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L’ASSEMBLEE NATIONALE : EXPRESSION DE LA VOLONTE GENERALE Document 1 : l’organisation de l’Assemblée nationale (gravure anonyme) Les projets de loi, proposés par des députés, sont débattus puis votés à la majorité des députés. A l’Assemblée, on se regroupe par tendance politique. Document 2 : les débats à l’Assemblée nationale Chateaubriand raconte les séances de l’Assemblée constituante auxquelles il a assisté. « On se levait de bonne heure pour trouver place dans les tribunes encombrées. Les députés arrivaient en mangeant, causant, gesticulant ; ils se groupaient dans les diverses parties de la salle selon leurs opinions. Lecture du procès-verbal ; après cette lecture, développement du sujet convenu, ou motion extraordinaire […]. On parlait pour ou contre. Les débats devenaient orageux ; les tribunes se mêlaient à la discussion, applaudissaient et glorifiaient, sifflaient et huaient les orateurs. Bientôt les pétitionnaires armés de piques paraissaient à la barre : « le peuple meurt de faim disaient-ils ; il est temps de prendre des mesures contre les aristocrates […]. Le président assurait ces citoyens de son respect : « On a l’œil sur les traitres répondait-il, et l’Assemblée fera justice. » Là-dessus, les députés de droite s’écriaient qu’on allait à l’anarchie ; les députés de gauche répliquaient que le peuple était libre d’exprimer sa volonté, qu’il avait le droit de se plaindre des fauteurs du despotisme. » François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe, livre 5, chapitre 13, rédigé entre 1809 et 1841. Le public De la tyrannie Présentation des deux documents :

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L’ASSEMBLEE NATIONALE : EXPRESSION DE LA VOLONTE GENERALE

Document 1 : l’organisation de l’Assemblée nationale (gravure anonyme)

Les projets de loi, proposés par des députés, sont débattus puis votés à la majorité des députés. A l’Assemblée, on se

regroupe par tendance politique.

Document 2 : les débats à l’Assemblée nationale

Chateaubriand raconte les séances de l’Assemblée constituante auxquelles il a assisté.

« On se levait de bonne heure pour trouver place dans les tribunes encombrées. Les députés arrivaient en

mangeant, causant, gesticulant ; ils se groupaient dans les diverses parties de la salle selon leurs opinions. Lecture du

procès-verbal ; après cette lecture, développement du sujet convenu, ou motion extraordinaire […]. On parlait pour

ou contre. Les débats devenaient orageux ; les tribunes� se mêlaient à la discussion, applaudissaient et glorifiaient,

sifflaient et huaient les orateurs.

Bientôt les pétitionnaires armés de piques paraissaient à la barre : « le peuple meurt de faim disaient-ils ; il est

temps de prendre des mesures contre les aristocrates […]. Le président assurait ces citoyens de son respect : « On a

l’œil sur les traitres répondait-il, et l’Assemblée fera justice. » Là-dessus, les députés de droite s’écriaient qu’on allait

à l’anarchie ; les députés de gauche répliquaient que le peuple était libre d’exprimer sa volonté, qu’il avait le droit de

se plaindre des fauteurs du despotisme�. »

François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe, livre 5, chapitre 13, rédigé entre 1809 et 1841.

� Le public

� De la tyrannie

Présentation des deux documents :

Questions :

1- Quel type de pouvoir est donné à l’Assemblée Nationale ? (doc. 3 p 75)

2- De quoi est chargé le président de l’Assemblée ?

3- Où s’exprime l’orateur ?

4- Comment le public prend-il part aux débats ?

5- Comment les députés se regroupent-ils dans la salle ?

6- Quels articles de la DDHC sont mis en application pour l’organisation de l’Assemblée nationale ?

Synthèse : en 4 à 5 phrases, montrez que l’Assemblée Nationale est un lieu de débats politiques. Suivez les étapes

de rédaction ci-dessous pour vous aider à rédiger.

→ Comment s’organisent les débats ?

→ Comment les citoyens peuvent-ils participent aux débats ?

LES CLUBS : LIEUX DE DEBATS POLITIQUES

Document 1 : le club des Jacobins (gravure, fin du XVIIIe s)

Le club des jacobins ou Société des amis de la Constitution, fondé en 1789 et installé rue Saint-Honoré à Paris dans

un ancien couvent.

Document 2 : visite au club des Jacobins

« Le soir, M. Decrétot et M. Bin me menèrent au club des jacobins. Il y a environ cent députés présents. On me dit

que j’étais libre d’assister aux séances, quand cela me plairait bien qu’étranger. Dans ce club, les affaires doivent

être portées devant l’Assemblée Nationale sont discutées régulièrement : on lit les motions que l’on se propose d’y

faire, et elles sont rejetées ou corrigées et approuvées. Quand on s’est mis d’accord sur elles, tous les membres sont

tenus de les soutenir. »

Arthur Young, Voyages en France, 1790

Présentation des deux documents :

Questions :

1- En vous aidant du lexique du manuel, donnez la définition d’un club

2- En vous aidant du doc. 5 p 91, expliquez comment l’on devient membre d’un club.

3- Montrez que le club des Jacobins est un lieu d’échanges et de débats.

4- Sur quel article de la DDHC les clubs s’appuient-ils pour exister ?

5- Quel rôle joue le club des Jacobins dans la vie politique ?

Synthèse : en 4 à 5 phrases, montrez que les clubs sont des lieux d’échanges et de débats politiques pour les

citoyens. Suivez les étapes de rédaction ci-dessous pour vous aider à rédiger.

→ Qu’est-ce qu’un club ? (définition + 1 exemple)

→ Quelle est l’influence des clubs dans la vie politique ?

DES ACTEURS DE LA VIE POLITIQUE : LES SANS-CULOTTES

Document 1 : carte de membre d’une société populaire, 1793

Une société populaire est un club politique de sans-culottes

Document 2 : le sans-culotte, un citoyen

Présentation des deux documents :

Un sans-culotte Un homme du peuple

Un sans-culotte, Messieurs les coquins, c’est un être qui va toujours à pied,

[…] et qui loge tout simplement avec sa femme et ses enfants, s’il en a, au

quatrième ou au cinquième étage. Il est utile, car il sait labourer un champ,

forger, scier, limer, couvrir tout, faire des souliers, et verser jusqu’à la

dernière goutte de son sang pour le salut de la République. Le soir, il se

présente à la section […] pour appuyer les bonnes motions, et pulvériser

celles qui viennent de la faction abominable des hommes d’Etat.

Le Père Duchesne, texte anonyme, 23 avril 1793

Questions :

1- En vous aidant du lexique du manuel, donnez la définition d’un sans-culotte

2- Quels termes sur la carte de membre montre l’attachement aux idées de la révolution ?

3- Avec quels symboles de la Révolution ce sans-culotte est-il représenté ?

4- Quels éléments du texte, montrent que le sans-culotte est un homme du peuple ?

5- Montrez que le sans-culotte est prêt à utiliser la violence pour défendre les idées révolutionnaires.

Synthèse : en 4 à 5 phrases, montrez que les sans-culottes sont des acteurs de la vie politique. Suivez les étapes de

rédaction ci-dessous pour vous aider à rédiger.

→ Qu’est-ce qu’un sans-culotte ?

→ Comment le sans-culotte donne-t-il son avis sur la vie politique nouvelle de la France ?

LA PRESSE : UN NOUVEAU MOYEN D’EXPRESSION POLITIQUE

Document 1 : Le Père Duchesne, un journal révolutionnaire

Document 2 : le rôle de la presse en 1789

Présentation des deux documents :

« La liberté de la presse nous est enfin rendue ; rien ne doit donc plus arrêter la libre circulation de ce journal.

L’objet est, en instruisant le public des opérations de l’Assemblée Nationale, de répandre partout les lumières

qui préparent une nation à recevoir une Constitution libre. On s’attachera surtout, et à défendre les droits du

peuple, qui maintenant a plus à craindre de l’aristocratie que du despotisme, et tous à la fois à l’empêcher de

se laisser entraîner à une fermentation constante qui perpétuerait le désordre et éloignerait la Constitution.

On ne se bornera pas au récit de ce qui se passera dans l’Assemblée Nationale ; tout ce qui a rapport à la

Révolution étonnante dont nous sommes les témoins, y trouvera sa place. »

Une du Patriote Français, 28 juillet 1789

Questions :

1- Donnez les noms des deux journaux révolutionnaires présentés.

2- Comment voit-on que le 1er

journal a pour objectif de donner son avis sur la vie politique ?

3- Et pour le 2e journal ?

4- Quel article de la DDHC permet à la presse d’être libre ?

5- En vous appuyant sur le doc. 4 p 91, expliquez comment les journaux sont vendus pendant la période

révolutionnaire.

Synthèse : en 4 à 5 phrases, montrez que la presse permet la diffusion des idées nouvelles de la Révolution. Suivez

les étapes de rédaction ci-dessous pour vous aider à rédiger.

→ Montrez que la presse connaît un fort développement

→ Quel est le rôle de la presse dans la vie politique ?

EXPRIMER SON OPINION POLITIQUE : LE DROIT DE VOTE

Document 1 : carte d’électeur

Document 2 : du suffrage censitaire au suffrage universel

Présentation des deux documents :

La Constitution de 1791 instaure un suffrage censitaire : seuls ceux qui paient l’impôt votent. Ce sont les

citoyens actifs. Robespierre s’exprime à ce sujet.

La loi est l’expression de la volonté générale […]. Cependant, interdire à tous ceux qui ne payent pas un impôt

le droit même de choisir [leurs représentants], est-ce autre chose que rendre la majeure partie des Français

absolument étrangers à la formation de la loi ? […] Que serait donc votre Déclaration des Droits si ces décrets

pouvaient subsister ? […] Que serait votre Constitution ? Une véritable aristocratie. Et quelle aristocratie ! La

plus insupportable de toute, celle des riches.

D’après Robespierre, Projet de discours devant l’Assemblée nationale, imprimé en mai 1791

Questions :

1- Quel droit politique, montré dans les documents, les Français obtiennent-ils pendant la Révolution ?

2- Quels citoyens peuvent voter d’après la Constitution de 1791 ?

3- Expliquez les deux termes : suffrage censitaire et suffrage universel.

4- Que réclame Robespierre ? Pourquoi ?

5- Sur quel article de la DDHC s’appuie-t-il ?

Synthèse : en 4 à 5 phrases, montrez que le droit de vote permet d’exprimer son opinion politique. Suivez les

étapes de rédaction ci-dessous pour vous aider à rédiger.

→ Montrez que les Français obtiennent un droit politique important.

→ Pourquoi peut-on dire que ce droit est limité ?

INTERVENIR DANS LA VIE POLITIQUE : LES PETITIONS

Document 1 : une nouvelle pratique politique

Présentation du document :

Questions :

1- Quel droit politique, montré dans les documents, les Français obtiennent-ils pendant la Révolution ?

2- Qui a adopté cette pétition ? Donnez la définition de ce groupe de personnes en vous aidant du lexique du

manuel.

3- D’après le doc. 1 p 90, où peuvent-ils adresser leur pétition ?

4- Quelle catégorie sociale est visée par cette pétition ?

5- Quel est l’objectif principal de cette pétition ?

Synthèse : en 4 à 5 phrases, montrez que les pétitions permettent aux citoyens de participer à la vie politique.

Suivez les étapes de rédaction ci-dessous pour vous aider à rédiger.

→ Qui sont les auteurs des pétitions et à qui s’adressent-elles ?

→ Quel est l’objectif d’une pétition ?

L’Assemblée générale demande à la Convention qu’elle décrète :

- Que les ci-devant nobles ne puissent exercer aucune fonction militaire, ni posséder aucun emploi

public ;

- Que le prix des denrées de première nécessité soit fixé invariablement ;

- Que le maximum des fortunes soit fixé ;

- Qu’un même citoyen ne puisse avoir qu’un atelier, qu’une boutique.

La section des sans-culottes pense que ces mesures feraient disparaitre peu à peu la trop grande inégalité des

fortunes. »

D’après la pétition adoptée par les sans-culottes du quartier du Jardin des Plantes, 2 septembre 1793