la mafia médicale & « le procès de la mafia médicale »

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1 ET Le Procès de la Mafia Médicale Avant-propos Qui n’a pas rêvé un jour, au nom de ses convictions, de se lever envers et contre tous, et plus particulièrement envers et contre ses propres peurs, pour dire la vérité ? Ce livre raconte l’aventure d’une femme médecin qui a osé le faire, le docteur Ghislaine Lanctôt. En 1994, au Québec, la publication du livre «La Mafia Médicale» par le Dr Ghislaine Lanctôt a eu l'effet d'une bombe atomique dans les médias et la communauté médicale. Il eut l’effet d’un raz de marée dans la population choquée et bouleversée. Le Collège des Médecins du Québec et son syndic "Pitt Bull" de chasses aux sorcières n'allait certes pas en rester là, les bras croisés, sans réagir. Le Dr Lanctôt fut poursuivie par le Collège malgré les supplications de son ancien président, le Dr Augustin Roy,

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« NON NOCERE »« NE PAS NUIRE »

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    ET

    Le Procs de la Mafia Mdicale

    Avant-propos Qui na pas rv un jour, au nom de ses convictions, de se lever envers et contre tous, et plus particulirement envers et contre ses propres peurs, pour dire la vrit ? Ce livre raconte laventure dune femme mdecin qui a os le faire, le docteur Ghislaine Lanctt. En 1994, au Qubec, la publication du livre La Mafia Mdicale par le Dr Ghislaine Lanctt a eu l'effet d'une bombe atomique dans les mdias et la communaut mdicale. Il eut leffet dun raz de mare dans la population choque et bouleverse. Le Collge des Mdecins du Qubec et son syndic "Pitt Bull" de chasses aux sorcires n'allait certes pas en rester l, les bras croiss, sans ragir. Le Dr Lanctt fut poursuivie par le Collge malgr les supplications de son ancien prsident, le Dr Augustin Roy,

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    bien plus fin stratge que son successeur, exhortant ses pairs de laisser tomber et de ne pas faire de bruit avec a. Contrairement aux attentes de ses accusateurs empresss de faire un exemple du Dr Lanctt et de la crucifier sur la place publique, le procs, qualifi lpoque par le criminaliste Me Jean Dury dtre anticonstitutionnel, tout comme lavait anticip Augustin Roy, a attir encore davantage l'attention du public sur leurs secrets les mieux gards : l'origine du sida, les mensonges sur les vaccins contre la polio, le contrle de la mdecine par la haute finance, les virus furtifs prsents dans les vaccins, l'efficacit des mdecines douces, etc. Rdig partir des transcriptions stnographiques, du rcit des audiences, des confi-dences personnelles de Ghislaine Lanctt, des rvlations-choc d'experts sur les vaccins, le sida, le cancer, les mdecines douces, et des tmoignages non entendus, ce livre de Joachim Schafer est le rcit d'un procs bidon, scandaleusement arrang et l'issue prdtermine. Ce rcit est bouleversant, pas tant cause du sort prvisible rserv au docteur Lanctt un sort quelle avait dj mrement rflchi et accept mais cause de celui rserv la profession mdicale et celles et ceux qui veulent l'exercer selon leur serment d'Hippocrate. Hippocrate ordonnant ses disciples : Non Nocere.

    NE PAS NUIRE

    Mais surtout, cest le sort rserv aux malades eux-mmes et celles et ceux qui le deviendront qui doit questionner le lecteur et les acteurs sincres de la profession. En plein dbat sur les politiques de sant publique, sur les vaccinations obligatoires, sur la vente sous-pression des mdicaments aux mdecins acceptant les contreparties lucratives des "peddlers" de Big Pharma, sur linfiltration et la corruption de tous les systmes de sant publique dans le monde tous les niveaux par l'industrie: des mdecins, des instituts de recherche, des publications scientifiques prestigieuses de mme que les agences gouvernementales et ministres comme la FDA et Sant Canada, ce livre, plus que jamais dactualit, relance le dbat sur les pratiques mafieuses de la mdecine conventionnelle. Meilleur qu'un roman policier, il se lit dune traite ! En introduction en page 4, sont prsents les extraits de quatre tmoignages dexperts mondiaux en sant publique reconnus titre dexperts par le comit de discipline du Collge, la prsidence dudit comit ayant t confie Me Guy Lafrance. Il fut dclar sous serment par les experts entendus au procs et par le spcialiste cana-dien en neuropsychiatrie (neurologie comportementale), Dr Andrew Moulden, que :

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    toutes les vaccinations sans aucune exception, provoquent des lsions crbrales et immunologiques, des mutations gntiques ayant entran lapparition de la Trisomie 21, les pidmies de cancers et du SIDA, les dtresses respiratoires du nourrissons et la mort ; dont les autorits mdicales refusent toujours, 20 ans plus tard, de reconnatre la Cause prdominant sur les Effets .

    Les vaccins ne doivent jamais tre la cause des convulsions causant la mort atroce dun bb naissant survenue immdiatement ou seulement quelques heures aprs avoir t inocul dun vaccin pouvant contenir jusqu 6 virus et ses poisons y associs. Pour comprendre pourquoi cela est ainsi, il faut sinstruire sur qui contrle les agences de sant publique, qui est derrire la prolifration des armes biologiques de destructions massives produites Fort Dietrick, qui est derrire la prolifration des armes lectro-magntiques furtives de destructions massives produites par lindustrie des tlcom-munications et des technologies sans-fil et pourquoi les technologies vaccinales et micro-ondes ont t conues pour fonctionner en synergie, et finalement, qui est derrire lapplication systmatique dans nos communauts locales, de lAgenda 21. Les parents peuvent, soit pargner tout ce mal leurs enfants en sarmant du savoir, soit continuer de s'incliner comme des moutons-esclaves en proie leur propre peur de mourir, devant les faussaires professionnels de l'un des plus affreux mensonges de l'histoire. Celui voulant faire croire que des vaccins remplis de maladies virales, de mtaux lourds, de booster/dsactivateurs immunitaires neurotoxiques, dagents strili-sants, d'ADN humain et animal gnotoxiques, de formaldhyde pour embaumer les cadavres des morts, de dtergents et de solvants industriels, dinsecticides, de phnol corrosif, dthanol, de borate de sodium (poison rats), de mycoplasme et de matires fcales, sont un miracle de la mdecine moderne. Cette publication est rendue possible grce la trs grande gnrosit de Ghis (ex Ghislaine Lanctt) qui ma autorise en 2009, lors de lurgence cause par le dclen-chement par lOMS de la fausse pandmie de grippe porcine A/H1N1, den faire un livre PDF et de le publier sur Scribd. Il a t repris par dautres qui lont leur tour publi sur leur site. Voici sa mise jour 2015. Lisez ce livre, partagez-le, distribuez-le, faites-le connatre.

    Jean-Paul de Pidmont

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    23 aot 1995 - 3e journe du procs Qubec - Dr Guylaine Lanctt MD dbute par la prsentation dun reportage tlvi-s portant sur la campagne de vaccination de 1976 contre la grippe porcine aux tats-Unis qui fut organise par le CDC (Center for Disease Control and Prevention). Le tout a t diffus lors dune mission de "60 Minutes" au rseau CBS en 1979. Elle tente dinterroger le Dr Mass MD (expert du Collge) sur le reportage en question, mais bute contre de nombreuses objections du comit. Ce dernier dclare que la vido montre seulement quelques lments dune campagne de vaccination et non la totalit. Elle rplique : Est-ce que quarante-six (46) millions de personnes qui se font vacci-ner, ce nest pas une campagne de vaccination? Un change intressant sensuit entre Dr Lanctt et le Prsident. Ce dernier lui deman-de de passer un autre sujet. Elle persiste, dclarant quune des personnes interroges durant le reportage, le directeur du CDC Dr David Senser, a t charg la fois de mettre la campagne sur pied et de la promouvoir. Cette personne a encourag la tenue de la campagne mme si elle tait au courant des dangers. Il intervient de nouveau : - Prsident: Nous ne sommes pas ici pour faire le procs de la campagne de vacci-

    nation qui a eu lieu aux tats-Unis. - Dr Lanctt: Non je veux juste savoir si cela pourrait se reproduire. - Prsident: Je ne permettrai pas la question. - Dr Lanctt : Au nom de quoi? - Prsident: Au nom du fait que ce nest pas pertinent au litige qui est devant nous.

    Passez une autre question. - Dr Lanctt: Je veux bien, mais on maccuse de donner de linformation et de dire

    que les vaccins sont dangereux. Japporte ici une preuve et vous me dites que ce nest pas pertinent. Alors dites-moi ce qui va ltre.

    - Prsident: Je nai pas lintention de me rpter vingt fois. On ne fera pas le procs

    de ce qui est arriv aux tats-Unis

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    NB : Les ouvrages que le Dr Lanctt a prsents au comit ne furent pas pris en compte sous prtexte quils navaient pas t crits par des mdecins. (Liste des tmoins experts non entendus en page 6 et 7.) Aucune Pressetitue ayant tout coup dtourne son regard, sur lordre de qui, on sen doute bien, ne sest prsente aux audiences malgr le fait que le Dr Lanctt leur ait fait parvenir toutes les preuves et les documents contenus au dossier. 11 dcembre 1995 - 7e jour du procs Australie - Dr Viera Scheibner, Ph.D. Auteure du livre Vaccinations 100 ans de recherches orthodoxes qui dmontrent que les vaccins constituent une agression au systme immunitaire . Reconnue par le comit titre dexperte du Syndrome de la mort du nourrisson par dtresse respiratoire post vaccinale. Suite de nombreuses objections du procureur et du Prsident du comit, elle a dclar que nombre de nouveau-ns de sa vaste tude ont souffert de graves complications dues aux inocula-tions de DCT, DT, et poliomylite et que beaucoup de bbs en gnral meurent par dtresse respiratoire dans les vingt-quatre (24) jours suite aux inoculations. 25 mars 1996 8e jour du procs Ontario, Canada - Dr Byron Hyde, M.D. Reconnu par le comit titre dexpert du syndrome de fatigue chronique (SFC) provoquant des lsions crbrales. A rvl quil existe une collusion systmatique entre les hautes autorits mdicales de la sant publi-que canadienne et lindustrie pharmaceutique. Quil a personnellement enqut sur le vaccin de lhpatite B produit par Merck Frosst Canada inocul chez tout le personnel infirmier du Qubec, concluant quil tait la cause directe du SFC chez nombre dinfirmires devenues invalides. Que les mdecins traitant les infirmires et lui-mme, ayant contact la direction de Merk Frosst Canada pour les aviser que leur vaccin tait la cause de dsordres neurologiques graves, et, quils staient tous fait dire par la direction de Merck, que Merk Frosst Canada tait avis de cette situation pour la premire fois. Que lorsquil sest rendu aux bureaux de la Direction des Maladies Infectieuses du Canada Ottawa afin de poursuivre son enqute, force fut pour lui de constater que la direction dudit bureau avait t confie un vtrinaire sans personnel et sans fonds dopration. Quil a alert la direction de Sant Canada de lensemble de la situation constat et que malgr les engagements de Sant Canada dintervenir et de conduire une enqute, rien na t fait pour remdier cette situation. Finalement il fut la proie des menaces du Collge des Mdecins et des Chirurgiens de lOntario.

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    25 et 26 mars 1996 8e et 9e jour du procs Allemagne - Dr Gerhard Buchwald M.D., reconnu par le comit titre dexpert en vaccination . A rvl que lOMS est finance par les multinationales pharmaceu-tiques, que des mutations gntiques entranant lapparition du syndrome de Down (Trisomie 21), autrefois appel le mongolisme, taient la consquence directe des cam-pagnes de vaccination conduites en Angleterre par Jenner en 1796 et quun vaccin contre la grippe, a nexiste pas! On trompe dlibrment le public en lui faisant croire que le vaccin contre linfluenza est conu pour prvenir la grippe sinon on nen vendrait pas . 26 mars 1996 9e jour du procs USA - Dr John Martin, M.D., Ph.D., Professeur et chercheur en recherches scienti-fiques. Reconnu par le comit titre dexpert en recherche sur les vaccins, sur leur exprimentation et sur le suivi de cette exprimentation. Ayant dirig la division de virologie du Bureau of Biologics, il avait tmoign devant les membres du Congrs amricain pour les alerter de lapparition dune pidmie de cancers due aux campa-gnes de vaccinations; que les vaccins anti-poliomylite taient produits avec des cytomgalovirus cultivs sur les reins de singes verts dAfrique sropositifs VS40 retraant ainsi lorigine des pidmies de cancers; quen trs haut lieu, on considrait quil ne fallait pas perturber les fabricants de vaccins car ils taient une composante essentielle du secret dfense des tats-Unis et que leur croissance conomique devait primer sur toute autre considration; que les employs travaillant dans les institutions telles que la Food and Drug Administration (FDA) et le Center for Disease Control and Prevention (CDC), avaient tous les mains lis et avaient interdiction formelle de rvler des informations sur les vaccins, lesquelles relvent du secret de la Dfense amricaine. Avant mme que le professeur John Martin ait pu terminer son tmoignage trs dtail-l, le Prsident du Comit Me Guy Lafrance, suspendit laudience interdisant arbitrai-rement au Dr Martin de terminer. Les dix experts suivants venus pour tmoigner au procs ont systmatiquement t interdits par le Prsident Lafrance : James P. Carter MD, M,sc., Dr PH (Racketeering in Medicine: The Suppression of Alternatives).

    Louis de Brouwer MD, spcialis en virologie et biologie molculaire (Vaccination : Erreur mdicale du sicle).

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    Richard Moskowitz MD (Vaccination: A Sacrament of Modern Medicine). Daniel Marchini MD (Homopathie, dittique la vaccination et le dogme pasteurien ou la gense de lallopathie ).

    Raymond Obomsawin, B.Sc., M.Sc., Ph. D. (UNIVERSAL IMMUNIZATION Medical Miracle or Masterful Mirage?). Leonard George Horowitz, D.M.D.., M.A., Ph.M. (Emerging Viruses: AIDS & Ebola Nature, Accident, or Intentional?).

    Ralph W. Moss, Ph.D. (The Cancer Industry).

    Peter Baratosy, M.D.., B.Sc., Ph.D. Mdecin Australien.

    Stephen C. Marini, M.Sc,. D.C.., Ph.D. Professeur de microbiologie et dimmunologie. Neuro-immunologiste en immunit optimale. Jeannette Soriano-Grondin MD. 12 mai 1997 Dans sa dcision de trente-sept (37) pages faisant uniquement tat des tmoignages de ses propres experts en total conflits dintrts, le comit de discipline reconnat le Dr Lanctt coupable sur tous les chefs daccusation sans aucune mention quant son propre tmoignage et aux preuves prsentes devant lui, ni mme aux tmoignages de ses tmoins experts. 28 octobre 1997 Fondant sa dcision sur la dcision du comit de discipline du Collge des Mdecins du Qubec, le Bibliothcaire en chef au Service de la culture de la Ville de Montral, envoie une missive au Chef de division de la Division de la Bibliothque centrale, demandant de retirer (provisoirement) le livre de Guylaine Lanctt La Mafia Mdicale : comment sen sortir et retrouver sant et prosprit. Cette sanction contre Guylaine Lanctt na pas encore t leve. Voir en page 4 du livre (ci-contre) la lettre de la Ville tmoignant de la censure illgale dont Guylaine Lanctt fut lobjet. La Mafia Mdicale par Ghis 10 ans aprs, Ghis explique dans cette confrence comment l'criture de son livre s'est inscrit dans un processus volutif.

    La Mafia Mdicale 20 ans plus tard - 23 fvrier 2014, "Spcial Sant" de Ghis.

  • Nouvelles coordonnes pour se procurer les livres de his

    LA MAFIA MDICALE Publi en 1994 par Guylaine Lanctt

    LE PROCS DE LA MAFIA MDICALE

    Publi en 1997 par Joachim Schafer

    Et les autres livres et livrets (Liens internet actifs, cliquer dessus.) http://www.personocratia.com/fr/boutique.php

    Pour nous joindre :

    PERSONOCRATIA

    Tlphone : (1) 450-297-3930

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  • Joachim Schafer, 1997 Tous droits rservs

    ISBN: 2-921783-01-1

    ditions: Voici la Clef Ine. B. p. 309 Waterloo Qubec, Canada JOE 2NO

    Dpt lgal: Bibliothque nationale du Qubec, 1997

    Illustrations: Ren Bickel

    Conception graphique, couverture et montage: L'ARC communications graphiques

    Si votre libraire n'a plus d'exemplaire de ce livre ou de La Mafia mdicale, veuillez nous contacter:

    ...

    LE PROCES DE ,

    LA MAFIA MEDICALE par

    Joachim Schafer

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    (Pour obtenir la liste de prix et [es escomptes de vohune , veillez consulter la fin du livre,) Voici la Clef Inc

    10..-_

  • .,
  • Note de l'auteur Il Y a plusieurs annes dj que j'ai le privilge de partager plusieurs moments avec Guylaine Lanctt. Mme si nous ne sommes pas toujours d'accord sur tout,je pense pouvoir parler en son nom en disant que nous nous entendons toujours sur au moins un point, celui d'tre des amis.

    J'ai suivi la gense de son livre, La Mafia mdicale.J'tais l sa conception, la gestation du manuscrit, jusqu' sa publication et son ascension sur la liste des best-sellers. J'tais l aussi lors de la controverse qu'il a souleve et j'ai assist avec elle aux efforts dploys par le Collge des mdecins pour protger "le public". J'tais l enfin tout au long du procs qui a suivi.

    Ce livre porte sur ce procs, sur ce qui l'a prcd, sur la faon dont il a t intent, sur le procs lui-mme et sur le verdict qui en a rsult. Comme ce procs a essentiellement port sur le contenu de La Mafia mdicale, le titre du prsent ouvrage me parat appropri.

    Ce livre ne prtend pas l'objectivit; je laisse cette prtention d'autres.

    En plus des notes prises pendant le procs,j'ai lu les quelque 2000 pages des transcriptions de ce dernier. J'ai aussi interview Guylaine et lui ai demand d'expliquer en ses propres termes son' tat d'esprit aux diffrentes tapes des audiences. De plus, j'ai recueilli les propos des personnes prsentes. J'ai parl aux gens que Guylaine se proposait de faire entendre comme tmoins, mais qu'on a interdits. Leur histoire aussi se retrouve dans ce livre. Les propos complmentaires refltent mes propres commentaires, les entrevues des tmoins experts qui n'ont pas t entendus, ainsi que la couverture mdiatique et les documents dposs par les parties prsentes.

    La Mafia mdicalea,je crois, touch une corde sensible collective. Bien des gens sont convaincus que les institutions mdicales ne protgent que ceux qui vivent en leur sein, que ces institutions s'appellent Collge, Fdration, Association, Comit, Commission ou Conseil. De plus en plus de gens s'loignent des pratiques mdicales sanctionnes par les institutions pour se tourner vers des mdecines et traitements alternatifs. Et quand, ajoutant ce dsaveu collectif, quelqu'un tale au grand jour une information que les autorits prfrent garder 8

    lo......-_-'----_

    sous cl et des sujets auxquels on ne fait allusion que dans des cercles ferms, et quand il arrive que ce quelqu'un soit aussi un mdecin, un des leurs, il est comprhensible que l'intrt du public soit veill. Mais le courroux de l'establishment mdical l'est aussi et son rflexe est de frapper...

    "Coupable sur le premier chef de la plainte... coupable sur le deuxime chef... coupable sur le troisime ... coupable... coupable ..."

    vous de juger!

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  • LA.PRESSE, MONTRAL. MARDI 10 SEPTEMBRE 1996

    Le docteur Lanctt plante l ses juges et dmissionne UUANNE LACROIX ilv~~UI~~~ mmes raisonsTribunal d tomber en aol'l' Mme Lanetl L'audilion du docteur Guylatne Lanctt par mit de dls~i Croresslons poU:fpel log au le Comit de discipline du Collge des m On ft p ne entendr creer le Co decins ar ajourne sur un coup de thtre. Lanctt ::.~ ?rlnclPaJe~:~: t;molns. hier. quand le mdecin dissident, qui tcruan muntcauon d/ omp Je publie u docteurde prsenter une preuve vido Juge non fOnltaJresau' -aattons tro,!;" 1. compertinente parce que postrieure aux vne e actuelle de la scie penses el mems reprochs, a dcid de plier bagages et ~~f~:er' l~:e ~.~~~.de remeure sance tenante sa dmission il ses sur pairs. prren- ~ -ancer, des ""a~

    Dvant une. telle fermeture d'esprit, je vaste ~. Son Hm prends la dcision d'arrter mon rmotgna sn! . ,-..:e d'uneIl' ~qm.rta. ge ". a lanc l'auteure de La mafia mdicale. en Iaisam du mme sounte sa " dclaration ~q..

    , du mdecin libre , qu'die dit vou il la vie : plutt qu'au pouvoir,

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    un procs parsem d'allusions des nonazis" Elvis, Franklin D. Roosevelt, John Fitzgerald Kennedy, Jsus-Christ, des consultations mdiumniques par tlphone; un procs flirtant avec des allgations de "gourouisme".

    Un procs non dmuni d'clats, dont plusieurs envols illumins de rhtorique scientifique:

    Si Alice au pays des merveilles avait t crit par un mdecin, est-ce que cela constituerait une preuve de l'existence du pays des merveilles?"

    Et comme si ce n'tait pas assez, mme Ronald McDonald n'chappe pas quelque allusion: un spcialiste du cancer tmoignant contre Dr Lanctt laisse sous-entendre que les Big Macs pourraient contribuer au cancer du sein!

    De quoi satisfaire tous les gots...

    Qu'a bien pu faire Dr Lanctt pour pousser l'establishment mdical dclencher cette guerre impitoyable? Elle part le bal trois ans plus tt en faisant des dclarations publiques au sujet des vaccins lors d'une interview publie intitule: "Vaccination: pour la vie ou la mort" (voir rsum dans un chapitre ultrieur). Dire que les vues qu'elle exprime dans ce texte ne concordent ps avec celles du corps mdical est bien en de de la ralit. Cet article contrarie tellement un groupe de pdiatres que, quelques jours aprs sa parution, ces derniers envoient une lettre caustique au Collge. Pourquoi les pdiatres contreattaquent-ils les premiers? Dr Lanctt semble avoir une rponse: les vaccins constituent une bonne partie de leur revenu. C'est leur gagne-pain", affirme-t-elle.

    On aimerait mieux croire que leur vive raction dcoule d'une proccupation pour le bien-tre de leurs patients...

    Toutefois, leur initiative reste lettre morte parce que n'ayant pas la forme d'une "plainte officielle", condition requise pour que le Collge intervienne.

    Si Dr Lanctt s'tait arrte l, probablement que toute l'affaire serait passe sous silence et qu'on aurait vite fait de l'oublier. Mais elle ne s'arrte pas l...

    12

    Elle continue d'exprimer ses vues en public, la tlvision et la radio. En fait, les entrevues remettant en question l'efficacit des vaccins concident avec le moment o le gouvernement du Qubec s'apprte lancer une nouvelle campagne d'immunisation massive; c'est la goutte d'eau qui fait dborder le vase. Cinq pdiatres logent une plainte formelle. La balle est dans le camp du Collge. Aprs tout, il ne convient pas qu'un membre dlinquant puisse miner la confiance du public envers un Collge protecteur de la population.

    Puis parat son livre: La Mafia mdicale. Cet ouvrage figure au premier plan du rquisitoire contre Dr Lanctt et constitue la pice matresse sur laquelle tombera le marteau durant Le Procs de La Mafia mdicale. Pas tonnant, puisqu'il dborde largement le cadre de la vaccination et de la mdecine alternative. Il pntre la forteresse bien garde de l'establishment mdical, permettant ainsi un coup d'il malvenu sur le business de la sant, de ses milliards de dollars et de ses machinations. Il suggre aussi que les gants de l'industrie pharmaceutique sont contrls par des financiers plus intresss leur profit qu' la sant publique, des financiers ayant les agences gouvernementales pour marionnettes et les mdecins pour vendeurs, ces derniers tant sduits par des projets de recherche, des voyages et des honoraires professionnels.

    Sans aucun doute, la rengate doit tre punie, rprimande, ~ excommunie... Il faut faire quelque chose! Aprs tout, il est impensable qu'un mdecin circule en remettant en question le caractre sacr de l'institution mdicale, encore moins en 1 exprimant des opinions non sanctionnes par cette dernire. lj Sous sa frule, seule "la pense mdicale couramment accepte II

    Ilet approuve" a droit d'existence. Tout le reste n'est qu'hrsie. 1

    En fait, l'histoire est remplie d'hrtiques. Un type eut le culot l de suggrer que le Soleil et non la Terre tait au centre de notre ~ univers; un autre osa suggrer que la Terre tait ronde. Ou encore cet Autrichien, comme Linda Jorosiewicz le rappelle l'auteur d'un article acerbe condamnant Dr Lanctt: un

    ob~ttricien drang, Ignaz Philipp Semmelweis (1818-1865), qUI eut l'audace de suggrer aux mdecins de se laver les mains en sortant du laboratoire de dissection avant d'entrer en salle d'accouchement. Il avanait l'ide scandaleuse que la propret pouvait rduire le taux de mortalit des mres." Un autre charlatan suggra, dans les annes 60, qu'une dite

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    riche en fibres et une alimentation saine pouvaient prvenir certaines formes de cancer. Lui aussi a t stigmatis son poque. Mais c'est de l'histoire ancienne. C'est aujourd'hui le tour de Guylaine Lanctt.

    La premire stratgie du Collge pour carter cette rengate est toute simple: obtenir la dmission de Dr Lanctt et en finir avec cette affaire! On pourrait alors s'en laver les mains en rejetant ses dires comme s'il s'agissait des propos de n'importe quel membre de la socit, comme si elle n'avait jamais t mdecin. A tout le moins, on pourrait avec plus de facilit la faire passer pour un charlatan rAvec ce plan en tte, le Collge la convoque. Malheureusement, le plan ne fonctionne pas. Elle refuse carrment de dmissionner malgr la menace d'tre trane en Cour. La raison de son refus est claire: Ce dont il est question, c'est de ma libert d'expression! ", dclaret-elle.

    La rponse de Dr Lanctt laisse peu de choix au Collge. Il ne lui reste plus qu' la faire comparatre devant son tribunal, le Comit de discipline. Pour ce faire, il faut au pralable relever toutes les dclarations publiques et les crits de Dr Lanctt allant l'encontre des critres du Code, c'est--dire tout propos qui ne reflte pas les opinions gnralement admises en mdecine . Une fois relev, le propos est alors qualifi, toujours selon le Code, "d'irrespectueux l'gard de l'honneur et de la dignit de la profession librale". Cette tche relve du corps policier du Collge, le Syndic.

    Pendant ce temps-l, Dr Augustin Roy, ancien prsident du Collge, qui vient peine de quitter cette fonction, accorde une entrevue o il dclare qu'il aurait aim que le Collge laisse Dr Lanctt tranquille: La confronter, c'est aller sur son terrain... Plus nous parlerons de l'affaire Lanctt, plus nous risquons de la transformer en martyre ... C'est exactement ce qu'elle veut... Pourquoi la poursuivre? .. Pourquoi essayer de l'exclure

    _-sAtn

    quand elle s'est dj exclue elle-mme?" D'un point de vue plus pragmatique, Dr Roy souligne que la lutte que le Collge veut lui livrer ne fera qu'occasionner des dpenses inutiles.

    Le nouveau prsident, Dr Roch Bernier, ne partageait pas l'opinion de son prdcesseur. Prsumment, il voyait dans ce procs, maintenant ouvert au public, une occasion de faire voir le nouveau visage du Collge, qui se voulait dornavant ouvert et transparent; et non plus une confrrie ferme, comme il en avait la rputation. En mme temps, il raffirmait son rle d'autorit et faisait preuve de fermet.

    Le Syndic, fidle l'itinraire qu'il s'est trac pour l'investigation, rdige une plainte officielle, trois mois aprs que Dr Lanctt eut refus de dmissionner.

    Pour l'audience devant le tribunal du Collge, le Comit de discipline, le Syndic runit des "experts" chargs de confronter, de discuter, d'carter et de rfuter tout propos de Dr Lanctt non conforme aux ides et aux croyances de ses pairs, au consensus des pairs, comme on appellera cette norme durant l'audience. Ces experts reprsentent divers domaines tels la pdiatrie, l'oncologie (cancer), la sant publique, la mdecine familiale, l'pidmiologie, l'immunologie et mrrie la communication. Tous sont appels tmoigner de ce qu'il convient de dire, de la vrit telle que dfinie dans les manuels. En d'autres mots, il s'agit pour eux de dpartager ce qu'un mdecin peut et ne peut pas dire en public.

    Ce que le Collge ne semble pas avoir prvu, c'est que Le Procs de La Mafia mdicale va se transformer en une longue et coteuse bataille mene non seulement devant son comit disciplinaire, mais aussi en public et dans les mdias ...

    Contrairement aux attentes de ses accusateurs, le procs attire encore davantage l'attention du public sur leurs secrets les mieux gards, tels l'origine du sida, les mensonges sur les v~ccins contre la polio, le contrle de la mdecine par la fmance, les virus furtifs dans les vaccins, l' efficaci t des mdecines douces ...

    15

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    Questions - Le Score est-il vraiment: David 0 - Goliath 30?

    )1 - Le Collge est-il juge et partie? 1

    1

    - Quel prsident du Collge a raison, l'ancien ou le nouveau?

    1

    - Le procs vise-t-il donner un exemple aux 1

    autres mdecins? 1

    - Les ds sont-ils pips?

    - Le verdict est-il d'emble incontournable?

    - Dr Lanctt est-elle vraiment coupable d'avoir tromp le public?

    Comme c'est le public qui a le dernier mot. .. vous, lecteurs, de juger!

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    L'AVANT-PROCS L'interview qui initie le match En septembre 1993, le magazine Lumire et Vie publie une entrevue accorde par Dr Lanctt qui a pour titre: "Vaccination: pour la vie ou la mort?" Ce texte fait partie des dclarations publiques qui la mneront ultimement son procs. Si on passe en revue tous les vnements qui ont suscit ce procs, la parution de ce texte est la premire attirer l'attention, non seulement du public, mais particulirement des pairs de la communaut mdicale. Voici ce texte fait de questions et rponses.

    Q.: Guylaine Lanctt, pourquoi ces confrences de mise en garde contre la vaccination?

    R.: En tant que mdecin, mon souci premier est la sant de la population. Quandj'ai ralis que nos traitements conventionnels et nos recommandations pouvaient rendre les gens plus malades, qu'ils pouvaient dtruire plutt que btir, j'ai essay d'informer mes confrres et mes consoeurs, mais sans succs. Alors, j'ai dcid de parler mes vritables employeurs, les patientes et les patients, car ce sont eux qui paient. Ils ont droit l'information et j'ai le devoir de la leur fournir. La sant au Qubec, c'est 12 milliards de dollars par anne tirs des poches des contribuables. C'est un pouvoir considrable que nous ne contrlons pas.

    Q.: Quand on ne connat pas la mdecine, on fait confiance, non? R.: Comme vous, j'ai appris que les vaccins taient bons et je

    le croyais. L'anne dernire, ma conscience s'est veille lorsque j'ai vu une campagne de peur pouvantable, telle que: vs enfants risquent de mourir de mningite. Vous devez tous les faire vacciner. Faites vite; on va manquer de vaccins. Et qu'est-ce que vous faites quand vous avez peur? Vous vous prcipitez sans rflchir. Pourquoi fait-on peur quelqu'un? Pour le manipuler. Sinon, la personne rflchit et prend la dcision claire qui lui convient le mieux. Avez-vous remarqu que le lendemain de la campagne de vaccination, on n'en a plus jamais entendu parler? Vous ne trouvez pas a un petit peu bizarre? C'est alors que j'ai dcid de m'informer.

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    Q.: Qu'avez-vous dcouvert? \ R. : J'ai trouv plein de documentation, des dossiers de toutes

    sortes sur les vaccins, les lois qui sont faites pour obliger les gens se faire vacciner, la faon cl'organiser des campagnes mdiatiques tapageuses pour pousser des vaccinations massives non ncessaires. J'ai appris aussi que ce ne sont pas les vaccins qui ont stopp les grandes pidmies, mais bien l'amlioration des conditions de vie et d'hygine; que les maladies taient dj presque disparues lorsque les vaccins ont fait leur apparition; que les vaccins protgent, mais nimmuriisent pas; que des associations de citoyens se sont formes pour mettre le public en garde contre les dangers de la vaccination; que les vaccins sont parfois utiliss pour exprimenter des produits dangereux sur les humains, tels les armes biologiques; que certaines populations ont t dcimes la suite de vaccinations massives; que les effets long terme peuvent tre dsastreux (cancer, sida, sclrose en plaques...) et que les autorits n'en tiennent pas compte; que les vaccins sont une industrie de plusieurs milliards de dollars; qu' chaque dollar donn l'Unicef, presque la moiti va la vaccination des populations affames du Tiers-Monde...

    Q.: Voulez-vous dire que l'argent de quelques-uns passe avant la sant de tous?

    R.: J'aimerais que ce soit la sant des gens qui soit la plus importante, mais ce n'est pas a que j'ai vu. j'ai vu que leurs cotes en bourse sont plus importantes que notre sant. Et plus on va tre malade, plus leurs cotes en bourse vont monter.

    Q.: Pensez-vous que notre systme de sant est en fait un systme de maladie?

    R.: Oui.

    Q.: Qu'est-ce qu'un vaccin? R.: Le vaccin, par dfinition, consiste absorber par la

    bouche, ou autrement, des microbes, des virus qui sont plus ou moins affaiblis. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'un enfant ou un adulte qui se fait vacciner est en bonne sant et qu'on lui donne la maladie; on le rend malade,

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    tellement malade qu'il en meurt parfois. a, on ne vous le dit pas. Il y a des gens qui meurent au moment de la vaccination ou dans les jours qui suivent. Il y en a qui restent paralyss, des enfants qui deviennent autistes, d'autres qui ont des problmes neurologiques graves, des ractions allergiques trs violentes. Ce n'est pas trs frquent, mais sachez que cela existe.

    Q. : Y-a-t-il aussi des effets long terme? R.: Oui et c'est ce que les gens ignorent, y compris les

    mdecins. Les effets long terme sont la fatigue, l'puisement d'un systme immunitaire sans cesse sollicit. Le systme immunitaire, c'est notre petite arme intrieure qui est l pour nous protger des bactries et des virus agresseurs. Si notre systme immunitaire est fatigu, les soldats sont essouffls, les troupes sont puises... Tous les microbes entrent, car la porte est ouverte. C'est comme a que l'on dveloppe toutes sortes de maladies. Une grande partie des maladies sont dues une dficience du systme immunitaire et sont en relation avec les vaccins et les mdicaments.

    Q.: Il y a des risques, mais aussi certains avantages, n'est-ce. pas? R.: Les mdicaments, les antibiotiques, les vaccins sont

    comme les pesticides et les insecticides. Ils font la guerre aux agents agresseurs; mais la guerre, a dtruit aussi le terrain et donne lieu toutes sortes d'autres problmes. Pourtant, la nature a tout ce qu'il faut pour se dfendre... A nous de choisir la guerre ou la paix.

    Q.: Pour conclure, que nous conseillez-vous? R.: Je ne fais pas une campagne pour dire: "Faites-vous

    vacciner. ou ne le faites pas, mais pour dire: Informezvous et prenez une dcision claire par vous-mme. Ne dlguez pas votre pouvoir de dcision ...

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    Le jeu continue... 20 septembre 1993

    Le Conseil d'administration de l'Association des pdiatres du Qubec prend connaissance de l'article publi dans la revue Lumire et, le 20 septembre 1993, il envoie la lettre suivante au Collge des mdecins:

    Cet article nous donne des frissons et nous laisse absolument perplexes. Nous tairons les qualificatifs qui s'appliquent ce genre de littrature... Nous comprenons bien qu'il y a peu de choses qui puissent tre faites et que nous sommes tous libres de notre opinion. Cependant, les consquences de tels propos peuvent tre catastrophiques et contribueront certainement alimenter la dissension dans le COlpS mdical... Il est certes reconnu que la vaccination est une mesure prventive essentielle et l'article de Dr Lanctt, s'il trouve preneur, pourrait mettre en jeu la sant de plusieurs enfants... La socit se passerait facilement d'une telle argumentation, surtout lorsqu'elle vient d'une personne qui, notre avis, ne possde aucune comptence pour se prononcer en la matire..

    19 septembre 1994

    Un an s'coule avant qu'un second vnement ne vienne , alimenter la saga. Nous sommes la veille d'une nouvelle campagne de vaccination du gouvernement contre l'hpatite B, une campagne visant cette fois les coliers de 10 ans. La publicit entourant cette campagne pousse Sophie Thibault du rseau de tlvision TVA produire une srie de trois missions portant sur la vaccination. Ces missions comprennent des entrevues avec des parents, des reprsentants du ministre de la Sant et des Services sociaux et des mdecins, dont Dr Lanctt. Un vido de l'mission du 19 septembre sera dpos devant le Comit de discipline.

    La premire mission de la srie introduit toute la controverse autour des campagnes de vaccination passes et venir. Pourquoi vise-t-on aujourd'hui des enfants de 10 ans? Pourquoi cette urgence d'une vaccination contre l'hpatite B? Un des mdecins dit l'intervieweur qu'elle ne fera pas vacciner ses enfants. Dr Laberge se demande pourquoi on cible des enfants de 10 ans, une population qui n'est certes pas risque. 20

    --------_...._---

    Durant cette mme mission, plusieurs mdecins et infirmires mettent l'opinion que le public a t manipul lors de la campagne prcdente contre la mningite. On y fait directement rfrence aux dires de Dr Lanctt, savoir que cette campagne n'tait absolument pas ncessaire:

    ... L'pidmie est une totale fabrication. On dveloppe des cancers; le nombre augmente vue d'il et on se demande pourquoi. Le sida merge partout, ainsi que les maladies autoimmunes. On fait face de nouvelles maladies dont on ne connat pas l'origine. On continue d'appliquer toujours la mme solution: vaccins, vaccins, vaccins!

    Faisant de nouveau allusion la dernire campagne de vaccination massive, le reporter signale qu'environ 1,4 million d'individus ont t vaccins, y compris des enfants de moins de deux ans, ceci mme s'il n'y avait pas d'pidmies et malgr les avis des mdecins de la sant publique. Ces derniers ont estim que les risques n'taient pas justifis et qu'on ignorait les effets secondaires chez les enfants de moins de deux ans jusqu' maintenant. Un groupe vaccin, pour rien, affirme le reportage. Et Dr Lanctt d'ajouter: ... A long terme, les vaccins puisent le systme immunitaire. Aprs a, on se demande pourquoi nos enfants font des otites,' des allergies... C'est pour ca..

    Le vido de cette mission et de deux autres, et la cassette d'une mission de radio seront dposs au dossier de la preuve contre Dr Lanctt.

    22 septembre 1994

    Une mission de ligne ouverte runit Dr Lanctt et Dr Dionne, conseiller mdical du gouvernement et coordonnateur de la direction des maladies infectieuses au ministre de la Sant et des Services sociaux du Qubec. L'animateur, Pierre Paradis, informe les tlspectateurs que

    l'~mi~sion durera une heure complte tant donn la forte reactlOn du public la mini-srie tlvise sur les vaccins.

    Il ~n~erroge d'abord la reporter qui l'a anime. Cette dernire preCls.e au dbut que son reportage a gnr une grande

    a~tentlOn chez les parents et les dirigeants de la sant publique, ~O~ltant qu'elle n'a pas fait cette srie pour apeurer les gens, rnai, bien pour les informer. Elle parle ensuite du grand

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    Il , 1 nombre de mdecins et d'infirmires contacts qui ne sont A.: Dr Lanctt, pour vous, la rponse la question, savoir si

    pas convaincus des mrites de telles campagnes. Tous, ajoute-t c'est dangereux de faire vacciner les enfants, est trs claire. elle, ont peur d'tre inculps et ont demand de conserver

    L.: Je dis aux gens: ne faites pas ce que je vous dis ou ce que1 l'anonymat. Le systme ne leur permet pas de remettre en

    vous dit Dr Dionne. Dr Dionne est un mdecin bienquestion la validit de ces campagnes", dit-elle. intentionn et qui est all la mme cole de mdecine

    Une discussion s'engage entre Dr Dionne (D), Dr Lanctt que moi et que votre mdecin de famille. Nous, les (L) et l'animateur (A). mdecins, n'avons qu'un son de cloche, celui de l'establishment mdical. .. Je dis aux gens, informez-vous,A.: Regardons les rsultats: 1,6 million de vaccins inoculs informez-vous en dehors de la mdecine. Il y a desdans cette campagne contre la mningite, 722 incidents associations pour a. Aux tats Unis, par exemple, il y a avec 58 effets secondaires graves rapports. Avec des cas une association qui s'appelle "Dissatisfied Parents

    comme ceux qu'on nous rapporte, on se dit, mon Dieu, la Together". Il y a des livres. Informez-vous. Le seul docteur,vaccination cause plus de dommages que la maladie elleil y en a un sur la terre, c'est celui qui est en nous. Il

    mme. Et vous, Dr Lanctt, vous avez une opinion trs s'appelle docteur Bon Sensprcise sur ces campagnes de vaccination?

    A.: Dr Lanctt, vous avez une opinion trs prcise sur leIl Y a deux ans, on a lanc la campagne de vaccination pourquoi d'une campagne de vaccination massive. Vous contre la mningite. C'tait une campagne de peur o on avez dj parl du phnomne politique et aussi desdisait qu'il n'y avait pas assez de vaccins, qu'il fallait se compagnies pharmaceutiques qui veulent pousser desfaire vacciner rapidement. produits.

    Clairement, Dr Lanctt, vous tes en train de me dire que L.: Je pense qu'on peut demander M. Dionne si c'est lui quices vaccins-l ne sont pas efficaces, qu'ils sont dangereux,

    prend la dcision. Est-ce une dcision mdicale ou'unequ'ils ne sont pas ncessaires... dcision politique?

    Premirement, ils ne protgent pas. Deuximement, leur A.: Est-ce qu'il s'agit de pressions politiques ou de pressions

    rptition puise le systme immunitaire. Troisimement, provenant des compagnies pharmaceutiques?les vaccins sont prlevs sur des animaux. Ils modifient

    notre code gntique. Vous vous demandez pourquoi D.: Non, les dcisions de vacciner appartiennent aux l'Afrique meurt du sida? L'Afrique ne meurt pas du sida. mdecins... Il y avait des fonds additionnels dbloquer, Le sida est apparu aprs les grandes campagnes de donc la dcision d'allouer ces fonds-l, elle a t politiquevaccination ... d'une certaine faon.

    1

    ,1 A.: Votre position est pour le moins contraire, Dr Dionne? A.: Les compagnies pharmaceutiques ne sont pas trangres 1

    ii tout a .. D'ailleurs, lorsqu'on a publi les rsultats de laD.: Vous comprendrez que je ne partage pas du tout la vision campagne massive de vaccination pour la mningite,catastrophique de Dr Lanctt et que je ne considre pas c'tait la compagnie Merck Pharmaceutique qui a produit

    non plus faire partie de l'establishment mdical... Avec ce le vaccin, qui les a fournis. On disait en dbut d'missionqu'on entend de nos confrres, qu'on lit ou qu'on trouve que Pierre Lavigne, l'pidmiologiste qui a recommanddans la littrature scientifique, les campagnes de vaccination la vaccination, est devenu directeur mdical la

    offrent actuellement encore beaucoup plus de bnfices que comp.~g~ie pharmaceutique en question. Ce sont autantde dangers... surtout depuis les dernires annes avec la de COlllCldences qui inquitent, non?purification qu'on a pu apporter ces vaccins-l. Ce que Dr Lanctt fait, c'est nier toute l'immunologie et la possibi D.: Comm~ dans tous les secteurs, les compagnies font la lit que ces vaccins renforcent le systme immunitaire. prOmotIOn de leurs produits ... Tout mdecin doit tre

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    capable d'exercer son jugement professionnel avant de se laisser influencer par les fabricants.

    Suit ensuite un dbat particulirement anim entre Dr Dionne et Dr Lanctt:

    L.: Vous, Dr Dionne, avez-vous lu beaucoup de livres sur les vaccins autres que ceux que les compagnies pharmaceutiques vous ont donns?

    D.: J'ai assist des confrences scientifiques...

    L.: Finances par qui?

    'illl D.: Certaines ont t finances par des compagnies... l , L.: Les revues mdicales sont finances par qui?

    !I 1 D.: Des revues prestigieuses, tel la New England Journal of

    Medicine, sont finances par les abonnements de leurs lecteurs...

    L.: Dr Dionne, je suis mdecin comme vous; je reois les mmes revues que vous. Je suggre au public de lire ces revues dans les cabinets de mdecins. Il verra qu'elles sont pleines de publicit de produits pharmaceutiques. Quand quelqu'un paie pour une revue, il a un droit de regard sur

    1

    1 ce qui y parat. Les compagnies pharmaceutiques paient i nos congrs, nos revues, l'information que nous recevons,

    nos projets de recherche, nos tudiants dans les universits, etc. Elles paient tout; c'est pour cela qu'elles peuvent tout

    1 dcider. Il faut que le public le sache. 1 D.: C'est vrai que les compagnies pharmaceutiques sont trs

    prsentes dans les subventions aux revues, notamment dans le cas des revues canadiennes et qubcoises. Si on parle des grandes revues internationales prestigieuses, ce n'est plus aussi juste...

    L'animat

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    " l, qu'elle a d rpondre des patients en soins prolongs qui devaient recevoir un vaccin antigrippe. Ces personnes avaient vu l'entrevue de Dr Lanctt, ajoute-t-elle, et taient inquites quant aux bnfices des vaccins en gnral et du vaccin contre la grippe en particulier. Puis elle affirme qu'elle a d leur donner l'heure juste... 3 novembre 1994

    C'est aujourd'hui qu'a lieu le lancement du livre de Dr Lanctt, La Mafia mdicale. Il acquiert une notorit pratiquement immdiate lorsqu'il apparat au bulletin d'information du rseau de 1VA. De toute vidence, la parution de ce livre ne fait pas l'affaire du Collge, surtout que ce dernier avait somm Dr Lanctt, une semaine auparavant, d'tre prudente dans ses dclarations publiques.

    Les principaux sujets d'opposition du Collge La Mafia mdicale sont rsums dans les accusations portes contre Dr Lanctt. Les chapitres qui traitent des campagnes de vaccination, du cancer, du sida, ainsi que de l'establishment mdical en gnral, figurent au premier rang de la litanie des rcriminations du Collge.

    10novembre 1994 La rencontre entre Dr Lanctt et le Syndic du Collge se tient une semaine aprs la parution de La Mafia mdicale. Y participent deux membres de ce bureau, Dr Dupr et Dr Legros. Le compte rendu de la runion est fourni Dr Lanctt par le Syndic. Il sera aussi dpos au procs.

    La rencontre dure environ une heure et demie et Dr Dupr affirme que la discussion s'est droule dans une atmosphre de srnit, nonobstant les divergences d'opinions.

    Au cours de la runion, les reprsentants du Syndic rappellent Dr Lanctt les obligations auxquelles la soumet le Code de dontologie du Collge. Dr Dupr prend Dr Lanctt partie pour avoir fait des dclarations publiques contraires aux vues gnralement acceptes en mdecine. Dr Lanctt rplique en

    il disant qu'elle ne comprend pas ce que cela veut dire. La I,

    mdecine n'est pas une religion, affirme-t-elle, ajoutant qu'il existe d'autres travaux de recherche disponibles qui donnent un autre son de cloche. Elle ritre que l'information donne aux mdecins est contrle par l'industrie pharmaceutique.

    1

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    Dites-moi qui vous paie et je vous dirai qui vous servez", leur dit-elle.

    Sont ensuite dbattus les arguments favorables et dfavorables la vaccination, Dr Dupr accusant Dr Lanctt d'tre alarmiste... Dr Dupr rappelle Dr Lanctt que, lorsqu'elle parle, elle le fait en tant que mdecin et non comme avocate ou architecte et que cela comporte certaines obligations. S'appuyant sur cette menace peine voile et au nom du rle de protection publique que s'est donn le Collge, les deux reprsentants du bureau du Syndic suggrent Dr Lanctt de dmissionner. Dr Dupr souligne qu'elle pourra, si elle dmissionne, exprimer toutes les opinions qu'elle voudra. Par contre, si elle ne dmissionne pas, avertit Dr Dupr, une plainte sera dpose devant le Comit de discipline du Collge et cette plainte sera accompagne d'une requte visant lui retirer son droit d'exercice. Ce disant, elle brandit une formule de dmission en direction de Dr Lanctt.

    17 novembre 1994

    La tentative de faire taire Dr Lanctt tombe dans l'oreille d'une sourde. Le 17 novembre, Dr Lanctt expdie Dr Dupr une lettre l'informant qu'elle ne dmissionnera, pas.

    Dans cette lettre, Dr Lanctt reprend l'essentiel des dclarations qui lui vaudront de se retrouver devant le Syndic. Elle la termine en ces termes:

    "De plus, je continuerai communiquer mes opinions, mme si elles diffrent du message officiel et malgr le commentaire du Dr Legros mon sujet: "Si elle n'a que les mmes sornettes raconter, elle a intrt se taire". Ce dont il est question ici, c'est de ma libert d'expression."

    2 dcembre 1994 Les propos de Dr Lanctt lors de l'misson de tlvision Le Point-Mdia de Radio-Canada du 2 dcembre seront aussi dposs comme lments de preuve contre elle.

    Ce~te mission donne la parole au reporter Sophie Thibault qUI a produit la mini-srie sur les vaccins et rvl l'existence d'Une liste confidentielle des ractions ngatives aux vaccins.

    La.communaut mdicale est reprsente par un porte-parole qUI dclare que ces missions (de la mini-srie) ont t mal

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    prpares et qu'elles sont biaises et incompltes. Par contre, souligne le reporter, vous n'avez pas dit qu'elles contenaient des faussets , ce quoi le porte-parole rplique: Il est vrai de dire qu'un vaccin peut avoir des effets secondaires potentiellement dangereux. Mais ce qui n'a pas t fait, c'est de replacer cette affirmation dans un contexte raliste. La vaccination, continue-t-il, est reconnue comme un moyen de prvenir la souffrance et la mort, notamment chez les enfants, mais aussi chez les adultes, un moyen qui est utilis avec succs depuis trs longtemps.

    Puis on pose quelques questions Dr Lanctt.

    Q.: Avez-vous senti une rticence de la part des mdias diffuser vos vues dissiden tes?

    R.: Oui. Je fournis de l'information sur les vaccins aux mdias sans aucun succs depuis deux ans. Personne ne veut couter. Personne ne veut mme prendre le temps de vrifier si c'est vrai ou non. J'ai mme remis des piles de documents certains reporters en leur disant: Ne m'coutez pas si vous voulez, mais faites-vous une ide par vous-mmes.

    Q.: La dcision de la station de tldiffuser les reportages sur les vaccins est une sorte de victoire pour vous?

    R.: C'est une bndiction, non pour moi, mais pour le public. Le public n'a pas accs cette information autrement.

    Q.: Certains mdecins affirment qu' la suite de la diffusion de ces informations errones, moins de gens se font vacciner, que des souffrances et des morts rsultent de cette situation.

    R.: Cela va plutt rsulter en une baisse de revenus pour les compagnies pharmaceutiques...

    Le Prsident du Collge des mdecins, Dr Roch Bernier, est ensuite interview. Il prfre s'abstenir de commentaires sur Dr Lanctt parce qu'elle est sous investigation par son Collge. Il dclare nanmoins: Ce qui nous proccupe, ce sont les effets de ces dclarations sur les vises de la sant publique. Il ne s'agit pas d'une question de libert d'expression. Nous lui avons suggr de dmissionner du Collge pour pouvoir s'exprimer de toutes les faons qu'elle voudra. Elle n'aurait pas alors adhrer au Code d'thique. Mais elle a refus.

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    Alors qu'on demande Dr Bernier si le Code empche Dr Lanctt d'exprimer ses inquitudes, le Prsident rpond que ce ne sont pas tant ses inquitudes que le Code interdit d'exprimer, mais bien sa condamnation en bloc de la vaccination. Puis, la question savoir s'il est vrai qu'il n'est pas permis aux mdecins de s'exprimer publiquement, il rpond simplement qu'ils ne sont pas autoriss le faire.

    Le 12 dcembre 1994

    Dr Marguerite Dupr, au nom du Syndic, dpose, auprs du Comit de discipline, sa plainte contre Dr Guylaine Lanctt.

    Une professionnelle membre du Collge des mdecins du Qubec a commis des actes drogatoires l'honneur et la dignit de la profession mdicale.

    Les charges font rfrence aux propos de Dr Lanctt dans les mdias, les 19, 22 et 28 septembre 1994, ainsi qu' plusieurs passages de son livre, La Arafia mdicale.

    En sa qualit de mdecin, Dr Lanctt a enfreint le Code de dontologie (la loi du Collge) en trompant le public, en communiquant des informations inexactes, trompeuses, intempestives et contraires aux donnes de la science mdicale actuelle, sans informer la population des opinions gnralement admises en mdecine sur le sujet; en minant la confiance du public envers la mdecine, les mdecins et la vaccination en particulier, le tout au prjudice de la sant et du bien-tre de la collectivit; en dissuadant les patients atteints d'un cancer de suivre les traitements reconnus, soit la chirurgie, la chimiothrapie et la radiothrapie, les incitant plutt suivre des traitements non reconnus telle 714X...

    Le mme jour, un huissier livre la plainte Dr Lanctt. 5 juillet 1995

    L'~u~ience d'aujourdhui a t demande par le Syndic pour ia~re lllterdire Dr Lanctt de divulguer les documents qu'il ui fera parvenir avant le dbut du procs.

    ~e qui a provoqu cette initiative, c'est le fait que certains OCUments envoys par le Collge Dr Lanctt se sont

    retrou - ( r,ves comme par hasard) dans les mains des mdias. Rien

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    d'tonnant, tant donn que c'est elle-mme qui les leur avait transmis. (Secret de Polichinelle!) Le Syndic connat la provenance de la fuite de l'information, mais doit prtendre ne pas le savoir. Noblesse oblige! Il emprunte alors un chemin plus subtil:

    Nous avons des raisons de croire que l'information concernant la preuve sera communique une tierce partie, ou aux mdias, ceci avant mme que ne dbute l'audience devant le Comit de discipline, ce qui perturberait le cours normal des procdures du Comit et minerait la justice. Le 3 juillet 1994, deux jours avant l'audition des parties, Dr Lanctt envoie une lettre au Comit de discipline, dans laquelle elle dit ceci:

    Cette ordonnance est inacceptable parce qu'aucun motif valable, dans ce cas-ci, ne peut justifier pareille position... Ce dossier est limpide. Il n'y a rien cacher. Je compte demeurer dans une transparence totale.

    Le 5 juillet, le Comit sige, mais Dr Lanctt n'est pas prsente. Il rejette la demande du Syndic.

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    Entrevue avec Dr Guylaine Lanctt Q.: Pourquoi n'avez-vous pas dmissionn quand le Collge

    des mdecins vous l'a demand?

    R.: Ma premire raction leur demande de dmission fut NON. Qui sont-ils pour dcider de mon sort? Malgr le fait que je n'avais plus aucune envie d'en faire partie, c'est par amour pour moi que j'ai dcid de ne pas dmissionner. Je ne vais pas quitter cette institution par la porte d'en arrire, comme un chien galeux. Je vais sortir par oje suis entre: par la grande porte. Par fiert et dignit humaine.

    Dmissionner, c'tait avouer en quelque sorte avoir commis une faute. Or donner l'information sur le systme qui gre notre sant et son financement, est-ce pch? Non, bien au contraire. Il n'tait donc pas question que je dmissionne. Par justice envers moi-mme. Ne pas dmissionner me conduira en procs devant le Comit de Discipline. Je ne vais pas laisser passer pareille occasion de faire la lumire sur le Collge, institution qui proclame tout haut qu'elle assure la protection du public, alors que, par derrire, elle protge les intrts des multi

    nationales. Je suis convaincue que ce procs pourra faire beaucoup de bruit et qu'il pourra amener des gens... et peut

    tre des mdecins... se poser des questions sur cette vn

    rable institution qu'est le Collge des mdecins. Un procs, ce n'est rien s'il ouvre les yeux des milliers de gens!

    Q Comment avez-vous reu les expertises crites des tmoins du Collge?

    R La sortie de mon livre a provoqu une vive raction dans le milieu .mdical. J'en suis consciente. Je pouvais donc m'attendre au pire de la part de mes collgues mdecins, qui allaient tmoigner pour le Collge. Au pire dans le domaine mdical, cela allait de soi. Erreur! Tous les

    do_m~ines y sont passs. ma grande surprise, les experts medlcaux se sont avrs aussi des experts en philosophie,

    ~n politique, en religion, en droit social, en sotrisme, en gourouisme" ... en tout ce qu'on peut imaginer. Non

    COntents d'agrandir leur champ d'expertise, ils se sont aussi ~:ansforms en juges en proclamant, pour certains, la

    ntence la fin de leur document!

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    Q.: Comment vous sentez-vous l'approche du procs? R: Plus la date du procs approche, plus mon coeur bat. J'ai

    peur de l'inconnu et, en mme temps,je suis sereine; je sais que j'ai pris la bonne dcision en ne dmissionnant pas. j'value la situation de la faon suivante. Les tmoins du Collge ne seront pas tendres" Leurs rapports d'expertise sont froces. Je m'attends tout, du ridicule jusqu' la diffamation. Le Comit de discipline sera impitoyable, voire mme biais. Leur mandat est de condamner toute dsobissance la loi du Collge. Ils sont pays pour cela. Marguerite Dupr, qui a port plainte contre moi, est paye par le Collge pour arrter et rapporter consoeurs et confrres qui dsobissent la loi du Collge. Donc, pas d'illusions ici non plus. Notre premire rencontre m'avait fait prsager une dtermination trs nette d'en finir avec moi. Sombre situation l'horizon.

    Mme si tout est noir du ct officiel, je ne suis pa'> dsespre, car je ne suis pas seule. Je suis convaincue que la population est avec moi. Les gens m'arrtent dans la rue pour me dire: Bravo. Merci. On est derrire vous. Ne lchez pas. Des quantits incroyables de lettres, de tlphones, de tmoignages me sont parvenus de partout pour appuyer mon livre et ma position face au Collge. Un mouvement d'appui s'est form. Certains crient leur colre face la mafia mdicale; d'autres, leur joie qu'un mdecin ose enfin parler: Merci de dire tout haut ce que nous pensons tout bas. Des polmiques ont lieu dans les journaux entre les tenants du pour et les tenants du contre de mon livre. Les campagnes de vaccination rencontrent de la rsistance auprs du public et leur pourcentage de succs va en diminuant. Les prposes aux vaccins vont mme jusqu' demander aux mres rcalcitrantes: Est-ce depuis que vous avez lu le livre de Guylaine Lanctt que vous ne voulez plus faire vacciner votre enfant? Cet appui manifest me fait chaud au coeur. C'est la population que s'adresse mon livre et je suis trs heureuse de voir l'accueil qu'on lui fait. La lumire est aussi de la partie.

    Entre la machine judiciaire impitoyable du Collge et l'enthousiasme de la population se trouve un troisime

    34

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    joueur, un de taille: les mdias. L se trouve l'interrogation. De quel ct vont-ils se ranger? Au dbut et jusqu' trois mois aprs la parution de mon livre, ils manifestaient un intrt marqu pour le sujet dans les entrevues et les comptes rendus relatant les faits et les dires. Les articles taient nuancs, soupesant le pour et le contre. Puis, il y a eu la matraque. Ils ont prsent des articles vitrioliques sans entrevues ni information. La diffamation tous azimuts l la veille du procs.je ne sais donc pas quelle position les mdias prendront. Je suis agrablement surprise de constater un intrt marqu pour le procs qui va dbuter. Les journaux en parlent et Newswatch a fait un reportage approfondi sur le sujet. C'est de han augure. Cela va-t-il durer? Je n'en sais rien. Pourtant, quelque part au fond de moi, je sais que ce qui peut sembler tre mon procs s'avrera tre le procs du Collge, procs dont il ne se remettra jamais... A la grce de Dieu!

    Q.: Pourquoi allez-vous vous prsenter seule, sans avocat? R: Pour trois raisons:

    La premire, c'est que l'avocat doit obissance aux rgles du jeu de la Cour et que ... le client doit obissance l'avocat. Voil comment on billonne les gens. Ainsi, sans avocat, je n'ai obir personne, n'tant pas tenue de connatre les rgles du jeu. Je me libre de toute contrainte rglementaire.

    La deuxime raison, c'est que les avocats sont des spcialistes du litige (tout comme les mdecins sont des spcialistes de la maladie). Or je ne me prsente pas au Comit de discipline pour faire la guerre; je ne vais ni

    ~ttaquer ni me dfendre. j'y vais tout simplement pour l~former -sans concainvre. J'ai choisi la paix et je compte bien la respecter. Je n'ai aucune intention de "gagner". Allez faire comprendre cela un avocat!

    La troisime raison, c'est que les avocats sont rmunrs sur une base horaire et que chaque tour d'horloge riug.mente la f~cture, d'o~ .une g~a~1de pression pourn: lte r la duree des audit.ions. l al vu beaucoup de ~edecins, dans pareille situation, 'acculs abandonner eUr dfense, faute de fonds. En me prsentant seule, jemefb' .1 ere de toute contrainte financire.

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    Je ne vous cacherai pas que l'ide de me prsenter seule, LE PROCES mme si elle me sourit par plusieurs aspects, me fait aussi trs peur. Comment cela va-t-il se passer? Que vais-je dire? Jour Que vais-je faire? Autant de questions sans rponse. Je

    1 Pour le Collge: Dr Dupr.m'en suis remise ma foi intrieure: ma cause est juste; Tmoins experts du Collge: Dr Chicoine...mon intention, droite. J'obis ma conscience.

    2 Dr Chicoine. Dr Beaulieu. Dr Mass...

    3 Dr Mass. Dr Bourgault Dr Robert...

    4 Dr Robert. S Dr Latreille.

    Tmoins personnels de Dr Lanctt: Mme Mollot. .. Suspension des audiences... Questions Dr Bernier - non entendues

    6 Mme Mollot. Mme Fabrie-Blais. M. Girard.

    III M. Cot. Mme Lemire.1:

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    1 M. Audet. Mme Couturier-Vandenplast.

    . III Suspension des audiences... Tmoins personnels - non entendus

    III, "II'.: 7 Tmoins experts de Dr Lanctt: Dr Scheibner. III l,

    8 Dr Hyde.1 1 1

    , .1. Dr Buchwald...'1 1... 11 1 9 Dr Buchwald.

    Ir l'" Dr Martin. Il Suspension des audiences...

    Tmoins "experts" de Dr Lanctt-non entendus. Il,1 10 L'appel.

    Il Temoignage de Dr Lanctot... 1'1 Fin du procs

    .. 11 Tmoinage de Dr Lanctot - non entendu

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    Le premier change entre Dr Lanctt et le Prsident sera typique de ceux qui suivront. Quand il lui demande si elle a pris connaissance de la plainte rdige contre elle, elle rpond qu'elle l'a fait...

    P.: Est-ce que vous me dispensez de la lecture de la plainte?

    L.: Faites comme vous voulez.

    P.: C'est que, techniquement, avant de vous demander si vous enregistrez un plaidoyer de culpabilit, je dois faire la lecture du texte de la plainte, moins que vous ne m'en dispensiez. Voil pourquoi je vous demande si vous m'en dispensez, si vous en avez pris connaissance?

    L.: Vous parlez de la plainte qui a t rdige par Marguerite Dupr?

    P.: Exact.

    L.: Moi, je n'ai pas de problme et les journalistes en ont eu des copies.

    . P.: Donc, est-ce que vous enregistrez un plaidoyer de culpabilit ou de non-culpabilit sur les cinq chefs de la plainte?

    L.: Non-culpabilit.

    Le Prsident invite ensuite l'avocat de la partie plaignante, Me Jacques Prvost, commencer la prsentation de sa cause. Ce dernier souligne qu'il agit au nom de la partie plaignante, le Syndic, reprsent en ce jour par Dr Guy Legros et Dr Marguerite Dupr (les deux mmes qui avaient essay, sans succs, d'obtenir la dmission de Dr Lanctt quelques mois plus tt).

    Aprs quelques commentaires prliminaires, inclua~t l'pellation du prnom de Dr Lanctt, Me Prvost c~olt prudent d'attirer l'attention sur le fait que Dr Lanctt n est pas reprsente par un avocat. La remarque semble superfIne puisqu'elle est seule sa table. Le Prsident lui demande tort de mme si elle a l'intention de se reprsenter seule. El e rpond par l'affirmative.

    Me Prvost prsente ensuite les personnes appeles tmoigner pour le compte de la partie plaignante. Dr Dupr, qui a dpos la plainte, fait partie des tmoins, ainsi que six mdecins.

    (Comme dans la plupart des procs impliquant deux parties, celle qui a port plainte, la partie plaignante, prsente sa cause, suivie par la partie intime, la dfenderesse. La partie plaignante dpose sa preuve, incluant les tmoignages appuyant ses allgations contre la dfenderesse, alors que cette dernire fait de mme pour appuyer sa position. La dfenderesse peut aussi citer des tmoins afin de contrer les tmoignages prsents par la partie plaignante et vice versa. Aprs chaque tmoignage, la partie opposante a l'occasion de mener un contre-interrogatoire du tmoin.)

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    je toise celui du fondateur du Collge dont un norme portrait occupe tout le centre du mur derrire les juges. Le regard glacial, le nez pinc, les lvres minces, les dents serres, le maintien militaire, la main autoritaire, sa seule prsence impose soumission et obissance. Toute plaisanterie s'teint ici.

    Je m'assure d'une table proximit de la mienne et j'y installe mes caisses de lait, contenants dans lesquels j'ai empil mes livres sur les vaccins. Je fais aussi de la place pour mes botes de carton qui, contiennent quelques documents que j'aurai peut-tre envie de produire.

    Au cours de mes alles et venues, je suis brusquement asperge de plusieurs nuages d'eau par une femme qui me dit tout bas: Ne t'inquite pas, c'est de l'lixir. J'en ai mis partout dans la salle, dans le Collge... mme dans les toilettes! C'est Fantasia qui se promne avec son vaporisateur cach dans sa manche, rpandant jusque dans les derniers recoins ses lixirs floraux de vrit, d'intgrit... et de coyote, le joueur de tour. Quelques minutes plus tard, quand Jacques Prvost s'exclame: On a l'habitude de travailler dans la noirceur, en rponse quelqu'un qui trouve qu'on manque de lumire, je comprends que le coyote a agi. Parmi. les fous rires touffs (des participants) qui accueillent la phrase de Prvost, j'en reconnais un exprimant la satisfaction.' c'est celui de Fantasia!

    Tmoignage de Dr Marguerite Dupr Dr Dupr se fait assermenter et explique qu'elle a dbut son enqute la suite de certaines dclarations publiques effectues par Dr Lanctt concernant la vaccination.

    Il faut bien comprendre, dit-elle, qu'au bureau du Syndic, on est de garde tour de rle. Lorsqu'on est de garde, on a la responsabilit de lire ce qu'on appelle le fil de presse, sur lequel on prend connaissance des missions radiophoniques ou tlvises qui ont trait du domaine de la sant. C'est ainsi que, le 20 septembre 1994, j'apprenais, en lisant ce communiqu-l, que madame Lanctt avait fait des dclarations concernant la vaccination une mission sur le rseau TVA, qui avait eu lieu le 19 septembre 1994.

    On fait entendre l'enregistrement de cette mission cl:l 19 septembre 1994 pour ensuite le dposer comme pice a conviction.

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    Elle prsente ensuite une autre entrevue tlvise avec Dr Lanctt, date du 22 septembre 1994. Aprs avoir fait jouer une partie du vido pour le Tribunal, Me Prvost souhaite le faire admettre comme pice conviction. Dr Lanctt s'y oppose.

    C'est le dbut d'une srie interminable de querelles procdurales entre les trois protagonistes, Dr Lanctt, Me Prvost et le Prsident, querelles dont tout le procs sera ponctu.

    L.: Il ya des bouts importants de cette mission qui n'ont pas t entendus. Entre autres, je me souviens d'avoir demand M. Dionne (qui se trouvait avec elle cette mission) o il prenait son information et il a dit qu'on prenait notre information des revues scientifiques, qui sont toutes finances par l'industrie... Je pense que c'est un point extrmement important qui est pass sous silence, dans lequel ce mdecin,justement, reconnaissait que toute l'information qui est reue par les mdecins est finance par l'industrie... Je pense que c'est quand mme pertinent.

    Le Prsident, par souci d'quit, dit Me Prvost que toutes les dclarations de Dr Lanctt auraient d tre coutes. Il tente vainement de la rassurer en lui disant que le Comit (en dlibr) coutera toute la cassette.

    L.: coutez, je pense que c'est vous qui dcidez du droulement des procdures, mais c'est important... Nous avons ici des gens qui veulent comprendre ce qui se passe, qui veulent tre informs, qui n'ont pas la cassette chez eux. C'est pour a que je trouve a un petit peu ennuyeux... On semble laisser croire partout que je conseille ~u que je dconseille la vaccination. Il y avait l Un bel exemple o je disais cette mre de famille: Madame, vous dcidez. Ne me croyez pas, ne croyez pas l~ docteur Dionne, croyez-vous. En tout cas, je veux SImplement signaler que la slection ne rflte peut-tre pas, toute la dimension de l'information qu'il serait mteressant d'avoir pour tout le monde.

    La qUestion fut fi - l' ,. .. , 1 'd'Tou' en in reg ee, sans qu on ait VISIonne e VI eo.tefols ce (T l' . h _. . d

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    Poursuivant son tmoignage, Dr Dupr dit avoir envoy une lettre Dr Lanctt lui demandant de la rencontrer. Elle dpose aussi une cassette contenant une entrevue accorde la radio par Dr Lanctt. Cette fois, la cassette est entendue au complet ainsi qu'une srie de documents, d'enregistrements et de coupures de presse qu'elle dpose comme lments de la preuve. Elle souligne galement que la lettre de Dr Lanctt l'avisant de son refus de dmissionner a t publie dans un journal. Dr Lanctt profite de l'occasion pour dire au Comit qu'elle a envoy aux mdias tous les documents ayant trait sa cause.

    Dr Dupr porte ensuite son attention sur le livre La AIJafia mdicale, dpos comme lment de la preuve. Elle se lance dans une longue numration de rfrences ce livre:

    En page 5, Dr Lanctt dnonce une conspiration contre l'humanit;

    En page 9, elle dclare que la mafia mdicale rend les gens malades pour l'argent et le pouvoir;

    En page 30, elle fait de la dsinformation et donne des conseils dangereux, en disant que la fivre est un signe de sant et qu'on ne devrait pas essayer de la ramener la normale;

    En page 33, elle crit que la mdecine rend malade, que les vaccins puisent le systme immunitaire, qu'on se demande ensuite pourquoi les enfants souffrent d'otites, de cancer et de sclrose en plaques. Elle sous-entend que tout cela est d aux vaccins;

    En page 34, elle crit qu'on agresse, qu'on mutile et qu'on dtruit au nom de la prvention et elle cite l'exemple de la grossesse, en prtendant que l'on fait souffrir les patientes;

    En page 54, elle fait de la dsinformation en soutenant que la mdecine est comme la guerre et elle ajoute que la mdecine scientifique est dvastatrice, extrmement coteuse et qu'elle ne rgle rien;

    En page 75, elle fait la promotion de traitements qui Ile sont pas mdicalement reconnus, comme la chlation;

    En page 114, elle suggre que les vaccins ne protgent pas, que le sida n'est pas contagieux et que le cancer n'est pas un mystre;

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    Dans le chapitre sur l'immunisation, elle dclare les vaccins inefficaces, inutiles et dangereux. Selon elle, ils entranent de nombreuses complications allant de la fivre la mort, en passant par le cancer, le sida, la maladie d'Alzheimer, l'autisme, ainsi que des mutations g~ntiques. De plus, elle affirme que 20 % des enfants aux Etats-Unis souffrent de dsordres de dveloppement conscutifs aux vaccins;

    En page 120, elle joue sur la culpabilit des gens, en permettant qu'il y ait dans son livre la parution d'une illustration alarmiste et non fonde, laissant croire que les enfants peuvent natre avec une queue d'animal, prsumment parce que la mre a obi aux autorits;

    En page 124, elle y va d'un certain nombre d'affirmations, savoir que les vaccins font exploser le sida silencieux, que la vaccination engendre la violence sociale et le crime, qu'elle encourage la dpendance mdicale;

    En page 136, elle dclare qu'on peut tre sropositif et dormir tranquillement sur ses deux oreilles;

    En page 137, elle soutient galement qu'il serait faux de prtendre qu'il y a transmission sexuelle du VIH;

    En page 145, elle soutient que le cancer est une des maladies du sida;

    En page 159, elle soutient que l'on soumet les personnes cancreuses des thrapies mutilantes;

    En page 194, elle incite les mdecins annuler leur assurance-responsabilit, remettre aux patients le dossier intgral, cesser toutes leurs cotisations aux autorits, dont le Collge.

    En page 196, elle recommande aux praticiens de rdiger le dossier mdical en le simplifiant au maximum et suggre

    qu~ ce dossier soit remis, non copi, de faon intgrale aux P~tlents. Ceci contrevient galement, dit Dr Dupr, au reglement du Collge. Une copie du rglement sur la tenue

    de~ dossiers est dpose. (Une telle chose existe-t-elle vraIment?)

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    la vingtime semaines de la grossesse, peut nous aider faire ... le dpistage d'un dveloppement anormal du foetus et qu'il n'y a aucun autre moyen pour faire a...

    Elle attire l'attention sur la prise de position de Dr Lanctt concernant les thrapies alternatives telles la chlation et le srum 714X en soulignant la prise de position mise par le Collge, qui a conclu que les bienfaits de ces thrapies sont douteux.

    Dr Dupr rapporte aussi qu'elle a pris connaissance de deux livres cits dans la bibliographie de La Mafia mdicale, savoir DPT, A Shot in the Dark et Vaccination, Social Violence and Criminality.

    Elle conclut son tmoignage en signalant que les ides proposes par Dr Lanctt ont dcourag certains patients de suivre des traitements reconnus.

    Elle joue avec les sentiments de peur et de culpabilit, dit-elle, en laissant croire aux lecteurs et aux auditeurs que, s'ils optent pour la vaccination, ce seront eux qui seront pris avec les complications qui pourraient survenir. Elle soumet des ides (au public), ides qui n'auront pas, elle le sait, l'approbation de ses pairs. Elle n'a jamais soumis ses hypothses dans les forums mdicaux reconnus... Les conversations que j'ai eues avec elle, ses dclarations publiques, ses confrences, tout a m'a convaincue que rien ne pourrait la faire changer d'ide. Nous, en tant que Collge des mdecins, devons nous assurer que la rglementation est respecte, non pas par got de rpression, mais pour protger le public. En consquence, je n'avais d'autre choix que de citer Dr Lanctt comparatre devant le comit disciplinaire.

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    Contre-interrogatoire de Dr Dupr

    Dr Lanctt lui demande d'abord de confirmer le fait qu'elle ne parle pas en son nom, mais en tant que reprsentante du Collge.

    D.: C'est moi qui ai fait enqute. Les conclusions sont les miennes; elles n'ont pas t imposes par personne, mais elles sont faites en conformit avec les lois et rglements que le Collge a mis.

    1.: Quand vous avez produit les articles publis dans les journaux, est-ce que vous avez produit tous les articles, aussi bien favorables que dfavorables?

    D.: Je n'ai pas fait de slection comme telle, mais... il se peut, il est trs possible qu'il y en ait qui aient chapp mon attention.

    Dr Lanctt demande de prsenter d'autres articles publis, mais non dposs par Dr Dupr. On lui rpond qu'elle le pourra, lors de sa dfense.

    1.: Vous dites que vous avez lu deux livres. Est-ce que vous avez lu les autres livres ou les autres articles?

    D.: Non, je n'ai pas lu toute votre bibliographie. Je n ai malheureusement pas eu le temps de faire a... Je me reporte la rencontre qu'on a eue, durant laquelle vous avez parl de certains livres, et j'ai essay de me les procurer.

    l.: Est-ce que le Collge a une bibliothque?

    D.: Le Collge a effectivement un centre de documentation.

    L.: AUcun des livres que je mentionne... ne fait partie de la documentation de la bibliothque?

    D.: ~ est faux de prtendre qu'aucun livre ... le livre de madame OlltaIne est la bibliothque.

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    Le Prsident demande Dr Dupr si "sa" bibliothque possde ou non tous les ouvrages mentionns dans la bibliographie de Dr Lanctt. Elle rpond qu'elle n'a pas vrifi. Dr Lanctt souligne qu'il ne s'agit pas d'un ou de deux livres, mais,

    1 1

    seulement pour les vaccins, de 22 ouvrages de rfrence, de deux vidos et d'un article. Dr Dupr dit qu'elle vrifiera la liste complte durant l'heure du dner si le Comit le dsire. (Personne n'en manifeste le dsir.)

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    L.: Donc, vos affirmations ne sont bases sur aucun de ces ouvrages?

    D.: Il faut prciser qu'ici, au Collge, l'informathque est limite. Il y a un tas de littrature mdicale qui ne se retrouve pas au Collge, mais on les demande soit aux bibliothques mdicales des universits, soit la Bibliothque nationale.

    L.: Alors, quand vous affirmez que ce que j'ai lu dans ces quelque 22 ouvrages n'est pas exact, sur quoi vous appuyez-vous exactement?

    D.: Vous le verrez quand les expert'> prsenteront leur preuve... 11111'111:11 L.: Vous avez mentionn plusieurs reprises que je cre d la

    culpabilit chez les gens. Que veut dire le mot culpabilit , 'I pour vous?III' ,l', "

    D.: Lorsque vous mentionnez dans une mission radiophonique , : ,"11,'1,1 que les gens seront aux prises avec des complications... a

    '''l'Il joue sur la culpabilit des gens. C'est ce que vous laissez entendre par l'illustration la page 120 de votre manuel

    ,1 1 (la caricature d'une mre et de ses enfants). 1 Il

    l '1 1.: La responsabilit et la culpabilit, c'est la mme chose?

    D.: Vous culpabilisez les gens. C'est mon opinion. 1 1 l, 1

    1.: Est-ce que j'ai dj utilis le mot coupable? D. No " . , . ~Il

    . n , mais, a mon aVIS, vous 1 avez laiss entendre... Lorsqu'on dit quelqu'un que c'est de sa bute, on le culpabilise.

    L.: Est-ce que j'ai dit quelqu'un: C'est de ta faute. D.: Vous avez dit: "C'est vous qui allez tre responsables des

    Complications.

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    L.: VOUS parlez beaucoup de l'inquitude du public. Qu'est-ce que vous voulez dire?

    D.: Quand je parle d'inquitude, je fais rfrence au rle du Collge, qui est de s'assurer que le public soit protg... Je pense que les propos que vous tenez sont de nature dcourager les gens de se faire vacciner. En ce sens-l, moi, je trouve a extrmement dangereux. C'est pour a que je parle d'inquitude.

    L.: Est-ce que le mot informer est synonyme d'inquiter?

    D.: Il y a une diffrence entre informer et donner des opinions... Ce que vous faites, c'est donner des opinions mdicales qui ne sont ni vrifiables ni factuelles. Je n'appelle pas a de l'information. Informer, c'est donner les deux cts de la mdaille et a veut dire aussi avoir un sens critique... Comme je vous l'ai dit lors de la rencontre, si vous tiez une dame Lanctt qui n'a jamais eu de formation et qui mettait des opinions sur la vaccination, le sida ou le cancer, cela n'aurait pas le mme effet que lorsque vous le faites titre de mdecin. Cela vous donne une certaine crdibilit que vous devez prendre dans sa totalit si vous voulez vous en servir.

    L.: Cela signifie que j'aurais perdu toutes mes connaissances mdicales si je n'tais plus membre au Collge?

    D.: Je n'ai jamais dit a. Dr Lanctt attire ensuite l'attention de Dr Dupr sur Dr Luc Jouret, le dfunt gourou de l'Ordre du temple solaire. (Jouret et un groupe de ses disciples firent la une des mdias alors qu'on les retrouva morts, en Suisse, en France et au Qubec.) Dr Lanctt veut que Dr Dupr explique au Comit pourquoi elle prsente comme preuve un article sur Jouret qui n'a rien voir ni avec elle ni avec la cause.

    L.: Je ne vois mon nom cit nulle part et je ne vois aucun commentaire que j'ai fait. Je vois qu'on parle d.e Luc Jouret. Pourrais-je savoir pourquoi vous avez soumIS cet article-l?

    D.: j'ai vu cet ditorial au moment o je prparais ma preure.

    Le Prsident intervient alors et signale que cela n'a rien _\'of~avec Dr Lanctt dans cette cause. Non, je cherche enco1e

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    FE'I!Y 0f\(Wq,,-?,~/":

    rapport, ajoute Dr Lanctt. Dr Dupr rplique qu'elle prvoyait soumettre le livre de Jouret lors de la prparation de sa preuve. Le Prsident demande de nouveau: Je cherche le lien avec l'intime.. Dr Lanctt ajoute: Moi aussi. L'avocat de Dr Dupr intervient ce moment et suggre l'exclusion du livre. Je pense que ce serait prfrable, dit le Prsident, parce qu'il n'a aucune pertinence avec le litige qui nous occupe.

    Mais Dr Lanctt insiste (elle veut dmontrer ce qu'elle peroit comme un geste opportuniste pos pour profiter de la notorit ngative et prjudiciable de l'incident Jouret). Elle demande de nouveau Dr Dupr pourquoi elle a choisi le livre de Jourer, alors que le vocabulaire utilis dans cet ouvrage ne lui est pas exclusif et peut tre trouv dans des milliers d'autres. Le Prsident intervient afin de connatre la pertinence de cette srie de questions. Dr Lanctt y met fin.

    L.: Vous avez dit tout l'heure que je flatte l'ego des gens. Est-ce que vous pouvez m'expliquer ce que a veut dire?

    D.: Je pense que lorsqu'on suggre aux gens qu'ils sont leurs propres mdecins, c'est un peu flatter l'ego du public ... Le titre de mdecin a une certaine connotation; il est associ un certain nombre de connaissances, de sens critique; une certaine capacit de faire des diagnostics, de donner des traitements. Alors, c'est dans ce sens-l. Je pense que c'est donner aux gens une fausse impression. On devient mdecin aprs avoir complt certaines tudes qui sont sanctionnes par les universits.

    Dr Lanctt demande Dr Dupr: Vous dites toujours que t0',lt ce qui est fait, et notamment ma comparution ici allJourd'hui, est fait dans le but de protger le public, que le mandat mme du Collge, c'est de protger le public. Qu'est

    ~e qu,e a veut dire protger le public? Le Prsident llltervlent, provoquant l'change suivant:

    P.: Je ne pense pas que le tmoin soit le tmoin pertinent pour dfinir ce que vous lui demandez.

    l.: qUI' d " 'adOISje m a resser, alors? P.: Nous dev . . 1 l' . dL ons en revenir a a p amte qUl est evant nous.

    e ~ut du Collge des mdecins, c'est la protection du rUbhc. L~ Comit de discipline fait partie de cet organisme.

    es sanctIons imposes par le Comit ont aussi comme but

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    de protger le public. .. Donc, tout a est le domaine de la dontologie et je ne pense pas que ce soit pertinent de dbattre ce systme-l actuellement et le tmoin qui est devant nous n'est srement pas le tmoin appropri pour ce faire, dans le cadre de cette audition.

    L.: D'accord. C'est parce qu'on me reproche d'aller l'encontre de cela. C'est pour a que j'aimerais savoir. Ce n'est peut-tre pas la bonne personne qui poser la question. A qui me suggrez-vous de la poser?

    Personne n'est propos. L'change entre les deux reprend lorsque Dr Lanctt demande: Vous avez dit ce matin que, si je faisais des dclarations non pas titre de mdecin, mais en mon nom personnel, a ne vous drangerait pas. a vous serait bien gal. En quoi cela est-il diffrent quant la protection du public? Le Prsident intervient de nouveau pour signaler Dr Lanctt qu'en tant que membre du Collge des mdecins, elle se trouve soumise ses rglements. Les gens l'extrieur de la profession, eux, ne le sont pas.

    L.: Je ne comprends pas, mais je vais arrter l. J'ai une dernire question vous poser. C'est propos d'un des chefs d'accusation. Les propos que je livre sont de nature miner la confiance du public envers la mdecine, envers les mdecins et la vaccination. Est-ce que, encore l, le but de l'information est d'avoir la confiance des gens ou de les informer?

    D.: Je ~e suis pas sre de pouvoir rpondre cette questionl. Ecoutez, quand on informe, et a les journalistes seront mme de vous le dire, il y a une espce d'lment rationnel dans l'information. C'est tout fait diffrent que de lancer quelques vieilles ides sans fondement et qui ne sont pas vrifiables. Quand vous dites que les enfants vont natre avec des queues de souris et du poil de lapin, VOl!: ne pouvez pas faire la preuve de a. Ce n'est ni factuel ni vrifiable. Alors, si vous vous servez de votre titre de mdecin pour vhiculer de telles opinions, je pense que a mine la crdibilit de la profession mdicale envers I.e public. Les gens se disent que a n'a pas de bon sens; J11~IS

    Ec ,est un medeciecin qm par1e, a ors... 1 n tant que me'cleo J1, vous avez une certaine responsabilit.

    ! L.: C'est tout; je vous remercie.

    ww':;;-' ~"l';P;:)Jjm';i"!.i1~

    Commentaires de DT Lanctt Marguerite Dupr est le premier tmoin se prsenter la barre. Officiellement, nous nous affrontons comme des ennemies en guerre. Mais, en fait, cela me fait tout drle d'tre en face de Maggy Dupr (le nom de Marguerite Dupr ne me disait rien), femme sympathique avec laquelle j'avais eu une agrable conversation tlphonique au sujet d'un malade, quelques annes auparavant. Que s'est-il pass pour que nous nous retrouvions dans pareille situation, aujourd'hui? Ne sommes-nous pas toutes les deux des mdecins soucieuses du bien-tre des malades?

    (J'ouvre ici une petite parenthse. L'antipode d'un mdecin, c'est un technocrate. Or, choisir de travailler au Collge des mdecins, c'est accepter de devenir technocrate. C'est la plus grande concession que puisse faire un mdecin. Il troque sa libert contre sa scurit. Finis le dm' boulot, les nuits blanches, le stress, les tracasseries administratives, la comptition... ) Marguerite Dupr n'avait srement pas prvu, quand elle joignit les rangs du Collge des mdecins, se retrouier sur la sellette avec, entre les mains, le dossier chaud par excellence. Jadis sur la ligne de feu, comme mdecin d'urgence, elle a maintenant troqu son stthoscope contre des menottes avec lesquelles elle s'apprt m'enlever ma libert. Cela me chagrine. Son nouveau boulot consiste faire obir ses consoeurs et confrres la loi du Collge et traner en justice les contrevenants. Elle accomplit son devoir. Sa position est sans ambiqu: elle est paye par le Collge pour servir celui-ci. L o apparat le non-sens, c'est que les mdecins et moi payons le Collge et qu'ii ne nous sert pas; bien au contraiTe, il nous dessert!

    AfaTgUerite Dupr exh.ibe de nombreux documents comme pices Justificatives: