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Mars 2013 #3 « Femmes ... Je vous aime, je n’en connais pas de faciles, je n’en connais que des fra- giles »

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Le Magazine Culturel Mahorais

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Mars 2013

#3

« Femmes ... Je vous aime, je n’en connais pas de faciles, je n’en connais que des fra-giles »

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« Karalala »» ce nom n’a pas été choisi par hasard et ce mois de Mars le prouve bien.Entre les concerts d’artistes de tout horizon, les spectacles et les rendez-vous sportifs, Mayotte s’est réveillé avec un grand bouillon de culture. En ce mois engagé, ce 3ème numéro a été décalé volontairement d’une semaine afin de pouvoir vous offrir un petit tour d’horizon. Dans un monde toujours en ébullition, nous avons voulu libérer les esprits avec quelques articles qui rendent hommage à Stéphane Hessel et son fameux mouvement d’indignation.Les mots disent beaucoup mais les images parlent d’elles mêmes.Ainsi un dossier spécial femme, lancera un cri contre les violences faites à leur égard mais saluera également les succès et engagements de chacune d’elle.Ainsi nous prendrons le temps d’un instant pour rendre hommage à une femme visionnaire qui, grâce à ses actions pérennes a su insuffler des valeurs à toutes les femmes « bleu blanc rouge » de notre île.Bienvenue sur la planète Mars, là où se conjuguent tradition et modernité, amour et respect, lutte et évolution !Mais je ne vous en dis pas plus. Je vous laisse le découvrir par vous même.Allez rendez-vous le mois prochain et d’ici là n’oubliez pas le plus important : Force et Courage.

A.A

Edito OURS>Rédacteur en chef ://...Ackeem M. Ahmed [email protected]

>Directeurs de publication ://...Ackeem M. Ahmed //...Mattoir Ben

>Rédactions ://...Ackeem M. Ahmed //...Naimi Ab//...Eli Osmoz

>Design graphique ://...Mattoir [email protected]

>Photo de couverture ://...Nayl Ah

>Photographes ://...Nayl Ah //...Clap//...Bouche à Oreille //...Naimi Ab

>Webmaster//...Assoioui Mikidadi ( digital color )Port. : 0639 04 19 18

>Liens

www.banksy.co.uk

Un GRAND MERCI à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce numéro 3.

Club SOROPTIMIST // Association SAPROMAYDélégation aux droits des femmesCLAP // Les Bangas Lows à BandréléBoutique SOIFAH

#03

Mars 2013

#3

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_ 4 // 8 MARS, DATE SYMBOLIQUE

_12 // DANS LES PARAGES

_16 // ARRÊT SUR IMAGE

_22 // SOCIÉTÉ

_24 // C’EST VOUS QUI LE DITES

_26 // PORTRAIT

_28 // MÉTIERS DE L’OMBRE

_32 // PHOTOS

_34 // MODE D’EMPLOI

_40 // MUSIQUE

_44 // LU ET APPROUVÉ

_46 // SPORT

SOMMAIRE4

26

32

40 46

28

34

16

12

22

44

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« Femmes ... Je vous aime, je n’en connais pas de faciles, je n’en connais que des fragiles »

Julien Clerc avait tout compris à l’époque de la sortie de ce titre phare.

«..... entreprenante, traditionnelle et sportive. L’île entière a vibré sous l’éloge de la femme.»

TEXTE: Ackeem M. Ahmed

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Concours de mbiwi

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Alors pourquoi avoir encore be-soin d’une journée de la femme ? Certaines personnes diront qu’il s’agit là d’une insistance sur l’infériorité des femmes.Pourquoi avoir besoin d’une journée si ce n’est par crainte de se sentir reléguée au second rang voire pire manquée de respect ?

La journée prend ses racines suite à plusieurs rassemblements de femmes depuis le siècle der-nier. Une revendication sous des airs révolutionnaires afin d’obte-nir la parité et l’égalité entre les deux sexes.

A Mayotte, plus qu’ailleurs, cette journée prend une symbolique toute particulière avec le combat de nos mères et sœurs pour une Mayotte Française. Lorsque l’on s’intéresse un peu plus à la hiérarchie des pouvoirs dans une famille typique, il est évident que le «mâle» dominant tient une place de choix mais la base demeure tout de même la femme.

Pour cette année 2013, les Nations unies ont choisi comme thème : « Une promesse est une promesse : il est temps de passer

« Il serait facile pour certains de critiquer ces programmations réser-vant une part impor-tante à la tradition via des concours de mbiwIs et animations multiples mais ne faut il pas com-prendre la culture et les coutumes des per-sonnes pour mieux réus-sir à les atteindre »

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à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ». Mayotte avait pris les devants l’année dernière en célébrant la journée de lutte contre les vio-lences faites aux femmes. Pour cette occasion une exposition de photos avait été proposée à l’ensemble de la population. Des femmes ainsi que des hommes se sont mis ensemble pour lancer un cri et dénoncer le silence étouffant qui réside dans l’île.Et comme à Mayotte, on ne fait pas les choses à moitié, en plus de ce thème, la journée du 8 mars 2013 a consacré la femme sous toutes ses facettes: entre-

prenante, traditionnelle et spor-tive. L’île entière a vibré sous l’éloge de la femme.

A Mamoudzou, la population a pu assister à des animations de qualité et un échange inhabituel avec une conférence en plein air insistant sur «la conciliation d’une vie de famille avec une vie professionnelle». Une parenthèse d’échanges et de sensibilisation pour toucher les différentes par-ties de la vie d’une femme active.Un programme de qualité alliant tradition et modernité a pu être proposé au public. Un Weekend informatif et récréatif mélangeant

Concours de mariés traditionnels

Entreprendre Au Féminin et ses hôtesses

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expositions, conférences débats, concours de danse traditionnelle, pratique et découverte de sports divers. Certes, il serait facile pour certains de critiquer ces programmations réservant une part importante à la tradition via des concours de mbiwi et animations multiples mais ne faut -il pas comprendre la culture et les coutumes des per-sonnes pour mieux réussir à les atteindre.Cette première journée fut l’occa-sion de rendre un hommage riche en émotion à la première femme déléguée aux droits des femmes, Mariama Salim.Une journée supplémentaire a été délocalisée à Tsingoni pour laisser s’exprimer ces fortes personnalités à travers des sports souvent réser-vés aux hommes mais de plus en plus pratiqués par des femmes. Au menu beaucoup de transpiration et de pratique de sports modernes (handball, football) mais surtout la joie de redécouvrir les jeux d’antan (lâche, mguru) pour le plus grand bonheur de tous.

Evidemment, tout cela n’aurait pas été possible sans la participation de l’Etat via la Délégation aux droits des femmes mais surtout grâce au concours des associations culturelles, sportives, sociales et des organismes de santé qui ont fait de cette journée incontour-nable de lutte pour les droits de la femme leur cheval de bataille.

Mguru mguru

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ENVIE DE RÉCONFORT ET DE DÉPAYSEMENT ?SUIVEZ LE GUIDE. TEXTE: Naimi Ab

PHOTOS : Bouche à Oreille et Naimi Ab

LE MASARA LODGE: LUXE, CALME ET VOLUPTÉ

Végétation luxuriante et vue panoramique aux faux airs de jungle africaine.

Dans les parages

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Situé au cœur de la réserve forestière Songoro Mbili, le Masara Lodge est un véritable oasis. Si la façade extérieure est inspirée des techniques de construction traditionnelle mahoraise, l’intérieur du chalet surprend par sa modernité : parquet en bois chaleureux, chambre cosy et meuble arty. Son charme éclectique n’a d’égal que la sensation de paix qu’elle vous procure. Un endroit qu’on adore, particulièrement lors d’un après-midi pluvieux en amoureux.

Pour s’y rendre : De Mamoudzou prendre la direction Combani, prendre à gauche au panneau Gîte du mont Combani. Continuez jusqu’au parking du Gîte.

Modernité et tradition: un alliage de charme

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Profitez de ce séjour à la cam-pagne pour découvrir Combani autrement. Visitez la retenue col-linaire et offrez-vous une prome-nade de santé. Pour cela prenez la direction retenue collinaire et piste de Bouyouni. Garez-vous dans le village et poursuivez à pied. Sur votre trajet vous aper-cevrez à droite le début de la Plantation Guerlain.Si vous n’y êtes jamais allé, alors n’hésitez pas à pousser les portes de ce jardin d’Éden. Laissez le parfum suave de l’ylang-ylang vous enivrer les sens le temps

d’une balade. Si vous êtes chanceux, vous pourrez apercevoir sur votre route, quelques lémuriens sau-tant de canneliers en canneliers. Il est aussi très fréquent de croi-ser des cultivateurs rentrant chez eux les mains chargées du fruit de leur labeur. Au bout de quelques minutes de marche, le lac artificiel de Com-bani se révèle, majestueux et placide. Il ne vous reste plus qu’à vous poser et apprécier la beauté du site.

« Laissez le parfum suave de l’ylang-ylang vous enivrer les sens le temps d’une balade.»

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«Zainouni nous avoue avoir subi des remarques négatives au regard de sa condition de femme : « Mtroumama kaka imam », lui disait-on.Héritage d’une coutume qui heureusement aujourd’hui a disparu.»

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Anecdote Depuis sa plus tendre enfance, elle a toujours été attirée par le milieu mili-taire mais son père refusait catégori-quement d’en entendre parler. Profitant de l’illettrisme, elle lui fit signer les papiers d’inscription en prétextant qu’il s’agissait de documents banals. A la réception de la convocation de l’école maritime, Mr Tamou fut bien surpris de découvrir que sa fille allait devenir militaire et éventuellement occuper un métier d’homme. Mais au fil des années cette «surprise » est deve-nue une fierté.»

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Société

Archives

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J’ai mes organes qui complotent contre moi pour se barrer. En même temps je ne vais pas leur en vou-loir, même si je vous avoue que je don-nerais bien un petit crochet à ce cœur qui s’emballe dès que mes yeux croisent les déchets qui jonchent nos rues.Je ne sais pas pour vous, mais moi Ma-yotte me tétanise par moment. Je suis resté des heures et des heures devant les mangroves et les plages. Des jours et des semaines devant les sentiers de ma ville Mamoudzou avant de me décider à écrire.

L’ILE AUX PARFUMS

Une île aux parfums ou plutôt une poubelle remplie de vieux par-fums.

Ces odeurs qui nous envoutent au début, ces plats qui nous font saliver mais surtout le tout qui par la suite pourrit dans nos rues et nous donne envie de rendre pour ne pas dire vomir…Tandis que l’éco attitude devient la norme chez nos voisins, chez nous c’est plutôt l’inverse tant le système de tri reste un mythe.

On pourrait reprocher aux pou-voirs publics de ne pas jouer leur rôle tant le manque de poubelles est flagrant. Cependant je ne leur jetterai pas la pierre cette fois ci, puisque l’effort est fait pour mettre des bacs à notre disposi-tion.C’est également une responsabi-lité qui nous incombe…Oui NOUS qui les utilisons comme récipients de stockage d’eau.

Oui je pense que vous m’avez bien compris, je parle d’eux, de vous, de nous… Nous qui avons pour habitude de jeter nos dé-chets n’importe où, par manque évident de civisme.En dépit des efforts importants déployés chaque jour par les associations de protection de l’environnement pour casser les codes établis par des coutumes et éducations dépassées, cela reste insuffisant.

Pour ma part, je propose de prendre exemple sur nos voisins un peu lointains comme Singa-pour ou encore le Japon : Verba-liser.Dans ces pays : cracher (oui pour moi il s’agit d’une épidémie à supprimer), jeter des mégots, des chewing-gum ou autres déchets sur la voie publique est punissable d’amende. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?

TEXTE: Ackeem M. AhmedPHOTOS : Bouche à Oreille

Archives

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!Mahoraises, Mahorais…Notre île est méconnais-sable. Combien de temps allons-nous rester de marbre face à la dégrada-tion de l’ambiance sur notre territoire ?L’heure est grave, cessons nos discussions philoso-phiques de salle d’attente ainsi que nos lamentations.Cessons d’évoquer inuti-lement l’époque ou nous étions plus jeunes et où les enfants étaient plus dociles et la société plus solidaire ; sortons de cette léthargie et indignons-nous !

TEXTE: Naimi AbPHOTOS : Banksy

C’est vous qui le dites

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! Indignons-nous de la montée de la violence! Comment peut-on laisser sévir des délinquants en toute impunité sur un territoire français. Les mahorais ont des droits, notamment le droit de vivre en sécurité chez eux !

Indignons-nous contre l’incivisme et l’incivilité tant de la part des enfants que des adultes. Ces gens là ne savent-ils pas que la vie en communauté implique le respect des lois mais aussi le respect d’autrui ? Soyons scan-dalisés face à ces gens qui se délestent de déchets divers sur la voie publique, par dessus la vitre de leur voiture, bref partout sauf dans les poubelles !

Insurgeons-nous aussi contre les agents d’accueil impolis qui nous toisent de leur fauteuil tournant et qui nous parlent comme si nous étions de la vermine ...

Indignons-nous contre le manque de courtoisie de la part des auto-mobilistes. Cela nous coûterait-il de respecter les priorités et d’at-tendre patiemment que les autres terminent leurs manœuvres ?

Indignons-nous de la lenteur « injustifiée » des démarches administratives. Pourquoi est-ce toujours la croix et la bannière pour obtenir des documents ou déposer des dossiers d’autant plus que les administrations mahoraises sont en sureffectif ?

Indignons-nous de ce manque de solidarité dont souffre la société mahoraise.

Indignons-nous de ces voyages inutiles, payés par l’argent du contri-buable et entrepris par

certains de nos élus accompagnés d’un cor-tège d’amis. Pendant ce temps nos étudiants en métropole et à Mayotte peinent à percevoir leur bourse.

Indignons-nous de nos compa-triotes, qui une fois au pouvoir n’aident que leur entourage, placent des personnes incompé-tentes à la direction de certaines structures au détriment de la population. Insurgeons-nous face à cette attitude inconsciente qui nous fait du tord.

Indignons-nous face à l’inégalité de traitement entre salariés de même qualification !

Indignons-nous contre la violence faîte aux femmes, et aux plus démunis ! Indignons-nous contre les abus sur mineurs qui sont devenus monnaie cou-rante sur notre territoire !

Indignons-nous pour que la pa-rentalité soit partagée et qu’elle ne soit plus l’affaire des femmes uniquement !

Indignons-nous de ces parents qui « laissent traîner leurs gosses », les exposant ainsi à des dangers de toutes sortes. Aujourd’hui encore, trop d’en-fants en bas âges arpentent les rues seuls à la nuit tombée ! Trop de bambins laissés sans sur-veillance périssent SEULS dans des incendies !

Indignons-nous de la situation de ces enfants de clandestins livrés à eux mêmes.

Indignons-nous contre ces jeunes qui entrent dans nos cours et qui cueillent nos fruits comme s’ils leur appartenaient. Leurs parents ne leur ont ils jamais appris le sens des termes « propriété privé » et « bien d’autrui »?

Indignons-nous face à ces adultes qui font participer leur pro-géniture à des manifestations hostiles ! La place des enfants est à l’école et non pas dans la rue. D’autant que ces derniers manquent de clairvoyance, et mettre un outil aussi vil que l’intolérance entre leurs mains c’est condamner toute la société mahoraise actuelle et future.

Indignons-nous face à ces grèves contagieuses qui paralysent tout le monde. Car oui il faut pro-tester quand on se sent victime d’injustice, toutefois, il faut agir dans le respect des autres et des conventions ! Comment voulons nous que l’on nous respecte dans ce cas ?

Nul besoin de défiler ou d’ériger des barrages, indignons-nous tous sim-plement ! Armons-nous de courage et résistons face à l’incivisme, l’intolérance, la jalousie, l’irresponsabilité et à la violence sous toutes ses formes. Que ce soit au supermarché, dans le taxi en classe, au travail, à la mairie ou à l’hôpital, indignons-nous ou bien... barrons-nous pour notre salut !

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A cette femme comorienne de naissance, française par choix, partie trop tôt.

Mariama Salim fait partie de ces femmes qui savent ce qu’elles veulent et se donnent les moyens pour y arriver même si cela signifie quitter son île natale pour poursuivre ses études sur un autre territoire de la région Océan indien.

Titulaire d’un DUT en gestion d’Administration des Entreprises, elle intègre très vite les hauts fonction en devenant Chef de service de l’administration géné-rale à la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales (DASS) (actuelle ARS).

En peu de temps, cette jeune femme pose ses marques et im-pose son style de pensée et de

lutte en créant l’Association pour la Prévention de la Délinquance à Mayotte (APREDEMA).Qui ne se souvient pas du slogan « 1, 2, 3 Bassi », fièrement soute-nu par cette femme de caractère qui quelques temps après publie aux éditions GRAMES en 2012, une analyse du « développement économique et de la maitrise de la fécondité à Mayotte » ?

Nul ne peut lui enlever cette détermination pour la promotion de la condition féminine. Surtout pas l’ETAT qui l’a consacré Première délé-guée officielle aux droits des femmes à Mayotte de 1993 à 1996.

Mariama Salim, nous a quitté un 9 août 1996, à l’âge de 33 ans.Mère d’une jeune fille âgée de 17 ans maintenant, elle lui lègue en héritage la volonté de lutte contre la discrimination homme –femme et la fierté d’avoir fait évoluer certaines mentalités au point d’émettre à la mémoire de cette femme dynamique, le premier timbre sur une personna-lité mahoraise. Et pas n’importe laquelle : Première déléguée officielle aux droits des femmes à Mayotte.

Trop jeune à l’époque pour en prendre conscience, aujourd’hui je suis fière de cet héritage hors norme laissé entre nos mains mais surtout dans nos esprits et codes de conduite.

Merci

Portait

HOMMAGE TEXTE: Ackeem M. AhmedPHOTOS : Tropixel

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Il reste toujours quelque chose de l’enfance

«Une femme qui se veut simple, généreuse, utile, voyageuse, gaie, active et sportive»

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Propos recueillis par: Naimi AbPhotographe: Nayl Ah

......................................................En quelques mots qui êtes vous Nassim ?......................................................C’est une vaste question.Le tout est de tout dire et je manque de mots comme disait le poète Paul Eluard.Si je devais me définir, je dirais que j’aspire à être quelqu’un de simple, d’utile, dans tous les domaines de ma vie.Je suis née un 3 octobre, à Moro-ni, en Grande Comore. Mon père est un métisse anjouanais, réu-nionnais, malgache. Ma mère est grande comorienne, et sa grand-mère paternelle est indienne.Alors quand on me demande de quel pays je suis, je réponds que je suis une enfant de l’océan indien. Je suis très attachée à cette partie du monde et j’aime-rais œuvrer pour la valorisation des îles du sud ouest de l’océan indien.......................................................Pourriez-vous décrire votre par-cours professionnel ?......................................................

Avec des études en sciences du langage et un master au Celsa, l’école de communication de la sorbonne, j’ai eu l’opportunité de

travailler dans plusieurs do-maines d’activité, toujours dans mon domaine de compétence. Mon premier poste était concep-teur rédacteur au sein du service Recherche et Développement chez un éditeur de logiciel de gestion électronique des docu-ments à Boulogne Billancourt. J’ai pu ensuite travailler dans le département Développement de France Télécom à Guyancourt en tant que chargée d’information et d’édition du site Intranet. Ces deux expériences étaient mar-quées par le fait que je devais travailler dans des services où la majorité des interlocuteurs étaient des ingénieurs mascu-lins ; avec leurs langages à part. Mon travail consistait à rendre les contenus techniques compré-hensibles et accessibles. Après ces deux expériences, j’ai postulé en 2004 sur un poste de chargée de communication à la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte. En 2008, j’ai pris un an de disponibi-lité pour passer un master spécia-lisé en communication publique. Cela m’a permis de travailler au ministère du Budget lorsque la France avait la présidence de l’Union Européenne. C’était un poste de chargée de communica-

tion sur un projet précis, l’orga-nisation de la 5ème conférence européenne sur la qualité des services publics. C’était une expé-rience riche et stimulante. Après la fin du projet, j’ai intégré de nouveau mon organisme de cœur, la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte.......................................................Mayotte semble avoir une place prépondérante dans votre cœur, pourquoi ? ......................................................

J’ai beaucoup appris à Mayotte car l’île est en perpétuel chan-gement et il faut s’adapter en permanence. Mayotte est riche de tout ce qui fait sa spécificité, de tout ce qui fait qu’elle est un endroit à part. C’est une force extraordinaire dans un monde où l’uniformisation gagne du terrain. Cette île possède des trésors culturels qui mériteraient d’être répertoriés au sein du patrimoine immatériel mondial de l’Unesco. Mayotte est aussi riche des cultures qui composent l’île et je trouve qu’il faudrait arriver à transmettre cette richesse et cette singularité afin de faire rayonner le département. ......................................................

Métiers de l’ombre

Ce mois-ci nous sommes partis à la rencontre d’une femme moderne au parcours atypique: Nassim GUY, chargée de communication.

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Concrètement, en quoi consiste votre métier de chargée de com-munication ?......................................................Mon métier en tant que chargée de communication est de parti-ciper à la valorisation de l’insti-tution, de contribuer à mettre en œuvre les orientations de l’orga-nisme.Je dois accompagner le déploie-ment de ces orientations par la conception et le développement d’actions de communication adaptées aux enjeux qui sont ceux de l’institution, tant en interne qu’en externe.C’est un travail en équipe. Pour l’instant, le service communica-tion est une équipe de quatre personnes et il me tient à cœur de créer une cohésion entre nous.

J’aime mon travail, les personnes avec les-quelles je travaille.Je conçois notre tra-vail en communication comme un outil au service des stratégies « métier » conduites au sein de chaque branche de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte. Et ces stratégies ont pour leit-motiv l’amélioration du service rendu aux différents publics. Le chemin est encore long mais la volonté est là.......................................................Est-ce que le fait d’être une femme dans ce milieu a pu représenter un obstacle ou au contraire un avantage ?......................................................

Ma conviction intime est que

le fait d’être un homme ou une femme ne doit pas être ce qui est mis en avant. Ce qui doit être mis en avant, c’est avant ce que représente une personne, ses compétences, ce qu’elle est, dans sa singularité. En disant cela, je n’occulte aucunement le fait que les entreprises et les institutions doivent faire plus de place aux femmes dans les postes à res-ponsabilité.

Je crois qu’il est possible d’envisager l’apport de tout être humain au sein d’une organisation par ce qu’elle est, par ses compétences, et non par son statut d’homme ou de femme.Pour répondre à la question, je ne saurai pas dire si être une femme a été un obstacle ou un avantage.Lorsque je travaillais dans le mi-lieu de la recherche et du déve-loppement, qui était un milieu à forte connotation masculine, j’ai eu au début de l’appréhension. Mon réflexe a été de mettre en avant mes capacités d’écoute et de dialogue (compétences plutôt féminines – rires) pour arriver à traduire les contenus tech-niques provenant d’ingénieurs qui avaient leurs propres langages et qui sont en permanence dans leur bulle d’ingénieurs (rires).......................................................On vous voit souvent active lors des manifestations menées par l’association Lainga Cultures Océan Indien, pourriez-vous nous en dire un peu plus?......................................................

L’association Lainga Cultures Océan Indien a pour objectif la

promotion des cultures des îles de l’océan indien. Le dialogue inter îles nous tient à cœur. La valorisation des femmes et de leur savoir faire est un de notre leitmotiv également.Lainga veut dire « allez voir ». Ce mot sous entend aussi l’envie de découvrir, d’apprendre, l’ouver-ture d’esprit.Je suis membre de l’associa-tion et je contribue à certaines actions.......................................................Comment conciliez vous travail, engagements associatifs et vie familiale ?......................................................

Je vous avouerai que j’ai encore beaucoup de progrès à faire.Ces trois domaines sont impor-tants pour moi et je jongle entre les différentes activités.J’essaie aussi de trouver du temps pour faire du sport car ça me détend.......................................................Quel genre de femme êtes-vous ?......................................................

Une femme qui se veut simple, généreuse, utile, voyageuse, gaie, active, sportive (c’est tout récent), créative, marrante car l’humour est salvateur et tout ça en musique (c’est quelque chose d’essentiel pour moi).

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Robe de soirées pailletées, maquillage de circonstance et bouquets de jasmin : la concurrence était rude.

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A lire les sourires sur les visages des spectateurs, cette élection de Miss Coco 2013 organisée par l’association Bahati N’djema a remporté un vif succès. Danse, prestations musicales, fous rires... Ajoutez à cela des mamies en forme et tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette soirée un événement hors norme.En effet, les « cocos » ont prouvé qu’elles n’étaient pas en reste en matière de divertissement.

Redoutables « entertainers » elles ont su conquérir le public lors des passages classiques en tenues traditionnelles et robes de soirées. Un petit déhanché par ci, des bisous envoyés par là, un clin d’œil pour agrémenter le tout ... et hop le public était dans la poche ! En véritables enchanteresses, elles ont par la suite concocté (et tissé) une petite mise en scène d’un conte local pour le

plus grand bonheur des petits et des grands. Après ce voyage en enfance elles ont apporté une touche dynamique et originale en proposant une démonstration de fitness. Comme quoi nos mamies ne sont pas à contre courant et savent naviguer avec charme entre tradition et modernité.

DES « COCOS » DANS LE VENT !Nombreux sont ceux qui se sont déplacés le 1er mars au plateau de Mbalamanga pour assister au sacre de la plus belle grand-mère de Mtsapéré parmi les 10 candidates en lice.

Il n’y a pas d’âge pour s’amuser !

Robe de soirées pailletées, maquillage de circonstance et bouquets de jasmin : la concurrence était rude.

Photos

TEXTE: Naimi Ab

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On a beau être des femmes modernes à l’affût des dernières tendances, mais cela ne nous empêche pas de porter le salouva traditionnel avec élégance et simplicité.Exit les meringues de manza-raka, sublimons nos silhouettes avec des tissus raffinés, fluides, chatoyants mais surtout faciles à porter.

Mode d’emploi

Photographe: Nayl AhModèle: Neliza BehavaLieu: Les Bangas LowsTexte: Naimi Ab

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Salouva en cotton froissé blanc et cuivré59 EUR, Soifah

Body cuivre à sequins20 EUR, Marché de Mamoudzou

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Salouva en cotton blanc avec motif arc-en-ciel et châle blanc à motif en soie artificielle59 EUR, Soifah

Body mauve à sequins brodés partiellement20 EUR, Marché de Mamoudzou

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Salouva et châle soyeux semi-transparents rouge bordeaux au motif floral rose et vert69 EUR, Soifah

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38karalala mag #03 Mars 2013

Salouva et châle soyeux bleu azur avec motif floral mauve et blanc69 EUR, Soifah

Body mauve à sequins bro-dés partiellement20 EUR, Marché de Mamoudzou

Bracelets mauves et dorés, Promod7,99 EUR, Promod (la Réunion)

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39karalala mag #03 Mars 2013

Salouva et châle soyeux bleu azur avec motif floral mauve et blanc69 EUR, Soifah

Salouva et châle en cotton mauve et motifs dorés69 EUR, Soifah

Body mauve à sequins bro-dés partiellement20 EUR, Marché de Mamoudzou

Body doré à sequins20 EUR, Marché de Mamoudzou

Bracelets mauves et dorés, Promod7,99 EUR, Promod (la Réunion)

Sandales dorées à talons30 EUR, Marché de Mamoudzou

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Le verbe anglais « to rap », signifie « débiter vite, parler de manière accélérée »Le rap apparaît aux Etats-Unis vers la fin des années 70.Ce style est né dans les ghettos noirs de New York à l’époque des Black Panthers. En 1979, «Rapper’s Delight» de Sugarhill Gang devient le premier tube rap dans le monde.La «zulu nation » se forme, le mouvement hip-hop arrive jusqu’en France et touche la jeu-nesse des cités. En France, le rap commence à être radiodiffusé avec l’apparition des radios libres et en 1984 des émissions télé voient le jour comme celle de Sydney (H.I.P H.O.P). 1ère émis-sion rap au monde diffusée à l’époque le dimanche à 14h00 avant Starsky & Hutch. Ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations (Joey Starr, Passi et Stomy Bugsy qui n’avaient que 13 ans à cette période)Grâce à cette médiatisation, le mouvement hip-hop devient populaire en France.Ayant pris naissance à la fin des années 80, le rap français arrive avec les premiers frees-tyles de NTM, Assassin, Mc Solaar.Dans les années 90, jusqu’à l’apparition du Gangsta rap, Le rap français s’est créé une identité, avec des textes sensés, moralistes, revendicatifs, et éducatifs.De grands classiques du rap français naissent dans ces années-là.

L’INFLUENCE DU

À MAYOTTETEXTE: Eli Osmoz

Musique

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Dualité du rap entre « conscience » et violence

Á la fin des années 80 on assiste à l’explosion du Gangsta rap.De 2Pac à Snoop Doggy Dogg en passant par Ice Cube et N.W.A, les rappeurs de la côte Ouest en-vahissent les ondes. Les rappeurs new-yorkais moins funky et plus sombres que leurs homologues de l’ouest, tels que le Wu tang Clan, Group Home, Big L, EPMD, Pete Rock ou encore Mobb Deep, doivent désormais compter avec

la Californie.En 1995, le rap américain change définitivement son fusil d’épaule avec des artistes comme Noto-rious BIG, Tupac, Coolio, Jay-Z et la création de labels très puissants comme Death Row, Bad Boy, Def Jam, JJM Records de Jam Master Jay (Run D Mc) ou encore Aftermath. Le Gangsta rap prend position et l’ambiance devient plutôt malsaine, on parle de flingues et d’embrouilles, on donne dans l’égotrip. On parle de meurtres, de viols en réunion,

tous les termes les plus péjora-tifs sont utilisés pour nommer la gente féminine.Le centre de gravité du rap bascule de la côte Est à la côte Ouest.Tandis qu’en France parallèle-ment NTM explose et défraie la chronique avec « Paris sous les bombes », 2 Bal 2 Neg émergent des sous-sols de Paris avec des prestations lyricales époustou-flantes, portées par des flow hors catégorie, une énergie presque inhumaine et une prestance

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impressionnante. Alors qu’Akhe-naton, à Marseille, sort son opus « Métèque et mat » poétique, réfléchi, conscient et posé il re-présente ces rappeurs qui ont eu la chance de partir aux États-Unis et de s’imprégner de la culture hip-hop des années 90.En même temps aux États-Unis, 2Pac signe l’un des plus gros tubes de l’histoire du rap, «Cali-fornia Love», dont le clip rejoue Mad Max. Activiste, militant pour l’égalité raciale, 2Pac meurt un an plus tard dans une fusillade. Son frère ennemi Biggy Small plus connu sous le nom de Notorious Big trouve lui aussi la mort un an plus tard dans une fusillade.

En 2002, Randall Sulli-van publie LAbyrinth, un livre dans lequel il donne une version des faits. L’ouvrage implique directement Suge Knight (patron de Death Row Records) et David Mack, un agent de police, les accusant d’avoir fomen-té les assassinats de Tupac Shakur et de Big-gie Smalls et d’être par-venus à les avoir camou-flés sous une histoire de règlement de comptes entre côte Est et côte Ouest.

Gangsta rap : easy money ?

Si le rap dénonce des injustices, ne devrait-il pas aussi dénoncer le fait

que d’en écouter trop peut nuire à soi-même et à son entourage ?En France raggasonic chantait « bleu-blanc-rouge ne sont pas les couleurs de mon drapeau ». Le rap est universel et com-mun à toutes les cités et ghetto du monde entier. Beaucoup de rappeurs en France ou partout dans l’monde ont été interdits de scène de par leur propos ou sont allés en prison. Ce qui leur donne une plus grande notoriété en tant que gangster comme Booba, incarcéré pendant 18 mois après une condamnation de six mois pour braquage de taxi.Stratégie marketing ou pas ? Faire de la prison pour être plus cré-dible et engranger plus de vente et de disque d’or ?Moins de rap moins de prisonnier moins de bavure ? En quoi le rap est-il bénéfique ?

Oxmo Puccino nous disait : « un gars dans l’rap c’est dix de moins en taule ». Aujourd’hui beaucoup on fait de la prison sous l’influence du Gangsta rap et de certaines paroles irréfléchies et irrespon-sables de certains rappeurs malintentionnés qui ne veulent faire que du « Buzz » pour faire du chiffre et non pour faire de la musique propre et censée.

Le Gangsta rap a pollué le rap français, le rap dit « conscient » dans la langue de Molière.Il l’a rendu vulgaire, moins poé-tique et donc accessible à tous. Une sorte d’abrutissement inté-gral et totalement consenti par tous.

C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le « easy money »: facile, cru, et vulgaire, du « Dirty south » à la française. Le rap français perd de son identité. Quelques survivants subsistent néanmoins comme Kery James, Médine, Youssoupha ou Lino d’Arsenik. Il y avait plus de messages dans une chanson de Benny B que dans ce qui s’écoute de nos jours ! Le rap a bien changé, il ne véhicule plus le même message qu’il véhicu-lait autrefois. Le rap engrène les jeunes, leur dicte des codes à suivre. Le rap est une secte et les mauvais rappeurs des gourous. Les plus irascibles diront que :Le rap fédère essentiellement les «jeunes» de banlieue, arabes et noirs mal dans leur peau, mal dans leur pays, mal de leur déracinement...qui trouvent là un moyen d’exprimer leur haine. Le rap est vecteur d’une décultu-ration galopante d’une partie de la jeunesse. « Le rap est l’expression du vide créé par le multiculturalisme et le communautarisme ethnique... ».

« Le rap est violent », expression d’une délin-quance tolérée par les gouvernements succes-sifs par le laxisme et la permissivité d’une socié-té acculturée. Ou encore, le rap n’est rien qu’un furoncle sur le visage de la culture...

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Lu et approuvé

“Avec humour, elle fait le tour de nos façons d’être en nous expliquant comment cela se pas-serait chez elle. Pudeur, raffinement et volonté de ne pas se faire remar-quer d’un côté. Indivi-dualisme, hédonisme et sans-gêne de l’autre. Le choc est nécessairement brutal, et les hallucina-tions permanentes.” **

Un livre drôle et intéressant poin-tant la face cachée des français à travers des anecdotes crous-tillantes, des quiproquos qui ne sont pas sans rappeler le quoti-dien des expatriés à Mayotte.

* Définition : cri d’effroi poussé par les

japonais lorsqu’ils sont stupéfaits et

sans voix.

** Note de l’éditeur

Auteur : Eriko NakamuraEditeur : Nil EdsParution : 1/03/2012

*

Eriko Nakamura, ancienne présentatrice de télé au Ja-pon, mariée à un français pure souche et vivant en France depuis 10 ans, nous raconte ses « tribulations de japonaise à Paris »

TEXTE: Naimi Ab

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