la kinésithérapie du sport

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La kinésithérapie du sport Sokoloff Roxane Briquet Pauline 1

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La kinésithérapie du sport. Sokoloff Roxane Briquet Pauline. Plan Introduction Formation du kinésithérapeute sportif Lieu d’exercice et rôle du kinésithérapeute sportif Association SFMKS Entretien avec Yann Soyez Conclusion. Introduction. - PowerPoint PPT Presentation

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La kinésithérapie du sport

Sokoloff RoxaneBriquet Pauline

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Plan

I) IntroductionII) Formation du kinésithérapeute

sportifIII) Lieu d’exercice et rôle du

kinésithérapeute sportifIV) Association SFMKSV) Entretien avec Yann SoyezVI) Conclusion

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Introduction

« La kinésithérapie n’est pas un traitement par le mouvement, mais le traitement du mouvement » Dolto Boris J, le corps entre les mains. Paris, Hermann, 1976.

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décret de compétence d’octobre 1996, appartenant au Code de la Santé Publique : d’après l’article R4321-11 :« en milieu sportif le masseur-kinésithérapeute est habilité à participer à l’établissement des bilans d’aptitude aux activités physiques et sportives et principalement au suivi des entraînements et des compétitions.»

Module 11 : « Kinésithérapie et sport », Fait partie des 12 modules à valider pour le DE, ce module se déroule lors de la 3ème année de kinésithérapie et se décompose en 37h de formation,

En plus de DE de masseur kinésithérapeute, il existe des formations complémentaires

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II) formation du kinésithérapeute sportif

Le kinésithérapeute du sport est avant tout un kinésithérapeute diplômé d’Etat ayant effectué une formation spécifique dans 80 % des cas.

Cette formation complémentaire apporte une base de connaissances propres aux sports.

Il existe différentes formations

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CEC :

• Objectifs de la formation : permettre au MK d’optimiser ses compétences. dans la prise en charge thérapeutique, préventive et d'encadrement de tous les sportifs par des enseignements spécifiques théoriques et surtout pratiques.

• Programme de la formation : Physiologie cardio-respiratoire et musculaire Application et adaptations liées à l'activité physique et

sportive Évaluation des capacités physiques et des performances sur

le terrain et en laboratoire Traitement et prévention des pathologies musculaires,

tendineuses, articulaires et osseuses du sportif sur le plan médical et kinésithérapique

Thérapie manuelle et ré-harmonisation articulaire Massages appliqués au sport …• Validation de la formation : examen pratique et théorique

+ mémoire• Modalités d'admission : 20 stagiaire par site

d’enseignement• Volume horaire : différents suivant les lieux de formation• Couts de la formation : environ 2000 euros + le cout de

l’adhésion à la SFMKS de 80 euros.• Lieu de la formation : Paris, Bourges, la Réunion, Font-

Romeu

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DIU : Le Diplôme interuniversitaire

• Objectifs de la formation : apporter une spécialisation en kinésithérapie du sport aux kinésithérapeutes.

• Programme de la formation : Techniques de recueil, d’analyse et de traitement des données

- méthodologie du mémoire - méthodologie d’évaluation des pratiques professionnelles.

Les pathologies locomotrices spécifiques au sport. Le comportement physiologique à l’effort. Les thérapeutiques manuelles appliquées au sport. Organisation des soins kinésithérapeutiques en milieu sportif.• Validation de la formation : mémoire professionnel et

soutenance + examen + 1 stage pratique d’une semaine à l’INSEP

• Modalité d’admission : 25 stagiaire par an • Volume horaire : 1 module commun + 4 séminaires • Cout de la formation : Des droits d’inscription universitaires niveau Master Des droits d’enseignement spécialisés (tarif 2011/2012) : 1928

euros en formation continue• Lieu de la formation : Paris

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CEKS : cercle d’étude de kinésithérapie du sport

• Objectifs de la formation : Donner une formation spécifique en Kinésithérapie du Sport à des professionnels diplômés d’état ayant déjà une pratique de la kinésithérapie en milieu sportif.

• Programme de la formation : Traitement des pathologies musculaires, articulaires, et

tendineuses. Rhumatologie et chirurgie du sport. Physiologie et adaptation cardio-vasculaire appliquée à

l’activité physique et sportive. (Le cœur à l’effort) Physiologie de l’effort musculaire Tests et bilans du contrôle médico-sportif en laboratoire et

terrain …• Validation de la formation : Examen écrit, oral+ 1 pratique

+ mémoire• Modalité d’admission : 20 personnes par an• Volume horaire : 160h de cours• Cout de la formation : Droits d’inscription à la Faculté (3° cycle) : 408,60 Euros. Droits spécifiques (gestion) : 2000,00 Euros • Lieu de la formation : Antibes

+ stages de terrain obligatoires

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INK : institut national de la kinésithérapie

• Objectif de la formation : permettre aux kinésithérapeutes diplômés d’Etat d’obtenir un certificat d’étude complémentaire en kinésithérapie du sport.

• Programme de la formation : Handball et kinésithérapie Pathologie du tendon d’Achille Rôle du kiné auprès d’une équipe de rugby professionnelle Préparation mentale du sportif Mobilisations spécifiques et levées de tension Sport et vieillissement - Posturologie Les strappings La diététique Les accidents musculaires et articulaires du membre inférieur …• Validation de la formation : Examen• Volume horaire : 6 sessions de 3 jours = 18 jours• Cout de la formation : 6 * 357 = 2142 euros• Lieu de la formation : Paris

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Il existe également d’autres formations spécifiques une fois le diplôme d’études complémentaires acquis :

• Concept postural en kinésithérapie• Kinésithérapie et montagne• Préparation physique et kinésithérapie• Nutrition du sport• ….

Ces formations apportent des connaissances plus précises dans un domaine encore plus ciblé.

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III) Lieu d’exercice et rôle du kinésithérapeute sportif

Le kiné sportif à un double exercice : en cabinet, ou dans son service et sur le terrain.

Le kinésithérapeute du sport fait partie intégrante de commissions médicales, nous le retrouvons à différents niveaux : • Club• Commissions médicales régionales• Fédérations• CNOSF (comité national olympique et sportif français)• CPLD (commission nationale de lutte contre le dopage)

Ils interviennent avant, pendant et après les compétitions.

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• Rôles généraux :

Avant les compétitions : il vérifie si tous les muscles du sportif se portent bien.

Pendant les compétitions : le kiné intervient pour des crampes, des déchirures, des claquages, des hématomes, des plaies, des fractures. Il dispense les soins d’urgence, surtout s’il n’y a pas de médecin, et doit établir rapidement un diagnostic.

Après les compétitions : il contribue à la récupération des athlètes par des massages, de la relaxation. En cas de blessure, il adapte les soins en fonction de la date de la prochaine compétition à laquelle participera l’athlète. Et il est aussi l’un de ses meilleurs confidents.

Ses horaires sont variables : les soins se répartissent en fonction des entraînements, des compétitions, des transports, des heures de repas, des réceptions officielles ; il faut s'adapter...

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• Rôle du kinésithérapeute sportif en club :

Le kinésithérapeute du sport est souvent seul, sans assistance médicale. Il se déplace de quelques heures à quelques jours, souvent le week-end

Rôle :

• Surveillance du match ou de la compétition, il doit être capable d'évaluer rapidement la gravité du traumatisme, de décider si le sportif doit déclarer forfait temporairement ou définitivement,

• « En cas d'urgence, et en l'absence de médecin », il est habilité à effectuer des gestes de première nécessité,

• Il peut participer à la préparation musculaire du sportif, à son échauffement (par des étirements actifs …). Il peut effectuer des soins préventifs avant une compétition (contentions) et traiter les petites pathologies post-compétition (hématomes, petites plaies, …). Il peut enfin participer à la récupération (par des étirements passifs). Il veille à la bonne hydratation de l'athlète et peut, à sa demande lui distribuer des rations énergétiques.

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• Rôle du kinésithérapeute en équipe de France :

Le kinésithérapeute du sport est seul ou accompagné d'un médecin, selon l'importance du stage ou de la compétition, des moyens de la fédération.

Rôle :

• Pendant les stages de regroupement, de sélection, de préparation : il n'y a pas de décisions d'urgence ni à priori d'enjeux. Il intervient sur des petites blessures, il est là "au cas ou« .

• Pendant la compétition : si la compétition dure un jour ou deux : le rôle est le même

que celui du kinésithérapeute de club. si la compétition dure plusieurs jours : le kinésithérapeute du

sport doit évaluer le matériel à emporter en fonction du nombre d'athlètes participant et en anticipant les pathologies possibles... (cela peut aller d'une simple valise à plusieurs cantines métalliques..). Il doit connaître l'encadrement médical : médecin rattaché à l'équipe ou médecin officiel de la compétition...

Il doit évaluer les blessures : savoir si un joueur blessé pourra tenir sa place dans les jours à venir.

Ses horaires sont variables, cela peut aller de 6 heures du matin à minuit voire plus...

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Il existe des grandes manifestations qu’un kinésithérapeute sportif doit suivre :

• les Jeux Olympiques• les Jeux de l'Avenir • les JOJE d'hivers et d'été (Jeux Olympiques de la Jeunesse

Européenne, jeunes de 17 ans)• les Jeux de la Francophonie (regroupant les athlètes

francophones déjà confirmés)• les Jeux Méditerranéens (regroupant les mêmes athlètes

qu'aux Jeux Olympiques)• …

L’action et le rôle du kiné du sport est le même qu’en équipe nationale.

Il touche des vacations ou ce qui devient plus fréquent un salaire. Son salaire est variable selon le lieu d’exercice, il va de 65 à 155 € par jour.

92% des kinésithérapeutes du sport exercent en libéral.

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• Rôle du kinésithérapeute sportif en cabinet :

Le rôle du kiné sportif est d'éduquer pour prévenir. Il cherche le « Pourquoi » des problèmes.

Chez le sportif occasionnel 60% des accidents seraient dues à une erreur d'entraînement, c’est pourquoi il doit surveiller le bon déroulement de celui-ci en questionnant le sportif pour savoir : • s’il n’y a pas eu une augmentation trop rapide de la fréquence, de l'intensité, de la durée de l'effort,• s’il y a eu une reprise trop rapide après un arrêt prolongé,• s’il n’y avait pas ou peu d'échauffement,• s’il n’y avait pas ou peu d'étirements • s’il y a eu des mauvais étirements • mauvaise hydratation (une perte d'eau non compensée de 2% entraîne une perte de puissance de 20%, une perte de 4%, une baisse de 40%...)• mauvaise diététique (alimentation trop acide...)• mauvaise hygiène dentaire (les caries peuvent être responsables de tendinites)• ...

Il doit rechercher s'il y un problème de statique, il faut établir un bilan kinésithérapique pour rechercher les chaînes musculaires dominantes pour prévenir des pathologies récurrentes.

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IV) SFMKS : société française des masseurs kinésithérapeute du sport

La SFMKS est une association régie par la loi 1901.

But : • De promouvoir la kinésithérapie du sport• De regrouper les masseurs kinésithérapeutes exerçant la

kinésithérapie appliquée au sport• De créer entre eux des liens amicaux• De développer l'étude de toutes les questions d'ordre

scientifique et pratique se rattachant à la kinésithérapie appliquée au sport

• D'informer les kinésithérapeutes orientés vers cette spécificité

• D'entreprendre toute action pour faire aboutir les résolutions adoptées par les Assemblées Générales

• De créer des enseignements spécifiques à la formation des masseurs kinésithérapeutes du sport

• D'organiser des recyclages pour les kinésithérapeutes du sport.

La SFMKS est indépendante de tout groupement sportif.

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Adhésion : Peuvent être membre actif de la SFMKS tous les kinésithérapeutes DE remplissant les conditions suivante :

• Etre titulaire du DE français et exercer la kinésithérapie à titre principal

• Etre inscrit au tableau de l’ordre des MK• Etre titulaire d’un certificat d’enseignement complémentaire

ou d’un diplôme universitaire du sport délivré par un organisme reconnu par le conseil d’administration de la SFMKS

• Etre en cours de formation (d’un CEC ou DU)• S’engager à s’acquitter de la cotisation annuelle (80 euros

pour les membres actifs)• Une admission par équivalence peut être envisagée pour le

non titulaire d’une formation (CEC, DU par dérogation et par décision du conseil d’administration)

• Tout candidat, qui pourra justifier d’une expérience ou d’une notoriété en kiné du sport

• Pourrons être également admis les MK étranger justifiant d’une compétence en kinésithérapie du sport après avis du conseil d’administration

Il est difficile de savoir combien exerce la kiné du sport car celle-ci n’est pas reconnue comme une spécialité. La SFMKS regroupe plus de 1000 adhérents dont une très large majorité d’homme.

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V) Entretien avec Yann Soyez

1) Pourquoi avez-vous choisis de vous spécialiser dans cette branche ? J’ai choisis la kinésithérapie du sport tout d’abord par passion, étant ancien nageur, le sport m’a toujours intéressé et donc cela m’a parus naturel de me diriger vers cette branche.

2) Pourquoi et comment êtes-vous arrivez au Racing-Métro ? J’ai d’abord commencé par de petits clubs en postulant dans le cas de petits clubs qui recherchaient des kinésithérapeutes ostéopathes, puis j’ai progressivement monté vers des clubs plus structurés. L’entrée dans les grands clubs se fait bien souvent par le biais de connaissance et du piston. Une fois rentré dans le club, les portes s’ouvrent beaucoup plus facilement. Mais il est alors important de rapidement montrer son efficacité et ses compétences dès les premiers patients. En effet, le kiné est souvent le seul avis médical, contrairement à de plus gros club ou il est possible de plus décharger. Mais les responsabilités y sont assez similaires : le dernier qui manipule le patient est considéré comme responsable. Mais l’avantage des petits clubs est le bouche à oreille rapide lorsqu’on travaille en libéral. C’est ce qui m’a permis d’arriver au Racing-Métro. 

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Le choix du Racing-Métro s’est fait par amour du sport, mais pas par passion pour le rugby. Ce qui m’a motivé dans cette voie c’est le fait que ce sport soit très pourvoyeur de pathologies diversifiées. En effet, une équipe compte 15 joueurs, et 20 à 25 lors des entrainements, et j’y rencontre à peu près de tout en termes de pathologies. C’est donc un des sports qui selon moi est le plus complet en ce qui concerne les traitements à effectuer. De plus dans le milieu du rugby, l’anamnèse est « moins importante » que dans les sports comme la natation, ou les pathologies sont plus des pathologies d’usures que traumatiques. 

3) Vous nous avez dit que vous aviez postulé pour des clubs qui cherchaient des kinésithérapeute-ostéopathe. Etes-vous aussi ostéopathe ?  En étant seulement kinésithérapeute je me suis senti rapidement limité face aux exigences des sportifs de haut niveau, et j’ai donc suivi une formation pour être également ostéopathe. L’ostéopathie apporte selon moi plus de globalité qu’un kinésithérapeute qui est alors plus axé sur la rééducation, plus assujetti aux prescriptions médicales. (Remboursement pour kiné, pas pour ostéo). J’ai suivi ma formation après mon DE.

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4) Dans votre métier, est-ce que vous rencontrez plus d’homme ou de femme ?  Les kinésithérapeutes sportifs du Racing métro sont pour la majorité des hommes, car ce sport est en effet plus masculin, ce n’est pas par soucis de compétences féminine moindre. Mais il est en effet plus difficile pour les femmes d’y accéder et de s’y faire une place, car le milieu sportif reste encore assez machiste (attitudes de certains joueurs…) en particulier dans le football et le rugby. C’est beaucoup plus difficile pour une femme d’instaurer une relation professionnelle respectueuse. Dans mon exercice j’ai déjà été témoin de ce genre d’attitude.  

5) Quelles sont les principales pathologies que vous rencontrez  au Racing-Métro ? Sont-elles variables selon les sports ?  Chaque sport a sa pathologie :• Au rugby, c’est préférentiellement les entorses acromio-

claviculaire• Au tennis, c’est plutôt la coiffe des rotateurs• Au foot se sera plus au niveau du carrefour pubien, les

adducteurs au niveau du plancher pubien et du coccyx• … 

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Dans le cas du rugby, les entorses acromio-claviculaires présentent généralement 3 à 6 stades. Il y a les entorses simples par mauvaise réception. Si les ligaments trapézoïde et conoïde sont touchés, il s’agit alors d’une entorse grave, en « touche de piano » : les ligaments pivot étant rompu la clavicule est relevée. Si ce genre d’entorse se produit sur le terrain, on y applique de la glace et on le strappe. Le kiné prend alors sur lui lorsqu’il voit ce genre de blessure et relativise, car le joueur sait bien évidemment qu’il ne rejouera pas tout de suite.  Il se produit également souvent des entorses des doigts, en particulier des pouces. On les soigne à l’aide de strap non élastiques pour fortement maintenir les doigts. On utilise également souvent des straps à but préventif. Il y a également souvent des traumatismes crâniens. Le plus important est alors de savoir s’il y a perte de connaissance ou non, pour savoir si c’est au kiné de prendre le joueur en charge ou non. S’il y a perte de conscience, le kiné doit alors appeler les pompiers et leur signaler depuis quand le joueur a perdu connaissance. Ceci permet aux pompiers d’établir le score de Glasgow, c'est-à-dire de chiffrer, d’établir un stade de coma profond ou non. Le scanner cérébral est donc obligatoire afin de savoir si des artères cérébrales sont rompues… Lorsque le joueur subit un KO, il ne peut en théorie pas rejouer avant 3 semaines. En pratique ils reprennent en général avant.

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En ce qui concerne les blessures musculaires classiques, sur le terrain on n’applique bien sur jamais de la chaleur dessus (car elle aggrave alors le saignement en cas de déchirure…) mais toujours du froid (sous forme de bombe, de glace) avec toujours une contention dessus, le point de compression étant primordial pour maintenir et limiter l’étendue de la blessure. 

6) Le traitement est-il le même en cabinet et sur le terrain ?  Non : - Sur le terrain, si le kiné représente le seul avis médical,

l’important est de ne jamais dire que c’est grave au joueur, car la dimension psychologique est prédominante dans l’évolution d’une pathologie, le moral du joueur joue toujours. L’attitude du kiné est alors très importante, il ne doit pas mentir à son patient mais doit relativiser. Lors par exemple d’une mauvaise chute d’un joueur, il reste par terre et ne se relève pas. Il souffre alors d’une double fracture du tibia. Le joueur sait donc parfaitement que la saison est quasi terminée pour lui. Cependant le kiné doit relativiser.

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- Si le kiné le reçoit dans son cabinet, son attitude est alors différente. En effet il ne doit pas être trop optimiste, car l’évolution peut être très variable d’un individu à l’autre. Certains vont récupérer vite et bien, pour d’autre la réhabilitation sera plus complexe. Le kiné devra donc attendre les premiers bilans et les premières séances de travail pour anticiper une quelconque évolution. La finalité principale de la prise en charge étant toujours l’évolution favorable et l’état du patient, de pouvoir observer un résultat positif et de pouvoir quantifier les progrès, ce qui est un aspect très important pour les sportifs, d’être encouragé.

7) Qu’en est-il de la prise en charge ?   Celle-ci est adressée par un médecin pour un kiné en libéral. Les antécédents et l’anamnèse sont donc primordiaux. Il est donc important pour le kiné de se renseigner, de plus le patient apprécie toujours l’intérêt qui lui est porté. Si le kiné se trouve sur le terrain, dans les grosses structures le kiné peut plus décharger alors que dans les petits clubs, le système est celui de l’arbre décisionnel. L’important pour un sportif lors de sa prise en charge est de ne pas perdre du temps, car les conséquences peuvent alors être différentes. 

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Au niveau du rugby, la prise en charge présente selon lui deux aspects :La prévention : en effet le kiné suit les joueurs durant la semaine. Au Racing métro, la présence du kiné dépend du niveau. Pour les équipes premières, il est présent à tous les entrainements. Pour des équipes moindres, le kiné assure en général 2 ou 3 permanences par semaine s’il y a des entrainements tous les jours, et est présent à tous les matchs. S’il n’y a que deux ou trois entrainements par semaine, le kiné vient alors une fois par semaine aux entrainements. La prévention passe essentiellement par les straps. Lorsqu’un joueur blessé revient d’une entorse, le strap a une vertu de contention et donc diminue l’appréhension du joueur à rejouer. Il est donc préventif, mais le kiné doit alors s’assurer du rôle du strap qui ne doit pas être porté par habitude, car les ligaments représentent un moyen de contention passif. Si le joueur est strappé en permanence, ils perdent donc leurs rôles. De plus le budget est souvent limité, en particulier dans les petites équipes. Le strap a également un rôle thérapeutique, et est parfois suffisant pour que le joueur puisse continuer à jouer. Dans tous les cas, il doit être mis au joueur seulement lorsqu’il est nécessaire. Il est alors important que toute l’équipe médicale autour des joueurs tienne le même discours face à leur demande de porter des straps sans besoin nécessaire parfois.

Ce qui est très important est de bien prendre en compte les temps de guérisons et les protocoles, mais il faut toujours les adapter au patient. Le kiné peut très bien augmenter le temps de pris en charge s’il le juge nécessaire. 

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Généralement, le temps de cicatrisation est :De 6 à 8 semaines pour les osDe 3 à 5 semaines pour les ligamentsDe 4 à 6 semaines pour les musclesCes temps sont importants à respecter, car si le sportif subit de nouveau une déchirure, élongation, traumatisme… derrière une blessure mal cicatrisée, celle-ci est alors deux fois plus importante en termes de gravité. Ce fut le cas pour un joueur de foot, ou je pensais seulement à une contracture et j’ai donc strappé, alors qu’en fait sa remontait jusqu’aux insertions pubiennes. Du coup le joueur est retourné sur le terrain et au bout de quelques minutes, il a ressenti une très forte douleur. Il s’agissait en fait d’une lésion du tendon et le temps de cicatrisation d’un tendon lésé est plus long que celui d’un muscle. J’ai dû arrêter le joueur plus longtemps que prévu à cause d’un mauvais diagnostic. Pour les lésions ligamentaires, par exemple pour les tests de tiroirs des ligaments croisés du genou, ceux-ci ne sont pas suffisant pour établir un diagnostic. En effet, les rugbymans ayant une musculature importante, même si les ligaments croisés sont rompus le teste du tiroir n’est souvent pas suffisant car les muscles vont maintenir. De même qu’une déchirure : la palpation est importante, mais également le ressenti du sportif car celui-ci connait très bien son corps, il est donc primordial de le prendre en compte. Le kiné demande alors également une contraction (sauf si desinserré) contre résistance, et effectue des étirements : ces trois critères sont nécessaires pour affirmer s’il y a déchirure ou non.

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VI) Conclusion

En conclusion, pour être kinésithérapeute sportif, il faut avoir son DE de masseur-kinésithérapeute et ensuite suivre une formation complémentaire.

Le kinésithérapeute du sport a plusieurs facettes :• son action sur le terrain • son action dans son cabinet ou son service ou il traite mais

aussi conseille, éduque, donnant aux sportifs amateurs une base d'entraînement, montre et apprend certains étirements adaptés à la pratique de leur sport et à leur pathologie...

Il a des actions discrètes de vigilance, de soins et de conseils pendant les compétitions, est un des garants de la bonne condition physique à l'effort. Il a une double action : CURATIVE et PREVENTIVE.

A ces kinés du sport s’ajoutent les kinés ostéopathe qui viennent consulter de plus en plus de sportifs.

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Bibliographie

www.kinedusport.fr

www.scfc.pariesdescartes.fr

www.ink-formation.com

www.studyrama.com

www.franceolympique.com/art/195-massokinesitherapie.html