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KEOLIS MISE SUR LAS VEGAS Début juillet, KTA, filiale américaine de Keolis, a repris l’exploitation du réseau de bus desservant le célèbre « Strip » à Las Vegas. LA MOBILITé A L’HEURE DU PARTAGE La consommation collaborative transforme les déplacements. Keo DES IDéES NEUVES SUR LA MOBILITé OCTOBRE 2013

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Le magazine Keo des idées neuves sur la mobilité fait par le Groupe Keolis. Actualités, dossiers, forums, zoom et analyses vous attendent au fil de ses 24 pages. Au sommaire de ce numéro : La mobilité à l'heure du partage, la TVA dans les transports publics, Las Vegas, Bordeaux, le Grand Paris...

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Keolis mise sur las Vegas Début juillet, KTA, filiale américaine de Keolis, a repris l’exploitation du réseau de bus desservant le célèbre « Strip » à Las Vegas.

la mobilité a l’heure du partageLa consommation collaborative transforme les déplacements.

KeoDeS iDéeS neuVeS sur la mobilitéocTobre 2013

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2édito

KeolisPrésent dans 14 pays à travers le monde, Keolis est un opérateur majeur du transport de voyageurs. Le Groupe propose une palette de solutions de transport adaptées aux besoins des territoires et des clients voyageurs.

Keolis – 9, rue Caumartin – 75320 Paris Cedex 9Tél. : 01 71 18 00 00

Keo’ le magazineKeo’, le magazine corporate du Groupe Keolis, se propose d’explorer le thème de la mobilité durable. Actualité, succès, métiers, innovations, débats, opinions… Keo’ fait circuler des idées neuves sur la mobilité !

RÉDaCTiOn• Directrice de la publication :Lucile Chevallard• Responsable du comité de rédaction : Catherine Miret• Illustrations : Quentin Vijoux, Clémence Gandillot/Marie et Nous, Julien Gremaud/Kot illustration• Iconographie : Getty, Fotolia, Franck Juery, Jenna Dosch/CAPA, Nico Tucat/CAPA, Corbis, AFP, Andia• Conception et rédaction : (réf. : KEOL020)

Partager un moyen de transport, on le fait déjà tous lorsque l’on prend le bus, le tramway ou le métro. Ce n’est pas nouveau ! Partager sa voiture, sa maison ou encore sa place de parking l’est en revanche beaucoup plus ! Bienvenue dans l’ère de la mobilité collaborative, une pratique qui s’installe progressivement dans nos modes de vie, comme le montre Keo’Focus. Chez Keolis, on partage également les savoir-faire – à Las Vegas, le Groupe a mis son expertise au service de la ville pour reprendre le réseau de bus – et les talents, à l’image de l’équipe du futur tramway de la Gold Coast australienne, formée par les experts du Groupe. Keo’Visa vous fera enfin voyager au cœur des multiples modes de transport du réseau bordelais : un bel exemple de voirie harmonieusement partagée.

RetRouvez dans ce Keo’ à paRtageR toutes les nouvelles du monde des tRanspoRts et de la mobilité. bonne lectuRe !

l’aRt Du PaRtaGe

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Keolis • Octobre 2013 3 SOMMAIRE

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14Keo’FOCUSLA MOBILITÉ À L’HEURE DU PARTAGE

4Keo’ACTUDe la ligne à grande vitesse au Brésil au Cyclocable en Norvège, toute l’actualité de la mobilité et des transports

8Keo’PRATIKOn vous dit tout sur…la TVA dans les transports publics, et les parkings nouvelle génération

10Keo’TEAMTramway : savoir-faire sur les rails

12Keo’POLISKeolis mise sur Las Vegas

18Keo’VISABordeaux, ville intermodale

20Keo’FORUMGrand Paris : des projets en attendant le métro

22Keo’IDÉESHenry Torgue : « Réfl échir aux qualités sonores d’un lieu dès sa conception est primordial »

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Après les sénateurs, ce sont les députés qui ont adopté, cet été, le projet de loi sur la dépénalisation du stationnement. Deux mesures en ressortent. Première nouveauté : la loi permettra aux maires de fi xer à la fois le prix du stationnement et le montant des amendes. Les amendes relèvent en e� et aujourd’hui du droit pénal, et s’élèvent à 17 euros quels que soient la taille de la ville, l’heure ou le lieu de l’infraction.

Deuxième volet : les métropoles de Paris, Lyon et Marseille, et une dizaine d’autres métropoles qui seront créées en province

pour remplacer les intercommunalités existantes, disposeront de compétences étendues, notamment en matière de circulation.

PV ET MÉTROPOLES

DÉCENTRALISATION

4Keo’ACTU

CÔTÉ MObilite4

Le TGV prend du retardLa présidente du Brésil avait lancé un appel d’o� res pour la construction d’une ligne à grande vitesse entre Rio de Janeiro et São Paulo, dont l’exploitation était prévue en 2020. En raison du faible nombre de candidatures, le gouvernement brésilien a repoussé d’au moins un an l’appel d’o� res. Seul le consortium mené par Alstom et comprenant la SNCF y avait répondu, tandis que des groupes espagnols et allemands s’étaient engagés à présenter leur candidature s’ils disposaient de plus de temps. A� aire à suivre…

BRÉSIL

Quel avenir pour les transports et la mobilité ?

2025

undi 19 août, lors d’un séminaire gouverne-

mental sur la France de 2025, Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, a présenté son rapport. D’ici douze ans, la mobilité aura augmenté, le trafi c voyageurs aura progressé (1,7 % par an) et les besoins en déplacements des grandes métropoles seront plus importants. Pour accompagner cette évolution, il faut à la fois améliorer les réseaux de

transport existants et créer de nouvelles o� res, ce qui passera, pour Frédéric Cuvillier, par l’achèvement de la mise en place des liaisons province-Paris en moins de 3�h�30, une plus grande visibilité accordée aux autocars pour favoriser leur utilisation, l’augmentation de l’o� re de transports collectifs en site propre (tramway, téléphérique urbain, BHNS, etc.), l’ouverture à la concurrence des TER et, enfi n, la promotion des nouvelles technologies.

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Keolis • Octobre 2013 5

Une nouvelle offre de mobilité responsable : c’est ainsi que se présente BlueCub, le service d’autopartage électrique imaginé par le groupe Bolloré pour les habitants de la communauté urbaine de Bordeaux (La Cub). Calqué sur le modèle parisien d’Autolib’, BlueCub se fonde sur une démarche écologique, économique et urbaine. Non polluantes et silencieuses, les « BlueCars » s’adossent à l’offre de mobilité déjà proposée sur la métropole bordelaise : bus, tram, vélos en libre-service, navettes fluviales et le système d’autopartage existant, Autocool. Fluidification du trafic, réduction de la pollution, création d’emplois : autant de bénéfices générés par ce nouveau service, qui comptera à son lancement, en novembre 2013, 90 véhicules, 40 stations et 180 bornes de recharge sur l’ensemble du territoire de La Cub.

Ville mobile

Le CyCLoCabLe à La resCousseLes cyclistes de la ville de Trondheim peuvent souffler : depuis le 1er juin, l’agglomération norvégienne a mis en service un système de remontée mécanique pour vélos, le Cyclocable. Développé par le groupe grenoblois Poma à travers sa filiale Skyrail, le Cyclocable fonctionne grâce à un système de sabot pousseur et de traction par câble. Les cyclistes fatigués peuvent ainsi prendre appui sur le sabot, qui se rétracte automatiquement sous la chaussée à leur départ. Une solution gratuite, 100 % électrique et silencieuse, pour remonter la pente en douceur et sans effort !

ÉComobiLitÉ

Une ligne qui prend son envolEn 2008, le Charles-de-Gaulle Express, liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle, avait été attribué en concession à Vinci. L’entrée en service prévue en 2014 avait finalement été abandonnée. Frédéric Cuvillier a relancé le projet cet été en demandant à Aéroports de Paris et Réseau Ferré de France de collaborer pour lui faire parvenir des propositions de mise en œuvre. Le nouveau CDG Express, qui serait mis en service en 2023, relierait toujours la gare de l’Est à l’aéroport, mais serait désormais financé par une taxe prélevée sur les billets d’avion.

Infrastructuresautopartage

chIffres

5,3 Mds € Coût estimé du 1er tronçon de la ligne 15 du métro du Grand Paris.

100 %du capital de GreenCove (123envoiture.com) est détenu par la SNCF.

aGeNDa

saLoNs 24e Rencontres nationales du transport public – du 27 au 29 novembre – Bordeaux. Les Rencontres constituent le rendez-vous incontournable de l’année sur les questions de mobilité, rassemblant élus, responsables transports, opérateurs, institutionnels, chercheurs, journalistes, etc. À ne pas manquer ! 1res Rencontres nationales de l’urbanisme durable – 12 et 13 novembre – Paris. Il sera question, lors de ces premières Rencontres, des défis auxquels sont confrontées les collectivités : comment réussir le développement durable de la ville ?

CoLLoque Rendre la ville aux piétons, pourquoi, comment ? – 17 octobre – Strasbourg. Au programme : analyse philosophique et sociologique de la marche dans les villes, étude des besoins des piétons dans l’espace urbain, ateliers techniques et visites de chantiers. Strasbourg, une ville pionnière en matière de mobilité !

2016Fin du chantier de modernisation du métro de Lille.

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6Keo’ACTU

CÔTÉ eOÉthique des a� aires

L’été 2013 s’est révélé fructueux pour Keolis, qui a renouvelé trois de ses contrats. À Nîmes, la nouvelle DSP prévoit une refonte du réseau en deux phases, afi n d’améliorer la performance tout en simplifi ant la lisibilité des itinéraires et des horaires. Le contrat, qui a démarré le 1er juillet

pour dix ans, générera un chi  re d’a  aires de 470 millions d’euros. À Saint-Malo, Keolis a été renouvelé pour six ans. Le contrat, qui a également débuté le 1er juillet, produira un chi  re d’a  aires de 50 millions d’euros. Enfi n, dans le cadre de l’appel d’o  res lancé par la métropole Nice

Côte d’Azur, Keolis a renouvelé son activité sur le secteur de Vence et remporté deux autres contrats dans la région, ainsi que la desserte de l’aéroport de Nice.

Keolis certifi é conforme !

Contrats renouvelésURBAIN

Afi n que le développement du Groupe rime avec respect de l’éthique des a� aires, Keolis a lancé le programme Konformité, qui sera totalement déployé à l’automne. Décryptage avec Nadine de Gueyer, directrice juridique corporate.

Pourquoi avoir mis en place le programme Konformité ?Être exigeant en termes d’éthique dans la conduite des a� aires partout dans le monde correspond à une obligation légale prévue par de nombreux textes nationaux et internationaux mais aussi à une priorité pour Keolis, dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale. Mettre en place un programme de conformité, axé sur la concurrence libre et loyale, la prévention de la corruption et la protection des données personnelles, c’est d’abord aider les managers à développer leurs activités tout en limitant les risques de mise en cause de leur responsabilité. Pour l’entreprise, Konformité vise à prévenir les risques fi nanciers et d’image, à pérenniser le développement du Groupe en préservant sa capacité à se positionner sur les appels d’o� res et, enfi n, à développer une image d’exemplarité di� érenciante et attirante pour les nouveaux collaborateurs.

Comment se traduit-il concrètement ?Nous avons mis au point de nombreux outils : des documents destinés aux collaborateurs (procédures,

questionnaires d’auto-évaluation…), un module d’e-learning, des formations dispensées aux correspondants Konformité de France et de l’international, aux communautés métiers et aux directeurs de fi liales sur le volet « concurrence ».

Où en est-on de son déploiement ?Le dernier trimestre 2013 sera consacré à la di� usion des procédures Groupe en matière de parrainages, mécénats et dons, de cadeaux et invitations et de recours aux consultants commerciaux à l’international, afi n de s’assurer que chacun les connaisse et les applique s’il est susceptible d’être concerné dans son activité quotidienne. Des recommandations seront également faites pour la mise en place de chartes utilisateur et administrateur des systèmes informatiques. Les correspondants Konformité, issus de la fi lière fi nance, épauleront les managers et les collaborateurs pour l’appropriation des di� érents outils. Une rentrée sous le signe de la conformité !

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7Keolis • Octobre 2013

RER B : EFFIA sE moBIlIsE Quatre jours d’arrêt sur la partie nord de la ligne B du RER pendant le week-end du 15 août : du jamais vu ! Heureusement, des solutions ont été aménagées pour continuer à assurer la desserte. EFFIA, avec l’aide de plusieurs filiales de Keolis, a mis en place cinq lignes de bus de substitution, et a ainsi assuré la moitié de l’ensemble des transports. Au total, ce sont 250 bus qui ont effectué près de 5 000 trajets. Aérolis, filiale commune de Keolis et d’Air France, s’est également mobilisée.

La petite Ligne qui monteBergen, agglomération d’environ 260 000 habitants, est la capitale du comté de Hordaland et la deuxième ville de Norvège. Elle est desservie par la ligne de tramway appelée Bybanen (« métro léger ») en norvégien. D’une longueur initiale de 9,8 km, la ligne, exploitée par Fjord1 Partner, joint-venture entre Fjord1 et Keolis Nordic, se déploie depuis le 21 juin sur 13,4 km. Grâce à six rames

supplémentaires, ce sont 15 000 heures de service en plus par an qui sont désormais assurées. Prochaines étapes : le recrutement et la formation pendant l’automne de 23 nouveaux conducteurs et l’extension de 7 km prévue pour juin 2016.

RÉSeau uRBainKeolis à la conquête de la SuèdeKeolis a remporté en juin l’exploitation du réseau de bus d’Hisingen, ville située sur la côte ouest suédoise, dans l’agglomération de Göteborg. Avec ce nouveau réseau, Keolis, déjà premier opérateur de bus dans la capitale, renforce significativement sa présence en Suède en devenant le deuxième opérateur du pays et le premier à Göteborg. Le contrat a démarré le 16 juin pour une durée de huit ans. Il générera un chiffre d’affaires de plus de 40 millions d’euros. Le réseau emploie 400 salariés et s’est doté d’une flotte de 142 bus dont la majorité fonctionne aux énergies alternatives.

Bus

près Angers, Brest, Dijon… Tours a succombé à la mode du tramway ! Inauguré le week-end

du 31 août, il a été intégré au réseau Fil Bleu pour compléter l’offre de transport de la ville. Les particularités de ce petit nouveau ? Côté design, une livrée miroir, des rames pensées comme des places publiques, un intérieur rouge d’un côté, bois de l’autre, une lumière qui varie au fil des saisons, une collaboration avec l’artiste Daniel Buren… Côté parcours, le tram traverse la ville du nord au sud

sur 15 km, et la ligne est jalonnée de 29 stations. La desserte est assurée de 5 heures à 0 h 30, toutes les six  à dix minutes aux heures de pointe. L’arrivée de ce nouveau moyen de transport a été l’occasion pour Keolis et la ville de Tours de repenser le réseau dans sa globalité, pour faciliter l’intermodalité avec le bus, le vélo, la voiture et le train, mais aussi pour rendre le réseau plus simple et plus accessible.

Tramway de Tours : c’est parti !

modE

a

A lire dans Eo’Mag, notre dossier sur le tramway de Tours

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ON VOUS DIT TOUT SUR…

LA TVA DANS LES TRANSPORTS PUBLICS

À partir de janvier 2014, la TVA augmente. Pour les transports publics, l’addition est salée : ils seront taxés à 10 %. La profession réclame un taux réduit à 5 % car, explique-t-elle, les transports sont indispensables à la vie quotidienne.

LE CONTEXTE QUATRE TAUX DE TVA EN FRANCEQuatre taux de TVA di érents sont appliqués en France. Le plus bas, à 2,1 %, concerne certaines publications de presse, les médicaments remboursables et certains spectacles. Le taux réduit de 5,5 % couvre les produits et services de première nécessité, tels que l’eau et les boissons non alcoolisées, l’alimentation, les équipements pour personnes handicapées, ainsi que les abonnements aux réseaux d’énergie. Le taux intermédiaire de 7 % s’applique aux biens tels que les médicaments non remboursables, les livres, la restauration, les prestations d’hébergement et les services de transport public. Pour les transports, ce taux de TVA est assez nouveau puisque, jusqu’au 1er janvier 2012, ils bénéfi ciaient du taux réduit à 5,5 %. Quant au taux de TVA dit « normal », il est fi xé à 19,60 % et s’applique à tous les autres biens ou services.

CE QUI VA CHANGER CRISE DES FINANCES PUBLIQUES OBLIGE, à partir du 1er janvier 2014, la TVA évolue de nouveau en France. Le taux intermédiaire va passer de 7 % à 10 %, tandis que le taux normal va être fi xé à 20 %. En revanche, le taux réduit reculera de 5,5 % à 5 %. La fi scalité va donc peser de plus en plus lourd sur les transports : au fi nal, c’est un quasi-doublement du taux de TVA en trois ans qui va être supporté par le secteur.

LES CONSÉQUENCES DES BILLETS PLUS CHERSLa hausse de la TVA est directement répercutée dans le prix du ticket. Les voyageurs paieront donc plus cher l’an prochain leurs déplacements en train, autocar, métro, bus ou tramway. Par exemple, en 2012, en Île-de-France, les tarifs des transports publics avaient crû en moyenne de 1,5 % au 1er janvier, conséquence de l’augmentation de la TVA. Mais, contrairement à une hausse classique des tarifs, qui permet d’investir dans les transports publics, les recettes issues de la TVA reviennent à l’État sans que le secteur en bénéfi cie directement.

CE QUE DIT LE GART Les transports publics, « produit de première nécessité » • Depuis la décision gouvernementale de taxer les transports au niveau intermédiaire de la TVA, les professionnels se mobilisent. Le Gart (Groupement des autorités responsables des transports) réclame une TVA à 5 %, estimant que les transports du quotidien sont un produit de première nécessité, « indispensable pour aller travailler ». • Il rappelle que les transports publics sont classés en tant que tels en Allemagne, au Royaume-Uni, au Portugal, en Suède et en Norvège. • Pour appuyer sa demande, l’organisation professionnelle a calculé que le manque à gagner pour l’État (quelque 280 millions d’euros si les transports étaient soumis à un taux de 5 % au lieu de 10 %) pourrait être compensé par la hausse d’un demi-point de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques). • De plus, grâce aux économies permises par cette mesure, des moyens supplémentaires pourraient être consacrés à l’amélioration des transports publics.

8Keo’PRATIK

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ON VOUS DIT TOUT SUR…

9Keolis • Octobre 2013 9

roximité avec les gares, parcs-relais pour favoriser l’accès aux transports en commun, abris pour les vélos, places réservées au covoiturage…

EFFIA envisage le stationnement comme un véritable maillon de la chaîne de la mobilité. Fini les parkings gris et tristes, vive le confort et la convivialité ! De nombreux services à valeur ajoutée équipent ces parkings nouvelle génération : une signalétique claire, des places adaptées à tout le monde, une sécurité renforcée, des labels de qualité. EFFIA a une longueur d’avance sur le stationnement.

LES PARKINGS NOUVELLE GÉNÉRATION

1  ConsigneL’équipement moto peut être déposé à l’accueil du parking.

2  Bornes d’informationLes bornes d’information multimodales renseignent sur l’état du trafi c, les horaires des trains, etc.

3  Véhicules électriquesDe nombreux parkings

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260 parkings en exploitation dans 140 villes en France.

115 000 places en gestion.

sont équipés de bornes de recharge.

4  ResaplaceUne place même si le parking est complet ! Il est possible de réserver de quatre mois jusqu’à trente minutes avant son arrivée.

5  PMRLes emplacements sont situés près des ascenseurs,

et des interphones permettent aux PMR de demander de l’aide à tout moment.

6  CovoiturageDes points de rencontre pour les utilisateurs du covoiturage sont mis en place dans de nombreux parkings EFFIA.

7  VélosIl est possible de déposer son vélo dans un enclos fermé avec un accès sécurisé, ou sur une zone aménagée.

8  Deux-roues motorisésDes zones aménagées sont dédiées aux deux-roues motorisés.

9  Fair-playDes places sont réservées aux femmes enceintes, aux femmes accompagnées de jeunes enfants et aux seniors.

10 Moyens de paiementPlusieurs moyens sont proposés pour payer les frais de stationnement.

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10Keo’TEAM

TRAMWAY :SAVOIR-FAIRE SUR LES RAILSAvec 14 réseaux de tramway exploités, l’expertise de Keolis dépasse les frontières françaises. Pour mettre sur les rails les projets de demain, l’institut de formation du Groupe a créé un programme pour les collaborateurs internationaux. Reportage aux côtés de l’équipe australienne de Gold Coast venue, en juin, pour suivre ce cursus.

Le facteur humain de la formation a été important, les échanges ont été riches avec les équipes locales.

Françoise Tisserand a présenté le savoir-faire tramway de Keolis.

Les 11 managers ont également répondu à des quiz.

Le futur tramway en images.

Ce sont 11 managers de Gold Coast qui ont été accueillis à l’Institut Keolis pour être formés.

Le Learning Management System a été utilisé pour faciliter la transmission des savoirs.

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L’humain comme clé de voûte”Stephen Drosdeck, Duty Manager de KDR Gold Coast

Keolis • Octobre 2013

L’humain comme clé de voûte”Stephen Drosdeck

« En Australie, nos process sont fortement américanisés. Nous connaissons peu les techniques et les savoir-faire européens. À travers cette formation, j’ai

constaté que les systèmes d’exploitation français ont un plus haut niveau de standard technologique. Les outils de transmission des compétences sont aussi très modernes. Comme ce Learning Management System qui a facilité l’acquisition des connaissances. Mais,

surtout, il y a le facteur humain. C’est une des clés de voûte de la réussite d’un projet d’envergure. Au contact des équipes locales, nous avons découvert un enthousiasme fédérateur que nous aimerions insu� er à Gold Coast. C’est notre prochain challenge ! »

FRANÇOISE

LA RESPONSABLE DÉVELOPPEMENT

FORMATION À L’INSTITUT KEOLIS

n programme intensif de quatre semaines pour découvrir les secrets du savoir-faire de Keolis

en matière de tramway : c’est l’expérience technique et humaine vécue sur le terrain par l’équipe australienne en charge du futur tramway de Gold Coast. « Parce qu’il s’agit d’un projet d’envergure, la formation des équipes devait être ambitieuse », confi e Françoise Tisserand, responsable développement formation à l’Institut Keolis. En 2014, 14 rames desserviront en e¡ et cette zone de l’État du Queensland, avec une fréquentation estimée à plus de 50 000 voyageurs par jour. « En partenariat avec Jonathan Delannoy, Operations Director à Gold Coast, nous avons construit cette formation sur mesure pour répondre aux attentes spécifi ques des équipes », explique Françoise Tisserand. Les 11 managers responsables d’exploitation et de sécurité de Gold Coast ont été accueillis en formation à l’Institut Keolis, puis ont parcouru la France de Paris à Dijon, en passant par Le Mans et Angers, avant de s’envoler pour l’Angleterre, à Nottingham. Objectif de ce périple : étudier, sur le terrain, l’ensemble des savoir-faire du Groupe.

Des outils pédagogiques innovantsPour faciliter leur apprentissage, de nouveaux outils pédagogiques ont été mis en place par l’Institut Keolis. Le logiciel LMS (Learning Management

System) a ainsi fl uidifi é les échanges entre les formateurs et les membres de l’équipe australienne. « Ce tout nouvel outil de formation en ligne leur a permis d’assimiler les apprentissages à leur rythme, de personnaliser leur parcours, de s’auto-évaluer via un quiz et de communiquer avec d’autres stagiaires », précise Françoise Tisserand. Tout au long de leur formation, les 11 managers ont également rencontré les di¡ érents corps de métiers qui structurent une exploitation tramway. « Les échanges ont été très riches, en partie grâce aux intervenants locaux qui avaient pris la peine de réaliser leurs présentations en anglais ! », confi e avec enthousiasme la responsable de formation. Une belle expérience humaine qui confi rme le fort sentiment d’appartenance qui soude les équipes du Groupe Keolis à travers le monde.

U

STEPHEN

LE CHEF DU PCC

« Nous avons challengé nos connaissances » Jonathan Delannoy, operations director de KDR Gold Coast

« Cette formation avait trois objectifs : inculquer des savoir-faire, présenter les di¡ érentes techniques de gestion et d’exploitation utilisées en France et en Angleterre, et former notre équipe à la pédagogie et à l’ingénierie pour qu’elle puisse ensuite transmettre ces savoir-faire aux conducteurs du futur tramway. Les personnes présentes venaient d’horizons di¡ érents : certaines avaient une expérience tramway, d’autres aucune. À l’Institut Keolis, nous avons donc challengé nos connaissances en revenant au b.a.-ba du métier. Il est important que chacun maîtrise ses forces et ses faiblesses pour mieux identifi er ce qu’il peut apporter à l’équipe. L’Institut Keolis a fait un énorme travail pour harmoniser les techniques de formation et, grâce à cet outil innovant qu’est le Learning Management System (LMS), nous avons pu informatiser nos process de formation et mieux identifi er nos besoins futurs en formation continue. Notre équipe a testé ses compétences via des quiz, identifi é ses forces et ses faiblesses. Enfi n, nous avons eu accès à l’ensemble de la base documentaire mise en place dans le cadre de la formation. »

JONATHAN

LE DIRECTEUR D’EXPLOITATION

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12Keo’POLIS

Début juillet, KTA, fi liale américaine de Keolis, a repris l’exploitation du réseau de bus desservant le célèbre « Strip » à Las Vegas. Ce qui a fait la di� érence pour l’autorité organisatrice ? La force de proposition de Keolis, sa volonté d’o� rir un service exceptionnel et sa capacité à assurer la transition avec un autre opérateur.

Le réseau de Las Vegas comporte 36 lignes de bus et transporte plus de 178 000 voyageurs au quotidien. Si nous avons choisi KTA pour le lot sud, c’est d’abord pour son expérience en matière de transports. Nous avons également en commun un engagement pour garantir aux voyageurs un service exceptionnel, et nous partageons la volonté d’améliorer la mobilité sur notre territoire afi n de soutenir la crois-sance et la diversité. Dès le départ, KTA a travaillé en collaboration avec nos équipes, a recruté des personnels encadrants clés et a consacré beaucoup de temps à comprendre les nuances de notre marché, y compris le très populaire « Strip » de Las Vegas, spécifi cité

unique à notre territoire. Keolis s’est donc révélé un véritable atout dans le cadre de la transition avec l’ancien opérateur : la continuité du service a été assurée, et sa qualité préservée.

e réseau de bus de Las Vegas compte parmi les plus importants des États-Unis en gestion déléguée :

19e réseau du pays, opérationnel 24 h/24, il est composé d’une flotte importante de véhicules (bus à deux étages, BHNS, bus hybrides ou roulant au gaz naturel). Au moment de l’appel d’offres, RTC* a choisi de séparer le réseau de Las Vegas en deux lots, entre le nord et le sud. Remporté par KTA pour cinq ans, le lot sud dessert le célèbre « Hotels & Casino corridor », surnommé le « Strip ». Il représente la partie la plus visible et embléma-tique du réseau : 55 % des véhicules, environ 30 millions de passagers par an et un chiffre d’affaires cumulé de 500 millions de dollars, soit environ 378 millions d’euros. En plus de l’exploi-tation, Keolis gère la maintenance, le personnel et la relation client, fi dèle à la devise de KTA : « We do things the right way, every day. »

* Regional Transportation Commission of Southern Nevada, l’autorité organisatrice du réseau de Las Vegas.

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M. J. Maynard, directrice régionale adjointe de RTC

Keolis, un atout pour la transition

KEOLIS MISE SUR LAS VEGAS

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13Keolis • Octobre 2013

Dwight Brashear, directeur général de KTA

côté

Pour KTA, l’enjeu principal de la reprise du réseau était d’assurer la transition avec l’ancien opérateur. Plusieurs actions ont donc été menées : former les nouveaux conducteurs, évaluer les compétences des mécaniciens, identifi er les besoins de formation technique, soutenir RTC dans cette phase de transition. Dans des délais très courts, nous avons

également dû mettre en place un plan de recrutement de plus de 450 conducteurs, mécaniciens et fonctions support expérimentés, reprendre les équipements de gestion et de service de l’un des plus grands systèmes de transport de bus du pays, et prendre en toute fl uidité le relais de l’exploitation des lignes résidentielles

et touristiques. Et maintenant ? L’objectif est d’apporter toujours plus d’innovation technologique, d’attention aux collaborateurs, aux clients et aux voyageurs pour garantir une haute qualité de service. Des défi s que nous sommes prêts à relever !

L’objectif : garantir la plus haute qualité de service

2. Le réseau est composé de 36 lignes de bus et 207 véhicules. Il transporte plus de 30 millions de voyageurs par an.

1. Depuis le 7 juillet, Keolis exploite le réseau de bus du sud de Las Vegas, le célèbre « Hotels & Casino corridor », plus connu sous le nom de « Strip ».

3. RTC est le 19e réseau du pays

en termes de fréquentation et est opérationnel

24 h/24.

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1À lire, sur Eo’mag, notre dossier consacré à Las Vegas

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Partage de véhicules, de places de stationnement, de trajets : en une décennie, la consommation collaborative, phénomène majeur de la société contemporaine, a profondément transformé les déplacements des voyageurs.

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changer des appartements pendant les vacances, troquer son appareil photo contre une poussette, mettre en commun un potager ou un espace de tra-vail, se regrouper pour financer

un projet ou une création d’entreprise… l’écono-mie du partage est en plein essor. « Il y a dix ans, dans son livre L’âge de l’accès, l’essayiste américain spécialiste de prospective Jeremy Rifkin annonçait l’arrivée imminente d’un nouvel âge du capitalisme et d’une société fondée sur l’accès aux biens », rappelle Antonin Léonard, cofondateur et global connector de OuiShare. Rifkin ne se trompait pas : une nouvelle consommation collaborative, où l’accès prime sur la possession, l’usage d’un produit sur son acquisition, a fait son apparition. « Elle est née avec Internet, qui a permis une forme inédite de communication, sur le mode “many to many”. Tout le monde peut désormais discuter avec tout le monde », analyse Antonin Léonard. Le phénomène a ensuite été amplifié par la crise économique, qui a pesé sur le pouvoir d’achat. 

La mobilité, domaine d’élection du partageL’économie du partage n’est pas propre à la mobilité,

é

La mobiLité a l’heure du partage

Keo’focus

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la consommation collaborative,

15Keolis • Octobre 2013

mais c’est le domaine où elle est le plus manifeste. Antonin Léonard y voit même « le symbole de ce mouvement ». « Nous avons repéré les premières expériences du partage appliqué au transport de voyageurs il y a une dizaine d’années, aux États-Unis », se souvient Bruno Marzloff, directeur du groupe Chronos. Depuis, ces expériences se sont diversifi ées et démocratisées, avec le développe-ment, dans de nombreux pays, du vélo en libre-service, des taxis partagés, de l’autopartage entre particuliers, des fl ottes d’autopartage privées, du covoiturage ou encore du partage de places de stationnement, privées ou publiques. « Le vélo partagé est aujourd’hui la forme de transport qui connaît la plus forte croissance dans le monde et la voiture partagée devrait rapidement lui emboîter le pas », souligne Antonin Léonard. BlaBlaCar, leader européen du covoiturage, enregistre ainsi 100 000 abonnés supplémentaires chaque mois. « Le marché est perçu comme à fort potentiel, ainsi que le montre – entre autres exemples – le rachat de Zipcar, leader mondial de l’autopartage, par Avis, leader mondial de la location automobile, début 2013 », ajoute Bruno Marzloff. D’ailleurs, selon une étude réalisée pour le groupe Chronos par TNS Sofres, 51 % des Français estiment que

côté

En 2007, Keolis et la ville de Lille s’associaient pour mettre en place Lilas Autopartage, un service de location courte durée de voitures en libre-service. Six ans plus tard, 31 stations sont ouvertes dans 12 communes de l’agglo-mération lilloise. La fl otte compte 75 véhicules de 10 modèles di� érents, allant de la citadine urbaine type Twingo au véhicule utilitaire léger type Kangoo, en passant par la berline ou le Scénic sept places. Comment ça marche ? Le voyageur règle 30 euros de frais d’adhésion et s’abonne pour 5 ou 6 euros par mois. Puis, lorsqu’il a

besoin d’un véhicule, il le réserve, 24 h/24 et 7 j/7, dans une station pour un nombre d’heures donné, à partir d’une heure de location. Après utilisation, il ne paie que ce qu’il a consommé, c’est-à-dire les heures, et les kilomètres e� ectués. Le système fonctionne bien : « Nous avons déjà 1 800 adhérents, et 50 adhésions supplémentaires sont enregistrées chaque mois. Nous atteignons un ratio de 30 utilisateurs par véhicule. Et 70 % de nos clients n’ont pas de voiture individuelle », indique Claire Lambert, directrice de Lilas Autopartage.

L’autopartage en version lilloise

5,5millions de personnes pourraient utiliser l’autopartage en Europe d’ici à 2015.

l’essentiel des déplacements se fera dans des véhicules partagés en 2030.

Des avantages individuels et collectifsPourquoi un tel succès ? Antonin Léonard et Bruno Marzlo� le relient tous deux à des évolutions « civilisationnelles ». Ils soulignent en particulier le nouveau rapport à la voiture individuelle, dont les jeunes générations se détachent de plus en plus. Selon une étude réalisée par l’université du Michigan dans 15 pays, entre 1983 et 2008, la possession du permis de conduire chez les 25-29 ans a baissé de 10 %. Autre évolution fondamentale : la montée en puissance de nouvelles formes de sociabilité mêlant technologie et lien social, façon Facebook ou Twitter. Le développement de la mobilité partagée s’appuie également sur celui des NTIC : smartphones qui permettent de rester toujours connecté, GPS pour la géolocalisation, systèmes sans contact qui facilitent la validation et le paie-ment. « Pour les consommateurs, la mobilité parta-gée a des avantages économiques et pratiques : quand on réalise que le taux moyen d’utilisation d’une voiture individuelle est d’environ 5 %, l’auto-partage apparaît comme une vraie alternative,

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la mobilité à l’heure du partageKeo’focus

2,2millions de trajets sont effectués chaque mois dans le monde via les systèmes de vélos partagés.

8voitures individuelles en moyenne sont remplacées par une voiture « partagée ».

> Et si la mobilité partagée avait une incidence, à terme, sur nos rythmes de vie ? « à lille métro-pole, nous avons intégré la gestion du temps à nos réflexions sur la mobilité : dans le cadre de notre plan climat-énergie métropolitain, nous souhaitons travailler sur l’aménagement

du temps de la ville, explique éric Quiquet, premier vice-président de la communauté urbaine de lille, chargé de la commission transports urbains. il n’y a pas de fatalité à ce que tous les salariés d’une zone d’activités arrivent en même temps au bureau le matin : on peut parfaitement échelonner les arrivées en discutant des horaires de travail

avec les entreprises. » la réflexion concerne aussi les transports publics : à cet égard, lille compte s’inspirer de l’exemple de rennes. la ville bretonne a mené des discussions avec l’université pour décaler certains cours prévus le matin. objectif ? éviter aux étudiants d’être confrontés à des lignes de métro engorgées.

Et maintenant, le partage du temps !décryptage

relève bruno marzloff. et, pour la collectivité, le par-tage appliqué aux déplacements de voyageurs a des avantages systémiques liés aux externalités : moins de pollution, une circulation plus fluide, des effets positifs sur la santé, davantage d’échanges, plus de solidarité, un lien social renforcé, une qualité de vie améliorée. »

Vers un marché unique du déplacementl’émergence de la mobilité partagée a entraîné un changement de logique. « le temps où coexistaient deux populations, celle qui se déplace en voiture et les usagers des transports en commun, est révolu. le propriétaire d’une voiture ne va pas hésiter à monter dans un tramway ou à prendre un vélo si c’est plus commode. désormais, le voyageur est au centre du raisonnement en matière de transport, car c’est lui qui va arbitrer entre les différents moyens de déplacement à sa disposition », explique bruno marzloff. il manquait un maillon pour rendre l’offre de transport plus pertinente de bout en bout, de porte à porte. le transport partagé est ce « maillon manquant ». grâce à lui, l’ère des transports a cédé la place à une ère de la mobilité, fondée sur la com-plémentarité des modes. un marché unique du déplacement a fait son apparition, qui pousse à la création d’une offre intégrée de transport.

Des services combinables à l’infinipour bruno marzloff, « l’autorité de transports est la première concernée par cette évolution, car c’est à elle de résoudre la problématique de l’ache-minement des citoyens. à elle d’arbitrer entre les solutions en fonction des réalités locales et des

côté

Cap sur le « mix mobilité » « L’évolution des comporte­ments en matière de mobilité est tournée vers une utilisation combinée, alternative, partagée. aucun mode n’apporte plus à lui seul une réponse à toutes les problématiques de déplace-ment, et le client voyageur ne souhaite plus être limité à une solution unique. il veut être acteur de sa mobilité tant dans ses choix de mode que dans sa consommation, poussé par des choix écono-miques, un désir de participer aux évolutions de tendances, etc. pour répondre à ces attentes, Keolis construit un mix mobilité à partir de la palette des modes : transport collectif, vélo en location et en libre-service, voiture partagée (auto-partage et covoiturage), l’intérêt pour le voyageur étant de pouvoir profiter de leur complémentarité. »

Marie­France Vayssières, responsable nouvelles mobilités chez Keolis

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17Keolis • Octobre 2013

densités de population, en s’appuyant sur toutes les combinaisons rendues possibles par la multi plicité des services existants : train, tramway, bus, métro, autopartage privé ou public, covoiturage, taxis partagés, vélos en libre-service, vélos en location, partage de places de stationnement ». Sur le terrain, les initiatives se multiplient. Les collectivités cher-chent à mieux organiser les transports dans leur périmètre grâce aux Agendas 21 ou aux plans de déplacements urbains. De leur côté, les opérateurs de transports et les associations déploient des offres de mobilité qui mutualisent les moyens disponibles. Aujourd’hui, à Rennes, Orléans ou Toulouse, avec un titre de transport unique, les voyageurs ont accès à une large palette de solutions de transports

en commun et partagés. Demain, des offres encore plus ciblées feront leur apparition. L’Urscop Île-de-France teste par exemple une offre de transport combinant taxis partagés et accompagnement dans les transports en commun pour les personnes âgées isolées à faibles revenus. La consommation collaborative, en élargissant le « champ des pos-sibles », a déjà imprimé sa marque sur la mobilité… et ce n’est qu’un début.

18 000vélos en location et en libre-service sont mis à la disposition des voyageurs par Keolis dans 18 villes.

 mots croisés

Une mObiLiTé cOmpLémenTAiRe

Éric QuiQuet, premier vice-président de la communauté urbaine de Lille, chargé de la commission Transports urbains

Un maillon supplé-mentaire pour garantir un réseau en continu « Développer des infrastructures de transports en commun coûte cher. Les modes de transport partagés sont un maillon supplémentaire pour garantir un réseau en continu. Face à la crise de la propriété automobile, l’avenir des transports publics consiste notamment à s’emparer du sujet “automobile”. à Lille, nous avons par exemple lancé covoiturezplus.fr, une plateforme de covoiturage pensée en complé-mentarité avec notre réseau de transport public. nous atteignons un seuil de 1,2 à 1,3 passager par véhicule. Si nous parvenons à un taux de 1,8 ou 1,9, nous réglerons pas mal de problèmes de circulation. »

ArnAud HAry, directeur des concessions et du développement durable du groupe sanef

Un moyen d’attirer de nouveaux clients « Le groupe sanef, qui souhaite accompagner le développement des mobilités émergentes, a mis en place des espaces dédiés au covoiturage sur certaines aires d’autoroute. c’est un service que nous rendons à nos clients : en leur évitant un covoiturage “sauvage” non sécurisé et sans confort, nous optimisons ce nouvel usage de l’autoroute. en outre, nous voyons dans le covoiturage un moyen pour de nouveaux clients d’accéder à notre réseau : seuls, ils n’en auraient peut-être pas eu les moyens ; à plusieurs, cela devient possible. »

MArie MArtese, fondatrice de la Roue Verte

Une réponse à un besoin croissant « La Roue Verte est une entreprise spécialisée dans les prestations de covoiturage pour les entreprises et les collectivités. nous intervenons surtout pour des trajets entre le domicile et le travail, dans les zones mal desservies par les transports en commun et pour des distances supérieures à 20 km. à Lyon, par exemple, dès que l’on franchit le périphérique, il y a davantage de candidats au covoiturage. nous répondons à un besoin croissant, car les entreprises s’éloignent des centres-villes et les salariés habitent de plus en plus loin de leur lieu de travail. »

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18Keo’visa

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Tram, vélo, navette fluviale, bus, Bordeaux est pionnière en matière d’intermodalité. Découvrez la ville sous un jour nouveau : celui des transports en commun !

1. Le vélo VCub. La communauté urbaine de Bordeaux propose 1 545 vélos en libre-service, 24 h/24 et 7 j/7.

2 et 3. Le tramway. Composé de trois lignes qui traversent la ville, le réseau de tramway est un véritable atout

pour les Bordelais. Un système d’alimentation par le sol a été privilégié pour préserver le centre historique.

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Bordeaux, ville intermodale

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6 et 7. Le bus. La ville compte un réseau de 65 lignes de bus. Ce service est complété par les cars du réseau TransGironde à destination du reste du département, et par la navette desservant l’aéroport international.

4 et 5. La navette fluviale. Intégrée au réseau de transport bordelais, la BatCub est en service depuis

le 2 mai 2013. Elle permet notamment de traverser la Garonne.

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pour les Bordelais.

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20Keo’FORUM

MARC PELISSIER, secrétaire général de l’Association des usagers des transports (AUT)/FNAUT Île-de-France

“Un projet qui évolue dans le bon sens.”Globalement, la mouture de Christian Blanc* a été modifi ée positivement : des gares ontété ajoutées et il a été décidé d’améliorer aussi le réseau existant, un point primordial pour l’AUT. En ce qui concerne le phasage des travaux, il nous semble logique de privilégier la ligne 15 comme cela a été décidé, car cette rocade de proche couronne va décharger le réseau existant. Mais nous regrettons qu’il ait été prévu de la délaisser une fois la partie sud réalisée. Autre point d’attention : l’intermodalité. Les fl ux générés par les nouvelles infrastructures doivent être pris en compte. Ils nécessitent l’aménagement de dessertes et de correspondances avec le réseau existant, mais aussi avec les bus et les vélos. Enfi n, s’il y a maintenant des recettes a� ectées au GPE qui permettent de sécuriser les premiers travaux, d’autres projets, comme la création de sites propres bus ou la construction de la tangentielle Nord, ont été mis de côté faute de crédits. Or ces projets sont complémentaires au GPE et permettraient d’améliorer la mobilité des Franciliens à court terme.

* Ancien secrétaire d’État chargé du Développement de la région capitale.

En mars dernier, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, relançait, après l’avoir remanié, le dossier du Grand Paris, lancé sous le précédent gouvernement. Un projet d’envergure s’articulant autour d’un nouveau réseau de transport modernisé et étendu, qui sera achevé d’ici à 2030.

L’USAGER

e défi du Grand Paris, revu et rebaptisé par le gouverne-ment de François Hollande le Nouveau Grand Paris ? Faire

de l’Île-de-France une région compétitive et solidaire via une nouvelle politique de logement, un mode de gouvernance intercommunale innovant, la création de la métropole de Paris ainsi qu’un plan de développement du réseau de transports en commun sans précédent symbolisé par le Grand Paris Express (GPE). Les premiers métros automatiques devraient être en circulation dès 2018 et l’intégralité des lignes (15, 16, 17, 18, Eole et le Charles-de-Gaulle Express) – soit 200 km de métro et 72 gares – en service à l’horizon 2030. Le projet prévoit aussi

la modernisation du réseau existant via un plan de mobilisation mis au point par la Région Île-de-France, l’État, les dépar-tements et le Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF) : rénovation de RER, prolongement de lignes de métro, création de nouveaux tramways et de BHNS… Le coût total des travaux s’élève-rait à 29,5 milliards d’euros. Une bonne nouvelle pour les 8,5 millions de voya-geurs franciliens – un chi� re qui grossit chaque année un peu plus, le trafi c ayant augmenté de 21 % en dix ans. Certaines de ces opérations sont engagées, d’autres sont en cours d’enquête publique ou à l’étude. Tour de table pour améliorer la mobilité des Franciliens avant, pendant et après le Nouveau Grand Paris.

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GRAND PARIS : DES PROJETS EN ATTENDANT LE MÉTRO

20KeoKeoK ’FORUM’FORUM’

GRAND PARIS : DES PROJETS

200 km de métro et 72 gares – en service à l’horizon 2030. Le projet prévoit aussi

mobilité des Franciliens avant, pendant et après le Nouveau Grand Paris.

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L’ÉLU

PIERRE SERNE, vice-président de la Région Île-de-France, chargé des Transports

“Une seule vision pour le réseau structurant de demain.”La Société du Grand Paris, dans le cadre de la loi de décentralisation en cours d’examen, passera sous l’autorité du STIF, au même titre que tous les opérateurs de transports franciliens aujourd’hui. Nous mettrons ainsi fi n à cette période ambiguë qui laissait à penser qu’une certaine forme de recentralisation vers l’État était en cours dans les transports franciliens. Nous assistons depuis 2012 à une véritable évolution du projet et de la gouvernance du Grand Paris Express. Dorénavant il n’y aura plus d’un côté le plan de mobilisation pour les transports de la Région Île-de-France et de l’autre le Grand Paris Express, mais une seule vision pour le réseau structurant de demain : « le Nouveau Grand Paris ». Le STIF en sera l’autorité organisatrice des transports de plein exercice, compétente sur tous les réseaux. Le Nouveau Grand Paris va désormais au-delà du projet de nouveau métro : il englobe tous les projets de modernisation et de développement du réseau existant, et notamment les schémas directeurs de RER. Il concerne donc tous les territoires de l’Île-de-France, les réconciliant au lieu de les opposer. Nous continuons ainsi avec le STIF un grand plan de modernisation du réseau existant, qui a bien besoin de remonter en robustesse. Pour les bus, nous investissons, pour la période 2013-2016, 160 millions d’euros (montant sans précédent) afi n de renforcer les dessertes ; que ce soit sur le réseau parisien, celui de proche banlieue, ou encore sur le réseau de la grande couronne, qui aura au moins 60 % de cette

côté

JEAN-PIERRE FARANDOU, président du Groupe Keolis

“KEOLIS EST UN CANDIDAT CAPABLE ET LÉGITIME SUR LE GRAND PARIS.”Le projet du Grand Paris est d’abord perçu comme un projet de métro automatique, alors que son enjeu dépasse la création de nouvelles infrastructures. Il s’agit d’améliorer les déplacements de millions de Franciliens, que ce soit en RER, en bus, à vélo… C’est pourquoi Keolis, déjà opérateur de poids en Île-de-France, soutient, sans attendre de nouvelles lignes de métro, la mise en place d’un plan bus ambitieux, qui, sur le modèle du Grand Londres, donnerait un nouveau sou¢ e à l’o£ re de mobilité en Île-de-France. Concernant le projet de métro proprement dit, Keolis a l’intention de se positionner comme un futur opérateur des lignes nouvellement créées. S’il est normal que les extensions des lignes 11 à 14, exploitées par la RATP, lui reviennent, il en est autrement pour les nouvelles lignes 15, 16, 17, 18. Construites par la Société du Grand Paris, elles donneront lieu à des appels d’o£ res du STIF. En distinguant la gestion de l’infrastructure, confi ée à la RATP, de l’exploitation de ces lignes, le législateur a signifi é son intention de voir jouer la diversité chez les opérateurs. Avec 70 km de métro exploités à ce jour à Lille, Lyon, Rennes, Roissy, et bientôt 140 km avec le futur métro d’Hyderabad, en Inde, Keolis se considère comme un candidat capable au plan du métier et légitime au plan institutionnel.

enveloppe pluriannuelle. Je veillerai personnellement à ce que l’équilibre soit respecté entre les di£ érents territoires : les habitants de la grande couronne ne seront pas les oubliés du Grand Paris. Ils seront d’ailleurs les premiers utilisateurs des futures grandes gares d’interconnexion, comme à Noisy-Champs, aux Ardoines ou à Saint-Denis Pleyel. Le Nouveau Grand Paris prévoit aussi, pour ces habitants, de nombreux projets de tramways et de lignes de tram-train, des lignes de bus à haut niveau de service, ainsi que de nouvelles liaisons express par autocar comme celle reliant Melun à Meaux ou celle reliant Les Mureaux à la Défense, qui verront le jour très prochainement.Avec le Nouveau Grand Paris, nous pensons les transports moins sous l’angle de l’infrastructure que sous celui des usagers et de leurs mobilités. Dans une journée, pour notre travail ou nos loisirs, nous pouvons emprunter un bus, un métro, un RER, un vélo et, dans tous les cas, marcher même si c’est juste pour quelques mètres. Notre enjeu principal est d’améliorer et de faciliter l’interaction entre chaque maillon de cette chaîne. J’ai inauguré il y a peu des renforts de lignes de bus du réseau CIF (Keolis) qui concernaient la mise en place de services supplémentaires le soir, les samedis-dimanches, et plus d’o£ res aux heures de pointe. Ces renforts intervenaient en concomitance avec la mise en place du RER B Nord +. Grâce aux renforts d’o£ res des lignes de bus, des usagers m’expliquent qu’ils gagnent près de dix minutes sur l’ensemble de leurs trajets, malgré des temps de transport rallongés sur le RER. C’est cela pour moi le Nouveau Grand Paris, c’est avoir une vision intégrée de l’ensemble de la chaîne de mobilité des usagers d’Île-de-France, dans l’optique d’une o£ re et d’une qualité de service toujours meilleures.

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22Keo’IDÉES

Qu’est-ce que le design sonore ? Le champ d’application du design sonore est très large. Au plan urbain, lorsqu’il intervient sur un lieu, le designer commence par écouter ses qualités sonores à di� érents moments, les sons évoluant au fi l des heures et des saisons. Il se met également à l’écoute des usagers et de leurs attentes. Une fois ce « diagnostic » établi, l’environnement sonore de l’endroit peut être modifi é en enlevant des sons ou en les canalisant pour réduire les nuisances. Ainsi, mettre en valeur les caractéristiques d’un espace, c’est déjà faire du design sonore ! Dans un deuxième temps, le designer sonore peut choisir d’intervenir de manière discrète – en parsemant de graviers une allée de jardin en asphalte, en plantant des arbres qui attireront certains oiseaux – mais aussi de manière plus a� rmée, en construisant une fontaine ou une harpe éolienne.

Depuis quand s’intéresse-t-on au design sonore ? L’environnement sonore est devenu une préoccupation des pouvoirs publics depuis que les plaintes contre le bruit se sont multipliées. Mais, dans les faits, les espaces continuent à être conçus surtout sous l’angle visuel ou pour leur fonction pratique, le volet sonore n’étant pris en compte qu’en termes de nuisances et, généralement, lorsqu’il est trop tard pour intervenir. Cependant, depuis une vingtaine d’années, face aux limites des réponses techniques et réglementaires pour lutter e� cacement contre le bruit, cette tendance s’infl échit. Architectes, paysagistes et urbanistes réfl échissent de plus en plus aux qualités sonores d’un lieu dès sa conception. Chaque pratique a une incidence sonore : il incombe à ces professionnels d’en prendre conscience et de faire appel à des designers sonores pour éviter qu’une chute de clé réveille tout un quartier par exemple !

Pourquoi faire du design sonore ? Les objectifs du design sonore sont, eux aussi, multiples car ils varient en fonction des lieux et des priorités des

“RÉFLÉCHIR AUX QUALITÉS SONORES D’UN LIEU DÈS SA CONCEPTION EST PRIMORDIAL”

Henry Torgue, sociologue, auteur de : Le sonore, l’imaginaire et la ville. De la fabrique artistique aux ambiances urbaines, L’Harmattan, Paris, 2012.

INTERVIEW

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METTRE EN VALEUR LES CARACTÉRISTIQUES D’UN ESPACE, C’EST DÉJÀ FAIRE DU DESIGN SONORE !”

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commanditaires : sécuriser, susciter une émotion esthétique, masquer la nuisance d’un lieu, voire encourager l’acte d’achat dans un magasin. Le design sonore peut avoir des conséquences importantes. Mettre un sol aux carreaux disjoints dans un hôpital, par exemple, va être à l’origine d’un cliquetis continu, lié au passage des chariots, qui peut troubler le repos et donc la santé des malades. De plus, un même son peut être connoté positivement ou négativement en fonction des situations. Ainsi, le bruit de l’hélicoptère d’urgences d’un hôpital ne générera pas de plaintes, contrairement à celui d’un particulier fortuné…

Et dans les transports publics ? La signalétique sonore, qui se développe de plus en plus car l’univers visuel est saturé, contribue à la bonne marche du service : le timbre de la voix délivrant une annonce doit être apaisant, pour ne pas créer de mouvements de panique en cas d’incident, mais pas trop doux non plus, pour ne pas ralentir le fl ux de voyageurs ! Enfi n, les sons, outils marketing, peuvent devenir la signature d’une marque… ou d’une ville ! Ainsi, lorsque j’entends retentir la cloche des trams de Grenoble en sortant de la gare, je sais que je suis « à la maison »…

Henry Torgue est sociologue, diplômé de sciences politiques, docteur en études urbaines et chercheur au Cresson (Centre de recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain) à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble. Il dirige l’unité de recherche « CNRS-MCC-ECN Ambiances architecturales et urbaines ».

La musiqueIl mène également de front une pratique de compositeur et de pianiste concertiste. De nombreuses musiques pour la danse, le théâtre et le cinéma (notamment pour Jean-Claude Gallotta, Carolyn Carlson et Philippe Genty) forment la base de ses enregistrements (15 CD parus chez Spalax-Music et aux éditions Hopi Mesa).

> BIO EXPRESS

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24Keo’CLAP

L’ART EN FÊTE DANS LES GARES

Les Frac* fêtent cette année leurs 30 ans. C’est l’occasion pour les régions d’exposer leurs collections dans des lieux incontournables : les gares. De Marseille à Rennes, en passant par Besançon, Dijon, Chalon-sur-Saône, le public découvre, le temps d’un voyage, des œuvres étonnantes d’artistes français et internationaux.

© SNCF / PHOTOGRAPHE : DAVID PAQUIN

Exposition en gare de Marseille Saint-Charles (juin 2013) – Souches, 2009 de Laurent Perbos – Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur

* Fonds régionaux d’art contemporain.

Exposition en gare de Chalon-sur-Saône (juin 2013)

Exposition en gare de Rennes (juin 2013)

Exposition en gare de Dijon (juin 2013)

Exposition en gare de Besançon Franche-Comté TGV – Walt Disney productions (1947-1997) de Bertrand Lavier (juin 2013)

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