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JOURNAL LIBERTÉ D’EXPRESSION ÉDITION HIVER 2012

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JOURNAL LIBERTE DEXPRESSION

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JOURNAL LIBERTÉD’EXPRESSION

ÉDITION HIVER 2012

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Tous les journalistes sont des êtres humains

Hymne à Céline

Réflexion sur le sens de la vie

Une odeur d’évolution

Hommage à Chasto

À chaque première fin de semaine

Le soleil ne réveillera pas la mort

Forêt québécoise, garde manger durable

Produit nettoyant

Texte Voz

Message d’une jeune syrienne

Lettre à envoyer

Ma Tunisie

I care

Le devoir d’Insolence

Vanessa Dumaine

Horoscope / Jeux

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SOMMAIRE

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Ici présent se retrouvent des mots formant des phrases. Leur but ultime, la conjugaison de l’être humain à travers un journal qui se veut à part de l’habituel. Vous y trouverait quelques histoires d’humanité. C’est-à-dire, des réflexions sur la vie humaine, des brins d’histoire du passé, du présent, ainsi que d’un potentiel futur parfois, un peu d’art aussi, expression de notre essence créatrice.

Le Journal Liberté d’Expression est une revue sans date de publication qui se veut être par et pour le peuple. Chacun peut soumettre un texte au journal. Chacun peut participer simplement en écrivant à [email protected].

À tous, je vous souhaite bonne lecture! Si vous aimez votre expérience, partagez là sans hésiter! Les mots ne sont pas faits pour rester sur le papier. Ils se doivent de voyager d’un cerveau à un autre.

Merci de participer au journal par sa lecture, vous avez le rôle qui fait sa raison d’être!

BIENVENUEDANS CE JOURNAL

Mylène Violette

L’an dernier, Québécor a quitté le Conseil de presse du Québec. Cette nouvelle, qui n’a pas fait la une, a défilé sous mes yeux comme tant d’autres sans que je ne m’y attarde outre mesure.

C’était pendant une période où je remettais le bien fondé des valeurs humaines en question, particulièrement à cause de La Rochefoucauld, que j’avais eu à lire pour un cours. J’ai donc sourcillé un peu, ayant toujours eu quelques craintes bénignes –c’est peu dire- en ce qui a trait aux « super-compagnies », et je me suis rappelé cette maxime du célèbre duc : « Il y a de certaines défauts, qui bien mis en œuvre, brillent plus que la vertu même. » J’ai alors réfléchi au départ de Québécor d’un organisme censé être un genre de défenseur de la liberté d’expression et du « bon journalisme » (pour ce que ça peut bien vouloir dire) : on clame à qui veut l’entendre qu’au Canada on défend la liberté de presse, nous asseyant sur nos chartes et notre constitution, alors pourquoi une compagnie qui informe la majorité des Canadiens voudrait-elle couper les ponts avec une institution censée protéger ces droits? Québécor a été avare de commentaires sur le sujet, et cette année, c’est Sun News, une compagnie fille de Québécor, qui choisi de se désaffilier du Conseil de presse d’Ontario.

J’ai encore plus sourcillé. Je n’ai voulu prêter aucune mauvaise intention à Québécor, et j’ignore tout des conflits intestins qui tenaillent le Conseil et

la Compagnie, j’ai seulement lu que Québécor trouvait le conseil trop rigide. (Et que Sun News était offusquée de se voir grondée pour avoir publié une photo qui montrait la jupe de la princesse Kate prise dans un coquin tourbillon de vent.) Cependant le Conseil de presse agit en tant que tribunal d’honneur. Ce n’est en aucun cas un organisme législatif ou judiciaire. Lors d’une entrevue où il défendait la décision de sa compagnie, Péladeau a entre autres dit : « Nous n’avons de leçon à recevoir de personne. » Le reste de la citation m’importe peu, cette unique phrase m’a suffit. J’étais atterré.

Québécor n’est pas une compagnie de fabrication de chips sel et vinaigre, c’est une compagnie qui donne les fils pour que le lectorat puisse tisser l’opinion publique. Comment nous faisons-nous une idée du monde, de la politique, de la nation, si ce n’est par les médias? Comment pouvons-nous condamner tel ou tel député si ce n’est en bavant devant la voix sensuellement nasillarde de Pierre Bruneau? Tout média a une énorme responsabilité. Après avoir lu cette phrase de P.K.P., quelque chose en moi n’était plus comme avant. Je boude le Journal de Montréal depuis, Pierre Bruneau a perdu tout son charisme, et lorsque je pense rigoler un peu en allant sur le site de Sun News, je le quitte toujours en proie à une hystérie furieuse. Ma bile étant versée, je peux en revenir au but de mon texte.

Les journaux à potins et la plupart des quotidiens obéissent en plus ou moins grande partie à la loi de l’offre et de la

Tous les journalistes sont des êtres humains

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demande. Les gens achètent un journal qui leur fera vivre des émotions, que ce soit en lisant à propos d’un scandale sexuel ou d’une mère de famille qui joint les deux bouts en revendant des cannettes de liqueur vides. Mais un article de fond sur la désinformation, c’est plutôt rébarbatif pour Micheline qui s’ennuie déjà avec sa job à la caisse populaire ou Jean-Guy qui laisse ses bas instincts le guider en voulant voir ce que porte Kate Middleton en dessous de sa jupe. Comme on doit bien s’alimenter, on doit bien s’informer aussi. Si on quitte un peu l’idylle de la société des loisirs, on se rend compte qu’en tant que citoyens, on a des responsabilités. Et l’une des plus importantes pour être un bon citoyen est de savoir distinguer que derrière chaque article se cache son auteur (pire, un journal), qui lui a ses partis pris et ses idées. Il en va des journaux de Québécor comme du Devoir. Si on lit un article où l’on dépeint, même presqu’imperceptiblement, un député démissionnaire un peu péjorativement, on est en droit de se demander de quoi tout cela a l’air de l’autre côté de la médaille.

La manipulation des médias au sens diabolique du terme n’existe pas. Les médias ne nous manipulent que si on le veut bien. Les choses que nous lisons nous influencent bien plus que nous le pensons, et c’est normal. Chaque texte fait naître une pensée, et cette pensée est enchaînée à celle de l’auteur tant que le lecteur ne bute pas sur une phrase, qu’il suspend sa lecture et qu’il se demande : « Et moi, qu’est-ce que j’en pense? » Cependant, ce n’est pas de méfiance dont il faut s’armer lorsqu’on empoigne un journal, mais plutôt

d’ouverture, en réorganisant la pensée du journaliste pour départager ce qui est information et ce qui est désinformation. Puisque c’est une réalité, la désinformation existe ; on ne peut rendre compte d’une situation en totalité, on ne peut s’empêcher de laisser nos valeurs et nos idéaux teinter le rapport qu’on fait d’un évènement. C’est humain. Et, bonne ou mauvaise nouvelle, tous les journalistes sont des êtres humains.

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L’autre fois je suis assis.

Je remâche mes rations pathologiques d’araignées aux boucles d’or. Je n’ai pas le membre très fluvial, mais je rengaine l’absence comme je peux. J’ai un épi d’en-nui dru dur ka-poing su’a tête. Comme le doorstop du salon. Le doorstop déplaisant, tsé? S’étendent trop loin devant moi des champs de neige multicolores et infinis, qui clignotent incessamment en gueulant le bonheur d’être juste assez heureux. Le lointain bonheur Betty Crocker passé au mixeur et jeté en confettis sur la vitrine de l’ennui confortable. J’attends. Mon doigt glisse sur le téton de plastique. Il l’enfonce doucement, par inadvertance. Soudain, sur le grand oeil qui me sépare du monde, elle.

Céline Galipeau nue sur des strepto-coques, se tortille d’aisance géopolitique. Le renflement de l’obus hassidique, fait pointer ses lèvres en la plus coquine des manières. Sur la verge radio-canadienne, elle produit à l’enfourche-pièce des pin-ups du tiers-monde, un hydrocéphale au sein, un gun à clous made in Canada dans la main, le sourire aguichant de la mal-nutrition vissé dans face, maigres comme les VRAIES mannequins. Awèye, continue comme ça ma grande, tu vas le faire, le cover de playboy.

Je trempe mon sémillant céleri salivant dans un pot de cheez whiz oisif et tiède, pendant que Céline Galipeau convulse sur les fauteuils rouges de l’épopée nationale.

Rien ne lubrifie ma fibre citoyenne comme de la voir enfiler les hommes de la joie politique : une orgie en cavale sur le char de Pluton qui passe en orbite une fois aux quatre ans pour cueillir dans les mailles

du filet électoral des cadavres à la moelle financière qui allongent leurs langues dendrophiles sur l’asphalte cheap de sus-sex drive pendant que Cioran hypochon-driaque asperge d’une blanche torpeur la galerie bandée du tiers-état.

Mes chips sel et vinaigre disparaissent dans le gouffre immense de mon recliner, et leurs petites voix qui crissent entèrent les milliers de visages qui grimpent dans mes rideaux.

Céline Galipeau cache des arcades élec-triques dans des coffres à bijoux. Des géno-cides atomiques dans des poupées vaudou. Parfois, elle pose même l’oreille contre le mur des centres d’achats. Elle palpe avec sa main cachée le pouls de l’ignominie en inflation, au bord de la rupture, du cata-clysme, de la cascade sanglante qui fond dans un Adhan de métal, de la cataracte de perles médiatiques qui vagissent sur le péroné de Céline Galipeau.

Vient, vient étouffer entre tes cuisses la gorge exsangue de la Palestine. Montre-moi le fantasme tuméfié de l’apoplexie générale illimitée. Parle-moi, Céline, dis-moi n’importe quoi.

J’empoigne le manche de mon lazy-boy,J’me roule en boule avec mes cennes noires, -J’écoute le statu quo grincer dans mon air climatisé, -J’oublie que dehors toute va donc câlissement mal

Pendant que Céline Galipeau me chante la vie pour m’endormir.

Colin Deslis

Hymne à Céline

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D’entrée de jeu, on pourrait toujours avancer l’hypothèse que le sens de la vie est une notion abstraite inventée par l’homme pour l’aider à assumer son existence. Comme de nombreuses personnes l’ont déjà fait avant moi, après maintes réflexions sur le sens de l’existence, j’arrive à cette conclusion que la vie est absurde, qu’elle n’a pas vraiment de sens et qu’elle ne vaut peut-être pas la peine d’être vécue. Par conséquent j’ai le choix de l’accepter telle qu’elle est, de l’assumer, ou encore de la rejeter. Mais comme je n’ai pas le courage de mettre fin à mes jours, qu’est-ce que je fais? Je ne peux tout de même pas brailler sur mon sort jusqu’à la fin de mes jours!

Alors il me faut trouver une alternative, une solution, en supposant bien sûr qu’une telle solution puisse exister. Pour combler ce vide existentiel qui n’est pas des plus sécurisants j’en conviens, je pourrais toujours me réfugier dans la spiritualité religieuse pour y puiser quelques éléments qui pourraient donner du sens à ma vie. Mais ça ne m’intéresse pas vraiment, car j’ai déjà goûté à cette médecine de sorciers qui ne fait qu’entretenir les illusions et les faux espoirs. Alors peut-être pourrais-je m’élever au niveau du scientiste et m’identifier à une parcelle d’énergie universelle indispensable à l’évolution du grand mouvement de l’univers? Cette alternative ne pourrait être soutenue bien longtemps puisqu’elle fléchirait sous le poids du libre examen, c’est-à-dire de ma pensée rationnelle ou de mon esprit critique qui remet tout en question, y compris mes propres convictions personnelles.

En fait, je me considère comme étant un sceptique qui s’accorde le bénéfice du doute. Le véritable bénéfice que j’ai pu retirer de ce doute est nul autre que la reconnaissance d’une heureuse relativité des choses et du monde. Et c’est à travers cette universelle relativité que j’ai pu assumer le mieux possible ce doute perpétuel qui m’accompagne dans toutes mes réflexions. Le relatif n’est pas pour moi quelque chose de vertigineux qui s’apparente au nihilisme. Au contraire, l’aspect relatif des choses m’incite à approfondir davantage ma pensée et à puiser à travers ce doute systématique des éléments stables et rassurants de vérité ou de réalité qui font directement référence à mes sentiments, mes connaissances et mon vécu tout en reconnaissant que, pour quelqu’un d’autre, une dimension de la réalité puisse être autrement.

Comme c’est bizarre, même si je trouve la vie quelque peu absurde, je me perçois toutefois comme un homme relativement heureux, et qui a le goût de mordre dans la vie. Il existe donc en moi une force vitale qui me pousse à continuer. Mais quelle est cette puissance qui fait que, même si je considère absurde le fait d’exister, j’ai toujours le désir de poursuivre l’aventure?

À mon avis, l’explication la plus pertinente ne peut être que l’instinct de conservation propre à toute espèce. Et si cet instinct de survie n’existait pas, je ne serais certes pas là pour en témoigner, ni vous non plus pour me lire présentement. Mais cet instinct de survie ne peut, à lui seul, générer ce que nous pourrions considérer comme étant des éléments qui

REFLEXION SUR LE SENS DE LA VIE

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pourraient vraiment donner sens à notre vie. Partant d’une approche purement rationnelle, on constate que l’existence humaine se résume ainsi : on arrive au monde, on s’occupe pour un certain temps (études travail loisirs), et puis on quitte ce monde pour l’éternité. Si l’on fait preuve d’honnêteté intellectuelle, force est de reconnaître que la vie par elle-même ne représente pour le vivant aucune finalité transcendante, aucune utilité perceptible. Le phénomène nous apparaît même sous un aspect plutôt banal puisque, a priori, la vie ne semble vraiment pas avoir de sens malgré que l’espèce humaine présente des capacités cognitives remarquables. Mais justement, c’est à la raison humaine qu’il revient de trouver un sens à la vie. Le fait qu’un individu ressente le besoin de savoir si la vie a un sens, c’est qu’il possède la faculté de projeter sa pensée vers le futur, contrairement aux animaux dits « inférieurs ».

L’être humain est le seul parmi les autres espèces à savoir qu’il va mourir un jour. Cette faculté de perception sensorielle de l’espace/temps, c’est ce qui fait toute la différence. Cette caractéristique propre à l’intelligence humaine est le résultat d’une singulière évolution du cerveau. Ceci lui donne la capacité de choisir sa raison d’exister. Et pouvoir choisir ce n’est pas rien! En effet, le sens de la vie n’est pas l’évolution. Il n’est pas inné ; il faut l’inventer, le découvrir pour soi-même à partir de ce que l’on est, de ce que nous désirons être. Il est très important de trouver un sens à notre vie, même si parfois ce cheminement intérieur est difficile. Un individu qui n’aurait pas réussi à intégrer en lui la moindre lueur de sens ne pourrait survivre.

Le sens de la vie n’est pas non plus étranger à l’espoir, car sans lui, l’existence humaine deviendrait insupportable.

Le seul fait d’espérer que quelque chose de nouveau, de gratifiant ou d’agréable puisse se produire dans notre vie est suffisant pour s’accrocher à celle-ci.

Alors, il ne faut pas attendre de l’extérieur un sens à notre vie. Personne ne va l’offrir sur un plateau d’argent. C’est à nous de développer des attitudes, des façons de penser susceptibles de nous aider à alimenter un sens de la vie qui nous est propre. Il n’existe pas non plus de philosophie de vie prête-à-penser ou identique pour tous. En fait, nul ne peut vraiment dire si la vie a un sens ou si elle n’en a pas. La vie a le sens qu’on veut bien lui donner. C’est donc à chacun de le découvrir pour lui-même au plus profond de son être, et de l’entretenir tout au long de son existence.

Benoit Otis

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une oDeur De révoLution

En 2012, il est facile d’être pessimiste face aux défis du monde actuel. Je pense à la surpopulation, aux défis écologiques, mais aussi à certains gouvernements élus. De plus, nous sommes de plus en plus ren-seignés et avons davantage conscience du fait que nous sommes manipulés de diverses façons, à la fois par nos gouver-nements et plusieurs médias, que par cer-taines compagnies dont les publicistes connaissent assez bien le cerveau pour sa-voir où aller chercher notre désir d’ache-ter.

Nous sommes pollués de partout : par l’air environnant, la nourriture que nous ingé-rons jusqu’à notre mental qui est pollué d’informations biaisées et de publicité présente à overdose. Cette dernière nous suit sur les routes jusqu’aux toilettes pu-bliques.

Et pourtant, je n’ai jamais eu autant espoir en l’humanité. Nous avons trépassé l’en-fance de notre race et jamais nous n’avons été aussi solidaire internationalement qu’aujourd’hui, et ce, sans qu’aucune guerre infâme ne nous y ait poussées.

Ne sentez-vous pas cette merveilleuse odeur? Cette odeur de révolution, cet appel à l’unissons entre les peuples pour détrôner ce gouvernement mondial de la peur et du dégoût, là où l’inhumanité est un projet de loi, là où la vie entre en bourse et où l’eau, cette chose vitale, est devenu marchandise en bouteille de plastique. L’humain en a assez. Il s’est bien amusé au cours des derniers millénaires à jouer à la

guerre, à pousser ses limites sombres, tout en poussant les limites de la planète. Il en a assez de se laisser marcher sur les pieds par des gouvernements sanguinaires et hypocrites. Bon, sanguinaire est peut-être poussé pour parler de certains gouverne-ments… Cependant, toutes les atrocités commise et acceptée par nos gouverne-ments par le silence font d’eux des cou-pables. Si je marche dans la rue et que je vois une personne à l’agonie et que d’un simple coup de téléphone, je peux appe-ler l’ambulance pour le sauver, mais que je ne fais rien et bien je suis passible d’être reconnu coupable pour non-assistance à une personne en danger. C’est une vraie loi, au Québec du moins. Alors si un gou-vernement laisse un peuple entier se faire assassiner par la guerre ou autre et qu’il ne fait rien, ne devrait-il pas être soumis à cette même loi? C’est une image bien sûr, la réalité en est-elle si loin? Je vous laisse répondre selon votre opinion personnelle et je reprends le cours de mon texte.

L’humain en a assez de se laisser marcher sur les pieds par des êtres qui sont loin de la maturité de conscience et qui se donne le droit de détruire planète et idéaux, de brimer la liberté d’expression dans certains pays et de bafouer la vie pour des raisons monétaires. Le peuple en a assez et il se lève. Du printemps arable, du mouvement des indignés à Occupy Wall Street, en pas-sant par le mouvement des étudiants au Québec, des gens se lèvent. Ils se lèvent et ils disent non. Ils disent haut et fort, nous sommes le peuple et nous sommes le pou-voir! Oui, la révolution prend du temps. Elle se prépare depuis si longtemps, mais de plus en plus elle hausse la voix. Depuis,

UNE ODEUR D’ÉVOLUTION

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des années une révolution silence fait rage, une révolution des mentalités. Celle-ci a passé par internet de diverses façons. Tout d’abord, plus que jamais les gens ont cessé de prendre pour du « cash », pour des vérités absolues ce que leur disait leur média coté en bourse. Ils se sont mis à se renseigner sur internet par des voix alter-natives. Ce fût le début d’une révolution, celle des gens qui s’éveille et qui veulent vérité. Puis, de nombreux mouvements se sont mis à chuchoter cette révolution, je pense au mouvement Zeitgeist, comme aux Anonymous. Aujourd’hui, plus que jamais, de part et d’autre de la planète, les gens parlent fort en évolution. Nous sommes à l’aube d’un cri prenant, d’un appel à tous.

Oui, je sais, aujourd’hui encore, une bonne masse de gens est plus fasciné par Justin Bieber et Twilight (Jacob est si sexy, nor-mal…) que par leur responsabilité d’hu-main envers la planète, mais patience, la révolte à voix haute ne fait que commen-cer. L’effet domino est entamé et tous ne pourront pas résister éternellement à la voix du cœur humain, et ce même en se ploguant intensément à sa télévision et autres divertissements qui a la capacité de nous couper de la réflexion et de la prise de pouvoir en nous-mêmes. Laissons leur du temps, il est si dur de se réveiller le ma-tin pour aller travailler, alors se lever est encore plus difficile, mais on se rappelle qu’on a un devoir et on finit par se lever et après un bon café, on pense aux défis de la journée, parfois, ça nous tente, d’autres fois non, mais on y va, parce qu’on sait que c’est mieux ainsi. Le réveil est commencé, à nous la journée!

un peu De sCienCe…

Le fonctionnement du cerveau : Pour développer notre intelligence, il suffit de laisser libre cours aux possibilités de connexions entre nos synapses. Cela veut dire que lorsque l’on s’intéresse à diverse chose, nous activons diverses parties du cerveau et permettons à celui-ci de créer différente connexion entre les sphères et zones spécifiques, ce qui a pour résul-tat d’améliorer notre intelligence. En d’autres termes, l’ouverture d’esprit rend intelligent.

Si les arbres sont les poumons de la terre, alors moi je dis que les humains en sont le cerveau. Loin de moi l’idée de dire que nous sommes suprêmes… Le cerveau ne va pas bien loin si le corps n’est pas fonction-nel, eh bien non, il est collé après et c’est une partie intégrante qui sans le reste du corps, ne sert à rien et perd vie. Tout ce corps peut cesser de fonctionner par la cause d’une seule cellule, aussi infime soit-elle, qui se rebelle contre le reste. Bref, chaque cellule a son importance propre et le dysfonctionnement d’une seule peut entraîner la chute de tout le corps. On appelle ça le cancer. N’ayez crainte, il faut que cette cellule contamine graduel-lement le reste des siens et que le corps n’arrive pas à combattre l’affection. En l’humanité, je dirais que nous sommes à l’heure du combat contre l’infection qui nous contamine.

Revenons à notre rôle de cerveau. Chaque humain représente à mes yeux une sy-napse. L’arrivé d’internet nous a permis de créer des connexions plus rapides entre

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nous autres, synapses et de plus en plus, nous développons notre intelligence pla-nétaire. Telles les synapses, nous sommes tous connectés dans un immense écosys-tème sur lequel nous vivons. Chaque cel-lule, chaque vie a son importance propre. Seul, on ne sert à rien. Ensemble, nous avons toutes les possibilités.

évoLution et révoLution

L’évolution est une chose naturelle. Ceux qui vous disent le contraire devraient aus-si marcher à l’envers pour prouver leur logique. Parce que c’est ainsi que va le monde, nous avançons toujours. Autre-ment, l’homme, à travers des milliards et des milliards de changements, n’aurait jamais vu le jour. La nature est ainsi faite, elle tend à se complexifier. Bien sûr, cela demande un ajustement et probablement que l’humain a eu besoin de quelques mil-lénaires d’ajustement. C’est bien normal. N’oubliez pas que sur des milliards d’an-nées, nous sommes encore bien jeunes.

La révolution est la chose la plus saine qui soit, parce que pour qu’il y ait révolution, il faut qu’il y ait problématique à enrayer. La révolution c’est l’acte de suppression d’un malaise globale. C’est un peu comme régler ses vieux problèmes de famille. C’est une psychothérapie universelle des peuples. Utiliser depuis le début des temps lorsque le besoin de changement sonne fort dans le cœur des êtres. La révolu-tion, c’est le ménage du printemps où l’on jette ce qui est pourri pour le remplacer par du neuf, par quelque chose qui nous convient mieux, là où l’on en est rendu. Imaginez votre chambre sans ce ménage graduel au cours de la vie. Pour ma part, il y aurait encore les Backstreet Boy d’accro-ché au mur, avec une affiche de Bérurier Noir et de Skinny Pupy bien placés à côté de Céline Dion et Carmen Campagne. Bon

je l’avoue, je n’ai jamais écouté ni Céline Dion, ni Carmen Campagne, c’était pour l’image. Mais, une chose est sûre, il n’y au-rait plus de place dans ma chambre avec la cumulation de toutes ces années. Et la ré-volution, c’est notre ménage social où l’on jette les Backstreet Boy, parce que ça fait longtemps qu’on a pu envie des entendre. On veut du neuf!

vivement La révoLution, Ce mot si proChe D’évoLution et C’est bien LÀ son rôLe.

À travers la grève étudiante, un témoi-gnage du mouvement planétaire

Ce qu’il y a de magnifique avec le mouve-ment étudiant actuel n’a rien à voir avec la hausse des frais de scolarité. Pour moi, la beauté de la chose réside dans l’unis-son orchestré. Bien sûr, tous les Québécois ne sont pas d’accord avec les grèves, mais c’est-tu pas beau de voir des dizaines de milliers d’étudiants se tenir debout pour une même cause. Ce que je trouve magni-fique, c’est que pour la plupart, ils ne le font pas pour eux personnellement, ils ne seront même plus là au fort de la hausse. Non, ils sont prêts à sacrifier leur session pour ceux qui viendront, pour que la gé-nération d’après ait le même accès qu’eux aux études. À ça, des artistes se pronon-cent, des professeurs et beaucoup d’autres membres de notre société citoyenne. Et au-delà du Québec, voilà ce qui me touche le plus, des manifestations ont eu lieu ailleurs dans le monde pour appuyer ces étudiants. N’y a-t-il pas là une réelle preuve que l’humain se bat maintenant de plus en plus à l’unisson? Il ne s’agit pas du massacre d’un peuple, d’une chose si révoltante que l’on a d’autres choix que de s’indigner. Il s’agit là d’un combat pour s’assurer l’accessibilité au savoir et à ça, des gens de par le monde se joignent à

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la cause pour dire non avec les étudiants québécois. Alors, ne me dites pas que la solidarité internationale est une utopie.

Pour finir, je vous dirais, soyez une bonne synapse et participer à l’émergence du génie humain que nous devons devenir. C’est le temps du ménage! Qu’on se fasse notre printemps!

Papillon d’Lune

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Un cinquième de la population mondiale souffre de malnutrition chronique alors que la production agroalimentaire pourrait donner 3600 calories par jour à chaque être humain. Le manque d’éducation touche des centaines de millions d’enfants alors que 8 milliards de dollars seraient suffisants pour donner accès à l’éducation élémentaire pour la population mondiale analphabète. L’accès aux médicaments et à des infrastructures de qualité est impossible pour une grande partie des habitants de la planète et pourtant les Big Pharma et les groupes de cliniques et hôpitaux privés génèrent des milliards en bénéfices. Le fossé entre les pays riches et les pays pauvres et entre les populations riches et pauvres au sein d’un même pays ne cesse d’augmenter. Même l’Europe, qui se croyait à l’abri de la misère, voit sa classe moyenne s’effriter et assiste à la tiers-mondisation de sa distribution sociale. La santé, reflet du gradient social et résultante de l’accès à la nourriture, à l’éducation et à l’accès à des soins adéquats, est catastrophique pour une grande partie des humains. Mais cela n’est pas tout. Un facteur aggravant s’invite à la table de la misère: la guerre.

La guerre est porteuse de maladie, de mort, de destruction et est toujours synonyme d’horreur, de pauvreté et de violation des droits de l’Humain. La guerre n’est pas une fatalité. Elle est toujours motivée par des intérêts économiques. Souvent, la guerre défend les intérêts des transnationales des pays occidentaux. L’industrie militaire tourne à plein régime, les entreprises de construction des pays néo-colonialistes reconstruisent le pays pendant que d’autres transnationales pillent les ressourcent naturelles et ce au

nom de la Liberté et de la Démocratie. Oui, la guerre est quelque chose de profitable, même de très profitable. La guerre est devenue un moteur de l’Économie à tel point que notre Économie s’est transformée en Économie de guerre.

Le modèle dominant, le modèle néolibéral, prêche la disparition de l’État comme rempart des inégalités et de l’injustice. Libéraliser, privatiser, produire et consommer : voilà les mots d’ordre de l’idéologie néolibérale. Ce modèle, né de l’école de Chicago et prêché par Milton Friedmann, prétend que les richesses produites par les plus riches retomberaient sur les pauvres comme un jet d’eau une fois arrivées à un certain niveau. Il n’en est rien, puisque cette idéologie qui fut appliquée pendant les années 70 et 80 en Amérique Latine a ravagé le continent. La santé, l’éducation, l’électricité et tous les autres services de l’État ont été privatisés au profit de la haute bourgeoisie des pays du Nord, propriétaires des banques et des transnationales qui ont vampirisé et vampirisent encore le continent latino-américain. Le peuple latino-américain a vu la misère s’abattre sur sa terre. La malnutrition, l’analphabétisme, la privation des soins médicaux et la répression sanglante ont été les funestes cadeaux des prophètes de Chicago.

Pourtant, dans les années 90, des ténèbres du néolibéralisme et contre toute attente, les peuples d’un groupe de pays se soulevèrent. Les populations asphyxiées par les diktats du FMI et l’oppression des pays du Nord se réunirent autour d’une même bannière : l’ALBA. L’ALBA apporte une alternative au modèle néolibéral: le socialisme du XXIe siècle. Elle a compris

Hommage à Chasto

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les erreurs du passé. Elle est menée par l’homme le plus aimé d’Amérique Latine : Hugo Chavez. Elle s’inspire largement d’un pays : Cuba.

Cuba. un mot presque démoniaque. Les médias dominants qui appar-tiennent aux plus riches de ce monde, ceux-là mêmes qui entretiennent l’illusion néolibérale, tirent à boulet rouge sur Cuba. Dictature. prisonniers politiques. répression. fuite de la po-pulation. Que de concepts pour défi-nir cette petite île des Caraïbes. pour-tant, beaucoup de gens la défendent aussi, aveuglément, niant tout défaut à son système politico-économique. pourquoi tant de haine d’un côté et tant d’amour de l’autre?

Pour le comprendre, il faut regarder de plus près le système cubain. Son principe de construction de société est le socialisme. Cela consiste en l’expropriation des moyens de production et des terres du privé et leur utilisation par et pour le peuple. La propriété privée n’existe presque pas. Les maisons, les voitures, les usines, les terres agricoles, les hôtels, les plages, les écoles, les hôpitaux, l’eau, l’électricité et toute ressource naturelle tirée du sol appartient à l’état. L’état planifie ensuite la production et l’approvisionnement de sa population. L’intérêt commun passe avant l’intérêt privé. Les effets d’un tel système sont visibles. Cuba est le seul pays avec le Venezuela d’Hugo Chavez à avoir éradiqué la malnutrition et l’analphabétisme. L’université y est de qualité et gratuite pour tous. Le système de santé est de qualité et gratuit pour tous. La mortalité infantile est la plus basse du continent (États-Unis et Canada compris) et l’espérance de vie est de 78 ans. La portion de la population infectée par le sida est largement inférieure à tous les pays environnants (0,07% pour Cuba contre 3% pour la Jamaïque).

Quand on compare ce qu’un pays en voie de développement et pauvre comme Cuba apporte à sa population avec le paradis du néolibéralisme que sont les États-Unis d’Amérique, on peut être troublé. Les États-Unis se retrouvent avec 50 millions de personnes sans assurance-maladie, l’accès à l’université est limité à l’élite économique et une pauvreté généralisée se répand dans tout le pays. Le modèle néolibéral est-il vraiment à suivre? Le modèle Cubain est-il plus efficace? La haine médiatique contre Cuba n’est-elle pas le reflet de la peur de la classe dominante des pays du Nord qui se doutent qu’en cas de changement de société, les plus riches risquent de perdre leurs privilèges? Alors que la révolte des peuples a gagné l’Amérique et le monde arabe, et qu’elle contamine l’Europe, quel chemin devons-nous prendre? Le modèle cubain ne doit-il pas nous inspirer? N’est-il pas un phare pour le reste du monde, phare que certaines forces aussi cupides que puissantes cherchent à cacher? Beaucoup de questions et peu de réponses. Seul l’avenir nous dira si la soif de liberté, de justice, d’éducation et de santé des peuples du monde pourra être étanchée. Quoi qu’il en soit Cuba est là. Cuba fait rêver. Cuba fait espérer. Étudions ce pays et voyons quels enseignements en tirer pour changer à notre tour notre époque et notre propre réalité.

Samuel Sommaruga

CUBA

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À chaque première fin de semaine d’août, depuis l’an 2000, se tient un rassemblement bien spécial dans la réserve de Kitigan Zibi près de maniwaki. Ce rassemblement est le fruit d’une vision du grand-père feu William Commanda, guide spirituel de la nation algonquine et gardien de trois ceintures Wampum, objets sacrés . L’une de ces ceintures Wampum est celle de la prophétie des sept feux. En 1961, alors qu’il souffrait d’un cancer dit « incurable », William Commanda vécut un puissant éveil spirituel qui l’ancra définitivement dans le « Chemin Rouge », la voie sacrée de ses ancêtres. Il comprit aussi l’urgence de réunir les peuples des quatre races symboliques de l’humanité (rouge, jaune, noire et blanche) afin de développer des relations basées sur le pardon, la réconciliation, la compassion et l’amour, et de créer une synergie qui contribuerait à la transformation spirituelle d’un monde perçu par plusieurs comme étant «en faillite spirituelle».

Ce rassemblement, qui se tient chaque été, réunit des centaines de personnes des quatre coins de la planète, dont plusieurs

représentants de nations autochtones des Amériques. C’est une occasion unique de participer à des cérémonies sacrées de guérison (sweatlodge) et d’entrer en contact avec la sagesse ancestrale amérindienne. C’est aussi un moment où les Amérindiens partagent et expliquent certaines prophéties qui font partie de leur héritage spirituel.

Les hopis :

Les prophéties hopis se sont presque toutes déjà réalisées. Selon eux la planète entre présentement dans une période de purification ou des changements majeurs se produiront. Un peu comme les Mayas, les prophéties hopis parlent d’une époque ou l’humanité sera amenée à faire des choix capitaux qui la conduiront soit à sa destruction, soit à une période où l’harmonie règnera et où l’être humain aura accès à un état de conscience supérieur. Une première série de « signes » devait servir d’avertissement adressé aux gardiens de la sagesse hopi.

À chaque première fin de semaine

À chaque premièrefin de semaine

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avertissement Un cheval de fer viendra au pays de l’homme rouge. réaLisation Le chemin de fer a été construit au XIXe siècle.

avertissement L’homme blanc dressera des fils de métal dans le ciel. réaLisationCe sont les lignes télégraphiques au XIXe, et, au XXe siècle les câbles porteurs d’élec-tricité.

avertissementDes toiles d’araignées sillonneront le ciel. réaLisationCe sont les traînées de condensation des avions.

avertissement L’homme blanc créera une gangue de cendres qui empoisonnera la terre et la rendra stérile pour des générations. réaLisationLes bombes atomiques et les radiations stérilisantes.

Une fois ces signes manifestés, les gar-diens devaient alors rompre le silence et livrer au monde une deuxième série de prédictions annonçant l’imminence de la purification. C’est ce qu’ils firent et voici deux de ces signes.

avertissementL’homme blanc volera des roches de la lune. Ceci est un signe de danger, car nous serons dans les derniers temps avant la purification. réaLisationLes missions Appolo ramenèrent sur Terre des centaines de kilos de roches prélevées sur la Lune.

avertissementL’homme blanc construira une maison permanente dans le ciel. Ceci est l’avertis-sement final avant la purification. réaLisationLa Station Internationale de l’Espace, par-court le ciel. Elle sera tout à fait opéra-tionnelle dans quelques années. On pour-rait même dire qu’elle est opérationnelle et que les temps de la purification sont arrivés.

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La prophétie Du bison bLanC

Les gardiens de la sagesse Lakota-Dakota-nakota (les Sioux) soutiennent que, il y a plusieurs siècles, ils reçurent la visite d’un être spirituel qu’ils nommèrent « La Femme Bison Blanc ». Celle-ci leur transmit certains des enseignements qu’ils considèrent encore aujourd’hui comme étant les plus sacrés et leur demanda de les partager avec les autres nations. Elle leur dit entre autres qu’une race d’homme à la peau blanche viendrait sur leur terre pour la leur prendre. Qu’ils seraient tellement nombreux que leur peuple (les autochtones) disparaîtrait presque totalement, mais que subsisteraient quelques-uns d’entre eux dans de petits îlots (les réserves). Les blancs saccageraient en grande partie la Mère-Terre,en empoisonnant l’air, la terre et l’eau, mais que viendrait ensuite « Les Guerriers de l’Arc-en-Ciel », une fusion de la race rouge, en unité et en harmonie, avec une partie (ferment de nouvelles sociétés) des races blanche, noire, et jaune. La femme Bison Blanc disait que le commencement de ces temps serait annoncé par la naissance d’un bébé bison blanc femelle, dont la robe changerait de couleur 4 fois, blanche, puis jaune, rouge et noire, et que son père mourrait 3 jours après sa naissance en symbole de la mort du patriarcat.

en 1995, un homme-médecine Lakota dont le nom se traduit par « Celui qui cherche le bison » rêva de la naissance de ce bison blanc. Son rêve fut d’une intensité si profonde qu’il était certain que la prophétie venait de se réaliser. Il avait vu l’endroit exact ou venait de naître le bison et partit avec un groupe à sa recherche. Ceci les conduisit quelques jours plus tard dans une petite ferme du Wisconsin. La famille à qui appartenait la ferme ne se doutait pas que ce jeune animal faisait l’objet d’une prophétie ancienne. Ils allèrent montrer au groupe Lakota le

bébé bison blanc qui venait de naître et qu’ils avaient nommé : Miracle. Quand ils demandèrent à la famille où était le père, on leur apprit qu’il était mort quelques jours avant d’une rupture de l’anévrisme. À ce jour, Miracle à changé de couleur 4 fois. La prophétie est accomplie.

L’éveil des consciences

L’humanité vit présentement des bouleversements considérables et semble être arrivée à un point où elle doit prendre des décisions qui détermineront l’issu de son destin. Réchauffement climatique, disparition de nombreuses espèces animales, destruction de l’environnement, chaos social, défaillance du système économique, cynisme face au monde politique… La liste est longue et nombreux sont ceux et celles qui voient l’avenir avec amertume et désespoir. L’industrie du divertissement, n’aidant en rien à la situation, nous nourrit depuis quelques années d’images et de films qui entretiennent la croyance voulant que l’humanité disparaisse sous peu.

Pourtant, partout autour du globe, des gens commencent à s’éveiller et semblent comprendre, que notre monde est entré dans une phase d’accélération accrue où la conscience collective doit s’éveiller. Le récent mouvement « Occupons la planète » en est un exemple flagrant. Tout comme dans la prophétie des « Guerriers de l’Arc-en-ciel », on peut observer que des gens de différentes races et couleurs se rassemblent pour tenter de créer un monde nouveau basé sur des valeurs d’égalité, d’altruisme, d’amour et de respect pour la Terre.

Les prophéties amérindiennes sont trop nombreuses pour que l’on puisse sérieusement toutes les exposer dans cet article, mais devraient quand même être prises au sérieux. Sur la planète, des millions des gens sont en attente

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d’événements censés se produire aux alentours du 21 décembre 2012. Alors que plusieurs attendent le Messie qui viendra sauver l’humanité, d’autres attendent un chef mondial bienveillant et d’autres encore les extra-terrestres. Au risque de les décevoir, ces « sauveurs » peuvent se faire attendre trop longtemps et l’humanité peut disparaître bien avant leur venue. Ne serait-il alors pas plus sage de notre part de rechercher en nous les ressources nécessaires pour faire face à la crise planétaire actuelle? La crise que nous connaissons est le fruit de notre esprit de séparation, de notre dualité envers les autres et envers notre environnement. La réponse à la crise se trouve donc justement là, juste en nous. Nous seuls avons le pouvoir de la résoudre. Ni le Messie, ni les extra-terrestres, ni aucun chef charismatique ne peuvent réparer ce qui est « brisé » à l’intérieur de nous!

L’enfantement ne s’effectue jamais sans douleur. La crise est toujours une façon d’évoluer. Chaque être humain est aujourd’hui appelé à se positionner. Il est temps de sortir de notre état passif et de reprendre individuellement, puis collectivement notre pouvoir. Chacun a un rôle à jouer pour la suite des choses. Il est donc du devoir de chacun d’agir de façon altruiste et de mettre en pratique l’amour, la compassion et le pardon au centre de sa vie afin de créer ce monde nouveau qui est à portée de main. Tic-tac-tic-tac-tic-tac…le compte à rebours est commencé!

Corbeau

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je suis née il y a fort longtemps. je ne me rappelle plus quand, comment ni pourquoi, car la naissance se fond toujours dans l’oubli. Je suis, dans un désert de rien et de vide, je suis, à l’image du cosmos et de ses expériences, un caprice de l’univers, si parfait, si parfait… De tous les temps, j’ai accueilli dans mes eaux la vie. De tous ces temps, elle s’est mutée en forme terrestre, défiant un peu ma suprématie éphémère et troublant ma fierté de doyenne. Ainsi, les choses pouvaient évoluer par elles-mêmes, sans que je n’aie à fournir une assistance particulière, sans que je n’aie à décider quoi que ce soit. Ce fut ma première découverte troublante. J’ai senti le danger, car je ne sentais rien. Au fond de moi, par un instinct que ma mère lunaire m’avait légué, je me savais fragile, régie par un équilibre précieux, la genèse de mes vies à l’origine même de ma formation. À cette époque, ce qui me semblait inquiétant ne me faisait aucun mal. J’aurais alors dû économiser mes forces, trouver avec elles le refuge de la stabilité, au lieu de dilapider mes craintes aux quatre vents. Je servais la nature et elle servait la vie que j’abritais. J’apprenais. Pendant des centaines, des milliers, des millions et des milliards, enfin beaucoup d’années, il en fut tout simplement ainsi. Oh! Je savais bien que l’éternité nomme l’impossible, mais la vieillesse me semblait si loin, je n’étais qu’une enfant, en santé, fonctionnelle et répondant en tous points aux exigences du cosmos.

Puis, j’ai reçu sur mes terres un peuple à la conscience fort agile et arrogante. Ils n’appartenaient pas à ma nature; ils

la possédaient. Je suis tombée malade et mon état s’est vite dégradé, défiant l’évolution temporelle, jusqu’à me définir en un point banalement identifié sur une carte. Je m’appelle Terre, et je vais peut-être mourir. Et eux, ils mourront ensemble avec moi, ou entre eux d’abord, divisés, alors que je serai à l’agonie, massacrée, épuisée et transformée.

Je me pleure où je suis restée vierge et ma douce pluie tombe parfois dans les bastions déserts. Mais jamais je n’en parviendrai à remplir ces vieilles mers asséchées. Ailleurs où je tousse je crachote. Mes rivières coulent toujours, seulement, l’eau vive est morte. Mes larmes acides me brûlent la peau qui s’infecte de pue et ce liquide coure dans mes eaux. Ma source de vie est vaseuse et bourbeuse et mes veines m’ensanglantent. Toutes leurs cures brunissent le sang. Je deviens exsangue car ma mer boit des fleuves verdâtres, mes chutes sont des barrages et mes forêts, des réservoirs où je me noie tranquillement. Car chaque fois que le soleil réveille la vie, on m’arrache des poumons, à coups d’énormes haches sans pardon. Les arbres déracinés font des gales urbaines. Les villes fument. J’ai le souffle coupé. Mes vents âcres m’étouffent, les plantes devenues grises. Du gaz, encore du gaz. Le soleil ne réveillera pas la mort.Donnez-moi de l’oxygène, Je veux respirer sans gêne et boire un coup sans en vomir.

je crie, mais je suis muette.alors j’agis, mais ils sont sourds. Dernièrement, j’ai commencé à faire de la fièvre. Je réchauffe même la nuit. Un

Le soleil ne réveillera pas la mort

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écran brun me fait craindre le pire. Je ne vois plus sous moi la pointe de mes sols. D’autant plus inquiétant, je sens bien que mes pieds pourrissent. Leurs lumières fortes m’aveuglent et les étoiles ne brillent plus. Elles se cachent pour éblouir. Alors le jour, le jour c’est mon ombre à moi.

je ne veux pas mourir et je ne mourrai pas.

L’horloge est déréglée, les aiguilles s’aiguisent et le monde et le temps tournent à l’envers. Bientôt, je ne tournerai plus. Je sauterai, je fuirai, je dégonflerai, mais j’existerai encore. Et eux, ils auront disparu, vaincus par leur propre travail d’autodestruction sur mes terres, en s’empoisonnant de ridicule dans leur création absurde… Pis la poisse disparaîtra; …ils s’élimineront eux-mêmes en se battant éternellement pour ce qui m’appartient, guerres après guerres. En tentant de me vendre, ils achèteront leur mort. En voulant s’approprier ma vie, ils sacrifieront d’abord la leur. Je guérirai ensuite longtemps car je suis orgueilleuse. Je me méfierai des êtres qui m’accompagneront par la suite. Je déchaînerai mes mers pour couler tous les bateaux, le nombre qu’il faudra pour qu’ils saisissent ma force! Je pleurerai acidement, davantage, pour que l’eau de pluie les brûle directement. Je ferai de mes terres un bûcher où régneront mes volcans; je cracherai la rage de mes tripes. Je décimerai moi-même mes forêts par des tornades et des ouragans formés de tous les vents pour éviter leurs grossières amputations. Je changerai les lois de la gravité pour ne plus tomber. Je rendrai mon sol mouvant et transformerai mon eau en mirage. Je glacerai mes rivières et les cristaux qui miroiteront le ciel se changeront en lames tranchantes. Je me couperai les veines pour mieux les recoudre. L’air sentira les fleurs de pavot, les feuilles de coca; ils seront fous bien avant moi. L’innocence disparue je leur

montrerai. Je suis grande et eux, petits. Je déploierai la puissance du firmament et je contrôlerai mon destin.

Le soleil ne réveillera pas la mort. je me battrai aux aurores.

Le soleil ne réveillera pas la mort

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Dans la forêt québécoise, l’épinette, le bouleau, le sapin, l’érable et le chêne sont des espèces communes et connues de tous. Elles créent ce paysage rempli de couleurs dans le sud du Québec et cette image quasi uniforme de la forêt boréale. Cette vision, c’est celle d’une ressource ex-ploitée, celle d’une maison vivante et celle d’une richesse insoupçonnée.Inspirés par les savoirs ancestraux amé-rindiens et par la diversité qu’offre la fo-rêt, des pionniers ont parcouru les vastes étendues forestières pour rendre aux qué-bécois des produits aux saveurs oubliées et sauvages d’ici.Ainsi, un peu partout au Québec, des re-groupements s’organisent pour mettre en valeur de petits délices forestiers d’une qualité exceptionnelle. Tapissant le sol et les végétaux des boi-sés, les champignons forestiers présen-tent d’ailleurs un créneau avec un énorme potentiel. Peu connu par le grand public québécois, ces champignons sont pour-tant recherchés pour leur qualité gusta-tive dans la fine cuisine. La morille, les cèpes et les chanterelles (au goût d’abri-cot) en sont de bons exemples. Ces cham-pignons, qui poussent à l’état sauvage en forêt, sont récoltés par des cueilleurs ex-périmentés pour ensuite être vendus frais ou séchés dans les marchés. Les plantes indigènes sont quant à elles recherchées pour leurs propriétés culi-naires et médicinales, leur goût ou les fruits qu’elles produisent. Le thé du labra-dor, aussi nommé thé du Groenland, est l’un de ces végétaux qu’on cueille pour en faire des infusions ou aromatiser le gibier. Des petits fruits tels que la baie d’amé-lanchiers, dont le goût se situe entre le

bleuet et la canneberge, sont également fortement prisés pour en faire des pro-duits raffinés comme des compotes ou des confitures. Une coopérative forestière du Saguenay a d’ailleurs commercialisé diffé-rentes épices issues de plantes communes comme l’aulne qui produit le fameux poivre des dunes. Peut-être avez-vous déjà vu au printemps ces petites poussent vertes que l’on appelle communément les têtes de violons et qui peu à peu font leur place sur les tablettes de nos super-marchés. C’est le cas de plusieurs autres produits qui font un retour en force dans notre assiette.Parmi les plus surprenants, le sirop de bou-leau, qui était ancestralement consom-mé par les autochtones, a aussi reprit en popularité grâce à l’engouement actuel pour les produits du terroir québécois. Sa saveur raffinée entre la mélasse et le caramel fait le bonheur des gastronomes, autant pour la confection des desserts que pour rehausser le goût de plats divers. Issu d’un processus respectant les principes de développement durable, cette exploi-tation responsable permet de développer localement des produits de qualité, bio-logiques, naturels et aux arômes délicats. Une bonne façon pour les consommateurs et l’industrie de faire leur part dans la conservation de la ressource forestière au Québec.Notre forêt c’est un monde à découvrir, un patrimoine naturel, un refuge pour la bio-diversité, bref un garde-manger durable.

Audey-Anne Brûlé

Forêt québécoise,garde manger durable

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vous le savez peut-être : les produits nettoyants utilisés pour le ménage quotidien sont, pour la plupart, soupçonnés d’avoir à long terme des effets néfastes sur la santé, ainsi que sur l’environnement. alors, que faire, il faut bien continuer de faire le ménage ?

C’est bien vrai !Il y a une solution très simple, efficace et économique : fabriquer ses propres produits

nettoyants. Les recettes proposées ici sont particulièrement simples et fonctionnent très bien. Je nettoie personnellement tout avec celles-ci depuis des années et j’en suis tout à fait satisfaite. J’y trouve d’ailleurs plusieurs avantages. Au-delà du respect de l’environnement et de la protection de ma santé, je trouve cela bien pratique. Pour ce faire, vous devrez acheter vos bouteilles (environ 1 $ chacune), ensuite les produits indiqués (les essentiels étant le vinaigre et le bicarbonate de soude). Une fois les produits fabriqués, vous n’avez qu’à remplir à nouveau les bouteilles dès qu’elles sont vides. Cela peut être fait dans le confort de son foyer et prend en somme beaucoup moins de temps que d’aller dans les magasins. Surtout, ces produits coûtent (une fois le coût de la première bouteille défrayé) moins de 1 $ chacun. Certains coûtent moins de 0,25 $ à fabriquer. Bref, c’est écologique, pratique, économique et efficace. Personnellement, je nettoie simplement tout avec du bicarbonate de soude et du vinaigre. Pour les tâches tenaces, j’utilise le bicarbonate de soude et je nettoie ensuite, avec un peu de vinaigre et de l’eau dans une bouteille à vaporiser (50 ml de vinaigre pour 200 ml d’eau). Cette dernière recette est parfaite pour les miroirs ou les vitres. Vous pouvez ajouter du savon liquide (environ 30 ml), du savon à vaisselle fera l’affaire, si vous le désirez. Vous obtiendrez un nettoyant tout usage.

Vous pourrez trouver sur Internet plusieurs sites offrant des idées de recettes, je vous invite à consulter celui-ci

http://www.zetika.com/20080311470/recettes-maison-et-jardin/recettes-de-produits-nettoyants-ecologiques-pour-la-maison.html

Produit nettoyant

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« La soLiDarité, Ce n’est pas un souvenir mais un projet De vie » (j. esCamiLLa)

J’emprunte ces mots d’un ami colombien, militant écologiste et pacifiste ayant dû fuir son pays en raison du conflit armé. Puissent ceux-ci trouver un écho particu-lier dans le cœur et la tête de tous ceux et celles (nous sommes plus de 3000 !) qui, au fil des ans, ont mis les pieds au Nicara-gua afin de se sensibiliser à la réalité du Sud par l’entremise du Centro Comuni-tario Oscar Arnulfo Romero (CCOAR) de Nandaime. J’ai 35 ans, deux jeunes enfants et une blonde que j’aime. J’ai eu l’opportuni-té d’accompagner plusieurs groupes de jeunes depuis plus de dix ans à Nandaime ainsi qu’ailleurs au Sud. Ces expériences ont façonné ce que je suis. Des ex-sta-giaires m’ont proposé de mettre par écrit quelques pistes de réflexions que je porte. Je le fais dans le but de susciter, ou ressus-citer, certaines prises de conscience. L’idée n’est pas de fâcher ni de culpabiliser mais bien de dynamiser l’engagement pour l’avènement d’un monde plus juste et fra-ternel.

Deux semaines qui valent une année d’uni-versité Nandaime, en lien avec le CCOAR, c’est faire l’expérience d’un Sud qui lutte, s’organise, éduque et met de l’avant de multiples alternatives de vie. On est loin d’une vision misérabiliste du Sud comme nous le présente certains médias. On se rend vite compte aussi que nous avons

beaucoup à apprendre de ces gens. On comprend que nous vivons, au Nord, dans un univers douillet façonné par un sys-tème économique qui exploite le Sud. De plus, on se confronte à certaines de nos limites personnelles, ce qui nous amène à mieux nous connaître, à nous dépasser ou parfois, à décrocher. À la suite de ces deux semaines (ou plus) de sensibilisation au Nicaragua, on ne peut plus nier la réalité que nous avons vue et vécue. Pensons aux gens du dépotoir, aux travailleurs dans les champs de canne à sucre, aux zones franches, aux conditions de vie de plusieurs familles d’accueil dans le « barrio » ou à la campagne, aux yeux brillants des enfants qui ont faim, etc. Pensons aussi, et surtout, aux projets du centre tels que les bourses d’étude, le tou-risme solidaire, la radio communautaire, les groupes de folklore, l’artisanat équi-table et j’en passe. Le Sud nous éduque et nous transforme qu’on le veuille ou non.

La CuLture Du ChaCun pour soi Malgré cela, un fait demeure : à la suite du stage, peu de stagiaires restent vraiment solidaires de Nandaime. Pour quelles rai-sons ? Avançons que la vie et que son lot de conditionnements poussent la majo-rité dans une autre direction. En effet, la société occidentale conditionne plu-sieurs d’entre nous à consommer, à pro-duire, à paraître, à nous divertir (se sortir de soi, selon l’étymologie du mot). Nous avons intériorisé une culture du virtuel, du zapping, du jetable, de l’instantané, du plaisir, du confort, de la télé-réalité,

TEXTE VOZ

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du moindre effort et du chacun pour soi. Nous sommes donc bien dressés par le style de vie nord-américain et le confor-misme social ambiant: il « faut » perfor-mer à l’école (cote Z oblige), avoir un job pour payer ses études, son appart, sa voi-ture et les autres gadgets. Et puis, plus tard, viennent d’autres « obligations » de la vie : l‘hypothèque, les enfants, les assu-rances, les vacances à la mer (!) … Il reste donc peu de temps et d’argent pour la solidarité.En outre, au retour du stage, on passe vite à autre chose sans bien intégrer dans nos vies ce « voyage » au Sud. L’expérience de-meure un souvenir remarquable, un beau trip de gang, un moment émouvant sans toutefois se matérialiser dans une option de vie en faveur d’une plus grande justice et de plus d’équité ici comme au Sud. En somme, les raisons de justifier notre inac-tion ne manquent pas et nous excellons à contourner les dilemmes moraux que celle-ci (notre inaction) suscite parfois…Un milliard d’êtres humains souffrent de malnutrition alors qu’ici on surconsomme et on s’étourdit dans le divertissement. Cette situation ne nécessite-t-elle pas un peu de radicalisme ?

Les pousses D’espéranCe Bien sûr, il y a plein d’exceptions, tout n’est pas aussi noir. Chacun et chacune d’entre nous avons un rythme personna-lisé de conscientisation et nos propres fa-çons de nous engager. Et puis, Nandaime n’est qu’un début de sensibilisation. Depuis 2000, j’ai la chance d’être témoin privilégié de plusieurs jeunes adultes qui décident de faire des choix de vie et de poser des gestes concrets en faveur d’une plus grande justice sociale et d’un environ-nement plus viable pour tous et toutes. Évidemment, je parle ici de choix de vie et de gestes qui vont plus loin que de fermer le robinet lorsqu’on se brosse les dents

ou de recycler nos résidus! Pour ces per-sonnes, la dimension de la solidarité est partie prenante de leur projet de vie. Pour moi, ils et elles constituent des pousses d’espérance qu’un autre monde est possible, nécessaire et en construction. Ils et elles sont revenus par un autre che-min tels que les rois mages au temps de Jésus, et comme nous invitait à le faire le Padre Santiago…

par où CommenCer(ou reCommenCer) ? Arrêtons de nous culpabiliser. Intégrons plutôt des réseaux de solidarité qui sont en marche. Le changement social com-porte une dimension collective que nous avons tendance à oublier en cette ère d’in-dividualisme. Plusieurs groupes existent. Par exemple, Parcours Solidaires www.parcourssolidaires.com, une formation pour les 18-30 ans, peut se révéler un lieu propice pour faire le point, se former et retrouver le souffle créateur de solidarité. De nombreux ex-stagiaires de la région de Nicolet l’ont expérimentée et peuvent en témoigner.S’engager en étant solidaire est une ques-tion de petits pas. On change le monde, un geste à la fois, comme le dit le groupe québécois Équiterre (équiterre.org). En fait, plus on exerce les muscles de la soli-darité, du partage, du don de soi, de la simplicité de vie, de l’achat responsable, plus ceux-ci deviennent souples, forts et capables de… déplacer des montagnes!!! Les enjeux sociaux au Québec et dans le monde abondent. Il y a de quoi mettre la main à la pâte… L’engagement citoyen suppose aussi la capacité de s’arrêter et de remettre en question notre mode de vie. Prendre le temps de s’intérioriser, de s’informer (à des sources d’information indépendantes) et de requestionner le système dominant est primordial. Et puis, il importe de créer

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et de cultiver des liens ici comme ailleurs. Un de ces liens est Nandaime, qui lutte toujours mais qui souffre encore. Nan-daime continue d’appeler notre solidari-té. Le réseau des anciens et des anciennes stagiaires qui s’active actuellement offre une réelle opportunité de rester solidaire avec eux. La solidarité, bien plus que la compétition, est facteur d’évolution de notre espèce. El pueblo unido nunca sera vencido.

Richard Grenier

Le texte précédent nous provient du groupe Spirale, qui s’occupe entre autres de permettre des stages humanitaires à l’étranger. Il est aussi possible de partici-per à l’organisme ici même :

Les équipes de travail -Des espaces d’im-plication pour vivre chez soi la solidarité internationale Depuis plus de 20 ans, le Groupe d’en-traide internationale Spirale et le Centre communautaire Oscar Arnulfo Romero (CCOAR) collaborent en vue de favoriser l’émergence d’un monde où solidarité et co-responsabilité occuperaient l’avant-scène de la relation entre le SUD et le NORD. À ce moment-ci, l’expansion du CCOAR appelle à de nouvelles exigences pour Spirale, afin que les appuis humains et financiers assurés à l’équipe du Centre Romero – ce pourquoi Spirale a d’abord vu le jour – soient de nature à ne jamais freiner le développement de son activité. Pour y parvenir, Spirale a mis sur pied, en 2008, un comité revitalisation, chargé de le conseiller dans le but de remplir avec une audace créative et renouvelée toute l’ampleur de sa mission. C’est ainsi que le concept des équipes de travail est apparu comme «un instrument de nature à nous

rapprocher le plus possible de la vision, des valeurs et des objectifs de l’organisme».

Les éQuipes De travaiL – un espaCe De soLiDarité sur mesur

Les équipes de travail sont des espaces d’implication bénévole qui s’adressent à tout individu adhérant aux valeurs du Groupe Spirale et portant le désir de col-laborer à l’actualisation de sa mission. Chacune rattachée à un secteur privilé-gié d’activités de Spirale (financement, vie associative, événements spéciaux), les équipes sont autant d’occasions de par-tage de connaissance et d’expertise, d’ap-prentissage et d’actions solidaires, dans une atmosphère conviviale et agréable. En créant ces espaces, Spirale désire offrir à ses membres des opportunités à la hau-teur de leurs ambitions, leur permettant de vivre concrètement la solidarité envers le CCOAR à travers l’action locale. En ef-fet, soutenir Spirale en participant active-ment à la réalisation de son plan d’action, c’est contribuer à la réussite du partena-riat avec le CCOAR .

Que vous soyez une personne intéressée à relever le défi de l’autonomie financière dans la perspective d’un système écono-mique alternatif. Ou plutôt à renforcer le sentiment d’appartenance et à soutenir la participation des membres. Ou encore enthousiaste à l’idée d’organiser des évé-nements de nature à rassembler autour des projets de Spirale et de les faire valoir. Vous trouverez au sein des équipes de tra-vail le médium pour faire entendre vos idées et fructifier vos efforts de solidarité.

Toute personne intéressée à se joindre aux équipes de travail peut contacter le Groupe Spirale à l’adresse suivante [email protected] en contactant le 418.523.6006vv

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En janvier 2010, la planète entière a était ébranlée par les catastrophes naturelles qui se déroulaient en Haïti. Des trem-blements de terre ont secoué ce peuple, créant misère, famine et ont fait verser des torrents de larmes. Deux ans plus tard, des denrées et de l’argent sont en-core envoyés vers cette destination. Dans cette situation, nous ne pouvons tenir qui-conque pour coupable, à part probable-ment Mère Nature. Collectivement, tous les citoyens du monde ont répondu au cri de détresse de ce peuple, horrifié à l’idée de laisser des familles dans la misère, des enfants sans parents et des Hommes sans espoir pour le lendemain.

Aujourd’hui, un autre peuple souffre et pourtant personne ne réagit. Nous avons des coupables et ces derniers font tou-jours régner la peur depuis 40 ans. Per-sonne ne les arrête. Des hommes, des femmes et des enfants sont torturés. Pour quel motif? Pour avoir espéré une Syrie juste et libre. Au Québec, nous défendons férocement les droits des homosexuels, des parents monoparentaux, des femmes

battues, des enfants maltraités et bien plus encore. Ce ne sont pas les causes qui manquent. Nous considérons l’acte de manifester comme un droit et l’acte de s’exprimer comme une évidence. En Syrie, des milliers d’hommes se sont fait torturer, tuer, emprisonner pour avoir eu la moindre idéologie contraire que celui qui gouverne. Au Québec, nous cri-tiquons sans cesse nos gouvernements et l’expertise qu’ils ont avec les pots de vin et la corruption. Que dire de la dictature qui règne en Syrie depuis 40 ans? Tous les droits fondamentaux du peuple sont ba-foués. Parler haut et fort est un réel acte de bravoure, car en parlant, l’individu, cet humain qui est comme vous et moi, risque sa vie, risque la vie de ses proches, risque de laisser des enfants sans exemple à ido-lâtrer, sans parents à chérir. Ils risquent le tout pour le tout afin de faire circuler un message. Paix. Liberté. Égalité. Dignité. Le régime dictatorial n’a plus sa place. Il est impératif d’agir. Des milliers de morts sont jusqu’à ce jour comptés en Syrie, sans compter les ‘’disparus’’.

MESSAGE D’UNE JEUNE SYRIENNE

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Les citoyens syriens n’ont ni combustible ni électricité pour se réchauffer. Plus d’élec-tricité pour réchauffer la nourriture. Im-possible d’envoyer quoi que ce soit pour aider ce peuple dans l’épouvante. Pas même ce qui est vital, comme les médica-ments. Les hommes, les femmes et les en-fants, jeunes et vieux, tous meurent. Quel gouvernement sain d’esprit fait mourir son propre peuple? Ce n’est pas un gou-vernement, c’est une machine à tuer. Des meurtriers qui se collent et sucent le sang comme des sangsues jusqu’à la dernière goutte. C’est une honte.

Informez-vous, parlez-en et réagissez.

Comment rester insensible face à ces images où des enfants meurent dans les bras de leurs mères qui lancent un cri de désespoir? Comment rester insensible face à ces hommes et ces femmes courageux qui manifestent dans les rues pour avoir un pays libre, où ils pourront se promener dignement, la tête fièrement relevée, sans avoir la peur au ventre? Comment rester insensible lorsque le sang encore chaud

des victimes inonde les rues et coule dans les égouts? Comment rester insensible lorsqu’un être humain, un citoyen, une connaissance, un oncle, un cousin, un frère souffrent injustement?En tant que compatriotes de la grande race humaine sur cette misérable planète, aidons-nous les uns les autres.

Safa. Hammoud

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L’un des buts de ce journal est de parler de problèmes, mais surtout de solutions. C’est pourquoi à chaque publication nous désirons vous offrir des actions simples à prendre. Dans cette publication, nous vous avons parlé d’un organisme qui offre des stages à l’étranger, de I care, où vous pouvez vous impliquer, ainsi que de recettes de produits nettoyants non nocifs pour votre santé et notre environnement. Pour compléter le tout, nous avons pensé qu’il serait bien de vous inviter à écrire une belle lettre. À qui ? À ce cher Premier ministre du Canada, monsieur Stephen Harper. Vous pouvez lui envoyer des lettres d’amour, des poèmes, ou comme nous l’espérons, des requêtes pour le mieux-être du Canada, voire du monde dans son ensemble. Ce que nous proposons, parmi toutes ces possibilités, est de lui écrire pour lui demander de signer l’accord de Kyoto, lui laisser savoir que nous n’y sommes pas indifférents, et que l’environnement nous est important. Après tout, à quoi serviront les objectifs économiques le jour où il n’y aura plus d’arbres pour nous permettre de respirer? Voici l’adresse, le numéro de fax et le courriel de cette personne :

Stephen Harper80 rue Wellington Ottawa (Ontario)

K1A 0A2Téléphone: 613-992-4211

Fax: 613-941-6900Courriel: [email protected]

Lettre à envoyer

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Mes racines sont berbères, numides et puniques;Mon Tronc est byzantin , turc et andalou.

Ma sève Africaine qui coule depuis des milliers d’années se nomme Tolérance.Mon cœur est arabe.

Ma pluie est méditerranéenne.Et mes branches s’entrecroisent entre musulmans,

chrétiens et juifs.Mes fruits portent le nom de miracle.

L’histoire a creusé de nombreux nids sur mes rameaux : russes, maltais, espagnols ont trouvé refuge chez moi.Je suis un arbre millénaire, debout depuis tellement

longtemps.Laissez mes feuilles s’abreuver de lumière, ne touchez pas

à ceux qui viennent demeurer en moi.Ne touchez pas à mes enfants. Car je suis l’arbre de la vie.

Je me nomme «la Tunisie».

Scarlett Beaurain

Ma Tunisie

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Assise devant l’écran, le ventre plein…Mes doigts culpabilisent sur le clavier,

hésitant devant les mots décharnés et incertains.Comment dire alors les plaintes lancinantes de milliers de ventres que la faim tenaille ?

Comment taire, les chants des charognards, qui attendent en rang, que soit livrée la dernière bataille ?

Et pourtant, ils sont nos frères, nos sœurs,nos enfants, nos semblables

Qu’ils soient, blancs, rouges, jaunes ou noirsen surface, quelle importance ?

Car sous leur manteau rapiécé d’os et de chairEst cousue une soyeuse et similaire doublure de lumière

Entre eux et nous qu’une funeste différenceSinon, les mêmes peurs, les mêmes espérancesSinon, les mêmes douleurs, les mêmes besoins

Sinon qu’une faim qui ne semble pas avoir de fin…

Comment puis-je alors rester assise à ne rien faire ?I CARE…Et vous?

I CARE

«CARE est un organisme international qui défend la dignité et la lutte contre la pauvreté par l’autonomisation des ressources les plus vulnérables et les plus grandes du monde pour le changement : les femmes et les filles. Nous sommes fiers de collaborer avec les Canadiens d’un océan à l’autre et dans les communautés dans lesquelles nous travaillons, pour faire de cet objectif une

réalité.» - http://care.ca/fr/

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Je suis pour la guerrePour la guerre saine… celle qui sauve ou rend sauf.

Celle que l’on fait pour élever ses enfantsEt les voir grandir au-dessus de tout soupçon!

Hommes ou femmes venons à bout de l’infâmeApprivoisons le gros animal qui nous fait tant de mal

Il est à l’intérieur de nous, ne le cherchons pas à l’extérieurEt si on n’y parvient pas, abattons-le avant d’être abattus,

les uns par les autres…Avant de remplir notre ventre, vidons notre cervelle !

De toute doctrine et de ses séquellesEt élaborons ensemble, un nouveau contrat.Pour réapprendre à vivre… à vivre ensemble.

Avec de nouvelles valeurs et une toute autre idée du bonheurSongeons à la fin, oublions les moyens et la moyenne

Et faisons sur l’honneur, cette déclaration des DEVOIRS de l’homme et de la citoyenne :

Je vous entends là-bas? Rire ou pourrir…Non, je ne suis pas plus anarchiste que vous… tout comme vous.Je voudrais changer d’archer, d’archétype et d’architecture pour reconstruire la maison de nos désirs… Non je ne suis pas là pour m’accomplir mais pour accomplir d’autres destins que le mien… et je vous invite à en faire autant. Que ça vous plaise ou non!

Que vive la Révolution!

Le devoir d’Insolence

Article 1Article 2Article 3

Article 1Article 2Article 3

Chaque homme est responsablede tous les hommes sinon point de liberté.

On sème ensemble, au grand jamais, Séparément, que vive la solidarité!

On récolte et on partage les fruits…parmi lesquels : l’envie de partager

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« Bonjour à tous, je m’appelle Vanessa Dumaine et je suis une jeune photographe française de 23 ans, spécialisée en reportage-mariage, au service des amoureux ! Après avoir enchainé plusieurs petits boulots depuis l’âge de 18 ans j’ai décidé de croire en mon rêve de faire de ma passion mon métier et c’est à 21 ans que je me suis enfin lancée ! Carpe Diem »

Vanessa Dumaine

Focus sur :

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NÉ(E) ENTRE LE 15 FÉVRIER ET LE 14 JUINvous êtes : orang-outanWow !

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NÉ(E) ENTRE LE 1ER JANVIER ET LE 12 FÉVRIER - vous êtes : mouCheQuel mauvais signe du zodiaque… Et ce mois-ci, comme TOUS les mois, ce sera désagréable. Si jamais vous avez eu un emploi, vous le perdrez. Ne vous attachez pas trop à votre conjoint(e), car ce mois-ci, comme le mois d’avant, cette personne vous trompera. Ce n’est pas tant de votre faute, mais beaucoup quand même. Je suis désolée, ce sont vraiment les pires dates du zodiaque. Pas besoin de vous dire que les mois à venir ne seront pas mieux… Bonne chance, en tout cas!

NÉ(E) ENTRE LE 15 JUIN ET LE 12 SEPTEMBRE vous êtes : LépreuxSi tu es de ce signe, appelle-moi au 234-765-8888. Homme cherche femme à la personnalité de ce signe. Je suis doux, attentionné et gentil. Je n’ai pas d’autres qualités, mais mes défauts ne sont pas si pires. S’il te plaît, appelle-moi, je m’ennuie beaucoup ces temps-ci. On pourrait faire du sport ou de la planche à voile. J’aime les légumes et les chats.

NÉE ENTRE LE 19 MAI ET LE 13 AVRILvous êtes : stagnièreVendredi prochain, un coup de téléphone changera votre vie, mais dimanche, tout sera stabilisé : vous aurez perdu votre opportunité. Ne vous en faites pas, vous aurez droit à un cadeau le mardi, mais ce ne sera rien de bien intéressant. Et finalement, je ne suis même pas sûre de ce qui va vous arriver. Je pige mes phrases au hasard… Mais, à la fin du mois, vous vivrez une belle histoire d’amour! Agrémentée de belles déceptions…

NÉ(E) ENTRE LE 12 SEPTEMBRE ET LE 1ER JANVIER - vous êtes : pathétiQueVos enfants auront de très mauvaises notes à l’école. C’est pas mal ça qui va se passer pour vous. Pis peut-être une crevaison de pneu.

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UN REGARD ÉVEILLÉPOUR UN MONDE ECLAIRÉ