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La Médaille Militaire N° 576 TRIMESTRIEL - SEPTEMBRE 2017 - LE NUMÉRO 1,50 - www.snemm.fr LES « OREILLES D’OR » N° 576 TRIMES page 14 L’amarante, la plante sacrée des Incas page 24 Faire de la gendarmerie une force moderne page 26 Histoire d’un Poilu du neuf-trois

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La Médaille MilitaireN° 576 TRIMESTRIEL - SEPTEMBRE 2017 - LE NUMÉRO 1,50 € - www.snemm.fr

LES « OREILLES D’OR »

N° 576 TRIMES

page 14L’amarante, la plante sacrée des Incas

page 24 Faire de la gendarmerie une force moderne

page 26Histoire d’un Poilu du neuf-trois

HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

Jean-RichardBILLAUD

6 - NîmesNé le 9 juin 1954 - Affecté au 3e RPIMa à Carcassonne de juin 1975 à juin 1976 - Intègre l’École de gendarmerie de Montluçon en 1978 - Affecté en décembre à l’escadron de Pithiviers - Promu maréchal des logis-chef en 1987, sert à l’escadron 4/4 de GM à Lucé jusqu’en 1992 - Muté, avec le grade d’adjudant, à l’EGM de Châtellerault de 1992 à 2000 - Promu adjudant-chef, rejoint l’escadron 45/2 de Niort - Admis dans le corps des majors en 2002 - Muté à Mamers, il accède à l’épaulette en 2005 - Nommé capitaine en 2009, il prendra sa retraite en juillet 2010.Jean-Richard Billaud est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.

Médaille Militaire (2000), croix du Combattant, TRN.

Jacky BERNARDIN32 - AvignonJacky Bernardin est né le 10 mai 1947 à Remiremont. Engagé volontaire en 1965 au 6e Régiment du Génie d’Angers, il rejoindra l’ENSOA (13e promotion). Affecté successivement au 7e RG d’Avignon, en Guadeloupe, au 19e RG de Besançon, en Martinique, au 25e RGA d’Istres, à l’EM de Compiègne, en Nouvelle-Calédonie, au 71e RG de Compiègne, au 8e RI de Noyon, puis au Génie de Versailles, il terminera sa carrière avec le grade d’adjudant-chef. Jacky Bernardin a participé aux Opex Manta et Unifi l.

Médaille Militaire (1995), croix du Combattant.

Michel CHIRONI

UD 78Né le 22 février 1936 à Chaville - Appelé sous les drapeaux en janvier 1956 - Affecté au 7e Régiment d’Infanterie en Algérie - Détenteur d’une citation à l’ordre du régiment.

Médaille Militaire, croix de la Valeur

militaire, croix du Combattant.

Jean-LucBONACCHIUD 30Né le 15 décembre 1955 à Ganges - Engagé volontaire le 1er octobre 1973 à l’École d’Application Sol-Air à Nîmes - Affecté successivement au 401e RA, à l’École d’Appli-cation de l’Artillerie, l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, la Direction des Personnels Militaires de l’Armée de Terre, l’École d’Application de l’Infanterie, pour fi nir au 4e Régiment du Matériel de l’Armée de Terre en 2012. Jean-Luc Bonacchi effectue depuis des périodes de réserves. Porte-drapeau départemental, il est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.

Médaille Militaire, croix du Combattant, TRN, médaille de la Défense Nationale (bronze), MSMV (bronze).

septembre 2017 médaille militaire 1

SommaireN° 576 – 114e année – 3e trimestre 2017 - Le numéro 1,50 € – www.snemm.fr

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POLLUTION SONORE SOUS-MARINE P 8

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2 Les dernières infos

3 Le mot du président

4 Les « Oreilles d’or » : méconnues, mais très utiles

8 Pollution sonore sous-marine : lorsque le vacarme humain bouleverse le monde du silence

12 Le 1er RPIMa ravive la mémoire des parachutistes SAS de la France Libre

14 L’amarante, la plante sacrée des Incas

16 Les médaillés vous informent

18 Ils étaient quatre volontaires

22 Notes de lecture

23 Bon de commande calendrier 2018

24 Faire de la Gendarmerie l’une des forces de sécurité les plus modernes d’Europe

26 Histoire d’un Poilu du neuf-trois

30 Les médaillés à l’honneur - Carnet - Petites annonces - Errata

31 Paroles et Musique

32 Décès

36 Vie des UD et des sections

41 Conseil d’administration (séance du 5 juillet 2017)

43 Bilan fi nancier 2016 - Résultats

44 Bulletin d’adhésion et contact

La médaillemilitaireAffi liée à la Fédération nationale André Maginot des anciens combattants ● GR n° 113 ● Tirage : 23 200 exemplaires ● Directeur de la publication : Jean-Paul Martin ● Conceptrice-Rédactrice : Dominique Dali ● 36, rue de la Bienfaisance - 75008 Paris ● Téléphone 01 45 22 82 95 ● Fax 01 45 22 00 39 ● www.snemm.fr ● Abonnement annuel : 6,00 € ● N° Commission paritaire 1017 A 07121 ● Réalisation : Point 11 - 75012 Paris ● Impression : Sego IDF - 95150 Taverny ● Dépôt légal : septembre 2017.

Nos bureaux sont ouvertsdu lundi au vendredi(fermés le samedi)

de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h

(fermés de 12 h à 13 h)

2 médaille militaire octobre 2017

LES DERNIÈRES INFOS

LE GÉNÉRAL FRANÇOIS LECOINTRE, NOUVEAU CHEF D’ÉTAT-MAJOR DES ARMÉES

François Lecointre est né le 6 février 1962 à Cherbourg. Saint-Cyrien de la promotion « Général Monclar » (1984-1987), issu des troupes de marine, il a notamment commandé le 3e RIMa de Vannes et la 9e BIMa de Poitiers. Jeune capitaine, il s’était rendu célèbre lors de la reprise du pont de Verbanja à Sarajevo le 27 mai 1995. Il a également été le premier patron de la mission EUTM-Mali, de formation de l’armée malienne (janvier/juillet 2013). Promu général de division le 1er août 2015, il avait pris les fonctions de chef du cabinet militaire auprès du Premier

ministre en septembre 2016, avant d’être élevé aux rang et appellation de général de corps d’armée en mars sui-vant. Le général Lecointre, qui reconnaît que sa promotion tient à des « circonstances particulières », consécutive à la démission du général Pierre de Villiers après une passe d’armes avec le Gouvernement sur le budget de la Défense, a été nommé chef d’état-major des armées à compter du 20 juillet 2017. Dans le même temps, il a été élevé aux rang et appellation de général d’armée. « Je veux affirmer le positionnement des armées au cœur de leur ministère, consacrer l’efficacité opérationnelle comme principe premier de son organisation et restaurer la responsabilité organique des chefs militaires de tous niveaux » a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux lors de sa première prise de parole officielle.

RENCONTRES MILITAIRES BLESSURES ET SPORTS

Initié en 2012 par la Cellule d’Aide aux Blessés de l’Armée de Terre, cet événement annuel fait partie du « pack sportif » proposé aux blessés dans le cadre de leur parcours de soins. Il s’ar-ticule autour de six stages, dont deux dédiés aux grands blessés. La 6e édition des RMBS, qui s’est déroulée en juin dernier au Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportives de Bourges (18) et au Centre Régional Jeunesse et Sports d’Aubigny-sur-Nère (18), a compté la participation de 80 candidats aux pathologies les plus diverses, issus de la gen-darmerie et des différents organismes relevant du ministère des Armées. Parmi eux, plusieurs membres de la section d’honneur des Invalides avec lesquels Robert Gauthier, son président, a eu plaisir à partager cette étape importante sur la voie de leur reconstruction.

RENFORCEMENT DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA SNEMM

Suite à l’obligation faite à la SNEMM de réduire son bureau à quatre administrateurs, et pour tenir compte de la charge de travail du secrétaire général, il a été décidé de nommer en renfort Dominique Deshayes et Roland Marcant. En qualité de délégués généraux, ils ont pour mission d’établir une interface administrative (information, assistance) et technique (formation, soutien) entre lui, les responsables de service et les structures.

L’ENTRAIDE COMMUNIQUE

Colis de Noël : demandes à formuler avant le ven-dredi 20 octobre 2017 (livraisons à compter du 15 novembre).

Bourses scolaires : dossiers à adresser avant le 3 novembre 2017.

Merci de bien vouloir respecter expressément ces dates limites.

Par ailleurs, le service de l’Entraide a le plaisir de vous présenter Solène Poitevin (petite-fille de Claude Léger, de la 1136e section de Miribel), qui a décroché son BTS Commerce international à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis (93). À noter que la jeune fille a béné-ficié dans ce cadre d’un stage de 3 mois à Buenos Aires (Argentine).

Tous renseignements sur les modalités d’admis-sion dans les établissements scolaires de la Légion d’honneur sur www.legiondhonneur.fr.

Le caporal-chef Kévin E. au cours d’une activité aquatique

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LE MOT DU PRÉSIDENT

Notre honorable Société, qui a traversé les âges, s’apprête aujourd’hui à traverser l’Atlantique.

À la veille de la représenter au Canada, d’y porter son message de solidarité et les valeurs de la Médaille Militaire dont elle est le berceau, j’entrevois pour elle des perspectives nouvelles, éloignées

des grains de sable qui s’immiscent parfois dans ses rouages.

À l’origine de cet événement, le regroupement de plusieurs de nos camarades, dans l’intention de partager des conceptions communes autour de notre décoration et d’agir pour son rayonnement.

J’y vois là plusieurs ingrédients du renouveau de la SNEMM : un regard neuf, une dynamique créative et un terreau fertile.

Au même titre que toutes les actions entreprises pour consolider son positionnement dans une ère nouvelle, son « exportation » lui serait salutaire, c’est une évidence car, pour grossir ses rangs et pour faire vivre la Médaille Militaire, elle a besoin de voyager, et de voyager le plus loin possible.

Il fut un temps où les sections à l’étranger ne manquaient pas. Pour toutes sortes de raisons, elles se sont éteintes et nous font aujourd’hui cruellement défaut.

Le moment semble venu de pouvoir renouer avec cette époque et nous devons tous nous en réjouir. C’est mon cas, et croyez bien que je vais tout mettre en œuvre pour y parvenir.

S’agissant du Canada, quel symbole plus fort, pour cimenter des relations prometteuses, que de raviver ensemble la mémoire de cinquante-deux soldats canadiens, parmi lesquels deux « tués à l’ennemi » et un « mort de ses blessures », tous titulaires de la Médaille Militaire ?

Conjuguer passé et futur est un autre ingrédient indispensable à notre Société.

Jean-Paul MARTINPrésident général

La SNEMM

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4 médaille militaire septembre 2017

Àl’instar d’un expert en art, capable de décor-tiquer un tableau, d’analyser ses couleurs, ses motifs, puis de retranscrire ce qu’il voit, un Oreilles d’or est capable d’identifi er les bruits ambiants des fonds marins quelle qu’en soit l’origine (biologique, sismique ou humaine). Beaucoup de ces surdoués de l’audition travaillent dans la Marine, à bord de sous-marins nucléaires d’attaques (SNA), de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) ou encore de frégates anti-sous-marines.

Comment distinguer un sous-marin russe d’un banc de sardines… Lorsqu’un sous-marin évolue à 300 mètres sous le niveau de la mer, il n’a bel et bien que ses oreilles pour appréhender son environnement et se guider. Une fois plongé dans le monde faussement nommé du silence, il doit être à même de reconnaître ce qui l’entoure et, en tout état

de cause, d’identifi er tout danger potentiel. Le bruit caractéristique du sous-marin qui s’enfonce dans les fl ots, le vrombissement d’un volcan sous-marin en éruption, les craquements d’un iceberg à la dérive, la respiration d’une baleine bleue, aussi bien que les sons confi nés, souvent anxiogènes, sont autant de signatures acoustiques qui ne doivent pas passer inaperçues. Les distinguer, les différencier, les identifi er, c’est la mission de ces spécialistes de l’analyse acoustique, recrutés pour leur excellente mémoire auditive et leur sens musical développé.

« Le ferry qui est passé au-dessus de nous il y a dix minutes avait une hélice de quatre pales qui tournait à 130 tours par minute »…, si pour le grand public dont nous faisons partie pareil commentaire est forcément déconcertant, il est le quotidien de ces hommes, qui sauront « prédire » la longueur

Savez-vous ce que sont les « Oreilles d’or » ? Si votre réponse est « non », n’y voyez aucune ignorance fondamentale de votre part. Vous n’êtes pas le seul, et vous êtes même excusé d’offi ce, tant il est vrai que derrière cette expression se cache une « caste » discrète qui évolue plus souvent sous l’eau que sur terre. Dans le jargon militaire, il s’agit de ces offi ciers mariniers chargés d’écouter et d’identifi er les bruits provenant de l’extérieur des bâtiments. Le 14 juillet dernier, ils étaient du défi lé sur les Champs Élysées pour la première fois. Voilà qui nous a mis la puce à… l’oreille, bien sûr.

Les « Oreilles d’or » : méconnues, mais très utiles

Magazine

Dans un sous-marin nucléaire d’attaque, l’arme la plus puissante est celle

de l’écoute. Même lesté de 120 000 tonnes, un tel

bâtiment ne fait pas le poids face à un iceberg à la dérive.

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du bec du marsouin qui batifole dans les environs ou deviner que les fi lets d’un chalutier sont pleins. De la même façon, ils détecteront la présence d’un cargo dans un rayon de 80 kilomètres, celle d’une baleine qui chante à 100 kilomètres à la ronde, voire davantage*. S’agissant d’un bâtiment de guerre, ils en détermineront l’allure et décèleront des bruits précis, comme ceux provoqués par les ouvertures ou fermetures de portes des tubes lance-arme. Pour toutes ces reconnaissances, les Oreilles d’or s’appuient à la fois sur leur faculté auditive très développée et très entraînée, et sur les enregistrements effectués par les

sonars. Leur tâche, cependant, n’est pas aussi fl uide qu’il peut y paraître. Elle est même rendue de plus en plus compliquée à mesure que la pollution sonore sous-marine s’amplifi e**. Les DEASM (pour « détecteurs anti-sous-marins ») spécialisés dans l’analyse des sons doivent, en effet, isoler les sons qui se superposent et faire le tri entre ceux d’intérêt et les superfl us, naturels et artifi ciels. À noter qu’il existe une spécialisation « guerre des mines » orientée vers la détection des dangers statiques immergés. Dans ce registre, le détecteur doit être capable de repérer des objets inertes mais potentielle-ment hostiles.

* Le chant de la baleine est très puissant. Le son émis en basse fréquence peut rebondir au sein des différentes couches de l’océan. Se propageant horizontalement, il peut donc voyager à travers l’océan sur de très longues distances. Des chercheurs australiens ont découvert que les chants pouvaient être captés jusqu’à 1 000 kilomètres de distance.** Voir dans ce numéro l’article intitulé « Pollution sonore sous-marine : lorsque le vacarme humain bouleverse le monde du silence ».

T’as pas entendu comme un bruit ? L’oreille humaine perçoit des fréquences comprises entre 20 Hertz (fré-quence la plus grave) et 20 000 Hertz (fréquence perçue la plus aiguë). Par anthropomorphisme, nous qualifi ons d’infrasons toute fréquence inférieure à 20 Hz, même si l’oreille de certains animaux (la taupe, par exemple) peut capter des sons de quelques Hertz : leur gamme de perception est étendue de une ou de deux octaves dans les graves. De même, nous qualifi ons d’ultrasons tout ce qui est au-delà de 20 kHz, alors qu’un chien entend jusqu’à 40 kHz et une chauve-souris jusqu’à 160 kHz, soit respectivement une et trois octaves de plus que l’homme dans les aiguës.

S’agissant des Oreilles d’or, ces hommes (et femmes, ne les oublions pas, puisqu’elles sont désormais acceptées à bord des sous-marins) sont capables de détecter un son de 20 000 Hertz à partir d’un seuil de 20 décibels. Un individu normal ne le percevra qu’à partir de 50.

Pas moins de 450 sous-marins sont en service dans le monde. Parmi eux, 70 unités côtières et mini-sous-marins, 250 bâtiments hauturiers à propulsion conventionnelle et 130 sous-marins nucléaires. Considérée comme stratégique pour défendre les intérêts maritimes, l’arme sous-marine connait un essor considérable, des programmes portant sur une centaine de nouveaux bâtiments étant actuellement dénombrés. Aujourd’hui, une marine sur cinq dispose de sous-marins et cette tendance va s’amplifi er avec l’accession de nouveaux pays à cette capacité. Ici, un sous-marin de classe Scorpene faisant surface (ce type de sous-marin à propulsion classique de nouvelle génération est développé et fabriqué en France par le groupe DCNS en coopération avec l’industriel espagnol Navantia à des fi ns de ventes à l’exportation).

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Comment analyser un son ? Pour faire simple, chaque bâtiment (SNA, SNLE, frégate) possède de nombreux capteurs et antennes placés dans le but de récupérer les sons. Lorsqu’alertés, les opérateurs sonars recourent aux services des Oreilles d’or pour analyser les signaux perçus. En plus de l’analyse audio-phonique, ils sont aidés dans leur identifi cation par l’analyse spectrale du son, sorte d’empreinte digitale qui permet de représenter le son sous forme d’images. Des « fi ltres » informatiques très puissants permettent d’éliminer les souffl es et autres bruits parasites, et de limiter strictement la signature étudiée à ses caractéristiques acoustiques essentielles.

Pour parvenir à cette extrême « clairvoyance auditive » et en entretenir l’acuité tout au long de leur carrière, les Oreilles d’or doivent s’entrainer à écouter et reconnaître les sons, mais également à en intégrer de nouveaux. Ils le font régulièrement au sein du CIRA (Centre d’Interprétation et de Reconnaissance Acoustique). Cette entité

peu connue, créée en 1983 près de Toulon, n’est autre que le cœur du renseignement de la Marine nationale. Dans ses murs sont archivés les centaines de sons enregistrés lors des missions, constituant ainsi une bibliothèque extrêmement précieuse de signatures acoustiques, celles en particulier des navires de guerre du monde entier. Au sens strict, les Oreilles d’or ne font pas partie de l’équipage d’un sous-marin. Particularité unique dans la Marine : ils s’y ajoutent en qualité d’expert, conseiller privilé-gié du commandant. Lorsqu’ils retrouvent la terre ferme, ils analysent les dossiers recueillis en mer, qui viendront enrichir la base de données. Chaque année, 1 500 sons sont ainsi traités, classés chronologiquement et par niveau de priorité.

Peu nombreux (une soixantaine de spécia-listes), les Oreilles d’or sont des profi ls très recherchés. La Marine nationale leur attache une importance particulière, tant il est vrai qu’aujourd’hui aucun sous-marin ne peut se passer d’eux. L’on pourrait presque parler

À force d’entraînement et grâce à une excellente

mémoire auditive, les Oreilles d’or développent des aptitudes

exceptionnelles. Ils ont ainsi la rare capacité de différencier

plusieurs bruits mêlés et de faire abstraction de ceux

provenant de l’environnement pour ne se focaliser que sur

ceux qui les intéressent. Un Oreilles d’or peut sans

diffi cultés identifi er un navire à 300 kilomètres, un sous-

marin à 50 kilomètres.

Pour aussi fascinant qu’il soit, le métier de détecteur peut

parfois être source de désagréments inattendus.

Ainsi en témoigne ce spécialiste qui, lorsqu’il entre dans

une pièce sonorisée, perçoit d’emblée le déphasage

des enceintes d’une chaine stéréo, ou bien cet autre,

que l’installation sonore imparfaite d’une salle de cinéma

empêche de profi ter du fi lm.

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de « belle histoire » entre le bâtiment et son analyste : non-voyant, le monstre d’acier apparaît tout d’un coup vulnérable, et son Oreilles d’or lui est indispensable. Les aptitudes d’un analyste-détecteur en passent évidemment par une bonne oreille. Il n’est toutefois pas nécessaire de présenter un système auditif particulier, car c’est surtout l’entrainement au long cours qui fera la différence. Tête bien pleine (de mathématiques et de sciences, en particulier), esprit de synthèse, capacité de concentration et sang froid sont également requis pour occuper cette fonction de hautes précision et stratégie. Il n’est pas rare qu’un Oreilles d’or demeure douze heures d’affi lée à son poste, casque vissé sur la tête, yeux rivés sur son écran sonar, pour identifi er des sons suspects se confondant aux bruits des fonds marins.

Ces hommes sont des passionnés. À l’image des sous-marins d’attaque avec lesquels ils font souvent équipe, ce sont des

chasseurs, des chasseurs insatiables du son. Certains de ces détectives des profondeurs affi chent plus de mille jours de mer. Autant le dire, les places sont chères : pas moins de sept années d’études pour faire un très bon analyste, et tout juste quatre places à pourvoir chaque année.

En 2011, c’est un Oreilles d’or, embarqué à bord du SNA Émeraude, qui a aidé à retrouver la boîte noire du vol AF447, perdu en mer au large de Rio. ★

Dans un bâtiment immergé, il n’y a pas que les oreilles des détecteurs anti-sous-marins pour être d’or, il y a aussi le silence. « Ne pas claquer la porte », la consigne résonne sèchement sur les affi ches. Pour gommer toute trace acoustique, véritable signature d’un sous-marin, chaque bruit est traqué, neutralisé, amorti.

Le lapin, interdit de séjour sur les bateaux Hors sujet ? Pas tant que cela, puisqu’il est question d’oreilles et, à défaut d’être en or, ici elles sont grandes !

L’on mange fort bien dans la Marine, mais ne comptez pas trouver dans votre assiette du lapin à la moutarde ! Il fut un temps où, pour constituer des vivres frais et lutter ainsi contre le scorbut, des lapins vivants étaient embarqués sur les navires. Loin de mourir s’ils s’échappaient, lesdits lapins, bien au contraire, proliféraient, le chanvre et l’étoupe des cordages leur assurant un service continu pour s’alimenter. Sur les longues traversées, la structure de l’embarcation se trouvait donc sérieusement mise à mal, à la merci de l’animal et de ses rejetons. De nombreux naufrages totalement inattendus sont attribués à leurs ravages. Aujourd’hui, le polypropylène ne se ronge pas, mais l’animal est toujours proscrit sur les bateaux modernes, en mémoire des victimes passées. Les marins nomment ce mammifère « la bête aux grandes oreilles » pour ne pas prononcer son nom, qui porte encore malheur... (Source : etremarin.fr)

8 médaille militaire septembre 2017

Pollution sonore sous-marine : lorsque le vacarme humain bouleverse le monde du silenceL’impact de l’activité humaine sur les océans est souvent appréhendé sous l’angle de la pollution organique et celui de la surpêche. Or, la pollution sonore, invisible et encore assez peu documentée, génère elle aussi des perturbations profondes sur la vie océanique. Chaque année, cette nuisance affecte 250 000 animaux marins, dont plusieurs espèces déjà en voie de disparition.

Magazine

i la pollution océanique est bien connue du grand public sous sa forme visible (détritus, hydrocarbures, déballastage, épaves mar-chandes ou militaires…), la pollution sonore l’est beaucoup moins. Divers travaux révèlent pourtant que la circulation incessante des bateaux à moteur trouble fortement la vie marine, et ceci n’est qu’un « détail » dans l’océan des sources grandissantes de perturbations.

Peu à peu, mais surtout depuis le début des années 2000, dans certaines eaux côtières, les bruits de moteurs se sont intensifi és en volume et en durée, à l’image d’une route

départementale qui serait remplacée par une déviation à quatre voies pour poids lourds. Ainsi, mondialisation oblige, nos océans sont sillonnés par des bâtiments géants qui, lorsqu’ils ne raclent pas les fonds marins, transportent des milliers de containers renfermant les éléments de notre société consumériste. Les installations industrielles côtières, également, se sont multipliées, de même que les forages, l’utilisation de sonars, les tests militaires.

En pratique, les bruits émis par les bateaux peuvent atteindre les 190 décibels, alors que le bruit de fond naturel des océans se situe entre 70 et 80 dB. Cette différence consti-tue un véritable harcèlement acoustique pour les espèces marines, en particulier celles sensibles aux basses fréquences. Les sons générés par l’activité humaine sont, en effet, de basses fréquences (de 100 Hz à 1 000 Hz), comme ceux utilisés, par exemple, par les épaulards pour commu-niquer. De fait, nos bruits ne sont rien d’autre qu’une cacophonie qui parasite la capacité des mammifères marins à « converser » entre eux. Les poissons ne sont pas épargnés, puisque ces mêmes bruits induisent sur certaines variétés un état de stress qui les vulnérabilisent et conduit au doublement de leur mortalité.

Tout comme la circulation des marchandises et des bateaux qui les convoient, le phé-nomène est mondial et affecte les océans jusque dans les grands fonds. Diffi cile d’y échapper. Et ceci est valable pour toutes les espèces (mammifères et poissons, invertébrés sourds, grands prédateurs comme minuscule plancton). C’est donc bien la chaîne entière de la vie océanique qui souffre du tintamarre humain.

S

« Savez-vous, Messieurs, ce qu’est une bataille navale ? On se rencontre, on se canonne, on se sépare et la mer n’en reste pas moins salée ». Cette sortie est de Maurepas, secrétaire d’État à la Marine sous Louis XV. Aujourd’hui, tout est beaucoup plus compliqué ! Les océans sont le théâtre de va-et-vient incessants générant des nuisances sonores que l’on imagine mal. Ce ne sont pas moins de 6 000 navires de transport maritime commercial qui sillonnent les mers en permanence, auxquels s’ajoutent les bâtiments des marines nationales, tous pavillons confondus (une centaine pour la France seulement), les sous-marins et leurs sonars (plus de 300 hors OTAN), l’exploration sismique pour la recherche pétrolière, gazière et minière, les éoliennes off-shore de plus en plus nombreuses, les bateaux de pêche toutes tailles et tous pavillons confondus, les onze bateaux de croisière géants (plus de 7 000 passagers à bord), sans compter les activités de plaisance telles que le ski nautique, le jet-ski, le hors bord, la pêche amateurs, la plongée...

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Ces constats extrêmement préoccupants entrent en résonnance avec d’autres obser-vations plus surprenantes, mais également plus nuisibles. À cet égard, l’augmentation de l’acidité des océans, encore relativement méconnue également, fi gure au premier rang.

Cette acidifi cation caractérisée (en d’autres termes, la perte de pH rend les eaux de surface de plus en plus corrosives) est, parmi d’autres, un effet direct des émissions humaines de dioxyde de carbone (CO2). Autant le savoir, ses pires conséquences ne se situent pas nécessairement là où on l’imagine. Bien sûr, son action est sans équivoque sur les créatures les plus fragiles, celles constituées d’une structure calcaire ou d’une coquille (mollusques, coraux, certains phytoplanctons, etc), et sur la chaine alimentaire, mais il en est une autre, beaucoup plus pernicieuse et inattendue. On sait depuis des décennies que l’absorption des sons change avec la composition de l’eau de mer. Cet effet varie selon sa salinité, sa température et sa pression, mais aussi selon son acidité. Plus l’eau de mer est acide, moins les sons de basses et moyennes

fréquences sont absorbés. Autrement dit, cette acidifi cation est un facteur aggravant de la pollution sonore.

Pour comprendre un peu mieux ce que la faune sous-marine subit, il faut tenter de poser un scénario comparable. Imaginons… Vous voici en promenade lorsque, sou-dainement, une détonation retentit, d’une puissance telle que vous perdez l’équilibre et le sens de l’orientation. Il faut savoir, par exemple, que l’intensité d’un sonar dépasse les 200 dB ; celle d’un avion à réaction au décollage est de 130 dB ; celle d’un marteau piqueur de 110 dB ; celle de votre appartement ou de votre maison en situation normale de 50 dB. Et ce bruit, qui vient de vous pétrifi er, dure plusieurs heures. Votre corps tout entier entre en vibration. Vos oreilles produisent des saignements. À l’instar de la pollution générée par les sonars qui saturent les océans sur des centaines de kilomètres et crée, de fait, des barrières acoustiques infranchissables pour les cétacés, vous ne pouvez échapper à cet environnement. Il y a détresse émotionnelle, souffrance physique, et souvent risque

Les mammifères marins sont particulièrement sensibles au bruit, car le son peut voyager sous l’eau pendant plusieurs centaines de kilomètres. Cette pollution perturbe ainsi l’accouplement, la navigation et la communication d’espèces qui sont déjà en voie de disparition. De même, elle traumatise les organes d’équilibre des poissons et touche les invertébrés marins, dépourvus d’organes auditifs. Après un traumatisme sonore, poulpes, calamars et autres crevettes et homards, présentent un triste processus de mort lente : ils ne se nourrissent plus et ne se déplacent plus.

Pour ne parler que des cétacés et des sonars militaires, le bruit des seconds génère chez les premiers des problèmes de décompression, suivis très souvent d’un échouage.

À partir d’autopsies d’animaux échoués et décédés, les scientifi ques ont observé que leur foie était empli de bulles d’azote (parfois de la taille d’une balle de tennis), que leurs reins pouvaient être affectés et que leur sang contenait des particules de graisse (tissus conducteurs détachés de la mâchoire).

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mortel. Il n’est donc pas diffi cile de concevoir que ces effets soient tout aussi négatifs sur la faune environnante : mortalité, surdité, stress, altérations comportementales, fuites plus ou moins durable des zones concernées.

La question du bruit marin a émergé progressivement et ses répercussions sont bien plus graves que ce que l’on soupçonnait au départ. Le tableau est réellement sombre, mais il n’est pas encore sans remèdes. À l’évidence, les solutions impliquent une pluralité de parties prenantes, industries, scientifi ques et pouvoirs publics. Les industriels sont prêts, semble-t-il, à faire des efforts. Tout d’abord en fabriquant des bateaux moins bruyants, mais aussi en changeant de comportement, en acceptant de réduire la vitesse de leurs navires. De nouvelles techniques sont également testées dans l’exploration pétrolière. Dans le cas du pilonnage pour installer des éoliennes, la mise en place de « rideaux de bulles » permet déjà de réduire la propagation des ondes acoustiques. Il est aussi possible d’éloigner les mammifères marins des périmètres de travaux, futurs ou existants, en utilisant le bruit, à faible puissance cette fois, pour les éloigner en douceur. Il reste que toutes ces initiatives ont des vertus limitées. Le fonctionnement des ballons d’air attachés les uns aux autres visant à étouffer les émissions sonores n’est optimal qu’en cas de mer calme. Quant à l’effi cacité de la dissuasion et de la surveillance d’animaux autour de lieux d’interventions, elle diminue lorsque les opérations se poursuivent de nuit ou que les animaux sont en submersion. Enfi n, et surtout, toutes les espèces ne sont

pas touchées par un bruit unique. Il ne suffi t donc pas d’imposer un seuil de décibels à ne pas dépasser, d’autant qu’un bateau trop silencieux peut aussi surprendre les animaux en surface. La problématique est donc réellement d’envergure. Par ailleurs, à propos de l’acidifi cation des océans, les modèles indiquent que, quoi qu’il arrive, la chimie des eaux restera altérée pendant des centaines d’années. La seule et ultime solution pour en limiter l’ampleur réside dans la réduction des émissions de CO2.

La chose est largement avérée : les océans deviennent des sujets de gestion, qu’il s’agisse de pollution sonore, de l’altération de leur pH ou du plastique, ce fossile mortifère du futur. Dans le même temps, la logique du libre-échange et de la croissance contre vents et marées ne va clairement pas dans le sens d’une décélération. Au moment où une sixième extinction de masse des espèces terrestres est en cours, où l’on constate qu’un septième continent est en fl ottaison dans le Pacifi que (voir encadré), où le réchauffement climatique est en passe de devenir irréversible, où les premiers réfugiés climatiques commencent à débarquer sur les côtes européennes, où des territoires entiers (les Maldives, par exemple), sont en train de disparaître sous la montée des eaux, bref, en ces temps d’urgence absolue pour la planète, le monde du silence n’a décidément jamais porté aussi mal son nom. ★

Par rapport à la période préindustrielle, l’acidité des océans a augmenté d’environ 30%. Selon

les scientifi ques, « si les émissions humaines se poursuivent au rythme actuel, les océans verront

leur acidité augmenter d’environ 170% par rapport aux niveaux préindustriels d’ici 2100 ».

Un tel scénario s’est déjà déroulé, il y a... 56 millions d’années, durant une période appelée

« maximum thermique du Paléocène-Eocène ». Des rejets massifs de CO2 dans l’atmosphère ont

provoqué une augmentation de la température moyenne de la Terre de l’ordre de 6°C et, dans les

océans, l’acidité a cru de 100%. Tandis que certains organismes ont disparu, d’autres se sont adaptés

et ont évolué. De cette période date notamment l’apparition des primates et des animaux à sabots. Il convient de souligner qu’aussi massive qu’elle ait

été, cette manifestation s’est développée dix fois plus lentement que ce qui se déroule actuellement.

Ainsi, il aura fallu 70 000 ans pour que le pH retrouve un niveau « normal ».

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Le 7e continent, une triste réalitéEurope, Afrique, Asie, Amérique, Océanie, Antarctique…, les grands explorateurs qui ont sillonné les mers au cours des 15e et 16e siècles auraient-ils oublié quelque chose dans leurs périples aventuriers ? On aimerait le penser si ce nouveau territoire n’était pas le résultat des méfaits de l’humanité qui leur a lointainement succédé, celle de l’ère du plastique. L’expression « 7e continent » est utilisée pour parler de cette énorme décharge, sordide et effrayante, fl ottant au beau milieu du Pacifi que, à mi-chemin entre la côte Ouest américaine et le large du Japon. Ce territoire d’un nouveau genre, six fois plus grand que la France, constitué, parfois sur une trentaine de mètres de profondeur, de déchets rejetés dans la nature, est le résultat de l’effet des courants. Infl uencés par la rotation de la Terre, ils s’enroulent et forment un gigantesque tourbillon d’eau océanique appelé gyre. En son centre s’agrègent des millions de minuscules morceaux de plastique. Selon le programme des Nations Unies pour l’environnement, 80% sont d’origine terrestre et 90% d’entre eux sont des plastiques.

Il est assez diffi cile de donner un âge à cette invraisemblance. C’est Charles Moore qui, en 1999, a été le premier à la rap-porter. Parti de Los Angeles pour rejoindre Hawaï, le skipper américain a dévié sa route lors d’une régate transpacifi que, se retrouvant dans cette zone où les vents sont particulière-ment faibles. Il y a découvert, incrédule, des microdéchets pullulant dans le gyre du Pacifi que Nord. Après avoir alerté les océanographes, il a décidé de s’engager lui-même dans la lutte contre l’accumulation des déchets océaniques. Au cours de l’une de ses expéditions, il a estimé la densité de ces résidus,

quasiment invisibles à l’œil nu tant ils sont minuscules, a plus de cinq kilos au kilomètre carré.

Leur récupération s’avère complexe pour plusieurs raisons. Leur taille et la profondeur où ils se situent nécessitent des investisse-ments techniques importants. De plus, les moyens utilisés pour les collecter risquent de menacer la faune et la fl ore. Quel souci para-doxal lorsque l’on sait les dégâts actuellement provoqués par ces particules toxiques sur la biodiversité marine ! Autres points : le coût et la durabilité d’un tel nettoyage. En outre, l’éloignement des gyres, situés dans des eaux internationales, n’arrange rien. Entre distance et impossibilité de pointer un responsable direct du phénomène, rien ne pousse les États à trouver des solutions politiques à cette barbarie écologique. Aussi fou que cette décharge, le fait que peu de personnes connaissent et soient sensibles à cette monstruosité.

Et dire que naguère les sacs étaient en papier kraft, les planches de surf en bois, les bouteilles en verre consignées !

Selon Georges Duhamel (1884-1966), « Chaque civilisation a les ordures qu’elle mérite »…

Les océans n’ont jamais été ce monde du silence que nous nous plaisons à imaginer. Du bruit, il y en a toujours eu, celui des animaux, des vagues, de la pluie... À noter que la mesure des sons sous l’eau n’est, en fait, pas comparable avec ce qu’elle est dans l’air, puisque le décibel est une unité relative au milieu. Les sonars militaires, les forages ou la construction peuvent générer des niveaux de bruit de 240 dB. 192 dB : c’est le bruit engendré par un cargo de 173 mètres de long à 30 km/h. En diminuant sa vitesse d’un nœud, ce bateau diminuerait d’un décibel son intensité sonore. Le son se transmet dans tous les milieux (solides, liquides ou gazeux). Sa vitesse varie selon le milieu de propagation : dans l’air, elle est de 340 m/s ; dans l’eau, de 1 460 m/s ; dans le béton, de 3 100 m/s. En revanche, dans le vide, qui, par défi nition, ne contient aucune matière, aucun son n’est transmis.

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A

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ppartenant au commandement des forces spéciales Terre, le 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine est l’unité « Action » majeure des opérations spéciales françaises. Ses missions et ses capacités opérationnelles sans équivalent au sein des armées, mais aussi son histoire militaire complexe, en font un régiment atypique des troupes de Marine. Avec l’assentiment bienveillant du père de l’Arme, les hommes du 1er RPIMa portent désormais le béret des parachutistes SAS de la France Libre qu’ils arboreront fi èrement avec leur ancre de la Coloniale.

Né en 1960 à Bayonne, ce n’est qu’au fi l de créations et transformations successives d’unités de pied diverses que le 1er RPIMa a reçu le double et lourd héritage des dra-peaux des parachutistes SAS de la France Libre et de la Brigade des Parachutistes Coloniaux. Fruit d’une histoire chaotique générée par l’enchaînement des confl its, il conserve aujourd’hui les traditions et la mémoire de leurs sacrifi ces en portant dans les plis de son étendard les décorations et le nom des batailles qui marquèrent ces deux épopées glorieuses.

C’est d’abord l’épopée des SAS français. Après les premiers combats en France occupée et en Syrie, au sein de la com-pagnie d’Infanterie de l’Air puis du peloton parachutiste du Levant, les parachutistes de la France Libre sont intégrés dès janvier 1942 à la Brigade SAS britannique, formant le 3e SAS Squadron. Ils s’illustrent en Libye par leurs coups de mains audacieux dans la profondeur des dispositifs de l’Axe. En octobre 1943, réintégrés à l’armée de l’Air, ils sont réorganisés en 3e et 4e bataillons de la SAS Brigade et sont déployés au cœur de la France occupée de juin à août 1944, en Bretagne et sur la Loire. En septembre 1944, ils prennent l’appellation de 3e et 2e Régiments de Chasseurs Parachutistes et participent aux combats de libération de l’Europe dans les Ardennes belges puis en Hollande. Le 1er août 1945, repassant sous le contrôle de l’armée de Terre, le 3e RCP est dissous et ses personnels intégrés au 2e RCP.

C’est ensuite l’ère des parachutistes colo-niaux. En février 1946, deux bataillons parachutistes SAS sont créés à Mont-de-Marsan. Dès le 1er octobre, ils sont fusionnés en Indochine au sein de la 1ère Demi Brigade

Le retour aux sources des SAS, nous vous en parlions en page 29 du numéro 574. Laissons aujourd’hui le chef de corps du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine nous éclairer sur cet événement à la symbolique très forte.

Le 1er RPIMa ravive la mémoire des parachutistes SAS de la France Libre

Le nouveau béret du 1er RPIMa conforte l’authenticité du régiment. Porté à la Française et frappé de la devise « Qui ose gagne », on ne devrait le voir que rarement hors occasions offi cielles, puisque l’identité des personnels des forces spéciales est protégée par la loi et qu’une telle coiffe distingue d’emblée son porteur. Il en est de même du béret vert porté à l’Anglaise par les Commandos Marine, qui optent souvent pour le bachi ou la casquette par souci de discrétion.

Le 1er RPIMa puise son essence dans l’engagement d’hommes dont la ténacité et l’audace ont imprimé l’esprit du régiment. Le 11 avril dernier à Bayonne, ce sont quatre grands Anciens qui ont assuré la remise offi cielle du béret ; quatre SAS de la France Libre de la Seconde Guerre mondiale qui suscitent une respectueuse admiration. À noter que 205 des leurs sont tombés au champ d’honneur.

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de Parachutistes SAS. Le drapeau de cette dernière reprend les traditions du 2e RCP de la Seconde Guerre mondiale. Lui succède la 1ère Demi Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes, créée à Vannes en 1948, qui reprend à son tour le drapeau des SAS. De celles-ci seront dérivés tous les bataillons de parachutistes coloniaux qui s’illustrèrent dans la grande geste héroïque de la guerre d’Indochine. En 1953 est créée la ½ DBCCP, qui prend nom de « Brigade de Parachutistes Coloniaux » et quitte Vannes pour Bayonne.Enfi n, vient le temps du 1er RPIMa, auquel fut confi é le drapeau des SAS français, décoré des croix de l’ordre de la Libération et croix de Guerre 1939-1945, ainsi que leur devise « Qui Ose Gagne » et, plus tard, le drapeau de la 1ère Demi-Brigade Coloniale de Commandos parachutistes, décoré des

croix de la Légion d’honneur et croix de Guerre des TOE. Marquant la fi liation SAS, le premier chef de corps du 1er RPIMa est un offi cier issu des parachutistes de la France Libre : le lieutenant-colonel Robert Moulie. Le 1er RPIMa est alors le régiment qui forme les engagés des unités parachutistes des troupes de Marine. En 1973, le ministre de la Défense requiert la création d’une unité de commandos au sein des parachutistes, qui se traduit par l’étude de formation d’un bataillon SAS à Bayonne. Nait de cette volonté le Groupement Opérationnel qui agira au profi t du SDECE jusqu’en 1981, camoufl é au sein du 1ère RPIMa. Avec le GO, le Régiment retrouve défi nitivement sa vocation d’unité spéciale. Il est la première unité à rejoindre le Commandement des Opérations Spéciales créé en 1992. À l’heure actuelle, il demeure la seule formation à lui être totalement et uniquement dédiée.

La décision du Chef d’état-major de l’armée de Terre de confi er au 1er RPIMa l’honneur de porter le béret des parachutistes SAS de la France Libre répond à la nature profonde du Régiment d’aujourd’hui, entièrement tourné vers les opérations spéciales modernes, mais fi er de son riche patrimoine issu des parachutistes coloniaux. Au-delà du signe de reconnaissance qu’elle représente à l’égard de sa singularité dans la famille des troupes de Marine, cette décision permettra de maintenir défi nitivement vivante la mémoire de l’engagement de ses Anciens. Aux SAS et aux Parachutistes Coloniaux qui consentirent de lourds sacrifi ces pour que la France reste la patrie universelle de la Liberté, le 1er RPIMa témoigne de son fi dèle et profond respect. ★

Coup de main d’une rare audaceIl y a 75 ans, le capitaine Bergé, avec trois de ses hommes, portaient des coups mortels à l’ennemi nazi au cœur de ses bases de Crète. Coup de main d’une rare audace, action spéciale à part entière mettant en œuvre des procédés de déploiement et de destruction innovants, cette opération victorieuse, qui cibla l’aérodrome de Héraklion dans la nuit du 12 au 13 juin 1942, est la première fi gurant sur le drapeau du 1er RPIMa. Au gré de l’Histoire, sont venues s’y ajouter d’autres mentions héroïques.

Ce drapeau, qui fut l’emblème allié le plus décoré au cours de la Seconde Guerre mondiale, comporte les croix de la Légion d’honneur, croix de la Libération, croix de guerre 1939-1945 (avec 6 palmes), croix de Guerre des TOE (avec 3 palmes), Bronze star Medal US, croix de bronze du Lion de Hollande, croix de Guerre belge 1939-1945, ainsi que les fourragères aux couleurs de la Légion d’honneur et de la croix des TOE.

Maintenant la tradition des unités de parachutistes SAS (Special Air Service) (France libre et Indochine), le 1er RPIMa est la seule unité francophone à pouvoir se prévaloir de la devise « Qui Ose Gagne », version française de celle des SAS britanniques « Who Dares Wins ».

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L’amarante, la plante sacrée des IncasSi elle annonce la couleur, ce rouge-pourpre plus clair que le bordeaux, emblématique des bérets des unités commandos et des troupes aéroportées, l’amarante, originaire d’Amérique centrale, recèle quantité de vertus insoupçonnées, nutritionnelles, mais pas seulement. Voyons un peu…

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amarante a joué un rôle alimentaire très important dans les civilisations précolom-biennes. Pendant plusieurs millénaires, ses graines ont été consommées grillées ou apprêtées sous forme de farine, tandis que ses feuilles étaient cuisinées comme légumes verts. Pour ces populations ancestrales, cette plante possédait une valeur nutrition-nelle et thérapeutique miraculeuse, au point qu’elles la vénéraient. Les conquistadors étant passés par là au 16e siècle, son bannissement pour des motifs religieux, et la violente répression qui sévissait à l’encontre des jardiniers qui continuaient à la cultiver (on leur coupait les mains), ont abouti à la quasi éradication de ce végétal pourtant plein de bienfaits.

Par sa teneur en protéines de premier ordre, en vitamines et en minéraux (hors la vitamine

C, contenue en plus faible proportion), la feuille de l’amarante présente des qualités comparables à celles de l’ortie, connue pour être un excellent complément alimentaire. Quant à sa graine, elle contient 14 à 16% de protéines bien équilibrées en acides

aminés. Elle est notamment très riche en lysine, méthionine et tryptophane* (dont le maïs, lui, est défi citaire). C’est aussi une appréciable source de magnésium, indispensable pour lutter contre le stress. Tout aussi appréciables, son absence de gluten, qui la rend salutaire aux intolérants, et son apport en mucilages, bénéfi ques au transit intestinal. En fait, sa composition est très similaire à celle du quinoa. Ces deux plantes sont d’ailleurs de la même famille et, si le quinoa est accueilli dans les assiettes occidentales depuis une douzaine d’années, l’amarante ne devrait pas être en reste encore longtemps.

Par la résistance qu’elle développe face aux herbicides les plus puissants, chargés de glyphosphate et d’ammonium, utilisés dans les plantations d’OGM, l’amarante

s’invite depuis quelques temps dans le débat agroalimentaire. La plante s’est en effet progressivement adaptée à son environnement et s’est démultipliée. Ainsi, la chimie dévastatrice n’a qu’à bien se tenir devant une nouvelle génération hybride, qui

L’

Un pied d’amarante peut donner plus de 100 000 graines.

La graine d’amarante contient deux fois plus de fer et quatre fois

plus de calcium que le blé dur. Un kilo d’amarante contient autant

d’albumine que 22 œufs. La farine d’amarante est toujours

complète, car la graine forme un tout très lié. Dans la symbolique, l’amarante,

ou « blé des Incas », représentait l’immortalité. De nos jours, dans le langage des fl eurs,

elle traduit la fi délité et l’amour durable.Les astronautes en missions consomment

régulièrement de l’amarante. Au Népal comme au Pérou, l’amarante est utilisée contre les maux d’estomac.

Elle sert également de tonique pour les personnes âgées.

septembre 2017 médaille militaire 15

L’amarante est une plante annuelle, qui se caractérise par ses fl eurs d’un rouge unique. En grec, « amarante » se dit « amarantos », ce qui signifi e « qui ne fl étrit pas ». On en compte 900 espèces dans le monde, dont 60 variétés nous sont connues sous le nom de « Queue de renard ».

a décidé de laisser courir sa puissante racine pivotante jusqu’à trois mètres de profondeur. En ces temps diffi ciles où la famine frappe plus d’un milliard d’individus dans le monde, ce qui fait le malheur des uns pourrait bien faire le bonheur des autres.

Considérée pendant longtemps comme le plat du pauvre, l’amarante n’a pas à rougir de cette appellation, bien au contraire. Outre les qualités que nous venons d’évoquer, cette plante extraordinaire, tout droit venue du passé, n’est pas exigeante, notamment en matière de sol. Résistante à la sécheresse, aux parasites et aux maladies, elle génère des rendements bien plus importants que d’autres plantes à graines et pourrait nourrir deux fois plus de personnes par unité de surface qu’une céréale traditionnelle. D’autre part, sa période de maturation n’est que de 45 à 75 jours, et elle ne nécessite qu’un tiers de l’eau utilisée pour d’autres plantes à graines dans des conditions de culture similaires. Économe autant qu’économique, l’amarante pourrait améliorer effi cacement et durablement la nutrition dans les zones sèches, sans parler de ses avantages écologiques. John Robinson, expert en nutrition de l’Université du Michigan (USA), qui l’a longuement étudiée, a conclu au fait qu’elle est « l’une des trente espèces alimentaires offrant les plus grandes pro-messes pour l’amélioration de l’alimentation humaine ». À noter que diverses espèces sont cultivées pour l’alimentation en Asie, en Amérique et en Afrique.

Cueillies jeunes, les feuilles d’amarante peuvent se consommer crues. À un stade plus avancé, elles se cuisinent comme les épinards. Quant aux graines, à la saveur un peu épicée, elles s’accommodent comme le riz. Du fait de leur texture collante, elles sont intéressantes pour confectionner des galettes, en association avec d’autres céréales comme la semoule de maïs. En Inde et au Népal, où il existe des espèces locales, on les fait griller pour en réaliser de délicieuses confi series sucrées au miel (à l’image des barres de céréales des temps modernes). On peut aussi les faire éclater à la manière du pop-corn, les utiliser en farine dans les gâteaux et autres entremets, ou bien encore en fl ocons dans les porridges et mueslis. ★

* Les protéines jouent un rôle essentiel dans l’organisme. Ce sont de longues chaînes d’acides aminés dits « protéogènes », riches en azote, au nombre de vingt. Huit sont dits « indispensables », car le corps est incapable de les synthétiser en quantité suffi sante. Parmi ceux-ci, la lysine, la méthionine et le tryptophane doivent être apportés par l’alimentation.

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UN EXERCICE MILITAIRE FRANCO-BRITANNIQUE AURA BIENTÔT LIEU AU KENYA

Ne serait-ce qu’avec Djibouti, l’armée de terre française ne manque pas de ter-rains pour entrainer ses soldats en milieu

désertique. D’autant plus qu’avec l’opération Barkhane, ceux-ci ont l’habitude d’évoluer dans des conditions particulièrement exigeantes. Pour autant, en novembre prochain, des unités se joindront au 3e Bataillon du Parachute Regiment de la British Army, afin de participer à l’exercice « Askari Storm » qui se déroulera à Archers Post (centre du Kenya, terrain d’aguerrissement de la Britsh Army depuis plus de 60 ans), sur les thèmes de la « prévention de l’instabilité » et de la « propagation de l’extrémisme violent ». Auparavant, la 11e Brigade Parachutiste et la 16 Air Assault Brigade participeront ensemble à des manœuvres de l’Otan en Bulgarie, Hongrie et Roumanie. À l’évidence, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne n’aura pas d’impact sur ses liens avec la France en matière de défense.

REJOIGNEZ L’ASSOCIATION NATIONALE DES PERSONNELS MILITAIRES FÉMININS !

À l’origine, un groupe privé ouvert sur Facebook en 2014 par deux anciennes élèves des École Interarmées du Personnel Militaire Féminin (EIPMF) de Caen-Carpiquet et École du Personnel Féminin de l’Armée de Terre (EPFAT) de Dieppe. Fort aujourd’hui de 400 abonnées, il était dans la logique des choses de l’officialiser, d’où la création en juin dernier de l’Association Nationale des Personnels Militaires Féminins Carpiquet-Dieppe, présidée par Élisabeth Muzyk-Standaert. Hormis la spécificité 100% féminine de cette association, il n’existe aucun frein, ni de durée de services, ni d’arme ou armée, non plus que de grade. Son but est de cultiver la convivialité au gré de rencontres régulières, comme ce fut le cas lors du tout premier rassemblement organisé à Neuvy-sur-Barangeon (photo). Si beaucoup des 58 participantes ne se connaissaient pas, leurs souvenirs ont été un formidable facilitateur de contacts et d’amitié.

Association Nationale des Personnels Militaires Féminins Carpiquet-Dieppe52 route de Longny 28250 Senonches Tél. : 06 64 90 10 36 ou email : [email protected]

EXPOSITION « 1917, LE CHEMIN DES DAMES » à Chartrettes (77) – 9/15 novembre 2017

Dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, la com-mune a souhaité consacrer une exposition à l’offensive Nivelle, ou « Bataille du Chemin des Dames », événement majeur dans le déroulement du premier conflit

mondial. Un épisode souvent occulté, celui de l’enga-gement des tirailleurs « sénégalais », des Cuirapieds à Laffaux, 1914 : on se bat dans les tranchées, mais aussi dans la savane et les déserts africains. À travers plusieurs panneaux, le public découvrira des histoires méconnues, ravivées par les présentations de nombreux objets et documents provenant de collections privées, du musée des Troupes de Marine de Fréjus (83) et de celui du 12e Régiment de Cuirassiers d’Olivet (45). En parallèle, deux associations du sud Seine-et-Marne proposeront une série de photographies des champs de bataille de 1914 à 1918, tandis que le 13 novembre, Chantal Antier-Renaud, docteure en Histoire et professeur retraitée, donnera une conférence intitulée « L’année du doute pour les Français, civils, militaires et soldats coloniaux ».

Espace multiculturel, rue Georges Clémenceau 77590 Chartrettes9 novembre 14h/18h, 10h/18h les jours suivants – Entrée gratuitePlus de renseignements auprès de Christian Plonquet Tél. : 06 88 32 97 05

DANS LA PEAU D’UN SOLDAT DE LA ROME ANTIQUE À NOS JOURS

Musée de l’Armée 12 octobre 2017/ 28 janvier 2018

Si notre vision du soldat en opérations est surtout foca-lisée sur les phases spectaculaires de combats, ceux-ci, malgré leur forte intensité, ne représentent qu’une part infime de son quotidien, l’essentiel de son temps étant consacré à l’entrainement, aux déplacements, à l’amé-nagement des positions, à la communication, mais aussi à tromper l’attente et entretenir le moral. L’exposition aborde un sujet inédit. Elle offre au public une occa-sion unique d’entrer dans la peau des hommes depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours en partageant leur vie de campagne au contact direct d’objets les plus modestes ou insolites. Elle s’intéresse également à la condition universelle du combattant, à ce qui, à travers ces simples objets, donne à voir de la nature de son engagement, des tensions extrêmes et des traumatismes auxquels il est exposé.

Musée de l’Armée, 129 rue de Grenelle 75007 Paris(En raison du plan Vigipirate, le musée vous informe que l’accès par le 6 boulevard des Invalides n’est plus autorisé au public).Ouvert tous les jours de 10h à 17hwww.musee-armee.fr

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18 médaille militaire septembre 2017

Ils étaient quatre volontairesCette fois ce n’est pas d’un, mais de quatre médaillés d’exception dont il est question dans cette rubrique : Jack Douay, Henri le Tourneur, André Courval et Clément Milet. L’histoire qui suit nous a été soumise par Bernard Boette, président de la 832e section des médaillés militaires d’Antony, proche des familles Courval et Milet qui ont grandement inspiré sa carrière dans l’armée de l’Air.

Un médaillé d’exception

uin 1940. La France sombre dans la défaite et le désespoir. Un armistice est signé, et tous les Français mobilisés sont sommés de se rendre aux Allemands. Cependant, quelques-uns d’entre eux ne l’entendent pas ainsi. Puisque l’Allié anglais continue le combat, ils décident de le rejoindre et de lutter avec lui pour, un jour peut-être, rendre à la France sa liberté, sa souveraineté et son honneur.

De Carteret, petit port de pêche de la Manche, ils sont quatre, animés par cette volonté. Pour l’heure, aucun d’entre eux ne connaît le Général de Gaulle ni son appel du 18 Juin.

Le plus jeune, Jack Douay, né d’une mère anglaise et d’un père français, n’a que 17 ans lorsqu’il projette de gagner l’Angleterre après la demande d’armistice de Pétain. Devant l’avancée des Allemands, ses parents ont quitté Carteret pour Avranches le 16 juin 1940. C’est donc d’Avranches qu’il prend la direction du Val André, en Bretagne, où il sera hébergé chez des amis. Sur place, il apprend qu’un pêcheur s’apprête à prendre

la mer pour Jersey, avec des militaires à son bord, et se joint au groupe. À son arrivée, fort de sa double nationalité, un bobby lui ouvre la passerelle d’un cargo chargé d’évacuer des Anglais. Débarqué sain et sauf à Weymouth, Jack Douay prend alors un train pour Eastborn où il a des cousins. Trop jeune pour s’engager, il trouve un premier emploi à Glasgow, chez un autre de ses cousins. Exténué par un rythme de travail infernal, il trouvera un second emploi dans une ferme à Oxford. À l’horizon de ses 18 ans, il peut enfi n exaucer son vœu : s’engager, en l’occurrence dans la Royal Air Force pour le reste de la guerre.

Les trois autres protagonistes ont un par-cours différent. Henri le Tourneur, André Courval et Clément Milet, après bien des péripéties, se retrouvent à Carteret où ils se cachent durant une semaine.

L’ennemi est dans la place. Ils cherchent une occasion de rejoindre l’Angleterre via Jersey. André Courval a déjà contacté un pêcheur, Émile Valmy. L’homme est courageux. Le 24 juin, il a conduit à Jersey un commandant

Jersey, août 1940.De gauche à droite :

André Courval, Clément Milet

et Henri Letourneur

J

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de Marine, ancien offi cier de carrière, Thierry d’Argenlieu (futur amiral). De nouveau, il prend le redoutable risque de repartir pour Jersey avec les trois jeunes gens à bord de sa barque à moteur, « La Marie Georges ».

Le petit port de Carteret étant infesté d’Allemands, il faut appareiller de nuit. Très tôt donc, bien avant l’aube, alors que la marée est descendante, Émile Valmy se hâte discrètement vers son bateau. Soudainement, il se rend compte qu’il a oublié le gicleur et doit rebrousser chemin sur une centaine de mètres. Le temps presse et la mer baisse inexorablement. Le bateau va bientôt s’échouer.

Les trois fugitifs, qui ont déjà rejoint « La Marie Georges », s’y sont dissimulés et s’inquiètent de ce retard. Émile Valmy arrive enfi n. Ils sortent alors de sous les équipements de pêche et entreprennent de pousser l’em-barcation dans le chenal, avant de se laisser porter par le courant de refl ux. À cette époque les Allemands laissaient encore les pêcheurs évoluer près des côtes, aussi Valmy met-il le moteur en marche au bout d’un certain temps et, dans la brume, voilà nos hommes fi lant vers Jersey. Au petit matin, le pêcheur téméraire y débarque son monde, puis rentre sur Carteret comme si de rien n’était.

Mais l’affaire se complique. Thierry d’Argen-lieu, arrivé deux jours plus tôt, a pu prendre un bateau en partance pour l’Angleterre. C’était le dernier. Les Allemands ont occupé l’île alors que nos trois irréductibles y pre-naient pied. Ils vont devoir y rester deux mois avant de pouvoir mener à bien leur seconde

évasion. Deux mois pendant lesquels, au péril de leur vie car considérés comme déserteurs, ils se cachent de l’occupant, travaillent dans des fermes, nouent des contacts avec différentes personnalités jersiaises, observent et notent les activités de l’ennemi. Décidés à mourir plutôt que de se rendre, c’est fi nalement depuis le port du Rozel qu’ils parviendront à s’enfuir, à bord de « La Suzanne », un canot de cinq mètres et trois tonneaux qu’ils « emprunteront ». La chose n’est pas aisée, car il se trouve en sixième position au milieu du port. Ils auront su préalablement le remettre en état, son propriétaire prudent ayant retiré un certain nombre de pièces essentielles (voir encadré).

Le 29 août, tout est prêt. Ils se sont procuré un compas de navigation, un livre des marées et une carte marine. À 23 heures 30, par une nuit noire, ils réussissent après mille misères à rejoindre « La Suzanne ». Non sans avoir coupé toutes les amarres des bateaux environnants, afi n d’embouteiller les occu-pants qui se lanceraient éventuellement à leur poursuite, doucement, sans trop de heurts malgré un fort courant, ils sortent du port à la godille. Il fallait s’y attendre, dès la mise en route du moteur les Allemands se mettent à les mitrailler, sans toutefois les atteindre. Puis les mitrailleuses se taisent. Étrange… Une escadrille anglaise vient de survoler Jersey, aussi c’est au tour de l’occupant de se faire oublier. La providence vient une première fois de sauver les Volontaires.

En cours de navigation, un début d’incendie se déclare, l’étoupe du tuyau d’échappement

septembre 2017 médaille militaire 19

Extrait du récit de Clément Milet (où l’on comprend tous les subterfuges dont ont dû user les trois hommes pour quitter Jersey). « Après avoir forcé la porte du roof et fait l’état des lieux, nous constatons que les quatre bouchons porte-bougies du moteur « Baudouin » ont été enlevés ainsi que la magnéto. Nous estimons qu’il faudra environ une centaine de litres d’essence pour atteindre l’Angleterre. Le lendemain nous retournons chez Me Richardson, pour le mettre au courant de l’avancement de notre projet.

Il nous recommande d’aller voir un ami, M. Lefèvre, ancien employé à l’Ambassade de France à Londres, susceptible de nous aider. En effet celui-ci met à notre disposition une partie du matériel souhaité, notamment la magnéto. D’autre part, un ami de ma famille, M. Levoguer, qui travaille dans un garage de Saint-Hélier, accepte de m’aider à refaire les quatre bouchons porte-bougies et de nous faciliter le siphonage d’essence dans les voitures allemandes ou réquisitionnées. Notre fermier, M. Boulard, nous aide à transporter cette essence dans des bidons fermés par des pommes de terre, cachés sous le ravitaillement destiné à ses porcs, dans sa voiture à chevaux. À la barbe des Allemands, nous traversons Saint-Hélier et l’Île jusqu’à la terre ferme, inquiets de l’odeur d’essence que nous laissons derrière nous ». (Source : Académie de Cherbourg)

20 médaille militaire septembre 2017

s’enfl amme par la chaleur. Il est vite cir-conscrit, mais le moteur est noyé. Il faut donc godiller contre un courant de plus en plus fort, le temps de sécher moteur et bougies. À 10 heures, les jeunes hommes ont dépassé l’île d’Aurigny, les Gasquets et le Raz Blanchard (le courant le plus violent d’Europe). Désormais, c’est la haute mer, mais ils ne sont plus inquiets, conscients du fait que chaque tour de moteur les rapproche de la terre libre. En soirée, ils sont en vue des côtes anglaises sans avoir rencontré âme qui vive. L’heure est trop avancée pour accoster sans danger. Il est préférable d’attendre le jour. Après une tentative d’amarrage échouée en haute mer, ils partent à la dérive sur une mer fortement houleuse et, vaincus par la fatigue, s’endorment à bord. Ils ont bien essayé de gréer le mât et la voile, mais le mât est trop court et ils n’ont pas pu hisser la voile. Ils ont bien aussi lancé quatre fusées de détresse, sans succès. Ainsi sont-ils ballottés toute la nuit sur des hauts fonds. Ô surprise ! Le lendemain matin, ils se réveillent en vue du port de Dartmouth, en Cornouailles, vers lequel les fl ots ont dirigé « La Suzanne » ! Accueillis par la police navale, qui leur offre thé et sandwiches, ils sont interrogés par un offi cier parlant français, qui leur apprend que les Anglais les avaient repérés, mais ne pouvaient bouger, car leur esquif était sur un champ de mines. Une fois encore, la providence a veillé. Félicités par l’amiral commandant l’École Navale de Asdvige Collège, les jeunes clandestins sont ensuite emmenés à Londres par le train, au Service de contre-espionnage franco-anglais auquel ils remettent les documents qu’ils ont réalisés à Jersey sur les positions allemandes, notamment sur l’implantation d’un radar et d’une DCA. Ils apprendront par la suite que la RAF n’a pas tardé à bombarder ces points névralgiques avec des résultats appréciables. Ils sont ensuite accompagnés jusqu’au Home Offi ce, où ils donnent des indications sur les conditions de vie de la population jersiaise, avant de

rejoindre l’Intelligence Service. Nous sommes le 30 août 1940, l’heure est grave, mais heureuse : Henri Le Tourneur, André Courval et Clément Milet signent leur engagement pour la durée de la guerre.

Huit jours plus tard ils sont dirigés vers le Kent, où se trouve un camp d’élèves avia-teurs. Le 16 octobre 1940, embarquement depuis Glasgow pour l’Afrique Équatoriale, puis débarquement à Lagos le 2 novembre. Après avoir perçu leurs matériels et complété leur entraînement, les voilà en partance pour le Tchad le 28 décembre. C’est à ce moment que le Colonel Leclerc, après avoir concentré ses forces à Faya, se lance à l’assaut de Koufra, prise aux Italiens le 2 mars 1941.

Depuis Carteret, les quatre Volontaires ont eu la même fortune et rencontré les mêmes obstacles. Désormais, les voilà séparés, à poursuivre la guerre chacun sur ses champs de bataille.

Nous avons laissé Jack Douay et ses 18 ans dans la Royal Air Force. Son entrainement de pilote de chasse s’est déroulé en Afrique du Sud. En 1944, il sera de retour en Angleterre sur Spitfi re pour couvrir le débarquement (protection aérienne des plages, patrouilles), puis il participera à la bataille d’Arnhem en Hollande. Retrouvant l’Angleterre, il se reconvertira sur Gloster Meteor, premier avion militaire à réaction mis en service par le Royaume-Uni et seul appareil de ce type utilisé par les forces alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. Démobilisé en 1946, Jack Douay bénéfi ciera d’un programme de formation de trois ans réservé aux personnes qui ont interrompu leurs études pour servir. Il les passera à Oxford à étudier l’exploitation forestière, domaine où il exercera fi nalement sa profession.

Henri Le Tourneur, alias Hennequin, sera incorporé dans la Marine à bord de « L’Aconit », puis à bord de « La Combattante ». Au contraire de 86 de ses camarades, il survivra au naufrage de ce torpilleur survenu le 23

Comme les Mousquetaires, les trois Volontaires étaient

quatre. Leur nom fi gure à Carteret, sur une plaque

commémorative de la « Rue des Quatre Volontaires ».

Contrairement à ce qui est indiqué, on notera que

Jack Douay s’embarqua de Bretagne et non de Carteret

et qu’il combattit dans la Royal Air Force et non dans les Forces françaises libres.

Il reste, et ceci est certain, qu’ils étaient tous titulaires

de la Médaille Militaire.

septembre 2017 médaille militaire 21

février 1945 en Mer du Nord après l’explosion d’une mine. Il recevra la croix de Guerre avec étoile d’argent et terminera la guerre au grade de second maître canonnier. Il poursuivra ensuite sa carrière dans la Marine. Né en 1913, Henri Le Tourneur s’est éteint en 2002.

André Courval, alias Saillard, sera enrôlé dans la Division du Tchad et participera aux campagnes du Fezzan et de la Libye comme mécanicien mitrailleur. L’unité de reconnaissance et bombardement, équipée de bombardiers anglais et américains, n’était autre que le « Groupe Bretagne ».

Les pistes d’envol sur sable étaient dange-reuses. Un jour, le Colonel Leclerc, venu en inspection à Moussoro, voulut se poser sur le terrain malgré les conseils du pilote. L’avion piqua du nez et s’enlisa. Il arriva une autre fois qu’il se perdit en plein désert. Il avait donné l’ordre, si un avion ne rentrait pas au camp, de ne pas poursuivre les recherches au-delà d’un temps fi xé. Or, son avion égaré dut se poser par manque d’essence. Lorsqu’il réapparut, il demanda à ses hommes s’ils l’avaient recherché. La réponse affi rmative du responsable du groupe lui valut un blâme assorti de cette observation sans appel : « Pas plus pour moi que pour les autres ! J’avais donné un ordre, il fallait l’exécuter ! ». Pendant ses deux jours d’absence, Leclerc avait rencontré une caravane qui, par chance, l’avait secouru en carburant.

André Courval sera grièvement blessé en vol. Après sa démobilisation, avec le grade

d’adjudant, il deviendra enseignant au Lycée de Granville. Nombre de ses élèves gardent de lui un excellent souvenir, celui d’un professeur d’une grande gentillesse, celui également d’un homme qui était triste de vieillir. Né en 1912, il est décédé en 2002.

Clément Milet, alias Auvray, sera incorporé dans le « Groupe Lorraine » en qualité de mécanicien mitrailleur. Il participera aux campagnes du Moyen-Orient et de Syrie. En septembre 1944, il sera affecté à l’état-major du Général Koenig, gouverneur militaire de Paris puis gouverneur militaire de la zone française d’occupation en Allemagne. Démobilisé en janvier 1946, il intégrera la Direction de la Surveillance du Territoire et terminera sa carrière comme commissaire divisionnaire de la Police nationale. Né en 1919, il a disparu en 2007.

Le 2 septembre 1959, Émile Valmy accepta de rendre service une fois encore en convoyant un bateau au port de Cherbourg aux fi ns de réparations. Ce fut la fois de trop, le destin attendait le brave et modeste pêcheur dans le Raz Blanchard où il sombra avec son embarcation. ★

À Carteret, en souvenir d’Émile Valmy, disparu

en mer en 1959 et dont le concours

a été déterminant dans l’évasion des

Volontaires comme de Thierry d’Argenlieu

(ce dernier sera promu amiral en 1946).

DÉCÈS DE BERNARD BOETTE

À l’heure où nous mettons sous presse, c’est avec émotion que nous apprenons le décès de Bernard Boette, survenu le 8 septembre. Nous sommes certains qu’il aurait vivement apprécié la diffusion de ce récit qui lui tenait énormément à cœur. Nous présentons à son épouse nos sincères condoléances.

22 médaille militaire septembre 2017

Notes de Lecture

1929 JOURSPar Nicolas Mingasson

Photographe, écrivain et journa-liste, l’auteur tourne son regard vers les hommes et les femmes plon-gés dans des situations extrêmes. En 2010, il a séjourné six mois avec les militaires français en Afghanistan dans le cadre d'un reportage sur une opération extérieure en Kapisa. Il y a découvert le quotidien des soldats français sur le terrain et formé l’idée du présent ouvrage. C’est ainsi qu’il

a passé deux années à recueillir les mots d’anonymes qui lui ont ouvert leur porte et confié ce qu’ils ont vécu depuis l’engagement de leur fils, leur mari, leur père ou leur frère. Ce livre raconte des vies bouleversées par des événements lointains qui, une fois les hommages nationaux rendus, laissent les proches des victimes seuls, aux prises avec un deuil long et difficile. Un ouvrage, courageux et pudique, sur la mort du soldat que la société civile peut méditer.

Prix indicatif 23 € - Éd. Les Belles Lettres, 384 pages - EAN13 : 9782251446073

MÉMÉPar Philippe Torreton

« Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d'avant-guerre... ». Un ouvrage subjectif, par-tial, amoureux ; pas une enquête, pas une biographie. Un cri d’amour vers celle qu’il a perdue : sa « mémé », et non sa « mamie » comme l’on dit

aujourd’hui. Beaucoup d'entre vous retrouveront la leur au fil de ce livre unique en son genre, tout en émotion.

Prix indicatif 15 € - Éd. L’Iconoclaste, 144 pages - ISBN-10: 2913366619 / ISBN-13: 978-2913366619

ANATOMIE D’UN SOLDATPar Harry Parker

Tom Barnes, jeune capitaine de l'ar-mée britannique, perd une jambe lors d'une mission au Moyen-Orient. Alors qu'il manque de succomber, il est rapatrié en Angleterre. L'auteur peint la renaissance du soldat à tra-vers quarante-cinq objets : garrot, sac à mains, tapis, sac d'engrais…, chacun d'entre eux prend la parole et révèle les pensées, les sentiments et les intentions de Tom. Cet ouvrage n’est pas un roman tout à fait comme

les autres. Sa forme narrative audacieuse sert la vérité crue sur la guerre, sur l’état physique et mental du jeune soldat. Pour autant, la lecture est fluide et l’intérêt gran-dissant au fil des pages.

Prix indicatif 22 € - Éd. Bourgois, 416 pages - EAN 978-2267029741 / ISBN 226702974X

NAISSANCE D’UN PILOTEPar Marc Scheffler

Breveté pilote de chasse en 1998, Marc Scheffler compte plus de 4 500 heures de vol, dont près de 2 200 heures sur Mirage 2000D, et plus de 150 missions de guerre. Un parcours opérationnel qu'il a raconté dans le livre « La Guerre vue du ciel ». Et pourtant, en 1990, lorsqu’il pousse la porte d'un bureau information de l'armée de l'Air, la carrière de pilote de chasse à laquelle il songe n'est encore

qu'une promesse lointaine. En dehors de sa passion pour les avions, il n'est certainement pas le meilleur des bacheliers à postuler à l'école des Pupilles de l'Air. Cependant, pour lui, devenir pilote de chasse n'est pas seulement un rêve d'enfant, c'est avant tout un idéal et le projet de toute une vie. Huit années semées d'embûches vont alors suivre son admission à l’EPA. En dépit des obstacles, chaque vol, chaque nouvel appareil - qu'il s'agisse d'un planeur, d'un DR-400, d'un Cap 10B, d'un Tucano ou encore d'un Alphajet - ne fera que renforcer sa détermination. Bien écrit, captivant, émouvant, cet ouvrage est le témoignage authentique d’une expérience exceptionnelle. Marc Scheffler de commenter joliment le plaisir qu’il éprouve à voler : « Être en l’air, c’est s’affranchir des contraintes du sol. Aller à droite, à gauche, en haut, en bas, avec pour seules limites, le ciel et les performances de son avion ».

Prix indicatif 21 € - Éd. Nimrod, 244 pages - EAN 978-2915243697 / ISBN 2915243697

DRONES - L’AVIATION DE DEMAIN ?Par Michel Polacco

Aéronefs pilotés à distance, les drones peuvent avoir la taille d'une guêpe ou celle d'un Airbus. Essentiellement utilisés à l'origine comme cibles volantes, ils servent aujourd'hui aussi bien à observer des champs de bataille et combattre un

adversaire, seuls ou en escadrilles, qu'à surveiller des feux de forêts et éteindre des incendies à distance. Au cœur de gigantesques projets militaires et civils, les drones seront-ils un jour les maîtres du ciel ? Tout est imaginable, tout est à espérer ou à craindre. De nombreux secteurs (pompiers, géomètres, viticulteurs, ingénieurs du génie civil...) s'ouvrent à ce marché qui offre des potentialités inégalées. Les drones entrent même pour certains dans la catégorie des jeux, assimilables à des modèles réduits : l'espionnage devient une activité à la portée de tous ! Au-delà du reportage et du grand reportage, Michel Polacco, journaliste, ancien directeur de France Info, est spécialisé dans les questions d'aé-ronautique et de défense, étant lui-même pilote d'avion et d'hélicoptère.

Prix indicatif 34 € - Éd. Privat, 143 pages - EAN : 9782708992511 / ISBN : 978-2-7089-9251-1

septembre 2017 médaille militaire 23

CALENDRIER

2018Bon de commande

(réservé aux UD et sections)

JANVIER FÉVRIER MARS AVRIL MAI JUINL 1 Nouvel an 1 J 1 Ella J 1 Aubin D 1 Pâques M 1 Fête du travail 18 V 1 JustinM 2 Basile V 2 Prés. du Seigneur V 2 Charles le B. L 2 Sandrine 14 M 2 Boris S 2 BlandineM 3 Geneviève S 3 Blaise S 3 Guénolé M 3 Richard J 3 Phil., Jacq. D 3 F. du St SacrementJ 4 Odilon D 4 Véronique D 4 Casimir M 4 Isidore V 4 Sylvain L 4 Clotilde 23

V 5 Edouard L 5 Agathe 6 L 5 Olivia 10 J 5 Irène S 5 Judith M 5 IgorS 6 Melaine M 6 Gaston M 6 Colette V 6 Marcellin D 6 Prudence M 6 NorbertD 7 Épiphanie M 7 Eugénie M 7 Félicité S 7 J.-Bapt. de la Salle L 7 Gisèle 19 J 7 GilbertL 8 Lucien 2 J 8 Jacqueline J 8 Mi-Carême D 8 Julie M 8 Victoire 1945 V 8 MédardM 9 Alix V 9 Apolline V 9 Françoise L 9 Annonciation 15 M 9 Pacôme / J. Europe S 9 DianeM 10 Guillaume S 10 Arnaud S 10 Vivien M 10 Fulbert J 10 Ascension D 10 LandryJ 11 Paulin D 11 N.-D. de Lourdes D 11 Rosine M 11 Stanislas V 11 Estelle L 11 Barnabé 24

V 12 Tatiana L 12 Félix 7 L 12 Justine 11 J 12 Jules S 12 Achille M 12 GuyS 13 Yvette M 13 Mardi Gras M 13 Rodrigue V 13 Ida D 13 Fête J.-d’Arc M 13 Antoine de P.D 14 Nina M 14 Cendres M 14 Mathilde S 14 Maxime L 14 Matthias 20 J 14 EliséeL 15 Rémi 3 J 15 Claude J 15 Louise D 15 Paterne M 15 Denise V 15 GermaineM 16 Marcel V 16 Julienne V 16 Bénédicte L 16 Benoît-Joseph 16 M 16 Honoré S 16 J.-F. RégisM 17 Roseline S 17 Alexis S 17 Patrice M 17 Anicet J 17 Pascal D 17 Fête des PèresJ 18 Prisca D 18 1er Dim. de Carême D 18 Cyrille M 18 Parfait V 18 Eric L 18 Léonce 25

V 19 Marius L 19 Gabin 8 L 19 Joseph 12 J 19 Emma S 19 Yves M 19 RomualdS 20 Sébastien M 20 Aimée M 20 PRINTEMPS V 20 Odette D 20 Pentecôte M 20 SilvèreD 21 Agnès M 21 P. Damien M 21 Clémence S 21 Anselme L 21 Constantin 21 J 21 ÉTÉ

L 22 Vincent 4 J 22 Isabelle J 22 1ère remise de la MM D 22 Alexandre M 22 Emile V 22 AlbanM 23 Barnard V 23 Lazare V 23 Victorien L 23 Georges 17 M 23 Didier S 23 AudreyM 24 Fr. de Sales S 24 Modeste S 24 Cath. de Suède M 24 Fidèle J 24 Donatien D 24 Jean-BaptisteJ 25 Conv. s Paul D 25 Roméo D 25 Rameaux M 25 Marc V 25 Sophie L 25 Eléonore 26

V 26 Paule L 26 Nestor 9 L 26 Larissa 13 J 26 Alida S 26 Bérenger M 26 AnthelmeS 27 Angèle M 27 Honorine M 27 Habib V 27 Zita D 27 Fête des Mères / Trinité M 27 FernandD 28 Th. d’Aquin M 28 Romain M 28 Gontran S 28 Valérie L 28 Germain 22 J 28 IrénéeL 29 Gildas 5 J 29 Gwladys D 29 Souvenir des Déportés M 29 Aymar V 29 Pierre, PaulM 30 Ravivage de la Flamme V 30 Vendredi Saint L 30 Robert M 30 Ferdinand S 30 MartialM 31 Marcelle S 31 Benjamin J 31 Visitation

2018

Société Nationale d’Entraide de la Médaille Militaire - 36 rue de la Bienfaisance 75008 Paris - wwwsnemm.frDirection : 01 45 22 68 12 • Secrétariat général : 01 45 22 68 11 • Effectifs : 01 45 22 84 46 • Boutique : 01 45 22 98 17

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24 médaille militaire septembre 2017

Faire de la Gendarmerie l’une des forces de sécurité les plus modernes d’EuropeAlors que le 3 juillet dernier, à l’occasion de la réunion en congrès du Parlement dans sa ville, François de Mazières, maire de Versailles (78), avait adressé au président Macron une « supplique » pour l’alerter sur l’état déplorable du casernement des gendarmes à Satory, le ministre de l’Intérieur s’était, lui, exprimé quelques jours plus tôt sur cette problématique et sur bien d’autres aspects qui entravent la pleine dynamique de la Gendarmerie.

a question de l’état des logements de la plus grande caserne de France est connue depuis longtemps. En 2012, déjà, un rapport dans lequel l’ex-député Daniel Boisserie déplorait leur vétusté, avait donné lieu au « Plan d’urgence immobilier 2015-2020 ». Ce n’est pas le seul, et l’on peut également citer ceux ayant trait aux équipements, dont les véhicules.

Lors de son allocution du 29 juin, pro-noncée devant les élèves offi ciers des promotions « Lieutenant-colonel Caron » et « Général Artous », à l’École des offi ciers de la Gendarmerie nationale de Melun (77), Gérard Collomb a estimé que cette situation n’était plus tolérable : « Je me suis rendu, depuis ma nomination, dans plusieurs gendarmeries, dans plusieurs casernes. J’ai visité des lieux modernes, qui permettent

à nos forces de sécurité de se former, d’intervenir, dans les meilleures conditions. J’ai aussi vu nombre de bâtiments vétustes, avec souvent des véhicules, ceux que vous utilisez au quotidien, affi chant des centaines de milliers de kilomètres au compteur (…). Ce n’est pas digne du risque que vous prenez pour protéger nos concitoyens (…) ». Et de promettre qu’il mettrait tout en œuvre pour inverser la tendance et faire de la Gendarmerie l’une des forces de sécurité les plus modernes d’Europe.

Cet engagement risque fort de se heurter à la facette budgétaire. Du moins, tout ne sera pas résolu du jour au lendemain. Globalement, pour 2017 la dotation de la Gendarmerie en automobiles et motos est de 3 000 unités. Il reste que, selon un rapport parlementaire, « le respect strict

Magazine

L

septembre 2017 médaille militaire 25

des critères de réforme des véhicules (âgés de 8 ans et affi chant 200 000 km au compteur) supposerait d’acquérir 800 unités de plus ». Ce même document de souligner à propos des véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG) que les 84 exemplaires encore en service ont plus de 40 ans. Ainsi, si leur disponibilité est jugée satisfaisante, leur âge déjà largement avancé va inévitablement entraîner de sérieux problèmes en matière de maintien en condition opérationnelle, et ce même si la réduction du parc et le prélè-vement de pièces sur les véhicules réformés facilitent un tant soit peu leur entretien. Par ailleurs, la Gendarmerie dispose de 331 embarcations, dont 34 dites « lourdes », âgées en moyenne de 22 ans. À noter que le parc de plus fort tonnage demeure défi citaire. À ce stade, il serait nécessaire de renouveler les 23 embarcations les plus anciennes, soit un coût prévisionnel de 11,5 millions d’euros.

Au sujet du travail quotidien des gendarmes, le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il agirait pour les libérer des trop nombreuses contraintes qui « parasitent » leur action : « Tâches administratives, missions indues, procédures trop lourdes… Il est aujourd’hui trop d’obstacles à votre présence sur le terrain. C’est pourquoi, avec ma collègue Garde des Sceaux*, je m’emploierai à rendre votre action quotidienne plus simple, en réfl échissant à la forfaitisation de certaines infractions, en s’appuyant sur les moyens offerts par la révolution numérique pour simplifi er la procédure pénale, en rationalisant les relations entre les enquêteurs et les procédures pénales (…). De la même manière, je souhaite que demain, à la tête de vos unités, vous soyez vous aussi militants du terrain et que vous privilégiez, à chaque fois

que possible, une gendarmerie de proximité à une gendarmerie qui produit du papier ».

En ces périodes troubles, il serait plus que temps de fournir à ces hommes et femmes, qui en entrant en gendarmerie ont fait le choix de se placer au service de leurs concitoyens, les moyens leur permettant de mener en toute effi cacité leurs missions de protection du territoire, des personnes et des biens. Cela vaut également sous l’angle sanitaire, tant il est vrai que le lien existe entre des conditions de travail défavorables et la santé des travailleurs, quels qu’ils soient. La souffrance psychologique des gendarmes est un pan de la profession qui n’est encore que trop rarement évoquée. ★

* Jacqueline Gourault

Exit la casquette, (re)bonjour le bonnetLa chose a fait l’objet cet été d’une discrète note interne de la Direction générale de la Gendarmerie : « Le port du bonnet de police devient la norme avec les tenues de service. Il est élargi aux tenues de ville qui ne prévoient pas la vareuse ».

Voilà qui n’est certainement pas une solution miracle aux problèmes de fond rencon-trés par les gendarmes. Disons au moins que le désamour de la casquette, en service depuis 2002, au profi t de cet autre couvre-chef est à voir comme un rapprochement de la Gendarmerie de sa tradition militaire. Présent dans le paquetage des soldats français depuis le 18e siècle, le bonnet était à l’origine « confectionné à partir d’une coiffe taillée dans la jambe d’un pantalon usagé, et replié sur la tête à la manière d’un bonnet de nuit ». À noter que depuis 2011, le port du calot* était déjà autorisé avec les tenues de service courant.

Le gendarme, premier serviteur de l’État

* Appellation familière du bonnet.

26 médaille militaire octobre 2017

Histoire d’un Poilu du neuf-troisL’histoire qui suit nous a été confi ée par Alain Constantin, membre de la 1831e section des médaillés militaires de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, originaire de Villemomble (93), qui n’a eu de cesse de reconstituer le parcours de son grand-père, Auguste, parti en guerre le 12 août 1914…

est le 11 mars 1883 qu’Auguste Constantin respire un bon coup et voit le jour, à Paris dans le 10e arrondissement. Son père, Pierre, est lithographe et sa mère, Gabrielle, couturière. Après avoir obtenu brillamment le certifi cat d’études, le jeune homme est employé dans une banque parisienne. Conscrit de 1903, à cette époque on ne pouvait déjà plus tirer les bons (ou mauvais) numéros ! Dès sa libération du régiment, Auguste décide d’aller occuper ses dimanches dans les guinguettes. C’est ainsi, sur les bords du lac des Sept-Îles à Montfermeil (93), qu’il rencontre une jolie brunette, Suzanne. La demoiselle demeure avec sa mère à Villemomble, dans une belle maison bourgeoise. Les tourtereaux ont tous deux 25 ans et sont follement épris l’un de l’autre. Auguste en est certain : la jeune fi lle sera sa promise et il la demandera très vite en mariage. Effectivement, les épousailles auront lieu le 22 avril 1909 en l’église Saint-Louis à Villemomble, puis les agapes et la gambille dureront toute la nuit ! De cette union naît, le 16 février 1911, un petit loupiot prénommé Marcel.

Les jours s’écoulent, entrecoupés de périodes d’exercice au 67e Régiment d’Infanterie. Le couple profi te de la Belle Époque, cette poignée d’années tout en insouciance et en gaîté, en progrès écono-miques et sociaux également, qui précéde-ront, nul ne le sait encore, le premier confl it mondial. Pour l’heure, Raymond Poincaré maintient une politique de fermeté envers l’Allemagne. Dans les écoles, l’enseignement du culte de la patrie prédomine. C’est au moins une des raisons pour laquelle il faut absolument reconquérir rapidement l’Alsace

et la Lorraine, dont les troupes prussiennes se sont bassement emparées en 1870 ! Les bruits de bottes viennent d’un problème complexe d’alliances et de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois. L’Allemagne sollicite de la France sa neutralité dans un éventuel confl it germano-russe. Celle-ci refuse, et l’Allemagne de lui déclarer la guerre le 3 août 1914. Entrée en confl it depuis deux jours déjà contre la Russie, elle veut prévenir une attaque conjointe de la Russie et de la France contre son territoire et met en œuvre sans attendre le plan ébauché dès 1905 par un offi cier d’état-major (le plan Schlieffen).

L’été s’annonce chaud. Depuis quelques mois, Auguste et son épouse louent un petit pavillon au 66 de la rue de la Gare à Bondy (93). Dans le train qui l’emmène chaque matin jusqu’à la Gare de l’Est, il voit bien que les voyageurs ont l’air soucieux. Même si, avant d’obtenir son certif, le maître lui avait enseigné que la France était amputée

Histoire

C’

Des gens crient à s’en décrocher la glotte :

« C’est la guerre ! »

octobre 2017 médaille militaire 27

de l’Alsace et de la Lorraine, ce n’est tout de même pas un motif susceptible à ses yeux de bouleverser sa vie et de l’empêcher d’aller canoter le dimanche en compagnie de Suzanne et du petit Marcel, qui a déjà bien grandi. Au tout début du mois d’août, juste avant qu’il n’emprunte le tortillard qui s’époumone quotidiennement vers Paris, les cloches de l’église sonnent le tocsin. Dans la rue de la Gare, des gens crient à s’en décrocher la glotte : « C’est la guerre ! ». Auguste reçoit son ordre de mobilisation dans une jolie enveloppe bleue. Il doit partir pour Soissons le 12 août et rejoindre le 150e Régiment d’Infanterie. Suzanne se blottit dans les bras de son cher et tendre et sanglote. « N’oublie pas de m’écrire » dit-elle. Le 12 août 1914, Auguste embrasse le p’tiot Marcel et, sans se retourner, quitte le domicile familial tandis qu’il entend encore au tournant de la rue : « P’pa, p’pa reviens ! ».

Un livret militaire peut raconter beaucoup sur un homme. Il va nous guider sur les pas d’Augustin Constantin d’août 1914 au même mois de l’année 1918. Auguste ne reste pas longtemps au 150e RI. Dès le 16 octobre, il rejoint le 132e RI. À partir du 25, la 3e Compagnie, où il opère, tient (et tiendra jusqu’en avril 1915) avec les autres troupes du 132e les positions des Éparges, en Champagne. Pour Auguste, c’est le baptême du feu ! Ces positions sont le théâtre d’une lutte parmi les plus meurtrières de tout le confl it. L’ennemi s’acharne pour la possession de la crête. Attaques et contre-attaques, combats

au corps à corps, à la grenade, sous une avalanche d’obus de tous calibres, se renou-vellent sans arrêt. Au cours de ces combats, le jeune soldat devra être évacué pour cause de typhoïde. Après une courte période de convalescence, il rejoint son régiment. Dans le courant de l’année, il est nommé première classe et participe aux missions de son bataillon, dont la défense des ravins au sud du Fort de Vaux. Pendant plusieurs longs jours il subit les bombardements de l’ennemi qui tient la place. Cet épisode lui vaudra de monter en grade, le voilà caporal fourrier. Ah ! En temps de paix, il aurait « coincé la bulle » à faire des écritures dans un bureau, mais là, il retranscrit les ordres dans une mauvaise cagna de terre au coin d’une tranchée. Ce sera ensuite, comme pour les autres, les assauts des tranchées, les déplacements de troupes sur les lignes de front, les hommes

Le 132e Régiment d’Infanterie « 1 contre 8 »Le 132e régiment d’infanterie est l’appellation, entre 1882 et 1936, de l’unité constituée pendant la Révolution française, dénommée « 132e demi-brigade d’infanterie de ligne ». Emblématique de la garnison de Reims avant la Première Guerre mondiale, le 132e RI s’est notamment illustré aux Éparges (avec son frère d’armes, le 106e régiment d’infanterie de Châlons-sur-Marne). Son drapeau porte en ses plis les noms de sept batailles, de Fleurus (1794) à Picardie (1918), ainsi que, fait unique autorisé par Napoléon 1er après sa conduite héroïque lors du combat de Rosnay en 1814, la devise donnée par l’Empereur : « Un contre huit ». Son comportement au cours de la Grande Guerre lui a également valu d’avoir le privilège de faire choisir par l’un de ses hommes, Auguste Thin, le 10 novembre 1920 dans la citadelle de Verdun, le Soldat Inconnu qui repose sous l’Arc de triomphe.

Chaque unité se rattachant aux corps ayant porté le même numéro, le 132e Bataillon Cynophile de l’Armée de Terre est actuellement l’héritier des traditions du 132e d’infanterie. Il est également le dépositaire des savoir-faire des unités cynotechniques développées au sein des groupes vétérinaires. Basé à Suippes (51), le 132e BCAT a été créé en 1977.

hommes

e pendant

n oir ans

ataillon d’infanterie. Il est ein des groupes vétérinaires.

Marcel et Suzanne

28 médaille militaire octobre 2017

blessés, tués, le froid, le vent, la boue, la neige et la faim. Auguste sera cité à l’ordre du Régiment : « A fait preuve de courage et de dévouement en assurant les liaisons sous un violent bombardement au cours des combats du 25 septembre au 13 octobre 1916 ». Le 16 avril 1917, il participe à l’attaque du Chemin des Dames, où les mitrailleuses accomplissent leur terrible œuvre de mort. Deux des trois bataillons du 132e RI sont décimés. L’arrivée du printemps rend les conditions de vie moins diffi ciles, mais les Allemands décident de progresser vers la Marne, qu’ils avaient déjà approchée en septembre 14.

Le 17 avril, le 1er Bataillon, dont fait partie sa compagnie, attaque à son tour et entre dans les boyaux adverses. 26 offi ciers et 900 hommes arroseront de leur sang les pentes qui mènent au Chemin des Dames. Le 6 mai, Auguste est de nouveau cité, à l’ordre de l’Armée cette fois : « Très bon sous-offi cier, énergique, a su remplir d’une façon satisfaisante la mission délicate qui lui était confi ée ». Le 132e Régiment a grand besoin de repos. Son bataillon est transporté en Alsace, dans les montagnes vosgiennes, à quelques lieues de cette guerre de taupes et du bourbier ambiant.

Début 1918, Auguste et son régiment retrouvent la région d’Amiens, pour barrer la route aux colonnes allemandes. Les courriers qu’il reçoit de Suzanne sont toujours affectueux et réconfortants. Le vaguemestre est évidemment le bienvenu au milieu des Poilus ! Auguste n’ignore pas

combien sa petite femme attend ses lettres du front avec une égale impatience, et même les cartes postales « Graines de Poilus » qu’il destine à son cher loupiot. Quand il reçoit un colis, le soir, c’est diner de gala ! Fromage, confi ture, vin ! Les fatigues s’évanouissent vite sous l’effet bienfaisant d’un bidon de pinard ! Il faut aussi dire que ce ne sont pas les gants de laine tricotés par la mère de Suzanne qui peuvent soulager la morsure du froid en cet hiver. À Villemomble, où elle est revenue habiter, Suzanne ne respire que lorsque le gendarme passe devant sa porte sans s’arrêter. En face de chez elle, elle voit par la fenêtre des enfants toujours plus nombreux sortir du Centre avec un brassard au liseré tricolore signalant la perte d’un proche. Quelle tragédie !

Début août 1918, une attaque simultanée des armées anglaise et française se déclenche. Le 1er Bataillon du 132e RI se trouve sur la rive sud de l’Avre. L’ennemi est bousculé devant l’Échelle Saint-Aurin. De cette lutte, le caporal Constantin ne se relèvera pas, non plus que quinze autres Français. Avec sa croix de Guerre assorti de l’étoile de vermeil et sa Médaille Militaire, Auguste mérite bien de son pays : « Gradé très brave et dévoué, toujours volontaire pour les missions périlleuses. A trouvé une mort glorieuse à l’attaque Saint-Aurin, le 11 août 1918 ».

Pour Suzanne, le 11 novembre 1918 n’aura jamais le goût de la victoire. Avec son petit loupiot, elle ne reverra plus son mari, tombé deux mois exactement avant la fi n du confl it. Le petit Marcel sera pupille de la Nation. En pension cinq jours sur sept, il retrouvera sa mère en fi n de semaine et l’aidera du mieux qu’il pourra. De son père, il ne parlera guère. C’est ainsi que, sans le vouloir, Marcel Constantin a aiguisé l’intérêt de son fi ls Alain pour cet aïeul mort au champ d’honneur.

1

« A fait preuve de courage et

de dévouement [...] au cours des

combats ».

octobre 2017 médaille militaire 29

1 Au titre de la Grande Guerre, la Médaille Militaire fut décernée à plus d’un million quatre cent mille militaires et marins, offi ciers ou soldats, majoritairement à titre posthume. Ce fut le cas d’Auguste Constantin. Quant au diplôme d’honneur portant en en-tête la mention « Aux morts de la grande guerre, la patrie reconnaissante », sa remise offi cielle aux familles de « tous les offi ciers, sous-offi ciers et soldats des armées de terre et de mer décédés depuis le début des hostilités pour le service et la défense du pays » fut instituée le 27 avril 1916.

2 Auguste et Suzanne et Marcel (1917)

3 Auguste Constantin (150e RI, 1914)

4 Auguste Constantin (juin 1916)

5 Auguste Constantin (juin 1917)

6 Novembre 1917

Le 27 juin 2015, Alain Constantin a vécu dans l’émotion l’aboutissement de ses recherches sur son grand-père. Cette plaque, apposée sur les murs de l’église de Saint-Aurin (80), perpétue le souvenir d’Auguste, ce caporal du 132e régiment d’infanterie dont la disparition a bouleversé le destin prometteur d’une famille heureuse.

2

3

6

5

4

Légion d’honneur OFFICIER

TELLO Gilbert, 886e (79)

CHEVALIERBABIC Joseph, 670e (21)BELORGEY Marcel, 670e (21)BERJEOT Pierre, 1658e (84)BRENDER René, 323e (67)CLERIAN René, 311e (83)GNECCHI Jean, 1066e (25)KOEPPEL René, 243e (57)MARTIAL Christiane, 18e (29)PERROCHON James, 1459e (16)

SIMON Michel, 886e (79)

Médaille MilitaireGRENDELBACH Paul, 243e (57)HAVRET Pierre, 286e (59)

Ordre National du Mérite OFFICIER

DUMENIL Denis, 311e (83)

CHEVALIERAMANN Norbert, 243e (57)MONNET Henri, 886e (79)PRETESAC Thierry, 323e (67)

Croix du combattantLEGALLAIS Roger, 18e (29)Croix du combattant volontaireGEVAUD Roger, 1268e (18)

Diplôme d’honneur de porte-drapeauHARTZ Jean-Marc, 1724e (88)HÉLIAS Bernard, 18e (29)MOREL Jacques, 552e (39)

NaissancesROBIN, arrière-petit-fi ls de Virginie BEFVE 286e

ROMANE, petite-fi lle de Rémi GASCON 161e

Noces PLATINE (70 ans)

MANIZAN Robert, 1152e (33)PETITPAS Henri, 1831e (75)

PALISSANDRE (65 ans) GILLET Michel, 176e (89)

DIAMANT (60 ans) MOULIN Georges, 263e (26)

ORCHIDÉE (55 ans) PENARI Jean, 426e (81)

OR (50 ans) COMMANDOUX Pierre, 423e (13)DUVETTE Michel, 1754e (83)SITT Jean-Pierre, 99e (45)

Décès (Conjoints et enfants de nos adhérents)BŒUF Mme, épouse de Abel 148e (85)HAMMERER Lucienne, épouse de René 161e (30)MERCIER Lucienne, épouse de Gérard 176e (89)VELLERIN Josiane, épouse de Paul 258e (83)

AVIS DE RECHERCHERecherche Cyril Bouquet, né entre 1933 et 1936, ancien du Matériel ayant fait carrière dans l’ALAT, côtoyé de 1954 à 1962 en Algérie au GH2 de Sétif, médaillé militaire. Contacter Jean GURY 40 avenue de France57400 SarrebourgTél. : 03 27 23 08 77

Numéro 575Page 32 : Jean Rigoulot était membre de la 257e section de Valence (26) et non d’Albi.Page 42 : inversion malencontreuse des deux photos en partie supérieure de la première colonne. Avec toutes nos excuses pour cette anomalie.

La parution dans ces colonnes des noms des nouveaux décorés et promus n’est pas automatique. Elle est laissée à l’appréciation de chaque récipiendaire qui, s’il la souhaite, veillera à en informer son président de section. Celui-ci se chargera de nous faire suivre la demande.

La rédaction

Afin d’éviter de fréquents doublons, nous remercions nos lecteurs de formuler leur demande de parution auprès des présidents de sections, lesquels se chargeront de nous communiquer l’information de préférence par voie électronique.

MÉDAILLÉSÀL’HONNEUR

CARNET PETITES ANNONCES

Errata

30 médaille militaire septembre 2017

septembre 2017 médaille militaire 31

Paroles et Musique

ORIGINE DE L’EXPRESSION « BRANLE-BAS DE COMBAT »

➜ Cette expression est empruntée au langage de la marine. Au 17e siècle, les « branles » désignaient les hamacs dans lesquels les marins dormaient sur l’entrepont. On criait « Branle-bas ! » pour leur donner l’ordre de mettre en bas leurs couchages, autrement dit les décrocher pour nettoyer le bateau. Quant au signal « Branle-bas de combat ! », il était hurlé pour préparer le bateau à une possible attaque. Il fallait alors décrocher tous les hamacs à la hâte, les enrouler et les placer le long du bastingage. Ainsi, l’entrepont se trouvait dégagé et, de surcroît, les hamacs enroulés protégeaient l’équipage de la mitraille adverse. Depuis le 19e siècle, l’expression est entrée dans le langage courant, pour signifier une agitation désorganisée.

ORIGINE DU VERBE « DÉCIMER »

➜ Ce verbe fait référence à une pratique militaire romaine de « motivation » : la décimation, qui consistait à exécuter un soldat sur dix en cas de défaite, afin de stimuler les rangs par la peur. Son sens actuel (faire périr un nombre important d’individus à l’intérieur d’un groupe, d’une population, etc) est apparu au 19e siècle. À ne pas confondre avec le terme « exterminer » qui, lui, équivaut à massacrer en totalité.

Les connais-tu les trois couleurs, Les trois couleurs de la France ?Celles qui font rêver les cœursDe gloire et d’espérance.

Bleu céleste, couleur du jour.Rouge de sang, couleur d’amour.Blanc, franchise et vigilance.

Le drapeau, quand tonne l’airain,Comme un guerrier tressaille,Il bat, s’enfl e comme un seinAu vent de la bataille.

Dans la mêlée, ah qu’il est beau,Lorsqu’il n’est plus qu’un noir lambeauÉtoilé de mitraille !Jusqu’à la mort on le défend, Ô sublime folie !Et quand on revient triomphant Vers sa loque chérie,Les yeux sont de larmes remplis, Car le drapeau garde en ses plisL’âme de la patrie.

Qu’il frissonne au soleil joyeux,Ou qu’il fl otte sur l’onde,Lorsque la paix rit sous les cieux,Ou que la guerre gronde,France, il entraine tous les cœurs, Lui qui portera dans ses couleursLa liberté du monde !

(Archives SNEMM - Auteur : Georges Gourdon)

Le saviez-vous ?

Les trois couleurs

Hamacs en position de combat sur la maquette dite du Protecteur exposée au Musée de la Marine de Paris.

32 médaille militaire septembre 2017

01 Ain

DAMAS Marcel, Biziat (1136e)

02 Aisne

GRZEZICZAK Zénon, Moÿ-de-l’Aisne (83e)

03 Allier

ALAUX Gilbert, Vichy (27e)FLINE André, Doyet (203e)

06 Alpes-Maritimes

ANDREUX René, Grasse (98e)GAYVALLET Henry, Cannes (15e)GUIGLI René, Nice (2e)HESSEMANN François, Nice (230e)LECLERC Aimé, Vence (504e)MARIANI Daniel, Magagnosc (98e)PRALON Jean, Spéracèdes (98e)TORRES Jean, Grasse (98e)

07 Ardèche

MOREAU André, Pont-de-Labeaume (54e)SEVENIER Lilliane, Labeaume (1775e)SEYVET Louis, Saint-Péray (1767e)

08 Ardennes

CHANOIR Pierre, Charleville-Mézières (181e)

09 Ariège

FAUR André, Saint-Lizier (241e)ROUGE Daniel, Brassac (241e)

10 Aube

CONIN André, Mussy-sur-Seine (691e)DELANNOY René, Romilly-sur-Seine (555e)

11 Aude

PRUD’HOMME Marcel, Salles-d’Aude (1449e)

13 Bouches-du-Rhône

AMBLARD Daniel, La Penne-sur-Huveaune (1574e)BALAGUER Georges, Aix-en-Provence (290e)CHABAUD Jean, Istres (455e)FEUERSTOSS Simone, La-Fare-les-Oliviers (423e)JEANNAUX Jacques, La Ciotat (828e)LEBLANC Maurice, Allauch (89e)

16 Charente

DESVERGNES René, Champagne-Mouton (1629e)NELH Jean-Marie, Angoulême (889e)PARTHENAY Gérard, Roumazières-Loubert (1582e)

17 Charente-Maritime

BORDET Paul, La Rochelle (24e)CAZARD Monique, Saint-Pierre-d’Oléron (600e)CHENIER Robert, Moëze (31e)COMPERE Denis, Rochefort (600e)HERAIL Gabriel, Royan (213e)MALET Jean-Pierre, Saint-Georges-des-Coteaux (149e)PRIEUR Michel, Saint-Georges-d’Oléron (600e)SOUCHET Louis, Le Château-d’Oléron (600e)TUARZE Michel, Les Mathes (213e)

18 Cher

BERTHUMIER Odette, Bourges (30e)INIZAN Denise, Les Aix-d’Angillon (1267e)ISNARD Michel, Chârost (1324e)MANCEAU Jean, Mehun-sur-Yèvre (1142e)ROUMANES Françoise, Saint-Doulchard (30e)

19 Corrèze

BARGUES Jean, Brive-la-Gaillarde (128e)

21 Côte-d’Or

DAUTELOUP Michel, Meloisey (670e)TARBY Marcel, Chenove (19e)

22 Côtes d’Armor

CHABRIDON Jean-Yves, Saint-Brieuc (94e)CONNAN Pierre, Pontrieux (1214e)CORBEL Marcel, Plélo (143e)DESLANDES Michel, Runan (1214e)GLOUX Raymond, Saint-Brieuc (94e)LE GORREC Pierre, Trébeurden (165e)LONCLE Pierre, Pléneuf-Val-André (1216e)MENGUY Jean-Marie, Ploumanach (1214e)PRIOUL Arsène, Quévert (22e)SEBILLE François, Saint-Brieuc (94e)VIDAMMENT Maurice, Ploubazlanec (16e)

23 Creuse

PAUTOU Michel, Guéret (896e)

24 Dordogne

BOISSERIE François, Prigonrieux (63e)

DISPARITION DE DEUX FIGURES ÉMINEMMENT MARQUANTES DU 20e SIÈCLE

Le professeur Christian Cabrol est décédé le 16 juin dernier à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, là même où il avait réalisé la première greffe cardiaque en Europe en avril 1968, quatre mois après celle, historique, du professeur Chris Barnard au Cap. Âgé de 91 ans, il était commandeur de la Légion d’honneur et offi cier de l’ordre national du Mérite. Deux semaines plus tard, Simone Veil, mémoire de la Shoah, icône de la lutte pour les droits des femmes, s’éteignait à l’âge de 89 ans. Cette femme politique opiniâtre était grand’croix de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre national du Mérite et grand offi cier de l’ordre de l’Empire britannique.

DÉCÈS

Deux personnalités charismatiques et populaires s’en sont allées en juin dernier.

septembre 2017 médaille militaire 33octobre 2017 médaille militaire 33

CHARBONNET Maxime, Comberanche-et-Épeluche (682e)DESGARDIN Michel, Annesse-et-Beaulieu (25e)GAUTHIER Roger, Périgueux (25e)

25 Doubs

BAROUAT Roland, Seloncourt (282e)BOBILLIER Charles, Pontarlier (1557e)DEMOUGEOT Georges, Léon, Chalezeule (144e)DESGRANGE Henri, Avanne-Aveney (144e)DUMONT René, Saint-Hippolyte (282e)LEPEULE Paulette, Frasne (1557e)MIDOT Paul, Thise (144e)PETIT Charles, Valentigney (282e)SAUCE Paul, Rancenay (144e)

26 Drôme

CHAIX Fernand, Dieulefi t (135e)MISSY Gérard, Valence (257e)MISSY Marie-José, Valence (257e)PERRETON Jacques, Romans-sur-Isère (1767e)

27 Eure

NORMAND André, Léry (1043e)QUARRE Micheline, Louviers (1043e)VERGER Abel, Évreux (277e)

28 Eure-et-Loir

CAILLET Louise, Maintenon (606e)LEQUINT Denis, Saint-Georges-sur-Eure (20e)

29 Finistère

KERDREUX Hervé, Crozon (1835e)PORHEL Simone, Brest (11e)

30 Gard

CRESPON Armand, Alès (161e)DISPAGNE Antoine, Nîmes (6e)FERRON Edith, Saint-Martin-de-Valgalgues (161e)LE SCOËZEC Paul, Uzès (1797e)MOYER Jean, Bagnols-sur-Cèze (1013e)PROCQUEZ Madeleine, Alès (161e)RUBI René, Saint-Ambroix (1196e)

31 Haute-Garonne

MERCADIE Catherine, Venerque (1705e)RAOUL Laurent, Palaminy (1744e)ROQUES Jean, Carbonne (1793e)

33 Gironde

DEVAUX Michel, Petit-Palais-et-Cornemps (1058e)FOULHOUX Ginette, Coutras (1058e)

GRELLIER Maurice, Cantenac (661e)HAZART Paul, Arès (1430e)LACOMBE Guy, Saint-Médard-en-Jalles (392e)PEYTAVY Jean, Cavignac (298e)REILHAN Pierre, Saint-Médard-en-Jalles (392e)ROSSE Yves, Saint-Médard-en-Jalles (392e)SELVES Jacqueline, Villenave-d’Ornon (1700e)TERRAZ Jean, Pessac (1807e)

34 Hérault

PUYAL-PIQUEMAL Gisèle, Béziers (66e)

35 Ille-et-Vilaine

BESNARD Claude, Saint-Malo (143e)CHARTIER Madeleine, Cancale (1101e)CORTEVAL Adrien, Cancale (1418e)THOREUX Marie, Rennes (73e)

37 Indre-et-Loire

BOUYRIE Mireille, La Croix-en-Touraine (36e)CARLUER Jean-François, Cinq-Mars-la-Pile (1540e)MAGNIEZ Pierre, Azay-sur-Cher (1837e)PUEL Jean, Fondettes (1819e)

38 Isère

CELLIER Thérèse, Saint-Laurent-du-Pont (807e)

39 Jura

BOUVERET Georges, Fraisans (144e)GIARDINETTI Gabrielle, Lons-le-Saunier (552e)PAREAU Maurice, Jouhe (479e)

40 Landes

BOIS Gaston, Seignosse (1638e)DUBOS Claude, Bourdalat (184e)GRACIANNETTE Georges, Vieux-Boucau-les-Bains (1638e)GROSSAT Daniel, Biscarrosse (1585e)JARNO Roger, Gamarde-les-Bains (186e)KEUSCH Martin, Labatut (186e)LE PALLEC Pierre, Mont-de-Marsan (184e)PINAULT Robert, Capbreton (1638e)SERAULT Patrice, Capbreton (1638e)

41 Loir-et-Cher

COTAN Monique, Salbris (447e)DECOUARD Francine, Salbris (447e)WILL Ernest, La Chaussée-Saint-Victor (116e)

45 Loiret

FARAGOUT Pierre, Les Bordes (542e)LOUIS Marcel, Boulay-les-Barres (1739e)

OLIVIER Robert, Briare (835e)PATURAL André, Chalette-sur-Loing (99e)TABONI Gabrielle, Olivet (139e)THIRIOUX André, Gien (835e)

46 Lot

CORDES Louis, Gourdon (1495e)

47 Lot-et-Garonne

BOE Robert, Saint-Pierre-de-Buzet (1291e)DROGOUL Jean-Paul, Monfl anquin (1824e)MARI André, Tonneins (1291e)MIOSSEC Guy, Anzex (1653e)

49 Maine-et-Loire

BACHET Raymond, Saumur (606e)LANGLAIS Henri, Clefs (76e)LECLERC Bernard, Feneu (131e)MISANDEAU Joseph, Sainte-Gemmes-sur-Loire (131e)RICHARD Ernest, Montreuil-Bellay (606e)

50 Manche

BILLARD Yves, Cherbourg-Octeville (428e)TELLIER Henri, Montebourg (724e)

51 Marne

CASTIGLIONE Victor, Reims (138e)DERISCHEBOURG Jean-Marie, Mourmelon-le-Grand (145e)FOUQUET Bernard, Reims (1733e)HAGUENIN François, Hermonville (138e)PARIZOT Bernard, Châlons-en-Champagne (141e)RITUPER Carol, Witry-lès-Reims (1733e)

52 Haute-Marne

ARNOULD René, Langres (129e)CHENAL Charles, Chaumont (330e)GABARD Jacques, Chaumont (330e)MONGINOT Jacques, Chaumont (330e)

53 Mayenne

GOULAY Yves, Saint-Denis-d’Anjou (372e)

54 Meurthe-et-Moselle

ANDREUX Albert, Toul (384e)BONNAY Guy, Toul (384e)BRICE Michel, Bouxières-aux-Chênes (44e)DUCHESNE Albert, Glonville (609e)GONCALVES Bernard, Écrouves (384e)SCHREIBER Camille, Saint-Max (1234e)

34 médaille militaire septembre 2017

55 Meuse

LINARD Jean, Ligny-en-Barrois (446e)

56 Morbihan

BAZIN François, Vannes (125e)CADIO Louis, Auray (708e)CAOUDAL Maurice, Inzinzac-Lochrist (1307e)DAVID Louis, Lorient (43e)DUHIL Raymond, Saint-Gildas-de-Rhuys (1741e)GUILLEVIC Remy, Lanester (43e)LE CABELLEC Eugène, Lorient (43e)LE GAREC André, Bignan (125e)MARTIN Joseph, Caro (1623e)RANNOU Hubert, Ploemeur (663e)ROBINO Eugène, Auray (125e)TANGUY Vincent, Auray (708e)THINOT Gérard, Malestroit (1623e)TOUZE François, Malestroit (1623e)TUAL Joseph, Landevant (708e)

57 Moselle

BRUANT Maurice, Montigny-lès-Metz (230e)GUCHE Pierre, Guénange (340e)HODY Pierre, Remelfi ng (243e)LUHMANN Fernand, Sarreguemines (243e)MULLER Joseph, Cocheren (597e)PIERRE Claude, Montigny-lès-Metz (230e)REBOUL Bernard, Goetzenbruck (794e)SIEGERT Émile, Stiring-Wendel (597e)TACAILLE Lucien, Pournoy-la-Chétive (230e)

58 Nièvre

COINTE Paul, Saint-Saulge (153e)COLIN Michel, Nevers (153e)MARTINAUD Guy, La Charité-sur-Loire (894e)PAUTRAT Marius, Saint-Martin-sur-Nohain (1181e)

59 Nord

CICHY Jean, Naves (286e)CONTANT Gérard, Wignehies (1049e)DELBECQUE Ernest, Sailly-les-Cambrai (286e)HANNAPPE Robert, Trélon (1049e)JAIS Mauricette, Templeuve (34e)THERY Jean, Escaudoeuvres (286e)

60 Oise

GUILISSEN Bernard, Pont-Sainte-Maxence (699e)MARTIN Guy, Pont-l’évêque (136e)

61 Orne

ROUSSEAU Jean-Claude, Flers (120e)

62 Pas-de-Calais

LEWEURS Avit, Lillers (1095e)PERIN Michel, Monchy-le-Preux (662e)POSMYK Antoine Jean, Hénin-Beaumont (650e)THOMAS Elli, Arras (162e)

63 Puy-de-Dôme

CASADO Antoine, Issoire (525e)HULBERT Bernard, Pont-du-Château (187e)

64 Pyrénées-Atlantiquers

HENGY René, Gan (188e)LABERNADIE Yvonne, Sainte-Suzanne (494e)LARRIEU Jeanne, Oloron-Sainte-Marie (107e)MORAGUES Angelino, Bayonne (290e)SICRE Jean, Hendaye (693e)

TISSERAND Roger, Mourenx (1533e)VAN OOST Pierre, Argelos (188e)

65 Hautes-Pyrénées

COUTURIER Claude, Juillan (183e)

66 Pyrénées-Orientales

BERJOAN Louis, Saint-Genis-des-Fontaines (1716e)BERNADACH Aimé, Le Soler (1812e)BUISSON Maurice, Laroque-des-Albères (1716e)CAJELOT Lucien, Bages (1801e)COURBON Martial, Bages (1801e)COYDE Raymond, Vinca (582e)MARTINEZ Joseph, Thuir (1712e)PONS Gislaine, Saint-Laurent-de-la-Salanque (1620e)RICO François, Elne (1621e)RIPOLL Joseph, Collioure (3000e)SANTIAGO Antoine, Saint-André (1716e)

67 Bas-Rhin

BISCHOFF Reine, Strasbourg (236e)BRIOTET Georges, Strasbourg (236e)LIVIN Marie-Antoinette, Rosheim (67e)NARCY Jacques, Soultz-sous-Forêts (409e)

68 Haut-Rhin

DIDIER Georges, Colmar (1686e)EICHHOLTZER Roland, Wintzenheim (308e)EL GHAZALI Mina, Wolfgantzen (1756e)LENGAUER Léon, Andolsheim (308e)MUMBACH Claude, Pfastatt (339e)WIOLAND Gérard, Traubach-le-Bas (1316e)

69 Rhône

KUBIK Marcel, Vénissieux (490e)LABELLE Georges, Villefranche-sur-Saône (430e)LEDOGAR Bernard, Lyon (502e)

70 Haute-Saône

GARNIER André, Étuz (144e)GENTIT Georges, Calmoutier (316e)PIOZ André, Saint-Germain (476e)

71 Saône-et-Loire

GEORGES Marie-Thérèse, Cersot (1076e)HEISSERER Joseph, Saint-Germain-du-Plain (1076e)MENELOT Camille, Sennecey-le-Grand (238e)

72 Sarthe

HUBERT Marcel, Souvigné-sur-Même (692e)RICHARD Germain, Panon (569e)

73 Savoie

BATSALLE Marcelle, Chambéry (61e)

74 Haute-Savoie

ANDREO André, Annemasse (200e)

75 Paris

CARLOTTO Clément, Paris (UD 75)

76 Seine-Maritime

BOCQUILLION Pierre, Bosville (1390e)DULAC Aubert, La Londe (720e)SAILLANT Gérard, Mont-Saint-Aignan (7e)SALLES Pierre, Valmont (1120e)

77 Seine-et-Marne

GAUTHIER Jean, Mormant (75e)

78 Yvelines

SAUVAT Jean-Marcel, Guyancourt (1327e)

79 Deux-Sèvres

COURJAUD Marcelle, Parthenay (1350e)

81 Tarn

GUIRAUD André, Aussillon (426e)

82 Tarn-et-Garonne

BARDET Micheline, Montauban (132e)CHABBERT Jacques, Montpezat-de-Quercy (1820e)

septembre 2017 médaille militaire 35

83 Var

AMIC Jacky, La Garde (1527e)BETTACCHINI André, Saint-Cyr-sur-Mer (1560e)DE BRUYNE Raymond, Puget-Ville (415e)GARCIA Jean, Saint-Raphaël (258e)GLAISE Lucienne, Le Pradet (1527e)GLEMAREC Jean-Marc, Fréjus (258e)GUYOTTE André, Toulon (3e)HERVE Denis, Toulon (1790e)LE VAGUERESSE Francis, Sainte-Anastasie-sur-Issole (1754e)LECOQ Yves, Le Val (311e)LINLAUD James, Hyères (345e)MODOT Pierre, La Garde (1527e)RINAUDO Robert, Puget-sur-Argens (1743e)VILLETTE Odette, La Crau (1834e)

84 Vaucluse

DELON Rolland, Taillades (955e)DEPESTELLE Marcel, Robion (955e)HERVIER Robert, Orange (252e)LAPORTE Michel, Valréas (908e)

85 Vendée

AMANT Marcel, Fontenay-le-Comte (148e)FUSILIER Guy, Challans (758e)HAUTEFORT Bernard, Challans (758e)RENAUD Jacqueline, Saint-Gilles-Croix-de-Vie (1383e)

86 Vienne

DUBREUIL Henri, Poitiers (91e)LUME Pierre, Saint-Saviol (616e)

87 Haute-Vienne

BISSERIEX Pierre, Aixe-sur-Vienne (1629e)BRIQUET Raymond, Limoges (45e)GIRARD Pierre, Isle (45e)HERRY Jeanine, Limoges (45e)LITTIERE Christian, Saint-Brice-sur-Vienne (1409e)

88 Vosges

ANCELIN Serge, Dommartin-lès-Remiremont (339e)AUBRY Jacques, Neufchâteau (276e)BOQUEL Georges, Fraize (514e)GERHARD Jacques, Bazoilles-sur-Meuse (276e)LATREILLE Jean, Autreville (276e)MAULBON Claude, Liffol-le-Grand (276e)THIRIOT Gaston, Neufchâteau (276e)TOUSSAINT Maurice, Liffol-le-Grand (276e)WIERZBICKI James, Coussey (276e)

89 Yonne

CHANOINE Bernard, Bussy-le-Repos (360e)DE RANGO Louis, Auxerre (176e)DEMOND Simone, Chablis (176e)GOUJET Bernard, Champs-sur-Yonne (176e)

92 Hauts-de-Seine

GRIMA Jean-Pierre, Châtillon (832e)

94 Val-de-Marne

ANITEI Aristide, La Varenne-Saint-Hilaire (160e)

95 Val-d’Oise

ROY Émile, Osny (207e)

972 Martinique

MYRTIL Jacques, Le Lamentin (361e)

974 Réunion

GARAIOS Evenor, Ravine-des-Cabris (646e)

988 Nouvelle-Calédonie

DEBRISAY Paul, Paita (270e)JUVIGNY René, Nouméa (270e)

BELGIQUE

LAURENT Alexandre, Bruxelles (932e)

DÉCÈS DE RAYMOND BUSSAT

C’est avec beaucoup de tristesse que la SNEMM a appris la disparition de l’un de ses anciens administrateurs, Raymond Bussat, décédé le 21 juillet 2017 à l’âge de 88 ans. Médaillé militaire depuis 1969, président honoraire de l’UD 93, président de la 671e section de Montreuil, notre camarade s’était placé au service de notre décoration avec conviction et énergie. Il a, en outre, occupé pendant de nombreuses années la fonction de chef du protocole avec une rigueur remarquable. À sa famille et ses proches, nous renouvelons nos sincères condoléances.

UN NOUVEL ÉVÊQUE AUX ARMÉES : LE PÈRE ANTOINE DE ROMANET SUCCÈDE À LUC RAVEL

Le père Antoine de Romanet est né le 25 octobre 1962 au Mans. Ancien élève des collèges Sainte-Croix du Mans et Saint-Grégoire de Tours, ainsi que du lycée Montaigne, il est diplômé (Service Public) et docteur (ès Sciences Économiques) de Sciences Po Paris. Au terme de son service national effectué au Caire (1986-1987), il a intégré la Maison Saint-Augustin (séminaire de Paris, 1988-1989), avant d’étudier la philosophie et la théologie à Bruxelles (1989-1992) puis à Rome (1992-1996). Ordonné diacre en septembre 1994 à Notre-Dame de Grâce de Passy, il y est resté quatre ans comme séminariste. Ordonné prêtre en juin 1995, il a été nommé vicaire à Notre-Dame de l’Assomption de Passy et aumônier du lycée Molière (Paris 16e, 1996-2000), responsable des JMJ 2000 pour le diocèse de Paris (1998-2001), puis aumônier général du collège Stanislas (Paris 6e, 2000-2002). Parallèlement, de 1997 à 2002 il a été membre du Comité consultatif pour la protection des Personnes dans la Recherche Biomédicale de Paris Saint-Antoine. En 2002, il a été nommé curé de la paroisse Saint-Louis de France de Washington DC (USA) et aumônier du lycée français Rochambeau jusqu’en 2010. Depuis 2010, il est curé de la paroisse Notre-Dame d’Auteuil (Paris 16e), administrateur de « COROT Entraide », centre d’aide sociale pour les 18-25 ans, et administrateur d’Apprentis d’Auteuil ; depuis 2011, il est co-directeur du département « Politique et Religions » du pôle de recherche du Collège des Bernardins ; depuis 2013, enseignant en morale sociale au Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux et depuis 2014, doyen du doyenné d’Auteuil. Nommé évêque aux armées par le pape François le 28 juin dernier, il succède à Monseigneur Luc Ravel, archevêque de Strasbourg depuis le mois de février.

36 médaille militaire septembre 2017

03 ALLIER1483 - Varennes - Saint-Pourçain

Sortie sur le thème de la libération de Moulins

Le 16 juin dernier, une quinzaine de personnes, dont plusieurs médaillés militaires, ont pris part à la sortie organisée par Thierry Michaud sur le thème de la libération de Moulins, à Chapeau et Montbeugny. En 1944, le 5 septembre, les combats avaient causé la mort de 20 gardes républicains, 2 aviateurs FFI et 4 civils. Un instant de recueillement a été observé en leur mémoire, devant les monuments des deux communes, ainsi qu’à la stèle de la Ferme des Mayences. 1698 - Gannat

Visite de l’Historial du paysan soldat

Le 17 juin dernier, les membres de la section ont eu plaisir à se retrouver à la faveur d’une journée de cohésion, ponctuée par la visite de « L’historial du paysan soldat » de Fleuriel. Philippe Bénard s’est félicité de la réussite de cette opération et envisage de renouveler l’expérience sur un autre thème.

07 ARDÈCHE1767 - Tournon

Pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame d’AyComme chaque année depuis plus de 20 ans, la section a participé le 7 mai dernier au pèlerinage à la gloire de la Vierge noire du sanctuaire de Notre-Dame d’Ay. Au terme de l’offi ce religieux, les médaillés militaires, fi dèles à la tradition, ont offert le verre de l’amitié à tous les paroissiens. Ces instants cordiaux leur permettent d’engager un dialogue orienté sur la vie de la section et, plus largement, sur les activités de la SNEMM.

13 BOUCHES-DU-RHÔNE423 - Salon-de-Provence

Journée de cohésion

Le 16 mai dernier, une quarantaine de membres et sympathisants se sont réunis en toute convivialité dans le cadre champêtre du parc municipal de Lamanon. À noter, bien sûr, la présence de Auguste Colomb, maire de la commune.

19 CORRÈZE128 - Brive

Devoir de mémoire intergénérationnel

Vendredi 21 juillet, Jacques Vaurette, entouré d’une partie des membres du bureau et de l’adjudant-chef Jacky Morisseau, médaillé militaire et PSO, a remis au lieutenant-colonel Hugues Pérot, commandant le 126e RI, le premier drapeau de la section. Ce drapeau, acquis en octobre 1917 et porté à cette époque par Baptiste Mariel, avait été perdu par la section, puis retrouvé auprès d’un collectionneur de la région de Bordeaux qui a bien voulu le remettre à M. Vaurette. Il aura désormais sa place dans la salle d’honneur du régiment, aux côtés de son emblème, dont la devise est « Fier et Vaillant », et de diverses pièces historiques. La section renouvelle ses remerciements au lieutenant-colonel Pérot et au lieutenant-colonel Legendre pour leur accueil et leur disponibilité malgré un emploi du temps chargé.

21 CÔTE-D’OR670 - Beaune

14 juillet 2017 et remises de décorations

Les cérémonies du 14 Juillet, qui ont compté la présence d’un peloton en armes du 511e RT d’Auxonne, ont été spécialement mémorables pour Christian Besson (59 ans, retraité de la Gendarmerie depuis juin 2016) et Bernard Ledoux (81 ans, ancien d’Algérie), décorés de la Médaille Militaire par le colonel Pomé, DMD, tandis que Joseph Babic (87 ans, ancien d’Indochine) et Marcel Belorgey (91 ans, entré en résistance à 18 ans, avant de s’engager en octobre 1944 pour la durée de la guerre, puis de prendre part au confl it indochinois) étaient ce même jour nommés au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Encore toutes nos félicitations à nos camarades !

24 DORDOGNE1789 - Nontron

Sympathiques retrouvailles

Ne pas faillir à la tradition et se retrouver le plus nombreux possible une fois par an en toute convivialité, c’est la formule qu’a appliqué la section le 17 juin dernier, sous la bienveillance du président de la communauté des communes. Raymond Bouron,

malheureusement disparu en avril, manquait à l’appel. Quant à Édouard Jaroussie, désormais chevalier de la Légion d’honneur, il a reçu des félicitations méritées.

25 DOUBS144 - Besançon

Instant convivial

Traditionnellement, la section a regroupé ses adhérents le 24 juin dernier sous le sceau de la cohésion et de la convivialité. Pour le plaisir de tous, ce sympathique rassemblement, organisé à Champvans-les-Moulins, a compté cette année un peu plus de participants, et tous les ingrédients étaient réunis pour sa parfaite réussite. Le maire de la commune, de même que celui des Auxons, ont été vivement remerciés pour leur soutien logistique et, plus généralement, leur empathie à l’égard de la section. Le diplôme d’honneur décerné à chacun en a fait foi. À noter, par ailleurs, la nomination de Pierre Morel au grade de chevalier de la Légion d’honneur le 8 juillet suivant. 1557 - Pontarlier

Belle ambiance auprès de l’UNPRG

Cette année encore, la journée de cohésion entre les adhérents de la 1557e section et ceux de l’UNPRG s’est déroulée dans d’excellentes conditions. À n’en pas douter, elle ne sera pas la dernière !

26 DRÔMEUnion départementale

Gérard Missy s’en est allé

Gérard Missy, commandant, ancien chef de bataillon des Troupes de marine, membre de l’Association des Troupes de marine Drôme-Ardèche, commandeur de la Légion d’honneur, membre du Comité de Valence de la Légion d’honneur, président départemental des médaillés militaires, vice-président du Conseil départemental des AC-VG, s’est éteint le dimanche 6 août à l’âge de 83 ans. La cérémonie religieuse a été célébrée le vendredi 11 en l’église Saint Pie X. Nous renouvelons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

VIE DES UNIONS ET DES SECTIONS

septembre 2017 médaille militaire 37

263 - Romans

Cérémonie exceptionnelle Grand moment solennel pour la 263e section, puisque la section, fraichement dotée de son nouveau drapeau fi nancé par ses membres et quelques généreux donateurs, a souhaité qu’il soit béni. Ainsi fut fait le 17 juin dernier en la cathédrale Notre-Dame de Triors. Une cérémonie unique en son genre, célébrée en grégorien, à laquelle ont notamment pris part 13 drapeaux du monde combattant de Romans-sur-Isère et environs, dont celui de la 651e section de Crest.

30 GARD161 - Alès

La section a 105 ans

À l’heure de fêter le 105e anniversaire de la section, la météo capricieuse n’a pas altéré la joie et la bonne humeur de la petite quarantaine de membres et sympathisants réunis au Mas de l’Holmède à Saint-Victor La Coste le 1er juin dernier. Entre nouvel hymne des Occitans, parties de pétanque et jeux de cartes, les anciens n’ont pas été oubliés, M. et Mme Mathon, M. Carassou et bien d’autres ont été chaleureusement applaudis, même s’ils n’étaient pas là… Enchantés de leur journée, les participants se sont promis de se retrouver dans les mêmes conditions pour célébrer, cette fois, les 110 ans de la 161e section.

33 GIRONDE242 - Libourne-Castillon

Hommage au Maréchal Foch

La section s’est réunie le 28 juin dernier à Lalande de Pomerol, afi n de rendre hommage au Maréchal Foch. Après une messe célébrée en l’église Saint-Jean, témoin architectural d’une commanderie de l’Ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (chevaliers de Malte), une gerbe a été déposée au monument aux morts par MM. Durand-Tyssier et Pujol, entourés de plusieurs drapeaux e de nombreux adhérents. La journée s’est poursuivie en toute convivialité. Elle a été l’occasion pour M. Groslier de recevoir le diplôme réservé aux porteurs de la Médaille Militaire depuis 50 ans et plus.

35 ILLE-ET-VILAINE5 - Saint-Servan

Alain Bessac à l’honneur

Le 8 mai dernier, lors des cérémonies du souvenir au monument aux morts de Saint-Malo, le sous-préfet a remis à notre camarade Alain Bessac le diplôme d’honneur soulignant ses 10 années à la fonction de porte-drapeau.

49 MAINE-ET-LOIRE131 - Angers et sa région

Disparition de Louis Esnault Le 23 août dernier, une vingtaine de drapeaux et de présidents, ainsi qu’une foule importante, accompagnaient notre ami Louis Esnault dans son dernier voyage. Louis était le porte-drapeau de la section. Il était égale-ment le responsable de toutes les manifestations et prestations. Par son dévouement, sa gentil-

lesse et son savoir faire, Louis était un personnage incontournable de notre section. Il va beaucoup nous manquer. Nous avons une pensée émue pour son épouse.

52 HAUTE-MARNE330 - Chaumont-Nogent

Jacques Monginot n’est plus Au nombre des événe-

ments qui ont jalonné dernièrement le calendrier de la section, la disparition de Jacques Monginot est hélas un point tristement marquant. Né à Chaumont en 1928, il faisait partie de ces anciens des troupes coloniales et des troupes de marine au parcours mouvementé : Indochine, Algérie, Mali,

Tchad... C’est fi nalement à Bar-le-Duc qu’il avait fait valoir ses droits à la retraite, au terme de 23 ans de carrière. Il laisse le souvenir d’un homme attachant et généreux, impliqué avec conviction dans l’univers asso-ciatif, notamment au sein de la section d’athlétisme de l’Énergie Chaumontaise (devenue l’ECAC). À sa famille et ses proches, nous renouvelons nos plus sincères condoléances.Par ailleurs, la section n’a pas dérogé à ses habitudes, en félicitant plusieurs jeunes promus de l’École de gen-darmerie : Rémy Sauce, de la 481e promotion (Maréchal des logis-chef Mermet), Benjamin Savary, de la 480e promotion (Adjudant Perrin), Jean-Élie Cotta, de la 479e promotion (Garde Gardaire), Thomas Audoin, de la 477e Promotion (Gendarme Klein). À noter que c’est au cours de l’une des ces cérémonies que Sigismond Pudereki a été promu au grade d’offi cier de la Légion d’honneur. Dans un registre différent, auquel elle est extrêmement fi dèle, la section a accompagné plusieurs groupes sco-laires à Paris dans le cadre du Ravivage de la Flamme.

54 MEURTHE-ET-MOSELLE384 - Toul

La section a participé au Rallye citoyen

Co-organisé par la sous-préfecture, l’Éducation nationale et divers partenaires, le 3e Rallye citoyen, qui s’est déroulé le 20 juin dernier, a rassemblé 230 collégiens de Toul, Colombey et Foug, scolarisés en classe de 4e. Cette rencontre, articulée autour de la Mémoire, la Défense, la sécurité intérieure et l’engagement associatif, n’appelle pas une compétition acharnée, mais plutôt une participation appliquée, par l’écoute des animateurs des divers stands et ateliers d’activités, afi n de répondre à un QCM portant sur une centaine de questions. Quand bien même la pluralité des stands et intervenants* a pu être parfois frustrante en termes de temps d’échanges (pas plus de 10 minutes) devant l’enthousiasme pressant des jeunes participants, tout a été parfaitement bouclé, et c’est sur l’esplanade de la salle de l’Arsenal, où cette opération avait débuté le matin, que vint l’instant fatidique de la remise des prix. À l’évidence, chacune des 17 récompenses décernées a provoqué de joyeux mouvements parmi les équipes primées ! Le prix des Médaillés Militaires, offert par la SNEMM, n’était autre qu’un sulfure en cristal de Baccarat, produit par Vessière Cristaux et estampillé « Rallye citoyen Toul 2017 » en 12 exemplaires.

* Engagement citoyen : clubs services du Toulois, Lions, Rotary, Zonta, Croix Rouge.Sécurité intérieure : SDISS54, Gendarmerie nationale, Police nationale, Police municipale.Défense : Base aérienne 133, 516e Régiment du Train et son Amicale.Mémoire : Souvenir Français, Musée de Toul, Légion d’honneur, Médaille Militaire, ONM, Ville de Toul.

56 MORBIHAN125 - Vannes

Félicitations à Marie-Louise Lemonnier

Le vendredi 28 juillet 2017 après-midi, une délégation de la section s’est rendue à l’Ehpad de Grand-Champ, afi n de fêter le 100e anniversaire de Marie-Louise Lemonnier, mère de Louis-Philippe, lui-même fi ls de Albert, décédé en 1987 à l’âge de 70 ans. À cette occasion, cette charmante centenaire (depuis le 22 juillet plus précisément) a reçu le diplôme et la médaille de vermeil de la SNEMM. Impossible, bien sûr, de ne pas retracer sa longue vie au gré des différentes affectations de son époux, en France, en Allemagne, en Extrême-Orient, en Afrique du Nord. Michel Gouas de résumer : « Aujourd’hui, nous fêtons 100 ans d’une vie traversée d’épreuves et de bonheur auprès de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants dont le dernier, Édouard, est né il y a juste quelques semaines ». À noter que cette sympathique réunion a compté la participation du maire de Plumergat et de l’adjointe au maire de Grand-Champ.

58 NIÈVREUnion départementale

Avant les vacances

38 médaille militaire septembre 2017

Afi n d’ouvrir la voie à l’insouciance estivale, Jean-Robert Daron a souhaité réunir les médaillés militaires de la Nièvre à la faveur d’une journée champêtre, organisée début juillet par la 541e section de Decize. Beau temps, bonne table, bonne humeur, tout y était ! Témoignant de la cohésion et de la solidarité nivernaises, des fonds ont été récoltés au profi t de l’Entraide. Soulignons, par ailleurs, que la réunion trimestrielle de l’UD, qui s’est tenue en mai dernier, a été l’occasion de mettre à l’honneur Gérard et Bernadette Rousseau, trésorier et secrétaire de la 1181e section de Cosne-Cours-sur-Loire, dont l’implication dynamique et compétente est extrêmement précieuse pour tous. Enfi n, à ne pas manquer l’an prochain, le 38e congrès départemental qui, précisément, se déroulera à Cosne-sur-Loire.

59 NORD286 - Cambrai

Alfred Lesot a 100 ans

En mai dernier, Guy Viart, ainsi que des élus de Boiry-Sainte-Rictrude, se sont rendus à Péronne, à la maison de retraite « Le Quinconce », afi n de fêter le 100e anniversaire d’Alfred Lesot. Ils y ont retrouvé son fi ls Roger, porte-drapeau des anciens combattants de la commune. Ce valeureux centenaire, né le 16 mai 1917 et qui a effectué son service militaire au 8e Régiment des zouaves, a participé à la Seconde Guerre mondiale depuis le front de Dunkerque. Fait prisonnier et déporté au Stalag 4, il sera libéré le 18 juin 1942, rapatrié suite à la mort de son père, renversé par le véhicule d’un général allemand. Décoré de la Médaille Militaire en 2008, Alfred est membre de la section depuis 2015. Il a porté le drapeau des anciens combattants et prisonniers de guerre pendant 18 ans à Houdain, puis à Boiry-Sainte-Rictrude, avant que son fi ls ne prenne la relève. 545 - Tourcoing et Ferrain

Dans les pas de la Grande Guerre

Le 11 mai dernier, dans le cadre du centenaire de la Bataille de la Somme, la section a participé, avec les membres de l’UNC de Tourcoing, à la visite guidée de l’Historial de Péronne et du Musée de Thiepval. En premier lieu, l’itinéraire suivi leur a permis d’avoir une vision plus claire des terres où l’offensive s’est déroulée du 1er juillet au 18 novembre 1916, en particulier des diffi cultés rencontrées par les combattants français. Ils ont ensuite découvert le château de Péronne, qui sert d’écrin à l’Historial. Dans la cour, la maquette d’un « Saint-Chamond » donnait le ton de l’utilisation de l’arme blindée pour la toute première fois au monde. Les visiteurs se sont

ensuite attardés avec grand intérêt sur les diverses présentations avantageusement commentées, qu’il s’agisse de chronologie, de reconstitutions de scènes de vie éprouvées par quantité de poilus, ou bien d’un ensemble hétéroclite de matériel retrouvé dans la région lors des labours qui laisse à imaginer le nombre d’années jusqu’à l’assainissement de ces territoires. Cette journée fort enrichissante s’est poursuivie par la visite du Mémorial de Rancourt (où reposent 8 500 dépouilles françaises). Le temps d’un dépôt de gerbe en ce lieu hautement mémoriel, elle a continué par l’impressionnant Mémorial de Thiepval qui porte, gravés sur ses fl ancs, les noms de 73 000 soldats britanniques, et s’est achevée au musée de ce mémorial.

62 PAS-DE-CALAIS561 - Liévin

Commémoration de l’Appel du 18 Juin

Le 18 juin dernier, en présence des autorités locales, Jean-Marie Lestienne et André Wilmart ont déposé une gerbe au monument aux morts de Liévin dans le cadre de la commémoration de l’Appel lancé en 1940 par le Général de Gaulle. À noter la présence de Laurent Duporge, maire et conseiller départemental, Michel Lardez, 1er adjoint, Michel Haute, président du Comité de coordination des associations patriotiques, ainsi que celle de nombreux porte-drapeaux. Jean-François Jablonka a, pour sa part, procédé à la lecture du célèbre texte, fondateur de la Résistance française. Soulignons que c’est Jean Collet, président de 1973 à 1981, qui avait instauré cette désormais traditionnelle participation de la section à cette cérémonie annuelle. 650 - Hénin-Beaumont

Hommage à une grande dame Le 30 avril dernier, la municipalité de Vieux-Berquin a choisi de mettre à l’honneur une de ses administrées : Agnès Sobanski, médaillée militaire (1966), membre de notre section. Résidant à Hénin-Liétard durant la Seconde Guerre mondiale, cette femme d’exception avait rejoint le réseau Pat O’Leary. Dénon-cée, elle devait être

capturée le 1er octobre 1941. Elle avait alors 18 ans. Mise au secret à la prison de Loos, elle avait été déportée sans jugement à la prison d’Essen et condamnée à mort le 20 février. Sa sentence sera commuée en travaux forcés à perpétuité du fait, justement, de son jeune âge. Envoyée à Ravensbrück, elle sera libérée par la Croix Rouge suédoise le 18 avril 1945. Un hommage similaire lui avait été rendu l’an passé par la commune d’Hénin-Beaumont.

1374 - Montreuil-sur-Mer - Hesdin et environs

Remerciements à Philippe Cousin

Au terme de la réunion du comité, qui s’est tenu le 1er juin dernier, Patrick Van Laere a eu plaisir à remettre à Philippe Cousin, offi cier supérieur retraité de la Gendarmerie et maire d’Écuires, un diplôme d’honneur en remerciement de son indéfectible soutien moral et matériel à l’égard de la section. En fervent défenseur des valeurs incarnées par notre décoration, il mérite amplement toute notre gratitude.

64 PYRÉNÉES-ATLANTIQUES1533 - Bassin de Lacq et Soule

Roger Tisserand s’en est alléLa section déplore le décès de son vice-président, Roger Tisserand, survenu le 5 juillet dernier à l’âge de 87 ans. Il avait connu très jeune les affres de la Seconde Guerre mondiale et en avait profondément souf-fert. Très tôt, il s’était engagé au 1er RCCP, participant aux opé-rations en Indochine de 1950 à 1956. Ce

fut ensuite l’Algérie, au sein du 18e RCP. Qu’elles soient militaires (Médaille Militaire, offi cier de l’ONM, croix des Engagés volontaires, Valeur militaire avec étoile de bronze, croix du Combattant, TRN) ou asso-ciatives (médaille de vermeil de la SNEMM pour ses 50 ans de sociétariat, médaille de l’Amitié de la section), ses décorations attestent toutes des qualités de ce vieux soldat. Les très nombreux drapeaux, présidents de sections, représentants d’associations, amicales et fédérations, ainsi que les membres de celles-ci, ont tenu à lui témoigner leur considération à l’heure de rejoindre sa dernière demeure.

65 HAUTES-PYRÉNÉES183 - Tarbes

Récompenses méritéesÀ noter la remise à Jacques Bouteille du diplôme d’honneur réservé aux médaillés militaires depuis 50 ans et plus. L’intéressé, né en 1931, l’attendait avec grande impatience, au point qu’il l’a reçu encadré et égayé par un ruban aux couleurs d’usage. Remise également du diplôme d’honneur de porte-drapeau et de l’insigne correspondant à Roger Benac au cours de la journée du 8 Mai. Nous renouvelons, s’il en était encore besoin, toutes nos félicitations à nos camarades.

septembre 2017 médaille militaire 39

66 PYRÉNÉES ORIENTALES1784 - Le Boulou

Robert Guibert décoré de la Médaille Militaire

Grand moment d’émotion pour Robert Guibert, ce 14 juillet 2017 à Maureillas-las-Illas, à l’instant de recevoir sa Médaille Militaire des mains du général de corps d’armée Philippe Mansuy. Né en 1938, affecté à 20 ans lors de son service militaire au CI Transmissions de Montlhéry, titulaire du CS1 Transmissions en février 1959, notre camarade sera nommé 1e classe en mars 1959, puis brigadier en juillet. Il prendra part à la guerre d’Algérie via le Groupe de transports de Constantine. Nous lui renouvelons toutes nos félicitations.

67 BAS-RHINUnion départementale

Découverte du Mémorial de Dinozé

Le 30 juin dernier, rendez-vous à Sélestat pour une sortie organisée conjointement par section locale de la Médaille Militaire, l’UNPRG du secteur et l’UNC de la commune. À la 272e section se sont jointes les 236e de Strasbourg, 323e d’Haguenau et 1703e de Villé. Objectif : la découverte du Mémorial de Dinozé. Préalablement, une gerbe a été déposée par les représentants des 3 associations. Le président de la 1703e section a ensuite demandé au responsable du cimetière de conduire le groupe jusqu’à la tombe qu’il parraine depuis plusieurs années dans le cadre de l’Association US Memory Grand-Est France*. Regroupés dans l’allée 12, devant la tombe 18, chacun de découvrir tous les détails concernant le défunt, après que le responsable ait frotté la pierre vieillie avec un produit révélateur. Deux petits drapeaux, l’un français, l’autre américain, ont été placés de part et d’autre de la tombe, et Mme Delbecq a déposé une fl eur. Le soldat reposant en ce lieu était né le 2 septembre 1924 à Chicago, dans le comté de Cook, en Illinois. Il s’appelait Joseph Delvin Wiedelfeld,

mais était, selon l’usage américain, surnommé Del. Appelé le 10 septembre 1943, il s’était marié le 3 novembre 1944 et avait été mortellement blessé le 9 janvier 1945 au cours de la Bataille des Ardennes. Il avait une sœur et un frère, également décédés. Autant d’éléments extrêmement touchants, que le président a soulignés en ces termes « Que serait le monde d’aujourd’hui s’ils n’avaient pas donné leur vie ? ». La visite s’est poursuivie à la faveur des explications du responsable à propos de ce cimetière, composé de 5 255 pierres tombales, qui ne devait être que provisoire. Les combattants enterrés à Dinozé ont trouvé la mort au cours des combats dans le centre de la France, les Vosges, la vallée du Rhin et en Allemagne. Ils représentent 42% des inhumations initialement effectuées dans la région. Après ces instants forts, la journée s’est poursuivie en toute convivialité via Saint-Étienne-les-Remiremont, Gérardmer et le col de la Sclucht.

* L’Association US Memory Grand-Est France a pour but de rendre hommage aux soldats américains morts ou disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que de promouvoir le souvenir et le devoir de mémoire. Ses actions se concrétisent par la possibilité, pour toute personne, de « parrainer » une ou plusieurs tombes situées au cimetière militaire américain de Dinozé-Épinal. Chaque parrain ou marraine reçoit un certifi cat offi cialisant l’adoption de son soldat. La/les tombe(s) peuvent être fl euries toute l’année, au gré des commémorations ou bien des dates de naissance ou de disparition des soldats. La cotisation annuelle est de 10 à titre individuel, 15 pour une famille. À la suite d’un article publié dans la presse locale, de nombreuses personnes du département l’ont rejointe, dont plusieurs familles de médaillés militaires de Villé et Strasbourg. Le fait que le nom des enfants des familles participantes soit pris en considération renforce ce sentiment d’engagement.

323 - Haguenau

Thierry Rauner décoré de la Médaille Militaire C’est lors de la cérémonie de passation de commandement de la Base de Défense, le 29 juin 2017 à Illkirch, que notre camarade s’est vu conférer la Médaille Militaire par le colonel Guillaume de Calbiac, chef de corps descendant du Groupement de soutien de la Base de Défense Strasbourg-Haguenau. Encore toutes nos félicitations.

69 RHÔNE502 - Lyon-Perrache

Bernard Ledogar n’est plusLa section est très touchée par le décès de Bernard Ledogar, survenu le 30 mai 2017. Né le 8 novembre 1933 à Weitersviller, il s’était engagé dans les parachutistes en 1953, infl uencé par le fi lm « Le bataillon du ciel » (produit en 1945). Notre camarade faisait partie de ces hommes du 6e BPC commandé par Bigeard qui avaient sauté sur Dien Bien Phu. Réchappé du Camp 42, il avait participé à l’expédition de Suez, puis à la guerre d’Algérie. C’est manifestement un Ancien valeureux qui s’en est allé.

75 PARIS1831 - Sapeurs-Pompiers de Paris

Le général Boutinaud a rendu visite à la SNEMM

Le mercredi 10 mai 2017, Jean-Paul Martin a accueilli le général Philippe Boutinaud, commandant la BSPP. Il était accompagné du général adjoint, de trois colonels, d’une délégation de la section, ainsi que de jeunes sapeurs-pompiers. Cette visite a donné lieu à des entretiens très instructifs pour chacun, ainsi qu’à la remise d’un chèque au profi t des jeunes sapeurs-pompiers de Paris. Un échange de présents est venu sceller cette rencontre. Soulignons que le général Boutinaud est désormais membre d’honneur de la SNEMM.

77 SEINE-ET-MARNE75 - Melun

Jean Gauthier s’est éteintLa section déplore le décès de son doyen, Jean Gauthier, survenu le 8 juin dernier à l’âge de 97 ans. Décoré de la Médaille Militaire le 7 novembre 1988, il avait de suite rejoint ses rangs et participait avec assiduité à toutes les manifestations. MM. Machu, Duc, et Chatouillat, son fi dèle ami, ainsi que Mme Loiselet, ont assisté aux obsèques de ce grand ancien, qui s’était engagé en 1938 et avait pris part aux combats de Dunkerque en 1940 (épisode retracé dans le fi lm éponyme actuellement sur les écrans).

78 YVELINES48 - Rambouillet

100 ans déjà !

40 médaille militaire septembre 2017

Le 9 juin 2017, la section a célébré son 100e anniversaire. Cet événement a donné lieu à un dépôt de gerbes au monument aux morts, en présence d’une assistance nombreuse. Plusieurs adhérents étaient également sur les rangs et ont œuvré toute la journée pour son bon déroulement. Soulignons que notre camarade Ernest Sivager était de la partie, du haut de ses 101 printemps. Les porte-drapeaux des sections des Yvelines et autres associations patriotiques rambolitaines ont rendu les honneurs. Au terme des solennités, un cocktail a été servi à la Salle Vernes, occasion d’échanges conviviaux, en particulier entre Jean-Pierre Lechanteur et Gaël Barbotin, maire adjoint de Rambouillet, chargé des associations. 1642 - Vélizy-Villacoublay

Une présence féminine légitime et appréciée

L’égalité est l’une des valeurs fondatrices de l’armée. À ce titre, la défense française se veut exemplaire, notamment sur le plan de l’égalité professionnelle. Aujourd’hui, toutes les fonctions de l’armée française sont ouvertes aux femmes. Elles représentent 15,5% des effectifs des forces armées. 28,35% composent l’armée de l’air, pour ne citer que cette arme. En OPEX, le taux de féminisation est de 6,7%. Notre pays compte près de 30 femmes au rang d’offi ciers généraux, dont une Vélizienne. Rien, donc, de plus naturel que cette participation féminine à la cérémonie du 8 Mai 2017. La touche d’élégance apportée par Mmes Faugières, Garat et Catenacci a été la bienvenue parmi tous ces hommes.

82 TARN-ET-GARONNEUnion départementale

La Médaille Militaire en bonne place auprès des jeunes Le lundi 26 juin 2017, la ville de Montech accueillait quelque 250 élèves des classes de CM1, CM2 et de 6e en provenance des écoles de Lacourt Saint-Pierre, Finhan, et du collège Vercingétorix. Il s’agissait pour eux d’effectuer un parcours citoyen à travers la ville, via divers ateliers axés sur plusieurs thèmes signifi catifs : gendarmerie, pompiers, armée, prévention, symboles de la République, protection civile, distinctions honorifi ques. En amont, l’UD avait répondu « présente » à la proposition formulée par Joël Bély, et c’est donc en un lieu adapté que se sont installés Henry Dessaux et Michel Chatelet, avec pour mission de faire vivre la Médaille Militaire, non loin de la Légion d’honneur, représentée, elle, par Philippe Bon, président de la SMLH de Tarn-et-Garonne, et Pierre Amiel. L’on pourrait dire que c’est « avec valeur et discipline » que les enfants, enthousiastes

et appliqués, se sont intéressés à notre belle décoration. En résumé, une journée réussie pour tous, organisateurs, enseignants, scolaires et intervenants. La visibilité de la Médaille Militaire au travers de ce type de manifestation est le meilleur partenaire pour cultiver son rayonnement. Cette opération peut et doit être reconduite dans d’autres villes du département. 1423 - Saint-Nicolas de la Grave

La région se souvient d’août 1944 Les événements des 19 et 20 août 1944 ont, bien sûr, donné lieu à plusieurs commémorations dans la région. Que ce soit à Saint-Nicolas de la Grave, Moissac, Castelsarrasin, Finhan, Montech, Saint-Porquier, elles ont toutes compté la présence de fi dèles participants. La mémoire est encore vive chez nous et c’est heureux ainsi. Il nous reste à œuvrer sans arrêt pour que cette mémoire soit aussi celle des jeunes. Ces diverses cérémonies auxquelles la section a pris part, ont été autant de moments propices au rayonnement de la Médaille Militaire. Encore merci à tous d’y avoir contribué.

86 VIENNE304 - Châtellerault-Lencloître

La section et le devoir de mémoire

Le 29 mai dernier, à Pleumartin, la section a participé tout à la fois au 74e anniversaire de la création du Comité national de résistance et au souvenir de la ligne de démarcation. Ces commémorations, placées sous le patronage de l’Association Devoir de Mémoire, ont compté la présence de 70 porte-drapeaux et de nombreuses personnalités militaires, civiles, associatives. Au terme des solennités, une plaque a été apposée sur le mur du cimetière, afi n d’expliquer aux futures générations le funeste rôle de cette ligne de démarcation.

89 YONNE176 - Auxerre

Départ du colonel William de Meyer

Présidée par le général Olivier Kim, commandant la Région de Gendarmerie de Bourgogne/Franche-Comté, une prise d’armes s’est déroulée le 26 juin

place du Maréchal Leclerc, afi n de marquer le départ du colonel William de Meyer, commandant le Groupement de Gendarmerie Départementale de l’Yonne, désormais affecté à Paris, au ministère des Affaires Étrangères. Cette manifestation a donné lieu à des félicitations et une remise de décorations à des gendarmes du Groupement. Michel Roy, pour sa part, a remis au colonel partant l’ouvrage dédié à la Médaille Militaire.

92 HAUTS-DE-SEINE626 - Courbevoie-La Garenne

Disparition de Roger Raulin

La section déplore le décès de Roger Raulin, survenu en mai dernier à l’âge de 92 ans. Il n’avait rejoint ses rangs qu’en janvier 2016 (suite à la fusion entre les 169e et 626e sections), mais le courant était de suite passé avec le couple qu’il formait depuis 51 ans avec Annie, son épouse. Médaillé militaire depuis 1958, Roger était un homme jovial, très impliqué dans le monde associatif et la transmission de la Mémoire. Après près de 10 années passées au sein des sapeurs-pompiers (1943/1952), il s’était tourné vers le 1er Régiment du Train et était retraité depuis 1966, non sans avoir ensuite poursuivi son parcours dans le privé jusqu’en 1985. Blessé à quatre reprises, dont une fois en août 1944, il était pensionné militaire.Par ailleurs, au chapitre des événements bien moins tristes, notons l’exposé annuel de Claude Véron auprès de 3 classes de M2 de l’École Sainte-Geneviève de Courbevoie sur le thème de la Grande Guerre, la participation de la section aux commémorations du 8 Mai, les cérémonies de Ravivage de la Flamme avec les communes de La-Garenne Colombes et Courbevoie (à cette occasion, la présence de Hubert Faure, vétéran du Commando Kieffer, âgé de 103 ans), la cérémonie traditionnelle à Houlgate (qui a donné lieu à la remise de la croix d’ancien combattant AFN à Jean Lebeau). Soulignons, pour fi nir, que Bernard Vitrac a été décoré de la Médaille Militaire (concédée par décret du 6 novembre 2016) par le général DMD des Hauts-de-Seine lors du Rallye citoyen qui s’est déroulé au Mont-Valérien.

99 ÉTRANGER932 - Belgique

Disparition de Alexandre Laurent La section déplore le décès de Alexandre Laurent, son ancien président. Il était né en 1939 et avait été décoré de la Médaille Militaire en 1987.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Séance du 5 juillet 2017Administrateurs présents (13) : Norbert Dauba, Joël Davennes, Dominique Deshayes, Edmond Dominati, Michel Dumas, Robert Gauthier, André Géry, Louis Lauseig, Jean-Pierre Lemaire, Roland Marcant, Jean-Paul Martin, Jean-Claude Maury, Maryvonne Sayos.

Personnel du Siège (3) : Fernande Étoré (directrice administrative), Caroline Morvan (assistante du Secrétaire général), Nathal ie Féhrenbacher (chef comptable).

Le quorum étant de 6, l’effectif des administrateurs nationaux présents s’élevant à 13 sur 13, le Président général déclare ouverte la séance de travail et la validation des débats qui seront engagés.

Avant d’aborder l’ordre du jour, il invite les participants à observer un ins-tant de recueillement en mémoire de Madame Simone Veil, Grand’Croix de la Légion d’honneur, ancienne déportée, ancienne ministre, ancienne présidente du Parlement européen, membre de l’Académie Française, décédée le 30 juin 2017.

PV DU CA DU 29 MARS 2017Approbation à la majorité des voix (1 abstention)

ORGANISATION DES SERVICES ET ADJOINTS

Bureau national (après élection)

• Président général : Jean-Paul Martin

• 1er vice-présidente générale : Maryvonne Sayos

• Secrétaire général : Louis Lauseig

• Trésorier général : Edmond Dominati

Compte tenu des statuts actuels qui régissent la SNEMM, le Bureau national ne peut être supérieur à 4 membres.

Services

• Secrétariat général : Louis Lauseig

• Comptabilité / Référent pour la Résidence de la Médaille Militaire / Boutique : Edmond Dominati

• Protocole / Représentation / Legs / Communication / Gestion du site internet : Jean-Pierre Lemaire

• Entraide / Mécénat : Maryvonne Sayos

• Réserve citoyenne / Défense nationale (Armées) / Éducation nationale / Gestion de la cellule Emploi et Reconversion : André Géry

• Effectifs / Cotisations / Abonnements : Joël Davennes

• Abandons de traitements / Recrutement / Récompenses :Jean-Claude Maury

• Gestion du patrimoine des structures (hors Siège social et Résidence de la Médaille Militaire) / École des sous-offi ciers de l’Armée de l’Air et Base aérienne 721 / École de la Gendarmerie nationale (Sous-Lieutenant Aubry) / Commandement des Écoles de la Gendarmerie Nationale :Norbert Dauba

• Relations OPEX / Gestion de la cellule Emploi et Reconversion / ONACVG - CNSD - CABAT : Robert Gauthier

• Chancellerie : Michel Dumas

• Formation et soutien aux structures : Dominique Deshayes et Roland Marcant

• Directeur de la Publication :Jean-Paul Martin

Porte-drapeaux nationaux

• Titulaire : Edmond Dominati

• Adjoint : Jean-Claude Maury

Chargés de missions

• Éthique et contrôle : Guy Leray

• Écoles militaires : Gérard Bonnard (ENSOA de Saint-Maixent l’École) et Jean-Pierre Paquet (Gendarmerie nationale de Chaumont)

• Revue (documentation, reportages) : Éric Lefort

HONORARIAT

Conformément aux textes qui régissent la SNEMM, ont été proposés à l’ho-norariat et approuvés à l’unanimité, Marie-Françoise Richard et Christian Marcadeux (anciens administrateurs ayant chacun 16 ans de fonction). Ce titre d’administrateur honoraire leur attri-bue le diplôme de la médaille d’or de la Société, accompagné de sa médaille.

VIE DES STRUCTURES

Fusions

• 259e section de Pont Saint-Vincent-Neuves Maisons (54) avec la 637e de Vézelise / Haroué et environs (54)

• 447e section de Salbris (41) avec la 395e de Romorantin (41)

• 729e section de la Vallée de l’Orne/Gandrange (57) avec la 340e de Thionville (57)

• 1443e section du Canton de Maubourguet (65) avec la 722e section de Vic-en-Bigorre (65)

• 1516e section de Miramas (13) avec la 423e de Salon de Provence (13)

• 1602e section de Voreppe (38) avec la 807e section de Voiron (38)

Changements de dénomination

• La 142e section de Mantes-la-Jolie (78), devient « 142e section du Mantais et des environs »

• La 722e section de Vic en Bigorre (65) devient « 722e section de Vic en Bigorre / Maubourguet »

• La 1724e section des Hauts de la Saône (88), devient « 1724e section de La haute vallée de la Saône et de Bains-les-Bains »

septembre 2017 médaille militaire 41septembre 2017 médaille militaire 41

42 médaille militaire septembre 2017

Dissolution

718e section de Vernon-Saint Marcel (27) : ces fusions, change-ments de dénomination et dissolution ont été approuvés à l’unanimité par les membres du Conseil d’administration.

DÉMISSIONS

Le Président général fait part de la démission de leur fonction d’administra-teur national, pour des raisons person-nelles, de Pierre Cherrière (secrétaire général adjoint) et Jean-Paul Tourbier (responsable de la Chancellerie). Le Président général tient à les remercier pour le travail accompli au cours de leur bref mandat national. Considérant ces démissions, le Conseil d’adminis-tration est composé actuellement de 13 membres.

RÉCOMPENSES

Après délibérations, les 7 demandes présentées pour l’obtention de la médaille d’or associative de la SNEMM ont été acceptées à l’unanimité.

INFORMATIONS DU TRÉSORIER GÉNÉRAL

Bureau de l’UD 75

Le bureau de l’UD 75 se trouvant au siège social (ancien bureau du Directeur de la revue), des travaux d’entretien ont été effectués. Le fi nancement de ces travaux a été payé par ladite UD et non par le Siège.

Véhicule de la SNEMM

La Résidence de la Médaille Militaire possédait un véhicule de type Citroën C5, légué par une pensionnaire afi n de transporter lors de ses déplacements dans la région le président général, lequel était à l’époque M. Micislas Orlowski. Du temps où cette voi-ture était stationnée à la Résidence, elle n’a pas toujours été utilisée convenablement.

Au départ du directeur de l’établis-sement, à la suite de problèmes de santé, les employés d’entretien de la Résidence l’utilisaient pour diffé-rentes servitudes. Lors d’un passage à Hyères, nous avons trouvé ce véhicule dans un état déplorable, d’où son rapatriement au Siège pour être mis à la disposition du Président général ou autres administrateurs pour les diffé-rents déplacements. De ce fait, nous restions dans les vœux exprimés par la généreuse donatrice. Après plus de 15 ans de bons et loyaux services, cette

Citroën C5 est arrivée à bout de course et il a fallu procéder à des réparations de plus en plus onéreuses pour les différents passages aux contrôles tech-niques. En dernier lieu, il fallait changer les quatre pneus.

Compte tenu des nouvelles normes antipollution, notamment sur les moteurs diesel, et des frais d’entretien qui ne pouvaient que devenir plus fré-quents, il a été décidé de la remplacer par un véhicule d’occasion plus récent et plus petit. Le choix s’est porté sur une Peugeot 108 à essence (12 000 km / 8 000 €), le garage proposant 2 000 € pour reprendre la C5. Celle-ci a été achetée à ce prix par un administrateur national et le montant de la vente a été reversé à l’Entraide, plus précisément sur le compte des pupilles orphelins. Ce mouvement de fonds sera visible sur les écritures comptables de l’année 2017.

PROCÈS VERBAUX ANNUELS

Concernant les PV des AG des sec-tions ou des congrès des UD, le Commissaire aux comptes a été satis-fait des renseignements mentionnés dans ces documents grâce à l’adhésion des responsables des structures. En conséquence, son travail de contrôle a été facilité.

INFORMATIQUE

La SNEMM, voulant améliorer les accès à l’informatique, a fait appel (après des devis comparatifs et cahiers des charges) à « HENLEY IT ».

Le siège de cette société, qui a débuté son activité en 2008, est à Paris. Dirigée par M. Noël Romain, elle est chargée de l’édition de logiciels spécialisés pour les comités d’entreprises, syndicats et associations. Le projet de logiciel, qui a été présenté et commenté dans le détail, consiste en une refonte de la gestion des adhérents et l’amélioration de l’accès à la comptabilité entre le Siège et les structures (UD et sections). Après 1h35 de présentation et de ques-tions pertinentes, le Conseil d’adminis-tration, dans son unanimité, a donné son accord au Président général pour poursuivre ce projet et l’adapter à nos structures. À signaler que la mise en place de ce nouveau logiciel performant permettra un gain annuel de plus de 30 000 € par rapport au logiciel actuel de la Société « CACTUS ».

CALENDRIER PRÉVISIONNEL

Mercredi 15 novembre 2017 :

• Réunion du Bureau national (11h/14h)

• Cérémonie Vauban aux Invalides (17h/19h30), avec remise de décorations (médailles militaires et éventuellement Ordres nationaux). Le cérémonial n’est pas encore arrêté.

Jeudi 16 novembre 2017 :

Conseil d’administration national (8h30/15h)

Mardi 30 janvier 2018 :

• Réunion du Bureau national (10h/13h)

• Conseil d’administration (14h/17h)

• Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe (18h)

Mercredi 31 janvier 2018 :

Conseil d’administration national (8h30/15h)

LEGS

Il reste à ce jour un legs d’environ 525 €, en cours de régularisation.

FERMETURE ESTIVALE DU SIÈGE

Le Siège sera fermé du 28 juillet 2017 à 17h au 16 août 2017 à 9h.

LIVRE SUR LA MÉDAILLE MILITAIRE

M. Philippe Lamarque, essayiste et historien francophone, docteur en théo-logie, en droit, en histoire et philologie, offi cier des Palmes académiques, che-valier des Arts et Lettres, médaillé des Services militaires volontaires, auteur de 25 livres, dont certains ont été publiés jusqu’en 7 langues, et de plusieurs centaines d’articles de presse ou de notices encyclopédiques, a présenté son projet sur le nouveau livre consacré à la Médaille Militaire. Après 1h30 d’un exposé très riche en détails historiques et anecdotes, le Conseil d’administration national confi rme l’édition du livre.

CLÔTURE DE LA SÉANCEÀ 17h10, après avoir abordé tous les sujets inscrits à l’ordre du jour, le Président général clôt la réunion de travail.

➜ Procès verbal du 82e congrès national et celui traitant de l’élec-tion du président général et des membres du Bureau consultables sur ww.snemm.fr ★

septembre 2017 médaille militaire 43septembre 2017 médaille militaire 43

SIÈGE

Total des produits 1 198 875 € Total des charges 1 161 516 €---------------------------------------Excédent 2016 + 37 359 €

UNIONS DÉPARTEMENTALES

Total des produits 111 355 €Total des charges 112 393 €---------------------------------------Défi cit 2016 - 1 038 €

STRUCTURES

Total des produits 3 329 229 €Total des charges 3 407 621 €---------------------------------------Défi cit 2016 - 78 392 €

RÉSIDENCE DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

Total des produits 1 291 550 €Total des charges 1 154 495 €---------------------------------------Excédent 2016 + 137 055 €

COMPTE DE RÉSULTAT COMPTES CONSOLIDÉS 2016

Siège 37 359 €UD -1 038 €Structures -78 382 €Résidence de la Médaille Militaire 137 055 €--------------------------------------------------------------------------------------------Total comptes consolidés - 94 984 €

Le budget de fonctionnement 2016 de la SNEMM fait apparaître un excédent de 37 359 euros.

Les budgets de fonctionnement cumulés du Siège et de la Résidence de la Médaille Militaire font apparaître un excédent de 174 414 euros.

A contrario, le budget de fonctionnement des structures présente un défi cit de 78 392 euros, de même que celui des UD, pour un montant négatif de 1 038 euros. Ces deux résultats impactent ceux du Siège et de la Résidence et annihilent les efforts consentis par ces deux entités.

➜ Retrouvez l’intégralité de l’exercice comptable 2016 commenté lors de l’AG nationale de juin dernier sur www.snemm.fr

Edmond DominatiTrésorier général

BILAN FINANCIER 2016 - RÉSULTATS

Champagne Premier cru

CHAMPAGNE A. BAGNOST30, rue du Général de Gaulle - 51530 Pierry

03 26 54 04 22 - Fax : 09 70 61 07 [email protected]

BOUTEILLE : T.T.C.

CUVÉE INITIALE ............................................................................................................. 12,55 ¤CUVÉE SÉLECTION .................................................................................................... 13,75 ¤CUVÉE ROSÉ Premier Cru .................................................................................... 14,75 ¤CUVÉE BLANC DE BLANCS Grand Cru MILLÉSIMÉ ................ 15,40 ¤CUVÉE PRESTIGE Premier Cru.......................................................................... 16,00 ¤CUVÉE BLANC DE NOIRS Premier Cru MILLÉSIMÉ .................. 17,00 ¤RATAFIA (apéritif champenois) ...................................................................... 8,90 ¤

DEMIE :

CUVÉE SÉLECTION ...................................................................................................... 7,35 ¤

MAGNUM :

CUVÉE SÉLECTION ...................................................................................................... 29,75 ¤CUVÉE ROSÉ Premier Cru .................................................................................... 32,00 ¤

JÉROBOAM (contenance 4 bouteilles) :

CUVÉE SÉLECTION ...................................................................................................... 95,50 ¤

Ces vins sont dosés BRUT, possibilité de doser en DEMI-SEC la cuvées ini-tiale et la cuvée Sélection. LE COLISAGE EXISTE EN 6 BOUTEILLES ET EN 12 DEMI-BOUTEILLES.

Franco de port en France continentale à partir de 60 bouteilles

Frais de port : forfait de 25 €, 1 à 12 bouteilles

forfait de 30 €, 13 à 24 bouteilles

de 25 à 59 bouteilles : 1,30 € par bouteille, prix à l’unité

(2 demies = 1 bouteille et 1 magnum = 2 bouteilles).

Remise de 0,40 € par bouteille prise en nos celliers (sauf magnum, ratafi a et jéroboam).

Nous vous conseillons de contrôler les colis en présence du transporteur.

La maison est ouverte tous les jours (sur rendez-vous)

sauf le dimanche

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Tarifs TTC valables du 1er octobre 2017 au 28 février 2018

ORGANISATION DU SIÈGE

Bureau nationalPrésident général : Jean-Paul Martin

1ère Vice-présidente : Maryvonne Sayos

Secrétaire général : Louis Lauseig

Trésor général : Edmond Dominati

CONTACTS

Direction : 01 45 22 68 [email protected]

Secrétariat général : 01 45 22 68 [email protected]

Site internet : 07 89 03 55 [email protected]

Communication : 07 89 03 55 [email protected]

Articles « Vie des structures » :[email protected]

Trésorerie générale : 01 45 22 84 [email protected]

Comptabilité / Structures : [email protected]

Effectifs : 01 45 22 84 [email protected]

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SECTION N° ............ de .......................................................................................

BULLETIN D’ADHÉSION(Après avoir complété votre bulletin, merci de le remettre au Président de votre section)

Les informations recueillies sont nécessaires pour votre adhésion. Elles font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées au secrétariat

de l’association. En application des articles 39 et suivants de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification

aux informations qui vous concernent.

Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concernant, veuillez-vous adresser à : [email protected]

ARMÉE D’ORIGINE(Cocher la case correspondante)

Terre ❍ Air ❍

Mer ❍ Gendarmerie ❍

Mme/M. : Nom ..........................................................................................................

Prénom(s) .................................................................................................................

Né(e) le ......................... à .......................................................................................

Adresse .....................................................................................................................

Code Postal rrrrr Ville ..............................................................................

Téléphone rr rr rr rr rr

Adresse électronique .................................................@ ...........................................

Ancien combattant ❍ Oui ❍ Non

N° carte AC .............................................. Date délivrance ......................................

CATÉGORIES DE MEMBRES ET COTISATIONS ANNUELLES

❍ MEMBRE TITULAIRE .............................................................25,00€

Médaillé militaire par décret n° ........................... du ..........................

❍ MEMBRE ASSOCIÉ ...............................................................25,00€

❍ DAME D’ENTRAIDE ...............................................................10,00€

❍ ABONNEMENT ANNUEL REVUE (facultatif) ...........................6,00€

❒ Dame d’entraide veuve de Médaillé militaire (Revue adressée gratuitement)

Fait à .............................

Le ..................................

SERVICE DES EFFECTIFSTél. : 01 45 22 84 [email protected]

SOCIÉTÉ NATIONALE D’ENTRAIDE DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

Approuvée le 29 mai 2009 sous le n° IOCA 0812574A. Reconnue d’Utilité Publique (décret du 20 décembre 1922). Affi liée à la Fédération Nationale André Maginot GR 113.

SIÈGE SOCIAL36, rue de la Bienfaisance75008 PARISTél. : 01 45 22 84 46Fax : 01 45 22 00 39N° siret : 342 006 491 00019

Signature de l’adhérent

HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

Albert DERER192 - VincennesNé le 22 octobre 1932 - Classes à Provins, en 1956, au 401e RAA - Rejoint l’Algérie et le 231e RI le 7 septembre 1956 - Grande Kabylie, Dyemaa, Saharidy, Mekla, Algérois, Kouba, Vieux Kouba 10e DP, Oued-el-Alleug, Boufaritz, Tablat, 12e BI Col des Deux Bassins -, promu caporal le 16 mars 1958.

Médaille Militaire (2003), croix de la Valeur militaire.

Jacques PÉTEL393 - SoissonsNé le 11 décembre 1936 à Vasseny - Appelé sous les drapeaux en jan-vier 1957 au GCR 601 à Offenburg (FFA) - Suit le peloton de sous-offi -cier de l’armée de terre - Affecté au 584e BT à Bordj de l’Agha (Algérie) en janvier 1958 - Nommé à la tête du premier groupe de combat à Aïn Melah avec le grade de maréchal des logis – De retour à la vie civile en avril 1959, entre à l’École de gendarmerie de Chaumont en novembre 1960 – Affecté à la BT de Saint-Fargeau en mai 1961, puis adjoint au CB de Mennecy en avril 1967 - Promu maréchal des logis-chef, muté à Lagny-sur-Marne en décembre 1971 - Adjudant fondateur de la BT de Champs-sur-Marne en janvier 1975 – Adjudant-chef en 1984, muté à la Ferté-sous-Jouarre - Quitte la Gendarmerie en juillet 1989. Jacques Pétel est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.

Médaillé Militaire (1984), croix du Combattant, TRN.

Jack ROUGIER1599 - Melle-LezayNé le 12 septembre 1932 à Saint-Maixent l’École - Appelé du contingent 53/1 en mai 1953, incor-poré au GRET/4 à Talence - Après 18 mois de service, rengage pour 6 mois, afi n de pouvoir postuler pour la gendarmerie - Admis au Centre d’instruction d’Aubagne le 15 juin 1955 - Affecté à l’Escadron 1/4 de GM à Limoges et déplacé successivement au Maroc (1956) et en Algérie (1957/1958) - Affecté sur sa demande en gendarme-rie départementale (BT de Chef-Boutonne) - Rejoint en 1974 le Groupe de commandement de la compagnie de Melle comme chef-secrétaire - Retraité depuis 1986. Jack Rougier est déten-teur d’une citation à l’ordre de la division et de 3 témoignages de satisfaction.

Médaille Militaire (1978), croix de la Valeur militaire, croix du Combattant, TRN.

Michel CHAINE

997 - EmbrunNé le 1er octobre 1939 à Gap - Appelé sous les drapeaux le 1er novembre 1959 – Affecté au 1/75e RIMa à Fréjus, puis à Toulon après la catastrophe du barrage de Malpasset – Rejoint l’Algérie le 20 janvier 1961 (harka commando, secteur de Collo) - Nommé élève gendarme le 17 janvier 1962 - Termine sa carrière en 1994 avec le grade d’adjudant.

Médaille Militaire (1986).

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Revers Médaille Militaire

Par 6 : 6,40 €

Médaille Militaire pendante

Fixation par 2 épingles doréesPrix unitaire : 37,80 €

Cravate porte-drapeau

13 €

SNEMM-BOUTIQUE : 01 45 22 98 17

NOTRE BOUTIQUE

Méda pend

Fixati2 épinPrix u

Insigne sociétaire

Poids 16 grammesPrix unitaire : 4,50 €

C

Insigne porte-drapeau

• Grand modèle : 9 €• Petit modèle : 12 €

Insigne porte-drapeau 10 ans

• Grand modèle : 9 €• Petit modèle : 12 €

Insigne porte-drapeau 20 ans

• Grand modèle : 10 €• Petit modèle : 14,30 €

Insigne porte-drapeau 30 ans

• Grand modèle : 11 €• Petit modèle : 14,30 €

(Seuls les insignes grand modèle sont présentés ici).

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Support pour médaille(s)

• 1 médaille : 8 €• 3 médailles : 12 €• 6 médailles : 17 €• 9 médailles : 22 €• 12 médailles : 25,50 €

Médaille « SNEMM »

29 €

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