le climat ?

Colloque Changement climatique : Conséquences et enseignements pour les grandes cultures et l’élevage herbivore – 22 octobre 2009 - Paris

Le climat ?


Le climat ?

3 méthodes d’approche complémentaires :

1. Simulation par modèle avec ITK constant• STICS (4 stations) ; Modèle agroclimatique ARVALIS

2. Evolution comparée des évolutions de rendement• Données régionales SCEES / résultats des expérimentations

(Techniques culturales à l’optimum)

3. Analyse de l’évolution des conditions climatiques• Sont-elles explicatives de la variabilté interannuelle ? • Ont-elles évolué ?

DIJON (RU = 120 mm)

0.40

0.60

0.80

1.00

1.20

1.40

1955 1965 1975 1985 1995 2005

rendement (indice)

1990 - 2006 1956-1990

BOURGES (RU = 120 mm)

0.40

0.60

0.80

1.00

1.20

1.40

1955 1965 1975 1985 1995 2005

rendement (indice)

1990 - 2006 1956-1990

Année de récolte

PACA (RU = 120 mm)

0.40

0.60

0.80

1.00

1.20

1.40

1955 1965 1975 1985 1995 2005

rendement (indice)

1990 - 2006 1956-1990

AMIENS (RU = 120 mm)

0.40

0.60

0.80

1.00

1.20

1.40

1955 1965 1975 1985 1995 2005

rendement (indice)

1990 - 2006 1956-1990

A

B

C

D


Les rendements : stagnation - augmentation de variabilité

avignon

0

2

4

6

8

10

12

1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

années

ren

dem

ent

(t h

a-1)

Toulouse

0

2

4

6

8

10

12

1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

années

ren

dem

ent

(t h

a-1)

Versailles

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

années

ren

dem

ent

(t h

a-1)

Rennes

0

2

4

6

8

10

12

1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

années

ren

dem

ent

(t h

a-1)

D’après Nadine BRISSON


Identification de conditions climatiques défavorables au blé depuis les années 1990 :

choix de 5 régions (PACA, Picardie, Bourgogne, Centre, H Normandie) par région : 1 station, 1 RU, 1 date de semis, 1 variété

Le climat ?

On tente d’expliquer les écarts de rendement à la tendance moyenne par le climat


Le climat ?

Explication de la variabilité par 2 conditions climatiques : sécheresse et Fortes T°C

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

rendement (q/ha)

PACA

Bourgogne

Centre

Haute-Normandie

Picardie


y = -2.308x + 28.645

R2 = 0.60

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0

pertes de PMG simulées par modèle (T°maxi, sécheresse remplissage)

écart de rendement (q/ha)

y = -0.2203x + 12.13

R2 = 0.51

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

0 50 100 150 200 250

déficit hydrique cumulé montaison

écart de rendement (q/ha)

Le climat ?

La variation du rendement est expliquée en grande partie par 2 variables climatiques :

sécheresse (montaison, remplissage) et T°C (remplissage)

Picardie Normandie Centre Bourgogne PACA

67% 63% 62% 68% 88%

Mêmes diagnostics en construisant des modèles par région


Comparaison entre les rendements issus des expérimentations (TK à

l’optimum) et ceux issus des statistiques régionales

Poids des techniques culturales

relativement à celui du climat ? Si même évolution temporelle,

alors le poids du climat est la principale cause

de sa variabilité interannuelle ; (les techniques n’interviennent plus

marginalement)

?

Le climat ?

2. Deuxième type d’approche


50

60

70

80

90

100

110

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

année de récolte

rendement (q/ha)

expérimentation Marne statistiques

Région CHAMPAGNE

35

55

75

95

115

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010

année de récolte

rendement (q/ha)

expérimentation"limon"

expérimentation solsuperficiel"

moyenneexpérimentation

statistiques bourgogne

Région BOURGOGNE

d’après Gérard BRIFFAUX


50

70

90

110

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010

année de récolte

rendement (q/ha) moyen expérimentationsdept 22

statistiques Bretagne BRETAGNE

PACA

20

30

40

50

60

70

80

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Ren

dem

ent

(q/h

a)

Essais ITCF Sud est

Moyenne Régionale


Le climat ?

Méthode :

On relie les Δ interannuels de rendement (entre années n et n-1) avec les Δ interannuels de variables climatiques

(sécheresse montaison, et températures chaudes) (*)

Intérêt : avec ce pas de temps annuel, on s’affranchit de certains effets Indirects (progrès génétique, évolution des techniques…)

* d’après D.Lobell et C.B. Field, « Global scale climate crop yield relationships and the impacts of recent warming » (Environmental Resarch Letters, 2007)

3. Troisième type d’approche


Le climat ? Variation interannuelle des rendements départementaux expliquée par le déficit hydrique

1990-2005


Le climat ? Variation interannuelle des rendements départementaux expliquée par l’échaudage

1990-2005


Dans beaucoup de départements, des relations négatives…

…impact négatif des températures chaudes et de la sécheresse depuis les années 1990


Regard historique du problème : évolution de la sécheresse

Chalôns

NîmesToulouseDéficit hydrique cumulépendant le remplissage

Pluies (mm) du 1/10 au 15/7

Pluies (mm) du 1/02 au 10/05

Le climat ?


Regard historique du problème : évolution de l’échaudage thermique

Nb de jours > 25°C pendant le remplissage

Nb de jours > 25°C pendant le remplissage

Chalôns

Nîmes

Toulouse

S de Tmax > 25°C 10 mai – 10 juin

Le climat ?

Source : Météo France (Scénario B2)

Depuis 20 ans

Demain…


Conclusions

1. Le rendement du blé plafonne depuis les années 1990…

2. … en dépit d’un progrès génétique a priori constant.

3. Certaines techniques culturales ont légèrement évolué, leurs impacts ne peuvent expliquer le plafonnement et l’ampleur de la variabilité interannuelle constatés.

4. Ces deux points sont en revanche expliqués en grande partie par des conditions climatiques…

5. … qui ont évolué temporellement, engendrant des pénalités plus significatives depuis les années 1990.

6. Le début de cette période, ainsi que la nature des facteurs météorologiques incriminés sont cohérents avec les conclusions émises par les experts du GIEC

7. Le constat observé révèle que l’adaptation naturelle (phénologie, pratiques…) n’a pas été suffisante…

8. … et que donc, stratégies d’esquive et d’adaptation génétique sont des axes à privilégier.

le climat ?

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