le reacteur pegase - ipen
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PREMIER M I N I S T R E C E A •" R 2 6 8 3
COMMISSARIAT AL'ÉNERGIE ATOMIQUE
LE REACTEUR PEGASE
par
Roger ARDITTIHISPANO SUIZA
Robert DAUTRAYCOMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE
Victor RAIEVSKICOMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE
lors de ses travaux sur "PEGASE"
Avec la collaboration de
A. DEVILLE, P. FAUROT,J. LACOUR. B. LEROUGE
du Commissariat à l'Energie Atomique.
Rapport C E A - R 2683
Genève 1964, A Conf. 28/P/48
C E N T R E D ' É T U D E S
mOl N U C L É A I R E S DE S A C L A Y
C E N T R E D ' É T U D E SNUCLÉAIRES DE CADARACHE
C>:^-P '.»'•• - ;.n*)n"- !VVer, PAFTBAY Robert, RAIPVSKY Victor, DSVILLEA->dré, r . U . n r>aU, LACCUR Je*n. LEROUGE Bernard,
LJ: UKACTHUR rrG.\5E.Sommaire. - Le réactevr Pégase est conçu pour essayer les éléments combustibles
ces r£ac:s*:r? de ?i:i£ss.nee refroidis* au gaz. L'expérience a montré que les
réacteurs d'essais polyvalents classiques ne se prêtent pas a ces essais. D'au-
tre part l'introduction de ces éléments à tester dans des réacteurs de puissan-
ce existent, pose de nombreux problèmes, qui en limitent l'intérêt.
Pégase, destiné & satisfaire ces besoins expérimentaux, se compose
d'an coeur parallélépipédique en uranium enrichi, modéré et refroidi par de
l'eau sous pression. Ce coeur sert de source de neutrons à huit boucles auto-
nomes, contenant les éléments à tester, et situées tout autour du coeur. Le
coeur et les huit boucles autonomes sont immergés dans une piscine d'irradia-
tion. Chaque boucle est posée au fond de la piscine. Il est donc possible de re-
».ul<jr une boucle «lu coeur, ou de l'enlever de la piscine, sans interférer avec le
fonctionnement des autres boucles. . /.C'A-II SSôS - ARD1TTI Roger, DAUTRAY Robert, RA1EVSKY Victor, DEVUJ.EAiukv. f.AUROT Paul, l-ACOUR Jean, LEROUGE Bernard,
Tlih RHACTOR PEG4.RE.Summary. -
The reactor Pégase is designed for testing fuel elements for gas-cooled
power reactors. Expe**'ence has shown that the classical multi-puxpose test reac-
tors are not well'adapted to these tests. On another side, the introduction of these
test elements into the existing power reactors involves numerous problems, which
limits their interest.
Pégase, which is designed to satisfy these experimental needs, is compo-
sed of a parallelepipediccore of enriched Uranium, moderated and cooled by pres-
surized water. This core is used as a neutron source for eight autonomous loops,
containing the elements to be tested, and situated around the core. The core and
the eight loop* are immersed in a irradiation pool. Ihe loops are placed on the
bottom of the pool so, it i«5 possible to move a loop away from the core, or to re-
move )t ivs'm the pool without interfering with the operation of the other loops. . /.n*he irradiation conditiors are adjusted, moking the synthesis of the folio-
Les conditic-s d'irradiation sont mises au point en faisant la synthèse
des travaux suivants :
- Etudes sur Peggy, maquette critique à puissance nulle de Pégase
(en service depuis 1961) : mesures neutroniques de niveau de flux, derépartition radiale et axiale du flux sur les expériences . influence des poisoit6
consommables et des mouvements des barres de contrôle, mise au point de dis-
positifs (réflecteurs, écran?, etc . . . ) rendant optima les performances.
- Etudes sur deux boucles autonomes prototypes chauffées électrique-
ment aux puissances nominales de fonctionnement (en service depuis 1961) : mi-
se au point des mesures thermodynamiques ; bilans thermiques ; paramètres deréglage des régimes ; passage en convection naturelle.
- Etudes sur Pégase en fonctionnement en puissance : mesures thermo-
dynamiques sur les circuits du coeur et des boucles autonomes ; mesures neu-
troniques . etc . . .Le réacteur Pégase a divergé le 4 avril 1963 et a atteint la puissance
nominale de 30 MW le 28 mai 19C3.1964 - Commissariat à l'Energie Atomique - France 12 p.
wing development works.
- Experimental studies on Peggy, a zero power critical, facilites, mock
up of Pégase in operation since 1961 : measurements of neutron flux level, radial
and axial fly distributions on the experiments. Effect of burnable poisons and of
movements of the control rods ; adjustement of devices (reflectors, screens etc . . )needed for optimum performances.
- Experimental work on two prototypes autonomes loops, heated electri-
cally to the nominal operating power (in operation since 1961) : development of
the thermodynamic measurements, thermal balances parameters for control of
the operating conditions, natural convection.
- Studies on Pégase operating under power ; thermodynamic measurements
on the core circuits on the indépendant loop circuits ; neutronic measurements,
etc . . .
The reactor Pégase went critical on the 4th of April 1963 and reached
the nominal power of 30 kW on the 28th of May 1963.1964 - Commissariat à l'Energie Atomiaue - France 12 p.
Les rapports du COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE sont, à partir du no 2200t
en vente à la Documentation Française, Secrétariat Général du Gouvernement, Direction dela Documentation, 16, rue Lord Byron, PARIS Vlllème.
The CE,A. reports starting with n° 2200 are available at the Documentation Française,Secrétariat Général du Gouvernement, Direction de la Documentation, 16, rue Lord Byron,PARIS Vlllème.
LE REACTEUR PEGASEpar
Roger ARDITTIHispano Suiza
Robert DAUTRAYCommissariat à l'Energie Atomique
Victor RAIEVSKI *'Commissariat à l'Energie Atomique
lors de ses travaux sur Pégase
UTILISATION
Le réacteur Pégase est spécialement conçu pour essayer les éléments
combustibles des réacteurs de puissance refroidis au gaz. Dans le programme
français, ceci comprend d'une part les réacteurs modères au graphite, utilisant
de l'uranium naturel métallique, telles que les centrales de Chinon ;d'autre part
les réacteurs modérés à l'eau lourde dont un prototype, E. L. 4, est en construction :
dans ce dernier cas, c'est une portion de tube de force du futur réacteur renfermant
les grappes de crayons d'oxyde d'uranium, le tube de guidage et l'isolement ther-
mique que nous voulons essayer.
Les essais doivent pouvoir s'effectuer non seulement dans des conditions
nominales prévues dans les réacteurs de puissance, mais également dans des
conditions plus sévères afin de connaître les possibilités ultimes et 3es marges de
sécurité des combustibles étudiés. Dans ce dernier cas, l'éventualité d'une détériora-
tion même assez importante du combustible doit pouvoir être envisagée.
L'expérience a montré que les réacteurs expérimentaux polyvalents clas-
siques ne se prêtent pas à ces essais pour combustibles de réacteurs de puissance
à gaz. D'autre part, l'introduction de ces éléments à tester dans des réacteurs de
puissance existants, pose des problèmes de géométrie (diamètre du canal... ),de
thermodynamique (pression, température, débit), de puissance spécifique. D'autre
1) Avec la collaboration de : André DEVÏLLE, Paul FAUROT, Jean LACOUR,
Bernard LEROUGE du Commissariat à l'Energie Atomique.
part, dans de tels réacteurs, il est difficile d'envisager des expériences pouvant
conduire à des risques sérieux de pollution.
Pégase est destiné à satisfaire ces besoins expérimentaux. Il se compose
essentiellement d'un coeur de forme parallélépipédique (hauteur de 0, 91 mètre ;
section horizontale carrée de 0, 45 x 0, 45 m. ), en uranium enrichi, modéré et re-
froidi par de l'eau sous pression, ce coeur servant de source de neutrons à 8 boucles
autonomes contenant les éléments à tester et situés tout autour du coeur. Le coeur
et les 8 boucles autororr.es sont immergés dans une piscine d'irradiation.. Chaque
boucle est posée sur un chariot au fond de la piscine. Il est donc possible de reculer
une boucle du coeur, ou de ltenlever de la piscine sans interférer avec le fonctionne-
ment des autres boucles.
LA "SOURCE DE NEUTRONS" ET SES SERVICES :235
Le coeur de Pégase comporte 8, 9 kg d'uranium enrichi à 90 % de U,
répartis dans 21 éléments combustibles normaux et 4 éléments de contrôle. La puis-
sance nominale est de 30 MW ce qui correspond à un flux moyen de neutrons thermi-14 / 2
que s de 1 x 10 neutrons/cm s. Nous avons pu réduire 1<5 rapport entre la puissance
spécifique au centre du coeur et la puissance spécifique moyenne dans le coeur à
0, 74 (mesuré sur un coeur vierge et froid), grâce à l'emploi d'un poison neutronique
consommable, le bore. Cette bonne répartition du flux dans le coeur permet d'obtenir
un flux élevé sur les expériences. Le coeur est relativement haut (0, 91 m.) : d'autre
part, le poison consommable vu ci-dessus est dans une zone située à mi-hauteur du
coeur : il en résulte un aplatissement du flux le long de l'axe vertical du volume
expérimental. Le poison consommable permet de réduire la variation de réactivité
du coeur, le long du cycle de fonctionnement du réacteur (70 jours ; ce qui correspond
à un épuisement de 25 % du combustible du coeur. ) Ceci évite les mouvements de
trop grande amplitude des barres de compensation durant la vie du coeur.
L'EXPERIMENTATION : LES BOUCLES DE PEGASE
Problèmes généraux :
Les neutrons utilisables pour les essais sont ceux qui, fuyant le bloc-pile,
traversent les 4 parois planes et verticales du caisson du coeur, en s'échappant dans
la piscine d'irradiation. Ces neutrons rencontrent là, la deuxième partie de Pégase :
l'Expérimentation. Prenons le cas de barreaux combustibles de réacteur modéré au
graphite que nous voudrions tester. Ces barreaux sont placés à l'intérieur d'un tube
. 2 -
de force vertical en alliage d'aluminium AG3. Dans la partie intérieure du tube de
force, la géométrie d'une partie du canal du réacteur de puissance est reproduite.
Ce tube de force est placé près d'une face plane du caisson du coeur de Pégase.
Un problème important est de rendre le dégagement de chaleur dans le
combustible testé aussi homogène que possible. Pour cela, il faut se prémunir contre
les effets anisotropes, d'une part, des rayons Y venant du coeur, et d'autre part
des neutrons de fuite de ce coeur. Des écrans de plomb de 24, 5 mm d'épaisseur
couvrent chacune des 4 faces verticales du caisson du coeur, éliminant la première
cause d'inhomogénéité. Ces écrans de plomb séparent donc le caisson du coeur des
tubes de force des boucles autonomes. Pour ce qui est des neutrons fuyant le caisson
du coeur, ils sont récupérés par des réflecteurs placés en arrière du tube de force
et renvoyés sur les barreaux combustibles à tester.
Dans le tube de force circule le gaz carbonique destiné à refroidir les barreaux
combustibles. Le CO est mis dans les mêmes conditions de pression, de température,ù
de débit que dans le canal du réacteur de puissance considéré. Pour ce faire, le tube
de force est relié par des tuyauteries de départ et d'arrivée de CO , à un circuit qui
comprend les composante habituelles du circuit principal d'une boucle : motosouf-
flante assurant la circulation du CO dans le tube de force, échangeur de chaleur,
vanne de réglage permettant d'ajuster la température de CO en by-passant plus ou
moins l'échangeur , détecteur, (les possibilités de mesure nombreuses et précises
sur les expériences sont une des caractéristiques de Pégase), filtres, charpentes,
etc . . . Ce circuit principal, avec toutes ses composantes y compris le tube de force,
forme un ensemble rigide, appelé boucle autonome, (Figure l) immergé dans la pis-
cine d'irradiation. Cette boucle autonome est posée au fond de la piscine sur un
chariot, permettant ainsi d'éloigner ou de rapprocher l'ensemble (et en particulier
le tube de force) du caisson du coeur de Pégase.
Manutention des boucles autonomes,
II est possible, à tout moment, d'enlever cette boucle autonome rigide de
" son chariot préalablement éloigné du coeur et de la sortir de la piscine d'irradiation
tout en la laissant immergée dans des canaux de transfert. Cette opération peut avoir
les buts suivants :
- Extraction du barreau irradié, hors de la boucle autonome.
- Intervention sur la bouche autonome.
- Examen des barreaux testés, sans ouvrir la boucle autonome, par
* 8 - 3 -
radiographie et radioscopie à travers le tube de force dans une station prévue à cet
effet.
- etc. . .
Examinons le premier de ces trois cas. Après irradiation dans la piscine
près du caisson du coeur, la boucle dont on voudrait extraire les barreaux testés
est transportée dans un bassin de stockage à l'aide d'un portique spécial, afin de
laisser décroître l'activité des produits de fission dans ces barreaux. Ensuite, la
boucle autonome, posée sur un convoyeur, est emmenée toujours immergée en
suivant un canal de transfert dans les bassins des ateliers chauds dont le bâtiment
est attenant à celui du réacteur. Ces ateliers sont équipés d'une cellule chaude dans
laquelle la boucle autonome est ouverte par enlèvement d'un bouchon et les barreaux
extraits. Ceux-ci sont alors envoyés aux laboratoires chauds d'examen qui sont éga-
1 ement à Cadarache (L. E. C. A. )
Possibilités d'irradiation
Deux emplacements de boucles autonomes sont réalisés auprès de chaque
face verticale du caisson du coeur de Pégase (figure 2) ; d'où, au fond de la piscine,
les huit boucles autonomes en position d'irradiation. Quand une boucle autonome
est retirée de la piscine d'irradiation, elle peut être remplacée par une autre boucle
autonome déjà préparée. Pour ce faire, les boucles autonomes sont interchangeables
les unes les autres autour du coeur, c'est à dire à leurs frontières.
8 boucles autonomes, utilisables pour les barreaux de la filière graphite-gaz-
uranium naturel métallique et 6 pour la filière eau lourde-gaz-oxyde d'uranium ont
été construites.
Des exemples de points de fonctionnements sont donnés dans le tableau I.
Installations auxiliaires et connection :
Chacune des huit boucles autonomes en position d'irradiation est reliée par
des cables et tuyauteries souples à la partie fixe de la boucle, située hors de la
piscine d'irradiation, dans les locaux du bâtiment pile, prévus à cet effet; Chaque
partie fixe de boucle comprend en particulier :
- Les circuits d'alimentation électrique de la moto soufflante, du moteur de la
vanne de réglage et du réchauffeur de la boucle autonome.
- Les circuits d'alimentation, d'évacuation, de régulation de pression du CO.,
et les dispositifs de détection de rupture de gaine, de la boucle autonome.
- Les indicateurs, enregistreurs de mesures, l'électronique associée, et
- 4 -
les commanaes à distance de la boucle autonome.
Le nombre de parties fixes de boucles est également de huit (sans compter
les réserves pour secours). Chaque partie fixe de boucle est associée avec un empla-
cement de boucle autonome en piscine d'irradiation. Chaque partie fixe de boucle peut
s'adapter à tout type de boucle déjà étudié, c'est à dire aussi bien avec une boucle
autonome E. D. F. qu'avec une boucle autonome E. L. 4.
La partie fixe d'une boucle et la boucle autonome sont reliées par l 'intemé-
diaire de cables et tuvauteries. Ceux-ci cheminent dans le bâtiment de la pile jusqu'à.
la partie de la margelle de piscine d'irradiation située au-dessus de l'emplacement
de piscine, associée à la boucle fixe cons: "érée. Avant de plonger dans la piscine,
ces cables et tuyauteries sont regroupés dans des boas souples et étanches. Ces boas
sont connectés à la partie supérieure de la boucle autonome considérée, par des
coffrets de raccordement étanches.
Quand l'exploitant veut connecter une boucle à la partie fixe associée, il
soulève la boucle autonome immergée à l'aide du portique jusqu'à ce que sa partie
supérieure (c'est à dire les coffrets de raccordement), émerge (Figure 3). Ces
coffrets sont situés près de la margelle. Un opérateur placé sur cette margelle
effectue les opérations de raccord ou de séparation des boas et des coffrets.
Les études et prototypes
II a fallu de nombreux travaux préliminaires pour mettre au point l'emploi
de ces boucles autonomes : citons en particulier :
- Etudes expérimentales sur Peggy, maquette à puissance zéro de Pégase.
Nous avons étudié un ajustement convenable des réflecteurs à placer derrière les
tubes de force des boucles autonomes pour obtenir une répartition aussi homogène
que possible sur les éléments testés : ainsi à titre d'exemple, nous avons vu que
sur une «rappe à 19 crayons d'oxyde à uranium naturel de E. L. 4, en utilisant un
réflecteur de «ylucine, la variation du flux sur la couronne externe est inférieure à
10 % le creusement du flux dans la grappe est de 5 % la variation axiale du flux le
long de la grappe de 6 % ; la puissance spécifique moyenne était de 25 MW/T pour
les conditions nominales de Pégase.
Pour l'irradiation des éléments combustibles en uranium métallique destinés
aux piles à graphite, une structure d'aluminium et de cadmium ajoutée à l'effet ré-
flecteur de l'eau de la piscine est suffisante pour réduire l'anisotropie radiale du flux
à 6 %, La variation axiale de 15 % sur une longueur de 60 cm est modifiée de 7 %
*« - 5 -
par les mouvements des barres. Le flux perturbé sur les éléments E. D. F. 3 est de
6 W/g. H est obtenu par une marche du coeur de la puissance réduite de. 18 MW ou
en reculant la boucle du coeur (le mouvement d'une boucle ne perturbe pratiquement
pas les conditions d'irradiation de la boucle voisine. ) Un éloignement de 1 mm d'une
boucle E.D. F. par rapport au coeur produit une baisse de niveau de flux de 2 %. Le4
retrait complet de la boucle entraine un gain de réactivité de 3. 10- .
- Etude de prototypes de boucles autonomes de type E. D. F. et de type E. L. 4
immergées en piscine d'essai. Les faux barreaux combustibles sont chauffés électri-
quement. Un problème important a été celui de l'isolement thermique entre boucle
autonome et piscine. Il fallait réduire les fuites thermiques de la boucle autonome
dans la piscine afin de permettre certains régimes de fonctionnement. Ainsi, actuel-
lement, pour le prototype E. D. F . , pour une différence de 270 °C entre température
du gaz et température de l'eau de piscine, une pression de 25 kg/cm et un débit de
4, 8 kg/s du CO , 70 KW sont dissipés par les fuites thermiques de la boucle auto-
nome de 40 KW par l'échangeur de chaleur, ce qui est suffisant pour assurer un
réglage convenable des conditions de fonctionnement.
Le type de soufflante à paliers gazeux retenu a subi 3 500 arrêts de démarra-
ges, la vitesse de transition étant de 1 900 t/mn avec l'axe de la machine vertical.
En cas d'arrêt de la soufflante, la convection naturelle évacue 25 KW, le
critère étant une température de gê-ine maximum de 390 °C et une température de
piscine de 40 °C.
Le réacteur Pégase a divergé le 4 avril 1963 et a atteint sa puissance nomi-
nale de 30 MW îe 28 Mai 1963.
BIBLIOGRAPHIE
Rapport de sûreté sur le réacteur Pégase. Publications 1964.
«8
TABLEAU I
•
Puissance spécifique dans l'élémenttesté
Température maximum de gaine
Débit de gaz
Pression
Puissance dégagée dans le volumeexpérimental
Boucle EDF
8,4 w/g
440°
3,5
25 kg/cm
104 KW
Boucle EL4
35 W/g
600°
5, 7 kg/s
60 kg/cm2
500 KW
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FIGURE I
Une boucle autonome- pour la filière graphite çaz uranium naturel. La boucle a étésortie de l'eau et posée à terre dans l'atelier chaud. Le long tube vertical le plus àdroite de la photographie est le tube de force renfermant le volume expérimental. Lasoufflante, d'axe vertical, supportée par un tambour en tubes soudés, est en bas. Lescinq tubes en U de la partie supérieure sont des bras de l'échangeur de chaleur. Les
cables aboutissent tous à deux coffrets de raccordement, dont l'un est visible en haut,à gauche. L'ensemble est supporté par une charpente tubulaire.
FIGURE 2
La piscine d'irradiation du réacteur Pégase durant la dernière phase de la réalisation.Les faces planes du bloc pile sont visibles au centre du cliché. Les huit chariots,formés de poutres contreventées sont visibles au fond de la piscine. En fonctionnement ,ils portent chacun une boucle autonome. Les quatre tuyauteries qui aboutissent au bloc-pile sont celles des entrées d'eau de refroidissement du coeur.
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FIGURE 3
Dans la piscine d'irradiation une boucle autonome E.D. F. est soulevée par le portique.Les deux coffrets prismatiques de raccordement des cables commencent à émerger ((en haut de la photographie) afin de permettre des opérations de connection et de dé-connection. La photo est prise durant le fonctionnement en puissance du réacteurPégase, avec un effet Cerenkov contribuant à l'éclairage des équipements immergés.
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