Yoruba avec une Population rurale

de 79,3% de la population totale. L’éducation dans la zone n°5 est d’au moins une école primaire par

village, d’au moins un dispensaire pour 10 villages sur le plan sanitaire.

Cette zone dispose comme Atouts 88% d’actifs agricoles; la vente du coton, la transformation du

manioc. Afin de mieux produit et obtenir des rendements appréciable, les populations de cette zone

cotonnière du centre du Benin s’organisent en groupements villageois ; groupements à vocation

coopérative ; groupements de jeunes ; groupements de femmes ; groupements de tontine ;

groupements d’entraide mutuelle qui sont des groupements qui vise l’extension de ladite zone. En

revanche l’incidence de la pauvreté de 47 % constitue un obstacle au développement de cette zone et

Contribue de 24% à la pauvreté nationale. De même l’appauvrissement des sols ; enclavement ;

manque de crédit constituent les contraintes dans la zone cotonnière du centre Benin

Autres caractéristiques

Autre aspect l’agriculture étant la principale activité, elle demeure une agriculture itinérante sur brûlis

et jachère ; labour avec enfouissement des herbes qui sont les Techniques culturales mise en œuvre.

Outre l’agriculture pratiquée dans la zone on note comme autres activités, l’Elevage, la Chasse

(braconnage), le Commerce, le Tourisme. Certaines spéculations sont spécifiques à notre zone

d’étude. Il s’agit de : coton, Maïs, sorgho, riz, manioc, igname, niébé, Arachide une production qui se

fait 2 fois l’an.

En effet, le Coton a un potentiel de production élevé plus de 70000ha avoisinant 24% de la superficie

emblavée, de même qu’un climat favorable.

Maïs: A cette spéculation la population trouve un intérêt accru pour sa production (26% de la

production) car il donne un rendement élevé puisque le maïs bénéficie des effets arrière effet de la

fumure minérale utilisée pour le coton et de plus constitue une culture de rente à cause de sa vente

dans le Sud. Sa production abaisse la fertilité du sol qui peut être utilisé pour la production des

espèces non-exigeantes comme le manioc.

Page 45: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 45

Sorgho: on note une importance décrue pour sa production (5%) à cause des habitudes alimentaires

et de l’humidité de la zone

Riz: la zone est très spécialisée dans la production du riz ; c’est d’ailleurs le grenier du pays en

matière de production du riz mais tout le potentiel rizicole n’est pas encore exploité. C’est ce qui

justifie d’ailleurs la présence de deux usines de décorticage du riz dans cette zone.

Manioc: la production voisine à 13% mais se fait de préférence sur les sols dégradés par le maïs. Sa

transformation avant consommation est impérieuse en raison de sa richesse en HCN. Ce tubercule

favorise diverses transformation en l’occurrence la transformation du manioc en gari et celle en

tapioca qui génère tous un revenu de subsistance commercialisés dans le Pays et ceux voisins. Raison

pour laquelle certains Paysans attendre les périodes de cherté avant de transformer.

Igname: Etant l’un des principaux tubercules cultivés dans le centre du Benin à cause des conditions

favorables, la production de l’igame avoisine 12% des productions. Cultivée sur les terres défrichées

Niébé et arachide: ce sont des légumineuses produites respectivement à hauteur de 10 et 9% pour

l’autoconsommation et/ou pour le marché local et en système de rotation afin d’améliorer la fertilité

du sol. Mais l’arachide est aussi une culture de rente pour sa production d’huile.

Canne à sucre (Savè), palmier à huile, tabac, cultures maraîchères

Courbe suivante illustre le rendement de quelques spéculations obtenu sur une série d’année.

Les graphes suivants nous renseignent le rendement de quelques spéculations de la zone en

comparaison à d’autres

CULTUR

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 48

CONCLUSION

En sommes la Diversités climatique, pédologique et ethniques, les grandes ressources aquatiques

notées dans la zone d’étude sont des facteurs propices autant à l’agriculture de plateaux, qu’à celle

de bas-fonds aussi bien pour une diversification des cultures. Il serait rationnel de contribuer à la

réduction de la pauvreté de cette zone à travers la valorisation des Atouts non exploités comme sur le

plan hydro agricole dont l’aménagement importe

Page 49: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 49

Bibliographies

E. van den Akker (2000)

Monographie de la commune de Savalou (Avril 2006)

Monographie de la commune de Djidja (Avril 2006)

Monographie de la commune de Savè (Avril 2006)

Monographie de la commune de Parakou (Avril 2006)

Monographie de la commune de Bassila (Avril 2006)

Monographie de la commune d’Aplahoué (Avril 2006)

Monographie de la commune de Kétou (Avril 2006)

Le Bénin (KolawoléSikirou ADAM et Michel BOKO)

PROGRAMME D’ACTION NATIONAL D’ADAPTATION

AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES DU BENIN

(PANA-BENIN)(Cotonou, Septembre 2007)

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 50

ZONE AGROECOLOGIQUE N°6

ZONE DE TERRES DE BARRE

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 51

PLAN

INTRODUCTION

Définition et localisation des terres de barre.

Caractéristiques de la zone de terre de barre.

Contraintes, facteurs et processus de dégradation des terres de barre et mesures de

lutte.

Influence des différents traitements pratiqués sur l’érosion le ruissellement, les

rendements en maïs et les taux de matière organique total.

CONCLUSION

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INTRODUCTION

Le Bénin est un pays à forte densité de population, avec un relief peu accidenté en général et constitué

de plusieurs zones agro écologiques où se figure la zone de terre de barre. Les terres de barre (barro =

argile sableuse à l’état humide en portugais) représentent 7 % de la superficie du pays.

Qu’est ce qui caractérise alors cette zone agro écologique?

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DEFINITION ET LOCALISATION DES TERRES DE BARRE

Définition des terres de barre

Les terres de barre sont des sols ferralitiques, faiblement désaturés, appauvris, modaux, caractérisés

par la succession d’un horizon humifère sableux, d’un horizon de transition devenant sablo-argileux

puis d’un horizon rouge (2,5YR 4/6), très friable à l’état humide, argilo sableux, qui peut se

poursuivre sur plus de 10 m de profondeur par un matériau très semblable mais plus compact. Le

matériau originel est un sédiment argilo-sableux très évolué où ne subsistent plus que la kaolinite, le

quartz et la goethite (3 à 8 % de fer) ; au niveau des terres de barre la pédogenèse actuelle ne concerne

plus que les horizons de surface, par appauvrissement et lixiviation (Viennot, 1981).

Localisation des terres de barre

Plusieurs communes couvrent la zone de terre au BENIN. Nous pouvons énumérer : Djakotomè,

Adjara, Klouékanmè, Avrankou, Akpro-Missérété, Toviklin, Ifangni, Abomey, Porto-Novo,

Agbangnizoun, Bohicon, Za-Kpota, Covè, Zogbodomè, Zè, Bopa, Allada, Sakété, Houéyogbé,

Kpomassè,Tori-Bossito, Adjara , Zangnanado. La terre de barre se localise entre 6'20' et 7'20' de

latitude nord puis 1'40' de longitude est et couvre une superficie d'environ 10.500 Km².

Ainsi pour situation des terres de barres, nous avons :

Portion du sud du BENIN montrant la zone agro

écologique N°6(zone VI) : Zone de terres de barre

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Caractéristiques de la zone de terre de barre.

Climat

Il est de type soudano-guinéen ou type subéquatorial comportant deux saisons de pluies alternées par

deux saisons sèches. La pluviométrie généralement enregistrée dans la zone varie entre 800 mm à

1400 mm L’humidité relative est de 55% à 95% avec une température moyenne de 25,3°C à 29,7°C.

La PCV est de 240. La figure ci-après rend compte des variations de la pluviométrie qu’on peut noter

au cours d’une année.

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55

Relief :

Dans la zone de terres de barres, le relief varie entre 20 et 200 m, constituée de deux séries de

plateaux séparés par la dépression argileuse de la Lama : il s'agit des plateaux de Sakété, d'Allada et

de Comé au sud, et des plateaux de Kétou, Zagnanado, Abomey et Aplahoué au nord. On observe

aussi un relief presque plat appartenant à l’ensemble géomorphologique du plateau d’Abomey et la

présence de pente douce vers le Couffo (cas de la commune d’Agbangnizoun)

Caractéristiques physiques et chimiques des sols

Ce sont des sols rouges appelés sols ferralitiques résultant de l’altération poussée du Continental

Terminal. Ils sont sablo-limoneux en surface. De nature argilo-sableux à structure stable et de faible

capacité de rétention en eau, elle présente des risques de stress hydrique pour les cultures annuelles

dont la majorité des racines reste confinée dans les horizons de surface. Ils présentent une

potentialité de fertilité moyenne qu’ils perdent lorsqu’ils sont beaucoup exploités. Notons que Le

matériau originel de ce type de sol est un sédiment argilo-sableux très évolué où ne subsistent plus

que la kaolinite, le quartz et la goethite (3 à 8 % de fer)

Végétation et Cultures

Dans cette zone, nous pouvons noter: les cultures vivrières (le maïs, le sorgho, le niébé, le manioc,

l’igname, le taro etc..,) et les cultures de rentes (l’arachide et le coton) .De cette zone, il en ressort

que les produits vivrières (maïs) sont les plus produits. La végétation est caractérisée de forêt

galerie, le palmier à huile (Elaeis Guinéensis), la prolifération d’adventices redoutables telles que le

chiendent (Imperata cylindrica et Striga hermonthica), l’existence des nérés (Parkia biglobosa),

des essences forestières comme le teck (Tectona grandis).

Le tableau suivant montre les caractéristiques de quelques cultures dans la zone VI agro écologique

(cas de la commune d’Agbangnizoun)

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56

Cultures Noms des variétés Cycle végétatif Observations Maïs Adjakoun

Tchikoun

Gounvê

Kododabeu ( blanc et

rouge) Americano

Gnonli

DMR –ESR – W

3 mois

3 mois

3 mois ou 2 mois

2 à 2 mois ½

3 mois

2 mois

95 à 100 jours

Les variétés

cultivées

pour l’ensemble

des cultures sont

locales et

rustiques mais

elles peu

cultivé

Arachide Moto

Tchaki

Tchokola (Koga)

3 mois

3 mois

4 mois

Sont non

performantes et

peu productives

et peu résistantes

aux parasites

Niébé Gbogbodokouin

Kpèyikouin

Damandamidji

Kpodjiguèguè Noir

et blanc Dohi

5 mois

2 mois ½

2 mois ½

3 mois à 3 mois ½

3 mois

et aux maladies

Voandzou Lahounmè 3 mois - Manioc Golo (Vôvô)

Soukounon Tadoutin

Ladji

Ahotonon

Hounla

9 mois

7 mois

7 mois

5 mois

5 mois

-

Source : SDS Agriculture

L’hydrographie

Elle est définie par un profil à drainage normal et caractérisée par la présence de cours d’eau et de

bas-fonds dans ladite zone.

L’élevage dans la zone de terre de barre

Nous avons : les petits ruminants (ovins, caprins), bovins, porcins, volailles. On rencontre parfois

les élevages de lapins, aulacaude et d’abeille. La taille des troupeaux ou l’intensité de l’activité

varie selon le type d’animal.

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57

CONTRAINTES, FACTEURS ET PROCESSUS DE DEGRADATION

DES TERRES DE BARRE ET MOYENS DE LUTTE.

CONTRAINTES DE MISE EN VALEUR DES TERRES DE BARRE

Ici, il est à noter que dans la zone de terre de barre : une faible capacité de rétention en eau et en

cations, de faibles taux de potassium (K) et phosphore (P), des taux de matière organique variables

suivant le passé cultural.

FACTEURS DE DEGRADATION DES TERRES DE BARRE

Comme facteurs de dégradation des terres de barre au BENIN, nous pouvons entre autre citer

comme principaux :

le sarclage léger traditionnel avec brûlis qui a contribué à amplifier le phénomène d’érosion,

la destruction de la matière organique, à la dénudation du sol et à une augmentation du

ruissellement.

Abattage de certains arbres de fortes utilités (comme le néré) pour usage comme combustible

Destruction des plantations et des forêts par des feux de brousse

PROCESSUS DE DEGRADATION

Trois processus sont à l'origine de la dégradation de la terre de barre:

la dégradation physique ou érosion hydraulique,

la dégradation chimique ou perte de fertilité,

la dégradation biologique.

LA DEGRADATION PHYSIQUE

Cette forme de dégradation se traduit par l’érosion en nappe sur la terre de barre dénudée, l’érosion

en rigole et en ravine dans les zones d'habitation et les axes routiers. La forte réduction de la

couverture végétale accélère le ruissellement qui atteint 50 à 80% de la pluie; il y alors décapage

progressif et sélectif de la couche superficielle du sol. Les pertes en terre annuelles mesurées

s'élèvent à 60-80 t/ha/an sur sol non protégé a pente de 4%. Ce décapage régulier entraine

l'affleurement de l'horizon B rouge minéral plus argileux avec formation de pellicule de battante.

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LA DEGRADATION CHIMIQUE OU PERTE DE FERTILITE

Ce phénomène de dégradation affecte toutes les terres de barre cultivées du sud

Bénin et est surtout la conséquence du système agricole. Les cultures sont installées sur des

défriches (si elles existent) sans aucune fertilisation organique ou minérale. Cette agriculture

minière (qui exploite sans répit le sol sans aucune compensation tout comme on exploite un

minerai) épuise les réserves minérales du sol. Cette perte de fertilité est favorisée également par des

facteurs climatiques: la forte température, la forte hygrométrie de l'air et la forte intensité des

averses tropicales entrainent une destruction rapide de la matière organique dès que les terres sont

défrichées et que le sol est mis nu. La principale manifestation de la perte de fertilité de ces sols est

la chute des rendements qui peuvent devenir nuls. La perte de la fertilité est aggravée par le départ

par érosion des particules fines de la couche arable.

LA DEGRADATION BIOLOGIQUE

La dégradation de la végétation et la surexploitation de la terre de barre ont entrainé la chute du

taux de matière organique dans ces sols, une diminution des bases échangeables, un lessivage des

argiles, une lixiviation des éléments minéraux et une acidification du sol. Cette nouvelle situation

entraine une dégradation de la structure du sol, une réduction de la microfaune et par voie de

conséquence la chute de l'activité microbienne. Les cultures sur brûlis qui constituent une pratique

courante sur cette terre de barre a contribué à l'aggravation du phénomène de dégradation

biologique.

Ces trois processus de dégradation qui affectent la terre de barre ne se déroulent pas de façon isolée

mais s'interfèrent et même se complètent. La perte de fertilité est simultanée à I ’érosion

hydraulique et à la chute de l'activité microbienne.

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MESURES DE LUTTE

Face à toutes ces dégradations que subissent les terres de barre au BENIN, des mesures ont été

prises. Nous pouvons noter :

l’apport du fumier réduit l’érosion mais cette technique n’a pas pu être adoptée par les

paysans qui, n’étant pas dans une zone d’élevage, l’ont trouvée trop contraignante malgré

tous les efforts de la vulgarisation.

Production de Mucuna pruriens variété utilis pour deux raisons fondamentales

cette plante est une légumineuse qui fournit de la matière organique et de l’azote au

sol.

elle se développe rapidement, couvre bien le sol, produit beaucoup de semences et 9 à

10 tonnes de matière sèche au bout de 5 à 6 mois.

Nous avons aussi la culture à plat qui est pratiquée à l'ouest tandis que le billonnage domine à l'est

de la zone.

INFLUENCE DES DIFFERENTS TRAITEMENTS PRATIQUES SUR

L’EROSION LE RUISSELLEMENT, LES RENDEMENTS EN MAÏS ET LES

TAUX DE MATIERE ORGANIQUE TOTAL

o INFLUENCE DU LABOUR A PLAT ET DU SARCLAGE LEGER

Cette influence a été appréciée à travers les résultats de mesure consignés dans le tableau 1. De

l'analyse de ces données il ressort ce qui suit:

Le labour à plat pratiqué tous les ans entraine des pertes en terre moins élevées que le sarclage léger

pratiqué en milieu paysan. Les taux de ruissellement exprimés à travers les coefficients de

ruissellement sont également plus élevés sur les sols soumis au sarclage léger. L'augmentation de

l'infiltration suite au labour est certainement à l'origine de la réduction du ruissellement. Les

rendements en maïs eux ont été plus élevés sous labour à plat tandis que les taux de matière

organique sont restés sensiblement les mêmes.

Le labour à plat, grâce à I ‘ameublissement qu'il procure à ce sol qui dose de plus de 21% d'argile,

dégrade moins que le sarclage léger tel qu'il est pratiqué en milieu paysan.

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Tableau 1: Influence du labour à plat et du sarclage léger sur l’érosion, le ruissellement en, le

rendement en maïs et les taux de matière organique.

LABOUR A PLAT

SARCLAGE LEGER

AVEC BRULIS

Erosion (tonne/ha/an)

25 - 30,6

35,5. - 40,4

Ruissellement (% de pluie)

22 - 35

51 - 56

Rendement en maïs

(tonne/ha)

0,45 - 2,2

0,50 - 1,8

Taux de Matière organique

(%) 0,80 - 1,35

0,60 - 1,30

Nous pouvons ainsi dire que l'analyse des résultats d'érosion montre que le phénomène érosif s'est

plus ou moins régulièrement amplifié. L'érosion qui était de 25 tonnes par hectare et par an au début

de l'expérimentation sur parcelle labourée à plat s'est accrue progressivement pour atteindre 30,6

tonnes sous labour à plat et 40,4 tonnes à l'hectare sous sarclage léger. Mais ces deux techniques ont

toutes contribué à la dégradation de la terre de barre.

Les rendements en maïs enregistrés au cours de ces années d'essais ont profondément baissé aussi

bien avec le labour à plat qu'avec le sarclage léger. De deux tonnes à l'hectare en 1975 ces

rendements ont régulièrement diminué pour atteindre 0,45 tonne à l'hectare. Ces rendements

épousent parfaitement. L’évolution du taux de matière organique qui a baissé de plus de 40%. Le

labour plat et le sarclage léger loin de permettre l'accroissement du taux de matière organique ont au

contraire entrainé leur diminution dans le sol.

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o INFLUENCE DU BILLONNAGE ISOHYPSE

Les résultats de mesure consignés dans le tableau 2 indiquent que le billonnage isohypse réduit

l’érosion jusqu'à 6 t/ha/an et le ruissellement jusqu'à 8% des précipitations. C'est donc une

technique antiérosive plus efficace que le labour à plat. Les rendements en maïs sous cette

technique sont également plus élevés mais diminuent rapidement.

Tableau 2: Influence du labour isohypse sur l’érosion, le ruissellement, les rendements en maïs et

les taux de matière organique

LABOUR ISOHYPSE

Erosion (t/ha)

Ruissellement (%)

Rendement en maïs (t/ha)

Taux de matière organique. (%)

'

6,2 - 10,1

8 - 12

0,2 - 3,5

0,6 - 1,3

Sous billonnage isohypse, la perte de fertilité des sols soumis au billonnage isohypse serait

attribuée au fort ameublissement et à la température plus élevée des billons qui emprisonnent la

matière verte issue du labour. La perméabilité et la chaleur augmentent la dégradation et la

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62

minéralisation de la matière organique dont le taux s'est considérablement réduit; la végétation se

dégradant produisait moins en moins de matière organique et rendait le sol plus vulnérable

o INFLUENCE DES RESIDUS SECS DE RECOLTE (C)

L'érosion reste encore assez élevée sur les parcelles portant les résidus secs de récolte disposés en

andain entre les lignes de semis. L'analyse des résultats de mesure du tableau 3 fait ressortir que ce

traitement semble réduire plus l’érosion que le ruissellement. Mais cette 6rosion a encore la même

valeur que celle enregistrée sous parcelle à sarclage léger.

Tableau 3: Influence des résidus secs de récolte sur l’érosion, les rendements et les taux de matière

organique total

RESIDUS SECS DE RECOLTE (C)

Erosion (t/ha)

Ruissellement (%)

Rendement en maïs (t/ha)

Taux de matière organique. (%)

30,4 - 40,5

35 - 45

0,5 - 2,1

0,65 - 1,30

Les rendements en maïs qui étaient de 2,1 t/ha au début des essais ont atteint une valeur plancher

de 500kg/ha ce qui fait une baisse de plus de 75% alors que les taux de matière organique diminuent

de 50%. La technique de conservation dans les champs des résidus secs de récolte n'assure donc pas

le maintien de la fertilité de la terre de barre mais au contraire contribue à sa dégradation suite à une

exploitation continue du sol.

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o Influence de l'apport du fumier

Le fumier apporté et mélange au sol après labour à plat à un impact considérable sur l’érosion et la

fertilité du sol. L'analyse des résultats consignés dans le tableau 5 indique que: l’érosion qui varie

ici de 10 à 20 t/ha est plus réduite que sous parcelle labouré simplement à plat, mais reste plus

élevée que sous billonnage isohypse. L'importante réduction de l’érosion serait attribuée à la

stabilisation des agrégats par la réalisation du complexe argilo-humique de la couche superficielle

du sol. Le ruissellement a été également réduit jusqu'h 20-30% de la pluie. Les rendements en maïs

sont très élevés et peu variables il en est de même pour les taux de matière organique.

Tableau 4: Influence de l'apport du fumier sur l’érosion, les rendements en maïs et les taux de

matière organique

FUMIER (30 t/ha) (D)

Erosion (t/ha)

Ruissellement (%)

Rendement en maïs (t/ha)

Taux de matière organique. (%)

10,3 - 20,1

20 - 30

3,2 - 4,1

2,3 - 3,3

Le rendement en maïs après l'apport du fumier est très élevé au début des expérimentations (4,1

t/ha); mais ensuite il varie en dent de scie tout en baissant peu. L'apport du fumier qui est réalisé, a

permis de maintenir le taux planché de matière organique à 2,3%.

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CONCLUSION

Somme toute, il convient de souligner que la zone de terre de barre au BENIN présente un grand

intérêt agronomique à travers ses composantes biophysique et chimique. Malgré les efforts

apportés, des contraintes existent toujours dans l’exploitation de cette zone. Ainsi, la dégradation de

la terre de barre est un problème qui aujourd'hui compromet le développement et même la survie de

la population rurale du sud Bénin. Les systèmes de culture non adaptés et l'agressivité climatique

sont à l'origine des processus de dégradation qui revêt des formes multiples qui s'expriment à

travers les propriétés physiques, chimiques et biologique de ces sols. La conservation des sols et de

l'eau a pour but d'empêcher toute forme de dégradation (physique chimique et biologique) ou d'en

minimiser les effets sans pour autant compromettre le potentiel productif des sols. Nous devons

alors multiplier nos actions, de bien gérer les ressources de cette zone agro écologique pour parvenir

à une bonne exploitation en vue du développement.

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ZONE AGROECOLOGIQUE N°7

ZONE DES DEPRESSION :

(CARACTERISTIQUES PHYSIQUES)

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PLAN

INTRODUCTION

I. Sols ;

II. Climats;

III. Hydrographie ;

IV. Relief ;

V. Végétations;

VI. Cultures et autres activités.

CONCLUSION

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INTRODUCTION

La répartition des Zones agro-écologique est d’une grande importance pour un pays, en effet le

BÉNIN dispose de huit (08) grandes zones agro-écologiques bien réparties sur son ensemble du

territoire. Il s’agit pour ce présent Exposé de faire ressortir les différentes caractéristiques

physiques de la ZONE DE DEPRESSION. La zone de dépression comprend les communes

suivantes: Zobodomey (825 km²), Toffo (492 km²), Lalo (432km²), Adja-Ouèrè (415 km²), Pobè

(400 km²). Réparties sur 4 départements dont :

ATLANTIQUE

COUFFO

PLATEAU

ZOU.

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CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

I-SOLS

Au Bénin il existe cinq catégories de sols dominants dont la genèse et l'évolution résultent de

l'action conjuguée d'un certain nombre de facteurs tels que le climat, les formations végétales, les

roches-mères, l'altération, les modelés, l'histoire géomorphologique et les actions anthropiques. Ces

sols se sont formés à partir des roches sédimentaires, du socle cristallin et des dépôts alluviaux. Les

principaux types de sols sont: les sols ferrugineux tropicaux (65 %); les sols peu évolués (20%); les

sols ferralitiques (10 %); les sols hydromorphes (3 %); les vertisols (2 %).Sur la base de la

morphologie des profils et des analyses chimiques, les principaux sols ont été corrélés avec la Base

de référence mondiale (BRM). Il en résulte que chaque catégorie peut correspondre à plusieurs

groupes de sols de la BRM, celle-ci permettant de faire ressortir les caractéristiques dominantes du

sol en vue de sa mise en valeur. Ainsi la zone de dépression dont la commune de TOFFO, LALO,

POBE, ZOBODOMEY et ADJA-OUERE se caractérise surtout par ces principaux types de sols

cités ci-dessus.

TOFFO

La pédologie de la commune de TOFFO est caractérisée par :

Des sols ferralitiques appauvris dans les régions de HOUEGBO, d’AGBOTAGON et

de DJANGLANME

Des sols ferrugineux tropicaux lessivés non concrétionnés et hydromorphes au sud de

la région de SEHOUE puis le long de la dépression de la Lama ;

Des sols hydromorphes à Gley et à Pseudo Gley le long du fleuve Couffo ;

Des vertisols dans les régions de SEHOUE et de KPOME ;

Il faudra noter que ces différents sols sont calqués dans une géologie bien précise.

Page 69: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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69

POBE

Dans la commune de Pobè, on distingue deux types d’unité pédologique : un sol Hydromorphe et

un sol ferralitique.

Le sol hydromorphe très fertile où se pratiquent les principales cultures agricoles est situé dans la

dépression d’Issaba. Le sol hydromorphe occupe le tiers ¾ de la superficie de la commune. Cette

zone est composée de roche calcaire, ce qui a permis l’implantation d’une usine cimentière gérée

par la SCB Lafarge à Onigbolo.

Le sol ferralitique est situé sur le plateau Pobè-Sakété. Il est composé de sable, de grès et d’argile.

C’est un sol rouge qui occupe le quart 1/4 de la superficie de la commune.

LALO

La commune de LALO dispose de quatre types de sols essentiels sur l’ensemble de la commune.

Les vertisols : On les rencontre partout où le drainage externe est correct ou réduit, et où la

topographie est quasi plane. Ce sont les sols de la dépression de Tchi. Ils occupent la plus

grande superficie du territoire de toute la Commune de Lalo.

Les sols ferralitiques faiblement désaturés : Sur sédiment argilo-sableux du continental

terminal, ces sols se rencontrent par endroits dans tous les arrondissements de la Commune

sauf ceux de la dépression de Tchi.

Les sols ferrugineux tropicaux : Ce sont des sols enclavés dans les sols bruns antrophes. Ils

ont une couleur beige ocre.

Les sols hydromorphes : Ce sont des sols noirs, limono-argileux en surface et argileux en

profondeur. On les rencontre surtout dans les arrondissements de Tohou, Ahomadégbé,

Ahodjinnako et une partie d’Adoukandji.

ZOBODOMEY

On distingue au total trois types de sols :

Les terres de barre qui s’étendent sur la zone Ouest de la commune (Akiza): Ces terres sont

dégradées et sont majoritairement utilisées pour la production de l’arachide et du niébé. Les grandes

plantations de palmeraies se rencontrent dans ces zones.

Les sols ferralitiques qui s’étendent sur les zones Est et nord. Ces sols sont aptes pour toutes les

spéculations en l’occurrence la production cotonnière mais deviennent de plus en plus pauvres.

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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA

70

Les sols hydromorphes le long des cours d’eau pour lesquels les problèmes de fertilité ne se posent

pas encore.

ADJA-OUERE

Conformément aux deux zones caractérisant le relief, la commune d’Adja-Ouèrè se distingue par

deux types de sols :

Des sols ferralitiques dans la zone du plateau.

Des sols argilo-humiques communément appelés « Vertisols » issus de la dégradation des

roches calcaires dans la zone de dépression.

Ces différents sols sont calqués dans une géologie bien précise.

II-CLIMAT

La zone de dépression, de par sa situation géographique se trouve dans la zone climatique de type

subéquatoriale caractérisée par la succession annuelle de 4 saisons par alternance :

Deux saisons sèches (une grande, allant de Décembre à mi-mars et une petite allant de mi-

juillet à Août)

Deux saisons des pluies (une grande, allant demi Mars à mi-juillet et une petite allant de

Septembre à Novembre).

Le niveau moyen des précipitations est de 1100 mm pour la grande saison et 800 mm pour la petite

saison.

Les températures moyennes mensuelles varient entre 27 et 31°C.

L’humidité relative de l’air varie selon les mois entre 65% (Janvier - Mars) et 97% (Juin et Juillet)

III-VEGETATION

La zone de dépression regorge d’importante ressource naturelle caractérisée surtout par sa richesse

floristique. La végétation composée en grande partie de savane herbacée et arbustive, parsemée de

reliques de forêts dans certaine commune et de plantation sur les 05 communes.

Page 71: Les 8 Zone Agroecologique Du Benin

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71

TOFFO

En matière de plantation on a :

Les plantations privées de Tectona grandis communément appelé Teck couvrent 4900 ha.

La Zone reboisée de l’ONAB d’une superficie de 4882,1 ha en Tectona grandis.

La plantation de l’ex projet « bois de feu » de 2330 ha d’acacia auriculiformis et d’acacia

Mangium.

Les palmeraies couvrant surtout les domaines des coopératifs aménagements rural (CAR) et

de la Société SOPROVA à SEHOUE et GANKPETIN.

En ce qui concerne les forêts on a :

Les forêts classées de la LAMA, et de DJIGBE

A côté des forêts classées on rencontre également quelques forêts sacrées dont ZEKO

(TOFFO Centre), ZOUNHOUE (COUSSI), Zounkidja-Zoun (SEY), NOUVO-ZOUN

(DJANGLAME) et bien d’autres dans les villages de TAKON et de KINZOUN dans

l’arrondissement d’AGUE.

Ce cadre physique que nous venons de décrire est l’hôte du cadre administratif de la commune de

TOFFO.

POBE

Les anciennes photos aériennes montrent un couvert forestier très dense qui a presque disparu de

nos jours du fait de l’agriculture et de la plantation du palmier à huile. De ce couvert, il reste

environ 125 hectares à cheval sur les arrondissements de Pobè et Ahoyéyé appelée réserve

botanique et quelques îlots de forêts classées dans la dépression. On rencontre des variétés comme

le Samba, le Caïlcédrat, le fromager et de rares Baobabs pour ne citer que ceux-là.

Avec l’invasion des forêts par les agriculteurs due à l’explosion démographique, la faune dans la

commune est très menacée.

LALO

De par son climat et ses sols, la Commune de Lalo est caractérisée par une végétation de savane

herbacée et arborée, de forêt, d’essences forestières et de palmeraies. La savane herbacée et

arbustive est plus remarquée dans la dépression de Tchi. On y rencontre des espèces végétales telles

que : le Baobab (Adansonia digitata), de fromager (Ceïba pentadra), de lingué (Afzélia africana),

Iroko (Milicia excelsa). On y trouve également des îlots de forêts qui bordent le fleuve Couffo et

des Forêts sacrées à Lalo, Tchito, Zalli, Tandji et Ladikpo couvrant une superficie total d’environ de

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0,25ha. La végétation naturelle a subi l’emprise des actions anthropiques dans les autres

arrondissements et a laissé place à des plantations forestières telles que : palmier à huile (Alaeis-

guineensis) eucalyptus (Eucalyptus torreliana), Teck (Tectona grandis), terminalia (Terminalia

superba), neem (Azadirachta indica), acacia (Acacia auriculiformis) et des vergers d’orangers et de

manguiers. La déforestation due à la pression démographique a un impact sur la faune.

ZOBODOMEY

La Commune de Zobodomey est l’une des rares Communes à bénéficier de forêts naturelles et

artificielles bien aménagées sur son territoire.

En effet, la commune de Zobodomey fait partie des trois communes (Zê, Toffo et Zobodomey) qui

ont bénéficié de l’implantation de forêts artificielles de teck et autres essences forestières,

aménagées par l’Office National du Bois (ONAB), d’une superficie de 14000 ha. La Commune de

Zobodomey possède à elle seule 7905,8 ha de cette plantation en plus de ses 3187 ha de forêts

naturelles classées sur les 4777 ha entre deux communes (Toffo et Zobodomey). Tout ceci permet

de chiffrer le patrimoine forestier de la commune à 12 682,8 ha qui a longtemps été sous protection

stricte avant l’intégration récemment approche participative toujours sous la gestion de l’ONAB.

La commune possède également quelques forêts communautaires.

En effet, l’idée de la foresterie communautaire est née dès les années 50 et 60 en Afrique de l’ouest,

pour satisfaire les besoins des populations en produits forestiers.

Au Bénin, la prise en compte effective de cette politique forestière n’a été effective qu’en 1985 avec

le Séminaires de Parakou qui a regroupé tous les cadres des Eaux, Forêts et Chasse sur le thème

"Comment faire pour rapprocher le reboisement des populations rurales pour ralentir l’avance du

désert".

Suite aux restitutions, les agents forestiers et les autorités locales de Zobodomey ne sont pas restés

en marge de la nouvelle. Plusieurs plantations ont été donc installées. Mais le manque de suivi et la

mauvaise gestion (coupe anarchique) ont conduit à une régression progressive des étendues de ces

forêts et de leur nombre à l’image de tout le Bénin. On dénombre aujourd’hui 18 forêts

communautaires dans la commune sur une superficie totale de 8,53 ha. Elles sont à 95% composées

de Tectona grandis et à 5% d’autres espèces telles que l’Acacia auriculiformis et le Senna siamea.

On rencontre également dans la commune des ressources forestières particulières de fait de son

réseau hydrographique assez riche. Il s’agit de la forêt marécageuse du Hlan/Lokoli.

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Des forêts sacrées existent également et sont aujourd’hui dénombrées à environ 160 sur une

superficie totale estimée à 178,5 ha.

Des plantations privées existent sont réparties un peu partout dans les différents arrondissements.

ADJA-OUERE

La végétation est composée d’Est en Ouest, de savane arborée avec des îlots forestiers dont le plus

important est la forêt classée d’ITCHEDE-TOFFO dans la banlieue D’ADJA-OUERE. Le cadre

physique que nous venons de décrire est l’hôte du cadre administratif de la commune.

IV-HYDROGRAPHIE

TOFFO

Le réseau hydrographique de la commune de TOFFO est quelque peu pauvre et composé de deux

cours d’eau : Le fleuve Couffo à l’Ouest sur une étendue d’environ 0,12 km2 sur la limite Ouest des

arrondissements d’AGUE et de DJANGLANMEY, le lac HLAN à l’Est qui s’étend sur environ

1,65 km2 sur la limite Est de l’arrondissement de KPOME. On dénombre également quelques

sources sacrées telles qu’Akpali à Toffo-centre, ADJAGBE à COLLI et AGUE, les rivières Nouvo

et HOUETO à DJANGLANME et la rivière ADJIKOUI à KPOME. A tout cela s’ajoutent les mares

d’ADJAGAME et d’AHE dans l’arrondissement de DAME.

POBE

Le réseau hydrographique est presque nul. On rencontre quelques ruisseaux quasi permanents tels

que la réserve botanique de l’ex. IRHO, l’Itchèko, Itché, Iwin, Ebé,

Idi et Ikpori. On peut tout de même relever des retenues d’eau importantes pendant la saison des

pluies. Pobè est une commune très peu irriguée où la pêche est pratiquement inexistante.

LALO

Les localités du Nord- Est et l’Est de la Commune : Azangbé, Adjassagon, Aboty, Ahomadégbé,

Zounhomè et Tohou sont arrosées par le fleuve Couffo sur une longueur de Onze (11) km et ses

affluents. On dénombre aussi des étangs dans les localités de Tandji et d’Oukanmè.

ZOBODOMEY

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La commune de Zobodomey présente un réseau hydrographique favorable aux activités de

production halieutique à savoir la pêche et la pisciculture.

Elle est traversée dans sa partie ouest par le fleuve Zou et la rivière Hlan, favorables aux activités de

pêche et assimilés. On y dénombre également dix puits artésiens et trois bas-fonds. Toutes ces

potentialités sont concentrées sur cette partie ouest de la commune au profit de quatre

arrondissements à savoir Kpokissa, Koussoukpa, Domè et Avlamè.

ADJA-OUERE

Le réseau hydrographique de la commune de d’ADJA-OUERE est pauvre. Il est constitué de

quelques ruisseaux dont les plus importantes sont Iguidi, Gba, Idogbé et des retenues d’eau

importantes pendant la saison des pluies en zone argileuse.

Toutefois, il importe de signaler l’existence de trois (03) puits artésiens jaillissant dans

l’arrondissement de MASSE. Aussi dans cet arrondissement on remarque chaque année une

inondation due à la crue du fleuve Ouèmè. Cependant ADJA-OUERE est une commune très peu

irriguée.

V-RELIEFS

TOFFO

Le relief est très accidenté dans la commune de TOFFO. Il est essentiellement constitué de plateau

en terre de barre et de la dépression alluvionnaire de la Lama.

Ce relief sous-tend la typologie des sols rencontrés dans la Commune de TOFFO.

POBE

Située globalement dans une zone de plateaux de 50 à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer et

d’une altitude moyenne de 100 mètres, la Commune de Pobè comporte une dépression qui n’est rien

d’autre que la continuité de la dépression médiane qui traverse tout le Bénin d’Ouest à Est. Elle

découpe la Commune en deux zones orographiques : Une zone de dépression (altitude <50m) et une

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zone de plateau. La zone de dépression (altitude <50m) comporte une grande partie de

l’Arrondissement d’Issaba jusqu’à la latitude d’Onigbolo et les arrondissements d’Ahoyéyé,

d’Igana et de Towé. La zone de plateaux regroupe tout le reste de la commune. Sur celle-ci on

rencontre plusieurs plateaux dont le plateau de Pobè d’altitude moyenne 100 mètres.

LALO

La Commune de Lalo, comme l’ensemble des Communes du département du COUFFO, est située

entre la plaine côtière et transversale de LONKLI- KETOU et précisément sur le plateau

d’Aplahoué. C’est une région de plateaux argileux avec une altitude moyenne de 80 m. L’étude

morphologique et topographique de ce relief montre une dépression argileuse : dépression de Tchi.

ADJA-OUERE

Située sur un plateau de 50 à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer et avec une altitude

moyenne de 100 mètres, la commune d’ADJA-OUERE à l’instar de sa voisine de POBE comporte

une dépression qui est la continuité de la dépression médiane qui traverse tout le Bénin d’ Ouest en

Est dénommée « Dépression de la Lama ». Elle découpe la commune en deux zones orographiques :

la zone de dépression (altitude < 50 m) et la zone de plateau. La zone de dépression représentant

environ le tiers de la superficie de la commune, couvre une partie des Arrondissements d’ADJA-

OUERE, de MASSE et de KPOULOU. La zone du plateau regroupe tous les autres

Arrondissements de la commune (OKO-AKARE, IKPINLE et TATONNONKON).

VI-CULTURES

L’agriculture est l’activité phare dans presque toute les régions du Bénin, les zones de dépression

n’est pas en marge de cette réalité avec la production de diverse spéculations. La production

agricole reste diversifiée et varié sur l’ensemble de la Zone de dépression. Mais il est à noter que

l’essentiel des spéculations restent presque les mêmes sur les 4 départements qui constitues cette

partie du Bénin. On y produit les céréales, du manioc, des produits maraîchères (Tomates, gombo

légume etc…), et des fruits (banane, agrumes, fruits de l’arbre à pain et surtout l’ananas), le coton,

l’arachide…. La production au cours de la campagne agricole 2004-2005 pour les principaux

produits est la suivante :

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- Maïs 25837,5 tomates contre 22785,3 tonnes 2003-2004

- Arachide 107,44 tonnes contre 240,9 tonnes pour 2003-2004

- Niébé 36,44 tonnes contre 85,6 tonnes pour 2003-2004

- Manioc 36,44 tonnes contre 210531 tonnes contre 212804 tonnes pour 2003-2004

- Patate douce 453,5 tonnes contre 1106 tonnes pour 2003-2004

- Ananas 5368 tonnes contre 5875,5 tonnes pour 2003-2004

-Tomates 14086, 2 tonnes contre 18964,8 tonnes pour 2003-2004

-Légume feuille 1304,2 tonne contre 1398,6 pour 2003-2004

CEREALES

La production céréalière dans la zone de dépression se résume principalement au maïs local.

(Environ 28937,5 tonnes en 2005), ce qui montre l’intérêt accordé à la culture de la céréale en

général et du maïs en particulier.

CULTURE DE RENTE

La zone de dépression dispose d’énormes potentialités agricoles. Principales cultures de rente se

rencontre dans la commune il s’agit de :

- L’ananas : sa production prend de l’importance depuis quelques années. (5368 tonnes en 2005)

- Palmier à huile : des grandes plantations sont gérées par les coopératives d’aménagement Rural

(CAR). On y trouve aussi quelque plantation privée.

Il s’agit ici des palmiers sélectionnés. En dehors de ces palmiers sélectionnés on retrouve aussi les

palmiers locaux dont la production est assurée par des individus.

- Coton : sa culture était en baisse pendent ces dernières années mais avec la compagne cotonnière

lancée par le chef de l’Etat le secteur renaît de son cendre dans cette zone du Bénin.

BILAN CEREALIER

D’après le CeCPA la production céréalière qui n’est rien d’autre que celle du maïs s’élève environ à

30 837,5 tonnes au cours de la campagne agricole 2004-2005. Cette production est en nette

progression par rapport à celle de la campagne agricole 2003-2004 qui était de : 26 785, 3 tonnes.

AUTRES ACTIVITES

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L’agriculture de la zone de dépression reste et demeure l’activité phare. Mais compte de dynamisme

de la population parfois les mêmes agriculteurs s’adonnent à d’autres activités telle que le

commerce, l’artisanat, la pêche, la chasse et surtout de l’élevage (les ovins, les caprins, les bovins,

les porcins, les aulacodes, les poulets, les pintades, les canards et les dindons.) Ce qui fournit la

population en viande d’une quantité non négligeable.

CONCLUSION

En somme la zone de dépression possède d’énorme potentialités de par ses types de sols et son

climat ce qui est d’une importance sur le plan agronomique:

-La forte production maraîchère et céréalière dans cette zone dont le maїs comme la

spéculation phare.

- La demande de coton sur le marché international qui est sans équivoque et la production

des palmiers à huile sélectionnée constituent de grand atout pour les populations de cette

du Bénin.

Mais Beaucoup d’effort restent à faire afin de permettre une agriculture améliorée avec un suivi

permanent et une sécurisation foncière.

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ZONE AGROECOLOGIQUE N°8 :

ZONE DES PECHERIES DE LA

REPUBLIQUE DU BENIN

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PLAN

INTRODUCTION

I Caractéristiques générales de la zone des pêcheries

II Présentation de quelques communes de la zone des pêcheries

III Caractéristiques sociodémographiques des communes de la zone des pêcheries

IV Caractéristiques économiques des communes de la zone des pêcheries

V La condition de vie en zones de pêcherie

VI Quelques types de Cultures et leurs taux de production par zone agro écologique

VII Contraintes et opportunités liées à la production de maraicher dans la zone de

pêcherie

VIII Les principaux problèmes environnementaux de la zone des

pêcheries

CONCLUSION

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INTRODUCTION

La zone des pêcheries est l’une des huit(8) zones agro écologiques du BENIN. Elle se situe au sud

du pays avec une population non négligeable représentée par une variété de groupe ethniques .Cette

zone comme toutes les autres, contribue à la production nationale, donc à l’économie du pays grâce

aux différentes activités offertes par les potentialités dont elle dispose.

Qu’allons-nous retenir sur les zones des pêcheries ?

I Caractéristiques générales de la zone des pêcheries

Elle couvre 3.280 km² et regroupe la bande sableuse côtière et les alluvions fluviales et lacustres du

Mono, de l'Ouémé et de l'Atlantique. Elle jouit d'un climat de type subéquatorial. La pluviométrie

annuelle (1.400 mm à l'Est et 900 mm à l'Ouest) et sa répartition autorise une période de croissance

des végétaux de 240 j/an. Les températures varient peu (25 à 30 °C). Le relief est uniforme et peu

marqué, la bande sableuse est une plaine alors que les vallées se présentent sous forme de

dépressions ouvertes ou encaissées. On y retrouve des sols d'origine alluviale ou colluviale. Les sols

hydro morphes sont fertiles mais inondables par les crues des fleuves, tandis que les sols sableux

sont peu fertiles et favorables aux plantations de cocotiers et de filao. Les principales formations

végétales sont : la savane herbeuse, le fourré arbustif et les prairies. Les principales cultures sont : le

maïs, le niébé, le manioc, le palmier à huile et le cocotier. La densité de population rurale par km²

de superficie cultivable est de 174 habitants/km². Les communes de Sèmé-Kpodji, Adjohoun, Grand

Popo et la ville de Cotonou qui ont servi de cadre pour cette étude se retrouvent dans cette zone ;

Assogba (2007)

Le tableau suivant montre la superficie totale, la population et la densité de chaque zone agro

écologiques du Bénin

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Le tableau indique que la zone des pêcheries est l’une des zone ayant la plus petite superficie mais

se trouve au troisième rang en tant que zone plus peuplé (plus dense) avec une densité de 135

habitants /km2

II Présentation de quelques communes de la zone des pêcheries

La commune de Sèmé-Kpodji

La commune de Sèmé-Kpodji est située au Sud-est de la République du Bénin, entre les parallèles

6°22' et 6°28' de latitude Nord et les méridiens 2°28' et 2°43 de longitude Est. Elle s'étend sur une

superficie de 250 Km² ; elle est une plaine côtière encastrée dans un complexe de plans d'eau (océan

Atlantique, lagune de Porto-novo et lac Nokoué). Le relief est très bas et varie par endroit entre 0 et

6m d'altitude. Elle est majoritairement composée de marécages, de sables fins inaptes aux activités

agricoles et de plans d'eau. La superficie cultivable est de 39,5%. Les sols sont pour la plupart

hydro morphes et peu évolués. On distingue plusieurs types de sols : des sols argileux, des sables

jaunes, des sables marins, des sables noirs, des tourbes et des marécages Les principales

spéculations agricoles de la commune sont les cultures vivrières (manioc, maïs, patate douce, riz,

niébé et arachide), les cultures maraîchères (tomate, piment, gombo, légume) et les cultures de rente

(canne à sucre, cocotiers) ; Kora (2006).

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La commune d'Adjohoun

La commune d'Adjohoun quant à elle, est située au centre du Département de l'Ouémé, dans la

vallée et à 32 km au Nord de Porto-Novo. Sa superficie totale est d'environ 308 km2. Il existe deux

types de sols à Adjohoun: les sols de bas-fonds (environ le tiers de la superficie totale de la

Commune), riches et propices pour la culture du riz et de certaines cultures de contre saisons (maïs,

niébé, manioc et produits maraîchers) et les sols ferralitiques (terres de barre) très pauvres et à

faible rendement. Les cultures maraîchères (tomate et piment) occupent 18 % des superficies

emblavées (Tchegnon, 2006).

La Commune de Grand Popo

La Commune de Grand Popo est située au Sud-Ouest du département du Mono et s'étend sur une

superficie de 289 km². Le relief de la commune de Grand-Popo se compose de trois (03) ensembles

à savoir : la côte qui est un cordon littoral sablonneux (fluvio-marin) dont l'altitude ne dépasse pas

5m au-dessus du niveau de la mer ; les zones de bas-fonds et les zones inondables qui couvrent la

plus grande partie des terres et enfin le plateau continental terminal qui recouvre des formations

fines, sableuses ou sablo-argileuses souvent ferrugineuses. Les cultures maraîchères sont surtout

pratiquées sur le cordon littoral qui fait 3,5% de la superficie de Grand-Popo et dans les plaines

inondables (culture de décrue) qui font 61% de la superficie de la municipalité. En 2005, d'après

Capo-chichi (2006) elles occupent près de 50% des superficies emblavées en cultures vivrières, soit

1185 ha ; Capo-Chichi (2006).

La commune de Cotonou

La commune de Cotonou est située sur le cordon littoral qui s'étend entre le lac Nokoué et l'Océan

Atlantique Elle couvre une superficie de 79 km2, dont 70% sont situés à l'Ouest du chenal. Le relief

de la commune est peu accidenté avec des marécages. La commune de Cotonou qui se situe dans la

plaine côtière, possède des sols sableux qui sont généralement pauvres en matière organique avec

une faible capacité d'échange et un faible pouvoir de rétention en eau. D'après Akomagni (2006) les

superficies agricoles dans la commune de Cotonou sont surtout réduites au maraîchage ; Akomagny

(2006).

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III Caractéristiques sociodémographiques des communes de la zone des

pêcheries

La commune d'Adjohoun

La population de la commune d'Adjohoun est estimée en 2002, à environ 60.955 habitants, avec une

densité globale de 189,9 habitants/km² (RGPH3). Elle est composée de 48% d'hommes et 52% de

femmes. La population est très jeune, avec plus de 80 % de personnes âgées de moins de 40 ans.

Les quatre (04) ethnies essentielles sont par ordre d'importance : les Wémés, les Fons, les Yorubas

et les Adjas. Les religions importantes pratiquées sont : l'animisme et le christianisme. On observe

cependant le développement de l'Islam dans la Commune et un foisonnement d'églises.

L'homogénéité linguistique constitue un fait remarquable et devrait constituer un levain pour le

fonctionnement de la solidarité (Assogba op cit).

La Commune de Porto-Novo

Par ailleurs, les résultats du RGPH3 indiquent que la ville de Porto-Novo compte environ 223.552

habitants répartis sur 52,5 km², contre 179.138 habitants en 1992. La population de Porto-Novo est

très jeune. Les jeunes (0 à 49 ans) représentent 90, 46% alors que les vieux (Plus de 50 ans) ne

représentent que 9, 54%. (INSAE, 2002). Les groupes socioculturels dominants sont les Goun (46

%) et les Yoruba (33 %). La religion chrétienne est la plus pratiquée (45,70%). Elle est suivie par la

religion traditionnelle (29,20%) et l'Islam (25,10%) ; Vodouhè (2007).

La commune de Sèmé-Kpodji

En ce qui concerne la commune de Sèmé-Kpodji, la population est estimée en 2002 à environ

115.238 habitants contre 65.016 habitants en 1992 (INSAE, 2003). Cette population est aussi

caractérisée par la forte dominance de la population jeune (63% de la population a moins de 25ans

alors que celle âgée de plus de 55ans ne représente que 5,16 %). La diversité socioculturelle à

Sèmé-Kpodji est assez remarquable. Plusieurs ethnies habitent aujourd'hui la commune de Sèmé-

Kpodji, mais les plus dominantes sont : les Xwla, les Goun, les Tori, les Yoruba et les Fons. Trois

principales religions cohabitent dans presque tous les arrondissements de la commune. L'animisme

ou la religion traditionnelle fut la toute première religion pratiquée par les populations. Cette

religion est de plus en plus délaissée au profit des religions importées que sont : le christianisme et

l'islam. Parmi celles-ci, le Christianisme est la religion la plus répandue à travers ses différentes

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congrégations (Catholique, Protestante, Céleste, etc.), L'Islam est par contre minoritaire et surtout

pratiqué par les immigrants (Kora op cit).

La Commune de Cotonou

Cotonou représente la première ville béninoise, en termes d'importance démographique. Sa

population est estimée à 665.100 habitants (RGPH3, 2003). On dénombre dans cette population

94,5 hommes pour 100 femmes. Son poids démographique est de 9,82 % de la population du pays

avec une densité de 8.419 habitants au km². Les groupes socio-culturels majoritaires sont: les Fon

(32,9 %), les Goun (15,2 %). On trouve également les Mina et les Yoruba pour respectivement 5,9

% et 5,5 %. La population de Cotonou est également jeune avec une forte proportion de la

population de 15-59 ans (62,7 %). A Cotonou, le christianisme est la religion la plus pratiquée avec

57.8% de Catholiques, 5.7% de Protestants, 4.4% de Célestes et 7.8% d'autres chrétiens. L'Islam

vient en seconde position avec 14.2% suivi du Vodoun avec 2.3%.

La Commune de Grand-Popo

La population de la Commune de Grand-Popo a été évaluée en 2002 à 40.335 habitants, soit une

densité moyenne de 140 habitants/km². Elle compte environ 9.633 ménages avec une taille

moyenne de 4,2 individus. La répartition spatiale de la population est peu homogène, avec près de

45% de la population concentrée dans les deux arrondissements urbains de la Commune (Grand

Popo et Agoué). En 2002, le rapport de masculinité était de 100 femmes pour 92,7 hommes. La

répartition par âge indique que plus de 50% de la population appartiennent à la tranche d'âge de 0 à

9 ans. Suivant le RGPH2, la religion traditionnelle mobilisait 62,9 % de la population de Grand

Popo en 1992, suivie de la religion catholique (24,6 %), suivie de loin par les religions protestante

(2,1 %), musulmane (2, 0 %) et des autres (8,3 %).Le peuplement de Grand Popo s'est construit

autour des groupes socioculturels majoritaires que sont : les Xwla, les Xwéda et les Mina, tous

dérivant du grand groupe socioculturel Adja (Vodouhè, op cit)

IV Caractéristiques économiques des communes de la zone des pêcheries

La commune d'Adjohoun

Au plan économique, l'agriculture est la principale activité qui occupe environ 80 % de la

population. Les principales cultures sont : le maïs, le manioc, l'arachide, le palmier à huile, les

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cultures maraîchères et le niébé. D'autres activités telles que le commerce, les transformations agro-

alimentaires, les petits métiers, la pisciculture, le petit élevage, l'élevage de porcs, la production de

plantes ornementales et l'artisanat constituent après l'agriculture, les occupations des populations

(Tchégnon op cit).

La Commune de Porto-Novo

Le commerce représente la principale activité de la population de la ville de Porto-Novo. Il porte

sur les produits agricoles et les produits manufacturés pour la plupart importés du Nigeria.

L'industrie est peu développée. En ce qui concerne le secteur primaire, en dehors de la pêche qui est

pratiquée sur la lagune de Porto-Novo, il se développe sur les sols marécageux bordant la lagune,

une agriculture urbaine qui offre aux populations, une diversité de produits maraîchers (Gandonou

op cit).

La commune de Sèmé-Kpodji

L'économie de la commune de Sèmé-Kpodji est assez diversifiée avec cependant, une

prédominance remarquable des secteurs primaire et tertiaire. Le secteur primaire occupe environ 30

% des actifs dans l'agriculture, la pêche et l'élevage. Quant au secteur tertiaire, il occupe environ 53

% des actifs. Les activités commerciales et celles de transit sont les deux pôles essentiels de ce

secteur. Il est peu développé et surtout informel (Vodouhè 2007).

La Commune de Cotonou

Les activités économiques pratiquées à Cotonou sont multiples et tournent autour de quelques

industries manufacturières, de la pêche, de l'élevage, du maraîchage et surtout du commerce. Dans

le domaine de l'industrie, Cotonou concentre le plus grand nombre d'usines au plan national. Les

activités artisanales sont assez diversifiées et le secteur moderne est plus développé. Sur le plan

commercial, Cotonou abrite des marchés d'envergure locale, nationale et internationale. Plus de 90

% des échanges commerciaux du Bénin avec l'extérieur se font à partir de Cotonou. Le port,

poumon de l'économie nationale, offre une ouverture sur la mer aux pays de l'hinterland (Niger,

Burkina-Faso, Mali).

Le secteur primaire est représenté par la pêche et l'élevage. La pêche est relativement développée et

mobilise beaucoup de personnes, des nationaux comme des étrangers, dans les nombreux plans

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d'eau (lacs et lagunes). L'agriculture se résume essentiellement à la production maraîchère qui se

développe dans les marécages et sur le littoral. Environ 40 hectares de terres, répartis en plusieurs

sites, sont exploités par les maraîchers. C'est une ville à grande consommation de produits

maraîchers (Akomagni op cit).

La Commune de Grand-Popo

Les principales activités économiques pratiquées à Grand Popo sont : l'agriculture, la pêche,

l'élevage, la transformation des produits agricoles, l'artisanat et le commerce. On y pratique aussi du

petit élevage, une intense activité de commercialisation des produits agricoles, des activités

artisanales de transformation des produits agricoles. Le secteur agricole occupe plus de 40 % des

ménages. Le domaine de production concerne les céréales (maïs, riz), les cultures maraîchères

(oignon, tomate, carotte, piment, légumes feuilles), les légumineuses (niébé, arachide) les

tubercules (manioc) et les cultures industrielles (canne à sucre, palmier à huile, etc.). L'essentiel de

la production maraîchère est exportée vers Cotonou (Capo-chichi op cit).

V La condition de vie en zones de pêcherie

Le constat général sur la situation des zones de pêche au Bénin est la dégradation continue des

conditions de vie ; les revenus des pêcheurs s’amenuisent d’année en année accentuant leur état de

pauvreté. Les pêcheurs les plus touchés sont les marins artisans comme ceux de Grand-Popo

(historiquement experts dans la pêche), en raison de la variabilité de l’écologie marine, de la faible

disponibilité de terre pour l’agriculture, et de leur dépendance quasi-totale de la pêche. Dans ces

conditions, les pêcheurs déploient différentes stratégies de recherche d’un mieux-être au nombre

desquelles la migration.

VI Quelques types de Cultures et leurs taux de production par zone agro

écologique

Les céréales

Le Maïs

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Dans le Nord, le maïs occupe une proportion de 9% de la zone 1 et 4. Ce pourcentage augmente de

18% à 23% respectivement dans les zones favorables 2 et 3 du Nord. Vers le Sud, le pourcentage du

maïs dans les associations culturales augmente. Dans le Centre Bénin (zone 5), il atteint 26% et

prend plus de la moitié de la superficie cultivée dans le Sud (55% dans la zone 6, plus de 60% dans

la zone 7 et 73% dans la zone 8). Spécialement dans les zones 2, 3 et 5, le développement temporel

montre une superficie sous maïs franchement accrue. Ceci est principalement dû à deux raisons. Le

maïs suit les arrières effets de la fumure minérale utilisée pour le coton; il est cultivé comme culture

de rente pour sa vente surtout au Sud .Dans le Sud, plus précisément dans les zones 6 et 7, la

superficie sous maïs est constante ou décroissante à cause de manque de terre arable non défrichée.

Toutefois, des superficies dégradées sous maïs suite à une surexploitation sont de plus en plus

utilisées pour la production de manioc qui a moins d'exigence en sol fertile.

Le sorgho

Dans le Nord, le sorgho a le pourcentage le plus élevé dans le système de culture des deux zones

ayant des conditions moins favorables à la production agricole (zone 1 et 4 avec 58% et 43%

respectivement). Dans les zones de conditions favorables de production (zones 2 et 3), la proportion

du sorgho est surtout élevée avec 25 % et 17% respectivement. Dans le Centre Bénin, l'importance

du sorgho est décroissante (zone 5 avec 5%) et dans le Sud, le sorgho n'est nullement cultivé à

cause de l'humidité excessive. Bien que la superficie absolue sous culture de sorgho dans toutes les

zones demeure plus ou moins identique dans le temps, son pourcentage est décroissant à cause de

l'expansion de la superficie totale cultivée.

Le riz

Le pourcentage du riz dans le système de culture de toutes les zones est très bas même si dans la

plupart des zones, les conditions climatiques permettraient la production du riz sec. Le riz est

considéré comme un bien de luxe dans le mode d'alimentation (Abele, 1996), mais jusqu'ici, la

préférence pour le riz produit au Bénin est moins que celui importé des régions asiatiques. Des

techniques efficaces de production et de savoir-faire aussi bien que les équipements nécessaires de

transformation après la récolte ne sont pas suffisamment disponibles (MDR, 1994). Après la

dévaluation, la production du riz au Bénin a connu une augmentation à cause des différences de prix

résultant dans l'accroissement de la superficie totale sous riz d'environ 5800 ha au Bénin (de 8400

ha en 1993 à 14200 ha en 1997). Jetant un coup d'œil sur le type de culture de chaque zone agro

écologique, la proportion du riz varie entre 0 et 4%.

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Les tubercules

Le manioc

Parmi les tubercules, le manioc a la plus grande importance. Alors qu'il est à peine trouvé dans le

Nord sec, son pourcentage dans le système de culture est croissant avec l'humidité du Centre au

Sud. Dans la zone 5, il atteint une proportion de 13%, dans les zones 6, 7 et 8, le pourcentage est

19%, 22% et 14% respectivement. Comme expliqué plus haut, le manioc suit souvent le maïs sur

les sols dégradés. Du moment où le tubercule contient l'acide hydrocyanique toxique, la

transformation est nécessaire avant consommation. Dans la partie sud du Centre et dans le Sud, la

transformation du manioc en gari (repas) et tapioca (amidon) génère un revenu de subsistance. Une

importante quantité de gari est commercialisée dans les pays voisins. Comme les tubercules de

manioc peuvent être gardés dans le sol pendant plusieurs mois, il est souvent utilisé comme

nourriture de réserve sur le marché local (Beck, 1995). A cause du prix relativement bas et la

préparation facile du gari et de tapioca, il est important dans les habitudes alimentaires des

populations et surtout ceux à faible revenu.

L’igname

L’igname est le principal tubercule dans le Nord et le Centre du Bénin à cause des conditions de

production. Il exige de bonnes conditions édaphiques et est de préférence produit sur des terres

défrichées. Il n'est pas rencontré dans la zone 1. Dans les autres zones 2, 3 et 4 du Nord, il atteint la

proportion de 6%, 18% et 20% respectivement. Au centre, dans la zone 5, il est cependant de 12%

tandis que dans les zones du Sud, le pourcentage est entre 0 et 1%. L'igname peut être directement

consommée et est appréciée comme une culture alimentaire dans tout le pays.

Les légumineuses

Le haricot et l'arachide

Parmi les légumineuses, l'importance des haricots et de l'arachide dans le système de culture est

égale. Dans la rotation, tous deux sont appréciés pour l'amélioration de la fertilité du sol. Pendant

que les haricots sont principalement produits pour l'autoconsommation ou pour le marché local,

l'arachide est aussi une culture de rente pour sa production d'huile. Dans le Nord, les types de

culture de toutes les zones ont une proportion de haricots entre 3% et 9% de l'arachide entre 3% et

11%. En considérant ensemble toutes les deux légumineuses, les zones 1 et 4 avec des conditions de

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production moins favorables ont une proportion de 14% et 16% respectivement tandis que les zones

2 et 3 ont une proportion de 11% et 7% seulement. Dans la zone 5, les haricots atteignent un

pourcentage de 10% et l'arachide 9%. Dans le Sud, le pourcentage le plus élevé est rencontré dans

la zone 6 avec 6% et 12% suivie par la zone 7 avec 11% et 4% pour les haricots et l'arachide

respectivement. La zone 8 à une proportion relativement petite de légumineuses dans le système de

culture avec 4% de haricots et d'arachide chacun.

Le coton

Sur le coton, les intervalles de rendement et leurs distributions régionales indiquent les zones agro

écologiques avec leurs différents potentiels de production. Au Nord et au Centre, les zones 2, 3 et 5

sont caractérisées par un potentiel élevé de production, un pourcentage élevé de coton (38, 30 et

24% respectivement) et une superficie de plus de 70 000 hectares cultivée en coton dans chaque

zone. Ces trois zones forment la ceinture cotonnière suivies des parties Nord avec environ 20 000

hectares de coton dans la zone 6. Le sud est trop humide pour la culture de coton. Toutefois, le

coton est très bien apprécié par les paysans à cause de l'organisation de la livraison des marchés

d'intrants et des produits de récolte du coton. Dans toutes les zones, on observe une expansion

rapide des superficies cultivées en coton depuis 1994 à cause de la dévaluation avec son effet positif

sur la compétitive du marché du coton béninois et le prix fixé relativement élevé pour les

producteurs de coton

VII Contraintes et opportunités liées à la production de maraicher dans la zone

de pêcherie

A Contraintes liées à la production de maraicher dans la zone de pêcherie

La production de tomate et de chou au Sud-Bénin est confrontée à plusieurs contraintes. Elles sont

à la fois communes au secteur du maraîchage. Parmi ces contraintes, on peut citer :

- les problèmes liés aux domaines exploités (pénurie et insécurité foncière) ;

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- les difficultés d'approvisionnement en intrants, surtout les intrants spécifiques au

maraîchage (produits phytosanitaires, fertilisants, semences) ;

- la forte pression parasitaire liée en partie aux conditions agro-climatiques ;

- le faible niveau d'équipement des exploitations, et le problème de maîtrise de l'eau ;

- la faible organisation des maraîchers, et de la filière en générale ;

- les difficultés de commercialisation ;

- les difficultés d'accès au crédit agricole.

B Opportunités liées à la production de maraicher dans la zone de pêcherie

A côté de ces contraintes, il existe au Sud-Bénin, des opportunités à la production de tomate et de

chou. Au nombre de ces opportunités, on peut citer :

- le maraîchage retenu par l'Etat béninois, comme filière prioritaire à promouvoir ;

- l'existence de zones favorables au développement du maraîchage (bas-fonds, sable côtier) ;

- la proximité de la demande provenant surtout des centres urbains ;

- la possibilité d'approvisionnement en intrants agricoles dans les pays voisins (Togo, Ghana,

Nigéria) ;

- la possibilité d'écouler la tomate et le chou à l'extérieur (Togo, Ghana, Burkina Faso,

Nigéria) ;

- l'existence de structures d'encadrements et de formations techniques, et de projets d'appui aux

maraîchers ;

- l'existence de produits biologiques développés par la recherche (bio pesticides et extraits aqueux

botaniques) pour le contrôle des ravageurs des cultures ;

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- l'existence d'un marché sous régional dans le cadre de l'intégration économique sous régionale

(UEMOA).

VIII Les principaux problèmes environnementaux de la zone des pêcheries

Comme problèmes environnementaux au sein de la zone des pêcheries, on peut citer

- les inondations,

- l’ensablement des plans et cours d’eau,

- la mauvaise gestion des déchets,

- l’envahissement des plans et cours d’eau

- la dégradation de la mangrove,

- les problèmes d’assainissement

CONCLUSION

Malgré sa petite superficie, la zone des pêcheries disposes d’une population importante qui

constitue son potentiel humaine moteur de son développement. Des actions sociales doivent être

mises en œuvre par les autorités afin du développement durable de ladite zone

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