journal des collections n°13

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Jardinage. Bricolage. Aménagement. Animalerie N°13 Truffaut Pouvoir d’achats responsables Tendance Mode animale Mobiliers de jardin La culture du design

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Magazine destiné à tous les acheteurs et décideurs de l’aménagement de jardin, de maison et de l’animalerie

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Jardinage. Bricolage. Aménagement. Animalerie N°13

TruffautPouvoir d’achats responsables

TendanceMode animale

Mobiliers de jardinLa culture du design

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Journal des collections • Numéro 13 / Novembre 2011 • Éditeur : ETAI — Antony Parc 2 - 10 place du général de Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex — Tél. 33 (0)1 77 92 92 92 — Fax 33 (0)1 77 92 98 28 • Directeur de la publica-tion : Christophe Czajka • Directeur général adjoint pôle presse spécialisée et salons professionnels : Gilles de Guillebon • Rédactrice en chef : Éloïse Cohen — Tél. 33 (0)1 77 52 96 07 — [email protected] • Rédaction : Anne Steiger •Secrétaire de rédaction : Amandine Benoit • Directrice commerciale : Régine Louvet — Tél. 33 (0)1 77 92 96 49 — [email protected] • Directeur de publicité : Pierre-Antoine Benoist - Tél. 33 (0)1 77 92 96 46 — [email protected]• Chef de publicité : Johan Marquant — Tél. 33 (0)1 77 92 95 34 — [email protected] • Responsable studio magazine : Thierry Michel • Rédactrice graphiste : Hélène Virey • Siège social : ETAI — Antony Parc 2 - 10, place du Général-de-Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex • SAS au capital de 44 111 184 e • Siret : 542 072 640 00114— Code NAF : 221 E • Impression : Corlet impression - 14110 Condé-sur-Noireau • Dépôt légal : novembre 2011 • Liste des an-nonceurs : Forest Style, Madeira, Garden Max, Transport Bailly, Degrea SPA, Burger, Neudorff France, SoWood Gardens, Comasec, Briggs ans Stratton, Universo Bois S.A.S., Ribimex, Bernard.

ÉDITO - SOMMAIRE

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ÉditoE ntrer dans un univers de luxe et

de raffinement. C’est ce quevous propose cette treizième

édition du Journal des Collections. Par samaquette, tout d’abord, entièrement repen-sée. Par son rubriquage ensuite, réorganisépour vous offrir une vision du marché du jar-dinage, du bricolage, de l’aménagement etde l’animalerie. Par ses sujets enfin, dont lefond vise à vous révéler les coulisses decette industrie, ses processus de création,

ses dernières innovations, ainsi que lesstratégies de ses plus grandes enseignes.Ce numéro s’ouvre aujourd’hui à un autreunivers, celui de l’animalerie qui, s’il est en-core ignoré de la grande distribution, se sin-gularise par son audace et sa créativité.Autant de valeurs que le Journal desCollections entend bien non seulement vé-hiculer, mais également insuffler.

Éloïse CohenRédactrice en chef

SommaireACTUALITÉS

4Rencontre. Adopté par Leroy Merlin,Cameleon Software permet aux distri-

buteurs de présenter l’étendue de leurs of-fres en ligne. Explications de l’un de sescréateurs, Jacques Soumeillan.

8 Tendance. L’animalerie s’inspire desunivers de la couture et de la mode

pour créer objets et accessoires.

12Nouveautés. Bricolage, jardinerieet aménagements… les dernières

innovations sélectionnées par la rédaction.

MARCHÉ

22Enquête. Les fabricants de mobi-liers de jardins font de plus en plus

appel aux designers. Les formes se sophis-tiquent, les matériaux s’enrichissent, lesfonctionnalités s’élargissent.

26Décryptage. Les femmes sont deplus en plus adeptes de bricolage.

Quelles conséquences pour les fournis-seurs et les acteurs de la distribution ?

28Magasin. Truffaut s’engage dansla préservation de la nature. Un

défi qui passe par le choix des produits misen rayon et par l’engagement, de sa part, àdes achats responsables.

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Des enseignes à lapage de la technologie

Q ue proposez-vous via voslogiciels de définition d’of-fres, de configuration de

produits, de tarification et de généra-tion de devis ?Du pratique et du rapide. Nos solutions per-mettent aux équipes commerciales de ré-duire le temps de cycle « devis-commande »et de vendre plus sur l’ensemble des canauxde ventes. Elles permettent également aux

Sur le site Internet de Leroy Merlin, chaque client peut désormais visualiser mais aussibudgétiser son projet de rénovation. Un logiciel permettant d’identifier soi-même lesmatériaux et outillages vient en effet d’être déployé sur le portail en ligne de l’enseigne.Le p-dg de Cameleon Software, Jacques Soumeillan, est à l’origine de cette solution.

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ACTUALITÉS - RENCONTRE

équipes marketing produits de définir et demettre sur le marché plus rapidement denouvelles offres. Dans un secteur aussi dyna-mique que celui de la distribution, apporterdes solutions de configuration de produitssur tous les canaux de vente est un facteurclé. Les Américains parlent de « CPQ » ou« Configure, Price, Quote » – à savoir confi-gurer, tarifer et proposer un devis. En clair,c’est de l’e-commerce nouvelle générationsusceptible d’intéresser tous ceux qui ont àvendre des produits personnalisés.

Des produits personnalisés, c’est-à-dire ?Nous travaillons avec des fabricants de fe-nêtres, de portes, de placards, mais égale-ment directement avec les distributeurs.Nous équipons le groupe Lapeyre depuisprès de vingt ans et sommes aux côtés deLeroy Merlin depuis 2006. Notre logiciel est employé depuis maintenant cinq ans par les conseillers de plus de 110 magasinsLeroy Merlin. Or, l’enseigne a choisi d’éten-dre l’utilisation de cette solution pour accompagner le développement de sesventes sur Internet, permettant ainsi àchaque internaute de définir son projet enligne et d’obtenir un budget en temps réel.La solution gère un catalogue de 620 pro-duits génériques. La puissance de l’outilCameleon Software permet d’identifier,parmi plus de 1 028 devis-types, la configu-ration qui correspond précisément aux at-tentes et aux paramètres du client, ainsiqu’aux possibilités techniques des maté-riaux. Peu de nos clients proposent l’utilisa-tion de ce logiciel au grand public commeLeroy Merlin vient d’en décider.

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ACTUALITÉS - RENCONTRE

France Fermetures« Ce type de logiciel nous permettra d’être très réactifs et d’obtenir rapidement un devissimplifié en enregistrant via un questionnaire simple toutes les informations techniques », explique Jeanne-Marie de la Celle, responsable marketing de France Fermetures qui commercialise des volets, des portes de garage ou des rideaux gris à destination d’installateurs indépendants.Modèle, hauteur, largeur, type de panneau, couleur, manœuvremanuelle ou électrique, via cette application, les installateursrentrent directement les informations sur leur téléphone.Face au client, ils verront parexemple très vite la différence de prix entre un volet manuel ou un autre, électrique. Dès que ces informations sont enregistrées, le prix s’affiche. Le gain de temps esténorme, sachant qu’il faut en moyenne 10 ou 15 devisavant de faire une vente. En phase de finalisation, cette application est toujours en test au sein de l’entreprise et sera opérationnelle au plustard fin novembre 2011 : « Dans notre métier, nous sommesles premiers à utiliser une telle interface. Il s’agit d’une application très intuitive et c’est un autre énormeavantage : aucune formation n’est nécessaire. »

Et quel serait l’intérêt pour des distri-buteurs ? Existe-t-il d’autres moyensd’utiliser ce type de logiciels ?Oui, en les utilisant directement sur le terrainsur des tablettes ou des mobiles. Le but estévidemment de nous adapter à nos clients etce type de logiciel peut être paramétré enfonction de ce que l’on vend et de la façondont on le vend. France Fermetures, parexemple, a choisi de le configurer sous laforme d’une application Iphone. Un moyenpour les distributeurs de cette enseigne d’obtenir rapidement et face au client undevis estimatif sur le terrain. Plutôt que de se déplacer en rendez-vous avec des clas-seurs de plusieurs pages, ils ont toutes lesinformations disponibles dans leur télé-phone. C’est rapide et peu encombrant.

Concrètement, cela signifie quoi ? Sije souhaite installer une isolation, parexemple, que m’apporte, d’un pointde vue pratique, ce type de service ?En quelques clics, il vous permettra d’obte-nir un devis sans vous rendre en magasin.Vous accédez, par exemple, à la partie isola-tion du site qui vous guide via des questionssimples… Dans quelles pièces ? Pour quelscombles, aménageables ou perdus ? Sur lesplafonds ? Sur les murs ? Quelles dimen-sions ? Quel niveau de qualité pour les ma-tériaux ? Le consommateur prend le tempsde répondre à ces questions tranquillement,de chez lui. Il verra concrètement la diffé-rence de prix s’il utilise tel ou tel matériau

pour son projet. De plus, la liste des pro-duits recommandés tient compte des arti-cles disponibles dans le magasin le plusproche de chez lui. S’il clique sur « enregis-trer », un devis sera directement édité dansson magasin le plus proche. Quand il s’yrendra, il fera avec le vendeur les dernierschoix, pour s’assurer que rien n’aura été ou-blié, notamment en termes de produitscomplémentaires, comme la colle ou lespinceaux. Le gain de temps est énorme.

Mais qu’est-ce qui assure à LeroyMerlin qu’après avoir fait son devis etsa liste de course sur Internet, leclient se rendra dans un magasin del’enseigne pour acheter ? Effectivement, si on se fait l’avocat du diable,on pourrait répondre : rien. Mais il s’agit icid’établir une chaîne de valeur avec le client.Nous arrivons à un stade où le site Internetd’une enseigne doit être beaucoup plusqu’une simple vitrine. Il faut désormais que le savoir-faire que l’on trouve en magasin, se retrouve aussi sur le site qui doit proposerune valeur ajoutée indéniable. En clair, si lesite Internet de mon magasin de bricolagepréféré me propose des solutions intelligenteset adaptées, ma confiance envers l’enseignesera d’autant plus forte. Le but, bien sûr, restede générer du trafic en magasin. Et vu que ledevis est directement envoyé au conseillercommercial du magasin, le rôle de celui-cireste primordial pour apporter un surplusd’informations au client.

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Lapeyre n’utilise ce logiciel qu’en in-terne, et vous dites que Leroy Merlina longtemps hésité avant de le propo-ser sur son site. Comment expliquerces réticences ?Parce que l’on préfère légitimement dévelop-per ce type de savoir-faire en magasin pourfaire venir le client. Il est effectivement très

récent de voir des sites en ligne proposer àleurs clients internautes un service si sophis-tiqué leur permettant de réfléchir de façon siavancée à leurs travaux avant de se rendre en magasin. Leroy Merlin fait ainsi figure de pionnier sur ce point. À mon sens, c’est lemeilleur calcul : le site Web doit rester unmoyen d’attirer le client vers le magasin.

ACTUALITÉS - RENCONTRE

Leroy Merlin« Imaginons qu'un client souhaiterénover des cloisons, via notresite, il va pouvoir documenter desinformations comme la hauteursous plafond, les dimensions de la pièce, le nombre de portes ou de fenêtres. Ainsi, nous allonspouvoir lui générer la liste d’articles qui seront nécessaires à la réalisation de ses cloisons »,explique Guillaume Boute, de la direction des systèmes d’information du groupe Adeo,maison mère de Leroy Merlin. En effet, le nouveau logiciel du géant du bricolage composela liste de courses optimales incluant les produits standards(panneaux de cloison), ainsi quel’ensemble de produits annexes(pots de colle, vis, etc.) indispensables à la réalisationdes travaux. De plus, la liste tientcompte des articles disponiblesdans le magasin le plus proche.« Aujourd'hui, avant d’acheter, les consommateurs s’appuient de plus en plus sur Internet pour collecter des conseils ou des informations. Le service et la satisfaction clients sont des valeurs importantes pour LeroyMerlin. Proposer aux clients les produits les plus adaptés à leurs besoins et leur donner les meilleurs conseils dans la réalisation de travaux s’inscritdans cette double logique »,ajoute Guillaume Boute.

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L’entrée de la hautecouture en animalerie

Plus de la moitié des propriétairesconsidèrent leur animal de com-pagnie comme un membre à part

entière de la famille, et un chien sur trois sevoit offrir un cadeau pour Noël. Un tel dé-bordement d’amour ne pouvait passer ina-perçu auprès des industriels, d’autantqu’avec 10,2 millions de chiens et 8,5 mil-lions de chats, la France a la plus grandepopulation d’animaux en Europe, 53 % desménages ayant au moins un animal decompagnie. Le phénomène opère actuelle-ment un nouveau tournant avec un savoir-faire en matière de haute couture, de designet d’ameublement qui se met au service dusecteur. « Le stylisme pour animaux se dé-veloppe effectivement depuis une dizained’années, mais nous poussons depuis peule bouchon très, très loin », confirme FranckClémençon, co-gérant de la jeune sociétéfrançaise Milk&Pepper où le luxe est plusqu’un clin d’œil. « Notre styliste, SylvainBrejon, a travaillé pour Marithé et François

Si l’animal s’est hissé, depuis une quinzaine d’années, au rang de compagnon, de frère,ou de « bébé », le marché prend une nouvelle tournure avec des références empruntéesau monde de la mode, de la beauté, voire de la haute couture. État des lieux.

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ACTUALITÉS - TENDANCE

La jeune entreprise française Milk&Pepper joue la carte de la haute couture pourchiens et chats. Les catalogues de ses collections reprennent tous ses codes.

Girbaud, Chloé ou La Scala, et nos habitspour chiens sont fabriqués dans les mêmesusines que Dolce&Gabbana ou Burberry. »

Mannequins chiens et chatsNée il y a à peine trois ans, Milk&Pepper est déjà vendue dans 300 boutiques à tra-vers le monde. « Nous sommes surtout présents en Belgique et en Hollande, paystrès en avance par rapport à nous. Si laFrance reste encore légèrement en retrait,le marché du vêtement animalier frétille et devrait exploser très rapidement », pour-suit Franck Clémençon. Et le cerveau desstylistes de l’animalier n’a aucune limite :manteau en (fausse) fourrure, veste en skaï,gabardine, pull en cachemire à col roulé ouimperméable jaune avec capuche côtoientdoudoune avec motifs d’ancres marines,casquettes, lunettes, chapeaux, bijoux ouencore barrettes. « Si l’animal est claire-ment considéré par beaucoup comme unenfant, toutes nos créations ont effective-

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ACTUALITÉS - TENDANCE

t Des produits de beautéLa marque Anju Beauté proposeune vision rénovée des produitsde soins pour chiens et chats.L’aspect extérieur du packagingrappelle les codes des produitspour les humains : transparence,qualité des flacons, couleurs chatoyantes, fragrances.

t En odeur de saintetéMatcho pour lui ; coco-vanille ou jasminé-irisé pour elle. Ces eaux de soin rafraîchissent et parfument la fourrure. Sans alcool, hypoallergéniques,elles ne nuisent pas à l’odorat de l’animal. Anju a aussi ses eauxde parfum sans alcool, à based’essences naturelles, d’huilesessentielles et d’actifs végétaux.

t Une gamelle digne de Sa MajestéFini les gamelles colorées enplastiques, l’écuelle de l’animaldevient chez Trixie un « coin à manger » avec set de table et auge en céramique « Have a Royal Meal » (« Festin Royal »).

ment le chic et la finition d’habits de luxepour les petits. Notre seule limite est le prix, assure Franck Clémençon. On apportequelque chose de nouveau, on s’amuse, onraconte une histoire – mais on ne veut pas se moquer des gens, il faut savoir resterabordable. » Telle une grande maison de

couture, la marque planchait déjà fin sep-tembre sur sa collection été 2012. Chez eux,comme chez Bobby, création française de-puis 1946, on parle de « prêt-à-porter Été »et de « prêt-à-porter Hiver » : autant de col-lections à la pointe de la mode, avec un ca-talogue, des photos de chiens et de chats

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q Luxe, douceur et volupté Coussins, corbeilles et plaids de luxe signés Wouapy et Trixie. Des modèles classiques en cuir ;chics en velours noirs ou bordeaux ; modernes avec coussins à thèmes. Certainscoussins tout en cuir peuvent dépasser les 250 euros. La thématique royale est actuellement très tendance. La « place » du chien ou du chat de la maison devenantdoucement mais sûrement celle d’un trône.

q Bagagerie pour LuiLes sacs ou cabas de transportspour petits chiens et chats s’accommodent avec chic à l’allure de leur propriétaire. En plus de leur élégance, de leurqualité et de leurs finitions impeccables, ces sacs restentpratiques : grandes poches surl’avant ; ventilations aux deuxextrémités et sur le dessus ;coussin déhoussable lavable en machine pour le confort de ses coussinets. En dur ousemi-rigide avec toile matelassée, une bandoulière permet de porter le sac sur l’épaule.

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aux airs boudeurs, habillés sur leur trente-et-un et mis en scène par les directeurs artistiques de ces maisons. Selon la porte-parole de Trixie, marque allemande trèsprésente dans l’Hexagone, « la mode de cet hiver 2011-2012 est aux couleurs lilaset violettes, comme chez les humains ».

Un trousseau de beautéChez Anju Beauté Paris, ligne complète de« cosmétiques » pour chiens et chats, lesshampooings, après-shampooings oumasques de beauté sont conditionnés

comme ceux de leur maître. Cette petitestructure a opéré depuis peu une modifica-tion profonde de sa communication et deson circuit de distribution initial : un logoépuré, inscrit dans les codes de la cosmé-tique, des formulations pures de tout aller-gène, des innovations qui relancent lesecteur, une distribution élargie et une présence grandissante à l’international. Uneffort que la marque veut poursuivre pouraccompagner, voire anticiper, une évolutioninéluctable du secteur de l’hygiène animalevers le haut de gamme, la cosmétique et le luxe. « C’est un véritable trousseau debeauté que nous proposons, expliquePhilippe Liouche, p-dg d’Anju. Sans allerjusqu’à cinq phases de soin comme certains toiletteurs sur des races deconcours, le possesseur de chienutilisera un shampooing universelen alternance avec un révélateur decouleur, sur les races à poils longsun démêlant sera indispensable,une lotion de beauté peaufinera la toilette et, pour les vacances, un shampooing insectifuge et unbaume reconstituant seront duvoyage. » Ces produits constituent aisé-ment un trousseau acheté au fil du

temps. Le distributeur a donc intérêt àconserver une gamme assez large pour séduire et assurer le turn-over du rayon enjouant sur l’alternance d’un achat raisonna-ble et d’un achat d’impulsion.

La grande distribution à la traîneLes gammes du luxe animalier entendentaujourd’hui aller au-devant du consomma-teur propriétaire en lui proposant une véri-table ligne d’habits et de cosmétiques quifasse vibrer chez lui la corde sensible del’apparat. « La beauté de son animal agit

en miroir, à la fois dans le regard des autres et pour sa propre satisfaction, expliquePhilippe Liouche. C’est une image de bon-heur et d’orgueil qu’on se renvoie à nous-mêmes et on est prêt à y mettre le prixquand on est sûr de la qualité. »C’est aussi le pari des distributeurs : en parallèle à un e-commerce qui fonctionne

ACTUALITÉS - TENDANCE

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u Hiver 2011-2012Doudounes rouges , cuirs noirs,pull à col roulé façon gentlemanfarmer, manteaux empire ou indémodable Dufflecoat…Les stylistes des griffes Wouapy,Trixie, Bobby ou Milk&Pepper ne reculent devant rien.

u Les collections Sportwear100 % coton, les tee-shirtset polos pour chiens fashions et sportifs. Ici, une version « Miss Dog » avec bandanas ou casquettes assortis. Pour la mi-saison, des sweat-shirts avec capuches. Sur ces gammes, des slogans affichent le « Dog Power » :« Rock is my life, don’t be jealous » ou « In Dog We Trust »chez Milk & Pepper.

très bien dans le secteur, ceux-ci choisis-sent les circuits spécialisés de l’animaleriepour diffuser leurs gammes. Les grands fabricants effectuent un saut qualitatif versle consommateur, ils innovent, mais lagrande distribution, elle, n’a pas encoresaisi le train en marche. Le rayon animaliery est relégué avec l’alimentation et sesgrands volumes, sans véritable mise en va-leur. Alors que certaines mises en scène,très valorisantes pour ces produits à part,prouvent déjà leur efficacité par leur niveaude commandes.

ACTUALITÉS - TENDANCE

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L’essentiel des innovationsDu nettoyant écologique au terreau révolutionnaire, des fontaines d’intérieur aux haiesprêtes à monter, la rédaction a sélectionné dans ces pages les derniers lancements des secteurs du jardinage, du bricolage et de l’aménagement.

ACTUALITÉS - PRODUITS

p Pas tant de poseCLOTÛRES PLACE lance en novembre 2011 sa nouvelle gamme Elance. Un système de clôture à barreaudage designet modulable, avec lisses ovales et barreaux ronds. Une ligne proposée en cinq hauteurs (de 60 cm à 1,50 m) qui se démarque par sa modularité et sa simplicité de pose avec ses poteaux à encoches et son système de fixation breveté, sans visserie, invisible et indémontable. De quoi gérer simplement et rapidement les contraintes de pose rencontrées fréquemment par les installateurs professionnels. Prix public indicatif : non communiqué

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p Prendre des coussins« Soft Ware ». C’est le nom de la nouvelle gammede coussins conçue par Chiaramonte/Marin pour la griffe italienne EMU. Une grande variété de couleurs façon « pierre naturelle », de dessins(géométriques, floraux, rayés) et de textures pour une ligne « Made in Italy ». En acrylique, ces coussins résistent à l’eau, au chlore et au soleil.Empaquetés de façon à prendre le moins de place possible durant le transport et le stockage, les coussins Soft Ware épousent les courbes du corps pour reprendre immédiatement leur forme originelle. Prix public indicatif : non communiqué

q Passer un savonLa Pierre du Jardin d’AQUASOLOest un nettoyant écologique toutusage. Naturel et biodégradable,il est idéal pour briquer salons et abris de jardin, fontaines,panneaux solaires, barbecues,balançoires, outils, tondeuses,bottes, liners de piscine, etc.Non-savonneux et donc facile à rincer, sa forte concentrationpermet d’utiliser moins de produit. Sans poudre de roche, il est non-abrasif et ne détériorepas les surfaces. Éco-certifiée, la Pierre du Jardin est parfuméeaux huiles essentielles. Prix public indicatif : 8,50 € TTC

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t Nos amis les insectesCertains insectes jouent un rôlefondamental dans les culturespotagères et les jardins d’ornement. Les larves de syrphes,raffolent des pucerons ; abeilleset guêpes de certaines chenillesdévastatrices ; carabes chassentlimaces et escargots… Ces insectes qualifiés d’auxiliaires,évitent l’utilisation d’insecticides.C’est l’intérêt de cette Maison desinsectes proposée par Neudorff. Prix public indicatif : 39,90 € TTC

t Fontaine zenLa collection de jeux d’eau SELIGER comprend un ensemblede fontaines d’intérieur et d’extérieur. En pierre de schiste,le modèle Riva est animé parune pompe SELIGER, l’un desspécialistes européens du secteur.Son design épuré, ses dimensionsimposantes (90 cm de diamètre)et son éclairage Led blanc la rendent idéale pour les terrasseset les espaces ouverts. Prix public indicatif : non communiqué

ACTUALITÉS - PRODUITS

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ACTUALITÉS - PRODUITS

Légère et résistanteLa marque espagnole RESOL, qui fête cette année ses dix ans d’existence, lance la chaise KAT.Celle-ci est en polypropylène et son intérieur est creux grâce à la technologie consistant à injecter du gaz. Résultat : unechaise résistante et ultra-légère.Disponible en plusieurs coloris, KAT résiste aux ultra-violets et sa matière solide la préserve des rayures. Prix public indicatif : non communiqué

p Sortez en cuisineLe nouveau barbecue à gaz Braai Maxx de la marque CADAC est une révolutiondans la cuisine outdoor. Il offre cinq modes de cuisson interchangeables : grille de barbecue, plaque Teppanyaki, plat à paella, pierre de cuisson et wok. Ses deux zones de cuisson sont indépendantes et permettent de cuisiner simultanément à différentes températures, de 80 à 300 °C. Prix public indicatif : non communiqué

q Bulbes d’idéesLes bleus, les oranges, les roses, les blancs, les jaunes, les violets… Après avoirtesté, au printemps 2011, auprès de certains clients, une nouvelle approche par couleur pour présenter ses bulbes à fleurs, la marque hollandaise KAPITEYN réitère l’expérience cet automne à plus large échelle. Ses collections visent à inspirer les jardiniers amateurs devant les 1 001 possibilités qu’offrent lesbulbes à fleurs. Cette mise en place permet de créer un « Shop in the Shop »où les variétés les plus demandées sont présentes. Prix public indicatif : 4,95 € TTC le sachet, 12 € TTC les 3 sachets

t De terre à terre Constituée de terre végétaleissue de zones maraîchères reconnues, enrichie d’unegrande quantité d’amendementorganique (compost de fumierset algues marines), la Terre végétale OR BRUN favorise la rétention d’eau et l’aération du sol. Prête à l’emploi, elle s’utilise pure, en remplacementou en complément de la terre du jardin. Entièrement naturelle,elle est utilisable en agriculturebiologique. Prix public indicatif : non communiqué

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t Vins et jardinsLancée en février 2010, la sociétéHIBISCUS - LA CAVE DU CHÂTEAUpropose un concept de vins dédié aux jardineries. L’offrecompte 52 références provenantde neuf régions viticoles françaises et produites, pour près de la moitié d’entreelles, en agriculture biologique, raisonnée ou sans sulfite. Prix public indicatif : de 4 € à 6,50 € TTC

t Un spray doublé d’un arrosoirScheurich, le leader européenpour la céramique intérieure etaccessoires pour plantes proposeun vaporisateur unique en songenre. Sprayman fait office d’arrosoir, grâce à son grand bec,et de spray. On peut ainsi d’unemain et en deux gestes arroser la plante à son pied et vaporiserdes gouttelettes sur le feuillage.Enfin, le remplissage se fait par le bec. Existe en vert, bleu, rose et orange. Prix public indicatif : 8,99 €

ACTUALITÉS - PRODUITS

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ACTUALITÉS - PRODUITS

q Faire le murNouveauté de la marque néerlandaise WILLAERT : les haies prêtes à planter Mobilane. Un grillage métallique recouvert de plantes qui permet d’isoler et de verdir une façade sans attendre le travail du temps. Les fibres de coco assemblées par un latex naturel placé au-dessous du grillage se décomposent dans les deux années qui suivent l’installation de la haie. Prix public indicatif : non communiqué

p Détecteur d’herbeWOLF présente R10AC, une nouvelle tondeuse-robot à détection d’herbe avecstation de charge. Ce robot haut de gamme pour les petites et moyennes superficies (800 m2 maximum), innove par la détection d’herbe et les capteursde profondeur. Sa capacité théorique de tonte atteint 115 m2 de l’heure, pour une autonomie de 4 h 30. De plus, La R10AC retourne automatiquement à la station de charge lorsque les batteries doivent être rechargées. Un outil indispensable, donc, pour garder un gazon anglais sans effort.Prix public indicatif : 2 029 € TTC

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ACTUALITÉS - PRODUITS

Des berlingots pour s’affalerNP CRÉATIONS signe une nouvelle collection, Easy for Life, adaptée à l’intérieur comme à l’extérieur. Ces grandes assises en polyester tissé, de formes différentes et garnies de billes de polystyrène, sont parfaitement adaptées aux chambres d’adolescent ou aux salles télé. L’été, elles pourront trôner dans un jardin ou prèsd’une piscine. Plusieurs coloris sont disponibles :pistache, mandarine, fuchsia, taupe ou gris. Prix public indicatif : non communiqué

t Rouler, déroulerTestés et approuvés par un panelde férus de jardinage, les nouveaux dévidoirs HOZELOCKsont faciles à manœuvrer, stables,avec poignée soft-grip et porte-tuyau. Le design de ces dévidoirs est particulièrementsoigné. Un premier modèle en plastique vert qui se fond parfaitement dans le jardin estéquipé de 30 mètres de tuyau de 15 millimètres de diamètre ;le coloris gris et jaune du modèleen métal équipé de 25 m de tuyau spécial enroulement lui confère un aspect moderne. Prix public indicatif : non communiqué

q Prendre la mesureSTIL, société de thermométrieindustrielle et de laboratoire, est le spécialiste de la mesure. Ce nouveau modèle digital sans fil affiche la température intérieure et extérieure. De quoi affronter des périodes de gels et de canicules sans commune mesure puisque ce thermomètre varie de - 40 °C à + 70 °C. STIL propose aussi une gamme de baromètres et hygromètres plus classiques,voire rétro, tous intérieur et extérieur. Prix public indicatif : 19,61 €

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ACTUALITÉS - PRODUITS

Le réveil du cobraCOBRA est une cascade en inox à installer sur une piscine ou sur l’étang d’un jardin. Au modèle Cobra classique s’ajoutedésormais le Cobra Led avec éclairage Led intégré (12 V).L’inox est garanti stainless, c’est-à-dire insalissable, résistantde fait aux marques de chlore ou de sel. Les accessoires sont inclus pour brancher cette cascade à la filtration de la piscine ou à la pompe de bassin de jardin. Prix public indicatif : 499 € ou 649 € TTC, selon le modèle

q Bottes à ses piedsLa marque BLACKFOX présente sa nouvelle collection. Les trois modèles de la gamme Anaïs – du noir, du liseré rose et du pointillé multicolore pour des bottes et des chaussures en caoutchouc très féminines – sont doublés en néoprène. La gamme Plume, grise à motifs avec une boucle façon éperon de cavalier, comprend bottes et chaussures pour femmes. Enfin, Bottillon Class,du 36 au 42, d’un style plus sobre, est disponible en trois coloris. Prix public indicatif : de 25,80 € à 37,80 € TTC, selon le modèle

p Potager 100 % natureAvec des matières actives d’origine végétale, minérale ou issues de micro-organismes, la gamme Naturasol d’ALGOFLASHrépond aux besoins des adeptesdu jardinage raisonné. Parmi les 30 références bénéficiant du label Produit Naturel, ce nouveau terreau pour potagerhorticole est composé d’engraisorgano-minéral et d’algues, de compost, de tourbes desphaignes et de fumier de chevalcomposté. De quoi assurer un développement optimal desgraines et contribuer à la bonnecroissance des plantes et des légumes. Prix public indicatif : 9,40 € TTC, le sac de 40 litres

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ACTUALITÉS - PRODUITS

Savoir-faire en potCréées et fabriquées dans le sud de la France, les poteries CLAROUS sont produites à partir de matières nobles, terre cuite et émail, cuites au four à haute température. Cette maison,qui a vu depuis 1867 cinq générations de la même famille se succéder à sa direction,présente ses nouveautés. Ses pots de la gammePessac, Pauillac ou Friséa ont des finitions, des arrondis et des coupes franches qui renforcentla fonctionnalité et l’aspect décoratif. Prix public indicatif : non communiqué

p Filtre domestiquePrix de l’Innovation des dernières Journées des collections, le filtrefinlandais Biolan Light de BIOLAN est destiné au traitement des eauxgrises de la maison. Biologique, écologique, son installation ne nécessite ni terrassement ni maçonnerie puisqu’il se pose au sol. Cinq compartiments contiennent une mousse naturelle issue des lacs finlandais. Enfin, sa capacité journalière atteint 300 litres. Prix public indicatif : de 550 à 590 € TTC

qMadame au jardinTenax commercialise la marqueLAURA ASHLEY GARDEN, une gamme de produits stylés(gants, bottes, outils, mobiliers,etc.), de haute qualité, colorés et innovants, conçus pour les femmes. Nouveauté de cetterentrée : un panier en osier en forme de cœur accompagnéde trois outils pour l’entretiendes parterres de fleurs, et d’une paire de gants Classic,taille medium. Prix public indicatif : 60 € TTC

u Au jardin comme à la chasseLa nouvelle veste pour homme Rambouillet de TREESCO respire l’élégance de la chasse.Disponible en plusieurs tailles (de small à 4XL).Composée à 85 % de polyester et à 15 % de polyamide, elle est imperméable, respirante, protège du froid et du vent. De grandes pochesbasses avec deux rangées de cartouchières intégrées s’ajoutent à quatre poches intérieures et une capuche détachable. Prix public indicatif : 119 € TTC

p Comme un gantRosier confort, c’est le nom des gants de jardinage COMASEC en latex de caoutchouc naturel.Doublure tricotée sans coutureen polyester et coton, enductionavec finition ridée sur la paumeet le bout des doigts, poignettramé latex assurant une bonnetenue, l’ergonomie de ce gantqui résiste à la perforation assure à la fois dextérité et confort. Conditionnées par paquets de 5 paires ou par carton de 80 paires, cinq taillessont disponibles. Prix public indicatif : 3,45 € la paire

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q SakuraLa dernière collection de Sifasest en hydropass, un textile tisséen trois dimensions.

Parce que nous avons envie de ver-dure et de détente, les jardins etterrasses ont désormais droit au

même traitement qu’une pièce de la maison.Et à ce titre, ils méritent un ameublementconfortable, solide et esthétique. D’où lesuccès des canapés et fauteuils résistants à la pluie et au soleil pour aménager tantôtsa véranda, tantôt son salon, selon ses dé-sirs et en fonction des saisons.« L’outdoor est vraiment un nouveau type de produits, ce n’est pas simplement unevue de l’esprit », confirme Xavier Dezetter,de la société Sifas. Petite société familialefondée en 1937 et implantée à Mougins(Alpes-Maritimes), Sifas est devenue en vingt ans l’une des références françaises dece mobilier « indoor-outdoor », un conceptde meubles polyvalents déjà bien implanté.« Il s’agit de produits fabriqués à partir dematériaux inaltérables, en aluminium, inox,hydropass ou synteak. Le tout mélangé à la richesse et au raffinement du meuble

Des meubles solides, modulables, pour vivre ensemble ou méditer en solo – aussi beauxdehors que dedans… L’indoor-outdoor continue de prendre du galon. Focus sur les dernières tendances design de nos jardins.

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MARCHÉ - ENQUÊTE

d’intérieur. » C’est en 1990 que la marque,dirigée par Jérôme et Frédéric Armaroli, décolle avec sa collection Kross. Chaises,canapés, tables de jardin solides et design,trouvent ainsi leur place dans les intérieurs :« C’était beau, mais ce n’était pas que beau,car les matériaux étaient résistants à touteforme d’agression : l’usure, l’eau, la moisis-sure, le chlore, le gras ou le gel. » Sifas décide alors d’aller jusqu’au bout d’une idée dans l’air du temps. Et c’est un succès.D’autres lignes suivront, basées sur cetteintuition. Sakura, la dernière collection, estainsi composée d’hydropass, tissu révolu-tionnaire tissé en trois dimensions. Souple,confortable et laissant passer l’eau et donccapable de sécher en un quart d’heure seu-lement au soleil, c’est un peu le Graal dutissu outdoor : « Du 100 % acrylique avec un toucher coton. » Le designer britanniqueMark Robson en a fait un transat à la lignefluide en forme de vagues : sublime, en in-térieur comme en extérieur.

Signes extérieurs de design

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MARCHÉ - ENQUÊTE

Le design du « vivre ensemble »Les grands enseignes de jardins jouent au-jourd’hui cette polyvalence du fauteuil ou dela table capable de passer du jardin à la che-minée, et réciproquement. Et les designerssuivent. « C’est un défi pour nous d’alliernotre savoir faire à l’outdoor : associer le beau au solide, challenge auquel s’ajoutedepuis deux ou trois ans celui de l’éco-conception », explique Bobby Dekeyser,designer et créateur de la marque allemandeDedon. Inventrice du « tressage outdoor »,

mille fois copié depuis, Dedon est plébiscitéepour ses meubles d’extérieur. MU, sa nou-velle collection, présente des méridiennes,canapés et sièges modulables. Éco-conçus,la réflexion du designer devient ici fonda-mentale : Quels matériaux recyclables utili-ser ? Comment rester fonctionnel sansmultiplier le nombre de vis à la construc-tion ? Comment empiler, ranger, éviter l’en-combrement pour économiser les frais detransport ? « Le bilan carbone d’un produitest pensé à la source. Et si nous sommesencore loin du résultat optimal, nous avan-çons. » Ces meubles qui s’empilent, s’em-boîtent, se désempilent et se désemboîtent,invitent à mieux réunir le « clan ». C’est ledesign du « vivre ensemble », le bonheur de se retrouver dans un jardin, autour d’une piscine… Dessiné par Thomas Sauvage etBenjamin Ferriol pour EGO Paris, Puzzle estune autre prouesse technique. Véritablesalon d’extérieur alliant confort et technolo-gie, cette pièce architecturale se composede quatre chauffeuses, de deux chaiseslongues, de deux tables basses et d’unetable d’appoint, soit neuf éléments dans unproduit. « Un gros travail est fait sur l’ergo-nomie, explique Benjamin Ferriol. Ce sontdes formes douces, ondulantes, qui épou-sent la forme du corps. » Dans la même idée, les tables basses Kama Quattro et Duooffrent la possibilité de se restaurer sansavoir à courber le dos, avec des plateauxmobiles qui se relèvent à la bonne hauteur.

Marier genres et matériauxL’indoor-outdoor modulable est censé sou-lager le porte-monnaie du consommateur– peu de gens ayant la place ou les moyensd’avoir deux types de mobilier. Ce designpousserait même à l’économie, puisqu’unepièce suffit à donner de la personnalité à un

pMULa toute dernière collection de Dedon comprend des méridiennes adaptées aussi bienà l’intérieur qu’à l’extérieur.

q KETTALLa marque espagnole se singularise par les mariages de matériaux.

Trois questions à…

Frédéric Sofia est designer pour la sociétéFermob.

Quel est votre parcours ?Atypique. Je n’ai pasfait d’école de design,mais des études engénie mécanique puis

une école de commerce et de marketing. J’ai prisconscience assez tardivement que concevoir desobjets pouvait être un métier. C’était au débutdes années 1990, en découvrant les objets dePhilippe Starck. Après divers postes et quelqueslongs voyages, j’ai décidé de me lancer en 1993.

De quoi apprendre votre métier ?Je l’apprends réellement plus tard, au sein d’unegrosse agence de design qui m’embauche en1998. Depuis 2001, je travaille comme designerindustriel en libéral, notamment pour Fermob.J’aime les choses un peu techniques et lescontraintes que nous impose, par exemple, l’éco-design : réfléchir à l’impact de la productionde l’objet sur l’environnement ; comment faire le moins de soudure possible sur une chaise ; ou quels matériaux utiliser pour que l’objet soitfacilement recyclable.

Des banquettes Sixties aux siègesLuxembourg, vous faites pour Fermob dans le rétro-design ?Oui, redessiner les sièges du Luxembourg fut pour moi un rêve dedesigner. Idem pourles banquettes Sixtiesqui m’ont permis de retrouver l’esprit desvieux fauteuils en coquetressés. J’aime le mobilier vintage desannées 1950. Charleset Ray Eames, parexemple, ont pourmoi révolutionnés le design de l’époque.

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balcon ou une terrasse : « C’est une écono-mie à condition que le client sache joueravec la polyvalence de ce type de mobilier »,précise Xavier Dezetter. L’idéal est de marierles genres en faisant cohabiter un fauteuil,comme celui de Marc Sadler pour Skitsch– meuble égyptien en fibres de palmier tres-sées – avec un modèle vintage ou des chaisesLuxembourg de Fermob (voir encadré« Trois questions à… », page 23). Mariagedes genres et des matériaux, avec des asso-ciations bois-métal, bois-verre ou métal-plastique. La marque espagnole Kettal aimece mélange de matières. Kettal Vieques, ladernière collection dessinée par PatriciaUrquiola, associe une structure en alumi-nium et un tissu tridimensionnel, le Nidod’Ape, créé pour cette collection et en exclu-sivité pour la marque.

Esthétique de l’ombreMême mélange des matières et des genreschez l’Italien Unopiù, la plus riche collectiond’ameublement extérieur au monde avecplus de 2 000modèles en 2011. Mobilier hautde gamme, esprit Toscane chic, les produitsUnopiù s’inspirent de la tradition et l’actua-lisent en alliant des techniques artisanaleset des matériaux nobles : teck, coton et rotinde qualité supérieure, fer forgé, verni à pou-dres ou fibres naturelles. Les modèles lesplus vendus sont Leandro, un lit de repos enfer forgé tout en rondeur et Amanda, unhamac en forme de coque de bateau. « Leteck et le fer forgé sont des valeurs sûres,explique Maurizio Makovec, d’Unopiù. Dansles années 1980 et 1990, c’est avec ces ma-

tières que l’indoor-outdoor s’est imposé. »En été, les designers se démènent pour nousoffrir une ombre harmonieuse. LaurenceColin œuvre ainsi dans l’arrière-pays varoisavec ses voiles d’ombre posées sur-mesure.Souple et jouant au vent, triangulaire ou car-rée, la voile d’ombrage de sa marque CôtéOmbre poursuit ici une pente de toit, s’alignesur une perspective ou protège une façade.« De quoi valoriser une maison, explique-t-elle. Conçues en filet de polyéthylène, lesvoiles bloquent les rayons nocifs, évitentl’effet de serre grâce à leurs mailles aéréesoù le vent ne peut s’engouffrer. » Du côtéd’Unopiù, on propose une pergola autopor-tante. En fer et pin, Wave dessine un coconde bois clair sous lequel installer son salond’extérieur. Quant à EGO Paris, c’est uneRolls du parasol contemporain que signe ledesigner Thomas Sauvage. Socle et tige enaluminium grisé, pétales en toile résistante,Ombrelle est fabriquée en Beaujolais.

Nacelle suspendueLe design jardin parie ainsi sur des momentsd’introspection, de lieux où se retirer. Dedonjoue le confort sauvage avec des chaiseslongues en forme de feuilles géantes ou avecun nid à taille humaine à poser au sol ou àsuspendre aux arbres. Dessiné par PhilippeStarck, le fauteuil suspensible Play invite àla relaxation. Sanctuaire intime entre ciel etterre, c’est aussi la mission de Nestrest, deDaniel Pouzet et Fred Frety, deux designersparisiens. En fibre Dedon robuste, leur na-celle tissée suspendue permet de se nicherà l’abri des regards.

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MARCHÉ - ENQUÊTE

L’indétrônable LC4 devient bijou du design outdoor

La LC4 ? Un objet culte. Une chaise longue néeen 1929 de la complicité entre Le Corbusier,Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret.Indémodable, étonnamment avant-gardiste, ses courbes invitent à la paresse. L’assise s’appuie sur un double élément métallique enarc qui, comme une luge, glisse sur le chevaletde soutien pour modifier son inclinaison. Un original en acier et cuir, ultra-confortable,conçu à partir d’un corps étendu, et inspirée des fauteuils de barbiers. Depuis 1965, la chaiselongue est rééditée par l’Italien Cassina. La marque l’actualise, notamment avec de nouvelles couleurs. Cette année, Cassina a lancéla chaise longue Tokyo, cousine bio de la célèbreLC4. Une perle outdoor pure et graphique, disponible dans diverses essences de bois.

p EGO ParisLa marque française propose Ombrelle, une ligne de parasolsdesign en toile Batyline pour protéger des rayons UVsans entraver la lumière.

u EGO ParisVéritable salon d’extérieur alliant confort et technologie,cette pièce comprend de quatrechauffeuses, de deux chaiseslongues, deux tables basses et une table d’appoint.

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Les femmes donnentdes ailes au bricolage

L a nouvelle passion des femmespour le bricolage s’explique faci-lement : il s’agit du besoin, voire

même de la nécessité d’être autonomedans la vie – face aux hommes, mais égale-ment face aux artisans. Il faut dire que lasimplification des produits a aussi joué son rôle, à l’exemple, notamment, des parquets et des sols stratifiés, devenus particulièrement simples à poser… Ainsi,doucement mais sûrement, les femmess'impliquent dans la réalisation de travauxd’intérieur qui étaient jusque-là réservés àla gente masculine.

Des adeptes de la décoration et des travaux de rénovationPlus que les hommes, les femmes prennentun certain plaisir à choisir les matériaux, à décorer, à créer… Plus sensibles à la dimension esthétique des choses, ellescherchent la touche pour personnaliser leur habitat et aiment apprécier rapidement

En matière de bricolage, c’est un fait : la séparation entre les sexes est abolie. Désormais,les allées de Bricorama, Castorama ou Leroy Merlin sont aussi occupées par la gente féminine. Les enseignes s’adaptent, au point de révolutionner le secteur du bricolage.

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MARCHÉ - DÉCRYPTAGE

le résultat de leur travail. Enfin, elles fontdavantage attention à la coordination glo-bale d'un projet, aux accessoires qui vontautour d’un produit, alors que les hommesne pensent qu’au produit brut. Par exem-ple : face à une porte en chêne, un hommeva s’attacher à inspecter sa solidité. Unefemme, en revanche, va plutôt étudier les différents modèles de gonds ou de poi-gnées, et réfléchir à l’harmonie de la porteavec la pièce. Il faut dire aussi que les bricoleuses ont des pièces de prédilection.La cuisine tout d’abord, qui reste la piècenoyau, où la famille moderne a encore deschances de se croiser. Ensuite, elles s’inté-ressent à tout ce qui relève des placards, recoins et dressings, les femmes restant eneffet imbattables dans la gestion du range-ment et de l’organisation. Enfin, la salle debains, qui devient souvent une pièce dédiéeau bien-être. Et parmi les matériaux phares,la brique de verre, qui remplace une cloisonmais permet à la lumière de pénétrer tout

Chiffres

• 9 femmes sur 10 déclarent bricoler.• 75 % des femmes se considèrent commeétant aussi compétentesque les hommes.• En magasin, les femmessont quatre fois plus nombreuses qu’il y a cinq ans.• 60 % des femmes gèrentles achats en outillage,contre 20 % il y a dix ans.

Source : étude Castorama, Ifop 2007.

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q LilibricoleFace à leur succès, les ateliersLilibricole s’exportent en région.

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en préservant l’intimité. C’est le type de pro-duit que les femmes adorent car il changetout de suite le caractère d’une pièce.

Un pari gagnant pour les enseignes Clairement, accueillir les bricoleuses estdonc devenu l’enjeu des principales en-seignes du secteur. Ainsi, Castorama n’apas hésité à choisir quatre femmes commeégéries – chacune d’elles représentant unsecteur précis : déco, brico, bâti et jardin.Les spots publicitaires suivent les pérégri-nations de ces quatre drôles de dames du bricolage. Chez Bricorama, le travail derefonte totale du secteur brico-déco est encours depuis quelques années. Leur posi-tionnement est celui de l’embellissement,et plus d’un quart de l’offre magasin y estdésormais directement consacré. Peinture,meubles de salle de bains, de jardin et lumi-naires : Bricorama présente une offre volon-tairement plus réduite, mais plus pointue,doublée de conseils en magasins pour asseoir son image d’enseigne de proximité.Et tout comme son concurrent Castorama,son annonce au fronton de ses magasinsest clairement positionnée : brico, déco, jar-din et bâti. Enfin, chez Leroy Merlin, la déco-ration investit toute l’offre. Avec "Du côté de chez vous", qui fête en cette quatorzièmeannée son millième film télévisé, LeroyMerlin a fait partie des premiers à miser sur l’éducation à l’habitat et à la décorationavec, pour objectif, d’éveiller la curiosité desconsommatrices avant même qu’elles nes’intéressent aux produits.

Une demande en conseils et en formationParce que l’on n’a pas encore vu apparaîtrela génération où les parents apprennent les rudiments du bricolage à leurs filles, 80 % des femmes qui assistent à un coursde bricolage n’ont jamais touché une per-ceuse de leur vie. De fait, celles qui souhai-tent se lancer doivent souvent apprendretout depuis le début. Un brin perfection-nistes, de surcroît, ces femmes ont doncsoif de conseils et d’astuces pour mieux anticiper ce qu’elles auront à réaliser– quitte à appeler « au secours ». Ce besoind’accompagnement, les enseignes l’ontbien compris, et ont mis en place des coursde bricolage, des numéros verts SOSBricolage ou des sites Internet avec vidéosdidactiques… Chez Lapeyre, par exemple,on propose une aide gratuite à la gestion

de projet par le vendeur et une approche en 3D qui permet de visualiser directementl’installation choisie. De même, leur cata-logue a beaucoup changé : de technique, il est devenu plus esthétique, en présentantles produits accompagnés de quelques astuces et d’options décoratives. En matièrede conseils, enfin, Leroy Merlin démultiplieles supports : site Internet, catalogues, etmême "mook" (contraction de magazine etbook) sur la thématique de l’habitat éditéchez Autrement.

Trois questions à… Marie Davideau

Marie Davideau est la fondatrice de Lilibricole, institut de formation au bricolage destiné aux femmes.

À qui s’adresse Lilibricole ?Lilibricole a été conçu pour les femmesafin de « démystifier le bricolage ». Avec une quinzaine de cours par semainesur diverses thématiques, elles viennentapprendre à bricoler comme d’autres apprennent à cuisiner.

Que viennent chercher les femmes dans ces cours ?Un savoir-faire concret pour apprendre à se débrouiller seules. Le but pour elles est de repartir de chez Lilibricole en ayant appris quelque chose qu’elles pourront reproduire facilement chez elles. Elles viennent aussi se rassurer sur les étapes à suivre avant d’attaquer chez elles un chantier.

Quels outils de bricolage affectionnent-elles ?Si les fabricants ont pendant un temps misé sur des outils spécifiquement féminins audesign très rond, très coloré voire rose bonbon façon Barbie, on s’aperçoit aujourd’huique les femmes veulent la même chose que les hommes : des outils solides d’un bonrapport qualité-prix. En clair, une perceuse doit rester une perceuse. Un peu de fantaisie pour un marteau ou un tournevis, pourquoi pas, ce sera un clin d’œil dans la boîte à outils, mais pas pour l’électroportatif. Pas de faux-semblant susceptible de gadgétiser l’outil, mais de l’ergonomique, de l’astucieux, du solide, de l’efficace, du léger, du sans-fil et, surtout, du pas cher si l’outil est utilisé de façon occasionnelle.

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Truffaut, des achatsresponsables

En deux siècles, l’enseigne deCharles Truffaut père est devenuenuméro un en France du monde

du végétal. Lorsque l’établissement familialnaît dans les années 1820, il s’agit de créeret de multiplier les créations florales. Anti -ciper, innover et transmettre restent les maî-tres mots de la communication de l’enseigne :« Plus belle sera la Terre, cette philosophienous résume, explique Daniel Metivet, direc-teur général d’exploitation. Truffaut poursuitl’œuvre initiée il y a deux siècles : embellirla vie et cultiver l’harmonie entre l’homme etla nature. » Plus Belle sera la Terre se veutune démarche sur le long terme, une « direc-tion vers laquelle évoluer » et pérenniser lemétier. Dans la lignée du Grenelle Environ -nement, Truffauta tenu compte des six grandsobjectifs du Grenelle 2 pour rédiger sa charted’engagement : amélioration énergétique desbâtiments, réduction des consommationsd’énergie et des émissions de gaz à effet de

Le logo est bleu, mais veut prouver que l’enseigne s’engage dans un futur toujours plus vert.Il est rond comme la planète, aux couleurs de l’eau et du ciel. Créé en 1992, il illustre l’engagement de Truffaut dans la préservation de la nature. Dix ans après la création de« Plus belle sera la Terre », le point sur l’évolution bleu-vert d’un leader français du végétal.

MARCHÉ - MAGASIN

serre, préservation de la biodiversité, ges-tion durable des déchets et mise en placed’une gouvernance écologique.

Le contenu des CaddiesUn vrai challenge qui commence par le choixdes produits mis en rayon. Car l’engagementvert-bleu de Truffaut se veut concret et tournévers ce que le client aura dans son Caddieen partant. Les trois premiers points de lacharte vont dans ce sens puisque l’enseignes’est engagée à sensibiliser ses clients à uneconsommation durable voire à « encouragerleurs choix » vers des produits respectueuxde l’environnement ; à augmenter le nombrede produits verts en rayons via l’appui de par-tenaires engagés ; enfin, à suivre l’évolutiondes produits phytosanitaires et être « pres-cripteur sur leur bon usage en orientant eten développant des solutions alternatives fiables ». Patrick Abadie, responsable qualitéet approvisionnements végétaux, pilote le

Le jardin est le cœur de métier de Truffaut.

La maison au sens large, à savoir les loisirscréatifs, le textile, la librairie, la décoration,les plantes d’intérieur ou les fleurs coupées.

Soit une gamme large en matière de nutrition,d’accessoires, de jeux, de soins, d’habitats, etc.

60 %

20 %

jardin

maison

animalerie20 %

Chiffre d’affaires

C’est le nombre de magasinsen France, soit plus de 375 000 m2 de surface de vente totale.

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q Un logo écoloCréé en 1992, le logo symbolisel’engagement de Truffaut pour l’environnement.

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MARCHÉ - MAGASIN

comité d’éthique Truffaut. Maître d’œuvre de la certification AB sur les plants potagerset aromatiques, il décrit les critères de développement durable dans son travail :« Pour nos gammes de végétaux, trois axessont prioritaires. D’abord, le mode de pro-duction qui doit favoriser et valoriser les cer-tifications officielles. Puis, le comportementdans les jardins avec la résistance à la sé-cheresse ou aux maladies. Enfin, la biodi-versité via la profondeur de l’offre ou lesespèces favorisant la faune. » Qu’est-ce quecela signifie concrètement pour les acheteurs ?« Prospection de l’offre des horticulteurs etdes pépiniéristes, identification de nouveau-tés, cahiers des charges et contrôles qualitéstricts », résume-t-il. Des exigences qui va-lent aussi pour l’équipement du jardin et lesloisirs de plein air. « Nous renouvelons 30 %des références chaque année. Dans le mobi-lier de jardin surtout, le phénomène de modejoue pour beaucoup, il faut être à l’affût detoutes les évolutions », explique PierreHoudard, chef de produits de ces secteursau siège de Truffaut, près d’Évry. Sa fonctionimportante fait qu’il a parfois un ressenti« Tour d’Ivoire ». D’où l’importance pour luide travailler en équipe avec une douzaine dechefs de rayons, dont la moitié de femmes :«Mes chefs de rayons œuvrent au plus prèsde la clientèle et j’ai besoin de leurs retours.J’ai un rôle de coordinateur et de guide,mais nos décisions sont collégiales. »

Échange régulier avec les fournisseursPour développer son offre de produits écolo -giques, Truffaut a vite compris que l’on n’étaitrarement mieux servi que par soi-même. En 2000, déjà, l’enseigne créait sa gamme

«Georges Truffaut » dédiée au jardinage bio-logique. En 2009, dans la lignée de son en-gagement pro-Grenelle, l’enseigne continuesur cette lancée « fait maison » et lance« Truffaut Plus belle sera la Terre ». La dé-marche écolo de Truffaut se double ainsid’une vente en rayons de ses produits. Lebut étant de « guider les clients vers l’achatresponsable », dit la direction. Car plusqu’une gamme, il s’agirait d’un « état d’es-prit qui se concrétise par des produits, desengagements, des actions ». De huit réfé-rences « Plus belle sera la Terre » en 2009,on est passé à 132 en 2010. S’il s’agit d’unegoutte d’eau parmi les 75 000 produits ven-dus en magasin, le nombre de référencesresponsables est passé de 373 à 1 650, soit

1824 Fondation par Charles Truffautpère (1795-1865) du premier établissement spécialisé dans lesfruits frais et les légumes rares.

1927 Ouverture du premier magasin Truffaut à Paris, d’autres se succèderont à Paris,Lyon, Lille, etc.

2004 Adhésion à Orée, association qui guide entreprises, collectivités territoriales et associations vers un management environnemental.

2010 Certification AB sur l’ensemble desmagasins et sur la centrale d’achats pour les plants potagers et aromatiques.

1992 Création de la signature « Plus belle sera la Terre », symbole de leur démarche de développement durable.

1995 Ouverture de la jardinerie d’Herblayqui s’étend sur près de 10 000 m2. Il s’agittoujours de la première jardinerie d’Europe.

Dates

p Une offre régionaleLe magasin de Caen est l’un des57 répartis à travers la France.

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+ 342 % en 2010. L’enseigne veut continuerde développer cette offre. Ce qui suppose uneveille technologique et un échange régulieravec les fournisseurs. La validation des pro-duits dits écologiques se fait par le comitéd’éthique piloté par Patrick Abadie et com-posé d’experts produits et de responsablesQualité – les produits retenus étant accom-pagnés d’un message « Plus belle sera laTerre ». Ce comité est aussi chargé ducontrôle de la gamme « Truffaut Plus bellesera la Terre ». D’une façon ou d’une autre(parce qu’ils économisent les ressourcesnaturelles, limitent l’exposition à des subs-tances nocives, préviennent les rejets dansl’environnement ou favorisent la biodiver-sité), les produits responsables Truffaut (etles autres) doivent jouer en faveur de l’envi-ronnement.

Un tout nouveau magasin vitrineReste que l’enseigne veut aller plus loin.C’est une nouvelle génération de magasin« écolo » que Truffaut veut mettre en avant.Certes, il reste beaucoup à faire. Aujourd’hui,

24 % des magasins ont des responsablesDéveloppement durable, et 17 % de groupesde travail avec réunions thématiques. Et si95 % des magasins recyclent leurs cartons,seul un sur deux en fait autant avec ses vé-gétaux. La maîtrise d’énergie, surtout, est undéfi d’ampleur pour l’ensei gne. Avec ses dif-férences de températures imposées selonla zone de vente et l’éclairage qui s’adapte àl’intensité du jour, les pertes d’énergie surles 375 000 m2 de surface de vente sontconsidérables. L’enseigne met de fait enavant son dernier « bébé », la jardinerie de6 000 m2 de Caen/Rots qui a ouvert en avrildernier : isolation thermique conforme à larégulation RT 2005 ; cuve récupérant leseaux pluviales d’une capacité 50 000 litrespour l’arrosage des plantes ; puits de lumièreintégrés à la toiture opaque pour un apportnaturel de luminosité dans la jardinerie. Unmagasin 100 % « Plus belle sera la Terre ».Reste à travailler sur les 56 autres. Car si lastratégie de Truffaut se veut globale, chaquedirecteur de magasin doit trouver la solutionla plus adaptée en local. Depuis 2009, cha-cun est même tenu de rédiger un rapportannuel de développement durable. Or, denombreuses actions restent à centraliser,analyser et, à généraliser.

MARCHÉ - MAGASIN

des clients résident en Ile-de-France.références, dont 1 650 produits responsables.millions de clients servis par an,dont 68 % de femmes.

p 300 % d’augmentationEntre 2009 et 2010, le nombrede références responsables estpassé de 373 à 1 650.

75 000

10

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58%

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