l'ecole primaire, 31 octobre 1943

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BION. 31 Octobre 1943 .. No 2. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCANE DE LA SOC11:TÉ VALAI SAN NE D'EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 63ème Ann'" L. abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement if .... ft ..... concerne la publication doit être adressé d4rec\elrlent à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces reçue!; por __ PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité. SION AVeJlue de la Gare T éléohone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 octobre 1943

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 octobre 1943

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SION, 31 Octobre 1943. No 2. 63ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE 0RGIfNE DE LA S~ VALAlSANNE O-mUCA nON

SOMMAIRE: COM.'·MUNICATIOINIS DIVEIRSE!S: Une bonne nouvelle. - 'La l~adio à l'éoole. - 'PARTIE fEDAGOGIQUE: Etapes brû­lIées. - V 'Ecole ·pour l,a vie·. - 'Encore Ill, pro,pos des notes scolai­re·s. - Suppre.ssion des notes s'C'olair~·s. - L'émulation -est-elle ,malifais-ante? IS'coJarité. - lL'hy,g'iène à Il'éoole. - IF AJR T IlE PHA­TIQUE: 'Langue -français-e-, -centres d'inté.l~êt. - iLeçon de choses. - Fiche,s sco'laires. -- INFOHMlATI(~NS PiElDIAJGOGIQUES. ,Plaid·oye'!' _ 'pour la jeunesse. - L'enflance €·t les ·anilmaux. - B~­

B!LlIÜGRAlPlHIE.

iCOO~èATIONS DIVERSES ~ DÉPARTEMENT Cêl S.V.E. © S.JLV.R. UNION 1:2) ~

Vne b"nne nouvelle C'est avec plaisir que les maîtresses de travaux manuels

apprendront que le Conseil d'Etat, sur la proposition du Dépar­telnent de l'Instruction publique, vient d'augmenter:- de 25 % leur traitement.

Cette mesure, fort opportune puisque le Département cher­che à promouvoir et à étendre l'enseignement ménager, sera sa­luée avec une grande satisfaction par le personnel intéressé. qui saura manifester comm.e il convient sa reconnaissance au dé­voué magistrat qui en a pris l'initiative.

La radio à récole Feuillets de documentation

1re série: Novembre-Décem'bre 1943 1. (G) Mercredi 3 novembre, à 10 h. 10 : Contes de :ma mère \l'Oye, mis

en musique par iMaurke Ravel. Audition eommentée par , ,M. Er­ne,st A,nsermet, avec le -concours de l'Or,ehestrEl de la ,suisse ro­mande. 1 feuillet

2. (IL) Mercredi 10 novembre, à 10 h. 10 : Type·s de théâtre: Les Valets'. PJ'ésentation par Mlrne Pauline Carton, avec le concours de quell­ques 'acteurs du Hadio-Théàtre. .1 feuillet

Page 3: L'Ecole primaire, 31 octobre 1943

~ 34-

3. (G) Mier~r;adi 17. novembre, à 10 h. 10 : Les tre,mdhle.ments de terre. Cau~erIe ,parM. Edouard IParéjas, ·professeuT à l 'Université de Geneve. 1 feuillet

4. (L} ~ercredi 2' novembre, à 10 h. 10 : L'itinéraire surprise 'pour les e~olIers: Un beau voya;geen SUi,sse. Emission présentée .pa lM PIerre Cordey. 1 r . . feuillet

5. (IL) Mardi 30 nove·mbre, à 16 b~ : Le français et (la langue des mé­t~ers. Causerie par M. CamHle Dudan, directeur du ·collège clas­sl·que cantonal, à Lausanne. 1 'fe·ui,uet Emission destinée à l'ensei.gne.ment secondaire.

6. (G) Mercredi 1er déce.mbre, à 10 h 10· VOy!l;aes e'n' J • • • • ""0' " zlg-z·ag. eu ra-

dIOphomque par M. Paul ,Chaponnière, hon1Jme de lettres.

2 fe·uillets 7. (,L) Mercredi 8 décembre, à 10 ,ho 10 : Geol1ges-Frédèric Haendel en-

fant. Causerie-audition, Ipar 'MUe Lily Merminod. 1 fe.~.illet

8. (G) Mercredi 15 décembl'e, à 10 h. 10 : iN·oël. Conte de M. lMaurire Zevmatten, homme de ~ettre.s. 1 feuiHet

10. Les résultats des dernie-rs ·concours. 1 feuillet

~insi que nous l'avons annoncé dans notr·e ·deTnier numéro le servICe g,ratuit des "Feuillets de documentation» ne ·se .fait doréna­vant. qu ',a IJ\IIImes et MM. les membres du cor.ps enseig'nant q' t ex' f" , . UI on

?rIme ou con: lrme par eCrIt 'au Département de l'Instruction Pu-bhq~e de ,leur canton leur désir de re'cevoir régulière.me.nt notre pubhcation. LE' ·prix d'.abonnem·ent est de fI' 076 m 'S' d . . . , , ' , . . 'l~ar annee. , a res-sel a « [,a radIO 'a l ecale», Geneve. Compte de ·chèques l 86'Üt2.

Excusez le retard ...

n'a Pour des c~uses p~rement militaires, l' «Ecole Primaiz'e i>

pas pu paraIt~e a~ Jour indiqué. Nos lecteurs voudront bien excuser 'ce retard Independant de la volonté de .la rédaction.

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j PARTIE PEDAGOGIQUE '1 ~~~~~~~~~~~~~~' ~~

La vitalité de ['école popula.ire.

E tapes brûlées Que vaut notre enseignement? Est-ce que nos leçons suscitent

et entrE·tiennent la vie de l'esprit? Quelle est l'eflficar.ité de notTt? travai1ldid.acüque?

ICes 'points d 'interrogation se dessinent en traits scrutateurs sur Ife fond de nos salle.s d 'éC'ole. Pour ,assu.rer le s'uccès de nos Mforts, nous ,interrogeons souvent, nous faisons récite·r chaque jour, nous eX1liminons périodiquement et on nous examine, .quelquefois non sans so,lennité. Qui est différent aux visites ,et aux ins.peoetions-?

,Mais to·us ·ces 'contrôles, si utiles et mlême si nécessaires et bien­faisants !qu'ils soielnt, ne visent que l'eUet plus ou moins immédiat de l'activité pé·dagogique. · Le 19-rand révél,a teur des ibonne,s et des ma.u­vaises ,méthodes, ,c'est la vie; il est vrai que sa façon de déceler les traces de l'école est dii\ficile là interpréter.

De.puis trois ans, les exanl:f!ns de recrues ont jeté sur ,les r.on­nai,ssanees scolaires une lumière que nous aurions tort, d 'ignoTe.r. Ils nous .invite·nt là un examen de cons,cience pédagogique et nous engagent vivement à oultiver le slavoir vivant, organique.

Il f.aut bien avouer que la tentation est gr,ande d'aller vite en beu sogne et de brCUer le·s étapes. Nous ·croyons pouvoir seTvir aux jeunes es'prits une scienceconde'nsée, abstraoite., te,ue 'crue ,l'offrent les manuels. C'est une erre.ur semblable qu'ont commise ce,ux qui ipréconisaient une ·a'limentation raffinée., industrialisée, suhstantielle, comme on disait. Si ·cette nourriture était riche en calories, elle était !par contre pauvre en vHamines et n'e'mpêchait 'pas la maladie. L'hygiène qui s'oocupe de tout l'ho'm'me est re.venue là un€< alimentation ,natureHe, à la nouT.riture paylS'anne lliméliO'rée.

La vie de l'enfant chrétien se développe suivant des lois que nous ne pouvons pas méconnaître impuném€·nt. Elle Iplonge .ses Tacines' dans ,le monde sensible. matériel; elle @l'ance son tronc dans la ré­gion ïnte.lligible

o spiritueUe.; elle ·étale sa ,couronne jusqu',au ciel des

réalités surnature.Hes. Toute iblessure [laite aux organes souterrains se répe.r,cute dans Jes partie.s :aériennes qui sou1frent d'une nutrition défectueuse.

Pour respecter (l'intégrérité de la vie intellectuelle, on est d'aücord

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d'éviter l'hypertrophie de .la mémoire et la reoherr.he tro,p aocentuée du savoir abstrait. 1-1 faut de plus cultiver longuement et patiemment l,es ,modestes fonctions ;préparatoires jusqu'lau mon1E'nt où seront 'rem­pUes les conditions d'·une vie ,plus haute.

Quelles que soient les industries employées pour frayer le che­mi.n de l'étude, quelle que soit Ila ,modernité de la ,méthode appliquée, le jeune esprit ne sait vraiment que ce qu 'i,l a pensé, ce qu 'il s'est approprié grâce à une activité personnelle graduée, de même que le corps ne profite que de l'aliment 'qu':Ll s'est lui-même assim-ilé.

Le mouvement d"éc'ole actiVie ,qui veut alle.r ,au fond des rhoses doit justement .p.romouvoir l'acltivité des sens et de l'âme harmonieu_ sement asso,ciée dans une œuvre commune.

La psyc.hologie contem!poraine 'a étudié avec une re.mar,quable ingéniosité l'évolution de l'esprit humain depuis les· !pre,mières lu­eurs de l'intelligence jus'qu'aux idées 'abstraites. Elle a insisté lavec force sur la nécessité de ne .p.as brûler les étapes. EMe aurait travail­lé ·plus sû'l.'e,ment si eHe s'était informée auprès de .la sagesse ,chré­tienne qui a re'C'onnudès son origine le .c:hemin 'parcouru par l'âme humaine ,d,ans lIa re'cher,che de la vérité.

A la suite du génia~ Aristote, la tradition séculaire des Ipenseurs cathol'i'ques a mis la sensihi,lité au début de la généa·logie des idées. Saint Augustin, quoique épris de PI,aton, reconnaît aussi que ,l'es­prit humain E'st déte.rminé ;par les choses perçues. Saint Thomas d'Aquin arUir,me catégorilquement qu 'il ·n'y a rien dans- l'i.ntelbgence. qui n'ait pas,sé ,par Jes sens et que nous sommes eonduits com,me par l,a ,main ·de la' 'connaissance des ohoses sensibles à ,celle 'des réalités in terIigi,bles.

Le savoir inunécliat naît d'ans 1e jeune esprit au contact di-rect du 'conrret. Dans la pratique journalière, se sont surtout les oreilles et les yeux qui sont mis à contribution. Outre les ty.pes ·auditifs et visuels, il y a dans ,nos ,écoles des ,mains qui voudraient pal'pe,l', des muscle·s qui ont tendance ·à travailler, ,à l'occasion d'autres sens E'n­core qui réc-lament leur pa-rt de la tâohe COoffi-lnUne. La Providence n'a pas décrété le 'C1hômage des .sens que l 'école réduit si souvent à l'inactivité. La formation intégrale exige la collabor,ation de tous les sens. La lumière et les ,sons n'épuisent nuJ1l€iment la richesse du monde m,atériel. L'école doit deve,nir 'P,l.us lar.g-81ment active.

Quelle -que soit !la richesse d€·s donnés fournis .par les sens, il y des limites. La plus grande partie d·es connaissances nous est transmise par autrui. Notre vie inte1lectuelle sETait IpaU'\Te et m.ê­me misérabJe .sans les bienfaits de ,la tr,adition orale ou écrite.

iMais les connai'ssances ainsi transmises ne deviennent ,pas nô­tres par une ,simple transplantation. IPour ·deyenir une partie vivante de ,nous-,mêmès, nous devons nous ·les aBsi.miler Igrâe,e à une .activité personnelle semblable la ,celle de Il'esprit qui, le 'premier, a élaboré

- C37

la vérité enseignée. L 'attitude ,palssive d 'un être .q.ui subit une e'm­preinte ne suffit .pas,; i,l faut plutôt le travail constructif de l'esprit qui reproduit. La multi;p,lk~ation des idées dans Ile,s fumes n 'est .pas sans analogie avec celle des espèces vivantes où chaque nou~ e·l être doit parcourir le cyde de son développement.

Le maître qui trans:met des connaissances dont la matière expé­riimentale immédiate n 'est ,pas :à l,a portée de sa ,classe doit néanmoins présenter le savoir sous une for.m·e ·concrète. ùvI!ais l'intuition s~nsible étant exclue, ,c'est l'intuition imaginatiVie qui entre en action et « met la 'c'onsr.ience vive dE' l'enfant en Iface d es éléments concrets nécessaires à -l'élabo·ration intelligente de l'idée.» .

A quelle condition l'intuition imaginative peut-elle se sub~­titue1' dignement aux sens? A la condition que ['intuition senSl­bie aU' amplement enrichi la mén10ire au contact direct de~ cho­ses perçues par tous les sens compétentsj CClI' dans la reserve abondante et variée des donnés sensibles im'médiats, l'esprit peul' trouver à souhait les éléments d'une création imaginative d'où partira l'élaboration de ['idée nouvelle.

L'intelligence, ainsi 'longuement et ,activement fa,miliarisée, par son fonctionnement nor,mal, à joindre le concre.t :à l'abstrait, acq.uie:' t l,a ,facilité et l'haJbileté ·de penser en iméllges congrues . Alors le savOir étranger se transform.e en un savoÏ1' vivant et organique. En brù­lant Iles étapes, on ,compromet la marche sûre de l'esp.rit.

Il faut donc pré/parer l',a cquisition du savoir transmis par l 'étud.e prolongée du savoir imméd'iat dans les premières années de l'école ..

C. G.

L'Ecole pour la \lie

L'angoisse du temps présent. n'efleure pas l'école. ~es e~­fants ,continuent leur doux traVaIl dans ]a salle chauffee del­rière les vitres où danseront les flocons de neige; - ou bien c'est le printemps, et le bourdonn~ment d~s ab:illes, entre av~c le parfum des fleurs. E t cela est bIen: oaSIS preservee au matIn de la vie.

Mais ... pendant ce temps-là, puis-je oublier que le monde saigne'? Que tout près de nous les familles de ces enfants sont peut-être dans le labeur et les larmes ?

Je soncre pour l'instant à cette équipe d'avancen1ent qu.~ je vis travaill~r dans un tunnel: dans l'eau, la boue, la pou~sIere, l'odeur de poudre et de carbure, la trépidation. et. le ~ruIt as­sourdissant des machines: un véritable enfer. AInSI huIt heures

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par jour, et la nuit, sur les grabats des baraquements, loin de la maison paternelle, dans quelle atmosphèr-e morale!

* * * Vous me direz: « Qu'y pouvons-nous, à l'école? » Nous pouvons beaucoup.

Il y a des écoles de plaine avec des enfants de familles ri­ches. L'école n'est-elle pas la seule occasion pour ces enfants d'apprendre l'existence de leur cœur en face de la lnisère d'a u­trui ? d'extirper les racines déjà vivaces de l'égoïsme. Apprenez­leur à s'esthner lnalgré les inégalités socia:les, et mêlne précisé­ment à cause de ces inégalités, qui pennettent d'affirmer l'intel­ligence et le cœur.

Conduisez les enfants aux chantiers, aux usines. Peut-être verrez-vous naître chez quelques-uns cette vocation de la pitié effective qui 'contribue aux réfonnes futures.

Ou bien, c'est une école de lnontagne avec des enfants pau­vres, dont les pères et les frères travaillent précisément dans ces chantiers inhluuains. Eux, ne songent Iqu'à les y joindre; ils ne voient pas d'autre solution. A -quinze ans, on va gagner de l'argent, bien sûr! Les filles elles-mêmes ont ,quitté leur rêve d'école ménagère pour la poésie d'un « champ de tourbe qui leur donnera de sonnantes quinzaines! »

Est-ce nécessaire? N'y a-t-il pas de changement possible? Vous avez sans doute remarqué que la plupart des contremaîtres et des ouvriers qualifiés chez nous soilt des étrangeres. Pour­quoi? Sommes-nous -moins intelligents que 1es autres? Mais au lieu de l'apprentissage, qui demande application et patience, on ne songe qu'au gain immédiat. N'est-ce pas le luaître - à dé­faut des parents, qui peut révéler à ses élèves l'existence des lnétiers, des professions; les orienter selon les signes d'aptitude, et surtout les aider nlatériellement par tous les moyens possi­bles?

-C'est beau d'enseigner la grammaire et ·le calcul; c'est plus beau de contribuer à l'édification de la cité hanuonieuse. Cet idéal n'est certes pas interdit à celui qui est, sans doute, un fonc­tionnaire salarié, mais encore un pédagogue, c'est-à-dire un aIni et un bienfaiteur des enfants; mais encore un éducateur, c'est­à-dire un homme qui conduit l'enfance vers la vie; mais encore et surtout un instituteur., c'est-à-dire un homme qui construit le délicat édifice d'une personne humaine et, par là, l'édifice de la cité future. M. M.

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Encore à propos des notes scolaires

Revoyant un judicieux article paru sous ce titre dans l'Ecole primaire (cours 1942-43), et en parfaite communion d'idées avec son auteur, la pensée nous est venue d'y :ajouter ou plutôt d'y juxtaposer quelques opinions personnelles pour lesquelles nous citons la bienveillante hospitalité de notre revue pédagogique.

Si l'on se place au point de vue purement éducatif, il appa­raît clairenlent que 1es notes scolaires telles qu'attribuées ac­tuellement, offrent de sérieux, inconvénients que ,l'auteur de l'ar­ticle précité a excellemment nlis en relief.

M,ais si l'on envisage uniquement, des résultats obtenus par l'mulation au lnoyen des notes, le côté « instruction», on doit reconnaître que Icelles-ci, impartialement attribuées, ont rendu service en ce sens qu'eMes ont incité la plupart des élèves ,à don­ner le luaximwu d'attention et d'effort tout en renseignant les parents., 'avantages que l'on a égalem·ent fait ressortir.

La 'question du maintien des notes scolaires avec la gradua­tion actuelle ou celle de leur suppression luériterait, à notre hum­ble avis, qu'on en fît une étude approfondie lors des _ confér~n~ ces réO'ionales sur la base d'un rapport docunlenté et fOUIne comm~niqué préalablement au personnel enseignant par un col­lègue compétent et par la voie de l'Ecole primaire.

Car, une fois supprimées, les notes scolaires devraient être remplacées par quelque chose de lneilleur, évitant les inconvé­nients tout en maintenant l'énlulation -entre élèves et le contact entre ceux-ci et leurs parents. Il ne faut pas oublier que l'ému­lation loyale est, dans tous les domaines, un puissant levier, une source de réalisations admirables. Mais, si elle est facile à nla­nier dans -la pratique -des fsports, par exemple, où deux athlètes se serrent la main avant et après une épreuv,e roulant sur des conditions et des buts précis, 11 n'en va pas de Inêl1le entre deu~ élèves ou deux classes dont le travail est cOlllplexe et susceptI­ble d'être apprécié différemment, avec la nlêlne ' conscience, par deux' nlaîtres ou deux experts différents.

En manière de 'conclusion, nous estimons donc que la ques­tion de la suppression ou de la lTIodification da~s. ,un cadre plus élargi (jusqu'à 6 par exemple avec usage des dIXIelne~) des notes scolaires mérite un sérieux examen avec comme preoccu­pation princip~le celle de sauvega~d~r a.vant toz.~t le ~ôté ~oral : l'homme-esprit avec ses nobles aspIratIons dOIt prevalOIr sur l'homme-chair avec ses calculs parfois égoïstes et ses préoccu-pations purement matérielles. N., inst.

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fi propos de la suppression des notes scolaires à la Chaux .. de .. Fonds

La réforme supprimant les notes chiffrées ayant été appli­quée depuis un an dans le.s écoles moyennes de la Chaux-de­Fonds, il est intéressant de relever ce qu'un père de fÇlmille écrit au sujet de cette mesure. (Réd.)

"On ,pourrait -supposer -que la rMorme suppri,m,ant -pure-ment et sim'ple'ment les notes 'ch~lfifrées, appliquée de:puis un an -dans les écoles swpérieures -de La .chaux-de-Fonds ,a été ac.ceptée de bon gré pal' .l'ensemble ,du eorps e,nseignant, des parents 'et de,s é\lèves-. Ceci est une erreur. Je ,ne doutE' -pas ,un instant que le,s élèves, r.onsultés les pre,mie'rs, aie·nt été les ,pTe,mie,rs d 'accord à accepter ,C'ette réfor­me, qui leur !promettait l'impunité ,paternelle durant toute la durée de l'année sco,laire. Ceci est hu.main, ,compréhensible, mai,s croyez'­VOUs que ,ce soit là un e,ssai -qui mérite d'/être tenté dans d'/autres villes, but que cherche certainelment là ateindre lM. La,live? Je ne le ,pense -pas, et l'expérienc.e donn8'l'a 'ce.rtainement Taison -aux :pa­'l'Emts, que cette mesure pris'e par lM. L,a!live, et -avec l'approbation dE< ,leurs enfants, 'a 1JéniJ:J.leŒnent sur.pri,g.. Les notes s,coilaires ont leur raison ,d'-être. Elles sont néeessaires. iLes adolescents qui suivent .res -cours du Gy,mnase ou d'autres écoles supérieures similaires ont en­.core besoin d',être stimulés ipar iles notes ohiffrées qui -crée.nt in­discutahlement une -saine émulation. Cas jeunes ,gens - fugés dei 11 là 12 ans seulement à ,leur entrée au gy,mll'31se - ne possèdent !p,as encore ,cette « maturité mOTale» qui p ermet -à leurs 'aînés de 'considé­rer les études ,co,mme une -nécessHéabsolue, qui doit 'leur :pe.rmettre de f·aire leur chemin dans lIa vi'e. ,Ces enfants sont e'l1core encEns à considérer ,l'écüle co-mme ·une obligation fas tidieuse -à la1quelle ils préfèrent' les jeux ou la 'promen8Jde.

M. J.alive ,a re:levé ,au Ic-ours de sa conférence ,le procédé dont il a usé ,pour J'aire accepter sa méthode. Il -a dmnandé l"avis de ses é~è­ves, .apTès quoi il a infor.mé les autorités et les parents de sa déci­sion. Procédé ,pour Ile ,moins cavalier -puis-qu'il con.sistait là: :mettre C8'S

derniers en f,31ce d 'un ,f,ait aceompli. La suppression des note,s, d'après M. iLa'live" abolira un « contrôle vex,atoire du travail ». IMais qU01le .sera, ou 'q'ue,Ue a déj.à été ,la réaction des parents -lorsqu 'ils ont a.p­.pris, ,à 'la Ifin de la dernière 31nnée ,srol,aire, ,que leur enlfant n'8,vait .pas passé .le cap de la ,promotio.n, alors qu'ils étai,ent 'certa ins qu e -cet e-nfant avait pu suivre. nOTmallement ses études? Ce sera'it bien mal connaître la jeunesse que de supposer 'que les enfants viendront d'eux-'nlêmes, ,à intervalle,s réguliers, annonC'er s,pontanément à le[lrS ,parents :que teLle ou telle branche les 'hanclic8!pe sèrieusement, '110rs qu'aucun -chiffre ne leur Ipermet ,de faire la comparaison ave,c 'leurs cam,ar,ades !plus studieux ou :mieux doués. tL'amlbianee ,de rivalité, de

- 4l1-

compétition et de crainteClhez les élèves, se,lon .J'ex'pression de M L,alive, ne se trouve ,pas ,supprim'ée par ,sa u1.éthod,e. Cette ambiance subsiste, el'1e se trouve m'ême être E'xre'l'Ihée par la 10l1Jgue attente du résultat final. La suppression des notes est une ,poTte grande ouverte· au favoritisme, puisque .J,a décision des professeur,s, interveIiant en dernier res-sort, ne peut être contrôlée en aucune ifaçon.

IEn .résumé, ,la sup:p.ression des notes sco/laires dans les éc'()jes su­'périeures de La IChaux-de~Fonds, ne reconnaît plus -aux _parents le droit de suivre le travail de leur enfant, de ;les ,conseiller, de lui. :faire des ohservations que nécessitent p,al~fois sa -conduite à récole. L'anden ,système permettait aux ,parents de prendre toute la re5-pon­sabilité d'une non-promotion ,de leur enfant, a10'1's, .J'a nouvé,l'le IHé­

thodEi :permet toutes les ,suppositions, fait naître des ja,lousies et lais­se sup!poser 'l'existenee de Ipetites ,co,m.binaisons en créant une am­biance de .prélférence ,ou de .favoritisme.

Cette explication nécessaire reflète, j'en Buis sûr, l 'o-pinion de la ,majorité des parents.

L"émulation .est-elle m~lfaisante?

y a-t-il lieu -pour un élève de s 'enolîgueillir de ses · notes sco.Jaires -ou de ses -pl'aces de eomposition? Non: c'est -souvent une supériorité to'ute re~ative. Tel, qui -e,st 1er ou 2me dans une classe .parti,culière­ment faihle ou dont l'effectif est peu nom-breux, sera re,légué au 110me ou au l'5,me rang :s'il est versé dans 'Une ,autre. ,Même la « note », quoique heaucoup !plus significativ-e,peut se res-sentir de d~cons­

tances .fortuites et ne ,pas !p8'mnettre de fixe.r équitahle'mE'nt 1a va­leur d'un enfant.

,Mais il y a plus gTave, et 1e grand reproche que légitime, sem­ble-t-il, .l'abus des ,c'Ompétitions scolaire,s -à -autrui, non !par rapport à lui-même et à ses -progrès -ou là ses reculs réels. De llà des consé­que-nces, ,pour lIa formation du ,caractère,qui peuvent 'atteind'l'e une extrême gra\'ité: non seuùelment varité ou jalousie, par,fois déloyau­té pour oc,cuper une place que l'on n'atteindrait pas ,par se,s propres moyens, m,ais égocentris'me habitue,L

iCertaines éc'Üles onuve1'les étl~angères . ont supprimé com'plète­ment notes et compositions et les ont 'l~emplacées .par des marques concrètes de ·confiance 8iC'cor-dées aux el1Jfants qui e-n sont jugés di­gnes, refusées aux autre,s, E,t Ipar des ,graphiques sur lesquels ctha­-cun d'eux peut ,suivre son pro,pre développe-ment. On assure Iq'ue leurs élèves n'ont pas perdu 'pour cela 1e goût du tr,avail. Une ré­forme aus,si radicale ne pourrait évidemment être ap.p''liquée du jour au .lendemain. Beaucoup de maîtres et .surtout de parents de -chez nous la jugeraient d'aiHe'urs imprudente.

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Scolarité On doit frapper plusieurs fois sur un clou si on veut l'en­

foncer. De même il est des choses qu'il ne faut pas se lasser de répéteT si on désire qu'elles soient comprises. Il en va ainsi pour la prolongation de la scolarité. Tout le monde doit le savoir une fois pour toutes : nous avons en Valais une scolarité réduite, beaucoup trop réduite, la plus réduite de la Suisse; or, maIgre le travail de nos élèves et le dévouement des maîtres, il n'·est pas possible, dans ces conditions, d'obtenir tous les résultats que l'on souhaiterait, surtout dans le domaine de l'éducation. Oh! nous savons bien .qu'on nous objectera que certaines classes de ,lnon­tagne où la scolarité est beaucoup plus réduite, sont aussi avan­cées 'que celles de plaine. Nous pourrions disserter longuement sur les causes de ce ,fait, mais nous nous bornerons pour au­jourd'hui à demander ce que seTait alors le niveau de l'instruction dans les localités de plaine qui réduiraient d'autant la durée des classes.

Ils se comptent par dizaines les articles que nous avons écrits soit dans l'Ecole Primaire, soit dans la presse du canton, au sujet de la scolarité; et nous y reviendrons encore ... En 1928 déjà nous avions mené une campagne qui n'était pas restée 5i:!nS écho, puisque Ml' le Dr Mangisch dans l'Annuaire de l'Instruction publique en Suisse écrivait à ce sujet:

<<1 L'Union du Personnel enseignant a jeté sur le tapis l'inl­portante question de la scolarité annuelle. Débordant le cadre de (, l'E('ole primaire», le débat s'est repandu dans la presse ordi­naire du pays. Une double objection a été soulevée: la difficulté financière el la difficulté économique ou :;ocial~ La première, selon nous, pourra se résoudre, grâce à l'anléliorfl.tlon eonstante de nos finances publiques. La deuxième plu ') ;~onlplexe découle surtout des conditions de notre agriculture qui f or(;(~n 1: le paysan J. rédamel' le concours de ses jeunes enfants. Cet obstacle n'a d'ailleurs pas échappé à Ml' Bérard qui propo')e une distinction eertes judicieuse ·et fondamentale entre les tout jeunes enfants de 7 à 10 ans et leurs aînés jusqu'à l'âge d'émanâpalion. Seuls les tout jeunes enfants seraient astreints à la scolarité annuelle, et, de la sorte, le problème serait partiellement i'é"o ln. M'lis (':n at­tendant n'obtiendrait-on pas quelque chose par la T(~vision du vieil arrêté du Conseil d'Etat, fixant la durée de') dasses ùans les différentes communes? La plupart d'entre elles pourraient se voir octroyer un ou deux mois de plus, ·et l'on généraliserait ainsi la scolarité de sept à huit mois. »

Qu'en est-il résulté jusqu'à ce jour des efforts tentés dans

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cette direction par les diverses associations du Personnel ell­seignant?

Rien, absolument rien; et pourtant comme nous le disions encore dans un article paJ1U en 1941, le pouvoir exécutif a tout en mains pour augm.enter la durée des classes puisque la loi de 1907 spécifie que la scolarité est fixée de 6 à 10 mois, et qu'elle est déterlninée .dans chaque cas par un arrêté du Conseil d'Etat.

,Ce n'est donc pas le peuple qui doit se prononcer en dernier ressort pour ou contre une augmentation de la scolarité. Il la fixé voilà bientôt 40 ans des liJ.nites extrêInes, laissant à l'exécu­tif le soin de déterminer chaque cas en particulier.

Mais voilà, il est arrivé des -situations vraiment paradoxales: certaines municipalités progressistes ayant prolongé la durée des classes, le Conseil d'Etat s'est refusé à payer le traitement .du personnel enseignant pendant cette période. Il a donc fait jus­qu'ici un usage purement restrictif du droit de modifier la sco­larité.

Heureusement, aujourd'hui il y a quelque chose de changé à tout cela. Grâce aux efforts de l'actuel Chef du Département de l'Instruction publique, le Conseil d'Etat acceptera toute de­mande d'augmentation de la scolarité fonnulée par les ~om;nu­nes. Cette décision que les .circonstances nous ont em'peche de publier durant le dernier cours scolaire déjà, marque ainsi un premier pas, pose un principe nouveau dans notre statu s.c?­laire valaisan. Et nous félicitons comnle il se doit nos autontes pour cette initiative.

Nous 'pensons bien d'ailleurs que ce n'est ,là q~'un pre~i~r jalon posé et que d'autres ne tarderont pas a SUIvre. M'aIs Il faudra que les intéressés, tous les intéressés, reviennent 'const~­ment à la charge, qu'ils préparent l'opinion ~t agiss~nt ind~ellI­gemment auprès des conseils '~Olmnunaux p~l~q?e. c est . eux, en somme, que dépend pour 1 Instant, toute InltIatIve pratI.q~e. Nous connaissons déjà des décisions prises d'une façon ~USSI Ul­

telligente qu'habile et ,qui ont créé des précédents qUI seront précieux pour la suite.

C'est pourquoi i:l conviendra d'agir sans retard. Les article~ de presse peuvent offrir ~es ,ava?tage~, I?ais ils, prése~tent aUSSI des inconvénients; et pUIS 1 actIon aInSI exercee, qu Il ~e, .faut pas mésestimer sans doute, est. lente; les. arguments generau~ que l'on y développe ne sau~aIent conv~Inc~'e to~t .~e monde, chez certains ils sont plutôt d un effet negahf. PUIS Il y a des circonstances locales, favor..ables une année, désavantageuses ~ne autre, :que l'on devra saisir et discerner fo~t à propo~. ~e J!nn­cipe posé par le Conseil d'Etat perm~t ~aIntenant d agll' dune façon opportune dans chaque cas partIculIer.

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\Mais, une fois pour toutes, il ne faut pas s·e mépren dre :. nous le répétons, la loi de 1907 permet, sans modification au­cune, d'augmenter la durée de la scolarité dans nos classes ; le Conseil d'Etat est seul compétent pOUl' s'y opposer. Or, nous savons maintenant qu'il ne le fera pas. Et si, à la demande des communes la scolarité a été augmentée par une décision du pouvoir exécutif, les municipalités n'ont plus la con1pétence de la réduire et de revenir au stato quo ante. Il faudra pour cela une nouvelle décision du Conseil d'Etat. Qu'on n'entende donc plus des membres du corps enseignant ' censé connaîtra la loi ,scolaire s'écrier: « Le peuple n'acceptera jamais une augn1enta­tion de la durée de la 'scolarité » . Il s'est déj'à prononcé en 1907 sur cette 'question et il l'a fait avec sagesse et bon sens. Il n 'est pas nécessaire de lui demander encore une fois ,son avis, tant que la loi n'a pas été abrogée. Cl. Bérard.

L'h~giène à l'école

Des ef,forts considéIlahles sont faits pour amener ,les écoliers à une stricte :propreté corporelle. ILe moment approche où, dans tou­tes les écoles, le 'lav'aJbo réglement'aire se-ra installé. La Ipr·atique des serviettes individuelles, l'usa.ge du savon, des brosses là d,ents, des dentifrices, ifont de ,grands tProgrès.

Dans la 'Pü1!part ·des ècoJes, s'ef:feoCtuent des visites ·de propreté. La ,chasse aux .parasites est 'active. On veille à ce qu'il n'y ait ,pas échange de coiffure's, ,firous ou ,cla'che-nez.

D8ins plusieurs lasses·, des récompenses sont distribées aux en­Ifants ,qui se Ifont remaI'lquer par J·a netteté de \leurs vêtelments et de leurs ·chaussures; de bonnes ha'bitudes de .propreté sont données aux ,élèves .ui doivent ,éviter .les taches sur les tan l,es;, boise·ries, ip~an­ohers . certains services de ,propreté sont 'Organisés avec de ,gna;nd·s élè'\"e~: nettoya.ge des t8ibJeaux ,noirs~ distrilllUtion d'eau 'pour les éponges des ardoises" re/mise de 'c1hif,fonssecs à chaque élève, ra­massage 'des tpapie.rs et des objets oulbliés.

Les bonnes habitudes ,prises ainsi au courant de lia vie ;scolaire servent de .point de .départ à l'enseigne,ment de l'hygiène qui la sur­tout un ,oar8ictère prat;i'que. Les notions essentieLles sont données au Icours des leçons dIe c,hoses; le·s applications s'Om,maires, rellatives là Il'hygiène du vêtement, de la maison, de 'la table, sont Ifréquem'ment r.a'Ppelées etcom'mentées; d8ins un !Certain nombre declas.ses, on ,aJ)lprend tà f'aire des .pansements simples; l'enseignement antituber­,culeux est à l'honneur ; quelque·s tableaux d'hygiène .fournis 'Par .les servicesdé!partementaux sont utilisés rationnelle·ment.

r PARTIE PRATIQUE ~:dK~~~~~~~~~~~~~~~

LANGUE FRANÇAISE

Centre d'intérêt :

SOLEIL - JOUR

L RECITATION

Matin

I,l fait jour, Ile ,t ie.J est rose, ,L \horizon vermeil.

Tous les co.qs ,du vOIsmage .sonnent le 'révei'1;

Quand l,a lune se Tepose. Lève-toi, soleil!

:Sur ceg8ii remue-,ménage, Lève-toi, saleil.

On entend sous la feuillée .Les oiseaux ,siffleur.s,

Et l'ahei.He réveillée Dit bonjour aux fleurs.

En rêv,ant de beEe eau Ifr,aîche Beuglent nos g.rands bœufs;

Us voudraie·rit quitter leur crèche Pour les prés herlbeux. .

Vite, vite, bonne·s ;m'ères, AIl umez vos :f'e.ux !

Qu'il s 'élève de·s soupières Un ,parfum joyeux!

Tendre,s mère·s que vous êtes, Prenez soin de nous;

Em'P'1iss,ez bien Iles lassiettes De vos jeunes loups! .

Hymne .au soleil

Maurice Bouchor.

Toi qui sèches les pleurs des moindres graminées, Qui fais d'une fleur morte un vivant papillon, Lorsqu'on voit, ·s'effeuillant comme des destinées,

Trembler au vent des Pyrénées Les amandiers du Roussillon,

Je t'adore! Soleil! 0 toi dont la lumière, Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel, Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,

Se divise et demeure entière Ainsi que l'amour maternel!

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Gloire à toi sur les prés ! Gloire à toi dans les vignes ! Sois béni parmi l'herbe 'et contre les portails! Dans les yeux des lézards -et sur l'aile des cygnes!

o toi qui fais les grandes lignes Et qui fais les petits détails !

Je t'adore~ Soleil! Tu mets dans l'air des roses, Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson ! Tu prends un aIibre obscur et tu l'apothéoses!

o soleil ! Toi sans qui les choses Ne seraient ,que ce ,qu'elles sont! E. Rostand.

II. VOCABULAIRE

NOMS. - l'astre du jour, l'aube, l'auror,e, le point du jour; le crépuscule, la tOlnbée de la nuit, Inidi; une insolation.

ADJECTIFS. - Les rayons solaires, ardents; une lumière crue, éblouissante, diffuse, crépusculaire; une teinte rose, rouge, pourpre, purpurine; une brise emboumée, matinale; le zénith, une chaleur torride, tropicale, caniculaire; un soleil de plOlnb.

VERBES. - Le soleil luit, brille, rayonne, flamboie, eIn­brase, illumine, éblouit, resplendit, darde ses rayons; il altère, tarit, fane, flétrit, dessèche, grille, brûle.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer -au numéro du 15 octobre,

Notre gran,d ami le soleil

Jean et Jeannine se promènent; ils ont très chaud. C'est le soleil qui les chauffe, car le soleil est un énorme feu.

Le soleil est dans le ciel; il envoie sa bonne chaleur et sa lumière à la terre. . \

S'il n'y avait pas de soleil, nous aurions tous très froid et nous serions toujours dans l'obscurité. Personne ne pourrait vi­vre sur la terre dans ces conditions.

,Matin au village

Les coqs saluent de leur voix la plus fraîche l'aube du jour nouveau. Petit à petit, les poules sortent des poulaillers; les pi­geons et les moineaux voltig.ent sur les toits; le berger frileux, couvert de son grand lll.anteaux, gravit lente~ent la colline, tan­dis que la rosée tombe.

A l'entrée du village, le cornet du vacher retentit. Les mé­nagères ouvrent alors les portes des étables et les vaches se hâ-

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tent de rejoindre le vacher. Les chevaux, les poulains et les veaux caracolent autour des vaches et des baudets inpas-sibles. Toute la bande se met en marche. Me E. Adam.

Après-midi de chaleur au village

Le village semblait dormir, désert et morne, sous le poid~ de cette après-midi d'août, sous cette flamboyante chaleur qUI avait éparpillé tout le monde aux champs. Les murs de pisé s'effritaient en écailles recuites. Les briques s'allumaient, pa­reilles à des braises éC3,Tlates. Les ardoises étincelaient COlnme des plaques de fer forgées à blanc. La rivière exhalait une bru­me de sueur. La route grise ardait ainsi que de la cendre.

Les vanniers cessaient l'un après l'autre leurs chansons, et s'étendirent sur les tas 'd'osier frais. Et là-haut, dans la lll.aison d'école, les enfants marmonnèrent de plus en plus bas leur 'al­phabet, puis se turent enfin, et restèr~nt bouche. bée, s~ fais~nt signe de ne point réveiller le père AllIaume, qUI ronfaIt douce­ment, le dos appuyé au fond de s,a chaire, le front emperlé ,d~une rosée en gouttelettes et les yeux fermés sous ses larges beSIcles prêtes à glisser le long de son nez tout reluisant. . _

Alors, rien ne palpita plus dans le village. La fumée ell~­même sortant de chaque toit, semblait dormir tant elle étaIt immobile. Elle montait toute droite dans l'air sans brise, en un mince petit filet qui se fondait insensibleInent avec l'azur du ciel. Jean Richepin.

Midi!

Le soleil est tout en haut du ciel. Les troupeaux sont cou­chés dans l'herbe au milieu du pré. Les oiseaux, dans le feuil­lage, attendent que la chalf~ur passe ... A perte de vue, la I?~isson sommeille, la Inoisson couleur d'or. H. Grevzlle.

Coucher de soleil sur la m.er

Le soleil à son coucher versait sa lumière d'or. Bleuâtre vers les -côtes, la mer était partout ailleurs rouge et enf.lammée, sur­tout au fond de l'horizon où s'étendait une grande lIgne de pour­pre. Le soleil n'avait plu~ ses rayo~s, ils étaien~ tombés de sa face et, noyant leur lumIère dans 1 eau, seIlllblaIent .flotter ~ur elle. Bientôt, il toucha les flots, rogna dessus son dIsque dol', s'y enfonça jusqu'au milieu. On le vit un instant -coupé en deux moitiés par la ligne de l'horizon.; l'un~ au-dess,us, s~ns. bo~ger, l'autre en dessous, qui tremblotaIt et s allongeaIt. PUIS . Il dI~P~­rut ,complètement, il sembla qu'une tristesse tout à coup etaIt survenue sur ]a mer. G. Flaubert.

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Le lever du soleil dans la forêt

Un rais d'or pâle fendit l'azur, semblable à l'éclair d'une lance. L'aurore pointa sous bois, rejaillissant ,en éclats -d'étincel­les comme un fer passé sur la meule. :Puis une illumanition cons­tella les hautes branches, ruissela le long des troncs, alluma les eaux au fond des clairières, tandis que des buées violettes ram­paient au bas du ciel. Au loin, une lisière de futaie sembla fumer -dans un brouillard rose. Et la plaine était pommelée d'arbres en fleurs qui, à chaque instant, s'éclairaient un peu plus.

Une tiédeur détendit alors les choses. Les feuillées se dé­roulèrent; des calices avec un bruit soyeux s'ouvrirent; une poüs­sée vers la lumière fit bouger des branches d'un nlouvement in­cessant. Les arbres étreignaient le matin dans leurs ramures éten­dues comme -des bras.

Subitement, le soleil creva le ciel. Une bousculade sembla refouler l'ombre. La clarté s'épandit par gerbes, par torrents, bouchant tous les trous, débordant à travers les taillis, éclabous­sant l'espace de ses ondées magnifiques. Le Tas du sol scintilla dans un ensoleillement de rosées. La lumière, se haussant pa­dessus les cimes, gagna les vergers, les fernles, couvrit d'une blondeur vermeille une large étendue du village.

E~ercices dlapip~icatiou

S'e:Q référer au numéro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragr.aphe - La rédaction

1) Composer des phrases avec les mots du vocabulaire. 2) Faire conjuguer les verbes -du vocabulaire en les plaçant

dans de petites phrases.

1. Sujet développé. ~ Le réveil de mon village. - Sommai­re : 1. Circonstances: quand et quel endroit avez-vous observé? - 2. Les premiers bruits: dans votre maison, dans votre jar­din, dans la rue ou sur la route; dans la ferme ou l'atelier voisin, dans le lointain. - Les bruits et l'animation augnlentent : pas­'sants, troupeaux, travailleurs, véhicules, etc. -- 4. La lUInière s'accroît: dans le ciel, dans la 'cmnpagne, à l'intérieur des ha­bitants.

2. L':aube et le crépuscule. -- A l'aide de deux COUlis ta­bleaux, opposez l'animation et la joie qui accompagI,lent l'éveil de la nature au matin d'une belle journée au calme et à la mé­lancolie que produit sur tous les êtres la venue ,du crépuscule.

3. Sujet de composition. - Vous avez obse!'vé lé leve!' du so­leil d'un point que vou,s préciserez, décl'Ïvez ce qu (> vous avez vu.

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(On pourra s'inspirer le texte suivant d'Alexandre Dumas père, et mênle le faire imiter.)

Lorsque nous arrivâmes sur la cime la plus élevée, toutes les Alpes étaient ,encore plongées dans la nuit; mais 'cette nuit, d'une pureté Inerveilleuse, nous promettait un lever de soleil splendide. En, effet, après quelques minutes d'attente, une ligl1e pourprée s'étendit à l'orient, et en même temps, au midi, on com,mença à distinguer la grande chaîne des Alpes, conlme une découpure ~'argent sur le ciel bleu et étoilé, tandis qu'au co~­chant et au nord l'œil se perdait -dans le brouillard qui s'élevaIt de la Suisse des prairies. ,Cependant, quoique le soleil ne parût point encore" les ténèbres se dissipaient peu à peu, la ligne pourprée de l'Orient devenait couleur de feu, les neiges de la grande chaîne des Alpes étincelaient, et le brouillard stationnait seuleInent au-dessus des lacs. Enfin, après dix minutes de cré­puscule, l'Orient sembla rouler des flots d'or, les grandes Alpes se couvrirent d'une teinte orange... Ce fut alors seulement que le soleil se leva ass'ez pâtIe d'abord; mais presque aussitôt comme un roi qui reconquiert son empire, il reprit son manteau de flammes et le secoua sur le monde, qui s'anima de sa vie et s'il­lumina de sa splendeur.

4) Imitation d'un texte de dictée.

LEÇON DE CHOSES

Un jour de soleil

A. Les nuages

1. y a-t-il des nuag'es dans le ciel? 2. S'il y en a, notez leurs formes, leurs couleurs.

B. La position du soleil

1. Pouvez-vous regarder le soleil en face? N'insistez pas, c'est dangereux.

2. Comment peut-on observ,er le soleil? 3. Fabriquez des verres fumés ou procurez-vous des lunet­

tes à verres convenables pour observer le soleil. 4. Pourquoi porte-t-on des lunettes à verres de couleur ,?

Pour ménager les yeux délicats sur certains sols très blancS' (rou­tes crayeuses, champs de neige) ; ,les lunettes à verres de couleur sont indispensables.

5. En vous aidant des r,epères que vous indiqueri votre maÎ,­tre, notez la position actuelle du soleil.

Page 11: L'Ecole primaire, 31 octobre 1943

6. Notez la position du soleil une heure plus tard; est-elle la même?

C. Les mouvements apparents du soleil dans une journée

1. Observez l'ombre des objets, d'un arbre par exemple. De quel côté se trouve l'ombre par rapport au soleil ?

2. En regardant l'ombre, 'exercez-vous à dire où se trouve le soleil.

3. Dessinez, sur le sol de la cour, le contour de l'ombre d'un arbre, d'un arbuste ou d'un objet allongé. Au bout d'une heure, dessinez de nouveau ce contour. Quelles constatations faites­vous?

4. lantez un bâton dans un endroit .découvert de la cour. Pendant tout un jour, de 8 iheures à 4 heures du soir, tracez, toutes 'les deux heur~s, sur le sol de la cour, la direction et la longueur de l'ombre du bâton. A la fin de la journée, faites un schélna réduit des traits que vous aurez obtenus.

5. A l'aide des repères 'que vous indiquera votre maître, ob­servez et notez la position du soleil à 8 heures, à nlidi, là 4 heu­res, ou, mieux, si possible, au lever du so.leil, à midi, au coucher du soleil.

6. Essayez maintenant de vous expliquer comment l'Olnbre a pu:

a) Changer de direction; b) Changer de longueur. En cas d'·embarras, 'consultez votre maître.

D. Les mouvements apparents du soleil durant toute l'année

1. Répétez les observations 4 et 5, une fois par mois (un jeudi par exemple), toute l'année. Comparez ensuite les observa­tions des douze mois de l'année et essayez de vous ·expliquer pourquoi la longueur de l'.ombre à !IIlÎdi d'un même bâton varie selon les mois.

2. !Si vous opérez toujours au nlême endroit, avec le même bâton, observez-vous des -changements de direction de la ligne d'ombre, tracée par exemple à midi chaque mois?

3. D'après vos observations, pourriez-vous savoir l'heure d'après la position du soleil dans le ciel? Essayez.

4. Notez, une fois par mois, à quelle heure le soleil se lève et à quelle heure il se couche. Comparez vos indications à celles qui sont fournies par le calendrier. }S'il y a des différences sè­sérieuses, delnandez des explications à votre maître.

5. Essayez de construire un appareil qui vous indiquerait l'heure d'après la direction de l'ombre d'un bâton. Cet appareil

1

·1

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se nomme un cadran solaire. Observez, puis dessinez les cadrans solaires que vous verre :

a) Où sont-ils pla'cés? (orientation du mur). b) Comment est la tige de fer? c) Conlment sont les divisions tracées sur le mur? d) Relevez les inscriptions que porte le ·cadran solaire.

E. L'ensoleillement

1. Notez, si vous le pouvez, un jeudi de chaque IllOis, à quel,le heure le soleil entL'e dans votre chambre, à quelle heure il en sort, et quelles sont les parties de votre chanlbre qui sont ,en­s~~.~s pendant la journée (croquis DU plan).

2. Faites les mêmes observations pour votre salle de classe.

3. Chaque mois, faites un plan des parties de votre village: a) Qui ne reçoivent pas du tout de soleil; b) Qui ne le reçoivent qu'une heure ou deux (pays de mon­

tagne) ; 4. Faites les mêules observations pour un champ ou pour

votre jardin. Notez chaque mois les parties qui ne reçoivent pas ou presque ,pas le soleil.

5. Faites les mêmes observations pour l'ensemble des ter­rains qui entourent votre village. Les terrains peu ensoleillés sont-ils cultivés ? Qu'est-ce \qui y pousse .?

F. Le soleil et l'ombre.

1. Où fait-i,l le plus chaud? A l'canbre ou au soleil ? 2. Pourquoi fait-il moins chaud à l'ombre? 3. Qu'arrive-t-il lorsque le soleil ;passe derrière un nuage? 4. Où ,est le" soleil lorsque le telnps est gris? Pourriez-vous

le prouver par des constatations que vous avez déjà faites? Les-·quelles ? Du Journal des instituteurs.

Le -couralge audacieux qui bl'lave les .pér.us tpour -soutenir les droits de s-a patri'e, ou -ceux de ce's amis, ést sThblime. Kant.

*** Toutes les réformes générales ne -ser\ le.nt de rien sans 'la rMo-f\me

de l'individu. Joergensen.

* * * , Il ·est dé:m0ntré ,par l'expér.ie.nce. dE's siècles ,que, dans l.a condition

d'rugri.culteul', l'homme 'conse-rve une fume [plus simtp,le, plus pure, plus he,llle e,t 'Plus noble. Gagel.

Page 12: L'Ecole primaire, 31 octobre 1943

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SERIE ... Fiche No ...

Son - sont

Le singe imite les gestes de ... maître. ' " ami lui a rapporté journal. Marcel a oublié sur ... chemin '" cahier ... plumier

'" livre et ... crayon; ces objets divers ... maintenant perdus pour lui; quand .. , père reviendra du travail il le réprimandera de ... étourderie. Ces élèves ... ignorants car ils se ". constaln'ment amusés durant leurs premières années scolaires. Ce soldat n'a ni ... fusil , ni ... yatagan; maintenant ses armes .,. rouillées; 'aussi il sera puni par ... chef. Que chacun accomplisse ... travail là où ... devoir l'.appelle.

Remplace les points par son ou sont bien oI"fhographiés.

Compose 5 phrases où tu dois écrire son et 5 autres où tu mettras sont.

SEUlE ... Fiche No ...

Ou - où

Remplace les points par le mot ou.

... vas-tu cet après-midi? à la forêt '" dans la campagne? Es-tu fâché ... content? '" est ta mère? est-elle à la maison ... au marché? . ~ . as-tu acheté ces souliers? à Sion '" à Si erre ? .

Fais ton devoir ... étudie ta leçon. ... as-tu passé l'été ? à la campagne ... à la vine? Mon ami réside à Martigny ... à \Mon­they; je ne sais par exactement .... vendangerons-nous aujourd, hui? dans la plaine .. , sur le coteau? ... cueille-t-on les fraises les 'plus savoureuses? dans les bois ... dans les champs? Le froid ... la sécheresse a fait périr cette plante. Jouons à 'colin­maillard ... à saute mouton.

Construis des phrases avec le mot ou bien orthographié.

Quand écrit-on ou et quand où?

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SERIE ... Fiche No ...

Terminaisons ~ .. ons - ... on t dans les vei'bes

Ajoute aux verbes la terminaison ... ons ou ... ont.

Nous nous promèner ... dans la campagne quand les prés fleurir ... Ces musiciens 'nous donner ... un concert ·avant de quit-ter notre ville; nous les applaudir ... et ils nous reviendr ... l'an-née prochaine. Vos chansons nous plah ... sûrement; si vous nous le permettez nous les copier... Les moissonneurs faucher... le blé; ils apporter ... les grains aux meuniers qui les moudr ... ; ils nous donner ... ensuite la farine; nous la remettr ... aux boulan­gers 'qui n'Ous fer ... ce bon pain doré que nous n1anger ... avec appétit. Quand nos enfants (nous demander ... ce que nous avons fait durant notre jeunesse que leur répondr ... -nous si nous n'a-vons pas eu une vie droite? Nos ennelnis nous battr ... , mais, nous ne nous déclarer ... pas vaincus; nous recommencer ... la lutte, nous les réduir ... à merci et finalement ils nous demander ... grâce.

Nous le verr ... Ils nous verr ... Nous le trouvèr ... Ils nous trouver ...

Compose '5 phrases où le verbe a la terminaison ons et 5 où il a la terminaison ont.

SERIE ... Fiche No ...

La cédille

Place les cédilles qui manquent:

Le médecin a l'ecu 'ce macon dans son cabinet; il l'a félicité pour la facon dont il observe les règles d'hygiène. J 'ai apercu un cygne qui avancait gTacieusement sur les eaux. Ce garcon Ise balancait dans le jardin 'de son oncle. N'as-tu pas percé ce carton avec un poincon? Apprends ta le con et tu ne seras paS' décu. Je place mes effets dans le placard. Ne tracons 'pas les lignes à la facon des élèves négligents: utilisons pour cela la règle ou l'étui. Mes cale cons sèchent sur le balc.on. Hincons nos chaussons et placons-les ·sur l'étendage. On ·n'avance pas vite sur ce troncon de route parce que la pente y est forte. J'enlève les limaces et les limacons 'qui dévorent les salades du jardin. N'arrache pas les capucines qui tapissent la haie de mon verger.

1. Construis des phrases pù tu dois employer des 'mots ayant la cédille.

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SERIE ... Fiche No ...

Quel - Que.ls - Quelle - QueUes - Qu'elle - Qu'elles

Remplace les points par l'une des formes du mot quel.

... filie dit jamais ... a des robes assez belles. Je 'con~truirai une maison; .le veux ... soit ' confortable et ... plaise à tous ceux qui la visiteront ou l'habiteront .... homnl·e et ... femnle sont allés vous trouver hier? ... que soit votre bonne volonté vous ne réus­sirez pas à plaire à ce maître trop exigeant .... enfant! vous avez écouté cette commère et vous croyez à toutes' les histoires '" vous a débitées. Oh ! ." belles fleurs vous ln'apportez ! .le crois '" ont poussé dans votre jardin .... livres pensez-vous offrir à· votre tan­te pour ... soit contente de votre cadeau? ... que soient son cou­rage et son habileté je ne veux pas ... s'expose dans cette aven- . tur-e '" bonne élève votre ·sœur! pourtant la composition q ... a rédigée n'est pas aussi parfaite ." le croyait.

... livre me prêtes-tu? ... beau mouvement! .... est votre opi-nion ? ... clarté' ... habits mets-tu? ... belle journée. '

1. Compose une phrase pour chacune des fonnes écrites en tête de cet exercice.

Remarque: Quel garçon est venu. On ne peut pas dire: qu'il gm'çon. - Je veux qu'elle soit sage. On peut dire qu'il soit sage.

SERIE ... Fiche No ...

L'a - .la - l'as

Remplace les points, par ce qui convient.

Il prit .. , barre incandescente, ... mit sur l'enclulne puis il ... . frappa à coups redoublés de son lourd marteau. Le forgeron a pris ... barre d'acier, il ... lnise sur l'enclume et il ... frappée de sa lourde masse. Il saisit ... poutre de fer encore brûlante, il .. , donna à son fils qui ... plaça sur un chevalet où elle se refroidit. Il a saisi ... poutre de fer encore brûlante, il '" relnise à son ap-prenti qui ... posée sur un tréteau. Le mécanicien fait une pièce d'œuvre au tour; quand elle est achevée il ". livre à l'ajusteur. Cette vache est bien portante; la personne qui ... vendit ... soignée d'une façon toute particulière. Voici une belle poire n'est-il pas -vrai? le jardinier qui lne ... apportée '" gardée exprès pour moi. Il ... prit et ". mit dans sa poche, puis i-I ... donna finalement à son fils qui ne ... voulut pas.

Constate que devant un verbe on écrit la et devant le parti­cipe l'a.

Construis 5 phrases semblables. Remarque aussi: Il partit et il est parti; il prit et il a pris.

Il courut et il a couru.

i JINF'ORMA1r][~ # JPÉD.p\.GOGKQUES ! ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ct

Projets di réformes scolaires à Zurich

Actue,llement, l'école ·primaire zurichoise ·C'ompre·nd ,six cla:s:;E:'s consécutives. On ne .peut y ent'l.'6tr, après notification faite au do·micile des parents 'Par un agent de ipoüce, qu'ià -partir de 'l 'âge -de s èlpta.ns révolus. Jusqu 'là ,présent, les élèves qui ne pouvaient, faute de dé­velop,pement ·suffisant, entrer à l'éco'le secondaire, p,assaient dans une 'Cllasse: spéc.iale, dite degré supérieur. ,Malgré cet euphémisme, les élèves q'ui sortent de 'cette <'lasse ne trouvent pour ·ainsi dire plus à se Iplacer, .m,ême comme si'm'p-les .apipTentis. Il f·al.lait trouver autre dlose pour sauve-r les apiparences.

A Il'avenir,, 'l,a durée de .renseignement 'ob1igatoire sera.it fixél7 d'après le -projet -de ,loi :à huit années consécutives, au lieu àe six. Actuelle,m8lnt la .plupart des élèves -de l'école primaire entrent à l'éco,}.e ,secondaire; les mieux ,doués .ou les plus fortuné~ ont loa f,a,­,cuIté ·d'entrer dans les écoles dites moyennes portant. ici 'le nom de gymnases, ainsi .qu'à Il'école de ·commerce. Dorénavant, pour tenir ,mieux romrpte ,des -di.fférences d"aptitudes -des écoliers et ménage,r l'amour-pro,pre des ·parents, les é,lè\'es auraent le choix en [l l)rtant -de l'~C'o·le pritmairE' entre l'~cole a'1'tis,anale (-W1erlŒchule) ba'l1tisée du nom -d 'école su-périe,ure et ,l'école ,secondaire proprement di·b. [,.a du­rée de cet ense·i.gnement ,post-pri'maire ob'l,igatoire ser~it fixée à ,de~t x

rée -de cet ensei'gnement ·post-primaire obl,igatoire serait fixée à deux, éventueUement à trois ans. lPoint d'ex,amen -d admission, mais un temps d'observation d 'un mois. !En cas ,d'éche,c, les élèves seraient anors aiguillés sur une voie de g·ar-age s·co.l-aire., baptisée Ahschluss­klasse.

'En résumé, ;huit année·s d'inslDruction -ohligatoire, :dont s~x à l'école primaire proiprement dite, et deux, éventuellement trois, à ,l'éole supérieure (artisanale) ou à 'l'école s€'C'o.ndair e. Le Iprojet de loi !prévoit en ·ef1fet la possibilité ,de porteT tà tTois ans la durée de. ~et ensei.gne:ment post-pri,maire. A .une ~forte majorité, Ile 'Syno·de ·scolaIre zurichois ,s'est Ipronollicé 8IIl f,aveur du .princi,pe ,des trois allB) sous la .pression des instituteurs urhains" œlors ·qu'!à la ·campagne on envi­sage ,avec ·moins de 'faveur ,cette extension ·de la ,duTée d,e .l'enseigne­-ment o-bligatoiTe.

***'

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Reste la question de l'élection des instituteurs. En vertu ,d'une ,loi cantonale ·un peu désuète, .les instituteurs sont encore é'l,us par ,le eorps électoral, en \"l11e commE' là la camp a.gn e. Très sa.gement, le prc>­jet accorde aux ·COJl1'munes de plus 'de 10,000 habitants la facu'lté de, f,aire nomm·er les instituteurs par la ·comlmisBion scolaire. Devant .c'et .. te ,atteinte portée aux principes démocratoi'que·s, ainsi qu',aux com.pé­tences des .partis politiquesintéressés, le /Synode s'est .prononcé à l'unanimité contre cette innovation, de .même qu 'il a repoussé aVCf~ entrain l'interdiction faite aux i-nstitlltriceB mariées de ·eontinuel" à exercer ,leur activité pédrugogilque.

Du ,sein du .synode sro'laire zurichois, l,a disC'ussion ,a 'Passé dans -la .presse et dans le grand Ipuhlic. L'intérêt paTté àce,s réformes. s'co­laires est :général. Il se manifeBte notamment pal' l'envoi d'innom­'brab'les lettres ouvertes aux journaux. Tout en pro,posant· certaine.s rE·touches de détai,l, assez r,aisonnrarbles parfois, les .so,cialiste·s ont pris d',avance pOBition contre le .projet de 10i, ·qui présente à leuTs )~ eux le tort de ne pas tenir co,mpte de leur vieux désir d 'instoituer une école ·seeondaire obligatoire. Ay. de M.

BI BLIOG RAPH 1 E

DES MALIN,g N'EN PARLENT PAS fi>

« ICe Ique des malins ,gardent 1-e ,plus ·SOUVE!Ilt ;pour eux, c'est :l'a-rt d'être haibi:le ,autrement qu',auxétu.rdes scolaires.

Au tr,em ent, Car de's habitudes Iqui s 'y 'prennent pour longtemps ou .pour tOUjOUl"S peuvent J.'e~dre rrnaladroit, imprudent, inhaill-irle.

Hor·s 'des é'eo18ls il faut ,s'Eln dé,flier. Ce sont deB habitudes ,de fa­cUité ,qui deviennent tron1lpeuse'Sen se cons'e'n lant tro,p. Il en résulte de la .fausse ha:bileté, et riEID n'est p.lus !perf,ide . .

Quand 'faut-i;1 .réagir? Les habiles .le savlent et en 'Pa1il,eI;lt peu. Des malins n'en :parlent paIS. })

C'est .ainsi .que :w1Jr Emile En1Jmen introduit Isa brochure, une .min­ce pllaquette de 60 .pages, rk'hes d 'idée's. ILes ,pensées s.ant neuves 'Pour la 1P'lupart et 'toutes Bont ex.p-rimées d 'une .façon or,iginale. Cha­que alinéa, ,chaque 'Pthrase delmande réf.lexion.

On 'Peut ne ,pas sousc-rire E'ntière,ment rà toute·s les idées de l"auteur sur l'inJf.luence assez souvent fâcheuse de l'espr.it de !l'école dans la vie. J,l est sans doute des gens ·q'ui 'The ·slavent ,p:as [,aire l'81fcfort d'ada,ptation nécessaire entre ,l'école et .la vie, qui re·s­t'ent scolaire,s, qui ,pe!l1sent ,et ·agissent :oOn1me S ils étaient encOl;e sur les bancs de ·c.}aSlse, en présence d'un maître .qui p ellBait .p.our eux. Nous croy.ons d',ai.lleurs que ù'lauteur s'abuse un !]Jeu; .J'école 'model~ne

-ffl-

n\J.st 'plus tout là fait ceUe d"autre.fois; eù.le s'effor.ce de se rapp.ro,che!!' de l,a vie; les eIlJfants ,apvrennent à agir :et à 'penser ·eux-mêmes, Ile maître se bornant à 'leur indiquer la voie, et àJ ,les suivre ,pour leS! em­pêcher de s'·en écarter tro.p. L'es'prit sco,laire d·ont IMa.' Emmen craint J'influence IfâJcheuse dans la vie, ne nous paraît donc pas si dan­.g'ereux qu 'il veut bien le ,dire.

A .part :ce<tte relmal'que nous souscrivons pleine,ment aux idées de l'auteur. Lels instituteurs .feiI'ont vrolÜ:t de cette brochure que nous leur reco,mmandons. Cl. B.

* 'J?,mile Emmen: Des ,malins n'en pal'lent 'p·as. lLibrairie St-lPaul, Fribourg; une brochure de BO paJges Fr. 1.40.

LA JALOUSIE, OBSTACLE MECONNU 1

« Un détfaut bien ,troip connu!» 'P,euseront certa,ins. Ce n'est :pas ravis de l"antE'ur d'e la ·plaquette qui vient de ,paraître; il ·estime né­cessaire d'atti,rer .l'attention de tous les patents" de tous ùes ,pédago·­gues Isur :le l'Me ,considéraJJle et trop SOUVient iruco'llsdent que 'c-ette 'r,éaction joue dans la v,ie. Réa'CtÎ'on de souflfrance et de crainte chez' l'ernfant, ,qui redoute de pel1dr'e .l'amour d,e sa ,mère ,ou de son tpère en flaveur d 'un autre. Rèacti,on ·tro,p souvent étouffée et qui, dE' ·ce fait, ,persiste relfoulée tout ,le long de ·la vie, .formant a.insi - chez l'·adulte - un des obstaoles Iles oP'lus ÎID'portants ,à l'amour et ·à l,a co.]1ruboration ave'c les autres . En .pédagogue inf.Ol~mé, .le Dr IRichaI'tQ. c'herohe à lapporte'r ,des re'mèdes à 'c'e Imal et d8is moyens ,pOUT :1,81 p.ré.­venir. Les parents qui !liront Icet OfPus,cule y tr.auvelI'ont .mlieux qUE' d.es re,ce,ttes: i.ls y aC(fuer:ront une ,eompr&hension en .proJondeur de leurs .enfants et 'd'eux-mêmes, seule ar:me ·effi,c8Jce pour .lutter 'contre uns sou.fir,ance souvelnt si ibien ·cachée. ,Des vue·g ri.ntére,slsantes sur ,les jalousies sociales et entrE' 'Peuplels 'comlplètent cet exposé de ,ps.y;c'h-o-10lgie rfamiLirul,e.

1 Dl' G. Hichard - La jalousie, obstaole méconnu. Une brochure in-8 Fr. 1.5'0. Librai'l'ie \Payot, !Lausanne.

PEAU D'ELEPHANT 1

Histoi,re d'une ümide 'petite ,fi]1e, tro,p sensibJe, !Sur'nolmmée «Peau d'E'lé'Phant» par 'Une be.I1e mère e'llIjouée, ,charmante et super­ficielle, incapa'hle de la ·c omip·r,e'l1dr el. Dr,a.me dans .Jequel intervient le so·uvenir d'une .morte, Suzanne, la ,première If'emme ·de Jacque:::! De­ma-rval. Il se dédommage de ,la vie ,sérieuse qu'ill menait .auprès, d'elle ave·c lia seconde, 'passionnée ,de :p,laisoir et de s'ports. Et ill nég.lige sa fHle. C'est .lorsqu'il ·croit ,la ,peTlru'e qu'il ap.prend à la 'connaître; à travers eUe, il découv,re la noibl,esse de ,suzanne et :cOUllnence de vé.­lIlérer sa mémoire. L'âme d'un en.fant cruche plus de mystère que nE'

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l'imaginent Iparents et ,péod'8Jgogues, à 1'ex,ception de ,cette dil'Emtrke d'école, Mlle Dormu1hJl, ,peinte d 'après nature; MUe Dorm,uhl ohselTve la tfillette délaissée et pressent sa s'olituct.e. Rne sait qu'un 'abÎ'me sé­:pare l'adulte .de l'enfant .qui rup.po;rte ae ,refrlE-t .d'un 'autre del' - rayon trop vite .éteint ! - d 'un monde éCJhappant aux grandes .personnes et qu'eHes ne 1,e resipedent !pas,. :Le culte ,de il'Oi'piheMne ,pour 's'a mère diSiparue, ,le tprolonge,ment des paroile's et .des actes ,C'hez un 'petit ,êtr,e hYrpersensiible, la vie surnatureH.e prètée à des créa,tures imaginaires, S'ont évoqués ,page après ,page, ,et ,aussi 'cet étrange pouvoir de d,iviIlla­tion qui !permet là ,renfant doe ,s,aisü' des :pensées dont rses Iparents, ses ,maîtres sont ,à .peine .consrClÏents. ILes environs de Gen.ève, -les hords -du, Rhône .forment le Icadre de cette histoiTe v,raie, sim'plE' ei ,capthnante. L'auteur y montre une sensÎ1bi,lité qui .ga:rde la 'mesure tout ren péné­tr,ant Il,es n-uanc-es du drame. Peau d'éléphant rejoint, d~ans l'amv,re si diverse de Noë,l,le Roger, Llarm,es d 'enfant et l"Enfant ,cet incornnu.

1 Noël.Ie Rog.er - Peau d''Eléphant. Un volume in-liB ibJ."Û'ché Fr. 3.--, Lihrairie Payot, Lausanne.

LE LIVRE D'OR DE L,E. N. S. 1939

eut un remarquahle succès. Afin de r appe'ler a insi au souvenir de chacun et de la jeunes's·e en partiO'ulier, les ca:parités et les résultats de notre économie -nationale, démontrés sri clairement ·à l'EX'position de Zurich,cet OUV1'.a1ge est cédé -au ,corps enseignant -pour 'le prix de Fr. 6.- l'exemplaire (plus Iport et IlèA).

Les ·instituteurs et institutrice,s ,pro,fiteront d 'une olffre a ussi avantageuse, car c'est .l'oc-oasion unique ,de ,s e 'procurer un ouvr'agE' de luxe à un .prix si modeste. !Comme ,le stock est limité on rfera bien de s'ins('rire au plus tôt tpour son a'üq'uisWon auprès du Départe­,ment de l'instruction publique du canton du Valais où 'l'ouvr,ag e est ensouscrioption.

Nous recon1mandons l'8Jcquisition de ·cet ouvrage qui .prése,nte une v'aleuT documentaoÏl'e ,certaine·. S'on ,prix de vente vrahnent dé­risoire en regard ,de ·ses qualités doit inciter ohacun ,a se le procu­1'&1". Cl. B.

LES CARTES NATIONALES DE JEAN STUMiP~ .(1538-1547)

NouveHe édition du Pro,f. Léa iWeisz aux Publications 'Géograrphi­ques Kun1!me'rly et Frey, Berne" 1t94.2.

AVE'c le ,présent ouvra.ge, ,rauteur de la nouvelle édition et la mrai · ·son Kummerly et Frey reviennent à 'la grande tradition ,des maîtres. d,e la cartogr,aphie du XVlè·me siècle, et remettent ·au jour, sous une forme particulièrement réussie, la plus :cé'lèbre et la plus importante ,partie de l'œuvre géagraphique de Jean ,stumplf.

- 15-9 -.:

Les cartes nationales de Jean Stum,pf sont une sélection de 'la Chronique de 16.20 ·p8Jges parue dE' 1547 .à 11548, qui constitua. la pre­mière et tpendaltt des siècle·s ,l 'unique histoire , de la Conféll1dèration i:mprimée en ·v 'olume. Toute·s les Iparties du .pay,s y trouveront enco1'f' un exposé appro.fond'i de l"histoire et de ,la ,géogr'aphie' nationales, . ·complété ,par des carte-s générales et srpéda,les uniques en leur gen­re. Ce fut en quelque sortE' une « B1b'le suiss e», où puisèrent tous ceux qui voulaient savoir quelqueC'hose 'de la Confédération. En reconnaissance de ,son œuvr,& ,magistrale, ,qui 'lui valut déjà la. bour · geoisie d 'hon.neur de Zurich, Stumpf fut surnommé par ses cODt~m­'pora'ins et les générations suivantes le « Livius He,lvetiae ».

Christoffel Froschauer, qui se c.ha.rgea d'éditer l 'ouvrage, ' mit alors son .art et ses dessour,ces typographiques au service de la Gluo­nique. En réalité ,l'art tYipogratplüquE' suisse atteilgnit ,son point cul­minant avec l 'impression de cet o.uvrage.

Les c,artes de Stumpf publoiée-s ·e·n atlas de 12 op'lanches en 1;:)-52 constituèrent le premieT atla s suisse complet, qui contribua. e.frfiC'a­cement à ,f,ai.re ,connaître la Suisse dans le monde entier. Son im,por­tance résidait s urtout dans le fait :quï'l fut le ,premier et Testa long­temps le seul atla s d'un Etat isolé. Ainsi, il ne présente pas seulE'­ment un intérêt d'ordre géograp'lüque, mais encore d 'ordre politi­qUE:l, Ces prlanches forment ,un des premiers té:moignages où s'a.ffirme 'l'Etat fédératif souverain libéré de toute sujétion étrangère. Pres·­'que chaque année en -vdt p araître une nouvelle édition, jusqu'à CE'

qu'une époque récente introduise de meilleures cartes. T elles qu 'ell e.s furent, 'e)lles permirent tout de Imên1e aux Con'fédérésde se former une idée plus exacte de leur patrie, forti,fièrent chez eux le ':iE·nti ment de la communauté et eurent de eette façon une signHiC',a.tion nationale. Dan s sa nouvelle présentation, l'a tlas a r eçu une ~'l.ll)­

l~ation hahileo qui donne un re:1iM spécial aux régions représent3üB.

Cette reconstitution présente au maître un rape-rçu .rétrospecti,f fort heureux de l'histoirE' et de la figure des viei,lles cartes natiolla-,les. ' otto Beyeler.

PLEIN GAZ!

Pau ,Maurice Schneider et André Biéler, ,publié aux

Edition.s Kumme.rly et Frey, Berne.

Enthous'iasmel' la jeune'sse ipour l'aviation et éveiller l'intérêt de celle-ci opOUl' la vie de nos avirateurs, c'est une noble -a'mbition dont l'école ,a ·reconnu l 'importance, et qui doit être encouragée ,à l'he.ure actueLlE:'. La je.une génération doit savoir qu'un peuple qui ne pra­tique ,pas l'aviation l'risque d'être débordé. A l'a·ppui de ;O'ette opinion, il s'agit de stimuler et de tenir en éveil il'iniérêt des jeunes pour notTe .al'lffie ,aérienne. De,s ,groupes de ·eonstruction et de v 0,1 à voile réunissent beaucoup d'amateur,s ,qui s'initient à l'avi,ation là 'la fuis

Page 16: L'Ecole primaire, 31 octobre 1943

d'un point ·de vue intellectuel et teohnique. Le présent lh'ire illustré SUl' l'aviation « Plein gaz» aJpportE' une ,contribution Jort 'bienve.IllJe à, l'appui de ·ces efforts. On y présente sous une fOTme particulière­ment accessible à la jeunesse, en une série d ',esquisses ipleines de couleur et d 'humour, lIa vie d'une troupe d',aviation, ainsi que ,plu­sieurs ,aperçus ter.hni,ques sur ,la science du vol, au moyen de des­sins judicieusement appropriés. iLe texte E'xplicaUf en Ilangue .fran­çaise, clair et ,eoncis, anfre aux élèves avancés des écoles moyennes ample matière à des ·exe,r'cices de langue. Cet ouvI1age ,constitue pour le maître un 'PTécie·ux com'plément 'à son enseignement, ainsi que pour les grands élèves un très Iheureux stimu'l,ant. otto Beye'ler.

ZAZA. 1

C'est toujoursave,c plaisir qu 'on ~oit paraître un nouveau livre de J. de eMstr,a,l Comhremont. Cette fois-ci l'e délir.at .écrivain s 'a;dres­se aux enfants et nous conte l"histoire ,de Zaz:a.

Zaza est une petite fille d ''une diz.aine d 'années à qui il n'ar.rive rien d'extraordinaire mais dont l 'E'xistence est re'mplie de toute-s sor­tes d'événements ayant à eet â-ge la ,p'lus ,grande i,mportance et 'C1ha.­cun des ·courts chapitres qui ,compos'ent le livre est le récit de l''un ou de l'autre de ces événements, auxquèls est mêlé Gustave, le petit frère de Zaza. Voi1à ·donc tout un bouque,t d',histoil~es délicieuses fa i­tes de ,ces milles joies, Iplaisirs, rêves et déc€'ptions, r.ha:gTins de courte durée et sa,lutaires expériences dont sont tiossées les journées des enfa.nts heureux. ,Comm'e .l',auteur doit les ·connaître, Ices enfants, 'pour les faire parleT ' ave.c 'autant de vérité et note·r avec. une teUe jus­tesse leurs ré8Jctions spontanées et l('~ Imouveme,lt'ts de leur sensibi­lité. - Le décor? Une pe,ute vüle de chez nous, sa poésie sim'ple et ses braves .gens; et 'lorsque, de temlps en temlps, on Is~évade., c'est ave.c ses yeux .tout neUifs ,que Zaza conte,mple les beautés ,de l,a ville, de la .forêt et de la férie d 'une f,ête véniti('.nne ou de Ja Grotte aux .fée.s. - L'histoire de cette ,fi.lle.tte hien vivante enchantera sûrelment les enf,ants de 8 ·à 112 ans qui ,s'as·soc.ie:ront tout n a turelle,m ent 'a ses plaisirs et à ,ses .peines, p,ar,ceque ;bien souvent ils s 'y retrouveront eux-mêmes. De ;plus ils y .puiseront .quel1qu€'S ile·çons que l'auteur dis­simule dé'li,catement d ·ans son 'l"écit et dont ils tireront Ifacilement la ,conclusion. Un joli 'Hvre en vérité ,que "Zaza» ' se présentant sous coQuverture ,forte, ag:rémentée d'une co'quette iHu'stration en cou­,le·urs; ,}oe texte d'une 'Par,faite lis·ib,ilité est aeocompagné de vignettes suggestives qui se r l8Jpportent oà ,chacune de ces histoÎ'l'E's et dont dues oà 'la plume de V. de Me,stral Combremont.

1 J. de Mestral-Com!brmnont - Zaza. Un volume in-'8 ,carré sous couverture ülustrée et oil'l. dans le texte. Fr. 4.50. - 'Labrairie Payot, Laus,anne.

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HISTOIRE DE LA SUISSE 1

Quand les événements .prennent un ·cours violent et .préCipité, l'tho'mme ,qui ,pense éjprouve le besoin de l·eur assigner aussitôt dans 'PHistoire .J·eur place et leurs pro·portio'lls. Quand le pays exige de ,la jeunes·se discip.line et abnégation, .il ,faut ,lui dire au nom de queUes traditions on Il,ui de,manicle ,ces ,s'a;crilfices. ,Quand se dél'ou.lent tant d'é­vénements sur .lesque,ls nous nE' Ipouvons avoir ,d'ia;ction, le:s dtoyens ·soucieux de l'avenir tiennent, Ipour que nous puiss,i6ns ,plus èflfi:ca­cement ,oonc-ouri,r .à l'éla,boration ode notr,e destin, à être exactement .fixés sur les valeurs ,que nous avons à sauvegarder et les ,e-x[pé.rien­ces .passées ,qui peuven.t ,gu/ider notre ,conduite. -c'est 'pourquoi le,s ,temps ,que nous vivons rendent particulièrenlE'nt nécessaire Uille suf­fis'ante connaissance de notre histoir,e nationral,e. ·Ce besoin vient ·de recevoir une fort o·pportune satiS/faction par ,l,a réédition de ,« ,l'His­toire de l,a Suisse,}) de \W1iJlia'm IMartin, .le j.ouTnaliste et Il'Ihisto'rÎ'en, dont Je souvenir est là ,peine atténué. ICe lÎ\Te Ifut écr.it en lm2J6. Est..,ce la CJl,airvoyance de son auteur? Est-'ce ·parce que nos pl'opreBanxiétés de J'.entre-deux-guerre ont reçu depuis lors .la 'Plus brutale justitfi­.cation? Le t'fait e,st ·que Coet ouvrage, après ·dix-,sept ans, semÙJile daté d'hier. E'crire en trois cents pages :l'.histo,i-re infinime.nt ·com·plexe de nos vÏ-ng1t-deux Etats" de J.eurs i3.J!Hances, -de tleurs querelles, de leurs eof­f.orts ipOUl' se fédérer, était déjà U!I1 tour d,e Ifo-l1ce. 'Mais \Wlllia!ffi IMar­tin, ce bon Suiss·e doté d'un es'prit vraiment ·e,uro,péen, a f,a.it \.plus: il aconstarnm·ent su situer ,notre Ipays d ,ans Bon eadre .continental, rat­taCiher :les Ifaits de notre 'PoEtique aux ge·stes des grandes puissances, trouv'el' clans les lalJüvnces, .les :oa:pitulations, lIa garde ,des Passages e1t la NE'utralité l,es .liens qui, tantôt ,roi'di's, ·tantôt .pilus souples, nous joignent là d'autres de·stins. ·'Wîi.llia:m !Martin Ille s'est pas encomhré du imÎ'Illitieux détail des événements; mais ,leurs ·cause-sont solliC'ité c.e ,cheur,cheur sagace ,e,t ,leurs eUe·ts ont re1tenu 'ce patriote dair­voyant. Et toute dépourvue ,qu'ell.le soit ode [pittoresque lane,cdoti.que, cette Histoire ·entraîne :le Joecteur ·d,ans une course lumineuse et aérée, là Ja suite du brillant es'prH qui ,l'a tracée.

1 '·Wtilli.am ,Martin - Histoire de la !Suisse. Un volume in-8 'broché Fr. 6.-. Lib rai r,i e Payot . .Lausanne.

DE L'ANXIETE ENFANTINE 1

Etude psycho,logique et pédago.gique

Frap'Pée de voir lels l'lavages que Il',anxiété :fait dans la vie de nombreux enfants; mais 'Plus frap.pée elll'core ,par 'l'essor .nouve'au ;que prennent ,ces jeunes vies ,quand l'anxiété ,a cE'ssé d'être ex<C'es's'ive, l'.a;u­teul' 'qui ·es>t ipsy,ohologue sipécial1isé ,pour Iles e'11'fants dMf,iciles, s"est pro,posé d'étudier da:ns .son ens'e'mb'le ,le \p'l"olblème de l'anxiété enfan-

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tine. Son ,s'Uj'et lui a été dicté ,par ;lIa :pratique, et il en ac:her,ché la s'Ü.lution 'moins dans ILes déduc.tions théoriques ·que dans 1'0:bts8ll'vation toujours renouvelee d'enof.ants ·anxlieux.

L'auteur ,constate que ,l'anx·iété n'est pas ,prop,r,e ,aux seuls ina­d,aptés et bien que ·son intérêt ait d'aibord été suscité -par un ,proihlè­,me de' lia :psychologie p8Jt'h'Ologilque, le noyau de son étude est tl'analy­se d 'un 'pihénomème sipolltané, soit de 1a lutte de ·l'enfant c'Üntre .l'·an-

xiété.

La ,parti'e péda.gogi,que est :p,récèd'ée d'un chapitre !psychologique dans lequel rauteur délfinit l'anxiété et ,s,e,s -p:hémolmèmes ap!parentés, soit l'alll,gois's'e, Ila ;peur ert la :crainte.

:La .présente étude est la p.remière monographie de l'anxiété en­fantine, biE,n que beauC'ou.p d'auteurs en aient souligné 'l'impo,rtance. Son orig,inalité 'cons:iste en Ice ,que il 'antiété 'est ,considérée 'co:m;ne un 'phénohmène normal, résultant ,a,e l'équüiihre ins,tahle entre des for­.ces slLpra-individueUe·s, le devenÏJ.' d'une Ipart, le désir d'invariance :de l'tautre. 'L 'auteur considèr'e 'l'anxiété co,mme morbide seulenlent quand eille est d'une intensité te:11e que la lutte 'contre elle est assez ,absor­ibante pour entraver sérieusement le plein déploienleIlt des .forces de 1'indiv~du, a·dulte aus'si bien qu'enfant.

Cest aussi la 'pr,emière ,fois, en tout .oas dans un ouvrag e de lan­gue Ifrançaise, qu'une large ·pl.a,ce est .faite à l'alPplication des théo­ries de C. G. Jung à la psy:c:hologie de l'enfant.

'Cette ,étude a autant d',intér.êt 'Pour les !p.arents et les éducateurs que ,pour les !psyC'hologues et les méde'Citns.

1 Marguer,ite Loo,sli.,Usteri, IDr :en phil., chargée de cours à l'Institut des Sdences de ·l'Bducation, Genève. Editions Hans Huibe,r, Be,rne. Broché Fr. 6.-.

LES CARTES GRAPHIQUES DES INDUSTRIES SUISSES

Pour contr.ibue!l' à Il.a ·dolcumentation sur notre éC'ono:mie ~a~i~l11~}e, le Bureau fédéral ,de statistiques ,a Berne a eu :l'lheureuse InItlatIve d 'éditer, sous le titre d,es «cartes ,des industries de :la .s~isse " un at­las de format très m,aniaJb.le et d 'une Jo-rt jolie ,p-résentatlOn. P.ar u?,e -douz'aine de Ifeuillets séparés, 'en 'couleurs, sous lforme de ,cartes geo-O'rap:hi,ques complétées !par un ingénieux graphique de 'P~iIl'ts et :de 5 l , 1 .lecteur saisit d'un seul 'cOUp' d'œil 'où s'ont ét8Jb.lles nos In­cer,c es, . e , . t '1' . mlble dustries Ip,rincipalels et :cO!IDluent e,]1es se repartlssen S'~I 1 eIl>se. '

d U texte P,ré'eis elt c'OI1Jcis vd.ent 'colDJ)iléter :la 'PartIe .grapilll'que, lU pays. n ' . , et ,fournit m,aint ,renseignement intéressant ,sur les dilfferentes don-

nées ,statistiquE'S. Par son fo-rmat cO'IDmode ,aunant que Ipa:r sa .prése'lLtation judi­

deus.e, ce Ipetit atlas ·constitue une d.o,cumentation eXlcelHente sur inO-

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tre géolgr8.{phie économtÏ:que. n est 3Jp!pelé à .rendre de !précieux servi­·ces non seulemoot pour 1'enseignem8lnt second·ai,reet su'pér,ieur, mais apporter,a ég·alemen,t une ,aide bienvenUE' aux profanes et aux s,p,écita­liste's, -désireux d'étendre le1urs :colltnaissances.

Ce!pendant, oe,t ouvrag.e e,st d8lstiné surtout au 'corps enseignant. 1,1 y ser·a a'ccueiHi ,aveo satis·faction, Ic'ar il per.met à Ch8.{qUE' ,maître et Iprofesseur d'enseigner d'une .manière suggestive et de démontrer sans 'Peine le jeu et l'importance de nos forces économi'ques. Son Iprix modique le 'met à la pOil'tée de tous et aider,a à ,populariser rapide­,ment .cette .coUection de douze ,cartes .grapihiques.

Pour ·les co.mrrnal1'dels, .s'adresser au J3ur8lau fédéral de ,stamstÏique, à Berne.

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On entend souvent les gens d'âge 'moyen ,:parle.r avec aJIl1ertume des jeunes gens et ·des jeunes filles d'aujourd 'hui, à qui ils re,prochent ed se montrerde se montrer trop épris du mouve'ment, trop enclins ,au plaisir, plus au moins rruffiné, tro,p ,amateurs des s·atisfactio'l1s matérielles, trop attachés ,à' Il'ar:gent.

Il y la dans C'es criti1ques un peu de vrai, !beaucoup de j,aux: pour dre, l'aimerjuger avec équité la jeunesse, il faut s'approc'her d'elle, la comprendre, l'ai,mer. Au fond, ,ce que lIa ,génération d"hier repro­,che le .p.lus à ·ceUe d'aujourd'hui, ,C"est de paraître trop difféTente d'e,ne~mème. ,Elle ·oubHe qu'·une profonde révolution ulOl'ale et so­dale, une vérit3Jhle ·catastrophe les sépare., et que ce n"e,st pas 'la . . faute des jeunes d à Iprésent si eHe s 'est ,produite.

. Ils n 'ont point nos qualités, disent les messie'urs ·de 'l'âge m.ûr. Peut-êtr0, .matÏs ils ont les leurs. Ils sont Imoi,ns timides que nous n'étions, ils ont ·le goût de .l'énergie, ils ne comptent ,point sur les autres, mais ,SUT eux-mêmes. INe des J)llâmons .pas; plaignons-les ,plu­tôt de 'm·anquer de tout ·ce qui ,a fait le .cha1'lme de nos· jeunes a-nnées .a. nous et qu'ils ne retrouveront Ij'Rmais. Regrettons de n"avoir pas su mieux prépare·!' leurs dé.buts, de leur livre·r u.n llTIonde si ineer­ta;in, si -triste, et .où grincent tant de !haines . .

Aus·si bien, là moins d'une ,catastrophe totale qui, il faut l'espé­rel'" nous sera et là eux épargnée, soyons ,p~rsuadés Ique" ,l'âge v,e­nant., ils nous resse1mibleront .beaucoup 'Plus qu'on le croit.

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Hs ,apprendront la patience et la ,nécessité du s3.'crifice, Ils sont tro:p enC'lins ,à 'l'égoï,sme: :Ï,ls s'apercevront .assez tôt qu'il ne ,fonde rien, I>as même un étroit bonheur d',individu. iMlais nous-mêmes, n'avo!lB-nous pas été égo-ïste·s ,aussi vis-'à-vis de ceux 'qui nous .précé, daient? 'Nous y :mettions sans doute plus de formes. Tout cela n'est qu'.ruf.f.aire de sunface. ILes jeunesd'aujou~d'hui valent dans -l'ensem­ble ,ce que nous valions à leur âge. Et ils élèveront .peut-être mieux leurs enfants que nous n'avons élevé les nôtres. C~st pourquoi soyons Imodestes dans IllOS jUjgelments et, avant de ,cond,a;mner nos fils, songeon.s . un peu l,aux llères, 'aux 'mères, :que nous avons été ,pour

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