LE PORTRAIT : rapide histoire d’un genre

L’art du portrait existe depuis toujours

Dès l’ANTIQUITE EGYPTIENNE le portrait est présent :

- il n’est pas réalisé pour être vu par les vivants

- il est dédié aux morts et aux dieux

le portrait est religieux

Portrait funéraire d'un jeune homme, découvert à Fayoum

Avec l’ANTIQUITE GRECQUE et ROMAINE le portrait se développe :

- il s’adresse aux proches pour conserver le souvenir du défunt

- il est le prolongement de l’existence

le portrait est commémoratif

Avec le CHRISTIANISME et au MOYEN AGE,

le portrait connaît un essoufflement :

- il est considéré comme un double maléfique

- il est susceptible de voler l’âme de son modèle

le portrait se réduit à l’art funéraire

A partir de la RENAISSANCE, l’homme et l’individu sont mis en valeur :

le portrait s’épanouit et devient un genre autonome

- En Italie, les premiers portraits offrent le sujet de profil

- En Europe du Nord, les portraits offrent le sujet de trois quarts

(représentation plus expressive)

Portrait du duc d’Urbino de Piero della Francesca

Le portrait devient le genre de prédilection des Flamands

Portrait de l’Homme au chaperon bleu de Jan Van Eyck

L’art du portrait devient désormais celui de la capture

de la ressemblance physique et psychologique du modèle

Le XVIIème siècle met à la mode les galeries de portraits,

les familles fortunées affichent leur rang et leur lignée

Tous les plus grands artistes s’essaient à ce genre :

De Vinci, Rubens, Vélasquez, Ingres …

De nombreuses générations de peintres vivent de cet art

jusqu’à l’invention de la photographie,

qui moins onéreuse,

fait disparaître toute une corporation

De nos jours, ce genre est pratiquement abandonné